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Les communications du MEDEF<br />
MEDEF Récap<br />
mars<br />
20<br />
13
SOMMAIRE<br />
Sommaire Récap mars 2013<br />
I. Affaires économiques et financières 4<br />
1. Sujets comptables …………………………………………………………………………………………………4<br />
2. Sujets économiques et financiers ……………………………………………………………………………4<br />
3. Transports………………………………………………………………………………………………………………5<br />
4. Comité TPE/PME/ETI ………………………………………………………………………………………………6<br />
II. Fiscalité 8<br />
1. Fiscalité nationale …………………………………………………………………………………………………9<br />
III. Recherche et innovation 10<br />
1. Recherche et innovation…………………………………………………………………………………………10<br />
2. Economie numérique ……………………………………………………………………………………………11<br />
IV. Juridique 12<br />
1. Commande publique………………………………………………………………………………………………13<br />
2. Droit de l’environnement ………………………………………………………………………………………14<br />
3. Consommation ……………………………………………………………………………………………………14<br />
4. Concurrence …………………………………………………………………………………………………………16<br />
5. Données personnelles …………………………………………………………………………………………18<br />
6. Droit des sociétés …………………………………………………………………………………………………19<br />
7. Tribunaux de commerce et procédures collectives …………………………………………………20<br />
8. Obligation de rechercher un repreneur en cas de fermeture d’établissement …………21<br />
V. Développement durable 21<br />
1. Energie …………………………………………………………………………………………………………………22<br />
2. Environnement………………………………………………………………………………………………………24<br />
3 Scénarios ont été proposés par les préfigurateurs : …………………………………………………24<br />
3. RSE ………………………………………………………………………………………………………………………27<br />
VI. Social 28<br />
1. Accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013 ……………………………………………29<br />
2. Qualité de vie au travail …………………………………………………………………………………………29<br />
3. Contrat de génération : publication de la loi ……………………………………………………………30<br />
4. Allocation transitoire de solidarité pour certains demandeurs d'emploi seniors ………30<br />
5. La Cour de cassation contrôle sévèrement les ruptures conventionnelles ………………30<br />
VII. Protection sociale 31<br />
1. Généralités……………………………………………………………………………………………………………31<br />
2. Recouvrement - charges sociales …………………………………………………………………………31<br />
3. Santé – risques professionnels ………………………………………………………………………………35<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
P<br />
2
VIII. Formation tout au long de la vie 36<br />
1. Rapport public thématique 2013 de la Cour des comptes :<br />
« Le financement de la formation professionnelle continue : une réforme<br />
inaboutie du réseau de collecte » …………………………………………………………………………36<br />
2. Les dispostions formation de la loi sur le contrat de génération ………………………………36<br />
3. « Rendre compte des impacts économiques et sociétaux<br />
des investissements en formation professionnelle – guide de reporting<br />
à destination des entreprises », Publication Fédération<br />
de la Formation Professionnelle (FFP), février 2013…………………………………………………37<br />
4. « Formation professionnelle initiale : l'Allemagne est-elle un modèle<br />
pour la France ?», Note d'analyse n°322 du Centre d’Analyse Stratégique<br />
(CAS), février 2013…………………………………………………………………………………………………37<br />
IX. Entreprises et Société 38<br />
1. Et si la diversité devenait un réflex ? ………………………………………………………………………39<br />
X. Logement 39<br />
1. Les orientations de la future loi « Duflot 2 » concernant le logement privé ………………40<br />
2. Les 11 propositions du CAE pour « modérer les prix de l’immobilier »………………………41<br />
XI. Europe 43<br />
1. Agenda politique Europe 2013 ………………………………………………………………………………44<br />
2. Consultations publiques en cours intéressant les entreprises …………………………………44<br />
3. Le top 10 des textes européens les plus contraignants pour les PME ………………………45<br />
4. Etat des lieux des dossiers législatifs européens ……………………………………………………45<br />
5. Dossiers financiers ………………………………………………………………………………………………45<br />
6. Dossiers fiscaux ……………………………………………………………………………………………………47<br />
7. Dossiers environnement ………………………………………………………………………………………48<br />
8. Dossiers juridiques ………………………………………………………………………………………………49<br />
9. Dossiers sociaux……………………………………………………………………………………………………49<br />
10. Dossiers marché intérieur ……………………………………………………………………………………50<br />
11. Relations entrepreneurs franco-allemands …………………………………………………………51<br />
XII. International 52<br />
1. Rentrée en vigueur de l’accord de libre-échange entre l'UE et le Pérou ……………………52<br />
2. Douane …………………………………………………………………………………………………………………52<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
P<br />
3
I. Affaires économiques et financières<br />
1. Sujets comptables<br />
- CICE - note d'information du Collège de l'ANC<br />
• Comptabilisation du Crédit d’impôt Compétitivité Emploi (CICE)<br />
L’ANC a publié une note d’information relative à la comptabilisation du CICE le<br />
1er mars 2013. Cette note indique que :<br />
« Le Collège de l’ANC considère que, en raison de l’objectif poursuivi par le législateur de permettre<br />
la diminution des charges de personnel par le CICE, sa comptabilisation, dans les comptes individuels,<br />
au crédit d’un sous-compte dédié du compte 64 « Charges de personnel », est justifiée»<br />
Cette note d’information ouvre la possibilité de comptabiliser le CICE en moins des charges de personnel.<br />
Cependant, elle ne l’impose pas, d’une part du fait de la formulation retenue (« … est justifiée<br />
» et non « doit être comptabilisé ») et d’autre part du fait de l’absence de valeur juridique de la<br />
note d’information. Aussi, les entreprises peuvent également décider d’appliquer la note d’information<br />
publiée en 2011 à propos du crédit d’impôt recherche (CIR) qui propose une comptabilisation<br />
en moins de l’impôt. Il existe donc un choix implicite pour la comptabilisation. Le mode de comptabilisation<br />
du CIR, qui était essentiellement dicté par des considérations fiscales (incidence CVAE)<br />
n’est pas modifié par cette publication.<br />
Lien sur la note : http://mailing.medef.com/adherents/ECON_audit.pdf<br />
• Position européenne sur le projet de règlement Audit<br />
Dans le cadre des discussions au Parlement européen sur les projets de règlement et de directive<br />
Audit, BusinessEurope a adressé une lettre aux Parlementaires rappelant les préoccupations des entreprises<br />
en la matière. En effet, les mesures proposées dans ce projets de texte porteraient préjudice<br />
à la qualité de l’audit et représenteraient un coût excessif pour les entreprises (rotation<br />
obligatoire des cabinets, limitation des services non audit, intervention sur la composition des comités<br />
d’audit).<br />
Lien vers la position : http://mailing.medef.com/adherents/note_d_information_cice_fevrier_2013.pdf<br />
2. Sujets économiques et financiers<br />
- Epargne salariale : la dernière étude de la DARES confirme la progression de l’épargne salariale<br />
La DARES a publié son étude sur « la participation, intéressement et plans d’épargne salariale ». Selon<br />
cette étude, 14 % des entreprises du secteur marchand non agricole proposaient au moins un dispositif<br />
de participation, d’intéressement ou d’épargne salariale en 2010. Ainsi, au titre de cet exercice,<br />
l’épargne salariale a bénéficié à 7,2 millions de salariés pour un montant total de plus de 16 milliards<br />
d’euros, soit 4,3 % de la masse salariale totale.<br />
Ces chiffres témoignent d’une nette progression (+14 %) au titre de l’exercice 2010 après avoir enregistré<br />
une baisse de 10 % au titre de celui de 2009.<br />
Autre point important de l’étude, la taille et le secteur d’activité sont les principaux facteurs déterminants<br />
de l’accès aux dispositifs mais également des montants perçus.<br />
Pour consulter l’intégralité de l’étude de la DARES :<br />
http://mailing.medef.com/adherents/Eparsal_2013.pdf<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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4
- Règlementation financière : un accord avec le Parlement Européen sur les règles applicables aux<br />
fonds propres des banques<br />
Le Conseil Européen a confirmé le 5 mars 2013 qu’un accord était intervenu avec le Parlement Européen<br />
sur les exigences de fonds propres applicables aux banques (paquet règlementaire CRD 4 composé d’un<br />
règlement et d’une directive). Cet accord intervient à l’issue de nombreuses négociations menées depuis<br />
l’adoption de ces normes lors du Sommet du G20 en novembre 2010, les instances européennes<br />
s’étant engagées à modifier le cadre règlementaire de l’Union Européenne en transposant les accords<br />
dits de Bâle 3 afin de les faire appliquer aux établissements financiers européens dès janvier 2013. En<br />
substance, les nouvelles règles prévoient un renforcement des obligations des banques en matière de<br />
fonds propres (les obligations en matières de fonds propres sont fixées dans le cadre du règlement pour<br />
éviter toute divergence de mise en œuvre entre les Etats membres), l’introduction dans le cadre d’une<br />
nouvelle directive d’un coussin de conservation des fonds propres ainsi qu’un coussin contracyclique<br />
mais également de nouvelles exigences règlementaires concernant la liquidité (exigences fixées dans<br />
le règlement et applicables à partir de 2015) et le ratio de levier.<br />
L’accord de la Présidence du Conseil et du Parlement Européen concerne les 5 points suivants :<br />
- les exigences concernant les exigences concernant les coussins pour le risque systémique au niveau<br />
national et les coussins pour les établissements financiers d’importance systémique ;<br />
- la flexibilité à ménager pour les Etats membres afin qu’ils puissent imposer des mesures plus strictes<br />
au niveau national pour faire face à « des risques macroprudentiels accrus pesant sur la stabilité financière<br />
» ;<br />
- les obligations d’information pour les banques sur une base nationale ;<br />
- les restrictions relatives aux bonus des banquiers ;<br />
- l’octroi de pouvoirs supplémentaires à l’Autorité Bancaire Européenne (ABE) pour toute médiation<br />
menée de sa propre initiative.<br />
Sur la base de cet accord, le Conseil a demandé au Comité des représentants permanents d’achever les<br />
négociations avec le Parlement Européen sur les questions techniques qui restent encore en suspens<br />
afin de parvenir à un accord définitif au cours de la dernière moitié du mois de mars.<br />
Pour consulter le communiqué de presse du Conseil de l’Union Européenne :<br />
http://mailing.medef.com/adherents/UE_CRDIV.pdf<br />
- Harmonisation européenne des moyens de paiement (SEPA) : le MEDEF sensibilise et accompagne<br />
les entreprises pour faire face à l’échéance du 1er février 2014<br />
L’intégration européenne se poursuit avec la création d’un espace unique de paiements en euros (SEPA,<br />
Single Euro Payments Area). Les virements et prélèvements nationaux seront définitivement remplacés<br />
par les instruments de paiement SEPA au plus tard le<br />
1er février 2014. Toutes les entreprises, sans exception, sont concernées par le SEPA.<br />
Pour faire face à cette échéance et accompagner les entreprises dans cette transition, le MEDEF a fait<br />
parvenir aux Directrices et Directeurs généraux des MEDEF Territoriaux et des Fédérations professionnelles,<br />
une lettre de sensibilisation accompagnée d’une brochure explicative destinées à être diffuser<br />
auprès de leurs entreprises adhérentes.<br />
Par ailleurs, le MEDEF intervient lors de réunions d’informations auprès des entreprises afin de leur exposer<br />
les changements nécessaires à l’occasion du passage aux instruments de paiement SEPA.<br />
Pour consulter la lettre d’information MEDEF :<br />
http://mailing.medef.com/adherents/lettre_SEPA_ DG_MT_et_FED_ PROF_FEV_2013.pdf<br />
Pour accéder à la brochure de la Banque de France « Réussir votre migration SEPA » :<br />
http://mailing.medef.com/adherents/brochure_migration_SEPA.pdf<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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5
3. Transports<br />
- L’Ecotaxe sur le transport routier reportée au 1er octobre 2013<br />
Le Ministre des transports a officialisé le 28 février le report de l’entrée en vigueur de l’écotaxe du 20<br />
juillet au 1er octobre 2013. Par ailleurs, le Sénat a approuvé, en première lecture, le 2 février dernier,<br />
le texte de loi qui introduit, dans son article 7, le mécanisme de majoration forfaitaire de répercussion<br />
du prix du transporteur vers son client. Le texte est attendu à l’assemblée pour la fin mars. Par ailleurs,<br />
si la loi introduit le principe de majoration forfaitaire, c’est par arrêté que les taux seront fixés tant pour<br />
les trajets inter-régionaux que nationaux.<br />
- Le MEDEF auditionné sur le versement transport.<br />
Le MEDEF a été auditionné dans le cadre de la mission confiée par les ministres des affaires sociales<br />
et des transports à l’IGAS et au CGEDD sur le versement transport. Le MEDEF a fait valoir les orientations<br />
suivantes ainsi que des propositions précises:<br />
• Mieux répartir la charge entre les financeurs du système :<br />
o faire supporter de manière accrue les coûts par le client final (la consommation),<br />
o faire participer l’Etat aux investissements d’intérêt national.<br />
• Amélioration de l’action publique<br />
o Aboutir à une politique de coût/efficacité de la dépense publique efficiente et évaluée régulièrement<br />
o Intégrer les entreprises dans la gouvernance du système<br />
• Alléger le coût du travail, participer à la reconquête de la compétitivité de l’économie française<br />
à l’objectif de réduction des déficits publics<br />
o Le Pacte national pour la compétitivité et l’emploi et l’objectif de réduction des déficits publics ne<br />
doivent pas être altérés par des dispositifs qui iraient dans un sens contraire (augmentation du<br />
VT, réforme de la décentralisation qui s’accompagnerait de recettes supplémentaires)<br />
Les propositions du MEDEF sur le Versement transport<br />
- Demander l’ouverture d’un débat public sur le financement des transports publics entre les parties<br />
prenantes : Etat, collectivités locales, entreprises, représentants des salariés, des usagers du transport…<br />
Ce débat pourrait s’inscrire dans les réflexions préparatoires à la réforme de la décentralisation;<br />
- Exiger un moratoire sur l’évolution du versement transport sur la durée restante du quinquennat qui<br />
gèle toute modification législative ;<br />
- Demander que soit réalisé un audit (Cour des Comptes, corps d’inspection) sur le coût/efficacité de<br />
la dépense publique en matière de réseaux de transports urbains. Une pause s’impose surtout en Province<br />
où le taux d’équipement des agglomérations est bon. Il faut désormais évaluer le service rendu<br />
en particulier aux entreprises et à leurs salariés ;<br />
- Proposer que les collectivités locales en charge du transport relèvent, durablement le prix du transport<br />
public et atténuent les politiques de gratuité pour que le client/usager couvre plus les coûts du<br />
système ;<br />
- Faire prendre en charge par l’Etat les investissements lourds en infrastructures de transports dans le<br />
cadre des investissements d’avenir là où est l’intérêt national (en particulier les investissements liés<br />
au grand Paris) ;<br />
- Associer les représentants des entreprises (MEDEF territoriaux) à la gouvernance des Autorités organisatrices<br />
du transport urbain (AOTU) selon le principe du payeur/décideur.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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4. Comité TPE/PME/ETI<br />
- Délais de paiement : publication du rapport 2012 de l’Observatoire des délais de paiement<br />
Le dernier rapport de l’Observatoire des délais de paiement vient d’être publié et présente l’évolution des<br />
délais de paiement des entreprises en France en 2012.<br />
L’Observatoire propose en particulier treize mesures afin de renforcer la lutte contre des pratiques de<br />
contournement de la loi :<br />
- Ne plus modifier le dispositif législatif et réglementaire ;<br />
- Clarifier les obligations des payeurs ;<br />
- Traquer les délais cachés ;<br />
- Instaurer des sanctions administratives contre les mauvais payeurs ;<br />
- Généraliser la communication des retards par les commissaires aux comptes et les experts comptables<br />
;<br />
- Accompagner les entreprises en difficulté de trésorerie ;<br />
- Rendre automatique le paiement des intérêts moratoires par les administrations locales et sociales ;<br />
- Multiplier les contrôles de la DGCCRF, avec un ciblage annuel systématique des entreprises du<br />
SBF120 (1) ;<br />
- Demander aux Chambres régionales des comptes un audit annuel des vingt premières villes françaises<br />
;<br />
- Demander aux fédérations professionnelles de promouvoir les chartes de bonnes pratiques ;<br />
- Promouvoir les paiements anticipés dans les secteurs fragilisés ;<br />
- Inciter les entreprises, notamment les PME, à facturer les intérêts de retard ;<br />
- Replacer le contrat au cœur de la négociation commerciale. Pour mémoire, le Comité TPE-PME-ETI<br />
du Medef a également fait un certain nombre de propositions :<br />
- Faire respecter les délais de paiement définis par la loi LME notamment ceux des collectivités locales :<br />
les entreprises peuvent négocier des délais de paiement ne pouvant dépasser 60 jours à compter de<br />
la date d’émission de la facture ou 45 jours fin de mois ;<br />
- Préciser la définition des délais de paiement en ce qui concerne le calcul des fins de mois qui pose problème<br />
aujourd’hui car deux alternatives de calculs sont admises et la loi LME ne précise aucune préférence<br />
: le choix du calcul des fins de mois reste à la discrétion des deux parties dans leurs<br />
négociations commerciales pour régler les sommes à devoir (fin de mois 45 jours ou 45 jours fin de<br />
mois) (2) ;<br />
- Améliorer les conditions de règlement, en limitant/réduisant « les délais cachés, souvent liés à des blocages<br />
administratifs (ex : retenue de la totalité du règlement en cas de contestation d’une facture, ou<br />
encore, dans les activités du BTP, délai entre la fin des travaux et l’émission de la facture).<br />
Pour consulter le rapport de l’observatoire :<br />
http://mailing.medef.com/adherents/observatoire_delais_de_paiement_rapport_2012.pdf<br />
- Bruxelles : simplifier la vie des PME<br />
La Commission européenne a recensé dix domaines dans lesquels la législation européenne est considérée<br />
comme la plus contraignante par les TPE et PME, en vue de la simplifier pour aider ceette catégorie<br />
d’entreprises à créer des emplois et de la croissance. Cette communication est le résultat d’une<br />
consultation publique à laquelle le Medef a participé.<br />
Les PME ont ainsi établi leur top 10 des législations de l'UE les plus contraignantes:<br />
- REACH (enregistrement, évaluation et autorisation des substances chimiques, et restrictions applicables<br />
à ces substances) ;<br />
- TVA – taxe sur la valeur ajoutée ;<br />
- Sécurité générale des produits et surveillance du marché ;<br />
- Reconnaissance des qualifications professionnelles ;<br />
- Transferts de déchets – législation cadre sur les déchets – liste de déchets et de déchets dangereux ;<br />
- Législation relative au marché du travail ;<br />
- Protection des données ;<br />
- Temps de travail ;<br />
(1) - Le SBF120 est un indice boursier de référence regroupant 120 entreprises françaises, celles du CAC40 plus 80 entreprises<br />
parmi les 200 plus grosses capitalisations boursières d'entreprises françaises.<br />
(2) - L’usage courant retient le calcul de la fin du mois de l’émission de la facture. C’est-à-dire pour une facture émise le 20 du<br />
mois, les 45 jours vont courir à partir du 30 de ce même mois. Soit 10 jours plus 45 jours, soit 55 jours.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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- Appareil de contrôle dans le domaine du transport par route (temps de conduite et de repos) ;<br />
- Procédures de passation des marchés publics (travaux, fournitures et services) ;<br />
- Code des douanes modernisé.<br />
La Commission fera des propositions d'ici juin pour aménager ou simplifier ces différentes lois afin de<br />
mieux répondre aux spécificités des PME.<br />
Pour accéder au communiqué de presse :<br />
http://mailing.medef.com/adherents/communique_de_presse.pdf<br />
- Lancement du site www.pme-marketing.org<br />
La DGCIS, en partenariat avec l’association nationale Adetem a lancé, grâce à la mise à disposition d’une<br />
boîte à outil marketing pour les PME, une nouvelle plate-forme de services, ainsi qu’un annuaire des professionnels<br />
du marketing.<br />
Cette plate-forme est à la disposition des PME pour les accompagner dans leur démarche marketing et<br />
vise à simplifier leur accès aux ressources marketing.<br />
Pour en savoir plus :<br />
http://mailing.medef.com/adherents/plateforme_pme_marketing_presentation.pdf<br />
- Le prix européen 2013<br />
Le 15 février dernier a été lancé le prix européen 2013 de la promotion de l’esprit d’entreprise (EEPA),<br />
qui récompense les initiatives publiques et les partenariats public-privé d’exception en faveur du développement<br />
des entreprises et de l’entrepreneuriat.<br />
Le prix comprend six différentes catégories :<br />
- Soutien au développement des marchés verts et à l’utilisation efficace des ressources ;<br />
- Promotion de l’esprit d’entreprise ;<br />
- Investissement dans les compétences professionnelles ;<br />
- Amélioration de l’environnement des entreprises ;<br />
- Soutien à l’internationalisation des entreprises ;<br />
- Entrepreneuriat responsable et intégration sociale.<br />
Pour en savoir plus et participer :<br />
http://mailing.medef.com/adherents/quelle_initiative_sera_la_plus_favorable_a_lentrepreneuriat.pdf<br />
- Premier Conseil d’Administration de la Banque Publique d’Investissement<br />
Le premier Conseil d’Administration de la Banque Publique d’Investissement s’est tenu le 21 février<br />
dernier à Dijon. La BPI, créée pour rationaliser les différentes offres de financement aux entreprises<br />
proposées par CDC Entreprises, le FSI et Oséo, sera opérationnelle dans son intégralité en mai 2013.<br />
Consulter la fiche du Medef sur la BPI :<br />
http://mailing.medef.com/adherents/FicheBPIfevrier2013.pdf<br />
Accéder au décret du 18 février qui porte nomination de membres du Conseil d’Administration de la société<br />
anonyme BPI-Groupe :<br />
http://mailing.medef.com/adherents/decret_nomination_membres_conseil_administration.pdf<br />
Accéder au communiqué de presse :<br />
http://mailing.medef.com/adherents/communique_de_press_bpi.pdf<br />
- Préfinancement du CICE<br />
Le dispositif Oséo de préfinancement du CICE est opérationnel sous l’appelation : « financement Avance+<br />
Emploi ». Pour en bénéficier, il suffit de faire évaluer le montant de son CICE par son expert-comptable,<br />
puis de déposez sa demande d’avance en ligne<br />
Accéder au site d’Oséo : http://www.cice-oseo.fr/<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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II. Fiscalité<br />
1. Fiscalité nationale<br />
• Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE)<br />
Le CICE est applicable depuis le 1er janvier 2013. L’instruction fiscale donnant le mode d’emploi détaillé<br />
du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) a été mise en ligne sur le site de la direction<br />
