veut casser la fronde

COULISSES page 2OPPOSITION A LA CANDIDATURE DE WADEUne lettre de Macky Sallpour saluer l'engagementde WashingtonL'opposition ouvertement exprimée des États-Unis à la candidatured'Abdoulaye Wade à un troisième mandat successif, à 86 ans officiellement,a réjoui à ce point le candidat Macky Sall que celui-cil'a manifesté dans une lettre à l'Administration Obama et au Congrès.EnQuête a appris de bonnes sources que l'ancien Premier ministre et leaderde l'Alliance pour la République (APR) a écrit une missive pour ''féliciter''l'Oncle Sam d'avoir dit fermement à Wade - qui a déposé son dossier de candidaturelundi - de se retirer pour le bien du Sénégal. ''Macky a fait savoirque la position des États-Unis est un combat pour la démocratie et que leSénégal est au carrefour de l'histoire'', rapporte nos interlocuteurs.L'occasion faisant le larron, Macky Sall a aussi briefé les États-Unis sur sesintentions et son projet de société pour le Sénégal.Manifs interditespar Me NgomIl n'en finit pas de menacer, OusmaneNgom. Le ministre de l'Intérieur s'est encoresignalé hier, dans deux communiqués, l'uninterdisant les manifestations, du 26 janvierà zéro heure au lundi 30 du même mois àminuit, le deuxième expliquant le pourquoidu premier. Comme l'a révélé, il y aquelques jours EnQuête, se faisant l'échode la réunion du Conseil des ministres transforméeen Comité directeur du PDS etalliés, jeudi dernier, Me Ngom a décidé d'interdiresur ''toute l'étendue du territoirenational, les cortèges, défilés et rassemblementde personnes sur la voie publique''. Ilrelève toutefois que les chants religieux etles processions à caractères religieux, lesmanifestations décidées par l'Admi-nistrationdans l'accomplissement de ses missions,les manifestations à caractère sportifsont libres ''sous réserve de l'accomplissementde la formalité de déclarationpréalable auprès de l'autorité administrative''.Sinon, Me Ngom brandit le Codepénal.Manifs interditespar Me Ngom (suite)Mais, le plus cocasse, c'est que lepremier flic se répand en explications de samesure d'interdiction. Pour OusmaneNgom, ''l'objectif visé est d'éviter toute pression,dans un sens ou dans un autre'', sur leConseil constitutionnel et de lui ''permettred'accomplir sa mission dans le calme et lasérénité''. Faut-il en rire ? Depuis quand,dans une démocratie digne ce nom, interdit-ondes manifestations de protestationdevant une institution qui, de surcroît s'estbarricadée bien hors des foudres de ceuxqui tenteraient de l'investir. Le plus marrant,c'est quand l'avocat de formation se met àrappeler que le Sénégal est un pays où lesmanifestations publiques ''s'exercent le pluslibrement avec l'encadrement des forces desécurité''. Me Ngom en veut pour preuve lesstatistiques établissant qu'en 2011 ''plusde 3050 rassemblements et manifestationssur la voie publique ont été organisées avecl'accord des autorités administratives''. Maisalors, de quoi à peur Ousmane Ngom ? D'undéficit de forces pour assurer l'ordre ?Lobbying auprès des pairs africainsde WadeParlons encore de la candidature controverséedu président de la République sénégalaissortant pour dire qu'il est loin d'en finiravec les Yankees. Leur sous-secrétaired'État aux affaires politiques, WilliamBurns, aurait entrepris une tournée dansdes capitales africaines (dont Abuja), pourconvaincre les pairs de Wade de lepersuader de renoncer à sa candidature.D'après le correspondant de la RFM auÉtats-Unis, Baba Aïdara qui cite dessources diplomatiques, M. Burns serendrait ensuite, pour les mêmes raisons, àAddis-Abeba (Éthiopie) où devrait se tenirle 18e Sommet de l'Union africaine (UA)du 23 au 30 janvier 2012 sur le thème ''Stimulerle commerce intra-africain''.Grenade jetée dans un bus,panique à bordInquiétant. Un bus de la ligne 12 deDakar Dem Dikk aurait été attaqué à la grenadepar des inconnus, hier, à hauteur dustade Demba Diop, à en croire un responsablede la société de transport en commun.La panique provoquée par le jet de lagrenade dans le bus a causé une dizaine deblessés parmi les passagers, à en croire leporte-parole de la société, Silèye Hanne.D'après lui, l'entreprise envisage de ''porterplainte contre X'', même si l'engin n'a pasexplosé, a-t-il précisé.Assemblée nationale,branle-bas chez les libérauxLa défection continue dans ses rangs faitréagir les libéraux et alliés à l'Assembléenationale. EnQuête a appris que c'est le présidentde l'institution législative, MamadouSeck qui sonne la riposte en convoquant cematin à 11 h la conférence des présidents(présidents de groupes parlementaires),suite aux démissions des députés SékouSambou et Abdourahmane Sow du camplibéral, alors que