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N°1175 vendredi 19 mai 2023<br />

La France renonce à l’organisation<br />

de la Coupe du monde de rugby à<br />

XIII en 2025<br />

La France qui gagne sur le terrain de l’organisation d’événements sportifs en prend un coup. Le comité d’organisation<br />

de France 2025 a annoncé ce lundi que la France n’organiserait finalement pas cette Coupe du monde de rugby à XIII<br />

en 2025 pour des raisons économiques. Un contraste saisissant avec la billetterie des Jeux olympiques de Paris pour<br />

lesquels 2.700 € peuvent être demandés pour assister à la cérémonie d’ouverture.<br />

’était un événement.<br />

Pas seulement pour le<br />

rugby à XIII (13.000<br />

licenciés environ, ndlr) qui<br />

vit dans l’ombre du XV. Le<br />

gain de l’organisation de la<br />

Coupe du monde de rugby à<br />

XIII (en octobre et novembre<br />

2025) avait été annoncé officiellement<br />

en janvier 2022<br />

par l’ancien Premier ministre<br />

Jean Castex, grand amateur<br />

de rugby et fan des Dragons<br />

catalans. Un an plus tard, on<br />

remet le couvercle sur le dossier.<br />

À l’issue d’un conseil<br />

d’administration de l’association<br />

France 2025, la décision<br />

a été prise d’effacer la<br />

compétition, placée sous<br />

l’égide de la Fédération internationale<br />

de rugby à XIII<br />

(IRL).<br />

La compétition devait se décliner<br />

en quatre tournois<br />

(hommes, femmes, jeunes et<br />

pour les joueurs en fauteuil)<br />

et attirer plus de 600.000<br />

spectateurs dans quarante<br />

villes à travers le pays.<br />

Bergerac (Dordogne) avait<br />

récemment annoncé qu’elle<br />

accueillerait six rencontres<br />

masculines et féminines.<br />

Agen (Lot-et-Garonne)<br />

s’était également portée candidate<br />

pour trois rencontres.<br />

700.000 € de l’État et pas<br />

un sou de plus<br />

« Le Gouvernement considère<br />

que le risque de déficit<br />

n’est pas totalement couvert<br />

», explique un acteur du<br />

dossier sous couvert d’anonymat.<br />

Il n’a donc pas vocation<br />

à mettre un euro de plus<br />

que les 700.000 € promis en<br />

janvier 2022 par Roxana<br />

Maracineanu, alors ministre<br />

déléguée aux Sports, sur un<br />

budget global de 39 M€, répartis<br />

entre 70 % de fonds<br />

privés et 30 % de fonds publics.<br />

L’État a donné un délai<br />

supplémentaire de trois mois<br />

au comité d’organisation<br />

pour boucler son budget<br />

mais n’a pas obtenu les garanties<br />

nécessaires, notamment<br />

en ce qui concerne les<br />

ressources des diffuseurs. Le<br />

déficit des Championnats du<br />

monde de ski à Courchevel<br />

Méribel en février n’était pas<br />

non plus rassurant. Tout<br />

comme la vue de stades à<br />

moitié vide en Angleterre, où<br />

la discipline est pourtant plus<br />

populaire qu’en France.<br />

« Cette décision difficile est<br />

prise pour ne pas mettre en<br />

danger la robustesse des modèles<br />

de grands événements<br />

sportifs internationaux que<br />

la France veut porter désormais<br />

», explique France<br />

2025 qui précise : « L’État<br />

renforcera l’accompagnement<br />

qu’il apporte au plan<br />

de développement du rugby<br />

à XIII porté par la<br />

Fédération notamment pour<br />

assurer à ce sport une<br />

meilleure visibilité et pour le<br />

faire rayonner à nouveau en<br />

France ».<br />

Ce devait être, après 1954 et<br />

1972, la troisième édition de<br />

la Coupe du monde à se disputer<br />

uniquement en France,<br />

qui avait également coorganisé<br />

le tournoi en 2000 et<br />

2013 avec le Royaume-Uni<br />

et l’Irlande. Reste à l’IRL la<br />

tâche de trouver un autre<br />

pays. Avant la France, les<br />

États-Unis et le Canada<br />

avaient également déposé les<br />

armes.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Sommaire<br />

France<br />

L’ex-vrai/faux agent condamné à de la prison avec sursis.......................................................3<br />

Economie<br />

Arena, un quinqua qui se porte bien ......................................................................................4<br />

Un fonds américain s’intéresse au PSG.........................................................................................5<br />

Médias<br />

Droits TV : Vincent Labrune dégaine le parachute................................................................7<br />

International<br />

Swiatek remet l’égalité salariale sur la table..........................................................................8<br />

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David Tomaszek<br />

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Emmanuel Frattali<br />

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ISSN 1282-1365<br />

Commission paritaire 1022T89411<br />

Imprimerie Domenica Media / Espagne


International<br />

N°1175 La Lettre du Sport vendredi 19 mai 2023<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Affaire Sala : Cardiff<br />

