dKLIKK #11
Emag belge, dKLIKK vous parle mode, design, art… et pour cette édition vous emmène à la découverte de la céramique.
Emag belge, dKLIKK vous parle mode, design, art… et pour cette édition vous emmène à la découverte de la céramique.
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dKLI K<br />
LIFESTYLE MODE EVASION DECORATION ART DESIGN FOOD …<br />
11#<br />
05/082015<br />
K<br />
CERAMIQUE<br />
Dans le studio de<br />
Piet Stockmans<br />
NOS INCONTOURNABLES<br />
DIRECTION<br />
Le Limbourg<br />
avec Frederik Delbart<br />
LA LOUVIÈRE<br />
ville d’art<br />
MODE<br />
SUMMER<br />
INSPIRATION
EDITO<br />
Une édition sur la céramique, il y a longtemps que cela me taraudait. L’ouverture<br />
du Centre Keramis a confirmé cela. Souvent dans l’ombre de<br />
la peinture, la sculpture ou la photographie, nous avons voulu mettre en lumière<br />
cette technique qui fait pourtant partie de notre quotidien.<br />
Cela nous a aussi amené à découvrir une région et une ville méconnue de<br />
beaucoup d’entre-nous. Car il faut bien se l’avouer, si nous allons volontiers visiter<br />
des villes telles que Brugges, Bouillon, Ostende, Anvers, Liège, Bruxelles ou Mons<br />
cette année grâce à son «étiquette» de capitale européenne de la culture, une virée<br />
à la découverte du Limbourg, ce n’est pas la première idée qui nous vient à l’esprit,<br />
quoique… mais à La Louvière ! Terra Incognita pour beaucoup, on en a une image<br />
de région à la grise mine. Pourtant, La<br />
Louvière est une ville qui bouge, culturellement.<br />
Les gens y sont très chaleureux et<br />
il y a une belle dynamique qui s’en dégage.<br />
Alors, pourquoi en ces temps de vacances<br />
qui approchent, ne pas jouer au touriste<br />
dans notre propre pays ? Découvrir les endroits<br />
insolites d’une ville, son architecture<br />
qui, parfois, se mérite, ses habitants et ses<br />
bonnes petites adresses gourmandes.<br />
Toute l’équipe vous souhaite de belles<br />
vacances placées sous le signe du soleil et<br />
de la découverte. On lève un peu le pied…<br />
Enfin pas vraiment car une idée nous taraude.<br />
On vous dit quoi très bientôt et on se<br />
retrouve à la rentrée pour, comme d’habitude<br />
en septembre, un numéro très design.<br />
INDISCIPLINE<br />
Design by Quentin de Coster<br />
Photo © Christophe Sépulchre<br />
CONTRIBUTORS<br />
ANCAT - ARLETTE - CHRISTINE<br />
INGRID - MARJORIE - MAXIME - MIRELLA
SOMMAIRE<br />
7<br />
L'OBJET<br />
8<br />
DÉCO<br />
Elle nous fait<br />
voyager<br />
10<br />
NEWS<br />
What's Up ?<br />
16<br />
LES<br />
HUMEURS<br />
de Mimi<br />
22<br />
MODE<br />
Summer<br />
Inspiration
32<br />
EXPO<br />
The Belgians.<br />
38<br />
AGENDA<br />
40<br />
BIENNALE<br />
de la céramique<br />
d'Andenne<br />
42<br />
BALADE<br />
Super<br />
Limbourg !<br />
48<br />
VISITE<br />
Dans le studio<br />
de Piet<br />
Stockmans<br />
56<br />
CÉRAM<br />
Art de la<br />
<strong>dKLIKK</strong> est un magazine bimestriel gratuit et édité par <strong>dKLIKK</strong>. <strong>dKLIKK</strong> tente d’assurer l’exactitude de toute information contenue sur le site, mais n’accepte aucune responsabilité<br />
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sur le site. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit des pages ou images publiées dans la présente sans accord préalable<br />
constitue une contrefaçon. Cette édition comprend des liens vers des sites web, des boutiques en ligne, des catalogues. Ces liens sont purement informatifs et l’éditeur n’est<br />
pas responsable du contenu de ces sites et de l’usage qui pourrait en être fait.
IQUE<br />
table<br />
58<br />
DESSINE-MOI<br />
une assiette<br />
60<br />
ENTREVUE<br />
Karien Evers<br />
92<br />
LE MEILLEUR<br />
pour la faim<br />
spécial<br />
BBQ<br />
64<br />
CÉRAMIQUE<br />
multiple<br />
66<br />
MUSÉE<br />
Le Centre<br />
Keramis<br />
86<br />
DÉJEUNER<br />
Sur l'herbe<br />
81<br />
4 LIEUX<br />
pour flâner<br />
et se cultiver<br />
74<br />
LA LOUVIÈRE<br />
Ville d'art<br />
Contact : dklikk@gmail.com<br />
Contact press : ingrid@dklikk.be<br />
Contact pub : dklikk@gmail.com<br />
Suivez nous sur www.dklikk.be
MODE D’EMPLOI<br />
En un clic, vous pouvez…<br />
Visualiser des vidéos,<br />
des diaporamas…<br />
Consulter le catalogue<br />
d’un créateur,<br />
d’une marque…<br />
Faire du shopping<br />
depuis votre salon.<br />
dK<br />
&<br />
commenter, diffuser
L’OBJET<br />
«2nd LIFE/VANITY» de Eve Vaucheret fait revivre des objets en céramique<br />
qui sont en fin de vie. Vaisselle chinée, Eve leur offre une seconde<br />
âme grâce à une réimpression réalisée de manière artisanale à la main,<br />
utilisant la technique industrielle des décalcomanies. « Pour cette série,<br />
j’ai choisi des motifs qui parlent de la vie, de la mort et du changement<br />
d’identité. Sur certaines pièces, on sent la référence aux ‘Vanités’, ces<br />
tableaux du 17e siècle qui parlent du caractère éphémère de la vie.».<br />
En vente à «Effet Mérité», rue du Bailli 69 à 1050 Bruxelles<br />
http://vev-porcelaine.com
dK<br />
dK<br />
Une toile de Haby Bonomo a inspiré à<br />
Geneviève Levy le magnifique paysage de ce<br />
coussin en lin. Il nous donne envie d’évasion et<br />
nous invite à la poésie.<br />
www.gl-edition.com Motifs «Jungle» pour les<br />
manches en acrylique<br />
des couverts Sabre.<br />
Elégant et un<br />
peu kitsch,<br />
l’ananas noir<br />
en céramique de<br />
Pols Potten va<br />
en intriguer<br />
plus d’un.<br />
www.sitondesign.be<br />
dK<br />
www.sabre.fr<br />
La déco<br />
nous emmène en<br />
VOYAGE<br />
Envie d’ailleurs ? De partir dans de lointaines<br />
contrées ? Plutôt jungle ou désert ? La déco<br />
nous fait voyager tout en restant dans notre<br />
canapé. On s’évade et on s’en met plein la<br />
vue avec les imprimés ethniques, exotiques<br />
et les couleurs franches et joyeuses.<br />
Inspiré du chatoiement de couleurs de Tahiti, le<br />
linge de lit Sleepy interprète ce thème en proposant<br />
un collage de blocs de couleurs vives ponctuées<br />
de motifs noir et blanc. La chambre à coucher<br />
respire la sérénité et l’équilibre.<br />
www.sleepy.be
On part dans le Grand Canyon<br />
même si on est phobique des<br />
aiguilles !<br />
Vase Cactus en céramique<br />
émaillée et texturée. On le<br />
ramène de Paris.<br />
Maison Aimable,<br />
16/18 rue des Taillandiers.<br />
75011 Paris<br />
dK<br />
dK<br />
dK<br />
Les bougies Kerzon, élaborées en France à partir<br />
d’une base de cire naturelle accompagnées d’une<br />
pochette parfumée de la même senteur, à glisser, par<br />
exemple dans sa valise, nous emmènent en voyage en<br />
Méditerranée. Menthe & thé, ambre & épices ou amande<br />
& miel, le dépaysement est garantit.<br />
www.kerzon.fr<br />
Une terrasse, le soleil, un campari…what else ? Campari Bar<br />
est une nouvelle version de la Campari Light. Au-dessus des<br />
dix bouteilles originales de Campari Soda se trouvent des<br />
glaçons en verre qui reflètent la lumière. Design Raffaele<br />
Celentano pour Ingo Maurer.<br />
www.leseclairagistes.fr<br />
dK<br />
dK<br />
dK<br />
Mug, plateau ou boîte en fer pour conserver<br />
votre sucre par exemple, les toucans et autres<br />
oiseaux vont vous faire voyager au coeur de la<br />
forêt tropicale.<br />
www.ambianceetstyles.com
NEWS<br />
dklikk#10<br />
TALE ME S’OFFRE<br />
UNE BOUTIQUE PHYSIQUE<br />
Tale Me, c’est un service de location de<br />
vêtements pour enfants de 0 à 3 ans.<br />
Parce que nos bambins grandissent vite,<br />
qu’on veut le meilleur pour eux et donc,<br />
de belles matières bio et des coupes avec<br />
lesquelles ils peuvent bouger à loisir, on<br />
adore le principe. On souscrit un abonnement,<br />
on choisit les vêtements, on reçoit<br />
le colis et sitôt les vêtements trop petits,<br />
on les change.<br />
Tout nouveau, un showroom vous accueille<br />
à Bruxelles, parce que voir et toucher, c’est<br />
mieux ! Alors si vous êtes jeunes parents,<br />
on ne peut que vous conseiller de découvrir<br />
Tale Me, parce que c’est beau, c’est belge,<br />
c’est écoresponsable et ça donne du sens<br />
aux vêtements !<br />
Tale Me : rue des Tanneurs 62 - 1000 Bruxelles<br />
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h<br />
et le samedi de 10h à 16h<br />
www.taleme.be<br />
© photo : www.notallaboutfashion.com<br />
WHAT’S<br />
UP ?<br />
LORSQUE L’ÉLASTIQUE<br />
SE FAIT BIJOU<br />
Voici un petit gadget qui va révolutionner la<br />
vie de toutes celles qui portent les cheveux<br />
longs. Plus besoin de chercher un élastique,<br />
il se porte dorénavant autour du<br />
poignet et est intégré à un joli bracelet !<br />
www.bittersweet.is
NEWS<br />
dklikk<strong>#11</strong><br />
UNE REINE<br />
POUR UNE POUBELLE<br />
Brabantia s’associe à la «Reine de l’imprimé»,<br />
la créatrice irlandaise Orla Kiely. Son motif au<br />
graphisme végétal, célèbre dans le monde<br />
entier, a pris racine sur la poubelle Rétro tout<br />
aussi emblématique de Brabantia.<br />
LA PETITE CULOTTE<br />
SORT DU PLACARD<br />
www.brabantia.com<br />
Marie Bigoudie, ce sont des accessoires et<br />
du prêt-à-porter colorés, sympas et rigolos<br />
créés par la pétillante Marie. On craque complètement<br />
pour les T-shirts espiègles qui nous<br />
font montrer notre petite culotte en toute<br />
occasion. Parce que dans la vie, il faut mettre<br />
de la bonne humeur, on shoppe sur le net les<br />
accessoires signés Marie Bigoudie et si on<br />
craque pour un de ses vêtements, on file la<br />
rencontrer sur les différents marchés de créateurs<br />
belges ou français !<br />
www.mariebigoudie.com
dklikk#12<br />
NEWS<br />
LABO SABO,<br />
UNE NOUVEAUTÉ DANS<br />
LES ACCESSOIRES BELGES<br />
La créatrice gantoise Maïté Sabo<br />
lance sa marque d’accessoires : Labo<br />
Sabo. Alliant équilibre parfait entre<br />
matières de qualité, couleurs ludiques<br />
et usage fonctionnel, elle nous<br />
propose, pour sa première collection,<br />
des sacs à main pratiques et colorés,<br />
un élégant sac à dos et une housse<br />
pour avoir votre téléphone autour du<br />
cou. Toujours à la recherche de solutions<br />
ciblées pour la commodité de<br />
ses créations, il émerge parfois des<br />
idées un peu décalées qui rendent le<br />
résultat ludique.<br />
www.labosabo.com<br />
POUR DÉCOUVRIR LES TALENTS<br />
DE DEMAIN ET POUR TOUS<br />
LES FÉRUS<br />
DE MODE : LE RENDEZ-VOUS<br />
À NE PAS MANQUER !<br />
La 27 e édition du défilé La Cambre-Mode[s]<br />
aura lieu les 5 & 6 juin aux Halles de<br />
Schaerbeek. On réserve ses places au 070<br />
252 020 ou sur www.sherpa.be<br />
www.lacambremode.com<br />
DU 25 AU 28 JUIN, ON SE RUE<br />
CHEZ TASCHEN POUR SHOPPER<br />
DES LIVRES DE DESIGNERS<br />
POUR UNE BOUCHÉE DE PAIN<br />
Taschen, Grand Sablon, rue Lebeau à<br />
1000 Bruxelles. Ouvert de 10h à 20h.<br />
Le dimanche de 12h à 20h.
