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Dimanche 27 juin

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Dans ce numéro ; VASCO NUNEZ DE BALBOA, par Didier Darteyre<br />

DIMANCHE ILLUSTRÉ<br />

QUINZIEME ANNEE. N° "748 60 CENT. — <strong>27</strong> JUIN 1937


i<br />

W DIMANCHE-ILLUSTRE I». itlMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIlIMIItlIHIIIIIimilllllllllUllIHIlMlllllllllinillItlIIIHI* £ IMIMll1IIIMIIIIIIIIIIIttlllMIMIlllMIIIIHMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII


A CXA j<br />

'«'■ ■" LE <strong>27</strong> JUIN 1937 liiikniiiiiiiiiiim'iiiiiii MiiiiiiiiiiiiiiiiniiHiiMiiiiitiHitiiiiiiiiiitttiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiii £ iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiifiiHii) QUINZIEA^E ANNEE * N* 748 mnniimt<br />

NOIE ILLUSTRÉ<br />

ENTRE NOUS! \<br />

par CLÉMENT VAUTEI ta<br />

PROPOS d'une vente d'autogra-<br />

A phes, cette question vient<br />

d'être posée, et non pas, d'ailleurs,<br />

pour la première fois.<br />

— A-t-on le droit d'offrir, au<br />

premier venu, pour de l'argent, des<br />

lettres qui peuvent avoir un caractère<br />

personnel, intime, peut-être<br />

même confidentiel ?<br />

En principe, non, c'est bien certain.<br />

D'autant plus que, d'ordinaire,<br />

ces lettres ne sont pas mises en<br />

vente par celui, ou celle, qui les a<br />

reçues, mais par ses héritiers.<br />

Seule, la personne à qui elles<br />

ont été adressées pourrait, après<br />

s'être mise d'accord avec leurs auteurs,<br />

décider de les monnayer...<br />

Mais elle ne le fait, autant dire,<br />

jamais : elle ne veut pas vendre<br />

des papiers qui lui rappellent ses<br />

amitiés ou ses amours... Ce sont<br />

les avides légataires, plus ou moins<br />

universels, qui fouillent dans les<br />

tiroirs, en tirent des lettres, des billets<br />

jaunis, constatent qu'ils sont<br />

signés de noms fameux et s'exclament<br />

:<br />

— Ça va faire de la galette à<br />

l'Hôtel Drouot !<br />

Est-ce à dire que les lettres qui<br />

ont une valeur autographique, documentaire,<br />

historique, doivent rester<br />

enfouies à jamais dans les archives<br />

familiales ?<br />

Pas du tout.<br />

Je dirai même que ce serait là<br />

une manière de détournement, dont<br />

la postérité aurait le droit de se<br />

plaindre. Elle a le droit de se renseigner,<br />

en remontant aux sources,<br />

sur les gens et les choses du<br />

passé..- Aussi bien, les secrets<br />

d'Etat finissent eux-mêmes par<br />

tomber, en quelque sorte, dans le<br />

domaine public. Pourquoi des<br />

confidences particulières resteraient-elles<br />

sacro-saintes à perpétuité<br />

?<br />

11 est inadmissible que des lettres<br />

intimes — si intéressantes<br />

qu'elles soient au point de<br />

vue documentaire — puissent être<br />

vendues aux enchères publiques<br />

alors que leurs auteurs, sinon leurs<br />

destinataires, vivent encore... De<br />

même si. dans ces lettres, sont mises<br />

en cause des personnalités qui<br />

pourraient dire :<br />

— Attendez au moins notre disparition<br />

définitive pour faire commerce<br />

de ces vieilles paperasses !<br />

Ces restrictions ne sont pas<br />

suffisantes... L'honneur, la respectabilité<br />

des familles, ont droit, quel<br />

que soit le cynisme du business, à<br />

des égards... C'est pourquoi des<br />

autographes compromettants pour<br />

tel homme célèbre, pour telle<br />

femme illustre, doivent rester<br />

confidentiels malgré tout, et cela<br />

jusqu'à ce que la prescription ait<br />

donné aux histoires « scandaleuses<br />

» du passé le caractère d'anecdotes,<br />

de curiosités, de potins<br />

Bref, la liberté des possesseurs<br />

d'autographes doit être tempérée,<br />

comme toutes les libertés,<br />

par le tact... Le besoin<br />

d'argent ne justifie<br />

pas tout, quoi qu'en<br />

pensent tant de<br />

LE CROIRIEZ-VOUS ?<br />

u us les échos...<br />

EUX de nos lecteurs qui ont voyagé en métropo-<br />

C litain ont pu constater un curieux phénomène. U<br />

consiste en ce que, lors de l'arrivée dans une gare, le<br />

train semble quelquefois descendre, pendant un temps<br />

très court, suivant une pente rapide. Pour faire une<br />

semblable observation, il est nécessaire que différentes<br />

conditions soient remplies. Il faut, d'abord, que<br />

l'observateur soit assis, à l'arrière du wagon, et tourné<br />

dans le sens du mouvement. U est, en outre, indispensable<br />

que le wagon ne renferme que peu de voyageurs,<br />

de façon que l'observateur puisse embrasser, d'un<br />

même regard, l'intérieur de la voiture et les murs de<br />

la gare. U faut enfin, que le conducteur serre le frein<br />

alors que la voiture entre dans la gare avec une grande<br />

vitesse et que l'action du frein soit brusque et non<br />

progressive. Plus cette action est violente, plus le phénomène<br />

de la descente est mis en évidence avec netteté.<br />

Comme on le voit, cela fait beaucoup de conditions<br />

à remplir, et il suffit qu'une seule d'entre elles<br />

ne soit pas observée pour que le phénomène de la descente<br />

n'apparaisse pas. Néanmoins, il est assez fréquent<br />

et facile à observer, notamment sur la ligne du<br />

Trocadéro à l'Etoile, sur laquelle les voyageurs sont,<br />

à certaines heures, assez clairsemés et dont le tracé<br />

en ligne parfaitement droite, suivant l'avenue Kléber,<br />

permet au conducteur de marcher avec la plus grande<br />

vitesse. En se plaçant au fond de la deuxième voiture,<br />

on peut être à peu près certain d'éprouver la sensation<br />

de descente à Boissière et à Kléber en allant vers<br />

l'Etoile et au Trocadéro et à Boissière dans le voyage<br />

en sens inverse.<br />

LES LAMPIONS<br />

T E 14 JUILLET sera fêté cette année avec éclat. Et<br />

*—' un crédit spécial de un million de francs a été<br />

voté pour l'organisation de festivités par le Parlement.<br />

— Voilà, disait un de nos hauts fonctionnaires,<br />

un 14 juillet officiellement... «éclairé».<br />

Pour un million de francs, en effet, combien ne<br />

se paierait-on pas de lampions ?<br />

STAR<br />

contemporains, et j& 0 / \ ^^^MM^^^ y» M<br />

n<br />

nt<br />

l c?ois Saï re X & point de, vue dz C 'ccsùurt&yujz<br />

PREVISIONS POUR MERCREDI, 0 à 12 heures. — Vénus nous éveille<br />

LA SEMAINE. — DI- gentiment et de s 6 h. 30 diffuse la « veine ». O mer-<br />

MANCHE 0 à 12 heures, veille ! Après 10 heures, Jupiter redouble la chance.<br />

— Cette jodie petite cham- Matinée excellente partout !<br />

t?n° n Sh ^î&'SSnLT luo à 21, heures. — Jusqu'à 14 heures, tout va bien.<br />

'? n „£ h Lïï ^ ' } De 14 à 16 heur es tout va à peu près... Mais ensuite,<br />

est née sous le signe des tout va mal<br />

m^ître-n^«ur T m"sut P °^t n velu c JEUDI, 6 à 12 heures. - Dès l'aube, Mars et<br />

XvottSTdanscertataes Saturne causent querelles, obstacles et malchance,<br />

niâmes Cependant tous le* natifs P e 9 neur es a 11 heures, normal. Prudence au ded<br />

P es °PoissoSrnr S on°t pLï forcé- ' eune F' j? adame e ^ nerveuse,<br />

ment pêcheurs à la ligne Atten- 12 a 2 4 heures. — Attendez 16 heures pour faire<br />

tion ce matin ! Fichu réveil 1 Ura- une démarche. Pas avant. Ensuite voyages heureux,<br />

nus grince. Relations difficiles.'<br />

A CHARMANTE VEDETTE du cinéma français Anna-<br />

L bella, vient de recevoir la coupe Volpi et elle<br />

ira à Hollywood consacrer son grand talent.<br />

— Tu pars vedette, lui faisait remarquer une de<br />

ses camarades de studio, et tu reviendras « srar ».<br />

— Hé! répliqua gentiment la créatrice de Veille<br />

d'armes, mieux vaut... star... que jamais !<br />

MOYENS DE TRANSPORT<br />

IR GEORGE BROADBRIDGE, lord-maire de Londres,<br />

S a défilé l'autre semaine dans Paris dans son<br />

carrosse de gala, une voiture historique que l'on avait<br />

spécialement amenée de Londres.<br />

— C'est la première fois, soulignait sir George,<br />

que mon carrosse a fait un tel déplacement. Le<br />

chemin de fer, le bateau et encore le chemin de fer.<br />

Et d'ajouter, après un temps, avec humour :<br />

— Peut-être la prochaine fois viendia-t-il en avion!<br />

Et chance formidable... après 22 h. 30.<br />

12 à 21, heures. — Particulièrement fâ- VENDREDI, 0 à 12 heures. — Mars est mauvais<br />

cheux pour les amoureux. Pour tous « coucheur ». Réveil maussade. Mais après 9 heures,<br />

autres, après-midi assez calme, soirée petit tran-tran normal.<br />

PÇ^péable. Maigre chance. . 12 à 21, heures. — Malchance, querelles en famille.<br />

L % ND 0 a 12 heur . es - — Matinée en gri- Crise de l'autorité, jusqu'à 16 heures. Puis, l'accord<br />

saine. Mercure ,peu tavorame aux artaires. rev ient, et la chance aussi, soirée paisible.<br />

sr rorjos înconijiclcres r «<br />

12 à 21, heures. — Propice aux œuvres de l'es- ^M 111 * 1 ? 1 ' 0 a 12 n ^ es -^7 Mercure est aujourprit.<br />

Bon esprit facilitant toutes démarches. d h "> « de . mauvais poil ». Reserve en affaires. Les<br />

Soirée gaie. autres relations sont bonnes. Cordialité, voyages<br />

MARDI. 0 à 12 heures. — Dès 7 heures, Jupiter agréables,<br />

mal « luné » provoque la mésentente en famille, 12 à 21, heures. — Après-midi fort calme, le rêve<br />

au bureau, à l'atelier. Mauvaise humeur partout, pour vous, qui aimez taquiner le goujon... Aucune<br />

Malchance. nervosité. Chance moyenne. Après 18 h. 30. op-<br />

12 à 21, heures. — Jusqu'à 20 heures, vivacité d'es- timisme, entrain, gaieté. On danse dans les guinprit<br />

Voyages heureux. Assez bonne chance. En soi- guettes au bord de l'eau. A 22 heures, fuyez ! accirée,<br />

je crains des ruptures, des chagrins. dents, violences... — J. E.<br />

AUGUSTE ANNIVERSAIRE<br />

r A SOCIETE D ARCHÉOLOGIE MÉDITERRANÉENNE VS<br />

y fêter le 26 juillet à la Turbie, le 30 à Arles et<br />

le. 31 à Vienne le... second millénaire d'Auguste. Car<br />

l'empereur Auguste est né le 23 septembre... Mais<br />

au fait, de quelle année ?<br />

Les manuels scolaires indiquent l'an 63 av. J.-C.<br />

Or, M. Carcopino, de l'académie des Inscriptions,<br />

vient de démontrer que l'empereur Auguste naquit<br />

en 62.<br />

De sorte qu'Auguste se trouve vieilli et que ion<br />

u quatorze mois d'avance pour célébrer ses 2.000 ans.<br />

Mais à cette distance... H mois... c'est un faible<br />

écart !<br />

L'AUTOGRAPHE<br />

t~\N NE PRÊTE qu'aux riches et un de nos confrères<br />

belges attribue à M. Sacha Guitry la petite<br />

histoire suivante :<br />

L'auteur des Perles de la Couronne<br />

il y a quelques jours, une lettre d'un inconnu qui lui<br />

écrivait : « Rien ne pourrait me rendre plus heureux<br />

qu'un autographe... »<br />

Le célèbre comédien répond aussitôt :<br />

— Je veux bien, mais vous avez oublié de me<br />

dire de qui...<br />

Courrier pour courrier, M. Sacha Guitry reçoit<br />

une nouvelle lettre, avec une enveloppe et un timbre<br />

pour la réponse. La lettre disait : « Mais, monsieur<br />

Sacha Guitry, c'était de vous que je désirais un<br />

autographe. »<br />

DIRECTOIRE... ET CONSULAT<br />

LA NUIT DU DIRECTOIRE au Palais-Royal a été l'un<br />

des clous de la brillante saison de Paris.<br />

Et tel de nos diplomates en exercice eut un grand<br />

succès en « Incroyable ».<br />

C'est à celui-ci que Mme Marguerite Moreno dit<br />

la bonne aventure spirituellement :<br />

— Vous avez, lui fit-elle, une belle... « carrière »<br />

derrière-., et devant vous. Une carrière de premier...<br />

consul !<br />

Ce fut le mot... de la situation.<br />

LE DERAILLEUR<br />

os AS DE LA PÉDALE se préparent avec soin au<br />

N Tour de- Fiance 1937-<br />

Celui-ci sera marqué par une petite révolution : en<br />

effet on y admet le dérailleur, c'esf-à-cu're le changement<br />

de braquet automatique sur la bicyclette,<br />

grâce à quoi le coureur peut à volonté changer le<br />

développement et choisir le braquet qui convient le<br />

mieux à ses muscles ou à son état du moment. C'est<br />

une innovation considérable.<br />

— Le dérailleur, disait avec humour le père du<br />

Tour, M. Henri Desgranges, le dérailleur prouve<br />

que nous sommes dans... le train !<br />

!IIU1<br />

REFLEXIONS<br />

par FRANK CRANE<br />

A<br />

ENTENDRE certaines gens, tous<br />

les enfants modernes sont gâ-<br />

tés. Or, faire le procès des enfants,<br />

c'est faire celui des parents.<br />

Je surprendrai mes lecteurs, sans<br />

doute, en leur disant qu'à mon<br />

avis les enfants gâtés ne sont pas<br />

ceux qui sont élevés avec le plus<br />

de tendresse et d'indulgence. Les<br />

enfants gâtés sont généralement<br />

ceux dont on ne s'occupe pas, ceux<br />

qui font tout ce qui leur plaît sans<br />

être entravés dans leurs fantaisies<br />

les plus absurdes.<br />

Quand ils deviennent intolérables,<br />

on leur donne un soufflet,<br />

une fessée, les enfants hurlent, et<br />

la mère ou le père a la sensation<br />

d'avoir commis un sacrilège.<br />

Inutile de faire des développements<br />

pour démontrer l'abomination<br />

d'un pareil système, qui repose<br />

sur l'apathie, la paresse des pa-<br />

Irents, mais ne dérive nullement de<br />

reçoit j l'excès de leur tendresse.<br />

Rien qui fasse naître l'esprit d'insolence<br />

et de p rébellion chez des<br />

enfants indisciplinés comme l'emploi<br />

de la force pour les dompter.<br />

Ils peuvent céder en apparence,<br />

mais jamais au fond d'eux-mêmes.<br />

En le battant, vous vous faites<br />

un ennemi de votre enfant, vous<br />

éveillez tous ses instincts de ruse ;<br />

comme il reste en lui du sauvage et<br />

du primitif, il vous vaincra alors<br />

que vous croirez à sa défaite.<br />

Ce qu'il faut, c'est faire de lui<br />

votre collaborateur dans la longue<br />

tâche qu'est son éducation. Vous<br />

êtes le jardinier de cet arbuste,<br />

mais vous avez besoin de lui pour<br />

qu'il vous donne ses fleurs et ses<br />

fruits. Réussissez à lui faire comprendre<br />

le but que vous poursuivez<br />

et il deviendra votre adjoint,<br />

vous ferez alliance avec le meilleur<br />

de lui-même.<br />

S'il est d'une telle difficulté d'élever<br />

un enfant parfaitement c'est<br />

qu'il faut toujours avoir raison.<br />

Comme la chose est impossible, ne<br />

prétendons pas à l'infaillibilité,<br />

soyons scrupuleusement sincères et<br />

surtout ne perdons jamais notre<br />

empire sur nous-mêmes.<br />

Si nous sommes maîtres de nous,<br />

nous pourrons exiger des enfants<br />

qui sont sous notre garde qu'ils ne<br />

cèdent ni à la colère, ni à la mauvaise<br />

humeur, ni à l'irritation. Nous<br />

n'obtiendrons d'eux qu'ils reconnaissent<br />

leurs torts que si, fautifs nousmêmes,<br />

nous osons reconnaître avec<br />

simplicité nos erreurs et nos omissions.<br />

L'enfant est intuitif ; il a l'œil<br />

clair, l'oreille bien ouverte, la mémoire<br />

impitoyable et, derrière nos<br />

paroles et notre enseignement, il<br />

perçoit nos actions, la réalité de<br />

notre être.<br />

Si nous ne sommes pas avec lui<br />

parfaitement honnêtes, comment<br />

exiger de lui qu'il ne nous trompe<br />

pas ? Même lorsqu'il est en état<br />

de révolte contre ses parents et<br />

ses éducateurs, l'enfant copie tout<br />

ce qu'il voit faire autour de lui.<br />

Si nos enfants sont gâtés c'est<br />

que nous le sommes nousmêmes<br />

et la chose est plus<br />

grave pour nous que<br />

pour eux. L'espoir du<br />

redressement leur<br />

est encore permis; il<br />

est en dehors de<br />

notre portée.<br />

PREVISIONS POUR LA SEMAINE. Midi. Ail-<br />

— Les courbes de l'activité solaire leurs beau<br />

prouvent qu'elles sont en synchro- temps, sec et<br />

nïsme avec celles des températures et très chaud,<br />

des perturbations atmosphériques. Ces par ciel clair<br />

dernières correspondent, en effet, avec ou peu nuageux,<br />

la disposition des taches importantes C/ialeur lourde et<br />

ou avec leur passage au méridien cen- rendue fatigante<br />

tral de l'astre. Quant aux températu- par suite d'un<br />

res, elles sont fonctions de l'intensité vent du sud étoufde<br />

l'activité solaire, s'élevant propor- tant,<br />

tionnellement à la surface de la pho- JEUDI. — Les avertosphère<br />

occupée par les foyers actifs, ses orageuses signalées<br />

DIMANCHE. — Le beau temps est hier dans le Midi ne<br />

à peu près certain sur toutes les ré- persistent pas. Beau temps<br />

gions d e la France avec températures général, sec et très chaud,<br />

élevées par ciel clair ou peu nuageux, sauf bruines dans l'Ouest<br />

en l'absence de toute dépression. (Bretagne, Vendée et Nor-<br />

LUNDI. — Continuation du temps, mandie.)<br />

sec et très chaud, clair et bien enso- VENDREDI. — Temps douleillé,<br />

après brume matinale, à peu teux. couvert ou nuageux, avec<br />

près partout, en relation avec une quelques pluies d'orages éparses.<br />

notable augmentation de l'activité so- Légère baisse de température par<br />

laire. suite du passage des vents à<br />

MARDI. — Le temps se maintient l'Est,<br />

encore au beau et au chaud ; mais un SAMEDI. — Amélioration générale<br />

mouvement orageux se dessine dans de l'état atmosphérique. Ciel clair<br />

les régions méridionales, avec ten- après brumes matinales de chaleur,<br />

dance à remonter ensuite vers le Vent du Nord-Est. Température très<br />

Nord. élevée. Pression barométrique en<br />

MERCREDI. — Quelques averses hausse génératrice de beau temps. —■<br />

orageuses sont probables dans le A. J.