Samba Diouldé Thiams'est démarqué du camp présidentiel en initiantune pétition au sein de l'Hémicyclecontre la candature de Wade. Pour arrêterdonc la saignée - profitable à Idrissa Secket à Macky Sall anciens numéros 2 du Partidémocratique sénégalais (PDS), DoudouWade a convoqué dans l'après-midi d'aujourd'huile groupe parlementaire libéraldont il est le président. Il est fort probablequ'il y ait des mesures d'exclusion de l'Assembléenationale, croient savoir nossources, qui rappellent les cas deMoustapha Cissé Lô et Mbaye Ndiaye, partisansde Macky Sall.Rewmi, les jeunes libresdepuis hierLes jeunes de Rewmi, interpellés avanthier,ont été relâchés par la police, hier.Thierno Bocoum, coordonnateur desjeunes, Amadou Sidibé, MamadouDioume, Moussa Kembane, Bakary Sambou,Ndiassé Mbengue, retenu à la Policepour ''trouble à l’ordre public'', sont en effetsortis du Commissariat de Bel Air aux environsde 14 heures. ''Ils ont été bien traités'',informe des sources proches de Rewmi. Ilssont été arrêtés à la suite d'une marche quidevait les mener devant les grilles du Palaisafin de demander au président de la Républiquede ''libérer le peuple''. Arrivé auniveau de la Poste de Médina, l’un d’entreeux sera interpellé par les forces de l’ordreposté non loin de là. Les autres se sont alorsconstitués prisonniers par solidarité.CNRA, mise en demeureLe Conseil national de régulation de l'audiovisuel(CNRA) élève le ton. L'organe derégulation a adressé une ''mise en demeure''aux médias RTS, Africa 7, TFM et Walf TV.Dans la délibération en date du 24 janvier,l'institution dirigée par la magistrate NancyNgom Ndiaye estime que ces organes depresse ont enfreint la loi électorale commeil ressortirait du rapport de suivi et d'écoutedu service de veille du CNRA. D'après ledocument, le lundi 23 janvier 2012, cestélévisions ont diffusé respectivement lesmanifestations de la Coalition Forces alliées(FAL 20I2) de Wade, à la place de l'Obélisqueet celles du M23 à Guédiawaye, maisont ''laissé apparaître plusieurs élémentsaux allures de campagne électorale, pancartes,chansons, slogans et autres déclarations''.Le CNRA ''déplore de tels manquements''et met en demeure ces organes de''respecter strictement les dispositions del'article L.63 du Code électoral''.CNRA,mise en demeure (suite)Restons avec le CNRA pour informer qu'ila fait une autre mise en garde adressée à laRTS. L'organe dirigée par Babacar Diagnese serait rendu coupable d'avoir diffusé, lelundi 23 janvier 2012, en son édition dusoir du journal télévisé, ''des images etpropos du directoire de campagne de laCoalition FAL 2012, lors du dépôt dedossier de candidature de Maître AbdoulayeWade''. L'organe de régulation faitremarquer que les autres candidats n'ontpas bénéficié de ce traitement lors du dépôtde leur dossier de candidature, et met endemeure la RTS de prendre ''toutes les dispositionspour couvrir le dépôt'' des dossiersdes candidatures qui ne l'ont pas encorefait. Quant aux candidats dont les dossiersde candidature ont déjà été déposés, ''laRTS devra prendre contact avec leur directoirede campagne pour toute forme deréparation conformément aux dispositionsdes articles LO.I25 alinéa 2 et L.63 alinéa4 du Code électoral''. Le CNRA semble prêcherdans le désert puisque la RTS a remisles images hier soir au JT du soir.Crise scolaire,le SYPROS à l'unissonLes sorties menaçantes des tutelles,notamment le ministre Kalidou Diallo,n'ébranlent pas du tout les syndicats d'enseignants.A preuve, le Syndicat des professeursdu Sénégal (SYPROS) a invité, dansune déclaration reçu hier, ''le mouvementsyndical enseignant dans sa globalité àfédérer les crispations pour une synergied’ensemble vers des actions efficaces auprofit de l’école, de l’Université et des enseignants''.Dans cet appel, issu de la réuniondu Bureau exécutif national du SYPROS,samedi à la Bourse du Travail de la CNTS,présidée par sa secrétaire générale nationaleMarième Sakho Dansokho, le syndicat sedit ''vivement préoccupé du climat sociopolitiquedéjà lourd de menaces et de périlsqui pèsent sur le devenir de la nation''.Crise scolaire,le SYPROS à l'unisson (suite)Mme Dansokho et ses camarades se désolentdes perturbations qui secouentl’espace scolaire et universitaire depuis ledébut de l’année académique, notant quecela impacte négativement sur le déroulementnormal des enseignements/apprentissages.Mais le SYPROS considère qu’unetelle situation est de ''l’entière responsabilitédu gouvernement, peu enclin à mettre enœuvre les accords signés avec les organisationssyndicales d’enseignants''. En outre,le syndicat dénonce, ''avec force, les violenceset bavures policières/militaires quiont émaillé les