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Éditorial J. HURÉ 1<br />
Les 24 heures du Mans H. LE BOLOCH 3<br />
Pannes et coups durs A. ROBYN 6<br />
Il y a pétrole et pétrole R. MICHAUD 10<br />
Les vacances et la photo A. PLÉCY<br />
Ce que Sa Majesté La Reine Elizabeth<br />
17<br />
n'a peut-être pas vu MICHEL DROIT 19<br />
Naissance d'une raffinerie 22<br />
La vie la S.G.H.P. 25<br />
Le Trait d'Union des Sociétés d'Afrique du Nord 35
Editorial<br />
<br />
<br />
Je tiens à ce que les premières <strong>ligne</strong>s de cet Editorial<br />
évoquent l'émotion que j'ai ressentie — et avec moi, j'en<br />
suis sûr, une très grande partie du personnel de notre<br />
Société — en ce jour du 2 juin 1953 où fut couronnée S. M.<br />
Elizabeth II avec le titre de "Reine du Royaume-Uni de<br />
Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et de ses autres<br />
Royaumes ou Territoires, Chef du Commonwealth,<br />
Défenseur de la Foi", qui marque l'état actuel d'une<br />
évolution archiséculaire.<br />
Nous nous sommes associés du fond du cœur à<br />
l'enthousiasme de nos amis britanniques acclamant leur<br />
jeune Reine, descendante directe des quarante-sept<br />
Souverains qui, avant elle, régnèrent sur l'Angleterre<br />
depuis le IXe siècle, et lien à la fois symbolique et réel entre<br />
des nations libres qui groupent le quart de l'humanité<br />
d'aujourd'hui et qui ont décidé d'unir leurs destinées dans<br />
l'entière mesure où elles ont intérêt à le faire.<br />
Je suis certain d'être l'interprète de toute la S. G. H. P.<br />
en souhaitant à la Reine Elizabeth II un règne long et<br />
heureux.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Les primes de productivité viennent d'être payées pour<br />
le 1 e trimestre 1953.<br />
Les formules de calcul de ces primes ne sont peut être pas<br />
définitives. Nous nous sommes en effet réservé la latitude de les<br />
modifier à la fin de cette année si l'expérience en cours nous amène<br />
à le faire. <strong>En</strong> outre, ni le Siège Social, ni Dunkerque, ni<br />
Courchelettes n'ont encore leurs primes particulières : leur personnel<br />
touche actuellement les primes des Succursales ou de Lavéra ou la<br />
moyenne entre celles-ci, en attendant que les bases de ses primes<br />
propres aient pu être fixées.<br />
<br />
<br />
Notre couverture : le cortège royal du couronnement de<br />
S. M. Elizabeth II. (Photo Keystone).<br />
Ci-contre et page précédente: une vue aérienne de la<br />
grande revue navale à laquelle participait le " British Sailor ",<br />
le plus récent pétrolier de la British Tanker Cy, filiale de<br />
l'A.I.O.C. (Photo A.D.P.).<br />
La photo de la page 20 sur le Couronnement est de Keystone<br />
et celle de la page 21 est de Inter.<br />
<br />
1
Néanmoins, ce qui a été perçu pour le 2me semestre de<br />
1952 d'abord, pour le 1er trimestre de 1953 ensuite, atteste<br />
bien que nos primes ne sont pas des " mirages ", qu'elles<br />
peuvent valoir au personnel de notre Société un<br />
accroissement sensible de sa rémunération.<br />
Et je voudrais sou<strong>ligne</strong>r, vis-à-vis de toute l'équipe<br />
S.G.H.P., le fait que cet accroissement dépend d'elle dans<br />
une large mesure.<br />
Pour délicate qu'ait été la mise au point de nos formules<br />
de calcul, leurs principes directeurs eux-mêmes sont simples<br />
et fixés définitivement : les taux des primes sont et resteront<br />
commandés par les réductions de frais unitaires constatées<br />
dans les divers secteurs où l'action du personnel joue un rôle<br />
important.<br />
Quand un ouvrier veille à supprimer sans retard une fuite<br />
de vapeur, quand un chauffeur soigne maternellement son<br />
camion, quand un employé réduit de quelque manière les<br />
dépenses qui dépendent de lui, quand un chef de dépôt<br />
améliore sa livraison unitaire... quand en toute circonstance<br />
chacun s'acquitte au mieux de la tâche qui lui est confiée et<br />
ménage les deniers de la Société comme il ménagerait les<br />
siens propres, cet ouvrier, ce chauffeur, cet employé, ce<br />
chef de dépôt, ce " chacun " contribue à augmenter sa prime<br />
de productivité.<br />
Je sais bien que d'autres éléments peuvent intervenir en<br />
sens inverse. <strong>En</strong> particulier si l'activité de la Société dans<br />
tel ou tel secteur venait à baisser sans que ses frais<br />
diminuent proportionnellement, la baisse de productivité<br />
qui se produirait dans ce secteur contrebalancerait plus ou<br />
moins les augmentations qui seraient obtenues ailleurs et<br />
les taux des primes s'en trouveraient affectés. Mais ce ne<br />
serait que normal puisque ces taux doivent refléter la<br />
productivité d'ensemble de la Société.<br />
Aidez-nous tous de votre mieux à continuer d'élever<br />
celle-ci. Et vous verrez vos primes marquer de nouveaux<br />
progrès dans toute la mesure où nos efforts communs seront<br />
couronnés de succès.<br />
<br />
J. HURÉ<br />
Vice-Président, Directeur Général<br />
2
Narrer la course n'est pas le but de cette courte chronique.<br />
Je me contenterai de dire pour les non-initiés que le départ est un minute extraordinairement émouvante surtout<br />
lorsqu' au premier tour les 60 voitures passent encore groupées devant les tribunes à plus de 200 km/heure, dans un<br />
vrombissement dont on ne peut se faire une idée sans y avoir assisté.<br />
Le spectacle est simplement hallucinant mais peu à peu l'esprit et l'œil finissent par s'y habituer. La lutte se fait<br />
sévère, les voitures s'espacent au long des heures, les mécaniques cassent et les pilotes malheureusement paient aussi<br />
une lourde contribution à cette course au progrès.<br />
La minute émouvante du départ, nous l'avons retrouvée à l'arrivée, car c'est bien à la dernière minute de cette<br />
course de 24 heures que la voiture Panhard n°61 des frères Chancel a triomphé finalement à l'indice de performance,<br />
après une lutte serrée.<br />
Cette voiture, dessinée par mon ami Marcel Riffard, est de forme spécifiquement aérodynamique ; le plan central est, en effet,<br />
un profil biconvexe dissymétrique et toute la carrosserie a été minutieusement étudiée pour permettre à un moteur de 3 CV fiscaux de<br />
réaliser l'extraordinaire vitesse de 160 km/heure sur la base des Hunaudières.<br />
La voiture Panhard n° 61 ainsi que les voitures Panhard 50 et 51, arrivées toutes 3 groupées à l'issue de ces 24<br />
heures, étaient graissées aux Huiles ENERGOL.<br />
<strong>En</strong> l'occurrence, elles avaient toutes choisi : Î'ENERGOL Moteur S.A.E. 40 pour le graissage du<br />
moteur ; l'ENERGOL S.A.E. 140 EP pour le pont arrière et la boite de vitesse ; I'ENERGOL L.C.2. pour<br />
les roulements; I'ENERGOL U.C.L. pour les hauts de cylindres !<br />
Le « Dieu des Courses » fut certainement avec nous ce jour-là, mais je pense qu'une judicieuse sélection des huiles et<br />
leur tenue remarquable ont permis à la voiture gagnante de « grignoter » des secondes précieuses... et peut-être la minute<br />
de la victoire.<br />
Le départ de la course<br />
3
4<br />
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Les frères Chancel et leur<br />
Panhard victorieuse à<br />
l'Indice de Performance.<br />
Cette course dont le retentissement est universel mérite bien sa réputation à la fois par les difficultés du<br />
parcours, par sa durée exceptionnelle et par l'effort demandé aux hommes et à la mécanique ; car il ne faut<br />
pas oublier que s'il y avait 60 partants au départ, ils ne furent que 25 à l'arrivée.<br />
LE MANS est devenu maintenant le lieu de rendez-vous annuel de l'automobile, mais c'est également une<br />
grande fête populaire dans un décor de kermesse au milieu des bois et des landes.<br />
Il ne nous reste plus maintenant qu'à féliciter les organisateurs, les techniciens et les coureurs qui ont su<br />
faire de cette magnifique épreuve la plus belle et la plus probante des courses automobiles<br />
HENRY LE BOLOCH<br />
Chef du Service Lubrifiants<br />
Page suivante : Vue aérienne des tribunes et d'une partie du circuit. <strong>En</strong> haut à<br />
gauche : on remarque 'un des immenses parcs qui accueillirent 35.000 voitures<br />
4
5
A l'occasion du Salon de l'Aviation, nous avons pensé que notre Service Aviation pourrait être mis à l'honneur dans ce numéro. La<br />
S.G.H.P. est fière, en effet, d'avoir été la première des Compagnies associées de l'A.I.O.C. à posséder un Service Aviation.<br />
Maintenant il n'est plus qu'un des maillons du grand réseau international le "BP Aviation Service" mais il est sans doute celui qui<br />
assure du Service sur le plus grand nombre d'aérodromes. Page 10, nos lecteurs trouveront un remarquable article de M. Michaud,<br />
Chef du Service Aviation de la S.G.H.P., sur le pétrole et les avions à réaction. Nous donnons ci-dessous la suite des aventures d'un<br />
ancien du Service, André Robyn, qui, avant guerre, était l'un des pilotes ayant le plus volé. A l'heure actuelle il totalise quelques<br />
9.000 heures de vol. Calculez ! Cela représente plus d'une année complète à bord d'un avion<br />
<br />
Après la dernière aventure citée, il se passa plusieurs<br />
mois sans autres incidents que des voyages effectués<br />
par très mauvais temps avec parfois des atterrissages de<br />
fortune. Quelques pannes aussi mais sans histoire dans<br />
le genre de celle de ce jour de juillet 1922 où, partant<br />
pour Londres chargé de 8 passagers et de colis, avec un<br />
avion Goliath, je venais de passer l'Oise et me trouvais<br />
à Neuilly-en-Thelle à 500 m. d'altitude par temps très<br />
nuageux et grande turbulence, quand la distribution de<br />
mon moteur droit lâcha brusquement. Continuant à<br />
voler sur un moteur, j'essayai d'atteindre le terrain de<br />
secours de Beauvais, mais chahuté terriblement, j'avais<br />
de la peine à maintenir ma hauteur et pour ajouter aux<br />
difficultés, le moteur gauche, auquel je faisais donner<br />
son régime maximum, se mit à chauffer, le radiateur<br />
siphonnant à pleine vapeur. Il m'était impossible de<br />
réduire si je voulais atteindre Beauvais. Déjà à cause<br />
des remous, je perdais de l'altitude et ce bougre de<br />
terrain n'était pas encore en vue. Un peu crispé sur mes<br />
commandes, j'essayais de tenir coûte que coûte et<br />
pendant près d'un quart d'heure, j'ai fait l'impossible<br />
pour ne pas me poser en campagne où je craignais<br />
d'atterrir et de capoter dans un mauvais terrain ou dans<br />
les blés qui n'étaient pas encore fauchés. <strong>En</strong>fin, j'arrivai<br />
en vue de l'aérodrome, à une centaine de mètres<br />
d'altitude, mais les remous de la vallée du Thérain<br />
eurent vite fait de me les faire perdre, si bien que je fus<br />
dans l'obligation de me poser en bordure de l'aérodrome<br />
dans un petit champ de betteraves où l'avion<br />
s'immobilisa sans mal. J'avais eu chaud à la dernière<br />
minute : voyant le sol s'approcher, quelques passagers<br />
peureux s'étaient réfugiés à l'arrière et j'avais eu<br />
beaucoup de mal à rétablir en profondeur et à éviter la<br />
perte de vitesse.<br />
Le Goliath avait de la voilure et en agissant<br />
rapidement sur les gouvernes, j'ai pu le tenir<br />
suffisamment pour qu'il n'y ait qu'une assez forte<br />
secousse en touchant le sol.<br />
<br />
<br />
Peu de temps après, partant avec 2 passagers sur une<br />
berline Bréguet en voyage spécial, j'ai eu une nouvelle<br />
émotion au départ. Mes deux passagers, mari et femme,<br />
étaient vraiment deux types extraordinaires. Ils tenaient<br />
à faire absolument un voyage Paris-Londres en avion.<br />
Deux fois, ils avaient essayé et deux fois, ils étaient<br />
restés en panne avec obligation de continuer le voyage<br />
par train et bateau. Aussi avant de partir, avaient-ils<br />
tenu à m'interroger sur l'état de mon avion et les<br />
possibilités qu'ils avaient d'arriver à Londres sans<br />
encombre. Après les avoir assurés que le voyage serait<br />
sans histoires (car j'avais une grande confiance dans<br />
mon avion qui, depuis plus d'un mois, m'était affecté en<br />
propre pour assurer le service matinal des journaux),j'ai<br />
tenu à faire quand même une petite inspection<br />
superficielle pour voir si rien ne clochait.<br />
Quand les formalités de douane et de police furent<br />
terminées, mes deux passagers montèrent à bord et le<br />
moteur fut mis en marche. Après essai, les cales<br />
retirées, j'ai roulé pour aller prendre le départ qui se<br />
faisait ce jour-là en direction du Bourget. Le terrain<br />
était alors beaucoup plus petit qu'aujourd'hui et surtout<br />
moins dégagé des abords. Des hangars, des arbres, des<br />
baraquements bordaient la partie sud-ouest justement<br />
dans le sens où j'allais effectuer mon décollage. Après<br />
avoir roulé en bout de piste et viré pour me mettre dans<br />
le vent, je mets pleins gaz et décolle normalement après<br />
avoir roulé quelques centaines de mètres. Mon moteur<br />
marchait parfaitement et j'arrivais au-dessus de la route<br />
de Dugny, à une vingtaine de mètres de hauteur, quand,<br />
sans prévenir, il se mit à l'extrême ralenti... Rapidement,<br />
il me fallut juger de la situation : ou bien continuer tout<br />
droit et rentrer dans les baraquements ou le cimetière du<br />
Bourget que j'avais en face de moi, ou bien risquer le<br />
virage toujours terriblement dangereux pour revenir au<br />
terrain. C'est à cette dernière manœuvre que je me suis<br />
arrêté, et j'ai pu la réussir, grâce à ma connaissance des<br />
qualités du Bréguet.<br />
<br />
6
Après mon atterrissage effectué, juste derrière les hangars,<br />
j'ai pu juger qu'il s'en était fallu de quelques centimètres que<br />
je n'accroche les toits...<br />
Avant que je ne sois revenu de mes émotions, et que je<br />
m'occupe d'eux, mes passagers furieux et pris de panique,<br />
avaient ouvert la porte, étaient descendus de l'avion, leur<br />
valise à la main, et couraient à travers le terrain vers<br />
l'aérogare sans attendre la voiture qui venait les chercher...<br />
jamais je ne les ai revus... Ils sont partis en taxi après s'être<br />
fait rembourser leurs billets, et je suis sûr qu'ils n'ont pas dû,<br />
de longtemps, chercher à reprendre l'avion pour voyager...<br />
La cause de cette panne spectaculaire était bien simple, on<br />
s'en rendit compte en soulevant le capot du moteur : la tringle<br />
de commande des gaz pendait dans le vide! L'axe n'avait pas<br />
été regoupillé au cours de la petite révision qui avait été faite<br />
la veille ; les vibrations l'avaient dégagé et il était tombé,<br />
entraînant le débranchement de la commande et la mise au<br />
ralenti automatique des carburateurs. Cette négligence a été<br />
sanctionnée par la mise à pied du premier mécanicien,<br />
responsable, pendant que son second qui venait d'entrer à la<br />
Compagnie (il est maintenant un des plus anciens naviguants<br />
d'Air-France) prenait une sérieuse leçon, dont il s'est souvenu<br />
par la suite.<br />
<br />
<br />
Le printemps de 1923 fut une « période de poisse » : le<br />
trafic, sur la <strong>ligne</strong> de Londres, augmentait et la Compagnie<br />
faisait l'impossible pour mettre le plus possible d'avions en<br />
