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Wade solitaire à Versailles

GAB EnQuete - Enquête

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C M J NSOCIÉTÉpage 6MEURTRE À LA CITÉ AVION DE OUAKAMMonique Baray a été tuée <strong>à</strong>coups de pilon et de gourdinMonique Nzalé dite Mme Baray a donc rendu l'âme, suite <strong>à</strong> descoups de pilon et de gourdin assénés par ses voisins de chambre,Alioune Diouf et sa femme. Ces derniers sont actuellement entreles mains des pandores de la brigade de Ouakam ainsi que lesdeux enfants de la victime.ISIDORE A. SÈNE (Stagiaire)Samedi dernier, lorsque le téléviseurdu sieur Alioune Dioufs'éteint d'un coup, le monsieurvoit rouge et s'en va dans la chambre desa voisine Monique Nzalé. Celle-ciabrite le disjoncteur des deux chambrescontiguës. Le plaignant se heurte <strong>à</strong> savoisine en train de se reposer, après uneRÉORGANISATION ÉDITORIALE À LA TÉLÉVISION NATIONALELa directrice se heurte <strong>à</strong>un mouvement d'humeurLa volonté exprimée par la directrice de la Télévision nationaleGnagna Sidibé de réorganiser la rédaction en desks “visibles etperformants” se heurte <strong>à</strong> une frange du personnel qui l'accusede vouloir faire main basse sur l'outil.GASTON COLYAu moment où les réunions semultiplieraient <strong>à</strong> la Rts “pourarrondir les angles”, un collectifdénommé “Les journalistesdebout de la Rts” dénonce “desméthodes staliniennes” de la directricede la télévision nationale. Cettefrange du personnel de la Rtsreproche <strong>à</strong> la directrice d'avoir créé“un malaise profond <strong>à</strong> la suite denominations qui frisent le clanisme,le népotisme et le favoritisme”. Jointpar EnQuête, Mme Gnagna Sidibé n'aéludé aucune question et croit savoirque le problème de certains agentsqui se complaisent dans la situationactuelle de la télévision, est qu'ilssont réfractaires <strong>à</strong> tout changement.“Certains se plaisent dans les positionsqu'ils ont”, répond-elle.Le collectif lui reproche d'avoirdure journée de travail. Celle-ci n'appréciantpas du tout que A. Diouf fasseirruption dans sa chambre sans s'annoncer,le lui fait savoir. Mme Baray luidemande de vider les lieux. Toutefois, levoisin ne l'entend pas de cette oreille.Une dispute éclate, vite suivie d'unebagarre. Selon les témoins, alertés parles éclats de voix, la femme de l'agresseurs'est précipitée dans la chambre depromu des “wadistes indécrottables,thuriféraires du régime déchu, pourassurer la coordination du journal de20h et de 13h”. Ces mêmes journalistesqui, dit-on, veulent imposer deséléments qui ne dépassent pas 3 mn,alors qu'ils avaient pour coutumed'envoyer des Prêts <strong>à</strong> diffuser (PAD)de plus 20 mn. “Ils narguaient lejournal télévisé et disaient qu'ilsn'avaient de compte <strong>à</strong> rendre <strong>à</strong> personne”,dénonce-t-on. Par ailleurs, lecollectif ne pardonne pas <strong>à</strong> la directriced'avoir remanié les desks“qu'elle a confiés <strong>à</strong> ses amis qui l'aident,selon ces journalistes, <strong>à</strong> tissersa toile pour s'emparer du fauteuil dudirecteur général dont elle dit partoutque le sort est déj<strong>à</strong> plié”. Ainsi, le collectifrenseigne que “Gnagna Sidibé,qui nourrit une allergie vis <strong>à</strong> vis desdames de la Télévision, a fini d'exécuterMarième Selly Kane, prépare unsa colocataire pour prêter main forte <strong>à</strong>son mari. À deux, les conjoints aurontraison de la “dynamique” Mme Baray,“<strong>à</strong> coups de gourdin et de pilon”. D'ailleurs,une des filles de la défunte, MarieAugustine, qui se trouvait <strong>à</strong> ce momentl<strong>à</strong>sur la terrasse de la maison, pourrécupérer des habits qu'elle avait mis <strong>à</strong>sécher, n'arrivera pas <strong>à</strong> temps pour sauversa maman. Alertée par les éclats devoix, elle la trouvera gisant dans unemare de sang.