La régulation du tonus musculaire
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FACULTE DES SCIENCES DU SPORT ET DU MOUVEMENT HUMAIN<br />
L1 STAPS Toulouse<br />
UE.6.2 - UE.13.3 Méthodologie <strong>du</strong> travail universitaire<br />
APDP : Activités Physiques de Développement Personnel<br />
1<br />
Supports physiologiques et techniques de STRETCHING<br />
Cours de JC TOUGNE<br />
1 - LE TONUS MUSCULAIRE<br />
Avant propos :<br />
Etymologie <strong>du</strong> terme, « tonos » signifie tension<br />
Dans le langage familier ou sens commun, le <strong>tonus</strong> est synonyme de dynamisme et d’énergie.<br />
Il est cependant nécessaire de nuancer cette représentation <strong>du</strong> « Tonus »…<br />
En effet s’il est nécessaire d’avoir <strong>du</strong> <strong>tonus</strong> pour réaliser une prestation physique, il est admis<br />
qu’un excès de <strong>tonus</strong> peut être nuisible à une bonne coordination motrice.<br />
Il convient donc d’admettre que ce terme polysémique doit être exploré plus précisément…<br />
1.1- Aspect physiologique<br />
Le <strong>tonus</strong> peut se définir comme une tension légère auquel est soumis tout muscle strié à l’état de<br />
repos.<br />
Autre définition : le <strong>tonus</strong> est une demi contraction isométrique des muscles en état de repos, cet<br />
état perme de lutter contre la pesanteur, de répondre rapidement à une excitation, de conserver<br />
une posture.<br />
Le maintien de la posture est assuré par des contractions <strong>musculaire</strong>s soutenues, permanentes,<br />
involontaires et variables. Elles sont souvent qualifiées de contractions toniques .Elles se<br />
démarquent des contractions cinétiques qui sont responsables de la motricité volontaire.<br />
Pour autant les contractions toniques constituent une donnée de base sans lequel tout<br />
mouvement est impossible.<br />
En fait le <strong>tonus</strong> <strong>musculaire</strong> assure la fermeté des muscles mais il ne fournit pas une force assez<br />
importante pour pro<strong>du</strong>ire un mouvement.<br />
On observe un rapport différent entre fibres rouges « lentes » et fibres «rapides » blanches selon<br />
les différents muscles <strong>du</strong> corps.<br />
Par exemple, le muscle soléaire comporte une proportion plus importante de fibres rouges que le<br />
muscle des « jumeaux ».<br />
De manière générale, les muscles profonds assurent une fonction tonique importante.<br />
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Ceci a des conséquences sur le choix <strong>du</strong> ciblage et des techniques d’étirement : <strong>La</strong> musculature<br />
profonde doit aussi être étirée, nous rencontrons ici plusieurs obstacles dans la pratique <strong>du</strong><br />
stretching :<br />
- Les étirements classiques ciblent prioritairement les muscles cinétiques<br />
- <strong>La</strong> perception lors d’un étirement d’un muscle profond n’est pas la même que pour un<br />
muscle superficiel (par exemple, l’étirement <strong>du</strong> grand dorsal est plus simple à ressentir que<br />
l’étirement des para vertébraux)<br />
Notez enfin que le <strong>tonus</strong> <strong>musculaire</strong> est une activité <strong>musculaire</strong> quasi permanente qui ne<br />
s’interrompt que quelques minutes chaque nuit pendant les phases de sommeil paradoxal.<br />
1.2- Aspect psycho-physiologique<br />
Il existe une liaison évidente entre le <strong>tonus</strong> <strong>musculaire</strong> et l’état émotif <strong>du</strong> sujet.<br />
Les exemples ne manquent pas pour comprendre ce lien :<br />