service. Malheureusement, c'étaient toujours les mêmes<br />
moteurs qui les équipaient, en provenance des stocks de<br />
guerre, et réparés de nombreuses fois. Circonstance<br />
aggravante : pour leur donner plus de puissance, on les faisait<br />
tourner plus vite et dans certains cas ils atteignaient le régime<br />
de rupture indiqué par le constructeur. Tel était le cas des<br />
moteurs Salmson, dont les ruptures de vilebrequin étaient<br />
fréquentes.<br />
Pour commencer la série noire, revenant de Londres avec<br />
une cargaison de poules de race logées dans des caisses à<br />
l'intérieur d'une berline Spad, je me payai une petite rupture<br />
de bielle maîtresse à hauteur de Persan-Beaumont. La<br />
secousse fut telle au moment de la rupture que j'eus<br />
l'impression que tout l'avant de l'avion cassait. La fumée<br />
d'huile sortant du moteur et la poussière secouée de l'avion<br />
me firent croire, une fraction de seconde, qu'il allait<br />
s'éparpiller... Pourtant, tout rentra dans le calme d'une<br />
descente en vol plané terminée dans un champ de luzerne.<br />
Inutile de dire que le moteur n'était pas beau. Toutes les<br />
bielles s'étaient entortillées autour du vilebrequin, défonçant<br />
le carter, et c'était miracle que la moitié avant du moteur ne<br />
se soit pas détachée de l'avion avec l'hélice.<br />
Restait ensuite à régler la question commerciale. Qu'allaisje<br />
faire de mes quelque 150 poules! Téléphone à Paris; la<br />
direction me répond; la direction me répond « C'est samedi ;<br />
demain dimanche, on ne travaille pas... Mettez les poules en<br />
pension chez un cultivateur jusqu'à lundi où une camionnette<br />
ira les chercher.» J'ai donc exécuté les ordres et mis les<br />
poules dans une ferme. Mais le fermier, après mon départ,<br />
craignant qu'elles n'aient la pépie, avait ouvert les caisses; si<br />
bien que le lundi, après avoir accompagné les mécaniciens<br />
auprès de mon avion, je trouvai les gallinacées perchées au<br />
plus haut des poutres du Hangar dans lequel le fermier les<br />
avait enfermées. Il fallut les attraper une à une au détriment<br />
de leur plumage. <strong>En</strong> somme, ce sont elles qui ont laissé des<br />
plumes dans l'histoire.<br />
Quelques jours après, transportant, par un temps superbe<br />
un chargement de colis pour Londres avec un Goliath,<br />
j'abordais la Manche vers Boulogne, quand un coup d'œil sur<br />
le moteur de droite me fit voir plusieurs fuites d'eau aux<br />
cylindres supérieurs; en même temps, la température de l'eau<br />
<br />
<br />
montait au « thermo ». Je décidai de me poser sur un terrain<br />
de secours à Saint-<strong>En</strong>glevert pour y examiner les fuites. Le<br />
moteur était neuf; ce ne devait pas être grave.<br />
Malheureusement, ce moteur avait été stocké dans de<br />
mauvaises conditions et toutes les chemises d'eau fuyaient :<br />
obligation de le changer. C'était peu de chose; on y était<br />
habitué, et sur chaque terrain la Compagnie avait placé des<br />
moteurs de rechange. Je me mets au travail avec mon<br />
mécanicien de bord, le surnommé « La Ruine » parce qu'il<br />
était toujours « fauché », laissant une grande partie de sa<br />
paye à la dégustation du Beaujolais. Bref, le lendemain<br />
matin le moteur de rechange était monté. Essais au début de<br />
l'après-midi et départ pour Croydon vers 16 heures. Tout<br />
allait bien à bord, tout au moins en apparence, car à 30 km<br />
de Croydon, je vois sur le moteur qui venait d'être changé,<br />
une sangle de maintien de magnéto qui casse et la magnéto<br />
sortir de son support. Presque aussitôt, la sangle de la 2 e<br />
magnéto claque à son tour; la magnéto est projetée.<br />
Naturellement, le moteur s'arrête et je n'ai plus que la<br />
ressource d'atteindre sur un moteur le terrain de secours de<br />
Maidston, sur ma droite ; non sans peine avec ma charge, j'y<br />
arrivai « tangent ».<br />
Quelques jours après, je rentrais sur Paris, après avoir<br />
décollé de Lympe avec les journaux de Londres. L'avion<br />
était de nouveau un Goliath chargé au maximum. Le temps<br />
était clair, la mer magnifique et, à 300 m d'altitude, je voyais<br />
les côtes de France à une douzaine de kilomètres ; quand,<br />
sans prévenir, mon moteur gauche s'arrêta brusquement;<br />
c'était la distribution qui avait lâché. Aussitôt plein gaz sur le<br />
moteur restant et pilotage précis pour essayer d'atteindre la<br />
côte. Ah, cette bougre de côte n'arrivait pas vite et je perdais<br />
de la hauteur; mais, tout de même, je pus poser l'avion dans<br />
une prairie près de la plage. <strong>En</strong> roulant j'entrai bien dans une<br />
barrière, endommageant le train d'atterrissage; mais, au fond,<br />
c'était le moindre mal, car sans cette barrière, nous<br />
dégoulinions dans un trou de plusieurs mètres où le Goliath<br />
aurait trouvé sa fin.<br />
Rentré à Parte, j'effectue de nouveau quelques voyages<br />
sans histoire, puis, un matin, toujours avec les journaux et<br />
sur la Manche, la tubulure de la pompe à eau du moteur<br />
gauche éclate. Rien à faire d'autre que d'essayer d'avoir la<br />
côte et si possible le terrain de Saint-<strong>En</strong>glevert. Fichu pour<br />
fichu, je laisse le moteur tourner à moitié régime. Il chauffe,<br />
bien entendu, mais je prolonge mon vol; j'atteins en effet<br />
Saint-<strong>En</strong>glevert.<br />
Aussitôt, je téléphone pour que l'on envoie l'avion de<br />
dépannage chercher les journaux, mais il n'était pas prêt, il<br />
ne pouvait venir qu'en fin de matinée. <strong>En</strong>tre temps, mon<br />
mécano « La Ruine » avait essayé, avec du pétrole, de faire<br />
tourner le moteur accidenté à la main, pour éviter qu'il ne<br />
grippe en refroidissant, et ma foi, il y était parvenu. La durite<br />
éclatée une fois remplacée, nous remettons de l'eau et<br />
essayons de démarrer.<br />
J'avoue que je n'attendais rien de bien de ce travail, mais,<br />
contrairement à mes prévisions, après avoir craché, toussé, à<br />
cause du pétrole introduit dans les cylindres, le moteur est<br />
reparti en donnant à peu près son régime. Après cet exploit<br />
dont « La Ruine » se félicitait, nous décidons d'essayer un<br />
départ, et, si tout allait bien, de continuer sur Paris.<br />
A l'arrivée, j'insistai pour que le moteur soit démonté<br />
car, à mon avis, il avait subi des épreuves anormales au<br />
cours de ce voyage. Hélas! à cette époque, l'avis des pilotes<br />
comptait peu; aussi, je n'ai été qu'à moitié surpris, quand,<br />
remontant au terrain l'après-midi, je vis autour de mon<br />
appareil plusieurs mécaniciens : deux tiraient sur une clef<br />
emmanchée d'un grand tube pour dévisser l'écrou<br />
maintenant le moyeu d'hélice ; deux autres maintenaient<br />
une barre passée dans les boulons d'hélice pour empêcher<br />
le moyeu de tourner et... coiffant le tout, le Chef de Piste<br />
7
monté sur un établi portatif, tapait à grands<br />
coups de masse sur l'extrémité de l'arbre de<br />
vilebrequin pour dégripper le moyeu!<br />
J'ai eu beau crier, « gueuler » même, en<br />
faisant remarquer que le moteur était fichu,<br />
que ce n'était pas du travail, rien n'y fit. Deux<br />
jours après, je retrouvais mon avion au départ<br />
pour embarquer huit passagers et des bagages<br />
à destination de Londres.<br />
Je commençais à être nerveux ; ces pannes<br />
successives devenaient démoralisantes, aussi<br />
j'allai prendre mon terrain le plus loin possible<br />
par précaution. Justement, ce jour-là, le départ<br />
se faisait face au Bourget. Bien dans l'axe, je<br />
décolle et j'arrive sur le Bourget à 100 m<br />
d'altitude où je commence un petit palier avant<br />
de virer et j'amorce mon virage : le malheureux<br />
moteur si bien « révisé » les jours précédents,<br />
s'arrête pile juste au-dessus des maisons.<br />
Heureusement, mon virage était commencé ; ce<br />
qui me permit de passer au ras de l'église et<br />
des dernières maisons pour me poser vent<br />
arrière en bordure de piste.<br />
On vint me chercher avec mes passagers ;<br />
j'étais furieux et je refusai nettement de<br />
repartir avec un autre appareil. Ce fut un autre<br />
pilote qui partit.<br />
Une fois calmé, je fus sollicité pour repartir<br />
avec une autre machine, afin d'emporter le fret<br />
qu'on avait laissé en souffrance pour emmener<br />
mes passagers. Les mécaniciens sortirent un<br />
Goliath à moteur Renault qui ne volait plus<br />
souvent depuis l'incendie en vol d'un avion de<br />
ce type, incendie où avait trouvé la mort le Chef<br />
Pilote Le Men et le Directeur M. Pierrot.<br />
Je n'étais pas très emballé, mais sur<br />
l'insistance du Chef Pilote Bajac, j'acceptai, et<br />
une heure après, je filais sur Londres. Je<br />
n'avais pas encore volé sur ce type d'appareil<br />
et j'étais heureusement surpris; je trouvais son<br />
centrage meilleur et il se tenait mieux dans les<br />
turbulences. Bref, je me remettais de mes<br />
émotions et, c'est dans ces bonnes dispositions<br />
que je décidai, vers Abbeville, de couper court<br />
et d'attaquer la Manche au Crotoy.<br />
J'étais à 1.800 m au-dessus d'une couche de nuages et je<br />
venais de quitter la côte, quand j'entendis à droite des<br />
claquements et brusquement des retours au<br />
carburateur avec baisses de régime que le<br />
compte-tours accusait à grands coups d'aiguille.<br />
Inquiet, je fis rapidement demi-tour en<br />
direction d'Abbeville, mais les retours étaient<br />
tellement violents, que, craignant le feu, je<br />
coupai l'allumage et c'est sur un moteur que<br />
j'atterris sur le terrain de secours d'Abbeville.<br />
Immédiatement, nous vérifions le moteur et<br />
nous constatons que 2 ressorts de soupapes<br />
d'admission étaient cassés. Nous décidons de<br />
les changer sur place. <strong>En</strong>tre temps, je<br />
téléphone à Paris ma nouvelle panne. Fureur de<br />
Bajac, le Chef Pilote, m'accusant presque de<br />
l'avoir fait exprès. Ma réaction a sans doute<br />
été vive au téléphone, car je me suis aperçu à<br />
mon retour qu'il ne l'avait pas oubliée.<br />
Mais revenons à nos ressorts. Le travail qui<br />
paraissait facile ne se termina pourtant qu'à la<br />
nuit tombante. Normalement, les vols de nuit<br />
n'étaient pas prévus, mais furieux de l'algarade<br />
avec Bajac, je dis au mécano : « Allez, mon<br />
vieux, on f... le camp; nous arriverons à<br />
Croydon aux lanternes, tant pis. »<br />
Décollage normal, passage de la Manche normal<br />
aussi à 600m; survol du terrain de Lympe pour me<br />
signaler à l'aide de mes feux de position et ensuite<br />
perte d'altitude jusqu'à 200 m pour aller plus vite,<br />
car j'avais vent de face. Ce début de nuit était<br />
calme, mais assez noir, et je décide, par prudence<br />
de suivre une route me faisant passer sur<br />
l'aérodrome de secours de Maidston, déjà cité. Bien<br />
m'en prit, car nous étions entre Lympe et ce terrain<br />
quand tout le côté gauche de l'avion s'illumina en<br />
rouge brique : passant à quelques centimètres audessus<br />
des fuseaux moteurs (dans lesquels se<br />
trouvaient les réservoirs d'essence) le pot<br />
d'échappement venait d'éclater entre les deux mâts<br />
où il était fixé. Les flammes s'épanouissant<br />
<br />
De haut en bas : La Berline Spad dont il est question dans cet article ;<br />
Le Bourget à l'époque de ce récit ; le "Goliath " Farman ;<br />
Inauguration d'une <strong>ligne</strong> à Belgrade (marqué d'une croix : A. Robyn).<br />
8
venaient lécher la tôle d'aluminium qui commençait à<br />
chauffer sérieusement.<br />
Un rien, et l'accident survenu à Le Men se renouvelait.<br />
Mettant plein gaz, la main sur les manettes, prêt à tout<br />
couper en cas d'aggravation, serrant les dents, j'atteignis<br />
le terrain de Maidston, non sans avoir arrêté le moteur<br />
avant d'atterrir. Pas joli, joli, cet atterrissage dans la nuit,<br />
sans éclairages ni balisages : il s'est fait plutôt au son qu'à<br />
la vue, mais heureusement, dans les limites atterrissables<br />
du terrain.<br />
Le gardien qui nous reçut était un ancien combattant<br />
mutilé de la guerre, il était là seulement pour veiller aux<br />
baraquements, mais ne remplissait aucun emploi<br />
aéronautique; ce terrain était abandonné depuis de longs<br />
mois, il n'y avait pas de téléphone, pas de transport et la<br />
ville était à plusieurs miles.<br />
Après l'atterrissage et l'arrimage de l'avion, nous étions<br />
trop fatigués pour effectuer à pied les quelques<br />
kilomètres qui nous séparaient de la ville ; aussi avonsnous<br />
décidé de nous allonger tant bien que mal à<br />
l'intérieur de la cabine pour y passer la nuit. Le<br />
lendemain, au petit jour, réveillés par la fraîcheur, nous<br />
avons immédiatement inspecté les dégâts. Au vrai, ils<br />
étaient peu graves : le tuyau d'échappement était éclaté<br />
sur 90 centimètres environ ; la tôle en aluminium<br />
protégeant le réservoir était gondolée par la chaleur et<br />
même un peu brûlée ; mais cela n'était rien comparé à ce<br />
qui aurait pu être. Aussi décidions-nous de tenter une<br />
réparation de fortune à l'aide d'un tuyau de chauffage<br />
trouvé sur le terrain! Ce tuyau fut coupé, amené à la<br />
grosseur de la tubulure d'échappement et fixé è l'aide de<br />
colliers et de fils de fer pour les renforcer.<br />
Après essai, voyant que cela pouvait aller, nous<br />
décollions pour atterrir vingt minutes après à Croydon, à<br />
la surprise de tout le personnel qui depuis notre passage<br />
au-dessus de Lympe la veille, n'avait plus eu de nouvelle,<br />
ce qui avait entraîné le déclanchement du service de<br />
sécurité et pour nous, par la suite, un blâme sérieux de la<br />
Direction des Messageries Aériennes pour n'avoir pas<br />
prévenu Croydon de notre atterrissage à Maidston.<br />
J'étais d'ailleurs, à mon retour à Paris, mis au repos<br />
pour un mois. Le Chef Pilote avait jugé que j'étais trop<br />
nerveux, ce qui m'amena à lui dire que ce temps de repos<br />
ne ferait pas mieux marcher les moteurs !<br />
La preuve... j'étais chez moi depuis une dizaine de<br />
jours, quand un mécanicien vint me prévenir de monter<br />
au terrain voir le chef d'exploitation. Ce dernier, après<br />
m'avoir demandé si ça allait mieux, m'informa que je<br />
pouvais reprendre mon service et qu'il me mettait au<br />
tableau pour assurer la réserve du lendemain à partir de 7<br />
heures et pour prendre le départ régulier de 12 h 30.<br />
Content de cette reprise et pensant que ma « période de<br />
poisse » était passée, je fonçai au hangar pour voir mon<br />
avion, celui dont un moteur peu de temps avant m'avait<br />
lâché sur le Bourget. Je le trouvai tout pimpant, astiqué,<br />
briqué et doté d'un moteur neuf... ou presque... Je vois<br />
mon mécano « La Ruine » et lui annonce notre départ<br />
pour le lendemain.<br />
A 7 heures, j'étais sur le terrain, prêt à partir en cas de<br />
besoin. Ça n'a pas tardé. Vers 7 h 30, le Chef Pilote<br />
Bajac, parti de Londres, signalait qu'il était en panne à<br />
Berck et qu'il fallait envoyer l'avion de réserve prendre<br />
son chargement.<br />
Aussitôt prévenu, je fis mettre en route et décollai,<br />
