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d'abreuvement du bétail - Parc naturel régional du Morvan

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Les systèmes<br />

d’abreuvement<br />

<strong>du</strong> <strong>bétail</strong><br />

CONCILIER PRODUCTION AGRICOLE ET PRÉSERVATION DES RUISSEAUX<br />

GUIDE<br />

TECHNIQUE<br />

2011<br />

CONTRAT TERRITORIAL<br />

SUD MORVAN


LES PROBLÈMES LIÉS À L’ABREUVEMENT DIRECT DES BÊTES AU COURS D’EAU<br />

Au pâturage, l’alimentation<br />

en eau <strong>du</strong> <strong>bétail</strong>, et plus<br />

particulièrement des bovins,<br />

s’effectue très souvent directement<br />

aux rivières et ruisseaux.<br />

Cette pratique engendre une dégradation<br />

des berges, préjudiciable aux usages<br />

et aux milieux <strong>naturel</strong>s<br />

Santé animale<br />

>>> risque de contamination des animaux<br />

L’abreuvement des bêtes aux cours d’eau favorise l’apparition de maladies ou le développement de<br />

certains comportements problématiques :<br />

• Les animaux qui demeurent trop longtemps dans l’eau ont tendance à développer <strong>du</strong> piétin et à<br />

se blesser aux membres.<br />

• La présence d’excréments dans l’eau expose les animaux à des organismes pathogènes qui peuvent<br />

avoir des répercussions sur leur santé et leur performance : mammites, Diarrhée Virale Bovine<br />

et leptospirose, paratuberculose, salmonellose et douve <strong>du</strong> foie… se transmettent par contact ou<br />

consommation d’une eau de mauvaise qualité. Une vache atteinte d’une de ces maladies peut contaminer<br />

tout un troupeau en 24 heures.<br />

• Certaines espèces d’algues et plus particulièrement les algues bleues ou vertes, pro<strong>du</strong>isent des<br />

toxines qui peuvent être fatales si le <strong>bétail</strong> les ingère.<br />

• D‘autres problèmes liés aux caractéristiques physico-chimiques de l‘eau peuvent également<br />

apparaître :<br />

Bovins<br />

Ovins<br />

pH – TH bas pH – TH elevé Excès de nitrates Excès de fer<br />

Problèmes de<br />

repro<strong>du</strong>ction,<br />

carence en<br />

calcium.<br />

Diarrhée,<br />

coloration de la<br />

viande<br />

-<br />

Mauvaise assimilation,<br />

constipation,<br />

anémie<br />

Les impacts sur l’activité agricole<br />

Problèmes de croissance<br />

et de repro<strong>du</strong>ction, troubles<br />

nerveux, mauvaise assimilation<br />

des minéraux et<br />

vitamines.<br />

mortalité, croissance lente,<br />

problèmes respiratoires et<br />

digestifs<br />

Peu d’incidences<br />

sauf sur les veaux<br />

Coloration de la<br />

viande<br />

Pro<strong>du</strong>ctivité<br />

>>> baisse des rendements<br />

Les animaux boivent moins d’eau lorsqu’elle est<br />

de piètre qualité, ce qui con<strong>du</strong>it à une ré<strong>du</strong>ction<br />

de la pro<strong>du</strong>ctivité, notamment en élevage laitier.<br />

Plusieurs études ont montré une augmentation<br />

de la pro<strong>du</strong>ction laitière de 1 à 9 % et un gain de<br />

poids de 5 à 30 % chez les veaux et les broutards<br />

d’un an, dans les exploitations ayant aménagé<br />

leurs points d’abreuvement.<br />

Charge de travail<br />

>>> surveillance importante<br />

et interventions régulières<br />

L’aménagement de points d’abreuvement et<br />

de clôtures en bord de rivière permet de limiter<br />

la surveillance des animaux et de diminuer<br />

les risques d’enlisement dans les zones marécageuses.<br />

Enfin, l’utilisation de certains dispositifs d’abreuvement<br />

(ex : pompes de pâturage mobiles) peut<br />

faciliter la mise en œuvre d’un pâturage.<br />

CRITÈRES DE POTABILITÉ EN ÉLEVAGE<br />

Normes chimiques<br />

pH : entre 6,5 et 8,5 (maximum 9,5)<br />

TH (<strong>du</strong>reté totale) entre 15 et 30°F<br />

Matières organiques < 5 mg / l<br />

Nitrates < 50 mg / l<br />

Nitrites < 0,1 mg / l<br />

Ammonium < 0,5 mg / l<br />

Chlorure < 200 mg / l<br />

Fer < 0,2 mg / l<br />

Paramètres bactériologiques<br />

Coliformes totaux < 5 germes / 100ml<br />

Coliformes fécaux < 5 germes / 100ml<br />

Streptocoques fécaux < 5 germes / 100ml<br />

Clostridii sulfito-ré<strong>du</strong>cteurs < 10 germes / 100ml<br />

Préconisations classiques en élevage.<br />

Pour la consommation humaine,<br />

la norme est de 0 germe fécal /100ml.<br />

Source : La France Agricole, 22 septembre 2000


LES PROBLÈMES LIÉS À L’ABREUVEMENT DIRECT DES BÊTES AU COURS D’EAU<br />

Qualité des eaux<br />

>>> contamination des eaux de surface<br />

Etat des sols<br />

>>> phénomènes d’érosion<br />

Les atteintes aux usages et à l’environnement<br />

Les animaux qui accèdent librement aux ruisseaux défèquent et urinent aux abords et dans l’eau.<br />

