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La lettre économique du Languedoc-Roussillon I www.lalettrem.fr I Hors série du 26 juin 2012
dossier
comment Les territoires
attirent Les entreprises
zones
SPÉCIAL
d’activités
enquête
Les prae : des parcs haut de
gamme qui se font désirer
Pierre Seger
L’entreprise recherche d’abord
L’accès à un marché

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• Direction de la communication de la Région Languedoc-Roussillon • 05/2012
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LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012
D’une seule voix
_HENRI FRASQUE RÉDACTEUR EN CHEF
Dans le Gard, près d’un emploi salarié sur
deux se trouve aujourd’hui dans une zone
d’activités. C’est dire l’enjeu que représentent,
pour les élus, les quelques 550 zones
recensées en Languedoc-Roussillon. Et la nécessité
d’attirer les entreprises vers des zones de mieux en
mieux équipées, de plus en plus respectueuses de
l’environnement, de plus en plus connectées… et
donc de plus en plus coûteuses. Le défi est double :
attirer des entreprises exogènes, qui créeront ou
transfèreront des emplois sur le territoire. Mais aussi
retenir en L.-R. des entreprises régionales qui représentent
la grande majorité des implantations sur les
zones d’activités de la région.
Pour séduire le chef d’entreprise parisien ou européen
en quête d’un point de chute dans le Sud de la
France, le Languedoc-Roussillon a des atouts : sa situation
géographique, ses liaisons ferroviaires et autoroutières,
son dynamisme démographique, un foncier
plus disponible qu’en Paca… Et des faiblesses :
quand les grandes entreprises cherchent en priorité
les grandes métropoles, Montpellier n’a pas encore
l’envergure de Toulouse, Marseille, Lyon ou Barcelone.
Même si la future gare TGV, et son quartier d’affaires,
devraient permettre à la capitale régionale de
prendre de l’ampleur, l’aéroport de Montpellier n’a
pas encore, loin s’en faut, le niveau de ses grandes
voisines.
L’agence de développement économique régionale l’a
compris. Fraîchement rebaptisée Invest Sud de
France, elle mène une politique de marketing territorial
offensive, et tente de fédérer, sans les contraindre,
les différents territoires de la région, tous plus ou
moins compétents en matière de zones d’activités, et
souvent concurrents. Ses ambitions : professionnaliser
les acteurs locaux, mener des actions de prospection
communes, et mieux accueillir, ensemble, les
projets d’implantation intéressés par le Languedoc-
Roussillon. La région a des atouts. Encore faut-il les
faire connaître. Et si possible d’une seule voix. b
ÉDITO
3
andré hampartzoumian

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:45 Page4
217 ENTREPRISES TRANSMISES
ET 3017 EMPLOIS SAUVEGARDÉS
GRÂCE À TRANSMIBAT !
La transmission est une étape délicate dans la vie dʼune entreprise, sa préparation doit se faire
très en amont et lʼaccompagnement est primordial. Une organisation professionnelle comme la
nôtre doit tout mettre en œuvre pour que cette étape se déroule dans les meilleures conditions
et aboutisse.
Jean-Claude Depoisier, président de la FFB LR
Comment décrire le dispositif en quelques
mots ?
TransmiBat, initié par la FFB LR en 2002,
œuvre gratuitement et en toute confidentialité
pour accompagner toute entreprise du BTP
quel que soit le type de transmission et tous
les candidats à la reprise quel que soit leur
profil
Quelles sont les missions du dispositif ?
Les interventions sont de plusieurs types. On
peut citer entre autres :
Lʼaccueil, lʼentretien individualisé des cédants
et des repreneurs, les mises en relation
à partir dʼun vivier de 129 entreprises et
de 179 repreneurs…
Des prestations gratuites réalisées par des
consultants spécialisés pour lʼévaluation de
lʼentreprise, lʼaide au montage juridique et financier
Le suivi post transmission sur une durée
de 3 ans
Le montage de dossiers de financement
de la reprise grâce à des outils régionaux
La mise en place de formations de sensibilisation
destinées aux cédants et aux repreneurs
et de formations individualisées
destinées aux futurs dirigeants sur des
thèmes comme la gestion dʼune entreprise
du bâtiment, la gestion financière, les assurances
et responsabilités
Quelle est la valeur ajoutée de la profession
en matière dʼaccompagnement ?
Au delà de lʼaccompagnement quotidien des
chargés de mission FFB, des organismes tels
que la SMABTP ou lʼOPPBTP (composantes
de la profession) interviennent en qualité dʼexpert
dans le cadre dʼun audit assurances (pour
le dirigeant et son entreprise) et de la prévention
et la sécurité. Un audit règlementaire et
administratif de mise en conformité de lʼentreprise
est également proposé.
Quel partenariat existe-t-il ?
La Région, le FSE, Oséo… sont des partenaires
de longue date. La région Languedoc-
Roussillon est particulièrement attentive à
cette problématique.
Pourquoi est-il important de se rapprocher
de TransmiBat dans le projet de
transmission/reprise ?
TransmiBat, depuis 2002, est un facilitateur dans
la mise en œuvre de la transmission / reprise. Il
sécurise le changement de direction et la transition
dans cette phase délicate. Il joue un rôle
dans la pérennisation de lʼentreprise et des emplois.
Il est à noter que le taux de survie des entreprises
accompagnées est de 92 % à 3 ans.
Avec la participation financière de :
Région Languedoc
Roussillon
Le Fonds Social
Européen, Investit
pour votre avenir
Communiqué

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:45 Page5
retrouVeZ LE MAG i La L’actuaLité Lettre M i hors sur série www.lalettrem.fr du 26 juin 2012
sOmmaIre
20 24
Fiasco ou réussite ?
Les 17 parcs d'activités
haut de gamme créés
par Georges Frêche
accueillent encore peu
d'entreprises.
Hors série de La Lettre M
du 26 juin 2012
8 place de la comédie,
cs 29529 montpellier cedex 2
tél. 04.99.63.68.10
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communication &
développement :
maurice Victoria
annuaire m :
corinne cachau
conception graphique :
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pao : paul coudsi
dessin de couverture :
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imprimeur : imp’act
editeur : sarL m, capital
30 489,80 €
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6 EN IMAGES
Auchan Nîmes s’étend à
Garons
20 ha pour Système U Sud
10 EN CHIFFRES
Les surfaces immédiatement
disponibles
12 VERBATIM
Christian Bourquin, Marie-
Christine Bousquet
Yves Piétrasanta, Michel
Peinado, Pierre Pagès Jean-
Paul Alduy, Arnaud Carayon,
Christian Fiol.
14 EN VUE
Pierre Mestre, Pierre Tissot ,
Didier Chabrier.
16 RÉUSSITES
La vie après Richard-Ducros
Scafish : 40 emplois à
Castelnaudary
Repar’Stores : nouveau siège
social
18 LU DANS LA LETTRE M
226 M€ de CA générés par les
ZAE du Vallespir
Le PRAE gardois Marcel-
Prix attractifs,
participation à des
salons, actions de
communication...
Comment les
entreprises vendent
leur territoire
zones
SPÉCIAL
d’activités
Boîteux sort de terre.
Requalification des ZAE
audoises.
Une Zac de 27 ha en projet à
Gignac
20 ENQUÊTE
Les PRAE : des
parcs haut de gamme
qui se font désirer
24DOSSIER Comment les
territoires attirent
les entreprises
Invest Sud de France.
professionnalise les acteurs
régionaux (p. 28)
Montpellier se vend à
l’international (p. 30)
Pour ou contre (p. 32)
GRAND TÉMOIN 34Pierre Seger
Pour le dirigeant d’Acsan,
«l’entreprise recherche
d’abord l’accès à un marché »
38 À LIRE/À VOIR
Sélection de livres et de sites
pour aller plus loin
42 CARRIÈRES
Devenir commercialisateur
ou contractant général
44 CONTACTS UTILES
Les services de
développement économique
en Languedoc-Roussillon
46 CONSEIL D’EXPERT
Nathalie Boyer, déléguée
générale de l’association
Orée: concilier aménagement
des zones d’activités et qualité
environnementale.
48 RETOUR SUR EXPÉRIENCE
Pourquoi avez-vous
déménagé ? Témoignages
46 VUE D’AILLEURS
Champagne-Ardenne : quand
l’accueil fait la différence
Prochain supplément :
Spécial viticulture
sortie le 17 septembre
5

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6
eN ImaGe
Auchan
Nîmes
s’étend à
Garons
À l’étroit dans ses
56 000 m 2 d’entrepôts
du site logistique de
Saint-Césaire, à Nîmes,
Auchan a delocalisé, en
juin 2011, une partie de
son activité logistique
pour le sud de la France
sur la zone Aéropole de
Garons, gérée par l’Agglo
de Nîmes-Métropole.
18 600 m 2 d’entrepôts
dernière génération,
recouverts de 10 000 m 2
de panneaux solaires,
fournissent désormais en
boissons, animalerie et
chocolats saisonniers,
40 hypermarchés et
drives du sud de la
France, de Nice à Pau, et
jusqu’à la région
lyonnaise, la Savoie et
l’Auvergne.
34 personnes, travaillant
pour Auchan, et son
prestataire Geodis, y
manipulent chaque jour
des centaines de
palettes, dans un ballet
bien rôdé. Le promoteur
bordelais Thalium
Promotion, qui a investi
22 M€ dans la
construction du
bâtiment, prévoit de
livrer, à l’horizon 2014,
une nouvelle plateforme
logistique de 22 000 m 2 ,
à proximité de la
première.
LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012

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andré hampartzoumian
7

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8
eN ImaGe
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20 ha pour
Système U
Sud
Système U Sud a posé la
première pierre de son
futur site logistique HQE
le 7 novembre 2011,
après trois ans de travail
préparatoire. Le
bâtiment, implanté sur la
ZAE héraultaise de la
Salamane (70 ha,
Clermont-l’Hérault),
entrera en service en
septembre 2012. Le site
occupe au total un
espace de 20,5 ha pour
une surface utile de
63 000 m 2 . 32 M€ vont
être investis dans cette
opération qui prévoit la
création de 130 CDI et de
80 emplois saisonniers.
La plateforme logistique
sera à terme le plus
important bâtiment HQE
du Languedoc-
Roussillon. « Elle sera
équipée d’une centrale
photovoltaïque
développant une
puissance totale de
4 MWc, soit l’équivalent
de la moitié de la
consommation annuelle
des habitants de
Clermont-l’Hérault
(8 000 habitants,NDLR),
souligne Bertrand
Gardès, le DG de
Système U Sud. Cela
permettra l’économie de
2 000 tonnes d’émission
CO2 par an, soit
l’équivalent des rejets
annuels d’une flotte de
50 camions »
photo : dr
9

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:46 Page10
10
eN chIffres
300 ha
2 E PYRÉNÉES ORIENTALES
201 ha
3 E GARD
77 ha
LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012
LES SURFACES IMMéDIATEMENT DISPONIBLES
1 er HÉRAULT
550 zones d’activités en région
Aude
60 ZAE
1 100 ha
L.-r.
P.-O
105 ZAE
1 866 ha
LOZÈRE
35 ZAE
222 ha
HÉRAULT
125 ZAE
2 100 ha
50 € hT le m 2
GARD
231 ZAE
4 578 ha
Sources : conseils généraux,
intercommunalités
50 €, c’est le prix moyen au m 2 des terrains proposés dans les
ZAE du Languedoc Roussillon.
4 E AUDE
75 ha
GarD
Sources : intercommunalités
5 E LOZÈRE
43 %
5 400
entreprises
dans
231 Zae
18 ha
57 300 emplois
57 300 emplois ont été recensés
dans les 5 400 entreprises présentes
sur les 231 zones d’activités du Gard.
Soit 43 % des effectifs salariés du
département.
(Source : Observatoire des zones
d’activités du Gard, CCI)
ThD
16 ZONES D’ACTIVITÉS
LABELLISÉES

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:46 Page11
Crédit photo : © Marc CECCHETTI - Fotolia.com
Florence Bénéteau
pour pour ces ces nouvelles nouvelles clientèles clientèles privées privées par par Elan Elan Ingénierie Ingénierie ?
?
Elan
Inter© Inter©, ,
pour assurer
une
intégration territoriale des projets pr projets
d’infrastructures d’infrastructures
es
dans
le
rrespect
espect des
enjeux
Elan
Ingénierie
o off
fre
un
conseil
et
un
accompagne
e ment
aux investisseurs
et concessionnaires
notamment
engagés dans un contrat de PPP. . Notre
mission est de
les conseiller sur les aspects économiques, fonciers
et techniques lors de l’intégration de grands pr
ojets
d’infrastructures
es (LGV, , autoroute,
déviations…)
et
d’équipements associés (gares,
aéroports,
foncier
aménagé, ICPE…)
comportant beaucoup de risques
liés à l’environnement
onnement et au contexte territorial parfois
complexe
Et concer concernant nant Elan Développement,
de nouvelles méthodes de travail ?
collectivités et d’objectif de mobilisation active
sur
ces sujets de développement territoria
l des
ac
c teurs
t e c h n i c i e n s e t é él
l u
s
d
e
s
c
o
l
l
e
c
t
i
v
i
t
é
s
, il
est
pertinent
que
la collectivité envisage
une action d’accompagnement
/
formatt
ion
partt
en
n arial
sur
du
long
terme
dans
une
log
g ique
de transfert et d’enrichissement des compétences.
Elan
Développement, Développe
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de leurs
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groupe
vient de
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Élan
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l’
accompa
g gnement
des
investisseurs
s immobiliers,
industriels
et
des
Le point avec Flor Florence
Bénéteau, directrice
ectrice du gr
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Elan Prom©, Pr om© , une méthodologie adaptée pour
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implantation
implantation réussie des investisseurs
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un conseil et un accompagnement stratégique sur
mesure
pour l’implantation
de projet
dans un territoir territoire
choisi ou à déterminer
.
S U C O FFF F
S U
OOC C
F O N C I E R
O N
N
C I E R R
I R
E
> Accompagner
Accompagner
l’implantation et le
développement
concerté concerté de de de pr projets pr ojets
sur site. site.
> Accompagner la stratégie
de développement et la
mise en œuvre
de projets
dans ses dimensions éco-
nomiques, commerciales,
techniques et innovation.
FF OO CC UU S S PP R O J EE O C U S T E
R R
E
I
T
T O
S
I
U
R
C
E
O
S
FF > Accompagner l’intégration
territoriale des projets pr ojets et
et
optimiser leur retombées.
r etombées.
R O J E T S
R R
EE I T O I R E S
Avec vec cette of ffr fre,
les collectivités :
• diminuent le coût global de l’ingénierie nécessair nécessaire
à
leur projet,
sans
réduire
la technicité : des économies
qui qui varient varient entr
entr e 30 et 50% selon les cas,
• sont plus impliquées, motivées et formées.
Les
acteurs
ayant
part
ticipé
à cette
offf
ree
, une
fo ois
fo o
rmés
et
encadrés
, de
e viennent
des
ree
lais
actifs
TT
S
E
J
R
S
385, A venue des Bar onnes / 34730 PRADES-LE-LEZ
Tél : 04 67 63 80 62 / Fax : 04 67 63 00 78 / contact@elandev
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Communiqué