mettant rapidement le cap sur Berck, sans trop m'éloigner<br />
toutefois de la <strong>ligne</strong> des terrains de secours, qui à cette<br />
époque, jalonnaient le parcours et pour cause... Je passai<br />
Beauvais, Abbeville, tout marchait bien. Je volais à 300<br />
m et Berck n'était plus très loin quand mon moteur de<br />
droite se mit à vibrer et à perdre des tours. « La Ruine »<br />
me crie : « C'est une magnéto qui vient de sauter. » <strong>En</strong><br />
effet, la sangle de retenue s'était cassée et, ce qui ne<br />
pouvait manquer, celle de l'autre magnéto cassait à son<br />
tour, entraînant le bris de tout le plateau arrière et,<br />
naturellement, l'arrêt du moteur.<br />
<br />
Heureusement Berck approchait et, étant à vide, j'atteignis<br />
facilement sur un moteur le terrain où Bajac m'attendait.<br />
Inutile de décrire son mécontentement. Il était surtout vexé<br />
de voir que mes prévisions se réalisaient : le repos dont il<br />
m'avait sanctionné n'avait eu aucune influence sur... la tenue<br />
des moteurs! De mon côté, j'avais « les nerfs en pelote » et<br />
nous avons eu quelques mots assez durs; plus d'une dizaine<br />
de pannes en vol sur deux mois, c'était trop, beaucoup trop.<br />
Rentré à Paris découragé, critiqué par certains à cause de<br />
ces pannes auxquelles je ne pouvais rien, je demandai, à<br />
mon tour, du congé, et quelque temps après, je quittai la<br />
Compagnie des Messageries Aériennes pour rentrer à la<br />
Compagnie Internationale de Navigation Aérienne qui<br />
utilisait d'autres types d'avions sur les <strong>ligne</strong>s d'Europe<br />
Centrale.<br />
Pour moi, une période nouvelle et moins fournie en<br />
incidents allait commencer ; pendant six ans, j'allais voler<br />
sur différents secteurs entre Paris et Constantinople, sans<br />
autres histoires que quelques pannes de moteurs assez<br />
espacées dont quelques-unes assez drôles. Peut-être les<br />
conterai-je plus tard.<br />
<br />
Dans le récit présent, j'ai surtout voulu faire ressortir ce<br />
qu'a été l'aviation commerciale entre 1919 et 1924. Ce<br />
moyen de locomotion nouveau faisait vraiment ses premiers<br />
pas avec du matériel mal adapté provenant bien souvent de<br />
constructions de guerre récupérées... et puis, il faut le dire,<br />
personne ne connaissait le métier, pas plus les pilotes que les<br />
mécaniciens, et, à plus forte raison, les dirigeants de<br />
certaines Compagnies. On marchait sur la lancée de la<br />
guerre ; trop d'expériences se sont faites au mépris de la vie<br />
humaine. Il n'était pas permis à tous d'avoir des périodes de<br />
poisse, comme celles que je viens de conter, assez heureuses<br />
pour ne pas y laisser « sa peau ». Combien de camarades<br />
sont tombés en voulant essayer de faire trop bien avec le<br />
pauvre matériel mis à leur disposition.<br />
On disait couramment d'un tel ou d'un tel : « C'est un<br />
as... il est gonflé… il va fort », et puis un jour, ce<br />
camarade, « verni » jusque-là, avait un coup dur qu'il n'avait<br />
pas prévu et il ne s'en sortait pas. Alors, on ergotait, on<br />
discutait : « Il aurait dû faire ceci, ne pas faire cela »,<br />
et finalement on arrivait à conclure qu'il devait y<br />
avoir eu « faute de pilotage »... C'est tellement facile de<br />
critiquer celui qui ne peut plus se défendre. « Faute de<br />
pilotage »! Voire... un avion, même à cette époque, n'était<br />
pas fait pour se poser n'importe où dans les champs. Il aurait<br />
dû pouvoir aller d'un terrain à un autre sans histoires. Les<br />
Anglais, les Belges, les Hollandais le faisaient; seuls les<br />
avions français étaient constamment en panne et pendant<br />
longtemps ceux des Messageries Aériennes ont jalonné au<br />
sol les parcours, -Paris-Londres et Paris-Bruxelles.<br />
Les raisons en étaient : la marche capricieuses des<br />
moteurs, des révisions pas assez précises, une mauvaise<br />
organisation et, il faut le dire, des responsables parfois<br />
incompétents par manque d'expérience d'un mode de<br />
locomotion qui se forgeait petit à petit et dont les lois ne se<br />
sont concrétisées que vers 193S pour faire des pas de géant<br />
au cours de la dernière guerre. L'avion de <strong>ligne</strong> est<br />
maintenant un des plus sûrs moyens de transport; il devient<br />
un des éléments de la transformation rapide de certains pays<br />
que l'on ne pouvait toucher autrefois qu'après de nombreuses<br />
journées de navigation. Les gens n'hésitent plus à partir au<br />
loin, sachant que, en quelques heures, d'un coup d'aile, ils<br />
seront de retour près des leurs. C'est à cela, à ces progrès<br />
fantastiques, qu'ont mené nos premiers sauts de ville à ville<br />
et toutes les pannes, tous les coups durs qu'a pu rencontrer<br />
notre aviation à ses débuts.<br />
ANDRÉ ROBYN<br />
du Service Aviation du Siège<br />
9
Devançant J.-P. Sartre, le chansonnier Jean Rieux avait<br />
composé en 1935 quelques couplets satiriques qui<br />
débutaient ainsi :<br />
<br />
L’éclairage-électricité<br />
n'étant pas encore inventé<br />
et la pauvreté des chandelles<br />
<br />
lui paraissant indigne d'elle,<br />
ma grand'mère, tous les jeudis<br />
versait aux lampes du logis<br />
leur provision de « Luciline » (1)<br />
Et quand le ventre était rempli<br />
des porcelaines opalines,<br />
grand'mère, reniflant ses doigts, <br />
invariablement chaque fois,<br />
disait avec sa grosse voix<br />
de campagnarde cévenole:<br />
« P…..n de pétrole ! »<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Si la grand'mère de Jean Rieux vivait encore, elle<br />
serait au moins centenaire, c'est-à-dire plus âgée que<br />
notre industrie. Des voix plus autorisées que la mienne<br />
ont déjà conté l'histoire du pétrole qui, inconnu il y a cent<br />
ans, fournit aujourd'hui à l'humanité plus du tiers de<br />
l'énergie dont elle dispose.<br />
Je voudrais seulement dire comment j'explique,<br />
pour mon compte, cet extraordinaire<br />
développement. Deux découvertes sont à la base de<br />
la civilisation humaine : le feu et la roue. Mais,<br />
pendant des millénaires, le feu n'a servi qu'au<br />
chauffage, à la cuisson des aliments et à<br />
l'élaboration de certaines matières premières. La<br />
roue, pour son compte, était mue, soit par l'homme<br />
lui-même, soit par les animaux, plus tard par vent,<br />
mais jamais par le feu. Il a fallu arriver à Carnot<br />
pour que soient fixées les lois de la-transformation<br />
de la chaleur en travail, c'est-à-dire pour que « le<br />
feu fasse tourner la roue ». Et de tous les<br />
intermédiaires utilisés pour y parvenir le pétrole<br />
s'est montré de loin le plus avantageux, le plus<br />
souple, le plus maniable. La houille blanche ellemême,<br />
qui est à peu près sa contemporaine et bien<br />
qu'elle permette de produire localement des<br />
quantités énormes d'énergie, s'est avérée beaucoup<br />
moins facile à utiliser pour la propulsion des<br />
véhicules. Rappelons-nous les voitures électriques<br />
et les voitures à gaz de ville utilisées pendant<br />
l'occupation et... comptons celles qui restent. <strong>En</strong><br />
voulez-vous un autre exemple pittoresque ? Lorsque<br />
Hugo Diesel conçut le moteur qui devait<br />
immortaliser son nom, sa première intention était de<br />
le faire fonctionner au charbon pulvérisé. <strong>En</strong> vue de<br />
résoudre les difficultés<br />
(1) Réclame non payée<br />
<br />
10
Un Vampire<br />
construit par la<br />
S.N.C.A.S.E.<br />
que soulevait l'injection de charbon pulvérisé, il eut<br />
l'idée de lui donner comme « support » un liquide,<br />
lui-même combustible, mais pas trop volatil et aussi<br />
stable et aussi économique que possible. Il s'arrêta<br />
finalement à une coupe relativement lourde du<br />
pétrole... et découvrit peu après que son moteur<br />
marchait beaucoup mieux en ne l'alimentant qu'avec<br />
ce seul liquide et en abandonnant le poussier de<br />
charbon. Le gas oil était né ; on sait la suite !<br />
Pour mieux apprécier l'incroyable « densité » de<br />
l'histoire du pétrole, revenons un court instant à la<br />
grand'mère de Jean Rieux. Elle vivait à l'époque où le<br />
pétrole était exclusivement utilisé pour l'éclairage en<br />
remplacement de l'huile de colza. Tout ce qui ne<br />
pouvait pas être brûlé commodément et sans danger<br />
dans une lampe, tout ce qui en un mot n'était pas du<br />
pétrole lampant, devait être détruit, et ce n'est pas<br />
sans un sursaut que nous pensons à l'époque où des<br />
milliers de tonnes de produits volatils ont été brûlés<br />
en plein air.<br />
On découvrit bientôt la possibilité de tirer<br />
d'excellents lubrifiants de ce liquide providentiel et<br />
enfin vint l'ère du moteur à combustion interne. Si le<br />
pétrole n'avait pas existé à ce moment-là, les moteurs<br />
auraient vraisemblablement été alimentés à l'alcool<br />
ou aux gaz de houille-, mais il est infiniment probable<br />
que, dans les deux cas, ils n'auraient jamais atteint<br />
leur perfectionnement et leur vulgarisation actuels.<br />
Aussi, peut-on dire que si le moteur à explosion a fait<br />
la fortune du pétrole, ce dernier le lui a largement<br />
rendu.<br />
Il a fait plus d'ailleurs, car il n'est pas exagéré<br />
d'affirmer que seul le pétrole pouvait permettre la<br />
naissance de l'aviation. De tous les modes de<br />
<br />
propulsion connus, le moteur à essence était en effet<br />
le seul qui permettait de fournir la puissance<br />
nécessaire sans alourdir l'avion au point de lui<br />
interdire le décollage et ce carburant seul permettait<br />
d'emmener à bord de l'appareil autant d'énergie sous<br />
un aussi faible poids. Cette aviation, dont il a été une<br />
des conditions essentielles, comme il l'a servie depuis!<br />
<strong>En</strong> 25 ans notre industrie a réalisé de véritables<br />
miracles produisant en quantités sans cesse<br />
croissantes des carburants à indice d'octane toujours<br />
plus élevé. Du 70 octane utilisé au début et encore<br />
demandé pour certains usages particuliers, on avait<br />
atteint le 92 octane juste avant la guerre de 1939.<br />
Depuis la guerre, les moteurs réclamaient du 100<br />
octane. Tout récemment, les raffineurs ont mis au<br />
point le 108/135, puis le 115/145, et rien ne semblait<br />
pouvoir mettre fin à ce match entre les exigences des<br />
constructeurs et la souplesse de l'industrie du<br />
raffinage, lorsque naquit le réacteur.<br />
Depuis longtemps, les techniciens recherchaient le<br />
moyen de se passer du mouvement bielle-manivelle et<br />
je ne rappellerai que pour mémoire la boutade<br />
britannique qui dit que « le moteur à 4 temps a 1<br />
temps pour travailler et 3 temps pour casser ». Le<br />
Français Lorin avait inventé dès 1914 une tuyère<br />
thermo-propulsive qui porte son nom, et un autre<br />
Français, Guillaume, avait dessiné en 1922 un turboréacteur,<br />
à compresseur axial, s'il vous plaît! Mais le<br />
véritable pionnier fut l'Anglais Whittle qui, depuis<br />
1928, avait conçu le turbo-réacteur sous la forme<br />
même où il est en service aujourd'hui.<br />
Rappelons schématiquement la conception de cet<br />
appareil. Dans une chambre de combustion on brûle<br />
un mélange d'air et de pétrole, le pétrole étant fourni<br />
par les pompes à injection et l'air, comprimé au<br />
<br />
« l’Ouragan »<br />
Dassault au sol.<br />
11
Un " Comet", avion à réaction de la Cie Air France<br />
<br />
préalable par un compresseur. L'énergie cinétique de<br />
l'énorme quantité de gaz à haute température produits<br />
par combustion est utilisée, partie pour faire tourner<br />
une turbine qui elle-même entraîne le compresseur,<br />
partie pour donner la poussée propulsive proprement<br />
dite. Il faut savoir que la puissance absorbée par le<br />
compresseur n'est pas une faible fraction de la<br />
puissance totale développée dans la chambre de<br />
combustion, mais au contraire en représente une part<br />
considérable — près des deux tiers — en sorte que,<br />
pendant longtemps, de tels engins avaient un<br />
rendement zéro, c'est-à-dire étaient tout juste aptes à<br />
entraîner leur propre compresseur, sans qu'aucune<br />
puissance disponible ne puisse être utilisée.<br />
Aujourd'hui, ce stade est très largement dépassé, mais<br />
il n'est pas douteux qu'on fera mieux encore.<br />
Pour essayer de définir clairement les principaux<br />
avantages de ce mode de propulsion, je suis obligé<br />
d'avoir recours ici à quelques précisions techniques<br />
rudimentaires. D'après Carnot, le travail maximum<br />
produit dans un moteur thermique est défini par la<br />
différence de température entre une source chaude et<br />
une source froide. Dans une turbine, si la température<br />
de la source chaude est limitée par la résistance<br />
mécanique des métaux utilisés, celle de la source<br />
froide, par contre, s'abaisse considérablement dans<br />
les vols à haute altitude. Le rendement s'améliore<br />
donc à ce moment-là et le réacteur est un engin<br />
extrêmement bien adapté aux vols à haute altitude :<br />
tel est le premier avantage. D'autre part, le rendement<br />
global d'un turbo-réacteur s'obtient en multipliant le<br />
rendement thermique par le rendement de propulsion.<br />
Ce dernier est donné par une formule très simple:<br />
R= 2 V dans laquelle V est la vitesse de l'avion et<br />
V+V'<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
et V' la vitesse relative d'éjection des gaz. <br />
Pour augmenter R on pourrait, par exemple, diminuer<br />
V, mais on diminuerait alors l'énergie disponible dans<br />
le jet, c'est-à-dire qu'on diminuerait le rendement<br />
thermique. La seule façon intéressante d'augmenter R<br />
c'est d'augmenter la vitesse de l'avion. Par conséquent,<br />
le rendement global croît rapidement lorsque l'avion<br />
va plus vite. Le turbo-réacteur est donc l'engin idéal<br />
pour les grandes vitesses : second avantage. Voler plus<br />
haut, voler plus vite, ce sont précisément deux des<br />
objectifs majeurs toujours assignés à l'aviation. Un<br />
troisième avantage a trait directement à notre<br />
industrie. La turbine est un engin à peu près «<br />
omnivore ». Si les Anglais ont fait toutes leurs mises au<br />
point avec du kérosène, si les Américains ont, pendant<br />
longtemps, utilisé un combustible très voisin de<br />
l'essence auto, les Allemands, pour leur compte,<br />
avaient brûlé dans le JUMO 004 du gas-oil. Il serait<br />
parfaitement possible de brûler même un produit<br />
encore plus lourd; la seule difficulté est que les<br />
températures très basses rencontrées en altitude<br />
obligent à rechercher un point de congélation excellent<br />
que les coupes lourdes ne possèdent pas, ou à prévoir<br />
un système de réchauffage coûteux, encombrant, et<br />
lourd à tel point que sa présence diminuerait les<br />
performances de l'avion.<br />
Quoi qu'il en soit, il devient donc possible de<br />
concevoir un avion volant très vite, très haut, et par<br />
conséquent très loin, en consommant un carburant<br />
beaucoup moins noble que les essences aviation<br />
actuelles. Il est juste de dire que si le turbo-réacteur<br />
est omnivore il est aussi gros mangeur, mais les<br />