L’impact sur la qualité de l’eau varie selon différents facteurs : localisation <strong>du</strong> point d’abreuvement ;<br />

taille, nature (bovins, équins, ovins…) et composition des troupeaux (veaux, génisses, vaches allaitantes…)<br />

; dimension des pâturages… La matière organique et les éléments nutritifs présents<br />

dans les déjections animales s’ajoutent à ceux contenus dans les rejets domestiques, in<strong>du</strong>striels et<br />

agricoles (lessivage des fertilisants organiques et minéraux ou problème de stockage des effluents).<br />

Ils contribuent à l’altération physico-chimique des eaux et favorisent la croissance excessive<br />

d’algues et de plantes (eutrophisation). D’autre part, les excréments intro<strong>du</strong>isent des organismes<br />

pathogènes (bactéries, virus, champignons, parasites) dans<br />

les cours d’eau et peuvent ainsi porter atteinte à certains<br />

usages : pro<strong>du</strong>ction d’eau potable, pratique de loisirs aquatiques<br />

(baignade, pêche, canoë…).<br />

Sans accès direct, les déjections animales sont maintenues<br />

sur les zones de pâture. Les organismes pathogènes<br />

et la matière organique sont plus facilement détruits ou<br />

transformés (éléments nutritifs) avant leur éventuelle arri-<br />

vée au cours d’eau (lessivage).<br />

Le surpâturage et le piétinement des berges par le <strong>bétail</strong><br />

peuvent nuire au bon fonctionnement écologique des<br />

cours d‘eau. En effet, ces pratiques participent à l’érosion<br />

des berges, au colmatage des frayères*, à l’envasement des<br />

ouvrages (des micro-barrages notamment) et à l’altération<br />

de la qualité des eaux.<br />

Zone d’abreuvement :<br />

Piétinement <strong>du</strong> fond,<br />

Pollution par les déjections.<br />

Photo Pierre Durlet<br />

Zone d’abreuvement :<br />

Destruction des sous-berges,<br />

érosion, entrainement de fines<br />

et colmatage à l’aval<br />

Absence de ripisylve<br />

Libre divagation <strong>du</strong> <strong>bétail</strong> dans<br />

le cours d’eau, érosion de la<br />

berge et <strong>du</strong> lit, diminution des<br />

caches pour le poisson, réchauffement<br />

de l’eau.<br />

* Frayères : lieu où se<br />

repro<strong>du</strong>isent les poissons<br />

* Ripisylve : ensemble<br />

des formations boisées,<br />

buissonnante et herbacées<br />

présentes sur les rives<br />

d’un cours d’eau<br />

Biodiversité<br />

>>> banalisation des habitats <strong>naturel</strong>s<br />

L’accès direct des animaux aux cours d’eau se tra<strong>du</strong>it par la<br />

disparition de la végétation des berges et <strong>du</strong> système racinaire, ce<br />

qui provoque :<br />

• L’érosion des berges et des crues plus importantes.<br />

• La disparition d’habitats et de zones ombragées créés par les racines<br />

dans le cours d’eau et par les parties aériennes de la ripisylve*.<br />

• Une altération de la qualité physico-chimique des eaux. Les fertilisants<br />

et les matières organiques contenus dans le ruissellement<br />

ne sont plus filtrés ni consommés par la végétation des berges.<br />

Réchauffement estival de l’eau<br />

Des études menées dans le <strong>Morvan</strong> montrent qu’en l’absence<br />

d’ombrage dans une zone prairiale, le ruisseau subit de fortes<br />

augmentations de température. Ce réchauffement nuit à la vie<br />

des espèces d’eaux fraîches, telles que les truites.<br />

Rôle de la ripisylve :<br />

• Maintien des berges par le système<br />

racinaire<br />

• Corridor écologique constituant un lieu de<br />

vie pour la faune terrestre et aquatique.<br />

• Ombrage limitant le réchauffement des eaux<br />

• Epuration de l’eau s’écoulant dans les rivières<br />

et ruisselant depuis les parcelles<br />

• Ralentissement des crues<br />

• Limitation de l’érosion<br />

Rôle des zones humides :<br />

• Éponge (zone limite entre terre et eau<br />

qui stocke en pleine eau, limite les crues<br />

puis restitue en période sèche et limite<br />

la sècheresse)<br />

• Filtre épurateur <strong>naturel</strong><br />

• Présence d’une diversité biologique remarquable.