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12
verbaTIm
Avec près d’un demi-milliard
d’euros investis par notre collectivité
dans les 17 parcs
régionaux d’activités économiques
régionaux, nous
sommes les premiers partenaires
des entreprises. »
CHRISTIAN BOURQUIN
PRÉSIDENT DU CoNSEIL
RÉGIoNAL LANGUEDoC-
RoUSSILLoN
« Les entreprises
que nous
accueillons
aujourd’hui sur le
PRAE Michel
Chevalier évoluent
dans le secteur de
la production. Ce
sont aussi des
entreprises
innovantes,
dynamiques,
ambitieuses, sans
pour autant être
coupées d’une
certaine éthique. »
MARIE-CHRISTINE BOUSQUET
PRÉSIDENTE DE LA
CoMMUNAUTÉ DE CoMMUNES
LoDÉvoIS ET LARZAC
CHRISTIAN FIOL
CoLLIERS IMMoBIS ENTREPRISES
« Le projet Greenstars, que nous
accueillons cette année sur notre territoire
le prouve : c’est fort de notre identité et de
la qualité de notre environnement que
nous pourrons accueillir les activités
économiques et développer des emplois
respectueux de la qualité de notre bassin
de vie. »
YVES PIÉTRASANTA
PRÉSIDENT DE LA CoMMUNAUTÉ DE CoMMUNES NoRD DU BASSIN
DE THAU (CCNBT))
« Depuis le début de la crise,
Montpellier est l’une des seules
villes de France qui a maintenu
une progression du volume de
transactions de bureaux. »
MICHEL PEINADO,
(ARTHUR LoyD MoNTPELLIER),
CoMMERCIALISATEUR EN IMMoBILIER D’ENTREPRISE
« Pour qu’un gros dossier
aboutisse, il faut que
quelque chose se passe
entre l’entreprise, l’élu et
le service développement
économique de la
collectivité. »
PIERRE PAGÈS
(CCR, GRoUPE GSE, PÉRoLS),
CoNTRACTANT GÉNÉRAL.
«LA MAINMISE DES AMéNAGEURS
PUBLICS SUR LES PARCS D’ACTIVITéS
FAUSSE LA RéALITé DU MARChé.»
LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012
« Le coût et
la qualité
d'accès à
Internet sont
devenus des
critères
essentiels
pour l'implantation
et
la pérennité
des entreprises.
»
JEAN-PAUL ALDUY
PRÉSIDENT DE LA
CoMMUNAUTÉ
D’AGGLoMÉRATIoN
DE PERPIGNAN
« Faute d’aménagement
routier efficient,
notamment sur l’axe
Truilhas/Narbonne, la
zone industrielle de
Truilhas, à Sallèlesd’Aude,
où nous
avons une usine,
peine à se remplir.
Pourtant, cette zone
bénéficie d’un
embranchement fer,
qui profite à la Comhurex
et la Toulousaine
de farines. »
ARNAUD CARAYON
PDG DE LA SoCIÉTÉ TARNAISE
CARAyoN

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Notre rôle : favoriser l’implantation
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MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:46 Page14
14
eN vUe
Pierre Mestre, Orchestra
Taille paTron
Bioexpress
1963 Naissance à Paris.
1990 Part en Allemagne
de l’Est où il créé une
société de négoce de
gadgets avec sa femme,
Chantal.
1995 Retour en France,
où il créé le concept
orchestra.
2007 Inauguration en
septembre du Domaine
de verchant, qui
deviendra le premier
établissement cinq
étoiles du L.-R.
2012 Le groupe prépare
l’ouverture de
succursales en Chine.
M€ : c’est la somme
40qu’Orchestra a investi
pour regrouper, sur un seul site,
à Saint-Aunès, dans l’Hérault,
l’ensemble de ses activités. Soit
la plateforme logistique du
groupe (32 000 m2 ), son futur
siège social, et un retail park
de 9 000 m2 , inauguré en avril
dernier. « Ce projet fort et global
va sécuriser le développement
d’Orchestra pour les dix ans à
venir», se réjouit Pierre Mestre,
le PDG d’Orchestra. L’opération,
destinée à accompagner durablement
le développement du
groupe spécialisé dans la vente
de vêtements pour enfants
(500 magasins, CA 2011 en
hausse de 54 % à 275,2 M€),
donne la mesure d’un groupe
qui vient de franchir le cap des
Le promoteur nîmois met un
pied dans l’hérault. En janvier,
holding Tissot (Nîmes)
acquiert 95 505 m2 de terrain,
avec 7 430 m2 de bâti
(6640m2 de plateforme logistique et
790m2 PIERRE TISSOT
Tissot met un pied
dans l’Hérault
de bureaux), à Vendargues, sur le
zone du Salaison (en entrée de zone).
Vendeur : Système U. Transaction : Tertia-
CBRE Montpellier (Nicolas huet) et GDI-
CBRE Nîmes (hervé Porée). Intérêt de
cette opération d’envergure pour le
groupe nîmois : « Pénétrer le marché
montpelliérain, résume Romain Tissot,
directeur de la partie commerciale des
agences Tissot Immobilier. Jusqu’à présent,
nous étions exclusivement gardois. »
La société allemande Fruchthof-Nagel,
spécialisée dans l’importation de fruits et
légumes, y a implanté sa base logistique
pour le sud de la France. l. b
_DAvID DANIELZIk, vÉRoNIQUE CoLL
40 millions de pièces vendues/an
et prépare son implantation sur
le marché chinois en septembre
prochain. « Ces résultats font
d’Orchestra la première marque
française de vêtements pour enfants
», rappelle Pierre Mestre,
à l’origine de la création de l’enseigne
en 1995. Avec son épouse
Chantal, il se lance alors dans
la vente d’articles pour enfants
en supermarché, avant de créer
son propre réseau de magasins
distribuant sa ligne de vêtements.
Les débuts d’une réussite qui
deviendra mondiale en seulement
quelques années. « Depuis
17 ans, notre croissance est aussi
forte qu’ininterrompue se félicite
le chef d’entreprise. Un parcours
professionnel encore unique en
Languedoc-Roussillon.» b
Le PDG du groupe roussillonnais
multimarques NDK –
Tressol – Chabrier (650 salariés,
CA 2011 : 350 M€, CA
prévu en 2012 : environ
450M€) a choisi la zone de la Ferraudière
III, à Carcassonne, pour construire un pôle
automobile de 9 hectares, dont 7,5 ha
seront cessibles.
Actuellement répartis sur cinq sites distincts,
employant une centaine de salariés,
le groupe veut réunir l’ensemble de ses
12marques (Citroën, Volkswagen, Opel…),
sur un site unique. NDK a acquis 3 ha pour
y construire deux bâtiments d’une surface
totale d’environ 7 000 m2 DIDIER CHABRIER
NDK se regroupe à
Carcassonne
. L’investissement
global portera sur près de 7 M€. L’ouverture
est envisagée fin novembre 2012.
NDK vend aujourd’hui 13 500 véhicules
neufs au travers de concessions allant de
Perpignan à Toulon. b
LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012
EN BREF
Christian Bonnet, CEA
Marcoule
Le directeur du CEA Marcoule, Christian
Bonnet souhaite voir ériger, dans le
futur PRAE Marcel Boîteux, un institut
européen d’hydrométallurgie. « Pour
que le Languedoc-Roussillon se
positionne en réponse à un appel à
projets lancé par l’Union européenne »,
il a suggéré (le 24/5), en présence du
président de la Région, Christian
Bourquin, que le conseil régional
inscrive ce projet dans le prochain
contrat de plan État-Région. Cet institut
travaillerait au recyclage des métaux
rares et induirait la création d’une
« plateforme de transferts de
technologies ». Cet institut pourrait voir
le jour à l’horizon 2020-2025.
Yves Zambrano,
CC du Clermontais
Selon le DGS de la communauté de
communes du Clermontais, la
collectivité a « travaillé sans relâche
pendant trois ans pour concrétiser ce
projet de ZAE de la Salamane, sur
laquelle la future plateforme logistique
du groupe Système U ouvrira ses portes
dans quelques mois. L’ensemble des
négociations ont été menées de front
avec la direction de Système U Sud
notamment auprès des 27 propriétaires
fonciers concernés par le périmètre de
l’opération ce qui a facilité la
concrétisation de ce projet qui va
générer, à terme, la création de
600 emplois minimum sur l'ensemble
du périmètre de cette nouvelle ZAE ».
Florence Bonamy,
Provence Plats
À la tête de la PME familiale de cuisine
collective, basée à Rognonas (Bouchesdu-Rhône,
300 salariés, CA 2011 :
20,9 M€), Florence Bonamy mise sur
Narbonne pour implanter un nouveau
site. « Notre rayonnement nous conduit
jusqu’à Béziers. Il est donc naturel
d’aller vers Narbonne », précise-t-elle,
en confirmant la réservation d’un
terrain zone de La Coupe. « Nous
étudions encore la meilleure
opportunité, car nous avons besoin
d’une proximité autoroutière ». Le
projet, d’environ 3 M€, porte sur la
construction d’une cuisine centrale qui
créera 15 emplois.
Pascal Brunel, Philippe Roure
Le groupe de promotion dirigé par
Pascal Brunel et Philippe Roure,
Cirrus/Pégase, va construire quatre
bâtiments de 1 500 m 2 de Shon sur la
ZAE du Bosc à Mudaison (aménageur :
communauté d’agglomération du Pays
de l’or). Les locaux d’activités seront
livrés au 1er trimestre 2013.

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:46 Page15
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MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:46 Page16
16
rÉUssITes
SCAFISH
40 emplois
à Castelnaudary
18 salariés,
18 M€ de CA
La société Scafish, centrale régionale
d’achats en produits de la mer à destination
des centres commerciaux Leclerc, a choisi
le parc régional Nicolas-Appert, à Castelnaudary,
pour y implanter sa base et desservir
le sud de la France. Cette société va
développer ses activités (crustacés, coupe
de saumon sauvage, mise en barquette,
négoce) au sein d’une future unité de
2 688 m2 en cours de construction. L’unité,
qui emploiera une quarantaine de personnes,
à terme, sera opérationnelle à la
rentrée prochaine. « Nous visons 30 M€ de
CA avec ce nouvel outil », indique hubert
Maullion, le président de Scafish. L’opération
a été réalisée dans le cadre d’une Vefa
par Faubourg Promotion, filiale du Groupe
Idec, qui prévoit de construire deux bâtiments
logistiques de 47 000 m2 FICHE D’IDENTITÉ
, sur 16 ha,
à l’entrée du parc.b
REPAR’STORES
Nouveau
siège social
_H. FRASQUE, D. DANIELZIk, v. CoLL
Alès
la vie après richard-ducros
La liquidation de Richard-Ducros, en
mai 2011, sonnait le glas d’une certaine
tradition familiale industrielle, à Alès. Un
an plus tard, le 2 mai 2012, le maire d’Alès,
Max Roustan, annonce fièrement l’implantation
de quatre entreprises
sur les friches industrielles
de l’ancien fabricant d’ouvrages
d’art. Trois entreprises
rachètent les
22 000 m2 de bâtiments, dont
18000m 2 d’ateliers, du site « Alès 1 », à la
Montée de Silhol : SGAI Cévennes, une
société base à Uzès et spécialisée dans la
chaudronnerie industrielle pour l’industrie
pétrolière (24 salariés, CA 2011 : 4M€),
EMTI, une entreprise de chaudronnerie
de La Grand’Combe (21 salariés, CA 2011:
3M€), reprise récemment par SGAI, et
EGTS, une entreprise implantée à Alès,
sur le site de Tamaris Industrie, spécialisée
dans le traitement de surface (11 salariés,
CA 2011 : 1 M€).
Le site de Croupillac, dit «
Alès 2 », qui s’étend sur
22000 m 2 , dont 10 000 m 2 de
bâtiments, sera
loué,
pour six ans, par
l’Agglo du Grand Alès, qui a
racheté le site, au fabricant de roulements
pour l’automobile NTN-SNR Roulements.
Déjà présent à Saint-Privat, SNR-Roulements
prévoit d’implanter à Alès une unité
de production pour des roulements de troisième
génération. Une centaine de personnes
vont travailler, dans un premier temps, sur
les deux sites, pour la plupart délocalisées
des sites de production précédents. b
FICHE D’IDENTITÉ 41 implantations, CA
consolidé 2011 : 2,95 M€
Le franchiseur héraultais Repar’Stores, basé
à Sète, et spécialisé dans la réparation et la
modernisation de volets roulants, prépare
le regroupement de ces différentes unités
(siège social, production, commercialisation)
sur le parc d’activités Marcel Dassault
(Saint-Jean-de-Védas). « Nous sommes
actuellement implantés sur trois sites distincts
implantés à Frontignan, Gigean et
Sète. D’où notre volonté de réunir l’ensemble
de nos salariés sur un site unique à l’horizon
2013. 1 M€ vont être investis dans
cette opération et la création d’un bâtiment
de 1 000 m 2 », précise le directeur du développement
du réseau franchisé qui table sur
une quinzaine d’ouvertures/an. Le site a été
choisi pour sa proximité avec un axe autoroutier
majeur, l’A9, et par les prix proposés
par la Serm considérés comme « plus intéressants
que dans le privé ».
LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012
EN BREF
Euréka : un centre d’affaires
de 1 000 m 2
Baya Axess vient d’ouvrir, le 11 juin, un
centre d’affaires d’environ 1 000 m 2
dans le pôle services, situé dans le parc
Eurêka. Clientèles ciblée : « professions
libérales, filiales commerciales, sociétés
de services », précise Bertrand
Hoch, le directeur du développement
de Baya Axess.
Agrosud (Perpignan)
fait le plein
Dédiée à l’implantation d’entreprises
issues du secteur de l’agroalimentaire,
à l’image d’un village des marques
gastronomiques, la zone d’activités
perpignanaise Agrosud serait « potentiellement
pleine », selon Georges Guillemot,
le directeur du pôle économique
de l’Agglomération de Perpignan.
Chupa Shoes installe sa tête
de réseau en Lozère
L’enseigne de magasins de chaussures
femmes Chupa Shoes, fondée par
Emmanuel Brosson fin 2009 à Gannat
dans l’Allier, vient d’installer sa « tête de
réseau » (siège, bureaux administratifs
et centrale de distribution) à Aumont-
Aubrac en Lozère, dans un local loué sur
la zone d’activités Le Pêcher. Une
implantation accompagnée par
l’agence de développement
économique Lozère Développement.
Ouverture du chai logistique
Epigone à Béziers
Depuis la fin avril 2012, le chai
logistique de l’entreprise audoise de
transport Epigone accueille ses
premières palettes de vin. Implanté sur
la zone d’activité ouest de Béziers, le
site occupe 20 000 m 2 (capacité totale
de 22 000 palettes - 12 M de cols).
L’entreprise qui disposait déjà d’un
entrepôt d’une capacité de
7 000 palettes à Carcassonne a
souhaité en effet se rapprocher des
carrefours autoroutiers, des voies
ferrées et du port de Sète.
Investissement : 8 M€.
Shelbox va doubler sa
production à Alès
Implanté sur la zone d’activités
industrielles de l’Habitarelle, aux
Salles-du-Gardon, près d’Alès, le
constructeur italien Shelbox prévoit de
doubler sa production sur l’exercice
2011-2012 : « 950 mobil-homes sont
déjà commandés », se félicite le
directeur du site, Gérald Noiret, qui vise
une production de 1 200 mobil-homes,
contre 597 sur l’exercice précédent. Le
CA devrait doubler, passant de 8 M€ en
2010-2011 à plus de 15 M€. Le site
emploie 140 personnes dont
58 permanents.

