124 CHIMIE ET SECURITÉ 2020challenge - Fabi
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Mensuel - Octobre 2009 - Bureau de dépôt : CHARLEROI X Source photo : Essenscia<br />
<strong>124</strong><br />
<strong>CHIMIE</strong> <strong>ET</strong> <strong>SECURITÉ</strong><br />
<strong>2020challenge</strong><br />
Belgique - België<br />
P.P.<br />
CHARLEROI X<br />
BC 1781<br />
SUPPLEMENT COMMUNICATION - PAGE 21<br />
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Espace communication !<br />
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Offres d'emploi de haut niveau
Le Journal<br />
des Ingénieurs<br />
Mensuel N°<strong>124</strong><br />
Octobre 2009<br />
Rue Hobbema 2 - 1000 Bruxelles<br />
Tél. 02 734 75 10 - Fax 02 734 53 15<br />
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ÉDITEUR<br />
Ir. Maximilien Le Begge<br />
Tous droits réservés. Reproduction<br />
et diffusion interdite par quelque<br />
moyen que ce soit, sans autorisation<br />
préalable écrite de l’éditeur. Les<br />
textes et illustrations sont publiés<br />
sous la responsabilité de leur auteur.<br />
COMITÉ DE RÉDACTION<br />
Ir. Maximilien Le Begge<br />
(rédacteur en chef)<br />
Ir. Jean Lambelé<br />
(rédacteur en chef adjoint)<br />
Pascal-Pierre Delizée<br />
(secrétaire de rédaction)<br />
Marie Montes<br />
(coordination)<br />
RÉDACTION<br />
Philippe Crêteur<br />
Pascal Delizée<br />
Ir. Olgan Durieux<br />
Ir. Vincent Gobbe<br />
Dr Ir. Benoît Haut<br />
Ir. Christian Legrand<br />
Ir. Régine Merz<br />
Ir. Alison Vincent<br />
AVEC LA COLLABORATION DE :<br />
Dr Ir. Myriam Sneyers<br />
Ir. Jérôme Cogniaux<br />
Ir. Jean-Pierre Vanbergen<br />
Tirage : 10 000 ex.<br />
Distribution : personnalisée<br />
Édition : mensuelle,<br />
sauf janvier, juillet et août<br />
Format : 210 x 297 mm full quadri<br />
PRODUCTION<br />
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Contact : Lydia De Lutis<br />
lydia@delta7.be<br />
Deadline pour matériel publicitaire :<br />
15 de chaque mois<br />
avant la date d’édition<br />
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Membres de la FABI :<br />
www.airbr.be www.aimontefiore.org ag.ovl@ovl.kviv.be<br />
Échangez vos expériences`!<br />
Félicitations et bienvenue à tous les ingénieurs de<br />
cette année 2009.<br />
Pour vous aider dans votre nouvelle vie professionnelle,<br />
les anciens –`regroupés au sein des<br />
Associations d’école`– vous feront partager leur<br />
réseau. Un réseau dense et convivial que je vous<br />
conseille d’intégrer pour au moins deux bonnes<br />
raisons`: trouver un travail à la mesure de vos<br />
ambitions et échanger vos expériences avec d’autres<br />
générations.<br />
L’échange d’expérience entre générations est<br />
essentiel. Vous n’avez connu ni Seveso (1976), ni<br />
Bhopal (1984). De votre adolescence en 2001,<br />
vous conservez –`et c’est heureux`– des souvenirs<br />
plus agréables qu’AZF. Ces trois catastrophes<br />
et malheureusement beaucoup d’autres sont à<br />
l’origine de réglementations européennes relatives<br />
aux risques industriels. La maîtrise des<br />
risques connus et à venir est largement évoquée<br />
dans ce numéro d’octobre.<br />
Durant votre carrière professionnelle que j’espère<br />
longue et intéressante, la science et les technologies<br />
progresseront de manière considérable. Dans<br />
son dernier ouvrage*, Claude Allègre nous présente<br />
un catalogue des futures inventions du<br />
XXI e siècle. Le futur, nous le savons par expérience,<br />
n’est jamais celui que l’on imagine mais<br />
pour l’auteur la science est le défi de ce siècle et<br />
l’histoire de nos civilisations est d’abord le résultat<br />
des progrès de celle-ci. La science et les tech-<br />
nologies concerneront<br />
de plus en plus nos fondamentaux<br />
(la Terre, la<br />
Vie et l’Homme) et<br />
seront accessibles au<br />
plus grand nombre.<br />
Il ne faut pas confondre<br />
utilisation et compréhension.<br />
Pour la grande<br />
majorité des utilisateurs,<br />
la technologie restera un<br />
mystère. Les ingénieurs que vous êtes auront<br />
–`par votre formation et votre parcours professionnel`–<br />
la possibilité de comprendre ces nouvelles<br />
technologies, c’est un pouvoir lourd qu’il<br />
vous faudra gérer avec éthique et partager car<br />
comme tous les pouvoirs, il corrompt et génère<br />
des catastrophes.<br />
L’échange d’expérience est le cœur de l’activité<br />
des réseaux sociaux et professionnels que sont les<br />
Associations d’école, la promotion des métiers de<br />
l’ingénieur (que je préfère personnellement à la<br />
défense du titre) est une des tâches de la FABI.<br />
«`Une des`» car d’autres, essentielles, devront<br />
être mises en œuvre ensemble dans les années à<br />
venir.<br />
À nouveau, félicitations, rejoignez vos Associations<br />
et échangez vos expériences`!<br />
*`«`La science est le défi du XXI e siècle`», Plon<br />
Ir. Luc Minne, Président<br />
Sommaire<br />
Édito P. 3<br />
OGM P. 4<br />
L'évaluation des risques des organismes génétiquement modifiés et/ou pathogènes<br />
REACH P. 8<br />
Le Règlement REACH et son implication dans le secteur phytopharmaceutique<br />
CLP P. 12<br />
Le nouveau Règlement CLP sur la classification, l’étiquetage et l’emballage<br />
des substances chimiques<br />
Rencontre P. 16<br />
Rencontre avec Ir. Jérôme Cogniaux<br />
SEVESO P. 18<br />
On ne peut garantir absolument l’absence de risque !<br />
Informatique P. 21<br />
Solution d’archivage en ligne<br />
Qualibel P. 24<br />
Qualité et environnement<br />
Dans notre supplément « Ingénieurs Mag - 10/2009 »<br />
Vos communications, events & news, infos techniques et commerciales<br />
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sortis de l’Université de Liège<br />
www.ailg.be www.aia.rma.ac.be www.ailouvain.be www.aigx.be www.aialv.be<br />
Le Journal des Ingénieurs n°<strong>124</strong> - Octobre 2009<br />
3
O GM<br />
4<br />
L'évaluation des risques des<br />
organismes génétiquement<br />
modifiés et/ou pathogènes<br />
Une des missions principales de la Section Biosécurité et<br />
Biotechnologie (SBB) de l'Institut Scientifique de Santé<br />
Publique (ISP) est de fournir un support scientifique<br />
permanent aux autorités fédérales et régionales de notre<br />
pays dans le domaine de l'évaluation des risques des<br />
activités mettant en œuvre des organismes<br />
génétiquement modifiés (OGM) ou des organismes<br />
pathogènes. Cette mission repose largement sur une base<br />
légale-: l'Accord de Coopération en matière de biosécurité<br />
(Loi du 3 mars 1998). Via cet accord, la Belgique a mis en<br />
place un système d'évaluation scientifique de la biosécurité<br />
commun aux trois Régions et à l'État fédéral et qui se<br />
compose de 2 piliers-: d'une part le Conseil consultatif de<br />
Biosécurité et d'autre part le SBB.<br />
À gauche - Figure 1-:<br />
Méthodologie de l’évaluation des<br />
risques biologiques<br />
À droite - Figure 2-: Nombre de<br />
documents relatifs à des dossiers<br />
de biosécurité publiés par le<br />
Conseil consultatif de Biosécurité<br />
depuis 2004<br />
Le Journal des Ingénieurs n°<strong>124</strong> - Octobre 2009<br />
L’évaluation des risques<br />
biologiques`: le rôle du système<br />
commun d’évaluation<br />
scientifique de la biosécurite<br />
Le Conseil consultatif de Biosécurité est<br />
composé de représentants des autorités<br />
fédérales et régionales dans le champ des<br />
compétences desquelles tombe la biosécurité.<br />
Il fait appel au cas par cas à l'assistance<br />
d'experts du monde académique pour ses<br />
travaux scientifiques.<br />
Le SBB est une section de l'ISP comprenant<br />
une vingtaine de scientifiques. Il s’agit d’un<br />
centre d'expertise permanent dans le<br />
domaine de la biosécurité qui apporte également<br />
un support scientifique au Conseil<br />
consultatif de Biosécurité et en assure le<br />
secrétariat. Cette section est actuellement<br />
dirigée par Myriam Sneyers, Ingénieur agronome<br />
et Docteur en Sciences agronomiques<br />
Par Dr Ir. Myriam Sneyers<br />
de la Faculté Universitaire des Sciences<br />
Agronomiques de Gembloux.<br />
– La dissémination volontaire d'OGM dans l'environnement,<br />
par exemple à des fins de<br />
recherche de développement et la mise sur<br />
le marché d'OGM ou de produits en contenant<br />
est réglementée aux niveaux fédéral<br />
et européen. Pour ce type d'applications,<br />
une autorisation préalable de l'autorité<br />
fédérale ou européenne est requise. Dans<br />
tous les cas, le Conseil consultatif de<br />
Biosécurité est sollicité pour délivrer un<br />
avis scientifique dûment motivé concernant<br />
l'évaluation des risques pour la santé<br />
humaine et l'environnement de l'application.<br />
Dans ce contexte, outre son rôle de<br />
secrétariat, le SBB coordonne l'expertise<br />
du Conseil et participe parfois plus directement<br />
à l'évaluation des dossiers de biosécurité.<br />
– L'utilisation confinée d'OGM et/ou pathogènes<br />
est réglementée au niveau régional.<br />
Alors que la législation européenne de<br />
référence ne couvre que les micro-organismes<br />
génétiquement modifiés (MGM), le<br />
champ d'application des législations régionales<br />
a été étendu à tous les OGM, c'est-àdire<br />
aux plantes et aux animaux transgéniques<br />
et également aux organismes pathogènes<br />
non génétiquement modifiés, c'est-àdire<br />
aux virus, bactéries, champignons et<br />
parasites qui présentent un risque pour la<br />
santé de l'homme, des animaux ou des<br />
plantes. Les activités mettant en œuvre des<br />
OGM et/ou pathogènes qui se déroulent<br />
dans un environnement confiné, c'est-à-dire<br />
en laboratoire, en animalerie, en serre, en<br />
chambre hospitalière ou dans une installation<br />
de production à grande échelle, sont
soumises à autorisation de l'autorité régionale.<br />
Dans ce cadre, le SBB agit en tant<br />
qu'expert technique et produit des avis<br />
motivés sur les évaluations des risques<br />
pour la santé humaine et l'environnement<br />
des utilisations confinées d'OGM et/ou<br />
pathogènes qui se déroulent en Belgique.<br />
Méthodologie de l’évaluation<br />
des risques biologiques<br />
appliquée aux OGM et/ou<br />
pathogènes<br />
L'évaluation des risques biologiques s'effectue<br />
selon une méthodologie et des principes<br />
reconnus au niveau international. L'objectif<br />
est d'organiser et d'analyser l’information<br />
scientifique nécessaire pour estimer la sévérité<br />
et la probabilité de se produire d’un effet<br />
négatif potentiel pour la santé humaine ou<br />
l'environnement. L’évaluation des risques se<br />
déroule au cas par cas et ceci pour chaque<br />
nouvel organisme considéré et pour chaque<br />
type d'utilisation de celui-ci. Les conclusions<br />
d’une évaluation des risques sont importantes<br />
puisqu’elles permettent aux autorités<br />
de déterminer les stratégies et les mesures<br />
opérationnelles de gestion des risques à mettre<br />
en œuvre pour chaque utilisation d’OGM<br />
ou de pathogène.<br />
En résumé, l’évaluation des risques<br />
biologiques repose sur les 5 étapes<br />
suivantes (figure 1)`:<br />
1. la caractérisation de l’OGM et/ou pathogène<br />
(qui prendra en compte les caractéristiques<br />
du ou des organismes utilisés, du<br />
matériel génétique mis en œuvre dans le<br />
cas d'une modification génétique, de<br />
l'OGM résultant) et de l'activité`;<br />
2. l’identification des effets négatifs potentiels<br />
(comme par exemple, les maladies pouvant<br />
affecter l'homme, y compris les effets allergisants<br />
ou toxiques ou encore le transfert<br />
de matériel génétique inséré vers d'autres<br />
organismes)`;<br />
3. l’évaluation de l'exposition à l’organisme<br />
considéré et des conséquences de chaque<br />
effet négatif s'il se produit`;<br />
4. l'évaluation de la probabilité que chaque<br />
effet négatif potentiel se produise`;<br />
5. la caractérisation du risque.<br />
Dans le cas d'une utilisation confinée, la procédure<br />
aboutit à l'identification du niveau de<br />
risque associé à l'OGM ou au pathogène et à<br />
l'activité menée. Sur cette base, on va ensuite<br />
déterminer les mesures de confinement et<br />
autres mesures de protection à adopter.<br />
L'analyse effectuée conduit à classer l'utilisation<br />
confinée dans l'une des quatre classes de<br />
risque existantes (échelle de risque croissant<br />
de 1 à 4). La dernière étape consiste à classifier<br />
définitivement l'utilisation confinée, qui<br />
sera confirmée par une réévaluation de l'ensemble<br />
de la procédure.<br />
Lorsqu’il s’agit de la dissémination volontaire<br />
ou de la mise sur le marché d’un OGM, les<br />
aspects liés à sa consommation éventuelle<br />
(toxicologie, allergénicité, analyse compositionnelle)<br />
et à son impact environnemental<br />
vont faire l'objet d'une évaluation plus poussée.<br />
Une évaluation du risque environnemental<br />
s’applique également aux OGM médicinaux<br />
utilisés lors d’un essai de thérapie<br />
génique ou de vaccination ou faisant l‘objet<br />
d’une demande de mise sur le marché.<br />
Résultats<br />
Exemples d’évaluations des risques<br />
biologiques<br />
– Dissémination volontaire et mise sur le<br />
marché d’OGM`: les dossiers de biosécurité<br />
traités par le SBB sont ceux évalués par<br />
le Conseil consultatif de Biosécurité dans le<br />
cadre de différentes législations belges ou<br />
européennes. Il peut s’agir de dissémination<br />
dans l'environnement de plantes transgéniques<br />
à des fins expérimentales (par<br />
exemple un essai en champs avec des peupliers<br />
génétiquement modifiés), d’OGM<br />
destinés à la mise en culture et/ou à l’alimentation<br />
pour l’homme ou l’animal (par<br />
exemple un soja tolérant aux herbicides ou<br />
une variété de maïs transgénique résistant<br />
aux insectes). Il peut s’agir aussi de produits<br />
médicinaux (par exemple un essai de thérapie<br />
génique qui utilise un virus de la vaccine<br />
transgénique pour le traitement du cancer<br />
chez l'homme ou encore un essai de vaccination<br />
avec un canarypoxvirus transgénique<br />
pour lutter contre la leucémie du<br />
chat). Le nombre de dossiers réglementaires<br />
évalués par le Conseil consultatif de<br />
Biosécurité est en nette augmentation<br />
depuis 2007. Au cours des années 2007 et<br />
2008, le SBB a préparé 88 documents relatifs<br />
à des dossiers de biosécurité (figure 2).<br />
Les avis du Conseil consultatif de<br />
Biosécurité sont publiés sur son site<br />
Internet.<br />
– Utilisations confinées d’OGM et/ou pathogènes`:<br />
un total de 2`734 avis motivés pour<br />