■iiiyfiliiil DIMANCHE«ÏL LUSTRE -H""II""MMI*W»'H iiiiimiUMliin m mu iiiiiiiiiiiiiiininiiiiiMM<br />

NOS CONTES D'ACTION...<br />

IIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIHIIIIIII iiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiHiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii» LE <strong>27</strong> JUIN 1937 mimum<br />

L'INSPECTEUR PRINCIPAL THOMAS<br />

cette heure, il n'y a plus que de mauvais<br />

BLACK, de Scotland Yard, se leva<br />

garçons dans les bouges de Soho, ou des<br />

du fauteuil de cuir dans lequel il<br />

imprudents qui ne connaissent pas les dan-<br />

était parfaitement enseveli. La<br />

gers de Londres. Invariablement, Yani se<br />

porte d'entrée de la pièce venait<br />

tenait dans l'arrière-salle, dont il semblait<br />

de s'ouvrir et un grand jeune<br />

avoir fait son quartier général. Il se tenait<br />

homme se présentait — le prototype de l'étu-<br />

là, muet, impassible, en apparence totalediant<br />

de Cambridge ou d'Oxford.<br />

ment indifférent à tout ce qui se passait<br />

— Hello ! Black ! salua l'arrivant d'une<br />

dans la salle commune du bar. Pourtant, je<br />

voix sans timbre.<br />

finis par remarquer que, de sa place im-<br />

— Hello ! Harry ! répliqua le détective<br />

muable, il' devait admirablement voir la<br />

du même ton neutre. Je suis content que vous<br />

porte d'entrée donnant sur la rue. Un stra-<br />

soyez venu dès la réception de mon premier<br />

tège, n'est-ce pas ? Il pouvait ainsi flairer le<br />

coup de téléphone. Vos yeux sont plus jeu-<br />

policier qui se présenterait sous les traits<br />

nes, donc plus aptes à voir clair que les<br />

d'un client. Devant lui se trouvait toujours<br />

miens ; or 1 affaire me paraît mystérieuse en<br />

une petite coupe de bois contenant quelques<br />

diable.<br />

boulettes de mescal en prévision du chaland.<br />

Sa main retira le mince tuyau de corne<br />

Les amateurs entraient, passaient dans l'ar-<br />

d'une vieille pipe, principal ornement de sa<br />

rière-salle, prenaient la drogue dans la<br />

bouche, et le braqua vers l'angle de la<br />

coupe, payaient Pablo et se retiraient. Yani<br />

pièce. Une forme humaine s'allongeait là, sur<br />

ne bronchait pas...<br />

un divan.<br />

Harry respira longuement.<br />

Sans manifester le moindre étonnement, la<br />

— Avant-hier soir, reprit-il d'une voix<br />

plus petite répugnance, Harry vint s'age-<br />

assourdie, je me suis rendu au bouge comme<br />

nouiller «devant le cadavre et l'examina<br />

à l'habitude. Yani somnolait à sa place cou-<br />

avec une profonde attention, sans toutefois<br />

tumière, sur la table il y avait quatre grains<br />

le toucher. La voix de Black fournissait tou-<br />

de mescal, dans la soucoupe. Je n'ai pas eu<br />

tes les explications.<br />

le temps d'ouvrir la bouche. Soudain l'In-<br />

— Il y a eu crime, cela ne fait pas de<br />

dien s est levé et a disparu par la porte<br />

doute, et le crime a été commis entre minuit<br />

donnant sur la cour. Un homme, un inconnu<br />

et demie et une heure du matin... très vrai-<br />

entrait dans le pub.<br />

semblablement dès l'entrée de sir John Be-<br />

Du tuyau de sa pipe, Black désigna le<br />

wer, la victime, dans son appartement.<br />

conps allongé sur le divan. Harry baissa<br />

Comme vous pouvez le constater, sir John<br />

lentement la tête en signe d'acquiescement.<br />

Bewer a été tué par l'assassin avant d'avoir<br />

— Oui, dit-il... Maintenant, je sais...<br />

esquissé le moindre gesfc: de défense. Il est<br />

c'était sir John Bewer. Ce ne pouvait être<br />

encore en habit et reni tait très probable-<br />

que sir John Bewer et voici pourquoi, mament<br />

du théâtre ou d'un»: soirée mondaine.<br />

chinalement, encore saisi par la brusque dis-<br />

Vieux célibataire, il renvoyait son valet de<br />

parition de Yani, je posais les yeux sur la<br />

chambre chaque soir, apuia le repas. Le do-<br />

soucoupe. Une minute plus tôt, elle contemestique<br />

a donc trouvé son maître mort en<br />

LE MESCAL<br />

nait quatre boulettes... Il y avait cinq graines<br />

entrant dans cette pièce, pour prendre son<br />

de mescal à présent. le n'eus pas le temps de<br />

service ce matin, comme à 1 habitude. J'ai<br />

m'en étonner, de chercher à comprendre.<br />

été immédiatement alerté et n'ai pas perdu<br />

Le feutre rabattu sur le visage, le foulard du<br />

une minute pour me rendre ici, à Grosvenor<br />

col monté très haut, l'inconnu râflait les<br />

Square. Le médecin légiste Sinclair m'a re-<br />

pois qui donnent des rêves de couleur, jetait<br />

joint presque aussitôt ; son opinion est que<br />

des pièces dans la main de Pablo et dis-<br />

la mort provient du poison — une piqûre par ÉMILE PAGÈS<br />

paraissait dans le noir de la rue. Vous<br />

imperceptible sans doute, car le corps ne<br />

connaissez l'assassin, Black.<br />

orte pas la moindre trace de violences,<br />

Le silence tomba dans la pièce. Puis la<br />

f ai demandé qu'il soit sursis à l'enlèvement<br />

voix de l'inspecteur se leva à son tour.<br />

et. à l'autopsie du cadavre jusqu'à votre arri-<br />

— Merci, Harry. Tout est parfaitement<br />

vée et, pendant ce temps, j'ai travaillé.<br />

clair. Il reste quatre grains de mescal dans<br />

Oui, Harry, j'ai cru bon de vous appeler.<br />

la sébille que voici. Le cinquième, celui que<br />

C'est une affaire passablement nébuleuse. avant de lui voir mettre la corde de chan- suis-je lancé dans la vie pour atteindre mon<br />

Yani avait préparé en le piquant avec le<br />

Le jeune homme se releva et vint se planvre au cou.<br />

but. Les hommes qui désirent franchir les<br />

poison des Indiens du Yucatan, l'autoosie<br />

ter devant le détective. Il le regarda droit — Vous avez la mémoire bonne... Seule- portes de Scotland Yard doivent apprendre<br />

prouvera qu'il se trouve effectivement dans<br />

dans les yeux et un mince sourice passa sur ment, Sandy a disparu sans laisser de traces. bien des choses et, sous ce rapport, vous<br />

le corps de sir John Bewer... ou plus exac-<br />

ses lèvres.<br />

Harry haussa les épaules avec lassitude.<br />

avez été un bon maître. Je me suis donc mis<br />

tement dans le cadavre de Sandy.<br />

à rôder dans Londres, ce port immense, — Sandy !... Que dites-vous, Black ?<br />

— Une nouvelle leçon que vous voulez — Laissons, cela, Black, voulez-vous. ce hâvre dans les pubs duquel viennent<br />

donner à votre élève, je suppose, Black ?...<br />

— Je dis que le mort est le damné Sandy,<br />

Nous ne retrouverons jamais Sandy, vous le s'échouer des épaves des quatre coins du<br />

Une fois de plus, je vous remercie.<br />

l'assassin de ton père, et que Yani était son<br />

savez bien.<br />

monde... et je n ai jamais laissé passer qui aide dans le crime... Réfléchis une seconde,<br />

— Ta, ta, ta !... Il ne s'agit pas de le- Il marcha vers la bibliothèque, pour con- ue ce soit venant de là-bas _ sans lui faire garçon. A la suite de leur forfait, les deux<br />

çon, Harry. Je crois qui: vous pouvez vraitinuer les recherches, mais sa main tremblait âire tout ce qu'il savait. C'est ainsi que complices ont continué leur association malment<br />

m'aider. Bon chii-n chasse de race. encore quand il saisit le premier volume sur j'ai acquis cette expérience qui m'a permis faisante jusqu'au jour où Sandy, suffisam-<br />

Déjà, au cours des dernières enquêtes, vous un rayon. A peine eut-il le temps de jeter un de vous étonner au cours des enquêtes auxment riche et désireux de revoir Londres,<br />

avez émis à plusieurs reprises des hypo- regard sur le rayon ; déjà il faisait voltequelles vous me permettiez d'assister. Mais s'est dissimulé sous le masque de John Bethèses<br />

qui se sont avérées justes. Voulezface, les yeux agrandis d'horreur.<br />

rien, jamais rien sur le damné Sandy. J'en wer. Tu n'ignores pas qu'il est relativement<br />

vous donner la main à celui que vous rem- Black fut sur pieds à l'instant. Les deux étais arrivé à croire que sa carcasse maudite facile de se créer un identité nouvelle, en<br />

lacerez peut-être bientôt ? Je suis un hommes se regardèrent intensément. Des<br />

pourrissait dans quelque coin de la savane y mettant le prix. Tout d'abord, il s'agissait<br />

Somme vieux et qui commence à se fatiguer<br />

vite.<br />

gouttes de sueur perlaient au front du jeune<br />

et, même à présent, je ne suis pas tout-à- d'assurer pour lui une tranquillité absolue.<br />

homme.<br />

fait sûr que ce n'est pas ce qui lui est Sandy a donc supprimé le témoin des<br />

— Well !... Avez-vous trouvé quelque<br />

arrivé... Tout de même j'ai fini par appren- drames passés, d'une façon ou d'une autre...<br />

— Black, vous aviez vu... vous aviez déjà<br />

chose ici, une piste ?<br />

dre qu'il n'avait pas exécuté seul le crime La savane nous dirait d'étranges choses sur<br />

vu ! affirma Harry.<br />

— Non... la perquisition n'a rien donné ;<br />

commis sur la personne de mon père. Il la manière dont Sandy a quitté Yani. Cette<br />

je n'ai pas découvert un indice intéressant.<br />

— J'avais vu... quoi ? questionna la voix était accompagné d'un complice, un chef fois, ce n'était pas le rêve qui était couleur<br />

bourrue.<br />

Par le domestique, j'ai seulement appris que<br />

de tribu indienne... Tous les deux doivent de sang, mais bien la réalité. Seulement,<br />

sir John Bewer avait beaucoup voyagé, aux — Ceci !<br />

avoir mâché le mescal, ce soir-là, et quand les hommes de la trempe de Yani ont la<br />

Indes, en Orient, au Mexique. La seule Dans une sébille, dissimulée entre les li-<br />

mon père s'est dressé devant eux pour vie chevillée au corps. Ce que nous n'avions<br />

chose qu'on puisse affirmer est que le vol vres et le mur, il y avait quatre petites bul-<br />

mettre sa main au collet du criminel... Vous pu réussir à faire, c'est-à-dire retrouver la<br />

n'est pas le motif du crime ; à première vue, bes barbues, de la grosseur d'un bouton de<br />

savez qu'il portait plusieurs blessures faites piste de Sandy, lui y est arrivé à force de<br />

rien n'a été touché, soustrait dans la pièce. fleur. Ne s'expliquant pas les raisons d'un<br />

par un poignard aussi bien que par des bal- ruse... Les années ne comptaient pas ;<br />

Mais vous avez des yeux neufs, Harry, re- tel émoi, le détective bougonnea :<br />

les de revolver... Enfin, il y a quelques mois il voulait simplement arriver à se venger.<br />

gardez à votre tour.<br />

de ceci, j'ai eu la chance de pénétrer dans C'est chose faite ; voilà le résultat, qui n'est<br />

— Bien sûr, j'avais vu... Ce n'est pas une l'antre même des trafiquants de mescal à pas pour te déplaire, je pense... Maintenant,<br />

Le jeune homme marcha vers la grande grande découverte et je ne vois aucun rap- Londres.<br />

le reste est un ieu. Je vais aller faire un tour<br />

fenêtre du studio et tira à fond les stores de port avec le crime... Des oignons de fleurs<br />

drap léger. Le tonnerre du charroi de Lon- exotiques, sans doute les fruits d'une espèce<br />

— Tu connais le pub de Dean Street, dans Soho, passer dans Dean Street, bavardres<br />

monta de la rue. Harry jeta un coup de cactus...<br />

Harry ? Mes félicitations. N'entre pas qui der quelques minutes avec ton ami Pablo —<br />

veut.<br />

il s'en tirera avec cinq ans — et j'espère<br />

d'ceil au dehors. Des bateaux niaient sur la — Non, Black... C'est le mescal !<br />

Tamise, avec l'aide de la marée descen-<br />

—- Mes félicitations aussi, Black. Vous te prouver que je n'ai pas oublié non plus<br />

— Le mescal ?<br />

dante. Le dôme gris clair de Saint-Paul s'éle-<br />

connaissez le sujet beaucoup mieux que je la promesse faite à ton père quand tu verras<br />

vait majestueux au-dessus des maisons, cou- — Oui...Il n'y a pas de quoi s'étonner si ne le pensais. Je suis donc entré et j'entre Yani se balancer au bout d'une corde. Alors,<br />

ronnées d'enseignes aériennes qui, la nuit je connais le mescal. J'ai lu beaucoup de cho- encore dans le pub de Dean Street. Il y a nos affaires étant enfin réglées, tu me feras<br />

venue, feraient une aigrette lumineuse à la ses sur le Mexique, vous devinez bien pour- là le plus beau ramassis de canailles qui se le plaisir de me prêter ce livre sur le mes-<br />

cité.<br />

quoi. Moi aussi, depuis ma prime enfance, puisse imaginer. Bien entendu, je me suis vu cal... Il n'est jamais trop tard pour appren-<br />

Harry ne s'attarda pas à une contempla-<br />

j'ai pensé à la vengeance et j ai meublé mon dans l'obligation d'acheter pas mal de leur<br />

dre.tion<br />

intempestive. Le problème était posé.<br />

esprit de tout ce qui pouvait me mettre un saleté pour ne pas donner l'éveil, mais main-<br />

EMILE PAGES.<br />

Dans l'océan d'une ville immense, il s'agis-<br />

jour sur la trace de l'assassin. J'ai donc tenant, je les connais tous. Je me suis même<br />

sait maintenant de découvrir un assassin in-<br />

appris à connaître le mescal, une drogue. fait un ami, Pablo le Mexicain.<br />

connu. Consciencieusement, il entreprit 1 exa-<br />

Les Indiens du Yucatan — et c'est justement — Ah ! oui, Pablo. C'est lui qui s'occupe<br />

men détaillé du cadre dans lequel s'était<br />

au Yucatan que père est mort sous les coups du mescal ?<br />

CHEMINS DEFER BELGES<br />

commis le crime. Replongé dans son fau-<br />

de Sandy — le mâchent pour s'enivrer. En- — C'est lui. Il reçoit les clients dans<br />

m*<br />

teuil, Black s'enveloppait déjà dans le nuage<br />

suite, ils font des rêves de couleur... des l'arrière-salle du bar. Pas un mot au cours<br />

de fumée issu de sa courte pipe.<br />

rêves de sang.<br />

de l'opération. On donne l'argent, lui tend<br />

— Les Indiens seulement, Harry ?<br />

— C'est bien au Mexique que votre père<br />

la drogue, c'est tout. Et, voilà quinze jours<br />

est mort, Harry ? interrogea soudain la voix — Non, des Blancs aussi recherchent à peu près, j'ai fait la connaissance d'un de<br />

neutre du détective.<br />

cette ivresse. Qui a une fois mâché le mescal ses fournisseurs attitrés... un Indien du Yu-<br />

ne peut plus échapper à sa servitude, s'arcatan. Villes d'Art de k Belgique<br />

Le jeune homme se retourna brusquement racher à son emprise.<br />

et fit face au fauteuil.<br />

Black se souleva dans son fauteuil. Un<br />

— Que je sache, cette drogue infernale léger sifflement s'échappa de ses lèvres.<br />

— Pourquoi cette demande, Black ?... ne se vend pas à Londres.<br />

— Tu sais comment se nomme cet in-<br />

Mieux que personne vous connaissez les circonstances<br />

de la mort tragique de mon père, — Cest ce qui vous trompe, Black. Vous dien ?<br />

alors qu'il était sur le point de joindre et<br />

ne connaissez pas du tout ce côté de la — Pablo l'appelle Yani, mais j'ai tout<br />

d'arrêter cette brute criminelle de Sandy... question. Je puis même vous dire qui a lieu de supposer que c'est un sobriquet ; Avantage du change<br />

Sandy qui pendant plusieurs mois avait ter-<br />

vendu cette saleté à sir John Bewer... je dans ce métier, vous comprenez...<br />

ÎOO frs = 140frs Belges<br />

rorisé Londres entier. Le passage de Sandy<br />

puis vous dire qui est son assassin.<br />

» Pourtant, ce doit être un personnaqe î3 e de liore<br />

avait été signalé au Mexique, et mon père est Le visage de l'inspecteur se contracta lé- considérable, car cette brute de Pablo îui fÀ A circulation<br />

o, JO. 15 jours à Prix réduits<br />

parti là-bas sur les ordres de Scotland èrement, mais sa voix resta neutre pour parle avec une nuance de respect. Un chef<br />

Yard. Il n'est pas revenu. C'était votre meilâire :<br />

de tribu, sans doute. Dans tous les cas, c'est Relations nombreuses et rapides<br />

leur ami, n'est-ce pas ? et, bien que je fusse — Allez-y Harry, je vous écoute. lui qui fournit la drogue... c'est lui l'assassin<br />

matériel confortable<br />

alors un tout petit enfant, je me souviens<br />

de sir John Bewer !<br />

— Je viens de vous affirmer que je n'ai<br />

Circuits automobiles<br />

que vous avez juré deux choses en appre- jamais abandonné l'espoir de trouver un — En avant, Harry !... Expliquez toute en autocars de Luxe<br />

nant le meurtre : que vous feriez de moi jour la piste qui me mènerait jusqu'à Sandy. cette affaire à cette vieille bête d'inspecteur.<br />

Cr IR ^p^rr x s *<br />

un homme digne de prendre un jour du ser- Aussi, après avoir étudié au Collège et à — Depuis l'arrivée de Yani je faisais<br />