LES PROBLÈMES LIÉS À L’ABREUVEMENT DIRECT DES BÊTES AU COURS D’EAU<br />

A ce jour, la réglementation française n’interdit<br />

pas l’abreuvement direct des bêtes aux cours<br />

d’eau. Cette interdiction existe dans quelques<br />

départements, mais elle peut apparaître en<br />

cas de sécheresse. Elle est par contre effective<br />

depuis 2004 dans certains pays (Canada par<br />

exemple) et est à l’étude dans d’autres régions<br />

<strong>du</strong> monde.<br />

Obligations liés au bail agricole :<br />

La clôture d’un ruisseau, l’aménagement d’un<br />

abreuvoir hors <strong>du</strong> ruisseau, la plantation de haies<br />

peuvent être considérés comme des «bonnes<br />

pratiques». Elles ne compromettent pas la bonne<br />

exploitation <strong>du</strong> fond.<br />

Le preneur a la faculté de réaliser sur le fond<br />

ce que le code qualifie de travaux d’amélioration<br />

qui ont vocation à être indemnisés en fin de bail.<br />

(article L411-73 CR). Les aménagements seront<br />

simplement soumis à information <strong>du</strong> bailleur.<br />

Réglementation en vigueur<br />

Avec l’apparition des bandes enherbées<br />

obligatoires dans les zones cultivées et des<br />

bandes tampons, le maintien d’une végétation<br />

en bord de cours d’eau dans les parcelles<br />

agricoles s’inscrit peu à peu dans la<br />

réglementation.<br />

Certains ouvrages ou travaux associés<br />

à l‘abreuvement sont par contre encadrés<br />

par le code de l‘environnement ou le code<br />

minier :<br />

• La pose de clôtures dans le lit <strong>du</strong> cours<br />

d’eau est soumise à autorisation administrative.<br />

Elle est généralement refusée<br />

compte tenu des risques créés par ces clôtures<br />

en période de crue (frein à l‘écoulement<br />

des eaux par accumulation de débris<br />

flottants).<br />

• L‘édification de barrages (béton, enrochement,<br />

etc…), les opérations de curage, d‘aménagement<br />

des berges, sont, pour la plupart, soumises<br />

à des formalités administratives très encadrées.<br />

• Les forages domestiques (volume prélevé inférieur<br />

à 1 000 m 3 /an) doivent être déclarés en<br />

mairie dans tous les cas et à la DREAL, dès que<br />

leur profondeur excède 10 mètres.<br />

Le défaut de déclaration est une infraction passible<br />

d‘amende (Tribunal de Police).<br />

Le défaut d‘autorisation est un<br />

délit et relève donc <strong>du</strong> Tribunal<br />

Correctionnel.<br />

Propriété et entretien<br />

Dans le sud <strong>Morvan</strong>, les cours d’eau sont « non domaniaux », chaque propriétaire riverain possède la<br />

berge et le lit <strong>du</strong> cours d’eau jusqu’à sa moitié. Depuis une loi de 1992, l’eau et les poissons qui circulent<br />

dans la rivière font partie <strong>du</strong> « bien commun de la nation ».<br />

Les riverains conservent le droit d’utiliser l’eau à des fins privées sous réserve de ne pas dépasser 2%<br />

<strong>du</strong> débit moyen mensuel d’étiage. Au-delà de ce volume les prélevements sont généralement soumis<br />

à déclaration ou autorisation.<br />

La loi impose aux riverains l’entretien des cours d’eau « dans le respect des équilibres <strong>naturel</strong>s »<br />

La loi sur l’eau de 2006 remplace le concept ancien de curage par celui de l’entretien régulier permettant<br />

le maintien <strong>du</strong> profil d’équilibre <strong>du</strong> cours d’eau, l’écoulement <strong>naturel</strong> de l’eau, le bon fonctionnement des<br />

milieux aquatiques et excluant les travaux<br />

néfastes à la vie piscicole.<br />

Travaux curatifs / protection de berges<br />

Tous travaux portant sur une longueur de<br />

berges supérieure à 20 m sont soumis à déclaration,<br />

et à autorisation au-delà de 200 m.<br />

Couvert environnemental<br />

Les Bonnes Conditions Agri-Environnementales<br />

(BCAE) font apparaître la notion de<br />

«bandes tampons le long des cours d’eau».<br />

Ces éléments topographiques doivent<br />

représenter 3 % de la SAU.<br />

L’arrêté départemental BCAE définit la<br />

largeur de haies pouvant être retenues au<br />

titre des aides de surface.<br />

Les haies admissibles aux aides sont également<br />

admissibles à la PHAE. On peut donc<br />

intégrer une ripisylve sur une parcelle engagée<br />

en PHAE.<br />

Rappel :<br />

Il est interdit de pulvériser des pro<strong>du</strong>its<br />

phytosanitaires au bord des cours d’eau<br />

et des fossés.<br />

DEUX EXEMPLES DE RÈGLEMENTATION LOCALE :<br />

L’arrêté cadre sécheresse de Saône et Loire signé<br />

le 16 juillet 2010 prévoit l’interdiction de l’accès<br />

des animaux d’élevage directement dans le lit des<br />

cours d’eau (des zones d’abreuvement doivent être<br />

aménagées) .<br />

Dans le département de la Marne, l’arrêté préfectoral<br />

<strong>du</strong> 8 juillet 2009 définit des prescriptions :<br />

>>> L’enherbement existant ainsi que les haies,<br />

arbustes, bosquets… des berges de cours d’eau<br />

doit être maintenu sur une bande de 5 mètres<br />

de large et une bande enherbée de 5 m de<br />

large doit être implantée le long de tous les<br />

cours d’eau.<br />

>>> Le retournement des prairies est interdit<br />

sur 10 m de large le long des cours d’eau<br />

>>> Le retournement des prairies permanentes en<br />

zones inondables ou en zones humides est<br />

interdit….<br />

>>> La création de points d’eau d’abreuvement<br />

sans accès direct au cours d’eau est obligatoire.


