Concepts et diagnostic [Mode de compatibilité] - AFEDI

La place des concepts 

dans la création des 

diagnostics infirmiers 

Marie Thérèse CELIS – GERADIN, Cadre 

Infirmier Enseignant, HELHa à TOURNAI 

Présidente de l’AFEDI

Diagnostic infirmier 

Le diagnostic 

infirmier 

est 

un concept 

M.TH CELIS-GERADIN Concepts et 

diagnostics AFEDI Avril 2010

Diagnostic infirmier (NANDA (NANDA-I) I) 

Un diagnostic infirmier est un jugement 

clinique sur les réactions aux problèmes de 

santé présents ou potentiels, ou aux 

processus de vie vie, , d’un individu, d’une 

famille ou d’une collectivité. Le diagnostic 

infirmier sert de base pour choisir les 

interventions de soins visant l’atteinte des 

résultats dont l’infirmière est responsable 

(approuvé à la 9e Conférence, 1990). 



Diagnostic infirmier (M. GORDON ) 

Catégorie et processus 

Processus: jugement clinique 

Catégorie: deux caractéristiques : 

… … réactions aux problèmes de santé 

présents ou potentiels… aux processus 

de vie 

…dont dont l’infirmière est responsable 



Ce qui n’est pas un D.I. ( (Little, Little, Carnevali 1976 ) 




Diagnostic infirmier de promotion de la santé 

… un jugement clinique qui décrit la motivation et 

le désir d’un individu, d’une famille ou d’une 

collectivité à augmenter son bien bien-être bien bien-être être et à réaliser 

son potentiel de santé 

Diagnostic de bien bien-être être 

…décrit décrit les réactions d’un individu, d’une famille 

ou d’une collectivité disposé ou motivé à atteindre 

un niveau supérieur de bien bien-être être. 




Nom de la catégorie d’un problème de santé 

= savoir dire 

Processus d’identification du problème 

un jugement clinique 

= savoir penser 



Comment le reconnaître? 

Structure 

Énoncé = titre 

Définition 

Facteurs favorisants ou facteurs de risque 

Caractéristiques 



Jugement clinique (M. GORDON ) 

Il est important d’apprécier les différentes 

opérations dont on se sert pour obtenir une 

information clinique et l’utiliser. 

Il est tout aussi important de réaliser la 

valeur de l’interaction client client-infirmière: infirmière: la 

nature des informations et donc du 

jugement diagnostique dépend directement 

de la qualité de cette relation. 




Eléments du processus diagnostique 

Recueil d’informations 

Interprétation des informations 

Regroupement des informations 

Dénomination des groupes d’indices 



Exactitude 

Raisonnement et jugement diagnostique supposent 

réflexion critique et curiosité pour augmenter 

l’exactitude du jugement diagnostique (M.Gordon) 

utilisation de l’échelle d’exactitude de Lunney 

ou utilisation de l’échelle d’exactitude du D.I. 

de Gonçalves de Oliveira Azevedo Matos et 

Almeida Lopes Monteiro da Cruz 



Diagnostic infirmier et contexte 

Le diagnostic infirmier est la clé de voûte de 

la démarche en soins infirmiers ( C. Lambert) 

formuler l’objectif 

déterminer les interventions 

évaluer les résultats 



Modèle de référence terminologique ISO pour un D.I. 



Axe diagnostique 

« Dimension de la réaction humaine 

considérée dans le processus 

diagnostique » 



Figure 2.3 LE MODÈLE DE NANDA-I POUR CONSTRUIRE UN 

DIAGNOSTIC INFIRMIER 

Concept diagnostique Jugement 

(Axe l) (Axe 3) 

Type de 

diagnostic Temps 

(Axe 7) (Axe 6) 

Typologie 

(Axe 4) Sujet du diagnostic 

(Axe 2) 

Age 

(Axe 5) 



Axes pour les D.I. 