générale des finances publiques.<br />
Saisi par les pouvoirs publics et les représentants des entreprises, le Collège de l’Autorité des Normes<br />
Comptables a publié une recommandation dans laquelle il considère que, en raison de l’objectif poursuivi<br />
par le législateur de permettre la diminution des charges de personnel par le CICE, sa comptabilisation,<br />
dans les comptes individuels, au crédit d’un sous-compte dédié du compte 64 « Charges de<br />
personnel », est justifiée. www.anc.gouv.fr<br />
A la suite de cela, l’aministration a précisé le traitement fiscal du CICE en matière d'impôt sur les bénéfices,<br />
de contribution sur la valeur ajoutée des entreprises et de participation des salariés.<br />
Consulter le BOI-BIC-RICI-10-150-30-10 :<br />
http://bofip.impots.gouv.fr/bofip/8432-PGP/version/81<br />
Dans la mesure où les charges de personnel ne sont pas déductibles de la valeur ajoutée (BOI-CVAE-<br />
BASE-20 au III-A-2-e § 300), le CICE n'a pas d'impact sur le calcul de la valeur ajoutée et donc sur la<br />
CVAE due par l'entreprise. En outre, la créance ne constitue pas un produit imposable pour la détermination<br />
du résultat fiscal de l'exercice au titre duquel la créance est constatée. Il convient donc d'en déduire<br />
extra-comptablement le montant.<br />
S'agissant enfin de l'incidence de la comptabilisation du CICE sur la détermination de la valeur ajoutée<br />
pour le calcul de la participation des salariés des entreprises non financières, il est précisé (BOI-BIC-<br />
PTP-10-10-20-30 au II-A-1-b) :<br />
En pratique, puisque le CICE vient diminuer le montant des charges de personnel de l'exercice, il sera<br />
mécaniquement constaté :<br />
- une augmentation du résultat courant avant impôt (RCAI) à hauteur du montant du CICE ;<br />
- et une diminution des charges de personnel, également à hauteur de ce même montant.<br />
Par conséquent, la comptabilisation du CICE en diminution des charges de personnel demeure neutre<br />
pour la détermination du montant de la valeur ajoutée des entreprises.<br />
Consulter l’actualité BOFIP du 26/02/12 :<br />
http://bofip.impots.gouv.fr/bofip/8616-PGP?branch=2<br />
• Chiffres clés du budget de l’Etat voté pour 2013 :<br />
Le ministére du budget a publié sa note annuelle « LE BUDGET DE L’ÉTAT VOTÉ POUR 2013 en quelques<br />
chiffres qui présente notamment les recettes fiscales attendues.<br />
RECETTES FISCALES (BUDGET GÉNÉRAL) (en millions €)<br />
Impôt sur le revenu (produit net) 71 902<br />
Impôt sur les sociétés (produit net) 53 531<br />
Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques 13 680<br />
Taxe sur la valeur ajoutée (produit net) 141 245<br />
Autres contributions fiscales 18 258<br />
Total des recettes fiscales nettes (A) 298 616<br />
http://www.performance-publique.budget.gouv.fr/fileadmin/medias/documents/ressources/LFI2013/depliant_budget2013.pdf<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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• Efficacité des aides publiques aux entreprises<br />
Ernst & Young a publié le 18 février 2013 une étude sur l’éfficacité des aides publiques aux entreprises<br />
dont l’un des enseignements majeurs est que les entreprises rtout en reconnaissant l’utilité de certaines<br />
aides, réclament surtout de l’air pour libérer la croissance et attendent avant tout davantage de<br />
stabilité fiscale, une plus grande flexibilité du droit du travail et un coût du travail allégé.<br />
Consulter l’étude d’Ernst & Young (février 2013) :<br />
http://www.ey.com/Publication/vwLUAssets/Etude_aides_publiques/$FILE/Etude_aides_publiques.pdf<br />
• Installation de la mission de modernisation des aides publiques aux entreprises<br />
Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, a installé le 13 février à Bercy la mission de<br />
modernisation des aides publiques aux entreprises.<br />
Cette mission doit étudier la politique des aides publiques aux entreprises, et proposer d’ici au mois de<br />
mai 2013 des pistes pour rendre leur distribution plus lisible et pour accroître l’efficacité de la dépense<br />
publique.<br />
Dans le cadre de la Modernisation de l’action publique (MAP), elle analysera de manière partenariale une<br />
enveloppe d’aides aux entreprises de plus de 55 milliards d’euros d’aides publiques, provenant à la fois<br />
de l’Etat et des collectivités territoriales, avec l’objectif de dégager des économies d’un milliard d’euros<br />
en 2014 et d’un milliard supplémentaire en 2015, tout en suggérant des simplifications et des actions<br />
de coordination afin de mieux répondre aux attentes des entreprises.<br />
Consulter le communiqué de presse du 13 février 2013<br />
http://proxy-pubminefi.diffusion.finances.gouv.fr/pub/document/18/14248.pdf<br />
III. Recherche et innovation<br />
1. Recherche et innovation<br />
• Forum MEDEF/Association des Centraliens « Réussir l’innovation en France » du 19 février 2013<br />
Le MEDEF et l’Association des Centraliens ont organisé le 19 février 2013 un forum « Réussir l’innovation<br />
en France », avec la participation de Louis Gallois et de plusieurs acteurs et décideurs de l’innovation<br />
en France.<br />
Priorité nationale pour relancer la compétitivité des entreprises et renouer avec la croissance, l'innovation<br />
est au coeur des politiques publiques et de l'action du gouvernement. Plusieurs initiatives inscrites<br />
dans le pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi, ou en préparation dans le<br />
cadre de projets de lois sont ainsi attendues au cours de ce trimestre. L'objectif est de refonder le système<br />
national d'innovation dans son ensemble : diffusion des résultats de la recherche, dynamique de<br />
transfert de la recherche publique, développement des pôles de compétitivité, politiques de financement,<br />
rôle des collectivités territoriales dans la conduite des projets innovants.<br />
Dans son introduction, Laurence Parisot rappelle que « Evidemment, l’innovation ne peut éclore et ne<br />
peut prospérer que dans un environnement réglementaire qui lui est favorable. Et vous savez que là-dessus<br />
on a un combat quotidien, heure par heure. Heure par heure, dans chaque réunion, à chaque instant,<br />
pour faire comprendre que l’innovation a besoin d’être financée. Pour faire comprendre que pour<br />
cela, il faut que le « business angel », il faut que celui qui a l’audace d’être actionnaire, il faut que l’entrepreneur<br />
puisse évidemment prendre le risque ». Pour Louis Gallois, commissaire général à l’investissement<br />
: « Mon propos est simple : Il faut rassembler, simplifier, accélérer, financer ».<br />
Ce forum s’est articulé autour de deux tables rondes au cours desquelles ont été présentées les 10 priorités<br />
du MEDEF et de l’Association des Centraliens pour « réussir l’innovation en France ».<br />
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1ère table ronde : Comment promouvoir une culture de l’innovation : les 5 priorités<br />
1. Instaurer, au niveau des enseignements secondaire et supérieur, des sensibilisations et des<br />
cours sur l’entrepreneuriat et l’innovation ;<br />
2. Créer, pour chaque enseignant-chercheur, une troisième mission : le transfert de savoir pour les<br />
entreprises ;<br />
3. Développer la formation par la recherche et l’intégration des docteurs dans l’entreprise ;<br />
4. Mettre en œuvre un pacte entre les grandes entreprises et les PME pour « l’innovation ouverte » ;<br />
5. Amplifier le soutien aux pôles de compétitivité qui créent de nouveaux produits et de nouvelles<br />
entreprises.<br />
2ème table ronde : Comment financer l’innovation : les 5 priorités<br />
6. Orienter la commande publique vers des innovations de nouveaux produits et des prototypes<br />
élaborés par des PME et des chercheurs-entrepreneurs ;<br />
7. Doubler en 5 ans la capacité de France-Investissement (BPI) à développer des partenariats<br />
public-privé dans le domaine du capital investissement ;<br />
8. Multiplier par 6 le nombre de business-angels en leur accordant une reconnaissance<br />
institutionnelle et des avantages fiscaux ;<br />
9. Créer dans chaque grand site de recherche et d’enseignement supérieur, des fonds d’amorçage<br />
associant les divers acteurs du financement ;<br />
10. Favoriser fiscalement la prise de risque des innovateurs et des entrepreneurs.<br />
• Recherche européenne : un budget en voie de recadrage<br />
Le budget du programme septennal européen de recherche et d’innovation Horizon 2020 est en forte diminution<br />
par rapport aux propositions initiales de l’été 2012 et baisse ainsi de près de 20%. Il devait en<br />
effet rester dans une enveloppe d’au moins 80 milliard d’euros pour finir raboté à 69,25 milliards d’euros.<br />
Reste qu’à l’intérieur de l’enveloppe d’Horizon 2020, les arbitrages ne sont pas faits. Selon Michael<br />
Jennings, le porte-parole de la Commissaire Geoghegan-Quinn, le budget qui pourrait être approuvé<br />
par le Conseil européen serait de 70,96 milliards d’euros. Ce budget n’est pas encore officiel et doit être<br />
discuté avec le Parlement européen.<br />
• Mise en place du préfinancement du Crédit Impôt Recherche<br />
Parmi les premières actions de la Banque Publique d’Innovation figure l’offre faite aux entreprises de<br />
préfinancer leur crédit impôt recherche. Son préfinancement va permettre aux PME de disposer d’un apport<br />
de trésorerie pour couvrir leurs dépenses de Recherche & Développement dès l’année au cours de<br />
laquelle elles les engagent. La Banque Publique d’Investissement garantira les banques qui préfinanceront<br />
ce crédit d’impôt. Les PME n’auront donc plus à attendre, comme aujourd’hui, l’année suivante<br />
pour récupérer le Crédit d’Impôt Recherche correspondant. « C’est une avance de trésorerie importante<br />
qui profitera aux PME communautaires de plus de 3 ans » souligne le ministère du redressement productif.<br />
Oséo, future partie intégrante de la BPI, supervisera au niveau régional l’activité de préfinancement du<br />
CIR.<br />
2. Economie numérique<br />
• 6ème forum Education-Entreprise « Le numérique change nos vies : travailler, former, recruter<br />
autrement » : mercredi 20 mars 2013<br />
Le numérique bouleverse notre quotidien. Il permet un accès sans précédent et sans frontière à l’information<br />
et à la connaissance. Il ouvre de nouvelles perspectives à la production et à la diffusion du savoir,<br />
à l’éducation et à la formation. Il transforme les méthodes et les outils d’apprentissage, les modes<br />
de transmission des connaissances et les modèles d’affaires des entreprises. Il modifie en profondeur<br />
les comportements et les relations au sein des organisations et entre les hommes.<br />
Plus que jamais, l’école et l’entreprise doivent mettre en œuvre les moyens pour préparer et accompagner<br />
les jeunes dans ce monde en mutation profonde.<br />
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Les jeunes comme les salariés, le système scolaire comme l’entreprise, les enseignants comme les<br />
managers, tous doivent aujourd’hui s’approprier ces vecteurs du changement pour construire et réussir<br />
un avenir qui aura su tirer le meilleur de cette révolution.<br />
Télécharger le programme<br />
• Feuille de route du gouvernement pour le numérique<br />
Jean-Marc Ayrault, a présenté le 28 février 2013, lors d’un séminaire gouvernemental à l'université de<br />
Cergy-Pontoise, les grandes lignes d'un plan de développement du numérique en France, secteur porteur<br />
de croissance et d’emplois (à hauteur de 25% de la croissance en France).<br />
"Le numérique est en train de bouleverser notre vie quotidienne, au travail mais aussi ailleurs. Il représente<br />
aujourd'hui un quart de la croissance et de la création d'emplois en France, dans le commerce<br />
électronique, l'édition de logiciels, les réseaux ou la production de contenus en ligne".<br />
La feuille de route fixe trois priorités déclinées autour de 18 mesures :<br />
- la jeunesse (évolution des pratiques pédagogiques et de l’éducation, formation de des enseignants,<br />
maîtrise des outils, renforcement des filières de formation) ;<br />
- la compétitivité (accès au THD pour tous dans les 10 ans, soutien à la recherche et à l’innovation dans<br />
le secteur, soutien à l’international des entreprises, cibersécurité et confiance) ;<br />
- la transmission de valeurs de la République via les nouveaux outils liés à internet (égalité d’accès au<br />
numérique, consolidation du cadre juridique pour protéger les droits et les données personnelles, protection<br />
de notre souveraineté, exemplarité de l’administration).<br />
Pour en savoir plus<br />
Voir aussi la contribution du MEDEF à la concertation sur la refondation de l'école<br />
• Consultation en ligne « Paris Capitale numérique »<br />
L’initiative "Paris Capitale numérique", présentée en Conseil des ministres le 10 octobre 2012, vise, à travers<br />
la concentration géographique des acteurs du secteur, à accroître le dynamisme de l’économie numérique<br />
française ainsi que la visibilité des talents qui l’animent. L’objectif est d’installer à Paris et/ou<br />
en proche banlieue un quartier d’activités numériques de rang mondial, ainsi qu’à mettre en réseau le<br />
cas échéant, des initiatives du même type dans les principales métropoles françaises.<br />
La ministre Fleur Pellerin souhaite que chacun puisse faire part de ses attentes, de sa vision, de ses<br />
idées, et s’exprime sur l’environnement idéal pour faire croître le numérique et mettre en valeur les talents<br />
du secteur.<br />
Aussi le gouvernement a-t-il lancé une consultation en ligne via un questionnaire afin de recueillir les<br />
avis des acteurs concernés, les associant ainsi dès la phase de conception.<br />
Les résultats de cette consultation seront intégrés aux travaux de la mission de préfiguration de « Paris<br />
Capitale numérique » confiée à la Caisse des Dépôts et Consignations, dont les conclusions sont attendues<br />
pour juin 2013.<br />
Le questionnaire est accessible jusqu’au 1er avril 2013.<br />
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IV. Juridique<br />
1. Commande publique<br />
1.1 Réforme européenne de la Commande publique<br />
Les membres de la Commission Marché intérieur et protection des consommateurs (IMCO) du Parlement<br />
européen ont donné mandat de négociation aux rapporteurs Philippe JUVIN et Marc Tarabella le<br />
21 février dernier, afin d’entamer la procédure de trilogue.<br />
Les équipes de négociateurs du Conseil (sous présidence irlandaise) et de la Commission IMCO vont<br />
donc confronter leurs textes respectifs, sous la médiation de la Commission européenne, dans le but de<br />
parvenir à un accord en première lecture.<br />
L’ouverture du trilogue débute le 6 mars pour les marchés publics et le 13 mars pour les concessions.<br />
1.2 Royaume-Uni : exclusion des marchés publics en cas d’évasion fiscale<br />
Selon un communiqué du Trésor britannique (HM Treasury), publié le 14 février dernier, pourraient entrer<br />
en vigueur dès le 1er avril 2013 des règles excluant des procédures de marchés publics les sociétés<br />
pratiquant l’évasion fiscale.<br />
A ce titre, les entreprises candidates pourraient avoir l’obligation d’indiquer aux pouvoirs adjudicateurs<br />
toute amende subie en raison d’une fraude ou d’une évasion fiscale ainsi que tout contentieux passé<br />
avec l’administration fiscale britannique. L’administration pourrait alors disqualifier de la procédure de<br />
marché public les entreprises déjà sanctionnées dans ce domaine. L’administration pourrait également<br />
inclure dans le contrat une clause permettant de mettre fin à un contrat si le fournisseur ne respecte<br />
pas la nouvelle législation fiscale.<br />
Lien vers le communiqué du Trésor Britannique :<br />
http://www.hm-treasury.gov.uk/press_10_13.htm<br />
1.3 Clauses sociales dans les marchés publics<br />
L’Observatoire économique de l’achat public (OEAP) a publié en février 2013 sa lettre n°27 intitulée « Spécial<br />
Recensement des marchés publics 2011 ». Une partie de cette lettre est consacrée aux marchés publics<br />
à clauses sociales. On notera que :<br />
La part des marchés publics contenant des clauses sociales évolue mais est encore faible : au-dessus<br />
du seuil de 90 000 ¤, ils représentaient en 2011 4,1 % des marchés publics (ce qui équivaut à 3 194 marchés).<br />
Par contre, en-dessous du seuil de 90 000 ¤, il y a presque autant de marchés avec clauses sociales<br />
que de marchés sans clauses sociales.<br />
Les marchés avec clauses sociales sont davantage concentrés dans le secteur des travaux (57,9 % de<br />
ce type de marché public concernent les travaux, 28,8 % les services et 13,3 % les fournitures).<br />
Concernant les acheteurs, ce sont les collectivités territoriales qui sont les plus représentées. En 2011,<br />
81,7 % de ce type de marchés publics ont été passées par les collectivités territoriales.<br />
Les marchés publics à clauses sociales sont davantage locaux, principalement en ce qui concerne les<br />
fournitures et les travaux. A ce titre, pour au moins trois quarts des marchés publics avec clauses sociales<br />
dans le domaine des fournitures, la proximité entre acheteur et fournisseur est avérée.<br />
Lien vers la lettre complète de l’OEAP :<br />
http://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/daj/marches_publics/oeap/publications/lett<br />
re/2013/lettre27.pdf<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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Par ailleurs, la maison de l’emploi de Paris (MEP) et le Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi (PLIE) de<br />
Sens (Yonne) ont récemment réalisé une étude pour répondre à la question suivante : que deviennent les<br />
personnes éloignées de l’emploi et recrutées dans le cadre d’un marché public à clauses sociales une<br />
fois que ce marché est arrivé à échéance ?<br />
Le bilan de l’étude s’est révélé positif. Les clauses sociales semblent offrir aux bénéficiaires une chance<br />
de rentrer dans le monde du travail. Ainsi, pour le chantier de la ligne de tramway T3 à Paris, 85 % des<br />
personnes qui ont travaillé sur ce chantier grâce aux clauses sociales ont retrouvé un emploi dans les<br />
6 mois. Le constat est semblable pour le PLIE de Sens où 7 personnes sur 56 ont trouvé un CDI à<br />
l’échéance d’un marché public avec clauses sociales.<br />
Pour accéder à la position du MEDEF sur les clauses sociales :<br />
http://www.medef.com/nc/medef-tv/actualites/detail/article/pour-un-developpement-equilibre-desclauses-sociales-au-service-de-linsertion-durable-et-de-l.html<br />
2. Droit de l’environnement<br />
2.1 Inspections environnementales<br />
La Commission européenne a lancé une consultation sur l’opportunité de réviser le cadre juridique existant<br />
sur l’inspection environnementale, principalement composé de la recommandation 2001/331/CE<br />
(prévoyant des critères minimaux applicables aux inspections environnementales dans les Etats<br />
membres) et de l’article 23 de la directive 2010/75/CE relative aux émissions industrielles (IED) intitulé<br />
« Inspection environnementales ».<br />
Cette consultation, qui se présente sous la forme d’un questionnaire à remplir en ligne, s’achèvera le 26<br />
mai prochain.<br />
Pour accéder à cette consultation :<br />
http://ec.europa.eu/yourvoice/ipm/forms/dispatch?form=INSPECT<br />
2.2 Evaluation des incidences environnementales des projets publics et privés<br />
A la suite de la publication par la Commission européenne, le 26 octobre 2012, d’une proposition de révision<br />
de la directive sur les évaluations des incidences environnementales des projets publics et privés<br />
(COM(2012) 628 final), le Conseil, qui regroupe les délégations des 27 Etats membres de l’Union<br />
européenne et qui est présidé par l’Irlande jusqu’au 30 juin prochain, a rendu un premier document<br />
d’orientation daté du 1er mars 2013.<br />
Parmi les questions posées aux fins d’orienter le débat à venir le 21 mars prochain, les Etats membres<br />
sont invités à prendre position, en particulier :<br />
- sur la proposition de mise en place d’un « guichet unique » qui serait placé sous la responsabilité<br />
d’une seule autorité en cas de projets nécessitant la réalisation de plusieurs évaluations environnementales<br />
;<br />
- sur la proposition tendant à rendre obligatoire le cadrage préalable par l’administration au début<br />
de l’instruction de tous les projets ;<br />
- sur la proposition relative à l’accréditation des experts.<br />
Pour consulter le document d’orientation du Conseil du 1er mars 2013 :<br />
Par ailleurs, le Comité Economique et Social Européen a rendu, le 13 février 2013, un avis, globalement<br />
favorable, sur la proposition de la Commission.<br />
Pour consulter cet avis :<br />
http://eescopinions.eesc.europa.eu/eescopiniondocument.aspx?language=FR&docnr=2482&year=2012<br />
Le vote par la Commission Environnement du Parlement européen est prévu le 10 juillet 2013.<br />
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3. Consommation<br />
3.1. Projet de loi consommation<br />
Le projet de loi sur la consommation élaboré par Benoît Hamon, Ministre délégué auprès du ministre<br />
de l'économie et des finances, chargé de l'économie sociale et solidaire et de la consommation, devrait<br />
finalement être « resserré » autour des dispositions horizontales. Les grands chapitres du projet de loi<br />
devaient être consacrés aux thèmes suivants :<br />
- introduction d’une action de groupe « à la française » ;<br />
- lutte contre les clauses abusives ;<br />
- renforcement des moyens de la DGCCRF, avec notamment la dépénalisation de certaines infractions<br />
prévues par le code de la consommation et le code de commerce, la DGCCRF pouvant dès lors prononcer<br />
elle-même des amendes administratives ;<br />
- encadrement du crédit à la consommation et mise en place d’un « répertoire national des crédits aux<br />
particuliers » (« fichier positif ») ;<br />
- transposition de la directive 2011/83/UE du 25 octobre 2011 relative aux droits des consommateurs<br />
(e-commerce et vente à distance) ;<br />
- dispositions sur les délais de paiement et la « convention unique » (art. L. 441-7 du code de commerce).<br />
Il pourrait contenir un faible nombre de mesures sectorielles et de soutien au pouvoir d’achat.<br />
Le calendrier prévisionnel devrait être le suivant : adoption du projet de loi en Conseil des ministres fin<br />
avril 2013, avec une première lecture dans chacune des chambres avant la fin du mois de juin. Il ne peut<br />
être exclu, toutefois, que le calendrier prenne du retard et qu’in fine la première lecture à l’Assemblée<br />
nationale n’intervienne qu’à partir du mois d’octobre.<br />
3.2. Modes alternatifs de règlement des litiges<br />
Le Parlement européen a adopté le 12 mars 2013 en séance plénière les textes composant le « paquet »<br />
sur le règlement extrajudiciaire des litiges de consommation, tels qu’ils ressortaient de l’accord trouvé<br />
lors des trilogues en décembre 2012 :<br />
- la directive relative au règlement extrajudiciaire des litiges de consommation, dite « directive ADR »,<br />
a été adoptée par 617 voix pour, 51 voix contre et 5 abstentions ;<br />
- le règlement relatif au règlement en ligne des litiges de consommation, dit « règlement ODR », a été<br />
adopté par 622 voix pour, 24 voix contre et 32 abstentions.<br />
Les versions finales consolidées de la directive et du règlement seront prochainement disponibles.<br />
En tout état de cause, les points suivants notamment peuvent d’ores et déjà être relevés :<br />