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18
LU DaNs LA LETTRE M
19/01/2012
226 M€ de ca générés
par les Zae du vallespir
Une étude réalisée par les services de la
CCIT des P.-O. révèle que les zones d’activités
du Vallespir (Céret, le Boulou et Maureillas), situées
au sud du département à proximité de la
frontière espagnole, génèrent un CA de 226 M€.
Elle montre aussi que ces zones, proches les
unes des autres, « ne sont pas concurrentes, mais
complémentaires. Elles semblent moins souffrir
de la crise, puisque 48 % des entreprises affirment
que leur CA a augmenté entre 2009 et 2010. Dix
entreprises ont connu une hausse de CA de 25 à
50 % sur la période », indique Jean-Jacques Marti,
le responsable des études statistiques à la CCIT
des P.-O. Alors que la crise est omniprésente, la
conquête de nouveaux marchés est le projet le
plus évoqué par les entreprises des ZAE du
Vallespir. 16,1 % d’entre-elles songent même à
21/02/2012
Le PRAE gardois
Marcel-Boîteux
sort de terre
Le Parc régional d’activités économiques
Marcel-Boîteux, à Chusclan
et Codolet, sera le premier PRAE à
sortir de terre dans le Gard. La Sem
du conseil régional, L.-R. Aménagement,
a signé un protocole d’accord
avec le CEA Marcoule pour l’acquisition
des 30 hectares de terrain
nécessaires, en bordure du site
nucléaire. Le dossier de réalisation
de la Zac devrait être bouclé au
deuxième semestre 2012.
Une fois la Zac créée, LRA lancera
la construction d’un hôtel d’entreprises
de 2 000 m 2 . Le parc accueillera
en 2014 les premières sociétés
issues du transfert de technologies
entre la recherche développée sur
le site et le monde industriel.
recruter. Contrairement aux idées reçues, les
commerces traditionnels sont moins concurrencés
par la proximité avec la Catalogne (8,7 %) que
par internet (34,8 %) et les grandes surfaces
(34,8 %). Elles représentent 175 entreprises et
1 453 emplois (En Cavaillès : 769 ; Tech Oulrich
: 674 ; John Morgan : 10). La zone Tech Oulrich
de Céret (90 entreprises, 50 ha) a une vocation
plus industrielle et artisanale. « Il y a un projet
d’extension sur 2 ha en 2012. Mais nous souffrons
d’un mitage de parcelles publiques et privées »,
indique Alain Torrent, le maire de Céret. La
zone d’En Cavaillès, au Boulou, compte 83 entreprises
(37 ha) et se caractérise par une vocation
plus commerciale. « Une 4e tranche de 4 ha est
en cours d’aménagement », explique le maire,
Christian Olive. b
07/03/2012
Requalification
des ZAE audoises
Marcel Martinez, vice-président du
conseil général de l’Aude, président de
la commission développement économique,
a présenté mardi 6 mars, aux
collectivités et aux consulaires, une
procédure visant à soutenir la requalification
des zones d’activités du département.
Le conseil général entend
apporter une aide à hauteur de 15 %
des investissements en travaux. « Le
montant des travaux est plafonné à
1M€, ce qui représente une aide de
150 000 € maximum », fait remarquer
Marcel Martinez. Le conseil général
financera aussi à hauteur de 50 % les
études nécessaires (plafond de
20000€ hT). « Nous avons besoin
d’une vingtaine de zone d’activités
industrielles d’intérêt départemental
d’une surface de 10 h », explique l’élu.
Les zones commerciales sont exclues
de ce dispositif.
LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUI AOÛT SEP OCT NOV DÉC
22/05/2012
Une Zac de 27 ha
en projet à Gignac
La communauté de communes Vallée de
l’hérault, présidée par Louis Villaret,
vient de lancer un appel à projet portant
sur la réalisation et la commercialisation
d’une Zac de 27 ha. Située à l’entrée de
la commune de Gignac, la future zone
d’activités de la Croix sera dédiée à l’accueil
de commerces, de bureaux, d’équipements
publics et de programmes
immobiliers. La 1 e tranche (coeur de Zac),
dont les travaux d’aménagement
devraient démarrer dès cette année, prévoit
la réalisation de 21 0000 m 2 de Shon
dont 5 600 m 2 de surfaces de bureaux.
La 2 e tranche proposera 200 logements
sur 20 000 m 2 de Shon. La 3 e tranche
comprendra une extension commerciale
permettant l’implantation d’entreprises
artisanales et de commerces sur
8000m 2 de Shon ainsi que la création
d’un parc de 1,4 ha.

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:46 Page19
F U T U R E
un environnement unique
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l’Est de Montpellier et à 19
kilomètres à l’Ouest de Nîmes,
proche de l’autoroute A9 (sortie
n°28 Vendargues), à proximité
immédiate du pôle multimodale
TER/tramway/bus de
Baillargues, accessible en moins
de trente minutes de la gare TVG
de Montpellier Saint-Roch et à
quinze minutes de l’aéroport
international de Fréjorgues.
La zone d’activité économique du Bosc à Mudaison se situe au
cœur d’un cadre de haute qualité naturelle et environnementale.
Bordée de terrains agricoles et viticoles, une partie de sa zone boisée est classée.
Étendue sur 8,3 hectares, la Z.A.E. du Bosc a pour vocation d’accueillir des activités
de type tertiaire ou des industries légères, non polluantes.
Conçue comme une véritable zone d’aménagement et de développement durable
qui tient compte des enjeux environnementaux et énergétiques, Pays de l’Or
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Pays de l’Or agglomération
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20
eNQUÊTe
les prae : des parcs
hauT de gaMMe
qui se fonT désirer
Fiasco ou réussite à long terme ? Les 17 parcs régionaux d’activités
économiques lancés par Georges Frêche accueillent encore peu
d’entreprises. Mais promettent beaucoup d’emplois. Points forts, et points
faibles. _HUBERT vIALATTE
Les parcs régionaux d’activités
économiques régionaux ? Pour
le chef de file de l’opposition
UMP à la Région, Stéphan Rossignol,
« un projet pharaonique
annoncé à grand renfort de publicité »
dont « le bilan parle de lui-même. Sur
17PRAE lancés en 2005, deux seulement
sont opérationnels ». Pour la vice-présidente
du conseil régional en charge
du développement économique, Françoise
Dumas, « un travail de longue haleine»
qu’il faudra juger sur le long terme.
Dès 2005, Georges Frêche lance l’idée
d’aménager, via la structure L.-R. Aménagement,
pas moins de 18 PRAE (l’un
d’eux, prévu à Lunel, sera abandonné)
pour capter les activités industrielles et
logistiques qui font défaut à l’économie
régionale, et pour offrir des solutions
de relocalisation aux PME déjà implan-
tées sur le territoire. « Aménager, c’est
long. Les PRAE, ça sera le cœur de mon
second mandat », expliquait l’élu. Il y
en a pour tous les goûts, des "intimistes"
(La Grand’Combe, Bédarieux) aux "ambitieux"
(Castelnaudary, Castries/Vendargues).
Ces derniers enregistrent leurs
premières réussites : Epsilog, Atole,
peut-être Kawneer demain, sur le PRAE
Via Domitia, Leclerc à Castelnaudary…
Mais en temps de crise, pas facile de
commercialiser autant de PRAE d’un
coup.
QUALITÉ ET VOLONTÉ. « Ils mouillent la chemise,
tous », reconnaît Christian Fiol
(commercialisateur, Colliers Immobis
Entreprises). Au précédent Simi (salon
de l’immobilier d’entreprise, décembre
2011, Paris), la Région L.-R. et ses satellites
ont travaillé comme des fous. En trois
FRANÇOISE DUMAS vICE-PRÉSIDENTE DÉLÉGUÉE AU DÉvELoPPEMENT ÉCoNoMIQUE, RÉGIoN L.-R.
Les contraintes sont multiples
«Les parcs en phase de commercialisation sont Castelnaudary et Via
Domitia (Castries/Vendargues). Sept sont en concession d’aménagement :
Lodève, Bédarieux, Vendargues (2 e tranche de Via Domitia), Castelnaudary,
Limoux, Codolet, La Grand’Combe. Quatre sont sous mandat d’études
(Rivesaltes, Carcassonne, Frontignan et Mende), un au stade de la création (Montady) et
quatre en étude préalable (Laudun - lié au démantèlement d’ex-Ugine, parc portuaire
multimodal de l’Ardoise, Narbonne et Poussan).
Les contraintes sont multiples : inondabilité, fouilles archéologiques, enjeux environnementaux…
L’avancement ne peut pas être simultané. C’est un travail de longue haleine. Il
faut travailler le fond, avec une excellence juridique, foncière et l’adhésion des partenaires
locaux, tout en étant dans la prospection. C’est vrai que c’est plus long que prévu, mais
après, nous sommes sur des bases solides. .»
LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012
jours, je ne sais pas si Agnès Tixier (déléguée
générale d’Invest Sud de France,
NDLR) a déjeuné une seule fois. »
Bémol : « Les indicateurs économiques
de la région restent très mauvais. Il faut
la vendre sur ce type de salon, quand, à
côté, vous avez le stand du port autonome
du Havre, ou celui de Bordeaux qui réaménage
les rives de la Garonne. » Signalétique,
village d’entreprises, pôle
services (restauration, hôtel, club de
sport, salon de coiffure, bureaux, crèche
interentreprises), création d’une offre
locative, très haut débit, accessibilité,
homogénéité architecturale et thématique:
les services de la Région L.-R.
veulent des PRAE exemplaires, de "dernière
génération". « Il faut le même niveau
qualitatif sur tous les parcs, quelles que
soient leurs implantations, assure Alain
Cottet, DG adjoint Economie et Emploi
à la Région L.-R. Nous ne pouvons plus
continuer avec des parcs qui ne sont plus
en phase avec les attentes des entreprises
et de leurs clients. » À Bédarieux sont
ainsi prévus un restaurant d’entreprises,
réalisé par l’APSH 34 et un village d’entreprises
(bureaux et artisans locaux)
de 1 100 m 2 , en locatif.
TROP TÔT, TROP NOMBREUX ? D’après plusieurs
experts, la communication autour
des PRAE a été lancée trop tôt. « Il faut
que le parc soit déjà aménagé lorsque la
demande se présente, explique l’un d’eux.
Sur des demandes logistiques, l’entreprise
doit être dans ses murs dans les deux

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:46 Page21
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LOZERE
JEAN-ANTOINE CHAPTAL, Mende (Badaroux)
180 ha (bois, logistique, chimie, cosmétique et
pharmacie)
GARD
MARCEL BOITEUX, Codolet / Chusclan
30 ha (transferts de technologie & sciences du
vivant)
HUMPHRY DAVY, La Grand’Combe / Laval - Pradel
41,3 ha (énergie, filière bois et artisanat)
ANTOINE LAURENT LAVOISIER, Laudun l’Ardoise
120 ha (industrie et logistique)
PORT DE L’ARDOISE, l’Ardoise
5 à 60 ha (logistique portuaire)
HERAULT
MICHEL CHEVALIER, Lodève (Le Bosc)
120 ha (industrie, artisanat, tertiaire)
ARISTIDE CAVAILLÉ-COLL, Bédarieux
8 ha (métiers du patrimoine,artisanat et tertiaire)
VIA DOMITIA Castries / vendargues
112 ha (artisanat, industrie, services & logistique
périurbaine
JOSEPH MONGOLFIER Frontignan
32 ha (Industrie, tertiaire, nautique)
PORT DE SÈTE Poussan
(logistique portuaire)
BÉZIERS Montady Maureilhan
35 ha
AUDE
NICOLAS APPERT, Castelnaudary
124 ha (logistique, agroalimentaire et mixte
PAUL SABATIER, Carcassonne
90ha (Tourisme et tertiaire)
CHARLES CROS, Limoux
18 ha (énergies renouvelables et éco-construction
PARC PORTUAIRE, Port la Nouvelle
95 ha (logistique portuaire)
HENRI DE TOULOUSE-LAUTREC, Narbonne
143 hectares
PYRENEES-ORIENTALES
FRANÇOIS ARAGO, Rivesaltes
70 ha (logistique multimodale, air énergie, air
santé, air environnement)
Sources : Invest Sud de France, LRA
ans. Sa décision d’implantation résulte
de la prise d’un nouveau marché. Elle ne
peut pas attendre la procédure de création
de Zac, avec la problématique Natura
2000 sur certaines zones, et les risques
de recours. L’offre doit être compétitive :
la long d’un axe autoroutier ou à proximité
d’un port, avec une valeur de cession tournant
autour de 30 €/m 2 .» En clair, « si le
parc n’est pas directement commercialisable,
vous ratez la demande.» La région
aurait raté d’importantes implantations
faute de foncier suffisant, « telles que
Maisons du Monde, qui a pris environ
100 000 m 2 à Saint-Martin-de-Crau ».
Un autre renchérit : « Entre le buzz et
la réalité, il y a un fossé. Peu de parcs
N. Appert
PRAE à l’étude ou en travaux
PRAE en pré-commercialisation
PRAE En cours de commercialisation
P.-O.
A. Cavaillé-Coll
P. Sabatier
C. Cros
T. Lautrec
aude
M. Chevalier
F. Arago
Béziers
LOzère
sont disponibles. Par exemple, Lavoisier
(Port de L’Ardoise, Gard), pour l’instant,
c’est un champ. Et quand je questionne
précisément les services de la Région, les
réponses sont évasives. Les PRAE forment
aujourd'hui une sorte de nébuleuse. Des
investisseurs extérieurs, tels que Gazeley
ou Prologis, ne comprennent pas. Ils me
demandent : "Alors, les PRAE dans ta région,
ça avance ou pas ?" Et dans leur
langage, entre "ça m’intéresse" et "je vais
le faire", le pas est colossal. Il y a un
danger à communiquer trop en amont
dans leur direction. En effet, si on leur
présente le terrain, alors qu’il n’est pas
prêt, on fait venir le prospect pour rien.
Ce n’est pas bon. Mieux vaut démarrer
J.A. Chaptal
Gard
HérauLt
J. Montgolfier
Parc
Portuaire
1000
hectares seront disponibles, à terme,
sur les 17 Prae
H. Davy
Port de Sète
une commercialisation quand on est en
capacité de vendre. » Jean-François Louis
(Creatimmo) tempère:
« Aménager une zone,
c’est un coût. À un moment,
il faut bien précommercialiser
pour
équilibrer le bilan financier.
Et en termes de
marketing territorial, la
collectivité doit montrer
qu’elle est dynamique.»
Pour un autre
témoin, 17 PRAE,c’est
« beaucoup trop. Le rôle
de la Région est de se
concentrer
M. Boiteux
A. L. Lavoisier
Port de
l’Ardoise
via
Domitia
lexique
PRAE : parcs
régionaux d’activité
économique. Gestion
par des syndicats
mixtes associant les
élus locaux.
Ambassadeurs
économiques :Un
réseau
d’ambassadeurs a été
mis en place pour
crédibiliser, «
dépolitiser » et assurer
la promotion des PRAE
auprès des acteurs
territoriaux.
21