des activités d’utilisation confinée d’OGM<br />
et/ou pathogènes se déroulant en Belgique<br />
ont été délivrés par le SBB aux autorités<br />
régionales depuis 1994 (figure 3), dont<br />
553 au cours des années 2007 et 2008.<br />
O GM<br />
Lexique<br />
Biosécurité : la sécurité pour la santé<br />
humaine et pour l'environnement, en ce<br />
comprise la protection de la biodiversité,<br />
lors de l'utilisation d'organismes ou<br />
micro-organismes génétiquement modifiés<br />
et lors de l'utilisation confinée d'organismes<br />
pathogènes pour l'homme.<br />
Dissémination volontaire : toute<br />
introduction intentionnelle dans l'environnement<br />
d'un OGM ou d'une combinaison<br />
d'OGM pour laquelle aucune<br />
mesure de confinement spécifique n'est<br />
prise pour limiter leur contact avec<br />
l'ensemble de la population et l'environnement.<br />
Organisme génétiquement modifié<br />
(OGM) : un organisme, à l'exception<br />
des êtres humains, dont le matériel<br />
génétique a été modifié d'une manière<br />
qui ne s'effectue pas naturellement par<br />
multiplication et/ou par recombinaison<br />
naturelle.<br />
Organisme pathogène : l'ensemble<br />
des pathogènes humains, des zoopathogènes<br />
et des phytopathogènes<br />
- Pathogènes humains-: les micro-organismes,<br />
les cultures cellulaires et les<br />
endoparasites, y compris leurs dérivés<br />
génétiquement modifiés, qui sont susceptibles<br />
de provoquer chez l'homme<br />
immunocompétent une infection, une<br />
allergie ou une intoxication.<br />
- Zoopathogènes : les micro-organismes,<br />
les cultures cellulaires et les endoparasites,<br />
y compris leurs dérivés génétiquement<br />
modifiés, qui sont susceptibles<br />
de provoquer chez l'animal immunocompétent<br />
une infection, une allergie<br />
ou une intoxication.<br />
- Phytopathogènes : les organismes y<br />
compris leurs dérivés génétiquement<br />
modifiés, qui sont susceptibles de provoquer<br />
une maladie chez la plante<br />
saine.<br />
Utilisation confinée-: toute opération<br />
dans laquelle des organismes sont<br />
génétiquement modifiés ou dans<br />
laquelle des organismes génétiquement<br />
modifiés et/ou pathogènes sont cultivés,<br />
stockés, transportés, détruits, éliminés<br />
ou utilisés de toute autre manière,<br />
et pour laquelle des mesures de confinement<br />
spécifiques sont prises pour<br />
limiter le contact de ces organismes<br />
avec l'ensemble de la population et de<br />
l'environnement ainsi que pour assurer<br />
à ces derniers un niveau élevé de<br />
sécurité.<br />
Figure 3-: Nombre d’avis motivés<br />
délivrés par le SBB aux autorités<br />
régionales depuis 1994<br />
Le Journal des Ingénieurs n°<strong>124</strong> - Octobre 2009<br />
5
O GM<br />
6<br />
Dr Ir. Myriam Sneyers<br />
est ingénieur agronome, section élevage,<br />
et agrégée de l’enseignement<br />
secondaire supérieur (FUSAGx<br />
1985). Elle est titulaire d’un Certificat<br />
en Management (IAG/UCL 1994). En<br />
1995, elle obtient un Doctorat en<br />
Sciences agronomiques avec la plus<br />
grande distinction et les félicitations<br />
du jury (FUSAGx). Elle est également<br />
titulaire depuis 2006 d’un Certificat -<br />
Public Management Programme<br />
(PUMP) (ULB, Solvay Business<br />
School).<br />
Elle a suivi tout au long de sa carrière<br />
des formations aussi diverses que<br />
complémentaires et touchant à la<br />
coopération, la statistique, l’analyse<br />
de risques, le secourisme d’entreprise,<br />
les langues, la qualité, les OGM<br />
et le management.<br />
Sa carrière débute dans la<br />
Recherche-:<br />
– de 1985 à 1988, au Service de<br />
Virologie, Immunologie et<br />
Pathologie des Maladies virales<br />
(Professeur P.P.-Pastoret), à la<br />
Faculté de Médecine Vétérinaire de<br />
l’ULg-;<br />
Le Journal des Ingénieurs n°<strong>124</strong> - Octobre 2009<br />
Ces avis concernent par exemple la manipulation<br />
de mycobactéries génétiquement<br />
modifiées à des fins de recherche ou bien<br />
encore l’utilisation de souches du virus<br />
influenza afin de développer un nouveau<br />
vaccin contre la grippe saisonnière. Les établissements<br />
concernés sont principalement<br />
des universités, des instituts scientifiques<br />
de l’état, l’industrie pharmaceutique et des<br />
laboratoires de diagnostic.<br />
Communication`: le SBB comme point<br />
focal de la Biosécurité en Belgique<br />
Les principaux moyens mis en œuvre par le<br />
SBB pour communiquer et diffuser de l'information<br />
scientifique et technique dans le<br />
domaine de la biosécurité sont les suivants`:<br />
le développement de sites Internet, la rédaction<br />
de publications scientifiques, la formulation<br />
d’avis motivés et de recommandations<br />
en biosécurité et des présentations orales<br />
lors de congrès ou de séminaires tant en<br />
Belgique qu’à l’étranger.<br />
– en 1988, au Département de<br />
Génie Génétique, Smith Kline-Rit<br />
(Rixensart)-;<br />
– de 1988 à 1994, aux Unités de<br />
Biologie moléculaire et Physiologie<br />
animale (Professeur A.-Burny et<br />
Dr-R.-Renaville) et de<br />
Microbiologie (Dr-D.-Portetelle) à<br />
la FUSAGx.<br />
En 1994 et 1995, elle est «-Quality<br />
Control in vitro Supervisor-» chez<br />
SmithKline Beecham Biologicals s.a. à<br />
Rixensart.<br />
De 1995 à 2005, elle est expert<br />
scientifique en biosécurité au Service<br />
de Biosécurité et Biotechnologie<br />
(SBB) de l’Institut Scientifique de<br />
Santé Publique (ISP) (anciennement<br />
Institut d’Hygiène et d’Epidémiologie<br />
- IHE)<br />
En mars 2005, elle devient Chef de<br />
Section a.i./f.f. de la Section de<br />
Biosécurité et Biotechnologie (SBB)<br />
de l’Institut Scientifique de Santé<br />
Publique (ISP) et est, en cumul,<br />
depuis mars 2008, Chef de<br />
Département a.i. du Département<br />
Microbiologie, Institut Scientifique de<br />
Santé Publique (ISP).<br />
Elle est l’auteur, seule ou en collaboration,<br />
d’un nombre impressionnant<br />
de publications scientifiques ainsi que<br />
de communications à des congrès,<br />
colloques et actes de congrès auxquels<br />
elle participe activement, tant<br />
en Belgique qu’à l’étranger.<br />
Elle est également l’auteur de nombreux<br />
rapports et projets.<br />
Myriam Sneyers est mariée et<br />
maman de trois enfants.<br />
Publications récentes<br />
représentatives<br />
Breyer-D, Daubresse-P, Sneyers-M.<br />
Bringing scientists to the people - the Co-Extra<br />
website. Biotechnology Journal. 2007, 2 (9):<br />
1081-1085.<br />
De-Schrijver-A, Devos-Y, Van-den<br />
Bulcke-M, Cadot-P, De-Loose-M,<br />
Reheul D, Sneyers-M. Risk assessment of<br />
GM stacked events obtained from crosses between<br />
GM events. Trends in Food Science and<br />
Technology. 2007, (18): 101-109.<br />
De-Schrijver-A, Devos-Y, and<br />
Sneyers`M. Vertical gene flow in the<br />
context of risk/safety assessment and co-existence.<br />
In Proceedings of the EurSafe<br />
2007 Conference on Sustainable food production<br />
and ethics (eds. W.-Zollitsch,<br />
C.`Winckler, S.`Waiblinger and<br />
A.`Haslberger). Vienna, Austria, 2007 pp.-57.<br />
Devos`Y, De-Schrijver`A, Reheul`D.<br />
Using an oilseed rape x wild/weedy relative<br />
gene flow index for the monitoring of transgenic<br />
oilseed rape. Journal für Verbrau cherschutz<br />
und Lebensmittel sicherheit. 2007, 2 (Suppl 1),<br />
88-89.<br />
Graef`F, De-Schrijver`A, Murray`B.<br />
GMO monitoring data coordination and harmonisation<br />
at the EU level - Outcomes of the<br />
European Commission Working Group on<br />
Guidance Notes supplementing Annex VII of<br />
Directive 2001/18/EC. Journal für<br />
Verbraucherschutz und Lebensmittel -<br />
sicherheit. 2008, 3 (Suppl 2), 17-20.<br />
Pauwels`K, Herman`Ph, Van`Vaeren -<br />
bergh-B, Do`thi`CD, Berghmans-L,<br />
Waeterloos-G, Van`Bockstaele`D, Dorsch-<br />
Häsler`K, Sneyers`M. Animal Cell<br />
Cultures: Risk Assessment and Biosafety<br />
Recommen dations. Applied Biosafety Journal.<br />
2007, 12 (1): 27-39.<br />
Pauwels`K, Coppens`F, Verheust`C,<br />
Van`Vaerenbergh`B, Do-Thi-CD,<br />
Herman`Ph. Emploi d’appareils de protection<br />
respiratoire durant l’utilisation<br />
confinée d’organismes génétiquement<br />
modifiés et/ou pathogènes. Bibliothèque<br />
Royale. 2008, D/2008/2505/01.<br />
Adresses des Sites Internet<br />
Le Belgian Biosafety Server`:<br />
http://www.biosecurite.be<br />
Le site du Conseil consultatif<br />
de Biosécurité`:<br />
http://www.bio-conseil.be
R EACH<br />
8<br />
Le Règlement REACH et son<br />
implication dans le secteur<br />
phytopharmaceutique<br />
REACH (Registration, Evaluation,<br />
Authorisation and restrictions of<br />
CHemicals) est le règlement sur<br />
l’enregistrement, l’évaluation,<br />
l’autorisation et les restrictions<br />
relatifs aux produits chimiques.<br />
Entré en vigueur le 1 er juin 2007,<br />
REACH rationalise et améliore<br />
l’ancien cadre réglementaire de<br />
l’Union européenne (UE) sur les<br />
produits chimiques.<br />
Introduction<br />
Les principaux objectifs de REACH sont<br />
de mieux protéger la santé humaine et<br />
l’environnement contre les risques que<br />
peuvent poser les produits chimiques, la<br />
promotion de méthodes d’essai alternatives,<br />
la libre circulation des substances au<br />
sein du marché intérieur et de renforcer la<br />
compétitivité et l’innovation.<br />
REACH fait porter à l’industrie la responsabilité<br />
d’évaluer et de gérer les risques<br />
posés par les produits chimiques et de<br />
fournir des informations de sécurité adéquates<br />
à leurs utilisateurs. En parallèle,<br />
l’Union européenne peut prendre des<br />
mesures supplémentaires concernant des<br />
substances extrêmement dangereuses,<br />
quand une action complémentaire au<br />
niveau européen se révèle nécessaire.<br />
Par REACH, les producteurs et impor -<br />
tateurs de substances doivent démontrer<br />
qu’elles peuvent être utilisées sans<br />
danger`!<br />
Comment REACH<br />
fonctionne-t-il`?<br />
Tous les fabricants et importateurs de<br />
substances chimiques doivent identifier et<br />
gérer les risques liés aux substances qu'ils<br />
fabriquent ou mettent sur le marché. Pour<br />
les substances fabriquées ou importées en<br />
quantités d’une tonne ou plus par an et par<br />
entreprise, les fabricants et les importateurs<br />
doivent démontrer qu'ils travaillent<br />
de façon appropriée par le biais d'un dossier<br />
d'enregistrement, qui doit être soumis<br />
à l'Agence européenne des produits chimiques<br />
(European Chemicals Agency ou<br />
ECHA). L'Agence peut alors vérifier que le<br />
dossier d'enregistrement est conforme au<br />
Le Journal des Ingénieurs n°<strong>124</strong> - Octobre 2009<br />
règlement et doit analyser les propositions<br />
d'essais afin de s'assurer que l'évaluation<br />
des substances chimiques ne se traduira<br />
pas par des essais inutiles, notamment sur<br />
les animaux.<br />
Le cas échéant, les autorités peuvent aussi<br />
sélectionner certaines substances considérées<br />
comme préoccupantes et pour lesquelles<br />
elles exigent une enquête d'évaluation<br />
approfondie.<br />
REACH prévoit également un système<br />
d'autorisation visant à garantir que les<br />
substances extrêmement préoccupantes<br />
soient bien contrôlées, et progressivement<br />
remplacées par des substances ou technologies<br />
plus respectueuses de l’homme et<br />
de l’environnement lorsque celles-ci sont<br />
économiquement et techniquement viables<br />
(alternatives durables). Lorsque cela<br />
n'est pas possible, l'utilisation d’une substance<br />
ne peut être autorisée que si elle<br />
offre un avantage global pour l’ensemble<br />
de la société.<br />
En outre, les autorités de l'UE peuvent<br />
imposer des restrictions sur la fabrication,<br />
l'utilisation ou la mise sur le marché de<br />
substances entraînant un risque inacceptable<br />
pour la santé humaine ou l'environnement.<br />
Les autorités des États membres sont responsables<br />
de l'application de REACH par<br />
le biais d'inspections et de sanctions en cas<br />
de non-conformité.<br />
Les entreprises peuvent cependant introduire<br />
un recours auprès de la Chambre de<br />
Recours (Board of Appeal) contre une<br />
décision qui leur semble injustifiée. Cette<br />
chambre de recours est une instance collégiale<br />
indépendante créée par REACH<br />
pour apporter réparation aux différentes<br />
parties mises en cause. La chambre de<br />
recours a été constituée en avril 2009. Elle<br />
Par`Ir.`Jerôme Cogniaux<br />
est entièrement opérationnelle et prête à<br />
gérer et à statuer sur les recours. Les décisions<br />
de la chambre de recours sont susceptibles<br />
d'un recours devant le Tribunal<br />
de première instance.<br />
Les grandes étapes du<br />
processus (figure`1)<br />
Le Règlement REACH est entré en vigueur<br />
le 1er juin 2007. Dès le 1er juin 2008, les<br />
entreprises ont pu déclarer leurs substances<br />
par ce qu’on appelle la phase d’enregistrement<br />
préalable.<br />
Enregistrement préalable<br />
La période d’enregistrement préalable<br />
s’est étalée du 1er juin 2008 au 1er décembre<br />
2008.<br />
Les fabricants et les importateurs ont dû<br />
enregistrer les substances qui étaient déjà<br />
sur le marché de l'UE si elles souhaitaient<br />
bénéficier des dispositions transitoires<br />
permettant leur enregistrement à un stade<br />
ultérieur.<br />
L’enregistrement préalable a également<br />
permis aux déclarants de partager leurs<br />
données avec d'autres personnes inscrites<br />
et d'éviter ainsi la réalisation de tests<br />
redondants.<br />
Selon l'Agence européenne des produits<br />
chimiques (ECHA), le nombre de substances<br />
alors enregistrées s’est élevé à environ<br />
150`000.<br />
Enregistrement<br />
REACH exige des fabricants et importateurs<br />
de substances chimiques dont la<br />
quantité est supérieure ou égale à une<br />
tonne par an de fournir les informations<br />
relatives aux propriétés physico-chimiques<br />
de leurs substances et aux risques que<br />
celles-ci peuvent induire envers la santé et<br />
l’environnement.<br />
REACH exige aussi de la part des fabricants<br />
et importateurs de déterminer la<br />
façon avec laquelle ces substances peuvent<br />
être utilisées sans danger. Chaque fabricant<br />
et importateur doit soumettre à l’ECHA<br />
un dossier d'enregistrement reprenant ces<br />
données.<br />
Les entreprises ont maintenant jusque<br />
2018 pour procéder à l'enregistrement<br />
avec des échéances qui varient en fonction<br />
de la quantité produite ou importée (voir<br />
le graphique de la figure 1).
