SPECTRUM #5 2017

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TRIBUNE Pourquoi toujours plus ? Cette rentrée, j’ai craqué mon slip et j’ai décidé de passer au zéro déchet. En réalité tout a commencé cet été. Comme beaucoup d’entre vous, je suis rentrée chez mes parents pour les vacances. Chez eux, je suis tombée sur un livre intitulé La magie du rangement (le titre fait peur, j’avoue) écrit par la japonaise Marie Kondo. J’ai appliqué sa méthode et j’ai débarrassé non seulement les trois quarts de ma bibliothèque mais aussi cinq sacs poubelle de vêtements et quatre autres sacs d’objets divers. Ça fait beaucoup de sacs poubelle pour seulement dix années de vie dans une maison et vingt-et-une années de vie en tout. Alors j’ai commencé à réfléchir : pourquoi avais-je accumulé autant de choses en si peu de temps et pourquoi, malgré tout, j’en voulais toujours plus ? Je n’ai pas encore trouvé la réponse mais dans ma recherche, j’ai découvert le style de vie « minimaliste ». L’idée me plaît beaucoup mais j’ai une peine terrible à l’appliquer. Je dois avouer que chaque objet semble m’appeler lorsque je passe devant une vitrine: « Oh regarde ces chaussures, elles sont ado-ra-bles ! Oh non, cet ensemble de lingerie est trop CA-NON, il me le FAUT. » En réalité pas vraiment, j’en ai déjà au moins une dizaine dans mes tiroirs. Le problème majeur est que toutes ces satanées boutiques sont sur mon chemin pour aller faire mes courses alimentaires. Vous l’aurez compris, je suis une pauvre victime de la société de consommation. La bonne nouvelle est que je m’en suis rendue compte et que j’essaye de changer. Mon cheminement sinueux vers une vie plus simple m’a amenée vers le zéro déchet, idée que j’avais découverte il y quelque temps déjà, mais que je n’avais jamais mise en place à force d’excuses à quatre sous. Cette fois-ci pourtant, l’ampoule (économique) s’est allumée au-dessus de ma tête. C’est décidé, je me lance ! Je vais essayer de vivre avec moins de choses, tout en faisant un geste pour la planète. Si quelqu’un a la réponse à ma question-titre, peut-il nous envoyer un petit courrier des lecteurs, s’il vous plaît ? Merci d’avance. ACHETEUSE COMPULSIVE VOULANT GUÉRIR Feuilleton : « Barbara », suite et fin Barbara court. Elle court pour disparaître. Ce moment qu’elle avait attendu toute sa vie n’a été que succession de désillusions. Elle l’imaginait plus beau, plus jeune, plus tout. La petite voix dans sa tête qui lui répète que c’était sa seule et dernière chance se tait. Il y a mieux comme première rencontre avec l’amour, et on n’a jamais deux fois l’occasion de faire une bonne première impression. Le minotaure, lui, au loin, hurle. L’histoire se répète et il le sait, ce cycle de dégoût qu’il provoque n’est pas sur le point de s’arrêter. La malédiction bat son plein et lui qui auparavant était un stéréotype de mode, n’est plus qu’une bête répugnante et esseulée. Ces muscles ont laissé place à la graisse, sa peau au cuir et ses yeux ravageurs ne sont plus que de simples billes avec une pupille rectangulaire. A trop jouer avec son charme, on finit par se faire ensorceler, et tôt ou tard, se retrouver de l’autre côté. « Mais qu’est-ce qui ne va pas avec moi ? » Cette question a une réponse toute faite. Elle l’a sous les yeux en ce moment même. Elle refuse d’y répondre, ferme les yeux, et essaie de s’imaginer comment le monde tournerait sans sa personne. Elle en tire une conclusion sordide. L’espoir s’est éteint quand elle a vu dans la bête qu’elle n’était qu’une seconde option. On lui a manifesté de l’attention par élimination et sans pitié. Finalement, personne n’a eu le choix. Elle qui pensait trouver un regard compréhensif, n’a vu que l’avidité de se complaire à travers un autre être désespéré. Sa tête est sous l’eau désormais. Elle a entendu dire qu’on ne pouvait pas s’étouffer tout seul. Elle a aussi entendu qu’elle finirait par trouver l’amour tôt ou tard. Alors elle essaie et le temps lui parait interminable. Ses poumons se remplissent d’eau et son visage devient bleu. Elle sourit. EVAN LUMIGNON Notre série feuilleton est désormais terminée. Retrouve l'intégralité de l'histoire sur notre site web www.unifr.ch/spectrum Arrivée à un point d’eau, Barbara contemple son reflet. Tout est terminé. Prenez la parole et envoyez vos productions à : redaction@spectrum-unifr.ch 18 11-12 / <strong>2017</strong>
Pérolles-Subway stösst sauer auf Seit Semesterbeginn befindet sich im Foyer des Gebäudes Pérolles 14 eine Subway-Filiale. Im besagten Gebäude sind die Hochschule für Wirtschaft (HFW-FR) und das Departement für Geowissenschaften der Uni Freiburg beheimatet. Als Nachfolgerin der Cafeteria lud man nun eine Amerikanische Fastfood-Kette ins Foyer einer öffentlichen Bildungsinstitution ein. Da das Gebäude der HFW-FR und nicht der Uni gehört, hatte die Universität weder Mitspracherecht bei der Wahl einer Cafeteria-Nachfolge noch hat sie die Möglichkeit, Subway nun mit einer Kommission auf die Finger zu schauen. Im Geschäft mit Wraps und Sandwiches geniesst Subway also alle Freiheiten. Aber auch anderweitig stösst der Amerikanische Fastfood in einem Uni-Gebäude sauer auf: Subway war der einzige Bewerber, der die von der Direktion der Hochschule geforderten Öffnungszeiten werktags von 07:15 bis 19:30 Uhr und samstags bis 15 Uhr einhalten konnte. Viele kleinere, lokale Unternehmen – ja, solche Bewerbungen lagen der Direktion mehrfach vor – konnten diese Betriebszeiten nicht garantieren und sprangen ab. Abgesehen davon, dass diese Anforderungen an die Betriebszeiten mindestens fragwürdig sind, setzt die Direktion mit der Zusage an Subway ein falsches Signal: Man verzichtet bewusst auf eine lokale Verankerung, auf ausschliesslich lokale Produktbeschaffung und auf ein bedürfnisorientiertes Angebot für Freiburger Studierende. Stattdessen stehen die Studierenden vor einem international normierten Subway-Tresen, über den Brote gereicht werden, deren Zutaten vorwiegend aus dem Ausland zugeliefert werden. Dafür wurde das Foyer der HFW-FR von Subway grossflächig in Beschlag genommen und umgestaltet. Gemeinschaftsraum, Arbeits- oder Picknickplätze für Studierende müssen dem Geschäft weichen. Das ist stossend. Subway hat im September ein Gesuch gestellt, die neue Uni-Filiale zu einer öffentlichen Filiale zu machen und somit nicht nur Studierende, sondern jedermann im Uni-Foyer mit Fastfood zu versorgen. Dass ein öffentlicher Raum einer Bildungsinstitution zum Markt- und Umschlagplatz einer Amerikanischen Fastfood-Kette wird, kann weder im Interesse der Studierenden noch in jenem der Direktion der HFW-FR liegen. KOMMENTAR NOAH FEND 11-12/ <strong>2017</strong> 19
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