Les gastronomes en culottes courtes Sébastien et Alban en haut 8 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°27 I octobre 2012
Sébastien et Alban, jeunes trentenaires, ouvrent un restaurant gastronomique en octobre rue de la République. De belles expériences et une énorme envie pour se faire une place parmi les meilleures tables de la ville. Leur histoire débute en 2004 chez Pierre Gagnaire <strong>à</strong> Paris, le restaurant trois étoiles Michelin. Alban est alors chef de rang et Sébastien est chef de partie en cuisine. « Nous sommes devenus amis <strong>à</strong> ce moment l<strong>à</strong> puis chacun a réalisé sa trajectoire » explique Alban, le plus bavard. Alban s’est exilé <strong>à</strong> Hong Kong pour être sommelier et Sébastien a vécu diverses expériences parisiennes dans des hôtels quatre étoiles et au restaurant « La truffe noire » (une étoile Michelin). En 2011, les deux compères décident de « voler de leurs propres ailes ». Ils prospectent dans le Gard : Sommières, Uzès, Nîmes. Des locaux <strong>à</strong> leur goût Après mures réflexions, ils achètent l’ancien « Toril », 7 rue de la République. « Les 600 mètres carré de volume et son patio extérieur nous ont séduit » déclare Alban. « Ce lieu est pour nous fonctionnel, évolutif et Des goûts dans leurs locaux « On n’est pas Nîmois mais on va le devenir de cœur » expliquent les deux gastronomes. Et question intégration dans l’identité culinaire locale, Sébastien est intarissable. « Nous proposerons toute l’année des produits locaux de saison comme la picholine, l’asperge, la gariguette, l’oignon des Cévennes, le navet de Pardailhan, le pélardon… ». Au rayon des poissons, il veut travailler avec tout le monde. Il commencera avec la poissonnerie Mathieu. Pour les viandes, il va explorer les filières courtes et fera appel <strong>à</strong> ses vieux réflexes en passant par le marché de Rungis. Son plat préféré est « le foie gras » répond le jeune homme originaire du sud ouest. Arborant un t-shirt d’une célèbre équipe de rugby de l<strong>à</strong> bas, nul doute que les produits des Landes seront <strong>à</strong> l’honneur dans ce nouveau lieu. Une approche sociétale de Nîmes Alban et Sébastien misent sur l’évolution positive du quartier avec la mise en service du tram bus depuis quelques jours, la proximité avec les arènes, la Chambre de Commerce, les tribunaux et bien sur le futur musée de la romanité. Ils ont fait appel <strong>à</strong> des savoir-faire typiquement d’ici. « Nous avons fait intervenir Aurélie Granier, architecte d’intérieur découverte sur TV sud ». Ils se sont attachés les conseils en communication de la pétillante Barbara Dodet (portrait Une <strong>à</strong> Nîmes n°16 cf. www.uneanimes.fr), responsable de la communication des Costières de Nîmes puis de Diane Lehnisch, ancienne réceptionniste du Royal Hôtel. Les pianos ont commencé <strong>à</strong> diffuser leurs premières odeurs enivrantes…c’est peut être un détail pour vous mais pour eux ça veut dire beaucoup ! Jérôme Puech Skab restaurant 7, rue de la République 30 000 Nîmes Tél. 04 66 21 94 30 www.restaurant-skab.fr <strong>à</strong> notre goût » poursuit-il. Le lieu sera aux couleurs grises anthracite et orange style année 70. Roche Bobois aménagera l’accueil. Le mobilier provient de Richard Diffusion sur commande spéciale des deux entrepreneurs. Deux salles privées seront <strong>à</strong> disposition de la clientèle d’affaire : un laboratoire de 20 couverts et une pièce ouverte de 6-8 personnes <strong>à</strong> côté d’une superbe cave vitrée. « La cuisine sera ouverte et <strong>à</strong> la vue de tous » complète Sébastien car « nous n’avons rien <strong>à</strong> cacher bien au contraire ». Seulement 30 couverts seront dressés dans le but « de vraiment choyer chaque client» insiste Alban. Le restaurant Skab en quelques chiffres : 400 000 euros d’investissement (achat et travaux) 5 + 2 employés et responsables 25 octobre : inauguration 80 références de vin 100% des produits « faits maison » 22 euros (<strong>à</strong> partir de) pour déjeuner <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°27 I octobre 2012 9