- La médiation d’entreprise figure dans le champ d’application de la directive. Mais par voie d’exception :<br />
elle en est exclue, à moins que l’Etat membre décide de l’inclure tout en s’assurant qu’elle respecte<br />
un certain nombre de critères de qualité et d’indépendance supplémentaires.<br />
- Concernant spécifiquement la médiation d’entreprise, un « délai de viduité » est introduit pour les 3<br />
ans suivant l’expiration du mandat du médiateur. A l’issue de son mandat, le médiateur n’aura pas le<br />
droit de travailler pendant une période de 3 ans dans l’entreprise ou la fédération professionnelle dont<br />
est membre l’entreprise.<br />
- Les principes d’indépendance et d’impartialité figurent côte à côté dans le texte, ainsi que celui de légalité.<br />
- Le principe de liberté est inscrit dans la directive. Les Etats membres ont toutefois la possibilité d’introduire<br />
des dispositions rendant la participation à la médiation obligatoire pour les entreprises, à travers<br />
des mécanismes d’incitation voire de sanctions.<br />
- Hiérarchie des recours (recevabilité): les Etats membres pourront autoriser l’organe de médiation à imposer<br />
au consommateur de contacter préalablement le professionnel avant toute saisine du médiateur.<br />
Il sera également possible d’introduire un seuil monétaire en-deçà duquel les affaires ne seront pas<br />
recevables.<br />
- Le délai de règlement du litige est fixé à 90 jours maximum à compter de la réception du dossier complet<br />
de réclamation. Ce délai peut être étendu en cas de dossier « hautement complexe ».<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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- Information des consommateurs : les professionnels ne seront tenus de communiquer que sur l’existence<br />
d’organes de médiation auxquels ils s’engagent à recourir (pas de « communication négative »).<br />
- Concernant le règlement ODR, le texte autorise les Etats membres à étendre l’utilisation de la plateforme<br />
au-delà des affaires transfrontières, c’est-à-dire aux affaires purement nationales, internes à<br />
un Etat membre.<br />
Pour consulter les communiqués de presse de la Commission européenne et du Parlement européen :<br />
http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-13-193_fr.htm<br />
http://www.europarl.europa.eu/news/en/pressroom/content/20130308IPR06295/html/New-EU-rulesto-ensure-rapid-redress-for-disappointed-shoppers<br />
4. Concurrence<br />
4.1. Contrôle des concentrations<br />
L'Autorité de la concurrence a ouvert une consultation publique, d’une durée de deux mois, sur la révision<br />
de ses lignes directrices relatives au contrôle des concentrations.<br />
Ces lignes directrices ont pour objectif de clarifier pour les entreprises le champ d'application des règles<br />
relatives au contrôle national des concentrations, le déroulement de la procédure devant l'Autorité ainsi<br />
que les objectifs, critères et méthodes pour les analyses au fond.<br />
Les points suivants peuvent notamment être relevés dans ce projet de révision :<br />
- précisions sur le déroulement de la phase informelle de « pré-notification », qui permet aux entreprises<br />
et à l'Autorité de discuter, en amont, d'éventuels problèmes liés au caractère contrôlable de l'opération<br />
ou aux spécificités des entreprises ou des marchés concernés, voire d'anticiper d'éventuels problèmes<br />
de concurrence ;<br />
- publication des conditions d'éligibilité à la procédure d'examen simplifiée qui, depuis janvier 2011,<br />
permet aux entreprises dont l'opération n'est pas susceptible de poser des problèmes de concurrence<br />
de bénéficier d'une décision simplifiée dans un délai de quinze jours ouvrés ;<br />
- explications sur l’analyse de l’Autorité en matière de définition des marchés pertinents, d'analyse<br />
concurrentielle et d'engagements. S'agissant des engagements et des injonctions, l'Autorité rappelle<br />
sa préférence pour des remèdes structurels, y compris sous forme de cessions de participations minoritaires<br />
; ou encore<br />
- proposition de deux modèles-types d'engagement, pour la cession d'actifs et le contrat de mandat, à<br />
destination des parties concernées lorsqu'elles envisagent de prendre des remèdes structurels (qui devront<br />
être adaptés, au cas par cas).<br />
Le communiqué et le projet révisé de lignes directrices sont disponibles à l’adresse suivante :<br />
http://www.autoritedelaconcurrence.fr/user/standard.php?id_rub=482&id_article=2046<br />
4.2. Services d'intérêt économique général (SIEG)<br />
Le 18 février 2013, la Commission européenne a publié une nouvelle version de son « Guide relatif à<br />
l'application aux services d'intérêt économique général (SIEG), et en particulier aux services sociaux<br />
d'intérêt général, des règles de l'Union européenne en matière d'aides d'État, de marchés publics et de<br />
marché intérieur » (Commission Staff Working Document - Guide to the application of the European<br />
Union rules on state aid, public procurement and the internal market to services of general economic<br />
interest, and in particular to social services of general interest).<br />
Cette nouvelle version prend en compte les réformes de décembre 2011 et d’avril 2012 des règles de l’UE<br />
en matière d’aides d’Etat applicables aux SIEG qui constituent le « paquet Almunia ». Pour mémoire, ce<br />
« paquet » contient les quatre textes suivants :<br />
- Une communication (2012/C 08/02) qui apporte des éclaircissements sur les notions fondamentales relatives<br />
aux aides d'État applicables aux SIEG telles que les notions d’aide, de SIEG, d’activité économique/non<br />
économique, etc.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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- Une décision (C(2011) 9380) qui exempte certaines catégories de compensations de service public de<br />
l'obligation de notification à la Commission. Tous les services sociaux d’intérêt général (SSIG) sont désormais<br />
exemptés de l’obligation de notification à la Commission, indépendamment du montant de la<br />
compensation reçue - précédemment, seuls les hôpitaux et le logement social bénéficiaient de cette<br />
exemption. Les autres SIEG couverts par cette décision, « dans des domaines autres que le transport<br />
et les infrastructures de transport », sont exemptés de notification si le montant de la compensation<br />
est inférieur à 15 millions d'euros par an.<br />
- Un encadrement (communication 2012/C 8/03) qui aide à apprécier les montants de compensation élevés<br />
accordés à des opérateurs en dehors du secteur des services sociaux, plus précisément dans le<br />
domaine des transports aérien et maritime. Les affaires qui relèvent de ce cadre doivent être notifiées<br />
à la Commission qui procède à un examen approfondi.<br />
- Un règlement de minimis relatif aux SIEG (360/2012) qui exempte les aides d’un montant maximum de<br />
500.000 euros par entreprise accordées sur une période de trois ans en compensation de la prestation<br />
de SIEG. Ces seuils sont supérieurs aux seuils de minimis généraux applicables aux aides d’Etat<br />
(200.000 euros sur trois ans). Il n’y a pas de conditions relatives au chiffre d’affaires du prestataire ni<br />
à la taille de l’autorité octroyant la compensation.<br />
Le guide vise à clarifier les nouveaux instruments mis en œuvre par le « paquet Almunia » tels que décrits<br />
ci-dessus. Il fournit également des explications détaillées sur la marge de manœuvre des États<br />
membres en matière de définition des SIEG, sur les exigences relatives à l’acte juridique confiant à un<br />
prestataire une mission de SIEG ou encore sur les règles régissant l'obtention par le prestataire de compensations<br />
en échange de la fourniture du SIEG.<br />
Il est disponible (en anglais uniquement à ce stade, ultérieurement dans toutes les langues de l’UE) à<br />
l’adresse suivante :<br />
http://ec.europa.eu/competition/state_aid/overview/new_guide_eu_rules_procurement_en.pdf<br />
4.3. Accords de transfert de technologie<br />
La Commission européenne a lancé une nouvelle consultation sur le régime juridique applicable aux<br />
accords de transfert de technologie, ouverte jusqu’au 17 mai 2013<br />
http://ec.europa.eu/competition/consultations/2013_technology_transfer/index_en.html<br />
Les accords de transfert de technologie désignent en l’occurrence les accords de licence dans lesquels<br />
une partie (le donneur de licence) autorise une ou plusieurs autres parties (le(s) preneur(s) de licence)<br />
à utiliser sa technologie (brevet, savoir-faire, logiciel) pour la production de biens ou la prestation de services.<br />
Les textes composant ce régime juridique, qui doivent expirer le 30 avril 2014, sont les suivants :<br />
- un règlement d’exemption par catégorie qui prévoit une « zone de sécurité » pour certains accords de<br />
transfert de technologie supposés n’avoir aucun effet anticoncurrentiel et, dès lors, considérés comme<br />
compatibles a priori avec les règles de l'UE, et<br />
- des lignes directrices visant à faciliter l’application du règlement d’exemption et des règles de concurrence<br />
de l’UE portant sur les accords n’entrant pas dans le champ d’application du règlement d’exemption.<br />
Cette consultation constitue en réalité une deuxième étape, faisant suite à une précédente consultation<br />
sur le même sujet organisée par la Commission fin 2011 et début 2012 sur la base d’un questionnaire.<br />
Le MEDEF (en partenariat avec le Cercle de l’Industrie) y avait contribué.<br />
Sur la base notamment des contributions reçues, la Commission a rédigé des propositions de règlement<br />
et de lignes directrices révisés sur lesquelles les parties intéressées peuvent émettre leurs observations.<br />
Sur le fond, les propositions de modification portent en particulier sur les points suivants :<br />
- Un nouveau test pour déterminer si l’achat de matières premières ou de matériel est compris dans la<br />
« zone de sécurité » prévue dans le règlement d’exemption : ce nouveau test permet d’évaluer si certaines<br />
dispositions connexes à un accord de transfert de technologie, notamment l’achat de matières<br />
premières ou de matériel auprès d’un donneur de licence ou l’utilisation d’une marque du donneur de<br />
licence, sont exemptées, ainsi que l’accord de transfert de technologie en lui-même, du champ d’application<br />
de l’article 101 du TFUE ;<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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- Un abaissement des seuils en parts de marché pour certains accords de licence entre des entreprises<br />
non-concurrentes : le seuil de 20 % de parts de marché, seuil jusqu’auquel les accords entre des<br />
concurrents sont réputés autorisés, s’applique également au cas où, dans un accord entre des entreprises<br />
non concurrentes, le preneur de licence possède une technologie qu’il n’utilise que pour une<br />
production interne et qui est substituable à la technologie concédée ;<br />
- L’exclusion de la « zone de sécurité » des restrictions à la vente passive entre preneurs de licences :<br />
cela concerne les « hardcore restrictions », ou pratiques considérées trop graves pour être automatiquement<br />
exemptées par le règlement. La Commission propose de retirer du bénéfice de l’exemption<br />
automatique les restrictions aux ventes passives protégeant un preneur de licence de ventes passives<br />
d’autres preneurs de licence sur son territoire exclusif durant les deux premières années de l’accord<br />
entre entreprises non-concurrentes ;<br />
- L’exclusion de la « zone de sécurité » du règlement d’exemption de toutes rétrocessions exclusives :<br />
toutes les rétrocessions exclusives (c’est-à-dire les dispositions où le preneur est obligé de rétrocéder<br />
exclusivement au donneur les améliorations qu’il apporte à la technologie concédée) seront désormais<br />
examinées de la même manière ; ou encore<br />
- L’actualisation des lignes directrices pour y inclure de nouvelles dispositions sur les « regroupements<br />
de brevets » (accords de licence de brevet multilatéraux).<br />
5. Données personnelles<br />
5.1. Révision de la Directive 95/46/CE sur la protection des données à caractère personnel<br />
La proposition de règlement sur la protection des données personnelles, présentée par la Commission<br />
européenne le 25 janvier 2012, est en cours de discussion au sein du Parlement européen et du Conseil<br />
de l’Union européenne.<br />
Au sein du Parlement européen, les projets d’avis de la commission emploi et affaires sociales (EMPL)<br />
et industrie, recherche et énergie (ITRE) ont été adoptés respectivement les 20 et 21 février 2013. Le projet<br />
d’avis de la commission affaires juridiques (JURI) devrait être adopté le 19 mars 2013 et le projet de<br />
rapport de la commission libertés civiles, justice et affaires intérieures, saisie au fond, fin avril 2013.<br />
La présidence irlandaise du Conseil de l’Union européenne a publié un rapport d’étape relatif aux travaux<br />
en cours sur le projet de règlement. Elle a achevé un premier examen du projet de texte dans son<br />
ensemble et a approfondi ses travaux sur deux points essentiels, identifiés par le Conseil Justice et affaires<br />
intérieures lors de sa réunion de décembre 2012 : l’intégration dans le projet de règlement d’une<br />
approche basée sur les risques et d’une flexibilité suffisante pour le secteur public. Le Conseil est invité<br />
à débattre sur les consultations préalables, les délégués à la protection des données personnelles<br />
ainsi que sur les codes de conduite et à poursuivre les travaux menés sur une approche fondée sur les<br />
risques et une flexibilité pour le secteur public.<br />
Pour consulter :<br />
L’avis de la commission EMPL (en anglais) :<br />
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-%2f%2fEP%2f%2fNONSGML%2bCOM-<br />
PARL%2bPE-498.045%2b02%2bDOC%2bPDF%2bV0%2f%2fEN<br />
5.2. Projet de loi sur la protection des droits et des libertés numériques<br />
Dans le cadre du séminaire gouvernemental sur le numérique du 28 février 2013, le Gouvernement a présenté<br />
sa feuille de route pour le numérique dans laquelle dix-huit mesures ont été annoncées (voir infra<br />
- renvoi vers la partie de la direction recherche et innovation consacrée à ce point).<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
P<br />
18
Parmi ces mesures, un projet de loi sur la protection des droits et des libertés numériques devrait être<br />
présenté au Parlement début 2014 au plus tard. Le Gouvernement souhaite notamment « renforcer l’effectivité<br />
des droits des personnes vis-à-vis des fichiers contenant leurs données personnelles. À cette<br />
fin, il accordera une place et des pouvoirs plus importants à la CNIL pour établir un environnement de<br />
confiance pour nos concitoyens dans l’utilisation des outils numériques. En tenant compte de l’environnement<br />
juridique européen, de nouveaux droits pourraient être accordés, comme la possibilité d’actions<br />
collectives en cas d’atteinte aux données personnelles ou le droit à l’oubli. Une attention<br />
particulière sera portée à la protection des mineurs et à leur sensibilisation aux enjeux du numérique ».<br />
Le Gouvernement exprime également la volonté de lancer une réflexion « sur les conditions de l’exploitation<br />
économique des données personnelles et les conséquences au regard des droits des personnes<br />
» partant du constat qu' « une partie des nouveaux services proposés sur internet s’appuie sur<br />
une valorisation commerciale du profilage des internautes notamment à des fins publicitaires, à leur<br />
insu, et sans aucun partage des bénéfices générés ».<br />
Concernant le projet de règlement européen sur la protection des données personnelles, le Gouvernement<br />
indique qu’il « s’opposera à tout nivellement par le bas de la protection des personnes ».<br />
À noter qu’au vu des discussions en cours au niveau européen sur la protection des données, la création<br />
de règles en la matière au niveau national apparaît contreproductive (ces règles seront amenées à<br />
devenir rapidement obsolètes).<br />
Pour consulter :<br />
Le dossier de presse et la feuille de route sur le portail du Gouvernement :<br />
http://www.gouvernement.fr/presse/seminaire-gouvernemental-sur-le-numerique<br />
6. Droit des sociétés<br />
Représentation des salariés au sein des conseils d’administration ou de surveillance<br />
L’article 5 du projet de loi relatif à la sécurisation de l’emploi adopté en conseil des ministres le 6 mars<br />
transpose l’article 13 de l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013 selon les modalités suivantes<br />
:<br />
Champ d’application<br />
- groupes visés : plus de 5 000 salariés France ou plus 10 000 salariés monde employés par la société<br />
et ses filiales directes ou indirectes<br />
- exclusion des filiales directes ou indirectes dont la société mère est elle-même soumise au dispositif<br />
- exclusion des sociétés qui n’ont pas de comité d’entreprise, c’est-à-dire qui emploient moins de 50 salariés<br />
(cas de certaines holdings)<br />
Modalités de désignation des représentants des salariés<br />
Les statuts fixent le mode de désignation parmi les possibilités suivantes :<br />
- élection auprès des salariés de la société et de ses filiales françaises, directes ou indirectes, les candidats<br />
étant désignés par les organisations syndicales<br />
- désignation par le comité de groupe, le comité central ou le comité d’entreprise,<br />
- désignation par l’organisation ou les organisations syndicale(s), selon qu’il y a un ou deux administrateurs,<br />
ayant obtenu le plus de suffrages au premier tour des élections permettant de mesurer la représentativité<br />
syndicale,<br />
- lorsque le nombre d’administrateurs à désigner est égal à deux, désignation de l’un des administrateurs<br />
selon l’une des modalités précédentes et de l’autre par le comité d’entreprise européen s’il existe<br />
ou, pour les sociétés européennes, par l’organe de représentation des salariés ou, à défaut, par le comité<br />
de la société européenne.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
P<br />
19
En cas de non approbation par l’assemblée générale de la modification des statuts, les représentants<br />
des salariés doivent être élus selon la première modalité ci-dessous, dans les six mois de la tenue de<br />
l’AG en cas de refus de celle-ci d’approuver les modifications statutaires proposées ou dans les six mois<br />
de l’AG statuant sur les comptes du second exercice clos lorsqu’aucune modification statutaire n’a été<br />
proposée à l’AG.<br />
Nombre de représentants des salariés<br />
Un représentant dans les sociétés dont le conseil comprend douze membres maximum ; deux représentants<br />
au-delà de douze membres (ce nombre étant déterminé en ne comptabilisant que les administrateurs<br />
élus par l’AG)<br />
Statut des représentants des salariés<br />
- les représentants des salariés doivent être titulaires d’un contrat de travail avec la société ou ses filiales<br />
directes ou indirectes antérieur de deux années au moins à leur désignation et correspondant à<br />
un emploi effectif. La condition d’antériorité n’est pas applicable lorsque la société est constituée depuis<br />
moins de deux ans (art. L. 225-27-1);<br />
- la durée du mandat est fixée selon les mêmes conditions que pour les autres administrateurs (art. L.<br />
225-29) ;<br />
- les représentants des salariés ne sont pris en compte ni pour le nombre minimum / maximum d’administrateurs<br />
et ni pour les quotas relatifs à la représentation équilibrée des femmes et des hommes<br />
(art. L. 225-27-1);<br />
- incompatibilité avec un mandat de délégué syndical, de membre du comité d’entreprise, de délégué<br />
du personnel ou de membre du CHSCT (art. L. 225-30);<br />
- la rupture du contrat de travail met fin au mandat d’administrateur, mais elle ne peut être prononcée<br />
que par le bureau de jugement du conseil de prud’hommes (sauf résiliation du contrat à l’initiative du<br />
salarié) (art. L. 225-32 et L. 225-33);<br />
- les représentants des salariés ne peuvent être révoqués que pour faute dans l’exercice de leur mandat,<br />
par décision du président du TGI rendue à la demande de la majorité des membres du conseil<br />
d’administration (art. L. 225-32).<br />
Prise en compte des modalités de représentation des salariés préexistantes<br />
Dès lors que le conseil comprend un ou plusieurs représentants des salariés élu en application de l’article<br />
L. 225-27 du code de commerce ou désigné en application des lois de 1983 ou 1986, l’obligation<br />
n’est pas applicable dès lors que le nombre de ces représentants est égal à celui posé par le nouveau<br />
dispositif. Lorsque le nombre de ces administrateurs n’est pas égal à celui prévu par le nouveau dispositif,<br />
l’ensemble des administrateurs représentant les salariés doivent être élus ou désignés selon les<br />
modalités du nouveau dispositif.<br />
Incidence sur la participation des délégués du comité d’entreprise<br />
Lorsque des administrateurs représentant les salariés sont élus ou désignés, réduction à un du nombre<br />
des représentants du comité d’entreprise assistant au conseil d’administration.<br />
Disposition transitoire<br />
La désignation des représentants des salariés doit intervenir dans les 26 mois de la publication de la loi.<br />
Des dispositions identiques sont prévues en ce qui concerne les conseils de surveillance des sociétés<br />
anonymes à directoire et conseil de surveillance et des sociétés en commandite par actions.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
P<br />
20
7. Tribunaux de commerce et procédures collectives<br />
La Garde des Sceaux a installé le 5 mars 2013 les groupes de travail chargés d’élaborer des propositions<br />
en vue de la mise en œuvre de la réforme de la justice commerciale annoncée dans le pacte pour la<br />
croissance, la compétitivité et l’emploi. Le MEDEF participe à l’ensemble de ces groupes de travail.<br />
Un premier groupe de travail est en charge du droit des entreprises en difficulté. Il est divisé en deux<br />
sous-groupes dont les travaux sont respectivement consacrés à la prévention (détection des difficultés,<br />
mandat ad hoc et conciliation) et au traitement des difficultés des entreprises (procédures de sauvegarde,<br />
de redressement et de liquidation judiciaires).<br />
Un second groupe de travail est consacré aux acteurs du droit des entreprises en difficulté. Il est divisé<br />
en trois sous-groupes : la formation, le statut et la déontologie des juges consulaires ; organisation des<br />
juridictions consulaires et les administrateurs et mandataires judiciaires.<br />
Les conclusions de ces groupes doivent être rendues d’ici le 15 mai, un projet de loi étant annoncé pour<br />
l’automne.<br />
8. Obligation de rechercher un repreneur en cas de fermeture d’établissement<br />
L’article 15 du projet de loi relatif à la sécurisation de l’emploi adopté en conseil des ministres le 6 mars<br />
transpose l’article 12 de l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013 en prévoyant que lorsqu’une<br />
entreprise d’au moins 1 000 salariés envisage un projet de licenciement collectif ayant pour<br />
conséquence la fermeture d’un établissement, elle doit rechercher un repreneur dès la procédure d’information<br />
et consultation du comité d’entreprise.<br />
Le comité d’entreprise peut recourir à l’assistance d’un expert-comptable pour analyser le processus<br />