manifestations d’élèves et/oud’étudiants qui pourtant, ne réclament quele respect de leurs droits à une éducation dequalité''. Le SYPROS exige d'ailleurs que''toute la lumière soit faite sur ces événementsmalheureux et les responsabilitéssituées''.Dakar, un pactole de 9,7milliards pour les routesEnviron 9,7 milliards de F Cfa, c'est lepactole que la Banque ouest-africaine dedéveloppement (BOAD) a accordé à la villede Dakar destiné à l’extension du réseauroutier et à la modernisation du parc de stationnementpayant de la capitale sénégalaise.C'est ce que fait savoir uncommuniqué de l'institution dirigée parKhalifa Sall, qui précise que la cérémoniede signature s’est tenue lundi après-midi ausiège de la BOAD à Lomé, au Togo, en présencedu maire de Dakar à la tête d’unedélégation. ''Ce prêt a été accordé à desconditions concessionnelles avec un tauxde 5,5 %, pour une durée de 13 ans dont 3ans de différé'', fait savoir la même source.Elle ajoute que ''ce prêt direct de la BOADest le premier à être accordé à unecollectivité locale et devrait lancer la miseen place effective du guichet Collectivitéslocales de la BOAD''.Adjouza, en ''Mère Térésa''à GuédiawayeAdiouza dans l'humanitaire.L'association Adjouza Prod de la chanteusea ouvert hier une boutique de solidaritésociale à Guédiawaye dans la banlieuedakaroise. L'échoppe a pour vocationd’aider les nécessiteux en leur vendant desdenrées de premières nécessités (riz, huile,lait et sucre) à très bon prix. ''Pour unefamille de 10 personnes qui achète 1 sacde riz, 4 sachets d’huile et de sucre, 2paquets de lait, et de l’huile, cela lui revientà 8250 F Cfa'', a dit Adjouza, lors de la cérémoniede lancement de la premièreboutique sociale de solidarité. Plus de cent(100) familles sélectionnées avec l’aide deCaritas, des églises et des mosquées via uneétude dans cette zone, devront pouvoir seravitailler pendant 5 jours chaque mois.C'est dire que tout le monde est éligible auxservices de la boutique de solidarité.L'artiste musicienne a prévenu que sonassociation détient ''toutes les informationssur les familles recensées, ainsi que le nombred’enfants''.Adjouza, en ''Mère Térésa''à Guédiawaye (suite)''On ne veut pas les stigmatiser, c’est pourcela que vous ne les avez pas vus, ici. Ils’agit de les aider mais dans la plus grandediscrétion'', a observé la chanteuse, qui préciseque le budget de l'opération est priseen charge par Caritas, principal partenairede l'association. A noter que l'initiative d'unedurée d’un an vise tout d’abord les veuvesqui ont à leur charge des enfants mineurs.Et qu’au bout de 6 mois, si leur situationchange, les bénéficiaires vont faire placenette à d'autre, d’après l’auteur de ''Nobel''.De son côté, le représentant de CaritasSénégal, Celestin Samba s’est félicité d’unetelle initiative rappelant que le projet entredans la vison de son organisation. A signalerque la manifestation s'est déroulée en présencede personnalités dont El hadji MalickGakou, président du Conseil régional deDakar, de l’imam Youssoupha Sarr, dulutteur Baboye.Ouza et familleL'âge n'a pas fait une ride sur l'engagementpolitique de ''père Ouza''. Le chanteurs'est prononcé sur la situation politique duSénégal en marge de la cérémonie de lancementde la boutique sociale initiée par safille, Adiouza. Selon l’artiste compositeur, ily a deux Sénégal, celui des ''Forces alliées(FAL 2012) qui sont pour lamonarchisation, et les autres (opposition etsociété civile)''. A-t-il choisi de soutenir uncandidat et envisager de battre campagnepour celui-ci ? Ouza s'est voulu catégorique :''Je suis pour le candidat qui est contre lamonarchie'', a lancé l'auteur du tubecritique ''Président''. De son côté, sa filleAdiouza dit prier pour des élections ''calmeset transparentes''. La chanteuse a soutenun'être pas pour la candidature des artistes,comme celle du roi du mbalax YoussouNdour, mais est opposée à ceux qui font dela politique basée sur des intérêtspersonnels et non par conviction.Publications - Société éditriceBoulevard de l'Est-Point EImmeuble Samba Laobé Thiam DakarTél. : 33 825 07 31E-mail : enquetejournal@yahoo.frDirecteur de la publication :Mahmoudou WaneDirecteur de la rédaction :Mamadou Lamine BadjiRédacteur en chef :Momar DiengRédacteur en chef délégué :Bachir FofanaChefs de desk :Momar Dieng - PolitiqueBachir Fofana - Economie / SocialJules Diop - Dossiers & enquêtesNdiassé Sambe - SportPa Assane Seck - PeopleDirecteur artistique : Renaud LioultMise en page : Penda Aly Ngomet Fodé BaldéPhotographe : Amadoune GomisImpression : Graphic SolutionsRégie publicitaire :kine.enquete@gmail.comTél. : 33 860 72 09 / 77 834 11 90numéro 189 • mercredi 25 janvier 2012