continue son combat<br />

Le Tribunal fédéral de<br />

Lausanne (Suisse) rejette le<br />

recours de Cardiff à propos du<br />

transfert de l’attaquant argentin<br />

de Nantes, Emiliano Sala,<br />

décédé dans un accident en<br />

2019.<br />

Le club gallois doit donc<br />

payer 17 M€ à Nantes pour le<br />

transfert d’Emiliano Sala. Le<br />

joueur était décédé deux jours<br />

après avoir signé à Cardiff,<br />

dans un avion privé qui devait<br />

l’emmener faire ses débuts<br />

sous ses nouvelles couleurs et<br />

qui s’était crashé dans la<br />

Manche. Depuis cet accident<br />

terrible, les deux équipes<br />

n’ont eu de cesse de se renvoyer<br />

la responsabilité de la<br />

mort de l’Argentin. Le<br />

Tribunal arbitral du sport<br />

(TAS) de Lausanne, saisi en<br />

novembre 2019, avait déjà refusé<br />

l’appel des Gallois en<br />

août 2022. Cette fois, c’est le<br />

Tribunal fédéral de la capitale<br />

vaudoise qui a rejeté le recours<br />

du Cardiff City.<br />

La boucle judiciaire est bouclée<br />

pour cette funeste affaire.<br />

En Suisse, tout du moins. La<br />

formation galloise avait déjà<br />

été sommée de payer 6 M€.<br />

Mais les Bluebirds ont également<br />

saisi la justice pour éviter<br />

de débourser les deux dernières<br />

tranches de 6 et de<br />

5 M€ encore dues. Ils vont<br />

saisir la justice civile française,<br />

cette fois, pour chercher<br />

à obtenir des dommages et intérêts,<br />

en raison de la disparition<br />

prématurée de l’« actif »<br />

Sala. Le vol fatal avait été organisé<br />

par l’intermédiaire<br />

écossais Willie McKay, dont<br />

le fils agent, Mark, disposait<br />

du mandat de transfert de<br />

Sala. Mais « l’organisation du<br />

vol était indépendante des<br />

obligations contractuelles visées<br />

par le contrat de transfert<br />

», ont conclu les juges<br />

helvétiques.<br />

Le Grand Prix de France moto établit un record d’affluence<br />

278.805<br />

Deux pilotes français au départ (Fabio Quartararo, champion du<br />

monde en 2021, et Johann Zarco), une météo idéale, un Grand Prix<br />

moto qui fête sa 1.000e édition. Tous les ingrédients étaient réunis<br />

pour que le Grand Prix de France moto disputé dimanche 14 mai sur le circuit Bugatti du Mans<br />

soit couronné de succès.<br />

Pari gagné. 116.692 spectateurs ont été comptabilisés dimanche dernier. Le record de 2022 avec<br />

110.000 spectateurs a été battu. Sur toute la durée de l’événement, ils étaient 278.805 spectateurs.<br />

Soit le nouveau record d’affluence pour un Grand Prix moto dans le championnat du monde. La<br />

précédente marque remontait à 2015 avec le Grand Prix de République tchèque à Brno (248.434<br />

spectateurs).<br />

« On n’est pas à la chasse au record, mais on fait notre bonhomme de chemin. Le bilan du weekend<br />

est très bon. Ce spectacle correspond à un besoin. On a la chance d’avoir un produit spécifique<br />

avec beaucoup d’animations et après tout a été réuni, la météo, la disponibilité des pilotes,<br />

etc. », a expliqué Claude Michy, l’organisateur de l’événement dont la billetterie est une composante<br />

essentielle de son business model pour équilibrer son budget de 13 M€ « avec une aide des<br />

collectivités publiques autour de 50.000 € ».<br />

En bref<br />

Estac : un plan sur dix ans avec le City Group. Condamné à la relégation de la Ligue 2,<br />

Troyes, par l’intermédiaire d’Aymeric Magne, son président, rassure ses supporters en expliquant<br />

avoir un plan sur une décennie avec le City Group. « On a un plan à dix ans. On a un projet qui<br />

est clair », a-t-il martelé sur RMC, tout en reconnaissant que « le plan a été mal communiqué au<br />

début ». Ce dernier comprend le recrutement d’un staff offrant « les meilleures conditions », mais<br />

aussi l’arrivée d’un staff de « haute expérience » du côté de l’administratif. Ce projet a pris une<br />

tournure étrange cette saison avec la mise à l’écart de Bruno Irles en novembre alors que le club<br />

était 13e de Ligue 1. Malgré l’arrivée du coach australien Patrick Kisnorbo, tout juste débarqué de<br />

Melbourne City, autre entité du City Group, Troyes a plongé. « On était persuadé que Patrick<br />

Kisnorbo allait réussir. L’erreur, c’est le timing. Pour mettre un style de jeu et une culture, c’est en<br />

début de saison et pas en milieu de saison. » Aymeric Magne explique aussi cette relégation, qu’il<br />

juge « embêtante », par un mercato d’hiver contrarié malgré l’étendu du portefeuille du City Group<br />

(voir page 5).<br />

Le Tour de l’Avenir aura sa version féminine. Course iconique chez les messieurs, le Tour de<br />

l’Avenir cycliste, réservé aux espoirs (moins de 23 ans), va désormais avoir sa déclinaison chez les<br />

femmes. La première édition aura lieu du 28 août au 1er septembre. Disputé par équipes nationales,<br />

ce premier Tour de l’Avenir dames s’élancera pendant cinq jours, du 28 août avec un départ à Saint-<br />

Vallier, en Saône-et-Loire, pour s’achever le 1er septembre à Sainte-Foy-Tarentaise (Savoie). Il sera<br />

programmé dans la foulée de la 59e édition de l’épreuve masculine (du 20 au 27 août),<br />

généralement considérée comme le « Tour de France des jeunes ». Double vainqueur du Tour de<br />

France (en 2020 et 2021), le Slovène Tadej Pogacar s’était imposé en 2018 dans l’épreuve.<br />

L’équipe de France prépare ses valises. Dans l’incapacité d’utiliser le Stade de France pour la<br />

saison 2023/2024, en raison de la Coupe du monde de rugby cet automne (8 septembre-28 octobre)<br />

et de la transformation de l’enceinte pour l’accueil des Jeux olympiques et Paralympiques à l’été<br />

2024, la Fédération française de football (FFF) révèle les stades où va jouer l’équipe de France. Pas<br />

forcément les plus grands. Le Stade de France n’accueillera que le match de qualification pour<br />

l’Euro 2024 contre Gibraltar le 18 novembre 2023. Pour le reste de la campagne, ce sera à travers<br />

différents stades en France. Entre autres, Metz (28.786 places) en juin 2024 pour un match en<br />

amical ; Paris (48.583 places) le 7 septembre face à l’Irlande (Euro 2024) ; Lille (50.157) en octobre<br />