de recherche d’un repreneur, sa méthodologie et son champ, pour apprécier les informations mises à<br />
la disposition des repreneurs potentiels et pour analyser les projets de reprise. Il est informé des offres<br />
de reprises formalisées, les informations communiquées à ce titre étant réputées confidentielles. Il peut<br />
émettre un avis.<br />
Les actions engagées par l’employeur au titre de cette obligation de rechercher un repreneur sont prises<br />
en compte dans la convention de revitalisation conclue avec l’autorité administrative.<br />
Il est prévu que ces dispositions seront applicables aux procédures de licenciement collectif engagées<br />
à compter du 1er juillet 2013, étant précisé qu’une procédure de licenciement collectif est réputée engagée<br />
à compter de la date d’envoi de la convocation à la première réunion du comité d’entreprise.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
P<br />
21
V. Développement durable<br />
1. Energie<br />
Débat sur la transition énergétique : Journées de l’énergie les 29, 30 et 31 mars<br />
Après la phase de préparation au cours de laquelle le MEDEF a fait part de ses attentes sur l’organisation<br />
et les orientations, le débat sur la transition énergétique vient d’entrer dans une phase de participation<br />
du grand public qui s’étend de mars à fin juin. Les MEDEF régionaux et territoriaux, entreprises<br />
et fédérations professionnelles sont invités à organiser des manifestations (débats, conférences, etc.)<br />
et à participer aux conférences régionales de l’énergie qui se déroulent partout en France ainsi qu’aux<br />
journées de l’énergie qui auront lieu les vendredi 29, samedi 30 et dimanche 31 mars 2013 (juste avant<br />
la semaine du Développement durable). Ces journées ont une vocation pédagogique et s’adressent en<br />
priorité au grand public, notamment aux plus jeunes. Pour en savoir plus, vous êtes invités à contacter<br />
le secrétariat général du débat ou la direction du Développement durable du MEDEF<br />
(psefiane@medef.fr).<br />
Débat sur la transition énergétique : le MEDEF publie son cahier d’acteur<br />
Afin d’alimenter ces discussions, le secrétariat général du débat a publié la compilation des 34 cahiers<br />
d’acteurs du débat dont celui du MEDEF et la version officielle du dossier du débat (intitulé « socle de<br />
connaissances »). Ce dossier dresse notamment un état des lieux de l’énergie en France, en Europe et<br />
à l’international et détaille l’organisation et les étapes du débat.<br />
Accéder à la compilation des cahiers d’acteurs et au dossier du débat :<br />
http://mailing.medef.com/adherents/dnte_cahiers_d_acteurs.pdf<br />
Accéder à la contribution du MEDEF :<br />
http://mailing.medef.com/adherents/MEDEFCahierdacteurtransitionenergetique.pdf<br />
Ces documents sont également disponibles sur le site officiel du débat :<br />
http://www.transition-energetique.gouv.fr<br />
Efficacité énergétique : transposition de l'article 8 de la directive efficacité énergétique<br />
Le conseil des ministres a examiné le mercredi 6 mars un projet de loi portant diverses dispositions<br />
d’adaptation au droit de l’Union européenne dans le domaine du développement durable :<br />
http://www.gouvernement.fr/gouvernement/adaptation-au-droit-de-l-union-europeenne-dans-le-domaine-du-developpement-durable<br />
L'article 29 de ce projet de loi transpose l'article 8 de la directive européenne relative à l'efficacité énergétique<br />
qui prévoit l’instauration d’un audit énergétique obligatoire dans les grandes entreprises et réalisé<br />
par des personnes qualifiées ou agréées. L'ensemble des textes réglementaires pour la<br />
transposition doit être adopté avant le 5 juin 2014 et les entreprises concernées devront réaliser leur premier<br />
audit avant le 5 décembre 2015, les audits suivants devant être réalisés tous les 4 ans.<br />
Vous pourrez trouver à l’adresse suivante l’article 8 de la directive 2012/27 :<br />
https://sharing.oodrive.com/easyshare/fwd/link=pkadXeB33CVM093ZhQucvD<br />
L'article 29 du projet de loi prévoit le principe de l’audit obligatoire, les entreprises concernées, une disposition<br />
d'exemption de l'audit en cas de système de management de l'énergie certifié, le contrôle de<br />
l'obligation et les sanctions en cas de non-respect. Les modalités seront définies par voie réglementaire<br />
; les dispositions devront également prévoir la reconnaissance de la compétence des auditeurs (« qualifiés<br />
ou agréés ») afin de pouvoir mener leur expertise dans les entreprises visées.<br />
Le MEDEF est associé à la concertation lancée pour examiner ce projet de loi et les modalités de transposition<br />
de l'article 8 de la directive efficacité énergétique.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
P<br />
22
Efficacité énergétique : le Plan Bâtiment Durable publie un rapport sur les financements innovants<br />
de l’efficacité énergétique<br />
Ce rapport a été élaboré par le groupe de travail « Financements innovants de l’efficacité énergétique »<br />
du Plan Bâtiment Durable, co-présidé par Inès Reinmann, associée en charge de l’immobilier et présidente<br />
d’Axcior Corporate Finance, et Olivier Ortega, avocat et associé au sein du cabinet Lefèvre et Pelletier<br />
& associés.<br />
Celui-ci vise à présenter des outils de financement complémentaires aux outils existants (éco-PTZ,<br />
CIDD, etc.) et formule une dizaine de propositions (souvent décomposées en sous-propositions) qui se<br />
structurent autour de 5 enjeux :<br />
- Accélérer l'émergence de la « valeur verte » ou « valeur bâtiment responsable » ;<br />
- Faire émerger le tiers financement ;<br />
- Créer un véhicule de refinancement public-privé pour l’efficacité énergétique ;<br />
- Dégager de nouvelles recettes pour financer les opérations d’amélioration de la performance énergétique<br />
;<br />
- Favoriser le développement des entreprises dans l'Efficacité énergétique.<br />
Le sujet qui fait le plus débat dans ce rapport est celui du tiers financement et du véhicule de refinancement<br />
public-privé qui l’accompagnerait. Au-delà d’aboutir à une définition partagée de ce qu’est le «<br />
tiers financement » et le « tiers investissement », le groupe de travail propose à titre d’exemple de développer<br />
des sociétés de tiers financement, de leur ouvrir la possibilité de mobiliser directement l'Ecoprêt<br />
logement social pour la rénovation de logements pour le compte de bailleurs sociaux, ou de<br />
bénéficier du statut d’éligible dans le cadre du dispositif des Certificats d'économie d'énergie (CEE). La<br />
proposition de créer un véhicule de refinancement viserait à lever des capitaux rémunérés sur le long<br />
terme, dans l'objectif de refinancer les investisseurs dans la rénovation.<br />
Efficacité énergétique : une nouvelle consultation sur la troisième période des certificats<br />
d’économie d’énergie a été lancée<br />
A la suite de la concertation relative à la troisième période des certificats d’économie d’énergie menée<br />
entre les mois de mai et septembre 2012, Delphine Batho a annoncé le lancement de la « phase préparatoire<br />
de la troisième période ». Celle-ci est basée sur deux documents élaborés par la DGEC (direction<br />
générale énergie – climat).<br />
1/ Une synthèse des propositions des parties prenantes qui donne « en toute transparence » les points<br />
de vue des acteurs, à l’exclusion de l’administration. Les contributions auraient permis d’identifier 48<br />
propositions concrètes regroupées en 7 catégories :<br />
1. Obliger ceux qui sont le plus capable de satisfaire leurs obligations d'économies d'énergie : obliger<br />
les entreprises du secteur tertiaire et les distributeurs de matériaux et équipements performants,<br />
restreindre pour le fioul domestique, fiabiliser les structures collectives<br />
2. Rendre éligibles ceux ayant une valeur ajoutée dans le dispositif : démultiplier les leviers d’incitation<br />
(notamment nouveau statut d’éligible qualifié) ou restreindre l’éligibilité<br />
3. Lutter contre la précarité énergétique : instaurer un sous-objectif, développer les programmes,<br />
instaurer un bonus sur les opérations réalisées<br />
4. Faire plus d'économies d'énergie additionnelles : restreindre l’éligibilité des opérations (notamment<br />
non-fongibilité bâtiment-transport), ouvrir l’éligibilité (par exemple, éco-avantage pour les<br />
professionnels RGE, faire-plus dans les transports ou valoriser l’accompagnement)<br />
5. Maintenir le rôle actif et incitatif : renforcer le rôle incitatif ou réduire la charge de la preuve ou préformater<br />
les moyens d’action<br />
6. Simplifier le travail administratif : réduire la charge administrative des dossiers de demande (dépôt<br />
électronique, mode déclaratif, etc.), standardiser le processus, accompagner les acteurs (notamment<br />
réduire les délais d’instruction)<br />
7. Fixer des obligations ambitieuses et équitables : définir un objectif national « ambitieux » (sur la<br />
base des gisements d’économie accessibles réalistes), répartition de l’effort entre les énergies<br />
(conserver la règle de la 2e période ou différencier les carburants)<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
P<br />
23
2/ Une proposition d'orientation de la DGEC établie avec un quadruple objectif : continuité globale +<br />
transposition de la directive + contribution au plan de rénovation thermique + simplification. La DGEC<br />
propose ainsi, dans le cadre d’un scénario jugé « à la fois réaliste et ambitieux », de :<br />
• fixer l'objectif de la troisième période à 600 TWh cumac<br />
• réduire le nombre d'obligés fioul<br />
• maintenir le périmètre des éligibles<br />
• maintenir la fongibilité entre secteurs<br />
• maintenir le rôle actif et incitatif<br />
• réviser les fiches d'opération standardisées<br />
• renforcer la standardisation des demandes de CEE<br />
• renforcer les effectifs du PNCEE<br />
• étendre le champ des programmes d'accompagnement CEE au domaine des transports<br />
La consultation est ouverte jusqu’au 15 avril. Ces travaux seront également soumis au débat national<br />
sur la transition énergétique.<br />
Pour plus d’information, rendez-vous sur le site du ministère de l’éoclogie : http://www.developpementdurable.gouv.fr/Lancement-de-la-preparation-pour,31612.html<br />
2. Environnement<br />
Biodiversité : Rapport de préfiguration de l’Agence Française de la Biodiversité<br />
Lors de la Conférence Environnementale, le Président de la République, s’engageait à créer une Agence<br />
Française pour la Biodiversité. Pour répondre à cet engagement Delphine Batho, la ministre de l’écologie,<br />
du développement durable et de l’énergie a confié à deux préfigurateurs, Bernard Chevassus-Au-<br />
Louis et Jean-Marc Michel, la mission de rédiger un rapport de préfiguration d’une Agence Française<br />
de la Biodiversité.<br />
Le rapport a été présenté le 19 février, nous pouvons retenir les points suivants :<br />
• Mission : L’agence pourrait avoir une mission de formation, d’éducation et de communication, de<br />
recherche, de connaissance, de veille et de prospective, d’appui à la gestion ainsi que d’appui aux<br />
projets à l'international.<br />
• Financement : L’agence pourrait être financée par réaffectation, à l’aide d’une taxe additionnelle à<br />
la taxe sur le foncier bâti (TFB), à l’aide d’une redevance sur les infrastructures linéaires de transports<br />
et en particulier sur les réseaux à grande vitesse, à l’aide d’une taxe additionnelle à la taxe<br />
de séjour ou encore à l’aide d’une taxe (ou contribution volontaire) sur les activités de loisirs exercées<br />
dans la nature. Dans le domaine public maritime, les redevances liées à l’utilisation de ce<br />
domaine par diverses activités économiques, liées en particulier au tourisme, pourraient être majorées.<br />
3 Scénarios ont été proposés par les préfigurateurs :<br />
• Scénario 1 : « Une agence des aires protégées »<br />
- Agences regroupées : PNF (Parcs Nationaux de France), AAMP (Agence des Aires Marines Protégées)<br />
et GIP ATEN (Atelier Technique des Espaces Naturels).<br />
- Budget : environ 30 millions d’euros, ce budget serait constitué essentiellement de crédits<br />
d’Etat.<br />
- Moyens humains : environ 200 agents.<br />
- Fonctions : cette agence aurait une fonction technique d’appui aux réseaux d’acteurs impliqués<br />
dans la gestion d’espaces naturels (Réserves naturelles de France, Fédération des Conservatoires<br />
d’Espaces naturels, Fédération des PNR).<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
P<br />
24
• Scénario 2 : « Une agence d’animation et d’appui aux opérateurs »<br />
- Agences regroupées : PNF (Parcs Nationaux de France), AAMP (Agence des Aires Marines Protégées)<br />
et GIP ATEN (Atelier Technique des Espaces Naturels).<br />
- Budget : environ 150 millions d’euros.<br />
- Moyens humains : environ 1000 agents.<br />
- Fonctions : l’agence aurait une fonction liée à la connaissance, c'est à dire à la collecte, à la synthèse<br />
et à la mise à disposition des données sur la biodiversité. Elle prendrait en compte la<br />
gestion de la biodiversité ordinaire. Ses activités se rapprocheraient tout ou partie des personnels<br />
de l’ONCFS et l’ONEMA. Elle aurait également à assurer, une fonction d’appui aux collectivités<br />
territoriales et aux opérateurs impliqués dans le réseau Natura 2000, la mise en place<br />
de la Trame Verte et Bleue, et la directive cadre sur les milieux marins qui contribuent fortement<br />
à l’objectif de « reconquête » de la biodiversité ordinaire.<br />
• Scénario 3 : « « Une agence de pilotage stratégique »<br />
- Agences regroupées : Parcs Nationaux Français, Atelier Technique des Espaces Naturels<br />
- Budget : non précisé<br />
- Moyens humains : non précisé<br />
- Fonction : « piloter l’ensemble des actions menées en faveur de la biodiversité par les différents<br />
organismes qui en ont la charge »<br />
Biodiversité : Appel à projets 2013 du programme "Modélisation et scénarios de la biodiversité"<br />
La FRB et le Fonds Français pour l'Environnement Mondial (FFEM) lancent un appel à projets de recherche<br />
sur les scénarios de la biodiversité en Afrique subsaharienne.<br />
L’objectif de cet appel est de « soutenir des projets qui permettront de contribuer à la conservation et à<br />
l’utilisation durable de la biodiversité, en renforçant les connaissances sur les changements futurs plausibles<br />
de la biodiversité et les liens entre la recherche et les décideurs et acteurs de la gestion de la biodiversité<br />
en Afrique subsaharienne ».<br />
Date limite de pré-enregistrement (étape obligatoire) : le 30 mai 2013.<br />
Date limite de soumission des projets complets : le 20 juin 2013.<br />
Contact : pgscenario@fondationbiodiversite.fr<br />
Production et Consommation Durables : les dernières actualités sur l’affichage environnemental<br />
A la suite des lois Grenelle 1 et 2 il a été décidé de mener une expérimentation nationale d'un an à partir<br />
du 1 juillet 2011 qui vise à informer le consommateur sur les caractéristiques environnementales du<br />
produit. Pour mémoire,<br />
1. L’article 54 de la loi Grenelle 1 précise que : « Les consommateurs doivent pouvoir disposer d’une<br />
information environnementale sincère, objective et complète portant sur les caractéristiques globales<br />
du couple produit/emballage et se voir proposer des produits respectueux de l’environnement<br />
à des prix attractifs. […] La méthodologie associée à l’évaluation de ces impacts donnera<br />
lieu à une concertation avec les professionnels concernés. »<br />
2. L’article 228 de la loi Grenelle 2 précise que: « Une expérimentation de l’affichage sur la base du<br />
volontariat, visant à explorer les faisabilités techniques et économiques des calculs d’impact, les<br />
différents modes d’affichage et leur impact sur les consommateurs. »<br />
Le MEDEF a beaucoup encouragé les entreprises à participer à l’expérimentation. Sur les 230 entreprises<br />
candidates, 168 ont été retenues.<br />
Le 18 février, le CGDD organisait un forum de restitution de l’expérimentation de l’affichage environnemental<br />
pour les entreprises.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
P<br />
25
La Ministre Delphine Batho a ouvert la conférence avec un discours qui a porté sur :<br />
- Le contexte réglementaire de l’affichage environnemental et le rôle de leader de la France ;<br />
- La difficulté de réaliser un bilan juste de l’expérimentation du fait des nombreuses méthodes utilisées<br />
pour l’affichage environnemental au cours de l’expérimentation ;<br />
- La pertinence de l’affichage pour les entreprises, qui selon la Ministre est un atout de compétitivité.<br />
Elle a cependant rappelé les difficultés techniques de l’affichage et la nécessité de développer<br />
les réflexions sur le contenu ;<br />
- Les travaux nécessaires à la mise en place de l’affichage environnemental et en particulier sur le<br />
développement des bases de données ;<br />
Delphine Batho concluait : « L'objectif est d'anticiper une généralisation européenne et que la<br />
France soit un leader mondial dans ce domaine.<br />
Il faut au préalable lever les nombreux obstacles techniques, de standardisation de l'affichage comme<br />
des référentiels, et définir des modalités adaptées pour chaque secteur en veillant à l'information claire<br />
et lisible du consommateur. Dans cette optique, un programme de travail a été présenté. Il associera au<br />
CGDD les parties prenantes du CNTE (conseil national de la transition écologique). Des propositions<br />
concrètes sont attendues pour l'automne. »<br />
La Ministre a ainsi affirmé l'ambition d'une généralisation à terme de l'affichage environnemental, après<br />
une première phase durant laquelle il pourrait être d'abord volontaire.<br />
Pour obtenir la position du MEDEF sur l’affichage envrionnemental, contacter la Direction Développement<br />
durable<br />
Production et Consommation Durables : Lancement d’une mission parlementaire sur les REP<br />
Dans le cadre de la préparation de la Conférence Environnementale qui se tiendra en septembre 2013,<br />
la commission du développement durable de l'Assemblée Nationale a confié une mission d’information<br />
de 6 mois aux députés Guillaume Chevrollier (UMP, Mayenne) et Jean-Jacques Cottel (PS, Pas-de-Calais)<br />
sur la gestion des déchets dans le cadre des filières REP.<br />
Le MEDEF sera auditionné le 19 mars.<br />
Conseil Supérieur pour la Prévention des Risques Technologiques<br />
La réunion du CSPRT s’est déroulé le 19 février, les points suivants étaient à l’ordre du jour :<br />
Sujets relatifs aux canalisations de transport<br />
1. Décret relatif aux canalisations de transport de gaz, d’hydrocarbures et de produits chimiques<br />
Sujet commun aux canalisations de transport et aux installations classées :<br />
2. Arrêté relatif à la classification et aux règles parasismiques applicables aux Canalisations, réservoirs,<br />
structures hautes élancées de la classe dite « à risque normale »<br />
Sujet relatif aux installations classées pour la protection de l’environnement :<br />
3. Création du régime d’enregistrement pour la rubrique n°2220 (préparation ou conservation de<br />
produits d'origine végétale)<br />
- Décret venant modifier la nomenclature pour la rubrique n°2220 (préparation ou conservation de<br />
produits d'origine végétale)<br />
- Décret modifiant la colonne B de l’annexe à l’article R.511-9 du code de l’environnement relative<br />
à la taxe générale sur les activités polluantes pour la rubrique n°2220 (préparation ou conservation<br />
de produits d'origine végétale)<br />
- Arrêté ministériel de prescriptions générales pour les installations classées soumises à enregistrement<br />
sous la rubrique n°2220 (préparation ou conservation de produits d'origine végétale)<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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26
4. Modification de la rubrique n° 2921 (tours aéro-réfrigérantes) :<br />
- Décret venant modifier la nomenclature (rubrique n° 2921 - tour aéro-réfrigérantes)<br />
- Décret venant modifier la TGAP (rubrique n° 2921 – tours aéro-réfrigérantes)<br />
- Arrêté relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées relevant du régime<br />
de l’enregistrement au titre de la rubrique n° 2921<br />
- Arrêté relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées relevant du régime<br />
de déclaration au titre de la rubrique n° 2921<br />
Pour plus de renseignements, contacter la Direction Développement durable<br />
3. RSE<br />
La RSE comme élément de la diplomatie économique<br />
Une circulaire intitulée « Feuille de route pour une politique française de promotion de la responsabilité<br />
sociale des entreprises (RSE) en tant qu’élément d’une diplomatie économique » a été adressée par<br />
les services à l’ensemble des ambassades de France.<br />
Celle-ci leur propose plusieurs axes d’actions :<br />
• Proposer aux gouvernements une coopération dans la construction de leurs normes nationales de<br />
RSE ;<br />
• Accompagner les initiatives collectives d’entreprises et d’associations locales ;<br />
• Accompagner les initiatives des acteurs français contribuant à la production de biens et services de<br />
base concourant à la lutte contre la pauvreté ou le changement climatique, et à la préservation de la<br />
sécurité alimentaire ou de la santé individuelle et collective ;<br />
• Construire une relation partenariale dans ces domaines avec les autres pays européens, en particulier<br />
l’Allemagne.<br />
Ces éléments vont dans le sens défendu par le MEDEF d’une compétitivité équitable par la promotion<br />
de la RSE à l’international afin d’élever les standards environnementaux et sociaux dans tous les pays<br />
et s’assurer que les entreprises françaises ne se retrouvent pas en concurrence avec des entreprises<br />
étrangères qui auraient des règles beaucoup moins strictes à respecter.<br />
Une mission interministérielle lancée sur la RSE<br />
La feuille de route de la conférence environnementale indiquait, en conclusion de l’atelier « améliorer<br />
la gouvernance environnementale », que « pour préparer une nouvelle étape dans le déploiement des<br />
démarches de RSE, une mission sera mise sur pied associant une personnalité du monde de l’entreprise,<br />
une personnalité du monde syndical et une personnalité du monde associatif et des ONG. Dans le prolongement<br />
des engagements de la Grande conférence sociale, elle aura notamment pour objet de formuler<br />
des propositions pour une meilleure prise en compte de la RSE dans les entreprises et dans<br />
l’environnement des entreprises, en particulier au travers de mécanismes de notation sociale. »<br />
La lettre de mission a été adressée le 20 février à 3 personnalités :<br />
- Au titre du monde syndical : Lydia Brovelli, ancienne trésorière de la CGT<br />
- Au titre du monde de l’entreprise : Xavier Drago, directeur développement durable d'Air Liquide<br />
- Au titre du monde associatif et des ONG : Éric Molinié, président du Samu social<br />
Elle a été signée par 4 ministres : Pierre Moscovici (Economie et finances), Michel Sapin (Travail et dialogue<br />
social), Delphine Batho (Ecologie), Nicole Bricq (Commerce extérieur) ce qui montre, dans la droite<br />
ligne des lettres de cadrage développement durable adressées par le Premier ministre à son gouvernement,<br />
que la RSE constitue un sujet intrinsèquement transversal, multiforme et donc nécessite une<br />
