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Troubles vésico-sphinctériens des neuropathies ... - Cofemer

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<strong>Troubles</strong> <strong>vésico</strong>-<strong>sphinctériens</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>neuropathies</strong> périphériques<br />

M UTUALI TE<br />

DU M ORBI HAN<br />

Jacques Kerdraon<br />

CMRF Kerpape<br />

1


Plan<br />

• Rappel anatomique anatomophysiologique<br />

• Typologie <strong>des</strong> TVS <strong>des</strong> <strong>neuropathies</strong> périphériques<br />

• Formes cliniques<br />

– Prévalence<br />

– Physiopathologie<br />

– Clinique<br />

– Evolution<br />

– Pronostic<br />

• Conclusion<br />

2


Physiopathologie<br />

• Pas de classification unique car<br />

– Atteinte souvent plurifocale (périphérique et centrale)<br />

en fonction du stade évolutif et/ou du mécanisme<br />

lésionnel.<br />

– Pas de parallélisme entre l ’étendue de l ’atteinte<br />

somatique et le degré de l ’atteinte végétative<br />

– Pas de parallélisme entre la typologie de l ’atteinte<br />

végétative ( tests végétatifs) et la présentation<br />

clinique/manométrique.<br />

– Prise en compte <strong>des</strong> pathologies d ’organes et du type<br />

de prise en charge ( drainage vésical?<br />

3


Rappel anatomique<br />

Un rappel de l’organisation nerveuse périphérique permet de rendre compte<br />

d’un certain nombre d’anomalies cliniques.<br />

On rappelle que le système <strong>vésico</strong>-sphinctérien est donc assuré par une triple<br />

innervation<br />

- sympathique située au niveau de la colonne intermédio latérale<br />

de la moelle dorsolombaire de D11 à L2<br />

- au niveau de la moelle sacrée de sS2 à S4 pour son contingent<br />

parasympathique<br />

- enfin une innervation somatique sentivo motrice et réflexe<br />

s ’intégrant de S2 à S4<br />

1- Notre exposé doit s ’interresser aux processus pathologiques affectant<br />

l ’organisation nerveuse périphérique somatique et végétative<br />

2- Celle-ci est organisée au niveau somatique sacré par une racine dorsale et<br />

son ganglion rachidien post pour l’innervation somatique et les afférences<br />

parasympathiques pelviennes<br />

3- Au niveau sympathique dorso lombaire, par un ganglion dorsal ,les<br />

effrences sympathiques empruntent le rameau communiquant blanc , passe par<br />

la chaine ganglionnaire prévertébrale sans coonction puis relai au niveau <strong>des</strong><br />

ganglions sympathiques prévertébraux<br />

4


Phase de remplissage<br />

β<br />

α +<br />

Σ<br />

Aδ / C<br />

mmHg<br />

PARA Σ<br />

PUD<br />

D11-L2<br />

S2-S4<br />

Une présentation <strong>des</strong> circuits neurologiques impliqués dans l’organisation du<br />

cycle continence /miction permet une meilleure compréhension <strong>des</strong><br />

conséquences <strong>des</strong> lésions de tel ou tel circuit.<br />

1- Lors de la phase de continence , on assiste à la mise en jeu de<br />

mécanorécepteurs du détrusor dont le seuil de décharge correspond à la<br />

survenue du premier besoin chez l’homme. Ces influx sont transmis par les<br />

afférences Aδ <strong>des</strong> nerfs pelviens .pour l ’essentiel et de façon accessoire par le<br />

N hypogastrique<br />

2- Ces afférences primaires relaient dans la moelle pour gagner les structures<br />

pontiques et cortico sous corticales du besoin conscient.<br />

3- Ces afférences activent en retour le tonus sympathique par le plexus<br />

hypogastique après relai dans les ganglions prévertébraux. Les influx<br />

sympathiques comprennent une activité α adrénergique principale maintenant<br />

un tonus de clôture et contribuantà la relaxation lisse du détrusor.<br />

4- Enfin, un relai segmentaire <strong>des</strong> afférences parasympathiques pelviennes est<br />

constitué avec les noyaux moteurs du sphincter strie déterminant une décharge<br />

tonique graduelle avec le remplissage et véhiculé par les fibres motrices du<br />

Nerf Pudendal<br />

sec<br />

5


Phase mictionnelle<br />

α<br />

Σ<br />

Aδ / C<br />

mmHg<br />

PARA Σ<br />

PUD<br />

D11-L2<br />

S2-S4<br />

Pour qu’il y ait miction, une importante activité afférente parasympathique<br />

pelvienne est requise<br />

1- Celle-ci véhicule l’essentiel <strong>des</strong> différentes modalités du besoin par<br />

l’intermédiaire <strong>des</strong> fibres myelinisées et C.Les afférences sympathiques du N<br />