progrès dans ce domaine sont déjà sensibles et le jour<br />
n'est plus très lointain où l'avion à réaction pourra<br />
lutter victorieusement sur le plan de la rentabilité<br />
<br />
<br />
12
avec les avions classiques les plus économiques.<br />
D'ores et déjà, l'aviation militaire est en majeure<br />
partie dotée de réacteurs; l'aviation civile la suit avec<br />
un certain retard, mais le Cornet et le Vickers<br />
Viscount sont en service dans plusieurs Compagnies<br />
Aériennes et il n'est pas douteux que leur emploi se<br />
généralisera.<br />
C'est à dessin et pour ne pas alourdir cet exposé que<br />
je n'ai pas fait mention jusqu'ici du turbo-propulseur<br />
qui est basé sur le même principe que le<br />
turboréacteur, à cette différence près que la turbine,<br />
actionnée par les gaz de la combustion, entraîne non<br />
seulement le compresseur d'air mais aussi une hélice.<br />
La poussée du jet se trouve, de ce fait, très réduite et<br />
ce propulseur trouve son intérêt pour les vitesses<br />
inférieures à 800 kilomètres à l'heure où il' bénéficie<br />
de l'excellent rendement des hélices modernes. Du<br />
point de vue qui nous intéresse, le combustible du<br />
turbo-propulseur est le même que celui du turboréacteur<br />
et j'ai cité à plusieurs reprises déjà le mot de<br />
« kérosène ». Le kérosène n'est pas autre chose que le<br />
vieux pétrole lampant de nos grand'mères légèrement<br />
revu et corrigé, et qui, après avoir supplanté l'huile de<br />
colza, avait presque complètement disparu devant<br />
l'électricité. Le voilà maintenant qui renaît de ses<br />
cendres, plus « à la page » que jamais, et certains ont<br />
pensé que nous serions bientôt amenés à en vendre<br />
des tonnages énormes.<br />
Cette supposition est malheureusement inexacte,<br />
car on né peut.pas tirer du pétrole brut plus de 10% de<br />
pétrole lampant. Si tous les avions de la terre devaient<br />
utiliser du kérosène, la ressource serait insuffisante<br />
pour faire face à la demande. Pire encore serait la<br />
situation si le monde devait être à nouveau ravagé<br />
demain par un conflit armé. Les compagnies civiles<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
tiennent beaucoup au kérosène qui a pour lui cet<br />
avantage d'être peu inflammable, en sorte que l'avion<br />
qui s'écrase au sol au décollage — ce qui est à peu<br />
près l'unique accident à redouter actuellement — a de<br />
très grandes chances de ne pas prendre feu si ses<br />
réservoirs sont pleins de kérosène, tandis qu'il flambe<br />
à peu près immanquablement s'ils sont pleins<br />
d'essence. Les militaires n'ont pas le même point de<br />
vue car l'accident qu'ils redoutent le plus est un<br />
projectile de D.C.A. en altitude, et là c'est tout le<br />
contraire qui a lieu : le mélange air-kérosène est<br />
beaucoup plus inflammable que le mélange airessence.<br />
J'espère avoir, dans l'avenir, l'occasion de revenir<br />
un peu plus en détail sur ces questions qui<br />
déborderaient largement le cadre du présent article et<br />
vous dire en même temps quelles sont leurs<br />
répercussions sur le plan de la distribution. Pour<br />
abréger, je dirai simplement que les Nations du Pacte<br />
Atlantique se sont mises d'accord pour adopter une<br />
norme nouvelle qui définit un pétrole pour réacteurs,<br />
sensiblement plus volatil que le kérosène adopté<br />
jusqu'ici, d'un point de congélation meilleur et dont il<br />
serait possible, le cas échéant, de produire d'énormes<br />
quantités (30 à 35% du brut). Ce combustible est<br />
connu sous le nom barbare de J.P.4 et dès maintenant<br />
il est employé par les Forces Aériennes de nombreux<br />
pays.<br />
Le vieux pétrole de nos grand'mères aurait donc<br />
déjà cédé la place? Non pas. Il accepte seulement de<br />
changer de visage et de s'adapter aux circonstances.<br />
Les avions voleront toujours plus haut, toujours plus<br />
vite, toujours plus loin. Une norme ne fait rien à<br />
l'affaire. Il y a pétrole et pétrole, mais c'est toujours le<br />
Pétrole.<br />
R. MICHAUD<br />
Chef du Service Aviation<br />
13
suite de<br />
la grande<br />
enquête<br />
par<br />
ALBERT PLECY<br />
L es vacances<br />
et la photo<br />
Il vous est certainement arrivé devant un beau paysage de regretter de ne pas être peintre<br />
et de ne pouvoir emporter sur une toile le souvenir d'une vision qui vous a ému.<br />
Savez-vous que la photographie peut non seulement vous consoler, mais combler vos désirs?<br />
Nous avons fait ici un choix parmi des centaines de documents, pour vous présenter une<br />
gamme de photos que vous pouvez réaliser. Vous verrez que vous serez tour à tour p aysagiste,<br />
portraitiste ; vous aurez même la possibilité suivant votre tempérament d'être peintre figuratif<br />
ou peintre abstrait... Regardez cette photo de Lauerwasser, ne dirait-on pas absolument une<br />
14
PHOTO S. KLEBOE<br />
PHOTO PFEIFER<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
PHOTO LAUTER WASSER<br />
PEINTRE<br />
15
16
composition abstraite de<br />
Miro ou de Dubuffet ? Il<br />
s'agit seulement d'une tache<br />
d'huile sur de l'eau ! Ainsi<br />
la nature vous comble-telle.<br />
Il suffit de savoir<br />
choisir.<br />
Prochainement, lorsque<br />
les photos couleurs seront<br />
tirées couramment sur<br />
papier et que les résultats<br />
seront bons, l'on verra se<br />
monter des galeries de photos<br />
à l'instar des galeries de<br />
peinture.<br />
Des grands photographes<br />
seront connus<br />
comme le sont les grands<br />
peintres, et leurs photos<br />
tirées à petit nombre<br />
d'exemplaires connaîtront<br />
la cote des lithographies.<br />
Imaginez les<br />
photographies que vous<br />
voyez ici, présentées dans<br />
un beau cadre, tirées en<br />
couleurs sur un grand<br />
format... Ces images<br />
n'auraient-elles pas une<br />
valeur artistique réelle ? Ne<br />
seriez-vous pas heureux<br />
d'en décorer votre intérieur<br />
?<br />
La photographie est un<br />
art- comme un autre, il n'a<br />
rien de mineur... Il a cet<br />
avantage énorme d'être à la<br />
portée de tous ceux qui<br />
sentent en eux vibrer la<br />
fibre artistique.<br />
CONTRE JOUR<br />
Page 16 nous donnons deux<br />
beaux exemples de contrejour<br />
Ce procédé permet<br />
de faire des<br />
photographies très<br />
originales et<br />
souvent fort<br />
artistiques.<br />
II consiste à<br />
photographier<br />
"contre le soleil ".<br />
Lorsque le soleil<br />
est encore très vif<br />
masquez-le de<br />
préférence.<br />
Par contre, au<br />
moment du coucher<br />
vous pouvez le<br />
photographier sans<br />
crainte... mais ayez<br />
soin de ferme r au<br />
maximum, votre<br />
objectif.<br />
17
PHOTO PFEIFER<br />
<br />
<br />
<br />
FIGURATIF<br />
18
orsque j'arrivai à Trafalgar-square, au matin du couronnement,<br />
une respectable « lady », emmitouflée dans une couverture, me<br />
confia qu'elle avait passé là deux jours et deux nuits, dormant<br />
et vivant à même le macadam comme des centaines de milliers de ses<br />
compatriotes, afin de mériter l'honneur de voir passer sa Reine.<br />
19
Je lui demandai son âge. Elle avait soixante-dix ans. Et<br />
comme je m'étonnais qu'elle ait pu gaillardement<br />
supporter une telle épreuve physique, et m'inquiétais de<br />
ses suites possibles sur l'état de sa santé, elle me répondit<br />
qu'elle avait tout prévu et pris depuis longtemps un<br />
rendez-vous pour le lendemain chez son médecin, afin<br />
qu'il se livrât sur elle à un examen général.<br />
Le stoïcisme de cette vieille dame n'est pas un cas<br />
particulier. A Londrès durant les jours et les nuits qui<br />
précédèrent le couronnement, le spectacle était au ras du<br />
sol. Des messieurs très dignes, coiffés de chapeaux melon,<br />
serrés dans leurs pardessus, et adossés à un réverbère,<br />
attendaient l'aube en fumant le cigare. Des enfants<br />
frissonnaient, blottis contre leurs mères. Des groupes de<br />
jeunes entonnaient des chansons du folklore<br />
accompagnées à la guitare ou à l'accordéon. Les<br />
intempéries ne rebutaient personne, elles faisaient rire.<br />
Étonnante Angleterre ! Elle voulait « être là ». Le<br />
tableau qu'elle nous offrait tenait à la fois du camp de «<br />
Personnes Déplacées», et d'un soir harassé de ruée vers l'or.<br />
20
Mais dans la nuit qui l'enveloppait, entre ses couvertures, ses toiles<br />
de tentes, ses paniers de ravitaillement; sa dignité et ses refrains, ce<br />
tableau nous expliquait mieux que dans un livre, l'extraordinaire<br />
continuité, la prodigieuse unité britannique, faite de respect,<br />
d'endurance et de sentimentalisme. Que la Reine ne pouvait-elle errer,<br />
incognito, au milieu de cette foule qui n'était là que pour elle. C'eût<br />
peut-être été son plus bouleversant souvenir du couronnement, le plus<br />
humain en tous cas.<br />
Et quand le carrosse royal sortit de Buckingham, emmenant vers<br />
son règne une jeune femme de vingt-sept ans au sourire de lumière, un<br />
peuple entier envoûté, oubliant la pluie, les nuits glacées, le vent froid,<br />
son attente et ses muscles endoloris, se reconnut en elle comme dans<br />
un miroir.<br />
<br />
<br />
21
Ci-dessus: la côte, du côté du futur port pétrolier.<br />
Ci-dessous: la raffinerie d'Aden telle qu'elle se présentera après achèvement.<br />
<br />
oursuivant son effort en vue<br />
de développer sa capacité de<br />
raffinage, l'A.I.O.C. a<br />
commencé, au mois de<br />
novembre, la construction<br />
d'une vaste raffinerie<br />
susceptible de traiter<br />
5millions de tonnes<br />
de tonnes de pétrole brut<br />
par an.<br />
22
L'emplacement choisi se trouve à une dizaine de kilomètres d'Aden, à vol d'oiseau, mais, en<br />
réalité, à 45 kilomètres par la route qui longe le golfe. Ce choix s'explique par l'importance<br />
maritime de ce port qui est l'un des plus considérables points de soutage du monde.<br />
Avec l'accord du Gouvernement d'Aden, il a été envisagé un ensemble de travaux dont le coût<br />
avoisinera 50 milliards. <strong>En</strong> dehors de la<br />
raffinerie proprement dite, il est en effet<br />
nécessaire de prévoir la construction d'un<br />
véritable port pétrolier, capable de<br />
recevoir les 5 que année, à alimenter la<br />
marche de la raffinerie, et capable<br />
également d'évacuer, par mer, une grosse<br />
partie des produits raffinés. <strong>En</strong> outre, il a<br />
fallu envisager la construction d'une<br />
véritable cité où seront logés les employés<br />
de la compagnie, et qui offrira toutes les<br />
ressources d'une ville moderne depuis les<br />
boutiques jusqu'aux cinémas, théâtres,<br />
terrains de sports, etc.… L'effectif de la<br />
raffinerie comprendra, en effet, en plein<br />
fonctionnement, 250 cadres et 2000<br />
employés ou ouvriers.<br />
Au 1 er novembre 1952, 150 personnes<br />
étaient à. pied d'œuvre; à fin mars, plus de<br />
4.000 personnes, parmi lesquelles 900<br />
techniciens britanniques et américains,<br />
étaient au travail.<br />
Des quantités considérables de matériel<br />
furent acheminées sur Aden qui, en cinq<br />
mois, a reçu, par 188 navires, 40.000<br />
tonnes d'équipement et de matériaux<br />
destinés à la raffinerie, tandis que tandis<br />
que 125 autres cargos apportaient 6.000<br />
tonnes de matériaux, en vue de la<br />
construction du port. A l'heure actuelle, le<br />
nivellement du sol sur lequel s'élèvera la<br />
raffinerie est pratiquement terminé et la<br />
mise en place des premières unités<br />
commencera au mois de juillet. Le<br />
dragage de la rade et la construction<br />
d'une jetée ont été entrepris.<br />
Vers la fin de cette année, les travaux<br />
atteindront leur point culminant et l'on<br />
comptera à ce moment-là plus de douze<br />
mille ouvriers au travail dans la raffinerie<br />
et le port, ce qui nécessitera pour leur<br />
seule nourriture, l'importation de mille<br />
tonnes de marchandises chaque mois.<br />
D'ici la fin des travaux, on estime que<br />
230.000 tonnes de matériaux et<br />
d'équipement divers seront déchargés à<br />
Aden, dont 100.000 tonnes d'acier,<br />
comprenant, notamment, plus de 500<br />
kilomètres de tubes ; 20.000 tonnes de<br />
ciment seront nécessaires à la<br />
fabrication d'environ 150.000 mètres<br />
cubes de béton; 4 millions de m 3 de sable<br />
seront dragués dans le port et amenés au<br />
rivage pour niveler les environs de la<br />
raffinerie, '<br />
Nous pourrions citer longtemps des<br />
chiffres dans lesquels notre imagination<br />
se perdrait. Peut-être est-il plus<br />
intéressant de regarder plus simplement<br />
vers l'avenir, au moment que l'on situe<br />
aux environs de la fin de 1954, où la<br />
raffinerie entrera en fonctionnement. Ses<br />
unités, ses centrales, ses bâtiments<br />
administratifs couvriront alors 56<br />
hectares.<br />
De haut en bas:<br />
- Sur l'emplacement initial, un petit village de pêcheurs. -<br />
Au travail sur le promontoire qui dominera le port pétrolier<br />
(de l'autre côté de la baie: Aden)<br />
- Les premiers magasins d'approvisionnement.<br />
23
Les stockages à eux seuls occuperont à peu près la même superficie, tandis que les<br />
aires aménagées autour du port s'étendront sur 80 hectares.<br />
Les unités comprendront principalement deux tours de distillation atmosphérique, un<br />
platforming, une unité d'épuration au gaz sulfureux, une unité dite d'autofining, ainsi que<br />
différentes autres installations de traitement. 22<br />
La centrale électrique aura une puissance de plus de 20.000 kw; la centrale vapeur<br />
produira 270.000 kg par heure. De grandes quantités d'eau seront nécessaires à la<br />
raffinerie qui pompera de l'eau de mer à la cadence de 18.000 m3heure.<br />
Cette eau, après utilisation, sera refoulée à la mer après être passée dans des<br />
séparateurs d'huile et d'eau du type le plus récent.<br />
De l'eau pure sera également nécessaire, aussi bien pour les usages domestiques que<br />
pour la raffinerie, et la compagnie doit en obtenir quelque 4.000 m3 par jour des puits<br />
qui sont actuellement forés un peu partout dans la zone d'Aden.<br />
Quant au port, il sera établi sur le rivage Est du promontoire rocheux de Petit-Aden.<br />
Une rade très importante dont la profondeur atteindra 13 mètres à| marée basse sera<br />
obtenue grâce à la construction d'un brise-lames de plus de mille mètres et d'une jetée<br />
de trois kilomètres, dont la construction nécessitera la mise en place de près d'un million<br />
de m3 de roc. Quatre môles principaux seront construits, susceptibles de recevoir<br />
les tankers les plus\ modernes, de 32.000 tonnes de port en lourd; d'autres<br />
emplacements seront réservés aux remorqueurs et aux petites unités.<br />
C'est une œuvre grandiose que réalisent les techniciens de la BP, à l'embouchure de<br />
la Mer Rouge. Lorsque la raffinerie d'Aden sera achevée, elle donnera à l'Anglo-Iranian<br />
un regain de puissance en Asie et en Afrique Orientale; elle contribuerai aussi au renom<br />
mondial de cette grande compagnie qui prouve que la perte d'Abadan ne lui a rien fait<br />
perdre de son dynamisme.<br />
<br />
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<br />