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:46 Page22
22
eNQUÊTe
Pose de la première
pierre de Scafish, le 15
décembre 2011, sur le
Prae de
Castelnaudary
sur l’aménagement d’équipements structurants,
soit pour permettre le développement
de filières stratégiques, soit pour
se mettre au service d’activités ou d’infrastructures
en place ou à venir : ports
de Sète, Port-la-Nouvelle ou de L’Ardoise,
futurs déplacements de l’autoroute A9
ou ligne nouvelle Nîmes-Montpellier…
Des parcs tels que Bédarieux, Lodève,
La Grand’Combe ou Castries, pourraient
très bien être aménagés par les inter-
« GRÂCE AUX PRAE,
NOUS POURRONS
RÉPONDRE À
PLUSIEURS
MARCHÉS »
communalités ou départements concernés.
J’aurais préféré voir la Région L.-R. s’investir
sur Mitra, à Garons, dont la vocation
est régionale, plutôt qu’à Castries. »
De l’avis général, les PRAE ont le mérite
d’exister. « Ils sont plutôt bien localisés
et opèrent un bon maillage régional, relève
Pierre Pagès (CCR). Ils permettent de
dégager, à terme, une offre foncière pour
répondre à l’essentiel de la demande. » «
Les PRAE vont dans le sens de la marche,
en mettant en lumière le territoire, observe
Nicolas Huet (CBRE Tertia Conseils).
Grâce à eux, nous pourrons répondre à
plusieurs marchés : péninsule ibérique,
Toulouse, Millau et le centre de la France
avec la connexion A75/A9 à Béziers, qui
offre une alternative à l’A7 pour les transporteurs,
Europe de l’Est. À moyen terme,
j’espère que le L.-R. pourra rapatrier des
La première tranche de
Via Domitia, à Castries,
accueillera « 650emplois
à terme », se félicite Gilbert
Pastor, vice-président
de Montpellier
Agglomération en
charge du développement
économique, et
maire de Castries. Un
pôle services pourrait
s’implanter sur la
2 e tranche et une crèche
d’entreprises est en
pourparlers sur la 1ère.
Parmi les pensionnaires
du PRAE : Atole (tôlerie
industrielle, serrureriemétallerie),
Epsilog (logiciels
paramédicaux),
Flowlink (mécanique de
précision), Remarkable
(vente à distance de produits
juridiques et
bureautiques), AEh (isolation
écologique),… Via
Domitia développera
cinq tranches (chacune
d’environ 15 ha) et fera la
jonction avec la ZI du
Salaison à Vendargues,
en cours de requalification
(8 M€). Le prix du
terrain tourne autour de
100 €/m2. « Ce n’est pas
trop cher : nous avons
trois candidatures pour
une vente ! », sourit Gilbert
Pastor. « Ce PRAE a tout,
s’enthousiasme Christian
Fiol (Colliers Immobis
Entreprises) : proximité de
l’autoroute et du Lien,
parcelles adaptées à la
demande spécifique qui
s’exprime à l’est de Montpellier,
rigueur architecturale
et homogénéité des
activité. »
Atole (90 salariés, CA :
12 M€), qui était déjà à
Castries, y a investi
3,5M€ pour construire
son nouveau site de production,
inauguré en
septembre 2010 par
Georges Frêche. « Gilbert
Pastor voulait nous
garder, raconte Robert
Audibert, président
d’Atole. Il a fait le nécessaire
pour qu’on puisse
démarrer les travaux,
alors que nous n’étions
pas encore titrés ! Cette
zone est une réussite :
la vue, la hauteur limitée
des bâtiments, le fait
d’avoir bénéficié d’un
LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012
Via Domitia, un PRAE très convoité
andré hampartzoumian
unités de production dans les secteurs
des ENR et des NTIC.»
Alors, pari gagné ? « J’espère qu’il le
sera! Mais c’est un peu tôt pour le dire,
glisse Jean-François Louis (Creatimmo).
En tout cas, la 1 e tranche de Via Domitia,
à Castries, m’a amené des contrats. J’ai
réalisé les bâtiments d’Epsilog et Flowlink
et vais réaliser Remarkable (début des
Caroline raffy, dG
d’atole. L’entreprise a
investi 3,5 M€ pour
construire son
nouveau site de
production à Castries.
grand terrain plat, qui
nous a permis de bâtir
un bâtiment de
140mètres de long et
40mètres de large. »
Seul bémol : l’absence, à
ce jour, de signalétique -
et la voirie nouvelle ne
figure pas sur les GPS.
«La signalétique est à
parfaire, admet Gilbert
Pastor. La Région L.-R.
veut décider de cette
question, et ça tarde un
peu, pour des histoires
de logos. » La 2 e tranche
(située à Vendargues)
pourrait accueillir, à l’horizon
2015, dans un bâtiment
d’environ
20000m 2 , le regroupement
des unités héraultaises
de Kawneer
(Alcoa, systèmes architecturaux
en aluminium
pour les professionnels
du bâtiment et de l’habitat,
200emplois).
travaux mi-juin, livraison en février
2013). » Pour Michel Peinado, « on ne
saura que dans 10 ou 15 ans si la Région
a réussi son pari. Mais il est indispensable
de réaliser de tels investissements, notamment
sur des zones proches d’autres
régions (Castelnaudary, Rivesaltes, Gard
rhodanien…) pour attirer des entreprises
d’autres régions.»b

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24
faust favard
DOssIer
LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012
coMMenT les
TerriToires
aTTirenT les enTreprises
Prix attractifs, participation à des salons, actions de communication ciblées… Les
collectivités en charge du développement économique jouent sur tous les
tableaux pour vendre leur territoire aux prospects. _DAvID DANIELZIk

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:46 Page25
retrouVeZ L’actuaLité sur www.lalettrem.fr
C
omment vendre sa petite zone
d’activités semi-rurale, loin des
grandes villes ? Comment se
distinguer de l’offre des grandes métropoles
voisines ? Comment faire venir
les entreprises ? Prix du foncier, participation
à des salons spécialisés, actions
de communication ciblées, sites Internet
dédiés, chaque communauté d’agglomération
ou communauté de communes
a son plan d’action. Revue de détail.
1
ADAPTER SES TARIFS. Savoir adapter
son prix à l’entreprise : c’est la recette
de la communauté de communes du
Nord Bassin de Thau. Exemple, sur la
ZAE Malpasset, à Villeveyrac où la
CCNBT propose trois tarifs différents
à ses prospects : un pour les agriculteurs
(45 €/m2), un autre pour les artisans
(55€/m2) et un autre encore pour les
commerces (80 €/m2). « Notre politique
Le salon de
l’immobilier
d’entreprises,
à Paris : un
événement
incountournable,
mais onéreux
tarifaire est définie de façon
pragmatique en nous basant
sur l’équilibre entre recettes et dépenses.
Nous affinons ensuite les résultats selon
la typologie des entreprises et la localisation
de nos zones », explique Gérard Ollier,
en charge du développement économique
de la collectivité. Mais le prix ne
fait pas tout. « Le prix des terrains ne
constitue pas, selon nous, un argument
commercial, assure Yves Zambrano, directeur
général des services de la communauté
de communes du Clermontais.
Nous recherchons d’abord l’équilibre financier
».
2
CIBLER LES BONS SALONS . « Chaque
secteur d'activités est un petit mundillo.
Pour bien le comprendre, le salon est la
seule solution », estime le directeur
adjoint du développement économique
d’une grande collectivité. L’Agglo de
Nîmes participe, par exemple, à huit ou
dix salons dans l’année, en ciblant ses
déplacements. « Nous avons par exemple
installé un stand de 18 m2 au salon de
l’aviation d’affaires de Genève en partenariat
avec Veolia. Cela nous a permis
d'entrer en contact avec des clients potentiels,
susceptibles d'utiliser l'aéroport
de Nîmes », explique Franck Proust,
vice-président de l’agglomération Nîmes-
Métropole, en charge du développement
économique. Une approche partagée
par la communauté d’agglomération
du Grand Narbonne : « Notre collectivité
s’est positionnée autour de trois filières
en privilégiant l’implantation d’entreprises
innovantes dans les secteurs de la vigne
et du vin, de l’environnement et des énergies
renouvelables. La présence sur des salons
spécialisés est donc incontournable » indique
Emmanuelle Fouquet, chef de
50 000 € 25
le chiffre
le coût de la participation au salon de l’immobilier
d’entreprise (Simi) pour la communauté d’agglomération
Nîmes Métropole.
projet développement au sein de l’intercommunalité
audoise. « Nous n’hésitons
pas à aller à la rencontre des entreprises
en participant à des
manifestations telles que le Salon des
entrepreneurs de Paris, Pollutec, Derbi
ou Energaïa en région et les salons nautiques
de La Grande-Motte ou de Cannes.
L’objectif est de favoriser l’implantation
d’entreprises exogènes évoluant dans les
filières d’excellence que nous souhaitons
développer : logistique, nautisme et
énergies renouvelables », insiste Jérôme
Tanguy, en charge de la communication
et de la promotion économique de l’agglomération
Perpignan
Méditerranée. « La participation
au Simi (salon
de l’immobilier d’entreprise,
NDLR) est un événement
incontournable.
Mais ce type d’action est
lourd en termes de
moyens humains. La participation
à ce salon nous
coûte 50 000 € », tempère
Franck Proust. Nîmes
va aussi au devant des
investisseurs potentiels
lexique
Label ZA THD: Le label
zone d’activité très
haut débit (ZA THD) est
le label français officiel
distinguant les zones
d’activité du pays
proposant une offre
concurrentielle de
services de connexion
Internet sur fibre
optique (débit
supérieur ou égal à 100
Mbit/s).
en organisant au Parlement européen
de Bruxelles ses « Nîmes Days », pour
promouvoir son territoire.
À Montpellier, c’est le président de la
communauté d’agglomération en personne
qui sillonne les salons nationaux
et internationaux (Simi, Mipim, colloques
ELIANE ROSAY vICE-PRÉSIDENTE DE LA CCNBT CHARGÉE DU DÉvELoPPEMENT ÉCoNoMIQUE
Répondre à toutes les sollicitations
« Notre territoire, situé au nord de l’étang de Thau, n’est pas très étendu (16
056 ha, NDLR), mais présente un fort potentiel attractif d’un point de vue
économique. Situé à 3h30 de paris, 2h de Toulouse, 1h30 de Lyon, et 20 min
de Montpellier, c’est une zone de passage historique traversée par un axe estouest.
De fait, nous recevons énormément de demandes d’implantation
d’entreprises, le plus souvent endogènes à notre territoire, mais pas uniquement. Une
attractivité naturelle qui se manifeste par des demandes soutenues émanant par exemple
de grandes enseignes nationales désireuses de s’implanter sur ce secteur géographique où
les opportunités foncières sont plutôt rares. La volonté des élus est de répondre à ces
sollicitations diverses comme avec l’extension Nord de la ZAE du Mas de Garric à Mèze ».