HG y contribuent à un moindre degré selon un gradient de densité inverse de<br />

leurs récepteureurs du dôme au col vésical<br />

2- Cette activité afférente est intégrée dans un réflexe spino bulbo spinal dont<br />

la commande efférente comporte plusieurs bras<br />

3- La levée du tonus sympathique alpha<br />

4- Une activité parasympathique excitatrice véhiculée par les<br />

branches ventrales <strong>des</strong> racines sacrées , les nerfs pelviens et leur relai<br />

ganglionnaire au niveau <strong>des</strong> plexus pelvien et para vésicaux.<br />

5- Enfin la levée de l’activité tonique de la composante striée<br />

du tonus urétral véhiculé par le NP<br />

sec<br />

6


α<br />

1-Niveau de l’atteinte<br />

Σ<br />

Aδ / C<br />

PARA Σ<br />

PUD<br />

D11-L2<br />

S2-S4<br />

Grace à ce schéma simplifié de l ’organisation périphérique du cycle<br />

continence/miction, les TVS <strong>des</strong> <strong>neuropathies</strong> périphériques se prêtent à une<br />

systématisation<br />

1er niveau<br />

Atteinte para sympathique post ganglionnaire<br />

-Si atteinte complète aigue, il existe une rétention aigue souvent douloureuse,<br />

conséquence de l’interruption de l’innervation muscarinique post<br />

ganglionnaire. Une sensibilité nociceptive est toujours véhiculée par les<br />

afférences sympathiques pelviennes . Le col vésical reste compétent par<br />

intégrité du contingent sympathique<br />

7


1-Niveau de l’atteinte<br />

• Parasympathique pelvienne<br />

– Post ganglionnaire<br />

• Complète<br />

– Aigue<br />

» Rétention aigue , souvent douloureuse<br />

» Détrusor acontractile hypercompliant<br />

» Col vésical compétent<br />

» Installation différée d’une hypersensibilité de dénervation<br />

– Sub aigue ou chronique<br />

» Défaut de compliance vésicale<br />

» Trouble du besoin<br />

» Hypocontractilité du détrusor<br />

• Incomplète ( = Régéneration collatérale )<br />

Atteinte expérimentalement obtenue chez le rat car ganglion pelvien<br />

dissociable de l’organe vésical. Situation retrouvée dans les atteintes<br />

dysautonomiques aigues chez l’homme<br />

Lorsque l’atteinte est progressive , les manifestations d’hypersensibilité de<br />

dénervation peuvent d’emblée etre au premier plan, cad<br />

trouble de compliance, réponse explosive aux agonistes<br />

cholinergiques<br />

8


α<br />

2-Niveau de l’atteinte<br />

Σ<br />

Aδ / C<br />

Σ<br />

PARA Σ<br />

PUD<br />

D11-L2<br />

S2-S4<br />

Deuxième situation d’une atteinte parasympathique préganglionnaire affectant<br />

le contingent pelvien . Cette situation est réalisée lors <strong>des</strong> atteintes proxiamales<br />

radiculo plexiues affectant le contingent sacré ( lésions de la QDC,<br />

myéloméningocèles)<br />

l ’interruption <strong>des</strong> voies parasympathiques préganglionnaires détermine une<br />

réorganisation alpha sympathique du détrusor dont les conséquences sont<br />

9


• Parasympathique pelvienne<br />

– Post ganglionnaire<br />

– Préganglionnaire ou décentralisée<br />

• Complète<br />

– Contraction autonomes alpha adrénergiques<br />

– Hypocompliance non cholinergique<br />

– Trouble du besoin<br />

– Col compétent<br />

• Incomplète<br />

– Association re innervation cholinergique/ adrénergique<br />

Fonction du caractère complet<br />

2-Niveau de l’atteinte<br />

(Sundin T, et al Invest Urol. 1977 Jan;14(4):322-8.)<br />

10


α<br />

3-Niveau de l’atteinte<br />

Σ<br />

Aδ / C<br />

Σ<br />

PARA Σ<br />

PUD<br />

D11-L2<br />

S2-S4<br />

Il est rare qu’une atteinte parasympathique pelvienne préganglionnaire soit<br />

isolée et affectera également le contingent somatique sensitivo moteur sacré(<br />