gestion interministérielle.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
P<br />
27
Cette lettre de mission invite les 3 co-missionnés à préciser le champ et les enjeux de la RSE aux niveaux<br />
international et national et à mettre l’accent sur l’usage et les modalités possibles d’une systématisation<br />
de la notation sociale et environnementale, entre autres outils utiles à promouvoir la RSE dans les<br />
entreprises.<br />
Le MEDEF, comme de nombreux autres acteurs, a été auditionné dans ce cadre. Il a défendu une vision<br />
stratégique de la RSE qui doit être un levier de business et de management au sein d’un projet global<br />
et d’une stratégie intégrée. Il a également plaidé pour l’état des lieux, la simplification et la rationalisation<br />
des outils et référentiels et s’est inscrit en faux contre un projet de nouvelle notation sociale et<br />
environnementale obligatoire qui est non seulement mal définie mais s’avérerait inefficace voire contreproductif<br />
pour promouvoir la RSE.<br />
Publication d’un guide ORSE-MEDEF sur les questionnaires RSE<br />
Présenté lors d’une conférence organisée au MEDEF, ce guide intitulé « Questionnaires RSE adressés<br />
par les donneurs d’ordre à leurs fournisseurs – pratiques des entreprises dans le domaine des achats<br />
responsables » vise à recenser les pratiques des entreprises donneuses d’ordre qui ont recours aux<br />
questionnaires RSE dans le cadre d’une politique d’achats responsables et de la façon dont les fournisseurs<br />
sont associés.<br />
En effet, les entreprises qui s’engagent dans la voie de la RSE sont fortement encouragées à développer<br />
des démarches de diffusion de la RSE dans leur chaîne d’approvisionnement via des politiques<br />
d’achats responsables. Elles ont pour cela plusieurs raisons : gestion des risques de réputation ou de<br />
rupture d’approvisonnement, volonté d’être en conformité avec des engagements pris, développement<br />
d’un dialogue pour développer des innovations et des partenariats de long terme, etc. Les questionnaires<br />
RSE constituent l’un des outils (pas le seul) d’une telle politique qui doit être impulsée dans le<br />
cadre d’une démarche interne transversale et cohérente. Ce guide n’a pas pour vocation d’encourager<br />
cette pratique particulière mais plutôt de pousser l’entreprise à se poser les bonnes questions si elle a<br />
décidé d’adopter cette démarche.<br />
Le MEDEF a tenu à rappeler que les questionnaires RSE ne doivent pas constituer une charge supplémentaire<br />
sur les fournisseurs. Le nombre de questionnaires adressés aux fournisseurs est très important<br />
et les plus petits d’entre eux n’ont pas les moyens de répondre à de trop nombreuses sollicitations.<br />
Il faut au contraire développer les démarches partenariales entre les grandes et les petites entreprises.<br />
Les grands donneurs d’ordre doivent tenir compte des différences fondamentales entre les entreprises<br />
et s’interroger sur l’accompagnement approprié pour aider leurs fournisseurs.<br />
Quant aux entreprises fournisseurs, elles doivent aborder les démarches d’achat responsable de leurs<br />
donneurs d’ordre comme un moyen efficace de se différencier face à des entreprises concurrentes qui<br />
n’auraient pas perçu ces enjeux et une formidable opportunité d’être accompagnée par une entreprise<br />
expérimentée dans le développement d’une démarche RSE qui sera un facteur de performance et de<br />
compétitivité.<br />
Le MEDEF a également souligné que les donneurs d’ordre devaient s’interroger sur la réciprocité des<br />
exigences. Une démarche d’achats responsables doit être une démarche à double sens qui doit permettre<br />
de développer une relation équilibrée et transparente entre les donneurs d’ordre et leurs fournisseurs.<br />
Les donneurs d’ordre doivent adopter une démarche partenariale basée sur la loyalité, le<br />
respect mutuel et la réciprocité des exigences pour le développement de partenariats étroits entre les<br />
entreprises. Les questionnaires doivent être un outil de dialogue et de progrès mutuel, et non seulement<br />
de contraintes et sanctions.<br />
Dans un souci de cohérence, il doit lui aussi s’assurer qu’il a un comportement responsable vis-à-vis de<br />
ses fournisseurs, par exemple en étant elle aussi transparente sur les règles du jeu et l’utilisation des<br />
résultats, en développant une démarche de dialogue sur les enjeux, en accompagnant ses fournisseurs<br />
dans la mise en œuvre pour un progrès mutuel, en demandant le point de vue de ses fournisseurs sur<br />
son attitude et en se faisant lui aussi noter par ses fournisseurs, etc.<br />
C’est pourquoi le MEDEF soutient et encourage les actions de l’association Pacte PME et de la Médiation<br />
Inter-entreprises afin de développer ce nouveau modèle de partenariat entre les donneurs d’ordre<br />
et les fournisseurs, gage du succès économique de demain.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
P<br />
28
VI. Social<br />
1. Accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013<br />
Vous trouverez ci-joint des fiches techniques, réalisées par les directions sociales du Medef, reprenant<br />
et expliquant article par article l'accord signé le 11 janvier 2013.<br />
>> Fiches argumentaires<br />
2. Qualité de vie au travail<br />
Séance du 6 mars 2013<br />
La séance s’est tenue le 6 mars 2013 sous la présidence de Benoît Roger-Vasselin au MEDEF.<br />
Pour rappel, la délibération sur la qualité de vie au travail était inscrite à l’agenda social 2012 et porte<br />
sur les questions de la conciliation de la vie professionnelle et de la vie personnelle, des conditions de<br />
travail et de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.<br />
Après une phase de délibération, qui s’est tenue au cours du 2ème trimestre 2012 et qui a permis aux<br />
partenaires sociaux de se mettre d’accord sur un état des lieux partagé, les partenaires sociaux ont décidé<br />
d’ouvrir une négociation sur cette question, qui a débuté le 21 septembre 2012.<br />
Lors de la dernière réunion paritaire du 22 février 2013, ils étaient convenus de ne pas scinder qualité<br />
de vie au travail et égalité professionnelle, considérant que la thématique globale de la qualité de vie au<br />
travail recouvre à la fois l’égalité professionnelle et la conciliation entre vie personnelle et professionnelle.<br />
Cette nouvelle séance de négociation s’est déroulée dans un climat constructif et a permis d’aboutir à<br />
une déclaration commune à l’ensemble des organisations patronales et syndicales.<br />
Cette déclaration souligne que ces sujets sont porteurs de développement et de croissance, et que des<br />
améliorations sensibles sont possibles sans pour autant conduire à des charges financières nouvelles<br />
pour les entreprises.<br />
Rappelant notamment que l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est une nécessité,<br />
cette déclaration commune exprime à cette fin la volonté des partenaires sociaux d’impulser des actions<br />
concrètes dans les thématiques suivantes :<br />
• la simplification des négociations et l’utilisation du rapport de situation comparée,<br />
• l’effectivité de l’égalité de traitement entre femmes et hommes,<br />
• la lutte contre les stéréotypes sexués,<br />
• la conciliation entre vie personnelle et professionnelle,<br />
• la rénovation du congé parental.<br />
Les partenaires sociaux ont défini un calendrier de négociation jusqu’à fin juin 2013 et sont convenus de<br />
se retrouver le 29 mars prochain.<br />
Séance du 22 février 2013<br />
La négociation a repris dans un climat très positif.<br />
Après un propos introductif (voir Introduction ci-jointe) rappelant la position du MEDEF, Benoit Roger-<br />
Vasselin, Chef de file de la délégation patronale, rappelle que la dernière séance de négociation du 21<br />
décembre 2012 a été reportée en raison de la concomitance de cette séance avec la négociation sur la<br />
Sécurisation de l’emploi.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
P<br />
29
Il souligne en outre, l’importance que le MEDEF attache à cette négociation, qui est essentielle même<br />
si elle n’est pas facile à mener dans le contexte économique actuel.<br />
En réponse au souhait de la Ministre en charge de l’égalité professionnelle de voir les partenaires sociaux<br />
terminer cette négociation pour le 8 mars 2013 (Journée de la femme), il propose de faire un point<br />
d’étape sur la question de l’égalité professionnelle, le 6 mars 2013 matin.<br />
Au-delà de ce point d’étape, il propose de se donner comme objectif d’arriver à un accord sur les questions<br />
de Qualité de vie au travail et d’Egalité professionnelle Hommes/Femmes, avant juin 2013.<br />
Consulter >> l'introduction de Benoit Roger-Vasselin<br />
3. Contrat de génération : publication de la loi<br />
La loi du 1er mars 2013 portant création du contrat de génération est publiée au JO (3 mars 2013)<br />
Ce contrat a pour objectifs « de faciliter l'insertion durable des jeunes dans l'emploi par leur accès à un<br />
contrat à durée indéterminée » ; « de favoriser l'embauche et le maintien dans l'emploi des salariés<br />
âgés » et « d'assurer la transmission des savoirs et des compétences ».<br />
Pour en savoir plus, consultez la >> loi n°2013-185 du 1er mars 2013<br />
Consultez également l'>> accord national interprofessionnel du 19 octobre 2012 et sa<br />
>> fiche de décryptage<br />
4. Allocation transitoire de solidarité pour certains demandeurs d'emploi<br />
seniors<br />
Un décret du 4 mars 2013 ( JO du 5 mars 2013) indique que l'ATS (Allocation transitoire de solidarité) «<br />
est versée, sous conditions, aux demandeurs d'emploi nés entre le 1er janvier 1952 et le 31 décembre<br />
1953 indemnisables au titre de l'assurance chômage ou de l'allocation spécifique de reclassement ou<br />
de l'allocation de transition professionnelle à la date du 31 décembre 2010, ayant validé le nombre de<br />
trimestres nécessaires pour pouvoir prétendre à une retraite à taux plein mais n'ayant pu bénéficier de<br />
l'AER (Allocation équivalent retraite) »<br />
Pour en savoir plus, consultez le >> décret n° 2013-187 du 4 mars 2007<br />
5. La Cour de cassation contrôle sévèrement les ruptures conventionnelles<br />
Deux arrêts viennent d'être rendus par la chambre sociale, aboutissant à la remise en cause des deux<br />
ruptures conventionnelles litigieuses.<br />
Dans la première affaire, la Cour conditionne la validité de la rupture conventionnelle à la remise au salarié<br />
d'un double du formulaire Cerfa. Alors que cette condition n'est posée par aucun texte, la Cour<br />
analyse le non-respect de ce formalisme en une atteinte au libre consentement du salarié, qui serait empêché<br />
d'exercer son droit de rétractation. La sanction prononcée est la nullité de la rupture conventionnelle.<br />
Néanmoins, au-delà de l'analyse strictement juridique, on ne peut évidemment que conseiller<br />
de donner un exemplaire au salarié, comme on le fait pour tout acte contractuel.<br />
Dans la deuxième affaire, la Cour rappelle une solution plus classique, qui est que la rupture conventionnelle<br />
suppose la rencontre de deux volontés libres et éclairées, exclusive de toute situation conflictuelle<br />
(en l'occurrence une situation de harcèlement moral). Les faits - une salarié absente pour maladie<br />
pendant plusieurs mois, juste après un avertissement, qui signe sa rupture conventionnelle le jour de<br />
son retour – pouvaient en effet laisser planer un doute sur la volonté de la salariée de rompre son contrat<br />
dans ces conditions…<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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30
Quoi qu'il en soit, les réactions alarmistes qu'on peut lire, sonnant le glas des ruptures conventionnelles,<br />
paraissent très exagérées. Le respect des conditions de conclusion d'une rupture conventionnelle<br />
– absence de conflit, information, possibilité de se faire accompagner, délai de réflexion – ne devraient<br />
pas permettre sa remise en cause.<br />
Le succès de la rupture conventionnelle, qui ne se dément pas, a attiré de nombreuses critiques doctrinales,<br />
beaucoup plus nombreuses que les contentieux. Les quelques affaires portées devant les tribunaux<br />
commencent à arrive au niveau de la Cour de Cassation et nous allons assister à la formation<br />
d'une jurisprudence sur ce dispositif, qui ne devrait pas suffire à remettre en cause le dispositif des ruptures<br />
conventionnelles.<br />
Consultez l'arrêt >> n°11-22332 du 30 janvier 2013<br />
et celui >> n°11-270 du 6 février 2013<br />
VII. Protection sociale<br />
1. Généralités<br />
Plan national de lutte contre la fraude aux finances publiques pour 2013<br />
Le Comité national de lutte contre la fraude (CNLF) s'est réuni, le 11 février 2013, pour examiner le bilan<br />
de la lutte contre la fraude présenté par le Premier ministre. A cette occasion a été dévoilé le plan national<br />
de coordination de la lutte contre la fraude aux finances publiques pour 2013. Ce plan d'action prévoit<br />
notamment :<br />
• de mutualiser entre administrations concernées les alertes en matière de fraude aux finances publiques<br />
dans le cadre d'un comité de veille stratégique, réunissant, auprès du Ministre délégué<br />
chargé du budget, les responsables des services compétents. Il revient à ce comité de mettre au<br />
point des plans d'actions appropriés contre les formes complexes ou émergentes de la fraude ;<br />
• d'intensifier les travaux statistiques pour mieux évaluer les différentes formes de fraude (TVA, cotisations<br />
et prestations sociales, impôt sur les sociétés) ;<br />
• de compléter les études d'impact figurant dans les projets de loi et les décrets nouveaux par une<br />
analyse des éventuels risques de fraude qui pourraient s'y attacher ;<br />
• d’engager une réflexion sur de nouveaux modes d'échanges dématérialisés entre administration<br />
et entreprises ;<br />
• d'améliorer la circulation de l'information entre les services du ministère de la Justice et les services<br />
de contrôle sur la réalité de la réponse pénale aux fraudes les plus graves ;<br />
• de bien articuler l'action nationale et les travaux de l'Union européenne à travers notamment la<br />
consécration de la fraude fiscale au nombre des infractions graves liées au blanchiment et le renforcement<br />
effectif de la coopération entre les administrations étrangères et française en matière<br />
d'échanges d'informations relatives à la lutte contre la fraude fiscale.<br />
Concernant l'activité de la cellule de renseignements financiers Tracfin pour l'année 2012, le Comité a<br />
constaté les premiers effets de la nouvelle procédure d'échange mise en place l'année dernière avec les<br />
organismes sociaux. 45 dossiers portant sur un soupçon de fraude aux prestations sociales ont été<br />
transmis, principalement à l'ACOSS, pour un enjeu financier de près de 14 M¤.<br />
Consulter le dossier de presse du Gouvernement (PDF n°1)<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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2. Recouvrement - charges sociales<br />
Modalités déclaratives auprès de l’URSSAF du crédit d’impôt compétitivité et emploi<br />
A la suite de la parution le 26 février 2013 de l'instruction fiscale détaillant le dispositif du crédit d’impôt<br />
compétitivité et emploi (CICE), l’URSSAF a récapitulé sur son site internet les obligations déclaratives<br />
incombant à l’employeur. Les informations concernant les rémunérations sont transmises ensuite<br />
par les URSSAF à l'administration fiscale. L'instruction fiscale précise qu'il est admis que ces données<br />
ne soient renseignées qu' « à compter du mois de juillet », délai de renseignement des données non<br />
confirmé à ce stade par le portail « Urssaf.fr ».<br />
Pour en savoir plus<br />
http://www.urssaf.fr/general/actualites/actualites_generales/cice__informations_complementaires_01.html<br />
Précisions sur les nouveaux prélèvements sociaux pesant sur les entreprises en 2013<br />
L’URSSAF apporte des précisions sur son site internet sur les nouveaux prélèvements obligatoires instaurés<br />
par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2013 et la loi de finances pour 2013. Ces<br />
précisions concernent :<br />
• l’assujettissement au forfait social, au taux de 20 %, des indemnités versées à l’occasion de la rupture<br />
conventionnelle dans la limite maximum de deux fois le plafond annuel de la sécurité sociale. Il est précisé<br />
que seules les indemnités de rupture conventionnelle sont soumises au forfait social. Ainsi, il est<br />
indiqué que demeurent non assujetties au forfait social, les indemnités de licenciement (PSE ou non<br />
PSE), les indemnités de mise à la retraite (PSE ou non PSE) ainsi que les indemnités de départ volontaire<br />
versées dans le cadre d’un PSE, qui sont exclues de l’assiette des cotisations de sécurité sociale<br />
et assujetties aux contributions CSG/CRDS ;<br />
• le transfert du paiement des contributions relatives au versement transport et au Fonds national d'aide<br />
au logement, dues sur les indemnités de congés payés versées par les caisses de congés payés, aux<br />
employeurs affiliés à ces caisses. Il est précisé les codes types de personnel à utiliser pour les déclarations<br />
du FNAL et du versement transport ;<br />
• la hausse de 0,10 point des taux plafonds du versement transport en Ile de-France ;<br />
• l’impact social de la modification du barème fiscal des indemnités kilométriques ;<br />
• le renforcement des sanctions contre les donneurs d'ordres en cas de travail dissimulé chez les cocontractants<br />
(annulation exonérations des donneurs d'ordres) ;<br />
• le renforcement des dispositifs en matière de lutte contre le travail dissimulé.<br />
Pour en savoir plus<br />
http://www.urssaf.fr/profil/employeurs/dossiers_reglementaires/dossiers_reglementaires/nouveautes_au_1er_janvier_2013_01.html<br />
Barèmes de charges sociales des apprentis pour 2013<br />
Les entreprises de moins de 11 salariés ou inscrites au répertoire des métiers ou au registre des entreprises<br />
sont exonérées de l’ensemble des cotisations sociales patronales et salariales, pour les apprentis,<br />
à l’exception de la cotisation patronale AT-MP.<br />
Les entreprises de 11 salariés ou plus et non inscrites au répertoire des métiers ou registre des entreprises,<br />
sont exonérées de la totalité des cotisations de sécurité sociale pour les apprentis à l’exception<br />
de la cotisation patronale AT-MP. Restent également dus à l’URSSAF par ces entreprises, le FNAL, la<br />
contribution solidarité autonomie et le versement de transport.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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32
Les charges sociales dues au titre de l'emploi des apprentis sont calculées sur la base de l'arrêté du 5<br />
juin 1979 modifié, en retenant une assiette forfaitaire égale à la rémunération mensuelle brute calculée<br />
en pourcentage du Smic mensuel sur la base de 151,67 heures, en vigueur au 1er janvier de l'année<br />
au cours de laquelle est versée la rémunération, abattue de 11 points.<br />
Une lettre circulaire de l’ACOSS du 12 février 2013 fixe les barèmes de cotisations applicables au titre<br />
de l’année 2013 compte tenu des assiettes forfaitaires applicables pour l’emploi des apprentis.<br />
Lettre circulaire ACOSS n°2013-012 du 12 février 2013 (PDF n°2)<br />
Barème des cotisations dues en 2013 par les assurés volontaires<br />
Certaines personnes hors du système d’affiliation obligatoire (travailleurs expatriés, anciens assurés<br />
obligatoires, personnes chargées de famille...) peuvent s’assurer à titre volontaire contre les risques<br />
maladie, maternité, accidents du travail et maladies professionnelles ou acquérir des droits en matière<br />
d’assurance vieillesse, veuvage et invalidité. Un barème spécifique de cotisation leur est applicable.<br />
Celui-ci est modifié depuis le 1er janvier 2013 compte tenu du relèvement du plafond de la sécurité sociale<br />
et du smic. Une lettre circulaire de l’ACOSS du 5 février 2013 diffuse le barème des cotisations<br />
dues au titre de l’année 2013 par les assurés volontaires.<br />
Lettre circulaire ACOSS n° 2013-09 du 5 février 2013 (PDF n°3)<br />
Incidence du relèvement du plafond de la sécurité sociale en 2013 en matière de recouvrement<br />
URSSAF et de remise des pénalités et majorations de retard<br />
A la suite du relèvement du plafond de la sécurité sociale en 2013, une lettre circulaire de l’ACOSS du<br />
11 février 2013 précise que le seuil des créances de faibles montants pouvant être annulées par l’URS-<br />
SAF est fixé à 40 ¤ en 2013.<br />
En outre, cette lettre circulaire précise les taux de compétence du Directeur de l’URSSAF ou de la commission<br />
de recours amiable de l’URSSAF pour statuer sur les remises des pénalités et majorations de<br />
retard en 2013.<br />
Enfin, le seuil de remise automatique en cas de première infraction est fixé à 3 086 ¤.<br />
Lettre circulaire ACOSS n° 2013-010 (PDF n°4)<br />
Exonérations sociales en zones de restructuration de la défense<br />
Sous conditions, les employeurs s'implantant ou créant un établissement dans les zones de restructuration<br />
de la défense (ZRD) bénéficient d'une exonération de cotisations de sécurité sociale. Un arrêté du<br />
1er février 2013 complète la liste des territoires reconnus zones de restructuration de la défense, parmi<br />
lesquelles on trouve désormais la zone d’emploi « centre d’agglomération » de la Martinique. En outre,<br />
cet arrêté rectifie l’année de classement (fixée par erreur en 2014) de la ZRD « Bourg-Saint-Maurice »,<br />
pour l’établir en 2013.<br />
Arrêté du 1er février 2014 (JO du 14 février)<br />
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=15308A12BA01AF536A5FCE138A8949B7.tpdjo04<br />
v_1?cidTexte=JORFTEXT000027063746&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id<br />
Instauration du versement de transport sur de nouvelles communes<br />
Le versement de transport a été instauré sur de nouvelles communes des agglomérations de Caen,<br />
Vendôme, Auxerre, Grenoble et Alençon ainsi que sur la commune de Gaillac.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
P<br />
33
Agglomération caennaise : Lettre circulaire ACOSS n° 2013-008, 5 février 2013 (PDF n°5)<br />
Agglomération vendômoise : Lettre circulaire ACOSS n° 2013-005, 6 février 2013 (PDF n°6)<br />
Commune de Gaillac : Lettre circulaire ACOSS n° 2013-006, 6 février 2013 (PDF n°7)<br />
Agglomération de l'Auxerrois : Lettre circulaire ACOSS n° 2013-007, 5 février 2013 (PDF n°8)<br />
Agglomération de Grenoble : Lettre circulaire ACOSS n° 2013-011 du 11 février 2013 (PDF n°9)<br />
Communauté urbaine d'Alençon : Lettre circulaire ACOSS n° 2013-013 du 12 février 2013 (PDF n°10)<br />
Une jurisprudence sur le délai entre l'avis de contrôle et le contrôle de l’URSSAF<br />
A la suite d’un contrôle, l’URSSAF a notifié à un employeur une lettre d’observations portant sur un redressement<br />
au titre de l’application d’un taux d’accident du travail et de l’application d’une déduction forfaitaire<br />
spécifique applicable aux ouvriers du bâtiment. L’employeur contestait ce redressement,<br />
estimant que le délai entre l’avis de contrôle et le contrôle était insuffisant (5 jours en l’espèce).<br />
Dans un arrêt du 14 févier 2013, la Cour de cassation a décidé qu’aucun texte n’impose à l’URSSAF de<br />
respecter un délai minimum entre l’avis et les opérations de contrôle, et que la lettre circulaire de<br />
