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Mécanique des fluides

Mécanique des fluides - LEMM

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<strong>Mécanique</strong> <strong>des</strong> flui<strong>des</strong><br />

Licence Sciences et Technologies<br />

Mentions Biochimie - Biologie cellulaire et Physiologie<br />

U.E. Physique Appliquée aux Sciences Naturelles<br />

- Généralités. Statique <strong>des</strong> flui<strong>des</strong> 4h 30<br />

- Dynamique <strong>des</strong> flui<strong>des</strong> parfaits 4h 30<br />

- Dynamique <strong>des</strong> flui<strong>des</strong> visqueux 4h 30<br />

- Phénomènes de surface : tension superficielle,<br />

capillarité 4h 30


Bibliographie<br />

‣ E. Hecht - PHYSIQUE (DeBoeck Université)<br />

‣ J. Kane/D. Sternheim - PHYSIQUE (InterEditions)<br />

‣ D. Giancoli – PHYSIQUE GENERALE 1<br />

<strong>Mécanique</strong> et thermodynamique (DeBoeck Université)<br />

‣ A. Van de Vorst – INTRODUCTION A LA PHYSIQUE (DeBoeck Université )


Chapitre I : Généralités<br />

I-1 . Les états de la matière<br />

B. Bonnel et B. Capoen, Sept. 2004<br />

Dernière version : Septembre 2006<br />

Aspect microscopique<br />

Molécule d’eau : assemblage de trois atomes<br />

(2 atomes d’hydrogène et 1 atome d’oxygène)<br />

Calcium (atomes placés sur<br />

les sommets d’un cube et au<br />

centre <strong>des</strong> faces)<br />

Aspect visuel<br />

Arrangement atomique<br />

(structure cristalline)


La matière peut exister sous 3 états différents :<br />

http://phys.free.fr/etats.htm<br />

Solide<br />

Liquide<br />

Gaz<br />

Les particules sont :<br />

• rapprochées<br />

• liées par <strong>des</strong> forces<br />

très importantes<br />

Les particules sont :<br />

• désordonnées<br />

• rapprochées<br />

• peu liées<br />

Les particules sont :<br />

• désordonnées<br />

• espacées<br />

• non liées<br />

Quand la matière passe d'un état à un autre on dit qu'il y a un changement d'état.<br />

Exemple : L’eau peut être un solide (glace), un liquide (mer), un gaz (vapeur)


I-2 . Le fluide parfait<br />

Un fluide réel, surtout un liquide, oppose une certaine résistance à<br />

l’écoulement : les particules glissent en frottant les unes sur les autres.<br />

Frottement moléculaire dans le<br />

Sens de l’écoulement <strong>des</strong><br />

sens inverse du déplacement<br />

particules<br />

Le paramètre physique qui traduit l’existence de ces frottements s’appelle la<br />

viscosité. Il est la cause d’une perte d’énergie durant l’écoulement.<br />

« Après avoir versé la même quantité d'alcool à brûler, de sirop, d'huile, de glycérine et<br />

de savon liquide dans les éprouvettes, elles ont été inclinées en même temps.<br />

A ce moment nous pouvons visualiser la vitesse d'écoulement de chacun <strong>des</strong> liqui<strong>des</strong>. »<br />

savon de vaisselle 1<br />

glycérine 2<br />

huile d'olive 3<br />

sirop de grenadine 4<br />

alcool à brûler 5<br />

Un fluide parfait est un fluide non visqueux (écoulement sans frottement).<br />

C’est bien sûr un cas idéal.<br />

Dans un fluide en équilibre, il n’y a pas de forces de viscosité : la statique <strong>des</strong><br />

flui<strong>des</strong> parfaits est équivalente à celle <strong>des</strong> flui<strong>des</strong> réels.<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1