Ainsi des douleurs dorsales n’ont parfois pas d’autres origines qu’un excès de <strong>tonus</strong> <strong>musculaire</strong><br />
lui-même corrélé à un stress ou à une angoisse…<br />
Il est ici important de noter la relation physiologique entre deux zones cérébrales : la formation<br />
réticulée, véritable tour de contrôle <strong>du</strong> <strong>tonus</strong> <strong>musculaire</strong> et l’hypothalamus, lieu où naissent toutes<br />
nos émotions (plaisir – déplaisir).<br />
Réf travaux de PAILLARD, J. (1982) « Le pilotage <strong>du</strong> moteur <strong>musculaire</strong> : la contribution des<br />
Neurosciences à l'étude des activités physiques et sportives » In G. Azemar, H. Ripoll (eds),<br />
Eléments de Neurobiologie des comportements moteurs, Edition INSEP, Paris.<br />
2 - SUPPORTS PHYSIOLOGIQUES DU STRETCHING<br />
2.1- Le réflexe myotatique (appelé parfois réflexe d’étirement)<br />
Le réflexe myotatique correspond à la contraction d’un muscle en réponse à son propre<br />
étirement. Nous pouvons distinguer deux fonctions :<br />
a- Il est tout d’abord responsable <strong>du</strong> <strong>tonus</strong> <strong>musculaire</strong> indispensable au maintien de la<br />
posture. Ainsi, la station debout n’est possible que si les muscles extenseurs des jambes,<br />
sont contractés tandis que leurs antagonistes, les muscles fléchisseurs sont relâchés.<br />
L’activité des muscles impliqués dans le réflexe myotatique est commandée par des<br />
messages nerveux :<br />
Voir schéma page suivante<br />
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Lors <strong>du</strong> réflexe myotatique, l’étirement <strong>du</strong> muscle extenseur est détecté par les fuseaux<br />
neuro<strong>musculaire</strong>s (FNM), récepteurs proprioceptifs sensibles à l’étirement inclus dans les<br />
muscles striés squelettiques. Ainsi, dès que le muscle commence à se relâcher (s’allonger), des<br />
messages nerveux sont émis par les FNM provoquant ainsi la contraction de ce même muscle.<br />
b-Ce réflexe intervient aussi dans le cas d’un étirement bref et intense, il protège ainsi le<br />
muscle et le tendon en provoquant la contraction ; Ce phénomène de <strong>régulation</strong> est<br />
interprété comme un mécanisme de protection contre l’entorse ou la luxation.<br />
Conséquences pratiques de ce réflexe :<br />
Tout d’abord lors des étirements, proscrire les temps de ressort ou saccades pour obtenir<br />
l’allongement car ce réflexe est déclenché et bloque évidemment la recherche d’amplitude<br />
<strong>musculaire</strong>.<br />
Par ailleurs, ce réflexe est volontairement utilisé lors de la technique de la pliométrie (technique<br />
de renforcement <strong>musculaire</strong>).<br />
2.2- Le réflexe myotatique inverse ou réflexe tendineux<br />
Ce réflexe est un mécanisme de rétroaction qui régit la tension <strong>du</strong> système <strong>musculaire</strong> et<br />
tendineux en provoquant son relâchement.<br />
Ce phénomène de <strong>régulation</strong> est interprété comme un mécanisme de protection contre toutes les<br />
lésions liées à un excès de tension : de la déchirure <strong>musculaire</strong>…jusqu’à la sidération (rupture <strong>du</strong><br />
tendon).<br />
Les capteurs sensoriels dénommés « organes tendineux de Golgi » situés à la jonction muscletendon<br />
déclenchent ce type de réflexe.<br />
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A l’inverse <strong>du</strong> réflexe décrit précédemment, ce réflexe est polysynaptique, c'est-à-dire qu’il fait<br />
