ANNALS ANNALES - Academia Oamenilor de Stiinta din Romania

10 Vasile Cândea, Ștefan Iancu
3. Le milieu scientifique roumain ou l‟Académie des Sciences de Roumanie a
apparu
En affranchissant les énergies créatrices, l‘Union de 1918, ainsi que la politique de
l‘état roumain, ont permis, malgré certaines obstructions et frustrations, une solidarité
entre les provinces et une participation à la vie culturelle de tous les citoyens,
indifféremment d‘ethnie, de langue et de religion. L‘accélération du procès de
modernité du pays a eu pour effet la croissance du rôle de l‘enseignement, de la
science, de la culture et de l‘art.
La participation active de la Roumanie à la vie internationale, la libre circulation des
valeurs ont assuré la présence active des hommes de science roumains aux grands
congrès et conférences internationaux, à l‘obtention des brevets et à la traduction de
certains travaux dans des langues de circulation internationale, qui ont ainsi pu
entrer dans le patrimoine intellectuel de l‘Europe et du monde.
La jeune Grande Roumanie avait besoin de l‘apport de la science et de la technique,
mais les fonds nécessaires à la constitution d‘une base matérielle adéquate
(laboratoires, appareillage, bibliothèques, etc.) étaient pauvrement alloués vu que,
d‘une part, les moyens matériels disponibles étaient limités par les conséquences
néfastes de la guerre, et d‘autre part, une entente sur les besoins spécifiques de la
science ne s‘était pas encore formée.
Le grand chimiste Petru Poni dans ses « Mémoires » illustre de manière plastique la
situation générée par les difficultés existantes après 1918 devant la promotion de la
science: « Tout nous manquait. Pas de collections, pas d‘appareillage ou de matériel
le plus élémentaire d‘expérimentation, pas de livres ou de revues, d‘ou on pouvait
apprendre ce que les autres, plus favorisés que nous travaillent dans d‘autres
pays ».
L‘Académie Roumaine, par l‘activité de ses membres, mais aussi par l‘effet
catalyseur manifesté dans la vie scientifique roumaine, s‘est imposée comme le plus
grand forum national de confirmation scientifique et culturelle du pays. Le premier
juin 1920 l‘Académie Roumaine a approuvé la sollicitation de la Section scientifique
d‘adhérer au Comité International de Recherche de Bruxelles, et le 29 mai 1937 est
votée la formation du Conseil National pour la recherche « organe dirigeant et
consultatif de l‘état dans tous les problèmes ou le mot de la science pure ou
appliquée doit être suivi selon l‘exemple des institutions similaires des pays de
l‘Europe occidentale et transocéanique ».
Le 11 mars 1938 l‘Académie Roumaine a annoncé la création de la collection « La
monographie scientifique » en précisant que « chaque volume va former un tout,
fournissant les éléments de rédaction classique aux actuelles recherches, quatre
volumes au maximum étant prévus à paraître chaque année ».
Les Fondations Royales (« Le Prince Carol »-1921, « Le Roi Ferdinand I »-1925,
« La Fondation pour la Littérature et pour l‘Art Carol le II ème »-1933) ont contribué à
l‘essor de la culture, inclusivement à la propagation de la science. Des preuves sur
l‘implication des Fondations royales à la vie scientifique du pays sont la publication
de la « Revue des Fondations Royales »(1934-1938), qui a offert une perspective
diversifiée des plans de la culture représentés par: l‘économie, la sociologie, la
science et la linguistique, la philosophie et l‘esthétique, la musique et l‘histoire
littéraire et la constitution de la « Bibliothèque Encyclopédique », collection de
publications publiée par la « Fondation pour la Littérature et pour l‘Art Carol le II ème »,
qui a intentionné à mettre à la disposition de tous des connaissances et informations
de haute promotion de la science.