I-3 . Notion de pression<br />

Si la force pressante F est normale à la<br />

surface pressée S et s’exerce uniformément<br />

en chaque point de cette surface, la pression<br />

s’exprime comme<br />

p =<br />

F<br />

S<br />

La pression est une<br />

grandeur scalaire.<br />

Le couteau pénètre plus facilement si on<br />

fait agir le tranchant de la lame.<br />

Cessac Trehenne<br />

Physique (1958)<br />

p. 88 et 90<br />

En répartissant la charge sur un grand<br />

nombre de pointes, la pression sur<br />

chaque pointe est relativement faible.<br />

Hecht Physique p.396


La pression dans un liquide :<br />

Forces pressantes agissant sur<br />

<strong>des</strong> portions de surface<br />

immergées dans un fluide.<br />

En franchissant le trou, l’eau<br />

s’écoule perpendiculairement<br />

àla paroi.<br />

La force pressante exercée par un fluide en équilibre sur un élément de<br />

surface quelconque est normale à cet élément.<br />

La pression en un point d’un fluide est donnée par<br />

où f s’exerce sur un élément de surface s très petit<br />

et d’orientation quelconque. p s’appelle aussi<br />

“pression hydrostatique”.<br />

p =<br />

f<br />

s


Unités de mesure de la pression :<br />

● Unité légale : le Pascal 1Pa = 1 Newton / m 2<br />

(# équivalente à une masse de 100 g sur une surface de 1 m 2 , donc très petite)<br />

● Un multiple : le bar : 1 bar = 10 5 Pascal (1 mb = 1 hPa)<br />

● Autres unités :<br />

le mm Hg :<br />

l’atmosphère :<br />

1 mm Hg = 133,3 Pa<br />

1 atm = 101325 Pa = 1013,25 mb = 760 mm Hg<br />

Le baromètre ci-contre n’utilise<br />

pas l’unité légale !<br />

Dans les applications numériques,<br />

toutes les pressions doivent être<br />

exprimées en Pascal.


I-4 . Masse volumique d’un fluide<br />

Un échantillon de fluide homogène de masse m et<br />

occupant un volume V possède la masse volumique<br />

Dépendance en pression et en température :<br />

m<br />

ρ =<br />

Unité :<br />

V Le kg/m 3<br />

► Liquide (incompressible) : ρ ne dépend pratiquement que de la température T.<br />

En général, ρ diminue lorsque T augmente, puisque V augmente avec T :<br />

Eau pure à 4°C<br />

Eau pure à<br />

100°C<br />

1000 kg/m 3<br />

958 kg/m 3<br />

Mercure à 0°C<br />

Mercure à<br />

100°C<br />

13596<br />

kg/m<br />

13352<br />

3<br />

kg/m 3<br />

► Gaz : ρ dépend de T et de la pression p.<br />

L’équation <strong>des</strong> gaz parfaits PV = nRT associée à celle de la masse m = nM donne<br />

ρ<br />

=<br />

m<br />

V<br />

=<br />

M<br />

R<br />

p<br />

T<br />

∝<br />

p<br />

T<br />

M = masse molaire<br />

R = constante <strong>des</strong> gaz<br />

parfaits.<br />

Air à 0°C, p = 1 bar<br />

Air à 0°C, p = 0,9<br />

bar<br />

Air à 27°C, p = 1 bar<br />

1,29 kg/m 3<br />

1,16 kg/m 3<br />

1,17 kg/m 3<br />

ρ augmente quand p augmente et diminue lorsque T augmente.


densité<br />

‣ Liquide ou solide : quotient de la masse d’un volume V d’un corps à T sur la masse<br />

d’un même volume d’eau à 4°C.<br />

d =<br />

ρ<br />

ρ<br />

H 2 O<br />

Eau pure à 100°C<br />

0,958<br />

sans unité Mercure à 0°C 13,596<br />

‣ Gaz : la référence est l’air dans les mêmes conditions de température et de pression<br />

d<br />

Exercice<br />

⇒ densité indépendante de T et p<br />

gaz =<br />

ρ(T, p)<br />

ρ<br />

air<br />

(T, p)<br />

L’obélisque de la place de la Concorde a une masse de 220 tonnes et une<br />

hauteur de 23 m. La masse volumique de la pierre est 2500 kg.m -3 . On suppose<br />

que sa surface est un carré identique sur toute la hauteur.<br />

1) Cette colonne peut-elle être posée directement sur le sol meuble ne pouvant<br />

supporter sans déformation qu’une surpression de 0,5 bar ? Sur un sol plus<br />

rigide pouvant supporter 1,2 bar ?<br />

2) Quelle doit être la surface de son socle pour que cela soit possible sur le sol<br />

rigide ?


