Tous saints - Diocèse de Nanterre

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Dans la Bible…
Mes bien-aimés, voyez comme il est grand, l´amour dont le Père nous a comblés : il
a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu - et nous le sommes. Voilà
pourquoi le monde ne peut pas nous connaître : puisqu´il n´a pas découvert Dieu.
Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous
serons ne paraît pas encore clairement. Nous le savons : lorsque le Fils de Dieu
paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu´il est. Et tout
homme qui fonde sur lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur.
Cette fiche vient donner quelques pistes
pour approfondir des questions de foi.
Elle est aussi une invitation au dialogue,
à l’échange...
N’hésitez pas à prendre contact.
Première lettre de saint Jean, chapitre 3, versets 1 à 3
Quand Jésus vit toute la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s’assit, et ses
disciples s’approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :
“ Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise !
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde !
Heureux les coeurs purs : ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des Cieux est à eux !
Heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit
faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous,
soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! “
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu, chapitre 5, versets 1 à 12
La fiche n° 4 aura pour thème : “ Jésus, vrai homme et vrai Dieu ? ”
Fiches éditées par le diocèse de Nanterre
http://catho92.cef.fr
Imprimé par Indica, Colombes - Septembre 2007
Fiche n°3
Eglise catholique
des Hauts de Seine
Tous saints ?
La Toussaint, est-ce la fête des défunts ?
Il y a deux fêtes différentes : la Toussaint le 1 er novembre, et la
« commémoration des défunts » le lendemain 2 novembre.
A la Toussaint, nous fêtons « tous les saints », pas seulement les grands
saints que l’on cite dans les calendriers, mais aussi les saints inconnus,
des gens ordinaires qui ont vécu dans la foi.
Pourquoi fêter et prier les saints ?
Parce que nous croyons qu’ils vivent auprès de Dieu au paradis, en
communion intime avec Lui. Les saints au
Ciel restent aussi en communion avec
nous : ils écoutent nos prières et par
Jésus-Christ les présentent à Dieu ;
ils nous encouragent par leur exemple.
Pourquoi se souvenir des défunts le lendemain ?
Le 2 novembre, nous confions nos proches disparus à Dieu pour qu’il
leur donne la vie éternelle. Parfois, il nous semble difficile de croire à
une vie après la mort. Les disciples de Jésus aussi avaient été désespérés
par sa mort sur la croix un vendredi : tout leur semblait terminé.

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Pourtant, le dimanche suivant, Jésus vivant leur est apparu, et les disciples ont
parcouru le monde pour annoncer sa Résurrection : Dieu a fait passer son Fils Jésus
de la mort à la vie éternelle.
A quoi ressemble cette vie éternelle ?
Je sais bien que c’est difficile à concevoir, comme il est difficile d’imaginer l’univers
infini. La vie éternelle, c’est la vie avec Dieu dès maintenant et pour toujours. C’est
comme une naissance à une réalité nouvelle : de même que notre vie terrestre
commence dans le ventre maternel, de même notre vie éternelle commence en ce
monde. C’est la découverte des disciples de Jésus : « A qui irions-nous Seigneur ?
Tu as les paroles de la vie éternelle ». C’est ce que vivent aujourd’hui ceux qui
découvrent la foi et demandent le baptême.
En quoi cette croyance change-t-elle notre vie ?
D’abord, croire en Dieu et en la vie éternelle change notre façon de voir la vie ici-bas :
tout ce que nous faisons en ce monde a un poids d’éternité. On ne peut plus dire :
« cela n’a pas d’importance puisque nous allons tous mourir ». Ensuite, si nous
croyons que la vie avec Dieu est plus forte que la mort, alors nos échecs et nos
épreuves peuvent être surmontés par cette espérance : Dieu est présent, il va me
sortir de ma détresse et me redonner vie.
Revenons aux saints : étaient-ils parfaits ?
