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Owanto, The Lighthouse of Memory, Go Nogé Mènè | La Biennale di Venezia 53

Owanto was the chosen artist to represent the Republic of Gabon in what was the nation’s first participation at the Venice Biennale. The curator of the artistic project was Fernando Francés from Spain, Director of the Contemporary Art Centre of Málaga (CAC Málaga), who strictly complied with the official theme of the project proposed by that year’s general artistic director Daniel Birnbaum, whose focus was to emphasize the creative processes. Texts by Fernando Frances and Owanto, 2009. 177 pages. Christian Maretti Editore. ISBN 88-89965-72-X

Owanto was the chosen artist to represent the Republic of Gabon in what was the nation’s first participation at the Venice Biennale. The curator of the artistic project was Fernando Francés from Spain, Director of the Contemporary Art Centre of Málaga (CAC Málaga), who strictly complied with the official theme of the project proposed by that year’s general artistic director Daniel Birnbaum, whose focus was to emphasize the creative processes.

Texts by Fernando Frances and Owanto, 2009. 177 pages. Christian Maretti Editore. ISBN 88-89965-72-X

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Pour la première fois de son histoire, mon pays le Gabon sera présent à

la Biennale de Venise, à travers la participation de l’un de ses artistes,

les plus en vue : Yvette Berger dite Owanto.

Cette présence du Gabon revêt un caractère exceptionnel, pas

seulement pour son aspect inédit, mais aussi pour tout ce que cela

peut représenter en termes d’images nouvelles, de découvertes et de

partage. S’il est vrai que certains pays de l’Afrique du nord et subsaharienne

ont été invités à cette manifestation, depuis 1968 avec la

participation du Congo, aucune nation de l’Afrique Centrale n’avait été

présente avec son propre pavillon.

C’est donc à la fois un véritable honneur et un défi pour le Gabon, car

comme toujours, la présence d’un pays du sud résonne comme un écho

qui rappelle tous les autres qui n’y sont pas physiquement, mais le sont

spirituellement. Une opportunité de pouvoir briser les clichés, et les a

priori qui conduisent à bien des malentendus.

La Biennale de Venise, qui est la scène la plus importante de l’art

contemporain, verra ainsi la présence du Gabon comme une révolution

culturelle. C’est ainsi que nous voulons apparaître. S’il fallait situer la

richesse de l’Art au Gabon, on l’inscrirait naturellement dans le masque

où le visage de l’homme se transforme à l’infini, détourné, déformé, à

travers une multiplicité de styles. Le masque comme suggestion de la

présence de cet autre, insaisissable. Se masquer dans nos contrées,

c’est prêter vie à une divinité, un esprit, un génie. C’est sans doute

cela qui a inspiré les plus grands artistes, notamment Picasso dans sa

phase du cubisme. Car l’esthétique de nos masques aux traits épurés

ou complexes, a quelque chose de contemporain, d’universel.

Le choix de l’artiste Owanto, s’inscrit parfaitement dans cet héritage

car s’entrecroisent dans ses œuvres, tradition et modernité. Nous

pouvons affirmer qu’Owanto est l’avant-garde de notre culture dans

le domaine des arts visuels, et l’on voudrait qu’elle inspire les talents

abondants, mais méconnus, de nombreux jeunes de nos cités. Une

double perception qu’elle porte naturellement par son métissage,

expression d’un monde universel. Nous remercions le soutien sans

faille du commissaire d’exposition, Madame Désirée Maretti pour ses

efforts incessants et sa contribution exceptionnelle dans la réalisation

du Pavillon de la République du Gabon, ainsi que la collaboration extraordinaire

de Monsieur Fernando Francés.

La responsabilité de mon pays, et particulièrement celle du Ministère

de la Communication dont j’ai la charge, est de promouvoir et d’investir

sur la jeunesse en s’appuyant sur l’expérience des artistes dont

la notoriété est établie. Celle d’Owanto grandira davantage, en

même temps qu’elle aidera à révéler le Gabon dans l’expression de

son art contemporain. Cet enrichissement, résultat du donner et du

recevoir, dans un monde en crise, ne peut être que la traduction d’un

effort constant.

Enfin, Go nogé mènè c’est faire entrer la tradition dans la modernité

d’un monde où l’on joue à saute-frontière, et qui privilégie les cadres

de solidarité.

Laure Olga Gondjout

Ministre de la Communication, des Postes,

des Télécommunications et des

Nouvelles Technologies de l’Information

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