Nouvelle Biographie Nationale - Académie royale de Belgique
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VAN HAUWAERT VAN HAUWAERT<br />
qui désormais rêve <strong>de</strong> gloire littéraire. Il se lie<br />
d'amitié avec Félicien Rops et Gil Naza.<br />
En novembre 1875, Hannon lance sa propre<br />
revue L'Artiste. Van Hassel y participe et c'est<br />
pour lui l'occasion d'être en contact avec Emile<br />
Zola ou Joris-Karl Huysmans. Il commence à<br />
peindre.<br />
Son premier roman Mémoires d'un vieux<br />
poseur <strong>de</strong> ventouses, est publié en feuilleton, à<br />
partir <strong>de</strong> décembre 1876 dans L'Université <strong>de</strong><br />
Bruxelles, journal <strong>de</strong>s étudiants libéraux belges<br />
sous le pseudonyme <strong>de</strong> W. Tinsel. En 1879, il<br />
publie un recueil <strong>de</strong> nouvelles Au pays borain. Il<br />
adopte le pseudonyme <strong>de</strong> Henri Raveline, du<br />
nom du pic à <strong>de</strong>ux pointes utilisé par les mineurs.<br />
Les titres se succè<strong>de</strong>nt, tantôt en patois borain<br />
tantôt en français. Son inspiration est essentiellement<br />
régionale, il laisse quelques pièces <strong>de</strong><br />
théâtre mais ce sont ses contes, mettant en scène<br />
<strong>de</strong>s personnages pittoresques au milieu <strong>de</strong>s<br />
terrils et <strong>de</strong>s puits <strong>de</strong> mines qui font son succès.<br />
En 1902, il participe à l'ouvrage collectif publié<br />
à l'initiative <strong>de</strong> Camille Lemonnier Le Borinage.<br />
Membre du parti libéral, il fonda vers 1878<br />
avec Fulgence Masson et Orner Goffinet Le<br />
Journal du Borinage, organe <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong>,<br />
puis La Gazette du Borinage qu'il rédige avec<br />
quelques amis <strong>de</strong> Dour. Il collabore à La Nation,<br />
à L'Europe, à La revue artistique d'Anvers, à La<br />
Tribune <strong>de</strong> Mons. Il est surtout journaliste<br />
régulier à La Province, quotidien libéral créé en<br />
1907 et dont Albert Libiez, le gendre <strong>de</strong> Van<br />
Hassel, fut rédacteur en chef à partir <strong>de</strong> 1908.<br />
Représentant <strong>de</strong> Mons à l'Assemblée wallonne<br />
en 1920, il est collaborateur <strong>de</strong> La Vie wallonne.<br />
Musicien, il composa <strong>de</strong> nombreuses<br />
chansons. Dès l'âge <strong>de</strong> dix ans, il avait suivi les<br />
cours <strong>de</strong> La Royale Harmonie <strong>de</strong> Pâturages.<br />
Membre du Comité en 1880, il en est le<br />
prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> 1890 à 1925.<br />
Valentin Van Hassel était franc-maçon, initié<br />
par la loge montoise La Parfaite Union vers<br />
1880. Il était aussi comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> l'Ordre <strong>de</strong><br />
Léopold II, officier <strong>de</strong>s Ordres <strong>de</strong> Léopold, <strong>de</strong> la<br />
Couronne et <strong>de</strong> la Légion d'Honneur.<br />
Papiers Valentin Van Hassel conservés au<br />
Mundaneum, à Mons, Fonds Libiez-Van Hassel.<br />
V. Van Hassel, Sur les sentiers infinis <strong>de</strong> la souffrance<br />
humaine, Bruxelles, 1927. — Cl. Pierrard, Le Docteur<br />
Valentin Van Hassel, Liège, 1938. — Cinquantenaire<br />
professionnel du Docteur Valentin Van Hassel <strong>de</strong><br />
358<br />
Pâturages, sind. — Manifestation Docteur Valentin<br />
Van Hassel, Mons, 1935. — In memoriam Docteur<br />
Valentin Van Hassel, Mons, 1938.<br />
Jean-François Fiieg<br />
VAN HAUWAERT, Cyrille, né VANHAUWAERD;<br />
coureur cycliste, né à Moorsle<strong>de</strong> (Flandre occi<strong>de</strong>ntale)<br />
le 17 décembre 1883, décédé à Zellik<br />
(Brabant) le 15 février 1974.<br />
Les avis sont unanimes : Cyrille Van<br />
Hauwaert est le premier champion <strong>de</strong> l'histoire<br />
du cyclisme belge. Et son itinéraire, autant que<br />
sa carrière, témoignent <strong>de</strong> ce que fut et est<br />
encore le vélo dans notre pays. Particulièrement<br />
populaire en Flandre, ce sport constitua<br />
longtemps, en effet, un moyen d'ascension<br />
sociale pour les enfants <strong>de</strong> famille mo<strong>de</strong>ste que<br />
le labeur ne rebutait pas.<br />
Tel est, en tout cas, Cyrille Van Hauwaert.<br />
Originaire <strong>de</strong> Moorsle<strong>de</strong>, il était le fils d'un<br />
ouvrier agricole. N'ayant pratiquement pas<br />
connu sa mère, Barbara Mestdagh, décédée<br />
alors qu'il n'avait que trois ans, Cyrille Van<br />
Hauwaert suivit, d'abord, les traces <strong>de</strong> son père.<br />
En 1896, il quitta donc l'école pour aller louer<br />
ses services auprès <strong>de</strong>s fermiers <strong>de</strong> Moorsie<strong>de</strong> et<br />
environs. Cependant, <strong>de</strong>ux années plus tard, son<br />
<strong>de</strong>stin lui apparut soudain moins évi<strong>de</strong>nt. Le 10<br />
avril 1898, le jeune homme figurait au nombre<br />
<strong>de</strong>s spectateurs qui saluèrent la <strong>de</strong>uxième<br />
victoire du Français Maurice Garin, au terme <strong>de</strong><br />
Paris-Roubaix. Cyrille rentra chez lui convaincu<br />
que «puisqu'il n'y avait pas d'or à trouver dans<br />
la terre», il la découvrirait en roulant à bicyclette.<br />
Evi<strong>de</strong>mment, son père ne partageait pas<br />
cette opinion. Aussi, Van Hauwaert dut-il<br />
travailler et économiser durant <strong>de</strong> nombreuses<br />
années les 190 francs, qui en 1902, lui permirent<br />
d'acheter son premier vélo.<br />
A partir <strong>de</strong> là toutefois, la progression du<br />
belge allait être remarquable. Apprenant très<br />
vite à rouler à vélo, il disputa sa première course<br />
lors <strong>de</strong> la kermesse <strong>de</strong> Pentecôte, à Moorsle<strong>de</strong>,<br />
justement. Douze mois plus tard, il stupéfia<br />
Josse Rössels, responsable <strong>de</strong> la Ligue vélocipédique<br />
belge, en sollicitant une licence. Celle-ci,<br />
faisait <strong>de</strong> Van Hauwaert le quatrième coureur<br />
professionnel du pays.<br />
Pourtant, il fallut attendre cinq ans et 1907,<br />
pour que l'homme s'affirme définitivement