2023 pour un match en amical ; Lyon (59.186) en mars 2024 pour un match en amical ou en<br />

barrage ; Marseille (67 394) en mars 2024 pour un match en amical ou en barrage et enfin à<br />

Bordeaux (42.115) en juin 2024, pour un match en amical.<br />

2


France<br />

N°1175 La Lettre du Sport vendredi 19 mai 2023<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

L’ex-vrai/faux agent condamné à de<br />

la prison avec sursis<br />

Tout ça pour ça. Après quasiment douze ans de procédure, Karim Aklil, ex-agent de<br />

joueurs, a été condamné par le tribunal correctionnel de Marseille à six mois de prison<br />

avec sursis pour avoir signé quatre contrats - dont trois avec l’OM - sans la carte<br />

professionnelle délivrée par la Fédération française (FFF).<br />

our comprendre les<br />

ressorts de cette affaire,<br />

il faut remonter à<br />

son origine. En juillet 2011,<br />

une information judiciaire<br />

est ouverte. Elle porte sur<br />

des liens supposés entre le<br />

banditisme corso-marseillais<br />

et l’Olympique de Marseille.<br />

Elle est déclenchée à la suite<br />

de l’assassinat de Jacques<br />

Buttafoghi (43 ans).<br />

L’enquête se déporte sur des<br />

soupçons « d’extorsions en<br />

bande organisée » pratiquées<br />

par des figures du<br />

banditisme en prélevant une<br />

dîme sur des transferts de<br />

joueurs, des prolongations<br />

de contrats, ou encore, sur<br />

des salaires artificiellement<br />

gonflés au préjudice du club<br />

phocéen. D’importantes investigations<br />

financières vont<br />

être diligentées. Était ainsi<br />

analysé l’environnement judiciaire,<br />

fiscal, juridique, social,<br />

bancaire et téléphonique<br />

de plus de 60 personnes<br />

et de 110 sociétés.<br />

Tour à tour, le ban et l’arrière-ban<br />

des dirigeants de<br />

l’Olympique de Marseille<br />

(dont les présidents de<br />

l’époque : Vincent Labrune,<br />

Jean-Claude Dassier, Pape<br />

Diouf) passent par la case<br />

« garde à vue » et/ou « mis<br />

en examen ». Mais l’affaire<br />

se dégonfle. Tous les protagonistes<br />

parviennent à faire<br />

annuler leur mise en cause<br />

« pour défaut d’indices<br />

graves ou concordants ».<br />

L’ordonnance de renvoi,<br />

rendue en mai 2022, ne ramène<br />

dans ses filets que<br />

deux poissons pour exercice<br />

illégal de la profession<br />

d’agent de joueurs. Un délit<br />

passible d’un an de détention<br />

et de 15.000 €<br />

d’amende.<br />

Le premier, Farid Ayad, a reconnu<br />

sa responsabilité et a<br />

accepté la procédure de plaider-coupable.<br />

Il a été<br />

condamné de six mois de<br />

prison avec sursis. Le second,<br />

Karim Aklil, a plaidé<br />

sa bonne foi. Il a été jugé en<br />

mars dernier devant le tribunal<br />

correctionnel de<br />

Marseille.<br />

L’accusé a été reconnu coupable<br />

d’exercice illégal de la<br />

profession d’agent sportif<br />

pour avoir signé quatre<br />

contrats (dont trois avec<br />

l’OM) sans avoir la fameuse<br />

licence d’agent de joueurs (il<br />

l’obtiendra le 22 octobre<br />

2009, soit après les faits incriminés,<br />

ndlr). Aklil a écopé<br />

de six mois de prison avec<br />

sursis, et d’une amende de<br />

15.000 €.<br />

Pour solliciter sa relaxe,<br />

Karim Aklil avait fait valoir<br />

que ces transactions avaient<br />

été réalisées par sa société,<br />

dans laquelle un actionnaire<br />

minoritaire, Didier Girard,<br />

détenait effectivement la licence<br />

d’agent. Il s’est également<br />

présenté comme la victime<br />

d’une cabale montée<br />

par Jean-Pierre Bernès, exdirigeant<br />

de l’OM époque<br />

Tapie et aujourd’hui agent<br />

reconnu, dans le but « d’éliminer<br />

la concurrence ».<br />

Mais le tribunal a relevé<br />

qu’il « n’a pas agi sous le<br />

contrôle, et donc la responsabilité<br />

de celui-ci, qui n’apparaissait<br />

finalement que<br />

pour mettre son nom sur les<br />

contrats ». « Il ressort des<br />

auditions qu’il était l’interlocuteur<br />

direct des joueurs<br />

mais aussi des clubs et des<br />

autres agents intervenus,<br />

Didier Girard n’intervenant<br />

qu’en fin de processus et signant<br />

les contrats », tranche<br />

le tribunal. « S’il indique<br />

qu’il ne démarchait pas luimême<br />

les clubs et ne finalisait<br />

pas les négociations, il<br />

ressort l’inverse des auditions<br />

qui établissent que non<br />

seulement les clubs s’adressaient<br />

à lui après avoir lu<br />

dans la presse qu’il était<br />

présenté comme l’agent des<br />

joueurs concernés, mais<br />

