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DÉVELOPPEMENT DEVELOPPEMENT DURABLE

Développement durable - VM Matériaux

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Les métiers<br />

Bureaux Les MOBistes d’étude... montent P.21<br />

en puissance... P.21<br />

Évasion<br />

Lisbonne… Les férias P.24<br />

du Sud-Ouest… P.24<br />

L’ I N FO D E S P R O S D U B Â T I M E N T • N ° 1 1 • AV R I L 20 0 8<br />

DOSSIER<br />

<strong>DÉVELOPPEMENT</strong><br />

<strong>DEVELOPPEMENT</strong><br />

<strong>DURABLE</strong><br />

HALTE AUX<br />

IDÉES REÇUES !<br />

À DÉCOUVRIR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4<br />

> Les nouveaux produits<br />

NORMES & RÈGLES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16<br />

> Le maquis des normes<br />

À SAVOIR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18<br />

> INFLATION : les prix s’envolent<br />

TABLEAU DE BORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26<br />

NOTRE RÉGION A DU TALENT<br />

Encart central de 8 pages


SOMMAIRE<br />

DOSSIERBÂTIR<br />

<strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DURABLE</strong><br />

HALTE AUX IDÉES REÇUES!<br />

À DÉCOUVRIR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4<br />

> Les nouveaux produits<br />

NORMES & RÈGLES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16<br />

> Le maquis des normes<br />

À SAVOIR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18<br />

> INFLATION : les prix s’envolent<br />

LES MÉTIERS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21<br />

> Les MOBistes montent en puissance...<br />

ÉVASION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24<br />

> FÉRIAS : le Sud-Ouest s’éclate !<br />

TABLEAU DE BORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26<br />

Pour mieux connaître le Réseau Unis pour Bâtir : www.m-c-d.com<br />

VOTRE CAHIER RÉGIONAL<br />

EN PAGES CENTRALES<br />

Penser différemment<br />

ÉDITORIAL<br />

Éric Petitdemange<br />

Responsable de la publication<br />

Le dossier principal du numéro 11 de votre magazine<br />

est consacré aux idées reçues en matière de<br />

développement durable. Après les conclusions du<br />

«Grenelle de l’Environnement» annoncées à grand<br />

renfort de tambours médiatiques l’automne dernier, il<br />

nous est apparu en effet important d’évoquer quelques<br />

aspects de ce dossier, qui concernent presque<br />

quotidiennement les professionnels du bâtiment. Parce<br />

que tout et le contraire de tout se disent (se proclament,<br />

même…) sur ces sujets, au risque de la confusion et, pire<br />

encore, de la désinformation, nous avons voulu vous<br />

permettre d’y voir un peu plus clair…<br />

Parce que chacun a désormais bien pris conscience<br />

qu’il faut agir sans retard et efficacement pour préserver<br />

la planète et parce qu’aussi, le bâtiment est au cœur de<br />

cette problématique, chacun des acteurs du secteur va<br />

devoir désormais «penser et agir différemment». Au<br />

bout de la chaîne, l’artisan: c’est le seul à être en contact<br />

direct et permanent avec son client, dès les toutes<br />

premières discussions et jusqu’à la livraison de la<br />

maison construite et prête à habiter ou rénovée. C’est<br />

lui qui fera la différence en sachant conseiller et inciter.<br />

Cette responsabilité est énorme, de la préconisation<br />

à la mise en œuvre et à la réalisation définitive. Elle<br />

inclut tant d’aspects et demande tant de talents et de<br />

savoirs qu’elle peut même, à l’heure actuelle, effrayer.<br />

Le contact permanent qui existe entre l’artisan et<br />

son négociant en matériaux est donc un vecteur<br />

privilégié en matière d’informations fiables et<br />

pertinentes. C’est pourquoi les sociétés membres du<br />

réseau «Unis pour bâtir» vont tout mettre en œuvre<br />

pour jouer leur rôle en ce sens. Après le numéro spécial<br />

consacré à tous les aspects de la RT 2005 il y a un an,<br />

nous mettons la dernière main à un hors-série dédié à<br />

l’univers du bois dans la construction. Il vous parviendra<br />

dans quelques semaines et nous le rédigeons dans un<br />

seul but: qu’il vous aide à répondre aux interrogations<br />

et vœux de vos clients.<br />

En attendant, prenez le temps de lire le dossier<br />

«Environnement durable: halte aux idées reçues!» qui<br />

figure dans la livraison du magazine Unis pour Bâtir que<br />

vous avez en main. Et n’hésitez pas à interpeller les<br />

correspondants de votre enseigne du réseau «Unis pour<br />

bâtir»: le dialogue commun que vous mettrez alors en<br />

place est une source d’information irremplaçable.<br />

Bonne lecture…<br />

UNIS POUR BÂTIR, le magazine du Réseau MCD-Unis pour Bâtir,<br />

34, rue du Faubourg-de-Pierre, 67000 Strasbourg.<br />

RESPONSABLE DE LA PUBLICATION : Éric Petitdemange.<br />

RÉDACTION : Agence de presse ASP - 25, boulevard Wilson, 67000 Strasbourg (03 69 579 306).<br />

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION: Jean-Luc Fournier (jlf@asp-presse.fr).<br />

CHEF D’ÉDITION : Béatrice Fauroux (beatrice-fauroux@club-internet.fr).<br />

JOURNALISTES : Erika Chelly, Jean-Marc Desloges, Béatrice Fauroux, Jean-Luc Fournier, Guylaine<br />

Larminach, Jean-Pierre Marinot, Rémi Morvan, Marie-Luze Palenne, Tiphaine Payot, Berty Robert,<br />

Christian Robischon, Benjamin Thomas, Patrice Wibaut.<br />

RÉVISION: Jean-François Galliot.<br />

CRÉDITS PHOTOS (sauf mention contraire): Agence de presse ASP, Réseau MCD-Unis pour Bâtir, DR.<br />

COORDINATION: Valérie Dupin - MAETVA COM - 7, rue des Mineurs, 67000 Strasbourg (03 88 76 4000).<br />

PRÉPRESSE : Bernard Kuntz - À PROPOS DE - 25, boulevard Wilson, 67000 Strasbourg (03 69 579 305).<br />

RÉGIE PUBLICITAIRE : AGEPRESSE - 51-55 boulevard de Châteaudun, 45000 Orléans (02 38 22 44 12).<br />

IMPRESSION : IMPRIMERIE DE CHAMPAGNE – ZI les Franchises – 52200 LANGRES – (03 25 87 73 21).<br />

Les lois de la contrefaçon et de la reproduction interdisent toute copie ou exploitation des textes, images et graphismes de ce magazine. La reproduction<br />

de tout élément imprimé dans Unis pour Bâtir ne pourra être effectuée qu’après autorisation formelle des auteurs et de l’éditeur. Quel que<br />

soit le support, les documents de toutes sortes remis à des fins rédactionnelles ou d’information,<br />

spontanément ou sur notre demande, ne sont jamais rendus, sauf convention expresse préalable<br />

convenue par écrit entre l’expéditeur et ASP. © Unis pour Bâtir 2008. Ce numéro comprend<br />

un encart régional de huit pages qui répond aux mêmes exigences que celles décrites ci-dessus.<br />

Unis pour Bâtir N°11 a été imprimé et distribué à 90 000 exemplaires. Dépôt légal à parution.


ÀDÉCOUVRIR<br />

INDISPENSABLE<br />

& TENDANCE<br />

Nous avons sélectionné une nouvelle collection de carrelage,<br />

de revêtement sol stratifié et de parquet répondant aux<br />

dernières tendances et innovations du moment.<br />

La nouvelle gamme «Les Indispensables» est disponible<br />

dans tous les points de vente du réseau Unis pour Bâtir.<br />

Rendez-vous vite dans votre point de vente pour vous faire<br />

guider par nos conseillers.<br />

4 • AVRIL 2008


ÀDÉCOUVRIR 6<br />

JUNCUS<br />

UNE ÉCONOMIE QUE VOS CLIENTS<br />

VONT APPRÉCIER!<br />

Ces deux dernières décennies, le prix de l’eau a augmenté<br />

de façon considérable : dans certaines régions de France,<br />

le coût du m 3 d’eau potable a grimpé de 10 % au<br />

1 er janvier 2007 ! Pourquoi accepter de voir sa facture<br />

s’alourdir d’année en année pour cette ressource<br />

naturelle qui « tombe du ciel » ? Plutôt que de gaspiller<br />

l’eau potable si onéreuse, incitez donc vos clients à<br />

récupérer de l’eau de pluie !<br />

Les cuves Blue Line (de 1000 à 9000<br />

litres) et les cuves plates F-line (1 500<br />

et 3 000 litres) du fabricant Juncus<br />

sont distribuées en France par<br />

Agriline. La forme particulière des<br />

cuves plates réduit la profondeur<br />

d’excavation jusqu’à 60 % par rapport<br />

aux modèles classiques, ce qui<br />

représente un atout très pratique<br />

lorsque le sol se prête mal à un<br />

creusage profond. Sans parler des<br />

économies de terrassement…<br />

NAPTURAL<br />

RÉSOLUMENT <strong>DÉVELOPPEMENT</strong><br />

<strong>DURABLE</strong><br />

La société vendéenne Naptural décline<br />

sa gamme Bati. Batinap’chanvre, Baticoton,<br />

Batimouton et Batiplum mur<br />

et toiture ont été particulièrement<br />

remarqués lors du dernier salon Batimat.<br />

Les matières de base de la gamme (le<br />

chanvre, le jute, les tissus recyclés, la laine<br />

de mouton et la plume animale) répondent<br />

aux attentes des consommateurs<br />

d’aujourd’hui, soucieux de répondre aux<br />

exigences du développement durable.<br />

Cette offre complète conjugue plusieurs<br />

avantages : le confort thermique été et hiver,<br />

la performance acoustique, la durée de vie<br />

et la qualité environnementale.<br />

Ce dernier point est une constante de<br />

ce fabricant français d’isolants naturels,<br />

basé en Vendée et qui développe<br />

son activité industrielle autour de<br />

ses 400 salariés.<br />

> www.batiplum.com<br />

Enfin, cette forme augmente la stabilité du produit et<br />

intègre un emplacement pour la pompe afin d’optimiser<br />

le volume d’eau récupérable.<br />

> www.juncus.fr<br />

UNIS POUR BÂTIR • 5


7 ÀDÉCOUVRIR<br />

LA PARQUETERIE BERRICHONNE<br />

LA TECHNOLOGIE DU SILENCE<br />

Les parquetiers en rêvaient, La Parqueterie Berrichone l’a fait ! La technologie<br />

