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Abendprogramm (PDF) - Philharmonie Luxembourg

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On the border<br />

Vendredi / Freitag / Friday<br />

30.10.2009 21:00<br />

Grand Théâtre de <strong>Luxembourg</strong>, Studio<br />

«Hommage à Klaus Nomi – a songplay in nine fits»<br />

pour contre-ténor, comédien et ensemble (1998–2007/2008)<br />

Olga Neuwirth idée, composition, arrangement<br />

Thomas Jonigk texte<br />

Raaf Hekkema instrumentation des interludes baroques<br />

Andrew Watts contre-ténor<br />

Marc Bischoff comédien<br />

musikFabrik<br />

Liz Hirst flûte<br />

Piet Van Bockstal hautbois<br />

Carl Rosman clarinette<br />

Nándor Götz saxophone<br />

Elise Jacoberger basson<br />

Evan Williams cor<br />

Markus Schwind trompette<br />

Bruce Collings trombone<br />

Melvyn Poore sampler<br />

Michael Weilacher percussion<br />

Ulrich Löffler synthesizer<br />

Hubert Steiner guitare électrique<br />

Hannah Weirich violon<br />

Axel Porath alto<br />

Dirk Wietheger violoncelle<br />

Michael Tiepold contrebasse<br />

John Eckhardt basse, basse électrique<br />

Willi Bopp régie son


«Hommage à Klaus Nomi – a songplay in nine fits»<br />

für Countertenor, Schauspieler und Ensemble (1998–2007/2008)<br />

Song 1:<br />

«So simple»<br />

Zwischenmusik 1:<br />

Giovanni Battista Pergolesi: Largo (Stabat mater) (1736)<br />

Song 2:<br />

«Wünsch dir nichts»<br />

Song 3:<br />

«Remember»<br />

Zwischenmusik 2:<br />

Georg Friedrich Händel: «Dove sei amato» (Rodelinda, regina<br />

de’ Longobardi) (1725)<br />

Song 4:<br />

«I like to be free»<br />

Song 5:<br />

«Last dance»<br />

Zwischenmusik 3:<br />

Antonio Lotti: «Quantus tremor» (Requiem en fa majeur)<br />

(1717–1719?)<br />

Olga Neuwirth: No more secrets, no more lies (2004)<br />

Song 6:<br />

«Awake from winter»<br />

Zwischenmusik 4:<br />

Johann Sebastian Bach: Largo ma non tanto (Konzert für zwei<br />

Violinen d-moll [ré mineur] BWV 1043) (vor 1730)<br />

Song 7:<br />

«Can’t help it»<br />

Zwischenmusik 5:<br />

Antonio Vivaldi: «Cum dederit delectis» (Nisi Dominus<br />

en sol mineur RV 608)<br />

Edward Lear: «The Yonghy Bonghy Bò» (1876)


Zwischenmusik 6:<br />

Georg Philipp Telemann: Adagio (Oboenkonzert d-moll [ré mineur]<br />

TWV 51:d1)<br />

Song 8:<br />

«My time»<br />

Zwischenmusik 7:<br />

Jan Pieterszoon Sweelinck: Variationen 1–3 über «Mein junges<br />

Leben hat ein End» SwWV 324<br />

Song 9:<br />

«The witch»<br />

~75’<br />

Kompositionsauftrag von Kunststiftung NRW, musikFabrik und<br />

MaerzMusik | Berliner Festspiele<br />

Koproduktion MaerzMusik | Berliner Festspiele, musikFabrik,<br />

London Contemporary Opera und Grand Théâtre de <strong>Luxembourg</strong><br />

Dans le cadre de <strong>Luxembourg</strong> Festival 2009


Sur l’autre rive<br />

Martin Kaltenecker<br />

Au nom d’Olga Neuwirth (*1968) s’attache l’image d’une compositrice<br />

qui ne fait rien comme les autres, d’une rebelle en dehors<br />

des écoles et de l’enseignement, marquée par sa «méfiance envers<br />

tout pompiérisme idéologique ou institutionnel» (Max Nyffeler).<br />

Neuwirth sait provoquer: contre la xénophobie qui gangrène<br />

l’Autriche, elle arbore un brassard noir dans un concert chic au<br />

Konzerthaus de Vienne; contre la domination masculine du<br />

milieu musical, elle apparaît dans un café déguisée en Stockhausen,<br />

pour proférer des paroles machistes à l’encontre des femmes<br />

compositeurs. Ses premiers modèles furent les musiques radicales<br />

de Nono et de Varèse, mais aussi Vinko Globokar, passionné par<br />

l’improvisation musicale, qui lui avait «libéré l’imagination» et<br />

inculqué le goût de la littérature: Neuwirth est une lectrice bouli-<br />

mique et qui ne se trompe guère dans le choix des textes qu’elle<br />

utilise (dont ceux de sa complice Elfriede Jelinek). On dira qu’au<br />

sein de la société du spectacle, l’artiste-rebelle n’est qu’un clown<br />

qui joue avec le système et qui en est complice: la pierre de touche<br />

devient alors le risque, un désir d’expérimenter qui peut produire<br />

éventuellement des pièces ratées ou incompréhensibles – plutôt<br />

que de soigner une image publique homogène et un son recon-<br />

naissable. «Stravinsky aussi a essayé toutes sortes de choses, dit<br />

Neuwirth, et on l’a attaqué de la même façon. Mais il est tou-<br />

jours préférable d’être un compositeur qui reste vivant jusqu’à la<br />

fin de sa vie, c’est-à-dire avec un esprit ouvert et qui se confronte<br />

à de nouveau défis, au lieu de se confirmer toujours soi-même à<br />

travers le confort du langage trouvé. Essayer, quitter la terre ferme<br />

et échouer font partie également du processus créateur.»<br />

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Olga Neuwirth<br />

Neuwirth a en même temps une manière singulière de capter son<br />

époque, et cela dès ses premières œuvres au début des années<br />

1990, à travers l’association avec l’image et une ouverture vers des<br />

musiques de tradition non savante, dont elle capte les gestes et<br />

les sonorités. Neuwirth a écrit des musiques de film, composé<br />

pour des installations et vidéos expérimentales et a même pro-<br />

duit des films dont elle est l’auteure du son comme de l’image.<br />

«La musique se referme d’une certaine manière, puisqu’elle doit<br />

être recomposée dans la tête de chaque auditeur. Tout ce qui est<br />

lié aux objets visuels peut être consommé plus facilement. Le<br />

côté revêche de la ‹musique contemporaine sérieuse› vient de ce<br />

manque apparent de référence au dehors, dans un monde obsédé<br />

par l’image.» C’est aussi le cinéma qui devrait constituer pour<br />

Neuwirth la source d’inspiration de l’opéra contemporain: elle a<br />

ainsi pris comme livret le script du film Lost Highway de David<br />

Lynch, et les techniques cinématographiques vont chez elle<br />

revivifier celles de l’écriture musicale, pour la rendre moins lisse<br />

et prévisible: «Dans toutes mes tentatives permanentes de jouer<br />

avec des coupes brusques, des fondus enchaînés, des contrastes<br />

rapides, des gestes qui ne mènent vers rien et le montage de<br />

matériaux hétérogènes, il s’agit d’œuvrer contre les absurdités de<br />

la vie de tous les jours.»<br />

photo: Sebatian Hoppe<br />

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D’autre part, Neuwirth accueille dans l’œuvre savante la rumeur<br />

et l’énergie de la culture populaire: il y aura des synthétiseurs et<br />

de la guitare électrique, des chansons klezmer, des échos de jazz.<br />

Neuwirth est allée trouver elle-même DJ Spooky pour lui propo-<br />

ser ses propres sonorités en vue de mixages nouveaux, «chose qu’on<br />

ne goûte pas toujours dans le scène ‹rigoriste› de la musique con-<br />

temporaine. J’en ai entendu un rayon, sur ce sujet – c’est banal,<br />

il n’y a aucune pensée de la structure, c’est du kitsch, un patch-<br />

work…». Dans les années 1990, Neuwirth (comme l’italien Fausto<br />

Romitelli, à la même époque) ne voulait pas refouler les sonorités<br />

électroniques du punk ou du jazz qui marquent notre imaginaire<br />

sonore – après tout, l’adolescente avait été fascinée par Miles<br />

Davis avant de s’enticher du concerto pour trompette de Haydn.<br />

Au ‹bloc› déprimant que représente le piano, meuble bourgeois<br />

et anxiogène, la jeune musicienne avait préféré la trompette, s’identifiant<br />