intervenir plus d’une synapse (et donc plus de 2 neurones) .Il est donc plus « lent » à<br />
s’enclencher.<br />
Conséquences pratiques de ce réflexe :<br />
Lors de la technique <strong>du</strong> CRE (Contracte-Relâche-Etire), la phase de contraction <strong>du</strong> muscle (en<br />
isométrie) doit être maintenue au moins 10 secondes pour obtenir le relâchement souhaité et<br />
donc bénéficier de ce réflexe pour étirer le muscle.<br />
Retenir :<br />
Les fuseaux neuro <strong>musculaire</strong>s sont sensibles à la variation de la longueur des muscles. .<br />
Les organes tendineux de Golgi sont sensibles à la variation de la tension des muscles.<br />
Pour approfondir ces mécanismes fondamentaux de <strong>régulation</strong> <strong>du</strong> <strong>tonus</strong> <strong>musculaire</strong>, vous pouvez<br />
consulter l’ouvrage de Tortora – Derrickson « Principes d’anatomie et de physiologie » 4°Edition,<br />
De Boeck,2007 , de la page 491 à 495.<br />
2.3- Le réflexe d'inhibition réciproque<br />
Comme nous l’avons vu, le réflexe tendineux provoque le relâchement <strong>du</strong> muscle.<br />
Cette <strong>régulation</strong> est en fait plus complexe :<br />
Simultanément, ce réflexe entraîne aussi une contraction des antagonistes.<br />
Il s’agit ici d’un mécanisme d’équilibre de tension entre agonistes et antagonistes.<br />
Conséquences pratiques de ce réflexe :<br />
Ce réflexe est à la base de la technique <strong>du</strong> stretching actif en inhibition réciproque.<br />
3 - LE STRETCHING<br />
3.1- Finalités et définitions<br />
En terme de finalités, nous pouvons en distinguer trois :<br />
- <strong>La</strong> première relative à l’entretien physique, à la détente et au bien-être. Dans ce cas, une<br />
séance de stretching se justifie en elle-même au regard de cette finalité.<br />
- <strong>La</strong> seconde est liée à une recherche de la performance physique. A certaines conditions, le<br />
gain en souplesse est un paramètre indiscutable de la performance. Retenons ici que dans<br />
le cadre de cette finalité, il convient de combiner assouplissement et renforcement<br />
<strong>musculaire</strong>.<br />
- <strong>La</strong> troisième finalité est relative au domaine de prévention et/ou de restauration des<br />
blessures et des lésions <strong>musculaire</strong>s, tendineuses, ligamentaires. Les exemples ne<br />
manquent pas pour illustrer ce point là …<br />
Définitions :<br />
Le stretching correspond à un ensemble de techniques qui ont pour but d’étirer les muscles<br />
(To stretch = Etirer) afin d’augmenter l’amplitude des mouvements.<br />
<strong>La</strong> souplesse correspond à la capacité d’amplitude passive des mouvements corporels. Tout<br />
exercice d’assouplissement à comme objectif de conserver, de récupérer, d’augmenter ou de<br />
restaurer cette capacité d’amplitude. Def de B.Calais Germain (référence dans bibliographie ciaprès)<br />
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3.2- Classification des techniques (synthèse L Parodi, JC Tougne)<br />
Ce tableau est à reprendre et à commenter lors <strong>du</strong> TD.<br />
3.2.1- Techniques d’étirement avec finalité relative à la souplesse<br />
Stretching<br />
analytique<br />
5<br />
Passif<br />
Actif de type CRE<br />
Actif de type CRE<br />
Décliné en FPN<br />
Actif en inhibition<br />
réciproque<br />
Stretching global Stretching<br />
postural<br />
Stretching global<br />
actif (SGA)<br />
Les muscles sont allongés sous<br />
l’effet de la pesanteur, d’une<br />
tierce personne, d’une auto-action<br />