UN NOUVEAU CONCEPT STORE À NAMUR<br />
OÙ SHOPPER & SE RESTAURER BELGE !<br />
Les concept stores ne vendant que du belge fleurissent un<br />
peu partout dans notre pays. Le belge à la cote et c’est tant<br />
mieux ! Namur n’avait pas encore sa vitrine 100% noir, jaune,<br />
rouge et grâce à Héloïse & Thibaud, c’est chose faite. Le principe de l’Empreinte Belge est<br />
simple : rassembler sous le même toit un maximum de créateurs belges francophones, germanophones<br />
ou néerlandophones. Au programme : déco, accessoires… mais aussi produits de<br />
bouche. Vous pourrez y trouver, entre autres, les créations joaillerie de L’Aire et ses bijoux en<br />
papier, les boutons-pressions de Passion Deco’line pour varier les plaisirs, les badges typiquement<br />
belges de Natacha et Arthur «Belge une fois», les luminaires de Natelier, les meubles<br />
modulables JGM Design, les fromages Caseine, les liqueurs de Mic’s, les délicieux macarons<br />
de Frédérique, le bon vin belge (hé oui, les belges ont leur vin et champagne du domaine<br />
viticole du Chenoy…) Le petit plus, un coin dégustation où l’on peut se restaurer 100% belge.<br />
Que les plus pressés d’entre nous n’aient crainte, tous les bons plats belges sont à emporter.<br />
Nul doute, l’Empreinte Belge va très vite devenir the place to be à Namur et un dimanche par<br />
mois, le brunch sera belgo-belge.<br />
On les suit sur FACEBOOK pour être tenu au courant des différents événements et workshop.<br />
L’Empreinte Belge : rue Godefroid 22, 5000 Namur<br />
Du lundi au jeudi de 10h à 18h.<br />
Du vendredi au samedi de 10h à 20h30<br />
http://lempreintebelge.wix.com<br />
BIENTÔT LES VACANCES<br />
Et pour ne pas encombrer ses valises, la collection<br />
Domo By Air-collectie vous propose un tas d’accessoires<br />
de voyage allant du sèche-cheveux au rasoir de<br />
poche en passant par le podomètre, les haut-parleurs<br />
et un pése-bagages… en format pratique & mini.<br />
http://www.domo-elektro.be
dklikk#14<br />
NEWS<br />
ON SE FAIT UNE TERRASSE ?<br />
Situé à l’orée de la Forêt de Soignes, on goûte et on respire dans ce tout nouveau lieu<br />
de verdure «Au Grand Forestier». En cuisine, Pascal Golbet travaille façon «tout frais,<br />
fait maison» avec des produits locaux directement venus d’ ateliers d’artisans belges.<br />
Par journées ensoleillées, on<br />
profite de la belle terrasse. Que<br />
demander de plus ?<br />
Au Grand Forestier<br />
2, avenue du Grand Forestier<br />
1170 Watermael Boitsfort.<br />
www.augrandforestier.be<br />
dK<br />
BEAUTÉ, ET SI ON S’ESSAYAIT<br />
À LA SLOW COSMÉTIQUE ?<br />
Le nom de Julien Kaibeck ne vous est certainement<br />
pas inconnu. On le voit sur nos petits écrans, notamment<br />
à la RTBF, dans l’émission «Un gars, un<br />
chef». Expert en aromathérapie et cosmétique naturelle,<br />
Julien milite pour une cosmétique plus écologique,<br />
plus saine et plus honnête avec les consommateurs.<br />
Pour ce faire, il a fondé l’Association Slow<br />
Cosmétique et défend un mode de consommation de<br />
la beauté plus raisonnable, écologique et naturelle : la<br />
Slow Cosmétique. On peut retrouver tous ses conseils<br />
sur son blog : www.lessentieldejulien.com et<br />
depuis la fin du mois d’avril dans un livre qu’il a écrit avec la paysagiste-herbaliste,<br />
Mélanie Dupuis : «Slow cosmétique, le guide visuel».<br />
Rassemblant les trois grands principes de la Slow Cosmétique c’est à dire revenir à<br />
l’essentiel, réapprendre les bons gestes et faire simplement ses produits de beauté<br />
maison, ce guide simple, clair et parfait pour les débutant(e)s nous apprendra à décrypter<br />
les étiquettes des cosmétiques. Les 10 ingrédients de base de la beauté slow<br />
n’auront plus de secrets pour nous et on pourra réaliser nos recettes maison de démaquillant,<br />
shampooing, déo, rouge à lèvres… avec, bien entendu une foule d’astuces et<br />
de conseils. Le tout, superbement illustré. Alors les filles, on s’y met ?<br />
www.editionsleduc.com<br />
www.slowcosmetique.com
LE COMPAGNON IDÉAL<br />
Didier, un joli guéridon multifonctions<br />
qui, au gré des besoins<br />
ou des envies, devient table<br />
d’appoint, bout de canapé, banc,<br />
porte-revues… D’allure scandinave,<br />
et robuste, il se décline<br />
en blanc, noir ou gris, apportant<br />
une petite touche d’originalité<br />
dans vos intérieurs.<br />
www.stampedition.com<br />
LE MUST HAVE DE L’ÉTÉ<br />
C’est tout nouveau, c’est belge et nul doute que ce sera<br />
l’indispensable de la saison.<br />
Caroline, d’origine namuroise, lance sa première collection<br />
de manchettes. Fabriqués à la main, jouant sur les matières<br />
et les couleurs, nul doute que ces bijoux exclusifs «made in<br />
Belgium» portant le nom de jolies villes bien de chez nous<br />
sublimeront votre jeans en journée ou votre petite robe du<br />
soir. Allez faire un petit tour sur le site et dites nous si vous<br />
êtes plutôt Knokke, Dalhem, Namur, Uccle ou Latem…<br />
www.inui.be<br />
VU A MILAN<br />
Pour des moments tout en poésie, la lampe Moti<br />
du studio hollandais Toer. Lorsqu’on l’allume,<br />
elle se gonfle doucement, comme un ballon<br />
de baudruche. Ensuite, selon l’atmosphère qui<br />
règne dans la pièce, elle oscille. Doucement<br />
lorsqu’il fait calme et paisible. Un bruit soudain,<br />
elle frisonne.<br />
www.studiotoer.com<br />
Prenez deux minutes<br />
pour admirer Moti<br />
et visionner<br />
la courte vidéo.<br />
C’est magique !
Les humeurs de Mimi<br />
LA TYRANNIE<br />
des régimes<br />
Par Mirella Cara<br />
J’ai cru que les bras allaient m’en<br />
tomber : dans mon programme télé<br />
- que je ne citerai pas - un article<br />
sur le régime !<br />
Enfin, non, pas LE régime. C’est plus<br />
pernicieux que ça, l’article s’intitule: «Maigrir,<br />
c’est d’abord dans la tête».<br />
Vous, je ne sais pas, mais moi, lorsque j’ouvre<br />
un programme télé, c’est pour y lire des nouvelles<br />
de mes stars préférées. Pas pour qu’on<br />
me parle de la taille de mes fesses et qu’on me<br />
culpabilise d’en avoir. Des fesses.<br />
Déjà que la presse féminine ne parle que de ça<br />
tout au long de l’année, des saisons... et ce,<br />
chaque année. Et que moi, comme vous, on<br />
la lit cette presse, alors retrouver les mêmes<br />
conseils exactement là où je pense pouvoir<br />
tourner les pages sans culpabiliser de ne pas<br />
avoir la bonne taille de pantalon, de veste, ou<br />
de ne pas avoir le bon rapport taille poids, de<br />
ne pas avoir la bonne attitude “food”, merde !<br />
Déjà que certaines changent de régime comme<br />
de revue, ou comme de lubie, et maltraitent<br />
leur corps comme s’il s’agissait juste d’un jeu,<br />
si “on” se met à nous en parler absolument<br />
partout, où allons- nous ! ? Avant il fallait être<br />
mince “parce que”. Maintenant on nous matine<br />
la chose de psychologie, de bonne santé.<br />
Lorsque Maggie De Block, a été promue au<br />
poste de ministre de la santé… tollé auprès<br />
d’une frange de la population sans doute bien<br />
pensante qui a estimé à grand coup d’articles<br />
en tous genres qu’il était inacceptable d’avoir<br />
une ministre de la santé obèse !<br />
Et pourquoi donc me dis-je ??<br />
Parce qu’à compétence égale, dans notre<br />
pays (mais aussi dans tout l’occident), on<br />
choisira toujours la femme au tour de taille le<br />
plus serré.<br />
Comme si un surpoids était signe d’incompé-
tence. En fait, non, ce n’est pas «comme si»,<br />
c’est un fait.<br />
La grosse (ou le gros) à d’office un regard méfiant<br />
posé sur lui. Là où, à une époque, l’embonpoint<br />
était un signe de réussite sociale, de<br />
nos jours, c’est plutôt un signe de paresse,<br />
de lenteur intellectuelle (pour ne pas dire de<br />
bêtise) et de pauvreté. Il est bien connu que le<br />
pauvre est con, qu’il ne se nourrit que de junk<br />
food et qu’il n’en touche pas une…<br />
Aaah que les stéréotypes ont la vie dure…<br />
Merci au final Maggie ! Parce que notre ministre,<br />
non seulement n’a pas prêté flan à<br />
ces critiques, ou si peu (bien qu’il est tout à<br />
fait imaginable qu’elle les ait reçues en plein<br />
cœur), mais elle a fait son travail avec des résultats<br />
et tout à coup, plus personne ne parle.<br />
Et plus personne ne fait référence à son poids.<br />
Mouchés les bien-pensants !<br />
Mais revenons à notre niveau, celui de la rue.<br />
Celui qui est le nôtre jour après jour lorsqu’on<br />
ne fait pas une taille 36.<br />
de dire que oui, je m’efforce de maigrir, mais<br />
je n’y arrive pas.<br />
Et donc fleurissent des articles psy sur<br />
«Pourquoi je cours ?», sur «Pourquoi je ne<br />
maigris pas», sur «Calculez votre IMC»…<br />
Pourquoi ?<br />
Il semble que dorénavant, il faille tout expliquer,<br />
tout comprendre, tout maîtriser.<br />
Et donc, lorsque je ne maigris pas, ou, que<br />
je ne maigris plus, c’est selon, je vois, ça et<br />
là, des articles qui me disent que je ne dois<br />
pas torturer mon corps, ni l’affamer, que le<br />
blocage est dans ma tête… Et que dire lorsque<br />
sciemment, je ne «fais pas régime» !?<br />
Vous avez déjà prêté attention aux regards<br />
posés sur une personne disons ronde au fastfood<br />
qui n’est pas attablée devant une salade?<br />
Ça vaut le coup d’œil…<br />
Si je ne maigris pas c’est que je me mange.<br />
POINT. Et que je ne me dépense pas suffisamment.<br />
Ouais…<br />
Ce qui est mon cas.<br />
Les années «avec» j’affiche un joli 38-40.<br />
Les années «sans» je passe au 44.<br />
Et là, je suis entre les 2. Pas vraiment dans le<br />
contrôle – parce qu’il s’agit de ça au fond – et<br />
pas vraiment dans l’anarchie alimentaire.<br />
Et j’en suis à me torturer les méninges, à<br />
entrer dans une sorte d’introspection du : «et<br />
pourquoi je m’impose tout ça ?», mais avant<br />
cette simple question, je m’en posais une<br />
autre, plus vicieuse celle-là : «pourquoi je ne<br />
maigris pas ???»<br />
Parce que !<br />
Parce que socialement, il est plus facile d’être<br />
dans une sorte de norme, celle du mince, du<br />
poids santé, plus facile de dire «moi, la salle<br />
(de sport) c’est 3x par semaine», la grande<br />
mode étant également de courir. Ah non, zut,<br />
on ne dit plus bêtement «je cours» on dit «je<br />
fais du running» plus smart, plus hype, plus<br />
branché… Mais c’est aussi plus acceptable
Bien sûr qu’il y a la thyroïde, bien sûr qu’il y a<br />
le métabolisme propre à chacun, et puis, chez<br />
les femmes, toutes ces étapes - adolescence,<br />
grossesses, ménopause - qui font que ce qui<br />
est bien pour vous, ne l’est pas forcément pour<br />
moi, même s’il faut se rendre à l’évidence, et<br />
pour paraphraser mon père - Salut p’pa ! – «si<br />
tu ne remplis pas ton ourte, elle ne grossit pas ».<br />
C’est un fait. Simple, net, précis. Le bon sens<br />
populaire.<br />
Sauf que c’est beaucoup plus compliqué<br />
que ça !<br />
Et ces sacro-saints articles qui chaque année<br />
me parlent du dernier régime à la mode. Du<br />
médecin, souvent américain, qui a révolutionné<br />
le monde du régime et qui a découvert<br />
LA molécule bouffeuse de graisse !<br />
Pour info, cette année, nous sommes au<br />
Minnesota et c’est de café vert dont il s’agit.<br />
Et vous savez ce qu’il fait le café vert ?<br />
Non…?<br />
Il permet aux obèses de perdre beaucoup<br />
de poids sans faire de régime et sans faire<br />
d’exercice tout en restant en bonne santé !<br />
C’est comme si ce café vert transformait le<br />
corps en machine à brûler les calories…<br />
Et vous y croyez vous ?<br />
Moi, non !<br />
Pour ce qui est de la dernière lubie des stars<br />
toujours plus minces, c’est quoi ?<br />
C’est de se nourrir de pots pour bébés. Oui,<br />
oui, Jennifer Aniston et Reese Witherspoon ne<br />
se nourrissent que de ça. Il faut quand même<br />
en manger une dizaine par jour.<br />
Et c’est qui qui a eu cette brillante idée ?<br />
Une certaine Tracy Anderson, coach pour cé-
“Pourquoi je ne pourrais<br />
pas ressembler plus<br />
à une femme peinte<br />
par Renoir ou Botero<br />
qu’ à une Kate Moss…”<br />
lébrités. Américaine elle aussi. Facile pour ces<br />
personnalités de s’affamer de la sorte : elles<br />
travaillent peu, ont une batterie d’employés<br />
pour torcher le dernier-né, faire les courses,<br />
le ménage et ont donc tout le loisir de s’occuper<br />
de leur petite personne, avec coach<br />
perso en prime.<br />
Jusqu’à ce qu’elles en aient toujours les<br />
moyens toutefois ! Parce que moi, ce qui<br />
m’éclate, c’est de voir ces «avant-après» des<br />
«stars» retombées dans l’oubli et qui donc,<br />
ont laissé tomber la gym, le coach perso, les<br />
régimes de dingues et qui sont retournées à la<br />
vraie vie des anonymes.<br />
Souvent on a peine à les reconnaître…<br />
Mais la masse s’identifie. La masse veut ressembler.<br />
La masse veut une part du rêve. Et<br />
donc la masse singe.<br />
Et si on arrêtait tout ?<br />
Je veux dire par là, si ma santé est bonne, et<br />
elle l’est, si je ne mets pas mon cœur, l’organe,<br />
en danger, si je me sens bien, si je trouve<br />
du plaisir à ne pas manger uniquement des<br />
feuilles de salades et du blanc de poulet, ou<br />
pire des pires : des poudres immondes que je<br />
mélange avec de l’eau, du lait de soja ou que<br />
sais-je encore ou des plats préparés par une<br />
célèbre marque de régimes «clé en main»…<br />
Pourquoi je ne peux pas juste opposer mes<br />
rondeurs à cette dictature de l’os saillant ?!<br />
Pourquoi je ne pourrais pas ressembler plus<br />
à une femme peinte par Renoir ou Botero<br />
qu’à une Kate Moss photographiée par les<br />
plus grands photographes et qui se met plus<br />
de cocaïne (très efficace comme coupe-faim<br />
paraît-il) dans les narines que je ne pourrais<br />
jamais en voir de toute ma vie?<br />
Qu’est-ce qui m’en empêche ?