l’ACOSS n°99-82 du 16 juillet 1999 recommandant que l’avis soit adressé 15 jours avant le début des<br />
opérations n’est qu’une injonction interne à l’organisme. Dès lors, la procédure de contrôle avait bien été<br />
respectée.<br />
Cass. soc., 14 février 2013, n° 12-13656<br />
http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURI-<br />
TEXT000027072990&fastReqId=1180757021&fastPos=1<br />
Lancement de la première phase de mise en œuvre opérationnelle de la déclaration sociale<br />
nominative (DSN)<br />
Dans un communiqué de presse du 21 février 2013, le GIP-modernisation des déclarations sociales indique<br />
qu’il a organisé une rencontre avec une trentaine d'entreprises « pilotes » volontaires pour être<br />
parmi les premiers utilisateurs de la déclaration sociale nominative (DSN), qui doit monter en charge<br />
progressivement jusqu'à devenir obligatoire en 2016 pour toutes les entreprises.<br />
Les premières DSN pourront être transmises dès le mois de juin, en remplacement de quatre déclarations<br />
sociales (attestation de salaire pour le versement des indemnités journalières maladie, maternité<br />
et paternité, attestation employeur destinée à Pôle emploi, enquêtes ou déclarations mensuelles de<br />
mouvements de main-d’œuvre et déclaration de radiation d'un salarié pour les contrats collectif de prévoyance<br />
destinée aux institutions de prévoyance, mutuelles et sociétés d’assurance engagées dans le<br />
dispositif). Pour cela, les entreprises bénéficieront d'un suivi sur mesure et personnalisé, avec une hotline<br />
dédiée ainsi que des formations à destination des salariés concernés.<br />
Consulter le communiqué de presse du GIP-MDS (PDF n°11)<br />
Préparation de la convention d’objectifs et de gestion entre l’Etat et l’ACOSS pour 2014-2017<br />
La Convention d’objectifs et de gestion (COG) 2010-2013 conclue entre l’Etat et l’ACOSS va s’achever en<br />
fin d’année et la préparation de la nouvelle COG vient de débuter.<br />
La COG définit les objectifs stratégiques et pluriannuels de gestion, les actions à mettre en œuvre à<br />
cette fin et les moyens de fonctionnement alloués à la branche du recouvrement pour la période 2014-<br />
2017. Elle constituera la « feuille de route » de l’ACOSS et de son réseau pour les quatre prochaines années.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
P<br />
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Il s’agit donc d’un moment important pour la branche auquel les administrateurs de l’ACOSS et des<br />
URSSAF sont naturellement associés en amont. C’est aussi le moment pour le MEDEF et ses représentants<br />
de faire valoir ses positions et ses attentes pour les années à venir. Vous pouvez soumettre directement<br />
à la Direction de la Protection sociale du MEDEF vos propositions dont nous avons besoin<br />
afin que l'avis du MEDEF sur la COG au conseil d'administration de l'ACOSS soit le reflet de l'avis des<br />
administrateurs du MEDEF présents sur le terrain.<br />
Les conseils d’administration locaux et conseils départementaux des URSSAF vont être amenés à faire<br />
remonter leurs propositions à l’ACOSS sur la base notamment du bilan de la COG 2010-2013 à fin 2012.<br />
Ce bilan fait état des quatre projets majeurs de la COG dont l’avancement des travaux est très satisfaisant<br />
:<br />
- l’achèvement du transfert aux URSSAF de la collecte des contributions et cotisations d’assurance chômage;<br />
- l’avancement du processus de régionalisation des URSSAF, avec 15 organismes régionaux sur 21 déjà<br />
mis en place ;<br />
- la normalisation de la production courante sur l’interlocuteur social unique des travailleurs indépendants<br />
;<br />
- la définition de la trajectoire pour la rénovation du système d’information et la mise en place des premières<br />
briques opérationnelles.<br />
Par ailleurs, ce bilan indique que des actions stratégiques importantes non prévues ont été engagées<br />
et que les exigences liées à la certification des comptes ainsi que les évolutions législatives et réglementaires<br />
ont eu un impact significatif sur les projets mis en œuvre. Enfin, un certain nombre d’actions<br />
n’ont pas été engagées, telles que le contrôle pour le compte de l’AGIRC ARRCO.<br />
La prochaine COG devrait s’inscrire dans le prolongement de la COG 2010-2013.<br />
Statistiques de l’ACOSS sur l’emploi<br />
Selon le baromètre économique de l’ACOSS publié le 19 février 2013, les déclarations d’embauche de<br />
plus d’un mois (hors intérim) ont augmenté de 2,5% en janvier 2013 (avec une hausse de 8,8 % dans l’industrie),<br />
annulant ainsi la baisse enregistrée les deux mois précédents.<br />
Toutefois, l'emploi du secteur privé, mesuré sur le champ des entreprises de plus de 9 salariés, a baissé<br />
de 0,2 % en décembre 2012 à fin décembre, son recul sur un an étant limité à 0,1 %. Il a pâti notamment<br />
de la poursuite du recul des effectifs intérimaires (-2,1 % sur le quatrième trimestre et -10,9 % sur un<br />
an) amorcé début 2012. Le baromètre souligne que sur un an « l'érosion des effectifs de l'industrie reste<br />
limitée (-0,6%) au regard des pertes d'emploi constatées dans le passé ».<br />
Enfin, les indicateurs sur les difficultés de paiement des entreprises restent mal orientés avec des taux<br />
d'impayés des cotisations dues aux URSSAF qui continuent de croître et des demandes de délais de<br />
paiement des cotisations qui atteignent le niveau haut enregistré durant la crise en 2009.<br />
Baromètre n°29 de l’ACOSS (PDF n°12)<br />
3. Santé – risques professionnels<br />
Groupe de travail ANACT-ARACTs<br />
A l’issue de la Conférence sociale qui s’est tenue les 9 et 10 juillet 2012, le Gouvernement a pris l’engagement<br />
de poursuivre la réflexion, dans le cadre d’un groupe ad hoc, sur l’évolution de l’Agence nationale<br />
pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT) et du réseau des agences régionales pour<br />
l’amélioration des conditions de travail (ARACT).<br />
Le groupe de travail tripartite a aujourd’hui terminé ses travaux. Cette démarche a permis d’établir des<br />
scénarios d’évolution en s’interrogeant sur les missions de l’agence et du réseau, la gouvernance, les<br />
moyens, les financements et son positionnement. Le MEDEF, la CGPME et l’UPA ont défini une position<br />
commune sur les objectifs à poursuivre pour l’avenir de l’ANACT et des ARACTs.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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35
Les conclusions finales de ce groupe de travail, placé sous l’égide de la Direction Générale du travail,<br />
seront adressées prochainement au Ministre du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle.<br />
Elles constitueront notamment des orientations stratégiques du prochain contrat d’objectif et de performance<br />
qui doit lier l’ANACT et l’Etat pour les années prochaines.<br />
Pour en savoir plus<br />
Position commune Medef, CGPME et UPA (PDF n°13)<br />
VIII. Formation tout au long de la vie<br />
1. Rapport public thématique 2013 de la Cour des comptes : « Le financement de<br />
la formation professionnelle continue : une réforme inaboutie du réseau de<br />
collecte »<br />
Trois ans après le vote de la loi du 24 novembre 2009, la Cour des comptes a effectué un contrôle de suivi<br />
sur la collecte de la formation professionnelle continue. La Cour des comptes considère que les évolutions<br />
intervenues depuis 2009 sont généralement positives mais doivent être encore confortées. Si le<br />
nombre d’OPCA a été nettement réduit (pour la collecte du plan de formation et la professionnalisation,<br />
il est passé de 65 à 20), leurs frais de gestion restent à un niveau élevé et la mutualisation des fonds, bien<br />
qu’en progrès, doit encore être améliorée.<br />
La Cour formule les recommandations suivantes :<br />
1. rendre plus ambitieuses les conventions d’objectifs et de moyens passées entre l’État et les OPCA, en<br />
termes tant de réduction des frais de gestion que d’orientation de l’effort de formation ;<br />
2. limiter fortement le nombre d’indicateurs de gestion des OPCA suivis par la délégation générale à<br />
l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) ;<br />
3. rendre plus transparente la redistribution opérée par la péréquation mise en oeuvre au sein du FPSPP<br />
; publier le bilan annuel de la péréquation dans l’annexe au projet de loi de finances relatif à la formation<br />
professionnelle.<br />
2. Les dispostions formation de la loi sur le contrat de génération<br />
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027123803&dateTexte=&categorieLien=id<br />
Il a été indiqué à plusieurs reprises au cours des débats parlementaires que le contrat de génération est<br />
un « dispositif de droit commun ». Le jeune recruté au titre du contrat de génération est un salarié<br />
comme les autres : il bénéficie à ce titre du plan de formation de l’entreprise et de l’ensemble des actions<br />
de formation prévues par elle. Le contrat de professsionnalisation pouvant être à durée indéterminée,<br />
rien n’interdit qu’il ouvre droit également à l’aide au titre du contrat de génération, à partir du<br />
moment où l’embauche de ce jeune coïncide avec le maintien en emploi des seniors dans l’entreprise.<br />
Rien n’interdit aussi de passer d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation à un contrat de<br />
génération.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
P<br />
36
La loi du 1er mars 2013 portant création du contrat de génération prévoit cependant deux dispositions<br />
spécifiques :<br />
- Elle renforce les objectifs de formation du jeune titulaire du contrat de génération : l’accord d’entreprise,<br />
de groupe ou de branche doit comprendre des engagements en faveur de la formation et de l’insertion<br />
durable des jeunes dans l’emploi, de l’emploi des salariés âgés et de la transmission des<br />
savoirs et des compétences. Ces engagements seront associés à des objectifs et le cas échéant, à des<br />
indicateurs chiffrés selon des modalités fixées par décret en Conseil d’Etat. L'accord collectif précise<br />
notamment les modalités d'intégration, d'accompagnement et d'accès des jeunes, en particulier les<br />
moins qualifiés, des salariés âgés et des référents au plan de formation mentionné au 1° de l'article<br />
L. 6312-1 ainsi que les modalités retenues pour la mise en œuvre de la transmission des savoirs et des<br />
compétences ;<br />
- Elle prévoit une mesure transitoire : le bénéfice de l’aide au titre du contrat de génération est ouvert,<br />
lorsque les conditions sont remplies, en cas d’embauche d’un jeune en CDI, à l’issue du CDD, du contrat<br />
d’apprentissage ou du contrat de professionalisation conclu avec lui avant ses 26 ans (ou 30 ans lorsqu’il<br />
s’agit d’un travailleur handicapé) avant la date de promulgation de la loi. Dans le cas général,<br />
l’aide est ouverte aux entreprises pour les embauches réalisées à compter du 1er janvier 2013.<br />
3. « Rendre compte des impacts économiques et sociétaux des investissements<br />
en formation professionnelle – guide de reporting à destination des<br />
entreprises », Publication Fédération de la Formation Professionnelle (FFP),<br />
février 2013<br />
http://www.ffp.org/ressources/FFP-guide_de_reporting_a_destination_des_entreprises.pdf<br />
La Fédération de la Formation Professionnelle (FFP), avec le soutien de la Direction Générale de la Compétitivité,<br />
de l’Industrie et des Services (DGCIS), a organisé un colloque le 18 février dernier à Bercy, intitulé<br />
« La formation professionnelle, un investissement majeur pour la compétitivité durable des<br />
entreprises et des territoires».<br />
Le travail réalisé pour mettre en place une grille d’indicateurs de reporting et d’évaluation des investissements<br />
en formation professionnelle a été salué par Arnaud MONTEBOURG, Ministre du Redressement<br />
productif, et Thierry REPENTIN, Ministre délégué à la Formation professionnelle et à<br />
l’Apprentissage.<br />
Les entreprises sont en effet de plus en plus tenues à une obligation de reporting, mais les indicateurs<br />
de reporting les plus usuels reflètent partiellement les investissements en formation professionnelle.<br />
Les entreprises pourront donc prendre appui sur la grille d’indicateurs proposée dans le guide pour<br />
rendre compte des impacts économiques et sociétaux de leurs investissements en formation professionnelle.<br />
Ces indicateurs sont au nombre de dix, trois indicateurs de base qui devraient être appliqués<br />
par toute entreprise pour satisfaire aux obligations de la loi « Grenelle 2 » pour la partie formation, et<br />
sept indicateurs supplémentaires qui permettent de mieux rendre compte des politiques formation<br />
mises en œuvre.<br />
4. « Formation professionnelle initiale : l'Allemagne est-elle un modèle pour la<br />
France ?», Note d'analyse n°322 du Centre d’Analyse Stratégique (CAS), février<br />
2013<br />
http://www.strategie.gouv.fr/system/files/2013-02-26_-apprentissage-na322.pdf<br />
Cette note reprend l’historique et le schéma actuel des systèmes de formation professionnelle des<br />
jeunes en France et en Allemagne et met en évidence leurs différences et leurs similitudes, et le rapport<br />
à l’insertion professionnelle des jeunes (en novembre 2012 le taux de chômage des jeunes était de<br />
8,1 % en Allemagne, et trois fois plus important en France).<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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37
En Allemagne, le système de formation dual (formation alternée entre entreprise et école professionnelle)<br />
est la voie principale d’accès à la qualification initiale (pour 60% jeunes de moins de 20 ans, avec<br />
une durée d’environ 3 ans). La formation professionnelle purement scolaire concerne 15% des jeunes.<br />
En France, coexistent pour l’accès au premier diplôme professionnel le lycée professionnel, l’apprentissage<br />
et la professionnalisation (avec une durée d’environ 1 an ½ pour l’apprentissage).<br />
Le système allemand de formation professionnelle a, malgré un taux de chômage élevé, relativement<br />
mieux protégé les jeunes actifs (chômage des jeunes plus élevé de 1,5 fois par rapport aux adultes,<br />
contre 3 fois en France). Et le système dual semble être lié à ces résultats : presque un an après leur<br />
formation, les apprentis allemands ont un taux de chômage de 11% contre 27% en France.<br />
Pour autant, les taux sont variables d’un Länder à l’autre, et le nombre de places d’apprentis également,<br />
du fait que l’offre quantitative de formation se construit sur la base du volontariat des entreprises,<br />
en opposition au système français de taxe obligatoire. La note met en exergue également des différences<br />
de rémunérations des apprentis qui peuvent être très inférieures en Allemagne.<br />
En France, les gouvernements successifs ont fixés des objectifs ambitieux de progression d’effectifs<br />
d’apprentis. Ceux-ci ont surtout abouti à un développement de l’apprentissage dans les formations supérieures<br />
professionnalisées, et ceci bien plus que dans les premiers niveaux de formation initiale professionnelle.<br />
En Allemagne, la progression des effectifs a été moindre et les formations supérieures<br />
duales sont restées peu développées, même si cela fait l’objet de nombreuses réformes.<br />
Cela s’explique par la forte reconnaissance professionnelle du système dual en termes d’insertion dans<br />
l’emploi, mais également d’accès à des postes qualifiés et par la suite d’ascension professionnelle. En<br />
France, si l’enseignement professionnel comme l’apprentissage amène à un diplôme de premier niveau<br />
(V ou IV), il n’y a pas ensuite de perspectives réelles d’évolution sur l’échelle des diplômes et des qualifications<br />
ni en formation initiale, ni en cours de carrière.<br />
L’attrait de la formation professionnelle initiale est donc très différent en Allemagne et en France.<br />
La note souligne la façon dont le système allemand a affronté de nombreux défis et s’appuie sur cette<br />
expérience pour faire des propositions pour le système français :<br />
- Face au problème des jeunes peu ou pas qualifiés, il est nécessaire de renforcer l’accompagnement<br />
des apprentis (niveau IV et V). Les modalités d’accompagnement doivent être diversifiées : tutorat externe,<br />
démarches de qualité en apprentissage, expérimentation de tuteurs bénévoles en faisant appel<br />
à d’anciens employés à la retraite.<br />
- Pour valoriser le rôle des formateurs, il est indispensable de reconnaitre et valoriser les compétences<br />
transversales mobilisées par les maîtres d’apprentissage, notamment en facilitant les parcours de<br />
certification et de validation des acquis de l’expérience.<br />
- Pour mieux adapter les parcours d’apprentissage au contexte des entreprises, il faudrait tester la possibilité<br />
pour des entreprises de s’associer pour accueillir un apprenti sur le modèle allemand de la formation<br />
dite « en association ».<br />
- Enfin, pour développer la mobilité des apprentis dans le contexte franco-allemand du marché de l’emploi,<br />
il faudrait créer une convention cadre sur la mobilité gérant les questions juridiques, mettre en<br />
place un site unique de présentation des offres de places en apprentissage, et fournir systématiquement<br />
les équivalences entre formations.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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IX. Entreprises et Société<br />
1. Et si la diversité devenait un réflex ?<br />
Parce que la diversité des équipes est un élément distinctif des entreprises performantes, le MEDEF<br />
s’est engagé, depuis 2005, à promouvoir la diversité auprès de ses adhérents et à les accompagner dans<br />
leur démarche.<br />
Pour convaincre ses adhérents des atouts de la diversité pour la pérennité de leur activité, le Medef a<br />
développé en 2011, l’idée d’un « Pacte Diversités ». Ce Pacte repose sur un engagement formel et nécessaire<br />
du chef d’entreprise en faveur de l’égalité des chances et de la promotion des diversités mais<br />
selon une démarche de progrès choisis : s’il veut capitaliser sur cette source potentielle de richesse<br />
qu’est la diversité, le chef d’entreprise doit pouvoir s’engager selon des modalités adaptées à son fonctionnement,<br />
à son organisation, à sa problématique territoriale et à sa stratégie de développement. Autrement<br />
dit, il doit pouvoir bénéficier du choix des publics, de la méthode.<br />
Dans cet esprit, le Medef a recensé les outils qui sont à la disposition du chef d’entreprise qui s’interroge<br />
et souhaite s’engager ( cf. position « Promouvoir les diversités : entreprendre autrement » ) et il souhaite<br />
aujourd’hui mettre à la disposition de ses adhérents un module e-learning de sensibilisation<br />
construit par le CJD et l’AFMD (Association Française des managers de la diversité).<br />
Court, concret et gratuit, ce module, présenté sur le site medef –rh (www.medef-rh.fr) et disponible depuis<br />
le site de l’AFMD, s’adresse en particulier aux entreprises de moins de 100 salariés, qui n’appartiennent<br />
pas à un groupe, et qui s’interrogent sur leurs pratiques managériales. A travers des situations<br />
pratiques et des témoignages de chefs d’entreprises, il vise à identifier les enjeux sociaux, sociétaux et<br />
économiques de l’égalité des chances et des diversités. Il propose également quelques pistes de progrès<br />
faciles à mettre en œuvre, des conseils pour permettre à l’entreprise d’engager une dynamique diversité<br />
au sein de son territoire ainsi que la délivrance d’un certificat de sensibilisation pour permettre<br />
au chef d’entreprise d’attester de son engagement en faveur de la diversité.<br />
Parce qu’il répond spécifiquement aux questions et besoins des PME sur le thème de la diversité, et audelà<br />
sur les pratiques managériales qu’elles peuvent mettre en place facilement, le Medef invite les<br />
Medef Territoriaux à diffuser cet outil auprès de leurs adhérents et les encourage à se rapprocher des<br />
sections locales du CJD pour organiser des moments d’échanges sur le thème de la diversité. L’AFMD<br />
tient à votre disposition des documents et se charge de trouver des intervenants experts de la question,<br />
au sein de ses entreprises adhérentes.<br />
Pour tout renseignement :<br />
Direction Adhérents, Alexandre Allemand : aallemand@medef.fr / 01 53 59 16 81<br />
Direction Entreprises et Société, Lidwine Charbeau / Ghislaine Desenfant : lcharbeau@medef.fr / 01 53<br />
59 19 59 et gdesenfant@medef.fr / 01 53 59 17 34<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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X. Logement<br />
1. Les orientations de la future loi « Duflot 2 » concernant le logement privé<br />
Les 19 et 20 février 2013, la DGALN (Direction Générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature)<br />
a présenté aux acteurs du logement privé les orientations du futur projet de loi Logement et Urbanisme<br />
(dite loi « Duflot 2 ») concernant ce secteur.<br />
Ainsi, les représentants des professions immobilières, les associations de copropriétaires et de consommateurs,<br />
ont été réunis pendant deux jours avec des parlementaires afin de débattre sur les mesures<br />
de « réforme » touchant trois grandes lois du droit immobilier :<br />
- La loi du 6 juillet 1989 sur les rapports locatifs<br />
Plusieurs pistes sont à l’étude par le gouvernement, notamment un encadrement plus strict des loyers<br />
dans les zones tendues, une garantie universelle des loyers et un meilleur équilibre dans les relations<br />
entre propriétaires et locataires.<br />
- La loi du 10 juillet 1965 sur la copropriété<br />
Concernant la profession de syndic, la ministre du Logement veut favoriser la concurrence tout en améliorant<br />
la transparence pour les consommateurs, et la discipline de la profession. Le repérage, la prévention<br />
et le traitement des copropriétés dégradées devront également être améliorés.<br />
- La loi de 1970 sur les professions immobilières<br />
L’idée est de moderniser les professions immobilières en renforçant les exigences de formation initiale<br />
et continue, ainsi qu’en instaurant un contrôle plus strict des règles déontologiques pour donner des garanties<br />
supplémentaires au consommateur.<br />
1.1. La « pacification des relations bailleurs/locataire »<br />
1.1.1. Le rapport Massin / Laporte<br />
Le ministère considère « important de favoriser une pacification des relations bailleurs/locataires en développant<br />
toute une série de mesures visant à diminuer les aspects conflictuels ». Tel est l’objet de la<br />
mission confiée à Isabelle Massin, présidente de la CNC (Commission nationale de concertation), inspectrice<br />
générale de l’administration du développement durable, et à Patrick Laporte, également inspecteur<br />
général, pour moderniser la loi du 6 juillet 1989.<br />
>> Télécharger le rapport, remis le 28 février 2013<br />
Les mesures principales présentées par Mme Massin et M. Laporte sont :<br />
- Une facilitation de l’information et de l’accès au droit de chacune des parties, notamment via une amélioration<br />
et un renforcement des procédures de conciliation amiable.<br />
- Une clarification de la règlementation : définition des différents types de location (meublée ou nue),<br />
amélioration du régime de la colocation.<br />
- Une attention forte portée aux jeunes, qui malgré une forte chute de leurs revenus, accèdent plus difficilement<br />