Évaluation<br />
L'ECHA vérifie que les dossiers d'enregistrement<br />
sont conformes aux exigences et analyse<br />
les propositions d'essais effectuées par le déclarant.<br />
L'Agence coordonnera également l'évaluation<br />
des substances qui sera menée par les<br />
États membres. L’ECHA peut aussi enquêter<br />
plus en profondeur sur les substances chimiques<br />
préoccupantes.<br />
Autorisation<br />
Une autorisation sera exigée pour les<br />
substances extrêmement préoccupantes<br />
(Substances of Very High Concern ou SVHC) qui<br />
sont reprises à l'annexe XIV de REACH.<br />
Les entreprises qui demandent une autorisation<br />
devront démontrer que les risques associés<br />
aux utilisations de ces substances sont<br />
valablement maîtrisés ou que les avantages<br />
socio-économiques de leur utilisation prévalent<br />
sur les risques.<br />
Les candidats devront également étudier la<br />
possibilité de remplacer ces substances par des<br />
alternatives ou technologies plus sûres, et<br />
devront préparer les plans de remplacement, le<br />
cas échéant.<br />
Limites<br />
L'Union européenne peut imposer des restrictions<br />
et interdire ou fixer des conditions pour<br />
la fabrication, la mise sur le marché ou l'utilisation<br />
de certaines substances ou groupe de<br />
substances lorsque des risques inacceptables<br />
pour l'homme ou l'environnement ont été<br />
identifiés.<br />
Communication en aval<br />
Les fournisseurs de substances doivent transmettre<br />
aux utilisateurs situés en aval (par le<br />
biais d'une fiche de données de sécurité ou<br />
d'autres moyens) des informations sur les<br />
mesures nécessaires à prendre pour la protection<br />
de la santé humaine, de la sécurité et de<br />
l'environnement et sur l'utilisation sûre de leurs<br />
substances chimiques. Les utilisateurs en aval<br />
peuvent uniquement utiliser des substances<br />
classées comme dangereuses s’il existe des<br />
mesures de gestion des risques identifiés sur la<br />
base de scénarios d'exposition.<br />
Le partage des données (figure`2)<br />
À l’étape d’enregistrement préalable succède la<br />
formation d'un Forum d'Échange<br />
d'Informations sur les Substances - FEIS<br />
(Substances Information Exchange Forum - SIEF)<br />
pour chaque substance. En effet, un forum s’est<br />
formé après la phase d’enregistrement préalable<br />
et sert à partager les données relatives à<br />
une substance. Le partage des données<br />
concerne les données techniques et en particulier<br />
les informations relatives à des propriétés<br />
intrinsèques des substances.<br />
Ce partage des données permet de prévenir<br />
notamment les essais inutiles sur les animaux<br />
vertébrés qui sans ça pourraient être réalisés<br />
par chaque entreprise individuellement.<br />
L’autre grand avantage du partage des données<br />
est la réduction des coûts pour les entreprises<br />
par la répartition du travail de collecte des<br />
données nécessaires et par la diminution du<br />
nombre d’essais à réaliser.<br />
Le processus de partage des données est<br />
cependant assez sensible à l'égard de la protection<br />
des renseignements commerciaux confidentiels<br />
(Confidential Business Information - CBI)<br />
et à l’égard de la conformité avec les règles<br />
communautaires de concurrence.<br />
Il est important de noter que le FEIS n'est pas<br />
une entité juridique ou un consortium, mais un<br />
forum de partage des données. Chaque FEIS est<br />
opérationnel jusqu'au 1er juin 2018.<br />
En règle générale, le règlement REACH exige<br />
que les données soient présentées conjointement<br />
par tous les inscrits de la même substance.<br />
Rôle de la Commission<br />
européenne<br />
En plus de préparer la législation, la<br />
Commission européenne a créé l'Agence européenne<br />
des produits chimiques (European<br />
Chemicals Agency - ECHA) à Helsinki.<br />
Dès l'entrée en vigueur de REACH, le 1er juin<br />
2007, un grand nombre de tâches, y compris la<br />
fourniture d'informations sur REACH pour les<br />
entreprises et le grand public, ont été transférées<br />
à l'Agence européenne des produits chimiques<br />
(ECHA).<br />
Néanmoins, la Commission européenne<br />
conserve un rôle important dans la mise à jour<br />
de la législation REACH et dans la prise de<br />
R EACH<br />
Figure 1`: REACH, le calendrier<br />
pour l’enregistrement des<br />
substances<br />
Figure 2`: Répartition des FEIS en<br />
phase transitoire<br />
Le Journal des Ingénieurs n°<strong>124</strong> - Octobre 2009<br />
9
R EACH<br />
10<br />
décisions dans un certain nombre de procédures,<br />
notamment en ce qui concerne<br />
les autorisations et les restrictions.<br />
La Commission a notamment établi un<br />
règlement sur les méthodes d’essai.<br />
La Commission est aussi assistée par un<br />
comité de réglementation composé de<br />
représentants de tous les États membres.<br />
En parallèle, les questions de la mise en<br />
œuvre de REACH sont examinées au sein<br />
du groupe CARACAL.<br />
CARACAL est un groupe d'experts qui<br />
conseille la Commission européenne et<br />
l'ECHA sur les questions liées à REACH et<br />
CLP (Classification, Labelling and Packaging).<br />
CARACAL est composé de représentants<br />
des autorités compétentes des États membres<br />
pour REACH et CLP, des représentants<br />
des autorités compétentes des pays<br />
de l'EEE/AELE, ainsi que d'un certain nombre<br />
d'observateurs de pays non membres<br />
de l'UE, d’organisations internationales et<br />
de stakeholders.<br />
Rôle des autorités belges<br />
Le règlement REACH prévoit que tous les<br />
États membres rédigent leur propre législation<br />
nationale en matière de respect des<br />
obligations et d’amendes. Ces législations<br />
nationales devaient rentrer en vigueur le<br />
1er décembre 2008.<br />
En Belgique, différents niveaux de pouvoir<br />
sont compétents en matière de contrôle<br />
des obligations REACH. C’est pour cette<br />
raison que les autorités fédérales et régionales<br />
travaillent actuellement à un accord<br />
de coopération qui devra permettre de<br />
déterminer les compétences respectives<br />
en matière d’inspections. Quelques lignes<br />
de force de ce partage des compétences<br />
sont déjà clairement identifiables. Les<br />
amendes du niveau fédéral seront mises en<br />
œuvre par le biais de la loi fédérale sur les<br />
normes de produits, pour laquelle il existe<br />
déjà une première proposition d’adaptation.<br />
Fédéral<br />
Au niveau fédéral, le SPF Environnement<br />
jouera un rôle important dans le cadre du<br />
contrôle des diverses obligations REACH<br />
et en matière de mise sur le marché de<br />
substances. Le SPF Emploi, Travail et<br />
Concertation sociale continuera à remplir<br />
sa mission actuelle en veillant au bien-être<br />
et aux inspections sur le lieu de travail. Les<br />
obligations sont, pour la plupart, déjà<br />
reprises dans le cadre existant.<br />
Quant au rôle du SPF Finances (douanes),<br />
il a trait à l’importation de substances.<br />
Pour les douanes, il s’agit d’une matière<br />
entièrement nouvelle. Actuellement, il est<br />
assez difficile de prévoir quand et comment<br />
elles pourront assumer ce rôle. De<br />
même, le rôle que le SPF Économie, qui<br />
gère le helpdesk REACH, pourrait éven-<br />
Le Journal des Ingénieurs n°<strong>124</strong> - Octobre 2009<br />
tuellement jouer dans le cadre des inspections<br />
REACH n’est pas encore clair.<br />
Régions<br />
Les compétences du niveau régional<br />
concernent principalement les aspects<br />
environnementaux. Le respect de la législation<br />
et les amendes devraient être réglés<br />
dans des cadres légaux régionaux spécifiques<br />
(existants ou à créer). Ainsi, en<br />
Flandre, le décret «`Handhaving`» pourra<br />
être utilisé, tandis qu’en Régions bruxelloise<br />
et wallonne, ce cadre doit encore<br />
être prévu de manière spécifique.<br />
Structure de concertation<br />
Afin d’assurer un minimum de coordination<br />
et de parvenir à une mise en œuvre et<br />
une approche relativement harmonisées,<br />
les autorités travaillent en interne à une<br />
structure de concertation. Le comité<br />
REACH, où seront représentés tous les<br />
niveaux de pouvoir concernés, occupera<br />
une place centrale au sein de celle-ci. C’est<br />
au sein de ce comité que seront fixées les<br />
positions de la Belgique en regard des différents<br />
organes de concertation au niveau<br />
européen.<br />
En outre, un forum national REACH<br />
–`le pendant belge du forum européen`–<br />
sera mis en place. L’objectif de ce forum<br />
sera d’atteindre la plus grande harmonisation<br />
possible en matière d’inspections<br />
REACH. Un comité scientifique sera<br />
également créé dans le but de débattre et,<br />
si possible, d’aplanir les divergences de<br />
vision.<br />
Un projet européen pour des<br />
inspections REACH harmonisées<br />
Un premier projet a récemment été lancé<br />
au sein du forum européen consacré aux<br />
inspections REACH, en vue d’harmoniser<br />
ces dernières. Dans le cadre de cette première<br />
inspection européenne, l’attention<br />
se portera principalement sur les obligations<br />
en matière d’enregistrement préalable<br />
(articles 5 et 6) ainsi que sur les fiches<br />
de données de sécurité (article 31).<br />
Vingt-trois pays de l’Union européenne<br />
participeront à ce premier programme<br />
harmonisé. Un manuel sur l’inspection sera<br />
rédigé à partir de l’expérience accumulée<br />
et un relevé des problèmes susceptibles de<br />
se poser au cours des inspections sera<br />
effectué. Malgré le fait qu’en Belgique, il<br />
n’existe en ce moment aucune base légale,<br />
les autorités belges participent à ce projet<br />
afin d’engranger des connaissances sur les<br />
inspections REACH. Le cadre légal devrait<br />
être publié à l’automne.<br />
Petit bémol<br />
Pendant les 6 mois de période d’enregistrement<br />
préalable, plus de 65`000 entreprises<br />
ont réalisé plus de 2`750`000 enregistrements<br />
couvrant 150`000 substances<br />
différentes.<br />
Bien que REACH soit une bonne chose<br />
pour l’amélioration du cadre de vie de<br />
l’Homme, il faut toutefois souligner que<br />
l’industrie paye une lourde contribution en<br />
temps et en argent pour l’enregistrement<br />
et les demandes d’autorisation des substances.<br />
L’enregistrement de certaines<br />
substances pouvant s’élever jusqu’à<br />
35`000`€. Vu la période de crise économique<br />
que nous traversons actuellement,<br />
l’Industrie paye le prix fort`!<br />
L’implication de REACH dans le<br />
secteur phytopharmaceutique<br />
ou des Produits de Protection<br />
des Plantes (PPP)<br />
Bien que l’autorisation des Produits de<br />
Protection des Plantes (PPP) soit régie par<br />
une législation spécifique très poussée (la<br />
directive 91/414), les PPP ne sont pas<br />
exemptés de la réglementation REACH en<br />
soi.<br />
Selon l'article 15 paragraphe 1 de la réglementation<br />
REACH, toute substance fabriquée<br />
ou importée pour être utilisée exclusivement<br />
comme PPP qui, soit est inscrite<br />
à l'annexe I de la directive 91/414, soit est<br />
en voie d’inscription car elle a déjà satisfait<br />
aux nouvelles exigences de l’agréation des<br />
PPP, est considérée comme étant enregistrée<br />
dans le cadre de REACH.<br />
Toutefois, les coformulants1 ne bénéficient<br />
pas de cette disposition car ils ne remplissent<br />
pas les critères mentionnés ci-dessus.<br />
Par conséquent, ils devront être enregistrés<br />
dans le cadre de REACH pour leurs<br />
utilisations spécifiques en matière de PPP.<br />
L’industrie des PPP a d’ailleurs développé<br />
des normes techniques pour évaluer la<br />
sécurité des coformulants dans le cadre de<br />
REACH (scénarios d'exposition et<br />
modèles d'évaluation des risques).<br />
1 Coformulant : substance ou préparation dépourvue<br />
d’activité biologique propre, incluse dans un produit<br />
phytopharmaceutique lors de la formulation afin de lui<br />
conférer les propriétés nécessaires à sa mise en<br />
œuvre.<br />
Sources :<br />
Site web officiel de la Commission européenne :<br />
http://ec.europa.eu/enterprise/reach/index_en.htm<br />
Site web de l’Agence européenne des produits chimiques<br />
: http://echa.europa.eu/home_en.asp<br />
ECPA : European Crop Protection Association<br />
Cefic : European Chemical Industry Council<br />
(http://www.cefic.be)<br />
AgoriaOnline 26 mai 2009. Agoria : Fédération<br />
belge de l’industrie technologique.<br />
Mike Rasenberg - Corporate Regulatory Affairs -<br />
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Journée 1 - jeudi 15 octobre 2009<br />
Cette journée commencera par la présentation du programme et des participants Ensuite, nous aborderons le<br />
processus de mise en place d’une veille technologique afin que vous puissiez au mieux saisir les opportunités<br />
et prévenir les menaces de votre environnement. Ces informations récoltées vous permettront d’innover en<br />
structurant et en exploitant au mieux les générations d’idées.<br />
Journée 2 - jeudi 5 novembre 2009<br />
Avant de vous lancer sur le marché, il est primordial de tester la faisabilité de votre produit, procédé ou service.<br />
Celle-ci se décline en plusieurs étapes qui vous seront expliquées. Ensuite, vous apprendrez à évaluer les risques<br />
de votre projet.<br />
Journée<br />
3 - jeudi 19 novembre novembrr<br />
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JOURNÉE SCIENTIFIQUE INTER HAUTES-ÉCOLES<br />
Quand le monde de la recherche rencontre celui de l’entreprise.<br />
20/10/2009 - Les Moulins de Beez
C LP<br />
12<br />
Le nouveau Règlement<br />
CLP sur la classification,<br />
l’étiquetage et<br />
l’emballage des<br />
substances chimiques<br />
Le règlement a été publié le 31 décembre 2008<br />
au Journal officiel de l’Union européenne (UE)<br />
et est entré en vigueur le 20 janvier 2009. Selon<br />
le règlement, la date limite pour la classification<br />
des substances est le 1 er décembre 2010 et, le<br />
1 er juin 2015 pour les mélanges. Le règlement<br />
CLP remplacera les règles actuellement utilisées<br />
pour la classification, l’étiquetage et l’emballage<br />
des substances (Directive 67/548/CEE)<br />
et des préparations (Directive 1999/45/CEE).<br />
Petit bout<br />
d’histoire<br />
Le règlement CLP Dès 1989, l’OIT (Organi -<br />
reprend une grande sation internationale du<br />
partie du règlement Travail) adopte une convention<br />
qui prévoit que chaque<br />
GHS des Nations<br />
pays doit se doter d’un sys-<br />
Unies, avec certaines tème de classification et<br />
dispositions d’étiquetage des produits<br />
spécifiques<br />
chimiques afin de préciser<br />
les recommandations sur la<br />
à l'Europe.<br />
sécurité dans l’utilisation des<br />
produits chimiques sur les<br />
lieux de travail.<br />
Dans son plan de mise en œuvre, adopté à<br />
Johannesburg le 4 septembre 2002, le Sommet<br />
mondial sur le développement durable a<br />
encouragé les pays à mettre en œuvre le système<br />
GHS dès que possible, en vue de parvenir<br />
à un état pleinement opérationnel d'ici à 2008.<br />
La Commission européenne et les États membres<br />
de l'UE ont approuvé la recommandation<br />
de l'Organisations des Nations Unies (ONU) à<br />
mettre en œuvre le GHS dans le droit interne.<br />
La recommandation a également été appuyée<br />
Le Journal des Ingénieurs n°<strong>124</strong> - Octobre 2009<br />
Par`Ir.`Jérôme Cogniaux<br />
CLP pour «`Classification, Labelling and Packaging`» est le<br />
règlement européen sur la classification, l’étiquetage et<br />
l’emballage des substances et des mélanges. Ce règlement aligne<br />
l’ancienne législation de l’Union européenne sur la classification,<br />
l’étiquetage et l’emballage des substances chimiques avec le<br />
système GHS «`Globally Harmonized System`» (Système Global<br />
Harmonisé de classification et d’étiquetage des produits<br />
chimiques). Le système GHS a été élaboré par les Nations Unies<br />
pour permettre d’identifier les produits chimiques dangereux et<br />
informer les utilisateurs sur ces dangers au moyen de symboles et<br />
de phrases standardisés repris sur l’étiquette des emballages, et<br />
par des fiches de données sécurité.<br />
par les intervenants de l'industrie et des organisations<br />
non gouvernementales.<br />
Le 27 juin 2007, la Commission européenne a<br />
adopté la proposition de règlement du<br />
Parlement européen et du Conseil relative à la<br />
classification, l'étiquetage et l'emballage des<br />
substances et des mélanges modifiant la directive<br />
67/548/CEE et le règlement EC<br />
n°`1907/2006. Le règlement a finalement été<br />
publié le 31 décembre 2008 au Journal officiel<br />
de l’Union européenne et est entré en vigueur<br />
le 20 janvier 2009.<br />
Le GHS et le CLP<br />
Le GHS est un ensemble de recommandations<br />
élaborées par les Nations Unies (NU) qui harmonisent`:<br />
- les critères de classification qui permettent<br />
d’identifier les dangers des produits chimiques`;<br />
- les éléments de communication sur ces dangers<br />
(contenu de l’étiquette et de la fiche de<br />
données de sécurité).<br />
Le GHS sert de base aux pays souhaitant mettre<br />
en application ces recommandations internationales.<br />
Ces pays élaborent, dans ce cas, des<br />
textes juridiques spécifiques. Grâce à la notion<br />
d’approche modulaire définie par le GHS,<br />
chaque pays ou organisation, comme l’Europe,<br />
est libre de déterminer quels modules du GHS<br />
il souhaite mettre en œuvre. Ainsi, la mise en<br />
application du GHS peut varier en fonction des<br />
pays ou organisations. Il est donc important de<br />
se référer aux textes spécifiques élaborés localement,<br />
et non au GHS, pour connaître ses<br />
règles de classification, d’étiquetage et d’emballage.<br />
Dans les secteurs du travail et de la consommation,<br />
le GHS est mis en application en Europe<br />
via un nouveau règlement dit «`règlement<br />
CLP`». Le règlement CLP est l’appellation donnée<br />
au règlement (CE) n°`1272/2008 du<br />
Parlement européen et du Conseil du 16<br />
décembre 2008 relatif à la classification, à l’étiquetage<br />
et à l’emballage des substances et des<br />
mélanges, modifiant et abrogeant les directives<br />
67/548/CEE et 1999/45/CE et modifiant le<br />
règlement (CE) n°`1907/2006.<br />
Si le nouveau règlement européen reprend,<br />
pour sa part, une grande partie du GHS, certaines<br />
dispositions de ce texte sont spécifiques<br />
à l’Europe.<br />
Comment CLP fonctionne-t-il`?<br />
Le règlement CLP fixe les règles de classification<br />
et d'étiquetage des produits chimiques. Il<br />
vise à déterminer si une substance ou un<br />
mélange présente des propriétés qui conduisent<br />
à une classification des substances dangereuses.<br />
Lorsque les propriétés dangereuses sont identifiées<br />
et que la substance ou le mélange est<br />
classé en conséquence, les fabricants, importateurs<br />