intimement aux noces du métal et du souffle, avant d’être<br />

brutalement privée de l’exercice de cet instrument par un accident<br />

de voiture. Le ‹son› de la musique de Neuwirth ne sera donc pas<br />

aussi fixé que celui de certains de ses aînés – Nono, Lachenmann,<br />

Sciarrino ou Grisey – mais se repère plutôt dans une manière<br />

singulière de mixer les sonorités, avec une aisance, un savoir technique<br />

et une poésie qui sont rares.<br />

En 1998, Neuwirth s’est emparée pour la première fois de la figure<br />

de Klaus Nomi (1944–1983), découvert par David Bowie, icône<br />

de la scène du New Wave. Doué d’une voix à l’étendue exceptionnelle,<br />

Nomi se produisait dans des tenues extravagantes qui jou-<br />

aient d’une homosexualité s’exprimant par le déguisement; il fut<br />

aussi l’un des premiers personnages célèbres à mourir du sida.<br />

Pour Neuwirth, Nomi représente sans doute d’abord le symbole<br />

d’une attitude underground qui bruisse sous les institutions et<br />

les certitudes, mais elle paraît fascinée également par une voix<br />

étrange, elle même rebelle aux classifications. Ses Five daily miniatures<br />

(1994) faisaient déjà appel à la voix de contre-ténor – dans<br />

une curieuse suite de scènes qui citaient des phrases de Gertrude<br />

Stein; récemment, …ce qui arrive (2004) incluait trois songs chantés<br />

par la voix d’alto, chaude et inclassable, du sémillant travesti berlinois<br />

Georgette Dee. Neuwirth sait aussi repérer tous les bruits de


la voix – «les registres diversifiées des ‹couleurs vocales› chez Lynch,<br />

du chuchotement au éclats de rire» – et les utiliser; dans Spleen<br />

pour clarinette basse (1994), on entendait des rugissements et de<br />

vrais baisers. Le traitement vocal du contreténor dans l’Hommage<br />

est varié par l’accent employé ou par l’application sur la voix<br />

parlée (dans Awake) d’un léger pitch-band, qui fait résonner des<br />

hauteurs musicales.<br />

Depuis les quatre songs arrangés en 1998, l’Hommage à Klaus Nomi<br />

s’est étoffé: neuf chansons sont entremêlées d’arrangements de<br />

différentes compositions de musique ancienne (dûs au saxopho-<br />

niste Raaf Hekkema) et reliées par un texte de l’écrivain allemand<br />

Thomas Jonigk qui fait parler Nomi. Annoncées à chaque fois<br />

par une cloche qui rappelle, comme dans certaines cantates baro-<br />

ques, le temps qui passe et l’heure dernière, les interventions du<br />

récitant déploient le récit poétique d’un chanteur qui récapitule-<br />

rait sa vie, passant de l’attendrissement à une ironie acerbe ou<br />

une vanité glamour, et hanté par le leitmotiv du compte à rebours<br />

enclenché par une maladie impitoyable.<br />

«J’ai toujours été sur l’autre rive, dit Nomi au début, j’ai fait de<br />

moi un vampire surhumain, un robot de kabuki, né d’une nuit<br />

d’amour improbable entre Maria Callas et Elvis Presley…» C’est<br />

aussi de la devise de l’hybridation que va jouer la musique. Le<br />

rythme des chansons réinstrumentées par Neuwirth est souvent<br />

marqué par une percussion massive: «J’ai un faible pour des sonorités<br />

assez rudes, brutales, plutôt que des surfaces polies et raffi-<br />

nées», dit la compositrice, qui utilise également le synthétiseur<br />

pour introduire des grommellements qui vont contrepointer une<br />

trompette bouchée, un léger larsen comme petite touche finale<br />

(«I like to be free»), un dialogue de la voix avec son propre écho<br />

samplé («My time»), ou encore de faux chœurs qui soupirent dans<br />

«Can’ help it», chanson qui est elle-même, avec son accent allemand<br />

chuinté, un hommage au meneur dans le film Cabaret de Bob<br />

Fosse.<br />

Ce sont surtout les deux ‹highlights› de Purcell qui déploient tout<br />

un art de l’hybridation sonore: dans les adieux de Didon et Enée,<br />

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c’est le clavecin, artificiel à souhait du synthé, avec aussi des grincements<br />

métalliques, des fausses notes, des glissandos qui exa-<br />

gèrent la basse descendante du lamento, les accents acides d’une<br />

petite trompette dans le suraigu qui reprend le rythme pointé, le<br />

tout donnant une musique triste et déglinguée. Dans le fameux<br />

«Awake from winter», des bruits de rafales, des roulements de tambours<br />

virtuels et des cliquetis glacés répondent à la profonde res-<br />

piration de la clarinette basse.<br />

Les inserts baroques ont été sélectionnés par Neuwirth et ils sont<br />

toujours courts – on ne s’épanche pas dans cet hommage, qui<br />

parle certes de la mort, mais à travers un second degré kitsch et<br />

‹camp› qui dissout les pesanteurs. Ils sont liés entre eux par le<br />

thème de la mort ou par celui du chant, reflété en miroir par des<br />

voix instrumentales qui ressortent – le saxophone dans le Stabat<br />

mater de Pergolèse, la trompette dans la plainte de Rodelinda de<br />

Händel, le hautbois dans un adagio de Telemann. Le rythme<br />

martelé du «Quantus tremor» («Quelle terreur») du Requiem de Lotti<br />

reprend en écho les piétinements de «Last dance», qui sonne rétrospectivement<br />

comme une danse macabre, et Hekkema emploie<br />

le timbre étrange du bugle contralto (avec une sourdine wha wha)<br />

pour imiter la voix du «castrat venu d’autres planètes» dont parle<br />

le texte. Le contraste devient extrême, à la fin, entre les variations<br />

sur «Ma jeune vie prend fin» de Sweelinck (œuvre pour clavier<br />

ici traitée en canzona vénitienne du 17 e siècle, avec un répons des<br />

cuivres et des cordes), la description de la décomposition du<br />

cadavre, et la danse effrénée qui célèbre la mort de la méchante<br />

sorcière qui a enfin crevé!<br />

Quelle musique, demandait-on récemment à Neuwirth, voudriez<br />

pour votre enterrement? «The wicked witch is dead, dans la version<br />

Klaus Nomi», avait-elle répondu – histoire, sans doute, qu’on ne<br />

pleure pas trop. On dirait ici un écho déjanté du sextuor final de<br />

Don Giovanni – le dissolu a été puni, dansons, essuyons nos larmes<br />

«d’une main manucurée», comme Jonigk le fait dire à son héros…


Schubladen im Weltall<br />

Olga Neuwirths «Hommage à Klaus Nomi»<br />

Bernhard Günther<br />

Schubladen sind solide gebaut und halten meist über viele Jahr-<br />

zehnte. Ganz sicher gilt das für jene ästhetischen Schubladen, mit<br />

denen kulturelle Angebote säuberlich so sortiert werden, dass man<br />

sich in Veranstaltungsprogrammen, Plattenläden, Buchhandlungen<br />

u.v.a.m. möglichst auf Anhieb zurechtfinden soll. Da gibt es<br />

beispielsweise «Theater» und «Konzert», «Pop» und «Klassik», «Alte»<br />

und «Neue Musik» – und in der Regel weiß man ungefähr, was<br />

man sich unter der jeweiligen Bezeichnung vorstellen kann. Oder<br />

etwa nicht?<br />

Beim Aufschlagen der ersten Seite des heutigen <strong>Abendprogramm</strong>s<br />

öffnen sich ziemlich viele solcher Schubladen zur gleichen Zeit.<br />

Das beginnt schon bei der Liste der Koproduzenten aus den<br />

Bereichen Konzert, Oper und Theater – dem Berliner «Festival<br />

für aktuelle Musik» MaerzMusik, dem Kölner Ensemble musik-<br />

Fabrik, der London Contemporary Opera und dem Grand Thé-<br />

âtre de <strong>Luxembourg</strong>. Hinzu kommt der Rahmen der Konzert-<br />

reihe «On the border» der <strong>Philharmonie</strong>, die für sich genommen<br />

