Implantiertes Hörsystem DACS Makro- und Mikrochirurgie ... - Co-Me

De la tonsillectomie à la
macrochirurgie et
microchirurgie hautement
spécialisées de la sphère ORL
et de la tête
Jusqu’au milieu du 20ème siècle encore, le traitement des
infections, par exemple par ouverture de la mastoïde pour
faciliter la suppuration, par drainage des abcès de la sphère
ORL ou des empyèmes des sinus nasaux, constituait la principale
activité d’un chirurgien ORL. La tonsillectomie, pratiquée à l’époque
d’une manière presque systématique, était alors d’une importance
capitale pour le traitement et la prophylaxie des infections
ORL tant redoutées.
Les complications graves des infections touchant la sphère ORL et la
tête étaient cependant fréquentes. Les archives de l’Inselspital révèlent
qu’entre 1920 et 1930, les infections ORL faisaient des morts chaque
semaine, touchant même souvent de jeunes adultes et des enfants.
Après la découverte des antibiotiques, les complications dues aux
infections ont considérablement diminué à partir de 1950. À vrai dire,
l’oto-rhino-laryngologie aurait alors dû voir son importance diminuer.
C’est le contraire qui s’est produit. Au cours des 50 dernières années,
la chirurgie ORL a connu une évolution fulgurante.
Des résultats fonctionnels et esthétiques très corrects
En effet, ce n’est qu’avec les antibiotiques que la chirurgie cervicofaciale
et tumorale a pu donner pleinement sa mesure. De nos jours,
de plus en plus de patients souffrant de tumeurs malignes de la sphère
ORL peuvent souvent faire l’objet d’un traitement curatif, avec, si
nécessaire, ablation de grandes parties des tissus du cou et du visage.
Grâce aux techniques pédonculaires et microvasculaires de plastie
par lambeau, les résultats fonctionnels et esthétiques sont la plupart
du temps très corrects.
À partir de 1950, la microchirurgie otologique s’est également développée
grâce au microscope chirurgical, introduit dans les cliniques par
les ORL. Avec des instruments spéciaux extrêmement fins et des systèmes
de micro-fraisage, il est devenu possible d’intervenir sur la mastoïde
avec une grande précision, de réparer les lésions de la membrane
ou des osselets du tympan et de les remplacer par des implants
biocompatibles. Cela a pour ainsi dire fait pratiquement disparaître les
difficultés d’audition de l’oreille moyenne, autrefois fréquentes. L’opération
minimale invasive se pratique via le conduit auditif externe. Ces
mêmes techniques micro-chirurgicales permettent aussi de traiter les
pathologies sévères du rocher et de pratiquer des interventions sur les
bases latérales du crâne avec succès. Les possibilités de préservation
des nerfs et des organes sensoriels importants se sont fortement multipliées
grâce à l’utilisation de la navigation assistée par ordinateur et à
la surveillance peropératoire des nerfs moteurs.
Chirurgie endoscopique du nez et des sinus nasaux
La chirurgie endoscopique du nez et des sinus nasaux n’est apparue
qu’un peu plus tard, c’est-à-dire à partir de 1960. L’utilisation d’appareils
optiques, d’instruments spéciaux, le recours aux techniques d’imagerie
modernes et à la navigation assistée par ordinateur, permettent
de pratiquer une chirurgie du nez, des sinus nasaux et de la base
antérieure du crâne non traumatisante et cependant sûre. L’opération
s’effectue à travers les orifices naturels du nez sans formation de cicatrices
sur le visage.
De délicates interventions fonctionnelles sur les cordes vocales, dites
phono-chirurgicales, sont pratiquées au moyen d’instruments microchirurgicaux
à la longueur adaptée, souvent utilisés simultanément avec
un laser.
La manipulation incessante d’un grand nombre d’instruments d’examen,
de multiples ustensiles chirurgicaux et d’appareils techniques
comme le microscope, l’otoscope, les instruments d’optique, les microfraises,
les lasers, etc., tout comme la dextérité acquise dans leur
maniement, ont entraîné une prise en charge croissante par les ORL
d’interventions classiques de chirurgie générale, telles que le traitement
du diverticule de Zenker ou la chirurgie de la glande thyroïde et de la
glande parathyroïde, car le savoir-faire extrêmement spécialisé des chirurgiens
spécialisés en ORL permet une réduction du nombre d’interventions
invasives et des résultats plus sûrs.
AU CARREFOUR
2006 / 2 6