<strong>du</strong> sujet ou grâce à <strong>du</strong> matériel<br />
Le stretching sportif appelé aussi<br />
« neuro-<strong>musculaire</strong> » « en postinhibition<br />
»<br />
*Contraction 10 à 30 s<br />
Relâchement 2 à 3 s<br />
Etirement 10 à 30 s<br />
*Débuter par un pré-étirement<br />
FPN ou « CRE » avec une phase<br />
de contraction de l’antagoniste<br />
placée en fin de phase<br />
d’étirement<br />
C: 6 à 10 s - R - E : 6 à 10 s<br />
L’étirement est obtenu par la<br />
contraction des antagonistes<br />
Alternance d’étirements lourds et<br />
toniques (maintien de postures)<br />
Utilisation de respirations<br />
spécifiques (dont la petite<br />
respiration crachée)<br />
Principes de base :<br />
Etirement de chaînes <strong>musculaire</strong>s<br />
Intro<strong>du</strong>ction d’une contraction<br />
légère pendant l’étirement<br />
Respiration spécifique<br />
Nécessite un guide (partenaire)<br />
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Bob ANDERSON<br />
1983<br />
KABAT 1960<br />
SOLVEBORN<br />
1983<br />
KNOTT 1968<br />
Suite travaux de<br />
SHERRINGTON<br />
JP MOREAU<br />
1965<br />
Norbert GRAU<br />
2002
3.2.2- Techniques utilisant les étirements avec autre finalité<br />
Échauffement<br />
sur le plan proprioceptif et<br />
<strong>musculaire</strong><br />
Optimisation gestuelle<br />
spécifique<br />
6<br />
Stretching en tension active<br />
(ou activo-dynamique)<br />
3 temps :<br />
- Pré-étirement<br />
- Contraction isométrique 7 s<br />
- Phase dynamique 7 s<br />
Etirement balistique<br />
Relaxation, maîtrise <strong>du</strong> corps Yoga, Eutonie …<br />
3.3- Synthèses des apports<br />
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MASTEROVOÏ 1966<br />
« l’échauffement russe »<br />
Christophe GEOFFROY<br />
2000<br />
Amélioration de la souplesse<br />
Les étirements entretiennent et développent les propriétés d’extensibilité et de résistance des<br />
tissus myo-tendineux. Cela entraîne une plus disponibilité motrice dans tous les actes de la vie<br />
quotidienne, professionnelle, sportive…<br />
Amélioration de la proprioception<br />
Les étirements permettent d’enregistrer des degrés de liberté nouveaux sur les muscles et les<br />
articulations. Le schéma corporel s’en trouve à chaque fois modifié par l’intégration d’un nouveau<br />
potentiel en terme d’amplitude articulaire.<br />
Diminution des risques de blessures<br />
A certaines conditions, les techniques optimisant la souplesse sont un bon moyen d’éviter des<br />
déchirures <strong>musculaire</strong>s. Il est évident qu’une rigidité trop importante peut favoriser ce type<br />
d’incident.<br />
Par ailleurs, si nous prenons l’exemple de la pubalgie, il est maintenant démontré qu’un étirement<br />
régulier <strong>du</strong> psoas et des ad<strong>du</strong>cteurs (associé à un travail des obliques) sont les principaux<br />
moyens de lutte contre cette pathologie souvent très invalidante.<br />
Restauration <strong>musculaire</strong> après un entraînement<br />
En fait les étirements de fin d’entraînement permettent avant tout de restaurer la longueur<br />
naturelle <strong>du</strong> muscle. Les effets des étirements <strong>du</strong>rant cette phase sont plus discutables au regard<br />
de l’élimination de l’acide lactique (voir paragraphe suivant sur controverse).<br />
Par exemple après une séance de musculation où le sujet travaille sur des intensités dépassant<br />
les 70% de la RM, l’amplitude <strong>musculaire</strong> diminue de 5 à 15%. Les étirements permettent de<br />
rétablir l’amplitude initiale.