dans le cadre d’atteinte plexiques ou radiculaires sacrées sacrées)<br />

11


• Parasympathique pelvienne<br />

– Post ganglionnaire<br />

3-Niveau de l’atteinte<br />

– Préganglionnaire ou décentralisée<br />

– Préganglionnaire avec atteinte somatique<br />

• Pas de parallélisme somatique/végétatif<br />

• Sensation de passage urétral<br />

• Retentissement mo<strong>des</strong>te sur sphincter strié<br />

• Activité autonome sympathique du SS (Eldabawi et al, 1984)<br />

Toutes les dissociations sont observées entre l’importance de l’atteinte<br />

somatique sensitivo motice et l’atteinte végétative parasympathique.<br />

L’atteinte sensitive dans les métamères sacrés détermine une perturbation de la<br />

sensation de passage <strong>des</strong> urines<br />

Le retentiisement de l’atteinte motrice est en règle mo<strong>des</strong>te sur l’équilibre<br />

sphinctérien<br />

Dans les dénervations complètes étendues, le sphincter strié peut être le siège<br />

de potentiels de battements autonomes à partir d’une ré innervation<br />

adrénergique<br />

12


α<br />

4-Niveau de l’atteinte<br />

Σ<br />

Aδ / C<br />

PARA Σ<br />

PUD<br />

D11-L2<br />

S2-S4<br />

Les atteintes isolées du contien gent sympathique dorso lombaire à <strong>des</strong>tinée<br />

<strong>vésico</strong>-sphinctérienne sont peu ou pas symptomatiques. Les sympathectomies<br />

lombaires ne déterminent pas de TVS spécifiques<br />

13


• Parasympathique pelvienne<br />

– Post ganglionnaire<br />

– Préganglionnaire ou décentralisée<br />

– Préganglionnaire avec atteinte somatique<br />

• Sympathique et para sympathique<br />

– Tableau déterminé par le niveau et l’étendue de<br />

l’atteinte Para Σ<br />

– Incompétence du col<br />

4-Niveau de l’atteinte<br />

14


α<br />

5- Désafférentation<br />

Σ<br />

Aδ / C<br />

PARA Σ<br />

PUD<br />

D11-L2<br />

S2-S4<br />

La dé afférentation du réflexe mictionnel est réalisée expérimentalement<br />

par section <strong>des</strong> racines post (Brindley)<br />

par <strong>des</strong>truction <strong>des</strong> afférences primaires (drogues vanilloi<strong>des</strong>)<br />

Se retrouve dans certaines atteintes<br />

atteinte radiculo cordonnale du tabes<br />

cystopathie autonome du diabète<br />

<strong>neuropathies</strong> autonomes sensitives ( acrylamide)<br />

On a vu le rôle <strong>des</strong> afférences para symp dans la programmation , la mise en<br />

jeu que l’autoentretien du réflexe mictionnel<br />

15


5- Désafférentation<br />

• Abolition du besoin et distension<br />

douloureuse ( +/- douleurs cordonales)<br />

• Hypercompliance, acontractilité<br />

• Rétention chronique( conséquence de<br />

l’acontractilité et d’un col compétent)<br />

• Mécanisme de regorgement par perte <strong>des</strong><br />

messages sensitifs de recrutement d’urgence<br />

• Mécanismes adaptatifs<br />

16


• Hypersensibilité de dénervation<br />

– Réponse excessive du détrusor aux stimulations<br />

cholinergiques<br />

– Sensibilité accrue aux agents antimuscariniques<br />

– Emergence d ’axones co-peptidergiques<br />

(Ach/Adr, transmetteurs NCNA ?)<br />

• Obstruction<br />

(Cannon WB A law of denervation. Am J Med Sci , 1939)<br />

L ’hypersensibilité de dénervation répond à un principe établi depuis Cannon<br />

qui relève que tout organe privé de son innervation répond à une<br />

hypersensibilité de de ses récepteurs spécifiques:cette hypersensibilité était<br />

jusqu ’alors connue pour s ’exprimer par<br />

- une réponse cholinergique excessicve du détrusor .<br />

- une réponse excessive aux dogues anatagonistes bloquant les<br />

récepteurs muscariniques<br />

- mais aussi et de facon récente, le développement de récepteurs<br />

non spécialisés et sensibles aux stimulations cholinergiques comme<br />

adréenrgiques<br />

17


Dénervation ParaΣ Post-ganglionnaire<br />

Distension chronique Hypertrophie lisse<br />

Hypersensibilité<br />

cholinergique<br />

18


Distension chronique<br />

Ligature sous-vésicale<br />

Dénervation ParaΣ Post-ganglionnaire<br />

Hypersensibilité<br />

cholinergique<br />

Hypertrophie lisse<br />

19


Dénervation ParaΣ Post-ganglionnaire<br />

Distension chronique<br />

Hypersensibilité<br />

Hypertrophie lisse<br />

cholinergique<br />

Vessie défonctionnalisée<br />

20


Dénervation ParaΣ Post-ganglionnaire<br />

Distension chronique Hypertrophie lisse<br />

Hypersensibilité<br />

cholinergique<br />

Dérivation urinaire<br />

21


Réorganisation neurovégétative...<br />

Innervation Périphérique Conditions biomécaniques<br />

(obstacle, mode mictionnel<br />

modalités thérapeutiques…)<br />

22


Déterminants physiopathologiques<br />

• Niveau de l’atteinte ( existe-t-il <strong>des</strong> arguments pour une<br />