schon für das Miteinander verschiedenster Genres und Stile steht.<br />

Dann wären da noch der ungewöhnliche Untertitel «Songplay»<br />

(bei dem man nicht recht weiß, ob eher eine Art spielerischer<br />

Liederabend oder ein Theaterstück mit Popmusik bevorsteht)<br />

sowie eine ganze Reihe von Komponistennamen aus dem 17. und<br />

18. Jahrhundert (Bach, Telemann, Händel, Vivaldi, Lotti, Pergolesi<br />

und Sweelinck), die sich normalerweise eher im Alte-Musik-Zyklus<br />

«Voyage dans le temps» finden würden. Und dann, vor allem,<br />

gibt es die beiden Namen, die im Zentrum des heutigen Programms<br />

stehen, Klaus Nomi und Olga Neuwirth, deren Gemeinsamkeit<br />

15


16<br />

Klaus Nomi<br />

nicht zuletzt darin besteht, dass beide mit dem größten Vergnügen<br />

eine Unzahl von stilistischen Schubladen gesprengt haben.<br />

Nomi, am 24. Januar 1944 im süddeutschen Immenstadt im<br />

Allgäu unter dem bürgerlichen Namen Klaus Sperber geboren<br />

und am 6. August 1983 als eines der ersten prominenten AIDS-<br />

Opfer in New York gestorben, hatte sich schon früh für die Oper<br />

begeistert und begann nach einer Konditorlehre und einigen Er-<br />

fahrungen als Statist an den Essener Bühnen ein Gesangsstudium<br />

in Berlin, wo er es in der Deutschen Oper allerdings nur bis zum<br />

Platzanweiser brachte. 1973 zog er nach New York, perfektionierte<br />

beim Gesangs- und Bühnen-Coach Ira Siff die Kunst der hohen<br />

Countertenor-Stimme und wuchs immer mehr in die Rolle der<br />

androgynen Kunstfigur Klaus Nomi hinein («Um das zu werden,<br />

was ich bin, musste ich mich erfinden»). Ein Auftritt in der legendären<br />

NBC-Show «Saturday Night Live» als Gast von David<br />

Bowie machte ihn 1979 über Nacht einem breiten Publikum be-


kannt. Es folgte 1980 die erste Platteneinspielung, dann Fernseh-<br />

auftritte in Deutschland, unter anderem bei Alfred Biolek und<br />

Thomas Gottschalk, in dessen Talkshow «Na sowas!» er 1982 seine<br />

unterkühlt-überdrehten Interpretationen der Opernarien von<br />

Henry Purcell vorführte. Purcells King Arthur von 1691, gekleidet<br />

in eine an Oskar Schlemmers Bauhaus-Kostüme und die Fracks<br />

der Comedian Harmonists der 1930er Jahre erinnernde Weiter-<br />

entwicklung von Bowies Ziggy-Stardust-Outfit von 1972 – «Man<br />

kann sich einen Marsbesucher beim sonntäglichen Kirchgang vorstellen»,<br />

schrieb Steffen Kühn über Nomis «hyperstilisiertes Image,<br />

[…] ständig changierend zwischen Ironie und Ernsthaftigkeit».<br />

Es war, wenn man so will, ein retro-futuristischer Glam-Barock,<br />

eine extrovertiert-subtile Kunst voller Zeitensprünge und Wider-<br />

sprüche, die Klaus Nomi von der schrägen Kultfigur der kunst-<br />

affinen New Yorker Schwulenszene zur grenzüberschreitenden<br />

Ikone der 1980er Jahre werden ließ. Oder, mit den Klaus Nomi<br />

im Libretto des heutigen Abends in den Mund gelegten Worten<br />

von Thomas Jonigk: «Kabukiroboter. Samurai auf LSD, interga-<br />

laktischer Pierrot, High-Tech-Primadonna, singender Mutant.<br />

Mehr Dietrich als Devo, mehr Callas als Clash. […] Das Wunschkindergebnis<br />

einer rauschartigen Liebesnacht zwischen Maria<br />

Callas und Elvis Presley: das bin ich.»<br />

Olga Neuwirth, geboren am 4. August 1968 im österreichischen<br />

Graz, kam aus einem vom Jazz geprägten Elternhaus und lernte<br />

zunächst Trompete, bevor sie mit 17 Jahren beim Festival stei-<br />

rischer herbst erstmals als Komponistin aktiv wurde. 1986/1987<br />

studierte sie zunächst in San Francisco Komposition, Malerei und<br />

Film, dann in Wien Komposition und Elektroakustik, schließlich<br />

in Paris bei Tristan Murail und am Ircam; es folgten prägende<br />

Begegnungen mit Adriana Hölszky und Luigi Nono. Spätestens<br />

mit ihren Aufführungen bei den Wiener Festwochen in den<br />

1990er Jahren wurde Olga Neuwirth zum Shooting star der sich<br />

damals nahezu explosionsartig entwickelnden Neue-Musik-Szene<br />

Österreichs. Auf den großen Festivals des damals noch viel stärker<br />

als heute an der Avantgarde-Tradition orientierten internationalen<br />

«Neue-Musik-Betriebs» stand sie schnell im Ruf, stets für Über-<br />

raschungen gut zu sein. Mit gutem Grund, denn Olga Neuwirth<br />

17


18<br />

war eine der ersten, die im lange rein «innermusikalisch» orien-<br />

tierten Musikbereich ganz selbstverständlich Film, Video, Literatur,<br />

Malerei, Theater und Musik miteinander in Beziehung setzten –<br />

und sie tut das noch dazu auf äußerst ideensprühende, spieler-<br />

ische Weise. Ob sie ein Libretto von Elfriede Jelinek, einen dicken<br />

Roman von Georges Perec oder wilde Texte von William S.<br />

Burroughs vertont; ob sie filmische Schnitt- und Montagetechniken<br />

als kompositorische Mittel einsetzt oder kurzerhand aus einem<br />

Film wie David Lynchs Lost Highway eine Oper macht; ob sie<br />

sich vom Absurden Theater, von Science Fiction, Videoclips,<br />

Maltechniken der Bildenden Kunst oder ganz einfach von ihrer<br />

breit gefächerten Plattensammlung inspirieren lässt – stets scheint<br />

ihr, um im anfangs gebrauchten Bild zu bleiben, eine riesige<br />

Kommode mit Dutzenden offen stehender Schubladen zu Gebote<br />

zu stehen, deren Inhalt und Anordnung sie immer wieder neu<br />

vertauscht, verbindet, durcheinanderwirbelt.<br />

Die Hommage à Klaus Nomi geht zurück auf ein großes Olga-<br />

Neuwirth-Porträt bei den Salzburger Festspielen 1998. Im zweiten<br />

Konzert waren dabei, fein verzahnt mit Musik vom 17. bis zum<br />

20. Jahrhundert, vier der legendären Nomi-Songs erstmals in Olga<br />

Neuwirths Arrangement zu hören. Es schadet nicht, sich in Erin-<br />

nerung zu rufen, dass es damals keineswegs im Rahmen des<br />

Üblichen lag, das Publikum eines erlesenen Klassik-Festivals mit<br />

schräg arrangierten Pop-Songs zu traktieren. Dieser ersten Ent-<br />

wicklungsstufe mit «So simple» (nach Nomis «Simple Man»), «Remember»<br />

(bei Nomi: «Death»), «Can’t help it» (nach «Falling in Love<br />

Again») und dem ausgelassenen Schluss mit «The witch (nach «Ding-<br />

Dong!») folgten 2005 für eine Aufführung in Paris die Songs «Rush<br />

in» (nach Hugo E. Peretti / Luigi Creator / George David Weiss),<br />

«Just one look, but…» (nach Doris Payne / Gregory Carroll) sowie<br />

«Eclipse» («Last Dance», nach Kristian Hoffman). Für die musik-<br />

Fabrik, das Festival MaerzMusik, die London Contemporary<br />

Opera und das Grand Théâtre de <strong>Luxembourg</strong> hat Olga Neuwirth<br />

nun diesen siebenteiligen Liederzyklus ausgebaut und überar-<br />

beitet sowie mit barocken Zwischenspielen (instrumentiert vom<br />

niederländischen Saxophonisten Raaf Hekkema), Texten des<br />

Autors und Dramaturgen Thomas Jonigk sowie mit szenischen


Klaus Nomi<br />

und visuellen Aspekten kombiniert. Resultat ist nun das abend-<br />

füllende Songplay in nine fits, das angeblich die letzte Form der<br />

jahrelangen Nomi-Reflexionen von Olga Neuwirth darstellt –<br />

aber wer kann das schon wissen?<br />

So schwer die Hommage à Klaus Nomi einzuordnen sein mag –<br />

das Wort «Hommage» ist auf jeden Fall ernstzunehmen: «Seit<br />

meinem 12. Lebensjahr verfolgen mich seine Songs», bekennt<br />

Olga Neuwirth und verweist nicht nur auf ihr ausgeprägtes Faible<br />

für androgyne Stimmlagen (dem sich schließlich mehrere Kompositionen<br />

mit Countertenor verdanken), sondern auch auf Nomis<br />

eigenartiges Changieren zwischen Ernst und Exaltiertheit: «Ich<br />

glaube, er hat die Menschen wie von einer Raumstation aus ge-<br />

Courtesy of zabakdaz.com<br />

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nauestens beobachtet und analysiert, bevor es zu diesen ätzenden,<br />