au parc social que le reste de la population : mise en place d’un pacte avec les bailleurs sociaux<br />
pour leur permettre de bénéficier de logements à loyer abordable.<br />
- Le besoin, concernant l’encadrement des loyers, de disposer de données fiables et comparables sur<br />
l’ensemble du territoire français. Ce qui conforte le déploiement dur éseau d’observatoires locaux des<br />
loyers, lancé pour expérimentation en décembre 2012 par la ministre.<br />
1.1.2. Les pistes étudiées par le ministère (échos de la concertation organisée par la DGALN)<br />
- Un contrat socle universel pour la garantie des risques locatifs, modulable avec des garanties ou des<br />
assurances facultatives.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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Une mission sur la GRL et la mise en place d’un mécanisme de caution solidaire pour les jeunes a été<br />
confiée aux services du CGEDD (Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable) et<br />
de l’IGF (Inspection Générale des Finances ». L’enjeu est « de favoriser l’accès au parc locatif privé des<br />
publics défavorisés en améliorant les dispositifs de garantie des impayés de loyers ». La mission doit<br />
également porter « un jugement sur l’efficacité du dispositif GRL » et mettre « ses effets en regard du<br />
coût supporté par les aides paritaires au logement et l’Etat ».<br />
La publication du rapport, initialement prévue en janvier, est toujours attendue.<br />
- L’adoption d’une grille de vétusté universelle à tout le parc privé locatif, qui serait remise au locataire<br />
avec l’état des lieux d’entrée<br />
- La mention explicite, dans le contrat de bail des « loyers de référence définis par les observatoires de<br />
loyers et le montant du loyer payé par le précédent locataire ».<br />
- La création d’un bail solidaire qui proposerait de mettre en location des logements à des loyers inférieurs<br />
à ceux du marché en contrepartie d’avantages fiscaux.<br />
- La création de deux régimes juridiques de colocation. L’un avec un bail unique liant plusieurs locataires<br />
solidaires entre eux, et un autre de colocation meublée avec autant de baux que de locataires sur<br />
le même logement.<br />
- La suppression des marchands de listes.<br />
La DGALN a également une position consistant à définir « la rémunération des intermédiaires » et « limiter<br />
la participation financière du locataire ».<br />
D’autres pistes, évoquées lors de la concertation mais non développées par la DGALN, intéressent particulièrement<br />
la CLCV (association Consommation, Logement, Cadre de Vie):<br />
- « l’introduction de baux dérogatoires en zones tendues donnant la possibilité au locataire de disposer<br />
d’un loyer modéré en échange d’une flexibilité accrue » ;<br />
- « le fait d’envisager à moyen terme la conservation des dépôts de garantie, qui serait centralisée à la<br />
Caisse des dépôts et consignée par les banques ».<br />
1.2. Copropriétés : l’obligation de recours au compte séparé<br />
Sur le volet « copropriété », les propositions principales sont :<br />
- Instaurer « l’obligation de recours au compte séparé et la suppression de toute possibilité de dérogation<br />
». Le compte bancaire « doit être bien distinct de celui du syndic professionnel qui gère la copropriété<br />
».<br />
- Instaurer des fonds travaux obligatoires afin de prévenir les difficultés des copropriétés. Selon le ministère<br />
« un plancher représentant 5% du budget annuel courant est envisagé pour les provisions versées<br />
chaque année ».<br />
- Rendre obligatoire l’immatriculation de l’ensemble des copropriétés pour connaître leur nature, leur<br />
gouvernance, l’état du bâti et leur situation financière.<br />
1.3. Création d’un « Conseil National » des professions immobilières<br />
Concernant une réforme plus globale du statut des professions immobilières dans le cadre de la loi Hoguet<br />
de 1970, la DGALN reprend l’idée, développée par la FNAIM et l’UNIS dans leur livre blanc « pour<br />
une réforme des métiers de l’immobilier », de la création d’un Conseil national de l’entremise et de la<br />
gestion immobilière. Jean-François Buet remarque cependant qu’« il ne s’agit pas d’un ordre professionnel,<br />
puisque les associations de consommateurs intégreraient ce Conseil ».<br />
Le ministère du Logement prévoit également la création de commissions régionales de contrôle chargée<br />
de l’action disciplinaire.<br />
>> Connaître les propositions de la FNAIM et de l’UNIS<br />
http://www.jean-francois-buet.fr/2013/02/les-propositions-de-la-fnaim-et-de-lunis-pour-le-projet-deloi-logement-et-urbanisme/<br />
>> Accéder à l’ensemble du dossier concernant le projet de loi sur le site CLE<br />
http://cle.medef.fr/main/core.php?pag_id=739<br />
(Pour rappel, l’accès au site est réservé aux Présidents et DG des Medef territoriaux et régionaux, aux<br />
membres du Comité Logement, ainsi qu’aux mandataires du MEDEF dans les instances Action Logement).<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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2. Les 11 propositions du CAE pour « modérer les prix de l’immobilier »<br />
La note n°2 du CAE, intitulée « Comment modérer les prix de l’immobilier ? » a été rendue publique le<br />
26 février 2013. Les économistes Alain Trannoy et Etienne Wasmer y font des recommandations destinées<br />
à « stimuler l’offre, corriger des distorsions du côté de la demande et fluidifier le marché. »<br />
Cette note, présentée le 14 février au Premier Ministre, devrait être suivie, dans « quelques mois » d’une<br />
autre étude consacrée à la question du loyer et du logement social.<br />
Les auteurs constatent que « la hausse des prix est préjudiciable à la fois en termes de redistribution<br />
et en termes d’efficacité économique » et assurent que « de nombreux arguments plaident en faveur<br />
d’une politique publique visant à modérer la hausse, voire inverser la courbe des prix immobiliers, surtout<br />
si une partie de la hausse des prix a pour origine des politiques publiques mal adaptées ». Ils proposent<br />
donc 11 mesures, dont la suppression des aides à la pierre.<br />
2.1. Pour un PLU intercommunal<br />
Le CAE préconise de transférer la responsabilité du PLU au niveau de l’intercommunalité et confier à la<br />
commune et à l’EPCI une coresponsabilité pour la délivrance des permis de construire. « C’est bien l’intercommunalité<br />
l’échelon pertinent en matière de logement » écrivent les auteurs, soulignant « les économies<br />
d’échelle importantes » réalisables grâce à un tel transfert de compétence.<br />
« Il y aura une résistance assez forte des élus locaux » admet Etienne Wasmer. C’est pourquoi la note<br />
préconise la mise en place d’une « incitation ». Pour mémoire, le projet de loi décentralisation prévoit<br />
la généralisation des PLU intercommunaux.<br />
2.2. « Comprendre la dérive » des coûts de construction<br />
Les deux économistes observent que le coût de construction « dérive en France par rapport aux pays du<br />
Benelux ou de l’Allemagne » : « depuis 2005, l’écart cumulé entre l’évolution du prix à la construction et<br />
celle des prix à la consommation est de 14% [dans l’hexagone] alors qu’outre-Rhin l’écart n’est que de<br />
5% ».<br />
« La hausse des coûts ne s’explique pas depuis 2007 par l’évolution des coûts des salaires dans le secteur<br />
de la construction (+10% en France entre 2006 et 2011, et +11% en Allemagne sur la même période)<br />
mais par d’autres facteurs qui peuvent être liés à la productivité, à la prolifération des normes ou<br />
à des problèmes de concurrence. »<br />
Le CAE propose donc de mettre en place un groupe de travail interministériel et d’experts sur cette<br />
question pour « comprendre la dérive des prix à la construction, repérer d’éventuels défauts de concurrence<br />
et gisements de productivité ».<br />
A terme devront être trouvées des mesures « favorisant aussi bien la synchronisation entre les concepteurs<br />
et les réalisateurs des projets que l’entrée de nouveaux acteurs sur le marché de la construction<br />
», et ce afin de favoriser la concurrence.<br />
2.3. « Arrêter de soutenir la demande »<br />
Les auteurs proposent d’ « arrêter de soutenir la demande à travers des politiques inflationnistes trop<br />
facilement capturées par les offreurs ». Après avoir procédé à une évaluation des différents dispositifs<br />
fiscaux immobiliers, ils les qualifient de « mesures coûteuses (plus de 4 milliards d’euros en 2012) qui<br />
tendent à soutenir les prix pour un gain limité en termes d’accession à la propriété ».<br />
Ils recommandent également d’assurer la neutralité fiscale entre le locatif privé et l’acquisition, et de<br />
développer la location-accession pour les ménages modestes : « les gens ont une préférence entre accession<br />
et location », « mais pourquoi est-ce que l’Etat devrait encourager l’accession ? »<br />
Ces deux propositions nécessiteraient une extinction progressive des dispositifs en place.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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42
2.4. « Taxer la détention plutôt que la transaction »<br />
Pour cela, la note met en avant deux mesures :<br />
- Supprimer progressivement les Droits de Mutation à Titre Onéreux (DMTO) et les remplacer graduellement<br />
par la taxe foncière, qui serait assise sur la valeur vénale nette (valeur de marché déduction<br />
faite des emprunts en cours) des propriétés bâties (0,5% par an). Il s’agirait d’augmenter progressivement<br />
le barème de la taxe foncière, à mesure que les DMTO diminuent. Les économistes du CAE<br />
assurent qu’un tel système favorisait la mobilité.<br />
- « Taxer la plus-value foncière latente lors d’un changement de plan d’urbanisme (terrain agricole devenant<br />
constructible par exemple » et « affecter les recettes aux collectivités chargées de délivrer le<br />
permis de construire ».<br />
2.5. Le cas de l’Ile-de-France<br />
Trois propositions concernent plus particulièrement la région capitale, où les prix ont subi une hausse<br />
« beaucoup plus forte après 2009 » que sur l’ensemble de la France :<br />
- Attribuer la compétence totale en matière d’aménagement et d’urbanisme à une « entité simple »<br />
composée de Paris et des départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis,<br />
Val-de-Marne). Toutefois, « si Paris Métropole devenait une véritable communauté urbaine, ce pourrait<br />
être l’entité pertinente ».<br />
- « Effacer la coupure entre Paris et la petite couronne » en poursuivant « la couverture du périphérique<br />
» par la construction d’ « espaces verts et immeubles » et en permettant « la construction d’immeubles<br />
de grande hauteur dans arrondissement périphériques de Paris ».<br />
- « Décloisonner les structures d’aménagement en Ile-de-France en leur donnant une compétence régionale<br />
[et les] ouvrir à la concurrence ».<br />
Enfin, la dernière des onze propositions « semble innocente mais conditionne le reste », relèvent les<br />
deux auteurs. Ils préconisent de « publier les décrets d’application de la loi du 28 mars 2011 [de modernisation<br />
des professions judiciaires ou juridiques et certaines professions règlementées] s’agissant<br />
de l’obligation de publicité foncière faite aux notaires de renseigner les bases notariales ».<br />
>> Note du CAE<br />
>> Annexe statistique<br />
>> Document de travail sur le marché du logement<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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XI. Europe<br />
1. Agenda politique Europe 2013<br />
15 mars, Bruxelles : Conseil européen des chefs d’Etats consacré à la croissance<br />
15-16 mai, Bruxelles : European business Summit<br />
22 mai, Bruxelles : Conseil européen des chefs d’Etats<br />
13-14 juin, Dublin : Conseil des présidents de Business Europe<br />
17-18 juin, Irlande du Nord : sommet du G8<br />
27-28 juin, Bruxelles: Conseil européen des chefs d’Etats consacré à l’examen des plans de réformes<br />
nationaux et à l’avenir de l’union économique et monétaire<br />
1er juillet : présidence lituanienne de l’Union européenne<br />
1er juillet, Bruxelles : entrée en fonction du nouveau président de BusinessEurope<br />
1er juillet : entrée de la Croatie dans l’Union européenne<br />
Septembre : élections législatives en Autriche<br />
5-6 septembre, Saint Petersbourg : sommet mondial du G20<br />
22 septembre : élections législatives en Allemagne<br />
Fin octobre, Bruxelles : Conseil européen des chefs d’Etats<br />
Novembre, Varsovie : conférence internationale sur le climat<br />
5-6 décembre, Vilnius : conseil des présidents de Business Europe<br />
12-13 décembre, Bruxelles : Conseil européen des chefs d’états<br />
1er janvier 2014 : présidence grecque de l’Union européenne<br />
1er janvier 2014 : entrée dans la zone euro de la Lettonie<br />
2. Consultations publiques en cours intéressant les entreprises<br />
• Technologies et l’innovation dans le domaine de l’énergie.<br />
Date butoir : 15.03.2013 - Document de consultation - Questionnaire.<br />
• Combustibles fossiles non conventionnels (par ex. le gaz de schiste) en Europe.<br />
Date-butoir : 23.03.2013 - Note introductive - Questionnaire.<br />
• Procédures civiles visant à faire respecter les droits de propriété intellectuelle : consultation publique<br />
sur l’efficacité des procédures et l’accessibilité des mesures.<br />
Date-butoir : 30.03.2013 - Document de consultation - Questionnaire.<br />
• Révision de la directive sur les émissions provenant des moteurs d’engins mobiles non routiers. Datebutoir<br />
: 08.04.2013 - Document de consultation.<br />
• Réexamen de la politique européenne relative à l'agriculture biologique.<br />
Date-butoir : 10.04.2013 - Questionnaire.<br />
• Transferts transfrontaliers du siège statutaire des sociétés.<br />
Date-butoir : 16.04.2013 – Questionnaire.<br />
• Lacunes du marché intérieur pour les produits industriels.<br />
Date butoir : 17.04.2013 - Questionnaire.<br />
• Pratiques commerciales déloyales dans la chaîne d’approvisionnement interentreprises en Europe.<br />
Date butoir : 30.04.2013 - Livre vert et questionnaire.<br />
• Révision du cadre juridique européen relatif aux inspections environnementales.<br />
Date butoir : 25.05.2013<br />
• Révision des règles d'évaluation des accords de licence pour le transfert de technologie<br />
Date-butoir : 17.05.2013 - Proposition Détails ici<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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44
• Code européen du contribuable<br />
Date-butoir : 17.05.2013<br />
• Livre Vert sur les déchets plastiques<br />
Date butoir : 07.06.2013<br />
3. Le top 10 des textes européens les plus contraignants pour les PME<br />
La Commission a publié le 7 mars les résultats d’une consultation sur les charges pesant sur les PME<br />
européennes. 1000 réponses ont été reçues : Parmi lesquelles 779 en provenance d’entreprises, 154<br />
d’organisations professionnelles dont le Medef. Le « classement « s’établit ainsi :<br />
1- règlement REACH sur les produits chimiques 143 « voix »<br />
2- règlementation TVA pour les opérations transfrontalières 91<br />
3- système communautaire de TVA 84<br />
4- directive sur la sécurité générale des produits 80<br />
5- directive temps de travail 75<br />
6- mesures sur l’hygiène et la sécurité sur les lieux de travail (textes de 1989) 66<br />
7- reconnaissance des qualifications professionnelles 63<br />
8- directive sur les déchets d’emballage 59<br />
9- procédures de passation des marchés publics 56<br />
10- statistiques douanières communautaires 52<br />
4. Etat des lieux des dossiers législatifs européens<br />
Avant les élections européennes de juin 2014 et à la veille de la fin du mandat de l’actuelle Commission<br />
européenne (fin 2014), l’actualité législative européenne est à son «pic». Plus de 100 dossiers européens<br />
intéressant les entreprises sont en discussion à Bruxelles: brevet, politique industrielle, réciprocité,<br />
financement des entreprises, politique PME…<br />
Comme chaque trimestre, voici un état des lieux complet et à jour des dossiers législatifs européens,<br />
tous secteurs confondus :<br />
http://mailing.medef.com/adherents/Lesdossierseuropeens5fevrier2013.pdf<br />
5. Dossiers financiers<br />
Fonds propres<br />
En 2011, la Commission a entamé la refonte de la directive Solvabilité II (2009/138/CE) qui vise le secteur<br />
des assurances et réassurances. Objectif : renforcer la prise en compte des risques par les assureurs/réassureurs<br />
européens et les obliger à mettre en réserve suffisamment de capitaux pour y faire<br />
face. Le paquet dit "CRD IV" vise à modifier les directives existantes relatives aux exigences en matière<br />
de fonds propres et à les remplacer par deux nouveaux instruments législatifs: un règlement qui définit<br />
les exigences prudentielles que doivent respecter les établissements et une directive régissant l'accès<br />
aux activités de réception de dépôts. Le but est de transposer dans le droit de l'UE un accord<br />
international approuvé par le G20 en novembre 2010. L'accord dit de Bale III, conclu par le Comité de Bale<br />
sur le contrôle bancaire, renforce les obligations des banques en matière de fonds propres, introduit un<br />
coussin de conservation des fonds propres obligatoire et un coussin contracyclique discrétionnaire, et<br />
prévoit un cadre pour de nouvelles exigences règlementaires concernant la liquidité et le ratio de levier,<br />
ainsi que les réserves supplémentaires de fonds propres pour les banques d'importance systémique.<br />
Début janvier 2013, le Comité de Bâle, chargé de définir les règles de liquidités applicables aux banques,<br />
a assoupli sa position. Le ratio de couverture de liquidité que les banques doivent détenir à partir de<br />
2015 sera dorénavant calculé sur une base plus large et sa mise en œuvre fixée à des dates précises.<br />
Les recommandations du comité de Bâle doivent être intégrées dans le projet de règlement CRD IV, en<br />
cours de discussion.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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Les dossiers sont en cours d’examen au Parlement et au Conseil. Le débat du Conseil s'est axé sur cinq<br />
questions clés:<br />
– les exigences concernant les coussins pour le risque systémique au niveau national et les coussins<br />
pour les établissements d'importance systémique<br />
– la flexibilité a ménager pour les Etats membres afin qu'ils puissent imposer des mesures plus strictes<br />
au niveau national pour faire face aux risques macro prudentiels accrus<br />
– les obligations d'information pour les banques sur une base nationale<br />
– les restrictions relatives aux bonus des banquiers<br />
– l'octroi de pouvoirs supplémentaires à l'Autorité bancaire européenne (ABE) pour toute médiation<br />
menée de sa propre initiative.<br />
Au PE, vote en plénière en avril 2013. Le blocage persiste entre PE et Conseil sur le bonus des banquiers<br />
: le parlement veut que les bonus ne puissent excéder le salaire annuel.<br />
2019 : application progressive du paquet CRD IV.<br />
30 juin 2013 : délai final pour la transposition par les Etats de la directive Solvabilité II.<br />
1er janvier 2014 : début de l’application par les entreprises d’assurances/réassurance du régime prévu<br />
par la directive Solvabilité II.<br />
Mécanisme de surveillance bancaire unique<br />
La Commission a présenté en septembre 2012 des propositions sur la mise en place d’un système<br />
unique de surveillance bancaire dans l’UE, appelé «mécanisme de surveillance unique» (MSU). C’est la<br />
condition pour que le MES (Mécanisme Européen de Stabilité) puisse prêter de l’argent directement aux<br />
banques. Cette supervision est un premier pas vers la création d’une «Union bancaire» parallèlement<br />
au système de garantie des dépôts et à la résolution des défaillances bancaires, deux propositions législatives<br />
actuellement en négociations.<br />
Le nouveau mécanisme s’appliquerait à partir du 1er janvier 2014 à l’ensemble des banques de la zone<br />
euro (6 000 banques et plus). Les pays non encore membres de la zone euro pourraient se soumettre<br />
au mécanisme sur une base volontaire uniquement. Ce point a été discuté le 5 mars au Conseil ECO-<br />
FIN.<br />
Le Conseil européen de décembre 2012 a chargé les Dix-Sept d’élaborer un accord sur «un cadre opérationnel,<br />
y compris la définition des actifs historiques», encadrant la recapitalisation directe des<br />
banques par le MES. Les discussions techniques au PE et au Conseil sont déjà en cours, pour adoption<br />
avant juin 2013.<br />
Printemps 2013 : communication de la Commission suivie d’une proposition législative sur le système<br />
bancaire parallèle («shadow banking»).<br />
Courant 2013 : propositions de la Commission d’un mécanisme de résolution unique pour les Etats participants<br />
au futur mécanisme de surveillance unique (mise sur pied d’une autorité de résolution des<br />
banques unique). Ce texte ira plus loin que le projet de directive (en cours de discussion) sur la résolution<br />
et le redressement des banques défaillantes (voir le dossier suivant).<br />
Cadre européen de gestion des crises bancaires<br />
Le 6 juin 2012, la Commission a adopté un projet de directive sur «établissant un cadre pour le redressement<br />
et la résolution des défaillances d’établissements de crédit et d’entreprises d’investissement».<br />
Le texte établit un processus en trois étapes pour encadrer les banques en difficulté ou défaillantes. Au<br />
cours des dix prochaines années, les banques devront alimenter des fonds de résolution, qui en 2024 devraient<br />
se monter à 1% des dépôts couverts dans l’UE, soit environ 100 milliards d’euros.<br />
Le groupe d’experts dit «Liikanen», mis en place au sein de la Commission par le commissaire Michel<br />
Barnier pour réfléchir aux moyens de renforcer la stabilité du secteur bancaire en Europe,<br />
a rendu son rapport en octobre 2012. Parmi ses cinq recommandations : séparer les activités de financement<br />
et celles d’investissement des banques, renforcer la gouvernance et le contrôle des banques.<br />
Un état des lieux a été présenté au conseil ECOFIN du 5 mars 2013. Au PE, adoption en commission en<br />
mars, et en plénière en juin 2013. La discussion achoppe sur les mesures concernant les relations entre<br />
banques des « Ets d’origine » et « états d’accueil » ainsi que sur l’alimentation par une contribution financière<br />
des banques du fonds de résolution des crises.<br />
Eté 2013 : proposition législative de la Commission sur la restructuration du secteur bancaire.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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46
Marchés d’instruments financiers<br />
En octobre 2011, la Commission a présenté des propositions de révision de la directive 2004/39/CE MiFID<br />
(marchés d’instruments financiers) et un projet de règlement portant sur les marchés d’instruments<br />
financiers et modifiant le règlement EMIR. Objectif : accroître la transparence sur les intentions des investisseurs<br />
pré- et post marché, leur position sur un marché donné, tout en permettant une meilleure<br />
détection des pratiques illégales des investisseurs sur les produits dérivés de matières premières. Le<br />
dossier est en cours d’examen au PE et au Conseil.<br />
Abus de marché<br />
En octobre 2011, la Commission a adopté des projets de règlement sur les opérations d’initiés et les manipulations<br />
