Nouvelle Biographie Nationale - Académie royale de Belgique

DE SCHOONVORST DESMETH
faire la guerre à la ville de Louvain, après que
son frère Conrad de Schoonvorst y fut assassiné.
La même année, il rallia le parti de Jean d'Arkel
dans la lutte contre Albert de Bavière, comte de
Hollande, qui se solda par la défaite totale de
Jean.
La dernière mention de Renaud date du 10
juin 1408, lorsque l'archevêque Frédéric de
Cologne remboursa toutes ses créances. Des
sources plus tardives donnent 1419 comme
année de sa mort; une preuve précise de cette
date ne put être trouvée.
On ne trouve pas non plus de document
concernant son prétendu mariage avec une fille
d'Othon d'Arkel et d'Elisabeth de Bar que
relatent les travaux plus anciens qui se basent
sans doute sur le Miroir des nobles de Hesbaye
de Jacques de Hemricourt. Par contre Jeanne
d'Eschweiler, une fille de Paul et Marguerite de
Hückelhoven-Eschweiler, est attestée comme
son épouse (1390, 1396). Renaud II de
Schoonvorst avait deux filles : Jeanne, qui
épousa avant 1387 Bernard de Fleckenstein, et
Catherine, qui était mariée à Gérard
d'Engelsdorf, seigneur de Nothberg.
Archives générales du Royaume, à Bruxelles. —
Hauptstaatsarchiv, à Düsseldorf. — Stadtarchiv,
Aachen.
A. Verkooren, Inventaire des chartes et cartulaires des
duchés de Brabant et de Limbourg et des pays
d'Outre-Meuse, I re partie, Chartes originales et
vidimées, t. V-VIII, Bruxelles, 1913-1922; II e partie,
Cartulaires, t. II, Bruxelles, 1962; III e partie:
Chartes originales et cartulaires, t. I-II, Bruxelles
1961-1966. — Regesten der Erzbischöfe von Köln im
Mittelalter, t. IX-XII. 1, Bonn-Düsseldorf, 1983-1995
(Publikationen der Gesellschaft für Rheinische
Geschichtskunde, 21). — C. de Bormans, Oeuvres de
Jacques de Hemricourt, t. I, Le Miroir des nobles de
Hesbaye, Bruxelles, 1910 — T. J. Lacomblet,
Urkundenbuch für die Geschichte des Niederrheins, t. L'enfant aime instinctivement Verhaeren et le
III, Aalen, 1966 (réimpression). — G. D. Franquinet, lui manifeste. Le poète oriente ses lectures et se
Les Schoonvorst. Documents inédits, dans promène avec lui dans la forêt de Soignes. Sa
Publications de la Société historique et archéologique mère, de caractère sévère, veille à son éducation
dans le Limbourg, t. 11, 1874, p. 229-335 et 422-432. et l'emmène à des conférences ou au théâtre, où
— J. de Chestret de Haneffe, Renaud de Schönau, Sire
il voit des pièces appartenant au répertoire
de Schoonvorst. Un financier gentilhomme du XIV
siècle, dans Mémoires couronnés et autres mémoires
classique, mais aussi d'Ibsen. Il découvre la
publiés par l'Académie Royale des sciences, des poésie à l'âge de quatorze ans, dans un choix de
lettres et des beaux-arts de Belgique (coll. in-8°), t. poèmes de Verlaine et dans l'exemplaire des
47, 1892/93, p. 1-73. — H. J. Gross, Reinard von Campagnes hallucinées reçu de Verhaeren. Le
Schönau, der erste Herr von Schönforst, dans Aus milieu est cultivé, l'adolescent entend parler de
Aachens Vorzeit, t. 8, 1895, p. 17-74. — A. Mallarmé, de Wagner. Ces spectacles, ces
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Uyttebrouck, Le gouvernement du duché de Brabant
au bas moyen âge (1355-1430), 2 vol., Bruxelles,
1975. — H. M. Schleicher, Ernst von Oidtman und
seine genealogisch-heraldische Sammlung in der
Universitätsbibliothek zu Köln, t. 14, Cologne, 1997.
— F. Gläser, Schönau - Schönforst. Eine Studie zur
Geschichte des rheinisch-maasländischen Adels im
Spätmittelalter, Treves, 2000 (thèse dactylographiée).
Traduit de l'allemand
Florian Gläser
DESMETH, Paul, Léon, Eugène, poète et
mécène, né à Bruxelles le 27 mai 1883 et décédé
à Kortenberg (Brabant) le 6 juin 1970.
II est le fils du docteur Jean-Victor Desmeth,
descendant d'une vieille famille brabançonne,
professeur de médecine interne à l'Université
libre de Bruxelles, et de Léontine-Ephigénie
Verhaeren, cousine germaine du poète : leurs
pères étaient jumeaux. En 1885 et 1886 naissent
les deux sœurs de Paul Desmeth, Jeanne et
Marie-Louise. Jeanne épousera Paul Fontainas,
cousin germain du poète symboliste français
André Fontainas, tous deux descendants du
bourgmestre de Bruxelles.
Le docteur Victor Desmeth meurt prématuré­
ment en août 1890. Les nombreux hommages
qui lui sont rendus témoignent de la place qu'il
occupait dans la vie culturelle bruxelloise. Dans
L'Art moderne du 10 août, Verhaeren invite le
lecteur à se «souvenir du penseur et du rêveur
fier et haut qu'il était». Il lui a dédié, en 1884, le
premier de ses Contes de minuit et dédie en
1893 ses Campagnes hallucinées: «A Victor
Desmeth, en souvenir». Il offre à son fils Paul,
âgé alors de dix ans, un exemplaire enrichi
d'une longue et chaleureuse dédicace.