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des droits de la personne

Bilan d'activités 2010-2011 - Tribunaux judiciaires du Québec

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Les décisions rendues par le TribunalLes recours introduits par <strong>la</strong> CommissionLes décisions rendues par écritC.D.P.D.J. (ROBERT LANDRY) c. DENIS POISSONDate <strong>de</strong> décision : 9 septembre 2010RecoursType :Deman<strong>de</strong> introductive d’instanceMotif :Discrimination fondéesur le handicap dansle domaine <strong>de</strong> l’emploiArticles <strong>de</strong> <strong>la</strong>Charte invoqués4, 10, 16Références Dispositions au Droit légis<strong>la</strong>tives international invoquées• Articles 1619, 2085 et 2086du Co<strong>de</strong> civil du QuébecRéférences : J.E. 2010-2084; (2010) CHRR Doc. 10-3540; 2010 QCTDP 15 (CanLII)Division : Mme <strong>la</strong> juge Michèle Pauzé, Mme Renée Lescop, M e Yeong-Gin Jean YoonRÉSUMÉ :Alors qu’il est à <strong>la</strong> recherche d’un emploi, au mois <strong>de</strong> juin 2007, M. Robert Landry voit uneannonce pour un poste d’ai<strong>de</strong>-cuisinier dans une cantine mobile. Il rencontre le propriétaire,M. Denis Poisson, et témoigne avoir commencé à travailler à <strong>la</strong> cantine le len<strong>de</strong>main, s’occupantd’éplucher les pommes <strong>de</strong> terre et <strong>de</strong> ramasser les déchets. Ce même jour, lorsque M. Landry révèleà M. Poisson qu’il est atteint du VIH, ce <strong>de</strong>rnier se met en colère et lui reproche <strong>de</strong> ne pas l’avoirinformé <strong>de</strong> sa ma<strong>la</strong>die dès le début. M. Poisson aurait ensuite informé les employés <strong>de</strong> <strong>la</strong> cantine queM. Landry était porteur du VIH. Le len<strong>de</strong>main, ses tâches sont modifiées étant limitées à l’entretiendu terrain, à <strong>la</strong> tonte <strong>de</strong> <strong>la</strong> pelouse et à <strong>la</strong> taille <strong><strong>de</strong>s</strong> bordures au commerce et chez le voisin <strong>de</strong>M. Poisson. M. Landry effectue ce travail à quelques reprises. Il mentionne avoir dit à M. Poisson,à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>rnière journée <strong>de</strong> travail, qu’il vou<strong>la</strong>it exécuter un travail d’ai<strong>de</strong>-cuisinier et non <strong>de</strong>journalier et l’avoir questionné sur <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle il <strong>de</strong>vait payer pour avoir <strong>de</strong> <strong>la</strong> nourriturealors que les autres employés <strong>de</strong> <strong>la</strong> cantine ne payaient pas. M. Poisson se serait alors fâché,lui répondant qu’il n’était « pas question qu’il entre dans <strong>la</strong> cantine » et lui aurait dit <strong>de</strong> s’en aller.M. Landry cesse alors <strong>de</strong> travailler pour M. Poisson.La Commission <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>droits</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>personne</strong> et <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>droits</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse (ci-après <strong>la</strong> « Commission »),qui représente M. Landry, allègue que M. Poisson a traité ce <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong> manière discriminatoireau motif <strong>de</strong> son handicap, en le congédiant <strong>de</strong> son emploi à <strong>la</strong> cantine, ce qui a également portéatteinte, <strong>de</strong> manière discriminatoire, à son droit à <strong>la</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> sa dignité.22 Bi<strong>la</strong>n d’activités 2010-2011

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