Moi-même sans doute. Et cette idée saugrenue<br />
qu’un vêtement tombe mieux lorsque<br />
que l’on fait une taille 34 ou 36 ! Dixit le Karl<br />
(Lagerfeld)<br />
Et qui dessine la mode ?<br />
Essentiellement des hommes. Homosexuels.<br />
C’est dire si le corps d’une femme leur est<br />
étranger.<br />
Pourquoi le regard de mon amoureux ne me<br />
suffit pas à calmer cette espèce d’hystérie que<br />
je partage avec un grand nombre ?<br />
Il suffit de jeter un regard dans la rue pour se<br />
rendre compte que justement, il y a peu d’uniformité.<br />
Il n’y a que dans ces images d‘ Epinal<br />
qu’on trouve cette unité de taille.<br />
Et moi, comme beaucoup, suis tentée de<br />
loucher par là.<br />
Pourtant nous savons tous que c’est de l’utopie.<br />
Nous le savons bien. Nous ne sommes pas<br />
bêtes. Nous sommes instruit(e)s. Nous avons<br />
lu, nous avons appliqué notre esprit critique.<br />
Mais voilà, le matraquage est efficace. Et il<br />
commence tôt ! À lire les enquêtes sur ces<br />
gamines prépubères qui déjà montrent des<br />
signes de troubles alimentaires… Pauvres<br />
de nous : trop gros ça ne va pas. Mais trop<br />
maigres ça ne va pas non plus !<br />
Arrêtons tout. Quelle que soit notre silhouette.<br />
J’ai l’habitude de dire qu’il y a assez d’air pour<br />
tout le monde, à ça j’inclus les grosses, les<br />
minces, les entre-deux, les « pas tout à fait ».<br />
Des lignes de vêtements pensent aux femmes<br />
et à leurs courbes. Des sites de ventes en<br />
ligne spécialisés mettent en avant des modèles<br />
qui, au choix, subliment les courbes ou<br />
les cachent.<br />
Personnellement, je préfère sublimer les courbes<br />
que la nature et ma gourmandise ont façonnées.<br />
Ceci étant dit, il est quand même dommage<br />
de voir que ces sites, ces campagnes de pub,<br />
ces campagnes de sensibilisation, puisque<br />
c’est un peu de ça dont il s’agit tout de même,<br />
traite la normalité – dans le sens de ce qui est<br />
concerné par le plus grand nombre - comme<br />
une exception.
On s’extasie sur les top-model des années 80 qui avaient des hanches,<br />
des cuisses et des seins. Sauf que Kate Moss (mais non, je ne fais pas<br />
une fixation, j’essaie de comprendre) est élue top-modèle le plus sexy au<br />
monde pour la 2 e année consécutive !<br />
Moi, si je pouvais je voterais plutôt pour Kate Winslet qui, elle, avait été élue<br />
«femme la plus belle au naturel», par un site web anglais en 2009.<br />
En même temps, il faut comparer ce qui est comparable : j’oppose une<br />
mannequin à une actrice. Qui prête aussi son image pour des montres…<br />
bref, voilà exactement ce qu’il ne faut pas faire : lorgner et admirer pour<br />
autre chose que ce qu’elles font : porte-manteau pour l’une, joueuse de<br />
comédie pour l’autre.<br />
Ce qui n’est définitivement pas le quotidien du plus grand nombre.<br />
À une époque où il n’y a ni dieux ni maîtres, il est aisé de se retourner<br />
sur une icône au sens strict du mot, comme au début de l’Histoire des<br />
Hommes, aduler quelque chose qui n’existe pas, qui est au-dessus des<br />
lois biologiques humaines.<br />
Mais la vérité est toute simple : si je veux du muscle : je dois soulever de la<br />
fonte, si je veux être mince, je dois m’affamer et bouger.<br />
Et si je ne veux pas perdre de temps avec tout ça, je n’ai qu’à vivre : la<br />
nourriture sert à faire fonctionner un corps. La gastronomie a mis du plaisir<br />
dans nos assiettes.<br />
La vie est courte. Qu’elle dure 50 ou 80 ans, c’est toujours trop court de<br />
toute façon, donc, moi, je dis zut aux régimes. Je dis zut à la dictature du<br />
mince. Je dis zut à la tyrannie des os saillants.<br />
Je fais attention à maintenir mon corps en bon état, je me fais plaisir en<br />
marchant avec les copines (et non plus à faire du running), je me fais<br />
du bien en cuisinant des plats à base de produits frais et de saisons (ça<br />
m’évite de manger n’importe quoi issu de l’agro-alimentaire bourré de sel<br />
et d’ingrédients pas très définis) et j’envoie valser toute cette littérature qui<br />
se répète et qui soliloque. Et si votre plaisir est de vous épuiser à courir,<br />
faites-le ! Mais pour votre propre plaisir. Pour vous, votre bien-être mental,<br />
physique, et pas pour atteindre un idéal dicté par on ne sait plus trop qui,<br />
au nom d’on ne sait plus trop quoi, mais qu’on retrouve sous le dénominatif<br />
« société de consommation ».
1 2<br />
6<br />
3<br />
4<br />
5
SUMMER INSPIRATION<br />
8<br />
7<br />
10 11<br />
9<br />
12<br />
TO THE BEACH<br />
1. Silhouette Twin Set - 2. Fred de la Bretonière - 3. Kiwi St Tropez - 4. IKKS - 5. Sacha - 6. Calzedonia<br />
7. E(X)it - 8. Paul Smith - 9. Banana Moon - 10. Kiehl’s - 11. Biotherm - 12. Lancôme.
4<br />
1 3 2 5<br />
6
SUMMER INSPIRATION<br />
7 8 9<br />
10<br />
11<br />
12<br />
ETHNIC<br />
1. Silhouette Xandres - 2. Inui - 3. Pepe Jeans - 4. Xandres - 5. Kanna - 6. Sam Edelman - 7. IKKS - 8. Pepe Jeans<br />
9. Deepa Gurnani - 10. Banana Moon - 11. 8PM - 12. Sacha
1<br />
2<br />
3<br />
4
SUMMER INSPIRATION<br />
5<br />
8<br />
6<br />
9<br />
7<br />
10<br />
11<br />
FLOWER POWER<br />
1. Silhouette Zalando - 2. Garcia Jeans - 3. Zalando - 4. Springfield - 5. Pepe Jeans - 6. Swarovski - 7. Ice Watch<br />
8. Delphine Quirin - 9. Calzedonia - 10. Sacha - 11. Liu Jeans
1<br />
2 3 4<br />
10
SUMMER INSPIRATION<br />
5<br />
8<br />
9<br />
6<br />
7<br />
11<br />
12<br />
GLAM<br />
1. Silhouette American Vintage - 2. Liu Jo - 3. Hampton Bay - 4. Sacha - 5. Barons Papillom - 6. Filippa K<br />
7. Labo-Sabo - 8. Especes - 9. Xandres - 10. Liu Jo - 11. Sacha - 12. Sacha
1 2<br />
3<br />
6<br />
7
SUMMER INSPIRATION<br />
4<br />
5<br />
9<br />
8<br />
BLACK & WHITE<br />
1. Silhouette Filippa K - 2. Esprit, collection capsule x Caroline Blomst - 3. Vans x & Other Stories<br />
4. Superpieceofchic - 5. & Other Stories - 6. Twin Set - 7. Dorothee Schumacher - 8. IKKS - 9. Sacha
AF Vandevorst AW 2015<br />
© Ronald Stoops
EXPO<br />
dklikkAGENDA#21<br />
THE BELGIANS.<br />
An Unexpected Fashion Story<br />
Décidément, la mode est à la mode ou plutôt à des expositions<br />
sur la mode et ses créateurs. Dries Van Noten au Momu à<br />
Anvers (jusqu’au 19 juillet 2015), Paul Smith au Modemuseum<br />
à Hasselt (jusqu’au 7 juin), Jean-Paul Gaultier au Grand Palais<br />
à Paris (jusqu’au 3 août 2015), Alexander McQueen au Victoria<br />
and Albert Museum à Londres (jusqu’au 2 août)… c’est au tour<br />
de Bozar à Bruxelles de nous présenter une grande exposition<br />
consacrée au parcours et à la réussite des créateurs de mode<br />
belges et… on adore ça ! Une occasion de s’intéresser de<br />
plus près à l’ADN de la mode belge en mettant en lumière le<br />
travail d’une centaine de designers, des premiers pionniers à<br />
la génération actuelle.
Depuis les années 80, la présence des créateurs de<br />
mode belges sur la scène internationale est indéniable.<br />
À l’image des «Six d’Anvers», les créateurs<br />
belges d’aujourd’hui rencontrent un succès international<br />
considérable. Depuis plusieurs décennies,<br />
nos compatriotes sont reconnus dans le monde entier pour leur<br />
professionnalisme, leur expertise, ainsi que pour la qualité et la<br />
maîtrise technique de leurs créations.<br />
Cette exposition s’intéresse de plus près à l’ADN remarquable<br />
de la mode belge et à ce qui la rend si unique. Elle nous fait<br />
découvrir l’histoire de la mode belge structurée selon différentes<br />
thématiques : depuis sa naissance à la fondation des<br />
premières maisons, en passant par les débuts prudents de<br />
jeunes créateurs, le succès des «Six d’Anvers» dans les années<br />
80, la génération avant-gardiste, les réussites internationales, le<br />
développement des écoles, de l’industrie, ou encore la signature<br />
personnelle des créateurs belges...<br />
Au total, plus de 100 designers seront abordés, notamment Raf<br />
Simons, Martin Margiela, Ann Saelens, Ann Demeulemeester,<br />
Walter Van Beirendonck, Natan, Tim Van Steenbergen, Jean-Paul<br />
Knott, Olivier Theyskens, Veronique Branquinho, Jean-Paul<br />
Lespagnard, Diane von Furstenberg, Anthony Vaccarello, A.F.<br />
Vandevorst, Haider Ackermann, Bruno Pieters, Annemie Verbeke,<br />
Kris Van Assche, Marina Yee et beaucoup d’autres.