Foxfloor conjugue plusieurs énormes avantages : grâce à elle, la pose d’un<br />

parquet flottant est encore plus facile : aucun besoin de sous-couche puisque<br />

cette dernière est déjà appliquée sous chaque lame du parquet. Ce concept de<br />

sous-couche intégrée garantit un affaiblissement acoustique à la transmission<br />

des bruits de choc de 20db.<br />

En outre, adieu la colle : la technologie Uniclic permet l’assemblage parfait<br />

des lames. Gain de temps en perspective…<br />

Ultime avantage : Foxfloor est sain, anallergique et comme il est appliqué<br />

sans utilisation de colles et de solvants, ce produit respecte les limites imposées<br />

par les émissions de formaldéhyde, des substances responsables de la pollution<br />

de l’air intérieur, nocives pour la santé.<br />

> www.parqueterieberrichonne.com<br />

PAGEARD MARRONNEAU<br />

LE CONTEMPORAIN VOUS OUVRE SES PORTES<br />

Établie depuis plus de 40 ans à Chatellerault, la société Pageard<br />

Marronneau est spécialisée dans la fabrication de portes<br />

intérieures en bois. Sensible aux problèmes environnementaux,<br />

elle a su sélectionner ses fournisseurs pour obtenir une<br />

traçabilité rigoureuse sur la provenance de ses bois.<br />

Parallèlement, elle a su développer ses gammes afin de répondre<br />

au mieux aux attentes des consommateurs notamment en matière<br />

de produits sur-mesure.<br />

Le lancement, il y a peu, de sa collection « Design » est illustré ici<br />

par deux produits de très belle facture.<br />

1. Le bloc-porte S01 en chêne teinté Wengé avec ses élégants filets<br />

en inox et sa poignée PGC 205 (à gauche).<br />

2. Le bloc-porte Phénix en hêtre verni incolore équipé ici de la<br />

poignée PGC 201.<br />

Outre une nouvelle collection en octobre prochain, la société<br />

lancera – vers mi-juin – son site internet.<br />

>Contact : tél. 05 49 20 03 73<br />

ou par mail à industrie@pageardmarronneau.fr<br />

6 • AVRIL 2008


ÀDÉCOUVRIR 6<br />

EDMA<br />

GUILLOTINEZ<br />

SANS EFFORT!<br />

GRAF<br />

JUSQU’À 13000 LITRES<br />

DE CONTENANCE<br />

Forte du succès remporté par ses produits de récupération et d’utilisation des<br />

eaux de pluie, la société GRAF, leader français des contenants pour la<br />

récupération des eaux de pluie, lance en 2008 une nouvelle gamme de produits:<br />

les cuves à enterrer CARAT et CARAT-S. La gamme utilise une nouvelle matière<br />

première entièrement recyclable, le Duralen, qui autorise la pose de la cuve<br />

dans la nappe phréatique et supporte le passage de véhicules jusqu’à<br />

12 tonnes en poids total.<br />

Les cuves Carat peuvent être utilisées pour des applications jardin<br />

(arrosage, lavage voiture, nettoyage…) ou habitat (alimentation<br />

des toilettes, du lave-linge…) ce qui représente jusqu’à 50%<br />

d’économie de la consommation d’eau potable.<br />

Cette nouvelle gamme de cuves à enterrer dispose d’un choix<br />

large et complet de 7 capacités de cuves de 2700 à 13000<br />

litres, 28 kits jardin et 36 kits habitat avec les accessoires<br />

permettant une pose rapide et immédiate.<br />

Le montage se fait sans manchon ni outillage et le système<br />

d’encoches incorporées à la cuve permet une grande facilité<br />

de déchargement et de manutention.<br />

> www.graf.fr<br />

Ces deux produits vont à coup sûr<br />

impressionner les menuisiers,<br />

agenceurs ainsi que les plaquistes<br />

et les plafonneurs.<br />

STRATICUT est une guillotine qui coupe<br />

sans effort les revêtements de sol stratifiés et<br />

médiums jusqu’à 10 mm d’épaisseur et 210 mm de<br />

largeur. Sa conception est remarquable : la coupe<br />

est nette et n’occasionne aucune nuisance<br />

sonore. Le souci des détails a manifestement<br />

présidé à sa conception : son collecteur de<br />

copeaux élimine la poussière volatile et son<br />

socle est équipé de quatre feutrines anti-rayures.<br />

PROFILCUT, qui fait son apparition sur le marché en ce mois<br />

d’avril, est une guillotine pour profilés métalliques dont le principal<br />

atout est de ne pas déformer les rails et les montants grâce à une<br />

coupe nette et sans effort. Sa platine « revolver » bénéficie d’un<br />

éjecteur de copeaux intégré et comporte quatre matrices qui<br />

s’adaptent parfaitement à la forme du profilé, d’autant qu’un<br />

tréteau de compensation permet un positionnement optimal.<br />

Enfin, le permis au feu n’est pas nécessaire dans les<br />

zones sensibles car cet outil ne projette pas<br />

d’étincelles. Largeur de coupe maximum : 48 mm.<br />

> www.edma.fr<br />

STRATICUT<br />

PROFILCUT<br />

UNIS POUR BÂTIR<br />

• 7


8 • AVRIL 2008


DOSSIERBÂTIR<br />

<strong>DÉVELOPPEMENT</strong><br />

<strong>DURABLE</strong><br />

HALTE<br />

AUX IDÉES<br />

REÇUES!<br />

KASIA BIEL/FOTOLIA<br />

Avec la conclusion finale du « Grenelle de l’Environnement »<br />

à Paris et la Conférence sur le climat à Bali, la fin de l’année 2007<br />

a été le théâtre d’un déferlement d’informations concernant<br />

le thème du développement durable. Parce que, sur ce sujet,<br />

tout et le contraire de tout se disent ou s’écrivent allègrement,<br />

la rédaction d’Unis pour Bâtir a tenté d’y voir un peu plus clair…<br />

en commençant par combattre quelques tenaces idées reçues…<br />

UNIS POUR BÂTIR • 9


7 DOSSIER BÂTIR<br />

Le fil des dépêches d’actualité de 2007 a très souvent<br />

concerné le péril climatique. Selon l’Organisation<br />

météorologique mondiale (OMM), «la dernière décennie<br />

(1998-2007) a été la plus chaude depuis que les<br />

températures sont enregistrées sur la planète, (…) les<br />

glaces arctiques ont connu une fonte spectaculaire et<br />

sans pareil pendant l’été 2007, par comparaison aux<br />

années précédentes; la superficie de banquise dans<br />

l’Arctique a atteint un niveau historiquement bas,<br />

permettant même la navigation autour du globe par le<br />

passage du Nord-Ouest, traditionnellement bloqué par<br />

la glace». Sans parler des catastrophes climatiques:<br />

sécheresse historique et incendies dans l’ouest<br />

américain et l’Australie, cyclones au Bangladesh, vagues<br />

de chaleur dans le sud-est de l’Europe en juin et juillet,<br />

et inondations spectaculaires en mai et juin en Grande-<br />

Bretagne. N’en jetez plus, la coupe est pleine…<br />

UN IMPÉRATIF : RÉAGIR !<br />

Le secteur du bâtiment est<br />

réellement au cœur de cette problématique<br />

du développement<br />

durable puisqu’il consomme à lui<br />

seul 50% des ressources naturelles<br />

de la planète et 40% de l’énergie<br />

produite dans le monde. Le<br />

bâtiment, par sa nature même,<br />

prélève des ressources, transforme<br />

les milieux naturels et les<br />

paysages, génère des rejets<br />

d’eaux usées et une masse considérable<br />

de déchets de chantiers.<br />

Sans parler de la pollution de l’air<br />

et des effets engendrés sur la<br />

santé des usagers…<br />

C’est pourquoi notre secteur<br />

d’activité se transforme à vitesse<br />

accélérée avec l’apparition<br />

de techniques et de produits<br />

garantissant un moindre impact<br />

sur l’environnement.<br />

Mais encore faut-il s’y retrouver…<br />

LE SAVIEZ-VOUS ?<br />

LES PRODUITS HQE<br />

N’EXISTENT PAS !<br />

Parmi les nombreux exemples<br />

représentant autant d’idées reçues<br />

en matière de développement<br />

durable, celui du label<br />

Haute Qualité<br />

Environnementale<br />

(HQE).<br />

Très souvent, on nous parle<br />

de produits HQE, sous-entendant<br />

ainsi qu’il existe une liste de<br />

produits sains, verts, écologiques…<br />

qui s’opposent à des<br />

produits «interdits» en matière<br />

environnementale voire à des<br />

produits simplement «tolérés».<br />

Au mieux, c’est du bluff, au<br />

pire de la désinformation pure et<br />

simple comme l’évoque ce récent<br />

communiqué du conseil d’administration<br />

de l’association<br />

HQE, le 17 décembre dernier:<br />

«Pour «aider» les concepteurs à<br />

améliorer la qualité environnementale<br />

des projets de construction<br />

ou d’adaptation de bâtiments,<br />

des listes de produits de construction<br />

ont été produites: listes<br />

« noires » d’interdictions, listes<br />

«grises» de préférence, listes de<br />

produits sains, verts, écologiques…<br />

On parle maintenant de listes<br />

de produits « HQE ». Elles n’existent<br />

pas et il serait logique qu’il n’y<br />

en ait jamais.<br />

En effet, tous les produits de<br />

construction ont des caractéristiques<br />

environnementales et<br />

sanitaires différentes, comme le<br />

sont leurs caractéristiques techniques<br />

et économiques.<br />

Il appartient aux gens du<br />

métier de choisir les produits de<br />

construction dont les caractéristiques<br />

techniques, économiques,<br />

environnementales et sanitaires<br />

permettent, moyennant une mise<br />

en œuvre conforme aux règles de<br />

l’art ou aux prescriptions du fabricant,<br />

d’obtenir la qualité visée<br />

de l’ouvrage sur le plan technique,<br />

esthétique, environnemental<br />

et sanitaire, dans le cadre<br />

d’un budget imparti. »<br />

L’association HQE rappelait<br />

ensuite la pertinence et la fiabilité<br />

du référentiel de la base<br />

nationale Inies et ses FDES<br />

comme nous l’évoquons cicontre<br />

avant de conclure: «Il est<br />

maintenant possible de déterminer<br />

aussi correctement que possible<br />

la participation de différents<br />

produits de construction à la qualité<br />

environnementale des projets<br />

de construction ou d’adaptation<br />

des bâtiments. Le choix de produits<br />

pour un projet peut alors être<br />

effectué selon une critériologie<br />

conforme à la définition exigentielle<br />

de la qualité environnementale<br />

des bâtiments, structurée<br />

en 14 cibles, les cibles d’écoconstruction<br />

dont la cible “Choix<br />

intégré des produits, systèmes<br />

et procédés de construction”, les<br />

cibles d’écogestion, les cibles de<br />

confort et les cibles de santé ».<br />

La HQE certifie donc une<br />

démarche globale de tous les<br />

acteurs de la construction et ne<br />

constitue en aucune façon un<br />

« Une vérité qui dérange », le film<br />

du combat de l’ex vice-président<br />

américain Al Gore en faveur de la<br />

planète a largement contribué à<br />

la prise de conscience mondiale<br />

sur le sujet.<br />

L’association HQE certifie une<br />

démarche globale mais ne<br />

labellise aucun produit.<br />

10 • AVRIL 2008


<strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DURABLE</strong>6<br />

ANALYSE DU CYCLE DE VIE D’UN PRODUIT<br />

> LES MATIÈRES PREMIÈRES DE BASE<br />

Quelles sont-elles ? D’où proviennent-elles ? Sont-elles<br />

renouvelables? Comment sont-elles acheminées sur les lieux de<br />

production ?<br />

> CONSOMMATION D’ÉNERGIE<br />

Analyse du processus de fabrication – Quelle consommation d’eau<br />

nécessite-t-il ? Cette eau est-elle recyclée ? Quelle émission de<br />

CO2 est générée par cette fabrication ? Quel est l’effet de ce<br />

produit sur l’environnement et la santé des usagers ? À quelle<br />

production de déchets est-elle associée ?<br />

> CONDITIONNEMENT<br />

Conditionnement et emballage « minimaux ». Emballage<br />

recyclable ?<br />

> TRANSPORT – DISTRIBUTION<br />

Type de transport utilisé entre le site de fabrication et le<br />

distributeur<br />

> MISE EN ŒUVRE DU PRODUIT<br />

Est-elle nocive pour l’usager ? Cette mise en œuvre est-elle<br />

facile ?<br />

> VIE DU PRODUIT<br />

Performances énergétiques – Quelle est sa contribution au confort<br />

dans l’habitat ?<br />

> FIN DE VIE DU PRODUIT<br />

Le matériau est-il recyclable ou revalorisable ? Sa déconstruction<br />

est-elle facile? Quelle quantité de déchets provoque-t-elle?<br />

Cette analyse du cycle de vie est essentiellement basée sur les Fiches de Déclaration<br />

