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Seite 2<br />

On constate que la librairie, tous réseaux confondus, a perdu plus du quart de ses parts de marché entre<br />

1994 et 2007. Les principaux bénéficiaires sont les Grandes surfaces spécialisées (type FNAC), les<br />

grandes surfaces spécialisées et Internet.<br />

En Suisse, de telles statistiques sont malheureusement inexistantes. Le journal La Liberté du 6 février<br />

2012 a cependant mené une enquête auprès de l’Association suisse des diffuseurs, éditeurs et libraires<br />

et a révélé que, chez nous, la part de marché de Payot s’élève à environ 30% des ventes, la FNAC<br />

dispose de 20% et les petits libraires se partagent 30% du marché. Bien qu’il faille prendre ces chiffres<br />

avec des pincettes vu la faiblesse des données statistiques romandes, on remarque de prime abord que<br />

le marché suisse est beaucoup plus vigoureux que le marché français, et cela sans prix unique.<br />

« Malgré un début d'année encourageant, les ventes de livres ont brutalement chuté à partir du mois de<br />

février. Depuis, la baisse se confirme. Premières victimes, les librairies dont la fréquentation s'est effondrée.<br />

S'appuyant sur le rapport du cabinet d'expertise Xerfi publié lors des Rencontres nationales de la librairie en<br />

mai, la déléguée générale du Syndicat national de l'édition (SNE), Christine de Mazières, souligne que, si<br />

cette tendance se poursuit, "dans cinq ans, sur les 2 500 librairies indépendantes actuellement existantes, 1<br />

000 auront disparu". Même si les éditeurs disposent d'autres sources de revenus que les ventes en librairie<br />

(droits dérivés, ventes à l'étranger...), ils restent très dépendants de cette activité. "On ne comprend pas ce<br />

qui se passe, poursuit Olivier Cohen. Et à la différence de 1991, le ralentissement semble durable." Une<br />

situation d'autant plus alarmante que personne, ou presque, ne semblait l'avoir vue venir. »<br />

Les Inrockuptibles du 13 juillet 2011, Elizabeth Philippe, « Le livre dort », p. 62.<br />

En France, sur environ 2'500 librairies indépendantes, 1'000 devraient disparaître dans les cinq ans,<br />

selon le Syndicat national de l’édition. Cette situation n’a rien d’enviable.<br />

On peut encore ajouter que la France connaît environ deux fois moins de librairies par habitant que la<br />

Suisse.<br />

Nous le savons, le prix du livre, en France, est fixé par les éditeurs. En Suisse, ce sont les importateurs,<br />

en mains des éditeurs étrangers, qui fixent le prix d’achat des ouvrages dont le prix de vente final est<br />

librement décidé par le libraire. Ce dernier est logiquement tributaire de ses coûts et, chez nous, les livres<br />

sont vendus à un prix sensiblement plus cher que chez notre voisin français. Les partisans du prix unique<br />

se félicitent que le prix du livre a, d’une manière constante, augmenté moins vite que l’inflation en France.<br />

De ces éléments, on peut tirer plusieurs conclusions intéressantes :<br />

� Le prix du livre en France ayant augmenté moins vite que le coût de la vie, celui-ci constitue un<br />

vrai handicap pour les libraires.<br />

� En France, à prix identique, les consommateurs choisissent de plus en plus les grandes surfaces<br />

et Internet aux dépens des petites librairies.<br />

� La librairie doit se réinventer si elle souhaite exister, le prix ne constitue à l’évidence pas le cœur<br />

du problème.<br />

La vente sur Internet<br />

L’application de la LPL à la vente en ligne au profit du consommateur final fait l’objet d’une querelle<br />

d’interprétation. Une lecture succincte de la loi laisse penser qu’Amazon sera exclu de la question alors<br />

que la volonté parlementaire plaide pour son inclusion.<br />

De deux choses l’une. Si l’on suit l’avis parlementaire, on doit admettre que les prix sur Internet vont<br />

augmenter considérablement. La loi « punit » le lecteur qui aura adopté une habitude de consommation<br />

non conforme à la volonté de la branche, situation étonnante s’il en est. Le prix du livre numérique étant<br />

exclu de la loi, on peut aussi craindre un report de la consommation sur ces supports. On peut craindre<br />

enfin que le client habitué des tarifs français choisisse de plus en plus de procéder à ses achats en<br />

France, notre pays étant frontalier presque dans son ensemble.<br />

A contrario, si l’on considère que le marché électronique étranger échappe à la loi, Amazon va<br />

certainement continuer à voir ses parts de marchés grandir sans permettre aux libraires suisses de<br />

s’aligner. Les éventuelles tentatives d’innovation du marché suisse seront considérablement freinées : un<br />

site internet de libraire suisse ne pourra concurrencer le site étranger. Une telle interprétation<br />

constituerait un formidable auto goal de la branche.

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