vessie décentralisée)<br />

• Etendue de l’atteinte ( Complète, incomplète ou<br />

dissociée)<br />

• Afférences ou efférences du reflexe mictionnel<br />

• Hypersensibilité de dénervation ( Atteinte pelvienne pré<br />

ou post ggaire?)<br />

• Obstruction ? ( Car il conditionne les modalités de ré<br />

organisation du SNV)<br />

23


Typologie clinique<br />

Interrogatoire<br />

• Co existence de troubles <strong>vésico</strong> <strong>sphinctériens</strong> , ano rectaux ou génitosexuels<br />

• Présence d ’autres signes fonctionnels d ’allure dysautonomique<br />

– ( Hypo TA +++, anhydrose, gastroparésie)<br />

• Symptomatologie satellite témoignant d’une pathologie neurologique<br />

évolutive<br />

• Installation insidieuse <strong>des</strong> symptômes<br />

• Typologie urinaire:<br />

– trouble de la sensibilité de passage <strong>des</strong> urines<br />

– perturbation du besoin<br />

– Dysurie ( jet intermittent/ PA ., valeur diagnostique chez la femme++)<br />

– caractère indolore de la rétention vésicale +/-<br />

24


Typologie clinique<br />

L’examen neurologique<br />

Territoires cutanés de la sensibilité<br />

Réflexe anal nociceptif<br />

Réflexe bulbocaverneux<br />

Lexamen clinique s’attachera à explorer les différentes modalités sensitives , la<br />

distribution de l’atteinte,<br />

Les réflexes d’intégration segmentaire sacrée<br />

R BC et CA<br />

R anal<br />

R toux<br />

Mais aussi d’intégration dorso lombaire comme le réflexe <strong>des</strong> adducteurs,<br />

médio pubien et Crérmastériens<br />

La sensibilité nociceptive testiculaire et prostatique témoin d ’une atteinte D10<br />

mais aussi d ’une neuropathie à fibres C<br />

25


CENTRAL<br />

PERIPHERIQUE<br />

Sensibilité<br />

↓<br />

↓<br />

EXAMEN PERINEAL<br />

Réflexe<br />

du cône<br />

↑<br />

↓<br />

Tonus<br />

sphincter<br />

anal<br />

↑<br />

↓<br />

Command<br />

e<br />

Examen neurologique complet+++<br />

L’examen périnéal d’une atteinte périphérique ne comporte donc que <strong>des</strong><br />

signes négatifs<br />

Existe-t-il <strong>des</strong> signes neurologiques diffus<br />

↓<br />

↓<br />

26


Typologie urodynamique<br />

Sensibilité vésicale au<br />

remplissage<br />

Activité du détrusor<br />

Compliance<br />

Capacité vésicale<br />

Contraction du détrusor<br />

Pressions urétrales<br />

Synergie<br />

<strong>vésico</strong>sphinctérienne<br />

Enrichissement du<br />

sphincter<br />

Vessie« Périphérique »<br />

Diminuée ou abolie<br />

Non augmentée<br />

Augmentée<br />

Augmentée<br />

Diminuée ou abolie<br />

En règle réduites<br />

Non étudiable<br />

En règle Absent<br />

La présentation type cystomanométrique par atteinte périphérique n’est donc<br />

que schématique<br />

27


Plan<br />

• Rappel anatomique<br />

• Physiopathologie<br />

• Typologie <strong>des</strong> TVS <strong>des</strong> <strong>neuropathies</strong> périphériques<br />

• Formes cliniques<br />

– Cystopathie diabétique<br />

– Neuropathies alcoolocarentielles<br />

– Méningoradiculites<br />

– Polyradiculonévrites<br />

– Chirurgie pelvienne<br />

– Compressions radiculaires sacrées<br />

• Conclusion<br />

C’est dire qu’une approche <strong>des</strong> TVS par pathologie doit être effectuée Les<br />

TVS dans le cadre de lésion radiculomédullaire et de la QDC ont été abordés et<br />

leur approche s’apparente à celles <strong>des</strong> lésions du cône terminal en phase aigue.<br />