Environnementales et Sanitaires (FDES) consultables sur le site www.inies.fr. Conformément<br />

au règlement, ce sont les fabricants ou les syndicats professionnels qui renseignent<br />

cette base de données selon une norme nationale précise. Le conseil de surveillance<br />

d’Inies est présidé par la Direction générale de L’Urbanisme de L’Habitat et de<br />

la Construction qui garantit la sincérité des renseignements fournis dans chaque FDES.<br />

L’UTILISATION DE CES FDES PERMET BIEN SÛR D’EXERCER UN COMPARATIF<br />

ENTRE LES PRODUITS. UN EXEMPLE CI-DESSOUS AVEC CE TABLEAU<br />

COMPARATIF DES FDES DE MATÉRIAUX DE STRUCTURE DE GROS ŒUVRE.<br />

BLOC<br />

BÉTON*<br />

THERMO<br />

PIERRE**<br />

MONO-<br />

MUR***<br />

Epuisement de ressources 0,06 0,26<br />

Consommation<br />

de ressources énergétiques –<br />

énergie primaire totale<br />

Consommation<br />

de ressources énergétiques –<br />

énergie renouvelable<br />

Consommation<br />

de ressources énergétiques –<br />

énergie primaire totale<br />

UNITÉ<br />

Kg Antimoine<br />

équivalent<br />

174 560 76 MJ<br />

15 10,2 76 MJ<br />

158 546 629 MJ<br />

Consommation d’eau 83 219 442 L<br />

Déchets solides valorisés 0,62 104 2,5 Kg<br />

Vivre, c'est bien.<br />

Savoir vivre c'est mieux.<br />

Survivre c'est sans doute le problème<br />

des hommes de demain.<br />

[Roger Molinier]<br />

LA FOIRE AU VERT<br />

Les artisans du bâtiment vont devoir faire face à un nouveau<br />

type de client, soucieux de faire construire ou rénover son habitat<br />

dans le respect de l’environnement durable. Même si le<br />

temps des écolos un rien sectaires et «fantaisistes» paraît aujourd’hui<br />

révolu, les nouvelles préoccupations du public sont<br />

bien plus terre à terre. Quels produits, modes constructifs et<br />

normes privilégier? Et là, cela tourne bien vite à la nébuleuse,<br />

tant les appellations ont fleuri : bio, HQE (voir p. 10),<br />

produit vert, éco-produit… c’est la foire au vert!<br />

Le secteur s’est donc organisé depuis quelques années. En<br />

partant d’un raisonnement clair; chaque produit devant être<br />

examiné par l’intermédiaire d’une grille simple: l’analyse de son<br />

cycle de vie (ACV), véritable clé de l’éco-bilan de chaque<br />

matériau (voir encadré ANALYSE DU CYCLE DE LA VIE).<br />

Déchets dangereux éliminés 0,01 0,01 0 Kg<br />

Déchets non dangereux éliminés 0,87 25,3 25,6 Kg<br />

Déchets inertes éliminés 236 29,4 239 Kg<br />

Déchets radioactifs éliminés 0 0 0 Kg<br />

Changement climatique 16 52,25 92,3 Kg<br />

Acidification atmosphérique 0,07 0,07 0,35 Kg<br />

Pollution de l’air 1673 1030 3004 m 3<br />

Chaque chiffre cité se comprend: Valeur du cycle de vie total / UF pour toute la DVT (durée de vie<br />

typique de 100 ans).<br />

* 1 m 2 de mur en béton de 20 cm d’épaisseur incluant produits complémentaires et emballages<br />