LES DISPOSITIFS EXISTANTS<br />

La mise en place de clôture<br />

La pose de clôtures est la technique<br />

la plus efficace pour éloigner le <strong>bétail</strong><br />

<strong>du</strong> cours d’eau et ainsi éviter l’impact<br />

sur les berges et sur la ripisylve.<br />

Les clôtures électriques présentent l’avantage<br />

d’être amovibles. Elles permettent ainsi à<br />

l’exploitant agricole de pouvoir les enlever pour<br />

réaliser l’entretien des bor<strong>du</strong>res <strong>du</strong> parc, si cette<br />

opération est vraiment obligatoire. Toutefois,<br />

le bon usage des clôtures amovibles n’est pas<br />

garanti.<br />

Dans le cas de rivières à fortes crues, l’utilisation<br />

de clôtures amovibles est préférable. Elles seront<br />

démontées en période hivernale afin d’éviter<br />

leur dégradation par les crues et la formation<br />

d’embâcles. Cependant, les phénomènes de crue<br />

de telle ampleur sont rares dans le cas des ruisseaux<br />

de têtes de bassins.<br />

Contrairement aux clôtures amovibles, les<br />

clôtures fixes assurent la garantie de leur utilisation.<br />

Classiquement, un piquet en bois est<br />

Clôtures électriques ou traditionnelles ?<br />

planté tous les 3 mètres et 3 à 4 fils barbelés<br />

sont ten<strong>du</strong>s. Afin de limiter l’embroussaillement<br />

en bor<strong>du</strong>re de parcelles, il est envisageable<br />

d’augmenter l’espace entre les deux fils <strong>du</strong> bas<br />

de manière à permettre au <strong>bétail</strong> de brouter les<br />

plantes juste derrière la clôture. Il faudra prendre<br />

soin que la hauteur au sol <strong>du</strong> premier fil ne permette<br />

pas au jeune <strong>bétail</strong> de s’échapper.<br />

D’autres techniques, qui se développent peu<br />

à peu, consistent à tendre 2 à 3 fils galvanisés<br />

(selon le <strong>bétail</strong> à contenir), électrifiés, sur des<br />

piquets en bois plantés tous les 7 à 10 mètres.<br />

Cet aménagement présente l’avantage d’être<br />

moins coûteux (économie sur le nombre de piquet<br />

et leur pose qui compense le coût des fils,<br />

de l’électrification et des isolateurs), fixe, et d’un<br />

entretien assez aisé.<br />

Mise en place d’abreuvoirs et franchissement<br />

Lorsque les parcelles sont bordées ou traversées<br />

par des ruisseaux, ils sont souvent utilisés<br />

comme point d’abreuvement.<br />

Dans le cas des ruisseaux intra-parcelles, il est<br />

souvent plus simple de prévoir le lieu d’abreuvement<br />

au niveau d’un passage à gué. Lorsque<br />

cela n’est pas possible, il conviendra d’aménager<br />

un accès à l’eau.<br />

Plusieurs techniques existent permettant, soit de<br />

supprimer totalement l’accès à l’eau pour le <strong>bétail</strong><br />

en créant un point d’abreuvement dans la parcelle<br />

(pompe à nez...), soit de concentrer l’accès à l’eau<br />

en un point aménagé <strong>du</strong> ruisseau.<br />

Compte tenu de la petite taille des cours d’eau<br />

dans le <strong>Morvan</strong>, c’est la<br />

seconde option qui sera<br />

Photo Pierre Durlet<br />

Distance<br />

par rapport à la berge<br />

Une distance de 2 à 3 mètres entre la clôture et la<br />

berge semble être une bonne solution dans le cas<br />

de petits ruisseaux pour permettre la protection de<br />

la berge et de la végétation rivulaire.<br />

Une clôture plus proche des<br />

berges permettra de contrôler<br />

l’accès <strong>du</strong> <strong>bétail</strong> et de supprimer l’impact<br />

<strong>du</strong> piétinement, mais ne sera<br />

pas totalement efficace pour éviter le<br />

broutage de la ripisylve.<br />

le plus souvent retenue. Plusieurs types d’aménagement<br />

de descente existent, deux problèmes se<br />

posant systématiquement : les animaux doivent<br />

avoir accès à l’eau quel que soit le débit <strong>du</strong> ruisseau,<br />

et l’aménagement doit être réalisé de façon<br />

à ne pas être dégradé par les crues et générer<br />

d’érosion de la berge.<br />

Photo Symisoa - bv <strong>du</strong> Sornin


LES DISPOSITIFS EXISTANTS<br />

La solution la plus efficace pour supprimer<br />

la mise en suspension des particules lors<br />

des traversées des engins agricoles ou <strong>du</strong><br />

<strong>bétail</strong> est d’aménager des franchissements<br />

permettant la traversée hors d’eau.<br />

Les buses en béton, classiquement utilisées<br />

lors des traversées intra-parcelles<br />

peuvent être néfastes à la circulation de la<br />

faune aquatique.<br />

Il est donc intéressant de trouver des<br />

aménagements qui permettent de conserver<br />

les caractéristiques <strong>du</strong> lit <strong>du</strong> ruisseau.<br />

Afin que ces aménagements puissent être<br />

utilisés par les exploitants agricoles, ils<br />

doivent être faciles à mettre en place et<br />

peu onéreux.<br />

Franchissements agricoles<br />

>>> Traversée hors d’eau >>> Traversée dans l’eau<br />

Photo Eric Pesme<br />

Photo Eric Pesme<br />

>>> Arches PEHD Emplacement :<br />

À partir d’un tuyau en PEHD coupé dans<br />

le sens de la longueur, il est possible<br />

d’aménager un franchissement permettant<br />

la traversée des engins agricoles et<br />

<strong>du</strong> <strong>bétail</strong> tout en conservant les caractéristiques<br />