et distributeurs en aval doivent communiquer<br />
les risques identifiés de ces substances
ou mélanges à tous les autres acteurs de la<br />
chaîne d'approvisionnement, notamment les<br />
consommateurs.<br />
Le danger d'une substance ou un mélange est le<br />
potentiel de cette substance ou mélange à pouvoir<br />
causer des dommages. Cela dépend des<br />
propriétés intrinsèques de la substance ou du<br />
mélange.<br />
Dans ce contexte, l'évaluation des risques est le<br />
processus par lequel l'information sur les propriétés<br />
intrinsèques d'une substance ou d’un<br />
mélange est évaluée afin de déterminer leur<br />
potentiel à causer des dommages.<br />
Lorsque la gravité d’un risque est identifiée,<br />
l’étiquetage informe l'utilisateur d'une substance<br />
ou d’un mélange de la classification du<br />
risque et le met en garde de la présence d'un<br />
danger pour la santé humaine et l’environnement<br />
et la nécessité d'éviter les expositions et<br />
les risques qui en découlent.<br />
Quelles sont les principales<br />
caractéristiques du règlement<br />
CLP`?<br />
L'objectif du règlement est de pouvoir identifier<br />
les propriétés dangereuses d’une substance<br />
ou d’un mélange (préparation) à la lecture de<br />
son étiquette et de fournir des informations<br />
sur les mesures de sécurité à prendre lors de<br />
l’utilisation du produit.<br />
Le règlement CLP applique les principes généraux<br />
du système GHS des Nations Unies tout<br />
en restant assez proche de l'ancien système de<br />
l'UE (Directives 67/548/CEE et 1999/45/CEE).<br />
Il maintient le haut niveau de sécurité déjà d’application<br />
dans l’UE et renforce la cohérence<br />
avec le secteur des transports.<br />
Cependant, les dispositions du règlement CLP<br />
ne s’appliquent pas au transport des produits<br />
chimiques. Dans ce domaine, la réglementation<br />
en vigueur découle de textes déjà élaborés<br />
dans un cadre international pour le transport<br />
par route (ADR), par voie d’eau (ADNR), par<br />
rail (IRD), par mer (IMDG) et par air (IATA).<br />
Le CLP introduit de nouveaux critères de classification,<br />
symboles de danger (pictogrammes)<br />
et phrases d'étiquetage, tout en tenant compte<br />
des éléments qui font partie de la législation<br />
actuelle de l'UE (tableau`1).<br />
Si la «`croix de Saint-André`» (X) du système<br />
existant disparaît, le nouveau système introduit<br />
quant à lui trois nouveaux symboles<br />
(tableau`2).<br />
Certains termes ont été revus, on ne parlera<br />
par exemple plus de «`préparation`» mais de<br />
«`mélange`».<br />
Le terme de «`catégorie de danger`» est remplacé<br />
par celui de «`classe de danger`». Une<br />
classe de danger définit la nature du danger,<br />
qu’il s’agisse d’un danger physique, d’un danger<br />
pour la santé ou d’un danger pour l’environnement<br />
(exemples`: liquides inflammables, cancérogénicité,<br />
dangers pour le milieu aquatique…).<br />
Une classe de danger peut être divisée en catégories<br />
de danger. Les catégories de danger permettent<br />
une comparaison du degré du danger<br />
de cette classe.<br />
En Europe, dans le cadre de la mise sur le marché<br />
et de l’utilisation des produits chimiques,<br />
15 catégories de danger étaient définies.<br />
Le règlement CLP définit quant à lui 28 classes<br />
de danger (les produits chimiques ne sont pas<br />
considérés comme plus dangereux qu’aupara-<br />
C LP<br />
Tableau 1`: Les anciens et<br />
les nouveaux pictogrammes<br />
Le Journal des Ingénieurs n°<strong>124</strong> - Octobre 2009<br />
13
C LP<br />
14<br />
Tableau 3`: Classification des<br />
dangers dans l’ancien et le<br />
nouveau système<br />
Le Journal des Ingénieurs n°<strong>124</strong> - Octobre 2009<br />
vant. Il y a simplement plus de classes pour les<br />
identifier). Il reprend les 27 classes de danger<br />
définies par le GHS`:<br />
- 16 classes de danger physique`;<br />
- 10 classes de danger pour la santé`;<br />
- 1 classe de danger pour l’environnent couvrant<br />
les dangers pour le milieu aquatique.<br />
Il définit également une classe de danger supplémentaire<br />
pour l’Union européenne`: «`dangereux<br />
pour la couche d’ozone`».<br />
Les classes de danger du règlement CLP liées<br />
aux propriétés physico-chimiques sont différentes<br />
des catégories de danger préalablement<br />
définies en Europe. Elles s’inspirent de celles<br />
définies dans les recommandations internationales<br />
relatives au transport des marchandises<br />
dangereuses. Certaines ne sont donc pas<br />
connues des utilisateurs européens (tableau`3).<br />
Les critères de classification, c’est-à-dire les<br />
règles qui permettent de définir l’appartenance<br />
d’un produit chimique à une classe de danger et<br />
à une catégorie de danger au sein de cette<br />
Tableau 2`: Nouveaux picto grammes<br />
du système CLP<br />
classe, peuvent être différents entre le nouveau<br />
et l’ancien système.<br />
Comme dans le système préexistant, ce règlement<br />
prévoit une méthode spécifique<br />
(méthode de calcul ou méthode basée sur des<br />
limites de concentration) pour classer les<br />
mélanges en fonction de leurs effets sur la<br />
santé et l’environnement. Une partie de ces<br />
règles de classification sont néanmoins différentes<br />
de celles appliquées jusqu’alors.<br />
Exemple`: classe de danger «`liquides<br />
inflammables`» (figure 1)<br />
Les critères de classification de la classe de danger<br />
des liquides inflammables sont notamment basés<br />
sur la valeur du point d’éclair.<br />
Un liquide de point d’éclair égal à 58`°C est ainsi<br />
classé inflammable de catégorie 3 selon le système<br />
du règlement CLP. Or, ce même liquide n’est pas<br />
classé dans le système européen préexistant.<br />
Le règlement CLP reprend, pour certains dangers,<br />
et notamment pour les CMR (cancérogènes,<br />
mutagènes, reprotoxiques), le principe<br />
de classification des mélanges sur la base de<br />
limites de concentrations en substances dangereuses.<br />
Dans certains cas, les limites de concentration<br />
génériques établies diffèrent de celles<br />
préalablement définies.<br />
Exemple`: mélange classé en catégorie 1<br />
de toxicité pour la reproduction<br />
Dans le système européen préexistant, une préparation<br />
non gazeuse contenant 0,5`% ou plus d’une<br />
substance toxique pour la reproduction de catégorie<br />
1 (Repr. Cat. 1`; R60 ou R61) est classée<br />
toxique pour la reproduction de catégorie 1.<br />
Le règlement CLP prévoit une concentration<br />
seuil plus sévère`: un mélange contenant 0,3`%<br />
ou plus d’une substance toxique pour la reproduction<br />
de catégorie 1 sera classé toxique pour<br />
la reproduction de catégorie 1.
Le règlement CLP concerne tous les produits<br />
chimiques sauf`:<br />
- certains produits finis destinés à l’utilisateur<br />
final (médicaments, médicaments vétérinaires,<br />
produits cosmétiques, certains dispositifs<br />
médicaux, denrées alimentaires ou aliments<br />
pour animaux, arômes pour denrées alimentaires...)`;<br />
- les substances et mélanges radioactifs`;<br />
- sous certaines conditions, les substances et<br />
mélanges qui sont soumis à un contrôle douanier`;<br />
- les intermédiaires non isolés, c’est-à-dire tout<br />
intermédiaire qui, pendant la synthèse, n’est<br />
pas retiré intentionnellement (sauf à des fins<br />
d’échantillonnage) des dispositifs dans lesquels<br />
a lieu la synthèse`;<br />
- sous certaines conditions, les substances et<br />
les mélanges destinés à la recherche et au<br />
développement scientifiques qui ne sont pas<br />
mis sur le marché`;<br />
- les déchets`;<br />
- en cas d’exemptions prévues par les États<br />
membres en matière de défense.<br />
Mise en application du règlement<br />
CLP<br />
Pour les substances<br />
À partir du 1er décembre 2010, les substances<br />
devront répondre aux prescriptions de classification,<br />
d’étiquetage et d’emballage du nouveau<br />
système.<br />
Une dérogation est toutefois prévue pour les<br />
substances déjà mises sur le marché avant le<br />
1er décembre 2010. Ces substances, déjà présentes<br />
dans la chaîne d’approvisionnement au<br />
moment où le nouvel étiquetage devient obligatoirement<br />
applicable, peuvent être dispensées<br />
de réétiquetage et de réemballage pendant<br />
deux années supplémentaires, soit jusqu’au<br />
1er décembre 2012.<br />
Du 1er décembre 2010 au 1er juin 2015, même si<br />
le nouveau système leur est applicable de façon<br />
obligatoire, les substances devront être classées<br />
conformément aux deux systèmes préexistant<br />
et nouveau. Ces deux classifications<br />
seront mentionnées dans la fiche de données<br />
de sécurité.<br />
Au 1er juin 2015, le système préexistant sera<br />
abrogé. La fiche de données de sécurité des<br />
substances fera mention de la seule classification<br />
établie selon le nouveau système.<br />
Pour les mélanges<br />
À partir du 1er juin 2015, les mélanges devront<br />
répondre aux prescriptions de classification,<br />
d’étiquetage et d’emballage du nouveau système.<br />
Une dérogation est également prévue pour les<br />
mélanges déjà mis sur le marché avant le 1er juin<br />
2015. Ces mélanges, déjà présents dans la<br />
chaîne d’approvisionnement au moment où le<br />
nouvel étiquetage devient obligatoirement<br />
applicable, peuvent être dispensés de réétique-<br />
tage et de réemballage pendant deux années<br />
supplémentaires, soit jusqu’au 1er juin 2017.<br />
Au 1er juin 2015, le système préexistant de classification,<br />
d’étiquetage et d’emballage sera<br />
abrogé. La fiche de données de sécurité des<br />
mélanges fera mention de la seule classification<br />
établie selon le nouveau système.<br />
Lien entre le règlement REACH<br />
et le règlement CLP<br />
Le règlement REACH a pour but d’améliorer la<br />
connaissance des usages et des dangers de ces<br />
substances, d’assurer la maîtrise des risques liés<br />
à leurs utilisations et de restreindre ou d’interdire<br />
leur emploi. Il s’appuie sur 4 procédures`:<br />
l’enregistrement, l’évaluation, l’autorisation et la<br />
restriction.<br />
Le règlement CLP décrit, quant à lui, les nouvelles<br />
règles de classification, d’étiquetage et<br />
d’emballage des produits chimiques en Europe<br />
pour les secteurs du travail et de la consommation.<br />
Le règlement CLP, remplaçant le système de<br />
classification et d’étiquetage préexistant, va<br />
être un outil nécessaire à la mise en œuvre du<br />
règlement REACH. En effet, la classification des<br />
produits chimiques permet d’identifier les dangers<br />
que présentent les produits chimiques<br />
pour la santé humaine et l’environnement. Il<br />
s’agit donc d’un paramètre primordial dans le<br />
processus REACH, car de nombreuses dispositions<br />
de cette réglementation se basent sur la<br />
classification et l’étiquetage ou y font référence.<br />
Rappelons que parmi les dispositions applicables<br />
depuis l’entrée en vigueur du règlement<br />
REACH figurent celles relatives aux fiches de<br />
données de sécurité (FDS). Aujourd’hui, la fourniture<br />
et le contenu des FDS sont régis par l’article<br />
31 et l’annexe II du règlement REACH.<br />
L’application du règlement CLP ne modifie pas<br />
ces dispositions mais les complète.<br />
C LP<br />
Figure 1`: Comparaison du<br />
système européen préexistant<br />
avec le règlement CLP pour la<br />
classe de danger «`liquides<br />
inflammables`»<br />
Sources`:<br />
- Site web officiel de la Commission européenne<br />
(http://ec.europa.eu/enterprise/<br />
reach/ghs/index_en.htm)<br />
- Texte final du Règlement CLP<br />
(http://eurlex.europa.eu/LexUriServ/<br />
LexUriServ.do?uri=OJ:L:2008:353:0001:<br />
1355:EN:PDF)<br />
- Site web du Bureau de consultants en<br />
Sécurité et Environnement Sertius<br />
(http://www.sertius.be/fr)<br />
Le Journal des Ingénieurs n°<strong>124</strong> - Octobre 2009<br />
15
R encontre<br />
16<br />
Davantage de sécurit<br />
l’Homme et l’Environ<br />
Rencontre avec l’auteur de la<br />
double contribution de ce<br />
numéro, relative à la sécurité<br />
dans le secteur de la<br />
biochimie, Ir.`Jérôme Cogniaux.<br />
Le Journal des Ingénieurs (JI)`: –`Le<br />
dossier ayant trait à l’évaluation et à la classification<br />
(CLP) des produits chimiques s’avérait<br />
comme une évidence, voire une obligation,<br />
dans le présent numéro du «`Journal<br />
des Ingénieurs`», pourquoi donc`?<br />
Ir.`Jérôme Cogniaux (JC)`: –`Parce<br />
que votre thème se rapporte à la sécurité<br />
en biochimie et que l’évaluation et la<br />
classification des matières dangereuses<br />
est, bien évidemment, l’un des sujets<br />
prioritaires lorsqu’il s’agit de sécurité.<br />
Tout le monde pense, bien sûr, à Seveso,<br />
une législation qui existe déjà depuis plusieurs<br />
années, suite au drame survenu en<br />
Italie. GHS (Globally Harmonized System of<br />
Classification and Labelling of Chemicals)<br />
ou CLP (Classification, Labelling and<br />
Packaging) –`CLP étant l’application de<br />
GHS au niveau européen`– et REACH<br />
(Registration, Evaluation, Authorisation and<br />
restrictions of CHemicals) sont des thèmes<br />
tout à fait d’actualité et qui viennent renforcer<br />
l’aspect sécurité que ce soit pour<br />
l’opérateur mais aussi pour la santé et<br />
l’environnement en général. Le règlement<br />
REACH qui a pour objectif de<br />
mieux évaluer et mieux gérer les risques<br />
liés aux produits chimiques, est déjà rentré<br />
en application. Quant au règlement<br />
CLP sur la classification qui remplacera la<br />
directive relative aux produits dangereux,<br />
il va entrer en application pour les<br />
mélanges, en 2015, et pour les substances,<br />
à partir de 2010. Que faut-il<br />
entendre par substance`? Les substances<br />
sont des éléments simples qui rentrent<br />
dans la composition d’un mélange. À<br />
chaque substance, correspond une classe<br />
de danger (inflammable, toxique, etc.).<br />
Les substances concernent plus les<br />
industriels que le grand public. En effet,<br />
les industriels utilisent des substances<br />
pour former des produits plus sophistiqués<br />
appelés désormais mélanges tel que<br />
par exemple les biocides.<br />
Le Journal des Ingénieurs n°<strong>124</strong> - Octobre 2009<br />
JI`: –`En résumé, ces deux règlements visent<br />
à relever le niveau d’exigence actuel…<br />
JC`: –`Exactement. Le niveau d’exigence<br />
sera plus élevé afin de mieux préserver<br />
l’environnement et la santé de l’Homme.<br />
Grâce à la mise en application du règlement<br />
REACH, les autorités auront une<br />
bien meilleure vue sur les caractéristiques<br />
intrinsèques des produits et<br />
auront donc de bien meilleures connaissances<br />
pour évaluer les demandes de<br />
mise sur le marché de ces produits.<br />
Grâce à CLP, le consommateur du produit<br />
aura, quant à lui, plus de renseignements<br />
pour pouvoir utiliser correctement<br />
le produit qu’il achète.<br />
JI`: –`Quel avantage majeur présentera<br />
cette nouvelle classification`?<br />
JC`: –`Nous vivons dans une société qui<br />
a besoin d’être rassurée, je pense. Et il<br />
faut savoir que ces grandes législations<br />
sont initiées, non plus au niveau national,<br />
mais à l’échelon européen, désormais,<br />
par des décideurs potentiels soucieux de<br />
la sécurité de leurs élus. Ces politiciens<br />
prétendent d’ailleurs qu’ils ne font que<br />
refléter le besoin de la population.<br />
D’autre part, une réglementation telle<br />
que GHS/CLP offre tout de même un<br />
point positif. En effet, si ces symboles de<br />
danger qui vont figurer sur nos étiquettes<br />
seront plus explicites, cela signifie<br />
que la personne qui va utiliser le produit,<br />
rien qu’à la lecture du symbole, sera<br />
davantage consciente des risques qu’elle<br />
peut encourir. Je crois, dès lors, qu’il s’agit<br />
d’un réel bénéfice.<br />
JI`: –`Vous êtes au service d’Essencia. Quelle<br />
est l’utilité de cet organisme`?<br />
JC`: –`La société pour laquelle je travaille<br />
est la Fédération des industries chimiques<br />
de Belgique`: Essenscia, depuis<br />
deux ans (à l’époque, Fedichem). Cette<br />
fédération regroupe les industriels qui<br />
fabriquent tous les produits chimiques<br />
disponibles sur le marché. Les membres<br />
d’Essenscia représentent la quasi totalité<br />
de ces producteurs sis en territoire<br />
belge. Cette société privée, qui fédère<br />
des industriels, a pour but prioritaire de<br />
défendre les intérêts de l’industrie chimique.<br />
Cet objectif pouvant être atteint<br />
de différentes manières, ces moyens<br />
ayant évolué avec le temps. En effet, à<br />
l’origine, notre fédération était un syndicat<br />
au sens propre du terme. Entretemps,<br />
l’industrie a bien compris que,<br />
pour préserver ses produits, elle devait<br />
faire en sorte que ceux-ci puissent avoir<br />
un minimum d’impact sur la santé de<br />
l’homme et sur l’environnement. Dès<br />
lors, la majeure partie du travail réside<br />
dans ce que nous appelons le<br />
«`Responsible Care`». Nous faisons en<br />
sorte de mettre en œuvre des actions ou<br />
des collaborations avec d’autres organismes,<br />
pour promouvoir le bon usage<br />
des produits ou assurer la mise sur le<br />
marché de produits beaucoup plus respectueux<br />
de la santé de tout un chacun<br />
et de l’environnement. Pour se faire,<br />
nous collaborons, notamment, avec d’autres<br />
institutions, comme par exemple les<br />
producteurs d’eau ou les distributeurs et<br />
utilisateurs de produits de protection<br />
des plantes, pour essayer de résoudre les<br />
problèmes existants. Il peut s’agir, par<br />
exemple, d’un problème de pollution<br />
d’une nappe phréatique, d’un point de<br />
captage d’eau qui, bien entendu, aura été<br />
fermé pour éviter d’intoxiquer la population.<br />
Nous travaillons de telle manière<br />
que ce type de problème ne se produise<br />
plus. Voilà pour le curatif.<br />
JI`: –`Vous œuvrez également de manière<br />
préventive…<br />
JC`: –`En effet, toujours en prenant<br />
l’exemple du secteur de l’eau, nous informons<br />
les producteurs d’eau de l’évolution<br />
des molécules qui sont mises sur le<br />
marché pour qu’ils puissent également<br />
développer des méthodes d’analyse et<br />
les retrouver plus facilement. Nous promouvons,<br />
par ailleurs, la collaboration<br />
avec des organismes de recherche et des<br />
universités pour développer des systèmes<br />
de dégradation de pesticides.<br />
Promouvoir, ensuite, l’usage aussi de ces<br />
systèmes, pour que la présence des pesticides<br />
diminue dans l’environnement.<br />
À titre personnel, je travaille pour la<br />
branche agrochimique d’Essenscia. Cette<br />
division est constituée de quatre associations,<br />
la plus importante étant<br />
Phytophar qui est l’Association belge<br />
des produits de protection des plantes,<br />
plus communément appelés pesticides.