(durée de vie typique – DVT – de 100 ans).<br />

** 1 m 2 de mur porteur en blocs thermopierre 30 cm incluant les produits complémentaires<br />

(pas les emballages) (DVT: 100 ans).<br />

*** 1 m 2 monomur terre cuite rectifié 30 cm incluant les produits complémentaires (pas les<br />

emballages) (DVT: 100 ans).<br />

SHOCKY/FOTOLIA<br />

UNIS POUR BÂTIR • 11


7 DOSSIER BÂTIR<br />

label accordé à un produit ou à<br />

un autre. Le saviez-vous ?<br />

En France, c’est le CSTB<br />

(Centre Scientifique et Technique<br />

du Bâtiment) qui est en<br />

quelque sorte le «juge de paix»<br />

en matière de certification des<br />

produits. Cet Établissement Public,<br />

placé sous la tutelle de<br />

l’État, publie les fameux Avis<br />

Techniques, qui font référence<br />

dans le secteur du bâtiment.<br />

L’ENVIRONNEMENT<br />

<strong>DURABLE</strong> :<br />

QUESTION DE POINT<br />

DE VUE...<br />

Dans la lignée du label HQE<br />

qui « récompense » les efforts<br />

des différents acteurs de projets<br />

de construction concourant à<br />

la protection de l’environnement,<br />

les fabricants<br />

tentent eux aussi de<br />

mettre en œuvre<br />

des démarches<br />

globales, tenant<br />

compte de tous<br />

les aspects liés à<br />

l’environnement, en<br />

amont comme en<br />

aval de leur produit<br />

fini. Mais ici<br />

ou là, on devine encore<br />

la tentation de surfer sur un<br />

effet de mode, loin des vrais<br />

enjeux environnementaux.<br />

Le véritable exemple vient<br />

souvent d’hommes convaincus<br />

que l’avenir de leur métier passe<br />

par une innovation sans cesse<br />

croissante qui ne perd jamais<br />

de vue l’ensemble de la problématique.<br />

Salvatore Di Leone est le<br />

PDG d’Isoa Naptural, un groupe<br />

industriel qui développe une véritable<br />

démarche environnementale<br />

en matière de matériaux<br />

d’isolation novateurs. Ce<br />

jeune quarantenaire autodidacte,<br />

établi au cœur du Périgord, a<br />

longuement réfléchi, depuis dix<br />

ans, sur ces problématiques<br />

liées à ce que l’on n’appelait<br />

alors pas encore le développement<br />

durable.<br />

« En matière d’isolation industrielle<br />

», développe-t-il avec<br />

fougue, «il faut bien s’entendre sur<br />

les mots. Nos produits ont une<br />

longévité de cinquante ans, ce<br />

Salvatore Di Leone,<br />

mise tout sur le<br />

développement durable.<br />

qui répond parfaitement aux normes<br />

européennes. La démarche<br />

de développement durable s’applique<br />

intégralement, de la ressource<br />

initiale jusqu’au recyclage<br />

des matériaux qui aura lieu dans<br />

un demi-siècle.<br />

Nous récupérons des produits<br />

en fin de vie, les traitons et<br />

leur donnons une nouvelle vie.<br />

Ainsi, nous évitons qu’ils soient incinérés<br />

ou enfouis: le développement<br />

durable commence par là. Il<br />

ne s’agit pas de vanter n’importe<br />

quoi: ainsi, un produit naturel qui<br />

ne serait pas traité n’aura qu’une<br />

durée de vie très limitée. Ensuite,<br />

que se passera-t-il ? Il polluera,<br />

inévitablement. Via la filière textile<br />

et les associations caritatives,<br />

nous récupérons une masse incroyable<br />

de vêtements usagés.<br />

Un sous-traitant<br />

expert, la société Minot<br />

Effilochage, basé<br />

dans le nord de la<br />

France, intervient<br />

ensuite sur la base<br />

d’un cahier des charges<br />

contraignant que<br />

nous avons édicté.<br />

La matière première<br />

qui nous parvient<br />

après son intervention<br />

est d’une qualité sans reproche.<br />

Tout ce qui est ferreux ou autre,<br />

comme les fermetures éclair<br />

ou les boutons par exemple, a<br />

disparu. Seules les fibres textiles<br />

sont présentes, l’effilochage est<br />

parfait. Des balles de 400 kg nous<br />

sont alors livrées, prêtes à être exploitées.<br />

À ce stade, le traitement est<br />

essentiel. Une hygiénisation à<br />

l’eau détruit toutes les bactéries,<br />

les fibres de textiles deviennent<br />

parfaitement saines.<br />

Ce même processus a lieu parallèlement<br />

avec la plume de canard<br />

et la laine de mouton que<br />

nous utilisons. Notre localisation<br />

géographique n’est pas un hasard,<br />

nous sommes au plus près de la<br />

région française où se situent la<br />

majorité des abattoirs de volaille.<br />

De plus, notre process industriel<br />

permet d’utiliser les longues plumes<br />

qui, jusqu’alors, étaient incinérées,<br />

n’offrant aucun débouché.<br />

Le même traitement est appliqué.<br />

La plume et la laine de mouton,<br />

UNE NOUVELLE GÉNÉRATION DE PRODUITS INDUSTRIELS ISSUS<br />

D’UNE DÉMARCHE GLOBALE EN MATIÈRE ENVIRONNEMENTALE<br />

elles aussi parfaitement saines,<br />

sont mélangées avec les fibres<br />

textiles.<br />

Deux catégories de produits<br />

sont alors fabriquées à partir<br />

d’un mélange homogène de matière<br />

traitée: la gamme Naptural,<br />

avec un mélange de 60 % de textile,<br />

20 % de laine de mouton et<br />

20% de polyester thermo-fusible,<br />

proposées en rouleaux, panneaux<br />

classiques, en sacs de 5 kg destinés<br />

au soufflage en combles<br />

perdus ; ou la gamme Batiplume<br />

composée de 70 % de plumes de<br />

canard, 10 % de laine de mouton,<br />

la quantité de polyester restant<br />

identique.<br />

12 • AVRIL 2008


<strong>DÉVELOPPEMENT</strong> <strong>DURABLE</strong>6<br />

ANDRES RODRIGUEZ/FOTOLIA<br />

Nos process de fabrication<br />

intègrent également d’autres<br />

aspects liés au développement<br />

durable. Ainsi, nos fours ne sont<br />

chauffés qu’à une température de<br />

150°, là où d’autres produits plus<br />

classiques nécessitent une cuisson<br />

à 1500°. Inutile de préciser le<br />

gain en matière de gaz à effet de<br />

serre. Autre aspect des choses,<br />

nos matières « respirent » puisqu’elles<br />

comportent en quelque<br />

sorte un important matelas d’air.<br />

L’hygronométrie joue son rôle<br />

mais la dégradation sera bien<br />

moins rapide et conséquente qu’avec<br />

d’autres produits, beaucoup<br />

plus sensibles à l’humidité ambiante.<br />

Initié par Jean-Louis Borloo,<br />

le Grenelle de l’Environnement<br />

a déposé ses conclusions<br />

au début de l’hiver dernier.<br />

Les deux gammes ont été<br />

particulièrement remarquées lors<br />

du dernier salon Batimat. Salvatore<br />

Di Leone, certain du succès<br />

de ses produits, a tout prévu,<br />

imaginant même l’extension de<br />

ses installations industrielles.<br />

«Pas question de construire de mégas<br />

sites. Nous étudions au contraire<br />

de monter en puissance avec de<br />

petites unités, très proches des<br />

lieux de production de la ressource<br />

primaire. Le développement<br />

durable passe aussi par ce genre<br />

de considérations… »<br />

L’innovation est bien sûr le<br />

leit-motiv de cette nouvelle<br />

génération d’industriels (le<br />

groupe Isoa Naptural consacre<br />

près de 5% de son chiffre<br />

d’affaires – 36 millions<br />

d’euros prévus en 2008- à la<br />

recherche et au développement,<br />

ce qui est considérable).<br />

Une démarche à<br />

suivre de près…<br />

EN CONCLUSION<br />

Pour l’heure, l’option environnementale<br />

(la spécification<br />

strictement «développement durable»<br />

des produits et matériaux<br />

utilisés) entre en dualité avec<br />

l’attention portée à leur performance<br />

sur le plan énergétique,<br />

notamment. Il est donc tout à<br />

fait normal que les artisans se réfèrent<br />

aux FDES et à la démarche<br />

HQE décrite dans ce dossier. Ce<br />

sont les réglementations à venir<br />

qui vont «donner le la», notamment<br />

la RT 2010 qui est en préparation<br />

et qui va encore renforcer<br />

toutes les contraintes. L’objectif<br />

annoncé (l’avènement de la<br />

maison passive, qui ne consommera<br />

pas d’énergie) oblige d’ores<br />

et déjà industriels, fabricants et<br />

artisans à « penser différemment»...<br />

Nous avons besoin de grands<br />

projets ayant pour but d’éveiller<br />

le plus grand nombre aux<br />

problèmes environnementaux et<br />

sociaux auxquels nous sommes<br />

tous confrontés. Seule une prise<br />

de conscience collective<br />

provoquera le changement vers<br />

un développement durable.


NOTRE RÉGION A DU TALENT<br />

ÉDITORIAL<br />

Le premier trimestre<br />

2008 s’achève déjà…<br />

Tandis que les entreprises<br />

arrêtent leurs<br />

comptes 2007, et que<br />

l’on tente de digérer les<br />

conséquences du «subprime»,<br />

quelles perspectives pour les<br />

mois à venir?<br />

Tout d’abord, un peu d’humour…<br />

Le Ministère du Logement est devenu<br />

Ministère de l’Ecologie, du Développement<br />

et de l’Aménagement Durable…<br />

comme si l’on n’avait pas<br />

construit durablement jusqu’à présent…<br />

Et justement, quelques initiatives<br />

dessinent le futur.<br />

La modification de la législationsur<br />

les permis de construire, entrée en vigueur<br />

le 1 er octobre dernier, modifie<br />

les règles de dépôts et d’attributions.<br />

Cela a probablement incité,<br />

dans certains cas, les propriétaires à<br />

anticiper les dépôts, et dans d’autres<br />

à les retarder…<br />

Quoi qu’il en soit, les services des<br />

statistiques sont quelque peu perturbés.<br />

Les chiffres publiés par le ministère,<br />

tant en termes de mises en<br />

chantier que d’autorisations sont «à<br />

interpréter avec la plus extrême prudence»<br />

comme il le dit lui-même.<br />

Une baisse de 20% de permis en<br />

logement individuel sur la période novembre-janvier,<br />

réduction de 14% de<br />

mises en chantier… Ce n’est certes<br />

pas ce que nous ressentons dans notre<br />

activité, même si certains signes<br />

de ralentissement se font sentir. Les<br />

carnets de commandes restent élevés<br />

avec 6 mois de stock, et les<br />

quelque 3 ou 5 jours de baisse depuis<br />

un an demeurent marginaux. Alors<br />

espérons que les simplifications censées<br />

être apportées par la loi favorisent<br />

notre activité, et tant pis pour les<br />

statistiques!<br />

Le Grenelle de l’environnement devrait<br />

lui aussi dynamiser nos métiers.<br />

En matière d’économie d’énergie,<br />

les échéances sont proches: 2010<br />

pour le public et le tertiaire, 2010 et<br />

2012 pour le logement. La rénovation<br />

sera également concernée progressivement,<br />

ce qui conduit à estimer le<br />

marché potentiel à 600 milliards<br />

d’euros et des surcoûts en neuf de 10<br />

à 15%... Les moyens de production<br />

suivront-ils? Les aides seront-elles à<br />

la hauteur des ambitions et des capacités<br />

financières de l’Etat? Quoi qu’il<br />

en soit, le mouvement est engagé, et<br />

nos entreprises devront s’adapter et<br />

saisir ces opportunités.<br />

VM Matériaux s’efforce de répondre<br />

à ces enjeux. Les pages consacrées<br />

à la maison à ossature bois en<br />

sont un exemple, parmi les idées<br />

constructives que nous essayons<br />

d’apporter à nos clients.<br />

Bonne lecture et bons chantiers…<br />

Philippe Aidureau<br />

Président du directoire<br />

DOSSIER<br />

MAISONS À OSSATURE BOIS<br />

LE BOA<br />

DANS LA PEAU<br />

INCOBOIS<br />

L’ART DU KIT<br />

LE BOA<br />

DANS LA PEAU<br />

Afin de répondre à la demande croissante<br />

à l’égard de l’ossature bois, VM<br />

Matériaux développe l’offre MOBOA<br />

conçue par le groupement MCD.<br />

Actuellement, 12 agences VM Matériaux<br />

sont référencées MOBOA.<br />

Dans chacune d’entre elles, les efforts<br />

s’articulent autour de trois axes: le<br />

stock, la formation du personnel et<br />

des expositions de qualité.<br />

MOBEASY<br />

LE PRÊT À POSER<br />

Le référencement MOBOA implique que<br />

l’agence possède un stock dédié à l’offre MOBOA,<br />

un personnel formé et des expositions qui mettent<br />

en avant les solutions et produits «mob». Selon la<br />

taille de l’agence, les surfaces consacrées à ces expositions<br />

peuvent aller jusqu’à 25 m 2 . Des concepts<br />

expo et une signalétique MOBOA s’élaborent progressivement.<br />

« Nous allons mettre en place un<br />

concept expo qui consiste en des petites maisons ossature<br />

bois de 5 m 2 », annonce Karl Jousselin,<br />

Chef Marché Bois/Panneaux. Ces maisonnettes<br />

serviront de supports visuels pour aider les clients<br />

à mieux prendre conscience des produits.<br />

Pas moins de 42 personnes ont d’ores et déjà<br />

été formées au CNDB (Comité National pour le Développement<br />

du Bois) avec le mode MBOC (maison<br />

bois outils concept). Afin de compléter ce dispositif,<br />

29 formations auront lieu sur 2008. Au total,<br />

70 personnes seront prochainement opérationnelles<br />

au sein du groupe VM Matériaux.<br />

LES 12 AGENCES RÉFÉRENCÉES MOBOA<br />

VM Montauban, VM Agen, VM Bordeaux, Sima<br />

Angoulême, Sima Aytré, Sima Niort, SNBM Vouneuil,<br />

Sima Luçon, VM La Roche sur Yon, BMO Chatellerault,<br />

Sima Tours, VM Trignac.<br />

UNIS UNIS POUR POUR BÂTIR BÂTIR • I


7 NOTRE RÉGION A DU TALENT<br />

INCOBOIS<br />

L’ART DU KIT<br />

Complémentaires avec son activité<br />

industrielle, les services mis<br />

en place par Incobois (activité<br />

mensuiserie du Groupe VM Matériaux)<br />

permettent d’assister les<br />

clients dans les différentes phases<br />

de leur projet. Incobois mène l’étude<br />

technique, transpose les plans d’architecte en<br />

panneaux puis, via le service négoce, fournit les<br />

composants ossature bois prêts à monter.<br />

« Nous souhaitions privilégier<br />

l’espace ». C’est en ces<br />

termes que Mickaël Cardin<br />

argumente son choix pour<br />

la maison à ossature bois.<br />

La surface habitable est de<br />

200 m 2 , de plain-pied. «A la<br />

base, le choix était aussi esthétique<br />

», complète son<br />

épouse.<br />

Modularité<br />

« Tout a été préfabriqué en usine et la maison a entièrement été livrée<br />

en kit. Concrètement nous avons vu arriver cinq palettes d’ossature<br />

et de panneaux», décrit Mickaël. L’ossature de la maison est constituée<br />

de montants en épicéa, de 45x120 mm, espacés de 40 cm. Un<br />

voile travaillant en panneau d’OSB 3 de 9 mm d’épaisseur assure le<br />

contreventement.<br />

La sablière basse est en pin traité classe 4 et la sablière haute<br />

en épicéa traité classe 2. La livraison Incobois comprend le pare-pluie<br />

respirant SEPA MUR, les rouleaux anti-capillarité ainsi que les tasseaux<br />

extérieurs supportant le bardage. Ont également été fournies<br />

II • UNIS POUR BÂTIR


7 VM MATÉRIAUX<br />

MOBEASY<br />

LE PRÊT À POSER<br />

Le système Mobeasy conçu par Atlantem<br />

(activité Menuiserie du Groupe VM Matériaux)<br />

permet une mise en œuvre simple et fiable des<br />

menuiseries destinées aux maisons à ossature<br />

bois. Les produits sont livrés avec un cadre<br />

solidaire, le client n’effectuant plus qu’une<br />

seule et unique opération de pose.<br />

par Incobois les cloisons intérieures de contreventement. La maison<br />

répond aux normes d’isolation thermique RT 2005.<br />

Trois types de charpente ont été mis en œuvre. Sur la partie garage,<br />

des pannes en contre-collé ont été montées. Une charpente en<br />

bois lamellé-collé a été adaptée à la partie séjour et cuisine. Enfin,<br />

des fermettes industrialisées ont servi pour le reste de la maison.<br />

« Jeu de légo »<br />

Le bureau d’études interne d’Incobois a dimensionné les panneaux<br />

de façon à faciliter le transport et le montage. Le chantier de la maison<br />

des Cardin étant inaccessible à un semi-remorque, la livraison<br />

de grands formats était impossible. Pour faciliter la manutention, des<br />

panneaux de petites dimensions ont donc été mis en œuvre (hauteur<br />

de 2,71 m à 3,20 m et largeur maximale de 2,40 m). «Les différents<br />

éléments se présentent comme un jeu de légos manipulables. Les panneaux<br />

et les pièces sont référencées, en correspondance avec le plan de<br />

pose. En dix jours, l’ossature était montée», conclut Mickaël Cardin.<br />

* Les produits sont fournis structure nue ou pare-pluie et tasseaux posés.<br />

Une intégration cadrée<br />

Ce concept de bloc-menuiserie peut intégrer une menuiserie bois,<br />

aluminium ou PVC, avec ou sans volet roulant. Il consiste en un cadre<br />

aluminium qui vient habiller la périphérie du châssis et permet<br />

son adaptation à l’ossature bois. L’intégration de la menuiserie et donc<br />

l’étanchéité du bloc est parfaitement sécurisée. Ce cadre périmétral<br />

est réalisé avec des profilés filés en aluminium dont l’épaisseur<br />

prévient toute déformation. Quant aux largeurs disponibles, elles correspondent<br />