Oh non ! Certains, comme saint Augustin, ont même connu une vie éloignée de
l’idéal chrétien avant de se convertir. Les saints ne sont pas parfaits, mais ils croient
de toute leur force en Dieu et sont passionnément attachés à Jésus-Christ.
La sainteté, c’est découvrir combien Dieu m’aime, en être bouleversé et répondre à
cet amour en suivant Jésus et en servant tout homme.
Combien y a-t-il de saints et saintes ?
Il y a les saints reconnus officiellement par l’Eglise et inscrits dans le calendrier. On en
recense plusieurs milliers : la Vierge Marie ; les premiers compagnons de Jésus ; les
martyrs* qui ont témoigné de leur foi jusqu’à la mort ; des diacres, prêtres, évêques,
et papes ; des moines et religieuses ; des gens mariés qui ont vécu une vie ordinaire
avec un amour extraordinaire. Mais attention, les saints reconnus ne sont que la partie
visible de l’iceberg : il y a tant de saints inconnus, hier comme aujourd’hui !
Pour moi, être un saint ou une sainte, c’est hors de portée.
La sainteté n’est pas réservée à des êtres extraordinaires ! C’est un chemin de vie
ouvert à tous : se reconnaître aimé de Dieu ; vouloir aimer à notre tour ; marcher à
la suite et avec l’aide de Jésus. Cela ne rend pas la vie plus facile, cela ne protège
pas des difficultés, mais cela donne le goût du vrai Bonheur.
Suivre ce Jésus qui a demandé d’aimer tout le monde, c’est irréaliste !
La vie de Jésus nous fait découvrir qu’aimer comme Dieu aime n’est pas une affaire
de sentiment. C’est un choix de vie : je peux faire du bien même à ceux que je ne
trouve pas sympathiques. Aimer, ce n’est pas d’abord ressentir quelque chose de fort
pour quelqu’un, mais c’est surtout agir en faisant du bien… même à mon ennemi.
Jésus le dira dans une formule provocante : « Si vous aimez vos amis, que faitesvous
d’extraordinaire ? Chacun aime ses amis ! Mais vous, si vous voulez être mes
disciples, aimez vos ennemis ».
Comment ont fait les saints pour aimer comme Jésus ?
Les saints ont découvert en Jésus-Christ l’amour de Dieu et cette découverte a
bouleversé leur vie. Quand on est aimé, on devient capable d’aimer ; avec la foi
chevillée au cœur, l’impossible devient possible. Le saint n’est pas un doux rêveur,
mais un combattant de l’espérance, comme l’exprime cette prière de saint François
d’Assise : « Seigneur, fais de moi l’instrument de ta paix. Quand domine la haine,
que nous annoncions l’amour. Quand blesse l’offense, que nous offrions le pardon.
Là où sévit la discorde, que nous bâtissions la paix. »
Les saints avaient une très grande foi… comment faire grandir ma foi ?
Les saints ne sont pas des solitaires : ils ont reçu la foi de l’Eglise. Nous aussi, c’est
dans l’Eglise que grandit notre foi : quand nous découvrons Jésus en écoutant
l’évangile, quand nous rencontrons des chrétiens témoins de l’amour de Dieu, quand
nous apprenons à prier, quand nous recevons les sacrements qui donnent la vie divine.
Peut-on trouver le bonheur en suivant les saints ?
Un adage dit : « Un saint triste est un triste saint », c’est-à-dire un faux saint. La joie
est la marque des saints. Et nous, que recherchons-nous ? Un petit bonheur replié
sur soi ou la joie d’un bonheur partagé avec les autres ? C’est exigeant, mais cela
correspond au désir le plus profond de l’humanité.
En y réfléchissant avec toi, je m’aperçois que moi aussi, je cherche à faire le bien
autour de moi. Mais ça ne suffit pas à être saint…
Une des premières qualités du saint est la persévérance. Sois patient, sois confiant…
Laisse Dieu agir en ta vie !
* Martyr : veut dire « témoin » en grec. Le martyr est celui qui témoigne par sa vie.