zarten, leichten, tragischen und ironischen Songs kam.»Auch<br />

wenn Grenzüberschreitungen aller Art in weiten Bereichen der<br />

Gegenwartskultur von Jahr zu Jahr immer leichter von der Hand<br />

gehen – Olga Neuwirths Hommage à Klaus Nomi sollte nicht als<br />

lockere Stilcollage missverstanden werden. Schon gar nicht, wenn<br />

man sich vor Augen hält, wie leicht man sich beim entschlossenen<br />

Verzicht auf alle Sicherheit gewährenden Schubladen in die Gefahr<br />

begibt, missverstanden zu werden. Und ebenfalls nicht, wenn<br />

man beobachtet, wie schon Nomi mit vielschichtiger ironischer<br />

Distanz zu Werke ging: «Remember» basiert auf Purcells Schlussarie<br />

der Dido, die nach Aeneas Abschied in den Armen ihrer Kammerfrau<br />

stirbt. «Can’t help it» (nach Friedrich Hollaenders «Ich bin von<br />

Kopf bis Fuß auf Liebe eingestellt») klingt in Nomis Fassung, im<br />

Marschrhythmus anstelle des langsamen Walzers gesungen, eher<br />

wild-entschlossen als so schwelgerisch wie bei Marlene Dietrich.<br />

Und ist es wirklich nur lustig, wenn in «The witch» irgendwo<br />

zwischen Bierzelt und Bierernst die böse Hexe vom Wizard of<br />

Oz eingeschmolzen wird?<br />

«Nicht Masochismus steckt hinter meiner Themenwahl», sagt<br />

Olga Neuwirth zur Hommage à Klaus Nomi, «sondern der Ausnahmezustand<br />

Leben, wie man damit umgeht, und Melancholie<br />

und Sehnsucht. Es ist vielleicht eine Liebe zum seelischen Leiden,<br />

die den Menschen ‹nobilitiert› und wie sie Nomi – meiner Mei-<br />

nung nach – in seinen ironischen Songs thematisiert. Natürlich<br />

auch seine androgyne Erscheinung, die sich über die Geschlecht-<br />

ergrenzen hinweg hebt. Ist Nomi Dürers Engel in Melencolia I?<br />

Der sein gebeugtes Haupt am Kinn aufstützende Engel vermisst<br />

die Welt, sein Denken geht bis an die Grenzen. Dieses Wissen<br />

um die eigene Unfähigkeit erdrückt vielleicht seine Stirn, aber<br />

die Songs erheben ihn aus diesem Zustand. Das Weh um die<br />

eigene Endlichkeit wird ironisiert und stilisiert, um das Weh, die<br />

Schwermut des Alltags zu erleichtern.»


Hommage à Klaus Nomi –<br />

a songplay in nine fits<br />

Libretto<br />

Thomas Jonigk<br />

Darsteller:<br />

We have sailed many weeks, we have sailed many days<br />

But a Snark, on the which we might lovingly gaze,<br />

We have never beheld till now!<br />

Come, listen, my men, while I tell you again<br />

The … unmistakable marks<br />

By which you may know, wheresoever you go,<br />

The warrented genuine Snarks.<br />

Sänger:<br />

I engage with the Snark – every night after dark –<br />

In a dreamy delirious fight:<br />

I serve it with greens in those shadowy screens,<br />

And I use it for striking a light;<br />

But if ever I meet with a Boojum, that day,<br />

In a moment (of this I am sure),<br />

I shall softly and suddenly vanish away –<br />

And the notion I cannot endure!<br />

Darsteller:<br />

Hören Sie? Hören Sie das nicht? Was das ist? Das Ende. Tod?<br />

Das geht ja gut los: Der Countdown läuft. Zehn, neun, acht,<br />

sieben, sechs, fünf, vier … Und bei Null ist es dann aus und<br />

vorbei. Fürchten Sie sich nicht. Wenn es eintritt, ist auf ein-<br />

mal alles ganz natürlich. Nicht mehr menschlich. Die gute<br />

Nachricht: Gegenüber stehe ich und erwarte Sie. Dort, wo<br />

ich schon immer gewesen bin: am anderen Ufer: die absolute<br />

Unübersehbarkeit, die größtmögliche intergalaktische Un-<br />

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26<br />

kenntlichkeit unter atlantischen Farben und Formen, Material<br />

gewordene Materialität, futuristischer Fortsatz einer noch<br />

ungeschriebenen Mythologie, in der es nicht mehr notwendig<br />

ist, jedem so grauenhaft alltägliche Sachen wie «Guten Tag!»<br />

zu sagen. Guten Tag, mein Name ist Klaus Sperber aus<br />

Immenstadt in Bayern. Immenstadt, die Deutschen Alpen,<br />

von meiner Mutter geboren, ernährt, vorgezeigt, zugedeckt,<br />

großgezogen und später nach Essen in Nordrhein-Westfalen<br />

verfrachtet, wo es auch nicht anders als in Immenstadt war,<br />

nur nördlicher, abgelenkter, mit mehrspurigen Straßen, Leuchtreklamen,<br />

Schnellzügen, Einkaufspassagen und Theater.<br />

Theater! Aus. Vorbei. Vergangenheit, eine Sehstörung, senti-<br />

mentale Erinnerung in Schwarz-weiß, gestörter Empfang<br />

längst vergangener Gedanken. Und dann: am anderen Ufer,<br />

als Statue, ein lebender Toter, ein wirkungsbewusster Vampir,<br />

männlich, weiblich, übermenschlich: ich. Als Nicht-Ich bin ich<br />

mehr ich, als ich je gewesen bin. Ich hülle mich in Kunstfaser<br />

und überdimensionale Schulterpolster. Ich kämme mein ge-<br />

geltes Haar zu einer dreigezackten Krone und bemale mein<br />

Gesicht schwarz-weiß. Kabukiroboter. Samurai auf LSD,<br />

intergalaktischer Pierrot, High-Tech-Primadonna, singender<br />

Mutant. Mehr Dietrich als Devo, mehr Callas als Clash. Klaus<br />

aus Außerhalb. Klaus als Kastrat. Klaus als Künstler. Klaus<br />

im Kokon. Das Wunschkindergebnis einer rauschartigen<br />

Liebesnacht zwischen Maria Callas und Elvis Presley: das<br />

bin ich. Ich bin unvermeidlich. Wie ein Autounfall. Ein Erd-<br />

beben, eine Sintflut, ein Orkan und Meteoritenhagel. Ich<br />

stehe am Rande des Weltalls und sehe teilnahmslos herab:<br />

Abziehbilder, Kopien von Kopien, Nullnummern, die ver-<br />

ängstigt nach oben blicken, wo die flauschigen Schäfchen-<br />

wolken sich verkriechen und der Sturmhimmel sich schwarz<br />

zusammenzieht. Es droht eine Naturkatastrophe auf<br />

höchstem Niveau. Klaus Nomi.<br />

Song 1:<br />

So simple»<br />

Zwischenmusik 1:<br />

Giovanni Battista Pergolesi: Largo (Stabat mater) (1736)