Chapitre II : Statique <strong>des</strong> flui<strong>des</strong> (hydrostatique)<br />

II-1 . Quelques expériences simples<br />

Capsule manométrique pour mesurer la pression dans un liquide<br />

La pression ne dépend pas<br />

de l’orientation de la capsule<br />

(cf ch. 1).<br />

La pression augmente<br />

avec la profondeur<br />

d’immersion.<br />

A profondeur identique,<br />

la pression augmente avec<br />

la masse volumique.


II-2 . Le principe fondamental<br />

f L<br />

f B<br />

f A<br />

mg<br />

h<br />

Dans un fluide de masse volumique ρ, isolons un petit cylindre<br />

de hauteur AB = h, et de surface de base s. Le fluide est en<br />

équilibre, donc la somme <strong>des</strong> forces appliquées à ce cylindre<br />

est nulle. Ces forces sont : le poids mg, et les forces pressantes<br />

sur chacune <strong>des</strong> faces.<br />

Comme les forces latérales f L se compensent deux à deux, l’équilibre du cylindre se traduit<br />

par mg + f A + f B = 0, soit, après projection sur la verticale, mg + f A –f B = 0.<br />

Or f A = p A .s et f B = p B .s, p A et p B étant les pressions existant respectivement au sommet et à<br />

la base du cylindre.<br />

De plus m = ρ.V = ρ.s.h . On peut donc simplifier par s.<br />

On obtient ainsi la relation très importante :<br />

p B –p A = ρ g h<br />

La pression augmente donc avec la profondeur.


II-3 . Conséquences du principe fondamental<br />

1 -<br />

A<br />

B<br />

C<br />

A<br />

B<br />

C<br />

Tous les points d’un même fluide situés dans un même plan horizontal sont à la même<br />

pression, et ce quelle que soit la forme du récipient.<br />

2 -<br />

La surface libre d’un liquide, qui est le lieu <strong>des</strong> points à<br />

la même pression (vide ou pression atmosphérique), est<br />

un plan horizontal, et ce quelle que soit la forme du<br />

récipient.<br />

3 - Autre expression du principe fondamental :<br />

A<br />

B<br />

h<br />

Soit dans un fluide un volume de hauteur h et de surface de base S :<br />

p B = p A + ρgh s’écrit aussi p B .S = p A .S + ρg.hS = p A .S + mg<br />

La pression en B est égale à celle existant en A<br />

augmentée du poids de la colonne de fluide de hauteur<br />

2


II-4 . Application aux gaz : la pression atmosphérique<br />

1 - Existence de la pression atmosphérique :<br />

a) La membrane n’est pas déformée quand ses deux<br />

faces sont en contact avec l’air atmosphérique.<br />

b) Si on raréfie l’air qui baigne sa face interne, la<br />

membrane se creuse, mettant ainsi en évidence la force<br />

pressante que l’air continue d’exercer sur sa face<br />

externe.<br />

Cependant la masse volumique d’un gaz n’est pas constante. Le principe fondamental ne<br />

peut plus s’y appliquer entre deux niveaux quelconques, mais seulement sur de très faibles<br />

hauteurs. On montre que la pression dans le gaz augmente avec la profondeur, mais pas en<br />

suivant une loi linéaire comme dans un liquide (voir page suivante).<br />

La propriété vue en II-3 est encore vraie pour un gaz :<br />

La pression atmosphérique au niveau du sol est égale au poids de la colonne<br />

d’air contenu dans un volume de surface de base égale à l’unité (1 m 2 ) et de<br />

hauteur très grande (100 km).<br />

La pression atmosphérique au sol vaut en moyenne 1013 mb (1 atmosphère) et subit <strong>des</strong><br />

variations notables selon le climat. Dans les TD, on prendra souvent p atm = 10 5 Pascal.