Ann Demeulemeester SS 1982<br />
© Patrick Robyn 1982
EXPO<br />
dklikkAGENDA#99<br />
Martin Margiela<br />
Men SS 1999
Raf Simons SS 1998<br />
© Ronald Stoops<br />
L’exposition The Belgians : An Unexpected Fashion Story est unique, car elle analyse en profondeur<br />
la mode belge avant et après les Six d’Anvers qui ont fait fureur dans les années 1980.<br />
«Depuis ces dernières décennies, aucune autre exposition sur la mode n’a choisi une telle approche»,<br />
explique Didier Vervaeren, commissaire de l’exposition. Cet ancien directeur artistique<br />
chez Delvaux, la célèbre marque de sacs à main, enseigne aujourd’hui à La Cambre et est expert<br />
en mode chez MAD Brussels, le Centre de la Mode et du Design.<br />
SUMMER OF FASHION<br />
Et ce n’est pas tout. Parallèlement à l’exposition se déroulera le festival multidisciplinaire Summer<br />
of Fashion dans divers lieux à Bruxelles. L’occasion de s’intéresser à d’autres disciplines artistiques<br />
liées à la mode dont les portraits de Vivienne Westwood par Jürgen Teller, un week-end<br />
cinéma consacré à des documentaires sur la mode, l’installation Bellissima sur la mode italienne<br />
de 1945 à 1968 et une exposition sur le bureau d’architecture V+, qui a dessiné les nouveaux<br />
bureaux de MAD Brussels…<br />
The Belgians. An Unexpected Fashion Story<br />
Du 5 juin au 13 septembre 2015<br />
Bozar - Palais des Beaux Arts, rue Ravenstein 23 à 1000 Bruxelles<br />
Infos : www.bozar.be - www.madbrussels.be
dklikkAGENDA#38<br />
A VOIR<br />
BRUXELLES PARIS LONDRES<br />
Pierre et Gilles - Stromae Forever, 2014<br />
Courtesy of the artists and Galerie Daniel<br />
Templon, Paris-Brussels<br />
ICÔNE(S)<br />
Image vénérée et emblématique,<br />
statut d’idole ou représentation<br />
mentale puissante,<br />
une icône incarne l’âme profonde<br />
d’une époque, son caractère<br />
intemporel. Elles sont<br />
source d’inspiration infinie<br />
pour les artistes contemporains<br />
qui les réinterprètent<br />
et se les réapproprient pour<br />
créer de nouvelles images.<br />
À ce titre, Pierre et Gilles<br />
qui sans cesse jouent avec<br />
l’imagerie de nos fantasmes<br />
contemporains et passés<br />
et symbolisent idéalement<br />
Icône(s) ont été conviés à la<br />
Maison Particulière. À leurs<br />
côtés, où pourra admirer des<br />
oeuvres de quatre couples<br />
de collectionneurs s’étendant<br />
de l’art ancien et religieux<br />
à l’art contemporain et la<br />
bande dessinée.<br />
> 05.07.15<br />
La Maison Particulière<br />
Rue du Châtelain, 49<br />
1050 Bruxelles<br />
www.maisonparticuliere.be<br />
PIERO FORNASETTI :<br />
LA FOLIE PRATIQUE<br />
Présentée dans la grande<br />
nef, cette première rétrospective<br />
consacrée au<br />
designer Piero Fornasetti<br />
regroupe plus de mille pièces<br />
du créateur puisées au coeur<br />
de ses incroyables archives.<br />
Brossant le portrait de ce<br />
créateur qui fut peintre autant<br />
que décorateur, imprimeur<br />
et éditeur, collectionneur et<br />
marchand, on entre dans son<br />
univers décoratif théâtralisé<br />
et on se laisse emporter<br />
par ses sujets empreints de<br />
poésie et de fantaisie, jouant<br />
de trompe-l’oeil, d’illusions,<br />
de paysages métaphysiques,<br />
de figures décalées de la<br />
Commedia Dell’arte et de<br />
visages énigmatiques et<br />
lunaires déclinés en de multiples<br />
variations.<br />
> 14.06.15<br />
Les Arts Décoratifs<br />
Rue de Rivoli<br />
75001 Paris<br />
www.lesartsdecoratifs.fr<br />
Sonia Delaunay «Electric Prisms» 1913 Davis<br />
Museum at Wellesley College, Wellesley, MA,<br />
Gift of Mr Theodore Racoosin © Pracusa 2014083<br />
THE EY EXHIBITION<br />
SONIA DELAUNAY<br />
Sonia Delaunay, l’une des figures<br />
de proue du mouvement<br />
d’avant-garde parisien, est<br />
à l’honneur à la Tate Modern<br />
ou une rétrospective de son<br />
oeuvre lui est consacrée.<br />
Sonia Delaunay, l’une des<br />
femmes les plus respectées et<br />
les plus vénérées sur la scène<br />
européenne abstraite a fait<br />
rapidement impression avec<br />
ses peintures qui célèbrent la<br />
technologie, la vie urbaine et<br />
le monde moderne du mouvement.<br />
Elle a collaboré avec<br />
son mari Robert Delaunay et,<br />
ensembles, ils ont développés<br />
une nouvelle manière inventive<br />
d’explorer la théorie des couleurs.<br />
Vous pourrez découvrir<br />
au travers de cette exposition<br />
la gamme considérable de sa<br />
production.<br />
> 09.08.15<br />
Tate Modern<br />
Bankside - London<br />
SE1 9TG<br />
www.tate.org.uk
MARSEILLE<br />
HORNU<br />
A VOIR<br />
ROUBAIX<br />
dklikkAGENDA#39<br />
Bernard Rancillac, La Fiancée de l’espace,<br />
1965 © Adagp, Paris 2015<br />
«Les registres du Grand Hornu» - Christian<br />
Boltanski © Mirjam Devriendt<br />
© photo : Julie Ansiau<br />
FUTURS, DE<br />
LA VILLE AUX<br />
ÉTOILES. MATISSE,<br />
MIRÒ, CALDER…<br />
Au XX e s., l’avènement de la<br />
science et son emprise dans<br />
les domaines de l’industrie,<br />
de la technologie et de l’architecture,<br />
ont inspiré nombre<br />
d’artistes. Par voie d’anticipation<br />
et d’évasion les représentations<br />
artistiques véhiculent<br />
une esthétique visionnaire,<br />
imaginant ce que pourrait être<br />
le futur ou ce qu’aurait pu<br />
être le présent. Des premières<br />
représentations des nouvelles<br />
métropoles à la fascination de<br />
la conquête spatiale, l’exposition<br />
rend compte de l’intérêt<br />
des artistes pour les innovations<br />
dans les domaines de<br />
l’architecture, de la robotique<br />
et de l’imagerie spatiale.<br />
22.05.15 > 27.09.15<br />
Centre de la Vieille Charité<br />
Rue de la Charité, 2<br />
13002 Marseille<br />
www.futurs.marseille.fr -<br />
www.grandpalais.fr<br />
CHRISTIAN<br />
BOLTANSKI<br />
«LA SALLE DES<br />
PENDUS»<br />
« Les registres du Grand-<br />
Hornu » de Christian Boltanski<br />
est la 1ère pièce produite et<br />
acquise pour la collection<br />
du MAC’s. Elle est devenue<br />
depuis sa pièce emblématique.<br />
Dans le cadre de Mons<br />
2015, Le MAC’s propose à<br />
Christian Boltanski sa première<br />
grande exposition<br />
muséale en Belgique. «Les<br />
Registres du Grand-Hornu» y<br />
tiennent bien entendu la place<br />
qu’ils méritent. Le reste de<br />
l’exposition continue à explorer<br />
les thèmes de la mémoire<br />
et du souvenir en proposant<br />
une série d’installations réalisées<br />
à base de vêtements,<br />
matériaux évoquant aussi<br />
chez lui le thème de la mort.<br />
> 16.08.2015<br />
MAC’s<br />
Rue Sainte-Louise<br />
7301 Hornu<br />
www.mac-s.be<br />
NATHALIE LÉTÉ<br />
«MES (PETITES)<br />
HISTOIRES…»<br />
Avant tout créatrice, le<br />
travail de Nathalie Lété est<br />
inspiré par son enfance et<br />
son histoire personnelle.<br />
Ses oeuvres, profondément<br />
ancrées dans un imaginaire<br />
fait de contes, de références<br />
à ses origines chinoises et<br />
allemandes, de réminiscences<br />
de peurs ou de joies<br />
enfantines sont réalisées<br />
indifféremment en céramique,<br />
textile, papier, bois,<br />
peinture, dessin… La Piscine<br />
donne carte blanche à cette<br />
créatrice de grand talent,<br />
reconnue par ses pairs, pour<br />
qu’elle installe dans la grande<br />
salle d’exposition temporaire<br />
son monde imaginaire entre<br />
cabinet de curiosité et village<br />
allégorique.<br />
> 21.06.15<br />
LA PISCINE<br />
Rue de l’Espérance<br />
59100 Roubaix<br />
www.roubaix-lapiscine.com
BCA 2012 - Serge Dos Santos, France © Vincent Bolly<br />
BIENNALE<br />
de la céramique<br />
d’Andenne<br />
Le rendez-vous incontournable de la Céramique se tient à<br />
Andenne ce 24 et 25 mai avec la 14e édition de la Biennale<br />
de la Céramique. Depuis 25 ans, celle-ci met en valeur l’art<br />
de la céramique, la ville, renouant ainsi avec l’une de ses<br />
plus anciennes traditions, celle qui remonte au temps des<br />
fabriques de faïences et porcelaines qui ont marqué la vie<br />
industrielle de la cité.
Initié en 1988 au départ d’un marché de<br />
potiers, le fameux «Viens voir un pot»,<br />
cet événement culturel s’est au fil du<br />
temps internationalisé et institutionnalisé.<br />
Il est devenu l’étape belge incontournable<br />
de la création en matière de céramique<br />
contemporaine et draine des milliers<br />
de visiteurs dans la cité mosane.<br />
Si aujourd’hui la manifestation prend le parti<br />
de l’expression contemporaine, elle n’oublie<br />
pas de rendre visible la céramique utilitaire si<br />
appréciée par le public. Au programme, des<br />
animations, conférences, démonstrations,<br />
ateliers pour enfants, des créations et performances<br />
et un parcours-expositions qui se dérouleront<br />
dans divers lieux d’Andenne. Dans le<br />
centre historique de la cité, plus de 75 potiers,<br />
venus de différentes régions d’Europe, vous<br />
proposeront une exposition-vente en plein air<br />
où chacun pourra admirer et pourquoi pas,<br />
acquérir, l’objet rare qu’il recherche.<br />
Cette année verra la participation de 40 artistes<br />
développant une démarche de création<br />
contemporaine à travers trois expositions :<br />
une exposition collective, une exposition sur<br />
le thème «Frontière», ainsi qu’une exposition<br />
des céramistes mexicains.<br />
MEXIQUE, LE PAYS À L’HONNEUR<br />
Autour de Gustavo Perez, accompagné de<br />
10 artistes et d’Adan Parades entre autres,<br />
le Mexique se dévoilera sous ses aspects les<br />
plus divers : de l’héritage traditionnel qui participe<br />
à la richesse de son patrimoine aux réflexions<br />
nouvelles sur le design et les formes.<br />
BCA 2010 - Marché des potiers<br />
BCA 2010<br />
Démonstration<br />
BCA : Biennale de la céramique d’Andenne<br />
les 24 & 25 mai 2015 de 10h à 19h<br />
EXTENSION DES EXPOSITIONS CONTEMPORAINES<br />
jusqu’au 7 juin 2015<br />
POINT INFO CENTRAL : Place des Tilleuls<br />
Navettes gratuites entre les lieux d’expositions<br />
www.biennaledelaceramique.be
SUPER<br />
LIMBOURG<br />
Par Marjorie Vandriessche
Le Limbourg. Une province nichée aux confins de la Flandre, dans<br />
un coin sur la droite à côté de Liège et des cantons germanophones.<br />
En bonne bruxelloise que je suis devenue, je ne quitte que très difficilement<br />
mon quartier. Alors... Visiter le Limbourg, n’en parlons pas !<br />
C’est à peine si je connaissais la<br />
gare de Hasselt pour me rendre au<br />
Pukkelpop. Pourtant, ma curiosité<br />
était piquée à vif ; on parle de<br />
plus en plus des expositions du<br />
MOMU, du soutien aux jeunes créateurs,<br />
et des initiatives originales comme le festival<br />
Beyonderground, dédié à la création<br />
graphique.<br />
De sa région, Frederik Delbart, un jeune et<br />
talentueux designer originaire d’Alken, en est<br />
particulièrement fier. Il est le guide tout désigné<br />
pour nous montrer les spots les plus intéressants<br />
du moment.<br />
HASSELT L’AMBITIEUSE<br />
Arrivés à la gare de bon matin, nous nous demandons<br />
ce que la ville a à nous offrir. Les petites<br />
rues étroites encerclées par le «boulevard<br />
vert» paraissent bien calmes en cette fin de<br />
semaine. L’architecture des maisons basses<br />
est quelque peu disparate. Ça fleure bon le<br />
pain saucisse...
MMH - Paul Smith © K. Vrancken<br />
MMH - Pauls Office © Antony Crolla<br />
Jour de marché aux abords de la Kolonel<br />
Dusartplein. Un peu plus loin sur l’esplanade,<br />
a été installée une œuvre monumentale en<br />
béton; une quarantaine de reproductions gigantesques<br />
de casques de combat comme<br />
autant de communes limbourgeoises qui ont<br />
pris part à la Grande guerre.<br />
Le résultat est impressionnant et d’une simplicité<br />
désarmante.<br />
Bien malins sont les Hasseltois car ceux-ci<br />
ont investi dans la culture et la ville n’a jamais<br />
autant rayonné par ses expositions pointues<br />
dans la mode et dans le design. Pour notre<br />
plus grand bonheur, au moment de notre visite,<br />
nous avions le discret et génial Konstanin Gric<br />
et le loufoque et très british Paul Smith sur un<br />
plateau. Tous deux présentés respectivement<br />
au Z33 et au musée de la mode.<br />
L’année dernière, la ville a synchronisé sa programmation<br />
culturelle avec sa voisine plus<br />
industrielle mais non moins ambitieuse, Genk.<br />
Pour le plus grand bonheur des amateurs<br />
d’art.<br />
Frederik nous fait découvrir le très charmant<br />
Zuivelmarkt, un ancien béguinage qui compte<br />
en son sein le renommé centre d’art contemporain<br />
Z33, la Cultuurplatform et... le Musée<br />
du genièvre.<br />
La Cultuurplatform ne faillit pas à sa mission<br />
de mettre les jeunes designers en lumière; son<br />
exposition Toegepast 19 «Time to unravel» présentait<br />
le travail de 4 jeunes diplômés brillants<br />
dans une jolie scénographie. L’exposition<br />
était gratuite, ce qui n’enlève rien au plaisir<br />
de la visite, au contraire! La Cultuurplatform<br />
crée vraiment le lien entre Hasselt et Genk, au<br />
travers de projets pareils ou encore de l’exposition<br />
Möbel, une ligne de mobilier durable<br />
dessinée par Maarten De Ceulaer, Kaspar<br />
Hamacher et Makkink & Bey.<br />
Z33 est un espace bouillonnant de créativité,<br />
un laboratoire et une locomotive en termes<br />
d’initiatives artistiques dans la province.<br />
L’espace accueille des conférences et des<br />
expositions qui font réfléchir comme, cette<br />
fois-ci, Panorama, une réflexion du designer<br />
allemand Konstantin Gric sur l’habitat et son<br />
avenir.<br />
Après ces belles visites, Frederik, l’infatigable<br />
nous emmène au Modemuseum. La star du<br />
moment, c’est Paul Smith qui nous dit Hello<br />
par affiche rose interposée. Rayures et boutons<br />
de toutes couleurs, clichés chamarrés ornent<br />
les murs... nous sommes entrés dans l’imaginaire<br />
du créateur résolument optimiste. Et ça<br />
fait un bien fou!
Exposition Grcic au Z33<br />
Allez, un petit café ? Depuis le temps que l’on me parle<br />
du King Kong café, je ne suis pas déçue. Corsé mon petit<br />
marocchino!<br />
C’est en 2013, que ces amoureux de la caféine ont ouvert<br />
l’établissement. La rue était plutôt triste à l’époque, nous<br />
explique Frederik. Depuis, il y a comme un souffle créatif<br />
dans le quartier. Les clients offrent régulièrement des représentations<br />
du fameux gorille, ceux-ci décorent la pièce<br />
et font de King Kong, un des lieux les plus appréciés des<br />
locaux.<br />
Déjà midi. Nous nous installons en terrasse d’un charmant<br />
bar à soupe qui propose des veloutés originaux et goûtus.<br />
Aujourd’hui, c’est chou-fleur, betterave - pomme en<br />
plus des classiques remonte-moral comme la soupe au<br />
tomate-ballekes.
VERTE BORGLOON<br />
Eloignons-nous de la ville... direction Borgloon.<br />
Notre guide nous fait découvrir des œuvres<br />
d’art cachées dans les prairies. Nous sommes<br />
entourées de vergers avec de curieux pommiers<br />
à basses tiges. C’est assez bucolique.<br />
J’apprends que la région est connue pour<br />
ses jus et ses sirops. Parfait! Nous croisons<br />
un agriculteur perché sur son tracteur et le<br />
saluons avant d’aboutir à l’église de métal<br />
du duo d’architectes Gijs Van Vaerenbergh.<br />
Par un effet de croisement de plaques de<br />
métal, celle-ci semble se dématérialiser dans<br />
le paysage vallonné. Pourtant, il ne s’agit pas<br />
d’un mirage. Pas un chat autour de nous, juste<br />
l’art et la nature. On se lâche un peu, on saute,<br />
on fait des selfies...<br />
Plus loin, nous déchiffrons le mot Twijfelgrens<br />
à travers les clôtures. Cette sculpture de bois<br />
est signée Eerdekens, un artiste reconnu qui<br />
travaille sur le principe de l’anamorphose.<br />
L’effet est réussi.<br />
Sur le chemin du retour, Frederik nous raconte<br />
ses projets. Il est en train de peaufiner une<br />
applique en marbre avec les éditeurs français<br />
La Chance et un projet de bureau chez PER/<br />
USE. Après le succès des luminaires Siblings<br />
et Lovers, on a grande hâte de découvrir ses<br />
nouvelles créations.