<strong>du</strong> lit <strong>du</strong> ruisseau.<br />

Les tubes sont ven<strong>du</strong>s en longueurs<br />

de 6 mètres. Une fois les tuyaux coupés,<br />

il sera donc possible de disposer<br />

de 4 arches (demi<br />

tube) de 3 mètres<br />

de long.<br />

La stabilisation des passages<br />

à gué est une technique très<br />

souvent utilisée. Elle permet de<br />

limiter la mobilisation des particules<br />

fines lors des traversées<br />

par les engins ou les troupeaux.<br />

Cela permet également de servir<br />

d’abreuvoir pour le <strong>bétail</strong>.<br />

Afin de ne pas risquer les blessures<br />

<strong>du</strong> <strong>bétail</strong>, il est préférable<br />

de ne pas utiliser de cailloux<br />

trop gros sur la couche superficielle<br />

de l’empierrement <strong>du</strong><br />

passage à gué.<br />

Choisir un endroit ou les berges <strong>du</strong> ruisseaux sont<br />

bien marquées de manière à éviter que l’ouvrage<br />

ne crée un dos d’âne.<br />

Positionnement :<br />

L’arche peut être posée à même le fond <strong>du</strong> ruisseau<br />

dès lors que le sol est solide. On peut également<br />

la réhausser à l’aide de grosses pierres.<br />

Remblai :<br />

C’est la qualité et l’épaisseur <strong>du</strong> remblai qui<br />

constitue l’essentiel de la solidité de l’ouvrage.<br />

Dimensionnement :<br />

L’arche devra avoir au minimum la même largeur<br />

que le ruisseau. Un ouvrage rétrécissant<br />

Photo Pierre Durlet<br />

Photo Eric Pesme<br />

s<br />

Gué non aménagé<br />

Gué<br />

stabilisé<br />

empiérré<br />

la largeur de l’écoulement entrainera une accélération<br />

de l’eau risquant de perturber la stabilité<br />

de l’arche. Les arches de 4 m permettent la traversée<br />

des engins, celles de 2 m conviennent aux<br />

animaux<br />

s<br />

Dans les ruisseaux un peu encaissés<br />

où les vaches traversent en plusieurs<br />

endroits, il est apparu que l’installation<br />

d’une arche sur un point habituel<br />

de franchissement favorise le passage<br />

en ce point et diminue le nombre de<br />

franchissements dans le cours d’eau,<br />

même sans clôtures.