de marché et de directive sur les sanctions pénales applicables en la matière.<br />
Les dossiers sont en cours d’examen au PE et au Conseil. Vote en plénière au PE le 21 mai 2013.<br />
En attente de propositions législatives de la Commission sur l’encadrement des indices de référence.<br />
Refonte de l’audit<br />
La Commission a lancé la réforme des cabinets d’audit avec la publication d’un Livre vert en octobre<br />
2012. Elle a adopté des propositions législatives (projets de directive et règlement) sur la réforme de l’audit<br />
en novembre 2011.<br />
Objectif : introduire des modifications fondamentales dans le champ, l’organisation, le contenu et la réalisation<br />
de la mission d’audit légal et la manière dont les auditeurs légaux interagissent avec les entreprises,<br />
les régulateurs et les autres parties prenantes.<br />
Le dossier est en cours d‘examen au PE (900 amendements déposés) et au Conseil pour adoption initialement<br />
prévue au premier semestre 2013.<br />
Droit des titres<br />
La Commission prépare pour 2013 un projet de directive uniformisant le droit des titres au niveau européen.<br />
Ce projet devrait couvrir trois domaines:<br />
- le cadre juridique de la détention et de la disposition de titres détenus sur des comptes titres, couvrant<br />
les aspects relevant de la sphère du droit matériel ainsi que les conflits de droit;<br />
- le cadre juridique régissant l'exercice des droits des investisseurs découlant de titres au travers d'une<br />
chaine d'intermédiaires, en particulier dans des situations transfrontière;<br />
- la soumission de toute activité de garde et d'administration de titres à un régime de supervision approprié.<br />
Ce projet complète les deux autres réformes en cours au niveau du droit international des titres, la<br />
Convention de La Haye sur les droits des titres (2002) et la Convention de Genève sur les droits des<br />
«titres intermédiés» (2002-2009).<br />
6. Dossiers fiscaux<br />
Taxe sur les transactions financières (TTF)<br />
En février 2013 : la Commission a présenté une nouvelle proposition sur une TTF concernant dans un<br />
premier temps onze états. France, Allemagne, Belgique, Portugal, Slovénie, Autriche, Grèce, Italie, Espagne,<br />
Slovaquie, Estonie ont décidé une coopération renforcée.<br />
La taxe vise toutes les transactions financières dès lors qu’au moins un établissement financier y participant<br />
est établi dans l’UE, mêmes si la transaction a lieu hors de l’UE. Taux minima envisagés de 0,1%<br />
sur actions et obligations, et 0,01% sur produits dérivés et produits financiers structurés. Recettes attendues<br />
: 57 milliards d’euros par an.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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ACCIS<br />
En mars 2011, la Commission a présenté un projet de directive qui relance l’idée de créer une assiette<br />
commune consolidée de l’impôt sur les sociétés (ACCIS) dans l’UE. Les États membres continueraient<br />
de fixer leur taux d'imposition des sociétés au niveau qu'ils estiment approprié. L'ACCIS serait facultative<br />
: les entreprises qui estiment pouvoir tirer parti d'un système harmonisé au niveau de l'UE pourraient<br />
opter pour ce régime, tandis que les autres pourraient continuer de relever de leur régime<br />
national.<br />
L’unanimité des Vingt-sept est nécessaire pour l’adoption de ce projet, mais une coopération renforcée<br />
(avec seulement neuf Etats) n’est pas exclue par la Commission.<br />
Le PE souhaite que le projet de directive de la Commission soit modifié substantiellement : rendre le système<br />
ACCIS obligatoire après une période transitoire, revoir la formule de répartition de l’assiette imposable,<br />
étendre le champ d’application du système, harmoniser les taux.<br />
Le dossier est en cours d’examen au Conseil.<br />
Réforme du régime européen de TVA<br />
Depuis décembre 2010, la Commission a lancé un ensemble d’initiatives (Livre vert, communications sur<br />
l’avenir de la TVA et la lutte contre la fraude, nouvelles mesures d’exécution de la directive TVA). Objectif<br />
: simplifier et/ou remodeler le régime de TVA en Europe. Elle a aussi mis en place depuis octobre 2012<br />
un groupe d’experts et depuis novembre un Forum «TVA» (le MEDEF y participe).<br />
Le 1er janvier 2013, deux nouvelles directives sont entrées en application : une sur la facturation en matière<br />
de TVA, l’autre sur la coopération administrative en matière fiscale.<br />
3ème trimestre 2013 : initiative législative de la Commission sur la création d’une déclaration de TVA<br />
normalisée.<br />
Automne 2013 : proposition de la Commission sur l’instauration d’une déclaration standardisée de TVA<br />
dans l’UE.<br />
Fin 2013 : propositions législatives de la Commission sur le réexamen des taux réduits de TVA à certains<br />
produits et services (les secteurs de l’eau, l’énergie, la gestion des déchets et le logement sont explicitement<br />
concernés).<br />
1er janvier 2015 : mise en place d’un mini guichet unique pour tous les opérateurs de l’UE fournissant<br />
des services par voie électronique aux consommateurs privés. Ce système sera étendu progressivement<br />
à d’autres biens et services. Aux Etats membres d’adopter des mesures nécessaires pour rendre<br />
opérationnel ce guichet unique.<br />
Transparence et comptabilité<br />
En octobre 2011, la Commission a présenté un projet de révision des 4ème et 7ème directives comptables<br />
et de la directive transparence. Ce dernier texte prévoit l’introduction pour les grandes entreprises<br />
d’un certain nombre de secteurs d’une obligation de reporting financier projet par projet, l’objectif<br />
étant de promouvoir la transparence et lutter contre la corruption.<br />
Les dossiers sont en cours d’examen au PE et au Conseil. Adoption par le PE en avril 2013.<br />
Lutte contre la fraude<br />
La Commission a lancé le 25 février 2013 deux consultations sur l’élaboration d’un code européen du<br />
contribuable et la création d’un numéro d’identification unique (TIN)<br />
7. Dossiers environnement<br />
Evaluation des incidences sur l’environnement<br />
La Commission a lancé en octobre 2012, la révision de la directive sur l'évaluation des incidences de certains<br />
projets publics et privés sur l'environnement.<br />
Objectif : ajuster la procédure qui détermine l’opportunité de réaliser une évaluation environnementale,<br />
renforcer le processus décisionnel, rationaliser les différentes étapes du processus d’évaluation. Le<br />
texte est transmis au PE et au Conseil pour adoption. Le Medef rencontre les parlementaires en charge<br />
du dossier.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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Plan de sauvegarde des eaux européennes<br />
Le 15 novembre 2012, la Commission a publié un plan de sauvegarde des ressources en eaux de l’UE<br />
(«blueprint»), allant jusqu’à 2020.<br />
Objectif : améliorer la mise en œuvre de la politique actuelle de l'eau de l'UE, favoriser l'intégration des<br />
objectifs de la politique de l'eau dans les autres domaines d'action (agriculture, pêche, énergies renouvelables,<br />
transport, Fonds européens); combler les lacunes du cadre existant (directive-cadre de 2000<br />
sur la protection et la gestion de l’eau).<br />
Air<br />
La Commission prévoit une série d’évènements et d’actions qui doivent aboutir, à l’automne 2013, à la<br />
publication d’une communication.<br />
Objectif : renforcer la législation existante. Elle a lancé une consultation publique sur la meilleure manière<br />
d’améliorer la qualité de l’air en Europe (close le 4 mars 2013).<br />
Automne 2013 : communication de la Commission sur la révision de la politique européenne en matière<br />
de qualité d’air.<br />
ETS<br />
La Commission a proposé le gel d’une partie des quotas qui devaient être mis sur le marché sur la période<br />
2013-2015 (backloading). Les deux commissions compétentes du Parlement européen ont émis<br />
des votes contradictoires. Le Medef et BusinessEurope se sont mobilisés contre cette proposition qui<br />
n’assure aucunement la viabilité et l’efficacité du système.<br />
8. Dossiers juridiques<br />
Protection des données personnelles<br />
En janvier 2012, la Commission a lancé la révision de la directive de 1995 sur la protection des données<br />
personnelles. Les projets de règlement et de directive visent à mieux prendre en compte l’internationalisation<br />
des flux de données et le rôle des TIC. La Commission souhaite renforcer les droits des personnes,<br />
créer de nouvelles obligations et sanctions à l’égard des entreprises…<br />
Le dossier, prioritaire pour la présidence irlandaise, est en cours d’examen au PE et au Conseil. Vote en<br />
commission au PE, en mai l 2013, avec plusieurs milliers d’amendements déposés. Les négociations<br />
progressent lentement, l’adoption des textes est prévue pour octobre 2014.<br />
Secrets d’affaires<br />
La Commission a lancé une consultation sur la protection contre l’appropriation illégale des secrets d’affaires<br />
et des informations commerciales confidentielles. Close depuis le 8 mars 2013.<br />
Objectif : garantir une concurrence loyale et accroître la sécurité juridique des activités commerciales<br />
transfrontalières.<br />
Insolvabilité des entreprises<br />
Le 12 décembre 2012, la Commission a adopté le projet de révision du règlement de 2000 sur l’encadrement<br />
des procédures d’insolvabilité transfrontalières des entreprises.<br />
Objectif : clarifier les règles et mettre l’accent non pas sur la liquidation des entreprises, mais les aider<br />
à surmonter leurs difficultés financières, tout en protégeant le droit des créanciers de se faire payer. A<br />
plus long terme, la Commission envisage d’aller plus loin en harmonisant les règles nationales sur l’insolvabilité<br />
des entreprises, après en avoir débattu avec le Conseil et le PE, et consulté les professionnels<br />
concernés. Le dossier, transmis au PE et au Conseil pour adoption, figure parmi les priorités de la<br />
présidence irlandaise.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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9. Dossiers sociaux<br />
Emploi des jeunes<br />
Le 20 décembre 2011, la Commission a adopté la communication «Initiatives sur les perspectives pour<br />
l’emploi des jeunes». Elle définit quatre axes principaux qui s’adressent en priorité aux jeunes diplômés<br />
et à ceux en situation de «décrochage scolaire» : financement de plans d’actions nationaux, développement<br />
des échanges et de la mobilité professionnelle au sein de l’UE (programmes Erasmus, Leonardo…,<br />
y compris l’initiative Erasmus pour jeunes entrepreneurs).<br />
Pour financer ces initiatives, la Commission entend s’appuyer sur le Fonds social européen (plus de 30<br />
milliards d’euros n’ont pas encore été affecté pour la programmation 2007-2013).<br />
La Commission a adopté, le 5 décembre 2012 le paquet «Emploi jeunes». Objectif : encourager les Etats<br />
à offrir à tous les jeunes jusqu’à l’âge de 25 ans un «emploi, un complément de formation, un apprentissage<br />
ou un stage de qualité» dans les quatre mois qui suivent leur sortie de l’école ou la perte de leur<br />
emploi. Les Etats pourront recourir au FSE pour financer les mesures. La «garantie jeunesse» est un<br />
système déjà mis en place en Suède, Autriche et Finlande. Dossier transmis au PE et au Conseil pour<br />
adoption.<br />
Le Conseil européen du 7 février 2013 a décidé de créer une Initiative pour l'emploi des jeunes destinée<br />
à compléter le soutien, accordé dans le cadre des fonds structurels. Cette initiative sera ouverte à toutes<br />
les régions dont le taux de chômage des jeunes est supérieur à 25 %. Elle viendra appuyer les mesures<br />
figurant dans le paquet proposé par la Commission en décembre 2012. Le budget est de 6 milliards<br />
d’euros pour 2014-2020. 3 milliards seront octroyés dans le cadre des investissements cibles prévus<br />
par le Fonds social européen dans les régions de niveau NUTS 2 (800 000 à 3 000 000 d’habitants), au<br />
prorata des jeunes chômeurs que comptent ces régions, et 3 milliards seront octroyés au titre d'une<br />
ligne budgétaire spécifique à l'intérieur de la sous-rubrique cohésion.<br />
Education<br />
Le 21 novembre 2012, la Commission a adopté la stratégie «Repenser l’éducation». Objectif : encourager<br />
les Etats à moderniser les systèmes éducatifs pour garantir que les jeunes acquièrent les aptitudes<br />
et les compétences requises par le marché du travail.<br />
Dans le cadre de la présidence irlandaise de l’UE, la Commission vient de lancer à Dublin un nouveau<br />
classement «multidimensionnel» des universités, appelé «U-Multirank», créé avec des fonds de l’UE.<br />
Quelques 500 universités en Europe et de par le monde devraient y adhérer, les premiers résultats seront<br />
publiés début 2014. Les universités seraient classées dans quatre disciplines spécifiques : études<br />
commerciales, mécanique, électrotechnique et physique, la liste s’allongera progressivement au fil des<br />
ans : http://www.umultirank.org/<br />
Stratégie transmise au PE et au Conseil pour adoption.<br />
Restructurations d’entreprises<br />
Le 17 janvier 2012, la Commission a adopté le Livre vert «Restructurations et anticipation du changement:<br />
quelles leçons tirer de l'expérience récente?». Le PE, dans une résolution non législative du 15<br />
janvier 2013, exhorte la Commission à présenter «dans les plus brefs délais» un acte législatif traitant<br />
de l’information et de la consultation des travailleurs, de l’anticipation et de la gestion des restructurations.<br />
En attente d’une initiative, législative ou autre, de la Commission.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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10. Dossiers marché intérieur<br />
Brevet unitaire européen<br />
L’UE a officiellement signé le 19 février 2013 un nouveau brevet unique. Au conseil compétitivité, 24 des<br />
27 ministres européens de l'industrie ont donné leur accord pour que les inventeurs puissent enregistrer<br />
leurs idées auprès d’une seule agence de l'UE :<br />
-accord relatif à une juridiction unifiée du brevet : signature 24/27 (sauf Espagne, Pologne, Bulgarie).<br />
L'Italie a signé l'accord, même si elle a indiqué qu'elle n'utiliserait pas le brevet unique.<br />
-pparticipation dans la coopération renforcée dans le domaine de la création d’une protection unitaire<br />
conférée par un brevet : signature 24/27 (sauf Espagne, Italie, Bulgarie).<br />
L’Espagne et l’Italie n’ont pas signé, estimant que le nouveau système de brevets ne reconnaît pas pleinement<br />
leur langue, la Bulgarie s'est abstenue jusqu'à ce que certains problèmes administratifs nationaux<br />
soient résolus.<br />
En vertu du compromis, le siège du tribunal sera établi à Paris et certains services se trouveront à<br />
Londres et à Munich. Londres s'occupera des infractions sur les brevets relatifs aux sciences de la vie<br />
(secteur pharmaceutique) alors que Munich traitera des affaires liées à l'ingénierie et à la physique. Le<br />
nouveau brevet unique européen entrera en vigueur le 1er janvier 2014<br />
Entreprenariat<br />
Le 9 janvier 2013, la Commission a adopté un plan d’action en faveur de l’entrepreneuriat. Le plan, sous<br />
forme de communication, «Entrepreneuriat 2020», vise à stimuler l’esprit d’entreprise et doper l’économie<br />
réelle. Le texte est constitué de six priorités : l’accès aux financements; un appui durant les<br />
phases cruciales du cycle de vie des entreprises; l’ouverture de nouvelles perspectives commerciales à<br />
l’ère numérique; la facilitation des transmissions d’entreprises; offrir une deuxième chance aux entrepreneurs;<br />
la simplification administrative.<br />
2013 : projet de législation de la Commission sur la simplification administrative.<br />
Retard des paiements<br />
La directive 2011/7/CE sur la lutte contre le retard de paiement dans les transactions commerciales est<br />
entrée en vigueur le 15 mars 2011. Elle harmonise au niveau européen les délais de paiement et fixe leur<br />
durée. A défaut de stipulation entre les parties (B2B ou entreprise/pouvoirs publics), le délai de paiement<br />
est fixé à 30 jours, pouvant aller jusqu’à 60 jours. Le délai court à partir de la livraison de la marchandise<br />
ou la prestation de service. Le texte instaure aussi un droit automatique à indemnisation en cas de<br />
retard de paiement.<br />
L’application de la directive ne risque pas d’impacter substantiellement le cadre législatif en France. En<br />
adoptant la loi LME de janvier 2009, la France avait déjà anticipé l’arrivée du texte européen. 16 mars<br />
2013 : date butoir pour la transposition de la directive. La Commission a déjà demandé les Etats d’appliquer<br />
le texte avant cette date.<br />
Gouvernance des entreprises<br />
Le 12 décembre 2012, la Commission a adopté un plan d’action sur les initiatives qu’elle compte prendre<br />
en matière de droit des sociétés et de gouvernance d’entreprise. Trois éléments clés du plan : le renforcement<br />
de la transparence entre les entreprises et leurs actionnaires; des initiatives visant à encourager<br />
et à faciliter l’engagement des actionnaires à long terme et des initiatives dans le domaine du<br />
droit des sociétés; la fusion en un instrument unique de toutes les grandes directives relatives au droit<br />
des sociétés.<br />
D’ici mars 2013 : Livre vert de la Commission sur le financement à long terme.<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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11. Relations entrepreneurs franco-allemands<br />
En décembre, un groupe de travail franco-allemand réunissant des entreprises a été mis en place, à la<br />
demande de la chancelière Merkel et du président Hollande. Le pilotage de ce groupe a été confié à<br />
Jean-Louis Beffa (Saint-Gobain) et Gerhard Cromme (Thyssen). La présidente du Medef Laurence Parisot<br />
et son homologue allemand (Hans Peter Keitel, président du BDI jusqu’à janvier 2013) participent<br />
personnellement à ces travaux.<br />
La commission des relations sociales du Medef s’est rendue à deux reprises à Berlin en janvier et février<br />
pour rencontrer son homologue du BDA. La dernière rencontre a été organisée avec les représentants<br />
syndicaux et les deux ministres du travail Michel Sapin et Ursula van der Layen. Il s’agissait de<br />
mettre en place un groupe bilatéral chargé de compléter les propositions économiques qui seront établies<br />
par le groupe Beffa-Cromme.<br />
Echéances : le rapport Beffa-Cromme-Medef-BDI sera remis début avril aux deux chefs d’Etats.<br />
Enjeux : il s’agit d’identifier les axes d’actions communes à conduire au niveau européen pour améliorer<br />
la compétitivité des entreprises et de l’industrie.<br />
Les thèmes retenus : financement des entreprises, concurrence, énergie. Il s’agit de comparer les modèles<br />
sociaux et de s’inspirer des bonnes pratiques de nos voisins pour accélérer les réformes nationales<br />
XII. International<br />
1. Rentrée en vigueur de l’accord de libre-échange entre l'UE et le Pérou<br />
L’accord de libre-échange entre le Pérou et l’Union européenne est rentré en vigueur le 1er mars 2013.<br />
Son application provisoire permet d’ores et déjà aux entreprises de tirer parti de toutes les préférences<br />
qui y sont énoncées. Il entrera pleinement en vigueur dès que les 27 États membres de l'UE l'auront ratifié.<br />
La Colombie, qui est également partie à l'accord, doit encore le ratifier.<br />
Cet accord améliorera considérablement l'accès aux marchés pour les exportateurs tant européens que<br />
péruviens. L'UE est la troisième source d'importations (principalement de machines et d’équipements<br />
de transports) et le premier destinataire des exportations (principalement de carburants et de produits<br />
miniers) du Pérou. Cet accord devrait être particulièrement avantageux pour les exportations péruviennes<br />
de produits agricoles et de la pêche. En 2011, les échanges commerciaux entre l'UE et le Pérou<br />
ont atteint près de 9,2 milliards d'euros, soit 16 % du volume des échanges du pays. L'UE est le plus important<br />
investisseur au Pérou, principalement dans les secteurs des communications, des industries extractives<br />
et des services bancaires et financiers.<br />
Selon le commissaire européen au commerce, Karel De Gucht, « Cet accord marque une étape importante<br />
dans le sens du renforcement de nos relations avec ces deux pays en matière d’échanges et d’investissements.<br />
Je me félicite de l’application à titre provisoire de l’accord avec le Pérou, et espère pouvoir<br />
annoncer très prochainement la même chose avec la Colombie. En période de crise économique, lorsque<br />
la demande interne est réduite et que les budgets sont serrés, le commerce peut contribuer à stimuler<br />
la croissance et la création d’emplois sans puiser davantage dans les deniers publics. Tel est précisément<br />
le but de cet accord, qui favorisera réellement, de part et d’autre, des échanges commerciaux et<br />
des investissements durables et de qualité.»<br />
Pour obtenir la synthèse des avantages de l’accord :<br />
http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-12-487_en.htm?locale=en<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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2. Douane<br />
Dans le cadre de sa politique de service aux citoyens et aux entreprises, la Douane a publié son rapport<br />
annuel d’activités en 2012. Au-delà des chiffres, ce rapport démontre la volonté de la Douane d’adapter<br />
ses procédures aux besoins de compétitivité des entreprises pour améliorer le flux des marchandises<br />
et de renforcer l’efficacité de ses actions en matière de lutte contre la fraude et la criminalité économique.<br />
Concernant la lutte contre la contrefaçon, en 2012, la douane a saisi 4,6 millions d’articles contre<br />
8,9 millions en 2011. Cette baisse s’explique par la mise en œuvre de l’arrêt « Nokia-Philips » de la Cour<br />
de justice de l’Union européenne, qui ne permet plus à la douane d’appréhender les marchandises<br />
contrefaisantes en transit en Europe. La France, comme d’autres Etats-membres, réfléchissent à faire<br />
évoluer le droit communautaire à s’adapter pour continuer à lutter contre la contrefaçon en transit sur<br />
le territoire communautaire.<br />
Le travail de modernisation de la Douane va se poursuivre au cours des prochaines années dans le cadre<br />
d’un projet stratégique à l’horizon 2018 pour fixer l’évolution de cette administration.<br />
Conformément aux annonces faites par Nicole Bricq, ministre du commerce extérieur, lors du forum annuel<br />
Douane/Entreprises du 25 janvier 2013, plusieurs groupes de travail entre administrations et opérateurs<br />
économiques privés (dont le MEDEF) ont été lancés afin de simplifier, dématérialiser et<br />
moderniser les procédures et réglementations dont celles sur la TVA à l’importation et le statut d’opérateur<br />
économique agréé, deux priorités du MEDEF pour la compétitivité des entreprises françaises et<br />
l’attractivité du site France.<br />
Les conclusions opérationnelles de ces différents groupes seront remises d’ici l’été au Ministre et à la<br />
nouvelle directrice générale des Douanes, Hélène Crocquevieille.<br />
Pour obtenir le rapport d’activités 2012 de la Douane :<br />
www.douane.gouv.fr/page.asp?id=4460&type=news<br />
MEDEF Récap’ mars 2013<br />
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