On retient par ordre de fréquence les pathologies suivantes<br />

28


La cystopathie autonome diabétique<br />

• Prévalence<br />

• Physiopathologie<br />

• Formes de début<br />

• Forme d ’état<br />

• Diagnostic<br />

• Complications<br />

29


La cystopathie autonome diabétique<br />

• Prévalence<br />

– Diabète<br />

• Entre 2 et 2.5 M en France, ↑ 4.8% type II en 5ans<br />

• Neuropathie périphérique complication + fréquente (10%)<br />

également répartieI/II<br />

• Perturbation <strong>des</strong> tests VG 20 à 40 %<br />

– Cystopathie autonome diabétique<br />

• Ne résume pas les TVS du diabète ++ ( Kaplan et al, 1995, Roman2001)<br />

• Sous -évaluée car méconnue<br />

• 20 à 88% <strong>des</strong> PD<br />

• 75 → 100 % si polyneuropathie axonale sensitivo-motrice distale(<br />

« dying back neuropathy)<br />

• Pas de lien sexe et âge<br />

• Durée du diabète 10 ans<br />

Prévalence du diabete sous estimée<br />

Explosion du type II<br />

La NP est la principale manifestation , retrouvée dans 10 % <strong>des</strong> cas au moment<br />

de la découverte du diabète<br />

La cystopathie autonome du diabète est une entité bien individualisée sur le<br />

plan clinique, physiopathologique et de ses complications<br />

Elle ne résume pas les TVS du diabète puisque ceux ci peuvent aussi être la<br />

conséquence <strong>des</strong> lésions neurologiques centrales de la micro et macro<br />

angiopathie ( prévalence <strong>des</strong> TVS corrélée avec un ATCD d ’AVC constitué).<br />

Kaplan , sur une série de + de 200 patients symptomatiques sur le plan VS<br />

relève jusqu ’à 50 % d ’hyperactivité vésicale<br />

L ’installation insidieuse de début sous évalue les chiffres et rend compte de la<br />

disparité <strong>des</strong> chiffres de la cystopathie autonomedans la littérature. Ces chiffres<br />

peuvent atteindre 100 % lorsqu ’est associée à une <strong>des</strong> formes cliniques <strong>des</strong><br />

<strong>neuropathies</strong> du diabète qu ’est la PNP distale sensitivo motrice<br />

Pas de corrélation ni avec l ’âge, ni avec le sexe (les causes obstrutives sous<br />

vésicales chez l ’homme et la femme ne peuvent ainsi excuisivement rendre<br />

compte <strong>des</strong> symptômes)<br />

mais en revanche la durée d ’évoulution<br />

30


La cystopathie autonome diabétique<br />

• Pathologie<br />

– Liée à la dysautonomie<br />

• Atteinte primitive <strong>des</strong> fibres sensitives et C (plexus pelviens et<br />

splanchniques)<br />

• Raréfaction <strong>des</strong> terminaisons Ach détrusor<br />

• Atteinte sympathique post ganglionnaire<br />

– Liée au diabète<br />

• Polyurie<br />

• Anomalies de la fibre lisse ( transport Ca , K)<br />

• Osmolarité urinaire<br />

La symptomatologie rend compte d ’une atteinte primitive du versant afférent<br />

du reflexe mictionnel qui explique la séquence d ’installation <strong>des</strong> troubles<br />

la dysurie est aussi la conséquence de la réduction de densité <strong>des</strong> récepteurs<br />

cholinergiques du détrusor ( proportionnelle à l ’amplitude de la contraction<br />

vésicale chez le rat diabétique).<br />

Ces phénomènes rendent compte de l ’installation progressive <strong>des</strong> troubles;<br />

d ’autres facteurs liés au diabète interviennet tels que la polyurie qui peut<br />

précipiter une décompensation du détrusor<br />

enfin <strong>des</strong> anomalies du métabolisme <strong>des</strong> phospholipi<strong>des</strong> qui sont <strong>des</strong><br />

composants essentiels de la membrane <strong>des</strong> fibres musculaires lisses et qui<br />

provoquent <strong>des</strong> anomalies du couplage excitation/contraction<br />