Axe 1 Concept diagnostique 

Axe 2 Sujet du diagnostic (individu, famille, 

groupe, collectivité) 

Axe 3 Jugement (inefficace, perturbé) 

Axe 4 Topologie (parties ou régions du corps) 

Axe 5 Âge (nourrisson, enfant, adulte) 

Axe 6 Temps (d’aigu à chronique, intermittent, 

continu) 

Axe 7 Type de diagnostic ( (bien bien--être être, , promotion promotion 

de de la la santé, santé, 

risque risque de…, de…, 

actuel) 

actuel 



Axe 1: le concept diagnostique 

Le concept diagnostique constitue l’élément 

clé, la partie fondamentale et essentielle, la 

racine de l’énoncé diagnostique. Le concept 

diagnostique peut comporter un ou 

plusieurs substantifs. 



Axe 1: le concept diagnostique 

Lorsque deux substantifs sont utilisés (ex. : 

intolérance à l’activité) chacun contribue à 

donner une signification unique à l’énoncé 

diagnostique comme si les deux substantifs 

n’en formaient qu’un seul ; le sens diffère 

alors de la signification de chaque substantif 

pris isolément isolément. 



Axe 3 : le jugement 

Le jugement est une descripteur qui permet 

de circonscrire ou de spécifier le sens d’un 

diagnostic infirmier. 



Exemples de jugement 

Excessif Excessif : : qui qui dépasse dépasse la la mesure mesure de de ce ce qui qui est est nécessaire, nécessaire, désirable désirable ou ou 

utile utile 

alimentation alimentation excessive excessive 

Perturbé Perturbé : : agité agité ou ou interrompu, interrompu, dérangé dérangé 

dynamique dynamique familiale familiale perturbée perturbée 

image image corporelle corporelle perturbée perturbée 

Efficace Efficace Efficace Efficace : : : : qui qui qui qui produit produit produit produit l’effet l’effet l’effet l’effet désiré désiré désiré désiré ou ou ou ou attendu attendu attendu attendu 

allaitement allaitement maternel maternel efficace efficace 

Motivation Motivation à à améliorer améliorer (dans (dans les les diagnostics diagnostics se se rapportant rapportant au au bien bien--être) être) 

: : avoir avoir l’intention l’intention de de progresser, progresser, d’améliorer, d’améliorer, d’enrichir d’enrichir 

motivation motivation à à améliorer améliorer la la dynamique dynamique familiale familiale 

motivation motivation à à améliorer améliorer son son sommeil sommeil 




Le concept diagnostique et le jugement 

de l’infirmière forment le diagnostic 

infirmier. 

Ces 2 axes sont les composantes essentielles 

du diagnostic infirmier 



Fatigue ( C. Sc. I. *) 

« Etat de lassitude causée par l’effort , l’excès de 

dépense physique ou intellectuelle » 

( Larousse) 

« Sensation accablante et prolongée d’épuisement 

réduisant la capacité habituelle de travail physique 

et mental » 

(Nanda -I) I) 

* Les Concepts en Sciences Infirmières. 



Fatigue: attributs ( C. Sc. I. ) 

Plusieurs facteurs favorisent la fatigue: 

facteurs physio physio- pathologiques tels que 

antécédents, problèmes pathologiques et effets 

secondaires des traitements 

facteurs psychologiques en lien avec l’état mental 

et les réactions d’adaptation à la maladie 

facteurs facteurs situationnels : le mode de vie , expériences 

qualité du soutien social environnement .. 



Fatigue: attributs ( (C. C. Sc. I., suite) 

Ces facteurs influencent la durée , la 

périodicité l’intensité, le vécu de la fatigue et 

ses manifestations 

Les conséquences sont multiples: 

perturbation des activités de la vie 

quotidienne, culpabilité générée par 

l’incapacité d’assumer ses rôles, problèmes 

de mémoire, d’attention , de concentration 



Fatigue: attributs ( Nanda Nanda-I) I) 

Sensation accablante et prolongée 

d’épuisement réduisant la capacité 

habituelle de travail physique et 

mental. 



Fatigue ( (Nanda Nanda -I) I) 

 


Incapacité de rétablir le niveau d’énergie même après une période de sommeil. 