aux trois épaisseurs standard des maisons bois.<br />

Zéro fuite<br />

Entièrement assemblé dans les ateliers d’Atlantem, le bloc-menuiserie<br />

est livré complet. Le produit ne nécessite aucune préparation<br />

préalable du chevêtre et le client n’intervient que sur le périmètre<br />

du châssis. Un tel concept permet à Altlantem de sécuriser tout le<br />

processus, de la fabrication à la pose de la menuiserie, garantissant<br />

ainsi au produit une étanchéité parfaite.<br />

Pour une façade harmonieuse<br />

Le troisième atout de Mobeasy est son<br />

homogénéité esthétique, l’aluminium du<br />

cadre s’harmonisant avec les trois côtés<br />

bois. En outre, la partie basse étant aussi<br />

la plus exposée, la solidarité du bloc assure<br />

la protection de l’ensemble. Le client<br />

peut assortir le cadre d’intégration<br />

avec les autres éléments bois et<br />

jouer sur les trois niveaux de couleur<br />

de sa façade: le cadre d’intégration,<br />

le bardage et la<br />

menuiserie.


7 NOTRE RÉGION A DU TALENT<br />

Dans tout pays, la mise en place d’un cadre économique<br />

viable passe par la mise en valeur des<br />

ressources humaines. C’est pourquoi l’éducation<br />

et la formation de la jeunesse sont des conditions<br />

primordiales au processus de développement.<br />

L'Association Martial Caillaud présente son<br />

nouveau projet.<br />

SÉNÉGAL<br />

LÀ OÙ L’AVENTURE A COMMENCÉ...<br />

Elargir l’accès à l’enseignement<br />

Au Sénégal, le système éducatif reste insuffisant, du fait notamment<br />

du faible accès à l’enseignement. L’élargissement de cet accès constitue<br />

donc une priorité. Les besoins en structures éducatives sont tout<br />

particulièrement urgents à Dakar. Avec l’exode rural, l’agglomération<br />

n’a cessé de s’étaler et la capitale est aujourd’hui au bord de l’asphyxie.<br />

C’est dans ce contexte de forte densité démographique et de pauvreté<br />

urbaine que l’école primaire Saint Louis-Marie de Montfort a ouvert<br />

ses portes voici trois ans au cœur de la banlieue de Malika. Elle est tenue<br />

par les frères de Saint Gabriel, communauté enseignante.<br />

Bouée d’éducation<br />

Situé sur un terrain de 6500 m 2 , l’établissement compte aujourd’hui<br />

202 élèves, répartis sur cinq niveaux. Du Cours d’Initiation au<br />

Cours Moyen 1 re année (CM1), filles et garçons sont accueillis sans<br />

distinction d’âge, d’ethnie, de religion ni de condition. Une chance pour<br />

les plus démunis qui bénéficient ainsi d’une instruction et d’une éducation<br />

de qualité. Deux religieux y enseignent à six classes, avec l’aide<br />

de quatre laïcs. Depuis la création de l’école, les effectifs ont considérablement<br />

augmenté, si bien qu’aujourd’hui, les six classes sont<br />

complètes et qu’en 2007, deux cours d’initiation supplémentaires ont<br />

du être ouverts. Les demandes ne cessent de croître.<br />

L’après CM2<br />

La question majeure qui se posait aux frères était de pouvoir poursuivre<br />

l’instruction des enfants pendant encore quatre ans, au collège.<br />

Grâce au financement de l’association<br />

Martial Caillaud, la construction<br />

du bâtiment débutera à l’été prochain,<br />

dans le prolongement de l’école.<br />

Les cours pourront démarrer à la<br />

rentrée 2009.


7 VM MATÉRIAUX<br />

UNIS POUR BÂTIR • V


7 NOTRE RÉGION A DU TALENT<br />

DE<br />

Vendée Béton a fait<br />

le pari de<br />

360<br />

l’innovation en équipant undesescamions-tapis basé à la Roche sur Yon d’une goulotte<br />

DEGRÉS<br />

JÉRÔME JAGENEAU, COORDINATEUR<br />

DE COMMANDE, VENDÉE BÉTON,<br />

PRÉSENTE CE NOUVEL ÉQUIPEMENT.<br />

«Située à l’extrémité du tapis, la goulotte permet<br />

d’accéder aux points de bétonnage les plus ardus.<br />

Grâce à ce matériel, ce sont 35% de sites en plus<br />

qui vont pouvoir être atteints (remplir des murs<br />

banchés, franchir des petits murs, etc.) En outre, la<br />

goulotte assure au béton une meilleure répartition.<br />

Le chauffeur a la possibilité de gérer l’orientation<br />

et le débit de l’acheminement puis du déversement<br />

du produit sous le tapis s’il le faut! La diminution<br />

des gestes de manutention induit un<br />

gain de temps, mais aussi une réduction de<br />

la pénibilité sur les chantiers».<br />

COULÉE<br />

rotative orientable sur 360°.<br />

DOUCE<br />

TÉMOIGNAGE > HERVÉ POIRIER, GÉRANT DE LA SARL POIRIER, ENTREPRISE DE MAÇONNERIE, COUVERTURE ET TERRASSEMENT EMPLOYANT 5 OUVRIERS ET UN APPRENTI.<br />

« La goulotte offre au tapis télescopique de 15 m une rallonge de 2 m, soit 17 m au total. De plus, elle s’oriente<br />

également par inclinaison. Au final, sans bouger le camion, on opère sur un rayon de plus de 6 m ! Or, on constate<br />

que les terrains sont de plus en plus petits. Le camion manque souvent d’espace pour tourner autour des sites. La<br />

goulotte rotative facilite l’accessibilité du chantier et nous fait gagner du temps. Pour le coulage de dallages et de<br />

fondations, c’est idéal !<br />

La première fois, j’ai été surpris de constater la diminution des manœuvres<br />

nécessaires. Pour décharger le contenu d’une toupie, le camion n’a dû<br />

avancer qu’une seule fois ! Un tel matériel permet à une seule personne de<br />

prendre en charge le coulage d’une maison de superficie moyenne. Par<br />

rapport à un tapis ordinaire, ce système devrait également permettre de<br />

réduire le phénomène de ségrégation du béton, lorsque le gravier se<br />

sépare du ciment et du sable. C’est le cas quand on a une hauteur de chute supérieure à un mètre.<br />

Sur le plan logistique, le tapis est télécommandé à distance, y compris pour l’orientation de la<br />

goulotte, ce qui ne nécessite aucun changement de place du véhicule. Le chauffeur peut donc<br />

gérer seul le tapis en fonction de la demande du client ».<br />

VI • UNIS POUR BÂTIR


7 NOTRE RÉGION A DU TALENT<br />

L’APPEL DES ÎLES<br />

VM Matériaux était déjà présent aux Antilles avec un réseau de<br />

9 points de vente : SAPRO Guadeloupe, VM Guadeloupe et SAPRO<br />

Martinique. En janvier dernier, le<br />

Groupe a pris une participation<br />

à hauteur de 50% dans la société<br />

Leader-Mat.<br />

AGENCE PAUL THÉBAULT-LA ROCHELLE<br />

FENETRE<br />

SUR LA NOUVELLE<br />

SALLE EXPO<br />

La salle d’exposition Menuiseries (PVC, aluminium et bois) de<br />

l’agence Paul Thébault de La Rochelle a été entièrement repensée.<br />

Aéré, le nouvel espace exploite au mieux les baies vitrées, qui inondent<br />

d’une lumière naturelle 250 m 2 d’exposition, répartis<br />

sur deux niveaux.<br />

Les nouveaux produits référencés VM Matériaux<br />

dévoilent tous leurs appâts dans cette vitrine avantageuse<br />

au design moderne. Au sol, un parquet de couleur jaune<br />

s’harmonise idéalement avec les produits: la magie<br />

des matériaux opère.<br />

L’effort esthétique et visuel s’accompagne d’un renforcement<br />

du service: le recrutement de deux conseillers<br />

spécialisés en menuiserie a permis de doubler les effectifs.<br />

Un outil actualisé pour vous aider à mieux choisir!<br />

Présent en Guadeloupe, en<br />

Martinique et à Saint-Martin, ce<br />

négociant généraliste de matériaux<br />

de construction emploie 45<br />

salariés au total et réalise en 2007<br />

un chiffre d’affaires de 18 M€.<br />

Leader Mat compte quatre points de vente. En Guadeloupe tout d’abord,<br />

avec Leader Mat Guadeloupe, implanté sur un site d’environ<br />

13000 m 2 dont 3000 m 2 couverts et qui emploie 21 collaborateurs. Toujours<br />