GENK, L’INDUSTRIELLE<br />
Après avoir chevauché quelques clôtures et<br />
sauté le fossé, nous rejoignons la voiture car<br />
le tour n’est pas terminé. La dernière étape<br />
sera Genk, où le céramiste Piet Stockmans<br />
nous attend. Son studio-showroom fait partie<br />
du complexe C-Mine, véritable pôle culturel<br />
de la ville. Je connaissais le magnifique site<br />
des anciens charbonnages car ils avaient accueilli<br />
la biennale Manifesta en 2012. Mais ce<br />
que je ne savais pas c’est que c’était là que<br />
le grand magicien de la porcelaine blanche<br />
et bleue avait installé son atelier.<br />
Là, dans ce grand espace et baigné d’une<br />
lumière douce, y sont exposées ses dernières<br />
créations destinées aux plus grands<br />
restaurants. On y découvre aussi ses recherches<br />
artistiques, ses œuvres d’art pour<br />
les espaces public, les photophores laiteux<br />
bordés d’un liseré bleu d’une grande finesse.<br />
La matière est tellement fine qu’on dirait<br />
du papier. De cet espace, se dégage une<br />
grande quiétude. L’artiste nous parle de ses<br />
œuvres qui explorent les limites de la technique<br />
et de son parcours débuté presque 50<br />
ans plus tôt, à la fabrique Royale de Mosa à<br />
Maastricht.<br />
Quand on lui demande si ce n’est pas trop<br />
compliqué de travailler avec une matière si<br />
fragile, Piet Stockmans nous répond que<br />
la porcelaine n’est pas fragile puisqu’elle<br />
se transmet de générations en générations<br />
depuis des dizaines d’années... Nous<br />
sommes séduits par le personnage discret,<br />
inventif et malicieux, à l’image de sa région.<br />
C’est sûr, on y reviendra!<br />
La nuit tombe quand nous prenons notre<br />
apéritif, une Cristal... forcément.<br />
C-Mine<br />
www.modemuseumhasselt.be<br />
www.z33.be/fr<br />
www.facebook.com/KingKongCoffee<br />
www.borgloon.be<br />
www.frederikdelbart.be
Dans le studio de<br />
PIET<br />
STOCKMANS<br />
Par Marjorie Vandriessche<br />
Nous sommes en retard quand nous entrons enfin dans le<br />
complexe du C-Mine à Genk. À la hâte, un peu stressés,<br />
nous nous dirigeons vers l’ancien hangar réhabilité qui abrite<br />
aujourd’hui le shop, le studio et l’espace d’exposition de Piet<br />
Stockmans. Contre toute attente, c’est le maître des lieux en<br />
personne qui nous ouvre la porte !
Les carrelages d’un bleu cobalt qui ornent le sol de l’entrée se<br />
confondent avec le bleu du ciel visible à travers la verrière du plafond.<br />
Au mur, se détachent des dizaines d’éléments de porcelaine bleue et<br />
blanche évoquant la forme d’ailes d’oiseaux en plein vol. Nous sommes<br />
entrés dans un véritable monde de douceur... où le calme est roi.<br />
Nous commençons notre visite par l’espace showroom où la plupart des dernières<br />
créations du studio sont exposées. Nous lorgnons sur les photophores de<br />
porcelaine si légère que l’on n'ose à peine les toucher, sur les plats bleus bordés<br />
d’un fin liseret blanc, les services à thé géométriques et la vaisselle dessinée<br />
pour les plus grands Parisiens. On voit aussi des objets plus insolites tels qu’une<br />
bouteille de genièvre ou des colliers. C’est certain, l’atelier qui est composé de 7<br />
personnes, n’a pas de temps de chômer.<br />
Sur notre gauche, se trouve un espace dédié aux visites de groupes et aux conférences<br />
où est affichée une ligne du temps. Celle-ci représente la carrière longue<br />
de 25 ans du céramiste. Il a étudié le design industriel à Genk et se spécialise<br />
en céramique à la Design Academy d’Eindhoven d’où il tient peut-être son goût<br />
pour l’expérimentation. Très vite, il acquiert une renommée internationale avec<br />
des projets reproduits de manière industrielle. Il dessine des services à café pour<br />
l’entreprise hollandaise Royal Mosa avec qui il collabore entre 1966 et 1989.
L’ artiste connaît la technique de<br />
et s’amuse à repousser sans cesse
la porcelaine sur le bout des doigts<br />
les limites de la matière.
Son studio, qu’il ouvre en 1987, est son espace<br />
d’expérimentation et de création. Nous comprenons<br />
pourquoi en montant au premier étage,<br />
consacré à l’exposition de ses dernières œuvres.<br />
«C’est mon jardin de plaisir» explique-t-il.<br />
L’espace est très vaste et en travaux. Une toile<br />
plastique fixée aux murs oscille avec le vent,<br />
créant des bruits de vagues. Sur des socles<br />
blancs sont exposées des oeuvres sur la thématique<br />
du retrait. L’artiste connaît la technique de<br />
la porcelaine sur le bout des doigts et s’amuse<br />
à repousser sans cesse les limites de la matière.<br />
En résultent des oeuvres étrangement sensuelles,<br />
déformées, parfois cassées. Un peu plus<br />
loin, c’est un instrument composé de disques de<br />
porcelaine montés sur une structure de batterie.<br />
Piet se prend au jeu et entreprend de nous faire<br />
écouter les sons de l’étrange instrument.
Sur un des murs dans une petite alcôve, l’artiste a accroché<br />
des photomontages faits maison. «La cité interdite<br />
avant Piet Stockmans et après Piet Stockmans»,<br />
celle-ci a été habillée d' éléments en forme d’aile bleu et<br />
blanc. Il ne manquerait plus que de remplacer le portrait<br />
de Mao par celui de l’artiste!<br />
C’est sur cette note humoristique que se termine cette<br />
visite on ne peut plus privée et que nous regagnons le<br />
monde et l’agitation de fin de journée.<br />
www.pietstockmans.com
dK<br />
Ce sont les textiles et les<br />
objets qui nous entourent<br />
dans la cuisine qui ont été la<br />
source d’inspiration de<br />
la collection Mormor<br />
créée par Gry Fager pour<br />
Normann Copenhagen.<br />
Clichés d’une cuisine moderne,<br />
la série Mormor est<br />
faite pour une table basée<br />
sur les céramiques.<br />
www.normann-copenhagen.com<br />
La collection «Dressed» dessinée par Marcel Wanders<br />
pour Alessi s’agrandit et inclut maintenant le petit<br />
déjeuner et le café gourmand. Réalisé en porcelaine<br />
blanche, le Set pour la table est tout en finesse et discrétion.<br />
Dressed signifie une décoration imaginée telle<br />
une robe sublimant le contenu. Les formes et les tournures<br />
de style anciennes sont évoquées dans une interprétation<br />
absolument contemporaine.<br />
dK<br />
www.alessi.com<br />
Céramique,<br />
ART<br />
DE LA TABLE<br />
La céramique fait partie de notre quotidien en s’affichant sur<br />
nos tables et ce, depuis le Néolithique avec la sédentarisation<br />
des peuplades.<br />
On aime le graphisme des<br />
bols de MM sur céramique.<br />
Atelier belge de peinture sur<br />
céramique, porcelaine et verre,<br />
Maryne sublime celle-ci en<br />
restaurant, entre autres, la<br />
vieille vaisselle. Une envie de<br />
réinventer votre déco de table<br />
ou de personnaliser une pièce<br />
pour un cadeau ? Vous êtes à<br />
la bonne adresse !<br />
http://mmsurceramique.tumblr.com
Collection West Indies. Motif Grenada<br />
www.emiliebok.com<br />
Collection Magma<br />
www.nonsansraison.com<br />
Swim - Faïencerie Georges<br />
www.boutique-faiencerie-georges.com<br />
DESSINE-MOI<br />
une assiette<br />
dK<br />
Non Sans Raison s’associe à<br />
l’artiste italienne Paula Juchem<br />
et cela donne un splendide vaisselier<br />
mural magnétisé qui transforme<br />
notre salle à manger en<br />
basse-cour de luxe. Les assiettes<br />
magnétisées sont à disposer sur le<br />
mur sous forme de puzzle et on les<br />
décroche quand vient le moment<br />
de passer à table.<br />
www.nonsansraison.com
Caribe - C. Lacroix Maison<br />
www.christian-lacroix.com<br />
Beardy Bob Plate - Design Donna Wilson<br />
www.donnawilson.com<br />
A la plage - Faïencerie Georges<br />
www.boutique-faiencerie-georges.com<br />
Assiette Papillons. Verre peint<br />
www.joyderohanchabot.com<br />
L’Heure Bleue - Geneviève Lethu<br />
www.genevievelethu.com<br />
Love Who You Want - Vista Alegre<br />
www.christian-lacroix.com<br />
Villeroy & Boch - Porcelaine Mariefleur<br />
www.ambianceetstyles.com<br />
Les Jardins de Neptune<br />
www.animal-fabuleux.fr<br />
Forum - Vista Alegre<br />
www.christian-lacroix.com<br />
Collection Histoire Naturelle<br />
www.animal-fabuleux.fr<br />
Harvard - Vista Alegre<br />
www.myvistaalegre.com<br />
Vent de coquelicots - Guy Degrenne<br />
www.guydegrenne.fr
Entrevue avec<br />
KARIEN<br />
EVERS<br />
Installation «A Fluttering Standstill» - Photo © Gaël Maleux
© Anne Pollet<br />
Rencontrée lors de l’exposition interstices#3 à Forest, la finesse,<br />
la délicatesse et la poésie qui se dégageaient des céramiques de<br />
Karien Evers nous a touchés. Nous avons en voulu en savoir un<br />
peu plus sur sa démarche et sa réflexion dans son travail.<br />
Karien, pourquoi avoir choisi<br />
la céramique comme moyen d’expression<br />
? Qu’est-ce que t’apporte<br />
cette technique ?<br />
La céramique me fournit un moyen d’examiner<br />
et de réévaluer mes préoccupations<br />
constantes sur le rôle de la réalité (temporelle)<br />
dans notre existence. L’approche sensuelle<br />
et imprévisible de la porcelaine et sa<br />
capacité à retenir des détails intimes dans un<br />
état de fragilité permanent m’intéresse particulièrement.<br />
Le facteur organique et la blancheur<br />
de cette matière qui durcit pendant la<br />
cuisson réalisent en fin de processus une<br />
valeur éternelle à mes yeux.<br />
Comment définirais-tu ton travail ?<br />
Bien que je me concentre sur l’unicité de<br />
chaque pièce, c’est dans la multiplication<br />
et l’assemblage que mes pièces trouvent<br />
leur force. C’est comme un jeu. Le caractère<br />
répétitif libère l’imagination et offre de nombreuses<br />
possibilités. J’aime bien la poésie<br />
qui s’en dégage.