31


La cystopathie autonome diabétique<br />

• Phase de début<br />

– Insidieuse<br />

– Raréfaction <strong>des</strong> mictions<br />

– Emoussement du besoin<br />

• Phase d ’état<br />

– Disparition du besoin impérieux et douloureux<br />

– Difficulté à l ’initiation et au maintien de la miction<br />

– Rétention chronique avérée<br />

– PK et incontinence ( Regorgement ?)<br />

Les signes de début ne sont retrouvés que si on les cherche<br />

cad une raréfaction <strong>des</strong> mictions à 3 voire moins<br />

une modification du besoin dans sa chronologie<br />

En fait la phase d ’état se confond avec le début ou on observe un tableau de<br />

mictions rares<br />

valeur de l ’absence de besoin impérieux ou douloureux<br />

Si PK et fuites penser au regaorgement<br />

32


La cystopathie autonome diabétique<br />

• Diagnostic<br />

– Clinique<br />

• Examen périnéal peu contributif<br />

• Neuropathie SM clinique( ++)<br />

• Autres signes dysautonomiques ( tests CV, diarrhée<br />

motrice,TGS)<br />

• Catalogue mictionnel<br />

– Urodynamique<br />

Le diagnostic est clinique ET urodynamique<br />

Examen périnéal , accorder de la valeur aux signes témoignant d ’une atteinte<br />

<strong>des</strong> fibres C ( tel qu ’uu émoussement de la sensibilité nociceptive testiculaire<br />

et prostatique chez l ’homme<br />

tles signes associés témoignant d ’une atteinte multi dysautonomique<br />

et d ’autant plus révélateurs que l ’age de survenue permat d ’écarter d ’autres<br />

étiologies<br />

Préséance d ’une anérectioon chez l ’homme<br />

Plus que la classique diarrhée motrice<br />

En revanche corrélation avec les tests végétatifs CV comme on l ’avu<br />

Enfin toute la valeur a accorder aux tests non invasifs comme le catalogue<br />

mictionnel<br />

33


La cystopathie autonome diabétique<br />

• Signes classiques<br />

– ↓Sens vésicale<br />

– ↑Capacité vésicale<br />

– -Contraction vésicale<br />

• Signes négatifs<br />

– Contraction vésicale<br />

> Obstacle?<br />

• TEG ( Ishigooka,1997)<br />

– ↓ Sens froid CD/ Nl<br />

La présentation cystomanométrique de la cystopathie autonome est<br />

stéréoyypée et comprend les 3 signes classiques<br />

L’interet du Bud est la présence chez ces patients d’une possible contraction<br />

vésicale qui doit faire discuter l’existence d’un obstacle<br />

Cet obstacle est d’autant plus important àdocumenter qu’il constiue un co<br />

facteur de rique infectieux en présence d’un résidu chronique<br />

34


La cystopathie autonome diabétique<br />

Complications<br />

• Infection urinaire<br />

– Bactériurie signif 10 % ,400femmes<br />

diabétique( Sawers et al,1984).<br />

– Incidence bactériurie de 2 à 4 X chez la<br />

femme<br />

– Complications plus fréquentes++<br />

(Pyelonéphrites, septicémies) Néphropathie<br />

diabétique<br />

• Néphropathie diabétique<br />

– Pas de lien entre ND et CD ou RPM<br />

(Toffvit,1997,Norden88)<br />

Age<br />

Sexe F<br />

Obstacle<br />

SV<br />

RPM<br />

Sondage?<br />

HS>SAD<br />

Harding et al<br />

Antimicrobial treatment in diabetic women with asymptomatic bacteriuria. N Engl J Med 2002<br />

Les complications conjuguent les conséquences de la rétention chronique à<br />

celle du diabète<br />

+<br />

-<br />

35


Polyneuropathie alcoolo carentielle-1<br />

• Prévalence<br />

– PNP est la plus fréquente complication neurologique de l’alcool<br />

( 5-15%) (Schuckit,1987)<br />

– TVS sous évalués<br />

• Physiopathologie<br />

– Polyneuropathie sensitivo motrice axonale distale symétrique<br />

subaigue<br />

– Rarement isolée ( atteinte sous cortico frontale et<br />

diencéphalique, cérébelleuse)<br />

– Atteinte dysautonomique para sympathique pelvienne (Dyck,1993)<br />

• Sensibilté à l’Urécholine<br />

Phsyiopathologie <strong>des</strong> TVS difficile à identifier, cal La PNPP est rarement<br />

isolée<br />

Il existe en tout cas une participation dysautonomique pour une part à la<br />

symptomatologie urinaire puisque les tests à l’urecholine sous cutanée<br />

détermùinent <strong>des</strong> réponses explosives et que ces patients répondent aux tts per<br />

os<br />

36


Polyneuropathie alcoolo carentielle-2<br />

• Typologie <strong>des</strong> TVS= non univôque<br />

– 222 patients,Age 51,8 ans<br />

– 182 PNP clinique, 122 signes centraux (<br />

pyramidal, cerebelleux,Korsakoff,..)<br />

– TVS dans 50%<br />

– Dysurie(++)<br />

– Incontinence urinaire<br />

• BUD<br />

– Trouble du besoin<br />

– Augmentation de la CVF<br />

– Activité du détrusor<br />

Histogrammes 3D 1<br />

Besoin CVF Activité<br />

Augmenté 22 104 39<br />

Diminué 104 28 37<br />

(Monteard,2001, Reddy et al,1980)<br />

La typologie <strong>des</strong> troubles urinaires n’est pas univôque et rend compte de<br />

l’atteinte muti focale a la fois périphérique et centrale<br />

L’anomalie clinique la plus constante est la dysurie lorsqu’on la recherche<br />