en Guadeloupe, Leader Mat possède Brico Leader.<br />

Fort de l’expérience guadeloupéenne, une filiale a été implantée en<br />

2002 à la Martinique sous l’enseigne Leader Mat (10000 m 2 dont 4000 m 2<br />

couverts). Le négoce se situe au Lamentin et emploie 13 personnes.<br />

En 2004, Leader Mat West Indies devient la deuxième filiale et s’installe<br />

à Saint-Martin sur une surface de 9000 m 2 dont 1000 m 2 couverts.<br />

Grâce à cette opération, VM Matériaux renforce sa présence sur<br />

les Antilles dans les spécialités Bois et Aciers, et se positionne sur<br />

Saint-Martin.<br />

CATALOGUES 2008<br />

Retrouvez dans nos agences : le catalogue<br />

«Galets 2008», le magazine « Projets d’Extérieur »<br />

ainsi que le catalogue « Sélections 2008 »<br />

pour habiller les extérieurs.<br />

Route de la Roche - BP 7 - 85260 L’HERBERGEMENT<br />

Tél. 02 51 08 08 08 - Fax 02 51 42 47 90<br />

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VIII • UNIS POUR BÂTIR


ÀSAVOIR<br />

INFLATION LES PRIX S’ENVOLENT<br />

Depuis une dizaine d’années, les évolutions des<br />

prix de l’énergie sont revues à la hausse. Suite à<br />

une troisième année consécutive de croissance,<br />

le prix du pétrole se diffuse aux autres énergies<br />

et aux matières premières. Plus personne n’est<br />

épargné et l’inflation s’étend et se répercute aux<br />

consommateurs, ménages ou entreprises.<br />

Bulle spéculative ou<br />

signe de déséquilibre<br />

profond ?<br />

Après la hausse de 60% enregistrée<br />

l ‘année dernière sur le<br />

prix du baril de Brent, le pétrole<br />

brut a marqué les esprits ces<br />

derniers mois en franchissant à<br />

plusieurs reprises la barre des<br />

100 dollars, un niveau qui accrédite<br />

le scénario d’un troisième<br />

choc pétrolier, après ceux de<br />

1973 et 1979. Bulle spéculative ou<br />

signe d’un déséquilibre profond?<br />

Inéluctable, l’évolution du<br />

prix du brut aura également un<br />

impact non-négligeable sur la<br />

facture énergétique des 20 %<br />

de français qui se chauffent au<br />

fioul.<br />

Pour les prix du gaz, qui ont<br />

déjà augmenté de 4% en janvier<br />

dernier, la répercussion de la<br />

hausse du baril de Brent devrait<br />

prendre un peu de temps.<br />

80<br />

76<br />

72<br />

68<br />

64<br />

60<br />

2006<br />

De son côté, l’or a franchi de<br />

nouveaux seuils records (plus de<br />

867 dollars), impacté notamment<br />

par les craintes d’un essoufflement<br />

de l’économie américaine.<br />

Nouveau record historique<br />

aussi pour le platine et l’argent<br />

!<br />

Du coup, de nombreux experts<br />

misent sur une hausse durable<br />

des prix des métaux ferreux<br />

et non-ferreux, en raison de<br />

la très forte demande des pays<br />

émergents.<br />

Les coûts de production des<br />

métaux ont aussi augmenté, ce<br />

qui contribue à maintenir des<br />

courts élevés ; de même que la<br />

qualité des gisements connus et<br />

exploités de longue date qui se<br />

dégrade et les prix des matériaux,<br />

engins miniers et autres<br />

infrastructures nécessaires à<br />

l’exploitation d’une mine qui eux<br />

aussi ont grimpé.<br />

Le mécanisme a<br />

alimenté une spirale<br />

inflationniste<br />

La croissance de l’économie<br />

mondiale s’est affaiblie au<br />

printemps dans les grands pays<br />

industrialisés. Elle est restée<br />

vive dans les pays émergents.<br />

En Europe, l’industrie a ralenti<br />

dans un contexte de hausse des<br />

taux d’intérêt et de niveau élevé de<br />

l’euro. De même, la hausse des<br />

prix du pétrole et du gaz a entraîné<br />

une nouvelle dégradation de la<br />

facture énergétique en France.<br />

Aussi, bien que la France<br />

produise l’essentiel de son électricité<br />

par l’énergie nucléaire,<br />

dont les coûts sont peu sensibles<br />

aux prix des combustibles, les<br />

prix de l’électricité sur le marché<br />

ÉVOLUTION DU COURS INTERNATIONAL DU BARIL DE PÉTROLE (BRENT), EN $<br />

Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre<br />

2007<br />

Janvier Février Mars<br />

libre subissent l’effet de la hausse<br />

des prix des autres produits<br />

énergétiques, la hausse des prix<br />

de l’énergie importée entraînant<br />

celle des prix intérieurs.<br />

Hausses de prix<br />

inévitables dans<br />

le bâtiment…<br />

Les fabricants de matériaux<br />

sont dépendants de l’activité de la<br />

construction, fortement cyclique.<br />

À ce titre, leur activité est soumise<br />

à diverses évolutions (nombre<br />

des permis de construire et des<br />

mises en chantier, conjoncture<br />

économique, niveau des taux<br />

d’intérêts ou encore climat).<br />

La hausse du prix de l’énergie,<br />

qui compte pour 25 à 30 %<br />

des coûts de production du ciment,<br />

ainsi que celle des prix du<br />

transport sont importantes.<br />

En effet, d’autres facteurs,<br />

telle la hausse du fret maritime,<br />

du diesel, de l’électricité, suivent<br />

la croissance du prix de l’énergie<br />

suite à la flambée du prix du baril<br />

de pétrole. La tonne de ciment<br />

a donc subi une augmentation de<br />

21% qui va avoir un effet boule de<br />

neige, entraînant dans son sillage<br />

une majoration du prix des<br />

matériaux de construction tels<br />

que blocs et agrégats.<br />

La pression sur le marché<br />

international des matières premières<br />

a fait grimper les cours<br />

mondiaux et les chantiers devraient<br />

connaître des coûts plus<br />

élevés et des retards. Il est à prévoir<br />

que ceci va affecter les produits<br />

dérivés tels que les blocs,<br />

« rocksand », etc….<br />

90<br />

80<br />

70<br />

60<br />

2007<br />

2008<br />

Il reste des inconnues,<br />

mais avec la flambée du cours<br />

de l’énergie et des matières<br />

premières, la plupart des grands<br />

groupes du bâtiment présenteront<br />

des tarifs rehaussés qui<br />

se traduiront, si rien ne change,<br />

par une nouvelle flambée du<br />

prix des étiquettes.<br />

Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre<br />

Janvier Février Mars<br />

16 • AVRIL 2008


NORMES&RÈGLES<br />

LE MAQUIS DES NORMES<br />

Les normes abondent et il convient de bien les<br />

connaître pour ne pas faire de confusions, et<br />

choisir le bon produit pour le bon chantier…<br />

Les ingénieurs du CSTB sont au cœur de la procédure normative française.<br />

Marquage et marque<br />

Le marquage CE<br />

C’est un marquage européen obligatoire pour tous les produits<br />

soumis à une ou plusieurs directives européennes. Ce marquage indique<br />

que les produits respectent les exigences essentielles des directives<br />

traitant des questions de sécurité, de santé publique et de<br />

protection des consommateurs. Le marquage CE peut être apposé<br />

sous la responsabilité du fabricant ou après un contrôle par un organisme<br />

et des preuves de conformité. Il a pour but de donner une<br />

norme « minimale » susceptible d’être respectée par la plupart des<br />

fabricants des pays d’Europe.<br />

La marque NF<br />

Elle est française. Il s’agit d’une marque de certification volontaire<br />

ayant un objectif de différentiation. En clair, cela signifie que cette<br />

marque garantit que les exigences de qualité, sécurité, fiabilité, aptitude<br />

à l’usage, décrites dans les normes et règlements de certification<br />

ont été contrôlées et sont respectées. La marque NF implique systématiquement<br />

l’intervention d’AFAQ AFNOR Certification (organisme<br />

certificateur indépendant et impartial) qui vérifie la conformité du produit<br />

à certifier. Pour certifier, l’AFNOR fait appel à des commissions<br />

et à un ensemble d’organismes compétents et impartiaux qui délivrent<br />

la marque NF. Ces organismes, par leurs connaissances scientifiques<br />

et leur savoir-faire technique,<br />

assurent la valeur technique<br />

et la crédibilité des certifications<br />

pour lesquelles elles interviennent.<br />

L’organisme effectue<br />

également un suivi: selon une périodicité<br />

définie, il contrôle les produits.<br />

Les avis techniques du CSTB<br />

peuvent être facilement consultés<br />

sur www.cstb.fr.<br />

Le marquage NF-EN<br />

Certains produits marqués NF-EN sont en fait<br />

l’adoption en France par l’AFNOR de la norme<br />

européenne, telle qu’elle a été définie au<br />

départ, sans contraintes supplémentaires.<br />

La norme française en question<br />

La norme française NF est considérée au niveau européen comme<br />

une entrave à la libre circulation des marchandises. Plus<br />

contraignante que la norme européenne, elle est choisie en raison<br />

de la qualité intrinsèque des produits, mais aussi pour des<br />

raisons juridiques. En effet, dans un établissement accueillant<br />

du public par exemple (ERP), un sinistre qui aurait été occasionné<br />

par un produit non marqué NF pourrait invalider la garantie décennale<br />

(voir plus loin, DTU). L’artisan, aussi bien que le distributeur<br />

du produit, a une obligation de conseils et de conformité<br />

aux cahiers des charges. En clair, pour le particulier qui<br />

pose un BA13 dans son grenier, la norme CE suffira souvent.<br />

Dans le cas de constructeurs de maisons individuelles et surtout<br />

d’ERP, attention au respect du cahier des charges. L’emploi<br />

des matériaux NF est souvent dicté par le respect d’une DTU<br />

(Documents Techniques Unifiés).<br />

Un DTU pour exiger l’utilisation des produits<br />

marqués NF ou sous Avis technique<br />

Encore des particularismes français, destinés à orienter les professionnels<br />