également que lui-même démarchait<br />

les clubs et traitait<br />

avec eux, de questions non<br />

pas seulement sportives,<br />

mais régulièrement aussi de<br />

questions administratives et<br />

financières », a développé la<br />

magistrate.<br />

Le manque de diligence<br />

de l’OM<br />

Plusieurs transactions<br />

avaient été conclues en association<br />

avec Jean-Luc<br />

Barresi, un agent assermenté<br />

à cette époque, mais aussi un<br />

homme fiché au grand banditisme.<br />

« Je sais qu’il a un<br />

nom sulfureux. Mais dans le<br />

football, les dossiers se mènent<br />

souvent en collaboration.<br />

Chacun profite des<br />

contacts de l’autre », s’était<br />

expliqué le prévenu. Dans<br />

les motivations, les juges ont<br />

également écarté « l’erreur<br />

de droit » invoquée par le<br />

prévenu, assurant que « M.<br />

Aklil était particulièrement<br />

avisé du monopole des<br />

agents sportifs ». Il a été<br />

condamné à verser un euro<br />

symbolique à la FFF et à la<br />

Ligue (LFP), parties civiles.<br />

L’action civile entamée par<br />

l’OM a également été jugée<br />

recevable, même si le tribunal<br />

a sèchement taclé le<br />

club, en visant les dirigeants<br />

de l’époque. « La SASP<br />

Olympique de Marseille aurait<br />

eu les moyens de vérifier<br />

sa qualité puisque les agents<br />

sportifs sont titulaires d’une<br />

carte professionnelle et que<br />

les instances du football<br />

tiennent des listes des agents<br />

diplômés, dit le jugement.<br />

Elle aurait également pu refuser<br />

de verser des rémunérations<br />

sur la base de<br />

contrats présentant Didier<br />

Girard comme l’agent intervenu<br />

alors qu’il n'avait effectué<br />

aucune diligence. Elle<br />

ne démontre rien en ce sens,<br />

de sorte que sera retenue de<br />

sa part une négligence fautive<br />

entraînant partage de<br />

responsabilité à hauteur de<br />

50 %. »<br />

L’OM s’en contentera.<br />

« Cette condamnation forte<br />

illustre la volonté de<br />

l’Olympique de Marseille de<br />

poursuivre tous les comportements<br />

illicites ou anormaux<br />

perpétrés contre le<br />

club », selon Maître Olivier<br />

Baratelli, avocat de l’OM,<br />

qui réclamait de son côté le<br />

remboursement des commissions<br />

réglées. Lors de<br />

l’audience, l’OM avait chiffré<br />

son manque à gagner à<br />

2,6 M€. Le montant de ces<br />

dommages et intérêts sera<br />

arrêté lors d’une audience<br />

fixée au 10 novembre prochain.<br />

3


Economie<br />

N°1175 La Lettre du Sport vendredi 19 mai 2023<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Pou Chen mise désormais<br />

sur l’Inde<br />

256<br />

Si vous portez une paire de<br />

Nike ou d’Adidas, il y a une<br />

très forte chance qu’elle provienne<br />

d’une usine Pou Chen.<br />

Le fabricant taïwanais de<br />

chaussures, qui fournit des<br />

marques telles que Nike,<br />

Adidas, New Balance et<br />

Timberland, a fabriqué et expédié<br />

plus de 272 millions de<br />

paires de chaussures au cours<br />

de l’exercice 2022 dans le<br />

monde entier. Autant dire que<br />

le moindre mouvement du<br />

plus grand fabricant mondial<br />

de chaussures de sport est<br />

scruté par les marchés.<br />

Alors que l’entreprise possède<br />

déjà des usines au<br />

Bangladesh, au Cambodge,<br />

en Birmanie et au Vietnam,<br />

une filiale de Pou Chen va investir<br />

23,02 milliards de roupies,<br />

soit 256 M€, pour installer<br />

une usine de fabrication au<br />

Tamil Nadu, dans le sud de<br />

l’Inde. L’investissement devrait<br />

créer environ 20.000<br />

emplois sur une période de 12<br />

ans. Dans le sens inverse, Pou<br />

Chen a prévu de supprimer<br />

environ 6.000 emplois dans<br />

son usine de Ho Chi Minh<br />

City (Vietnam), où le groupe,<br />

avec près de 50.000 employés,<br />

est le plus gros employeur<br />

de la ville.<br />

Le choix de cette région ne<br />

doit rien au hasard. Au cours<br />

des cinq dernières années, le<br />

Tamil Nadu a assuré 45% des<br />

exportations indiennes de<br />

chaussures. De nombreuses<br />

marques, cherchant à diversifier<br />

leur empreinte manufacturière<br />

en s’éloignant de la<br />

Chine et de Taïwan, fabriquent<br />

leurs produits ou s'approvisionnent<br />

en matières<br />

premières dans cet État.<br />

Arena, un quinqua qui se porte bien<br />

La marque de maillots de bain Arena, détenue depuis 2014 par la société<br />

d'investissement suisse Capvis, célèbre son 50e anniversaire en 2023 en affichant des<br />