LES DISPOSITIFS EXISTANTS<br />

>>> Descente aménagée<br />

Capacité<br />

10 à 20 UGB environ par aménagement (de 6 à<br />

7 m de large)<br />

Implantation<br />

Les sites appropriés pour l’implantation de ces<br />

systèmes sont confinés aux zones où :<br />

• L’érosion et le risque d’accumulation d’embâcles<br />

sont limités ;<br />

• La lame d’eau à l’étiage* est suffisante et court<br />

en pied de berge.<br />

Le système peut être positionné en amont immédiat<br />

d’un seuil existant rehaussant la ligne d’eau<br />

d’un ruisseau. Dans le cas contraire, il est possible<br />

d’orienter en implantant un «épi déflecteur».<br />

Remarque : une zone située entre deux arbres<br />

constitue un emplacement privilégié (ombrage,<br />

maintien de la berge et protection de l’ouvrage).<br />

>>> Installation<br />

1 - Terrassement<br />

Sur ce site, la terre végétale doit être décapée<br />

sur 20 cm au minimum et la pente amoindrie<br />

pour approcher un maximum de 15 %.<br />

La rampe d’accès -A- est ensuite aménagée de<br />

manière à limiter l’entraînement les matières<br />

organiques et des sédiments vers la rivière<br />

quand le <strong>bétail</strong> la piétine ou lors des épisodes<br />

pluvieux. Plusieurs solutions techniques sont<br />

envisageables :<br />

• Décaper la terre végétale sur 12 à 15 m 2 , poser<br />

un géotextile puis apporter de la pierre concassée<br />

sur 15 à 20 cm d’épaisseur.<br />

1,30 m<br />

0,70 m<br />

Abreuvoirs “au fil de l’eau”<br />

• Poser des tapis de stabilisation.<br />

• Poser des madriers en bois en escalier (fixés<br />

au sol par des « agrafes » de 50 cm de long<br />

au minimum) et remblayer avec <strong>du</strong> tout venant<br />

entre les marches. En pied de berge, parallèlement<br />

au cours d’eau, deux madriers en bois -B-<br />

superposés (hauteur 20 cm) sont implantés dans<br />

le sol pour maintenir les matériaux de la rampe<br />

d’accès et limiter les phénomènes d’érosion.<br />

Bien laisser l’espace suffisant entre les madriers<br />

au sol et la traverse inférieure pour<br />

permettre aux animaux de passer la tête<br />

tout en empêchant leurs petits de franchir<br />

la barrière.<br />

C<br />

F<br />

A<br />

B<br />

0,70<br />

à<br />

0,90<br />

0,40 m<br />

2 - Aménagement de la descente<br />

Installer une barrière en bois -C- de part et d’autre<br />

de la descente et en pied de berge.<br />

Les poteaux en châtaignier, en acacia ou autres<br />

essences résistant à l’immersion temporaire, seront<br />

enfoncés sur 0,7 m au minimum et sortiront<br />

de 1,30 m au dessus de la ligne d’eau à l’étiage*.<br />

Les traverses -C- de la barrière en bois peuvent<br />

être protégées des à-coups des animaux<br />

par un fil barbelé ou électrique fixé directement<br />

sur les pièces.<br />

* Etiage : période de l’année où le débit <strong>du</strong><br />

cours d’eau est le plus bas.<br />

* Régalage : étendre les terres d’un remblai,<br />

en leur donnant la saillie ou la pente<br />

qu’elles doivent avoir.<br />

C<br />

G<br />

E<br />

H<br />

D<br />

A - Rampe d’accès<br />

B - 2 madriers superposés en bois<br />

C - Traverses en bois<br />

D - Tire fonds (fixations)<br />

E - Blocs en pierre<br />

F - Poteaux en bois<br />

G - Clôture<br />

H - Roche (épi déflecteur)<br />

3 - Option : travaux en rivière<br />

Un épi déflecteur réorientant le courant vers<br />

l’abreuvoir en basses eaux peut être constitué<br />

à l’aide de :<br />

• Pieux en bois, battus dans le lit mineur et<br />

reliés par une ou deux traverses (troncs d’arbres<br />

par exemple) ;<br />

• Blocs rocheux disposés en ligne, en amont<br />

immédiat -H-.<br />

La réalisation d’un épi déflecteur est soumise à<br />

déclaration auprès des services de la police de l’eau.<br />

Entretien<br />

Il consiste surtout à l’enlèvement des déchets<br />

et dérivants pris dans les barrières<br />

ou ayant déstabilisé les madriers après une<br />

crue. Par ailleurs, un atterrissement se forme<br />

régulièrement en pied de berge (apport de<br />

sédiments charriés par le cours d’eau ou<br />

depuis la rampe). Une ou deux fois par an,<br />

un léger régalage* est donc nécessaire pour<br />

évacuer les matériaux et permettre à l‘eau<br />

de circuler au droit de la descente.


LES DISPOSITIFS EXISTANTS<br />

Abreuvoirs “au fil de l’eau”<br />

>>> Abreuvoir en bi-stable<br />

Le “Bi-stable” est un pro<strong>du</strong>it disponible auprès des revendeurs<br />

de matériels destinés à l’élevage. Il sert habituellement<br />

à stabiliser les secteurs fortement piétinés<br />

par les bovins.<br />

Après avoir préparé la descente, de manière rigoureusement<br />

plane, une première nappe d’accroche est mise en<br />

place. Par-dessus, des dalles plastiques viendront se fixer<br />

et garantiront un point <strong>du</strong>r pour éviter que le <strong>bétail</strong> ne<br />

s’enfonce dans un sol mou. Le tout est recouvert de terre<br />

et revégétalisé.<br />

L’utilisation <strong>du</strong> bi-stable doit éviter<br />

que le <strong>bétail</strong> s’enfonce et permettre<br />

de revégétaliser <strong>du</strong>rablement la<br />

descente à l’eau et ainsi éviter<br />

le ruissellement de matières fines.<br />

Afin d’éviter que les dalles se déchaussent,<br />

il est important qu’elles soient posées sur<br />

une surface bien plane.<br />

Il est préférable que la végétation soit<br />

correctement réinstallée sur la descente<br />

avant de remettre le <strong>bétail</strong>.<br />

Pour tous travaux touchant les berges ou le lit <strong>du</strong> cours d’eau,<br />

prendre l’avis des services de la police de l’eau.<br />

Contactez la Direction Départementale des Territoires de votre département.<br />

Photo Hervé Gauche<br />

Photo Hervé Gauche<br />

Coûts moyens<br />

d’installation<br />

Prix d’installation par une entreprise<br />

Clôture<br />

fixe<br />

Abreuvoirs en<br />

enrochement<br />

Abreuvoirs<br />

en bi-stable<br />

3 à 6 € / ml de 210 à 1100 € HT 650 € HT<br />

Arche<br />

PEHD 4m<br />

Le prix varie en fonction<br />

de l’origine <strong>du</strong> remblai<br />

Arche<br />

PEHD 2m<br />

Gué<br />

empierré<br />

708 € TTC 328 € TTC de 1500 à<br />

2500 € TTC<br />

Buse PEHD, 6ml, diam 800 : 1015 € TTC<br />

Buse PEHD, 6ml, diam 1000 : 2236 € TTC<br />

selon l’origine<br />

des matériaux<br />

Corset<br />

5,17 €<br />

l’unité


LES DISPOSITIFS EXISTANTS<br />

Abreuvoirs<br />

déportés<br />

Mis à part les accès directs au cours<br />

d’eau, très adaptés aux petits ruisseaux<br />

<strong>du</strong> <strong>Morvan</strong>, il existe d’autres dispositifs<br />