XENSEIGNEMENTSet NOTICES 'lUUSTREES<br />

vice dans la brigade, ensuite que vous pas- l'Université tout ce qui pouvait avoir un tous les soirs un tour au pub de Dean Street<br />

seriez les menottes aux poignets de Sandy, rapport quelconque avec le Yucatan, me avec le vague espoir de lier conversation. A ?FLCE BElfiO-LUXEMBOURGEOIS «TOURISME<br />

>4-,Kue du Qualre-SeDtfimbre.Pnris


LE <strong>27</strong> JUIN 1937 HMIIIIIIIIIIIItH1lllllltlllMIII(llll||l||||||||||||ttlMIIIIMIflttllllllll«llll1lltfffftllltHffl«fll«llt*IIIIIIM £ [illllll IIIIIIIIIIIIIII11 II I llllllllll IIIHIMII 11 II 11III1111 Mil II lllllllllll IIIMHllIftl lit lltllllff llll I) I M A jV CHfE "1 LLL' 1 T R E Hlllllllllll<br />

LES ROMAN L A V I E<br />

UN ASPECT DE L'IMMENSE CANAL QUI RELIE AU]OURD'HUI L'ATLANTIQUE ET LE PACIFIQ UE<br />

AU TEMPS DES "CONQUISTADORES"..,<br />

La grande et tragique aventure de<br />

VASCO NUNEZ DE BALBOA<br />

E= par DIDIER DARTEYRE<br />

VERS L'AN 1475, moins de vingt ans avant la découverte<br />

du continent américain par Christophe<br />

Colomb, un enfant naissait dans l'antique demeure<br />

d'une vieille famille bourgeoise de Xérès.<br />

Et peu après, s'inscrivait, sur le registre des<br />

naissances de la vieille cité, le nom de cité<br />

dont le destin devait faire un des plus grands conquistadores<br />

espagnols . Vasco Nunez de Balboa...<br />

Après ure jeunesse consacrée à de brillantes études,<br />

mais suivie d'une période quelque peu agitée et fertile en<br />

aventures de toute sorte, Balboa ne devait point tarder à<br />

s'apercevoir que son patrimoine s'était entièrement dissipé<br />

entre ses mains, et qu'il fallait songer à refaire sa vie et<br />

sa fortune...<br />

Ambitieux, courageux jusqu'à la témérité et doué d'une<br />

force physique exceptionnelle, le jeune homme, qui avait<br />

alors un peu plus qu'une trentaine d'années, nourrissait de<br />

vastes projets, et sa confiance en soi était si profonde qu'il<br />

ne doutait point un seul instant du succès.<br />

Depuis quinze ans déjà, Christophe Colomb avait découvert<br />

l'Amérique, terre magique, aux richesses inépui-<br />

Agrandissement d'un timbre de Panama<br />

illustré d'une vue du canal<br />

sables et d'une fécondité étonnante. Séduits par les récits<br />

du grand navigateur, des milliers d'-aventuriers espagnols<br />

— tous gens intrépides, faits pour la lutte et prêts à affronter<br />

les tribus indiennes, souvent hostiles et combatives<br />

— avaient à leur tour traversé f Océan, pour fonder les<br />

lointaines colonies qui devaient être les premiers embryons<br />

du vaste domaine espagnol outre-mer. Confiant dans sa<br />

destinée, Balboa s'embarqua à bord d'une caravelle dont<br />

le long voyage devait s'achever sur le littoral oriental du<br />

Nouveau-Monde...<br />

Il atteignit ainsi une région appelé le Darien, qui fait<br />

partie dù pédoncule par lequel l'Amérique Centrale<br />

s'ajuste à l'Amérique du Sud et qui devait prendre plus tard<br />

le nom géographique d'isthme de Panama.<br />

D'immenses et mystérieuses forêts vierges, à la végétation<br />

exubérante, couvraient ce pays au climat très humide<br />

et où la température, lourde et déprimante, rendait difficile<br />

toute exploitation agricole ou minière. Quant aux régions<br />

avoisinantes, elles étaient inexplorées et d'une pénétration<br />

pleine de dangers. Aucun homme blanc n avait<br />

osé s'y aventurer et il semblait que cet état de choses<br />

fût appelé à demeurer longtemps encore dans ces vastes<br />

solitudes...<br />

Les aventures des grands navigateurs à qui<br />

l'on doit la découverte de terres lointaines,<br />

perdues dans l'immensité des océans, sont, en<br />

général, des plus connues. Elles ont, en effet,<br />

séduit beaucoup d'historiens et inspiré par la<br />

suite de nombreux écrivains, qui les ont<br />

toutes plus ou moins romancées. Celles de<br />

Christophe Colomb, de Jacques Cartier, de<br />

Magellan, de Vasco de Gama et, plus près de<br />

nous, de James Cook, ont notamment été<br />

retracées avec beaucoup de netteté et de couleur.<br />

Mais il est un navigateur dont le nom<br />

est infiniment plus connu outre-Atlantique<br />

qu'en Europe. C'est Vasco Nunez de Balboa,<br />

qui — après combien d'efforts et de sacrifices<br />

! — découvrit l'isthme de Panama et<br />

dont la vie s'acheva de façon tragique. Il devait<br />

en effet payer son tribut à la jalousie<br />

et à l'envie. Tant il est vrai que la haine et la<br />

calomnie sont la rançon de la gloire et de<br />

l'intelligence et que la malignité des hommes<br />

s'exerce toujours contre les êtres supérieurs...<br />

Notre collaborateur Didier Darteyre évoque<br />

ici cette figure de la vie maritime de jadis.<br />

Cependant, il était une partie du Darien où un groupe<br />

d'aventuriers espagnols avait fondé, quelques années plus<br />

tôt, une colonie qui s'efforçait à vivre en plus ou moins<br />

bonne intelligence avec les Indiens Caraïbes. Située dans<br />

une vallée, elle jouissait d'un cadre à la fois pittoresque et<br />

grandiose, mais les efforts entrepris jusqu'alors n'avaient<br />

donné que des résultats décevants. Aussi, à son arrivée,<br />

Balboa ne trouva qu'une colonie — Santa-Maria del Darien<br />

— en proie à l'anarchie et au découragement. Il se joignit<br />

à ses compatriotes, travailla parmi eux, en luttant sans<br />

cesse pour raminer leur courage et en se refusant toujours<br />

à partager leur désespérance. Aussi, peu à peu, grâce<br />

à son énergie et à son niveau de culture supérieur, il galvanisa<br />

toutes les volontés, en même temps que sa force prodigieuse<br />

lui valait le respect général. Et sa réputation<br />

grandissant, il ne tarda point à être choisi pour chef et se<br />

révéla, dans cette fonction, administrateur de premier<br />

ordre.<br />

Jugeant alors qu'il devait exister plus d'or dans l'intérieur<br />

des terres que sur la côte, il s'enfonça dans les montagnes<br />

avec ses compagnons, parmi lesquels se trouvaient<br />

d'assez nombreux soldats venus d'Espagne. Et un jour, un<br />

jeune cacique indigène-, qui assistait sans comprendre à<br />

une rixe entre les hommes de Balboa, acharnés à se partager<br />

l'or qu'il leur avait offert avec indifférence, dit à leur<br />

chef : « Pourquoi vous quereller pour si peu de chose ? Si<br />

c'est l'amour de ce métal qui vous fait troubler la tranquillité<br />

de nos contrées, je vous conduirai vers le Sud, dans<br />

un > pays où ce que vous appeliez de l'or est si commun<br />

qu'on s'en sert à fabriquer les plus vils ustensiles ».<br />

Balboa organisa aussitôt une expédition et ayant rassemblé<br />

hâtivement quelques centaines d'hommes, il partit le<br />

1" septembre 1513...<br />

Mais l'entreprise était difficile, car pour atteindre le<br />

but de l'expédition, qui n'était cependant qu'à environ<br />

soixante milles, il fallait franchir des montagnes escarpées,<br />

traverser des rivières souvent très larges, s enfoncer dans<br />

des régions marécageuses, peuplées de hideux et redoutables<br />

reptiles, pénétrer dans des forêts sombres, aux<br />

lianes infranchissables, détruire d'innombrables bêtes féroces,<br />

tapies dans les feuillages ou que le pas de l'homme<br />

faisait brusquement surgir de l'épaisse couche de mousse<br />

qui recouvrait le sol, lutter contre des Indiens féroces,<br />

dont les embuscades rendaient extrêmement précaire le<br />

ravitaillement en vivres.<br />

: Cependant, après de longues journées de marche, qui<br />

n'avaient point été sans diminuer les effectifs de la petite<br />

troupe, Balboa atteignit une mer qui se perdait dans un<br />

horizon immense. Le hardi capitaine venait de découvrir<br />

1 isthme de Panama, après l'avoir entièrement traversé, de<br />

l'Atlantique au Pacifique.<br />

Une scène d'une inégalable grandeur se déroula alors en<br />

présence des hommes de l'expédition et d'une foule d'in-<br />

Agrandissement d'un timbre des Etats-Unis<br />

illustré d'une effigie de Balboa -*<br />

digènes des tribus du littoral. Recouvert d'une armure et<br />

porteur de toutes ses armes, à la manière des anciens chevaliers,<br />

Balboa s'avança au milieu des flots et prit solennellement<br />

possession de cet océan au nom du roi qui, à des<br />

milliers et des milliers de kilomètres de là, en Espagne, ne<br />

se doutait point qu'un de ses sujets venait d'ajouter un<br />

nouveau fleuron à sa couronne...<br />

Puis, les hommes de Balboa, qui méditaient la conquête<br />

de toute la région, des plus riches en or, reprirent le chemin<br />

du Darien, afin d'y rassembler les forces qu'exigeait<br />

un aussi vaste projet et que commanderait Balboa.<br />

Mais, hélas ! ce dernier devait payer son tribut à la<br />

jalousie et à l'envie, car la haine, née des rivalités du<br />

pouvoir, est de tous les temps, et la calomnie, mise à son<br />

service, est toujours la rançon de l'intelligence. Autant<br />

qu'aujourd'hui, où nous la voyons trop souvent servir<br />

d'arme et remplacer la critique auprès des masses aveugles,<br />

elle accomplissait alors son œuvre de mort et devait mettre<br />

fin à la grande aventure de Balboa.<br />

(Lire la suite page 15.)


T P "77 II UN 1937 niMitiHM<br />

mmaiiia DïMAï^ttE = ILLUSTRE «uitiimmi mmiminimmuii .....im.mu iiiHiiiiMiuimnuiiiiiiHHiiw 6 ' »»" ' ,,,m »»'"»»'» »"' LC( * â<br />

LA SUITE AU PROCHAIN NUMERO...<br />

PRENEZ RAIKES, CLARKSON<br />

ET ABBOT et faites une<br />

trouée jusqu'à Badsh-Tunction,<br />

d'où vous pourrez télégraphier.<br />

Il faut que vous<br />

passiez coûte que coûte.<br />

— Mais ma fille. Le Haleur !<br />

— Je sais où la retrouver. Je la<br />

retrouverai, vous dis-je, et la ramènerai<br />

saine et sauve, ou je succomberai<br />

en essayant... Vous parliez<br />

jl'une « source sûre »... Elle était<br />


• IMMIIMII! LE <strong>27</strong> JUIN 1937 '••""■•■***tltllllllllll|MIHIIMHIIIIIIIMI||l|IIIIIH|flllllHllllllltflltllllllllllHllfllllllttlfllllftllllllfll J iMttlll mu I II II m 11 II HIIIHII M II IIII l tlltlll lllltllllllllllllllllllllltlltlllt DI M AN CH E "I LLU ST R.E Hillllllllll<br />

