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La pathologie infectieuse de la glande mammaire Etiopathogénie et ...

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Pathologie <strong>infectieuse</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> g<strong>la</strong>n<strong>de</strong> <strong>mammaire</strong>. Approche individuelle. 10<br />

respecter les mesures d’hygiène habituelles. Les infections par Candida sont les plus fréquentes. Ce champignon<br />

utilise les pénicillines <strong>et</strong> oxyt<strong>et</strong>racyclines injectées comme source d’azote. Les lésions sont habituellement limitées<br />

à <strong>la</strong> citerne <strong>et</strong> les signes locaux peu marqués. L’affection est généralement bénigne <strong>et</strong> régresse en l’espace d’une<br />

semaine. L’infection par un Aspergillus se traduit par l’apparition <strong>de</strong> multiples abcès dans le tissu <strong>mammaire</strong>.<br />

Ceux-ci s’entourent <strong>de</strong> tissu <strong>de</strong> granu<strong>la</strong>tion.<br />

L’auto-guérison sans traitement anti-infectieux est possible pour autant que <strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong>s traites soit<br />

augmentée. Les champignons sont habituellement résistants aux antibiotiques mais sensibles aux dérivés iodés.<br />

Candida s’est révélé sensible au clomitrazole, à <strong>la</strong> nystatine, à <strong>la</strong> polymyxine B, au miconazole. <strong>La</strong> prophy<strong>la</strong>xie<br />

médicale veillera à intensifier <strong>la</strong> qualité hygiénique <strong>de</strong>s traitements intra-<strong>mammaire</strong>s.<br />

Certains praticiens préconisent le recours à <strong>la</strong> traite fréquente combinée à l’injection d’AINS pendant 2 à 3 jours.<br />

L’application locale d’un onguent à base <strong>de</strong> salicy<strong>la</strong>te <strong>de</strong> méthyl, menthol o eucalyptol est également conseillée.<br />

Une amélioration peut être observée rapi<strong>de</strong>ment ou prendre 15 jours.<br />

j. L’Actinomyces (Corynebacterium) pyogenes (mammite d’été)<br />

<strong>La</strong> mammite d’été encore appelée mammite <strong>de</strong> mouche a une étiologie diverse variable d’une étu<strong>de</strong> à l’autre<br />

impliquant surtout l’Actinomyces pyogenes mais aussi le Streptocoque dysga<strong>la</strong>ctiae, le Peptococucus indolicus, le<br />

Streptococcus uberis, le Staphylocoque pathogène <strong>et</strong> le Moraxel<strong>la</strong> bovis. Ce type <strong>de</strong> mammite concerne tant les<br />

génisses que les vaches. Les quartiers atteints <strong>de</strong>viennent durs <strong>et</strong> renferment une secrétion épaisse <strong>et</strong> puante<br />

semb<strong>la</strong>ble à du fromage <strong>et</strong> difficile à extérioriser. Elle est surtout observée pendant les mois <strong>de</strong> juill<strong>et</strong>, août <strong>et</strong><br />

septembre étant donné <strong>la</strong> transmission <strong>de</strong> ces germes par différentes variétés <strong>de</strong> mouches mais surtout par<br />

Hydrotea irritans (Tableau 21).<br />

Tableau 21 : Germes <strong>et</strong> insectes impliqués dans <strong>la</strong> mammite d’été<br />

A.pyo. S.dysg. S.uber. Pept.ind Sta.path Mor.bov<br />

Hydrotea irritans xxx xxx x xx x<br />

Hydrotea m<strong>et</strong>eorica x x x<br />

Musca automnalis x x<br />

Morel<strong>la</strong> simplex x xxx<br />

Simulies x<br />

Culcicoi<strong>de</strong>s x<br />

Haematobia irritans x<br />

Stmoxis calcitrans x<br />

Hydrotea irritans est un insecte non piqueur dont l’activité est conditionnée par <strong>la</strong> température (>12°C), <strong>la</strong> lumière<br />

(c’est un insecte diurne) l’humidité re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong> l’air <strong>et</strong> <strong>la</strong> pression atmosphérique (son activité est plus intense par<br />

temps d’orage). Son biotope préférentiel est une aire sablonneuse, broussailleuse à proximité <strong>de</strong> zones arborées,<br />

<strong>de</strong> points d’eau au fond d’une vallée à l’abri du vent. Dans nos régions, c<strong>et</strong> insecte apparaît au début du mois <strong>de</strong><br />

juin avec un maximum au mois d’août. Les femelles ont besoin <strong>de</strong> protéines pour assurer leur reproduction. Se<br />

fixant sur les animaux, elles y restent le temps <strong>de</strong> 5 à 6 repas pris au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison. Actinomyces pyogènes se<br />

maintient dans le tube digestif <strong>de</strong> ces insectes pendant 10 à 14 jours.<br />

<strong>La</strong> transmission <strong>de</strong> l’infection par l’insecte ne peut se faire que s’il y a lésion préa<strong>la</strong>ble du trayon. Ces lésions<br />

peuvent être <strong>de</strong> nature physico-chimique, traumatique ou induites par les insectes eux-mêmes.<br />

<strong>La</strong> manifestation <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te mammite est clinique <strong>et</strong> se traduit par l’induration rapi<strong>de</strong> d’un ou <strong>de</strong> plusieurs quartiers<br />

avec présence d’écoulement purulent <strong>et</strong> développement d’abcès. L’avortement est possible comme <strong>la</strong> naissance<br />

<strong>de</strong> veaux chétifs. Si le diagnostic n’est pas rapi<strong>de</strong>ment posé, c<strong>et</strong>te mammite peut entraîner <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> l’animal.<br />

L’injection d’antibiotiques par voie générale ainsi que le drainage <strong>de</strong>s abcès s’imposent rapi<strong>de</strong>ment. Le traitement<br />

local est souvent aléatoire bien que le germe soit sensible à <strong>la</strong> pénicilline.<br />

<strong>La</strong> prophy<strong>la</strong>xie <strong>de</strong> <strong>la</strong> mammite d’été repose sur plusieurs mesures.<br />

- Contrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion d’insectes en évitant les zones <strong>de</strong> pâturages à risque <strong>et</strong> en traitant les animaux au<br />

moyen d’insectici<strong>de</strong>s en pulvérisation (Stomoxin toutes les trois semaines), par application <strong>de</strong> boucles auricu<strong>la</strong>ires<br />

(Atroban : perm<strong>et</strong>hrine, Flectron : cyperm<strong>et</strong>hrine) ou par application d’insectici<strong>de</strong>s sytémiques (Butox :<br />

<strong>de</strong>ltam<strong>et</strong>hrine, Sputop : <strong>de</strong>ltam<strong>et</strong>hrine, Copertix : cyhalothrine) en 2 à 3 traitements à 4 ou 5 semaines d’intervalle.<br />

<strong>La</strong> <strong>de</strong>ltam<strong>et</strong>hrine <strong>et</strong> <strong>la</strong> cyhalothrine ne posent pas <strong>de</strong> problèmes <strong>de</strong> résidus dans le <strong>la</strong>it.<br />

- Obturation <strong>de</strong> l’extrémité du canal du trayon pendant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> à risque par l’injection intracanalicu<strong>la</strong>ire d’un

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