Nouvelle Biographie Nationale - Académie royale de Belgique

VERHAEGEN VERHAEGEN
P. Goldschmidt et G. Veiter, Le soutien des chômeurs
en Belgique dans le cadre de l'assurance chômage,
Bruxelles, 1931. — P. Goldschmidt et G. Velter,
VERHAEGEN, Jean, Nicolas, Séraphin,
colonel aviateur, né à Schaerbeek (Bruxelles) le
19 novembre 1898, décédé à Anvers le 10 août
1968.
Après avoir suivi des humanités gréco-latines
et scientifiques, il s'engage à l'armée le 17
décembre 1918 en tant que volontaire de
carrière. Détaché au centre d'instruction de
sous-lieutenants auxiliaires d'artillerie en
qualité d'élève le 22 avril 1919, il est nommé
sous-lieutenant en date du 24 décembre 1921,
étant passé par les 2 e et 18 e régiments
d'Artillerie. Le 1 er octobre 1923, Verhaegen
passe à l'Aéronautique militaire (Aé.M.) où il
suit les cours d'élève observateur avant de
passer au pilotage. Le 13 juillet 1924, volant en
qualité de passager à bord du Bristol F2B piloté
par Edmond Desclée, l'avion s'écrase au sol au
cours d'une démonstration, lors d'un meeting à
la base de Nivelles. Le pilote est tué. Verhaegen
s'en tire avec de multiples fractures à la
mâchoire et un fémur fracturé. Il passe septantedeux
jours à l'hôpital.
Nommé lieutenant par arrêté royal du 26
décembre 1924, il se voit désigné comme
professeur du cours de navigation aérienne. Ce
qui montre bien sa conscience professionnelle,
c'est le fait qu'il s'arrange avec la Compagnie
Maritime Belge pour s'initier à la navigation
maritime, alors très semblable à celle de l'aviation.
Il obtient un congé pour effectuer à ses
frais un voyage Anvers-Matadi et reprend son
service après deux mois d'interruption.
Mais, il va surtout accéder à la notoriété par sa
participation au raid Bruxelles-Léopoldville,
effectué à bord d'un biplan monomoteur du type
386
Bréguet XIX A2, avion d'arme dans l'Aé.M. Il
est accompagné par le capitaine Medaets, pilote,
et le mécanicien Coppens. L'avion, baptisé
L'évolution du régime belge du soutien des chômeurs,
Reine Elisabeth, décolle de l'aérodrome d'Evere
Bruxelles, 1934. — Les nombreux éditoriaux de
Georges Velter dans la revue hebdomadaire
le 9 mars 1926. Douze jours plus tard, le 21
Fabrimétal, 1945-1965. — R. Brion et J.-L. Moreau, mars, il atteint triomphalement la capitale
Fabrimétal. 50 ans au cœur de l'industrie. Chronique congolaise, après avoir fait escale à Belgrade,
d'une fédération, Bruxelles, 1996. — G. Athènes, le Caire, Atbara, Mangalla et Usala.
Vanthemsche, Le chômage en Belgique de 1929 à Nos aviateurs repartent dès le 29, par le même
1940, Bruxelles, 1994. — Het Sociaal Pact van 1944. itinéraire et se posent à Evere, dans un enthou­
Oorsprong, betekenis en gevolgen, s. dir. D. Luyten et siasme indescriptible, le 12 avril 1926 à 14h34.
G. Vanthemsche, Bruxelles, 1995.
Ils ont couvert les 18.320 kilomètres du parcours
Guy Vanthemsche
aller-retour en quatorze étapes et en cent heures
vingt-six minutes de vol effectif.
Ce raid s'avère donc une brillante réussite et
consacre les belles qualités de navigateur de
Verhaegen, toujours arrivé droit à destination,
alors que les aides à la navigation étaient encore
quasi inexistantes. Le roi Albert et la reine
Elisabeth, la princesse Marie-José, le Premier
ministre et de nombreuses autorités attendent nos
héros sur la plaine où ils seront décorés par le Roi.
Cet exploit vaut à Verhaegen l'attribution de
décorations : chevalier de l'Ordre du Lion et
officier de l'Ordre de la Couronne avec la
citation suivante: «Officier observateur d'une
maîtrise incontestée, navigateur à l'instinct du
pigeon voyageur et rompu à l'exploitation
raisonnée des règles de la navigation aérienne. A
assuré à bord de l'avion militaire l'accomplissement
des étapes prévues au raid Bruxelles-Léopoldville
via le Nil, sans le moindre écart
de route, faisant atterrir l'avion, quatorze fois
dont treize fois en pays inconnu, chaque fois
mathématiquement au terrain prévu. En collaboration
avec ses compagnons d'arme, le Lt
aviateur G. Medaets et l'adjudant spécialiste
Coppens, a réalisé à bord de l'avion Reine
Elisabeth en une performance magnifique, intégralement
la mission militaire qui leur avait été
confiée, donnant à leurs camarades, le plus bel
exemple de ce que peut produire une collaboration
franche, intelligente et raisonnée et
montrant à tous les Belges que partout et
toujours l'union fait la force».
Le 11 décembre 1926, suite à une souscription
nationale, l'équipe Medaets-Verhaegen se voit
délivrer un avion Bréguet dérivé du XIX, du
type «grand raid» dit Bréguet-bidon. C'est le
modèle avec lequel Costes et Bellonte franchiront
pour la première fois l'Atlantique dans le
sens Paris-New York. A l'aide de cet appareil à