Les perturbations du BUD sont dominés par le trouble du besoin et<br />

l’aumentation de la capacité<br />

Pronostic <strong>des</strong> TVS se confond avec le pronostic de l ’atteinte alcoolo<br />

carentielle<br />

37


Méningo radiculite sacrée-1<br />

• Prévalence<br />

– HSV>HZV>Borréliose,Sarcoîdose,HIV<br />

– Localisation sacrée de 5 à 15 % suivant les étiologies<br />

• Physiopathologie<br />

– Ganglionopathie sensitive pelvienne<br />

– Atteinte possible <strong>des</strong> branches motices paraΣ pelviens<br />

– Atteinte contingent somatique moteur<br />

• Clinique<br />

– Signes généraux: Σd grippal,signes méningés discrets<br />

– Rétention aigue indolore, brutale<br />

– Signes neuropérinéaux déficitaires<br />

» Systématisation radiculaire, uni ou bi latérale<br />

– Signes neuroméningés < phase éruptive=2j à 3 semaines<br />

HSV de type II est le plus fréquent <strong>des</strong> agents responsables de<br />

méningoradiculites sacrées. Survient dans la population générale en bonne<br />

santé et à tout âge, contrairement au virus varicelle Zona chez <strong>des</strong> patients plus<br />

âgés ou immnodéprimés<br />

L’atteinte vésicale est d’abord consécutive à une atteinte du ganglion sensitif<br />

post déterminant une atteinte sensitive extéroceptive avec atteinte de toutes les<br />

modalités de la sensation viscérale<br />

Une atteinte parasymp pelvienne peut compléter le tableau de même qu’une<br />

atteinte du contingent moteur expliquant le déficit moticité volontaire et les<br />

signes de fibrillation au niveau périnéal et paraspinal<br />

Signes généraux typiques La rétention peut précéder de plusieurs jours voire<br />

semaine la phase éruptive<br />

38


Méningo radiculite sacrée-2<br />

• Diagnostic<br />

– LCR<br />

• Pleïocytose de formule lymphocytaire<br />

• PCR,Sérologies spécifiques<br />

– EMG<br />

• Fibrillation<br />

• Etendue de l’atteinte<br />

• Lésion myelo radiculaire?<br />

• Pronostic<br />

– récupération intégrale<br />

en 4 à 8 semaines<br />

– Tt antiviral


• Prévalence<br />

Polyradiculonévrites-1<br />

– PRN aigue de GB: 2 cas de TVS/ 12 cas dans la<br />

<strong>des</strong>cription initiale de Guillain ( 1936)<br />

– 25 à 30 % (Sakakibara,1997,Lichtenfeld,1971)<br />

• Physiopathologie<br />

– Atteinte <strong>des</strong> fibres myélinisées de petit et gros calibre<br />

• Axonale et démyélinisante<br />

– Atteinte dysautonomique paraΣ et Σ (50%) (Tuck et al,1981)<br />

– Atteinte poly radiculaire Aff/Eff<br />

40


Polyradiculonévrites-2<br />

• Clinique<br />

– Signes dysautonomiques 60%(Mc Dougall,1996)<br />

– Ventilation invasive dans 30%, signes<br />

pyramidaux<br />

– Pas de parallélisme TVS/ Moteur<br />

– TVS 2 tableaux:<br />

• Signes obstructifs, trouble du besoin<br />

• Signes irritatifs, fuites<br />

• BUD 2 tableaux<br />

– Tr sens vésicale, acontractilité vésicale<br />

– Hyperactivité vésicale, petite capacité<br />

• 2/4 CNID ( Sakakabira 1997)<br />

• Pronostic<br />

– Phase régressive 6 à 8 semaines<br />

– Amélioration parallèle <strong>des</strong> TVS<br />

M. 8ans,PRN forme démyélinisante,<br />

phase de plateau 6sem, DM +++<br />

41


TVS de la chirurgie pelvienne 1<br />

• Toutes les interventions affectant le contingent végétatif<br />

– Pas de parallélisme avec la sévérité de l ’atteinte somatique<br />

– Expression clinique variable car<br />

• Variantes anatomiques dans la distribution et la systématisation aux<br />

organes<br />

• Processus d ’ischémie nerveuse associée (atteinte du paquet<br />

vasculaire)<br />

• Lésion du plexus hypogastrique sup ou inf (sympathique) ⇒ Peu de<br />

traduction clinique<br />

– Hypotonie sphinctérienne urétrale et anale<br />

– Anérection avec éjaculation préservée<br />

• Lésion <strong>des</strong> nerfs splanchniques pelviens ( nerfs erecteurs parasympathiques)<br />

