Avril 2012 - Hôpital général juif

Des bras robotiques pour l’apprentissage pratique de la chirurgie
Le simulateur chirurgical permet d’atteindre un objectif du changement transformationnel
Le Dr. Walter Gotlieb, directeur de la gynécologie oncologique et chef de file
mondiale en chirurgie robotique , et co-présidente des Auxiliaires, Marla
Klem, avec le simulateur da Vinci.
Le chirurgien entre dans la salle
d’opération et procède à une
chirurgie complexe sans jamais
s’approcher de la table d’opération
ou toucher directement le patient
pendant la procédure. Il s’agit
aujourd’hui d’un fait courant, mais
qui en faisait pourtant sourciller
plusieurs en décembre 2007, au
moment où l’HGJ s’est procuré un
des systèmes chirurgicaux da Vinci
les plus avancés au Québec.
Dans la salle d’opération, la
machine est équipée d’instruments
chirurgicaux spéciaux reliés aux
bras du robot ainsi qu’à des écrans
de visualisation. Un chirurgien,
assis à une console, manipule les
instruments grâce à des leviers de
contrôle et des pédales. Les bras
fournissent ainsi au chirurgien
une plus grande amplitude de
mouvement que ne possède le
poignet humain, offrant aussi
une meilleure flexibilité et plus de
précision.
Grâce à un don généreux des
Auxiliaires, l’HGJ a pu se procurer
un simulateur chirurgical daVinci
autonome, équipement qui aidera à
développer l’expertise et à acquérir
l’habileté nécessaire pour réaliser
des interventions à l’aide du robot.
Présentant différents niveaux de
difficulté et de complexité, une série
d’exercices est programmée dans
le simulateur afin de préparer la
personne en formation à la chirurgie.
La formation s’adresse à toutes les
personnes qui ont un rôle à jouer
pendant l’intervention, notamment
les médecins, les stagiaires, les
résidents, les étudiants et le
personnel infirmier.
« Nous sommes un hôpital d’ensei-
L’HGJ relève la norme en
chirurgie robotique
Une première au Canada : un chirurgien
de l’HGJ utilise la chirurgie assistée par
ordinateur dans une intervention très complexe
pour l’ablation d’une tumeur pancréatique.
Maîtrisant la technologie perfectionnée du
système chirurgical da Vinci, le Dr Tsafrir
Vanounou de la Division de chirurgie générale
a utilisé sa remarquable précision pour réaliser
l’intervention dite ‘procédure de Whipple’.
Dans cette procédure, les bras du robot ont
accès à la tumeur par une série de petites
ponctions; en chirurgie traditionnelle, une
large incision devrait être pratiquée dans la
paroi abdominale. Disposant d’une vision
tridimensionnelle du champ opératoire sur une
console spéciale, le Dr Vanounou manipule les
bras mécaniques qui permettent une délicatesse
et une précision dépassant les limites de la main
humaine.
Grâce au robot chirurgical, l’HGJ est en
mesure d’offrir des traitements de pointe
tout en repoussant les limites de la chirurgie
oncologique, soutient le Dr Vanounou. « L’inconfort
et le temps de rétablissement du patient
sont considérablement réduits, et cette façon de
procéder nous permet aussi de limiter l’étendue
des cicatrices externes. »
Sarah Canzer, une patiente de 26 ans chez qui
une tumeur au pancréas avait été découverte à
la suite d’une échographie rénale de routine, a
opté sans hésitation pour la procédure Whipple,
Le Dr Gotlieb démontre la manipulation du simulateur pour la formation
au robot da Vinci, à l’aide des leviers de contrôle et des pédales.
gnement. À notre avis, il s’agissait
d’un projet extrêmement valable à
financer, explique la directrice des
Auxiliaires, Nancy Rubin. Ce sont
les patients qui en fin de compte
profiteront de cet équipement de
formation ». Ceux qui subissent une
intervention réalisée avec assistance
robotisée bénéficient de plusieurs
avantages : moins de perte de sang,
une réduction des complications,
une hospitalisation plus courte et un
rétablissement plus rapide.
Avec le temps, le système de
formation da Vinci aura la capacité
de simuler un patient. Une grande
quantité de données seront
transmises à l’équipement – par
exemple des scans, des tests,
des images – concernant de
vrais patients. À partir de cette
information, une version virtuelle du
patient sera produite, permettant aux
chirurgiens de répéter les procédures
qu’ils auront à effectuer. Un tel
degré de préparation aidera l’HGJ à
conserver son leadership en matière
de qualité et de sécurité des soins
aux patients.
L’accès au simulateur chirurgical da
Vinci contribue également à offrir un
environnement où il devient possible
d’atteindre un objectif fondamental
du projet de Changement
transformationnel de l’hôpital :
l’intégration clinique. Cet effort de
collaboration touche l’ensemble des
disciplines et inclut les divisions de
chirurgie générale, de gynécologie
oncologique et d’urologie dans ce
cas. Cette initiative de formation
uniformisera le processus de
formation pour la chirurgie robotisée
et le rendra le plus efficace possible.
Pour joindre l’équipe du Changement
transformationnel et leur faire part de vos questions,
commentaires, opinions ou préoccupations, envoyez
un courriel à transformation@jgh.mcgill.ca
Jgh.ca/fr/ChangementTransformationnel
moins invasive. Malgré le fait qu’elle était la
première à subir une telle intervention avec
l’assistance robotisée, elle a été rassurée par ses
nombreux avantages. « Dès le début, je me suis
sentie entre bonnes mains avec le Dr Vanounou
et j’ai fait confiance à toute l’équipe de l’HGJ »,
de préciser Mme Canzer.
Depuis le traitement de Mme Canzer, deux
autres procédures Whipple robotisées ont été
réalisées avec succès par le Dr Vanounou et
son équipe. « Le dévouement et le soutien du
personnel de la salle d’opération ont rendu
possibles ces procédures avancées, a souligné
le Dr Vanounou, et nous tenons bien sûr à
remercier les généreux donateurs qui nous ont
permis d’obtenir le robot ».
Pulse C’est mon hôpital
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