résultats sans précédent.<br />

n peu d’histoire<br />

d’abord. La<br />

marque est lancée<br />

en 1973 par Horst Dassler,<br />

fils d’Adolf Dassler, le fondateur<br />

d’Adidas. Il dépoussière<br />

le nom Arena pour exploiter<br />

le succès du nageur<br />

américain Mark Spitz aux<br />

Jeux olympiques de<br />

Munich en 1972 (sept médailles<br />

d’or et sept records<br />

du monde), en le mettant<br />

sous contrat. Horst Dassler<br />

rachète le nom, détenu par<br />

une société nîmoise, et le<br />

dépose au niveau international,<br />

mais le lancement<br />

officiel de la marque a véritablement<br />

lieu en 1974 lors<br />

des championnats<br />

d’Europe de natation à<br />

Vienne (Autriche).<br />

Aujourd’hui, l’entreprise a<br />

son siège en Italie, à<br />

Tolentino.<br />

Quelque cinquante ans plus<br />

En bref<br />

tard, le chiffre d’affaires de<br />

2022 atteint 141 M€<br />

(+45% par rapport à l’année<br />

précédente, et +13%<br />

par rapport à l’avant-<br />

Covid), soit un record historique<br />

pour la marque. La<br />

croissance s’est matérialisée<br />

sur toutes les catégories<br />

de produits: maillots de<br />

bain d’entraînement (le<br />

cœur de métier, +38%), accessoires<br />

de natation<br />

(+32%), beachwear<br />

(+24%) et maillots de bain<br />

de performance sportive<br />

(+14%). Dans cette dernière<br />

catégorie, Arena souligne<br />

le succès des ventes<br />

de vêtements de course et<br />

de combinaisons comme la<br />

Powerskin Storm.<br />

C'est aux États-Unis que la<br />

croissance a été la plus<br />

forte: +54% par rapport à<br />

2021, tandis que l’augmentation<br />

a été de 42% en<br />

Europe. Le premier marché<br />

d’Arena reste la France,<br />

suivie de l’Italie.<br />

Aujourd’hui, Arena est présente<br />

dans 128 pays. Le<br />

groupe de 427 employés,<br />

dont 186 dans la seule ville<br />

de Tolentino, produit principalement<br />

en Asie et en<br />

Europe. Les tenues de<br />

compétition sont fabriquées<br />

directement dans<br />

deux unités de production<br />

en propre, l’une en Italie et<br />

l’autre en Slovaquie.<br />

Enfin, l’e-commerce a<br />

connu une croissance de<br />

71% en Europe en un an et<br />

représente désormais 25%<br />

du chiffre d’affaires<br />

d’Arena, en tenant compte<br />

des revenus générés sur les<br />

places de marché des pure<br />

players (tels que Zalando,<br />

Amazon, Swim Outlet...),<br />

avec 7% générés par l’eshop<br />

direct.<br />

Authentic Brands Group fait l’acquisition de Boardriders Cinq ans après que le fonds<br />

Oaktree Capital a réuni sous l’ombrelle Boardriders les deux marques phares du monde du surf<br />

Quiksilver et Billabong, la structure est rachetée par le groupe américain Authentic Brands Group.<br />

Le montant de l’opération n’est pas dévoilé, mais celle-ci devrait être finalisée à l’automne. En<br />

2018, Oaktree Capital Management, propriétaire depuis 2016 de Boardriders, avait racheté<br />

Billabong et Rvca, qui étaient en difficultés financières, pour un montant d’environ 250 M$.<br />

Boardriders, dont le siège Europe se trouve à Saint-Jean de Luz (Pyrénées-Atlantiques) avec son<br />

portfolio composé de Quiksilver, Billabong, Rvca, Element, DC Shoes ou encore Von Zipper reste<br />

un acteur majeur de ce secteur et revendique un volume d’affaires de 2,9 milliards de dollars (2,67<br />

milliards d’euros) via un réseau mondial de distribution composé de plus de 500 magasins en<br />

propre, de 7.000 revendeurs et de sites e-commerce dans 35 pays.<br />

Nike: KeJuan Wilkins, nouveau directeur de la communication du groupe. L’équipementier<br />

sportif américain Nike annonce la promotion de KeJuan Wilkins au poste de directeur de la<br />

communication du groupe. KeJuan Wilkins sera responsable de toutes les communications<br />

d’entreprise, externes et internes, dans le monde entier de Nike. Il sera placé sous la responsabilité<br />

directe de John Donahoe, le PDG de Nike. Entré dans la société américaine il y a dix-sept ans, il<br />

était jusqu’alors vice-président des communications d’entreprise de Nike, responsable des<br />

communications corporate et interne du groupe. Il a également occupé le poste de directeur des<br />

communications de Nike pour l’Amérique du Nord et pour la marque Jordan.<br />

4


Economie<br />

N°1175 La Lettre du Sport vendredi 19 mai 2023<br />

Un fonds américain s’intéresse au PSG<br />

Le fonds d’investissement américain Arctos Sports Partners ferait partie des candidats intéressés pour racheter une<br />