bas-reliefs, de murs, de dômes, de<br />

tourelles, de miradores, les branches<br />

pathétiques d'arbres morts,<br />

les feuillages luxuriants des banians<br />

et des peepuls, celui, plus ténu, des<br />

palmiers et des acacias. Mais rien<br />

ne bougeait- Pas un bruit, pas un<br />

murmure, un silence de nécropole.<br />

Dès l'instant où les chevaux<br />

s'étaient arrêtés, plus un son n'avait<br />

troublé le silence absolu. Sceur de<br />

Babylone, de Ninive et de Tyr,<br />

d'Angkor et de Tamadur, Kathiapour<br />

est morte. Il n'y a plus qu'un<br />

cadavre, un squelette de ville.<br />

L'âme s'est enfuie. Ces ruines sont<br />

sinistres. Leur aspect dissipa instantanément<br />

la griserie de la fiévreuse<br />

randonnée.<br />

Le Haleur reprit la nette conscience<br />

des risques de l'aventure.<br />

Chez lui s'affirma, inébranlable, le<br />

ferme propos de triompher de tous<br />

les obstacles, de toutes les forces<br />

maléfiques et mystérieuses, tapies<br />

derrière la muraille de la cité défunte.<br />

Le meilleur, l'unique moyen<br />

pour le moment, du moins, était la<br />

ruse. U devait se plier aux volontés<br />

de l'ennemi.<br />

Ainsi, et ainsi seulement, il parviendrait<br />

à retrouver sa bien-aimée,<br />

à l'arracher aux griffes de Salig-<br />

Sing, à s'échapper avec elle.<br />

Naraïni n'eut pas besoin de lui<br />

étreindre peureusement la main<br />

pour l'avertir que l'Œil veillait.<br />

Il l'avait vu apparaître soudain,<br />

au-dessus de la cité, étoile d'émeraude<br />

dont la lueur puissante donnait<br />

une teinte cadavérique au visage<br />

de sa compagne.<br />

Son apparition était tellement<br />

inattendue, d'un présage tellement<br />

défavorable, que le specticisme du<br />

Français en fut, un instant, ébranlé.<br />

L<br />

♦<br />

ENTEMENT, l'étoile descendait.<br />

Elle sembla se poser au sommet<br />

d'un temple et y demeura<br />

immobile, tantôt brillante, tantôt<br />

moins.<br />

Le Haleur se dégagea impatiemment.<br />

— Charlatanisme ! prononça-t-il,<br />

un peu nerveux. Par exemple, j'aimerais<br />

-savoir comment ils s'y<br />

prennent : La lumière est facile à<br />

expliquer en soi, quelque truc de<br />

pyrotechnie, mais pour la faire<br />

monter et descendre ?... Peut-être<br />

quelque cerf-volant !<br />

"— Tu n'es pas effrayé, ô mon<br />

toi ?<br />

Il éclata de rire, d'un rire moins<br />

franc qu'il ne l'eût voulu.<br />

— Non pas, Naraïni, réponditil<br />

en anglais, car cette langue positive<br />

lui semblait adéquate à combattre<br />

l'influence de la magie orientale...<br />

Voyons la suite du programme.<br />

— Je n'aime pas ce langage, dit<br />

lajeune femme en frissonnant... Si<br />

VrF.il peut tout voir, l'Oreille peut<br />

tout entendre ! Est-il sage de railler<br />

cela qui va te tenir en son pouvoir ?<br />

— Tu as peut-être raison, accorda-t-il.<br />

— Tu vas poursuivre ? Tu ne<br />

songes pas à te retirer devant les<br />

dangers de l'Epreuve ?<br />

— Te vais poursuivre.<br />

— A cause de la récompense que<br />

je t'ai promise ?<br />

— Tu es assez belle pour tourner<br />

la tête au plus insensible, répartit-il,<br />

la laissant libre d'interpréter<br />

ces paroles comme il lui plairait.<br />

Cette réponse ne lui plut pas, car<br />

elle n'était point étrangère aux finesses<br />

de la langue anglaise, mais<br />

elle dissimula son ressentiment.<br />

— Alors, dis-moi au revoir, ô<br />

mon âme, et va-t'en.<br />

— Je continue tout droit ?<br />

— Oui, tu suivras la chaussée,<br />

tu traverseras le pont, tu franchiras<br />

le portail et tu pénétreras dans la<br />

ville de mort.<br />

— Seul ?<br />

— Seul et à pied.<br />

— Et après ?<br />

— L'âme de tes pères te conduira.<br />

Suis-la sans crainte.<br />

— Et toi. où te retrouverai-je ?<br />

— Lorsqxie tu auras franchi le<br />

Portail des Sabres, mon Seigneur,<br />

Naraïni t attendra.<br />

— Très bien !<br />

Philippe mit pied à teTe et tendit<br />

les rênes au soivar. Naraini fit<br />

signe à l'homme de s'éloigner. _<br />

A peine eut-il disparu qu'elle<br />

sauta à terre à son tour et ouvrit<br />

ses bras à Le Haleur.<br />

— Mon aimé ! murmura-t-elle<br />

dans un souffle.<br />

Mais la pensée de Madge prisonnière<br />

préserva Philippe de la<br />

tentation suprême.<br />

— Bonsoir, Rani. dit-il négligemment,<br />

et d'un pas ferme il se dirigea<br />

vers l'amorce de la chaussée.<br />

A mi-chemin, il se retourna.<br />

Naraini avait disparu, elle aussi,<br />

comme si la terre s'était ouverte<br />

pour l'engloutir.<br />

L<br />

♦<br />

A CHAUSSÉE sur laquelle, jadis,<br />

les cavaliers de Kandawar,<br />

victorieux, avaient chevau-<br />

ché, n'était plus qu'une piste ruinée.<br />

Entre les larges pierres du pavage<br />

jaillissaient des touffes d'herbes vivaces.<br />

Çà et là des plantes grimpantes<br />

avaient pris racine, quelques<br />

arbres, même, avaient soulevé et rejeté<br />

les dalles ; des trous se creusaient<br />

et la marche était difficile sur<br />

cette litière de débris.<br />

Le Haleur s'avançait avec précautions,<br />

choisissant l'endroit où<br />

poser ses pieds.<br />

La pente était plus raide qu'il ne<br />

lui avait paru du plateau. De temps<br />

en temps, il s'arrêtait pour reprendre<br />

haleine et pour s'éponger le<br />

front où perlait la sueur.<br />

Alors son regard était involon-<br />

tairement, mais invinciblement, attiré<br />

vers le .pinacle, en forme de<br />

lotus, du temple, où l'Œil clignotant<br />

scintillait. Cette lueur livide<br />

éveillait des idées lugubres en lui<br />

et la sensation que cette prunelle<br />

mystérieuse et glauque l'observait<br />

lui était très désagréable.<br />

L'ambiance n'était pas faite,<br />

d'ailleurs, pour combattre cette impression<br />

: de tous côtés des ruines<br />

en masses sombres, sur lesquelles<br />

rampaient d'énormes lianes, dont<br />

les tentacules luisaient sous les<br />

rayons verdâtres... et planant audessus<br />

de cette déprimante désolation,<br />

un silence de mort.<br />

L'effroi de la solitude et de l'ombre<br />

maléfique commençait à le glacer.<br />

Il se traita « d'idiot » pour réagir<br />

et cela soulagea quelque peu sa<br />

tension nerveuse.<br />

Au bout d'une demi-heure environ,<br />

il arriva à un pont de bois<br />

vermoulu et posa précautionneusement<br />

le pied sur une poutre qui<br />

semblait solide- Il n'eut que le<br />

temps de bondir en arrière. Avec<br />

un léger craquement, une portion<br />

du madrier venait de se réduire en<br />

poudre. Obéissant à une intuition<br />

soudaine, Philippe saisit un quartier<br />

de roc, le lança au milieu du<br />

pont.<br />

Il y eut un déchirement sinistre,<br />

et la passerelle tout entière, à l'exception<br />

d'une seule poutre, dégringola<br />

dans la rivière.<br />

- Le Français s'assit sur un rocher<br />

pour réfléchir.<br />

— Fameuse invention ! pensat-il.<br />

On croirait qu'après avoir pris<br />

tant de peine pour m'amener ici,<br />

ils ont changé d'avis brusquement !<br />

Je n'en ferai pas autant. Madge est<br />

là, de l'autre côté de l'abîme. U<br />

faut passer !<br />

Il se leva, éprouva la solidité du<br />

dernier madrier, se rendit compte<br />

qu'il tenait ferme, encastré qu'il<br />

était dans deux « gouges » de<br />

pierre.<br />

A califourchon, lentement, il<br />

avança en s'enfonçant maintes<br />

échardes dans les mains, atteignit<br />

enfin l'autre rive. 11 se trouvait<br />

dans l'ombre du premier portail.<br />

Le silence demeurait impressionnant.<br />

La lune éclairait d'une lueur<br />

vive des bas-reliefs monstrueux, révoltants,<br />

obscènes.<br />

Un bastion de la troisième enceinte<br />

masquait l'Œil. Le Haleur<br />

découvrit une seconde porte à quelque<br />

distance, un peu sur la gauche,<br />

et se dirigea vers elle, se frayant un<br />

chemin à travers une jungle de<br />

buissons et d'acacias épineux.<br />

Il n'avait fait que quelques pas,<br />

lorsqu'un fracas de chute retentit<br />

derrière lui. La poutre, brisée, venait<br />

de s'effondrer dans la rivière.<br />

Par quel moyen mystérieux ?<br />

..Tu n'es pas effrayé, ô mon roi ?...<br />

Personne sur la chaussée, personne<br />

dans l'ombre des remparts !<br />

Il était prisonnier dans Kathiapour<br />

la morte. Sa retraite était coupée<br />

et — découverte qui l'atterra — il<br />

n'avait plus son pistolet !<br />

Le Haleur se rappela distinctement<br />

qu'il l'avait encore examiné<br />

dans le canot de Dullad-Dad. Depuis<br />

lors, il n'y avait plus songé-<br />

L'arme était-elle tombée de sa poche<br />

au cours de la chevauchée vertigineuse,<br />

ou Naraini la lui avaitelle<br />

dérobée, tandis qu'elle se serrait<br />

contre lui ? ,<br />

La situation était grave, mais il<br />

ne pouvait reculer, il ne le voulait<br />

pas d'ailleurs ! Il gagna donc la<br />

deuxième porte, puis celle de la<br />

troisième enceinte. Et là, il s'arrêta<br />

ébloui, oubliant sa position précaire.<br />

P<br />

OUR LA PREMIÈRE FOIS, Kathiapour<br />

se révélait à lui dans<br />

toute sa splendeur défunte.<br />

Une avenue majestueuse partait<br />

du poitail, bordée de chaque côté<br />

par des palais de marbre et de<br />

porphyre, par des tombeaux et des<br />

mausolées, et aussi par d'humbles<br />

demeures en briques « qui subissaient<br />

du temps l'inévitable outrage<br />

». Çà et là, un mur s'était<br />

éboulé, une arche s'était brisée.<br />

La voie triomphale k était jonchée<br />

de chapiteaux de marbre, de fragments<br />

de colonnades, de blocs de<br />

porphyre rouge, entre lesquels les<br />

mimosas, les « araks » et les grands<br />

figuiers poussaient dru, enlacés de<br />

lianes.<br />

Tout au bout s'érigeait le temple<br />

au sommet duquel brillait l'Œil.<br />

Sur le passage de Le Haleur, des<br />

ombres agiles et furtives s'enfuyaient<br />

des buissons touffus...<br />

chacals ou bien fantômes légers...<br />

le Français n'eût pas su le dire.<br />

Un peu las et ne voyant pas<br />

trace du guide, à lui annoncé, il se<br />

décida _ finalement à s'asseoir au<br />

bord d'un tombeau, pour attendre<br />

« l'âme de son père », suivant le<br />

mot de Rani.<br />

Aussitôt le silence redevint lugubre.<br />

Le Haleur le rompit en sifflant<br />

la charge.<br />

Un soupir déchirant s'exhala du<br />

tombeau, suivi d'un cliquetis d'ossements.<br />

L'explorateur s'était dressé<br />

et regardait, impressionné.<br />

La pierre tombale se souleva-<br />

Une forme ténue en sortit qui semblait<br />

n'avoir ni épaisseur, ni poids.<br />

Elle glissa, flotta vers le centre<br />

de l'avenue et lui fit signe d'un<br />

bras décharné. Sans hésiter, le Haleur<br />

suivit le « fantôme » qui continuait<br />

à glisser sans paraître toucher<br />

le sol.<br />

— Un peu enfantine cette fan-<br />

tasmagorie, pensait - il, ayant retrouvé<br />

le sens critique ; les débuts<br />

promettaient mieux.<br />

Il essaya de rattraper son guide<br />

pour l'examiner de plus près, mais<br />

il n'y parvint pas et ne s'entêta<br />

point.<br />

Il suivit donc, à son allure<br />

1' « âme de son père » qui se<br />

dirigeait en ligne droite vers le<br />

temple où brillait l'Œil.<br />

Comme ils approchaient, le « fan<br />

tôme » quitta l'ombre des murailles<br />

pour laquelle il semblait avoir une<br />

prédilection, franchit hâtivement un<br />

parvis baigné de lune et s'arrêta<br />

dans l'ombre, plus dense encore,<br />

d'une arche béante.<br />

Là, pour la première fois, Le<br />

Haleur hésita vraiment. Il ne reculerait<br />

pas, il s'engagerait sous la<br />

voûte sombre, M pénétrerait dans<br />

le temple... mais en ressortirait-il<br />

jamais ?<br />

D'un coup d'oeil circulaire, il<br />

cueillit l'impression de beauté et<br />

de calme qu'épandait la splendeur<br />

argentée de la lune.<br />

Puis Philippe franchit le seuil<br />

sombre. Après quelques pas dans<br />

l'obscurité, il s'arrêta, n'entendant<br />

rien, ayant devant les yeux un mur<br />

de ténèbres.<br />

Aussitôt, avec un bruit formida<br />

ble de tonnerre, les immenses portes<br />

de bronze du temple, qu'il avait<br />

confusément entrevues et qu'il<br />

croyait hors d'usage, se refermèrent<br />

derrière lui. Il tressaillit.<br />

L'écho s'éteignit progressivement<br />

après s'être répercuté dans les<br />

cédales des galeries.<br />

La nuit profonde l'enveloppait,<br />

silencieuse, mais hostile. On supporte<br />

sans peine l'obscurité entre<br />

quatre murs bien connus, mais la<br />

nuit sans limite qui vous étreinf,<br />

qui distille dans votre cerveau la<br />

crainte des choses sans nom, qui<br />

active la respiration et qui oppresse<br />

le cœur, cette nuit-là est effrayante<br />

et engendre la folie.<br />

> Pour les yeux de Philippe qui<br />

s'y accoutumaient, les ténèbres flottaient,<br />

devenant plus fluides. Il gardait<br />

toujours son sang-froid, mais<br />

pourtant son cœur battait à coups<br />

pressés et sourds- Enfonçant ses<br />

ongles dans ses paumes, il attendit<br />

et pour se calmer quelque peu se<br />

mit à compter les secondes.<br />

... Une, deux, trois, quatre...<br />

Il s'appuya davantage sur le pied<br />

droit... sept...<br />

Il passa la main sur son visage<br />

et sa paume s'humecta de sueur<br />

froide... huit, neuf...<br />

Une cloche se mit à tinter, lentement<br />

d'abord : Clang-.. Clang...<br />

Clananang ! puis plus vite encore.<br />

Puis les vibrations insensiblement<br />

se modérèrent. La féroce clameur<br />

s'apaisa et Le Haleur se rendit soudain<br />

compte que la cloche parlait!<br />

que sa voix grave, sa voix d'airain,<br />

répétait :<br />

— Qui est là ? Qui est là ?...<br />

I<br />

♦<br />

L TARDAIT A RÉPONDRE. Quoi<br />

qu'il en eût, cette magie le<br />

troublait.<br />

Il n'était pas Hatton, et il est<br />

doublement difficile de mentir avec<br />

succès quand on est dans les ténèbres,<br />

environné de dangers inconnus...<br />

que la bouche se sèche... que<br />

es cheveux se dressent.<br />

— Qui est là ? répétait la cloche.<br />

Près de lui. il entendit un bruit<br />

léger, comme si un homme avait eu<br />

un mouvement d'impatience. Il distingua<br />

un chuchotement :<br />

- Réponds, chien !<br />

- Es-tu venu, Elu du Portail ?<br />

tinta la Voix d'Airain.<br />

- Je suis venu, se décida à répondre<br />

Philippe.<br />

— Ecoutez, sonna la cloche.<br />

Ecoutez, Seigneurs et Princes de<br />

Barutha, Fils de mon Portail, écoutez<br />

bien- Il est venu. 17 est sur le<br />

seuil du Portail.<br />

L'écho de ces paroles mourut.<br />

En réponse, un murmure s'éleva,<br />

s'accrut, devint comme le rugissement<br />

d'une brise puissante, cessa<br />

net, emplissant d'un bourdonnement<br />

les oreilles de Le Haleur.<br />

Une trompette gigantesque sonna<br />

comme celle, du jugement dernier.<br />

Dans le toit du temple une<br />

trappe s'était ouverte. Un rayon de<br />

lune, glacial, tomba, tranchant l'obscurité,<br />

comme une lame de rapière<br />

et frappa de sa lumière dure le<br />

véritable Portail des Sabres!<br />

A dix pas de Philippe, jaillit de<br />

l'obscurité, en un éblouissement,<br />

une arche de vingt pieds de haut,<br />

de deux mètres à peine de large,<br />

masquée d'une sorte de rideau dont<br />

la trame se composait d'innombrables<br />

rubans de feu pâle.<br />

Mais ces rubans étaient d'acier,<br />

c'étaient des lames d'acier tranchant<br />

: enchevêtrement de tuhvars<br />

courbes, de cimeterres en forme de<br />

croissant, de yatagans, de kukris,<br />

de longs kutars aux dents de scies,<br />

de patas minces et meurtriers, de<br />

paschwas, serpentin de sabres, aux<br />

lattes damasquinées, d'épées de<br />

guerre et de parade, appartenant<br />

aux périodes multiples de l'Histoire<br />

sanglante et chevaleresque de<br />

i'Inde.<br />

Les pommeaux en étaient fixés<br />

de telle sorte que les pointes se<br />

rejoignaient et se croisaient, formant,<br />

sans interruption, un rideau<br />

en dentelle de fer.<br />

— O sabres, tonna soudain la<br />

voix, sabres, qui n'avez jamais<br />

connu la défaite ni le déshonneur,<br />

sabres que brandirent mes héros,<br />

sabres de Jehangar, d'A k b a r,<br />

d'Alandg-Mur, sabres d'Alladin, sabres<br />

d'Humayum, de Shah Tehan,<br />

sabres d'Aurang Zeb, de Timourleng...<br />

L'invocation n'en finissait plus.<br />

Le Haleur reconnut au passage<br />

tous les noms célèbres et légendaires<br />

de l'Histoire de l'Inde.<br />

— ... Ecoutez, ô mes sabres, celui<br />

que vous avez choisi vous supplie<br />

de le laisser passer. L'accueilierez-vous<br />

?<br />

Une par une. les lames se mirent<br />

à frémir, s'entrechoquant l'une l'autre.<br />

Le rideau d'acier parut devenir<br />

phosphorescent.<br />

La voix reprit :<br />

— O mon élu, regarde bien, regarde<br />

bien-.. Tu as devant toi le<br />

portail qui mène au pouvoir... à<br />

ia gloire !<br />

JEAN D'AGRAIVES.<br />

(Illustrations de M. SAUVAYRE.J.


■minium DIMANCHE-ILLUSTRE mn'immi ■ " ■ immmu ■■un % » iiMiumiMmi • 1 iiimim""»"»; mmiiiMm " POUR LE<br />

BICOT, président de club<br />

PAR BRAN N ER<br />

.Oh'. LA, L V. C'EST<br />

ÇA Qui DOIT ÊTRt.<br />

UN CH.1 C FILM.'<br />

C' EST CELUI-LA<br />

QUE JE VAl^ Vo\R<br />

AVJoiiRD'nin<br />

-LE PETIT ROQER Ç>ONT0N ^&<br />

DONNE UNE C t ARD EN - PART y I<br />

IL "T ' INVITÉ , C'EST CHE?_ Jsi<br />

VAS<br />

A-VOILÀ ENCORE<br />

CE ^EAU Fiu|v\<br />

APRÈS TOUT.<br />

-EST-CE QUE<br />

JE- N£ POURRAIS<br />

P^\S .<br />

.ALLÔ! t>uz.y,<br />

AULÔ... JB Suis<br />

ENCORE DANS<br />

LE- JAR.OIH, CHÊ2.<br />

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i Copyright par <strong>Dimanche</strong>-Illustré, Chicago Tribune.<br />

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JAMAIS QUE JE; NE<br />

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POURQUOI<br />

CE COUTU-<br />

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Que visiter de neuf à l'Exposition<br />

?<br />

AVILLONS ÉTRANGERS : Grande-Bretagne,<br />

P une place très large y est faite au<br />

confort du home ainsi qu'aux sports et aux<br />

jeux sportifs dont le Royaume-Uni a été,<br />

pour beaucoup d'entre eux le berceau. A<br />

noter l'importance bien connue des tissages<br />

et de la « coupe » anglaise. — Egypte, où<br />

tout est conçu pour donner aux visiteurs<br />

une grande leçon d'Histoire en leur rappelant<br />

que la vallée du Nil a été le berceau<br />

de la plupart de nos techniques modernes,<br />

ainsi que de tous tes arts qui nous enchantent.<br />

— Yougoslavie, où les heureux passagers<br />

de la croisière 1936 de <strong>Dimanche</strong>-<br />

Illustré retrouveront avec joie le style de<br />

la côte Adriatique, les costumes et les<br />

danses locales, ainsi que les trésors de<br />

beauté enfantes par l'artisanat rural. ■—<br />

Hongrie, placée sous le signe de son premier<br />

roi saint Etienne, le pays par excellence<br />

aux vastes horizons, façades des agriculteurs<br />

et des chasseurs, tout frémissant<br />

de la vie intense et doucement voluptueuse<br />

qu'exhalent les chants de ses tziganes et<br />

leurs czardas. — Venezuela, beau spécimen<br />

du style colonial espagnol modernisé, fier<br />

de la richesse de ses mines (pétrole et or)<br />

autant que de l'arôme de ses cafés et<br />

cacaos. — Pavillons d'Arts et Techniaues<br />

généraux et de France. — Centre rural :<br />

(Porte Maillot), où est fait le point de<br />

toutes les améliorations sociales, culturales,<br />

animalicoles. aue les temps modernes mettent<br />

à la disposition de la vie paysanne :<br />

semaines régionales à base de gastronomie<br />

y sont prévues. — Centre régional des provinces<br />

françaises et France d'outre-mer,<br />

en voie d'achèvement, pavillon par pavillon<br />

; nous en donnerons dans de très prochains<br />

numéros l'impression d'ensemble.<br />

3> <br />

S'il existe un guide permettant de visiter,<br />

sans perte de temps, l'Exposition,<br />

et où l'on peut se procurer cet<br />

ouvrage ?<br />

ui, il existe un . guide pour bien visiter<br />

O l'Exposition. C'est le Guide illustré que<br />

vient d'éditer Excelsior et qui est en vente<br />

partout au prix de 3 francs. Cet ouvrage<br />

de 52 pages permet de se diriger au mieux<br />

et le plus utilement. Il renferme aussi sept<br />

itinéraires avec plans détaillés, ainsi qu'un<br />

programme des fêtes et congrès prévus pour<br />

toute la durée de l'Exposition.<br />

Quand seront publiés les résultats du baccalauréat<br />

de l'académie de Paris ?<br />

ES LISTES d'admissibilité aux diverses Gé-<br />

L rles du baccalauréat de l'académie de<br />

Paris seront oubliées par l'Information universitaire,<br />

8 bis, rue d° l'Arrivée, aux dates<br />

suivantes : Baccalauréat de philosophie, le<br />

23 <strong>juin</strong> à 20 heures et le 24 <strong>juin</strong> à 9 heures ;<br />