d’abreuvement.<br />

Chaque système présente des avantages<br />

et des inconvénients. Ils ne sont pas<br />

décrits en détails dans ce guide mais les<br />

facteurs qui doivent influencer le choix<br />

<strong>du</strong> dispositif sont :<br />

• Les caractéristiques <strong>du</strong> site : dénivelé,<br />

débit, zone inondable…<br />

• La nature, les âges et la taille <strong>du</strong><br />

troupeau<br />

• Les périodes d’accès, l’habitude <strong>du</strong><br />

<strong>bétail</strong><br />

• Les coûts, le travail d’installation et<br />

d’entretien prévisible<br />

• Les préférences et compétences de<br />

l’exploitant<br />

Le recours à des systèmes de pompage<br />

plus rustiques ou autonomes peut également<br />

remplacer l’utilisation de pompes<br />

thermiques ou électriques pour le remplissage<br />

de tonnes à eau.<br />

Abreuvoir “au fil de l’eau”<br />

Alimentation gravitaire<br />

Pompes de pâture<br />

Energie solaire<br />

Energie éolienne<br />

Bélier hydraulique<br />

Pompe à hélice flottante<br />

Techniques Installation Avantages Inconvenients Budget<br />

Aucune technicité • Vérification par temps sec • Choisir<br />

un endroit ombragé • Installation délicate en fonction<br />

<strong>du</strong> niveau de l’eau<br />

Aucune technicité mais installation délicate • Plutôt<br />

pour des troupeaux importants • Nécessite des ruisseaux<br />

avec pente >1% et des hauteurs de berges<br />

faibles • Nécessite une étude préalable des niveaux<br />

Installation facile<br />

• Plutôt pour des troupeaux de taille moyenne, 15 à 20<br />

têtes maximum.<br />

Installation délicate<br />

• A privilégier sur puits, forages, retenues…<br />

Installation délicate • Plutôt pour des troupeaux<br />

importants • A privilégier dans les zones ventées, sur<br />

puits, forages, retenues collinaires<br />

Installation délicate • Nécessite une étude de niveaux,<br />

une source à grand débit et un dénivelé important<br />

• Pour des troupeaux importants à très importants<br />

Installation facile<br />

• Pour des troupeaux de taille moyenne • Necessite un<br />

courant d’eau supérieur à 2 km/h<br />

• Peu coûteux<br />

• Peu d’entretien<br />

• Peu coûteux<br />

• Eau fraîche<br />

• Economique, simple<br />

• Mobile, légère<br />

• Entretien minime,<br />

batterie à changer<br />

tous les 10 ans.<br />

• Peut fournir de<br />

l’électricité à la<br />

clôture<br />

• Peut être mobile<br />

• Grande <strong>du</strong>rée de vie<br />

• Entretien léger,<br />

graissage 2 fois par<br />

an<br />

• Entretien minime,<br />

vérification régulière<br />

de l’amorçage<br />

• Economique et<br />

assez fiable<br />

• Economique, simple<br />

• Peu d’entretien<br />

• Risque<br />

d’envasement<br />

• Surveillance légère<br />

(1 à 2 fois par<br />

semaine)<br />

• Risque<br />

de bouchons d’air<br />

• Animaux agés au<br />

moins d’un an.<br />

• Prix d’achat élevé<br />

• Doit être nettoyé<br />

régulièrement si<br />

l’endroit est venteux<br />

ou poussièreux<br />

• Peu efficace en<br />

hiver<br />

• Quelquefois<br />

difficile à ajuster<br />

• Requiert<br />

une chute d’eau<br />

• Système très peu<br />

connu en france<br />

• Les débris flottants<br />

peuvent bloquer<br />

l’hélice.<br />

70-90 €<br />

par U.G.B.<br />

40-75 €<br />

par U.G.B.<br />

40-50 €<br />

par U.G.B.<br />

80-110 €<br />

par U.G.B.<br />

80-110 €<br />

par U.G.B.<br />

80-110 €<br />

par U.G.B.<br />

40-50 €<br />

par U.G.B.<br />

(vendeur<br />

étranger)


Photo Laurent Paris<br />

>>> Régénération de la ripisylve<br />

>>> L’abattage en ripisylve<br />

La gestion de la ripisylve : une haie à part<br />

Au regard de tous les services ren<strong>du</strong>s par la haie de bord de<br />

cours d’eau, il est très important d’en prendre soin et de la<br />

gérer de manière adaptée. Sa préservation répond aux enjeux<br />

<strong>du</strong> milieu <strong>naturel</strong> mais peut également permettre une pro<strong>du</strong>ction<br />

de bois non négligeable.<br />

Suite à une mise à blanc totale, une régénération <strong>naturel</strong>le issue<br />

de semenciers situés en amont peut être espérée, notamment pour<br />

l’Aulne glutineux ou les saules, mais n’est pas assurée. La reconstitution<br />

de la ripisylve nécessite souvent des plantations ou des bouturages.<br />

Il est souhaitable de prélever les essences voulues dans les ripisylves,<br />

les haies et les bosquets proches <strong>du</strong> ruisseau, ce avec l’accord<br />

des propriétaires. Si on doit acheter des plants, il faut impérativement<br />

sélectionner des essences locales, adaptées au sol et au climat.<br />

Dans le cas où la mise en défens par clôtures n’est pas envisageable,<br />

il est possible de protéger les plantations pied à pied<br />

avec des “corsets métalliques” similaires à ceux utilisés dans les<br />

vergers pâturés.<br />

Les techniques d’abattage en ripisylve ne sont pas fondamentalement<br />

différentes des techniques classiques.<br />

Il convient de bien préparer le chantier pour pratiquer un abattage<br />

directionnel (diriger la chute des arbres) pour :<br />

- Éviter de faire tomber dans le cours d’eau : risque de dégradation<br />

de la berge et <strong>du</strong> lit <strong>du</strong> cours d’eau, turbidité modifiée...<br />