é pour<br />
nement<br />
La deuxième s’appelle Belfertil, c’est<br />
l’Association belge des producteurs d’engrais<br />
minéraux. La troisième, Bioplus, réunit les<br />
fabricants de biocides. Enfin, Probois associe<br />
les fabricants de produits de protection du<br />
bois.<br />
JI`: –`Y a-t-il vraiment, dans le chef de vos membres,<br />
une volonté réelle d’obéir à vos directives`?<br />
JC`: –`C’est la volonté de l’ensemble des<br />
membres de la division pour laquelle je travaille,<br />
c'est-à-dire une cinquantaine d’entreprises<br />
actives sur le marché belge. Il faut<br />
cependant savoir que les usines de production<br />
ne sont pas toujours situées sur le territoire<br />
belge. Essenscia ainsi que ses associations<br />
professionnelles sont bien entendu à la<br />
disposition de sociétés industrielles concernées<br />
pour leur fournir conseils, aides et soutien<br />
lors de la mise en application de ces nouvelles<br />
législations.<br />
JI`: –`Le rôle de l’ingénieur au sein de votre<br />
département est-il prépondérant`?<br />
JC`: –`Certes, oui`! Nous sommes actuellement<br />
au nombre de six collaborateurs dans<br />
mon service, dont trois ingénieurs. J’y suis le<br />
seul ingénieur francophone. Je m’occupe, à<br />
part entière, des produits de production du<br />
bois. Au sein de la branche «`engrais`», je suis<br />
responsable de la rédaction du guide d’autocontrôle<br />
pour l’AFSCA et, dès lors, de l’implémentation<br />
de l’autocontrôle au sein des<br />
industries. Enfin, pour Phytophar, la plus<br />
importante de nos associations, j’assure le<br />
rôle de porte-parole pour la Wallonie, tout<br />
en exerçant des actions de lobbying auprès<br />
des autorités wallonnes et européennes.<br />
Enfin, d’un point de vue purement technique,<br />
mes collègues et moi sommes répartis en<br />
comités de guidance. Il s’agit de groupes de<br />
travail spécialisés en certaines thématiques,<br />
constitués de membres eux-mêmes spécialisés.<br />
Ainsi, y a-t-il, par exemple, le comité de<br />
guidance «`Réglementation`» qui réunit les<br />
responsables des agréations des produits de<br />
chacune des firmes. Ce comité est coordonné<br />
par des représentants de notre secrétariat<br />
général. Pour ma part, j’œuvre au sein<br />
du comité «`Distribution`», c’est-à-dire avec<br />
toutes les personnes qui sont en contact avec<br />
les distributeurs. Cette fonction implique la<br />
connaissance de la législation en matière de<br />
stockage des matières dangereuses, en<br />
matière de transport (ADR), et également en<br />
matière de GHS-CLP (classification des produits<br />
dangereux), outre tout ce qui est relatif<br />
à la législation REACH. Enfin, je coordonne<br />
les activités du groupe «`Eau`», c’est-à-dire<br />
tout ce qui est réglementation liée à l’usage<br />
ou à l’agréation des pesticides en relation<br />
avec l’eau. Cela nécessite la connaissance de<br />
législations spécifiques telle la directive cadre<br />
Eau qui est très importante. Je suis aussi responsable<br />
du secteur des produits de protection<br />
des plantes destinés au grand public, que<br />
ce soit au niveau réglementaire ou en termes<br />
de réalisation d’action de communication.<br />
Pour ceux-ci, l’évaluation propre est plus<br />
sévère que celle en vigueur pour les professionnels<br />
(administrations communales ou<br />
agriculteurs), simplement parce qu’on part du<br />
principe que le grand public n’a pas le même<br />
niveau de connaissance qu’un professionnel.<br />
Donc, il n’a le droit d’acheter que des produits<br />
qui présentent très peu de risques.<br />
Propos recueillis par<br />
Pascal-Pierre Delizée<br />
Ir. Jérôme Cogniaux<br />
C’est en septembre 2000 que notre<br />
sympathique confrère a obtenu son<br />
diplôme d’Ingénieur Agro nome,<br />
orientation Défen se des Végétaux<br />
(actuel lement Bioingénieur orientation<br />
Bio techno logies), à la Faculté<br />
universitaire des Sciences agronomiques<br />
de Gem bloux.<br />
Cette orientation se focalise sur les<br />
biotechnologies (microbiologie,<br />
génétique qualitative et OGM, phytopathologie)<br />
et la phytopharmacie.<br />
Particularité de son curriculum<br />
vitae : en octobre 2008, Ir. Cogniaux<br />
a suivi une formation professionnelle<br />
spécifique sur les techniques d’interview<br />
des journalistes (!).<br />
Depuis 2004, celui-ci œuvre en qualité<br />
de Conseiller Responsible Care<br />
pour Essenscia, la Fédération des<br />
Industries chimiques de Belgique<br />
R encontre<br />
(Bruxelles). Il y exerce, en outre, la<br />
fonction de conseiller/porte-parole<br />
pour la Wallonie/lobbyiste aux services<br />
des industries belges productrices<br />
de produits de protection des<br />
plantes (Phytophar), d’engrais minéraux<br />
(Belfertil), de biocides (Bioplus)<br />
et de produits de protection du bois<br />
(Probois). M. Jérôme Cogniaux est<br />
également vice-président de l’asbl<br />
PhytEauWal, société visant à promouvoir<br />
des conseils et des outils<br />
permettant de réduire la présence<br />
des pesticides dans les eaux en<br />
Wallonie. Il est membre du groupe<br />
GAPEG de l’ECPA (groupe «`jardin<br />
et espace vert`» de l’association<br />
européenne des industries de produits<br />
de protection des plantes),<br />
membre du jury des examens du<br />
cours de phytopharmacie de la<br />
Faculté universitaire des Sciences<br />
agronomiques de Gembloux et<br />
membre du jury du FRIA (Fonds<br />
pour la formation à la Recherche<br />
dans l’Industrie et dans<br />
l’Agriculture). Ce fond a pour objet<br />
de fournir des bourses d’études<br />
conduisant à la réalisation de doctorats<br />
ayant des perspectives d’applications<br />
industrielles.<br />
Au cours de ces dernières années,<br />
Ir.`Cogniaux a participé à plusieurs<br />
conférences ayant trait aux thèmes<br />
de l’autocontrôle, de la traçabilité,<br />
des polluants de l’eau, REACH,<br />
GHS/CLP, directives 91/414 et<br />
Sustainable Use.<br />
Le Journal des Ingénieurs n°<strong>124</strong> - Octobre 2009<br />
17
S EVESO<br />
18<br />
«`On ne peut garantir<br />
absolument l’absence<br />
de risque`!`»<br />
Le Journal des Ingénieurs n°<strong>124</strong> - Octobre 2009<br />
Ir.`Jean-Pierre Vanbergen<br />
Il va de soi, hélas, que toutes les activités humaines peuvent<br />
être à l’origine d’accidents, voire de tragédies innommables<br />
– cf. l’inventaire non exhaustif dressé plus bas.<br />
Chaque année, en France, on ne dénombre pas moins de<br />
18`000 décès survenus consécutivement à des accidents<br />
domestiques, sans compter tous ceux qui surviennent en<br />
voiture, sur un terrain de sport ou sur une plage de<br />
«`rêve`». Dans les activités qui font appel aux technologies,<br />
il en va de même. Et il n’y a pas de «`risque zéro`». Dès que<br />
l’Homme décide de produire, de transporter ou de façonner<br />
la matière à son profit, des risques sont incontournables. Ce<br />
sont les statistiques qui le démontrent, à suffisance. Le<br />
risque technologique, c’est la possibilité qu’un événement<br />
accidentel se produise sur un site où sont utilisés des<br />
produits ou des procédés potentiellement dangereux. Qu’en<br />
est-il, au quotidien, chez nous, en milieu industriel`?<br />
L’usine AZF à Toulouse après la<br />
catastrophe de 2001<br />
«`Ces produits, ces procédés peuvent amplifier<br />
les conséquences de l’accident`», souligne la<br />
division chimique du groupe Total (…), dans<br />
une publication récente relative aux risques<br />
industriels (www.planete-energies.com). «`Le<br />
personnel d’une usine, les riverains ou même<br />
l’environnement sont, alors, susceptibles d’être<br />
touchés, parfois de manière dramatique. Il est<br />
donc essentiel de pouvoir mesurer ces risques,<br />
pour mieux les prévenir`», ajoute-t-elle.<br />
«`En matière de protection de la santé de<br />
l’homme au travail, tout le monde a envie de<br />
bien faire, tout le monde est en position difficile,<br />
mais personne n’en parle au sein des<br />
équipes de travail. Ce constat est terrible pour<br />
ce qu’il révèle d’occasions gâchées, d’opportunités<br />
manquées et de vies abîmées. Pour un<br />
grand pays républicain comme le nôtre, ce<br />
constat est choquant car il révèle que nous<br />
sommes, en matière de santé au travail, sur un<br />
registre de contreproductivité.<br />
Le secteur<br />
de la santé au<br />
travail est en crise et<br />
aucun acteur<br />
consulté n’a défendu<br />
un point de vue<br />
inverse. Si la<br />
croyance domine<br />
que le travail nuit à la<br />
santé, alors tous les<br />
discours fondés sur<br />
«`la valeur travail`»<br />
ne peuvent que susciter<br />
la méfiance. Par<br />
conséquent, améliorer la santé des travailleurs<br />
est, bien sûr, un objectif en soi, mais c’est aussi<br />
un enjeu global pour notre société`».<br />
(William Dab – Auteur du Rapport sur la formation<br />
des managers et ingénieurs en santé au<br />
travail, «`Douze propositions pour la développer`»<br />
- France, mai 2008).<br />
Prévention des risques<br />
technologiques<br />
Les industries chimiques produisent ou utilisent<br />
des substances souvent dangereuses, en<br />
grandes quantités. Ces produits servent à la<br />
fabrication de plastiques, de produits pharmaceutiques<br />
ou d’engrais parfois explosifs. Ils présentent,<br />
dans certaines conditions, des risques<br />
d’explosion ou d’émission de substances<br />
toxiques.<br />
En Europe, il existe une directive relative aux<br />
risques industriels`: la directive SEVESO, de<br />
1982. Elle est complétée, depuis 1996, par la<br />
directive 96/82/CE dite SEVESO`II. Cette réglementation<br />
met en place deux seuils de classement,<br />
en fonction du type de substances<br />
stockées et de leur quantité. Les directives<br />
SEVESO visent aussi à un meilleur échange d’informations<br />
entre les États membres et accordent<br />
beaucoup d’attention aux effets transfrontaliers<br />
potentiels d’accidents graves. Pour faire<br />
le point sur la question, en milieu industriel,<br />
nous nous sommes entretenus avec Ir.`Jean-<br />
Pierre Vanbergen, Conseiller en prévention<br />
(service Sécurité) au sein d’une grande entreprise<br />
chimique – UCB pour ne pas la citer –,<br />
coordinateur SEVESO et Chargé de cours à<br />
l’Université Libre de Bruxelles…<br />
Ir.`Jean-Pierre Vanbergen (JPV)`: –`Suite<br />
aux modifications de la réglementation<br />
SEVESO, l’entreprise où je travaille actuellement<br />
m’a demandé de participer à la réalisation<br />
d’études. La direction de cette entreprise, où<br />
j’exerçais d’autres fonctions, auparavant, avait<br />
besoin de quelqu’un qui s’occupe spécifiquement<br />
de cette question. Je suis en charge de<br />
cette problématique, depuis 2002. C’était vraiment<br />
un nouveau challenge, pour moi. En effet,<br />
j’avais accompli plusieurs missions différentes<br />
au sein de mon entreprise, dont de l’automatisation,<br />
de la maintenance et de l’informatique.<br />
La notion de sécurité n’était pas tout à fait nouvelle<br />
pour moi, car celle-ci était incluse dans de<br />
précédents travaux que j’ai effectués, notamment,<br />
dans le secteur de la maintenance, pour<br />
veiller à la sécurité des ouvriers.<br />
Le Journal des Ingénieurs (JI)`: –`Et vous êtes<br />
tout à fait à l’aise dans cette fonction…<br />
JPV`: –`Je crois que les aspects de la sécurité<br />
sont tellement multidisciplinaires qu’il faut avoir<br />
un parcours où, justement, l’on accomplit différentes<br />
choses en qualité d’ingénieur, pour les<br />
traiter valablement. Il faut avoir travaillé dans<br />
différents domaines d’une même entreprise,<br />
pour mieux la connaître et élaborer cette syn-
thèse, sachant que les aspects liés à la<br />
sécurité sont effectivement multiples.<br />
Je suis coordinateur SEVESO. Après, j’ai<br />
accompli une formation de conseiller en<br />
prévention, pour étendre cette fonction à<br />
d’autres risques que SEVESO.<br />
Par exemple`: que faire si un opérateur se<br />
blesse en manipulant quelque chose`? Il y a<br />
une analyse de l’accident. Certes, ce n’est<br />
pas SEVESO. Néanmoins, il s’agit d’aspects<br />
sécuritaires tout à fait importants, également.<br />
JI`: –`Ces aspects sont d’ailleurs de plus en<br />