24
LA VIE A LA S. G. H. P.<br />
LÉGION D'HONNEUR — <br />
<br />
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<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
M. DAVIES A PARIS<br />
DÉPART<br />
DE<br />
M.ROBERTSON<br />
Le 31 mars dernier M. Alan M.<br />
Robertson, appelé par l'A.I.O.C. à<br />
d'importantes fonctions à Londres, a<br />
quitté la Société.<br />
Le « Trait d'Union » tient à<br />
exprimer à M. Robertson les<br />
profonds regrets que son départ<br />
cause dans les rangs du personnel de<br />
la Société. Il y était connu depuis<br />
longtemps puisqu'il vint à Paris dès<br />
1937 pour y effectuer un stage de<br />
deux ans à sa sortie de l'Université<br />
de Cambridge.<br />
Il y revint en 1949 comme<br />
Directeur de la S.G.H.P. puis fut<br />
nommé Directeur Général adjoint.<br />
A la Société M. Robertson était<br />
très estimé et très aimé en raison de<br />
sa lucide intelligence, de son souci<br />
permanent d'équité, de son autorité<br />
aussi courtoise que ferme et de tout<br />
ce qu'on sentait en lui d'affection<br />
pour notre pays.<br />
<br />
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<br />
<br />
Nous avons le vif regret de faire<br />
part aux lecteurs du « Trait d'Union »<br />
du décès, survenu le 13 mai dernier,<br />
de Lord Cromer, administrateur de la<br />
S.G.H.P. depuis le 6 octobre 1930.<br />
Joignant à son expérience des<br />
affaires et à sa connaissance des<br />
hommes un jugement assuré et la<br />
courtoisie la plus rare, Lord Cromer<br />
était un fidèle ami de notre pays. Au<br />
cours des longues années pendant<br />
lesquelles il a exercé son mandat, il a<br />
été pour notre Société le plus avisé<br />
des conseillers et sa disparition est<br />
une perte à laquelle notre Société a été<br />
très sensible<br />
<br />
<br />
Au moment de mettre sous presse,<br />
nous apprenons la mort, survenue<br />
brusquement, de M. Gaston Lameunière,<br />
ingénieur des Arts et Métiers,<br />
croix de guerre 1914-1918, chef du<br />
service Exploitation-Raffinage, au<br />
Département Raffinerie.<br />
Dans le prochain numéro du<br />
« Trait d'Union», nous reparlerons<br />
de la vie et de l'œuvre de cet<br />
éminent collaborateur qui laisse à la<br />
Société un profond souvenir.<br />
Que Madame G. Lameunière et sa<br />
famille trouvent ici le témoignage<br />
attristé de tout le personnel de la<br />
S.G.H.P.<br />
Nous avons retracé pour les<br />
lecteurs du « Trait d'Union » les<br />
grandes <strong>ligne</strong>s de la carrière de M.<br />
Davies il y a deux ans environ,<br />
quand il succéda à M.Fuller au sein<br />
du Conseil d'Administration de la<br />
S.G.H.P.<br />
Nous rappellerons donc seulement<br />
qu'il débuta dans une firme<br />
d'experts-comptables britannique où<br />
il acquit les connaissances qui lui<br />
permirent d'obtenir le titre si réputé<br />
de Chartered-Accountant, qu'engagé<br />
volontaire en 1940 il devint très vite<br />
officier et termina la guerre comme<br />
Major après avoir reçu la distinction<br />
de Member of the Order of the<br />
British Empire, et enfin, qu'entré à<br />
l'A.I.O.C. en 1946, il y fut l'objet de<br />
promotions rapides et y était au<br />
début de cette année Adjoint au<br />
Directeur Général de la Distribution<br />
(marchés occidentaux).<br />
M. Davies, qui a ainsi réussi très<br />
brillamment en toutes circonstances,<br />
vient d'être appelé par l'A.I.O.C. à<br />
résider à Paris.<br />
Nous sommes certains que le personnel<br />
de la S.G.H.P. se réjouira de<br />
cette nouvelle et que nous serons<br />
son interprète en souhaitant à M.<br />
Davies la plus cordiale et la plus<br />
déférente bienvenue.<br />
<br />
25
INTERVIEW AVEC...<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
II nous a semblé intéressant de reprendre dans le « Trait d'Union »<br />
la série d'interviews commencée il y a quelques numéros. Nous<br />
nous sommes adressés à l'une des secrétaires les plus<br />
compétentes de la Société. Voici ce qu'elle nous a répondu, tout en<br />
nous priant de lui conserver son anonymat car, nous a-t-elle dit, je<br />
ne suis qu'une secrétaire parmi tant d'autres<br />
« Mademoiselle, que pensez-vous de votre profession ? »<br />
Beaucoup de gens s'imaginent que la profession de sténo-dactylographe peut être exercée par n'importe<br />
qui et vous avez certainement souvent entendu des parents dire à leur fille, lorsque celle-ci a atteint une quinzaine<br />
d'années et qu'elle ne désire pas poursuivre ses études : « Tu seras sténo-dactylographe. » Est-il donc si facile<br />
d'a<strong>ligne</strong>r sur un bloc de jolis petits signes et ensuite de transcrire le texte à l'aide d'une machine à écrire? A mon<br />
point de vue, non, et je considère qu'il faut, pour exercer convenablement cette profession, avoir des aptitudes<br />
dont beaucoup de personnes ne semblent pas tenir compte.<br />
« Voilà une prise de position qui nous promet une franche explication. Pouvez-vous développer votre<br />
idée ? »<br />
« Considérons tout d'abord le point de vue technique, si je puis dire. Il est certain que la prise sténographique<br />
ne présente pas de difficultés insurmontables, mais il y a tout de même un bon nombre de points sur<br />
lesquels les élèves « butent ». Les sténographes savent bien que les « incompatibilités » et les abréviations de la<br />
méthode Prévost-Delaunay ne sont pas toujours faciles à avaler. <strong>En</strong> dehors de l'étude des signes eux-mêmes, il y<br />
a l'acquisition de la vitesse et certains sujets ne réussissent pas à passer le cap des 100 mots-minute, vitesse qui<br />
me paraît nettement insuffisante. Or, chacun sait que la rapidité est l'une des qualités requises.<br />
Le texte étant sténographié, il faut le dactylographier. Pour dactylographier un texte, il ne suffit pas de<br />
savoir taper à la machine. Il faut tout d'abord être capable de relire sa sténo, et c'est un premier écueil pour<br />
beaucoup de personnes se disant sténographes. Il faut — tout comme pour la sténographie — être rapide, sans<br />
faire de faute de frappe, mais aussi et surtout avoir de très bonnes connaissances de la langue française—voire<br />
même, en plus, d'une langue étrangère. Il n'y a rien de plus désagréable en effet que de recevoir une lettre émaillée<br />
de fautes d'orthographe ou même de grosses fautes de français.<br />
« Je vois poindre un sourire, que sous-entend-il ? »<br />
« Hum! Eh bien, peut-être que la dactylographe a parfois à corriger le style de son rédacteur — car<br />
tous ne dictent pas parfaitement — loin de là — mais il faut le faire sans toutefois changer le fond de la lettre! Il<br />
faut de plus, pour la mise en page de son texte, qu'elle fasse preuve de goût, en un mot avoir le sens de la<br />
disposition. »<br />
« Tout cela est bien en effet du domaine technique de la Sténo-dactylographe et s'applique à toutes vos<br />
collègues, même à celles qui n'ont pas le titre de secrétaire. Pour examiner plus à fond dans le problème, comment<br />
concevez-vous le travail d'une « secrétaire » en titre ? »<br />
« A mon avis son rôle devrait consister, en plus de la sténo-dactylographie, à recevoir les coups de<br />
téléphone et dans certains cas les clients, à ouvrir le courrier, à rédiger elle-même certaines lettres, à faire le<br />
classement ; elle devrait être tenue au courant de toutes les affaires et, en l'absence du patron, être capable de<br />
prendre elle-même des initiatives. II faudrait qu'elle soit la principale collaboratrice du patron, sa «doublure ». I<br />
« Vous parlez au conditionnel, mademoiselle, votre type de secrétaire n'existerait-il pas ? »<br />
« Bien des dirigeants n'ont hélas, pas la moindre idée de tout cela et considèrent leur secrétaire comme<br />
une machine. D'après eux, son rôle se borne à prendre du courrier et à le dactylographier. Dans ces conditions, il<br />
n'est pas surprenant qu'elle se désintéresse de son travail car une personne exerçant la profession de secrétaire —<br />
ce qui suppose tout de même une certaine expérience et une bonne culture générale — s'accommodera<br />
difficilement du rôle de robot.<br />
« Je souhaite sincèrement que tous ceux auxquels vous faites allusion, s'attardent sur cet interview et<br />
rectifient leur méthode de travail. Que leur direz-vous pour les apitoyer ?<br />
Mais... que la profession de sténo-dactylographe n'est pas de tout repos; que chacune de nous connaît la<br />
douleur dans le dos ressentie au bout de quelques heures consécutives de machine à écrire et « les nerfs à bout»<br />
des fins de journée. Dites-leur aussi que les sténo-dactylographes — si souvent décriées et à qui l'on impute tant<br />
d'erreurs de frappe ! — mériteraient un peu plus d'égards qu'on ne leur en accorde généralement. Ce ne sont pas<br />
uniquement des mécaniques car bien que la mécanisation soit à la mode, elles la déplorent le plus souvent, et je<br />
pense en disant cela aux machines à dicter, mais des êtres capables de se servir de leur intelligence et de<br />
s'intéresser non seulement à leur courrier mais aussi à toutes les affaires qui peuvent se traiter dans une maison de<br />
commerce, y compris certains problèmes techniques accessibles à leurs connaissances.<br />
<br />
26
Reims — centre géographique et gastro-<br />
Après le dîner, pris au bord de la<br />
mer, une courte visite de nuit à la<br />
Raffinerie fut le prélude de<br />
nomique de la Succursale Paris Est — était, l'invasion de la ville, dont les 3/4<br />
le vendredi 29 mai, le lieu de rendez-vous des chambres disponibles avaient<br />
des Représentants et des Clients de cette été retenues pour loger cet escadron,<br />
Succursale, invités à une visite de la annonciateur de la Saison d'été.<br />
Raffinerie de Dunkerque.<br />
Le lendemain matin fut réservé,<br />
après un brillant exposé de M. Behr,<br />
De Strasbourg, Belfort, Epinal, Bourges, à la visite détaillée, par petits<br />
Moulins, etc..., arrivaient, un peu avant groupes, des installations, visite qui<br />
midi, des voitures déjà couvertes de impressionna tous nos clients.<br />
poussière. Au fur et à mesure de leur<br />
<br />
passage à la Station<br />
<br />
de Reims — où, par « pure coïncidence », se<br />
trouvait le brillant spécialiste du Service BP<br />
Monsieur Raulet, Gérant de la<br />
Station de Reims, — qui était à la<br />
avec le sourire : M. Saudoyer — elles S.G.H.P. depuis 18 ans — est<br />
réapparaissaient métamorphosées, brillantes décédé le samedi 30 mai des suites<br />
et ornées de fanions BP, pour se présenter d'une grave maladie.<br />
devant le restaurant devaient se réunir les 45 Près de 300 personnes et clients<br />
personnes invitées.<br />
ont assisté à l'enterrement,<br />
témoignant de l'estime et de<br />
Puis ce fut le départ pour Dunkerque, l'affection qu'ils portaient à notre<br />
d'une file de 18 voitures, fanions Préposé.<br />
claquant joyeusement au vent.<br />
La Succursale Paris-Est était<br />
représentée par :<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
DES NOUVELLES<br />
DE M. HËGÉSIPPE<br />
Personne n'ignore que le 5 octobre 1952, en<br />
regagnant la succursale de Douai, M. Henri<br />
Hégésippe fut victime d'un grave accident<br />
d'automobile. Depuis cette date, il a<br />
supporté courageusement huit mois<br />
d'hospitalisation au cours desquels il a subi<br />
plusieurs interventions chirurgicales car son<br />
genou droit avait été gravement atteint.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
M. Bondesen, Directeur de la<br />
Succursale,<br />
M. A. Vautrin, Représentant à<br />
Reims,<br />
M. Boyard, Chef du Dépôt de<br />
Sillery, accompagné de plusieurs<br />
des chauffeurs et livreurs qui étaient<br />
en rapport constant avec Monsieur<br />
Raulet.<br />
Nous présentons nos condoléances<br />
les plus sincères à MmeRaulet et à<br />
sa famille.<br />
Nous sommes heureux d'annoncer<br />
que M. Hégésippe vient de reprendre<br />
une activité au début du mois de juin.<br />
Malheureusement pour la Succursale<br />
de Douai, son état, qui nécessite encore<br />
des soins, ne lui a pas permis de<br />
rejoindre son poste d'inspecteur-lubrifiants,<br />
dans le Nord.<br />
C'est à Paris-Centre, puis au Service<br />
VL, que M. Hégésippe a été muté et<br />
c'est avec plaisir que tous ses amis de<br />
Paris Est l'ont vu revenir dans l'immeuble<br />
de la rue de la Bienfaisance.<br />
Le « Trait d'Union » souhaite une<br />
prompte et complète guérison à M.<br />
Hégésippe.<br />
DEPART<br />
DU DOCTEUR RIVIERE durant la guerre, constituent avec les<br />
<br />
soins toujours vigilants apportés à notre<br />
Après une présence continue de personnel, un ensemble de souvenirs qui<br />
plus de 16 années, en nos restera dans nos mémoires.<br />
Etablissements, le Docteur Rivière Nous renouvelons ici au Docteur Rivière,<br />
vient de se voir contraint de le témoignage de sympathie que nous lui<br />
résilier ses fonctions de Médecin avons récemment adressé, à l'occasion de<br />
du Travail.<br />
son départ.<br />
Ceci fait suite à une nouvelle réglementation Il ne quitte pas toutefois notre Com-<br />
qui exige des conditions très particulières mune pour de Courchelettes et nous sommes<br />
<br />
cet emploi.<br />
certains qu'il pourra nous rendre encore Parmi les récipiendaires, se trouvait<br />
Les années passées, certains évène- bien des services.<br />
notre chauffeur M. Joseph Tourdot.<br />
ments, parfois tragiques vécus Son remplaçant à l'Usine est le Docteur<br />
Carlier à qui le «Trait d'Union» souhaite Nous sommes heureux de le féliciter<br />
la bienvenue.<br />
ici de cette distinction, juste récompense<br />
d'une carrière au cours de<br />
30 ANS SANS ACCIDENT laquelle M. Tourdot a fait preuve de la<br />
Le lundi 18 mai, à Roubaix, dans les plus belle maîtrise professionnelle,<br />
salons de l'Automobile Club du Nord<br />
d'une complaisance absolue et d'un<br />
sourire inaltérable.<br />
de la France, M. Leclercq, Président<br />
de cette Association, a remis une M. Monaque, Ingénieur chef des<br />
remis une plaquette souvenir à 80 services généraux, représentait notre<br />
Chauffeurs professionnels de la Société à cette manifestation qui s'est<br />
région, ayant plus de 30 ans de service terminée par le vin d'honneur<br />
et n'ayant jamais causé ou subi traditionnel.<br />
d'accident.<br />
<br />
27
Durant le mois de mai, au détour<br />
d'un couloir, entre deux portes, vous<br />
avez peut-être aperçu quatre<br />
personnes, le visage en point<br />
d'interrogation, assis tranquillement<br />
au milieu de l'agitation là où il ne<br />
fallait pas, ou engagés dans de<br />
grandes discussions critiques sur la<br />
nature de vos occupations : c'étaient<br />
des stagiaires.<br />
Ces « employés bruts » viennent en<br />
général d'un puits profond et lointain,<br />
comme une grande école, où une<br />
lente macération leur a permis d'acquérir<br />
les connaissances que la<br />
technique des affaires rend de plus en<br />
plus nécessaires.<br />
Le stagiaire, à son arrivée à la<br />
S.G.H.P., stocké un moment au<br />
Service Information, acquiert une vue<br />
d'ensemble sur la profession et la<br />
place que la S.G.H.P. y tient, puis il<br />
est envoyé vers différentes unités de<br />