partie des parts du Paris SG, à hauteur de 5 à 15 % du capital du club.<br />

e serait une nouvelle<br />

étape pour le club parisien,<br />

plus de dix ans<br />

après avoir été racheté par<br />

Qatar Sports Investments<br />

(QSI). Alors qu’il agissait<br />

seul depuis 2011, QSI<br />

cherche désormais des partenaires<br />

pour le rejoindre dans<br />

l’actionnariat du Paris Saint-<br />

Germain. Ce qui, à vrai dire,<br />

n’est pas totalement nouveau.<br />

Durant la Coupe du<br />

monde, Nasser Al-Khelaïfi<br />

avait confirmé cette volonté<br />

d’ouvrir le capital, « un petit<br />

pourcentage », lors d’un entretien<br />

accordé au média anglais<br />

Talk Sport. « Nous n’allons<br />

pas vendre le club, indiquait<br />

le président du PSG.<br />

Mais pourquoi pas un petit<br />

pourcentage du club. Nous<br />

réfléchissons à différentes<br />

offres en fait. »<br />

L’intérêt d’investisseurs<br />

américains avait déjà été<br />

évoqué. Il est confirmé. Il<br />

s’agirait du fonds d’investissement<br />

Arctos Sports<br />

Partners. Il se serait positionné<br />

pour intégrer le capital<br />

du PSG à hauteur de 5 à<br />

15% sur la base de 400 M€ !<br />

Pour justifier ce montant, le<br />

PSG se base sur ses actifs.<br />

Immatériels principalement<br />

avec l’image de marque, la<br />

notoriété, l’attractivité marketing.<br />

Le PSG défend l’idée<br />

d’être une « franchise sportive<br />

internationale » qui<br />

rayonne dans le monde, via<br />

les académies, les magasins<br />

ou les collaborations avec les<br />

grandes marques. Matériels<br />

ensuite avec le nouveau<br />

centre d’entraînement en<br />

cours d’achèvement à Poissy<br />

(Yvelines), même si le PSG<br />

n’est pas propriétaire de son<br />

stade. « Nous avons acheté<br />

le club pour 70 M€ et maintenant<br />

il vaut plus de 4 milliards<br />

d’euros », disait encore<br />

Nasser Al-Khelaïfi en<br />

novembre dernier.<br />

Concrètement, l’arrivée d’un<br />

investisseur permet de faire<br />

rentrer de l’argent frais.<br />

C’est-à-dire augmenter sa<br />

surface financière. C’est<br />

aussi un moyen d’intégrer<br />

des personnes qui ont un<br />

autre réseau. Les Américains<br />

peuvent apporter leurs<br />

connaissances et leurs<br />

contacts.<br />

Le fonds Arctos a été lancé<br />

en 2020. Il est basé à Dallas.<br />

Les clubs français n’attirent plus que des investisseurs étrangers<br />

Contrairement à Colony<br />

Capital, le précédent actionnaire<br />

majoritaire du PSG, le<br />

fonds se présente comme<br />

« une société dédiée à l’industrie<br />

du sport ». Le groupe<br />

américain est déjà actionnaire<br />

de Liverpool en<br />

Premier League et de franchises<br />

en NBA (Golden<br />

State Warriors) ou en MLB<br />

(Red Sox). N’ignorant pas<br />

que le football est le sport le<br />

plus populaire au monde,<br />

Arctos investirait en<br />

connaissance de cause.<br />

Encore plus à trois ans d’une<br />

Coupe du monde organisée<br />

aux États-Unis (avec le<br />

Canada et le Mexique).<br />

Cette saison, la moitié des clubs de Ligue 1 sont détenus par des investisseurs étrangers. Le phénomène<br />

a commencé en 2011, avec le rachat du Paris SG par QSI, et ne cesse de se renforcer parce que les clubs<br />

français coûtent assez peu cher et sont peu endettés. L’Olympique Lyonnais est le dernier club de L1<br />

être passé sous pavillon étranger cet hiver.<br />

L’hypothèse d’un rachat de Saint-Etienne par un promoteur étranger est aussi régulièrement évoquée.<br />

Et ces dernières semaines, c’est le nom du club de Valenciennes qui circule beaucoup.<br />

En Ligue 2 c’est aussi le cas de Sochaux, Caen ou encore Bordeaux. Des rachats plus ou moins<br />

couronnés de succès, comme pour les Girondins, descendus en Ligue 2, ou l’AS Nancy, qui lutte pour<br />

son maintien en National. Le seul vrai retour sur investissement positif pourrait être celui du Qatar avec<br />

le PSG avec la mise en place d’une stratégie de diplomatie sportive.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Le City Football Group renforce son portefeuille de clubs<br />

12<br />

Le City Football Group (CFG), notamment propriétaire de Manchester City, rachète un nouveau club : l’Esporte Clube Bahia.<br />

L’équipe de première division brésilienne devient la douzième formation détenue par le groupe. Il s’agit du deuxième club<br />

acheté par le CFG en Amérique du Sud, après Montevideo City Torque (Uruguay). Les dix autres membres du groupe sont<br />

Manchester City (Angleterre), Melbourne City (Australie), Lommel SK (Belgique), New York City (États-Unis), Palerme (Italie),<br />

Mumbai City (Inde), Gérone FC (Espagne), Sichuan Jiuniu Football Club (Chine, détenu à 28 %), Yokohama F. Marinos (Japon, 20 %)<br />

et l’Estac Troyes en France.<br />

Comme pour les autres clubs, ce partenariat va permettre à Bahia de renforcer ses équipes, d’avoir un apport de connaissances du CFG<br />

et d’être plus stable financièrement.<br />

5


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Médias<br />

N°1175 La Lettre du Sport vendredi 19 mai 2023<br />

Droits TV : Vincent Labrune dégaine<br />

le parachute<br />

Au détour d’un entretien dans L’Équipe pour se féliciter que le football français<br />

conserve son cinquième rang européen synonyme de quatre tickets (3 directs + 1<br />

qualifié pour le 3e tour préliminaire) en Ligue des champions à partir de la saison<br />

2024-2025, Vincent Labrune a livré une information capitale pour les droits TV : le<br />