de la construction sur des produits répondant aux<br />

normes et leur mise en œuvre. Les DTU, qui contiennent les<br />

règles techniques relatives à l’exécution des travaux de bâtiment,<br />

sont reconnus et approuvés par les professionnels de la<br />

construction et servent de référence à tous les intervenants de<br />

la construction, jusqu’aux experts des assurances et des tribunaux.<br />

Leur non-respect, comme on l’a dit plus haut, peut entraîner<br />

l’exclusion des garanties offertes par les polices individuelles<br />

d’assurances.<br />

En l’absence de DTU, on se référera aux Avis Techniques délivrés<br />

par le CSTB (Centre scientifique et technique des travaux<br />

et du bâtiment). Téléchargeables facilement, les avis techniques<br />

peuvent être imprimés par tout internaute qui se connecte au<br />

site www.cstb.fr. En revanche les DTU doivent faire l’objet d’une<br />

commande payante.<br />

L’avenir du dispositif français<br />

D’après Guy Jeanneau, Directeur des achats chez Denis Matériaux:<br />

«Le dispositif dans son ensemble devra à terme s’aligner sur la norme<br />

européenne, pour ne pas avantager ou désavantager les produits<br />

de tel ou tel pays. Ainsi les Avis Techniques deviendront européens<br />

et l’ensemble des produits suivront les contraintes de Bruxelles. Le<br />

but étant d’uniformiser les normes et de faciliter la circulation des<br />

biens. À titre indicatif, un produit marqué NF comme un tube PVC de<br />

diamètre 100 coûte jusqu’à 30% de plus et un BA13 environ 10% de<br />

plus qu’un produit de même type hors normes. La France ne pourra<br />

pas rester isolée dans son fonctionnement».<br />

Il n’en reste pas moins qu’à ce jour, il convient d’être très scrupuleux<br />

dans la mise en œuvre des matériaux, les organismes de<br />

contrôle étant vigilants sur le respect des cahiers des charges.<br />

18 • AVRIL 2008


UNIS POUR BÂTIR • 19


20 • UNIS POUR BÂTIR


LES MÉTIERS<br />

LES MOBISTES<br />

MONTENT EN PUISSANCE<br />

ALEXANDER RATHS/FOTOLIA<br />

La construction de maisons à ossature bois progresse<br />

doucement mais sûrement en France. Cette croissance crée<br />

de nouveaux métiers qualifiés. Et elle engendre des besoins<br />

de formation, car un bon charpentier ne suffit pas à faire un<br />

bon monteur.<br />

Elle fait son chemin, la maison à ossature<br />

bois. Oh bien sûr, pas au point de titiller sa<br />

toute-puissante rivale en maçonnerie traditionnelle.<br />

Mais sa progression se confirme<br />

d’année en année. Sa part dans le marché<br />

de la maison individuelle est estimée aujourd’hui<br />

entre 6 et 7 %, alors qu’elle se situait<br />

précisément à 4,6% en 2005, date de la dernière<br />

étude de référence du CNDB (Comité<br />

national pour le développement du bois). Ce<br />

qui signifie que chaque année, plus de 10000<br />

«MOB» se construisent en France.<br />

On se diversifie<br />

Par qui? Des constructeurs classiques de<br />

maison individuelle, tout d’abord, au nombre<br />

de 400 qui trustaient la moitié du marché en<br />

2005. Dans l’autre moitié, on trouve principalement<br />

les menuisiers et/ou charpentiers qui<br />

se diversifient. Leur nombre est estimé à<br />

1000 aujourd’hui. Leur taille est très diverse.<br />

Par exemple, Leduc en Pays de Loire totalise<br />

130 salariés, dont 32 qui se consacrent<br />

exclusivement à la construction de bois, qu’il<br />

s’agisse de concevoir en bureau d’études ou<br />

de réaliser en atelier des maisons, mais aussi<br />

de logements collectifs et de bâtiments tertiaires.<br />

« Nous avons investi le créneau dès<br />

1985, mais son décollage réel date du début des<br />

années 2000. Nous nous concentrons sur les<br />

murs, puis proposons de réaliser derrière les<br />

bardages, la charpente, les planchers bois, les<br />

escaliers, etc., bref ce qui relève de notre métier<br />

traditionnel », décrit son PDG Philippe<br />

Grasset. Ce poids lourd régional rencontre la<br />

concurrence d’artisans jusqu’à 20 salariés.<br />

Une catégorie dans laquelle se range en<br />

Bretagne la menuiserie-charpenterie Le<br />

Provost et ses 8 collaborateurs, positionnée<br />

depuis cinq ans sur la MOB, qui représente le<br />

tiers de son activité.<br />

La nécessaire formation<br />

La tentation est forte de croire qu’il<br />

suffit d’être charpentier pour devenir<br />

«MOBiste». Mais tous ceux qui ont fait<br />

l’expérience la taillent en pièce.<br />

«Charpentier n’équivaut pas à monteur. La<br />

maison à ossature bois implique de travailler<br />

sur une enveloppe, donc elle requiert<br />

des compétences en étanchéité, en isolation,<br />

en structure, et de bien<br />

connaître les produits<br />

de finition », souligne<br />

Olivier Ferron, le<br />

délégué général<br />

d’Abibois, l’interprofession<br />

du bois<br />

en Bretagne. « Juste<br />

avant de me lancer, un<br />

ancien m’a dit : tu ne<br />

peux pas le faire comme<br />

cela, il faut d’abord se former.<br />

C’est ce que j’ai fait et<br />

je constate combien il avait<br />

raison. Il faut être hypervigilant,<br />

sur l’étanchéité en<br />

particulier, et apprendre à<br />

travailler avec plusieurs<br />

corps de métiers »,<br />

confirme Patrick Le<br />

Provost.<br />

On demande des monteurs<br />

Le métier spécifique à la MOB le plus<br />

recherché est celui de monteur. Il représente<br />

l’indispensable complément aux opérateurs<br />

de production et pré-monteurs qui, eux, travaillent<br />

en atelier pour la construction de la<br />

maison, peu ou prou comme ils le font pour la<br />

charpente classique. Sont également fort<br />

demandés les détenteurs de compétence en<br />

structure bois, techniciens et ingénieurs. Le<br />

développement du marché génère de nouvelles<br />

spécialités de type « industriel » : la<br />

conception et le dessin assistés par ordinateur<br />

(CAO et DAO), le technicien méthodes et<br />

le technicien bureau d’études spécialisé bois.<br />

Une formation « conducteur de travaux en<br />

maison individuelle» a également vu<br />

le jour l’automne dernier en<br />

Franche-Comté, un fief du<br />

matériau naturel.<br />

Et dans cette activité<br />

émergente, tous les besoins<br />

ne sont pas encore couverts.<br />

Les professionnels souli-<br />

UNIS POUR BÂTIR • 21


7 LES MÉTIERS<br />

gnent un déficit de bureaux d’études thermiques spécialisés en construction<br />

bois, capables par exemple de bien faire le lien avec les économies<br />

d’énergie et les énergies renouvelables. Autre manque identifié:<br />

celui de bureau d’études «structures» pour effectuer des calculs précis<br />

sur l’ensemble de la maison. «Tout le monde est embêté avec cela.<br />

En cas de faiblesse, il faut pouvoir analyser juste et réagir vite», ajoute<br />

Patrick Le Provost.<br />

Les formations continues et initiales ne sont pas légion, mais elles<br />

se développent progressivement. Comme le suggèrent ces exemples<br />

de métiers nouveaux, la maison à ossature bois implique une montée<br />

en gamme des qualifications. Car les clients évoluent, eux aussi, constate<br />

Patrick Le Provost. «Les premières années, nous avions affaire à des<br />

néophytes. Aujourd’hui, ils connaissent les produits, ils vont sur Internet<br />

se renseigner. Ils ont déjà vu des réalisations, plus ou moins réussies<br />

d’ailleurs. Alors, nous avons intérêt à suivre».<br />

Le panneau porteur dominant<br />

La construction bois peut résulter de 3 techniques principales.<br />

1. Le panneau-porteur, ou plus exactement « l’ossature bois plateforme<br />

», domine. Elle représente 75 à 80 % des réalisations. La<br />

structure est préfabriquée en atelier à partir de panneaux précoupés,<br />

elle consiste en un ensemble de montants et traverses<br />

dont les intervalles sont remplis avec un isolant.<br />

2. Le bois empilé est symbolisé par le chalet : de longs éléments de<br />

bois massif (madriers ou rondins) sont placés horizontalement et<br />

se positionnent les uns au-dessus des autres. Il représente 12 %<br />

du total.<br />

3. Le poteau-poutre (7 %) consiste à espacer des bois de fortes sections<br />

d’un à plusieurs mètres entre eux. La technique permet de<br />

dégager de grands espaces pour installer de larges baies vitrées<br />

par exemple.<br />

Le mix bois/maçonnerie complète le marché.<br />

Formation : une offre qui s’étoffe<br />

Longtemps proposée en option d’un cursus existant, la construction<br />

bois fait désormais l’objet de formations dédiées. Il faut y voir<br />

une réponse à la croissance de la demande.<br />

En formation initiale, deux écoles en France délivrent le diplôme<br />

d’ingénieur structure bois : l’Enstib à Épinal (Vosges) et l’ESB à<br />

Nantes.<br />

Pour les niveaux inférieurs, la formation la plus en vogue est le<br />

BTS (bac + 2) « Systèmes constructifs bois habitat », SCBH en abrégé,<br />

pour former des techniciens spécialisés en méthodes, en<br />

bureau d’études et en structure bois.<br />

Chaque région développe progressivement son offre. La<br />

Franche-Comté fait partie des plus avancées. Ses établissements<br />

(lycées, CFA…) proposent d’abord le CAP constructeur bois pour<br />

former des opérateurs de production. Suit le bac professionnel<br />

« bois et matériaux associés, option construction bois ». Puis viennent<br />

les BTS productique bois et SCBH. Enfin, se sont créées en<br />

bac + 3, deux licences professionnelles : « chargé de projet construction<br />

bois » et « conducteur de travaux en maisons individuelles<br />

», dont celles en bois.<br />

En formation continue pour les chefs d’entreprise et les salariés,<br />

il convient surtout de signaler la « MBOC » (Maisons bois outil<br />

concept) du CNDB, qui vise à une certaine standardisation dans la<br />

technique principale de l’ossature bois. Le centre national assure<br />

en direct le volet « management de projet ». Il confie l’organisation<br />

des stages « bâtisseur » aux Compagnons du devoir, dont l’Institut<br />

de charpente et construction bois (ICCB) basé à Angers a conçu<br />

quatre sessions de 2 à 9 jours. La plus longue aborde le système de<br />

construction à ossature bois, les murs à ossature bois, la CAO, la<br />

connaissance des clients/ établissement des prix, le plan de chantier/dimensionnement<br />