Darsteller:<br />

OMNI, NIMO, INOM, OMIN, ONIM, MINO, MONI: NOMI.<br />

Zehn, neun, acht. Die Zeit läuft ab … Klaus Nomi: The one<br />

and only. Nomina sunt odiosa. Namen sind Schall und Rauch,<br />

nichts ist beständig, alles vergänglich, sterblich, nicht ich, ich.<br />

Was ich da sage, passt nicht zu mir.<br />

Song 2:<br />

«Wünsch dir nichts»<br />

Darsteller:<br />

Zurück zu mir: Deutsche Alpen. Essen. Berlin. Klaus Sperber.<br />

Platzanweiser. Statist. Aushilfsarbeiter. Bäcker. Linzertorte.<br />

Schwarzwälderkirschtorte. Käsekuchen. Donauwelle. Phila-<br />

delphiatorte. Herrentorte. Sachertorte. Zitronenrolle. Frank-<br />

furter Kranz. Kann ich alles. So geht das. Keine große Sache,<br />

das macht man so: 125 Gramm weiche Butter mit zehn,<br />

neun, acht, sieben, sechs, fünf, nein, vier Eiern und hundert-<br />

fünfundzwanzig Gramm Zucker verrühren, hundertfünfund-<br />

zwanzig Gramm Mehl und fünfundsiebzig Gramm Kartoffel-<br />

mehl sowie einen Beutel klassisches Backpulver hineinar-<br />

beiten, in eine ausgefettete hohe Rundform geben und im<br />

Backofen backen. Anschließend den Kranz waagerecht in<br />

zehn, neun, acht, sieben, sechs, fünf, vier Teile schneiden,<br />

die Teile mit Buttercreme wieder zu einem Ganzen zusammensetzen.<br />

Die Buttercreme zuvor mit Vanille, Rum, Obstwasser<br />

oder dergleichen versetzen. Den Kranz mit Buttercreme be-<br />

streichen, mit Krokant bestreuen, mit kandierten Kirschen<br />

und oder Pistazien garnieren.<br />

Song 3:<br />

«Remember»<br />

Darsteller:<br />

Einhunderttausend bis einhundertfünfzigtausend Haare, ein-<br />

hundertfünfzigtausend Kilometer Blutgefäße, zweihundert-<br />

acht bis zweihundertfünfzehn Knochen, circa sechshundert<br />

Muskeln – bei einem Mann ungefähr dreizehn Prozent mehr –,<br />

27


28<br />

je nach individuellem Körpergewicht, circa zehn bis einhun-<br />

dert Billionen Zellen, ungefähr einhundert Milliarden Neuronen<br />

und einhundert Billionen Synapsen, Lungenmasse und drei-<br />

hundert Millionen Lungenbläschen und ein paar andere Zu-<br />

taten werden bei sechsunddreißig bis siebenunddreißig Grad<br />

zu einem Menschen. Untersucht man diesen Menschen in<br />

seiner Gesamtheit, so besteht er zu siebenundsechzig Kom-<br />

ma acht fünf Prozent aus Wasser. Siebenundsechzig Komma<br />

acht fünf Prozent. Wasser. Ist das menschlich? Ist das leben-<br />

dig, diese Zehnneunachtsiebensechsfünfvierdreizweieinsnull-<br />

nummer, dieser Körper, zu groß, zu klein, gleichzeitig maß-<br />

geschneidert, oder habe ich schon immer einen Kadaver ge-<br />

tragen, war ich von Anfang an ein Madengrab, ein Krankheitszeugnis,<br />

eine verblichene Erinnerung an mich? Ziele, Pläne,<br />

Vorhaben lagen vielleicht schon immer hinter mir, in Form<br />

einer Biographie, die meine ist. Alles schon gewesen. War<br />

das Leben? Ist das Leben. Oder ist das Kunst.<br />

Zwischenmusik 2:<br />

Georg Friedrich Händel: «Dove sei amato» (Rodelinda,<br />

regina de’ Longobardi) (1725)<br />

Song 4:<br />

«I like to be free»<br />

Darsteller:<br />

Kunst. Kunst. Kunst bin ich. I am newer than new, youer than<br />

you, nower than now and wower than wow. Außerirdisch.<br />

Sex. Aktiv, passiv, leidenschaftlich, akrobatisch, mechanisch,<br />

notwendig, hormonell bedürftig und atavistisch getrieben.<br />

Song 5:<br />

«Last dance»<br />

Darsteller:<br />

Einzug der Karzinome statt kometenhaftem Aufstieg. Leben<br />

als Überleben, Überleben um jeden sterbenslangweiligen<br />

Preis, obwohl der Countdown läuft. Der eigene Tod ist die<br />

Diva der Angst.


30<br />

Zwischenmusik 3:<br />

Antonio Lotti: «Quantus tremor» (Requiem en fa majeur)<br />

(1717–1719?)<br />

Darsteller:<br />

Warum ist das Unbekannte immer furchterregend, weshalb<br />

verkommt jede Aufregung zur Panik, am Ende steht so oder<br />

so der Tod.<br />

Olga Neuwirth: No more secrets, no more lies (2004)<br />

Darsteller:<br />

Schlaganfälle, Flugzeugabstürze, Herzinfarkte, Verkehrsun-<br />

fälle: all die glamourösen Tode, aber der eigene Tod erschreckt.<br />

Song 6:<br />

«Awake from winter»<br />

Zwischenmusik 4:<br />

Johann Sebastian Bach: Largo ma non tanto (Konzert für<br />

zwei Violinen d-moll [ré mineur] BWV 1043) (vor 1730)<br />

Darsteller:<br />

Manchmal birgt Zerstörung Schönheit. Ein mitreißender<br />

Rhythmus, eine zupackende Melodie, der ängstliche Schrei<br />

eines Menschen hinauf bis zum fünf-, vier-, drei-, zweifach<br />

gestrichenen C. Sphärenmusik?<br />

Song 7:<br />

«Can’t help it»<br />

Darsteller:<br />

Sobald ich zu singen anfing, sagten alle, ich müsse von<br />

einem anderen Planeten sein. Countertenor, Männersoprane,<br />

Kastrat.<br />

Zwischenmusik 5:<br />

Antonio Vivaldi: «Cum dederit delectis» (Nisi Dominus<br />

en sol mineur RV 608)