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:46 Page26
26
DOssIer I VENDRE SON TERRITOIRE
parisiens…) pour présenter et « vendre»
son territoire aux investisseurs et promoteurs.
Toujours dans l’Hérault, c’est
le bras armé de la communauté d’agglomération
biterroise, Béziers Méditerranée
Expansion (BME) qui est chargé
de se déplacer sur des manifestations
telles que « Pollutec Lyon, Energaïa
Montpellier, SITL Paris ou le salon du
e-commerce de Paris », précise Ziemko
Pawloski, le chef de service implantation
et développement des entreprises de
la collectivité.
3
INVESTIR DANS UN PLAN COM’. Autre
vecteur important pour les collectivités:
les actions de marketing et de commu-
« 80 % DES PROJETS QUI
S’IMPLANTENT SUR
LES PARCS
D’ACTIVITÉS SONT
DES PROJETS LOCAUX
OU RÉGIONAUX »
nication. « Nous venons de publier une
plaquette de présentation de la ZAE de
la Salamane, précise Yves Zambrano.
Une première pour notre collectivité. L’objectif
est de faire connaître à la fois cette
nouvelle zone ainsi que notre territoire».
De son côté, l’Agglo de Perpignan se
décline sur différents supports : publicités
presse, web, communiqué de presse, emailing
ciblé. En collaboration avec ses
partenaires, BEM peaufine de son coté
la création d’un observatoire du foncier
d’entreprises. « Un outil d’aide à la décision
opérationnel en 2013, qui indiquera par
exemple le prix de nos terrains et informera
sur les projets de création de ZAE »,
précise Ziemko Pawlowski.
4
S’ORGANISER EN CLUSTERS. Un cluster,
et tout devient plus clair. Ces réseaux
associant entreprises et chercheurs
sont tendance dans plusieurs agglos. «
L'animation de clusters nous aide à être
visible localement, se réjouit le nîmois
Franck Proust. Il faut bien avoir à l'esprit
que 80 % des projets qui s'implantent sur
les parcs d'activité sont des projets locaux
ou régionaux. L'animation sur le terrain,
avec notamment l'organisation de « Matinales
», sert donc à améliorer notre visibilité,
et à connaître la nature des projets
de développement sur notre propre territoire».
À Montpellier, l’agglo met elle
aussi en avant ses filières d’excellence
économique (santé, environnement,
eau, agronomie, TIC) pour vendre ses
zones d’activités thématiques en misant
sur les clusters gravitant autour d’Agropolis
International, le Pôle mondial de
l’eau ou le Pôle chimie Balard. Même
approche au Grand Narbonne : « La
création de pépinières spécialisées, In-
Le THD devient la norme
Les collectivités régionales
poursuivent leurs
efforts afin de connecter
la plus grande partie de
leurs zones d’activités au
très haut débit (ThD).
Dans le Gard, la communauté
d’agglomération
Nîmes Métropole prévoit
l’installation de 200 km
de fibres optiques d’ici
2013. « Le Plan d’aménagement
numérique
“Gecko”, permet de couvrir
98% du territoire de
l’Agglomération en haut
débit, jusqu’à 10Mb/s
symétriques et garantis
sur les Actiparcs et ZAE.
La deuxième étape de ce
plan liée au THD est
aujourd’hui engagée
avec la réalisation de 130
kilomètres de fibre
optique en cours, en plus
des 70 kilomètres déjà
existants sur Nîmes » précisent
les services de la
collectivité. Objectif :
déployer le ThD sur l’ensemble
du territoire à
l’horizon 2013 pour les
entreprises et les services
publics et irriguer
l’ensemble des ZAE communautaires.
En Lozère,
le conseil général a prévu
de raccorder les neuf
zones d’activités le long
de l’A75 et jusqu'à Mende
afin d’amener le très haut
débit aux entreprises
lozériennes. Les travaux
seront achevés dans le
Les départements du
Gard et de l’Hérault
sont les plus en
pointe dans la
généralisation du
tHd sur les zones
d’activités
LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012
noveum et Eole, permet de renforcer
notre positionnement autour de nos trois
filières d’excellence ». Objectif : favoriser
les partenariats entre entreprises, recherche
et formation en vue de la constitution
de véritables pôles de compétence.
« Des choix stratégiques qui nous permettent
de lutter efficacement contre la
concurrence de collectivités disposant
de davantage de foncier que notre territoire»,
glisse Emmanuelle Fouquet.
courant de l'année 2012
selon les termes de la
DSP signé avec la société
Altitude. Dans l’hérault,
le réseau public départemental
num'hér@ult couvre
98 % du territoire
(1000 km de fibres
optiques déployées) et
154 zones d’activités ZAC
- ZAE. Dans les P.-O., le
réseau ThD est opérationnel
depuis début
2010 et concerne en priorité
les entreprises localisées
sur les parcs
d'activités économiques
de la communauté d’agglomération
Perpignan
Méditerranée. La collectivité
dirigée par Jean-Paul
Alduy a ainsi reçu en juin
2011 le trophée national
de l’Innovation France
Télécom Orange pour
cette offre ThD. Enfin,
dans l’Aude, le déploiement
du ThD est en
cours. « Nous venons de
mettre en place un
schéma numérique qui
prévoit la connexion des
ZAE les plus importantes
de notre territoire. Les
travaux devraient être
engagés dans les prochaines
semaines », précise
Emmanuelle
Fouquet, en charge du
développement économique
de l’agglomération
du Grand Narbonne.

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28
Véronique coll
DOssIer I VENDRE SON TERRITOIRE
LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012
invesT professionnalise
les acTeurs régionaux
L’agence de développement économique régionale, Invest Sud de France, a lancé
un programme de séminaires pour développer l’usage des bonnes pratiques dans
les collectivités régionales et les chambres consulaires. Reportage. _vÉRoNIQUE CoLL
La scène se déroule à la Maison
de la Région à Narbonne. Mais
elle s’est répétée à Port-Camargue,
Béziers, Port-la-Nouvelle…
Autour de la table, studieux, une dizaine
de techniciens, spécialistes du développement
économique, travaillant
pour des collectivités et des chambres
de commerce.
À la manœuvre, Françoise Clerc, chargée
de mission à Invest Sud de France
et animatrice du séminaire, appuyée
par deux consultantes, Nathalie Mallet
et Louise Gibons. Objectif : échanger
sur leurs pratiques. Et, surtout, mieux
accueillir les projets d’implantation
sur leurs territoires respectifs. L’action,
engagée par Invest Sud de France
avec le soutien du Feder, vise à professionnaliser
les acteurs régionaux
pour instaurer une « culture collective
» dans la préparation des dossiers. Un
cycle de séminaires, qui s’achèvera
en octobre, a lieu dans les cinq départements
de la région. Sujet du jour
: « rendre plus performants les dossiers
d’offres d’implantation ».
Pour mieux attirer les entreprises, encore
faut-il bien comprendre leurs
motivations. « Conduire et mener à
bien un projet d’implantation d’entreprise
en dehors de son territoire reste pour
le dirigeant une démarche délicate, rappelle
d’entrée Françoise Clerc. Il doit
trouver des conditions naturellement
favorables. » « Une dynamique d’accompagnement
doit être avérée durant
le processus d’instruction du dossier,
renchérit la consultante, Nathalie Mallet.
Elle est parfois mise à l’épreuve
par l’aspect concurrentiel du marché,
mais aussi en raison des difficultés qui
ponctuent le déroulement du projet ».
Pour Françoise Clerc, « le dossier d’implantation
s’appuie souvent sur un
appel d’offres. En l’absence de contact
direct avec le dirigeant, mais plutôt
avec un consultant, le dossier est un

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:47 Page29
retrouVeZ L’actuaLité sur www.lalettrem.fr
sésame pour une première sélection du
territoire. Un bon dossier, même s’il
semble difficile, peut intéresser. »
LOCALISER.
Les animateurs rappellent le B.A.-
BA. Comme la localisation géographique.
« Il faut situer sur une carte la
localisation de la zone d’activités, avec
une vue au niveau de l’Europe à minima
pour les projets internationaux », précise
Nathalie Mallet. L’accessibilité au site
par la route, le train, l’avion doit être
mentionnée, tout comme le temps de
parcours.
Autre élément clé : l’environnement.
« Un projet d’implantation s’appuie
sur un environnement économique qu’il
faut savoir présenter en phase avec le
projet », ajoute la consultante. D’autres
points comme l’offre immobilière/foncière
(caractéristiques techniques),
les prix et charges, la fiscalité, la réglementation
urbanistique et environnementale,
les réseaux, les poten-
tiels de recrutement et de formation,
les aides, les entreprises et les services
présents sur la zone, les services d’appuis…
doivent aussi être présents
dans le dossier d’offre. « Nous avons
créé un cadre spécifiant chaque point
à développer et à argumenter », complète
Nathalie Mallet. Eric Ferrières, de la
CCI de Narbonne, trouve de l’intérêt
à ces modules préfabriqués : « Ils révèlent
l’approche « votre projet/nos solutions
». Toutefois, nous avons besoin
d’appui et d’ingénierie. Un architecte
est utile dans la faisabilité d’un projet
immobilier. Dans ce cas, la question du
coût se pose. »
Les compléments de données peuvent
aussi concerner les crédits bailleurs,
les contractants généraux, les économistes
de la construction, une agence
de communication, Pôle Emploi… «
Si la cible est étrangère, il est souhaitable
d’adresser un dossier dans la langue
du prospect ou au moins en anglais,
souligne Louise Gibons, conseil en
communication territoriale, d’origine
anglaise. Cette approche doit se concevoir
en amont avec un traducteur, car le vocabulaire
du marketing territorial n’est
pas une traduction mot à mot. Il faut
également anticiper la singularité de
l’administration française, difficile à
appréhender ». « La qualité de l’offre
dépend autant des données recueillies
pour faciliter la décision du dirigeant
que du délai de réponse, de deux à quinze
jours maximum. Mais aussi de la capacité
d’anticipation. L’implantation d’un centre
d’appels peut s’opérer dans un délai de
trois à quatre mois. Il faut alors travailler
en amont avec la Région et Pôle Emploi»,
précise Nathalie Mallet.
La journée de travail se poursuit avec
l’exemple de cas pratique traités par
Invest L.-R., et par les participants
eux-mêmes. D’ici à octobre, sept séminaires
auront été organisés dans
chacun des cinq départements de la
région. Au final, une charte du réseau
d’accueil sera mise en place. Et les
différents acteurs mèneront des actions
communes de marketing territorial.
Dont l’ampleur dépendra de la capacité
des multiples acteurs à conjuguer
leurs intérêts locaux avec l’intérêt régional…
b
Agnès Tixier*
«Améliorer l’accueil
et l’offre »
Pourquoi avoir lancé cette démarche
de professionnalisation des acteurs ?
Nous sommes sur un marché fortement
concurrentiel, au niveau national et
international. Nous nous sommes rendus
compte que nous ne répondions pas au
mieux aux cahiers des charges des
entreprises extérieures susceptibles de
s’implanter sur notre territoire. Il fallait
donc améliorer ce réseau d’accueil et
d’offres, pour mieux connaître et
mobiliser l’offre territoriale régionale,
qu’ils s’agissent des parcs régionaux
d’activités, ou des autres zones
d’activités.
L’offre est aujourd’hui mal connue ?
Il est important pour nous de mieux
connaître l’offre territoriale infrarégionale,
portée par les collectivités,
pour mettre en place un vrai partenariat
avec ces acteurs. L’objectif, c’est de
réagir très vite par rapport au cahier des
charges d’une entreprise, pour se
positionner par rapport à d’autres régions
concurrentes, notamment limitrophes.
Nous sommes sur un marché concurrentiel,
où il faut se fédérer et jouer la carte
territoriale. Il faut qu’à l’issue de la mission
de professionnalisa-tion, on arrive à
formaliser un partenariat de territoires
avec des cibles bien précises et, pourquoi
pas, des actions de prospection
communes. Nous avons besoin des
territoires pour être plus compétitifs et
monter en gamme sur la prospection. Et
ils ont besoin de notre connaissance
sectorielle sur le marché national et
international. Nous allons identifier avec
eux les chaînons manquants qui nous
rendraient plus attractifs demain.
* Déléguée générale d’Invest Sud de France.
Budget annuel : 1,3 M€ (dont 80 % du conseil
régional).
29

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:48 Page30
30
DOssIer I VENDRE SON TERRITOIRE
LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012
MonTpellier
se vend à l’inTernaTional
L’Agglo de Montpellier mène régulièrement des missions à l’étranger pour aider
les PME locales à se développer à l’export. Les prochaines auront lieu en Chine
et au Canada. _HUBERT vIALATTE
B
iomédical, informatique, vivier
universitaire, poids de la recherche
publique : la capitale
régionale met en avant ses charmes
lors de ses nombreuses missions à
l’étranger. « L’objectif des missions est
double : aider les PME locales à se développer
à l’export, et vendre le territoire
à des entrepreneurs et investisseurs
étrangers », résume Gilbert Pastor,
vice-président de Montpellier Agglomération
en charge du développement
économique.
LES MISSIONS se déroulent sur le mode
« coup de poing » (quelques jours, avec
des journées très chargées). Les derniers
exemples en date : du 15 au 21avril, en
Russie, avec visites d’entreprises à Kalouga
(Obninsk) et, à Moscou, participation
au congrès mondial de l’innovation,
réunissant les parcs
technologiques et les incubateurs du
monde entier ; du 25 au 28 juin, aux
Emirats Arabes Unis (voir ci-dessous).
Des PME innovantes locales, telles
qu’Intrasense et RadioShop, sont revenues
avec des perspectives de nouveaux
contrats de leur voyage en Russie:
« Nous sommes en négociations avancées
pour la signature d’un 1 er contrat, explique
Scherbrooke
(Canada)
New York
(uSa) Girona (espana)
New Jersey
(uSa)
London
(uK)
Thomas Bergerot (RadioShop). Celuici
servira de référence et nous permettra
d’ouvrir un bureau en Russie. » Stéphane
Chemouny (Intrasense) ajoute : « Être
introduit de façon officielle par des partenaires
institutionnels, c’est positif,
surtout dans un pays comme la Russie,
où le gouvernement est fort. » Jackie
Berthe (Sanofi et Eurobiomed) insiste
sur la nécessité de cibler les pays émer-
GILBERT PASTOR vICE-PRÉSIDENT DE MoNTPELLIER AGGLoMÉRATIoN EN CHARGE DU DÉvELoPPEMENT
ÉCoNoMIQUE
Aller là où il y a l’argent
« À la fois en termes d’industrie et de logements, nous cherchons des
capitaux étrangers. Il faut aller là où il y a l’argent ! La mission aux Emirats
Arabes-Unis (25-28 juin) a été organisée dans cette optique. Nous y avons
présenté plusieurs projets phares : Ecocité, Biopôle, Technoparc
International, sports... Le président Jean-Pierre Moure y a lui-même
participé, ce qui montre l’importance que revêt la venue d’investisseurs étrangers pour
développer notre territoire. Nous prospectons en priorité les pays émergents. Une
mission se déplacera en Inde en 2013, dans le secteur de la santé via Eurobiomed.
Viendront ensuite le Brésil et l’Afrique du Sud. »
Obninsk (russia)
Kalouga province (russia)
Bruxelles (Belgium)
Montpellier agglo
Campinas (Brazil)
Padano (Italia)
Montpellier agglomération
a conlu des accord
de coopération
technologique avec
sept pays dans le
monde. L’agglo s’appuie
également sur les
Maisons de la région.
Shangaï (China)
Chengdu (China)
accords de coopération
technologique
Maisons du
Languedoc-roussillon
gents : « Inde, Chine, Brésil, Turquie,
Mexique, Russie… Ces pays se développent
vite au niveau des infrastructures
et du business. La santé et l’eau y seront
bientôt des enjeux majeurs. » Il met en
exergue une 2 e règle d’or : les missions,
d’accord, à condition d’assurer un suivi.
« C’était le 2 e déplacement de Montpellier
Agglomération en Russie, ce qui est
positif. Il faut de la continuité dans les
missions. En faire une seule, ça ne sert
à rien. »
Les prochaines missions de l’Agglo :
Chine (Shanghai et Chengdu), du
15 au 23 septembre et au Canada (Sherbrooke
et Québec), du 20 au 27 octobre.
La promotion à l’international opère
aussi à domicile, à l’occasion de salons
internationaux organisés ici (Eupic en
septembre 2011) ou par le biais du Mibi,
un espace de 3 500 m 2 dédié à l’accueil
d’entreprises internationales et de PME
locales travaillant à l’export.b

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:48 Page31
MONTPELLIER / PORT-MARIANNE
la Mantilla
APPARTEMENTS D’EXCEPTION
avec de spacieuses terrasses
du 2 pièces à la villa sur toit 5 pièces