plus pris au sérieux…<br />
JPV`: –`La directive européenne SEVESO<br />
est une directive européenne qui a connu<br />
plusieurs évolutions en fonction des accidents<br />
survenus, par après. La directive a<br />
donc été modifiée afin que de nouvelles<br />
catégories d’entreprises l’intègrent. C’est<br />
d’ailleurs pour cela que la société où je<br />
travaille maintenant est devenue SEVESO,<br />
en 2002, seulement. Nous sommes «`grand<br />
seuil`» SEVESO, en fonction de quantités<br />
de produits qui présentent des aspects<br />
dangereux (inflammable, toxiques, écotoxiques<br />
et très réactifs). Nous sommes<br />
soumis à une réglementation qui émane de<br />
directives européennes, sachant qu’une<br />
directive n’est applicable que par la législation<br />
nationale (arrêtés royaux). Cette mise<br />
en application est rendue plus complexe,<br />
en Belgique, en vertu de notre organisation<br />
politique. En effet, la sécurité dans<br />
l’usine est du ressort de l’État fédéral<br />
(SPF), alors que les questions d’environnement<br />
sont communautarisées. En Flandre,<br />
la Région a adopté, à peu près, les mêmes<br />
méthodes d’évaluation que le fédéral. Mais,<br />
pas en Wallonie. Heureusement, suite aux<br />
discussions intervenues entre la<br />
Fédération des industries chimiques et les<br />
instances officielles, nous sommes parvenus<br />
à ne plus établir qu’un seul rapport,<br />
alors qu’initialement il en fallait un pour<br />
chaque niveau de pouvoir.<br />
Si l’on observe les statistiques d’accidents<br />
dans le secteur de la chimie en général, par<br />
exemple, elles sont beaucoup moins alarmantes<br />
que dans d’autres secteurs industriels.<br />
Pourquoi`? Parce que, depuis très longtemps,<br />
souvent, ce sont de grosses entreprises<br />
multinationales qui ont des politiques<br />
de recherche de la sécurité. Ceci, en<br />
dehors de SEVESO, d’une façon générale.<br />
Le fait d’être entreprise SEVESO vous<br />
donne des obligations supplémentaires, au<br />
niveau des procédés`: études et systèmes<br />
de gestion supplémentaires.<br />
JI`: –`Comment votre travail s’organise-t-il`?<br />
JPV`: –`Les entreprises doivent disposer<br />
de «`SIPP`», ce qui signifie «`Services<br />
Internes pour la Préven -<br />
tion et la Protection des<br />
Travail leurs`». C’est la loi<br />
sur le bien-être qui<br />
impose la mise en place<br />
de cette structure. Toute<br />
société doit avoir, parmi<br />
son personnel, au moins<br />
une personne en charge<br />
de la sécurité, ce qui est<br />
mon cas, pour l’hygiène, le<br />
suivi médical, les analyses<br />
de postes, etc. Cette personne<br />
peut faire appel, si<br />
nécessaire, à un service<br />
externe de prévention, afin d’effectuer un<br />
certain nombre de tâches.<br />
JI`: –`La dénomination «`Seveso`» rappelle<br />
immanquablement la tragédie survenue en<br />
Italie…<br />
JPV`: –`Oui, et c’est d’ailleurs un des problèmes.<br />
Parce que vous pouvez avoir des<br />
usines qui ne sont pas d’un niveau SEVESO<br />
mais qui sont beaucoup plus dangereuses,<br />
parce que moins «`tenues`», avec moins de<br />
maintenance, moins d’analyse de risque<br />
que les entreprises SEVESO, où vous avez,<br />
en outre, la réglementation et les inspections<br />
effectuées rigoureusement par les<br />
services de l’État fédéral (Inspection de la<br />
Direction des Risques chimiques).<br />
L’entreprise pour laquelle je travaille est<br />
«`grand SEVESO`» parce qu’elle détient<br />
des produits écotoxiques. Néanmoins, un<br />
riverain qui entend parler de «`grand<br />
SEVESO`» croit que l’usine est très dangereuse<br />
pour lui. Il s’agit d’une connotation<br />
dommageable. Mais, c’est normal que cela<br />
se passe comme ça. Cela peut faire peur,<br />
effectivement. Mais, de petites entreprises<br />
peuvent être dangereuses sans être classées<br />
«`SEVESO`».<br />
SEVESO vous oblige à avoir un plan d’intervention<br />
en cas de problème. C’est obligatoire.<br />
Ceci étant, les entreprises chimiques,<br />
en général, disposaient d’office de<br />
ce plan d’urgence, éventuellement obligées<br />
du fait des permis d’exploiter. Sachant qu’il<br />
y a, évidemment, une coordination avec les<br />
plans externes –`déterminés par les pouvoirs<br />
locaux et les pompiers`– de telle<br />
manière que nous donnions toutes les<br />
informations nécessaires, en cas de problème,<br />
pour que tout puisse bien se<br />
dérouler. Dans ce cadre-là, des exercices<br />
sont organisés avec la commune et les<br />
pompiers. Effectivement, nous n’avons pas<br />
attendu SEVESO pour ce faire. Nous<br />
sommes également contraints par ces<br />
directives de disposer d’un système qui<br />
met au point ce plan d’urgence, notamment,<br />
en repérant tout ce qui est très dangereux.<br />
Il s’agit des accidents majeurs. Le<br />
plan d’urgence visant à diminuer les<br />
impacts de tous ces accidents. Mais, le plan<br />
S EVESO<br />
Vue de Delft après l’explosion de<br />
la poudrière en 1654<br />
d’intervention d’urgence n’est qu’un des<br />
aspects SEVESO. L’aspect principal, pour<br />
moi, étant de pouvoir identifier les risques<br />
majeurs. Ce qui peut, parfois, s’avérer complexe,<br />
en raison de la formation d’effets<br />
«`domino`».<br />
JI`: –`Dans toute la mesure du possible, vous<br />
réduisez au maximum les risques…<br />
JPV`: –`Cela donne lieu, du moins pour les<br />
entreprises «`grand SEVESO`», à un rapport<br />
dit «`de sécurité`» qui est quand<br />
même assez important et qui identifie, de<br />
façon formelle, les risques que l’on peut<br />
rencontrer. Et qui explique comment on<br />
peut faire pour diminuer ces risques,<br />
notamment, par l’adoption de mesures de<br />
prévention qui diminuent la probabilité<br />
d’accident. Mais, on ne peut garantir absolument<br />
l’absence de risque.<br />
JI`: –`Et c’est ici qu’intervient l’ingénieur que<br />
vous êtes…<br />
JPV`: –`Exactement. Nous procédons à<br />
des analyses de risque qui doivent d’abord<br />
envisager ce qui peut se passer, avec différents<br />
scénarios. Nous avons effectué des<br />
calculs qui nous permettent de réagir de<br />
manière adéquate. Exemple`: si mon réservoir<br />
se déchire et que le produit se répand<br />
dans l’atmosphère, jusqu’où va la concentration<br />
dangereuse pour les gens qui habitent<br />
tout près`? Combien de personnes<br />
seront touchées`? À partir de là, je dispose<br />
d’une estimation du risque, le risque étant,<br />
par définition, la probabilité que quelque<br />
chose arrive, multiplié par le dommage.<br />
Donc, si l’on a un faible dommage mais une<br />
situation que se reproduit souvent, on a un<br />
risque équivalent à une situation qui se<br />
produit très peu souvent mais qui tue de<br />
nombreuses personnes. Ce sont des<br />
courbes équivalentes de risques.<br />
Dossier réalisé par Pascal-Pierre<br />
Delizée en collaboration<br />
avec Ir.`Jean-Pierre Vanbergen<br />
Le Journal des Ingénieurs n°<strong>124</strong> - Octobre 2009<br />
19
S EVESO<br />
20<br />
Ir. Jean-Pierre<br />
Vanbergen<br />
est titulaire du titre<br />
d’Ingénieur civil chimiste<br />
qu’il obtint à l’Université<br />
Libre de Bruxelles (ULB), au<br />
terme de ses études, en<br />
1973. Il est également ingénieur<br />
en automation. Outre<br />
sa mission professionnelle<br />
de coordinateur SEVESO et<br />
de Conseiller en sécurité,<br />
notre confrère est Chargé<br />
de Cours à l’ULB (Chemical<br />
Engineering – Laboratory of<br />
Multiphase Process<br />
Engineering).<br />
Par ailleurs, son haut niveau<br />
d’expertise et son parcours<br />
professionnel peu banal lui<br />
ont procuré l’opportunité<br />
de signer d’importantes<br />
publications scientifiques et<br />
de donner de nombreuses<br />
conférences.<br />
E-mail : jean-pierre.<br />
vanbergen@ucb.com<br />
Seveso, en résumé<br />
Une entreprise est soumise à la législation<br />
« SEVESO » en fonction de la quantité des<br />
substances dangereuses, c’est-à-dire écotoxiques,<br />
toxiques, explosives ou inflam -<br />
mables, présentes dans ses installations.<br />
Deux seuils de danger sont distingués.<br />
Il en résulte des mesures pour la prévention<br />
des accidents majeurs et pour en limiter<br />
les conséquences.<br />
Obligations de l'exploitant, en synthèse,<br />
pour les seuils haut :<br />
– Devoir de vigilance<br />
– Obligation de preuve que les risques<br />
sont sous contrôle<br />
– Système de gestion de la sécurité<br />
– Établissement d’un « Rap port de sécurité<br />
»<br />
– Plan Interne d’Urgence<br />
– Les pouvoirs publics ont aussi des obligations,<br />
notamment : inspection, évaluation<br />
des risques, information de la population,<br />
politique d’aménagement du territoire<br />
en conséquence, plan d’urgence<br />
externe.<br />
Les catastrophes chimiques<br />
qui ont conduit à Seveso<br />
1942 : Tessenderloo (tragédie causée<br />
par la dispersion de nitrate d’ammonium,<br />
100 morts)<br />
1966 : Feyzin (propane, 18 morts)<br />
1973 : Saten Island (gaz naturel liquéfié,<br />
40 morts)<br />
1974 : Flixborough (cyclohexane,<br />
28 morts)<br />
1976 : SEVESO (trichlorophénol, dispersion<br />
de dioxine, aucun décès)<br />
1978 : San Carlos (propylène,<br />
216 morts)<br />
1978 : Xiltopic (butane, 100 morts)<br />
1982 : Adoption de la directive européenne<br />
« SEVESO » 82/501/CE<br />
1984 : Bhopal (méthyl isocyanate,<br />
4 000 morts, plus de 200 000 blessés)<br />
1984 : Mexico City (LPG, 650 morts)<br />
1986 : Sandoz (eaux d’incendie, pollution<br />
du Rhin)<br />
1988 : Piper alpha (gaz de pétrole,<br />
166 morts)<br />
1996 : Directive européenne « SEVESO<br />
II » 96/82/CE<br />
2000 : Enschede (explosifs, 22 morts,<br />
1 000 blessés)<br />
2001 : Toulouse (nitrate d’ammonium,<br />
plus de 30 morts et 2 000 blessés)<br />
2003 : « Amendement de la directive<br />
Seveso II », 2003/105/CE<br />
La législation SEVESO<br />
Les accidents peuvent avoir des conséquences<br />
pour les travailleurs, la population<br />
ou l'environnement, de façon générale. Or,<br />
la directive Seveso couvre des domaines<br />
pour lesquels, en Belgique, c'est, selon le<br />
cas, le service public fédéral ou des services<br />
régionaux sont compétents. Voilà<br />
pourquoi l'État fédéral et les trois régions<br />
ont élaboré des lois, arrêtés et décrets<br />
sous forme « d’accord de coopération »<br />
afin de transposer –`parfois avec beaucoup<br />
de retard`!`– la directive européenne.<br />
Services compétents pour<br />
entreprises SEVESO<br />
– DRC (Division du contrôle des Risques<br />
Chimiques) pour le niveau fédéral pour<br />
l’évaluation et l’inspection<br />
– DPA (Division de la Prévention et des<br />
Autorisations) pour la coordination,<br />
l’évaluation des risques en Wallonie<br />
– DPE (Division de la Police de<br />
l’Environnement) pour les inspections<br />
en Wallonie<br />
– Cellule « aménagement–environnement<br />
» pour les aspects d’aménagement<br />
du territoire en Wallonie.<br />
Soulignons que cette triple structure<br />
régionale se retrouve dans les autres<br />
régions.<br />
Pour plus de renseignements, voir :<br />
http://www.emploi.belgique.be/drc.aspx<br />
Autres réglementations<br />
typiques<br />
Généralités : Il existe la loi sur le bien-être<br />
et le code sur le bien-être, ainsi que ce qui<br />
reste de l’ancien RGPT (règlement général<br />
pour la protection du travail)<br />
Autres dispositions légales :<br />
– Législation ATEX (atmosphères explosives)<br />
– Législation PED (équipements sous<br />
pression)<br />
– Législation machines<br />
– RGIE (règlement général sur les installations<br />
électriques)<br />
– Législations sur la fabrication, la manipulation<br />
de substances dangereuses<br />
– Législations sur le transport de substances<br />
dangereuses<br />
Ainsi que tous les règlements relatifs à<br />
l’environnement et aux permis d’exploiter.<br />
Ceux-ci peuvent inclure, au cas par cas,<br />
des obligations relatives à la sécurité et à<br />
l’impact environnemental imposées par la<br />
région ou la commune, ainsi que toutes les<br />
règles de bonne pratique et spécifiques<br />
aux types d’activités tels le stockage de<br />
matières inflammables et l’utilisation de<br />
produits dangereux spécifiques, que vérifie<br />
la DRC.