2 - Pression en un point quelconque de l’atmosphère : z<br />

Expression différentielle du principe fondamental :<br />

Si l’on oriente vers le haut un axe vertical Oz, et que l’on<br />

considère une différence de niveaux comprise entre les<br />

altitu<strong>des</strong> z et z + dz, la variation de pression (négative) :<br />

p<br />

z + dz<br />

z<br />

dp = p(z+dz) - p(z) = -ρ(z) g(z) dz<br />

Hypothèses :<br />

L’air obéit à la loi <strong>des</strong> gaz parfaits (pV = nRT).<br />

La température T de l’air ne varie pas avec l’altitude (atmosphère isotherme à T o<br />

= 273 K<br />

hypothèse grossière).<br />

L’accélération de la pesanteur g est constante (vrai à 1% près jusqu’à h = 30 km)<br />

pV = nRT avec n = m / M donne<br />

p =<br />

avec V : volume de gaz à la pression p ; M ≈ 29 g : masse molaire ; T = 273 K :<br />

température ; R = 8,32 S.I. : constante <strong>des</strong> gaz parfaits ; ρ : masse volumique).<br />

dp = - ρ g dz donne<br />

soit<br />

p<br />

∫<br />

p<br />

atm<br />

d p<br />

p<br />

z<br />

= −∫<br />

0<br />

dp<br />

p<br />

dz<br />

H<br />

Mg<br />

= - dz<br />

=<br />

RT<br />

⇒<br />

atm<br />

m<br />

M<br />

dz<br />

-<br />

H<br />

RT<br />

V<br />

= ρ<br />

RT<br />

M<br />

où H = RT/Mg vaut environ 8 km.<br />

p z<br />

ln ( ) = − ⇒ p(z) = p exp(<br />

−<br />

p h<br />

atm<br />

O<br />

z<br />

H<br />

)


II-5 . Pression absolue dans un liquide :<br />

Plaçons la membrane de la capsule manométrique sur la<br />

surface libre d’un liquide de façon que sa face externe ,<br />

en contact avec le liquide, soit confondue avec une<br />

portion de cette surface. La membrane ne subit aucune<br />

déformation, donc ses deux faces sont à la même<br />

pression :<br />

La pression à la surface libre d’un liquide exposé à l’air est égale à la pression<br />

atmosphérique.<br />

Il s’ensuit qu’à la profondeur h sous la surface du liquide, la pression est<br />

p = patm<br />

+ ρ g h<br />

p s’appelle “pression absolue” (ρgh est la<br />

pression manométrique ou hydrostatique).<br />

p augmente d’environ 1 atmosphère tous les<br />

10 m.


Pression manométrique de quelques flui<strong>des</strong> dans le corps humain :<br />