rendez-vous n’est pas celui de l’automne prochain, mais celui de 2027 !<br />

ceux qui pensait le<br />

football français<br />

focalisé sur le prochain<br />

appel d’offres pour<br />

les droits de retransmission<br />

2024-2027 afin de rattraper<br />

la bévue Mediapro,<br />

Vincent Labrune apporte<br />

un démenti. Cet appel<br />

d’offres ne sera qu’une<br />

transition vers le vrai rendez-vous,<br />

désormais fixé à<br />

2027 par le président de la<br />

Ligue de football professionnel<br />

(LFP). Surtout si le<br />

prochain round se passe<br />

mal.<br />

Il est d’abord question de<br />

démultiplier les droits internationaux.<br />

Ce qui ne<br />

sera pas difficile alors que<br />

le niveau actuel plafonne à<br />

73 M€ par saison. « On<br />

pense que l’on pourra arriver<br />

autour de 200 M€ annuels<br />

pour le prochain<br />

cycle, annonce Labrune.<br />

C’est l’objectif de court<br />

terme. Dans ce domaine,<br />

on a des recettes très<br />

faibles par rapport à nos<br />

concurrents européens.<br />

Mais nos clubs prennent<br />

désormais conscience de<br />

ces enjeux européens. Et on<br />

a un argument majeur : on<br />

a changé la distribution<br />

des droits internationaux,<br />

qui vont à 100 % vers les<br />

clubs européens en fonction<br />

de leurs performances.<br />

Aujourd’hui, il y a des potentiels<br />

gains financiers<br />

très importants pour les<br />

clubs. À titre d’exemple, le<br />

PSG, alors qu’il a fait une<br />

saison très moyenne, va<br />

toucher 33 M€ de droits internationaux.<br />

Et ce sont des<br />

montants qui vont être exponentiels<br />

dans les années<br />

à venir. Les clubs français<br />

et leurs investisseurs vont<br />

vite comprendre qu’être<br />

performants en Coupe<br />

d’Europe, ça peut donner<br />

des ressources supérieures<br />

à celles des droits domestiques.<br />

»<br />

« On ne va pas exiger de<br />

nous que l’on fasse, en<br />

2024, ce que nous<br />

prévoyons pour 2027 »<br />

Pour les droits nationaux,<br />

le rendez-vous est donné<br />

pour le cycle 2028-2032.<br />

« Avec CVC, on a un plan<br />

très clair et très ambitieux<br />

pour le football français<br />

sur le cycle 2028-2032, explique<br />

encore le président<br />

de la LFP pour préparer le<br />

terrain. En 2027, quand on<br />

lancera l’appel d’offres<br />

pour cette période, on souhaite<br />

en effet être sur le podium<br />

européen et améliorer<br />

très sensiblement nos ressources.<br />

En attendant, il<br />

faut rattraper notre retard.<br />

On ne va pas exiger de<br />

nous que l’on fasse, en<br />

2024, ce que nous prévoyons<br />

pour 2027. »<br />

L’audience du Super Bowl<br />

2023 révisée à la hausse<br />

115,1<br />

Le 57e Super Bowl, remporté<br />

par les Kansas City Chiefs<br />

aux Philadelphia Eagles (38-<br />

35) en février, a établi un nouveau<br />

record d'audience après<br />

la mise à jour des chiffres par<br />

Nielsen. 115,1 millions de<br />

personnes ont suivi la finale<br />

aux États-Unis, dépassant<br />

ainsi le précédent record de<br />

114,8 téléspectateurs du<br />

match de 2015 entre les New<br />

England Patriots et les Seattle<br />

Seahawks (28-24).<br />

En février, la Fox, qui diffusait<br />

l’évènement, avait annoncé<br />

une audience de 113<br />

millions téléspectateurs. Ce<br />

chiffre classait déjà la rencontre<br />

parmi les trois plus regardées<br />

de l’Histoire.<br />

Entreprises citées<br />

Arctos Sports Partners ..............5<br />

Arena ........................................4<br />

Authentic Brands Group ..........4<br />

Boardriders................................4<br />

City Football Group ..................5<br />

Fox ............................................7<br />

L'Équipe ....................................7<br />

Nike ..........................................4<br />

Pou Chen ..................................4<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

En bref<br />

D1 Arkema : la FFF mène des négociations de gré à gré. La Fédération française de football (FFF) discute de gré à gré avec les<br />

diffuseurs, afin de trouver le meilleur compromis pour la retransmission de l’ensemble de matchs du football féminin (D1 Arkema et<br />

l’équipe de France). La semaine dernière, la FFF a clos son appel d’offres, mais les réponses seraient en deçà des attentes. Depuis 2018 et<br />

jusqu’à la fin de cette saison, Canal+ est le partenaire exclusif du Championnat de France féminin contre 1,2 M€ de droits télé par saison.<br />

La chaîne cryptée aurait effectivement formulé une offre, mais elle serait inférieure en droits et de même nature en moyens de production.<br />

Et uniquement pour les deux meilleures affiches de chaque journée. L’idée de Canal+ serait ainsi de produire avec des moyens plus<br />

importants les affiches en question.<br />

Deux Coupes du monde U20 pour L’Équipe. Du 20 mai au 11 juin pour la Coupe du monde U20 de football et du 24 juin au 14 juillet<br />

pour celle de rugby, le groupe L’Équipe diffusera l’intégralité des rencontres des deux compétitions. La chaîne L’Équipe et L’Équipe Live,<br />

sur le site L'Équipe, diffuseront le Mondial U20 de football, organisé en Argentine et la Coupe du monde U20 de rugby, disputée en Afrique<br />

du Sud. Concernant la Coupe du monde de football des moins de 20 ans, les 52 matchs de la compétition seront diffusés sur les chaînes<br />

du groupe L’Équipe : L’Équipe live (espace TV du site et de l’application) et la chaîne L’Équipe. Pour la Coupe du monde de rugby des<br />

moins de 20 ans, les 30 matchs seront à suivre sur la chaine L’Équipe et sur L’Équipe Live.<br />