Manque d’énergie ou incapacité de maintenir le niveau d’activité physique habituel. 

Besoin de repos accru. 

Lassitude. 

Incapacité de poursuivre ses activités habituelles. 

Expression verbale d’un manque d’énergie accablant et constant. 

Léthargie ou apathie. 

Perception d’un besoin d’énergie supplémentaire pour accomplir les tâches habituelles. 

Plaintes plus fréquentes de problèmes d’ordre physique. 

Difficulté à se concentrer. 

Perte d’intérêt pour l’entourage, introspection. 

Baisse de la libido. 

Baisse de rendement. 

Somnolence. 

Sentiment de culpabilité devant l’incapacité d’assumer ses responsabilités. 



Fatigue 

Phénomène subjectif 

seule la personne est en mesure de 

l’évaluer 

échelle pour la mesurer ( ex Piper ) 

GLEDHILL J., RODARY C.,MAHE C.,LAIZTEC.: «Validation 

française de l’échelle de fatigue révisée de PIPER” in recherche en 

soins infirmiers nn° 

68 68-mars mars 2002 pp.50-65 pp.50 65 




Jugement clinique qui décrit la motivation et 

le désir d’un individu, d’une famille ou d’une 

collectivité à augmenter son bien bien-être être et à 

réaliser son potentiel de santé en 

démontrant sa motivation à adopter des 

conduites spécifiques favorables à la santé, 

telles que l’alimentation et l’exercice 

physique physique. 




Cette motivation est appuyée par des 

caractéristiques. Les interventions sont 

choisies en concertation avec l’individu, la 

famille ou la collectivité afin de s’assurer que 

les résultats visés sont atteints. 



Motivation: attributs ( C. Sc. I. ) 

Persistance ou persévérance , autrement dit 

elle explique la durée et d’un comportement 

ou d’une action 

Intensité ou effort que déploie l’individu 

Direction de l’action ou du comportement 

Incitation ou déclenchement de l’action ou 

du comportement 



Motivation à améliorer la prise en charge 

de son programme thérapeutique (2002 N.P. 2.1.) 

Définition 

Façon d’organiser et d’intégrer dans la vie 

quotidienne les modalités du traitement 

d’une maladie et de ses séquelles, ce qui 

permet d’atteindre les objectifs de santé et 

qui peut peut-être être renforcée. (Nanda -I) I) 




de son programme thérapeutique (2002) (Nanda -I) I) 

 


Verbalisation du désir de prendre en charge le plan de 

traitement traitement de la maladie et le programme de prévention des 

séquelles. 

Choix approprié d’activités quotidiennes permettant 

d’atteindre les buts du traitement ou du programme de 

prévention. 

Verbalisation de difficultés minimes pour organiser une ou 

plusieurs modalités du traitement d’une maladie ou de la 

prévention des complications. 

Description de la diminution des facteurs de risque 

pouvant exacerber la maladie ou ses séquelles. 

Absence d’aggravation des symptômes de la maladie. 




de son programme thérapeutique (2002) (Nanda -I) I) 


entretien motivationnel 

pour faire ressortir la motivation 

intrinsèque au changement vis vis-à-vis vis 

d’un comportement problématique 



Image corporelle 

Façon dont notre corps nous apparaît à nous 

mêmes , d'un point de vue à la fois biologique, 

psychologique et social. Paul Schilder, 1935 

Schéma corporel: les aspects neurologiques 

Image du corps : psychologique : c'est la 

configuration globale que forme l'ensemble des 

représentations, perceptions, sentiments et 

attitudes que l'individu a élaborés vis-à-vis de son 

corps, à travers les expériences qui ont jalonné son 

existence ( M. Bruchon Bruchon-Schweitzer Schweitzer 2003) 



Image corporelle perturbée 

Confusion dans la représentation 

mentale du moi physique. 



Image corporelle perturbée (1) 

Expression de sentiments reflétant une altération 

dans la représentation de l’apparence, de la 

morphologie ou de la fonction. 

Expression de perceptions reflétant une 

altération dans la représentation de l’apparence, 

de la morphologie ou de la fonction. 