«Mudhoney Design»<br />
Photo © Bea Uhart
Quelle est ta source d’inspiration ?<br />
Chaque création est un voyage qui trouve<br />
de nouvelles réponses et pose de nouvelles<br />
questions. Lors de la recherche et de<br />
la production, de nouveaux centres d’intérêts<br />
surgissent et conduisent aux structures<br />
du projet suivant. Ces expériences<br />
sont une source d’inspiration et de légèreté<br />
constante pour moi.<br />
Si tu devais choisir une pièce<br />
que tu as créée, laquelle serait-ce<br />
et pourquoi ?<br />
Il m’est difficile de choisir. Chaque création<br />
est comme un questionnement. Rien n’est<br />
constant, rien n’est absolu. Je m’émerveille<br />
à chaque fois par la façon dont les<br />
choses émergent et prennent forme. C’est<br />
pourquoi j’aime faire des installations.<br />
Chaque lieu d’exposition offre l’occasion<br />
d’explorer des possibilités de représentation<br />
nouvelles. D’ailleurs, les pièces de<br />
“Mudhoney Design” sont directement inspirées<br />
de mes différentes installations.<br />
Quelle est ton actualité et<br />
où peut-on trouver tes créations ?<br />
Les pièces “Mudhoney Design” sont<br />
en vente chez :<br />
Bel’Arte – Rue de Flandres, 53<br />
1000 Bruxelles – www.bel-arte.be<br />
En collaboration avec Astrid Chaffringeon<br />
de Chantier(s), nous organisons<br />
régulièrement des workshops autour<br />
de la porcelaine<br />
www.chantiersarthouse.wordpress.com<br />
Suivez la page facebook<br />
www.facebook.com/KarienEversCeramics<br />
pour d’autres évènements à venir<br />
www.karienevers.com
Tiré de la collection<br />
«Toys of us» d’Eve<br />
Vaucheret, le collier<br />
existe en version sautoir<br />
et en tour-de-cou. Pour<br />
réaliser cette collection,<br />
Eve utilise la proximité<br />
que nous créons avec<br />
nos jouets pendant<br />
l’enfance. Le jouet nous<br />
questionne par rapport<br />
à notre propre identité<br />
car nous y projetons nos envies, espoirs, fantasmes… en lui<br />
créant des aventures. Le blanc de la porcelaine les transpose<br />
dans un univers neutre et énigmatique, où tout est à imaginer.<br />
bijou<br />
En vente à «Effet Mérité», rue du Bailli 69 à 1050 Bruxelles<br />
http://vev-porcelaine.com - www.porcepolis.be<br />
MULTIPLE<br />
La céramique se décline sous bien des formes,<br />
objets d’art, bijoux, statuettes, luminaires. Tout<br />
en poésie et délicatesse, parfois rock’n roll, la<br />
céramique peut nous surprendre.<br />
«Chemical Protection» nous emmène dans un monde surréaliste.<br />
L’air deviendra-t-il irrespirable ? Créé par Sophie Giet qui crée des<br />
pièces uniques liées entre elles par la thématique du rapport entre le<br />
corps féminin et la société, la dictature de l’esprit et de la culture sur le<br />
charnel, ce petit nain est réalisé en faïence blanche émaillée. Il trouvera<br />
sa place dans nos intérieurs ou à l’extérieur à l’abri de la pluie et du gel.<br />
www.yawa.be<br />
nain de jardin
luminaire<br />
Inspirée par l’artisanat<br />
traditionnel italien<br />
mélangé à la simplicité<br />
nordique, la lampe Fuse<br />
est une lampe où les<br />
matériaux jouent un rôle<br />
essentiel. Céramique<br />
douce, on doit son<br />
design a Note Design<br />
Studio pour ex.t<br />
http://ex-t.com<br />
objet déco<br />
dK<br />
La statuette en biscuit de nos grandsmères<br />
se dépoussière et devient décalée<br />
avec le travail de Jessica Harrison.<br />
Tatouées, ses poupées de porcelaine offre<br />
une alternative à notre façon de voir le<br />
corps féminin. Elle re-décrit le corps dans<br />
la sculpture à travers la peau immaculée<br />
des poupées de porcelaine en le parant<br />
de tatouages historiquement réservés aux<br />
marins endurcis.<br />
Nous pourrons admirer ses statuettes<br />
jusqu’au 5 juillet au Château d’Ursel<br />
pour l’exposition «Sweet 18» qui<br />
propose au travers de l'art, de la<br />
mode et du design une plongée<br />
dans le monde fastueux, artificiel<br />
et ludique de l’époque.<br />
www.jessicaharrison.co.uk<br />
Sweet 18 au Château d’Ursel,<br />
Wolfgang d’Urselstraat 9 - 2880 Hingene<br />
www.kasteeldursel.be
À la découverte de<br />
KERAMIS<br />
Keramis - © Guide architecture - Editions Mardaga
Le week-end du 9 et 10 mai ouvrait, sur le site dit des trois fours<br />
de la manufacture Royal Boch à La Louvière, le Centre Keramis.<br />
Le soir, en rentrant de ma visite du tout nouveau musée, j’ai lu<br />
une question posée par le jeune designer Quentin de Coster, qui<br />
m’a interpellée : «Faut-il se réjouir de la création d’un musée<br />
ou regretter la disparition de la dernière faïencerie belge ?»<br />
Dans un monde parfait, les deux coexisteraient. Mais le monde<br />
n’est pas parfait. Il a peut-être fallu la perte de l’un pour la<br />
création de l’autre qui nous offre «un regard de mémoire», la<br />
préservation d’un patrimoine et qui, au travers de ses expositions<br />
contemporaines, nous mène vers le futur.<br />
Les missions du Centre Keramis<br />
sont multiples. Keramis se pose<br />
comme un musée et un centre<br />
d’art contemporain. Musée parce<br />
qu’il acquiert, conserve, expose<br />
et étudie des collections historiques liées<br />
tant à l’histoire industrielle de Boch qu’à<br />
l’histoire de la céramique comme dimension<br />
artistique de l’art belge au XX e siècle. Centre<br />
d’art, car il promeut la création artistique<br />
actuelle dans le domaine de la céramique<br />
(expositions, journées d’étude, conférences,<br />
rencontres...)<br />
Keramis sera aussi un lieu de création<br />
puisqu’il disposera d’une résidence d’artiste<br />
et d’un atelier. Située au coeur de la ville,<br />
dans une zone en pleine réhabilitation, l’institution<br />
est le maillon central d’un vaste site en<br />
cours d’aménagement : zone commerciale en<br />
2017, habitations en 2018 et, en complément<br />
et adossé au Centre Keramis, est prévu un<br />
espace de recherche et de développement<br />
des matériaux céramiques en 2017.<br />
Dès l’entrée sur le site, ce qui nous frappe,<br />
c’est l’architecture du Centre Keramis. Elle<br />
associe tradition et contemporanéité en articulant<br />
un édifice patrimonial et deux ailes<br />
neuves en béton qui nous font penser aux craquelures<br />
d’une céramique.
Four-bouteille © Guide architecture - Editions Mardaga<br />
De la célèbre faïencerie Royal Boch, il ne subsiste que trois anciens<br />
fours-bouteilles des années 1865-80, la première chose que nous<br />
allons admirer car il s’agit du coeur de Keramis. Ensuite, la visite<br />
guidée commence. Menée par Vanessa Bebronne, on y apprend une<br />
foule de choses, non seulement sur la faïencerie Boch, mais aussi sur<br />
la céramique, le calibrage et le coulage, les différentes techniques de<br />
décoration comme la peinture à la main, l’impression en décalcomanie<br />
ou sur plaque de cuivre, la sérigraphie… (pour les réticents aux visites<br />
guidées, des vidéos, très bien réalisées, expliquent le tout).
Le Feu<br />
Raymond-Henri Chevallier<br />
© Keramis<br />
Grand plat «Les éléments»<br />
Raymond-Henri Chevallier<br />
1949 © photo Alain Breyer<br />
pour Keramis<br />
LES COLLECTIONS DE FAÏENCES BOCH<br />
En 1985, le contenu du musée de l’entreprise<br />
Boch en difficulté a été partiellement acquis<br />
par la Société Régionale d’Investissement de<br />
Wallonie (SRIW) et la Communauté française<br />
de Belgique. Un fonds de plus de deux mille<br />
œuvres d’art fut ainsi constitué. Avec l’arrivée<br />
de l’association Keramis en 2009, cette collection<br />
de céramiques produites sur le site<br />
s’est considérablement enrichie de dons et de<br />
dépôts de collectionneurs privés. Récemment,<br />
la Fondation Roi Baudouin a déposé au Centre<br />
Keramis une partie de la collection Claire De<br />
Pauw et Marcel Stal centrée sur les réalisations<br />
de Charles Catteau (1880-1966), figure<br />
de proue de la céramique Art Déco. Nous<br />
avons pu admirer, entre autres, le vase gigantesque<br />
de Charles Catteau et l’allégorie du feu<br />
de Raymond-Henri Chevallier.<br />
Design des années 1950 à nos jours.<br />
COLLECTIONS<br />
DE CÉRAMIQUES CONTEMPORAINES<br />
Il faudra attendre le 13 juin pour découvrir en<br />
totalité la collection inédite de céramiques des<br />
XXe et XXIe siècle de la Communauté française.<br />
Une salle du musée lui sera réservée. Il<br />
s’agit de céramiques plasticiennes contenant<br />
sculpture, installation et utilitaires (design des<br />
années 1950 à nos jours). Cette collection<br />
permet de rendre compte de la vitalité de la<br />
céramique d’art en Belgique au XXe siècle.<br />
Régulièrement aussi, le Centre Keramis exposera<br />
de jeunes céramistes talentueux.
«Le Foyer» de Rachel Labastie<br />
«ON FIRE. ARTS ET SYMBOLES DU FEU»<br />
L’exposition d’ouverture, que l’on peut voir jusqu’au 12 septembre, est dédiée au feu. La céramique<br />
est un art du feu par excellence. Élément fondateur, l’exposition montre les différents<br />
rapports qu’entretiennent les céramistes avec le feu, par exemple sur l’aspect de cuisson.
Dans l’oeuvre «Le foyer» de Rachel Labastie, la cuisson des pièces prend toute son importance.<br />
Son travail est réalisé avec la même terre, le grès. La différence de couleur des pièces est due au<br />
temps de cuisson. Plus la pièce est travaillée de manière précise, plus elle a été cuite longtemps<br />
et plus elle prend une teinte foncée.
La base de l’oeuvre a été cuite plus rapidement, ce qui l’a fait<br />
éclater et lui confère un aspect de pierre. Ce qui diffère au niveau<br />
des couleurs, c’est LE TEMPS de cuisson. Cette pièce parle du<br />
temps, c’est une sorte de vanité. Le foyer, le titre de l’oeuvre, a<br />
un double sens. Le foyer c’est le lieu qui abrite la famille, mais<br />
c’est également les restes d’un feu. Le feu est quelque chose<br />
de très important pour Rachel car c’est le premier lieu où se<br />
sont rassemblés les corps. Premier lieu de la civilisation, de la<br />
socialisation. Premier lieu du langage, lieu de transmission, de<br />
l’héritage. Partager, aimer, transmettre, c’est ce qui est beau<br />
dans cette vie et cette pièce parle de tout cela. Quand on la regarde,<br />
cette pièce a une douceur, elle n’est pas dramatique. Le<br />
squelette est déconstruit pour représenter autre chose : le foyer.<br />
Autre pièce qui a retenu toute notre attention : l’oeuvre d’Emile<br />
Desmet (voir ci-contre), céramiste et sculpteur tournaisien<br />
qui entretient un rapport très fort avec la terre et la nature.<br />
Sa pièce en terre crue tient de la prouesse. Elle joue sur les<br />
contrastes, renforcés par la poudre de charbon déposée à<br />
l’intérieur des crevasses.<br />
De mai à août, dans le cadre de Mons 2015, le céramiste belge<br />
réalisera in situ une sculpture grand format selon la technique du<br />
«four-sculpture». Baptisée Imago, fuseau en terre de 5 mètres<br />
de hauteur, l’oeuvre pérenne restera à demeure de cette maison<br />
de création. Un joli prétexte pour y retourner très vite.<br />
Centre Keramis<br />
Place des Fours-Bouteilles, 1 - 7100 La Louvière<br />
Du mardi au dimanche de 10.00 > 18.00<br />
Exposition «On Fire. Arts et Symboles du feu»<br />
jusqu’au 12 septembre 2015<br />
www.keramis.be
LA LOUVIÈRE,<br />
ville d’art<br />
«Scribble» - Michel François - 2011
La Louvière, Cité des Loups, ville oubliée, délaissée par nous,<br />
citadins de grandes villes comme Bruxelles ou Liège ? Nombre<br />
de mes amis m’ont dit ne jamais y avoir mis les pieds. Et moi, je<br />
l’avoue, mis à part le Centre de la Gravure et de l’Image imprimée,<br />
je n’y connaissais pas grand-chose. Mais ça va changer !<br />
Arrivée un samedi pour partir à la<br />
découverte de la ville, tout était<br />
embouteillé. Je ne pensais pas<br />
y voir tant de monde. D’accord,<br />
c’était le week-end de l’ouverture<br />
du Centre Keramis. D’accord, il y<br />
avait le marché. Mais c’était aussi le jour du<br />
traditionnel Marché aux Fleurs de la fête des<br />
mères, qui draine, chaque année, une véritable<br />
foule. Cette manifestation florale est<br />
l’une des plus réputées de Wallonie.<br />
Je retrouve ma comparse et nous décidons<br />
de parcourir la ville sans but précis. La première<br />
chose qui nous frappe, c’est de découvrir<br />
des oeuvres d’art partout dans la<br />
ville. Au détour d’un trottoir, nous admirons<br />
l’oeuvre de Michel François «Scribble» de<br />
2011. Scribble en anglais se traduit par scraboutcha.<br />
Ces dessins insignifiants, universellement<br />
gribouillés d’un geste anarchique de<br />
la main pour tester bic ou stylo, et collectés<br />
par l’artiste sur la planète entière sont devenus<br />
ici, par extension, un objet sculptural<br />
tridimensionnel.
Oeuvre de Lucile Soufflet et Bernard Gigounou - 2012<br />
En face du bureau de poste, c’est sur une grande assiette<br />
brisée que nous nous arrêtons. Oeuvre «Sans titre» de<br />
2012 réalisée par Lucile Soufflet et Bernard Gigounou,<br />
elle fait référence à la faïencerie Boch qui a fait de La<br />
Louvière un pôle industriel important pendant plus de<br />
160 ans. L’objet brisé n’est pas une image négative mais<br />
une notion positive de changement. L’objet hésite entre<br />
le vestige archéologique et le côté surréaliste d’un objet<br />
incongru qui peut aussi faire office de mobilier urbain.<br />
Nous nous arrêtons également pour discuter avec les<br />
gens du cru. La population est chaleureuse, veut oublier<br />
que l’industrie a fait faillite et souligne le dynamisme de<br />
la ville au point de vue culturel et artistique.<br />
Midi est passé depuis longtemps lorsque, nos estomacs<br />
criant famine, nous décidons de pousser jusqu’à la rue<br />
Albert Ier nous restaurer à «Il Passatore». L'endroit nous<br />
a été conseillé et on y déguste une merveilleuse piadine<br />
(spécialité culinaire d’Italie, il s’agit d’une feuille de pâte<br />
repliée sur elle-même et farcie d’ingrédients salés ou<br />
sucrés). L’accueil est très agréable et la cuisine ouverte<br />
exalte ses parfums. Il nous reste un peu de temps avant<br />
la visite du Centre Keramis. Nous le mettons à profit pour
nous balader rue Waroqué et rue<br />
du Parc, y admirer les façades<br />
des demeures Art Déco, car là se<br />
cachent des merveilles de l’architecture<br />
bourgeoise de la fin des<br />
années 1900 aux années 1950. Il<br />
est temps de nous mettre en route.<br />
Nous demandons à un ouvrier armé<br />
de sa truelle où se trouve le Centre<br />
Kéramis. Il nous indique la route en<br />
ajoute qu’il faut aussi absolument<br />
voir l’exposition qui se tient pour le<br />
moment au Centre de la Gravure<br />
et de l’Image imprimée. C’est ça<br />
La Louvière ! Un lieu bien belge,<br />
un peu surréaliste, qui fait tout<br />
pour oublier la disparition de son<br />
industrie avec la faillite de Boch en<br />
février 2011 et qui a la capacité de<br />
rebondir en créant, par exemple,<br />
le Centre Keramis. Ce qui est sûr<br />
c’est qu’on y retournera car la ville<br />
a encore beaucoup à nous dévoiler<br />
et je n’ai pas vu la louve !<br />
Quelques liens utiles :<br />
www.lalouvière.be<br />
Keramis. Parcours urbain sous le signe de la céramique<br />
www.keramis.be/fr/musee/parcours-urbain.htm<br />
Sur Facebook suivez www.facebook.com/La Louvière
De gauche à droite<br />
Picasso, Fumeur à la Cigarette Verte II,<br />
22-08-1964. Eau-forte, pointe sèche, aquatinte.<br />
© Succession Picasso – Sabam Belgium 2015<br />
Jasper Johns, Periscope, 1981. Eau-forte, aquatinte,<br />
BnF © Jasper Johns<br />
CENTRE DE LA GRAVURE<br />
ET DE L’IMAGE IMPRIMÉE<br />
Autre lieu, à La Louvière, de création, de rencontre et de recherche, dédié<br />
cette fois à la gravure : le Centre de la Gravure et de l’Image Imprimée.<br />
Situé dans une rue au doux nom de «rue des Amours», le bâtiment fut<br />
construit au début du XX e siècle. Il connaît différentes affectations (piscine,<br />
entrepôt, fabrique de parfums…) pour devenir, en 1988, après rénovations<br />
par l’architecte Hubert Pourtois et l’architecte d’intérieur Jean Gilbert, un lieu consacré<br />
à la gravure et à l’image imprimée. Trois étages, de grands espaces où l’on peut à<br />
loisir prendre du recul pour admirer les oeuvres grands formats, le bâtiment est totalement<br />
rénové en 2011 et reçoit, en 2013, le prestigieux prix des musées.<br />
L’EXPO À VOIR DE FIN MAI À SEPTEMBRE<br />
Le Centre de la Gravure retrace le parcours d’un atelier hors du commun, celui d’Aldo<br />
Crommelynck. Présentée à la Bibliothèque nationale de France durant le printemps<br />
2014, cet hommage au grand imprimeur d’art, Aldo Commelynck, est l’occasion de découvrir<br />
des estampes rarement montrées de Picasso, Richard Hamilton, David Hockney,<br />
Jim Dine ou Jasper Johns.<br />
L’Atelier d’Aldo Commelynck - De Picasso à Jasper Johns<br />
Du 30 mai au 06 septembre 2015<br />
Rue des Amours, 10 - 7100 La Louvière<br />
www.centredelagravure.be<br />
En parlant de gravure…<br />
Début octobre, un nouvel endroit va voir le jour au 33 rue Hamoir.<br />
Un lieu comme on les aime : une boutique/atelier/galerie qui a pour nom Brock’N’Roll.<br />
Sa mission : promouvoir des créations d’artistes, organiser des ateliers pour enfants et adultes afin qu’ils<br />
s’initient aux arts plastiques, proposer 3 expositions par an, des workshops et différents événements.<br />
Affaire à suivre ! Si vous êtes artistes, Brock’N’Roll lance un appel aux créateurs jusqu’au 29 mai minuit.<br />
www.brocknroll.be
IANCHELEVICI<br />
Par Ancat<br />
Situé au coeur de La Louvière, le Musée<br />
Ianchelevici occupe le bâtiment de l’ancien<br />
palais de Justice de la Ville. Entièrement<br />
rénové, ce musée communal présente des<br />
surfaces d’exposition réparties en deux<br />
étages : les salles du rez-de-chaussée accueillent l’exposition<br />
permanente, les vastes salles de l’étage sont, elles,<br />
vouées aux expositions temporaires centrées sur l’art<br />
contemporain.<br />
C’est en 1984, que l’artiste Ianchelevici et son épouse<br />
créent la Fondation Ianchelevici dans la perspective de<br />
garantir l’intégrité de son travail. Ils désirent voir naître en<br />
Belgique un musée consacré à son œuvre. Et c’est tout naturellement<br />
que cette Fondation s’établit à La Louvière, ville<br />
dans laquelle l’artiste avait maintenu des liens d’amitiés<br />
avec des autorités politiques.<br />
C’est donc un legs du sculpteur qui constitue la collection<br />
permanente du musée. Sculptures en marbre, en pierre, en<br />
bronze et en plâtre ainsi que de nombreux dessins, s’offrent<br />
au regard tout au long de l’année.