des ouvrages.<br />

Consulter > www.cndb.fr > www.bois-construction.org<br />

22 • MARS 2008


UNIS POUR BÂTIR • 23


ÉVASION<br />

FÉRIAS<br />

LE SUD-OUEST<br />

S’ÉCLATE<br />

La France regorge de traditions festives ancestrales.<br />

Parmi elles, les férias du sud-ouest<br />

représentent bien plus qu’une occasion de faire<br />

la fête. Ces gigantesques manifestations sont un<br />

rendez-vous incontournable pour les familles,<br />

les amis et les visiteurs et perpétuent, entre<br />

tradition et modernité, l’âme d’une région…<br />

Il faut avoir vu “ça” une fois<br />

dans sa vie. “Ça”, c’est le jour qui<br />

se lève, un matin de printemps<br />

ou d’été, sur une ville du sudouest<br />

de la France au lendemain<br />

d’un soir de féria. Un manège<br />

impressionnant d’engins de nettoyage<br />

qui évacuent les traces de<br />

la méga-fête de la veille. Et, en<br />

ville, à même les trottoirs, la<br />

consigne est sévère pour les<br />

conducteurs: attention aux êtres<br />

humains qui dorment un peu<br />

partout, souvent comme ils peuvent,<br />

fatigués par la participation<br />

à la fête et, il faut bien le dire,<br />

abattus par une dose d’alcool<br />

manifestement excessive. Le<br />

slogan d’usage, “à consommer<br />

avec modération”, a vite été<br />

oublié par une population où, si<br />

les jeunes sont en première<br />

ligne, les plus âgés ne sont pas<br />

pour autant absents.<br />

Au cœur de la féria,<br />

le taureau…<br />

Les nombreuses campagnes<br />

anti-tauromachie des dernières<br />

décennies n’ont rien changé<br />

aux traditions locales. Même<br />

s’il n’est pas question, pour<br />

nous, de trancher sur ce sujet,<br />

le taureau fait partie intégrante<br />

de la culture et des clichés locaux,<br />

au même titre que les cigognes<br />

en Alsace, les bêtises à<br />

Cambrai ou les nougats à Montélimar.<br />

Chaque féria est donc articulée<br />

autour d’un calendrier de<br />

corridas ou de manifestations<br />

taurines publié des mois à<br />

l’avance et pour lesquelles les<br />

organisateurs rivalisent d’ingéniosité<br />

pour s’assurer la participation<br />

des plus grands toréadors,<br />

venus d’Espagne ou de France,<br />

puisque notre pays, depuis une<br />

quinzaine d’années, produit lui<br />

aussi des artistes d’exception<br />

en la matière.<br />

24 • AVRIL 2008


Les festayres forment un public,<br />

pour la plupart averti, qui<br />

guette ces manifestations et organise<br />

son calendrier autour des<br />

dates publiées, migrant de place<br />

en place dans la seule optique de<br />

ne pas rater une miette des événements<br />

proposés. La presse<br />

régionale consacre une très large<br />

place dans ses colonnes à ces<br />

rendez-vous tauromachiques<br />

qui font l’objet de comptes-rendus<br />

par des journalistes<br />

spécialisés.<br />

Même si le vocabulaire<br />

utilisé est incontestablement<br />

celui de spécialistes<br />

émérites, on se rend bien compte,<br />

à cette lecture, qu’une longue<br />

et ancestrale tradition rythme<br />

ces férias du sud-ouest.<br />

La fête débridée<br />

Autour des arènes, c’est la<br />

fête qui domine, dès le début de<br />

l’après-midi et jusqu’à très, très<br />

tard dans la nuit. Les bandas<br />

sont des orchestres officiels (des<br />

associations sont spécialement<br />

créées pour eux) ou improvisés<br />

qui parcourent sans relâche les<br />

rues des cités. Les trompettes,<br />

les tambours et les grosses caisses<br />

s’en donnent à cœur joie et<br />

touristes et habitats du cru se<br />

mêlent spontanément au sein<br />

d’une foule qui danse sans retenue.<br />

Les rues des villes sont spécialement<br />

décorées pour l’occasion<br />

et les menus «Spécial Feria»<br />

pullulent au fronton des restaurants<br />

ou des bodegas.<br />

Bien souvent, la tenue<br />

entièrement blanche<br />

est recommandée pour<br />

tous, rehaussée d’un foulard<br />

et d’une ceinture légère<br />

dont la couleur change en<br />

fonction de la ville. Le béret de la<br />

même couleur est également<br />

de rigueur.<br />

Si la corrida de la fin d’aprèsmidi<br />

est le rendez-vous incontournable<br />

de chaque journée,<br />

de plus en plus de villes organisent<br />

de véritables spectacles<br />

en soirée, avec des vedettes<br />

éclectiques (cela va de l’inusable<br />

chanteur d’opérette à la dernière<br />

star du R&B toute droite<br />

venue de la Star Academy).<br />

L’essentiel, c’est la musique<br />

et la fête, ponctuée de feux d’artifices<br />

gigantesques. L’essentiel,<br />

c’est que l’âme du sudouest<br />

se perpétue ainsi, comme<br />

depuis toujours…<br />

■ ARLES DU 21 AU 24 MARS<br />

HÔTEL DE CHARME LE CALENDAL<br />

(idéalement placé dans le centre historique) :<br />

la Provence à l’honneur.<br />

Réservations : 04 90 96 11 89<br />

contact@lecalendal.com<br />

RESTAURANTL’ECALADOU<br />

23 rue Porte de Laure.<br />

Ne ratez pas les escargots à l’aïoli !<br />

Réservations : 04 90 96 70 43<br />

■ NIMES DU 7 AU 2 MAI<br />

Tout près des arènes,<br />

L’HÔTEL JARDINS SECRETS.<br />

Réservations : 04 66 84 82 64<br />

contact@jardinssecrets.net<br />

RESTAURANT<br />

LA GRANDE<br />

BOURSE<br />

Tout proche<br />

également des arènes. Cuisine<br />

provençale traditionnelle.<br />

Réservations : 04 66 67 68 69<br />

■ VIC-FEZENSAC DU 9 AU 12 MAI<br />

Plus de 100000 personnes envahissent chaque année<br />

le petit village... Un must!<br />

HÉBERGEMENT<br />

S’y prendre très tôt car peu<br />

d’hôtels dans la région.<br />

Une belle bastide gascogne qui<br />

propose des chambres d’hôtes<br />

remarquables : l’Amirauté sur<br />

Baïse à Saint-Jean-Poutge (8 km<br />

de Vic-Fezensac).<br />

Réservations : 05 62 58 26 53<br />

RESTAURANT<br />

Rien de transcendant. Rabattez-vous sur une bodega…<br />

■ DAX DU 12 AU 17 AOÛT<br />

HÔTEL<br />

GRAND HÔTEL MERCURE<br />

LE SPLENDID<br />

Sur les berges de l’Adour…<br />

Réservations : 05 58 56 70 70<br />

H2148@accor.com<br />

ÉVASION 6<br />

SÉLECTION 2008 DES FÉRIAS<br />

(SUD ET SUD-OUEST DE LA FRANCE)<br />

RESTAURANT<br />

LA GRANDE BOURSE<br />

Une cuisine en ville. Une étoile Michelin<br />

pour un chef, Philippe Lagraula, à la cuisine<br />

inventive et subtile.<br />

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Féria se déroule sur les quais !<br />

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LA CIDRERIE TXOTX<br />

La cuisine basque à l’honneur au cœur même de la fête.<br />

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UNIS POUR BÂTIR • 25


TABLEAU DE BORD<br />

Données mises à jour le 1 er avril 2008<br />

PLAFOND DE LA SÉCURITÉ SOCIALE<br />

Brut 2008 2007<br />

Trimestre 8 319 € 8 046 €<br />

Mois 2 773 € 2 682 €<br />

Quinzaine 1 387 € 1 341 €<br />

Semaine 640 € 619 €<br />

Journée 153 € 148 €<br />

Horaire 1 21 € 20 €<br />

Plafond annuel 2008 : 33 276 €<br />

Rappel > 2007 : 32 184 €<br />

1. Pour une durée inférieure à 5 heures.<br />

REMBOURSEMENT FORFAITAIRE<br />

DES FRAIS DE NOURRITURE ADMIS<br />

PAR L’URSSAF EN 2007<br />

(MONTANTS POUR 2008 NON PUBLIÉS)<br />

Frais de nourriture 1 Montant pour 2007<br />

Restauration<br />

> sur le lieu de travail 5,40 €<br />

> en déplacement professionnel 16,10 € 2<br />

> en dehors de l’entreprise 7,90 €<br />

1. Régime particulier dans certains secteurs.<br />

2. Par repas.<br />

200<br />

190<br />

SMIC HORAIRE BRUT<br />

SMIC J F M A M J JT A S O N D<br />

2005 7,61 € 7,61 € 7,61 € 7,61 € 7,61 € 7,61 € 8,03 € 8,03 € 8,03 € 8,03 € 8,03 € 8,03 €<br />

2006 8,03 € 8,03 € 8,03 € 8,03 € 8,03 € 8,03 € 8,27 € 8,27 € 8,27 € 8,27 € 8,27 € 8,27 €<br />

2007 8,27 € 8,27 € 8,27 € 8,27 € 8,27 € 8,27 € 8,44 € 8,44 € 8,44 € 8,44 € 8,44 € 8,44 €<br />

2008 8,44 € 8,44 € 8,44€ 8,44 € 8,44 € 8,44 €<br />

REMBOURSEMENT FORFAITAIRE DES FRAIS DE DÉPLACEMENT 2007 (MONTANTS POUR 2008 NON PUBLIÉS)<br />

Indemnités forfaitaires de grand déplacement Montant pour 2007<br />

Nourriture<br />

16,10 € par repas<br />

Hébergement et petit-déjeuner<br />

> Paris, 92, 93 et 94 57,80 €<br />

> Autres départements 42,80 €<br />

Grand déplacement au-delà de 3 mois<br />

Réduction de 15 % du montant des indemnités forfaitaires de grand déplacement<br />

à compter du 1 er jour du 4 e mois.<br />

Grand déplacement au-delà de 24 mois<br />

Réduction de 30% du montant des indemnités et dans la limite de 6 ans<br />

forfaitaires de grand déplacement à compter du 1 er jour du 25 e mois.<br />

ENSEMBLE BÂTIMENT<br />

200<br />

190<br />

GROS ŒUVRE<br />

201<br />

180<br />

180<br />

180<br />

DÉBUT 2008<br />

LÉGER REFLUX<br />

170<br />

160<br />

150<br />

140<br />

170<br />

160<br />

150<br />

140<br />

130<br />

130<br />

120<br />

120<br />

110<br />

110<br />

Source : I + C<br />

Source : I + C<br />

100<br />

4T04<br />

1T05<br />

2T<br />

3T<br />

4T<br />

1T06<br />

2T<br />

3T<br />

4T<br />

1T07<br />

2T<br />

3T<br />

4T<br />

1T08<br />

100<br />

4T04<br />

1T05<br />

2T<br />

3T<br />

4T<br />

1T06<br />

2T<br />

3T<br />

4T<br />

1T07<br />

2T<br />

3T<br />

4T<br />

1T08<br />

Évolution<br />

Trimestre/trimestre précédent À un an d’intervalle<br />

-3 jours -5 jours<br />

Évolution<br />

Trimestre/trimestre précédent À un an d’intervalle<br />

-3 jours -7 jours<br />

SECOND ŒUVRE FINITION<br />

SECOND ŒUVRE TECHNIQUE<br />

200<br />

200<br />

L’activité des artisans et petites entreprises<br />

du secteur du bâtiment a<br />

poursuivi son reflux lors du premier trimestre<br />

2008, comme le montrent les<br />

quatre graphiques ci-contre, issus<br />

d’une enquête de l’Institut I+C auprès<br />

d’un échantillon représentatif de 3500<br />

entreprises du bâtiment, clientes du<br />

négoce.<br />

Un reflux qu’il faut relativiser. En effet,<br />

les carnets de commandes restent importants<br />

avec une moyenne de 180<br />

jours de travail, même si les courbes<br />

indiquent une tendance à la baisse.<br />

Cette baisse atteint désormais le secteur<br />

du second œuvre finition qui<br />

avait été épargné jusqu’alors (ce secteur<br />

bénéficie d’un carnet de commandes<br />

de 174 jours en moyenne, soit<br />

2 jours de moins que l’année passée<br />

à la même époque).<br />

Le second œuvre technique atteint un<br />

volume quasi identique (172 jours)<br />

mais la baisse est de 5 jours comparée<br />

au volume de l’an passé.<br />

Le niveau des carnets de commande<br />

reste élevé (191 jours) chez les entreprises<br />

de gros œuvre malgré, là aussi,<br />

une baisse de 7 jours, comparée aux<br />

chiffres du premier trimestre 2007.<br />

190<br />

180<br />

170<br />

160<br />

150<br />

140<br />

130<br />

120<br />

110<br />

100<br />

Source : I + C<br />

4T04<br />

1T05<br />

2T<br />

3T<br />

4T<br />

1T06<br />

Évolution<br />

Trimestre/trimestre précédent À un an d’intervalle<br />

-4 jours -2 jours<br />

2T<br />

3T<br />

4T<br />

1T07<br />

2T<br />

3T<br />

4T<br />

174<br />

1T08<br />

190<br />

180<br />

170<br />

160<br />

150<br />

140<br />

130<br />

120<br />

110<br />

100<br />

4T04<br />

Source : I + C<br />

1T05<br />

2T<br />

3T<br />

4T<br />

Évolution de l’indice de référence des loyers<br />

(Nouvelle dénomination de l’ancien indice du coût de la construction)<br />

2005<br />

T1 +4,83 %<br />

T2 +3,63 %<br />

T3 +0,47 %<br />

T4 +2,30 %<br />

1T06<br />

Évolution<br />

Trimestre/trimestre précédent À un an d’intervalle<br />

-2 jours -5 jours<br />

2006<br />

T1 +2,46 %<br />

T2 +2,78 %<br />

T3 +3,19 %<br />

T4 +3,23 %<br />

2T<br />

3T<br />

4T<br />

1T07<br />

2T<br />

3T<br />

2007<br />

T1 +2,92 %<br />

T2 +2,76 %<br />

T3 +1,1 %<br />

T4 +1,36 %<br />

4T<br />

172<br />

1T08<br />

26 • AVRIL 2008

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