Fluide<br />

Liquide entourant le cerveau<br />

Humeur aqueuse de l’œil<br />

Gastro-intestinal<br />

Poumons<br />

inhalation<br />

exhalaison<br />

Poitrine intrathoracique<br />

inhalation<br />

exhalaison<br />

Sang veineux<br />

veinules<br />

veines<br />

veines majeures<br />

Sang artériel au niveau du<br />

cœur<br />

maximum (systolique)<br />

minimum (diastolique)<br />

Vessie<br />

moyenne<br />

pendant la miction<br />

P M<br />

(mm Hg)<br />

5 à 12<br />

12 à 24<br />

10 à 20<br />

-2<br />

3<br />

-6<br />

-2,5<br />

8 à 15<br />

4 à 8<br />

4<br />

100 à 140<br />

60 à 90<br />

0 à 25<br />

15 à 30<br />

P M<br />

(kPa)<br />

0,7 à 1,6<br />

1,6 à 3,2<br />

1,3 à 2,7<br />

-0,3<br />

0,4<br />

-0,8<br />

-0,3<br />

1 à 2<br />

0,5 à 1<br />

0,5<br />

13 à 19<br />

8 à 12<br />

0 à 3<br />

2 à 4<br />

D’après Hecht p. 401


II-6 . En résumé :<br />

z<br />

z = 5500 m<br />

0<br />

500 p atm<br />

p p<br />

atm<br />

/2 patm<br />

z = -5000 m<br />

●<br />

Dans l’air : variation exponentielle de p avec z (loi grossière)<br />

p(z)<br />

=<br />

p<br />

atm<br />

exp( z<br />

− )<br />

H<br />

avec H ≈ 8 km<br />

●<br />

Dans l’océan : variation linéaire de p avec h (loi exacte)<br />

p(h) = patm<br />

+ ρ g h p augmente d’une atmosphère tous les 10 m


II-7 . Théorème de Pascal (1628-1662) :<br />

h<br />

A<br />

B<br />

p A<br />

p B<br />

h<br />

A<br />

B<br />

p A + ∆p<br />

p b + ∆p<br />

Soit dans un liquide homogène deux points quelconques A et B, distants verticalement de<br />

la profondeur h. La différence de pression entre eux est ρgh. Augmentons, par un procédé<br />

approprié, la pression en A de la quantité ∆p : comme le liquide est pratiquement<br />

incompressible, cette variation de pression ne modifie pas son volume : la masse<br />

volumique ρ et, par conséquent, la quantité ρgh, restent inchangés. Il s’ensuit que la<br />

pression en B augmente aussi de ∆p. D’où l’énoncé du théorème :<br />

Tout liquide en équilibre transmet intégralement et en tous ses points une<br />

variation de pression imposée en l’un quelconque de ces points.<br />

Application : vérin hydraulique<br />

La force exercée sur le petit piston crée une surpression qui est<br />

intégralement transmise au gros piston. Le rapport <strong>des</strong> forces<br />

est égal au rapport <strong>des</strong> surfaces <strong>des</strong> cylindres correspondants :<br />

la force engendrée dans le gros piston peut être très importante<br />

et permet de soulever <strong>des</strong> charges très lour<strong>des</strong>.<br />

Autres applications : presse hydraulique, freinage de voiture… Hecht p. 407


II-8 . Théorème d’Archimède (250 ans avant JC) :<br />

Soit un objet cubique de volume V et de masse volumique<br />

ρ immergé dans un fluide de masse volumique ρ o<br />

.<br />

Les forces qui s’exercent sur cet objet sont :<br />

Le poids P de norme ρVg ;<br />

Des forces de pression hydrostatique sur les parois horizontales de l’objet<br />

(résultante nulle sur les parois verticales) :<br />

• f a = S(P atm<br />

+ρ o<br />

g h a<br />

) <strong>des</strong>cendante sur la face supérieure S a<br />

;<br />

• f b = S(P atm<br />

+ρ o<br />

g h b<br />

) ascendante sur la face inférieure S b<br />

, et avec f b > f a .<br />

La résultante <strong>des</strong> forces de pression verticales est donc ascendante et a pour norme<br />

A = f b –f a = S ρ o g (h b –h a ) = ρ o V g<br />

La quantité ρ o V représente la masse du fluide qui occupe le même volume que l’objet.<br />

L’objet a désormais un poids apparent , de norme P app = (ρ - ρ o )Vg.<br />

La poussée exercée sur un objet par un fluide en équilibre est égale au poids<br />

du fluide déplacé. Elle est de sens opposé au poids et son support passe par le<br />

centre de gravité du fluide déplacé. On peut considérer que le point<br />

d’application de cette poussée est au centre de gravité du fluide déplacé (ce<br />