Darsteller:<br />

Der kleine Klaus, der ich gewesen bin. Der im Garten gespielt<br />

hat. Er war unverändert da: der Garten. Linden, Oleander,<br />

Kirschbäume, Sträucher mit roten und gelben Johannis-<br />

beeren, Blumenbeete mit Rosen und Vergissmeinnicht, grüner<br />

Rasen mit scharf geschnittenen Kanten, auch eine Schaukel,<br />

Kindheitstraum und Kosmos.<br />

Edward Lear: «The Yonghy Bonghy Bò» (1876)<br />

Darsteller:<br />

Wochenendliche Sommersonne, Aufgehobenheit und Zuge-<br />

hörigkeit. Und dann: irgendeine kranke, fünfte Jahreszeit,<br />

blitzschnell, ohne jede Vorankündigung. Der Garten weicht<br />

zurück, als sei mein bloßer Anblick ansteckend, als müsse<br />

ich mitsamt Wurzel ausgerissen werden, nichts ist auf ein-<br />

mal übrig, zehn, neun, acht, sieben …<br />

Zwischenmusik 6:<br />

Georg Philipp Telemann: Adagio (Oboenkonzert d-moll<br />

[ré mineur] TWV 51:d1)<br />

Darsteller:<br />

Es gibt nichts mehr zu sagen. Bleibt das Singen.<br />

Song 8:<br />

«My time»<br />

Darsteller:<br />

Der schönste Augenblick meines Lebens: die Langspielplatte<br />

in meinen manikürten Händen, großformatige Auftritte, ap-<br />

plaudierende Publikumsmassen, das fremde Tierchen amüsiert.<br />

Man klatscht und gafft: ich bin die Schlange im Terrarium, der<br />

Arsch des Pavians hinter dem Käfiggitter: ich bin am Ziel.<br />

Der Tod macht alles leichter. Erwarten Sie bloß nicht, dass<br />

ich Ihnen die Wahrheit sage.<br />

31


Zwischenmusik 7:<br />

Jan Pieterszoon Sweelinck: Variationen 1–3 über «Mein<br />

junges Leben hat ein End» SwWV 324<br />

Darsteller:<br />

Gleich ist es vorbei. Nur eins noch: wie es nach dem Tod<br />

weitergeht? Nach zwei Stunden circa tritt die Leichenstarre<br />

ein. Die inneren Organe bleiben noch kurzzeitig warm, trotz-<br />

dem zeigen sich schnell erste Vertrocknungserscheinungen.<br />

Haare hören auf zu wachsen und die Selbstauflösung setzt<br />

sein: der Magen verdaut sich selbst, das Gehirn wird weich,<br />

der Körper bläht sich und Fäulnis tritt ein. Nach circa zehn<br />

Stunden schlüpft die erste Madengeneration. Der Countdown<br />

läuft. Zehn. Neun. Hören Sie? Acht. Sieben. Wo ist bloß die<br />

Zeit geblieben. Sechs. Fünf. Vier. Er ist jeden Moment hier.<br />

Drei. Zwei. Eins. Vorbei.<br />

Song 9:<br />

«The witch»<br />

33


34<br />

Hommage à Klaus Nomi –<br />

a songplay in nine fits<br />

Songtexte<br />

Song 1: «So simple»<br />

Titel bei Nomi: «Simple Man» (1982;<br />

Musik und Text: Kristian Hoffman,<br />

1982)<br />

I’m just a simple man.<br />

I have to do the simple things<br />

that a simple man can.<br />

You are holding out your hand.<br />

You want to know the simple things<br />

in my simple plan,<br />

and: I know there’s so much to share,<br />

so what else can I do?<br />

Yes, I’m a simple man,<br />

come now and take my hand.<br />

Now and forever never to be lonely.<br />

Yes, I’m a simple man,<br />

I do the best I can.<br />

Now we’re together,<br />

just remember hold me.<br />

But I’m a simple man.<br />

Love is just a simple thought<br />

a little bit the worse<br />

for we are like a thief who got caught.<br />

Oh! It’s just a thing you bought.<br />

It’s just another thin white lie<br />

that everybody got taught.<br />

I can see you look at me,<br />

so what else can I do?<br />

Yes, I’m a simple man,<br />

Come now and take my hand.<br />

Now and forever never to be lonely.<br />

Yes, I’m a simple man,<br />

I do the best I can.<br />

Now we’re together,<br />

just remember hold me.<br />

But I’m a simple man.<br />

I do the best I can,<br />

I got a simple, simple plan,<br />

I hope you understand.<br />

I’m just a simple man,<br />

I’m holding out my hand.<br />

It’s such a simple, simple plan,<br />

I hope you understand<br />

Yes, I’m a simple man,<br />

I do the best I can.<br />

Now we’re together,<br />

just remember hold me.<br />

It’s so simple!<br />

—<br />

Song 2: «Wünsch dir nichts»<br />

Titel bei Nomi: «Wenn ich mir was<br />

wünschen darf» (Musik und Text:<br />

Friedrich Hollaender, 1931)<br />

Wenn ich mir was wünschen dürfte,<br />

käm ich in Verlegenheit,


was ich mir denn wünschen sollte,<br />

eine schlimme oder gute Zeit.<br />

Wenn ich mir was wünschen dürfte,<br />

möcht ich etwas glücklich sein,<br />

denn sobald ich gar zu glücklich wär,<br />

hätt ich Heimweh<br />

nach dem Traurigsein.<br />

Menschenskind, warum glaubst du<br />

bloß,<br />

gerade dein Leid, dein Schmerz<br />

wäre riesengroß?<br />

Wünsch dir nichts, dummes<br />

Menschenkind,<br />

Wünsche sind nur schön, solang sie<br />

unerfüllbar sind.<br />

Wenn ich mir was wünschen dürfte,<br />

käm ich in Verlegenheit,<br />

was ich mir denn wünschen sollte,<br />

eine schlimme oder gute Zeit.<br />

Wenn ich mir was wünschen dürfte,<br />

möcht ich etwas glücklich sein,<br />

denn sobald ich gar zu glücklich wär,<br />

hätt ich Heimweh<br />

nach dem Traurigsein.<br />

—<br />

Song 3: «Remember»<br />

Titel bei Nomi: «Death» (1982;<br />

Musik: Henry Purcell, «Thy hand,<br />

Belinda» aus Dido and Aeneas /<br />

Text: Natum Tate[?], vor 1689)<br />

Thy hand, Belinda, darkness shades<br />

me,<br />

On thy bosom let me rest,<br />

More I would, but Death invades me;<br />

Death is now a welcome guest.<br />

When I am laid in earth, May my<br />

wrongs create<br />

No trouble in thy breast;<br />

Remember me, but ah! forget my<br />

fate.<br />

—<br />

Song 4: «I like to be free»<br />

Titel bei Nomi: «You Don’t Own Me»<br />

(1981; Musik: David White /<br />

Text: John Medora, 1963)<br />

You don’t own me,<br />

I’m not just one of your pretty toys.<br />

You don’t own me,<br />

don’t say I can’t go with other boys.<br />

And don’t tell me what to do,<br />

don’t tell me what to say,<br />

and please, when I go out with you<br />

don’t put me on display, ’cause…<br />

You don’t own me,<br />

don’t try to change me in any way.<br />

You don’t own me,<br />

don’t tie me down ’cause I’d never<br />

stay.<br />

Oh, I don’t tell you what to say,<br />

I don’t tell you what to do,<br />

so just let me be myself,<br />

that’s all I ask of you.<br />

I’m young and I love to be young,<br />

I’m free and I love to be free,<br />

to live my life the way I want,<br />

to say and do whatever I please.<br />

—<br />

Song 5: «Last dance»<br />

Titel bei Nomi: «Total Eclipse» (1981<br />

und 1983; Musik und Text: Kristian<br />

Hoffman, 1981)<br />

Big shots argue about what they’ve got<br />

making the planet so hot, hot as a<br />

holocaust.<br />

Blow up, everything’s going to go up<br />

even if you don’t show up in your<br />

chemise Lacoste.<br />

Total eclipse, it’s a total eclipse,<br />

it’s a total eclipse of the sun.<br />

35


36<br />

Can’t come to grips with the total<br />

eclipse<br />

just a slip of your lips and you’re done.<br />

Fallout, nobody left to crawl out<br />

if someone calls, we’re all out,<br />

turning into French fries<br />

Last dance, let the entire cast dance,<br />

do the dismembered blast dance<br />

as we get atomized!<br />

Total eclipse, it’s a total eclipse,<br />

it’s a total eclipse of the sun.<br />

Can’t come to grips with the total<br />

eclipse<br />

just a slip of your lips and you’re done.<br />

—<br />

Song 6: «Awake from winter»<br />

Musik: Henry Purcell («What power<br />

art thou» aus King Arthur or The British<br />

worthy / Text: John Dryden, 1691)<br />

What power art thou, who from below<br />

Hast made me rise unwillingly and<br />

slow<br />

From beds of everlasting snow?<br />

See’st thou not how stiff and<br />

wondrous old,<br />

Far unfit to bear the bitter cold,<br />

I can scarcely move or draw my<br />

breath?<br />

Let me, let me freeze again to death.<br />

—<br />

Song 7: «Can’t help it»<br />

Titel bei Nomi: «Falling in Love<br />

Again» (1982; Musik und deutscher<br />

Text [«Ich bin von Kopf bis Fuß<br />

auf Liebe eingestellt»]: Friedrich<br />

Hollaender, 1930; englischer Text:<br />

Sammy Lerner, 1930)<br />

Falling in love again,<br />

never wanted to,<br />

what am I to do,<br />

can’t help it.<br />

Love’s always been my game,<br />

play it as I may,<br />

I was made that way,<br />

can’t help it.<br />

They cluster me,<br />

like moths around the flame,<br />

and if their wings burn<br />

I’m not to blame.<br />

Falling in love again,<br />

never wanted to,<br />

what am I to do,<br />

can’t help it.<br />

—<br />

«The Yonghy Bonghy Bò»<br />

(Musik und Text: Edward Lear, 1876,<br />

arr. Olga Neuwirth)<br />

Though you’ve such a tiny body,<br />

And your head so large to grow,<br />

Though your hat may blow away,<br />

Mister Nomi, Nomi, oh!<br />

Though you’re such a Hoddy-Doddy,<br />

Yet I wish that I could modify<br />

The words I needs must say!<br />

Will you please to go away?<br />

That is all I have to say –<br />

Mister Nomi, Nomi, oh,<br />

Mister Nomi, Nomi, oh!<br />

Through the silent-roaring ocean<br />

Did the Turtle swiftly go,<br />

Holding fast upon his shell<br />

Rode our Mister Nomi, oh!<br />

With a sad primeval motion<br />

Toward the sunset isles of Boshen<br />

Still the Turtle bore him well.<br />

Holding fast upon his shell,<br />

Dear crazy world, farewell,<br />

Sang our Nomi, Nomi, oh,<br />

Sang our Nomi, Nomi, oh!<br />


Song 8: «My time»<br />

Titel bei Nomi: «Wasting My Time»<br />

(1981; Musik: Scott Woody /<br />

Text: Klaus Nomi, 1981)<br />

I’m wasting my time,<br />

my time,<br />

on you.<br />

—<br />

Song 9: «The witch»<br />

Titel bei Nomi: «Ding-Dong! The<br />

Witch Is Dead!» (1982; Musik:<br />

Harold Arlen / Text: Edgar Yipsel<br />

Harburg, 1939)<br />

Ding-Dong! The witch is dead!<br />

The wicked witch.<br />

Ding-Dong! The wicked witch is<br />

dead!<br />

She’s gone where the goblins go<br />

below,<br />

below, below yo ho,<br />

so let’s all up and sing,<br />

and ring the bells, heigh-ho,<br />

the merry O,<br />

sing it high, sing it low,<br />

let them know wicked witch is dead.<br />

Ding-Dong! The witch is dead!<br />

Ding-Dong! The witch is dead!<br />

The wicked witch.<br />

Ding-Dong, the wicked witch is<br />

dead!<br />

Wake up, you sleepy heads,<br />

rub your eyes, get out of bed.<br />

Ding-Dong, the wicked witch is<br />

dead…<br />

Let them know the witch is dead.<br />

Ah! nä, nä, nä, nä,…<br />

She’s gone to…<br />

It really was no miracle,<br />

what happened was just this: I’m<br />

melting!<br />

37


Artistes<br />

Biographies<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Olga Neuwirth idée, composition, arrangement<br />

Olga Neuwirth est née en 1968 à Graz (Autriche); elle a étudié la<br />

composition au Conservatoire de San Francisco et suivi aussi des<br />

cours à l’Art College de cette ville (peinture et cinéma). En 1987,<br />

elle étudie la composition et l’électroacoustique à la Hochschule<br />

für Musik und darstellende Kunst de Vienne. Parmi ses sources<br />

essentielles d’inspiration: les rencontres avec Adriana Hölszky,<br />

Tristan Murail, Luigi Nono ainsi que l’écrivain Elfriede Jelinek.<br />

En 1996, Olga Neuwirth est l’invitée du Berliner Künstlerpro-<br />

gramms du DAAD. En 1998, les Salzburger Festspielen présentent<br />

des concerts portraits d’elle. La création du spectacle musical<br />

Bählamms Fest (sur un livret d’Elfriede Jelinek) a lieu en 1999<br />

avec grand succès aux Wiener Festwochen. L’œuvre Clinamen/<br />

Nodus composée pour Pierre Boulez et le London Symphony<br />

Orchestra tourne à travers le monde. 2003 voit la création du<br />

spectacle musical Lost Highway d’après le film éponyme de<br />

David Lynch. De 2002 à 2005 se succèdent performances, musiques<br />

de scène et de film. En 2006 aux Salzburger Festspielen,<br />

a lieu la création du concerto pour trompette …miramondo<br />

multiplo pour les Wiener Philharmoniker et Pierre Boulez, avec<br />

en soliste Håkan Hardenberger. En 2007, Olga Neuwirth prend<br />

part à Kassel à documenta12. La même année a lieu la première<br />

américaine de Lost Highway. Depuis 2006, Olga Neuwirth est<br />

membre de l’Akademie der Künste Berlin. www.olganeuwirth.com<br />

39


40<br />

© Priska Ketterer<br />

Olga Neuwirth<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Olga Neuwirth Idee, Komposition, Arrangement<br />

