Nouvelle Biographie Nationale - Académie royale de Belgique
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GOVAERTS GOVAERTS<br />
Commerce extérieur par arrêté du Régent du 6<br />
juillet 1945. Son expérience et son sens diplomatique<br />
lui valurent d'être désigné comme chef<br />
<strong>de</strong> la Mission militaire belge à Berlin auprès <strong>de</strong><br />
la Commission <strong>de</strong> contrôle pour l'Allemagne.<br />
Le rôle <strong>de</strong> ces missions militaires était en fait<br />
celui d'une ambassa<strong>de</strong>, et le terme <strong>de</strong> militaire<br />
ne leur était appliqué que parce qu'elles étaient<br />
accréditées auprès du gouvernement militaire.<br />
En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la représentation diplomatique <strong>de</strong><br />
leur pays, ces missions <strong>de</strong>vaient défendre leurs<br />
intérêts dans le domaine <strong>de</strong>s réparations et <strong>de</strong> la<br />
restitution <strong>de</strong>s biens pillés, Goethals s'acquitta<br />
<strong>de</strong> ces missions complexes et délicates avec son<br />
tact habituel. Il entretenait avec notre ministre<br />
<strong>de</strong>s Affaires étrangères Paul-Henri Spaak une<br />
volumineuse correspondance, fournissant<br />
nombre d'informations importantes sur l'état<br />
d'esprit qui régnait à Berlin, au moment où la<br />
guerre froi<strong>de</strong> faisait <strong>de</strong> la ville un observatoire<br />
privilégié.<br />
Pensionné à la date du 1 er avril 1946, Georges<br />
Goethals passe avec son gra<strong>de</strong> dans les cadres <strong>de</strong><br />
réserve, tout en continuant à diriger la Mission<br />
belge <strong>de</strong> Berlin. Il y est nommé lieutenant<br />
général <strong>de</strong> réserve le 26 juin 1947. Entre-temps,<br />
il a été nommé ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> camp du Prince Régent.<br />
Le 1 er octobre 1949, Georges Goethals prend sa<br />
retraite et le ministre Louis Scheyven lui<br />
succè<strong>de</strong> à la tête <strong>de</strong> la Mission belge.<br />
Que ce soit comme soldat ou comme<br />
diplomate, George Goethals s'est révélé un<br />
grand serviteur du pays.<br />
Archives du Musée royal <strong>de</strong> l'Armée, à Bruxelles:<br />
dossier personnel Lieutenant Général Georges<br />
Goethals (n° 14.752) ; Fonds Goethals.<br />
J. Vanwelkenhuyzen, Les avertissements qui venaient<br />
<strong>de</strong> Berlin, 9 octobre 1939-10 mai 1940, Paris-<br />
Gembloux, 1982. — S. Polus, Generaal G. Goethals:<br />
Een biografische studie, mémoire <strong>de</strong> licence présenté<br />
à la Koninklijke Militaire School, Brussel, 1999<br />
(inédit).<br />
Jean-Michel Sterkendries<br />
GOVAERTS, Jean, Charles, Octave, docteur en<br />
mé<strong>de</strong>cine, chirurgien, né à Pont-à-Celles le 11<br />
juin 1903, décédé à Ixelles (Bruxelles) le 23<br />
mars 1963.<br />
218<br />
Son père était pharmacien et avait son officine<br />
à Pont-à-Celles. Après ses humanités secondaires<br />
commencées à l'Athénée <strong>de</strong> Mons,<br />
poursuivies et terminées à l'Athénée <strong>de</strong><br />
Charleroi, Jean Govaerts vient acquérir sa<br />
formation médicale à l'Université libre <strong>de</strong><br />
Bruxelles, dont il est diplômé en 1928 après <strong>de</strong><br />
brillantes étu<strong>de</strong>s. Influencé par un confrère<br />
gynécologue réputé et ami <strong>de</strong> la famille, Jean<br />
Govaerts déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> passer une année à Paris<br />
dans le service <strong>de</strong> gynécologie du professeur<br />
Couvelaire. Il y partage son temps entre la<br />
clinique et la recherche <strong>de</strong> laboratoire. Il se livre<br />
notamment à <strong>de</strong>s dosages comparés du<br />
cholestérol et <strong>de</strong> la bilirubine chez la mère et<br />
l'enfant et confirme l'intérêt <strong>de</strong> ne pas éliminer<br />
trop vigoureusement la couche <strong>de</strong> vernix<br />
caseosa dont la résorption élève le cholestérol<br />
sanguin du nouveau-né qui lui évite les<br />
phénomènes d'hémolyse post-natale. Ces<br />
recherches font l'objet d'un mémoire soumis<br />
avec succès en 1929 au concours <strong>de</strong>s Bourses <strong>de</strong><br />
voyages du gouvernement.<br />
Revenu au pays avec le titre d'assistant<br />
étranger <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Paris,<br />
Jean Govaerts perçoit très vite tout l'intérêt<br />
d'une formation <strong>de</strong> chirurgie générale et c'est à<br />
cette fin qu'en 1930, il entre comme assistant<br />
dans le service du professeur Robert Danis à<br />
l'Hôpital universitaire Brugmann à Bruxelles.<br />
Pendant son assistanat, Jean Govaerts est<br />
inspiré par l'originalité innovante <strong>de</strong>s travaux du<br />
professeur Leriche <strong>de</strong> Strasbourg concernant le<br />
rôle régulateur du système nerveux sympathique<br />
sur la fonction du système cardio-vasculaire.<br />
C'est pourquoi, en 1933, il entreprend dans le<br />
laboratoire <strong>de</strong> pathologie générale <strong>de</strong> la Faculté,<br />
sous la direction du professeur Frédéric Bremer,<br />
un travail expérimental relatif à L'innervation<br />
sympathique du cœur dans ses rapports avec le<br />
traitement chirurgical <strong>de</strong> l'angine <strong>de</strong> poitrine.<br />
Ce travail lui vaut le titre d'agrégé <strong>de</strong><br />
l'Enseignement supérieur obtenu en 1936. Il y<br />
démontre notamment que le ganglion stellaire,<br />
isolé du névraxe par section <strong>de</strong> ses connexions<br />
pré-ganglionnaires développe après quelques<br />
temps une fonction cardio-accélératrice qui<br />
laisse entrevoir d'importants corollaires du point<br />
<strong>de</strong> vue chirurgical. Plus tard, il démontre que les<br />
potentiels recueillis au niveau <strong>de</strong>s nerfs<br />
cardiaques d'un sujet dont le ganglion stellaire a<br />
été déconnecté ont bien leur origine dans ce