EXPOSITION TEMPORAIRE<br />
EN COURS<br />
jusqu’au 14 juin 2015 :<br />
Willy VERGINER. Théâtre de l’absurde<br />
Cette exposition consacrée au<br />
sculpteur italien Willy VERGINER<br />
s’inscrit dans un nouveau cycle de<br />
biennales initié en 2013. Il prévoit d’inviter<br />
un sculpteur reconnu sur la scène<br />
internationale, dont le travail permet<br />
des rapprochements avec l’œuvre<br />
d’Idel Ianchelevici.<br />
Willy VERGINER produit une œuvre<br />
forte. Le sculpteur sculpte dans des<br />
troncs d’arbre des personnages hyper<br />
réalistes de tailles humaines. Avec une<br />
précision et un sens du détail saisissant,<br />
il met en scène des individus<br />
ordinaires qu’il associe parfois à des<br />
objets significatifs ou des animaux.<br />
L’artiste a su se dégager de la tradition<br />
de la sculpture sur bois pour<br />
entrer dans un processus pleinement<br />
contemporain en choisissant de colorer<br />
partiellement ses pièces.<br />
En observateur du monde, l’artiste<br />
italien traite des questions de société,<br />
notamment des préoccupations<br />
environnementales, conceptualisées<br />
en des installations très<br />
impressionnantes.<br />
EXPOSITION TEMPORAIRE<br />
À VENIR<br />
Du 27 juin au 31 août 2015<br />
Working Life.<br />
Le thème choisi pour la dixième édition<br />
de cette importante biennale traite du<br />
rapport contemporain au travail, de<br />
son impact sur nos sociétés et sur<br />
l’individu, une option inspirée par l’exposition<br />
« Homo Faber. Poétiques et<br />
mécaniques du travail ».<br />
Inspirée de cette thématique qui traite du rapport<br />
au travail, Working life évoque plus particulièrement<br />
la notion d’aliénation de l’homme par son labeur.<br />
Effondrement économique, compétitivité, performance,<br />
le monde du travail vit une période de crise et<br />
de mutation.<br />
Mal-être profond saisis au bond par Isaac Cordal,<br />
Babis Kandilaptis, Armand Lestard, Antoine Nessi et<br />
Rohan Graeffly. Chacun ausculte le monde du travail,<br />
dénonçant un univers déshumanisé, la pénibilité du<br />
labeur ou encore le burn-out.<br />
Non sans humour ni causticité, parfois avec fraîcheur<br />
ou poésie, les sculptures, installations, dessins et photographies<br />
sélectionnés soulignent la valeur de plus<br />
en plus ténue de l’individu dans le monde du travail.<br />
L’ensemble dérange peut-être, inquiète sans doute.<br />
Il entend avant tout briser le rythme hypnotique de<br />
l’Homo faber contemporain le temps d’une exposition<br />
et contribuer à éveiller les consciences sur la place<br />
objective et subjective du travail.<br />
Musée Ianchelevici - Place Communale 21 - 7100 La Louvière - www.ianchelevici.be
4 LIEUX<br />
INCONTOURNABLES<br />
pour flâner & se cultiver<br />
LA LOUVIÈRE<br />
ET LA RÉGION DU CENTRE :<br />
ARTOUR 2015<br />
Le thème choisi pour la dixième édition<br />
de cette importante biennale traite<br />
du rapport contemporain au travail,<br />
de son impact sur nos sociétés et<br />
sur l’individu, une option inspirée par<br />
l’exposition « Homo Faber. Poétiques et mécaniques<br />
du travail », conçue par l’Ecomusée<br />
du Bois-du-Luc dans le cadre de Mons 2015,<br />
capitale européenne de la Culture.<br />
Au-delà des représentations du monde ouvrier<br />
qui ont collé à l’ère industrielle, les installations,<br />
expositions, créations originales pour la<br />
biennale appellent, à travers différents médiums<br />
(image, sculpture, net art...) un regard critique,<br />
cynique ou humoristique sur le monde du travail<br />
aujourd’hui. Les corps maltraités par la fureur<br />
des machines, délocalisées sous d’autres latitudes,<br />
ont fait place aux esprits stressés par le<br />
cliquetis incessant des claviers, l’enchaînement<br />
des réunions productives - ou pas -, l’addiction
The family, 2013. Courtesy de l’artiste © Isaac Cordal © ARTour<br />
aux courbes boursières... une frénésie du travail<br />
dictée par l’impérieux profit, et son corollaire, le<br />
paraître. La dictature du marché et les modes<br />
d’aliénation qu’il impose sont mis en évidence<br />
par les artistes. S’il n’y a pas de sots métiers, il<br />
y en a de dérisoires et d’absurdes qui s’illustrent<br />
bien d’une plume acérée.<br />
Le sujet est aussi traité sous l’angle de l’obsolescence,<br />
magnifiée, de la machine, à laquelle<br />
un nouveau statut est donné, ou par le détournement<br />
d’objets et d’outils qui se jouent d’un<br />
monde qui tourne follement vite.<br />
D’autres propositions s’inscrivent plus particulièrement<br />
dans un rapport étroit au territoire<br />
et à son histoire par des références au monde<br />
minier, et l’évocation de la figure de sainte<br />
Barbe qui renvoie aussi au travail de la pierre,<br />
l’autre matériau emblématique de la région.<br />
Plus largement, le rapport entre l’art et le travail<br />
est illustré par la mise en valeur du savoir-faire<br />
à l’œuvre, celui de l’artisan-artiste, mis en<br />
exergue par une exposition qui retrace l’histoire<br />
d’un atelier d’imprimeur hors du commun<br />
ou la réalisation in situ d’une œuvre monumentale<br />
créée pour le nouveau musée dédié à<br />
la céramique dans sa dimension historique et<br />
contemporaine.<br />
Depuis 1997, la biennale ARTour - art contemporain<br />
et patrimoine propose, un été sur deux,<br />
un ensemble d’expositions, installations,<br />
créations originales d’art actuel dans différents<br />
musées (dont le musée Ianchelevici et le<br />
Centre de la Gravure et de l’Image Imprimée),<br />
édifices remarquables ou lieux présentant un<br />
intérêt architectural, urbanistique, historique.<br />
Du 26 juin au 30 août, la dixième édition offre<br />
à nouveau un large espace de diffusion et de<br />
création à des artistes d’horizons divers, reconnus<br />
ou à découvrir.
À MONS:<br />
15 INSTALLATIONS URBAINES<br />
Une nouvelle génération d’artistes, totalement<br />
libérée, a envahi Mons ! Leurs<br />
installations urbaines ne constituent pas<br />
une exposition d’art contemporain à<br />
ciel ouvert. Au détour d’une rue, un surgissement,<br />
une cascade de bouquins<br />
dévalant d’une fenêtre, une fresque de<br />
Bonom, le Bruxellois, et de Momo, le<br />
New-Yorkais... Avec pour seul but de<br />
vous surprendre, vous faire rire, susciter<br />
vos questions. Une balade-découverte qui va vous faire regarder la ville autrement. C’est une<br />
grande chasse aux trésors cachés dans les rues qui vous est proposée jusqu’au 21.09.2015.<br />
L’Art à portée de mains, complètement gratuit !<br />
15 installations urbaines qui ont fleuri à Mons. La cité du Doudou s’est laissée emporter par une<br />
atmosphère artistique étonnante.<br />
15 artistes et collectifs, belges et internationaux, se sont lancés dans la dynamique du «street<br />
art», où chacune de leurs créations personnelles s’expose et fait sens au contact des passants,<br />
qu’ils soient Montois où qu’ils découvrent la ville.<br />
True Story<br />
© Calvin Dussart<br />
Charles Myncke<br />
Par Ancat<br />
Pour les lieux et les artistes exposés, on vous renvoie sur la page du très chouette<br />
magazine «Vincent #4» - http://issuu.com/mons-2015<br />
On en profite :<br />
Pour aller faire un tour au Jardin de la Maison<br />
Losseau et découvrir la guinguette littéraire. Elle<br />
accueille trois lieux distincts : une librairie européenne<br />
éphémère «Le Cent Livres», projet un<br />
peu fou de réunir durant 5 mois dix librairies indépendantes<br />
aux profils et caractères différents,<br />
un atelier pour petits et grands et un bar littéraire.<br />
Un lieu ou se rencontrer, ou lire, partager, rêver,<br />
écouter… sous le signe du farniente.<br />
© Jef Berhin<br />
Jusqu’au 26/09.2015 au Jardin de la Maison Losseau, accès par la rue des Quatre Fils Aymon.<br />
Ouvert du jeu. > Ven. de 13.00 > 19.00 | Sam. de 11.00 > 20.00 et dim. de 11.00 > 17.00<br />
Fermé du 25.05 > 03.06. Sans limite d’âge - Entrée libre<br />
Plus d’infos : www.mons2015.eu/fr
À BRAINE-L’ALLEUD<br />
Waterloo fêtera au mois de juin le bicentenaire<br />
de la Bataille de Waterloo.<br />
Dans ce cadre, la ville de Brainel’Alleud<br />
propose une exposition urbaine<br />
«1815 en 2015» issue de la série<br />
«Wargames» de Frédéric Pauwels.<br />
Des portraits grand format de personnages<br />
de bataille plongent la ville<br />
dans l’ambiance 1815.<br />
Chaque année, des centaines de passionnés<br />
du monde entier reviennent<br />
combattre sur le champs de bataille<br />
le mieux préservé d’Europe. Nombre<br />
d’entre eux sont passés devant l’objectif<br />
du photographe belge engagé,<br />
Frédéric Pauwels, qui a réussi à capturer<br />
l’intensité de leurs émotions.<br />
Membre fondateur du Collectif<br />
Huma, Frédéric est persuadé que la<br />
photographie traduit mieux que les<br />
mots. Il travaille depuis des années<br />
pour la presse belge et est le photographe<br />
attitré de plusieurs associations<br />
comme Médecins du Monde et<br />
l’Espace P.<br />
Allez vous balader du centre-ville de Braine-l’Alleud à la butte du lion<br />
pour ce parcours urbain de 120 images.<br />
Jusqu’au 6 septembre 2015
À LA HULPE<br />
La Fondation Folon fête son 15e anniversaire<br />
avec une promenade en trois temps.<br />
Premier temps : une exposition inédite et<br />
un parcours original dans les espaces d’expositions<br />
temporaires. Aboutissement d’une<br />
longue et patiente recherche parmi d’innombrables<br />
documents dénichés dans l’atelier de<br />
l’artiste, auprès de sa famille, de ses amis et<br />
de ses proches, l’exposition dévoilera plus<br />
de 200 oeuvres originales d’une surprenante<br />
diversité qui mettront en lumière la cohérence<br />
et l’harmonie du parcours artistique de Folon.<br />
Deuxième temps : un voyage virtuel à vivre<br />
en extérieur, dans le parc Solvay.<br />
Aux abords du musée, une valise monumentale<br />
inspirée des sculptures de Folon<br />
vous invitera à plonger au coeur des carnets<br />
de voyage de l’artiste pour y partager ses plus<br />
belles découvertes : son amour de l’Italie et de<br />
la Méditerranée, ses expériences à New-York,<br />
Paris, Luxor, Miami, ses échappées dans les<br />
îles grecques, en Floride, au Japon…<br />
À l’intérieur de cette valise monumentale, une<br />
scénographie originale, pensée dans l’esprit<br />
de Folon, conçue et réalisée par une équipe<br />
professionnelle de passionnés de découvertes,<br />
de recherches et de créations fera<br />
appel aux technologies multimédia et audiovisuelles<br />
interactives.<br />
Troisième temps : Une nouvelle mise en<br />
espace du parcours muséal permanent.<br />
Il accueillera de nouvelles oeuvres parmi lesquelles,<br />
les aquarelles originales des couvertures<br />
que Folon dessina pour la revue américaine<br />
New Yorker et qui le propulsèrent sur la<br />
scène internationale. Y seront également exposés<br />
quelques-uns des carnets de croquis<br />
et carnets de voyage que Folon chérissait<br />
ainsi que quelques-uns des objets transformés<br />
les plus remarquables.<br />
Du 30.05 > 01.11.2015<br />
Fondation Folon<br />
Drève de la Ramée 6A à 1310 La Hulpe.<br />
www.fondationfolon.be<br />
On en profite :<br />
Pour organiser un petit pique-nique et se promener<br />
dans le parc du Château.