Baccalauréat 1 partie, le 3 juillet à 20 h.<br />

et le 4 juillet à 9 heures : Baccalauréat de<br />

math'j'atiaues, le 6 juillet à 20 heures et<br />

le 7 juillet à 9 heures.<br />

<br />

Où l'on doit se procurer les pièces nécessaires<br />

à une demande à faire pour obtenir<br />

une distinction honorifique ?<br />

N outre des titres aue l'on peut présenter<br />

E Dour obtenir une distinction il v a lieu<br />

de fournir : un extrait de l'acte de naissance,<br />

aue l'on se procure à la mairie du lieu de<br />

naissance ( secrétariat de la mairie, honoraire<br />

fixé et très réduit): un extrait du casier<br />

iudiciaire. à demander au procureur de<br />

la Républiaue près le tribunal de première<br />

instance dont dépend le lieu de naissance.<br />

S'il s'aeit d'une personne née dans les colonies.<br />

a"tres aue Aleérie,et Tunisie, la demande<br />

doit être adressée au carde des<br />

Sceaux.<br />

Comment peut-on nettoyer, intérieurement<br />

et extérieurement, les casseroles émaillées,<br />

noircies par la cuisson ou la fumée?<br />

F<br />

AITES bouillir dans une bassine une assez<br />

grande quantité d'eau de javel, après y<br />

avoir placé les objets à nettoyer ; rincez ensuite<br />

à l'eau claire.<br />

* «> «►<br />

Quelle production peut-on obtenir d'une<br />

plantation de fraisiers ?<br />

N CULTURE bien soignée, les fraisiers à<br />

E petits fruits dits des quatre saisons, ne<br />

produisent guère plus de deux kilogrammes<br />

au mètre carré soit 150 à 160 grammes_ par<br />

pied, si les fraisiers sont plantés aux écarteme"ts<br />

habituas de 0 m. 25 sur 0 m. 30.<br />

Quant aux variétés hybrides à gros fruits<br />

et remontantes à gros fruits, une production<br />

de deux kilogrammes et demi par mètre<br />

carré nous_ parait être un maximum. Comme<br />

ces variétés sont généralement plantées à<br />

0 m. 40 sur 0 m. 45, la orod"ction d'un pied<br />

se tient aux environs de 400 grammes.<br />

<br />

Qui était « l'Héroïne de Falaise », dont<br />

quelques écrivains ou historiens évoquent<br />

parfois te nom ?<br />

L S'AGIT d'une jeune femme tuée en 1591 au<br />

I cours de la défense de Falaise, alors aux<br />

mains des Ligueurs et qu'attaquait l'armée<br />

de Henri IV. Elle n'est connue que sous ce<br />

vocable, car l'Histoire n'a pu conserver son<br />

nom. Fiancée à LÎ Chesnave l'un des chefs<br />

assiégés, elle refusa la grâce offerte par le<br />

roi et po"rsuivit la 'utte ivsuu'au moment<br />

où. mortellement blessée elle se laissa tomber<br />

sur le corps de son fiancé, tué peu d'instants<br />

auparavant.<br />

Comment foncer un meuble en chêne<br />

clair ?<br />

OICI deux procédés qui donnent d'excel-<br />

V lents résultats :<br />

1° Passer sur le bois la solution suivante :<br />

eau de pluie, 500 g.; bichromate de potasse,<br />

10 g.; ammoniaque, 10 g.<br />

2° Faire bouillir 15 minutes dans un litre<br />

d'eau les substances suivantes et passer sur<br />

le chêne ; terre de Sienne naturelle, 30 g.:<br />

terré d'ambre calcinée, 0 g. 30 ; carbonate<br />

de potasse, 1 g.<br />

je voudrais<br />

bien savoir...<br />

Quelles sont les principales indications<br />

du lait dans un régime ?<br />

E LAIT doit être consommé surtout dans les<br />

L maladies rénales (sauf avis contraire du<br />

médecin dans des cas très précis), où il est<br />

un aliment de choix ; dans les ulcères de<br />

l'estomac et du duodénum.<br />

Par contre, il doit être évité chez les malades<br />

du foie.<br />

Inutile d'ajouter qu'il doit représenter une<br />

large part de la ration alimentaire chez l'individu<br />

bien portant, à tout âge.<br />

De combien de vaisseaux se composait la<br />

marine de guerre française sous<br />

Louis XIV ?<br />

A<br />

LA mort de Colbert, en 1683, c'est-à-dir*au<br />

moment où notre marine atteignit à<br />

son apogée, 176 bâtiments de guerre figuraient<br />

au contrôle dont douze vaisseaux de premier<br />

rang de 76 à 120 canons, 20 de 64 à 74 canons,<br />

39 de 50 à 60 canons, etc. 68 bâtiments étaient<br />

en construction.<br />

<br />

Quels sont les timbres-poste les plus rares<br />

du monde ?<br />

ES TIMBRES sont : 1° le fameux « cent »,<br />

C carmin, de Guyane anglaise, omis en<br />

1856 et coté 750.000 fr. On n'en connaît qu'un<br />

seul exemplaire : 2° les « Post office » de<br />

l'île Maurice, cotés un demi-million. Deux<br />

exemplaires sur lettre originale ont été vendus<br />

près d'un million de francs il y a quelques<br />

années ; 3° les trois premières valeurs d'Hawaï,<br />

cotées chacune plusieurs centaines de<br />

mille francs. Il est encore beaucoup d'autres<br />

timbres anciens, notamment d'Autriche (mercure<br />

rouge), Moldavie, Toscane, Canada,<br />

Parme, France (tête-bêche), Argentine, Nouvelle-Zélande,<br />

Suisse, Uruguay. Espagne, Trinité,<br />

etc., dont la cote se chiffre par dizaines<br />

de milliers de francs.<br />

Comment préparer du jus de citron artificiel<br />

?<br />

I<br />

L PEUT ÊTRE fréquemment utile de ^e procurer<br />

du jus de citron artificiellement préparé.<br />

Voici une bonne formule : acide citrique,<br />

70 g.; eau distillée, 850 g.; huile de citron,<br />

0 g. 7 ; alcool, 80 g.<br />

On dissout l'acide dans l'eau, puis l'huile<br />

dans l'alcool, et l'on mêle les deux solutions.<br />

<br />

Ce qu'est le canal de Panama ?<br />

S<br />

ITUÉ dans la zone du canal de Panama, il<br />

appartient aux Etats-Unis depuis 1903. La<br />

zone du canal forme une bande territoriale<br />

de 8 km, de largeur de chaque côté du canal.<br />

C'est un Français, Ferdinand de Lesseps qui,<br />

le premier, en 1881, entreprit la réalisation<br />

de cet immense ouvrage. Les travaux furent<br />

interrompus en 1889.<br />

En 1904, les Etats-Unis continuèrent le<br />

percement du canal, et en 1914 il fut ouvert<br />

I<br />

ATLANTIQUE<br />

Colon Ç>r^-_<br />

COSTÀ-v<br />

RICA<br />

^^Pa^aTn£^S tf }|<br />

PA C I FI QUE<br />

à la navigation. D'une longueur dp 81 km. 300,<br />

il relie l'océan Pacifique à l'océan Atlantique;<br />

(cent mètres de largeur au minimum et une<br />

profondeur minima de 13 m. 50). Dans la<br />

traversée de l'isthme il emprunte des lagunes,<br />

mais le. plus grand obstacle fut la<br />

tranchée de la Culebra, qui a nécessité des<br />

écluses géantes. Son percement a coûté environ<br />

la somme de 543 millions de dollars.<br />

«>«><br />

Comment supprimer l'éclat du zinc ?<br />

DUR ternir l'éclat du zinc, on recommande<br />

P de le laver avec un liquide ainsi composé:<br />

Graphite porphyrisé : 14 gr. ; chlorate de potassium<br />

: 5 er.: acide sulfuriaue : 28 gr. Les<br />

toiture traitées par ce procédé prennent l'apparence<br />

du plomb et ont ainsi un aspect plus<br />

riche, un ton plus chaud.<br />

G> <br />

Comment préparer une bonne encre noire<br />

ordinaire ?<br />

L EST UTILE, pour les écrits qu'on veut con-<br />

I server, d'employer une encre peu corrosive.<br />

On fait macérer pendant 24 heures<br />

300 grammes de noix de galle dans 2.000 d'eau,<br />

auxauels on ajoute 1.000 g. de vin blanc ;<br />

on remue de temps en temps, puis on fait<br />

bouillir une demi-heure. On retire du feu et<br />

on ajoute 60 g. de gomme arabique et 250<br />

de sulfate de fer. On laisse digérer vingtquatre<br />

heures, puis, après quelques bouillons,<br />

on filtre quand le refroidissement s'est produit.<br />

<br />

Comment déceler les falsifications du<br />

sulfate de cuivre destiné à la prépara-<br />

tion des bouillies ?<br />

! L s'agit de le traiter par l'alcali volatil.<br />

Dans un verre d'eau claire, on dissout<br />

une pincée de sulfate, et l'on v ajoute quelques<br />

gouttes d'ammoniaque : si le vitriol est<br />

pur. il se produit une belle coloration bleue<br />

limpide ; s'il y a un mélange de fer, qui est<br />

le produit ordinaire de falsification, la coloration<br />

est d'abord d'un bleu sale foncé, puis<br />

la liqueur s'éclaircit et passe au bleu clair,<br />

tandis que se précipite une matière floconneuse<br />

d'un bleu noir sale.<br />

«•<br />

A qui faut-if attribuer cette phrase : « Il<br />

n'y a que le premier pas qui coûte » ?<br />

'EST Mme du Deffand qui est l'auteur de<br />

C cette phrase proverbiale. Elle la dit au<br />

cardinal Polignac qui signalait un jour la<br />

longueur du chemin qu'eut à parcourir saint<br />

Denis, décapité, quand il dut porter sa tête<br />

de Montmartre à l'abbaye de Saint-Denis.<br />

Quels sont les aliments contenant du<br />

phosphore ?<br />

E PHOSPHORE fait partie intégrante de no-<br />

L tre organisme sous forme de matières<br />

complexes : lécithines. uneléoprotéides. Il est<br />

un aliment indispensable ; la ration alimentaire<br />

normale doit nous fournir 4 g. par jour<br />

d'acide phosphorique. Le phosphore est contenu<br />

: dans les graines des céréales, c'est<br />

pourquoi le pain noir est meilleur à ce point<br />

de vue que le pain blanc : dans la cervelle ;<br />

dans les viandes de boucherie ; dans le lait :<br />

dans le jaune de l'oeuf ; dans les poissons ;<br />

dans les légumineuses ; dans les céréales.<br />

Tous ces aliments contiennent du phosphore<br />

sous une forme très assimilable qui convient<br />

aux enfants dont la croissance rapide nécessite<br />

des reconstituants.<br />

Le phosphore est aussi contenu dans beaucoup<br />

de médicaments.<br />

«> <br />

Comment suivre sans peine un régime<br />

même sévère ?<br />

ES MÉDECINS MODERNES ont remarqué qu'un<br />

L régime est moins pénible à 6uivre lorsqu'il<br />

alterne avec une alimentation normale, et<br />

que le malade en retire le même bénéfice.<br />

C'est à cette nouvelle thérapeutique que l'on<br />

donne le nom de régimes en zig-zag.<br />

Chez les malades obèses, par exemple, au<br />

lieu de les forcer à ieûner tous les jours, on<br />

peut conseiller un régime normal 3 jours<br />

par semaine, et un régime restreint les autres<br />

jours.<br />

Ce régime restreint peut comporter : petit<br />

déjeuner : thé sans sucre avec une biscotte;<br />

un fruit ; midi, hors-d'œuvre : radis, tomates,<br />

etc.; légumes verts avec un peu de beurre ;<br />

salades, fruits ; dîner : bouillon, légumes, salades,<br />

fruits.<br />

<br />

Quelles sont les conditions d'admission<br />

à l'emploi de dame-employée à la<br />

Caisse des Dépôts et Consignations ?<br />

ES CANDIDATES à la fonction de dame-em-<br />

L ployée à la Caisse des Dépôts et Consignations<br />

doivent être âgées de 18 ans au<br />

moins et de 30 ans au plus le 1" janvier de<br />

l'année du concours, et être pourvues du certificat<br />

d'études primaires.<br />

Le concours d'entrée comporte : une dictée<br />

une rédaction, une composition d'arithmétique<br />

et de comptabilité élémentaire, une composition<br />

sur l'organisation administrative,<br />

constitutionnelle et financière, sur l'organisation<br />

de la. caisse des Dépôts et Consignations,<br />

la géographie de la France. Il v a<br />

des épreuves facultatives de sténographie et<br />

de dactylographie.<br />

Les traitements vont de 9.500 à 15.000 fr.<br />

<br />

Quelles sont les attributions des diverses<br />

directions de l'enseignement ?<br />

ES DÉCRETS RÉCENTS viennent de modifier<br />

D les diverses attributions des directions de<br />

l'enseignement au ministère de l'Education<br />

nationale.<br />

1° La direction de l'enseigement supérieur<br />

comprendra en plus des facultés et des grandes<br />

écoles l'Ecole normale primaire supérieure<br />

de Saint-Cloud et l'Ecole normale supérieure<br />

de Fontenay-aux-Roses, qui étaient<br />

rattachées jusqu'ici à l'enseignement primaire<br />

;<br />

2° L'enseignement primaire supérieur est<br />

rattaché à la direction de l'enseignement du<br />

second degré, qui a remplacé l'ancienne direction<br />

de l'enseignement secondaire-;<br />

3° La direction de l'enseignement technique<br />

conserve ses attributions ;<br />

4° La direction de l'enseignement primaire<br />

s'appellera désormais direction de l'enseignement<br />

de premier degré et aura dans ses attributions<br />

l'enseignement primaire et l'enseignement<br />

post-scolaire.<br />

Quand aura lieu le concours d'élève-ingénieur<br />

à l'Ecole supérieure des P.T.T. ?<br />

E CONCOURS d'élève-ingénieur à l'Ecole su-<br />

L périeure des P.T.T. aura lieu le 1" septembre.<br />

Les inscriptions sont reçues à l'Ecole supérieurs<br />

des P.T.T. jusqu'au 31 juillet. Aucun<br />

diplôme n'est exigé. Les candidats doivent<br />

être âgés de 26 ans au plus en 1937, et<br />

être libérés du service militaire au 1" octobre<br />

1937.<br />

Le concours comporte : des épreuves de<br />

calcul différentiel et intégral, mécanique,<br />

physique, magnétisme et électricité, chimie,<br />

langues étrangères et dessin<br />

«■ ^<br />

Quels sont les cours prémilitaires d'aviation<br />

?<br />

L<br />

ES JEUNES GENS qui désirent devancer<br />

l'appel ou accomplir leur service légal<br />

dans l'aviation comme mécaniciens d'avion<br />

peuvent se faire inscrire aux cours gratuits<br />

donnés à l'Ecole nationale d'arts et métiers<br />

de Paris, 21, rue Pinel (13' arr.). Les inscriptions<br />

seront reçues jusqu'au 19 <strong>juin</strong>, de<br />

14 heures à 17 heures, le samedi. Conditions<br />

à remplir : 1° Etre Français ou né de parents<br />

français ou naturalisés français : 2° Etre né<br />

avant le 31 décembre 1917 ou avoir dix-huit<br />

ans révolus le 31 mai 1938 pour pouvoir<br />

contracter un engagement par devancement<br />

d'appel.<br />

<br />

La signification exacte du mot géminé ?<br />

ET ADJECTIF, dérivé du latin geminatus (dou-<br />

C ble), signifie : répété, doublé. Ainsi, ce<br />

mot s'applique en architecture aux fenêtres,<br />

colonnes ou arcades groupées deux par deux<br />

sans être cependant en contact. Il s'emploie<br />

aussi pour désigner, en botaniaue. les feuilles<br />

de certaines plantes <br />

Comment faire disparaître le goût du<br />

beurre rance ?<br />

AIRE DISPARAÎTRA complètement ce goût se-<br />

F rait peut-être beaucoup dire, mais on peut<br />

du moins l'atténuer. Faire fondre le beurre<br />

avec du noir animal, récemment fabriqué,<br />

grossièrement pulvérisé, et dont on enlève<br />

complètement la poudre fine par un tamisage<br />

préalable. La fi'.sion s'ooère naturellement<br />

au bain-marie, et on la fait suivre d'un<br />

filtrage à travers une flanelle bien propre.<br />

On a aussi la ressource beaucoup plus simple<br />

de laver le beurre rance dans un peu de<br />

bon lait frais, puis dans de l'eau de source<br />

froide.<br />

* & %. - v<br />

Ce que sont lés « échelles du Levant »,<br />

dont il est parfois parlé en géographie<br />

ou dans des articles politiques ou économiques<br />

?<br />

E NOM qui, par métonymie, est parfois rem-<br />

C placé r>ar celui des « Escales du Levant :><br />

est le nom générique donné aux villes maritimes<br />

de la Méditerranée, plus particulièrement<br />

aux ports de la partie orientale (pays<br />

du Levant, etc.).<br />

3> <br />

Comment peut-on enlever les puces des<br />

chiens ?<br />

P<br />

LUSIEURS MOYENS sont indiqués pour débarrasser<br />

les chiens de leurs puces. Le<br />

premier consiste à projeter au fond des poils<br />

de la poudre de pyrèthre. On peut aussi<br />

employer un bain de barèges artificiel ou<br />

encore en oignant la peau du chien d'huile<br />

de laurier ou d'huile ordinaire, dans laquelle<br />

on a mis macérer un peu de tabac. Douze<br />

heures après on donne un bain tiède d'eau<br />

savonneuse.<br />

Bzzz... Encore une nuit<br />

sans sommeil !..<br />

Chassez cet insecte sanguinaire :<br />

le moustique.<br />

" En villégiature à la campagne avec<br />

ma famille, nous étions dévorés par les<br />

moustiques, nous écrit M. Andrieux. La<br />

—I nuit, impossible de<br />

fermer l'œil 1 J'ai essayé<br />

la Pommade<br />

Cadum. Double succès<br />

I Les piqûres s'apaisèrent,<br />

les boursouflures<br />

- écorchées à<br />

force de les gratter -<br />

se cicatrisèrent ! Et la<br />

légère odeur de la<br />

Pommade Cadum<br />

J éloigne désormais les<br />

M. A. ANDRIEUX moustiques..."<br />

Paris Calmez les piqûres<br />

de moustiques, taons, guêpes, puces, punaises<br />

en appliquant immédiatement un<br />

peu de Pommade Cadum. Vous évitez<br />

d'insupportables tourments et des complications<br />

toujours possibles. Mais exigez<br />

la véritable Pommade Cadum, en boîte<br />

ou en tube. La notice explicative vous<br />

indique le meilleur mode d'emploi.


UN ANNIVERSAIRE<br />

PAR SEMAINE<br />

LES DEUX BOMBARDEMENTS D'ALGER<br />

ET LES DEUX VICTOIRES DE FLEURUS<br />

N CE TEMPS-LA, à Alger turque, la cour-.e<br />

E était florissante, à tel point que la faction<br />

des patrons corsaires choisissait elle-même le<br />

dey nommé à vie. Sans qu'il y eût action concertée,<br />

Français et Anglais vinrent bombarder<br />

ce repaire dangereux pour la Méditerranée.<br />

Les deux actions navales françaises eurent<br />

lieu : l'une le 26 <strong>juin</strong> 1683, sous Duquesne, l'autre<br />

le 1" juillet 1683, sous d'Estrées.<br />

Dans la même « septàine », deux anniversaires<br />

de batailles de Fleurus : la première<br />

le 1er- juillet 1690, gagnée par le maréchal de<br />

Luxembourg sur les Hollandais et les Autrichiens.<br />

L'action menée sur Fleurus par une<br />

partie des forcer françaises masqua un mouvement<br />

tournant de notre cavalerie.<br />

La deuxième bataille de Fleurus fut gagnée<br />

le 26 <strong>juin</strong> 1794 par Jourdan à la tête de l'armée<br />

de Sambre-et-Meuse.<br />

AVIRON<br />

WEEK-END SPORTIF<br />

L'AVIRON qui, en ces dernières années, a<br />

fait de sensibles progrès dans notre pays,<br />

est un des meilleurs sports que l'on puis::*.:<br />

souhaiter de pratiquer et qui n'exige ni de<br />

longs déplacements ni gros débours. Les<br />

cinq jeunes fenurljs que montrent nos illus-<br />

LES CINQ JEUNES SPORTIVES SE RENDENT<br />

A LEUR CLUB...<br />

trations incarnent la beauté de ce sport et<br />

son caractère utilitaire et bienfaisant.<br />

Qu'importe pour «lies la pluie, le vjjnjt ou<br />

la chaleur ! Ces jeunes Parisiennes, travaillant<br />

toute une semaine dans un magasin, à<br />

l'atelier ou à l'usine, se retrouvent à chaque<br />

week-end sur les bords de la Marne.<br />

En culotte courte, avec le petit chandail<br />

et le maillot aux couleurs de leur club —<br />

Fémina Sport — elles mettent le bateau à<br />

LES JEUNES FEMMES RAMENT AVEC ÉNERGIE<br />

ET BONNE HUMEUR...<br />

l'eau et rament avec entrain et vigueur, sans<br />

cesser pour cela d'admirer le riant paysage.<br />

Et le soir venu, elles se reposeront à l'auberge<br />

voisine, après une journée entièrement<br />

consacrée à l'un des sports de plein air le<br />

plus sain.<br />

SCIENCES NATURELLES<br />

LA BUSE, OISEAU CALOMNIÉ<br />

'ARNOUVILLE-LES-GONESSE, une de nos<br />

D lectrices a bien voulu nous présenter<br />

cette buse de belle envergure (1 m. 50). Il<br />

s'agit évidemment, parmi les 175 espèces qui,<br />

de par lé monde, constituent cette sousfamille<br />

de rapaces, de la buse vulgaire (Buteo<br />

vulgaris), commune à l'Europe, au nord de<br />

l'Afrique et au nord de l'Asie. Cet oiseau,<br />

dont le plumage est brun noirâtre en général<br />

(avec des variantes), niche dans les<br />

LA BUSE CAPTURÉE EN SEINE-ET-OISE<br />

grands bois où il édifie des nids volumineux<br />

; il se nourrit d'insectes, de grenouilles,<br />

mais joue un rôle considérable dans la destruction<br />

des reptiles et des rongeurs.<br />

M. Coutière indique qu'on ne peut guère<br />

ouvrir un estomac de buse sans trouver cet<br />

organe plein de campagnols. Il livre également<br />

aux vipères une chasse acharnée.<br />

profitons de nos<br />

loisirs pour nous<br />

instruire un peu<br />

Heures de travail et heures de joie<br />

.v SAINT-CYR ET LES CYRARDS<br />

m<br />

Comme il se doit, dans une école militaire, les exercices physiques sont très en faveur<br />