Olga Neuwirth, geboren 1968 in Graz (Österreich), studierte 1986/<br />

1987 am Conservatory of Music San Francisco Komposition und<br />

besuchte das dortige Art College (Malerei und Film). 1987 Kompositionsstudium<br />

und Studien zur Elektroakustik an der Hochschule<br />

für Musik und darstellende Kunst Wien. Wesentliche Anregungen<br />

erfuhr sie durch die Begegnungen mit Adriana Hölszky, Tristan<br />

Murail, Luigi Nono sowie der Schriftstellerin Elfriede Jelinek.<br />

1996 war Olga Neuwirth Gast des Berliner Künstlerprogramms<br />

des DAAD. Porträtkonzerte bei den Salzburger Festspielen 1998.<br />

Erfolgreiche Uraufführung des Musiktheaters Bählamms Fest<br />

(Libretto: Elfriede Jelinek) bei den Wiener Festwochen 1999.<br />

Weltweite Tournee des für Pierre Boulez und das London Sym-<br />

phony Orchestra geschriebenen Werkes Clinamen/Nodus. 2003<br />

Uraufführung des Musiktheaters Lost Highway nach dem gleichnamigen<br />

Film von David Lynch. 2002–2005 Performances, The-<br />

ater- und Filmmusiken. Uraufführung des Trompetenkonzerts …


miramondo multiplo… für die Wiener Philharmoniker und Pierre<br />

Boulez mit dem Solisten Håkan Hardenberger bei den Salzburger<br />

Festspielen 2006. 2007 Teilnahme an der documenta12 in Kassel<br />

und US-Premiere von Lost Highway. Olga Neuwirth ist seit 2006<br />

Mitglied der Akademie der Künste Berlin. www.olganeuwirth.com<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Thomas Jonigk texte<br />

Né en1966 à Eckernförde, Thomas Jonigk a étudié la littérature<br />

médiévale, les lettres et l’histoire du théâtre. Avec Stefan Bach-<br />

mann il a fondé le groupe théâtral «Theater Affekt». Comme dra-<br />

maturge, il a travaillé entre autres à Berlin, Bonn, Zurich, Vienne<br />

et Lyon et comme régisseur, à la Volksbühne de Berlin et au<br />

Schauspielhaus de Vienne. Depuis1991, il écrit des pièces de<br />

théâtre, des hörspiele, des livrets et des romans. Ses pièces<br />

ont reçu de multiples distinctions et ont été traduites en plusieurs<br />

langues. Depuis la saison 2006/07, Thomas Jonigk est l’auteur-<br />

maison et le dramaturge du Schauspielhaus de Düsseldorf, où<br />

il s’occupe entre autres du laboratoire des auteurs. À l’automne<br />

2007, sa pièce Diesseits, écrite dans le cadre de ses fonctions<br />

au Schauspielhaus de Düsseldorf, a été créée par Stephan Rott-<br />

kamp.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Thomas Jonigk Text<br />

Thomas Jonigk, geboren 1966 in Eckernförde, studierte Mediä-<br />

vistik, Literaturwissenschaft und Theaterwissenschaft. Gemein-<br />

sam mit Stefan Bachmann gründete er die Theatergruppe «Theater<br />

Affekt», war als Dramaturg u.a. in Berlin, Bonn, Zürich, Wien und<br />

Lyon tätig und arbeitete als Regisseur an der Volksbühne Berlin<br />

und am Schauspielhaus Wien. Seit 1991 schreibt er Theaterstücke,<br />

Hörspiele, Libretti und Romane. Seine Stücke erhielten vielfach<br />

Auszeichnungen und wurden in mehrere Sprachen übersetzt.<br />

Seit der Spielzeit 2006/07 ist Thomas Jonigk Hausautor und<br />

Dramaturg am Düsseldorfer Schauspielhaus, wo er u.a. das<br />

Autorenlabor betreut. Im Herbst 2007 wurde sein Stück Diesseits,<br />

das als Auftragswerk für das Düsseldorfer Schauspielhaus ent-<br />

stand, von Stephan Rottkamp uraufgeführt.<br />

41


IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Raaf Hekkema instrumentation des intermèdes baroques<br />

Le saxophoniste hollandais Raaf Hekkema est né en 1968. Il joue<br />

le répertoire classique pour son instrument et des œuvres nou-<br />

velles ainsi que ses propres compositions et arrangements. Il<br />

a fait sensation avec l’interprétation de sa transcription des 24<br />

Caprices de Paganini. Il est co-fondateur du Calefax Reed Quintet,<br />

pour lequel il a également écrit de nombreux arrangements.<br />

Pendant quelques années il a pris des cours de composition<br />

auprès de Tristan Keuris. Il se produit régulièrement en soliste<br />

entre autres avec le Nieuw Ensemble Amsterdam, le Noord<br />

Nederlands Orkest, la Beethoven Academie (Belgique) et l’Or-<br />

chestre de Chambre de la Gironde.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Raaf Hekkema Instrumentation der barocken Zwischenmusiken<br />

Der niederländische Saxophonist Raaf Hekkema wurde 1968<br />

geboren. Er spielt das klassische Repertoire für sein Instrument<br />

und neue Werke sowie eigene Kompositionen und Arrangements.<br />

Aufsehen erregte er mit der Einspielung seiner Transkription der<br />

24 Capricen von Paganini. Er ist Mitbegründer des Calefax Reed<br />

Quintet, für das er ebenfalls zahlreiche Arrangements schrieb.<br />

Einige Jahre lang nahm er Kompositionsunterricht bei Tristan<br />

Keuris. Als Solist konzertierte er u.a. mit dem Nieuw Ensemble<br />

Amsterdam, dem Noord Nederlands Orkest, der Beethoven<br />

Academie (Belgien) und dem Orchestre de Chambre de la<br />

Gironde.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Andrew Watts contre-ténor<br />

Le contreténor anglais Andrew Watts a étudié à la Royal Academy<br />

of Music de Londres auprès de Geoffrey Mitchell. À côté du large<br />

répertoire pour sa voix des 17 e et 18 e siècles, il s’adonne aussi<br />

intensivement à la musique contemporaine et quelques compo-<br />

siteurs ont écrit des œuvres spécialement pour lui. Il a été l’invité<br />

d’opéras et de festivals dans le monde entier, dont le Royal Opera<br />

Covent Garden, Glyndebourne Festival, Teatro La Fenice de<br />

Venise, Montepulciano Festival, Staatsoper Unter den Linden et<br />

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44<br />

Komische Oper de Berlin; il a chanté aussi à Anvers, Gand, Sydney<br />

et Mexico. Il a été l’interprète de la création de Unsuk Chin<br />

Cantatrix Sopranica à Londres en 2005 et a interprété différentes<br />

œuvres d’Olga Neuwirth, entre autres aux Salzburger Festspielen.<br />

Pour le festival MaerzMusik 2005 il a réuni en un même pro-<br />

gramme des pièces de Michael Tippett, Morton Feldman et<br />

Raymond Yiu et des ‹classiques› de Dowland et Purcell.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Andrew Watts Countertenor<br />

Der englische Countertenor Andrew Watts studierte an der Royal<br />

Academy of Music in London bei Geoffrey Mitchell. Neben dem<br />

breiten Repertoire für sein Stimmfach aus dem 17. und 18. Jahr-<br />

hundert pflegt er auch intensiv die zeitgenössische Musik, einige<br />

Komponisten haben Werke speziell für ihn geschrieben. Er gas-<br />

tierte an Opernhäusern und bei Festivals in aller Welt, z.B. an<br />

der Royal Opera Covent Garden, beim Glyndebourne Festival,<br />

am Teatro La Fenice Venedig, beim Montepulciano Festival, an<br />

der Staatsoper Unter den Linden und der Komischen Oper Berlin,<br />

in Antwerpen, Gent, Graz, Sydney und Mexiko. Er sang in der<br />

Uraufführung von Unsuk Chins Cantatrix Sopranica in London<br />

2005 und interpretierte verschiedene Werke von Olga Neuwirth,<br />

u.a. bei den Salzburger Festspielen. Bei MaerzMusik 2005 kom-<br />

binierte er in einem Programm Stücke von Michael Tippett, Morton<br />

Feldman und Raymond Yiu mit «Klassikern» von Dowland und<br />

Purcell.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Marc Bischoff Schauspieler<br />

Marc Bischoff est né à Berlin en 1969 et a grandi àBochum. Il a<br />

fait ses études à la Hochschule für Musik de Detmold et a reçu<br />

sa formation de comédien au studio du Theater im Palais de<br />

Berlin (ancienne Meisterklasse der AKD de la RDA). Après quel-<br />

ques années d’engagements permanents dans les théâtres de<br />

Celle, Zittau, Dresde et Berlin, il travaille maintenant en indépendant,<br />

principalement pour des productions de radio, de cinéma<br />

et de télévision. Il a travaillé avec des réalisateurs tels que Tom<br />

Tykwer, Wolfgang Becker, Dani Levy, Jean-Jacques Annaud, les


46<br />

musikFabrik<br />

Quay-Brothers et György Palfi pour des productions cinémato-<br />

graphiques allemandes et internationales couronnées de prix.<br />

Pour son jeu dans le film de György Palfi Taxidermia il a reçu en<br />

2007 le prix du meilleur comédien de film hongrois décerné par<br />

les critiques de cinéma et de télévision.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Marc Bischoff Schauspieler<br />

