Rolling Stone 09/2017
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Q&R<br />
Willie Nelson<br />
La légende vivante nous explique comment faire durer un mariage en étant sur la route<br />
et pourquoi Jeff Sessions doit juste fumer un peu d’herbe. Par Patrick Doyle<br />
N<br />
ous sommes à la<br />
veille du 84 e anniversaire<br />
de Willie<br />
Nelson, mais ses<br />
projets en la matière restent<br />
modestes. “Je vais juste essayer<br />
d’être là”, dit-il en riant depuis<br />
son bus de tournée, le Honeysuckle<br />
Rose, actuellement garé à<br />
Laughlin, dans le Nevada, un<br />
arrêt de plus dans son planning<br />
de tournée fou furieux : deux<br />
semaines de concert, deux<br />
semaines de repos. “J’aime toujours<br />
ça, dit-il. Ce sont les deux<br />
semaines de repos qui sont un<br />
peu longues.” Cet été, Willie va<br />
tourner avec l’Outlaw Music Festival,<br />
qui comprend des dates<br />
avec Bob Dylan, Sheryl Crow,<br />
Jason Isbell et les fils de Nelson,<br />
Lukas et Micah. Il est impatient<br />
d’interpréter en public les chansons<br />
de son excellent nouvel<br />
album, God’s Problem Child. “Ça<br />
va être une super-occasion de<br />
revoir beaucoup de vieux amis”,<br />
dit Nelson qui, après des milliers<br />
de concerts, a son truc à lui pour<br />
maintenir l’intérêt de ses prestations<br />
: “Je n’essaie pas intentionnellement<br />
de déstabiliser le<br />
groupe, mais je joue des chansons<br />
qu’ils ne connaissent pas. Et<br />
parfois, quelque chose de<br />
magique se produit.”<br />
Votre nouveau single, “Still Not<br />
Dead” [Toujours pas mort], est hilarant.<br />
Qu’est-ce qui vous l’a<br />
inspiré ?<br />
Willie Nelson : Il y a des années,<br />
quand j’ai écrit “On the Road<br />
Again”, j’ai entendu dire pour la<br />
première fois que j’étais mort.<br />
Quelqu’un a dit : “Willie chantait<br />
‘On the Road Again’ et il a été<br />
renversé par un bus.” Ça a été<br />
amusant pendant quelque<br />
temps. Puis j’ai entendu ce que<br />
vous appelez des “faits alternatifs”<br />
: ces deux dernières années,<br />
deux ou trois fois, en me levant,<br />
j’ai appris que j’étais décédé. Je<br />
voulais juste leur faire savoir que<br />
c’était un gros tas de conneries.<br />
Cet été, vous serez réunis avec<br />
Dylan. C’est comment, quand vous<br />
traînez ensemble tous les deux ?<br />
W. N. : Je ne pense pas que ce soit<br />
souvent arrivé. On fait plus de<br />
musique ensemble qu’on ne parle,<br />
et c’est probablement une bonne<br />
chose. [En 2004,] mon fils Lukas<br />
et Dylan se sont vraiment bien<br />
entendus ; il l’a rejoint sur scène<br />
pour jouer de la guitare avec lui,<br />
ils ont beaucoup jammé sur ces<br />
tournées. C’était sympa.<br />
Quel est votre artiste préféré, sur<br />
scène ?<br />
W. N. : Leon Russell était l’un des<br />
plus grands showmen qui aient<br />
jamais existé. La première fois<br />
que je l’ai vu, il jouait devant<br />
environ 40 000 personnes, au<br />
Nouveau-Mexique. Je n’avais<br />
jusqu’alors jamais vu quelqu’un<br />
jeter son chapeau dans le public.<br />
C’est là que j’ai volé l’idée.<br />
Jeff Sessions, procureur général<br />
des États-Unis dans l’administration<br />
Trump, a récemment déclaré que<br />
l’herbe est “seulement légèrement<br />
moins terrible” que l’héroïne…<br />
© TAYLOR HILL<br />
24 | <strong>Rolling</strong> <strong>Stone</strong> | rollingstone.fr<br />
Septembre <strong>2017</strong>