7


International<br />

N°1175 La Lettre du Sport vendredi 19 mai 2023<br />

Feu vert pour le stade des<br />

BIlls<br />

Les Buffalo Bills ont obtenu<br />

le feu vert du comté d’Erie<br />

pour que soit bâti un nouveau<br />

stade de plus de 60.000 sièges<br />

au coût de 1,54 milliard de<br />

dollars. Le financement comprend<br />

un montant record de<br />

850 M$ de fonds publics :<br />

600 M$ de l’État de New<br />

York et 250 M$ du comté<br />

d’Erie. L’accord comprend un<br />

bail de 30 ans, ce qui aide les<br />

Bills à rester implantés dans<br />

un des plus petits marchés de<br />

la NFL. Il y avait de l’incertitude<br />

en 2014 après le décès du<br />

propriétaire Ralph Wilson,<br />

qui a fondé l’équipe en 1960.<br />

Le nouveau stade doit être<br />

construit en face de l’actuel,<br />

édifié en 1973. Sa livraison<br />

est prévue pour le début de la<br />

saison 2026.<br />

Swiatek remet l’égalité<br />

salariale sur la table<br />

La Polonaise Iga Swiatek réclame l’égalité des<br />

dotations dans les tournois ATP et WTA, comme c’est<br />

déjà le cas pour les tournois du Grand Chelem.<br />

n 1973, l’US Open a<br />

été le premier tournoi<br />

du Grand<br />

Chelem à offrir une dotation<br />

égale entre hommes et<br />

femmes. Il a fallu attendre<br />

2001 pour que l’Open<br />

d’Australie suive l’exemple<br />

américain, puis 2007 avec<br />

Roland-Garros et<br />

Wimbledon. La situation<br />

dans le tennis « est<br />

meilleure que dans la plupart<br />

des autres sports mais<br />

il y a encore des choses à<br />

faire concernant l’égalité<br />

des dotations sur les tournois<br />

WTA comparés à ceux<br />

de l’ATP », a expliqué<br />

Swiatek lors d’une conférence<br />

de presse lors du tournoi<br />

de Madrid.<br />

La tenante du titre à<br />

Roland-Garros et à l’US<br />

Open venait de remporter<br />

le tournoi de Stuttgart, empochant<br />

un peu plus de<br />

100.000 €. Dans le même<br />

temps, l’Espagnol Carlos<br />

Alcaraz a lui gagné<br />

475.000 € à Barcelone.<br />

« Les Grand Chelems sont<br />

déjà au même niveau, c’est<br />

bien, mais ça serait bien si<br />

la WTA se concentrait sur<br />

ce sujet, a ajouté Swiatek.<br />

Je peux juste dire que ce serait<br />

bien que notre sport<br />

soit égalitaire, particulièrement<br />

parce qu’on fait à peu<br />

près le même boulot. »<br />

Admettant que le tennis<br />

masculin peut être « plus<br />

beau à voir parce que les<br />

joueurs peuvent faire plus<br />

de choses en étant plus<br />

forts physiquement et biologiquement<br />

», Swiatek a<br />

souligné que le tennis féminin<br />

était « plus cohérent au<br />

niveau du jeu » et qu’il y<br />

avait « parfois plus d’émotions<br />

parce que nous<br />

sommes des femmes et nous<br />

montrons un peu plus<br />

d’émotions ».<br />

En bref<br />

Coupe du monde de rugby : les modalités du tirage au sort modifiées. Critiquées en raison de l’inégalité du tableau de la Coupe du<br />

monde 2023 (8 septembre-28 octobre), les modalités du tirage au sort des prochaines éditions sont amenées à évoluer. Celui-ci devrait<br />

notamment intervenir plus tard, comme au football, où les tirages au sort sont effectués moins d’un an avant le début de la compétition.<br />

Réalisé en 2020, le tableau de l’édition 2023 ne reflète plus les dynamiques actuelles. L’Irlande, la France, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique<br />

du Sud se retrouvent dans la même partie de celui-ci, ce qui signifie que seules deux des quatre premières nations au classement mondial<br />

pourront accéder aux demi-finales. Au contraire, l’Angleterre, qui a chuté en sixième position, bénéficie d’un parcours plus simple sur le<br />

papier. « On utilise les classements mondiaux, ce qui est la meilleure représentation des forces et des faiblesses d'une équipe, mais ça a été<br />

fait à un moment qui, comparé à maintenant, peut devenir obsolète », reconnait Alan Gilpin, directeur général de World Rugby.<br />

Le Grand Prix du Kazakhstan annulé. Initialement prévu début juillet, le Grand Prix du Kazakhstan de MotoGP, entré dans le<br />

calendrier cette année, est finalement annulé. Pour causes, « les travaux d’homologation en cours sur le circuit, associés aux défis<br />

opérationnels mondiaux actuels » selon le communiqué des instances concernées. Le nouveau tracé de 4,495 km ne sera pas remplacé,<br />

laissant le championnat se dérouler sur 20 manches, avec une nette coupure de six semaines entre les Pays-Bas et la Grande-Bretagne.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Madrid ouvre la porte à un Grand Prix. Un nouveau circuit urbain pourrait venir garnir le calendrier de la Formule 1. José Luis<br />

Martínez-Almeida Navasqüés, maire de Madrid, laisse entendre que les négociations afin d’obtenir le droit d’organiser un Grand Prix de<br />

Formule 1 dans les rues de la capitale espagnole « se déroulent raisonnablement bien ». Ce serait un événement après plus de 40 ans<br />

d’absence au calendrier. « C’est l’un des grands événements et les villes se mesurent par leur capacité à attirer de grands événements »,<br />

ajoute l’édile, sans préciser de calendrier. Pour l’heure, la manche ibérique se tient sur le circuit de Catalogne, non loin de Barcelone. Le<br />

contrat liant le circuit à la F1 prenant fin en 2026, le GP suivant pourrait être à Madrid dès 2027. Mis à part les États-Unis, qui accueillent<br />

trois manches du championnat du monde (Las Vegas, Miami et Austin), aucun autre pays ne peut se permettre une telle folie. L’Espagne<br />

ne fait pas exception et pourrait mettre en place un système d’alternance entre Madrid et Barcelone au fil des années.<br />

Cinq rencontres de NFL en Europe. Après le succès du premier match de NFL en Allemagne en novembre 2022, à Munich, deux<br />

nouvelles rencontres de la ligue nord-américaine sont programmées à Francfort cet hiver: les Kansas City Chiefs, vainqueurs du dernier<br />

Super Bowl, seront opposés aux Miami Dolphins le 5 novembre, suivis de la rencontre New England Patriots – Indianapolis Colts le 12<br />

novembre. Ces deux matches auront lieu au Waldstadion, où évolue habituellement l’Eintracht Francfort, qui peut accueillir jusqu’à 47.500<br />

spectateurs. Sur l’ensemble des rencontres de sa saison régulière 2023-2024, la NFL en disputera cinq sur le continent européen. Aux côtés<br />

de Francfort, Londres accueillera les trois autres rencontres : Atlanta Falcons - Jacksonville Jaguars le 1er octobre à Wembley, alors que le<br />

Tottenham Hotspur Stadium sera l’hôte des matches entre les Jaguars et les Buffalo Bills le 8 octobre, et entre les Baltimore Ravens et les<br />

Tennessee Titans le 15 octobre.<br />

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