Action équilibrante sur le <strong>tonus</strong> <strong>musculaire</strong><br />
Sur ce point une séance d’étirement où le sujet se concentre sur les sensations relatives aux<br />
différents étirements réalisés peut avoir des effets similaires à une séance de relaxation à point<br />
de départ physique.<br />
En traumatologie, il est tout à fait possible de pratiquer précocement des étirements même en<br />
période d’immobilisation thérapeutique.<br />
C’est le cas par exemple des étirements (légers) pratiqués dans le cadre d’une kinésithérapie<br />
faisant suite à une déchirure <strong>musculaire</strong> (cas des « béquilles »…). Ces étirements permettent<br />
d’orienter les fibres de collagène en parallèle avec les fibres <strong>musculaire</strong>s. Autrement dit cela<br />
permet d’entretenir les pans de glissement actine-myosine en agissant sur la structure <strong>du</strong> tissus<br />
cicatriciel en le rendant moins hypertrophique et plus fonctionnel. Cela entraîne une reprise<br />
d’activité plus rapide et moins douloureuse.<br />
3-4 Controverses actuelles<br />
Faut-il s’étirer lors d’un échauffement ?<br />
D’après de nombreux travaux et publications scientifiques, les étirements situés avant un exercice<br />
sont à proscrire pour les raisons suivantes :<br />
Diminution systématique de la force, de la puissance et de la vitesse. Par exemple<br />
(d’après Prévost, 2005) il suffit de répéter 3 étirements de 15 secondes après un échauffement<br />
classique sur les mollets pour constater une baisse de 7 à 8% d’efficacité lors d’un saut<br />
(détente verticale )…<br />
Diminution de la température intra<strong>musculaire</strong> : quel que soit le type de technique utilisé<br />
(actif ou passif ), les étirements refroidissent le muscles…plutôt gênant pour un<br />
échauffement !<br />
Phénomène <strong>du</strong> creeping : au cours d’un étirement, le tendon s’allonge, ce qui provoque<br />
une réorientation longitudinale des fibres de collagène alors que leur position est<br />
torsadée…Lors de l’exercice qui suit, la capacité d’absorption <strong>du</strong> tendon est donc altérée.<br />
Ces trois facteurs déclinés ci-dessus permettent d’affirmer sans équivoque que les étirements<br />
dans les phases d’échauffement sont inadaptés à cette finalité. Pire : ils font courir un risque<br />
accru d’incident ou d’accident <strong>du</strong>rant la pratique physique qui suit !<br />
Faut s’échauffer avant un étirement ?<br />
Pour répondre, il faut définir le terme de « fluage »<br />
Le fluage : pour allonger un muscle il faut une force plus ou moins grande. Cette force doit être<br />
maintenue pendant un certain temps. A cela on ajoute la notion de coefficient d’élasticité.<br />
L’étirement d’un corps élastique de telle façon qu’il en conserve une certaine longueur se nomme<br />
le fluage.<br />
Allongement <strong>du</strong> muscle (a)<br />
(a) = Force/Coefficient d’élasticité X Temps d’allongement<br />
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<strong>La</strong> longueur gagnée est directement proportionnelle au temps de traction, ce qui signifie que des<br />
étirements maintenus longtemps seront plus efficaces que des étirements brusques.<br />
Attention : Plus la force est importante, plus l’étirement est puissant, plus il devient douloureux et<br />
engendre le réflexe myotatique.<br />
Il faut donc préférer une force très faible sur un temps plus long.<br />
Le coefficient d’élasticité divise la force dans cette formule ; si le muscle a été échauffé avant<br />
l’étirement, ce coefficient aura été augmenté artificiellement et temporairement, ce qui rend<br />
provisoirement l’assouplissement <strong>du</strong> muscle plus facile, mais il reviendra à sa longueur d’origine<br />