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Rédaction<br />
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Robert Freeman, Robert Verdi,<br />
Virginie De Lutis<br />
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juillet et août)<br />
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en 2008. Ce volume est encore très certainement<br />
voué à croître dans les années à venir !<br />
La dématérialisation des échanges ne devrait<br />
pas connaître la crise et a contrario, devrait<br />
même en profiter, l'e-mail, les messages<br />
instantanés, les SMS et autres outils<br />
électroniques étant des moyens pour communiquer<br />
et échanger à moindre coût !<br />
(Src : ITRManager.com - Paris, France - jeudi<br />
26 mars 2009).<br />
Des pratiques d'archivage encore peu<br />
développées<br />
Sur un échantillon de 210 entreprises et<br />
administrations basées en France et interrogées<br />
par le cabinet Markess au cours du premier<br />
trimestre 2009, il apparaît que :<br />
• 14 % de ces organisations archivent déjà<br />
tout ou partie de leurs courriers électroniques.<br />
Parmi elles se trouvent plus particulièrement<br />
des entreprises issues du secteur<br />
de la banque et de l'assurance et des<br />
organisations ayant déjà expérimenté l'archivage<br />
d'autres contenus électroniques<br />
(contrats, factures, CV, pièces de marché<br />
public, etc.) ;<br />
• 8 % des organisations indiquent être en<br />
cours de déploiement de solutions, non<br />
encore opérationnelles mais qui permet-<br />
Informatique<br />
Ingénieurs mag - 10/2009<br />
Solution d’archivage<br />
en ligne<br />
Pour retrouver tout type de documents, tout<br />
de suite, quel que soit le lieu d’où est lancée<br />
la recherche<br />
C’est l’un des paradoxes qui ponctuent la vie quotidienne du patron d’une<br />
PME : lorsqu’il recherche un document ou une information, il faut qu’il la<br />
trouve tout de suite, quel que soit le lieu d’où démarre sa recherche (au<br />
bureau, chez lui, en clientèle) mais lorsqu’il la reçoit, il n’a pas le temps<br />
de la classer. Or, sans classement efficace préalable, la recherche prend<br />
encore plus de temps. C’est un cercle vicieux que même les assistant(e)s<br />
de direction les plus méticuleux(ses) ne parviennent plus à briser. Et à<br />
l’heure de la dématérialisation et du tout informatique, ce n’est pas près<br />
de s’arranger. Une SPRL gembloutoise, accompagnée par InnovaTech, a<br />
trouvé la solution.<br />
tront sous peu l'archivage des courriers<br />
électroniques ;<br />
• près d'un tiers des organisations expriment<br />
un intérêt pour le sujet et mentionnent<br />
avoir des projets dans ce sens d'ici<br />
2011 (pour 22 % d'entre elles) ou à plus<br />
longue échéance (pour 10 %).<br />
Une proportion importante d'industries et<br />
d'administrations publiques se trouvent<br />
parmi ce profil d'utilisateur.<br />
Pour la majorité de ces organisations, l'archivage<br />
est fait ou envisagé sur un mode<br />
sélectif. Sont ainsi massivement concernés<br />
les courriers électroniques professionnels,<br />
échangés avec des tiers externes et en<br />
interne, ainsi que les pièces jointes à ces<br />
courriers.<br />
Dans une moindre proportion, il s'agit d'archiver<br />
les courriers électroniques informels,<br />
échangés entre collaborateurs. Une minorité<br />
des organisations interrogées indique également<br />
archiver les messages instantanés.<br />
(Src : ITRManager.com - Paris, France - jeudi<br />
26 mars 2009).<br />
Et c’est ne rien dire de tous les autres formats<br />
électroniques (XLS, Ppt, Word, Html,<br />
Pdf, etc.) ou papier qui composent le flux<br />
quotidien de supports contenant des informations<br />
utiles, voire indispensables, entrant<br />
et sortant de la PME.<br />
Face à ce challenge, il n’existait jusqu’à présent<br />
que des solutions éparses d’archivage<br />
dotées de peu de fonctionnalités.<br />
Communication & High level jobs - Quelques annonceurs :<br />
21
22<br />
Informatique<br />
Ingénieurs mag - 10/2009<br />
Parcours de<br />
Patrick Lacroix<br />
En 1988, Patrick Lacroix,<br />
Ing. Industriel (ECAM –<br />
Haute Ecole Léonard de<br />
Vinci, Bruxelles, 1982),<br />
fonde CreaTel MID.<br />
L'entreprise est spécialisée<br />
dans le knowledge management<br />
et la gestion électronique<br />
de documents.<br />
En 2002, le Groupement<br />
d’Intérêt Economique (GIE)<br />
Connector voit le jour par la<br />
volonté de trois hommes.<br />
Daniel Weets, Christian<br />
Dufour et Patrick Lacroix<br />
tous les trois issus de<br />
CreaTel MID. L’entreprise se<br />
spécialise dans l’acquisition<br />
de données hétérogènes et<br />
non structurées et la<br />
conversion de données<br />
manuscrites en données<br />
numériques.<br />
En 2007, Connector décide<br />
de collaborer avec le C<strong>ET</strong>IC<br />
pour le développement<br />
d’@rcheweb et le transport<br />
de « @rchemail » et «@rchedoc<br />
» vers un environnement<br />
open source.<br />
Le 30 juillet 2007, Patrick<br />
Lacroix créé la SPRL<br />
DOCledge (Document<br />
Knowledge).<br />
DOCledge : trouvez tout type de documents<br />
sur base des premiers mots qui<br />
vous passent par la tête…<br />
DOCledge, une SPRL installée à Gembloux, a<br />
créé un nouveau métier, dédié à ce nouveau<br />
challenge – consultant en administration<br />
d’entreprise, management administratif. À<br />
nouveau métier, nouvel outil : l’entreprise<br />
gembloutoise a également créé un outil<br />
innovant, une solution complète pour permettre<br />
aux PME de réaliser ce métier de<br />
manière autonome.<br />
DOCledge dispose déjà de 7 partenaires<br />
actifs dans le domaine de l’informatique<br />
et/ou de la consultance, de taille identique<br />
et qui sont à la recherche de produits innovants<br />
pour leurs clients (fiduciaires,<br />
bureaux d’avocats…). DOCledge dispose<br />
également de plusieurs clients propres.<br />
Ce nouveau métier, le patron de DOCledge,<br />
une entreprise créée fin juillet 2007, installée<br />
sur le parc Créalys et qui occupe 5 personnes,<br />
le décrit comme suit : « il consiste en<br />
l’extraction, la capture et le formatage de<br />
données hétérogènes (papiers, documents<br />
multi formats, documents électroniques) à<br />
destination des PME, via des partenaires de<br />
proximité ». La plateforme, baptisée<br />
@rcheDoc, permet de charger toute forme<br />
de documents à partir de plusieurs périphériques,<br />
dont certains innovants (reconnaissance<br />
d’écriture manuscrite) et de les transférer<br />
sur un serveur web à partir duquel la<br />
PME pourra :<br />
• effectuer des recherches full text ;<br />
• créer des dossiers virtuels ;<br />
• réaliser des plans de classement (de<br />
manière dynamique et dépendant de la<br />
recherche) ;<br />
• créer des échéanciers ;<br />
• participer à une démarche de veille.<br />
La solution proposée permet à l’entreprise<br />
d’accéder à ses documents où que se trouve<br />
l’auteur de la demande. La plateforme<br />
@rcheDoc peut être façonnée sur mesure en<br />
fonction des besoins du client.<br />
Cette solution correspond à un besoin<br />
exprimé par les gestionnaires de PME et de<br />
TPE.<br />
« Ils n’ont pas le temps de classer, de catégoriser<br />
les documents qu’ils émettent ou qu’ils<br />
reçoivent, qu’il s’agisse de documents papier,<br />
voire de prises de notes, jusqu’aux documents<br />
électroniques, y compris les e-mails.<br />
Et, en même temps, ils veulent accéder à<br />
leurs documents quel que soit l’endroit où ils<br />
se trouvent. Et tout de suite, en fonction des<br />
mots devenus clés des recherches dans le<br />
contenu des documents », explique Patrick<br />
Lacroix, le CEO de DOCledge.<br />
En savoir plus techniquement<br />
1. Le chargeur de la plateforme, qui accepte<br />
des documents de tous types et communique<br />
directement avec le scanner dans le<br />
cas de documents papiers, extrait automatiquement<br />
les données (auteur, date,<br />
thème) ainsi que les 500 premiers caractères<br />
de n’importe quel document au travers<br />
d’un service qui lui permet de communiquer<br />
avec le serveur Web mutualisé.<br />
Ces documents arrivent dans le système<br />
de manière structurée et non structurée,<br />
au sens informatique du terme. Le système<br />
doit donc dématérialiser le document<br />
réceptionné afin de le restructurer<br />
dans une forme compréhensible par le<br />
système.<br />
C’est notamment le cas des e-mails. Une<br />
partie de leur contenu est directement<br />
extractible, tandis qu’une seconde partie<br />
(les pièces jointes) doivent être mises de<br />
côté avant d’être ouvertes par le système<br />
qui va les indexer pour les rendre accessibles.<br />
2. La solution DOCledge répond également à<br />
un besoin de maîtrise des coûts : « un<br />
rapport du bureau de consultance CAP<br />
Ventures mentionne que le coût de traitement<br />
d’un formulaire varie entre 3 et 20 €<br />
par page en fonction de paramètres variables<br />
que sont les coûts RH en fonction des<br />
pays, du matériel de numérisation, de la<br />
complexité des formulaires, tant graphique<br />
que dB, etc. Si nous établissons, par<br />
exemple, un calcul basé sur 10.000 formulaires<br />
encodés à un coût de 3 € par page,
cela correspondra à un montant total de<br />
30.000 € par année ».<br />
3. Ergonomie : l’objectif de la plateforme est<br />
également de réduire le nombre de manipulations<br />
entre ce qui est écrit et ce qui<br />
entre dans le système et donc, plus globalement,<br />
de permettre à de nombreux logiciels<br />
(notamment comptables) d’enfin se<br />
parler entre eux (d’être compatibles).<br />
DOCledge<br />
En cette matière, DOCledge et ses partenaires<br />
ont développé depuis 2002 de nombreuses<br />
applications. Patrick Lacroix a ainsi<br />
participé aux travaux de la grappe technologique<br />
GISDE (Gestion intégrée et sécurisée<br />
du document électronique) qui a particulièrement<br />
travaillé sur un projet de création<br />
d’un logiciel innovant, lequel a donné lieu à<br />
la constitution d’un GIE (GIE Connector)<br />
pour la commercialisation d’@rcheMail (capture,<br />
traitement, archivage d’e-mails… non<br />
structurés), d’@rcheDoc (solution généraliste)<br />
et d’@rcheWeb (veille stratégique). La<br />
grappe était notamment composée des<br />
entreprises OCE et SIEMENS, des Facultés<br />
universitaires Notre-Dame de la Paix<br />
(FUNDP) et de l’INFOPOLE-Cluster TIC.<br />
Dans ce cadre, « il fallait concevoir un outil<br />
intelligent permettant à un informaticien de<br />
faire du paramétrage plutôt que la conception,<br />
réduisant ainsi le temps de mise en<br />
œuvre tout en augmentant le ROI » poursuit<br />
Patrick Lacroix. Il fallait créer un outil d’exportation<br />
et d’importation de documents<br />
hétérogènes, identifiables, produisant les<br />
éléments à extraire et permettant de les<br />
transférer dans un autre document qui, lui,<br />
sera accepté par un autre programme, ce au<br />
travers de divers masques dont un masque<br />
de correspondance avec l’origine du document.<br />
La création de l’automate a duré près de<br />
deux ans. La première partie de la recherche<br />
a été financée à 80 % (de 75.000 €) dans le<br />
cadre d’une étude de faisabilité d’un logiciel<br />
innovant menée au sein du GIE, la seconde<br />
partie ayant été réalisée en partenariat avec<br />
un client français.<br />
La recherche s’est poursuivie – elle a permis<br />
notamment la création de l’outil de reconnaissance<br />
de l’écriture manuscrite – avec le<br />
renfort d’un RIT (Daniel Weets) qui est « project<br />
leader » chez DOCledge et qui a pris en<br />
charge le volet « extraction des données<br />
hétérogènes ». Ce travail s’inscrit dans un<br />
projet plus large, labellisé «Reconomad »<br />
par EURÊKA (Reconnaissance pour des dispositifs<br />
nomades). La recherche s’est aussi<br />
concentrée sur des modèles d’indexation<br />
avec le C<strong>ET</strong>IC.<br />
Petit retour en arrière<br />
Connector, groupement d'intérêt économique<br />
spécialiste de la reconnaissance et de<br />
la gestion électronique de documents (GED)<br />
a donc donné naissance à DOCledge, une<br />
société qui résulte de la réalisation de produits<br />
innovants conçus dans le cadre du GIE,<br />
en partenariat avec le<br />
laboratoire L3i<br />
(Informatique, Image,<br />
Interaction) de l'université<br />
de La Rochelle et le<br />
C<strong>ET</strong>IC.<br />
En plus de la plateforme<br />
@rcheDoc, l’objectif<br />
est ici de développer<br />
un outil<br />
de reconnaissance<br />
optique capable d'interpréter<br />
et de stocker<br />
à des fins d'exploitations<br />
diverses des éléments<br />
tracés manuellement<br />
: croix dans des<br />
cases à cocher, champs<br />
remplis manuellement<br />
dans des formulaires,<br />
écriture cursive ou dessins.<br />
Un document-type de départ sert de tremplin<br />
à DOCledge pour ses recherches : le<br />
constat d'accident. Voilà en effet un document<br />
qui mêle dessins, cases à cocher, écriture<br />
manuscrite, champs à remplir et au<br />
moins deux scripteurs.<br />
Pour fonder DOCledge et formaliser le partenariat<br />
avec l'université de La Rochelle,<br />
Connector a sollicité l'aide de la DGTRE et a<br />
décroché la labellisation « Reconomad »<br />
délivrée par Eurêka. Une labellisation qui lui<br />
donne accès aux aides nécessaires pour<br />
mener à bien les activités de recherche et<br />
développement de DOCledge. Cette dernière<br />
est activée depuis septembre 2007, tout<br />
comme eCMR, un projet de reconnaissance<br />
des « lettres de voiture », ces documents<br />
que doivent remplir les transporteurs routiers.<br />
Ici, Connector s'est associé à<br />
Orditool/Smolinfo ainsi qu'au C<strong>ET</strong>IC et au<br />
CRID, eux-aussi membres de l'Infopole et à<br />
la société de transport routier Pâquet. Un<br />
projet financé dans le cadre du plan<br />
Marshall.<br />
Informatique<br />
Ingénieurs mag - 10/2009<br />
En savoir plus :<br />
www.docledge.eu<br />
CREALYS - Rue Léon Morel, 1<br />
B-5032 ISNES<br />
Contact :<br />
M. Patrick Lacroix<br />
+32 (0)81 632370<br />
patrick.lacroix@docledge.eu<br />
23
24<br />
Mailview<br />
Ingénieurs mag - 10/2009<br />
Rue<br />
Ernest<br />
Solvay,<br />
376<br />
bât.<br />
T11<br />
B-4000<br />
LIEGE/<br />
SCLESSIN<br />
Tél<br />
. : + 32(<br />
0)<br />
4/<br />
252<br />
51<br />
24<br />
- Fax<br />
: + 32(<br />
0)<br />
4/<br />
252<br />
04<br />
25<br />
E-mail : frans.<br />
marion@qualibel.<br />
com<br />
Frans<br />
MARION<br />
- GSM<br />
: + 32(<br />
0)<br />
477/<br />
405<br />
799<br />
www.<br />
qualibel.<br />
com<br />
Frans Marion<br />
Qualibel<br />
Qui êtes-vous ?<br />
Frans Marion, Consultant et Administrateur<br />
délégué de Qualibel depuis 1994. Ingénieur<br />
industriel de l’ISI Gramme, consultant agréé<br />
par la Région Wallonne, Maîtrise en Gestion<br />
Totale de la Qualité.<br />
Blanc Moussi, Chevalier de la Confrérie des<br />
Fins Gosis de Polleur, Bailly du souverain<br />
Baillage de Pommard…<br />
En quoi consiste votre travail ?<br />
2 aspects bien distincts et trop souvent<br />
concurrents…<br />
- Administrateur Délégué… ce qui implique<br />
la prise en main de la gestion de l’entreprise,<br />
de nos collaborateurs ainsi que<br />
l’adaptation constante de l’organisation<br />
aux besoins du marché.<br />
- Consultant… actif quasi à temps plein dans<br />
le cadre des différentes activités de<br />
Qualibel (Sécurité, Santé, Environnement et<br />
Qualité). Cet aspect de ma vie professionnelle<br />
m’est indispensable.<br />
Accompagnement<br />
des<br />
entreprises<br />
pour<br />
…<br />
La<br />
mise<br />
en<br />
place<br />
de<br />
systèmes<br />
de<br />
gestion<br />
de<br />
:<br />
- la<br />
Qualité<br />
( ISO<br />
9001<br />
: 2000,<br />
TS<br />
16.<br />
949,<br />
EN<br />
9100,<br />
. . . ) ,<br />
- l’<br />
Hygiène<br />
a limentaire<br />
( ISO<br />
2200,<br />
IFS,<br />
GMP,<br />
BRC,<br />
…)<br />
,<br />
- l’<br />
Environnement<br />
( ISO<br />
14001,<br />
E.<br />
M.<br />
A.<br />
S.<br />
, . . . ) ,<br />
- la<br />
Sécurité<br />
( VCA,<br />
BeSaCC,<br />
OHSAS<br />
18001,<br />
…)<br />
.<br />
La<br />
gestion<br />
des<br />
produits<br />
dangereux<br />
:<br />
( conditionnement,<br />
transport,<br />