à Saint-Cyr. Voici, en « pète-sec », un groupe d'élèves au portique.<br />

« Maman, quels sont ces officiers bahutés ? »<br />

UN FRISSON secoue la foule — le public<br />

habituel et « fana » des grandes revues<br />

militaires. Ce que soufflent ces clairons,<br />

c'est le refrain de Saint-Cyr. Bientôt, en<br />

effet, entre les baïonnettes d'un parallélisme<br />

modèle, apparaissent les « Casos », « ces<br />

plumes rouges et blanches, emblème des<br />

amours noyées dans le sang » que la gloire<br />

elle-même « arracha de son aile » pour les<br />

planter sur les schakos bleus de ceux qu'elle<br />

avait du ciel vus si dignes d'elle. Et c'est<br />

toujours sous les acclamations, le défilé du<br />

bataillon, toujours impeccable — n'est-il pas<br />

le « premier bataillon de France » — de<br />

même que l'escadron, le premier de toute la<br />

« Basane ?... » N'est-il pas normal, en effet,<br />

qu'apportant tous leurs soins à ce « Mili »,<br />

qui sera toute leur carrière, les cyrards<br />

tiennent à honneur d'avoir été, pendant leurs<br />

deux ans d'école les meilleurs soldats du<br />

pays pour en être demain les « meilleurs<br />

chefs » ?<br />

Etre cyrard, tel est le rêve que caressent<br />

annuellement dans leurs corniches pleines de<br />

traditions, et qui sont comme les écoles préparatoires<br />

à la discipline militaire, seize à<br />

dix-huit cents jeunes Français. Trois cents<br />

environ, parfois un peu plus, parfois un peu<br />

moins, le deviennent à la suite d'un vaste<br />

concours de culture générale et d'aptitude<br />

physique. A l'école, ils continueront à s'instruire<br />

« pour vaincre », suivant la devise<br />

inscrite au drapeau de 1852 et rétablie sur<br />

celui de 1921. Ils y acquerront cette formation<br />

complète, intellectuelle, physique et morale<br />

nécessaire à un officier' de la Nation<br />

armée en flirtant de manière très poussée,<br />

tour à tour, avec la Pompe (instruction générale)<br />

et avec la Mili déjà nommée (instruction<br />

militaire), et en ne s'en remettant que<br />

fort peu au hasard du soin de décider de leur<br />

avenir. Et puis, pendant leur première année,<br />

ceux qui ne sont en arrivant que « melons<br />

verdâtres, saumâtres, et galipoteux »,<br />

des « hommes », des « cosaques » auxquels<br />

il ne faudra pas moins de trente-trois ans<br />

pour devenir des « officiers très bahutés »<br />

apprendront de leurs anciens, presque autant<br />

que de leurs instructeurs, toute la valeur<br />

du réflexe d'obéissance, ainsi que ce respect<br />

de l'ancienneté qui est à la base de la<br />

politesse militaire. Un « bahutage » presque<br />

fraternel les dégrossira de jour en jour,<br />

les rendant aptes à succéder à leurs anciens<br />

lorsque les temps seront révolus.<br />

Etre exact à tous rassemblements, quels<br />

qu'en soient le lieu et la tenue prescrite,<br />

avoir le sens de l'ordre et de la netteté, pour<br />

sa place au dortoir, sa case, son lit, ses<br />

vêtements, acquérir en même temps que la<br />

conscience militaire l'autorité de bon aloi<br />

que confère la parfaite correction, telles<br />

sont les bases du dressage saint-cyrien. Le<br />

« garde » (service de garde) qui veille sur<br />

les « carrés » et, impitoyablement, « repère<br />

et désigne les oublieux de la consigne »,<br />

les instructeurs dans leurs rapports incessants<br />

avec leurs élèves, les anciens par leurs<br />

« balançages » souvent spirituels et jamais<br />

méchants, y concourent ; l'esprit « fana »<br />

fait le reste. Deux grandes cérémonies marquent<br />

l'année des « hommes » : celle où ils<br />

sont jugés suffisamment instruits pour être<br />

présentés au drapeau, celle enfin du triomphe,<br />

où les anciens, bientôt « pékins de bahut<br />

» baptisent, avant leur départ, la promo<br />

qui doit les remplacer, et brandir, à leur<br />

suite, le flambeau de la tradition. C'est le dernier<br />

de la promo sortante, le « Père Sys-<br />

tème » déguisé en Napoléon, entouré de ceux<br />

qui le précèdent immédiatement dans le<br />

classement de sortie : les « Fines », qui procède<br />

solennellement à ce baptême que les<br />

hommes reçoivent tête nue et à genoux.<br />

Il a été fait aux « Cosaques » remise de<br />

trente-deux ans de « milonnat », ils sont<br />

désormais « officiers ».<br />

Les chansons de Saint-Cyr exaltent presque<br />

toutes l'héroïsme, aussi ne faut-il pas s'étonner<br />

de la rare qualité des âmes fondues dans<br />

un aussi noble creuset. Depuis Wagram, où<br />

tombèrent les premiers d'entre eux, l'Ecole a<br />

donné à la France plus de 40.000 officiers.<br />

Ceux qui sortirent en 1914 avaient fait le<br />

serment de charger en caso et en gants<br />

blancs. Ils le tinrent, sous les feux croisés des<br />

mitrailleuses. Plus près de nous, c'est encore<br />

l'un d'eux, Henri de Bournazel, qui s'est<br />

.-.y.-.<br />

*mÊÊIÈÈÊÊÊ<br />

i - ><br />

7 "' 1 I ^<br />

FÉ ij ï - 11<br />

LA MÉDAILLE DE SAINT-CYR, MONTRANT<br />

L'ENTRÉE DE L'ECOLE<br />

classé parmi les grands preux de la légende<br />

française.<br />

Le vocabulaire spécial de l'Ecole spéciale<br />

militaire est des plus riches. Il comprend des<br />

mots dont les officiers qui en sortent se<br />

déferont difficilement : tel celui de « cornard<br />

» qui, selon la chanson, « signifie tout :<br />

des gâteaux, une erreur, la boue de Satory,<br />

mais n'est jamais employé « dans le même<br />

sens que dans le civil ». Le génie y est dit<br />

« Barbette », les cours de législation, d'administration,<br />

de droit « chiens jaune, vert,<br />

rouge ». La topographie est le « tapir » et<br />

lorsqu'on peut, au cours d'une séance en<br />

plein air, échapper à la surveillance des<br />

« pendus » (professeurs), c'est généralement<br />

pour savourer en quelque guinguette l'omelette<br />

« tapirique ».<br />

Ils auront le droit de choisir les premiers<br />

leurs régiments, dans le dernier « amphi<br />

» : « l'amphi-garnison ». Puis, après le<br />

triomphe, la revue, où sont copieusement,<br />

mais respectueusement « balancés » le poireau<br />

(général), commandant l'Ecole, le chichi<br />

(commandant en second), les pendus et<br />

les instructeurs, ils iront sur le mur classique<br />

voir lever le soleil de Pékin, annonciateur du<br />

dernier jour de « boîte ». le chant du Pékin<br />

de Bahut accueillera l'apparition de l'astre du<br />

jour. Les officiers de la très bahutée promo<br />

X... seront désormais officiers « pour de<br />

vrai », sous-lieutenants de l'armée française.<br />

Pour eùx, suivant la chanson la plus classique<br />

de Saint-Cyr, « la Galette » (contreépaulette)<br />

sera « la mère vénérée de l'épaulette<br />

d'or »,<br />

A. LORBERT.<br />

DIMANCHE-ILLUSTRE -'»»—<br />

HOMMES ILLUSTRES<br />

DE NOTRE TEMPS<br />

XI. — QUARANTE DE L'ACADÉMIE<br />

M<br />

CHAUMEIX (André). ■— Né à Clermont-<br />

. Ferrand le 7 <strong>juin</strong> 1874. Normalien de<br />

1895 à 1898, M. André Chaumeix, venu à<br />

Rome pour des études d'archéologie, y rencontre<br />

deux grands ambassadeurs, Barrère et Nisard,<br />

et dut à leur amitié de se passionner<br />

pour les choses de la politique. Telle fut l'origine<br />

d'une brillante carrière journalistique au<br />

Journal des Débats, puis, concurremment, au<br />

Figaro, en même temps qu'à la Revue des<br />

Deux Mondes, à la Revue de Paris, etc. Ce<br />

briilant publiciste fut élu à l'Académie française<br />

le 22 mai 1930. au fauteuil que venait<br />

d'abandonner un autre grand journaliste :<br />

Clemenceau. Ce fauteuil : le dix-huitième,<br />

avait été celui de Sérizay, littérateur et poète<br />

(1590-1653) qui avait été un des plus farou-ches<br />

adversaires de l'Académie avant d'en être le<br />

directeur.<br />

(Biographie publiée dans l'ordre alphabétique)<br />

CURIOSITÉS<br />

Un animal qui revient à la mode :<br />

U E CANI G H E<br />

E CANICHE eut son heure de gloire —<br />

L jadis — mais il en fut de sa célébrité<br />

comme de toutes les autres, et il éprouva,<br />

tout comme un grand de la terre, que la<br />

roche tarpéienne de la désaffection est tout<br />

près du capitole des chiens.<br />

Sa disgrâce data du second Empire, c'està-dire<br />

du jour où on fut las de le rencontrer<br />

partout, aux côtés des lorettes, comme des<br />

DEUX BEAUX SPÉCIMENS DE CANICHES<br />

aveugles « par né cécité », ainsi que sur les<br />

tabourets des cirques. Mais voici, juste retour<br />

des choses d'ici-bas, que bel et bon toutou,<br />

le caniche vient de reprendre, dans les<br />

Expositions canines, une place qui eût réjoui<br />

le cœur de son défenseur Hector Malot :<br />

Mme la princesse Amédée de Broglie est parvenue<br />

à reconstituer la race dans toute sa<br />

pureté, et les plus hautes récompenses sont<br />

venues couronner ses efforts pleins d'intérêt.<br />

A TRAVERS<br />

L'ESPAGNE TRAGIQUE<br />

VALENCIA ET SA HUERTA<br />

SINGULIÈREMENT RICHE<br />

V<br />

ALENCIA — c'est Valence, siège actuel<br />

du gouvernement des gouvernemen-<br />

taux espagnols. Grande cité de 450.000 habitants<br />

sur le Guadalaviar ou Turia, située à<br />

une heure de la Méditerranée (où son port est<br />

Grao et sa plage Las Arenas), Valencia<br />

s'étend au milieu d'une plaine célèbre par sa<br />

fertilité, la Huerta, un des jardins de l'Espagne.<br />

Grâce à un savant système qui s'est conservé<br />

intact au cours des siècles et que<br />

LA PORTE DES APÔTRES<br />

régit un Tribunal des Eaux, élu chaque année<br />

par les regantes, la Huerta de Valencia<br />

peut produire de trois à quatre récoltes par<br />

an. Ce curieux tribunal se réunit régulièrement<br />

suivant l'ancienne coutume, devant la<br />

porte des Apôtres, une des plus belles de la<br />

cathédrale : ses décisions sont sans appel.<br />

Des maisonnettes propres et blanches, les<br />

unes couvertes de paille de riz, les autres,<br />

plus fortunées, semblables à des villas d'Italie,<br />

au milie*d de jardins, de champs de<br />

riz, en bordure de chemins creux aux talus<br />

toujours verts, le tout coiffé de noirs cyprès,<br />

de pins à la cime épaisse, alternant avec de<br />

gracieux palmiers, tel est un des principaux<br />

aspects de la Huerta.


«« DIMANCHE-ILLUSTRE lllHItnnlIIIIIIItlIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIHIIIIIHIttl HIIHtlIltimiItlIIIHHtimilHM \2, IHlIltlIIIMIIIItlIIIHIIItHIItltlIllllllllllHIIIIIIIMIflHIIIIIIIIIIIIMIIIHIIIIIiniItlHIflllllItlIIIIIIItttltl LE <strong>27</strong> JUIN 1937 «<br />

Un poisson-rouge<br />

de bonne qualité<br />

— Il y a plus de six mois qu'il est dans ce<br />

bocal, eh bien ! il n'a pas déteint du tout !...<br />

(Dessin inédit de JULHÈS.)<br />

Un peu de variété<br />

GUlGû.<br />

— Regardez, garçon ! Une lime à ongles<br />

dans mon potage !...<br />

— On ne peut pas toujours mettre des<br />

cheveux !...<br />

(Dessin inédit de GUIGO.)<br />

MOTS EN TRIANGLE<br />

1. Ouverture courbe ménagée<br />

dans une construction.<br />

2. Couleur.<br />

3. Traitement.<br />

4. Durée de la vie.<br />

5. Sert à jouer.<br />

6. Voyelle. —<br />

DEVINETTE- CALEMBOUR<br />

Pourquoi les sosies de M. Herriot sont-ils<br />

lyonnais ?<br />

DESSIN<br />

En plaçant comme il convient les<br />

lettres ci-dessus composant le nom<br />

de ce personnage, complétez<br />

caricature.<br />

sa<br />

DE QUI SONT CES VERS ?<br />

ï» L'homme est un dieu tombé<br />

qui se souvient des cieux.<br />

4° On a bouleversé la terre avec<br />

des mots.<br />

UN REMÈDE ENERGIQUE<br />

Eh ben ! la mère, le vomitif lui a-t-il fait de l'effet ?.<br />

J'pense ben, docteur... il en a rendu l'âme !... (Dessin inédit de SAUVAYRE.)<br />

Une idée !<br />

— C'est ennuyeux ! J'ai lavé ce costume et<br />

il a tellement rétréci !...<br />

— Le pauvre mignon ! Eh bien ! lavez-le<br />

aussi !...<br />

(Dessin inédit de O'GALOP.)<br />

Journée de campagne<br />

— Jolis petits lapins !...<br />

— Ne fais donc pas le fanfaron", Onésime ;<br />

si je n'étais pas là, tu te sauverais à toutes<br />

jambes ...<br />

(Dessin inédit de BIM.)<br />

L'ETRANGE MORT DE CORNELIUS BERGMAN<br />

Cornélius Bergman, le célèbre joaillier hollandais<br />

de la place Vendôme, avait loué à<br />

Deauville une magnifique villa<br />

afin d'y passer plusieurs semaines<br />

de vacances. Se tenant continuellement<br />

en rapport avec son<br />

magasin de Paris, il avait transformé<br />

une des pièces en bureau<br />

et y restait souvent de longues<br />

heures à travailler. Un matin,<br />

lorsque son domestique entra<br />

dans la pièce pour faire le mé-<br />

HORIZONTALEMENT<br />

1. Causer une vive désillusion.<br />

2. Hauts officiers ; département.<br />

3. Qui fait un bruit grondant<br />

; charpente.<br />

4. Mot enfantin ; entre<br />

deux lisières ; vieille armée.<br />

5. Ville de Belgique ;<br />

passe-temps du sphinx.<br />

6. Confusion ; donne souvent<br />

la main.<br />

7. Coutumes ; tissu.<br />

8. En outre ; terminaison<br />

de participe ; rendit capable<br />

de combattre.<br />

9. Exemplaire complet d'un<br />

périodique ; épaissis.<br />

10. Gendre de Mahomet ;<br />

qui ne datent pas d'hier.<br />

11. De taille anormale ;<br />

choisie.<br />

12. Soutient les roues ;<br />

dieu gaulois.<br />

nage, il trouva le joaillier mort, écroulé sur<br />

son bureau, un mince filet de sang coulant à<br />

son front. La vitre de la fenêtre<br />

était percée d'une balle. Nul<br />

doute, l'assassin avait tiré du dehors.<br />

Paul Lanzerac, qui se<br />

trouvait en week-end sur la plage<br />

normande, fut mandé d'urgence.<br />

Il fit son enquête. Sa conclusion<br />

fut nette : Cornélius Bergman,<br />

dit-il, s'est suicidé. Sur quels<br />

arguments se base le célèbre détective<br />

pour être si catégorique ?<br />

MOTS CROISÉS<br />

i n m iv v vi iici x xrxn<br />

E-fiEi<br />

PS<br />

VERTICALEMENT<br />

I. Travail qu'on fait beaucoup<br />

sur des fourreaux<br />

d'armes.<br />

II. Troublé ; tumeurs inflammatoires<br />

suppurantes.<br />

III. Apposai mon nom ;<br />

mis en petits morceaux.<br />

IV. Ennui ; défailli sous<br />

l'effet d'une vive émotion ;<br />

conjonction.<br />

V. Seul le premier coûte ;<br />

terminaison d'fnfinitif;<br />

échoue.<br />

VI. Exsudât pathologique ;<br />

idée qu'on a d'une chose.<br />

VII. Acide qu'on trouve<br />

dans l'oseille ; pronom.<br />

VIII. Ex-souverain d'Afrique<br />

; pour coudre.<br />

IX. Précis ; travail fait<br />

de petites pierres assemblées<br />

formant un dessin.<br />

X. Caché ; deux voyelles :<br />

font entendre leur voix dans<br />

les églises.<br />

XI. Dieu grec ; elle est<br />

chargée de veiller aux frontières.<br />

XII. On les donne souvent<br />

aux porcs ; solidement éta-<br />

Mi.<br />

NOS LECTEURS TROUVERONT LA SOLUTION DE CES DIFFÉRENTS PROBLEMES DANS NOTRE PROCHAIN NUMÉRO<br />

La vamp<br />

— Savez-vous son âge ?...<br />

— Elle a eu vingt-deux ans pendant dixhuit<br />

ans, puis vingt-neuf ans pendant dix ans ;<br />

à présent, elle a trente-cinq ans depuis trois,<br />

mois... Calculez !... (Dessin inédit de LUC-CYL.)<br />

Après l'entr'aete<br />

—* Pardon, monsieur, je ne vous ai pas marché<br />

sur le pied tout à l'heure, en sortant ?...<br />

— C'est exact, monsieur !...<br />

— Merci ! (A sa femme) Viens, Marguerite,<br />

c'est bien ici notre rangée !...<br />

(Dessin inédit de GASTON RIT.)<br />

ooo<br />

CHARADE<br />

Mon premier est premier de sa catégorie.<br />

Mon deux, mot enfantin, fréquent chez l'obs-<br />

[tiné.<br />

Mon trois couvre des toits. Mon quatre est<br />

[la patrie<br />

De mon tout, écrivain au style nuancé.<br />

MOTS CARRÉS SYLLABIQUES<br />

Fléau que seul endure une race avilie.<br />

Mets tout particulier qu'on mange en Italie.<br />

En bonne forme a beau se faire mon dernier.<br />

Trop souvent un procès arrive à l'embrouiller.<br />

j<br />

ANAGRAMME<br />

Avec les mots ci-dessus formez<br />

sept noms.<br />

DEVINETTES<br />

i° Quelle ressemblance y a-t-il entre<br />

un escalier fixe et un escalier roulant<br />

?<br />

a 0 Quand les vagues vous ontelles<br />

fait penser aux vaches ?