Réaction non verbale à un changement réel ou 

perçu affectant la morphologie et/ou une 

fonction. 

Comportements d’évitement, de surveillance ou 

de prise de conscience du corps. 




Données Données objectives objectives 

Perte d’une partie du corps. 

Traumatisme à la partie non fonctionnelle. 

Refus de toucher la partie du corps concernée. 

Dissimulation ou exhibition de la partie du corps concernée 

(intentionnellement ou non). 

Changement affectant la morphologie et/ou une fonction. 

Changement dans l’engagement social. 

Changement dans l’aptitude à évaluer la relation spatiale entre le corps 

et l’environnement. 

Refus de regarder la partie du corps concernée. 

Extension des limites corporelles de manière à incorporer des objets de 

l’environnement. 




Données subjectives 

Refus de vérifier le changement réel. 

Inquiétude face au changement ou à la perte. 

Personnification de la partie malade ou manquante en lui donnant un nom. 

Dépersonnalisation de la partie malade ou manquante en la nommant par 

des pronoms démonstratifs impersonnels. (ex. : : “ “ ça 

ça ”). 

”). 

Extension des limites corporelles de manière à incorporer des objets de 

l’environnement. 

Sentiments négatifs vis vis-à-vis vis du corps (ex. : sentiments d’impuissance, de 

détresse, de perte d’espoir). 

Changement dans le mode de vie. 

Focalisation sur la force, le fonctionnement ou l’apparence antérieurs. 

Peur du rejet ou de la réaction des autres. 

Insistance sur les forces restantes. 

Augmentation des performances. 




Expression de sentiments reflétant une altération 


morphologie ou de la fonction. 

Expression de perceptions reflétant une altération 


morphologie ou de la fonction…. 

Données subjectives 


seule la personne est en mesure de l’évaluer 

échelle pour la mesurer : QIC de Bruchon Bruchon-Schweitzer Schweitzer 



Enseigner les diagnostics infirmiers 

Enseigner les concepts avec leurs attributs 

comme réaction à un problème de santé ou à 

un processus de vie 

et non pas une liste de problèmes 

correspondant à des titres en rapport avec la 

pathologie 



Les diagnostics infirmiers à l’ère du 

dossier patient informatisé 

L’essence des soins infirmiers réside dans la 

relation professionnelle entre l’infirmière et le 

patient. Dans certains systèmes, on a tendance à 

réduire les soins infirmiers à une liste automatisée 

de diagnostics et de tâches générées par des plans 

de soins standardisés. Cette approche 

réductionniste des soins infirmiers professionnels 

n’est ni cliniquement sûre, ni commercialement 

rentable, car elle ne tient pas compte des besoins 

individuels des patients. 




Il est important d’apprécier les différentes 

opérations dont on se sert pour obtenir une 

information clinique et l’utiliser. 

Il est tout aussi important de réaliser la 

valeur de l’interaction client client-infirmière: infirmière: la 

nature des informations et donc du 

jugement diagnostique dépend directement 

de la qualité de cette relation. 



Références bibliographiques 

FORMARIER M., JOVIC L.( sous la direction de ) « Les Concepts en Sciences 

Infirmières » ARSI , Ed. Mallet Conseil 2009 

GORDON M.,: « Diagnostic Diagnostic infirmier infirmier : : méthodes méthodes et et applications. applications » Traduction 

de la 22° 

22° 

édition édition américaine, américaine, (1987) (1987) par par C. C. COLLET, COLLET, Paris, Paris, MEDSI/ MEDSI/ Mc 

GRAW GRAW-HILL HILL 1991 

LAMBERT C. « Les enjeux du diagnostic infirmier: savoir formuler ou savoir 

penser ? »in Actes des JEE de Rennes Novembre 1992 Publié par AFEDI 

NANDA International. Diagnostics infirmiers définitions et classifications 

2007 2007-2008. 2008. Traduction française par l’AFEDI et l’AQCSI. Edition MASSON 

2008.p. 295

Concepts et diagnostic [Mode de compatibilité] - AFEDI

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