point est appelé centre de poussée).<br />

Ce principe s’applique aussi aux corps partiellement immergés.<br />

h B<br />

h A<br />

h<br />

ρ o<br />

ρ<br />

A<br />

P<br />

h


II-9 . Mesure <strong>des</strong> pressions<br />

Manomètres dans le cas général.<br />

Baromètres s’il s’agit de mesurer la pression atmosphérique.<br />

a – Le baromètre de Torricelli (ou baromètre à mercure, 1643)<br />

Dans la colonne de mercure on a: p 1 –p 0 = ρgh<br />

Or p 0<br />

= 0, et d’après le principe de l’hydrostatique p 1<br />

= p atm<br />

.<br />

patm<br />

⇒ p atm = ρHggh et h =<br />

ρ g<br />

Puisque ρ Hg<br />

~ 13600 kg/m 3 Hg<br />

, la pression atmosphérique<br />

normale (1 atm =1,013 10 5 Pa) correspond à une hauteur<br />

De colonne de mercure<br />

1,013 10<br />

5<br />

h =<br />

= 0,76 m = 760 mm<br />

13600 × 9,81<br />

La pression de 1 atm correspond donc à 760 mm Hg.<br />

Remarque 1 : On utilise souvent en médecine le Torr qui correspond à 1mm Hg.<br />

Remarque 2 : Si on remplaçait la colonne de mercure par une colonne d’eau (masse<br />

volumique ρ H2O<br />

= 1000 kg/m 3 1,013 10<br />

5<br />

), celle-ci aurait une hauteur h =<br />

≈10<br />

m.<br />

1000 × 9,81


– Le manomètre à liquide<br />

Tube en U contenant un liquide de masse volumique ρ<br />

connue (eau, huile, ou mercure pour pressions élevées)<br />

Mesure de la pression p d’un gaz ou d’un autre liquide<br />

(non miscible avec celui du tube).<br />

L’ ouverture A du tube est à la pression p atm , l’autre à la<br />

pression p.<br />

Il s’agit d’exprimer p en fonction de h :<br />

A l’intérieur du liquide, le point B est à la pression p.<br />

p B -p A = ρgh ⇒ p = p atm + ρgh<br />

La grandeur ρgh s’appelle la pression manométrique ou pression de jauge<br />

APPLICATIONS<br />

A - Mesure de la pression <strong>des</strong> pneus<br />

B – Mesure de la tension artérielle<br />

C’est la méthode par cathétérisation :<br />

Elle consiste à insérer une canule dans une artère<br />

(s’effectue sur <strong>des</strong> êtres vivants anesthésiés, et encore…).<br />

C – Barométrie : prévision du temps.


II-10 . Paradoxe de l’hydrostatique<br />

Fluide en équilibre les forces exercées par le fluide sur un élément de surface<br />

(paroi ou autre) sont perpendiculaires à cette surface, quelle que soit son orientation.<br />

Si l’on considère un élément de paroi situé à une<br />

distance h sous la surface libre, la pression du<br />

côté du fluide est p atm + ρgh. La face de la paroi à<br />

l’air libre étant à la pression p atm , la différence de<br />

pression est ρgh et la force qui s’exerce<br />

perpendiculairement sur un élément de paroi de<br />

surface dS a pour module qui représente le poids<br />

de la colonne de liquide de section dS et de<br />

hauteur h. Si l’élément de paroi appartient au<br />

fond horizontal du récipient, la force totale qui<br />

s’exerce sur le fond est égale au poids de la<br />

colonne de liquide située au <strong>des</strong>sus du fond,<br />

quelle que soit la forme du récipient. C’est le<br />

paradoxe hydrostatique.<br />

h<br />

p atm<br />

S<br />

P atm + ρgh<br />

p atm<br />

h = 20 m<br />

La force appliquée aux parois est donc<br />

généralement différente du poids du fluide<br />

contenu dans le récipient.<br />

(Voir applet « Principe de l’Hydrostatique »)<br />

Exemple d’application : le tonneau de Pascal.<br />

∆P ≈ 2 atm<br />

F/S ≈ 2.10 5 N/m 2<br />

Soit une<br />

force de 2<br />

kg/cm 2

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