LE <strong>27</strong> JUIN 1937 ■""""l •UlllllllItlIIIIIIIUllliiiliiliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiilllllllllUMIHIIIIIIIIlUItlIIIIIIIIIIIHIIIIII 13 ""iHMIIIiHIIlHIIIMIIIIHIIIIIIHIMIIIHIIIHIIIIIHUIIIIIHIHIIIIIIHIIIIIlllllllll 1111/ DI M A N CH E = I L L, U S T R E "HIIIHItfl<br />

TRENTIÈME ÉPISODE<br />

L'AN 1000<br />

RÉSUMÉ DES ÉPISODES PRÉCÉDENTS.<br />

La famille Rikiki, invitée par un<br />

inventeur loufoque fait un voyage<br />

au « Bon-Vieux-Temps » à bord<br />

de « l'Ecrevisse-à-rebrousser-les-siècles<br />

». Après de multiples aventures<br />

à « l'Age-de-Pierre », au Temps<br />

du Déluge, à l'époque de la Tour-de-<br />

Babel », la famille Bikiki visite la<br />

Gaule préhistorique, la Rome de<br />

Néron, l'Olympe des dieux grecs,<br />

etc., etc. Engagé malgré lui dans<br />

la Croisade de Godefroy de Bouillon,<br />

M. Rikiki, après de nouvelles aventures<br />

en Palestine, revient en France<br />

et s'évade avec sa famille du château<br />

féodal où il était prisonnier.<br />

(Lire le début des aventures dans<br />

le numéro du 6 décembre 1936.)<br />

UNE DATE TRAGIQUE<br />

(.L'intérieur de « l'Ecrevisseà-rebrousser-les-siècles.<br />

)<br />

RIKIKI. — Après notre évasion du<br />

château féodal, nous voici de nou-<br />

M<br />

» veau sur le chemin des Bati-<br />

gnolles !<br />

MARIE-BAS-DE-SOIE, soupirant. — J'ai bien<br />

de la peine ! Encore un fiancé que je laisse<br />

à cette époque ! Mâchicoulis Joseph, qu'il<br />

s'appelait. Il était « ordonnance » de Godefroy<br />

de Potage...<br />

M. RIKIKI, rectifiant. — De Bouillon.<br />

MARIE-BAS-DE-SOIE. — C'est du pareil au<br />

même. C'est toujours de la soupe. Mon pauvre<br />

Mâchicoulis !... Il était revenu de la<br />

Croisade avec un œil en bois et une jambe<br />

de verre...<br />

MME RIKIKI. — Vous voulez dire le<br />

contraire ?<br />

MARIE-BAS-DE-SOIE. — Non. Paraît que le<br />

« toubdb » s'était trompé, vu qu'il travaillait<br />

du képi, rapport à un coup de soleil.<br />

M. RIKIKI. — C'est bon, c'est bon... Vous<br />

ne pensiez pas que nous allions ramener cet<br />

invalide aux Batignolles ?..<br />

MARIE-BAS-DE-SOIE. — Oh ! Il était bel<br />

homme malgré ça ! Bien qu'un peu porté<br />

sur la boisson, je dois le dire. Surtout depuis<br />

son retour de Palestine. Il avait pris<br />

l'habitude de se verser de pleines rasades<br />

dans sa jambe de verre...<br />

MME RIKIKI. — Quelle horreur !... Assez<br />

de détails, Marie !<br />

BOSSELÉ. — Allons bon !<br />

M. RIKIKI. — Qu'est-ce qui arrive encore<br />

?<br />

BOSSELÉ. — Eh bien ! voilà... en partant<br />

du château hanté j'ai fait « marche-arrière »<br />

pour tourner et me mettre en direction des<br />

Batignolles. Mais cette satanée « Ecrevisse »<br />

a de telles dispositions pour aller à reculons<br />

qu'elle n'obéit plus à mon levier de « marcheavant<br />

». De sorte...<br />

M. RIKIKI. — Que nous repartons<br />

dans la nuit des temps !...<br />

BOSSELÉ. — Non... n'exagérons<br />

rien... mais enfin nous étions en<br />

1099 et à présent mon « siéclomètreur<br />

» marque l'an 1000. Comme<br />

vous le voyez, ce n'est pas trop<br />

grave. Nous avons à peine rétrogradé<br />

de quatre-vingt-dix-neuf ans.<br />

M. RIKIKI. — Il faut « stopper »<br />

immédiatement, Bosselé, pour réparer<br />

et reprendre notre marche en<br />

avant.<br />

BOSSELÉ. — C'est ce que je fais.<br />

Je serre les freins. « L'Ecrevisse »<br />

ralentit de seconde en seconde-<br />

Elle est déjà presque immobile...<br />

VIRGINIE. — Oh ! petite mère !<br />

Ecoute !... on dirait qu'on chante<br />

des cantiques au-dessous de «l'Ecrevisse<br />

■» !... Entends-tu ces voix qui<br />

montent jusqu'à nous ?.. .<br />

LES VOIX, chantant :<br />

C'estoit demain fin du monde !<br />

Nostre-Dame de Paris,<br />

Dans vostre bonté profonde,<br />

Ouvrez-nous le Paradis !<br />

Saint Barnabe, saint Basile,<br />

Saint Médard, saint Rigobert,<br />

C'est demain matin l'an mille,<br />

Espargnez-nous de l'Enfer !<br />

BOSSELÉ. — Je comprends tout ! Mon calendrier<br />

à moteur annonce 31 décembre 999.<br />

C'est la veille de l'an mille ! Or, vous n'ignorez<br />

pas qu'en l'an 1000, les Français de cette<br />

époque crurent que la fin du monde allait<br />

avoir lieu...<br />

M. RIKIKI. — C'est exact. L'Histoire relate<br />

qu'une véritable panique s'empara de<br />

tout le pays. Tu dois avoir appris ça, Daniel<br />

?<br />

DANIEL. — Oui, petit père. Les populations<br />

affolées se mirent en prière, croyant venu le<br />

jour du « Jugement-Dernier ». Les riches<br />

distribuèrent leur fortune aux pauvres,<br />

croyant ainsi mériter le Paradis...<br />

MME RIKIKI. — Chut!... Ils chantent encore<br />

!<br />

LES VOIX<br />

Morts demain nous devons estre,<br />

Car les temps sont révolus,<br />

Et Dieu nous fera connaistre<br />

Ceux qui seront ses Elus !<br />

Doux Jésus ! Vierge Marie !<br />

Nos péchés nous sont remords !<br />

Ce. soir couchés plein de vie<br />

Nous nous resveillerons morts !<br />

M. RIKIKI. — Alors, nous allons tomber<br />

en plein vieux Paris de 999 ?... Juste au moment<br />

où les Parisiens épouvantés se croient<br />

à la veille de la « fin-du-monde » ?<br />

BOSSELÉ. — Exactement.<br />

M. RIKIKI. — Triste époque !... Vous ne<br />

pouviez pas faire atterrir « l'Ecrevisse »<br />

un peu plus loin ?...<br />

BOSSELÉ. — Impossible... le « pétaradant<br />

du baradoum » est bloqué... (L'Ecrevisse<br />

s'immobilise.)<br />

M. RIKIKI, regardant par un hublot. —<br />

Nous sommes dans la cour de l'hostellerie<br />

de « La Truite-qui-jase ». Dans la panique<br />

générale personne n'a remarqué notre arrivée.<br />

VEILLE DE FIN DU MONDE<br />

(Une rue du vieux Paris)<br />

M. RIKIKI. — Nous venons de déjeuner à<br />

l'hostellerie de « la Truite-qui-jase ».<br />

MME RIKIKI. — Mais je trouve ridicule<br />

que tu nous fasses circuler à travers les rues<br />

de ce vieux Paris en délire ! Tous ces pauvres<br />

gens qui attendent épouvantés « la<br />

fin-du-m'onde » pour demain matin me font<br />

pitié !<br />

M. RIKIKI. —• Mais puisque nous savons<br />

qu'ils se trompent et que la fin-du-monde<br />

n'aura pas lieu comme ils le pensent...<br />

MME RIKIKI. — N'empêche que ce spectacle<br />

de désolation fait peine à voir !...<br />

M. RIKIKI. — Evidemment, mais je tiens<br />

à profiter de l'occasion pour montrer à Daniel<br />

cette célèbre page d'Histoire. Regarde<br />

et retiens bien cet enseignement, Daniel !...<br />

MARIE-BAS-DE-SOIE. — Tous les gens sont<br />

bien gentils aujourd'hui !... A l'hostellerie<br />

on n'a pas voulu nous faire payer le déjeuner.<br />

Le patron a dit comme ça que puisque<br />

c'était demain la fin-du-monde, on pouvait<br />

manger gratis.<br />

BOSSELÉ. — Il a même ajouté : ie Bon Dieu<br />

me le rendra !...<br />

M. RIKIKI. — C'est comme le tailleur chez<br />

qui nous avons été choisir nos costumes<br />

moyenâgeux ; lui n'a rien voulu accepter...<br />

MME RIKIKI. — Et le chapelier nous aurait<br />

donné toute sa boutique pour rien...<br />

MARIE-BAS-DE-SOIE. — Y a pas à dire, c'est<br />

une belle époque pour faire le marché !<br />

M. RIKIKI. — C'est même désagréable ! Le<br />

charcutier voulait à toute force me glisser<br />

une tête de veau sous le bras !<br />

MME RIKIKI. — Les pauvres diables feront<br />

une drôle de tête demain lorsqu'ils s'apercevront<br />

que la fin du monde n'a pas eu lieu !<br />

J'avais envie de les avertir... mais on m'aurait<br />

prise pour une folle ou une hérétique !...<br />

UN CHARPENTIER, sortant de son atelier, à<br />

Rikiki. — Messire, permettez-moi de vous<br />

offrir des cercueils de première qualité pour<br />

vous et votre petite famille...<br />

M. RIKIKI. — Je vous remercie... une autre<br />

fois...<br />

LE CHARPENTIER. — Et pour rien, messire<br />

!... Je vous les donne pour l'amour de<br />

Dieu... J'espère qu'il m'en sera tenu compte<br />

au Jugement... -<br />

M. RIKIKI. — N'insistez pas, je vous prie...<br />

(Il s'éloigne avec sa famille.) Ce charpentier<br />

n'a aucun tact !<br />

UN PAUVRE HÈRE, à Rikiki. — La charité<br />

mon bon seigneur... C'est pour mon dernier<br />

repas sur terre.<br />

M. RIKIKI. — Prenez ces dix sols, pauvre<br />

mendiant !<br />

LE PAUVRE HÈRE. — Merci. Dieu vous le<br />

rendra.<br />

UN GRAND SEIGNEUR, s'approchant du mendiant.<br />

— O bien-aimé mendiant, mon frère !<br />

mon cœur de fidèle chrétien se fend au<br />

spectacle affreux de ta misère ! Que ne<br />

t'ai-je rencontré plus tôt sur mon cihemin<br />

pour te combler de mes bienfaits !<br />

LE PAUVRE HÈRE. — Mais, noble seigneur,<br />

je vous ai moultes fois tendu la main, et<br />

poinct ne m'avez fait la moindre aumône !...<br />

LE GRAND SEIGNEUR. — Daisgne me pardonner,<br />

distraction sans doute ! Les grands<br />

ont tant de soucis en cervelle ! Mais aujourd'hui,<br />

je veux, ô mendiant, mon frère ! partager<br />

avec toi mes terres et ma fortune !<br />

Que dis-je, partager ?... Non plus encore<br />

ferai-je ! J'ai tant pitié de ta misère que je<br />

tu veux tout donner ! Tout !<br />

LE PAUVRE HÈRE. — Non, merci. Gardez<br />

votre fortune ! Qu'en ferai-je ?... Demain<br />

je n'aurai plus besoin de rien et je serai<br />

plus riche que vous pour l'Eternité, puisque<br />

le royaume des cieux appartiendra aux<br />

pauvres et aux simples, comme l'a dit notre<br />

Seigneur !<br />

LE GRAND SEIGNEUR. — Par l'Enfer ! Tu<br />

oses refuser mes aumônes, vil manant !... Tu<br />

me veux empêcher de gasgner ma place au<br />

ciel ! Tu fais obstacle à ma bonté, à ma<br />

sublime charité chrestienne ! Mais je saurai<br />

bien te forcer à ne point mespriser mes<br />

bienfaits ! (Il sort sa dague.) Allons ! marche,<br />

drôle ! Et suis-moi jusques en mon<br />

hostel tout proche Je te veux donner tout<br />

ce que je possède ! Mes châteaux, mes terres,<br />

mes habits, mes joyaux et mes coffres remplis<br />

d'or !... Je suis bon ! tu m'entends ! je<br />

suis bon... Poinct n'existe grand seigneur<br />

plus charitable que moi !... Allons, marche !<br />

ou je t'oocis sans barguigner !... (Le pauvre<br />

hère tout tremblant suit le grand seigneur.)<br />

BOSSELÉ, riant. — Encore un accès de bonté<br />

in extremis !<br />

MARIE-BAS-DE-SOIE. — Oh ! monsieur ! regardez,<br />

ce pauvre type que l'on conduit vers<br />

la potence dressée au milieu de la place !<br />

UN JUGE, fendant la foule. — Arreste,<br />

bourreau ! J'avais condamnois ce truand à<br />

estre pendu haut et court. Mais à l'occasion<br />

de la fin du monde, je lui fais grâce de la<br />

vie !<br />

BOSSELÉ. — C'est extraordinaire ce que<br />

l'approche de la « fin du monde » peut rendre<br />

l'humanité meilleure i<br />

(Tout en se promenant, la famille<br />

Rikiki arrive devant une demeure<br />

Dans le prochain numéro : LA JUSTICE DU ROI<br />

princière, et aperçoit à une fenêtre<br />

le pauvre hère qui leur fait signe<br />

d'entrer. Un laquais introduit la famille<br />

Rikiki auprès du pauvre hère<br />

vêtu d'habits somptueux.)<br />

LE PAUVRE HÈRE. — Sous menace de mort<br />

j'ai été forcé d'accepter les biens et la fortune<br />

du grand seigneur. Il est parti avec mes<br />

vieux habits et ma sébille pour mendier dans<br />

les rues. Il espère ainsi se faire passer pour<br />

un pauvre, demain au « Jugement-Dernier »<br />

et mériter ainsi le Paradis.<br />

M. RIKIKI. — Quelle odieuse machination !<br />

LE PAUVRE HÈRE, à Rikiki. — Vous avez<br />

été bon pour moi. Vous m'avez donné dix<br />

sols. Permettez-moi de vous les rendre. Les<br />

voici. Et par reconnaissance je vous prie<br />

d'accepter l'hospitalité dans cette demeure<br />

princière.<br />

M. RIKIKI. — Nous acceptons de grand<br />

cœur. Vous voilà maintenant devenu un véritable<br />

homme du monde .'<br />

LE PAUVRE-HÈRE, modeste. — Oh ! tout au<br />

plus de fin du monde !...<br />

APRÈS L'ALERTE<br />

(Le lendemain. Premier janvier de l'an 1000.)<br />

LE PAUVRE HÈRE, se précipitant dans l'appartement<br />

de Rikiki. — Miracle ! miracle !<br />

Nous voici en l'an 1000, et la fin du monde<br />

n'a pas eu lieu ! Le ciel nous a épargnés !<br />

M. RIKIKI. — Je m'en doutais... Mais quels<br />

sont ces cris dans la rue ?<br />

LE PAUVRE HÈRE. — Ce sont les hurlements<br />

de joie que poussent les Parisiens ! Allégresse<br />

! Noël ! Noël !... Je suis toujours vivant...<br />

et. même riche !<br />

LE GRAND SEIGNEUR, entrant. — Holà ! manant<br />

! hors d'ici ! Enlève tes somptueux habits<br />

et reprends tes hardes et ta sébille !<br />

LE PAUVRE HÈRE. — Mais... vous m'avez<br />

tout donné...<br />

LE GRAND SEIGNEUR. — Oui, hier, mais<br />

c'était pour rire !... As-tu pris au sérieux<br />

une simple plaisanterie ?<br />

BOSSELÉ. — Que voulez-vous, pauvre- bougre,<br />

la vîè reprend son cours normal...<br />

l'homme redevient homme !...<br />

MARIE-BAS-DE-SOIE. — Oh ! regardez !... Le<br />

pauvre condamné d'hier !... On le reconduit<br />

à la potence !<br />

LE JUGE, au condamné. — Mon pauvre<br />

ami, la fin du monde n'a pas eu lieu. Nous<br />

allons donc nous résigner à vivre, puisque<br />

le Seigneur en a ainsi décidé. Te voilà donc<br />

privilégié ! Tu vas avoir ta petite fin du<br />

monde particulière.<br />

BOSSELÉ. — L'humanité me dégoûte, Rikiki<br />

! On a beau voyager comme nous à travers<br />

les siècles, les hommes sont toujours<br />

pareils !<br />

LE TAILLEUR, sortant de sa boutique. —<br />

Vous me devez vos vêtements ! Payez-moi<br />

ou j'appelle le guet !... En voilà des bandits !<br />

LE CHAPELIER, accourant. — Holà ! bande<br />

de voleurs ! Vous êtes partis hier sans régler<br />

vos coiffures !<br />

M. RIKIKI. — Permettez, vous n'avez pas<br />

voulu d'argent et...<br />

LE TAILLEUR ET LE CHAPELIER. — Menteurs<br />

! Allons, payez, où nous vous faisons<br />

arrêter !... (M. Rikiki paye les deux commerçants,<br />

puis rentre avec sa famille à l'hostellerie<br />

de la « Truite-qui-jase ».)<br />

L'HOSTELIER. — Ah ! vous voilà ! Je pensais<br />

que vous étiez partis pour ne pas régler<br />

votre note ! Vous ne pensez pas que je donne<br />

à manger pour l'amour de Dieu ?... (M. Rikiki<br />

paye la note d'hostel.)<br />

BOSSELÉ. — L'Ecrevisse est réparée.<br />

M. RIKIKI. — Alors, vite. Bosselé, quittons<br />

cette triste époque ! Elle nous montre<br />

l'humanité sous un trop vilain jour.<br />

MME RIKIKI, à Bosselé. — Si vous n'aviez<br />

pas été si maladroit dans la direction de<br />

votre « Ecrevisse », nous ne serions pas ici<br />

dans cet affreux an mille !<br />

BOSSELÉ. — Ah ! permettez !... J'ai été<br />

très adroit, au contraire !<br />

M. RIKIKI. — Adroit ?...<br />

BOSSELÉ. — Oui. J'ai mis en plein dans<br />

l'an 1000 !...<br />

(Reproduction et adaptation<br />

rigoureusement<br />

interdites.)<br />

Texte et dessins de<br />

P<br />

a 1


IIIIIIIIIIIII 01 Al ANGM F- = I l^L U S I R ÏH i


ï" 1""""" EE <strong>27</strong> JUIN 1937 "» ■■••MiiiiittiMimiiiimnm m iiiiiitimiiiiiiiiiiiiHimiii miiiiiii i J5 IHIIMHIMHI" iiiimi min iiiimiii uiiiiiiiiimmiiiiiiiiiiiiiiuitiu DIM ANCHIE-ILLUSTRE "•*"■ '<br />