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:48 Page32
32
DOssIer I VENDRE SON TERRITOIRE
Pour Michel Peinado, il faut baisser les prix du foncier, qui ont explosé
ces dernières années. Impossible, assure Henri Dorne, qui met en
avant des contraintes de plus en plus exigeantes.
Michel Peinado
directeur du département
investissement d’Arthur
Loyd pour Montpellier et
Nîmes
LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012
pourIconTre
Faut-il casser les prix du foncier?
« OUI, IL FAUDRAIT BAISSER
LES PRIX DU FONCIER, qui ont
atteint un plafond. Les valeurs
locatives ne suivent pas le
rythme. Dans l’agglomération
de Montpellier, le prix du foncier
a explosé. Pour l’instant,
avec la loi relative à la constitution
des Zac, les collectivités
ont peu de marge. Pour libérer
davantage de foncier, plus facilement,
et à des prix raisonnables,
il faut simplifier les
procédures administratives. C’est la seule solution.Le
marché du foncier est cher car il subit une vraie
pénurie. La capitale de la région est en déficit
d’entrepôts, de messageries, de locaux d’activités.
Obtenir du foncier est devenu très compliqué. Du
coup, des entreprises quittent la grande agglomération
de Montpellier : BBA Emballages déménage
de Baillargues à Lunel, Pierre Le Goff de
Lunel à Nîmes... La Serm a conscience de cette
problématique.
Par ailleurs, il manque encore une politique régionale
de prix, établie en fonction de la vocation
de la zone d’activités (tertiaire, activités ou logistique)
et de son secteur géographique. La région est en
plein essor et commence à capter de la demande.
Nîmes, Béziers, Perpignan prennent leur place.
Attention à ne pas niveler les prix vers le haut.
Les terrains sortent à 100 €/m 2 à Garosud à Montpellier
? Alors, les prix à Saint-Jean-de-Védas ne
doivent pas excéder 75€ /m 2 , 50 €/m 2 sur la future
zone logistique de Poussan. Exemple de dérapage
: Narbonne tente de commercialiser certains
terrains à 70 €/m 2 . C’est impossible. Par contre,
la zone de Gallargues (Gard) est une vraie réussite.
Sans cette offre foncière idéalement placée (entre
Nîmes et Montpellier, connectée à l’A9, NDLR),
l’imprimerie du Figaro ne serait jamais venue en
L.-R. » b
« LA RÉGLEMENTATION AU-
JOURD’HUI EST DE PLUS EN
PLUS EXIGEANTE : environnement,
aspects techniques -
dossiers loi sur l’eau, inondabilité,
accès, développement
durable, desserte, services…
Ces contraintes multiplient les
coûts pour l’aménageur. D’autre
part, le coût d’acquisition du
foncier est de plus en plus
élevé. Enfin, l’agglomération
de Béziers (Cabeme) me fixe
des objectifs. Elle veut mettre
_HUBERT vIALATTE
Henri Dorne
directeur général de la
Société d’équipement de
Béziers et de son littoral
(Sebli)
en place des ZAE à thèmes, le long d’axes structurants,
dotés de traitements paysagers, d’entrées
qualitatives. Ces parcs exemplaires nécessitent
des investissements très lourds en termes d’aménagements.
Et les surfaces cessibles y sont réduites
: les grandes avenues, les espaces verts sont autant
d’espaces non cessibles, synonymes de coûts supplémentaires.
À Béziers, La Méridienne est très demandée. Notre
responsabilité, en tant qu’opérateur public, est que
les enseignes qui s’implantent ne fassent pas n’importe
quoi, n’importe comment. Nous ciblons des
implantations à valeur ajoutée. Il s’agit d’une opération
vitrine, à l’entrée du territoire. Un aménageur
privé, qui n’a pas les mêmes impératifs, aurait déjà
commercialisé la Zac trois fois. Les zones d’activités,
trop chères ? Mais les collectivités aident à l’implantation
d’entreprises. Pour l’implantation de la
base logistique d’ITM (Intermarché, fusion des
entrepôts de Narbonne et Pézenas sur environ
100000 m 2 de bâti, NDLR), les aides communautaires
s’élèvent à 1,2€/m 2 , sur 23 ha de terrain. C’est déjà
pas mal ! Il y a des limites à l’aide à l’installation
d’entreprises. Les contribuables ne doivent pas
participer à l’augmentation de la marge de l’investisseur.
S’ils paient un ticket modérateur, cela
doit être dans des conditions bien encadrées. » b

Projet1_Mise en page 1 19/06/12 17:03 Page1

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:48 Page34
34
GraND TÉmOIN
Pierre Seger
l’enTreprise
recherche d’abord
l’accès à un Marché
Pour le dirigeant d’Acsan, une société de conseil à
vocation internationale, basée à Nîmes, le
Languedoc-Roussillon reste une région attractive,
malgré le poids de ses puissantes voisines. Critère
d’implantation numéro un : la proximité d’un marché
Vous mettez en relation des entreprises
et des territoires dans toute l’Europe. La
région L.-R. est-elle facile à vendre à des
entreprises extérieures ?
Malgré la crise économique globale, on
se trouve plutôt dans une région attractive,
comme plusieurs régions du sud et de
l’ouest de la France. Il y a 20 ans, on
parlait de la banane bleue. La Datar
avait fait une étude, à la fin des années
80, qui expliquait que le cœur du marché
européen était une sorte de grande banane,
qui partait de la région de Londres,
dans le Sud de l’Angleterre, couvrait le
Bénélux, le nord-est de la France, le
cœur économique de l’Allemagne et
allait jusqu’en Italie du Nord. C’était
l’endroit où les entreprises s’implantaient.
Aujourd’hui, ça a complètement changé.
Les régions les plus attractives ne sont
plus sur cet axe.
Quand une entreprise veut s’implanter
sur notre territoire, quel est le critère
déterminant : le coût du foncier, les
services, l’accessibilité des zones
d’activité ?
Le moteur numéro un d’implantation
des entreprises, en Europe occidentale,
c’est la proximité d’un marché que va
rechercher l’entreprise. Elle se demande
: « où sont mes clients, comment faire
_RECUEILLI PAR HENRI FRASQUE
pour les approcher, les approvisionner?»,
que ce soit en prestation de services, en
logistique ou en production. Les grands
dossiers de manufacturing recherchent
plutôt les pays à faible coût de main
d’œuvre. Quand on regarde notre pays,
et l’Europe occidentale en général, le
critère numéro un, c’est l’accessibilité
au marché.
Et ensuite ?
Immédiatement après vient la disponibilité
du foncier. Ce critère joue beaucoup
dans le Sud de la France. Mais
d’autres critères entrent en ligne de
compte : la main d’œuvre, les connexions
de tous types, comme l’accessibilité TGV,
autoroute, aéroport, et la connectivité
réseaux et internet.
Y a-t-il suffisamment de foncier
disponible en Languedoc-Roussillon ?
Historiquement, on est plutôt une région
où le foncier était difficile à trouver. Depuis,
la Région a beaucoup investi dans
une série de Parcs régionaux d’activités
de grande taille. Même si, localement,
on peut avoir le sentiment qu’il nous
en manque, quand on compare avec
Paca, on est plutôt une région qui a du
foncier. Et un certain nombre de régions
ou de départements voisins ont des pro-
LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012
blèmes similaires à ceux qu’on peut
trouver ici. Par ailleurs, il faut avoir à
l’esprit le fait que les entreprises recherchent
généralement du foncier immédiatement
disponible. Quant à l’immobilier,
il est moins disponible que,
par exemple, dans certaines régions du
nord-est de la France qui ont souffert
de la désindustrialisation.
Qui sont nos principaux concurrents ?
Les régions voisines. Parce que le critère
numéro un est celui de l’accès à un marché.
Sur la plupart des métiers, je ne
connais pas une boîte parisienne, ou
même une boîte allemande, qui dirait
qu’elle hésite entre le Nord-Pas-de-
Calais et le Languedoc-Roussillon. Ça
n’a pas beaucoup de sens. On peut hésiter
entre Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées
et Paca parce qu’on veut desservir
une zone géographique pour ses clients.
C’est assez rare qu’on mette en compétition
Séville et Lille sur un dossier
industriel, logistique. Ce sera moins vrai
pour un bureau d’ingénierie ou un centre
d’appels. Mais il y a une logique géographique.
Notre région est-elle compétitive, en
termes de coût du foncier ?
On est dans la norme. Ni pas compétitif,
ni très bien placé. Ce n’est pas l’enjeu
fondamental, ce qui peut constituer le
principal frein à la localisation. En France,
on est plutôt un pays où le foncier est
correctement maîtrisé, à des tarifs corrects.
La plupart des zones d’activités
sont maîtrisées par la puissance publique,
département, commune, Agglo…
En Espagne ou en Italie, le foncier est
très souvent maîtrisé par des privés. En

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:49 Page35
retrouVeZ L’actuaLité sur www.lalettrem.fr
andré hampartzoumian
Des clients
dans toute
l’Europe
Peut-on diriger une
société de conseil à
vocation internationale
avec des bureaux à
Barcelone, Francfort et
Milan, et garder son
siège à Nîmes ? oui,
selon Pierre Seger. Ce
consultant spécialisé de
48 ans a travaillé une
dizaine d’années dans le
secteur du
développement
économique et la
reconversion de bassins
industriels, notamment
pour Sofirem et Sodie (il
a suivi le dossier Perrier,
à vergèze), avant de
créer son propre cabinet
à Nîmes en 1999. « Un
choix personnel. On se
rend compte qu’on peut
arriver à fonctionner,
parce qu’on est
connecté TGV, ce qui
permet d’aller à Paris
toutes les heures. Et
qu’on n’est pas très loin
des aéroports de
Marseille et de
Montpellier ».
Le cabinet, qui réalise un
CA de 1,5 M€ avec
15 salariés, est spécialisé
dans le développement
économique, la sélection
de sites et la prospection
de projet. En clair :
mettre en relation des
entreprises, qui
cherchent un lieu
d’implantation, et des
collectivités, qui ont des
terrains à leur proposer.
Parmi ses références :
des communautés
d’agglomération
régionales, comme
celles de Nîmes ou
Béziers, Invest L.-R., mais
aussi dans toute la
France (vendée
Expansion,
Agglomérations,
d’Angers, de La Rochelle,
de Nice…), et des
agences nationales
(Hongri, Espagne,
République tchèque,
Australie, Andorre) ou
régionales (Wallonie,
Andalousie,
Extremadure, Murcie…)
Son slogan : « des projets
pour chaque territoire »
35

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:49 Page36
36
GraND TÉmOIN I PIERRE SEGER
Espagne, jusqu’en 2007, vous aviez une
surchauffe complètement folle du foncier.
Des promoteurs maîtrisaient le foncier
et vous disaient : « je vous vends le
foncier si c’est moi qui construit le bâtiment
». Ce qu’on fait n’est pas parfait.
Mais quand on compare, ce n’est pas si
mal !
Quel est le frein principal ?
Sur une période longue, on est passé
d’un modèle où l’implantation d’entreprises
était essentiellement du manufacturing,
où l’idée était de disposer de
5 à 10 ha de foncier pour implanter une
usine et fabriquer quelque chose, à une
économie de plus en plus tournée vers
les services. Qui dit services dit territoires
urbains. On assiste à une métropolisation
sur un certain nombre de dossiers, qui
sont attirés plus par des territoires
urbains que par des territoires loin d’une
grande ville. Quand vous êtes amenés
à localiser une société d’informatique
avec 50 ingénieurs et techniciens, vous
allez plus probablement la mettre dans
« LA PLUPART DES
GRANDS DOSSIERS
SONT ATTIRÉS,
AUJOURD’HUI, PAR LES
TERRITOIRES
URBAINS »
une grande ville ou dans une ville de
taille moyenne, plutôt que dans une
petite commune. Alors que pour une
activité industrielle, c’est plutôt le
andré hampartzoumian
LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012
contraire. Il y a 20 ans, le top des régions
françaises en termes d’implantation
d’entreprises, c’était le Nord-Pas-de-
Calais, la Lorraine, l’Alsace, Rhône-
Alpes. Aujourd’hui, l’AFI recense 500
implantations étrangères par an, dont
la moitié se concentre sur deux régions,
l’Île-de-France et Rhône-Alpes. C’est
à dire essentiellement Paris et Lyon. En
Espagne, où s’implantent 350 à 400 entreprises
par an, 75 % des implantations
se concentrent sur deux régions, Madrid
et la Catalogne. On sent bien le poids
des très grosses agglomérations.
La multiplicité des acteurs intervenant
sur les zones d’activités est-elle un
problème pour les entreprises ?
Ce n’est pas un phénomène purement
français : il existe ailleurs, à des degrés
divers. Beaucoup d’entreprises étrangères
me disent que c’est compliqué. Mais ce
n’est pas parce que vous changez de
région que ça va être plus simple. Le
mille-feuilles existe partout. Donc ils
font avec.
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MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:49 Page37
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Comment se situe le Languedoc-
Roussillon, en termes de coût et de
qualification de la main d’œuvre ?
La main d’œuvre est moins chère que
dans d’autres régions françaises. Sur
des dossiers à mobilité internationale,
ça peut être un enjeu. Mais pour des
dossiers à l’intérieur du territoire
français, qui hésiteraient entre Midi-
Pyrénées, Paca et L.-R., l’enjeu ne
sera pas celui-là. Il sera sur la disponibilité
de foncier ou de bâtiment, sur
la disponibilité de la main d’œuvre,
sur la localisation des clients de la
société, et sur les connexions qu’elle
peut trouver.
Quelle est l’importance de l’accompagnement
des acteurs locaux ?
On a toujours le sentiment que dans
un choix de localisation, l’entreprise
est toujours dans une logique de maximisation
de ses profits espérés. Je
pense que ce n’est pas tout à fait vrai.
Elle cherche aussi à minimiser ses
risques. Créer un nouveau site, pour
Plus
A louer
- Montpellier
su d
une entreprise c’est toujours une prise
de risque, parce que l’investissement
est significatif. Pour minimiser la prise
de risque, il y a aussi : comment je
vais m’insérer dans le territoire, et
comment je ressens ceux qui sont en
train de m’accueillir. Si dans un an
ou deux, j’ai des soucis et des problèmes
techniques à régler, comment
j’ai ressenti en face de moi une équipe
d’élus ou de techniciens qui seront à
même de me donner un coup de main,
ou qui vont me laisser me débrouiller
tout seul…
Quels conseils donnez-vous aux
collectivités ?
De savoir précisément où elle en en
termes de visibilité, de foncier, de
connexions. Ce n’est pas la même
chose si vous êtes Montpellier, la Lozère,
la Catalogne. Les solutions ne sont pas
les mêmes. Pour les communes rurales
et excentrées, certaines entreprises
peuvent être attirées par le fait de ne
pas avoir de compétition sur la main
de
400
biens
à
votre
ww w.al w.altimmo- conseil
.com
d’œuvre, pour éviter le turn-over. Pour
d’autres, le fait de ne pas être connecté
à l’autoroute n’est pas forcément le
critère numéro un. Ou, dans un cas
précis, c’est la disponibilité d’un bâtiment
qui a fait qu’une entreprise
s’est localisée.
Mettre la main à la poche peut-il être
déterminant pour faire venir une
entreprise ?
On ne parle d’argent qu’à la fin, quand
on est dans la short-list. Tout est très
encadré par des dispositifs légaux, régionaux
et nationaux. Il y a des plafonds
autorisés par l’Union européenne. On
n’est pas dans une espèce de far-west
où on peut faire ce qu’on veut. D’autre
part, je pense que l’importance de ce
critère est en décroissance régulière.
Il y a 20 ans, quand le critère c’était
« je veux créer une usine pour fabriquer
tel objet », le fait de mobiliser des aides
publiques en quantité importante était
fondamental. C’est beaucoup moins
le cas aujourd’hui. b
dispositi
o on
A ve n ndre - Montpellier
nord
37