- Éviter les autres arbres : risque de blessures<br />

- Abattre rez-de-terre : laisser une souche plane la plus rase<br />

possible. Ceci est essentiel à la stabilité de la souche, donc des<br />

berges ; il s’agit d’assurer l’avenir de la cépée*.<br />

* Cépée : ensemble de rejets issus d’une même souche.<br />

*Franc-pied : arbre à tronc unique bien indivi<strong>du</strong>alisé.<br />

>>> Entretien de la ripisylve :<br />

• Ne pas couper « à blanc » la ripisylve.<br />

Si tous les arbres sont mûrs, on ne coupera qu’un côté pour exploiter<br />

l’autre quelques années plus tard.<br />

• Ne jamais dessoucher ! Même en cas de recépage, conserver<br />

la souche, qui maintient la berge par son système racinaire. Si la<br />

souche est épuisée, replanter à côté.<br />

• Réaliser des interventions espacées dans le temps (10-15 ans).<br />

cela ne nuit pas à la pro<strong>du</strong>ctivité de la haie et permet de limiter les<br />

perturbations <strong>du</strong> milieu.<br />

• Lors d’une intervention sur un linéaire, le traiter dans son<br />

ensemble : la taille des cépées* qui doivent être coupées se fait<br />

la même année pour un linéaire donné, en suivant un programme<br />

pré-établi.<br />

Il convient de sélectionner les cépées et les arbres à couper dans un<br />

linéaire, selon les essences :<br />

• Pour des essences de lumière : aulnes, frênes, saules à récolter<br />

par cépée entière, (mise en lumière de la souche), couper quand<br />

la cépée est mûre ou dès que les brins principaux le sont (25-30<br />

cm de diamètre).<br />

• Pour des essences d’ombre (charme, hêtre) : récolte brin par brin.<br />

• Pour les arbres de franc-pied*, comme les saules généralement,<br />

la récolte peut intervenir sur des diamètres à partir de 30 à 35 cm.<br />

>>> Débardage en bord de cours d’eau<br />

s<br />

Exemple de programme<br />

d’intervention par linéaire<br />

• Eviter autant que possible le passage dans le ruisseau. S’il est<br />

nécessaire et répété, il existe des kits de franchissement de cours<br />

d’eau (tubes en PEHD – rampes métalliques) qui permettent de préserver<br />

le lit et le débit <strong>du</strong> cours d’eau. (Contacter le <strong>Parc</strong> <strong>du</strong> <strong>Morvan</strong>)<br />

On peut également tout simplement disposer des rondins dans le lit<br />

<strong>du</strong> cours d’eau pour les chantiers de petite taille.<br />

• Préserver l’intégrité de la berge et éviter les frottements des<br />

grumes contre les souches<br />

VA<br />

JA<br />

JA<br />

JA<br />

JS<br />

Année N<br />

de A à B<br />

JA<br />

JA<br />

JA<br />

JA<br />

VA<br />

JA<br />

VS<br />

JS<br />

JA<br />

JS<br />

VA<br />

JA<br />

JA<br />

B<br />

JA<br />

JA<br />

JA<br />

VA<br />

JA<br />

JA<br />

VA<br />

JA<br />

VA<br />

JA<br />

C<br />

Année N +1<br />

de B à C<br />

Tige à planter Tige à couper<br />

JA Jeune aulne JS Jeune saule<br />

VA Vieil aulne VS Vieux saule<br />

A


Ce document est inspiré <strong>du</strong> livret «Eléments techniques pour la préservation des ruisseaux» publié par le PNRM en 2009<br />

et <strong>du</strong> guide technique «Les systèmes d’abreuvement au pâturage» publié par le contrat de rivière Célé en 2006<br />

COMMENT AGIR ?<br />

Tout propriétaire ou exploitant en bord<br />

de cours d’eau souhaitant participer à la<br />

restauration de la végétation de la berge<br />

peut être soutenu techniquement,<br />

administrativement et financièrement.<br />

Pour cela, prendre contact avec :<br />

Véronique Lebourgeois<br />

Animatrice <strong>du</strong> contrat territorial Sud <strong>Morvan</strong><br />

Tél. 03 86 78 79 43<br />

veronique.lebourgeois@parc<strong>du</strong>morvan.org<br />

<strong>Parc</strong> <strong>naturel</strong> <strong>régional</strong> <strong>du</strong> <strong>Morvan</strong><br />

Les solutions seront étudiées en concertation<br />

et en fonction des besoins des<br />

propriétaires/exploitants.<br />

Dans le cadre <strong>du</strong> Contrat Territorial sud<br />

<strong>Morvan</strong>, les aides financières peuvent<br />

atteindre 100 % grâce à l’Agence de<br />

l’Eau Loire-Bretagne, le Fond européen<br />

agricole pour le développement rural<br />

(FEADER) et la Région.<br />

Ce livret est cofinancé par l’Union<br />

européenne. L’Europe s’engage en France<br />

avec le Fonds européen de développement<br />

<strong>régional</strong>.<br />

Rémy Chassignol<br />

Chargé d’étude<br />

Tél. 03 85 23 83 00<br />

remy.chassignol@peche-saone-et-loire.fr<br />

Fédération de Pêche de Saône et Loire<br />

Ce guide est réalisé dans le cadre <strong>du</strong><br />

Contrat Territorial Sud <strong>Morvan</strong>, programme<br />

d’action 2011-2015 pour la<br />

préservation des affluents de l’Aron et<br />

de l’Arroux prenant leur source dans le<br />

<strong>Morvan</strong> : Le Ternin, La Celle, Le Méchet,<br />

la Braconne, le ruisseau de Bussy, l’Alène<br />

et la Roche, le Chevannes, la Dragne, le<br />

Guignon, le Morion, le Veynon.<br />

Conception graphique : Claude Fiévez - 06 18 68 69 67

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