transformation ; des procédés de<br />
contact, d'attaque par questions ou<br />
ingérences dans les activités<br />
auxquelles il s'intéresse, lui<br />
permettent de distiller ses qualités<br />
dans une branche déterminée.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
ESSAI<br />
SUR LES<br />
STAGIAIRES <br />
Au cours du printemps, l'immeuble du Siège<br />
Social a reçu quelques stagiaires «fin d'études<br />
HEC ». L'un d'eux, Paul-André Tuffal, a bien<br />
voulu nous remettre ce petit « rapport de stage »<br />
que nos lecteurs apprécieront.<br />
<br />
<br />
Ces opérations ne s'effectuent<br />
pas simplement car, les idées<br />
préconçues du stagiaire, les<br />
mouvements de surprise ou de<br />
gêne qu'il crée, sont l'origine de<br />
réactions vives d'autant plus<br />
brutales qu'elles se dissimulent<br />
parfois sous la couche protectrice<br />
de politesse dont sont revêtus les<br />
éléments en contact.<br />
Ces individus débordant<br />
d'activité provisoire ne jouent pas<br />
seulement le rôle d'impureté, mais<br />
servent de catalyseurs pour les<br />
réactions d'auto - intelligence<br />
c'est dire qu'ils permettent à<br />
l'opérateur qui agit sur eux par ses<br />
explications de remettre au point<br />
les notions qui président à son activité.<br />
Pendant les six semaines de<br />
mon passage ici, j'ai eu affaire aux<br />
machines à statistiques. Beaucoup<br />
de non initiés en ont conclu d'une<br />
façon familière que j'étais «<br />
perforé ». C'est une façon<br />
élémentaire de voir les faits. La<br />
mise en carte des problèmes m'y a<br />
d'ailleurs habitué<br />
Là, comme partout, j'ai trouvé<br />
des conditions de température, je<br />
veux parler du climat, et de nonpression<br />
tout à fait agréables, et je<br />
souhaite que, de notre passage ici,<br />
il ne reste pas de sous-produits<br />
susceptibles de mettre le feu à une<br />
organisation que nous regrettons<br />
de quitter en brisant la chaîne... de<br />
nos réactions.<br />
P-A. TUFFAL<br />
<br />
<br />
28
La montre réservée au personnel<br />
ayant vingt ans de présence à la<br />
S.G.H.P. et le diplôme traditionnel, ont<br />
été décernés ces derniers temps :<br />
Au dépôt de Floirac, à MM. Pommeret<br />
et Laffite (entourant ci-dessus M.<br />
Château).<br />
Au siège de la succursale à : MM.<br />
Dutoya, de Pau ; Marmouget, d'Agen ;<br />
Tissier, d'Aurillac.<br />
<br />
La première tuile a été posée en<br />
grande pompe, sur le chantier des «<br />
Castors », par M. Behr, le 7 avril 1953,<br />
c'est-à-dire à peine un an après la pose<br />
de la première pierre par M. Huré.<br />
Nous avons pensé que les lecteurs du<br />
« Trait d'Union » seraient intéressés de<br />
lire le récit de cette manifestation, tel<br />
qu'il a été fait par un journaliste dans<br />
« Le Nouveau Nord-Maritime », le 8<br />
avril:<br />
Au mois de mars 1952, M. Huré,<br />
Vice-Président Directeur général de la<br />
Société Générale des Huiles de Pétrole,<br />
avait procédé à la pose de la première<br />
pierre de la série de 18 maisons<br />
qu'entreprenait le groupe de Castors<br />
«Pax», appartenant au personnel de<br />
l'Usine.<br />
Depuis un an, un travail<br />
considérable a été effectué. Dix maisons<br />
se dressent rue Jacques-Pitilion ; un<br />
groupe de 8 s'élève rue du Docteur Roux.<br />
Chaque maison devant comprendre tout<br />
le confort moderne (salle de bains<br />
complète) et un garage individuel. La<br />
maçonnerie et la charpente sont achevées<br />
et ces constructions vont maintenant être<br />
mises hors d'eau.<br />
<br />
<br />
Il semble que la nature, en donnant<br />
à l'homme des arbres, des forêts et des<br />
vergers, ait comblé, à l'avance, toutes<br />
les exigences de ses goûts, de ses<br />
désirs et de ses rêves.<br />
Accueillants, tels sont les bois<br />
landais où chênes, châtaigniers et pins<br />
s'entremêlent avec, pour le promeneur<br />
las de la ville, une impression de bienêtre<br />
et d'aise incontestable.<br />
Parfois, à travers quelques troncs, la<br />
lumière pénètre. On aperçoit une maison<br />
basse et ramassée, fouettée par le<br />
vent de la mer grognant dans ces bois<br />
qui sont le feu et la flamme, notre berceau<br />
et notre dernière couche. Vive le<br />
retour aux bois!<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
C'est dimanche passé 10 mai qu'a<br />
lieu cette promenade sportive ouverte à<br />
tous les membres du personnel<br />
propriétaires de voiture. Toutes nos<br />
félicitations vont à M. Rollin qui a<br />
brillamment remporté le 1 er prix (une<br />
bouteille de whisky — avis aux amis de<br />
M. Rollin). 22 concurrents ont participé à<br />
ce grand concours avec leur famille. Ils<br />
eurent à subir, sous un ciel clément, un<br />
certain nombre d'épreuves très variées<br />
qui permirent de révéler des talents<br />
insoupçonnés concours de tir, épreuves<br />
de tir, épreuves de dessin, démontages de<br />
roues. A ce propos signalons M. de<br />
Lavillandre qui a réussi, en 4 minutes, à<br />
démonter une roue, parcourir une<br />
distance de 20 mètres en poussant cette<br />
roue et la remonter. La prochaine fois<br />
que vous aurez une crevaison, essayez<br />
donc de battre ce record.<br />
<br />
Il devait donc, lundi matin, être<br />
procédé à la pose de la première tuile.<br />
Cette cérémonie symbolique, mais<br />
combien encourageante, fut précédée à<br />
10 heures d'une visite des chantiers par<br />
MM. Dessinguez, maire de Petite-<br />
Synthe et Behr, directeur de l'Usine de<br />
la S.G.H.P., sous la conduite de M.<br />
Codron, ingénieur. Les «Castors »<br />
étaient présents, avec leur président M.<br />
Thuyllié.<br />
La visite commença par les<br />
immeubles de la rue Jacques-Pitilion.<br />
Après quoi, en présence des Castors<br />
réunis sur le chantier, M. Codron<br />
remercia M. Behr et M. Dessinguez<br />
pour l'appui que les constructeurs<br />
avaient trouvé tant auprès de la<br />
direction de l'usine qu'auprès de<br />
l'administration municipale de Petite-<br />
Synthe. Il souligna combien cette<br />
expérience illustrait heureusement la<br />
nécessité de l'esprit d'équipe.<br />
M. Behr, après avoir excusé<br />
l'absence de M. Huré, rappela l'origine<br />
des.Castors à l'usine et le rôle joué par<br />
M. Codron dans la mise au point du<br />
projet ainsi que ses efforts pour son<br />
aboutissement.<br />
Au cours d'une épreuve musicale,<br />
M.P.Ziegler s'est révélé champion de la<br />
trompette, quant à M. J. de Montety, il<br />
été incapable de sortir le moindre son de<br />
cette pauvre trompette. M. Boyer, du<br />
Laboratoire, a été le meilleur tireur à la<br />
carabine.<br />
<br />
Alors que l'on craignait pour le ravitaillement<br />
en brut de la Raffinerie<br />
étant donné la grève des remorqueurs,<br />
les pilotes du port ont réussi à entrer<br />
les pétroliers sans l'aide de<br />
remorqueurs. C'est ainsi que, vendredi<br />
8 mai, entre 11 h et 12 h le tanker<br />
« Busen Rollo » porteur de 16.345 T.<br />
de brut et piloté par M.Mazo est venu<br />
accoster à l'Appontement. Depuis lors<br />
d'autres pilotes ont réussi également à<br />
entrer les pétroliers. Le tanker<br />
britannique « British Skill » porteur de<br />
27.000 T. a accosté dans les mêmes<br />
conditions, le 13 mai.<br />
« Chacun, dit-il, dans cette œuvre,<br />
apporte sa part à la solution du<br />
problème du logement, et il faut' saluer<br />
ce résultat obtenu par le courage et la<br />
persévérance. »<br />
M. Dessinguez assura que c'est bien<br />
volontiers que l'administration municipale<br />
de Petite-Synthe avait apporté<br />
son appui à l'oeuvre des Castors en<br />
l'aidant à se procurer un terrain.<br />
Il fit allusion au développement<br />
possible de la commune qui va bientôt<br />
voir s'élever de nouveaux groupes de<br />
logements et à laquelle la création de<br />
la zone industrielle promet un nouvel<br />
essor.<br />
Puis on se rendit à la première<br />
maison du groupe de la rue du<br />
Docteur-Roux, à l'angle de la rue<br />
Deschamps, et M. Behr, monté sur le<br />
toit, procéda à la pose de la première<br />
tuile et même d'une deuxième.<br />
M. Codron l'imita...<br />
Un apéritif d'honneur réunit les<br />
personnalités et les Castors.<br />
29
Avez-vous lu le dernier Trait d'Union?<br />
Oui, naturellement comme d'habitude.<br />
Comment le trouvez-vous?<br />
Toujours très bien présenté intéressant.<br />
D'accord avec vous. Tenez, à son propos, j'ai fait une<br />
statistique,<br />
Cela ne m'étonne pas de vous. Vous avez la passion des<br />
chiffres et vous les mettez partout, C'est un vice !<br />
Non, plutôt mon violon d'Ingres.<br />
Toute la joie est pour vous. <strong>En</strong> fait de violon d'Ingres je<br />
préfère d'autres occupations.<br />
A chacun son plaisir. Oui, j'ai eu l'idée de voir combien<br />
d'entre nous ont participé jusqu'ici à la rédaction des<br />
articles depuis la création de notre Trait d'Union.<br />
Pas possible !<br />
Parfaitement.<br />
Donnez-moi vite vos conclusions.<br />
Voilà, le premier numéro est paru fin 1947.<br />
Il y a si longtemps que cela ?<br />
Eh oui, le temps passe et nous vieillissons.<br />
A qui le dites-vous !<br />
Nous en sommes aujourd'hui au numéro 20.<br />
Cela fait en tout 20 numéros.<br />
Parfait, vous voyez bien que nous sommes toujours<br />
d'accord sur les chiffres. Or, savez-vous combien ont<br />
participé à la rédaction?<br />
Ma foi non.<br />
Eh bien! en dehors des Editoriaux, je n ai compté que 38<br />
personnes.<br />
Que dites-vous ?<br />
Je dis « 38 personnes ».<br />
Pas possible !<br />
Et c'est pourtant le chiffre exact.<br />
Oh ! je vous crois, ne vous ai-je pas dit que vous étiez<br />
fort en statistiques.<br />
Or, savez-vous combien nous sommes à la Société?<br />
<strong>En</strong>viron 5.000.<br />
Quel est, en fait le pourcentage de participants?<br />
Cela fait du 0,76%...<br />
Ah oui !<br />
<br />
<br />
DÉDIÉ A CEUX<br />
QUI CROIENT ENCORE QUE<br />
« LE SILENCE EST D’OR »<br />
Et c'est tout ce que vous avez à me répondre?'.<br />
Que voulez-vous que je vous dise d'autre ?<br />
Vous ne vous étonnez pas du petit chiffre de<br />
participants?<br />
Non, car j'ai toujours compris qu'un Comité de<br />
Rédaction était chargé de ces articles.<br />
Que voulez-vous dire ?<br />
<strong>En</strong> vérité, je n'ai jamais bien réfléchi à la question,<br />
c'est même la première fois que j'y pense parce que<br />
vous me la posez ex abrupto.<br />
Il y a bien un Comité de Rédaction, mais il est<br />
chargé de recueillir les articles, de les examiner,<br />
de composer les numéros. C'est lui qui a la charge<br />
de la présentation, mais les idées ne sont pas de<br />
son ressort exclusif.<br />
Vous faites bien de me le dire, car je l'ignorais.<br />
Je crois savoir que notre ami Katchourine serait<br />
fort aise de recevoir de la matière grise pour<br />
donner à chacun de ses nouveaux numéros un<br />
regain d'intérêt.<br />
Vous dites : « un regain d'intérêt » ?<br />
C'est précisément le « hic » de l'histoire. Il ne suffit<br />
pas de créer un Bulletin destiné à resserrer les<br />
liens entre les membres de la grande Famille BP.<br />
Ce n'est pas tout d'être arrivé à une présentation<br />
aussi luxueuse, sinon plus, que celle des Editions<br />
du même genre, il faut aussi que l'intérieur — si<br />
j'ose m'exprimer ainsi — soit au niveau de la<br />
couverture.<br />
Il faut, à chaque numéro, intéresser les lecteurs<br />
sans tomber dans le magazine anonyme que tout le<br />
monde peut acheter au kiosque du coin,<br />
Si je comprends bien, c'est là que réside la<br />
difficulté ?<br />
Exactement. C'est pourquoi plus notre « Trait<br />
d'Union » aura de collaborateurs, plus il sera pour<br />
l'ensemble du Personnel un Bulletin ayant toutesles<br />
qualités qui doivent constituer la raison même<br />
de son existence. Votre invitation est très claire,<br />
mais de quoi parler ?<br />
Vous ne me ferez pas croire que vous manquez<br />
d'imagination au point de ne pas avoir d'idées.<br />
Les sujets intéressant de près ou de loin notre<br />
Société et le Monde du Pétrole sont si nombreux<br />
qu'ils n'ont pas encore tous été abordés, soyez-en<br />
persuadé.<br />
Alors je me mets à la tâche.<br />
Vous m'avez fort bien compris. Bonne chance!<br />
<br />
L. BOUTELEUX<br />
<br />
30
La raffinerie a reçu ces derniers<br />
mois de très nombreux visiteurs<br />
parmi lesquels un groupe important<br />
de clients de la succursale de Paris-<br />
Centre, un groupement d'Officiers<br />
de Réserve, des professeurs de<br />
Facultés, des journalistes dont M.<br />
Peyret, de" l'Economie ", etc..<br />
<strong>En</strong> outre, répondant à l'appel qui<br />
leur a été lancé par le Bulletin des<br />
Distributeurs n° 5 d'avril, de<br />
nombreux pompistes S.G.H.P. sont<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
venus à la Raffinerie. Tous se sont<br />
montrés ravis de pouvoir connaître<br />
enfin les unités dans lesquelles<br />
étaient fabriqués les produits qu'ils<br />
vendaient depuis de nombreuses<br />
années.<br />
Un déjeuner leur fut offert ainsi<br />
qu'à leur famille, lorsqu'ils étaient<br />
accompagnés, et un plein de Super<br />
leur était réservé à la pompe de la<br />
raffinerie.<br />
...Pour une fois, les pompistes<br />
B.P. se sont fait servir par les<br />
autres<br />
LES ANCIENS S.G.H.P.<br />
Le 12 mars 19S3, M. Comacle<br />
a procédé à la remise de médailles<br />
et de montres à des Anciens de la<br />
Société qui travaillent actuellement<br />
à la Raffinerie :<br />
Mmes Vitrier et Ayme ;<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
.<br />
Photo Kossik<br />
<br />
<br />
MM. Agapidis, Bernard, Bonhomme,<br />
Cocu, Donatelli Louis, Durand Etienne,<br />
Favier Clarius, Filippi F., Guillaudon P.,<br />
Laugier Jean, Pascaud P., Sanchez L.<br />
Un vin d'honneur fut servi après<br />
l'allocution de M. Comacle qui eut, pour<br />
chacun, un mot aimable.<br />
UNE FÊTE DE FAMILLE<br />
Les Ingénieurs et Chefs de Service de la<br />
Raffinerie de Lavera se sont réunis au<br />
Cercle pour offrir leurs affectueuses<br />
félicitations à leur Directeur, qui venait<br />
d'obtenir du Ministère du Travail la<br />
Médaille des 30 ans de services.<br />
A cette occasion, ils lui offrirent un<br />
superbe objet d'art que nous reproduisons<br />
sur cette page. M. Normand, Directeur du<br />
Département Raffinage de la Société, venu<br />
pour remettre la Médaille à M. Comacle,<br />
s'associa avec un plaisir évident à l'amical<br />
hommage de tous ses collaborateurs. Il<br />
retraça rapidement la carrière si bien<br />
remplie du Directeur de la Raffinerie qui<br />
fit ses premières armes à Courchelettes en<br />
1923.<br />
Depuis cette lointaine époque, M. Co-<br />
macle a toujours su garder la jeunesse<br />
d'esprit et l'enthousiasme de ses premières<br />
années d'Ingénieur, et comme le souligna<br />
M. Normand, il est un vivant exemple des<br />
vertus rajeunissantes de notre belle<br />
industrie.<br />
Après quelques mots de remerciements<br />
très émus de M. Comacle qui exprimèrent<br />
son appréciation de la délicate pensée de<br />
ses collaborateurs et du magnifique<br />
souvenir qu'ils venaient de lui offrir,<br />
