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3 > 23 décembre 2012 COCHONS D’INDE<br />
CCOCHONS D’INDE : NOTE D’INTENTIONS<br />
Antony Mettler, mai 2012<br />
« Je crois que nos institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu’une<br />
armée debout. Celui qui contrôle l’argent de la nation contrôle la nation ».<br />
Thomas Jefferson<br />
Cette phrase du troisième président des Etats-Unis résume parfaitement les thématiques<br />
abordées dans la pièce de Sébastien Thiéry. Cette pièce à la fois drôle et sérieuse, est une<br />
photographie prise sur le vif de l’homo-sapiens contemporain. C’est une farce d’aujourd’hui<br />
qui s’inscrit aussi dans la longue tradition d’un théâtre burlesque qui tourne la société en<br />
dérision. S’il y a un véritable génie de la situation première, une intuition du cocasse et du<br />
burlesque, un art de la surprise, le théâtre de Sébastien Thiéry ne se sort des pièges qu’il se<br />
tend lui même que par une écriture en lignes brisées, sur laquelle s’appuie toute la<br />
dramaturgie, et qui fait évoluer les situations en fonction de la manière dont les mots<br />
s’entre<strong>ch</strong>oquent.<br />
De quoi s’agit-il dans Co<strong>ch</strong>ons d’Inde ?<br />
C’est extrêmement simple : un type « normal », lambda, auquel le public peut s’identifier, pas<br />
sympathique d’entrée, est enfermé dans une pièce, une banque qui subit les effets de la<br />
mondialisation. Il n’essaie qu’une <strong>ch</strong>ose du début à la fin : en sortir. Et comme il ne peut pas,<br />
il va passer par tous les états possibles : il veut comprendre, puis s’énerve, tente une<br />
négociation, se résigne et admet ce qui lui arrive, même s’il trouve cela complètement fou.<br />
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