“Maman partageait toutavec sa femme”Constatant le décès, la fille acontacté son frère. Joseph Baray, le filsaîné de la regrettée, constatera lesdégâts. “Quand, je suis arrivé, j'ai trouvédans la chambre un pilon et un gourdinqui ont été saisis pas les gendarmes dela brigade de Ouakam qui étaient venusconstatés la mort de Monique”. Le filsaîné confie : “Depuis qu'on est l<strong>à</strong>, le garsne cessait de se chamailler avec mamère. Et pourtant maman partageaitenterrement de première classe <strong>à</strong>Seynabou Diop qui a été écartée de laprésentation du Journal des Législativeset qui n'a pas été programméepour faire le 20h”. Ces journalistesrapportent des chamailleries avecMaïmouna Ndir, dernièrement, etaccusent la directrice d'avoir écartéMinielle Barro, Hawa Seydou Diop etAboubacry Ba,”un talent purqu'Abdoulaye Dabo a combattu férocementpour l'éloigner du desksport”.“Mon credo, c'est le travail”L<strong>à</strong> également, la directrice de latélévision n'a pas fait dans la languede bois. “Les desks existent dans l'organigrammede la Rts. Je n'ai fait queles remettre au goût du jour”, dit-elle.Gnagna Sidibé explique que les journalistesont été invités <strong>à</strong> s'inscriredans les desks composés d'unedizaine de personnes. Également,des réunions régulières sont tenues,tous les deux jours. Car, révèle ladirectrice, “des gens peuvent rester15 jours, sans venir <strong>à</strong> la Rts. Au seinde la télévision, “il y a 52 contrats <strong>à</strong>durée indéterminée, 4 contrats <strong>à</strong>durée déterminée et 13 stagiairesrémunérés, alors que, renseigne-telle,tout le travail repose sur unedizaine de personnes”. C'est pour corrigerces “anomalies” que MmeSidibé déclare avoir initié cetterestructuration.tout avec sa femme”. D'ailleurs, il rapporteun des innombrables incidentsentre sa maman et son bourreau. “Unjour, je l'ai trouvé en train de se bagarreravec ma mère. J'ai laissé passer. Toutefois,il n'a pas arrêté de s'en prendre <strong>à</strong>ma mère.”Côté voisinage, ils ont été unanimes.Monique était une femme calme et travailleuse.“Elle vendait des légumes aumarché. C'est l<strong>à</strong>-bas où je l'ai connue.Si vous voyez tous ces gens devant lamaison, c'est parce qu'elle était d'unebonté extraordinaire”, témoigne JeanLucien Martis, un chapelet autour ducou.Hier, au moment où nous quittionsles lieux, Alioune Diouf et sa femme,ainsi que la fille de la défunte MarieAugustine Baray blessée <strong>à</strong> la tête lors dela bagarre et son frère Jean Michel Barayétaient toujours <strong>à</strong> la gendarmerie deOuakam, pour les besoins de l'instruction.Il faut noter que Mme Baray n'estpas encore inhumée. Elle se trouve <strong>à</strong> lamorgue de l'hôpital.Concernant Khaly Seck et AlassaneCissé, anciennement détachésauprès de l'ex-président Abdoulaye<strong>Wade</strong>, la directrice de la Télévisionrétorque qu'ils étaient rédacteur enchef et chef de desk au momentd'être affectés au Palais. “Ils sontcompétents et ont beaucoup d’expérience.Ils sont l<strong>à</strong>, tous les matins. Jeleur ai demandé d'appuyer NdèyeNdella Diouf et Issa Touré”, dit-elle.Lorsqu'on la taxe d'être en guerre“avec les dames de la Rts”, GnagnaSidibé sourit et déroule ses arguments.“Le desk Économie est confié<strong>à</strong> Maïmouna Ndir, le desk Société etGenre est dirigé par Binta Wagué,Françoise Seck est chef du deskSport, alors que Seynabou Diop est larédactrice en chef. Mieux, poursuitelle,le très stratégique poste desecrétaire générale de la rédaction estassuré par Ndèye Ndella Diouf ; tandisque Marième Selly Kane est lachef département adjoint chargéedes programmes de la Télévisionnationale.”D'autre part, poursuit-elle,“Minielle Barro a pris une disponibilitépour travailler dans l'émissionPanorama ONU. Idem pour HawaSeydou Diop et Paulèle Fall quitoutes travaillent avec le système desNations-Unies.” Quant au journalisteAboubacry Ba, précise-t-elle, il vientde prendre une disponibilité pour uneannée.CONDAMNÉ À UN MOIS DE PRISONASSUJETTI DU SURSISLe touriste voulaitblanchir 16 billetsde 20 eurosPoursuivis pour mise en circulationde signes monétairescontrefaits, le touristefrançais Fabien Labee a écopé hier,d'une peine d'un mois de prisonassujetti du sursis et d'une amendede 500 000 F Cfa. Son “complice”Mbaye Sylla lui, a été tout simplementrelaxé au bénéfice du doute.Les faits remontent en effet au 30août dernier. Devant séjourner auSénégal pour une semaine seulementavec sa femme, Fabien Labees'était installé <strong>à</strong> Somone. De l<strong>à</strong>-bas,il s'attache les services de MbayeSylla pour qu'il lui fasse le changede 16 billets de banque de 20 euroset lui trouver un faux permis deconduire sénégalais <strong>à</strong> raison de 500euros, son permis français étantretiré dans son pays. Seulement, lesbillets étaient faux. Face au juge, il asoutenu n'avoir jamais remis defaux billets <strong>à</strong> Mbaye Sylla. “S'ilssont faux, je ne le savais pas”, soutient-il<strong>à</strong> la barre, document attestantl'authenticité des billets <strong>à</strong> lamain pour tenter de tromper lavigilance du représentant du parquet.Démarche qui ne passera pas.Puisque le procureur a estimé quece document n'avait rien <strong>à</strong> voir aveccette affaire. “Vous pouvez retirerde vrais billets et donner de fauxbillets <strong>à</strong> Mbaye Sylla”, lui a-t-il dit.Avant de poursuivre : “Vous saveztrès bien que les banques françaisesne donnent pas de faux billets”. Etpuis, ajoute le procureur : “Tu es unvrai faussaire. On t'a repris ton permisde conduire en France et tu esvenu au Sénégal pour te faire unautre permis de conduire sénégalaisavec 500 euros”.Dans son réquisitoire, la défensea tenté de tirer d'affaire son clienten soutenant que celui-ci, aumoment de remettre les billets <strong>à</strong>Mbaye Sylla, avait la convictionqu'ils étaient vrais. En outre, elledéclare ne pas être sûre que les billetspris avec Mbaye Sylla sont lesmêmes que ceux que son client luiavait donnés.Au finish, le parquet a condamnéFabien Labee <strong>à</strong> un mois de prisonassujetti du sursis, plus la somme de500 000 F Cfa. Quant <strong>à</strong> MbayeSylla, il a été relaxé au bénéfice dudoute.ASSANE MBAYESITES DE RECASEMENT DANS LA BANLIEUE DAKAROISELe sexagénaire Abdou Ba, première victimeCHEIKH THIAMLes sites de recasement des sinistrés de labanlieue dakaroise ont enregistré leur premièrevictime. Abdou Ba, un sexagénairemarié et père de plusieurs enfants, a trouvé la mort<strong>à</strong> l’école Mamady Ndiaye nichée dans la communed’arrondissement de Yeumbeul Sud. Selon nosinformations, l’ancien employé de SIAS étaitmalade depuis plusieurs années. Ses jambesétaient enflées. Le vieil homme avait été contraintde regagner sa maison gagnée par les eaux, il y ajuste un mois, car il ne parvenait plus <strong>à</strong> payer salocation. “Vers 6 heures du matin, nous avons tentéde l'acheminer <strong>à</strong> l’hôpital. En cours de route ; il arendu l’âme. Auparavant nous sommes allésfrapper <strong>à</strong> la porte du maire qui nous a remis 5 000F pour le prix du transport”, a confié Fallou Ndiayemembre de Synergie pour l’assainisse-ment de labanlieue (SABA) section Yembeul Sud.Dans cet établissement scolaire, les sinistrés surviventdans des conditions exécrables, marquéespar un manque criard d’eau et l'absenced’électricité. Les enfants y sont sujets <strong>à</strong> desdiarrhées fréquentes. Les populations sollicitentl’aide de l’État qui tarde <strong>à</strong> venir.Un maçon tué par l'affaissement d’unedalle <strong>à</strong> GuédiawayeUn jeune homme d’une trentaine d’années atrouvé la mort hier au quartier Cheikh Kébé de Guédiawaye,en début d’après-midi. Maçon de profession,marié et père d’un enfant, Malick Lo estdécédé <strong>à</strong> la suite de l'affaissement de la dalle d’ungarage qu’il tentait de réparer. Selon les témoins,lorsqu’il a chuté, il était toujours vivant. Toutefois,les sapeurs-pompiers partis opérer ailleurs, onttardé <strong>à</strong> secourir le défunt qui criait jusqu’<strong>à</strong> son derniersouffle. Le défunt habitait <strong>à</strong> Sam Notaire.Elle accouche dansdes conditions terribles…Le bonheur des uns fait le malheur des autres.Au moment ou deux personnes sont mortes, unautre a vu le jour, dans une école qui abrite dessinistrés. Cela s’est passé le samedi <strong>à</strong> l’écoleAbdou Ndiaye, dans la commune d’arrondissementde Yeumbeul Sud où une fille d’une vingtained’années a donné naissance <strong>à</strong> un bébé, dansune salle où les conditions d’accouchementétaient loin d’être réunies.www.enqueteplus.comnuméro 371 • mardi 4 septembre 2012

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