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:49 Page38
38
À LIre / À vOIr
La Zac
Sylvain Demeure, Jean-Yves Martin, Michel
Ricard. Editions du Moniteur. 2008
(2e édition). Prix TTC France 42 €
LEs EditioNs du MoNitEuR PRoPosENt uNE dEs-
CRiPtioN détAiLLéE de l’ensemble
des étapes nécessaires à la création
d’une zone d’aménagement
concertée (Zac). Opération d’aménagement
et d’équipement d’initiative publique, la Zac
représente également un mode de production
de terrains à construire viabilisés. Elle
constitue un outil majeur du droit de l’urbanisme,
dont l’objectif principal est de faciliter
la concertation entre les collectivités publiques
et les promoteurs privés. Cette
deuxième édition présente toutes les étapes
d’une Zac, de sa création, de sa réalisation,
mais aussi de la commercialisation des travaux,
en tenant compte des nouveaux éléments
législatifs et réglementaires intervenus.
L’ouvrage traite également l’aspect
contentieux attenant au régime juridique
de la Zac, en y intégrant les évolutions jurisprudentielles
les plus récentes. Il s'adresse
Les aides des
collectivités
territoriales au
développement
économique
Cour des comptes. La
documentation
française. 2007
Ce rapport élaboré par
24 chambres régionales
des comptes, dresse un
bilan des différents
dispositifs d'aide au
développement
économique. Bilan :
depuis les lois de
décentralisation, les
dispositifs ont été
multipliés de manière
incessante et leur
nombre atteindrait à ce
jour entre 2 550 et
5 000, selon les sources
L’immobilier
d’entreprises
Michel Brillat. Editions
Gualino. 2012
L’acquisition ou la
location de biens
immobiliers est une
gageure pour les chefs
d’entreprises. L’ouvrage
évoque l’ensemble des
problématiques liées au
sujet. Simple et direct, il
s’attache à l’essentiel et
donne des solutions
opérationnelles en
s’appuyant sur une
grande variété de
sources (droit écrit,
jurisprudence, usages et
expériences).
à tous les acteurs de l'urbanisme, aménageurs,
responsables de collectivités territoriales
en leur proposant la première analyse
pratique et opérationnelle de la Zac et
des procédures qui s'y rattachent. en septembre.b
Collectivités
locales et
développement
économique
Yves Madiot, Jean-
Louis Gousseau. 2005
Pour promouvoir le
développement
économique de leur
territoire, les collectivités
locales disposent de
compétences
spécifiques. Les auteurs
analysent la façon dont
elles les exercent et avec
quels résultats.
L'ouvrage, exhaustif et
didactique, a tout d’un
guide irremplaçable pour
les décideurs locaux
soucieux de conduire
des projets pertinents.
Gestion des
entrepôts et platesformes
Fabrice Mocellin.
Éditions Dunod. 2006.
Comment assurez la
performance de la supply
chain par la maîtrise des
zones de stockage ? Cet
ouvrage vous donne
toutes les clés pour
comprendre les
nouveaux rôles des
entrepôts, concevoir,
localiser et dimensionner
un entrepôt, gérer les
flux, aussi bien en amont
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qu’en aval (expédition)
ou mettre en œuvre des
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Eyrolles. 2011.
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faut savoir pour
concevoir une unité de
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pratiques et les
dernières informations
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analyse les besoins et
présente les moyens
disponibles sur le
marché pour les
satisfaire : équipements
statiques et mobiles,
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les questions de RH,
sous-traitance, sécurité,
transport…
À VOIR
Ce site portail dédié au développement
économique recense près de 1 500 sites de
collectivités locales présentant leurs parcs
d'activités, zones industrielles, zones artisanales,
Zac, parcs logistiques, centres d'affaires ou
pépinières d'entreprises. Non exhaustif, c’est
cependant le site le plus complet au niveau
national.
Site de l’association ETD regroupant
intercommunalités, régions et départements. Il
propose des informations pratiques relatives à
l’aménagement du territoire ou au
développement économique des collectivités.
L’ « observatoire des zones d’activités du Gard »
dresse un panorama exhaustif des zones
d’activités départementales. Recherche
géographique et par critères (surface, prix,
accessibilité, très haut débit…).
www.laregion-parcsdactivites.fr
Le site portail des parcs régionaux d’activités
économiques du Languedoc-Roussillon permet de
localiser et de connaître la vocation des 17 PRAE
tout en suivant leur actualité.
Intelligence
économique et
valorisation des
territoires
Rémy Février. Éditions
Ellipses. 2010
Cette étude propose une
série de stratégies
innovantes destinée à
une meilleure
valorisation des
territoires. Le contexte
institutionnel et financier
actuel des
administrations
publiques locales impose
aux décideurs de
nouveaux impératifs
conjuguant vision
stratégique du
développement, gestion
opérationnelle des
moyens et intérêt
général.

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:49 Page39

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:49 Page40
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MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:49 Page42
42
carrIères
Devenir commercialisateur
ou contractant général
Nicolas Huet CBRE Tertia Conseils (Montpellier)
L’agent accompagne le client
LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012
Une fibre commerciale, de solides compétences techniques et juridiques :
ce sont les clés d’entrée pour les métiers de l’immobilier d’entreprise
dEs MétiERs géNéRAListEs, PouR dEs
sPéCiAListEs. Très généralistes, les
métiers de contractant général ou
de conseil en immobilier d'entreprise n’ont
pas d’école dédiée. « Les formations les
plus adaptées sont une école de commerce
et l’ICH » (Institut d’études économiques et
juridiques appliquées à la Construction et
à l’habitation), observe Michel Peinado, directeur
de l’agence Arthur Loyd à Montpellier.
« Dans notre métier, il faut pouvoir parler
d’immobilier, connaître le secteur du bâtiment,
maîtriser les grandes généralités du
droit, de la fiscalité, et avoir un côté commercial
pour réaliser les transactions. »
Après un DUT de gestion décroché à Montpellier
II, il rentre à Promodès (ex-Carrefour)
en contrat de qualification, tout en validant
une maîtrise, toujours en gestion. Après
13ans à traiter d’immobilier commercial dans
le grand Sud, il intègre le réseau Arthur Loyd
en 2006. L’équipe de CCR L.-R., contractant
général, est constituée « d’ingénieurs
grandes écoles (Arts et Métiers, ESTP) »,
glisse Pierre Pagès, directeur de l’agence
(huit salariés). Lui-même a suivi une formation
plus généraliste (sciences économiques
et DEA de sciences de gestion). Jean-François
Louis (Creatimmo, Pérols) a suivi un
cursus complémentaire (ingénieur à l’IUT
Rénovation, bâtiments globaux :
le futur des contractants
iLLustRAtioN d’uNE tENdANCE
NouVELLE : CCR va aménager
2 000 m 2 pour Pôle emploi L. R.,
à Castelnau-le-Lez, dans les anciens locaux
d’Orchestra. Les travaux seront lancés
en fin d’année. Ce n’est pas une première
en L.-R. (Express Marée à
Frontignan et Quincaillerie Angles à
Nîmes). « La rénovation de bâtiments existants
prend du volume : beaucoup de locaux
ont entre 12 et 20 ans, le foncier se
fait rare, et les clients veulent se positionner
à proximité des agglomérations,
explique Pierre Pagès (CCR). Nous pro-
HUBERT vIALATTE
puis gestion à l’IAE). Le dirigeant
et fondateur de ce
contractant général indépendant
compose avec de multiples
paramètres : « Créativité,
technique, juridique, financier.
» Pour Yves Catalan, développeur
commercial à Cirrus
(Grabels) et spécialisé dans les
métiers du bâtiment, « la compétence
première du contractant
général est l’écoute du
client. C’est indispensable pour comprendre
ce qu’il veut ! Viennent ensuite les éléments
techniques et financiers. »b
« L’agent accompagne le client et lui trouve des solutions de relocalisation,
de réaménagement, d’implantation... Nous sommes capables de dire non,
pour orienter vers la meilleure solution. Le loyer reste le 2 e poste le plus élevé
dans un bilan, après les rémunérations. Il faut donc être vigilant : comment,
où et à quel prix loger le client ? Est-ce que les bureaux pressentis
correspondent à l’organisation actuelle et future de l’entreprise ? Des sources énormes
d’économies peuvent être réalisées en optimisant les surfaces. Ce n’est pas du vent, et ça
l’est de moins en moins, vu la conjoncture… »
posons désormais une offre de rénovation
en contractant général. »
Yves Catalan (Cirrus) préconise quant à
lui la construction « d’ensembles immobiliers
regroupant plusieurs entreprises.
Nous le faisons à Mudaison, où quatre
petites entreprises se partagent un bâtiment
de 1 500 m 2 (1 e pierre le 6 juillet,
NDLR). Voilà l’évolution de notre métier
même si ces solutions sont encore peu
répandues. Aujourd’hui, à 90 %, les aménageurs
raisonnent "un client, un terrain".
Il faut passer de la logique de la maison
individuelle à celle de l’appartement ! » b
EN RÉGION
Contractants
Le contractant général s’engage à réaliser un
bâtiment dans le cadre d’un prix et d’un délai
garanti. Principaux contractants généraux du L.-R. :
Creatimmo, Cirrus, CCR (groupe GSE, Avignon),
Salini (groupe Salini, Le Bourget), Sequabat (Idec,
Toulouse).
Commercialisateurs
Le commercialisateur en immobilier d’entreprise
place le client dans un produit existant ou en cours
de commercialisation. Il a aussi un rôle de conseil.
Principaux commercialisateurs en immobilier
d’entreprise en L.-R. : BNP Paribas Real Estate,
Arthur Loyd (Montpellier, Nîmes, Perpignan), CBRE
Tertia Conseils, Adyal, Gemofis, Alt Immo Conseil,
DTZ Jean Thouard, Colliers Immobis Entreprises,
GDI CBRE (Nîmes), Actipro (Perpignan).

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:49 Page43
CONCEPTION, RÉALISATION DE
BÂTIMENTS SUR MESURE ”CLÉ EN MAIN”
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Activité I Industrie I Stockage I Logistique I Bureaux I Siège social I Commerce
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NOUVEAU

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:49 Page44
44
cONTacTs UTILes
Les services de développement économique en L.-R
Languedoc - Roussillon
CONSEIL RÉGIONAL
Service PRAE
Parcs régionaux d’activités
économiques,
04 67 22 80 41
www.laregion-parcsdactivites.fr
parcs.eco@cr-languedocroussillon.fr
INVEST SUD DE FRANCE
Agence de développement
économique régionale
Résidence l’Acropole
980, av. Jean Mermoz
CS 80553
34960 Montpellier Cedex 2
04.67.22.94.80
www.invest-lr.com
invest-l.r@invest-lr.com
CHAMBRE DE COMMERCE ET
D’INDUSTRIE RÉGIONALE (CCIR)
Résidence Majestic
273 avenue de la Pompignane
34961 Montpellier cedex 2
04 67 13 68 00
www.languedoc-roussillon.cci.fr
Aude
CONSEIL GÉNÉRAL
Service développement économique
Allée Raymond Courrière
11855 Carcassonne Cedex 9
04.68.11.64.49
www .aude-eco.com
aude-eco@cg11.fr
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOMÉRATION
DU GRAND NARBONNE
Service développement économique
12, boulevard Frédéric Mistral
11785 Narbonne Cedex
04 68 58 14 58
www.entreprendre.legrandnarbon
ne.com
economie@legrandnarbonne.com
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOMÉRATION
DU CARCASSONNAIS
1 rue Pierre Germain
11890 Carcassonne Cedex 9
04 68 10 56 55
www.agglocarcassonnais.fr
CC DE LA RÉGION LÉZIGNANAISE
Service développement économique
48, avenue Charles Cros
11200 Lézignan-Corbières
04 68 27 03 35
alain.azais@lezignan-corbieres.fr
Gard
CONSEIL GÉNÉRAL DU GARD
Direction du développement
économique et de l’Emploi
Le Neuilly - 11 rue Court de Gébelin
30000 Nîmes
04 66 27 34 50
www.gard.fr
CCIT DE NÎMES
JESSY FAVARI
Responsable de l’implantation
des entreprises
04 66 879 639
observatoire des zones d’activités
www.za-gard.fr
za-gard@nimes.cci.fr
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOMÉRATION
NÎMES-MÉTROPOLE
Service du développement
économique
Parc Georges Besse
Arche Bötti 2
115 allée Norbert Wiener,
30000 Nîmes
04 66 02 55 40
www.businessnostress.com
developpement.economique@nim
es-metropole.fr
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOMÉRATION
DU GRAND ALÈS
Service développement économique
Myriapôle,
1675, chemin de Trespeaux
30100 Alès
04 66 55 84 00
www.alescevennes.fr
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES
BEAUCAIRE TERRE D’ARGENCE
JEAN-LOUIS DUFOUR
vice-président communauté de
communes en charge du
développement économique
1 avenue de la croix blanche
30300 Beaucaire
04 66 59 54 54
www.laterredargence.fr
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES
RHÔNY VISTRE VIDOURLE
LOIC LEPHAY
Directeur Pôle Service Externe
2, avenue de la Fontanisse
30660 Gallargues-le-Montueux
04 66 35 55 55
www.cc-rhony-vistre-vidourle.fr
llephay@ccrvv.fr
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES
PETITE CAMARGUE
PASCALE RAMY
Service développement
économique
145 avenue de la Condamine
30600 Vauvert
04 66 51 19 20
www.petitecamargue.fr
pascale.ramy@cc-petitecamargue.fr
Hérault
CONSEIL GÉNÉRAL
Direction du développement
des entreprises et de
l'expansion économique
Hotel du Département
1000, rue d'Alco
34096 Montpellier Cedex 4
04 67 67 74 39
www.herault.fr
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOMÉRATION DE
MONTPELLIER
Direction du développement
économique et de l'emploi
50 Place Zeus,
CS 39556,
34961 Montpellier Cedex
www.montpellier-agglo.com
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOMÉRATION BÉZIERS
MÉDITERRANÉE
Quai Ouest
39 boulevard de Verdun
CS 30567
34536 Béziers Cedex
04 99 41 33 70
www.beziers-expansion.org
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOMÉRATION HÉRAULT
MÉDITERRANÉE
ALEXANDRE MALAVIELLE
Direction des
services économiques
ZI Le Causse
22 avenue du 3ème Millénaire
BP 26
34630 Saint - Thibery
04 99 47 48 61
www.agglo-heraultmediterranee.net
economie@agglohm.net
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOMÉRATION DU BASSIN DE
THAU – THAU AGGLO
KARINE WAWRYNOW
Service du développement
économique
LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012
4, avenue d’Aigues
BP 600
34110 Frontignan Cedex
04 99 47 48 61
www.thau-agglo.fr
k.wawrynow@thau-agglo.fr
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOMÉRATION
DU PAYS DE L’OR
Service du développement
économique
Boulevard de la Démocratie
34130 Mauguio
04 67 56 49 79
www.paysdelor.fr
Lozère
CONSEIL GÉNÉRAL
Direction de l'aménagement
du territoire et de l'économie
16 bd du Soubeyran
48 000 Mende
04 66 49 66 66
www.lozere.fr
LOZÈRE DÉVELOPPEMENT
Agence de développement
économique
Rue du Gévaudan
48000 Mende
04 66 45 33 00
www.lozere-developpement.com
contact@lozere-développement.com
Pyrénées-Orientales
CONSEIL GÉNÉRAL
AGNÈS CABRE
Direction du développement
économique
Pôle Aménagement Economique,
Observatoire
Ancien hôpital militaire
32 avenue Maréchal Foch
66906 Perpignan
04 68 85 82 62
www.cg66.fr
agnes.cabre@cg66.fr
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOMÉRATION PERPIGNAN
MÉDITERRANÉE
11 Boulevard Saint-Assiscle -BP
20641
66006 Perpignan Cedex
04 68 08 60 80
www.perpignanmediterranee-bfi.com
economie@perpignanmediterranee.org