en se refroidissant.<br />
Ce qui nous fait aboutir à cette conclusion assez paradoxale : tout échauffement avant un<br />
étirement est à proscrire. Étirer des muscles froids, dont le coefficient d’élasticité est faible<br />
permettra de leur faire gagner de la longueur qu’ils conserveront ensuite.<br />
Cependant, si on utilise le STA pour préparer les muscles à l’effort, on doit s’échauffer d’abord !<br />
Cf ouvrage de Norbert Grau : Le Stretching Global Actif 2002.<br />
Les étirements en fin de séance assurent-ils une bonne récupération ?<br />
En fait, la question à se poser (et à laquelle vous devez pouvoir répondre…) est<br />
“pourquoi je m’étire après un effort physique?”<br />
Si les étirements sont réalisés dans le but de diminuer l’acidose lactique il est démontré que<br />
l’instauration d’une trop grosse tension au sein <strong>du</strong> muscle diminue la vascularisation par le biais<br />
d’un effet de compression des capillaires. L’acidose lactique intra<strong>musculaire</strong> ne peut donc<br />
diminuer par le seul effet d’un étirement…<br />
Cf Ziltener J.L., Allet L., Monnin D. : Le stretching, un mythe… et des constats.<br />
J Traumat.sport, vol 22, n°2, 2005.<br />
Par contre si les étirements sont réalisés pour rétablir la longueur naturelle <strong>du</strong> muscle et diminuer<br />
les tensions <strong>musculaire</strong>s, ils sont évidemment utiles !<br />
En conclusion,<br />
Suite aux différentes études et recherches pour connaître les effets des étirements sur l’effort<br />
physique,<br />
Nous pouvons affirmer que les séances de stretching sont un excellent outil de gain de<br />
souplesse, de détente ou de réé<strong>du</strong>cation.<br />
Une bonne utilisation des techniques de stretching permet de diminuer les rétractions<br />
<strong>musculaire</strong>s, tendineuses, aponévrotiques.<br />
Dans ce cadre, les étirements devraient se tenir à distance des entraînements, d’un match ou<br />
d’une compétition. Une bonne séance d’étirement est celle qui est réalisée à part entière<br />
indépendamment d’un échauffement ou d’une récupération.<br />
Une exception doit être faite pour le stretching en tension active qui n’a de stretching que son<br />
nom !<br />
8<br />
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Bibliographie relative aux techniques de stretching:<br />
ANDERSON Bob. Le stretching. Ed Solar, 1983<br />
Calais Germain Blandine, Anatomie pour le mouvement, Ed Désiris,<br />
Tome 1, 1997 ; Tome 2,1999.<br />
CANAL Michel. <strong>La</strong> souplesse: quelques mises au point , Revue EPS n °315, OCT 2005<br />
CHOQUE Jacques et WAYMEL Thierry. Etirement et renforcement <strong>musculaire</strong>. Amphora, 1997.<br />
COMETTI G. Les limites <strong>du</strong> stretching. EPS n° 304. P29. 2003<br />
DOUTRELOUX Jean-Paul and all. Le muscle: de l'entraînement à la performance. Amphora, 1995.<br />
GEOFFROY Christophe . Guide des étirements <strong>du</strong> sportif. Vigot, 2000.<br />
GRAU Norbert. Le stretching global actif au service <strong>du</strong> geste sportif, Ed N Grau, 2002<br />
LE BIVIC Jean. Stretching postural@: illustration en football. Revue EPS. n°274, décembre, 1998, p:20. &<br />
n° 269. p: 14.<br />
MOREAU Jean-Pierre. Le stretching postural. Ed Sand et Tchou, 1982.<br />
PREVOST P. Inconvénients et avantages à la pratique des étirements. www.sciensport.org. 2005<br />
SOLVEBORN A. Le stretching <strong>du</strong> sportif. Ed Chiron Sports, 1983.<br />
WAYMEL Thierry. Stretching, Pratique et techniques. Ellébore, 1999<br />
Site WEB<br />
http://physiotherapy.curtin.e<strong>du</strong>.au/resources/e<strong>du</strong>cational-resources/exphys/00/stretching.cfm<br />
9<br />
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