l'assemblée porta un joyeux toast en<br />
l'honneur du nouveau médaillé.<br />
<br />
<br />
<br />
33<br />
31
COURCHELETTES<br />
Maryvonne, 2 e enfant de Mme Detrez, 13 mars<br />
Marie-Agnès, 3 e enfant de M.Poutrain, 28 mars<br />
Didier, 3 e enfant de M. Busnel, 16 avril<br />
Bruno, 2 e enfant de M. Calimet, 20 avril<br />
Claude, 2 e enfant de Mme Libert, 22 avril<br />
José, fils de Mme Sergeant, 5 mai<br />
Bernard, 2 e enfant de M. Allart, 16 mai<br />
Annie, fille de M. Loin, 18 mai<br />
Guy, 5 » enfant de M. Micquel, 18 mai<br />
Maryse, 2 e enfant de M..Belverge, 4 mai<br />
DUNKERQUE<br />
Dominique, 2 e enfant de M. Fossaert, 13 mars.<br />
Claudine, 4 e enfant, de M. Desmidt, 18 mars.<br />
Dominique, 2 e enfant de M. Vannuinnenbourg,<br />
21 mars<br />
Georgina, 3 e enfant de M. Delpierre, 26 mars<br />
Régine, 2 e enfant de M. Fruchart, 29 mars.<br />
Jean-François, fils de M. Courcol, 1er avril.<br />
Philippe, fils de M. Lemaire, 1er avril.<br />
Michel, 2 e enfant de M. Wargnier, 9 avril.<br />
Claudine, 3 e enfant, de M. Depecker, 10 avril.<br />
Jean-Marie, 2 e enfant de M. Hars, 13 avril.<br />
Jean-Marie, 3 e enfant de M. Bulthe, 13 avril.<br />
Nadine, 2 e enfant de M. Godin, 16 avril.<br />
Dany, 4 e enfant de M. Cabaret, 17 avril.<br />
Josiane, 3 e enfant de M. Lemaitre, 20 avril.<br />
Annick, fille de M. Vandaele, 27 avril.<br />
Myriam, fille de Mme Bertrand, 28 avril<br />
Françoise, 4 e enfant de M. Goris, 28 avril.<br />
Jean-Marie, 2 e enfant de M. Caillau, 30 avril.<br />
Franchie, 4 e enfant de M. Raeckelboom,<br />
30 avril.<br />
Josette, fille de M. Butez, 4 mai.<br />
Pierre, fils de Mme Clabecq, 6 mai.<br />
Yves, 4 e enfant de M. Rooses, 9 mai.<br />
José, 6 e enfant, de M. Lenoir, 10 mai.<br />
Richard, fils de M. Neuquelman, 11 mai.<br />
Patrick, 4 e enfant de M. Bots, 16 mai.<br />
Sylvie, 5 e enfant de M. Pruvost, 18 mai.<br />
Marie-Rose, 2e enfant de M. Hemon, 19 mai.<br />
Didier, fils de M. Verbrugghe, 20 mai.<br />
Liliane, 5 e enfant de M. Meunier, 26 mai<br />
<br />
<br />
NAISSANCES<br />
SIÈGE SOCIAL<br />
Jean, 3 e enfant de M. Benoit,<br />
Département Raffineries, 21 février.<br />
Elisabeth, fille de M. Godeau,<br />
Sce Soutes, 2 avril<br />
Daniel, 2 e enfant de M.Martin, Départemen<br />
Raffineries, 12 avril.<br />
Régis, 2 e enfant de M. de Poret,<br />
Sce Contrôle, 21 avril.<br />
Olivier, fils de Mme Guy,<br />
Sce Comptabilité Commerciale, 3 mai.<br />
Alain, fils de Mme Chopin, Sce Contrôle<br />
Organisation Générale, 10 mai.<br />
Claude, fils de M. Gilabcrt, ASPET<br />
LAVÉRA<br />
Jean-Marc, 3 e enfant de M. Cayuella,<br />
11 mars<br />
Jean-Louis, 3 e enfant de M. Lambert,<br />
11 mars<br />
Michèle, 4 e enfant de M. Alleaume,<br />
12 mars.<br />
Alain 2 e enfant de M. Balzono, 15 mars.<br />
Chantal, 2 e enfant de M. Stinson, 22 mars<br />
Patrick, fils de M. Ciceri, 3 avril<br />
Patrick, 4 e enfant de M. André, 14 avril<br />
Lucile, fille de M. Flamand, 20 avril<br />
C.F.G.<br />
Chantal et Yvon, 1 er et 2 e enfants de<br />
Mme Cauchois, 9 mars<br />
CHALLUY<br />
Anne-Marie 2 e enfant de M. Varennes,<br />
5 mai<br />
DONGES<br />
Ghislaine, 4 e enfant de M.Orieux, 25 mai<br />
Toutes nos félicitations<br />
aux heureux parents<br />
DOUAI<br />
Jean-Michel, fils de M. Capron, 19 mars<br />
Jean-Jacques, fils de M. Denis, 14 avril<br />
FLOIRAC<br />
Pierre, fils de M. Binot, 29 mai<br />
AMIENS<br />
Micheline, 2 e enfant de M. Leriche, 9 avril<br />
BORDEAUX<br />
Eric, fils de M. Faure, 11 mai.<br />
GENNEVILLIERS<br />
Christian, fils de M. Péran, 7 mars<br />
Linda, fille de M. Maire, 29 mars<br />
Frédéric, 2 e enfant de M. Butet, 15 mai<br />
LORIENT<br />
Robert, 3 e enfant de M. Guillaouic, 11 mars<br />
MARSEILLE<br />
Laurence, fille de M. Lartisan, 11 février<br />
Monique, fille de M. Bouqueret, 7 mars<br />
LYON<br />
Alain, fils de M. Rozand, 27 mai<br />
NANTES<br />
Brigitte et Arlette, 1er et 2e enfants de<br />
Mme Prieur, 13 mars<br />
Armelle, 3 e enfant de M. Duchatel, 16 avril<br />
Blandine fille de M.et Mme Chiffoleau, 26 avril<br />
Charles, fils de M. de Gourcy, 10 mai<br />
NOMEXY<br />
Marc, 2 e enfant de M. Vaucheret-Nissen, 13 avril.<br />
PARIS-CENTRE<br />
Patrick, 2 e enfant de Mme Birolo, 6 février.<br />
RENNES<br />
Brigitte, 2 e enfant de M. Pierre<br />
VITRY<br />
Jean-Michel, fils de M. Blin, 6 mars<br />
Annie, 4 e enfant de M. Bornet, 21 mai<br />
32
MARIAGES<br />
Nous apprenons que le mariage de Monsieur Yves Huré, chef du secteur Nevers, fils de notre Vice-Président Directeur Général et<br />
de Madame Joseph Huré, avec Mademoiselle Odile de Heurtemont de Luret, a été célébré dans l’intimité, le 25 avril en l’église de<br />
Saint-Mard de Réno (Orne).<br />
Le Trait d’Union est certain d’être l’interprète de tous ses lecteurs en adressant aux jeunes époux ses plus vives félicitations et ses<br />
meilleurs vœux de bonheur.<br />
SIÈGE SOCIAL<br />
M. Jacques Daniellot, 7 avril<br />
M. Jean-Jacques Roussin, 21 avril.<br />
M. Jean Ehrmann, 29 avril.<br />
Mme Puységur devient Mme Pelagatti, 23 mai<br />
M. Jean Duplan, 11 juin<br />
Mlle Jeannine Brunel devient Mme Paurelle, 13 juin<br />
Mlle Jacqueline Grosjean devient Mme Rossillon, 20 juin<br />
DUNKERQUE<br />
M. Serge Godin, 14 mars<br />
COURCHELETTES<br />
M. Arsène Dufour, 18 avril<br />
M. Léon Leroy, 23 avril.<br />
M. Désiré Defrancq, 25 mai<br />
LAVERA<br />
M. Henri Sylvestre, 25 avril<br />
Mlle Lucienne Girard devient Mme Pin, 30 avril<br />
AMIENS<br />
M. Jean Crépin, 27 avril<br />
DONGES<br />
Mlle Georgette Jardot devient Mme Langlois, 14 avril<br />
GERZAT<br />
M. Pierre Dumas, 11 mai<br />
SAINT-HERBLÀIN<br />
M. Henri Prie, 10 avril<br />
LYON<br />
Mlle Denis Gagelin devient Mme Pommet, 11 avril<br />
MARSEILLE<br />
M. Baptistin Anfossi, 25 avril.<br />
MULHOUSE<br />
M. Lucien Jordan, 13 avril<br />
PARIS-CENTRE<br />
Mlle Monique Jourdain devient Mme Raveau, 11 avril<br />
M. Guy Julien, 6 juin.<br />
M. Philippe Coutrot, 13 juin<br />
Tous nos vœux de bonheur aux nouveaux mariés<br />
UN MARIAGE S.G.H.P.<br />
Le 27 avril 1953, Mademoiselle Simone Marchais, sténo-dactylo au secrétariat de direction de la succursale Paris-Est a épousé M. Roger<br />
Salé, représentant à la succursale Paris-Centre.<br />
Bien qu'ils forment un couple très jeune, M. Sallé et sa femme totalisent 27 ans de Société. Le Trait d'Union se fait l'écho de tout le<br />
personnel de l'immeuble du Siège Social pour souhaiter aux jeunes époux beaucoup de bonheur<br />
SIÈGE SOCIAL<br />
M. Peyle a perdu son beau-père.<br />
Mme Marthe Germain a perdu son père, 2 mars<br />
Mme Georgette Guignet a perdu son mari, 7 mars<br />
Mlle Michèle Brunelli a perdu son père, 11 avril<br />
M. Noël Rivaux, 15 avril<br />
M. Raymond Simonnot a perdu son beau-père.<br />
M. Marcel Jacquemart a perdu sa belle-mère.<br />
Mme Germaine Lecoq, 10 mai<br />
Mlle Colette Griarche a perdu son père.<br />
COURCHELETTES<br />
M. Jules Vanez, 5 juin<br />
LAVERA<br />
M. Christian Amiet a perdu son fils Patrick, 10 février<br />
DÉCÈS<br />
DOUAI<br />
M. Jean-Marie Ledieu, 26 février<br />
SAINT-HERBLAIN<br />
M. Hubert Van-Hille, 22 avril<br />
KERFEUNTEUN<br />
M. Bernerot a perdu son beau-père, 12 avril<br />
NANTES<br />
Mlle Yvette Gabory a perdu son père.<br />
Mlle Vauvert a perdu son beau-père.<br />
STATION REIMS<br />
M. René Raulet, 30 mai<br />
Nous assurons les familles des disparus de la vive sympathie avec laquelle le personnel de la S.G.H.P. prend part à leur peine.<br />
<br />
<br />
<br />
33
Avec le temps devenu meilleur,<br />
la raffinerie, la cité, le port<br />
pétrolier reçoivent des visiteurs de<br />
plus en plus nombreux<br />
<br />
INFORMATIONS DIVERSES<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Le 13 mai, à la Maison de la Chimie,<br />
a eu lieu une séance cinématographique<br />
organisée à l'intention des membres du<br />
personnel du Siège et de leur famille.<br />
Une nombreuse assistance a pu juger de<br />
la qualité des quatre films qui ont été<br />
présentés :<br />
— Une histoire vieille comme le<br />
monde ;<br />
— Persian story;<br />
— Service BP ;<br />
— Puits n° 20.<br />
Le 19 juin furent présentés, devant<br />
près de cinq cents personnalités de la<br />
presse, ces mêmes films.<br />
Nous avons pu constater, par de<br />
nombreux articles parus dans différents<br />
journaux, l'intérêt porté par la Presse à<br />
cette présentation.<br />
<br />
<strong>En</strong> cette époque où les enfants voient<br />
avec satisfaction se terminer les classes,<br />
il n'est pas inutile de rappeler aux<br />
parents que notre service social<br />
s’occupe activement toute l'année du<br />
placement des enfants fatigués par les<br />
dures conditions de vie actuelle.<br />
Nous ne faisons pas allusion aux<br />
rituelles colonies de vacances destinées<br />
aux enfants bien portants et au sujet<br />
desquelles le Service Personnel a<br />
diffusé des notes à tous les<br />
établissements, mais nous pensons à<br />
certaines maisons particulièrement<br />
réservées aux enfants anémiés qui ont<br />
besoin de plusieurs mois de repos.<br />
Mlle Mastral, notre dévouée et<br />
compétente assistante sociale pour le<br />
siège et la région parisienne, a<br />
sélectionné quelques établissements<br />
dans lesquels les familles peuvent<br />
envoyer en toute confiance leurs<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Le 23 mars, Mme Xavier<br />
Normand, épouse du directeur du<br />
département Raffinage, était reçue à la<br />
raffinerie.<br />
Elle tint à admirer les nouvelles<br />
maisons d'habitation de la cité et surtout<br />
à faire un tour au jardin d'enfants où<br />
elle remporta le plus vif succès. Il faut<br />
dire qu'elle avait eu l'aimable intention<br />
d'apporter force bonbons...<br />
Le 12 mai dernier, c'était Mme<br />
Davies, épouse de notre<br />
administrateur M. J.E.H. Davies, qui<br />
visitait à son tour les installations<br />
industrielles de notre raffinerie Elle<br />
montra un vif intérêt à parcourir la «<br />
cité-jardin » et c'est avec spontanéité<br />
qu'elle exprima sa vive admiration.<br />
Tout comme à Dunkerque, on vit à<br />
notre raffinerie du Midi, des professeurs,<br />
des journalistes, des industriels,<br />
parmi lesquels MM. Perinelli et<br />
Delon, dirigeants de la Société<br />
enfants. Un accueil très familial, une<br />
installation très confortable, une<br />
surveillance sérieuse leur sont réservés<br />
dans un cadre de montagne superbe.<br />
Témoins la photographie ci-contre<br />
qui montre la pension Notre-Dame des<br />
Neiges d'Autrans (Isère) située à 1.0S0<br />
m d'altitude.<br />
C'est un établissement particulièrement<br />
apprécié par Mlle Mastral qui<br />
s'y est rendue à plusieurs reprises et<br />
entretient avec la directrice d'excellentes<br />
relations. Depuis quatre ans<br />
qu’elle fait appel à cette maison, il y a<br />
toujours eu au moins un enfant de la<br />
S.G.H.P. à Autrans sur les douze<br />
qu’accepte la directrice. Ce chiffre<br />
maximum indique le désir de celle-ci<br />
de surveiller étroitement les enfants qui<br />
Perrier, des personnalités suisses<br />
de la Chambre de Commerce de<br />
Bâle, des placiers de la S.G.H.P. :<br />
M. et Mme Sénéchal, des<br />
pompistes, etc..<br />
La Chambre de Commerce de Berne à Lavéra Madame Xavier Normand au jardin d’enfants<br />
lui sont confiés. Les conditions de vie<br />
sont intéressantes pour les jeunes qui<br />
vont par exemple à l'école à ski durant<br />
l'hiver.<br />
La Sécurité Sociale a agréé cet<br />
établissement et, par conséquent, prend<br />
en charge 80 % des frais de pension;<br />
pour les membres du personnel qui font<br />
partie de la Mutuelle du Pétrole, la part<br />
restant à payer est bien inférieure à<br />
20% puisque la Mutuelle prend encore<br />
une part de la pension à sa charge. C'est<br />
dire que tous les parents qui le désirent<br />
peuvent profiter des avantages que<br />
représente pareille organisation.<br />
Pour tous renseignements, s'adresser<br />
directement à Mlle Mastral, Service<br />
Social S.G.H.P., 21, rue de la<br />
Bienfaisance, PARIS, VIII e .<br />
34
Du 16 mars au 31 mai 1953, nous avons reçu<br />
61 suggestions se décomposant comme suit :<br />
3 du Siège,<br />
25 de Bordeaux,<br />
4 de Douai,<br />
9 de Lyon,<br />
10 de Marseille,<br />
2 de Nantes,<br />
5 de Paris-Centre,<br />
3 de Paris-Est.<br />
Sur ce nombre, 3 sont en suspens, 14 ont été retenues, 9 ont été primées pour 25.500 fr ;<br />
Ce sont les suivantes :<br />
<br />
Réf. 1090 à 1104 Succursale de Bordeaux : ensemble de suggestions intéressant la Distribution.<br />
M. Moncharmont<br />
Réf. 1105 Succursale de Lyon : Bulletin d'Information Distributeurs :article sur nos préconisations.<br />
M. Bravais<br />
Réf. 1106 Succursale de Bordeaux : simplification du mode de remboursement des emballages.<br />
M. Labasty<br />
Réf. 1107 Succursale de Lyon : rédaction des étiquettes pour réexpédition des wagons-citernes<br />
M. Giroux.<br />
Réf. 1109 Succursale de Marseille, doter les mécaniciens d'entretien 'une filière à cliquet Virax.<br />
M. Figarol La Padoue.<br />
Réf. 1110 Succursale de Marseille : dispositif facilitant l'échange des roues des camions.<br />
M. Castellano.<br />
Réf. 1111 Succursale de Marseille : diffusion des préconisations <strong>En</strong>ergol deux temps<br />
M. Magnoac.<br />
Réf. 1125 Succursale de Nantes : modification du Suc. 330.<br />
M. Le Bec<br />
Réf. 1147 Dépôt de Gennevilliers : adjonction de deux rouleaux guides pour faciliter la manœuvre<br />
des wagons<br />
M. Couillaux<br />
35
Du 16 mars au 31 mai 1953, nous avons reçu<br />
61 suggestions se décomposant comme suit :<br />
3 du Siège,<br />
25 de Bordeaux,<br />
4 de Douai,<br />
9 de Lyon,<br />
10 de Marseille,<br />
2 de Nantes,<br />
5 de Paris-Centre,<br />
3 de Paris-Est.<br />
Sur ce nombre, 3 sont en suspens, 14 ont été retenues, 9 ont été primées pour 25.500 fr ;<br />
Ce sont les suivantes :<br />
<br />
Réf. 1090 à 1104 Succursale de Bordeaux : ensemble de suggestions intéressant la Distribution.<br />
M. Moncharmont<br />
Réf. 1105 Succursale de Lyon : Bulletin d'Information Distributeurs :article sur nos préconisations.<br />
M. Bravais<br />
Réf. 1106 Succursale de Bordeaux : simplification du mode de remboursement des emballages.<br />
M. Labasty<br />
Réf. 1107 Succursale de Lyon : rédaction des étiquettes pour réexpédition des wagons-citernes<br />
M. Giroux.<br />
Réf. 1109 Succursale de Marseille, doter les mécaniciens d'entretien 'une filière à cliquet Virax.<br />
M. Figarol La Padoue.<br />
Réf. 1110 Succursale de Marseille : dispositif facilitant l'échange des roues des camions.<br />
M. Castellano.<br />
Réf. 1111 Succursale de Marseille : diffusion des préconisations <strong>En</strong>ergol deux temps<br />
M. Magnoac.<br />
Réf. 1125 Succursale de Nantes : modification du Suc. 330.<br />
M. Le Bec<br />
Réf. 1147 Dépôt de Gennevilliers : adjonction de deux rouleaux guides pour faciliter la manœuvre<br />
des wagons<br />
M. Couillaux<br />
35
N° 21 JUILLET 1953<br />
<br />
Le réseau de distribution B P en Algérie<br />
Les contrastes algériens<br />
Sports<br />
Nos Familles<br />