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:49 Page45
Communiqué

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:49 Page46
46
cONseIL ParOLe De D’eXPerT TÉmOINs
LE LE MAG i La i La Lettre M Mi hors i hors série série du 26 du juin 29 2012 mai 2012
Concilier aménagement
et qualité environnementale
Nathalie Boyer
déléguée générale de
l’association orée
La gestion environnementale des zones d’activités devient un enjeu
majeur pour les collectivités et les entreprises. Gros plan sur la
méthodologie à adopter avec l’association Orée.
CRééE EN 1992, oRéE RAssEMbLE ENtREPRisEs, CoLLECtiVités
tERRitoRiALEs, AssoCiAtioNs Et oRgANisMEs
iNstitutioNNELs, l’objectif de développer une réflexion
commune sur les meilleures pratiques environnementales.
Il s’agit également de favoriser la
mise en œuvre d’outils pratiques dans le but d’aboutir
à une gestion intégrée de l'environnement à
l'échelle des territoires. Nous proposons notamment
un certain nombre de solutions dans le domaine
de la gestion environnementale des zones d’activités.
il existe en France entre 25 000 et 32 000 zones
d'activités économiques, soit une surface d’environ
450 000 ha. Elles sont souvent d'une qualité environnementale
médiocre, notamment les plus anciennes.
Et du fait de la concentration d'entreprises
sur un même espace, les impacts environnementaux
peuvent être importants. Plus largement, les ZAE
sont souvent mal gérées et peu entretenues.
Or ces espaces d'accueil d'activités constituent un
réel enjeu en termes d’offre territoriale. Ainsi, les
collectivités engagent désormais des actions soutenues,
non seulement pour la création ou l’extension
de parcs d’activités, mais également dans la
requalification de zones dégradées ou en friche.
Ce sont donc des moments privilégiés pour initier
une démarche collective de qualité environnementale,
en allant au-delà des considérations esthétiques.
Le développement économique et l'attractivité
du territoire sont dès lors renforcés.
depuis la fin des années 90, entreprises et collectivités
ont commencé à travailler ensemble sur
ce sujet. Le management environnemental des
zones d’activités est peu à peu devenu une partie
intégrante des projets d’aménagement. Orée a accompagné
cette évolution en publiant un guide pratique
intitulé « mettre en œuvre une démarche
d’écologie industrielle sur un parc d’activités ».
Concrètement, à travers cette notion d’« écologie
industrielle », il s’agit de s’inspirer du fonctionnement
des écosystèmes naturels pour tendre vers un nou-
_RECUEILLI PAR DAvID DANIELZIk
vel écosystème industriel et territorial. Ce guide
doit par ailleurs fournir des éléments méthodologiques
et des exemples caractéristiques aux maîtres
d’ouvrage publics et privés, afin de les orienter dans
la réalisation d’une démarche d’écologie industrielle
sur un parc d’activités. Il s’adresse donc en particulier
aux gestionnaires, aménageurs de zones d’activités
et aux collectivités, ainsi qu’aux responsables d’entreprises.
globalement, cela se traduit par une gestion optimale
des ressources, un fort taux de recyclage
de la matière et de l’énergie. L’objectif est d’encourager
la mutualisation des besoins, des achats, des
services et des équipements au sein des entreprises
implantées sur une même zone d’activités ou d’un
même territoire. Ce concept se décline également
au niveau des transports, de la logistique et de la
mobilité des personnes dans une logique d’économies
circulaires. Cela passe également par la valorisation
des déchets ou des effluents. Autant de déclinaisons
possibles qui trouvent un écho de plus
en plus favorable auprès des collectivités, des PME
et des grands groupes. Le but est de réaliser des
économies d’échelle ou des économies d’énergie.
Le rôle des collectivités est avant tout une fonction
d’animation. Cela passe tout d’abord par un l’élaboration
d’un diagnostic territorial qui peut par la
suite être adossé à un Agenda 21 ou au Scot. Le
but est de définir quel plan d’actions peut être mis
en place sur un territoire donné en fédérant l’ensemble
des acteurs qui y sont implantés.b

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:49 Page47
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MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:49 Page48
48
reTOUr sUr eXPÉrIeNce
François Lubrano
DIRIGEANT DE L’ENTREPRISE DE FABRICATIoN DE PAIN INDUSTRIEL LUBRANo (8,2 M€ DE CA EN 2011, 40 SALARIÉS).
« JE VOULAIS GARDER MON PERSONNEL »
Nous déMéNAgEoNs dE sètE à LA ZAC dE
LA CLAu iii à gigEAN EN juiLLEt. Il était important
pour nous de rester dans le secteur
du bassin de Thau, car notre savoirfaire
tient à notre personnel, c’est à dire
près de 40 personnes que nous devions
garder malgré le déménagement. Nous
recherchions donc un site à 15 ou 20
km de Sète. On nous avait proposé des
terrains sur Narbonne, et même donné
un en Vendée. Mais le personnel n’aurait
Pourquoi avezvous
déménagé ?
Des zones d’activités proche de l’autoroute, la
réactivité des services d’une collectivité, un
environnement professionnel… chaque chef
d’entreprise a ses raisons propres pour choisir
de s’implanter sur une zone d’activités.
Céline Imbernon
DIRIGEANTE DE SoDITECC (MoNTREDoN-DES-CoRBIèRES, CA 2011 : 8,2 M€, 22 SALARIÉS)
« L’ÉCOUTE, LA RÉACTIVITÉ ET LE PRIX »
sPéCiALisés dANs LA distRibutioN dE tuYAux
iNdustRiELs EN CAoutChouC, dE gAiNEs EN
PVC Et PoLYuRéthANE, dEs FEuiLLEs, dEs CoL-
LiERs dE sERRAgE Et AutREs RACCoRds, nous
nous sommes récemment implantés dans
la nouvelle zone d’activités des Castelllas,
à Montredon-des-Corbières. Nous étions
déjà à Montredon, dans des locaux loués
et exigus qui limitaient notre développement
à l’aube de nos 30 ans d’existence.
Nous nous sommes rapprochés des services
de l’agglomération pour trouver un
terrain plus adapté à nos besoins, notamment
de stockage, car plus aucun fabricant
n’a de capacité de stockage aujourd’hui.
L’écoute, la réactivité des services de l’ag-
pas suivi. Nous avons cherché personnellement,
en vain. Soit les sites étaient
pollués, soit réservés pour les métiers
de la mer. La première difficulté portait
sur la surface que nous recherchions,
entre 2,5 et 3 ha pour y construire un
bâtiment de 9 000 m 2 , contre 2 500 m 2
sur l’ancien site. Il nous fallait de préférence
un environnement sain, c’est à
dire ne pas avoir d’usine polluante à
proximité. Nous sommes régulièrement
glomération ainsi que l’attractivité du prix
du terrain sur cette zone idéalement située
ont largement influé sur notre prise de
décision. Cette implantation a été un
grand bol d’air pour l’entreprise, et cela
s’est soldé par des embauches. 2 M€ ont
été investis dans la construction du bâtiment
de 4 200 m 2 (2 500 m 2 précédemment)
sur un terrain de 8 000 m 2 . Nous
sommes attentifs au projet de gare nouvelle
TGV porté par les collectivités et institutions
audoises, car il serait situé à proximité
de cette zone d’activités. b
LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012
RECUEILLI PAR N. BARBÉ, v. CoLL ET D. DANIELZIk
audités par nos clients de la grande distribution,
notamment sur l’environnement
de l’usine. Il était aussi important d’être
proche d’un accès autoroutier : la Zac
est à cinq minutes de l’entrée d’une autoroute
: c’est un point positif pour les
transporteurs et les clients. Ce n’est pas
le prix proposé qui nous a fait venir à Gigean.
Par rapport aux renseignements
que j’ai pris, je pense que nous avons
payé un prix correct. b
Hakim Nacer
DIRECTEUR GÉNÉRAL DES LABoRAToIRES
BIoPHARME (MoNTPELLIER, 15 SALARIÉS,
CA 2011 : 2 M€))
« UNE ZONE DÉDIÉE À
NOTRE SECTEUR
D’ACTIVITÉ »
tituLAiRE d’uN bREVEt MoNdiAL PoRtANt
suR LA MisE Au PoiNt du PREMiER APPLiCAtEuR
uNidosE (nom commercial :
Clic&go) destiné à l’application unique
de produits parapharmaceutiques, fongiques,
cosmétiques et vétérinaires,
les laboratoires que je dirige occupent
depuis quelques jours un nouveau bâtiment
de 600 m2 situé sur le Biopôle
Euromédecine (bâtiment Cap Sigma,
NDLR). Créé en 2006 à Grabels, mon
entreprise a fait le choix d’une implantation
sur le biopôle pour plusieurs raisons.
Cette opération nous permet tout
d’abord de préparer le développement
commercial de notre offre, qui devrait
s’accélérer à partir de septembre 2012
Au-delà, notre décision est liée à la vocation
même de cette zone. Ces nouveaux
locaux offrent également de nouveaux
équipements aménagés et
particulièrement adaptés à notre activité.
Le biopôle propose des prestations
annexes, telles que la possibilité
d’utiliser des réseaux (communs) de
gaz naturel, azote, eau adoucie, air
comprimé, CO2, ainsi que des équipements
« partagés ». Autant de facteurs
qui ont pesé dans le choix définitif de
notre nouvelle implantation. b

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:49 Page49

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:49 Page50
50
vU aILLeUrs
Champagne-Ardenne
quand l’accueil
faiT la différence
Comment attirer des entreprises en Champagne-Ardenne,
quand elles peuvent choisir de s’installer chez le voisin, en
Belgique ou en Île-de-France ? En misant sur ses atouts.
Et sur la qualité du service. _HENRI FRASQUE
Champagne-Ar
denne, your place
to be ! », proclame
le site d’Invest in
Champagne-Ardenne, l’agence régionale
de développement économique
de cette vaste région du nord-est de
la France. Une injonction qui ne va
pas forcément de soi, dans une vaste,
très vaste région entre Belgique et
Bourgogne, Île-de-France et Franche-
Comté, où les distances sont grandes
(470 km du nord au sud), la densité
faible (52 habitants au kilomètre carré)
et les pôles métropolitains de taille
modeste: alors que la région perd des
habitants, la ville la plus peuplée,
Reims, rassemble à peine 220 000 personnes,
suivie par Troyes et ses
130000habitants. Un handicap quand
la plupart des grands projets d’implantation
recherchent des bassins de
population de grande ampleur. En matière
de R&D et d’enseignement, la
région n’est pas non plus parmi les
mieux loties de France. Mais la Champagne-Ardenne
a aussi des atouts,
que le directeur de son agence régionale
de développement, Philippe Brunet,
sait mettre en avant pour séduire
les prospects qui s’aventurent sur son
territoire : « Nous sommes une des
plus anciennes régions industrielles
de France. Les Ardennes sont le premier
département producteur de pièces forgées
au niveau national. Nous avons
donc un réseau de sous-traitants industriels
dense et diversifié. Nous sommes
également une région très dynamique
dans le domaine de l’agro-industrie. »
« Sur un gros dossier
étranger, avec 120
emplois à la clé, la
décision s’est faite en
notre faveur sur la
qualité du service »,
raconte Philippe
Brunet, directeur de
l’agence régionale de
développement
Invest in Champagne
ardenne
Un pôle de compétitivité IAR (Industrie
et Agro-Ressources), à vocation mondiale,
est basé dans la région.
PédAgogiE
Laquelle joue aussi, à l’occasion, de
sa proximité avec l’Île-de-France pour
attirer les entreprises : « Reims est à
trois quart d’heures de TGV de Paris
», rappelle Philippe Brunet. Il ne
nie pas, pour autant, la concurrence
avec les grandes et puissantes régions
voisines. « Une partie de mon boulot,
c’est de faire œuvre de pédagogie, en
mettant en avant notre marché, nos
LE MAG i La Lettre M i hors série du 26 juin 2012
repères
1 338 000 habitants
25 606 km 2
52 habitants/km 2
1 947 communes
Préfecture : Châlonsen-Champagne
Quatre
départements :
Ardennes, Aube,
Marne et Haute-
Marne
Tertiaire : 70,1 % des
emplois (77,5 % en
France)
Industrie : 17 % des
emplois (12,8 % en
France)
Agriculture : 6% des
emplois (2,6 % en
France)
Sièges de Soufflet,
Champagne-Céréales,
Cristal-Union
Sites industriels : PSA
Peugeot-Citroën,
Faurecia, visteon,
Dana, Magna, TI
Systems,
Freudenberg…
ressources naturelles, la qualification
de notre main d’œuvre et nos connexions
routières et ferroviaires ». Parfois, c’est
l’accueil qui fait la différence. « Sur
un gros dossier étranger, avec 120 emplois
à la clé, la décision s’est faite en
notre faveur sur la qualité du service.
Nous avons répondu à chaque demande,
à chaque interrogation de l’entreprise.
Quand j’ai commencé ce métier, l’accueil
était généraliste. Aujourd’hui, les demandes
des entreprises sont pointues
et spécifiques. Il faut s’adapter à chaque
interlocuteur, et lui apporter une réponse
précise » b

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Des idées pour l’agglo de 2020...
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où chaque habitant de l’agglomération va pouvoir exprimer ses souhaits, ses envies, sa vision de « son agglo » en 2020,
devenir acteur en somme de son espace de vie.

MagM-ZA_19juin12-v2-pubs_Mise en page 1 19/06/12 16:50 Page52