Déjeuner<br />
SUR L’HERBE<br />
Avec le retour du beau temps, notre envie d’extérieur se fait sentir.<br />
On profite de la nature, dans un parc ou au jardin et on s’improvise<br />
un petit pique-nique ou un barbecue.<br />
© photo : Le fabuleux Marcel de Bruxelles
dK<br />
On pense aux verrines mangeables<br />
de chez Do Eat. Pratique, tout se<br />
mange et on oublie la vaisselle !<br />
http://doeat.com<br />
dK<br />
Une fontaine à boisson<br />
peps pour garder vos<br />
cocktails toujours au frais.<br />
Malin, le compartiment à<br />
glaçons central apporte<br />
fraîcheur à toutes vos<br />
boissons.<br />
À L’HEURE DE<br />
L’APÉRO<br />
Adou, planche apéritive<br />
en hêtre massif de la<br />
créatrice Emelyne Vostier<br />
permet de disposer<br />
des picots (cure-dents,<br />
piques en bambou…)<br />
pour avoir le tout à portée<br />
de main.<br />
www.emelynevostier.be<br />
LA RECETTE<br />
DE L’AMÉRICANO<br />
Versez 3 cl de Martini Bitter et<br />
3 cl de Martini Rosso dans un verre high<br />
ball rempli de glaçons.<br />
Ajoutez 10 cl d’eau pétillante.<br />
Décorez d’un zeste de citron.<br />
dK<br />
10 blogeuses se sont<br />
réunies pour partager<br />
leurs meilleures<br />
recettes d’apéros.<br />
Cinquantes recettes<br />
originales, modernes<br />
et conviviales ! On<br />
ne manquera plus<br />
d’idées ! Editions<br />
Larousse.
Inspirés par les tapis persans, les Non-Flying Carpet de Fatboy<br />
créent une atmosphère typique. Destiné à une utilisation<br />
aussi bien intérieure qu’extérieure, le tapis possède une<br />
couche antidérapante et son revêtement résistant à<br />
l’eau vous permet de l’utiliser où vous voulez.<br />
www.fatboy.com<br />
dK<br />
dK<br />
Un panier en osier<br />
pratique et malin avec<br />
ses petits rangements.<br />
www.natureetdecouvertes.com<br />
Fun et coloré, on<br />
garde les aliments au<br />
frais avec Coolerbag<br />
de Reisenthel. Sa<br />
doublure en isotherme<br />
et son isolation<br />
très épaisse promettent de bonnes performances de<br />
refroidissement.<br />
www.reisenthel.com<br />
ENSUITE<br />
PIQUE-NIQUE…<br />
On oublie la vaisselle en plastique ou en<br />
carton. Elle devient éco et biodégradable<br />
grâce au bambou.<br />
Set déjeuner Gusto - Biobu by Ekobo<br />
www.ekobohome.com<br />
dK<br />
dK<br />
Conçu comme panier de voyage pour animaux domestiques, nous<br />
on s’en sert pour nos pique-niques. Pratique avec son couvercle qui<br />
peut servir de plateau ou déposer votre sandwich, le «PetNic» édité<br />
par Alessi est fun et coloré et nous rappelle nos paniers en osier.<br />
Design Miriam Mirri<br />
www.alessi.com
OU BARBECUE ?<br />
Pour les citadins et<br />
leurs minuscules terrasses,<br />
on craque pour<br />
le barbecue électrique<br />
version petit modèle<br />
de Weber. Les jours<br />
de grande canicule,<br />
vous pourrez profiter<br />
de belles grillades,<br />
comme si vous étiez<br />
à la campagne. Et<br />
si vous n’êtes pas<br />
convaincu par les<br />
barbecues électriques<br />
et que vous êtes plutôt<br />
fana des braises, il<br />
ressort de tests à<br />
l’aveugle que personne<br />
ne goûte la différence<br />
entre les aliments préparés<br />
sur la braise, au<br />
gaz ou avec un barbecue<br />
électrique.<br />
www.weber.com<br />
Mon Oncle de RS Barcelona est<br />
une réinterprétation du concept du<br />
barbecue. Avec son design un brin<br />
rétro et ultra élégant, Mon Oncle<br />
est un barbecue portable que l’on<br />
emmène en pique-nique, sur la<br />
plage, en vacances… Nul doute,<br />
cette jolie valise vintage fera sensation<br />
avec ses couleurs pastel<br />
très fifties !<br />
www.rs-barcelona.com
DEPUIS QUELQUES ANNÉES,<br />
LA PLANCHA EST TENDANCE.<br />
ALORS, SI VOUS DEVEZ CHOISIR<br />
ENTRE PLANCHA OU BARBECUE,<br />
VOICI QUELQUES PISTES POUR<br />
VOUS Y RETROUVER.<br />
On ose la couleur avec les nouvelles planchas de<br />
la marque française Lemarquier. Outre leurs performances,<br />
elles offrent une large palette de couleurs<br />
pour assortir sa plancha à son jardin ou sa terrasse.<br />
www.lemarquier.com<br />
Pratique le barbecue<br />
de table<br />
Eva Solo. Pour un<br />
moment convivial<br />
autour de la table et<br />
pour que ce ne soit pas<br />
toujours le même au<br />
fourneau, on opte pour<br />
ce barbecue au charbon<br />
très design, réalisé dans une<br />
très belle porcelaine résistante<br />
au feu. Facile, le tout passe au<br />
lave-vaisselle. Malin, le socle en bois<br />
l’isole de la table, sa anse permet de le<br />
déplacer facilement une fois refroidi et si<br />
vous retirez la grille et le bac à charbon, il<br />
se transforme en plat ou saladier.<br />
www.evasolo.com<br />
LA PLANCHA,<br />
POUR UNE CUISSON SAINE<br />
Pas de fumée et cuisson sans ajout<br />
de matière grasse sont les deux<br />
avantages certains de la cuisson à<br />
la plancha. De plus, la mise en route<br />
est très rapide, trois minutes suffisent<br />
pour qu’elle soit prête à l’emploi. On<br />
peut y cuisiner aussi bien viandes<br />
que poissons, légumes ou fruits. On<br />
oublie juste les «grosses pièces» et<br />
on préférera privilégier les petites<br />
portions. Pour réussir la cuisson, on<br />
dépose les aliments sur la plaque<br />
très chaude et on les saisit pendant<br />
quelques minutes.<br />
LE BARBECUE,<br />
POUR LES BRAISES<br />
ET LA CONVIVIALITÉ<br />
Ici c’est le goût particulier de fumé<br />
et de grillé qui prime. On peut y cuisiner<br />
à même la grille les viandes mais<br />
n’oublions pas le poisson sous forme<br />
de papillotes ou même le fromage.<br />
Pour réussir la cuisson, l’important<br />
est de surveiller. Surveiller les braises<br />
et faire attention que les flammes ne<br />
soient pas en contact direct avec la<br />
nourriture.<br />
Et pour ceux qui hésitent encore,<br />
sachez qu’il existe des appareils<br />
multifonctions combinant à la fois les<br />
fonctions plancha et grill.
le meilleur pour<br />
LA FAIM<br />
PETITES DORADES GRILLÉES AUX AGRUMES<br />
Ingrédients pour 4 personnes<br />
4 petites dorades (± 300 g/pers.), graines de fenouil, 1/4 de botte de cerfeuil, 1 botte de<br />
ciboulette, 2 oranges et 2 citrons jaunes, huile d’olive, fleur de sel et poivre du moulin<br />
© JF Mallet<br />
Progression de la recette<br />
Préchauffez le barbecue en mode direct, chaleur forte, 200°c. Coupez les agrumes<br />
en rondelles et réservez. Nettoyez les dorades. Pratiquez des entailles profondes sur<br />
chaque flanc et garnissez-les avec le mélange des herbes ciselées et les graines de<br />
fenouil. Farcissez leur ventre avec le reste d’herbes et une rondelle de citron. Huilez<br />
les dorades et disposez les agrumes sur toute la surface du poisson. Retournez-les<br />
et recommencez cette opération. Ficelez les dorades pour bien maintenir les tranches<br />
d’agrumes. Salez et poivrez. Disposez-les dans un panier à poisson et laissez cuire 20 à<br />
25 min. Retournez une fois à mi-cuisson. Attention : le temps de cuisson dépend de la<br />
taille des poissons. Servez bien chaud.
HAMBURGER, LA RECETTE TRADITIONNELLE<br />
Ingrédients pour 4 personnes<br />
600 gr de viande hachée maigre de boeuf, 2 gousses d’ail, 1/2 oignon, 1 càs de sauce<br />
Worcestershire, 4 pains à hamburger aux graines de sésame, 1 tomate, 1 oignon, 4 feuilles<br />
de laitue, 250 gr de fromage (facultatif), mayonnaise, ketchup, sel et poivre du moulin<br />
Progression de la recette<br />
Dans un saladier, mélangez<br />
la viande hachée, l’ail écrasé,<br />
l’oignon haché grossièrement<br />
et la sauce Worcestershire.<br />
Salez et poivrez. Formez<br />
ensuite quatre steaks de<br />
la taille des pains à hamburger.<br />
Faites-les cuire au<br />
barbecue directement sur la<br />
grille à température moyenne<br />
pendant 12 à 16 min.<br />
Retournez-les une seule fois<br />
à la mi-cuisson.<br />
Mettez les pains à cuire sur<br />
la grille, 2 à 3 min. avant la<br />
fin de cuisson des steaks.<br />
Pour faire un cheeseburger,<br />
ajoutez les lamelles de fromages<br />
sur la viande au<br />
même moment. Lorsque les<br />
pains sont cuits, garnissez<br />
la base avec les ingrédients<br />
de votre choix (rondelles<br />
de tomates, lamelles<br />
d’oignon, laitue, mayonnaise,<br />
ketchup…), ajoutez le steak<br />
et recouvrez avec la seconde<br />
moitié du pain, préalablement<br />
parfumé à la sauce<br />
Worcestershire.<br />
© JF Mallet
KEFTAS D’AGNEAU<br />
Ingrédients pour 4 personnes<br />
350 gr d’épaule d’agneau désossée et hachée, 1 càc de cumin en<br />
poudre, 1 càc de curcuma, 1 càc de piment d’Espelette en poudre,<br />
1/4 de bouquet de menthe fraîche, 2 gousses d’ail, 1 oeuf, 1/4 de<br />
bouquet de persil plat, 1/4 de bouquet de coriandre, 1 oignon, sel<br />
et poivre<br />
Progression de la recette<br />
Mélangez la viande avec les herbes ciselées (menthe, persil plat,<br />
coriandre), les épices (cumin, curcuma, piment), l’oignon et l’ail<br />
hachés et, pour terminer, l’oeuf. Laissez reposer une heure, voir<br />
plus, le temps que les parfums se développent. Façonnez des petits<br />
boudins de 5 à 6 cm de long et insérez un jeu de brochettes au<br />
centre. Faites cuire directement sur le gril du barbecue ou sur une<br />
plancha, pendant 6 à 8 min. selon votre goût.<br />
© JF Mallet
BRIOCHE PERDUE ET POÊLÉE DE FRUITS ROUGES<br />
Ingrédients pour 4 personnes<br />
4 tranches de brioche, 20 cl de crème liquide, 1 oeuf, 30 gr de beurre, 2 càs de<br />
sucre, vanille, 350 gr de fraises, 125 gr de framboises, 125 gr de myrtilles, 1 citron<br />
non traité, 2 càs d’huile d’olive, cannelle en poudre, 2 clous de girofle, 4 càs de cassonade,<br />
poivre de Sichuan ou mélange cinq baies, sucre glace<br />
Progression de la recette<br />
Préchauffez la plancha en mode direct,<br />
chaleur douce. Dans un saladier, battez<br />
la crème, l’oeuf, le sucre et la vanille et<br />
trempez-y les tranches de brioche. Avec<br />
un pinceau, enduisez la plancha de beurre<br />
fondu et faites cuire les brioches sur les deux<br />
faces. Réservez au chaud. Pour les fruits<br />
rouges, préchauffez le panier à légumes<br />
Weber Style sur le barbecue. Mélangez les<br />
fruits dans un saladier avec la moitié de<br />
la cassonade, l’huile d’olive, les clous de<br />
girofle et quatre pincées de cannelle. Versez<br />
la préparation dans le panier à légumes du<br />
barbecue. Laissez cuire à feu moyen 1,5 min.<br />
en maintenant le couvercle fermé. Mélangez<br />
et prolongez la cuisson 3 à 5 min. Une fois<br />
les fruits compotés, versez dans un saladier.<br />
Ajoutez le reste de cassonade<br />
et le zeste du citron ciselé.<br />
Servez avec les brioches<br />
saupoudrées de<br />
sucre glace.<br />
© JF Mallet Retrouvez plus de recettes sur www.weber.com
On se retrouve<br />
en septembre<br />
dKLI K<br />
pour un numéro très<br />
DESIGN.<br />
D’ici là, portez-vous bien !<br />
K<br />
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