Notes de Production Oyez, oyez, gentes dames et damoiseaux, L’histoire de PHILIBERT, capitaine puceau, Qui, par la volonté de sieur Sylvain Fusée Et de l ’équipe d ’OSS 117, est née. « Je venais de terminer l’écriture du premier oSS 117.... », raconte Jean-François Halin, coscénariste de PHiliBErT, « ... quand nicolas altmayer, co-producteur du film avec son frère Eric, m’a donné un rendez-vous un matin. il est arrivé avec un tas de dvd de films de cape et d’épée : lE BoSSU, lE CaPiTan, la TUliPE noirE …, surtout des films français des années 1950-60 et, en particulier, ceux d’andré Hunebelle avec Jean marais et Bourvil. Je pense qu’il voulait renouer avec les films de son enfance. Comme je ne regardais pas la télé quand j’étais gamin, je n’avais pas la culture de ce cinéma là et aucune nostalgie bienveillante à son égard. Je suis plus amateur des films avec Errol Flynn que je connais mieux. les références ont ainsi tranquillement glissé vers les grands cape et d’épée hollywoodiens que l’on pouvait voir dans la dernière Séance d’Eddy mitchell : SCaramoUCHE, ivanHoE, lE PriSonniEr dE ZEnda, lES TroiS moUSQUETairES … Je me suis mis à écrire, j’ai abouti à un traitement. Sauf, qu’entre-temps, oSS 117, lE CairE nid d’ESPionS a bien marché et j’ai dû m’atteler au scénario de sa suite. Quand je me suis remis sur PHiliBErT, les frères altmayer ont eu l’idée de proposer à Karine angeli, qui avait écrit BriCE dE niCE pour eux, de s’associer à moi. Et on s’est bien entendu ». Trier les codes du genre fut leur mission Avant qu’Halin et Angeli n’imposent un ton Qui, entre le détournement et l ’hommage, Ne néglige ni récit ni personnages. « il y a des personnages et des passages obligés du genre », observe Karine angeli. « le héros tout blanc, preux chevalier sans peur et sans reproche, le méchant tout noir, la pure colombe dont le héros s’éprend, la rencontre amoureuse, les duels... autant d’archétypes un peu forcés que l’on a repris, puis décalé ou détourné, en faisant, par exemple, du héros un puceau qui voit dieu partout ». Jean-François Halin : « on a voulu retrouver la naïveté, la foi en l’histoire, des films français où Jean marais jouait le héros beau mec et sympathique et Bourvil le petit rigolo. Et l’héroïsme, la belle facture, l’emphase des films de l’âge d’or hollywoodien. il y a deux grandes différences entre les films de cape et d’épée français et américains : primo, les français se déroulent beaucoup en extérieurs et en décors naturels, pour la bonne et simple raison qu’en France, il y a des châteaux ; deuzio, les films américains sont de bons films, réalisés par de bons cinéastes, souvent européens, qui ont apporté l’expressionnisme et tout un jeu de lumières… Pendant l’écriture, à un moment donné, on s’est perdu. on était parti sur une intrigue très alambiquée. on n’arrêtait pas de boursoufler l’histoire. on s’était embourbé dans les références historiques avec un souci de véracité qui a nécessité un gros travail de documentation qui nous a pris beaucoup de temps et s’est avéré inutile. les frères altmayer nous disaient : « on n’y est pas, on n’a pas encore le film ». C’est là que l’on a tout simplifié. Soudain, l’écriture est devenue plus facile, nous n’avions plus peur de notre sujet et tout tenait mieux. Quand on regarde bien les films de cape et d’épée, on s’aperçoit que les histoires sont très simples avec toujours les mêmes thèmes : l’amour, l’honneur, la vengeance, l’amitié, la camaraderie… Comme dans oSS 117, il fallait absolument que l’on suive l’histoire, que l’on y croit. mais, contrairement à oSS, où tout tournait autour du personnage de Jean dujardin, dans PHiliBErT, les personnages secondaires existent vraiment. on s’est beaucoup appliqué à leur donner de l’épaisseur. Je suis personnellement très impressionné par le boulot de Judd apatow chez qui chaque personnage, quel qu’il soit, existe. Karine et moi avons vraiment recherché cette richesse de caractères pour qu’en sortant du film, on ait qu’une envie : revoir toute la troupe ». Quand un réalisateur il fallut trouver Prestement surgit le nom de Sylvain Fusée Qui, avec Halin, a longtemps collaboré Mais, pour le cinéma, n’avait jamais œuvré. « J’ai pensé à Sylvain Fusée », note Jean-François Halin. « on se connaît par cœur pour avoir travaillé ensemble à Groland et aux GUiGnolS. durant quinze ans, il a tenu la ligne éditoriale et artistique de Groland. il a le sens de la comédie, du soin, une grande exigence…