– Trouble de la contraction vésicale et rectale<br />

– Anerection réflexe<br />

• Lésion <strong>des</strong> lames sacro-recto-génito-pubiennes ⇒ lésion combinée Σ et para<br />

Σ (+++)<br />

Ce sont essentiellement les interventions lésant les lames sacro recto génito<br />

pubiennes qui sont pourvoyeuses <strong>des</strong> TVS les plus sévères<br />

42


TVS de la chirurgie pelvienne 2<br />

• Lésion <strong>des</strong> lames<br />

recto génito pubiennes<br />

– Hystérectomie élargie<br />

– Amputation rectale<br />

– Prostatectomie<br />

radicale<br />

I: Plexus splanchnique inférieur > Plexus hypogastrique<br />

II: Plexus sacré>Nerfs erecteurs et Nerfs pelviens<br />

43


TVS de la chirurgie pelvienne-3<br />

• Clinique<br />

– Parfois méconnus en dépit du contexte chirurgical<br />

– Rétention urinaire d ’expression clinique plus ou moins bruyante<br />

– Dysurie<br />

– Incontinence urinaire par regorgement<br />

• Physiopathologie<br />

– Acontractilité vésicale<br />

– Besoin plus ou moins perturbé<br />

• Evolution et pronostic dominés par l ’existence d ’un trouble de<br />

compliance ( que n ’explique pas seule la radiothérapie )<br />

44


TVS de la chirurgie pelvienne-4<br />

45


Compressions radiculo médullaires<br />

sacrées<br />

QDC= Att radiculaire lombo sacrée +TVS<br />

• Prévalence<br />

– Conflits disco radiculaires :1 à 15 %, L4 L5<br />

1/3,L5S1 1/3,<br />

– Canal lombaire étroit ( ?)<br />

– Tumeurs sacrum ou QDC (10%,Labat 1994)<br />

46


TVS Hernie discale-1<br />

• Physiopathologie<br />

– HD ( volumineuse, centro médiane)<br />

– Svt exclue ( Examen Périnéal+++)<br />

– Dissociations SM/VG<br />

– Mécanisme neurapraxie +/- ischémie<br />

• Typologie<br />

– Mode d’installation ( brutal/progressif)<br />

– Dysurie ,rétention (70%) (Indolore+++)<br />

– Incontinence par regorgement<br />

– Sensibilité en selle (+++)<br />

– Sensation de passage (+++)<br />

– Symptomatologie GS et AR<br />

47


TVS Hernie discale-2<br />

• Examen clinique<br />

– <strong>Troubles</strong> sensitifs périnéaux, bilatéral,<br />

systématisation radiculaire<br />

– Réflexes du cône - ou incomplets<br />

– Hypotonie anale (++)<br />

– Respect <strong>des</strong> reflexes d’intégration DL<br />

– Examen <strong>des</strong> membres inf +/-<br />

– Signes rachidiens et/ou dure mériens<br />

48


TVS Hernie discale-3<br />

• Diagnostic<br />

– Clinique<br />

– Electrophysiologique<br />

• Latences réflexes sacrées<br />

• EMG de détection<br />

– Imagerie<br />

• Retentissement VS<br />

– BUD<br />

• Trouble du besoin (++)<br />

• Détrusor hypoactif hypo ou acontractile<br />

• Pressions sphinctériennes en règle réduites au moiins au début<br />

• Evolution<br />

– Cône terminal ?<br />

– Vessie décentralisée?<br />

D’où suivi clinique, uroynamique et morphologique urinaire (++)<br />

49


Conclusions<br />

• Symptômatologie polymorphe<br />

• TVS révélateur :<br />

– Pas de correspondance stricte entre la systématisation périphérique<br />

somatique et végétative.<br />

– Choix <strong>des</strong> examens ( T. Veget, Electrophysiol,Ex Manom )<br />

• Maladie neurologique connue<br />

– Savoir rechercher les TVS<br />

– Toujours évaluer la part d’une pathologie d’organe et le type de prise<br />

en charge ( obstacle, effet d’une prise en charge précoce adaptée)<br />

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