Suite de la page 5.<br />

IVASCO NUNEZ DE BALBOA<br />

Une intrigue de cour amena Pedro Arias<br />

au gouvernement du Darien, et le nouveau<br />

chef, jaloux et ambitieux, fit emprisonner son<br />

prédécesseur, suscita de faux témoins et ordonna<br />

qu'on instruisit sans tarder le procès<br />

de Balboa, accusé de toutes les fautes et de<br />

tous les crimes.<br />

Et le grand chef, à qui l'Espagne et son<br />

roi devaient tant, à qui tous ses anciens<br />

compagnons d'armes avaient conservé toute<br />

leur confiance et qui, après avoir été déchu<br />

de son titre de gouverneur de la Castille d'Or,<br />

venait d'être nommé adelantado de la mer du<br />

Sud, fut condamné à mort !<br />

Soutenu par François Pizarre, cruel<br />

conouérant du Pérou, Pedro Arias décida<br />

aue le malheureux aurait la tête tranchée, en<br />

dépit des efforts tentés en faveur du grand<br />

conquistador. Et Balboa, qui n'avait cessé<br />

d'affirmer son innocence et de faire appel au<br />

roi. fut décapité à Castilla de Oro...<br />

Quant à Pedro Arias, qui avait en Espagne<br />

de puissants protecteurs, il conserva son<br />

titre et continua à faire figure de grand patriote<br />

désintéressé... Puis, reprenant le projet<br />

conçu par Balboa de transporter à Panama<br />

la colonie de Santa-Maria, il s'attribua<br />

tout le mérite de cette entreprise, qui ouvrit<br />

à l'activité des Espagnols les riches et vastes<br />

contrées qui bordent l'immense océan Pacifique...<br />

Par la suite, Balboa fut réhabilité, car le<br />

recul du temps et l'extinction des passions,<br />

indispensables aux jugements de l'Histoire,<br />

font toujours éclater la vérité et rendent à<br />

chacun sa véritable place.<br />

Mais, hélas ! la leçon est toujours perdue,<br />

et le cycle de l'éternelle calomnie jamais<br />

rompu... Car, des siècles plus tard, peu<br />

avant l'an 1900, le grand Français Ferdinand<br />

de Lesseps, génial auteur du tracé du canal<br />

de Panama, éprouvait à son tour tout ce que<br />

la malignité humaine peut avoir à la fois de<br />

cruel et d'injuste.<br />

Et la France, par la faute de quelques envieux,<br />

aveuglés par la passion politique, fut<br />

trompée indignement et notre pays perdit, en<br />

même temps que le bénéfice d'un long effort<br />

d'intelligence et de labeur, celui de contrôler<br />

cette voie navigable unique au monde et par<br />

ses dimensions et par le grand rôle qu'elle<br />

joue aujourd'hui dans la vie maritime des<br />

deux continents...<br />

DIDIER DARTEYRE.<br />

DIMANCHE-ILLUSTRE<br />

RÉTRIBUE<br />

LES PHOTOGRAPHIES<br />

QUI LUI SONT ENVOYÉES<br />

PAR SES LECTEURS<br />

DÈS QU'ELLES ONT ÉTÉ PUBLIÉES<br />

Il renvoie les clichés inutilisés,<br />

mais ne prend aucun engagement<br />

pour les épreuves sur papier.<br />

VARIETES<br />

Le progrès en marche<br />

'IL ÉTAIT, avant la guerre, dans la vie<br />

S militaire, une plaisanterie courante,<br />

c'était celle que rééditait régulièrement, à<br />

chaque interrogation sur le service en campagne,<br />

un peu dégourdi... ou bien un loustic.<br />

La question était : « Un tel, qu'est-ce<br />

qu'un parlementaire ? » et la réponse traditionnelle<br />

: « C'est un officier de l'armée<br />

ennemie qui vient apporter un pli verbal<br />

ou écrit ». Et tout le monde de sourire à<br />

l'évocation du « pli verbal ».<br />

Si — ce qu'ignore l'auteur de ces lignes —<br />

cette tradition s'est conservée, il n'y a plus<br />

matière à rire. Voici en effet une charmante<br />

Londonienne qui, pour un shilling, va être<br />

parfaitement à même d'envoyer à ses amis<br />

un pli verbal. Elle se présentera devant l'appareil<br />

comme devant une balance, pour une<br />

pesée, et prononcera quelques phrases à leur<br />

adresse. Un disque enregistrera très fidèlement<br />

ses propos, confié à la poste, il les restituera<br />

non moins fidèlement à l'arrivée. Gageons<br />

que doit être très appréciée des amoureux<br />

cet ingénieuse combinaison qui leur permet<br />

de mettre en conserve des « / love you »<br />

et des bruits ailés de baisers... De même<br />

que des enfants prodigues dont elle doit, selon<br />

toute vraisemblance, rendre les demandes<br />

de subsides plus émouvantes... Tant il est<br />

rare de voir le progrès en marche se mettre<br />

bénévolement au service de la sentimentalité...<br />

SOYONS AU COURANT<br />

...de quelques événements qui surviendront du 25 <strong>juin</strong> au 1 er juillet<br />

NNI VER SA IRES. — 25 <strong>juin</strong> : 1669, mort du<br />

A duc de Beaufort devant Candie.<br />

ETTRES, ARTS ET SCIENCES. — 24 <strong>juin</strong>. Pa-<br />

L ris, réception de M. Edmond Jaloux à<br />

l'Académie française. — <strong>27</strong> <strong>juin</strong>-1" juillet,<br />

Québec, II" Congrès de langue française.<br />

E<br />

CONOMIE NATIONALE. — <strong>27</strong> <strong>juin</strong>, fin de<br />

l'Exposition philatélique (Paris-Grand-<br />

Palais) : 24-<strong>27</strong> <strong>juin</strong>. Loterie nationale.<br />

PORTS. — Athlétisme : <strong>27</strong> <strong>juin</strong>, Champion-<br />

S nats de Paris. — Auto : <strong>27</strong> <strong>juin</strong>, Grand<br />

Prix de Picardie. — Aviron : <strong>27</strong> <strong>juin</strong>, régates<br />

internationales. — Bcxe : 1" juillet,<br />

gala à la mémoire de Cuny. — Cyclisme :<br />

<strong>27</strong> <strong>juin</strong>, Vincennes, Grand Prix de Paris. —<br />

Escrime : lcr-15 juillet (Expo), Championnats<br />

du monde. — Yachting: 25 <strong>juin</strong>(Expo)<br />

Championnat du monde des hors-bords.<br />

F<br />

ÉMINISME. — Du 26 au 30 <strong>juin</strong>. Congrès<br />

international des activités féminines.<br />

Salle des Ingénieurs des Arts et Métiers,<br />

9 bis, avenue d'Iéna, Paris. (Enseignement,<br />

agriculture, industrie, presse, lettres, droits,<br />

etc., etc.).<br />

IPPISME. — 25 <strong>juin</strong>, au champ de course<br />

H d'Auteuil, journée des Drags ; le<br />

<strong>27</strong> <strong>juin</strong>, à Longchamp : Grand Prix de<br />

Paris.<br />

S. F. — <strong>Dimanche</strong>, 20 h. 30. Radio-<br />

T . Paris : Une Vilaine femme, de Stève<br />

Passeur. — Lundi, 20 h. 30, Lille-Limoges-<br />

Toulouse : concert de gala sous la direction<br />

de Franz André (Orchestre national). —<br />

Mardi, 20 h. 15, Strasbourg-Rennes : retransmission<br />

du spectacle de l'Opéra-Comique.<br />

— Mercredi. 20 h. 30, Radio-Paris :<br />

Boris Godounow, opéra en quatre actes<br />

de Moussorgsky.<br />

UNE VISITÉ AU PAQUEBOT "NORMANDIE"<br />

ORGANISÉE PAR NOS CLUBS DE PARIS : CLUB SANS-SOUCI<br />

ET CLUB LUTÈCE ET A LAQUELLE SONT CONVIÉS<br />

QUELQUES-UNS DE NOS LECTEURS<br />

Cette excursion aura lieu le<br />

25 JUILLET<br />

Elle comprendra :<br />

Voyage aller et retour en autocar Pullman de luxe ;<br />

Visite de Rouen et du Havre ;<br />

Déjeuner à Rouen dans un excellent hôtel ;<br />

Visite de Normandie.<br />

Les heures de départ et de retour seront publiées ultérieurement.<br />

Prix, tous frais compris : 90 francs<br />

Le nombre de places étant limité, les inscriptions se feront dans l'ordre de leur<br />

arrivée. Prière d'adresser le montant de l'excursion, par mandat, soit à <strong>Dimanche</strong>-<br />

Illustré, 18, rue d'Enghien, soit au président du Club Sans-Souci, M. Avilès, 176,<br />

rue de la Convention, Paris (15 e ).<br />

en vaur DEUX<br />

Vous allez comprendre. C'est d'ailleurs un<br />

fait reconnu par tous les bons coiffeurs et<br />

par des millions d'usagers :<br />

I<br />

Ce qui vous plait: La friction<br />

Silvikrine parfume vos cheveux<br />

mieux qu'une friction ordinaire. Elle<br />

aère le cuir chevelu. Elle rafraîchit sans<br />

enrhumer. Elle facilite la mise en plis et<br />

fait durer l'ondulation. Elle donne à<br />

votre chevelure un superbe éclat.<br />

2 Ce<br />

qui vous sauve : La friction<br />

Silvikrine, sans coûter plus cher,<br />

contient de la Silvikrine pure, ali-<br />

ment biologique des racines capillaires<br />

(Super S 3). Pour cette raison elle a seule<br />

le pouvoir d'empêcher vos cheveux de<br />

vieillir, de grisonner et de tomber. Elle<br />

prévient les pellicules et stimule la pousse<br />

des cheveux.<br />

C'est pourquoi le bon coiffeur applique de<br />

préférence la friction Silvikrine. Ainsi ses<br />

clients conservent leurs cheveux et lui,<br />

il conserve ses clients. A vous de lui dire :<br />

1<br />

Les cheveux s'alimentent<br />

et poussentpar<br />

la racine.<br />

La racine puise<br />

dans les tissus générateurs<br />

las 14<br />

éléments constitutifs<br />

des cheveux<br />

et la Silvikrine<br />

fournit ces<br />

éléments aux tissus<br />

générateurs<br />

épuisés.<br />

ATTENTION A LA RAIE<br />

Changez votre raie de place le plus<br />

souvent possible. A force de la faire au<br />

même endroit on ouvre une brèche à<br />

un commencement de chute. Voilà un<br />

des nombreux conseils que vous<br />

apporte leTraitéscientifique et pratique<br />

illustré "Nos cheveux". Il vous sera<br />

remis gratuitement par votre fournisseur<br />

ou écrivez directement aux Ets<br />

Silvikrine, 43-45, rue de Romainville,<br />

MONTREUIL-PARIS.<br />

...Faites-moi une friction<br />

Pour vos frictions quotidiennes, vous trouverez la lotion Silvikrine en flacons<br />

de 12 et 24 francs chez votre fournisseur habituel. s-642 F<br />

LES CLUBS<br />

CONVOCATIONS<br />

Club » Sans-Souci »<br />

Club « Lutèce »<br />

<strong>Dimanche</strong> <strong>27</strong> <strong>juin</strong><br />

Promenade et ieux divers toute la journée<br />

à Fontainebleau. Rendez-vous à 7 h. 30,<br />

gare de Lyon, à !a sortie du métro côté gare.<br />

Tous les membres sont priés d'apporter leur<br />

repas et de porter leurs insignes à la boutonnière,<br />

ainsi que leur foulard Les ieunes gens<br />

non clubistes peuvent participer à cette sortie.<br />

Ils devront se rendre au lieu du rendezvous<br />

à 7 h. 30.<br />

POUR<br />

[O CONSULTATIONS 'JLJ<br />

ï=» CONCOURS jQCi<br />

\Z+ TRAIN-RADIO /><br />

tffc, ETC. ^10.<br />

L A DECOUPER<br />

I<br />

SOLUTIONS DES DISTRACTIONS<br />

PUBLIEES OANS LE OERNER NUMERO<br />

MOTS CROISÉS<br />

L'ARCHIPEL<br />

Rébus pêle-mêle. — La sauce fait manger le poisson.<br />

(La seau C L. F'hais m'ange ele poisson.)<br />

Charade.<br />

Chatte-eau-brillant (Chateaubriand).<br />

Moto contre vélo. — Si les deux coureurs se rencontrent<br />

au 1/3 de la route, c'est donc que le motocycliste<br />

marche deux fois plus vite que le cycliste.<br />

Ce dernier, marchant à 30 kilomètres à l'heure,<br />

le motocycliste marche donc à 80 kilomètres. Sur<br />

le vélodrome de 500 mètres de tour,, si les deux<br />

coureurs partent sur la même ligne, le motocycliste,<br />

avec ses BO kilomètres, accomplira le tour<br />

de piste en 30 secondes. Or, pendant ce temps, le<br />

cycliste n'aura fait qu'un demi-tour. Il lui faudra<br />

donc encore 30 secondes pour atteindre la ligne de<br />

départ, mais ces 30 nouvelles secondes ayant permis<br />

au motocycliste d'accomplir un second tour<br />

c'est donc sur cette ligne de départ que le cycliste<br />

sera rejoint après n'avoir fait qu'un tour de piste,<br />

tandis que le motocycliste en aura fait deux.<br />

La meilleure part. — L'oncle recevra les deux<br />

cinquièmes de la somme à partager. Quant aux<br />

trois neveux, ils auront droit chacun à un cinquième<br />

(ou 20 %) de la somme en question.<br />

Qui a dit. — Pascal.<br />

Le Gérant : G. ETIENNE.<br />

MAURICE BERNARD., imp., 18, rue d'Enghien, Parla


— DIMANCHE-ILLUSTRÉ jpntlIIIHIIIIHMIMinilllllllllHIIWHlIHHIIIHIMHmi IIIIIIMIIIIIIU1IIMIIIIIMU Ml J§ .11111<br />

tlllllllllllllllllIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIItHUtlIlllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll LE <strong>27</strong> JUIN 1937<br />

TRADITIONALISME ASIATIQUE L'ETRANGE OBSERVATOIRE DE "RIC"<br />

Les jaunes sont très attachés aux traditions de leurs ancêtres. Croï-.<br />

rait-on, en effet, que ces deux honorables Japonais, qui ont revêtu<br />

l'antique costume national pour tirer à l'arc, sont un directeur de<br />

banque et un ministre ? Curieux rapprochement du Japon féodal et<br />

des deux grandes forces qui dirigent le monde : finance et politique.<br />

Fier de lui, et à juste titre — puisqu'il est détenteur de plusieurs<br />

grandes médailles d'or et plaquettes attestant la pureté de sa race —<br />

ce sympathique terrier anglais se maintient avec aisance sur cette<br />

grosse boule, et il semble qu'elle soit pour lui quelque observatoire d'où<br />

il domine avec suffisance les « vagues humanités » qui l'entourent...<br />

λllltili:MMMÎÎi4iliIIIIitiill 1 f I If i 1 It 1111 f I i I ITi f 11 I f li ill I II M ti 111 i 11 ■ 11 ïti II 111III1 II 1 i I 11 Itlll I If E11E II 11 f ! f i ttïï E jlJlÉlHM^<br />

I LES VACANCES DE VOS ENFANTS 11 COMMENT VOYAGER AU MEILLEUR PRIX ? I<br />

Consultez-nous et nous vous ferons connaître les camps<br />

et colonies de vacances susceptibles de vous intéresser.<br />

Depuis le mois dernier, nous avons repris<br />

nos consultations verbales et<br />

écrites concernant notre organisation de<br />

camps de vacances. Le succès que nous<br />

avons obtenu l'an passé nous a permis de<br />

développer notre documentation et nos<br />

lecteurs trouveront auprès de nous tous<br />

les renseignements qu'ils pourront désirer.<br />

Car voici qu'approchent les grandes<br />

vacances qui commenceront cette année,<br />

dans la seconde quinzaine de juillet.<br />

Vous avez un garçon, une fille — qu'il<br />

ait trois ans ou dix-huit ans — que vous<br />

voudriez envoyer cet été à la mer, à la<br />

montagne, près de Paris, ou loin de la<br />

capitale ? Vous voulez bénéficier de conditions<br />

extrêmement réduites, ou vous<br />

pouvez, au contraire, engager une dépense<br />

restant cependant modeste ? Vous désirez<br />

que l'œuvre soit religieuse ou laïque ?<br />

Nous vous aiderons à organiser pour vos<br />

enfants les vacances dè votre choix. Nous<br />

avons obtenu, dans un certain nombre<br />

d'associations des conditions ou des avantages<br />

particuliers pour nos lecteurs. Nous<br />

vous les ferons connaître et nous vous<br />

en ferons bénéficier.<br />

« «><br />

Dans chaque lettre, prière de joindre<br />

avec un bon de consultation à découper<br />

dans un de nos numéros, un timbre pour<br />

la réponse. Les consultations verbales ont<br />

lieu, dans nos bureaux, 13, rue d'Enghien,<br />

les lundis de 9 heures à 12 heures et de<br />

14 h. 30 à 18 h. 30 ; jeudis de 9 heures à<br />

12 heures.<br />

Uamusement des enfants..<br />

Lisez-vous<br />

CHAQUE ME<br />

au prix de<br />

Nous pouvons vous faire connaître tous les tarifs<br />

à prix réduits institués par les chemins de fer.<br />

Depuis le mois dernier, nous avons repris<br />

nos services de renseignements qui nous<br />

ont permis, l'année dernière, dè documenter<br />

des milliers de nos lecteurs sur la<br />

façon la moins coûteuse de voyager, et<br />

cela, dans chaque cas individuel.<br />

Nous serons en mesure d'indiquer à<br />

tous ceux qui voudront bien nous consulter<br />

verbalement ou par écrit les itinéraires<br />

à tarifs réduits mis en service par<br />

les chemins de fer français pendant la<br />

période des vacances. Les compagnies,<br />

en effet, ont fait un effort considérable<br />

pour mettre chemins de fer et autocars<br />

à la portée des bourses les plus modestes.<br />

50 centimes<br />

Grâce à ces mesures nos lecteurs trouveront<br />

des itinéraires extrêmement variés,<br />

bénéficiant d'Importantes réductions<br />

sur le prix des billets simples et dont ils<br />

pourront profiter.<br />

AVIS EMPORTANT<br />

Dans chaque lettre prière de joindre,<br />

avec un bon de consultation à détacher<br />

dans un de nos numéros, un timbre pour<br />

la réponse. Les consultations verbales<br />

ont Heu dans nos bureaux, 13, rue d'Enghien,<br />

les lundis de 9 heures à 12 heures<br />

et de 14 h. 30 à 18 h. 30 ; les jeudis de<br />

9 heures à 12 heures.<br />

et des parents...<br />

le plus amusant<br />

des journaux<br />

d'enfants ?<br />

E D I

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