Il est peut-être un peu tôt pour décrire notre<br />
réseau de distribution car celui-ci n'est encore<br />
qu'embryonnaire; mais nous éprouvons un tel<br />
plaisir à en en parler que nous ne résistons pas<br />
à notre désir de mettre nos amis au courant de<br />
nos premières réalisations, bien que certains<br />
détails n'en soient pas définitivement au point,<br />
en leur présentant un certain nombre de<br />
photographies.<br />
Notre réseau algérien est sorti des limbes au<br />
cours des derniers mois de 1952 et le poste<br />
d'Oued-Fodda que nous avons déjà cité dans le «<br />
Trait d'Union », a une importance « historique »<br />
puis qu’il a été le premier à montrer l'écusson<br />
BP sur les routes d'Afrique du Nord.<br />
Il a été rapidement, quoique trop lentement à<br />
notre gré, suivi d'un certain nombre d'émules, et<br />
le 1 er juin de cette année nous avions en activité<br />
cinq stations et neuf postes revendeurs, sans<br />
parler de quelques installations chez de gros<br />
consommateurs.<br />
Nos premières stations nous ont fait prendre<br />
place aux principales sorties d'Alger et à Oran.<br />
Les prochaines, en construction, nous<br />
installeront à Constantine, à Sidi-Bel-Abbès et à<br />
Affreville, nœuds importants de<br />
communications. <strong>En</strong> outre nous comptons ouvrir<br />
dans les premiers jours de juin une grande<br />
station de graissage au centre d'Oran.<br />
Les postes revendeurs ont été ouverts suivant<br />
les possibilités commerciales et d'exploitation<br />
que nous rencontrions. A l'heure actuelle trois<br />
fonctionnent dans le département de Constantine<br />
(Philippeville, Guelma et Constantine), cinq<br />
dans le département d'Alger (Kouba, Boufarik,<br />
Oued-Fodda, Charron, Alger), et un au chef-lieu<br />
du département d'Oran.<br />
Parmi nos réalisations en cours se trouve<br />
l'équipement de la principale route du Sud avec<br />
des postes à Boghari, Djelfa, Laghouat et<br />
Ghardaia.<br />
Tel est notre premier bilan. Il est mince sans<br />
doute, mais les gens du métier se douteront bien<br />
que, partant de zéro, il a nécessité beaucoup<br />
d'efforts. Notre vœu le plus cher, et nous<br />
comptons bien le réaliser, est de pouvoir en<br />
présenter bientôt un autre, plus substantiel.<br />
L. D.<br />
<br />
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<br />
<br />
<br />
37
Les pistes de la station de Birkadem, à la sortie d’Alger, sur la route d’Oran<br />
Station service du Pont de l’Harrach, à la sortie d’Alger, sur la route de Constantine<br />
38
Dans un précédent article, es lecteurs du<br />
« Trait d'Union » se sont vus transportés à<br />
l'oasis de Bou-Saada aux confins du désert.<br />
Nous allons aujourd'hui les conduire dans deux<br />
des massifs montagneux de l'Atlas où l'on<br />
pratique les sports d'hiver pendant plusieurs<br />
mois de l'année au grand étonnement de la<br />
plupart des voyageurs venant de la Métropole<br />
et de l'Étranger.<br />
<strong>En</strong> quittant Alger par la RN. 1 on aboutit très<br />
rapidement en traversant la plaine de la<br />
Mitidja, orgueil du département, à Boufarik<br />
(35 km) enfoncée dans les orangeries puis<br />
Blida (49 km), la petite rose, embaumée par<br />
les parfums de ses jardins.<br />
A la sortie de Blida et en prenant à gauche la RN.<br />
37 on arrive après 19 km de route<br />
sinueuse mais parfaitement entretenue, de<br />
rampe moyenne 7%, à Chréa, 1.550 mètres<br />
d'altitude, faisant partie d'un massif<br />
montagneux dont le point culminant est le<br />
pic Abdelkader, 1.629 mètres.<br />
Chréa est dotée de plusieurs hôtels, villas<br />
particulières, centres de colonies de<br />
vacances où petits et grands peuvent se<br />
détendre dans le calme, l'air pur et la<br />
sérénité des hauteurs.<br />
Le Kef Chréa est un belvédère d'où la vue<br />
s'étend sur le massif de Kabylie (Lalla<br />
Khedidja 2.308 m) à l'est, le massif du<br />
Boghar et les sommets de l'Ouarsenis au<br />
sud, les deux Zaccar et le dôme du<br />
Chenoua à l'ouest et enfin l'immense plaine<br />
de la Mitidja et la Méditerranée au Nord.<br />
Ci-contre :<br />
Lalla Khedidja, 2308 m, vu de Tikijda.<br />
A gauche, la pente de l’Epaule.<br />
Page suivante : la neige poudreuse dans le<br />
Tigounatine<br />
<br />
39
Pendant 2 à 3 mois chaque hiver, l'enneigement<br />
permet des randonnées à ski parmi les cèdres<br />
millénaires.<br />
Il existe en outre une piste équipée d'un remontepente<br />
long de 300 mètres environ.<br />
Chréa, station estivale et hivernale fait ainsi le<br />
bonheur de tous, mais, située tout près d'Alger, 1 h<br />
1/2 de voiture à peine, elle est de ce fait très<br />
fréquentée, surtout les dimanches de neige, au grand<br />
désespoir des bons skieurs gênés dans leurs<br />
évolutions par de nombreux débutants ou<br />
imprudents.<br />
Les montagnards confirmés préfèrent donc aller plus<br />
loin'<br />
<strong>En</strong> quittant Alger par la RN. 5 et après avoir<br />
parcouru une centaine de km sur une route dont le<br />
seul passage pittoresque est celui des gorges de<br />
Palestro, on arrive au petit centre de Brouira.<br />
Au milieu de la ville, la RN. 33 s'ouvre sur la<br />
gauche et après 25 km accidentés où les virages se<br />
succèdent sans interruption avec des pentes allant<br />
jusqu'à 12% on arrive au pont de Tinzer au pied du<br />
Tigounatine.<br />
Près du pont s'amorce un sentier qui monte par le<br />
chalet des Ponts et Chaussées et celui du Club Alpin<br />
Français vers l'hôtel du Tigounatine, familièrement<br />
appelé chalet Lavernhe du nom du médecin sportif<br />
algérois qui en fut un des organisateurs les plus<br />
actifs.<br />
Ce sentier est fort raide mais heureusement il est<br />
court et en une vingtaine de minutes le moins<br />
entraîné des citadins arrive au but, sans peine,<br />
d'autant plus qu'il trouve toujours de petits Kabyles,<br />
agiles comme des chèvres qui se disputent l'honneur,<br />
et le profit, de porter les « fardeaux ».<br />
L'hôtel dont l'architecture est inspirée de celle des<br />
maisons savoyardes est à 1.650 m d'altitude. Une<br />
forêt de cèdres l'entoure.<br />
Devant l'hôtel un téléski dresse sa tour de départ.<br />
Les câbles s'en vont de pylône en pylône jusqu'au<br />
sommet du Tigounatine, escaladant 200 m d'altitude<br />
en 600 m de parcours.<br />
Au sommet trois pistes principales s'amorcent :<br />
celle de la face nord rapide et sans accidents de<br />
terrain, la « verte » sur le versant du téléski et la «<br />
rouge », intéressante par ses variantes.<br />
<br />
Du Tigounatine on peut atteindre à ski, sans<br />
dénivellation importante le chalet Daboussy à<br />
l'Akouker dont il est question ci-après.<br />
Mais revenons au pont de Tinzer où la route tourne à<br />
droite et où un panneau indicateur porte la mention «<br />
Station de ski de l'Akouker 9 km ».<br />
Quatre kilomètres après l'embranchement on arrive<br />
à Tikjda où un hôtel, le chalet Musetti de 40 places<br />
offre le confort désirable.<br />
Quelques chalets particuliers se groupent en un petit<br />
village inattendu.<br />
Quatre kilomètres encore et un chalet se dresse à<br />
gauche de la route, c'est le Kaddour ou, plus<br />
simplement le chalet Daboussy appartenant au<br />
sympathique sportif algérois.<br />
<strong>En</strong> dépit des efforts des Ponts et Chaussées la route<br />
est souvent impraticable depuis Tikjda ou même<br />
depuis Tinzer et parfois plus bas, mais un véhicule<br />
tous terrains assure le transport jusqu'à la gare du<br />
Téléski distante du chalet Kaddour de 15 minutes<br />
environ.<br />
Ce téléski construit par Lehoux, bien connu dans les<br />
milieux automobiles, est paraît-il le seul entièrement<br />
fabriqué en Algérie. Il grimpe une dénivellation de<br />
200 m sur une longueur de 400 et aboutit au chalet de<br />
la station de l'Akouker à 2.080 m d'altitude.<br />
Du sommet on redescend sur la face nord-est où se<br />
trouve un autre remonte-pente long de 500 m pour<br />
250 de dénivellation. Ainsi le chalet se trouve au point<br />
de rencontre des deux téléskis et au sommet de deux<br />
pistes rapides et dégagées, toutes deux desservies par<br />
des remontées mécaniques permettant de faire de<br />
fréquentes « descentes ».<br />
<strong>En</strong>fin du village de Tikjda on peut voir les skieurs<br />
évoluer sur la pente de l'Epaule, face nord-ouest de<br />
l'Akouker.<br />
Très différent des montagnes de la métropole le<br />
Djurdjura, où la neige atteint sur les sommets une<br />
épaisseur de 5 à 6 mètres, présente plus d'âpreté et<br />
d'imprévu, la couche de neige moins régulière qu'en<br />
France laisse souvent apparaître les aspérités du sol<br />
dont les couleurs chaudes ponctuent le paysage blanc.<br />
Notons en terminant que, fait qui paraîtra peut-être<br />
invraisemblable à beaucoup de lecteurs, la neige est<br />
skiable jusqu'aux environs du 15 avril au Tigounatine<br />
et jusqu'au début de juin à l'Akouker.<br />
R. C.<br />
40
<strong>En</strong> vue de sélectionner l'équipe qui a représenté la S.H.P. BP Algérie au tournoi de tennis organisé<br />
par l'A.I.O.C, à Londres, au cours de juillet, à l'occasion des fêtes du Couronnement, une compétition a mis<br />
aux prises, du 6 au 13 avril, les joueurs de notre Société.<br />
Un club sportif BP n'existant pas encore à Alger, l'Association Sportive des Tramways Algériens a bien<br />
voulu mettre à notre disposition le court qu'elle possède tout à côté de notre Siège Social.<br />
Les résultats ont été les suivants :<br />
<br />
Quarts de finale CHANAT b. DE GAULLE 6/2 6/4<br />
RIERA b. CERVERA 6/1 7/5<br />
DUNOYER b. SICARD 6/3 7/5<br />
MAS b. DE MANOEL 6/0 6/0<br />
Demi-finale CHANAT b. RIERA 1/6 6/3<br />
MAS b. DUNOYER 6/3 6/1<br />
Finale : MAS b. CHANAT 6/0 6/2<br />
Match supplémentaire de classement : <br />
<br />
A la suite de ces épreuves l'équipe a été formée de : G. MAS, B. DUNOYER et P. SICARD, R. CHANAT<br />
ne pouvant effectuer le déplacement de Londres au mois de Juillet.<br />
Bien que les parties aient dû être jouées à l'heure du déjeuner, un assez grand nombre de collègues des<br />
joueurs et de membres de leurs familles sont venus les encourager. Ces réunions ont montré qu'un club BP à<br />
Alger aurait certainement grand succès.<br />
Le petit nombre de nos joueurs au Maroc n'y a pas permis l'organisation d'un tournoi de tennis.<br />
J. Roux de Bezieux a été désigné, sur ses performances, pour représenter la Sté des Huiles de Pétrole BP au<br />
Maroc.<br />
D'autre part, Mlle UGUET représentera les Sociétés Nord-Africaines dans les épreuves de natation qui<br />
auront lieu à Londres.<br />
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26 mars - Serge, 5° enfant de M. MICHEL, Service du Courrier, Siège Social. Alger<br />
28 mars - Paul, 2 e enfant de M. J. LAVARELO, Dépôt d'Oran PN.<br />
28 mars - Kheira, 2 e enfant de M. SAAD, Station Aviation Oran.<br />
28 avril - Kheira, 2 e ! enfant de M. HOSNI, Dépôt d'Alger PN<br />
Que les heureux parents trouvent ici l'expression de nos très sincères félicitations,<br />
M. SCHULER, Service Technique Maroc, a épousé le 20 mars Mlle WEILL.<br />
M. GRENAND, Secrétaire Administratif Maroc, a épousé le 25 mars Mlle RATYNSKI. Mlle<br />
MANIE, Sténo-dactylo Direction Générale, est devenue le 28 mars Mme VIROULAUD.<br />
M. LEGRET, Comptabilité Maroc, a épousé le 1 1 avril Mlle HEUZEY.<br />
M. BERGE, Service Technique Algérie, a épousé le 25 avril Mlle VIVES.<br />
Tous nos vœux de bonheur aux nouveaux mariés.<br />
<br />
M. CLAUSMANN, Directeur Maroc, a perdu sa belle-mère au mois d'avril. Mlle UGUET,<br />
Secrétaire Direction Générale, a perdu sa mère au mois d'avril. M. BECOUARN, Service<br />
Technique Algérie, a perdu sa mère au mois d'avril.<br />
M. de MANOEL, Liaison Commerciale et Marketing Algérie, a perdu sa belle-mère au mois<br />
d'avril.<br />
Nous assurons les familles des disparus de la vive sympathie avec laquelle le personnel de<br />
nos Sociétés prend part à leur peine.<br />
41
La Rédaction du Trait d'Union tient à faire<br />
connaître à ses lecteurs que par suite d'une<br />
erreur matérielle les documents qui illustraient<br />
l'article «Présence française dans l'Antarctique<br />
désolée » n'ont pas été légendés, dans notre N°<br />
20. La même erreur nous a également empêché<br />
de rappeler que ces photographies avaient été<br />
obligeamment prêtées par le Service Presse-<br />
Information de la Marine Nationale.<br />
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<br />
VOUS TROUVEREZ CI-JOINT :<br />
LE QUATORZIÈME NUMÉRO DE N.R.J.<br />
JOURNAL DE JEUNES ENTIÈREMENT<br />
RÉDIGÉ PAR LESENFANTS DU<br />
PERSONNEL DE LA S. G. H. P.
La Rédaction du Trait d'Union tient à faire<br />
connaître à ses lecteurs que par suite d'une<br />
erreur matérielle les documents qui illustraient<br />
l'article «Présence française dans l'Antarctique<br />
désolée » n'ont pas été légendés, dans notre N°<br />
20. La même erreur nous a également empêché<br />
de rappeler que ces photographies avaient été<br />
obligeamment prêtées par le Service Presse-<br />
Information de la Marine Nationale.<br />
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VOUS TROUVEREZ CI-JOINT :<br />
LE QUATORZIÈME NUMÉRO DE N.R.J.<br />
JOURNAL DE JEUNES ENTIÈREMENT<br />
RÉDIGÉ PAR LESENFANTS DU<br />
PERSONNEL DE LA S. G. H. P.
Robe de cotonnade rayée, très décolletée, corsage ajusté sur une guimpe, jupe<br />
très large froncée. 3 m 50 x 1 m.<br />
<strong>En</strong> toile<br />
de soie à gros pois, cette robe assez habillée corsage cintré, décolleté<br />
avec grand col, jupe droite devant et derrière, toute l'ampleur amassée sur les<br />
côtés. G m x 1 m.<br />
<br />
<strong>En</strong> toile de lin robe droite à manches courtes ; col officier, corsage fermé par<br />
des boutons sous pattes. Seuls sont apparents ceux du haut et du bas, patte<br />
<br />
continuant dans la jupe et drapant les poches. 3 m x 1 m.<br />
<br />
<strong>En</strong>semble fourreau noir très décolleté et veste toile blanche. Sans manches ni<br />
boutons. Gants et ceinture drapée assortis. Robe 2 m 50 x 1 m; veste 2 m x 1 m.<br />
<br />
Robe de taffetas, corsage tout simple agrémenté d'un col géant de piqué blanc,<br />
jupe plate devant dos et côtés plissés-soleil. 6 m x 1 m.
<strong>En</strong> grosse toile cette robe de jeune fille, décolletée en pointe, boutonnée en<br />
triangle sur deux pointes cachant la ceinture, jupe large à 4 lès. 4 m x 1 m.<br />
Jupe habillée d'un genre d'étole, serrée de pinces sous la poitrine s'évasant<br />
sous la taille en deux panneaux très larges, de la longueur de la jupe, corsage<br />
de linon 2 m 50 x 1 m; jupe et étole 4 m 50 x 1 m 20.<br />
Robe de cotonnade rayée, décolleté bordé d'un rebord formant col en droit fil,<br />
tablier .fixé sur les côtés de la jupe par des boutons et formant poches, tout en<br />
biais. 4 m 50 x 0,80.<br />
De deux couleurs : toile blanche et rayée, col officier et sous la poitrine, en biais rayé, jupe au<br />
1/3, bande rayée en biais froncée à la taille. Toile blanche 3,50 x 1 m. Rayée 2 m x 1 m.<br />
Robe de toile, le décolleté drapé devant par une patte se retournant et<br />
boutonné en bas. Jupe en forme très froncée 5 m 50 x 1 m.