Der 1969 in Berlin geborene und in Bochum aufgewachsene<br />

Marc Bischoff studierte Musik an der Hochschule für Musik<br />

Detmold und erhielt seine Schauspielausbildung sowie im Studio<br />

des Theater im Palais Berlin (ehem. Meisterklasse der AKD der<br />

DDR). Nach einigen Jahren in festen Engagements an Theatern<br />

in Celle, Zittau, Dresden und Berlin arbeitet er nun freischaffend,<br />

überwiegend für Rundfunk, Film- und Fernsehproduktionen.<br />

Er hat mit Regisseuren wie Tom Tykwer, Wolfgang Becker, Dani<br />

Levy, Jean-Jacques Annaud, den Quay-Brothers und György<br />

Palfi in preisgekrönten deutschen und internationalen Filmpro-<br />

duktionen gearbeitet. Für sein Spiel im Film Taxidermia von


György Palfi wurde er u.a. 2007 mit dem Schauspielerpreis der<br />

ungarischen Film- und Fernsehkritiker ausgezeichnet.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

musikFabrik<br />

musikFabrik est l’un des ensembles de musique contemporaine<br />

les plus renommés en Allemagne. Depuis sa fondation en 1990,<br />

il est soutenu par le Land Nordrhein-Westfalen. Cet ensemble<br />

d’environ 15 musiciens joue en formation variable des œuvres<br />

anciennes et de musique contemporaine, et très souvent des<br />

œuvres de commande. L’ensemble travaille avec de jeunes chefs<br />

et compositeurs et aussi en étroite collaboration avec des artistes<br />

aussi renommés que Mauricio Kagel, Peter Eötvös, Helmut<br />

Lachenmann, Louis Andriessen, Rebecca Saunders, Hans Zender,<br />

Stefan Asbury, Franck Ollu, Dominique My, James Wood, Peter<br />

Rundel, Zsolt Nagy ou Diego Masson. Un lien permanent avec<br />

un chef d’orchestre particulier n’existe pas. L’axe central de leur<br />

travail est la réflexion sur les formes modernes de communica-<br />

tion et la recherche de nouvelles possibilités expressives dans<br />

le domaine de la musique et de la performance.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

musikFabrik<br />

Die musikFabrik ist eines der renommiertesten Ensembles für<br />

Neue Musik in Deutschland. Seit ihrer Gründung im Jahr 1990<br />

wird sie vom Land Nordrhein-Westfalen unterstützt. Die rund 15<br />

Musiker spielen in verschiedenen Besetzungen ältere und zeit-<br />

genössische Werke, immer wieder auch Auftragswerke. Das<br />

Ensemble arbeitet mit jungen Dirigenten und Komponisten<br />

ebenso eng zusammen wie mit bereits renommierten Künstlern<br />

wie Mauricio Kagel, Peter Eötvös, Helmut Lachenmann, Louis<br />

Andriessen, Rebecca Saunders, Hans Zender, Stefan Asbury,<br />

Franck Ollu, Dominique My, James Wood, Peter Rundel, Zsolt<br />

Nagy oder Diego Masson. Eine feste Bindung an einen Dirigenten<br />

besteht nicht. Ein thematischer Schwerpunkt liegt in der Auseinandersetzung<br />

mit modernen Kommunikationsformen und in<br />

der Suche nach neuen Ausdrucksmöglichkeiten im Musik- und<br />

Performance-Bereich.<br />

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IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ON THE BORDER<br />

Prochain concert dans le cycle «On the border»<br />

Nächstes Konzert im Zyklus «On the border»<br />

Next concert in the cycle «On the border»<br />

Vendredi / Freitag / Friday 18.12.2009 21:00<br />

<strong>Philharmonie</strong>, Espace Découverte<br />

Paul Schumacher aka Melting Pol concept, direction, video<br />

Christophe Unkelhäusser aka Unki concept, CD<br />

Sandy Lorente video, direction<br />

3GGER aka ren schroeder video performance<br />

Véronique Kolber video, photographie<br />

Emmanuelle Seiwerath cello<br />

& Daniel Balthasar experimental song writing<br />

Cell 2 Cell<br />

Lisa Berg cello<br />

& Michel Van Tune electronics<br />

André Mergenthaler cello loops<br />

& Sonic Attack electrodub, drum’n bass<br />

Judith Lecuit cello<br />

& Bob Morhard vibraphone<br />

& Johannes Schaedlich bass<br />

Lisa Berg cello<br />

& Sermeq ambient electronics<br />

& Liquid bass bass<br />

United Instruments of Lucilin<br />

Clémentine Meyer cello<br />

& Roby Steinmetzer electronics, composition<br />

Yikez! aka Gilli electronics<br />

vs. Mylène cello<br />

Special guests:<br />

Jacques Wenner aka Dr. Monto text<br />

Pol Feltes folk-song<br />

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50<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII LUXEMBOURG FESTIVAL<br />

Prochain concert «<strong>Luxembourg</strong> Festival» à la <strong>Philharmonie</strong><br />

Nächstes Konzert «<strong>Luxembourg</strong> Festival» in der <strong>Philharmonie</strong><br />

Next «<strong>Luxembourg</strong> Festival» concert at the <strong>Philharmonie</strong><br />

Lundi / Montag / Monday 09.11.2009 20:00<br />

Grand Auditorium<br />

«Dido 1700»<br />

New London Consort<br />

Philip Pickett direction<br />

Julia Gooding soprano (Dido)<br />

Michael George baryton-basse (Aeneas)<br />

Dana Marbach soprano (Belinda, Peace)<br />

Faye Newton, Juliet Schiemann,<br />

Revital Raviv soprano<br />

Christopher Robson contre-ténor<br />

Mark Chambers contre-ténor<br />

Andrew King, Joseph Cornwell ténor<br />

Simon Grant, Mark Rowlinson baryton-basse<br />

Jonathan Miller mise en scène<br />

eskandar décor, costumes<br />

Henry Purcell: Dido and Aeneas<br />

(musical reconstruction by Peter Holman)


IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII LUXEMBOURG FESTIVAL<br />

Prochain événement «<strong>Luxembourg</strong> Festival» au Grand Théâtre<br />

Nächste Veranstaltung «<strong>Luxembourg</strong> Festival» im Grand Théâtre<br />

Next «<strong>Luxembourg</strong> Festival» event at the Grand Théâtre<br />

Samedi / Samstag / Saturday 31.10.2009 20:00<br />

Grand Théâtre de <strong>Luxembourg</strong><br />

The Göteborg Ballet<br />

«3xBoléro»<br />

Choreographien von Kenneth Kvarnström, Alexander Ekman &<br />

Johan Inger<br />

Walking Mad<br />

Johan Inger Choreographie<br />

Maurice Ravel: Boléro<br />

Einspielung mit dem Orchestre de Montréal, Dirigent: Charles<br />

Dutoit (1980)<br />

Johan Inger Bühne und Kostüme<br />

Erik Berglund Lichtdesign<br />

Mit 9 Tänzerinnen<br />

OreloB<br />

Kenneth Kvarnström Choreographie<br />

Originalmusik komponiert von Jukka Rintamäki, basierend auf<br />

dem Boléro von Maurice Ravel<br />

Jens Sethzman Bühne und Lichtdesign<br />

Helena Hörstedt Kostüme<br />

Mit 5 Tänzerinnen<br />

Episode 17<br />

Alexander Ekman Choreographie<br />

Maurice Ravel: Boléro, arrangiert von Bernard Matracki, gespielt<br />

von Dieter Schöning (Violine) und Emil Jonasson (Viola).<br />

Teile aus den CD-Einspielungen des Boléro gesungen von Vic<br />

Damone, Komposition Nat Simon, Text Jimmy Kennedy<br />

Bernard Matracki Musikarrangement<br />

Joakim Brink Lichtdesign<br />

Alexander Ekman Bühne und Kostüme<br />

Mit 19 Tänzerinnen<br />

Produktion The Göteborg Ballet<br />

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52<br />

La plupart des programmes du soir de la <strong>Philharmonie</strong> sont dis-<br />

ponibles en ligne, version <strong>PDF</strong>, sur le site www.philharmonie.lu<br />

avant chaque concert.<br />

Die meisten <strong>Abendprogramm</strong>e der <strong>Philharmonie</strong> finden Sie<br />

als Web-<strong>PDF</strong> auch online unter www.philharmonie.lu beim<br />

jeweiligen Konzert.<br />

Impressum<br />

© <strong>Philharmonie</strong> <strong>Luxembourg</strong> 2009<br />

Damien Wigny, Président<br />

Matthias Naske, Directeur Général<br />

Responsable de la publication: Matthias Naske<br />

Photo <strong>Philharmonie</strong>: Jörg Hejkal<br />

Design: Pentagram Design Limited<br />

Imprimé à <strong>Luxembourg</strong> par l’imprimerie Faber<br />

Tous droits réservés.

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