ADR,<br />
REACH,<br />
…)<br />
.<br />
L’<br />
analyse<br />
de<br />
risques<br />
et<br />
audits<br />
sécurité<br />
:<br />
( installations<br />
dangereuses,<br />
sites<br />
SEVESO,<br />
ATEx,<br />
. . .<br />
Les<br />
plans<br />
d’<br />
urgence.<br />
L es<br />
études<br />
d’<br />
incidence<br />
environnementale.<br />
L a réalisation<br />
de<br />
dossiers<br />
techniques<br />
dans<br />
le<br />
cadre<br />
de<br />
:<br />
- la<br />
Directive<br />
Machine<br />
( obtention<br />
du<br />
marquage<br />
CE)<br />
- la<br />
Directive<br />
PED<br />
( équipements<br />
sous<br />
pression)<br />
Quel type de candidats recherchezvous<br />
?<br />
Le profil type de ingénieur spécialisé en<br />
environnement et/ou en sécurité amené à<br />
travailler comme consultant externe en<br />
entreprise afin de réaliser des missions.<br />
Les candidats doivent avoir une formation<br />
de type universitaire spécialisée en environnement<br />
et en sécurité (conseiller en prévention<br />
niveau 1 ou 2) ou une licence en chimie,<br />
posséder une expérience de 10 ans minimum<br />
en milieu industriel en Qualité,<br />
Sécurité, Santé et Environnement.<br />
Quels conseils donneriez-vous à un<br />
candidat de haut niveau ?<br />
Nous cherchons des consultants capables<br />
d’être polyvalents, ouverts d’esprit, sachant<br />
écouter et s’adapter aux besoins de nos<br />
clients.<br />
What else ?<br />
Travaillons sérieusement sans nous prendre<br />
au sérieux !<br />
C onsultants<br />
& Opérateur<br />
de formations<br />
agréés<br />
parlaRégionWallonneetdeBruxelles-Capitale La Cellule Environnement de lʼUnion Wallonne des Entreprises et la CCI<br />
de Valenciennes organisent une rencontre internationale :<br />
La gestion collective de lʼenvironnement<br />
sur les parcs dʼactivité économique<br />
le vendredi 23 octobre 2009 de 9h15 à 16h<br />
au Palais des Congrès de Namur<br />
Energie, gestion des déchets, mobilité et aménagement paysager :<br />
comment des entreprises dʼun même parc dʼactivité économique<br />
peuvent-elles gérer collectivement ces thématiques ?<br />
Venez écouter de nombreux témoignages et retours dʼexpériences<br />
de gestion collective issus de plusieurs parcs européens<br />
Plus dʼinfos : brigitte.devos@uwe.be<br />
ou nathalie.paquet@uwe.be - www.econetwork.eu
Créée début 1994 par Alain Bloemendal et<br />
Frans Marion et certifiée ISO 9001 depuis octobre<br />
1994, Qualibel s.a. est active dans le<br />
domaine de l’audit, du conseil et des formations.<br />
L’expertise de l’équipe – une douzaine de collaborateurs<br />
au total, dont 9 consultants – lui permet<br />
d’intervenir, dans les domaines de la qualité,<br />
de la sécurité, de l’environnement et de la<br />
sécurité alimentaire en passant par l’assistance<br />
pour l’obtention d’aides et de subventions.<br />
Des consultants qui sont agréés par la<br />
Région wallonne et par la Région de Bruxelles-<br />
Capitale : notamment en Diagnostic Général,<br />
Organisation et Management, Gestion<br />
Financière, Gestion Commerciale et Politique<br />
Industrielle (gestion de la qualité, de la sécurité,<br />
de l’environnement et de la sécurité alimentaire).<br />
L’équipe de Qualibel est également<br />
agréée par la Région wallonne comme opérateur<br />
« Chèques Formation ». Elle est également<br />
agréée par l’opérateur wallon de la qualité,<br />
l’asbl CEQUAL. Quant aux formations<br />
« Sécurité » dispensées par Qualibel elles sont<br />
reconnues par le CNAC (CP <strong>124</strong> : Construction)<br />
et par Formelec (CP 149.01 : Electricité).<br />
S’il y a 15 ans, seule la qualité paraissait de<br />
nature à pouvoir être certifiée, il n’en va plus<br />
de même aujourd’hui : la sécurité et l’environnement<br />
se sont imposés. « Que ce soit de la<br />
part des clients, des autorités, des riverains,<br />
du marché lui-même, il est de plus en plus mal<br />
vu pour les entreprises de ne pas prendre en<br />
compte l’environnement et la sécurité », précise<br />
Frans Marion, administrateur-délégué.<br />
C’est ainsi que Qualibel est désormais active<br />
aussi (et notamment) dans le secteur aéronautique<br />
où la société participe avec d’autres à la<br />
formation d’une trentaine d’entreprises à la<br />
norme EN9100. « Pour réussir dans ce métier,<br />
je pense qu’il faut toujours évoluer, assimiler<br />
les changements et les attentes du marché »,<br />
poursuit Frans Marion. C’est la raison pour<br />
laquelle l’entreprise est passée au système de<br />
Management Intégré QSE (Qualité, Sécurité,<br />
Environnement).<br />
Ce qui lui a permis d’accéder à de nouveaux<br />
types de missions : rapports SEVESO, études<br />
d’incidences sur l’environnement (EIE) ou<br />
encore audits énergétiques.<br />
Frans Marion, Ingénieur industriel (Gramme), a<br />
choisi, dès la création de l’entreprise, de travailler<br />
avec ses propres consultants, sans<br />
recours systématique à des indépendants :<br />
« Quand nous avons lancé Qualibel, nous<br />
avons eu envie de développer notre propre<br />
équipe, de créer une véritable culture d’entreprise<br />
qui permettra à Qualibel de poursuivre<br />
ses missions, une fois que j’aurai décidé de<br />
passer la main. Ce qui n’est pas pour tout de<br />
suite », précise encore Frans Marion. Des<br />
consultants présentant des qualifications<br />
solides : universitaires, ingénieurs ou licenciés,<br />
ils ont tous suivi des formations complémentaires<br />
: licence complémentaire en envi-<br />
ronnement, conseillers en prévention niveau 1<br />
et 2, spécialistes ADR…<br />
Les prestations de Qualibel s’effectuent en<br />
Région wallonne, à Bruxelles, au Grand-duché<br />
de Luxembourg et en France.<br />
La cible privilégiée de Qualibel SA est la PME<br />
de production ou de services pour qui elle<br />
développe un langage approprié à ses attentes.<br />
En effet, la qualité comme la sécurité et l’environnement<br />
sont des démarches logiques qui<br />
doivent être expliquées et traduites de façon<br />
simple dans la gestion quotidienne et opérationnelle<br />
de l’entreprise. Ce qui n’empêche pas<br />
la PME liégeoise de conseiller de grandes entreprises<br />
comme ELECTRABEL, CBR, AGC, Arcelor<br />
Mittal, SNCB, BASF, CMI, MAGOTTEAUX, ...<br />
L’atout de Qualibel est d’apporter à ses clients<br />
la compétence de ses collaborateurs qui maîtrisent<br />
chacun plusieurs domaines. L’expertise<br />
des consultants se traduit par une formation<br />
initiale de niveau ingénieur, par une expérience<br />
pratique de plusieurs années en entreprise<br />
et par des qualifications complémentaires<br />
(Conseiller en Prévention, Conseiller<br />
ADR, Maîtrise en Gestion totale de la Qualité,<br />
Conseiller en Environnement, Spécialisation en<br />
Agroalimentaire, Maîtrise en Gestion des<br />
PME...). Ces qualifications multidisciplinaires<br />
permettent à ses consultants d’intégrer également<br />
les démarches qualité, sécurité et environnement.<br />
En savoir plus<br />
Qualibel s.a.<br />
Rue Ernest Solvay, 376 - Bâtimant T11<br />
Site Arcelor Mittal (Mosacier)<br />
4000 Liège (Sclessin)<br />
Tél: + 32 (0) 4 252 51 24<br />
Fax: +32 (0) 4 252 04 25<br />
Gsm : +32 (0) 477 405 799<br />
frans.marion@qualibel.com<br />
www.qualibel.com<br />
Mailview<br />
Ingénieurs mag - 10/2009<br />
QUALIBEL : la qualité au service des PME<br />
Les domaines principaux<br />
d’activités de Qualibel<br />
sont :<br />
- La Gestion de la Qualité :<br />
ISO 9001, ISO 17025,<br />
EFQM...<br />
- La Gestion de l’Environ -<br />
nement : ISO 14001, EMAS...<br />
- La Gestion de la Sécurité :<br />
VCA (Veiligheid - Checklist<br />
voor Aannemers), BeSaCC<br />
(Belgian Safety Criteria<br />
Contractors), OSHAS 18001…<br />
- La Gestion de la Sécurité<br />
Alimentaire : HACCP<br />
(Hazard Analysis and<br />
Critical Control Points)<br />
(Maîtrise des risques aux<br />
points critiques de<br />
contrôle), BRC et GMP…<br />
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Environnement (rédacteur,<br />
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Dans les dix prochaines années, de nombreux collaborateurs partiront à la retraite. Nous cherchons d’ores et déjà de<br />
nouveaux collègues pour les remplacer. Notre offre ? Des conditions de travail optimales, un excellent encadrement<br />
et des formations permanentes. Ainsi, nous garantissons votre sécurité, ainsi que celle des voyageurs. Car chaque<br />
collaborateur est un maillon indispensable dans notre chaîne…<br />
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Christophe<br />
Ingénieur civil – Ouvrages d’art chez Infrabel<br />
“Ma mission principale consiste à définir et à réaliser les travaux d’entretien et d’investissement nécessaires au<br />
maintien de la capacité du réseau ferroviaire. Concrètement, avec mon équipe, nous inspectons le réseau afin de<br />
mettre en évidence les ouvrages d’art qui nécessitent une intervention. On détermine alors les travaux à réaliser<br />
et on assure le suivi des chantiers. Notre travail vise essentiellement à améliorer la sécurité et la ponctualité.<br />
En matière de génie civil, Infrabel est un important maître d’ouvrages et sa mission s’inscrit pleinement dans le<br />
développement durable. Particulièrement sensible à la recherche d’une mobilité plus verte, je peux intégrer cet<br />
aspect dans mon travail quotidien. A côté de cela, j’aime le travail d’équipe que requièrent nos projets. Ils font en<br />
effet souvent appel à de multiples compétences.<br />
Infrabel offre une véritable opportunité aux ingénieurs : relever des défis techniques, dans un environnement<br />
opérationnel contraignant. Ce qui est pour moi un réel épanouissement!”<br />
Suite aux règles européennes en matière de libéralisation du rail, l’opérateur historique SNCB a été réorganisé<br />
le 1er janvier 2005 et a donné naissance à une nouvelle structure : le Groupe SNCB.<br />
Il se constitue de 3 sociétés autonomes :<br />
- Infrabel, le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire<br />
- SNCB, exploitant du réseau ferroviaire<br />
- SNCB-Holding, qui chapeaute le Groupe SNCB<br />
Plus d’informations sur les activités d’Infrabel ?<br />
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■ Dîner-conférence : 23 octobre 2009<br />
Le vaisseau spatial « Jules VERNE »<br />
par Monsieur Choquer, directeur des programmes<br />
« Infrastructure Orbitale » à EADS ASTRIUM<br />
■ Déjeuner-conférence : 9 novembre 2009<br />
DʼAristote à Darwin et Wallace :<br />
la longue histoire du transformisme<br />
en biologie<br />
par le Prof. Jacques Reisse<br />
■ Table Ronde Internationale : 20 novembre 2009<br />
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for the challenges of the 21 st century<br />
Organisée en association avec la SEFI et<br />
le CLAIU-EU. Elle se tiendra à lʼÉcole Royale<br />
Militaire à Bruxelles.<br />
Informations : www.seii.org<br />
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positions<br />
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des productions écologiques et de l’Environnement<br />
• Capacité à rechercher les informations et à suivre<br />
l’actualité<br />
• Capacité de rédaction<br />
• Aptitude à la négociation aisance à la prise de parole<br />
en public<br />
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en soirée et certains WE.<br />
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Emploi 1/2 temps durée indéterminée, lieu de travail<br />
situé à Jambes avec possibilité de déplacement,<br />
barème 4.2 CP 32902 : chèques repas, engagement au<br />
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Les candidatures et CV seront adressés par<br />
courrier au Forem de Namur pour le 5 octobre.<br />
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Innovation<br />
Ingénieurs mag - 10/2009<br />
5 projets sont nominés<br />
pour le <strong>2020challenge</strong><br />
En haut : Immeuble Bayer à Diegem<br />
En bas : Le nouveau siège Infrax,<br />
à Torhout<br />
La liste des nominés de la première édition<br />
du <strong>2020challenge</strong> est connue !<br />
Ce concours d’innovation cherche à faire<br />
connaître et à récompenser les projets les<br />
plus innovants et durables émanant des<br />
bureaux d’ingénierie belges. Seize projets de<br />
très haut niveau ont été proposés. Un jury<br />
de professionnels a sélectionné parmi ceuxci<br />
les nominés parmi lesquels sera décerné<br />
le tout premier <strong>2020challenge</strong>. Le nom du<br />
gagnant sera divulgué lors du salon professionnel<br />
easyFairs® CONSTRUCTION INDUS-<br />
TRIELLE & PROJ<strong>ET</strong>S IMMOBILIERS, le 19<br />
novembre.<br />
Les associations d’ingénieurs KVIV et FABI,<br />
l’organisation des bureaux d’ingénierie ORI,<br />
le bureau de rédaction Palindroom et l’organisateur<br />
de salons professionnels easyFairs<br />
se sont associés pour organiser ce concours.<br />
C’est à l’occasion du salon easyFairs®<br />
CONSTRUCTION INDUSTRIELLE & PROJ<strong>ET</strong>S<br />
IMMOBILIERS que les projets nominés seront<br />
présentés et que le gagnant sera proclamé.<br />
Le jury composé d’Alfons Calders (rédacteur<br />
en chef d’Industrie Technique &<br />
Management), Louis Cooreman (ingénieur<br />
civil architecte / Président général de la<br />
KVIV), Maximilien Le Begge (ingénieur civil<br />
des constructions / Secrétaire Général de la<br />
FABI), Anya De Bie (Secrétaire Générale<br />
d’ORI) et Rik Neven du bureau de rédaction<br />
Palindroom a principalement évalué le<br />
caractère innovant, les principes de durabilité<br />
et la contribution des bureaux d’ingénieurs.<br />
La sélection des cinq projets s’est avérée<br />
particulièrement délicate par suite de leur<br />
haut niveau de qualité :<br />
Les nominés sont :<br />
• Le bureau de police de Schoten (Arcadis<br />
Belgium)<br />
• L’immeuble de bureaux Infrax à Torhout<br />
(VK Engineering)<br />
• L’immeuble de bureaux Aeropolis à<br />
Bruxelles (Cenergie)<br />
• Le complexe sportif multifonctionnel à<br />
Maldegem (Van Acker & Partners – Arcadis<br />
Belgium)<br />
• L’immeuble de bureaux Bayer à Diegem<br />
(Ingenium)<br />
Le bureau de police de Schoten est un cas<br />
d’école en matière d’intégration. Parmi les<br />
éléments remarquables, notons que la ventilation<br />
est effectuée de façon naturelle et<br />
novatrice à l’aide de fenêtres motorisées.<br />
Pour le nouveau siège Infrax, à Torhout,<br />
différentes techniques innovantes en<br />
matière d’économie d’énergie sont réunies<br />
de façon optimale : stockage d'énergie par<br />
forage, pompe à eau, activation thermique<br />
du béton et panneaux photovoltaïques.<br />
L’immeuble Aeropolis II à Bruxelles semble<br />
être le plus grand projet passif belge. Ce<br />
projet est intégralement conçu sur base<br />
d’une utilisation optimale des techniques<br />
passives « low-tech » pour le chauffage et le<br />
refroidissement.<br />
Au complexe sportif multifonctionnel de<br />
Maldegem le concept stéréotype de « boîte<br />
noire » a complètement été aboli pour laisser<br />
entrer une lumière naturelle diffuse par<br />
le nord. Les sources d’énergies renouvelables<br />
tels les boilers solaires et les cellules<br />
photovoltaïques intégrées aux membranes<br />
d’isolation des toitures sont mises à profit<br />
de façon optimale.<br />
L’immeuble Bayer à Diegem combine intelligemment<br />
plusieurs technologies à faible<br />
consommation d’énergie. L’activation thermique<br />
du béton, le stockage d’énergie par<br />
forage et les pompes à eau sont intégrées en<br />
un concept total innovant.<br />
Ces 5 projets nominés sont visibles sur le<br />
site www.<strong>2020challenge</strong>.be.<br />
Vous pouvez voter en ligne pour le projet<br />
que vous souhaitez soutenir.<br />
Les 18 & 19 novembre, dans le cadre du<br />
salon professionnel easyFairs® CONSTRUC-<br />
TION INDUSTRIELLE & PROJ<strong>ET</strong>S IMMOBI-<br />
LIERS, une exposition des projets sélectionnés<br />
sera organisée. La présentation des projets<br />
sélectionnés par les bureaux d’ingénierie<br />
aura lieu le jeudi 19 novembre. La proclamation<br />
des lauréats aura lieu ensuite.<br />
Trois prix seront attribués. Le premier prix<br />
sera remis au projet ayant récolté le plus de<br />
voix en ligne et pendant le salon. Les deux<br />
autres prix seront respectivement attribués<br />
par le jury professionnel et par la presse.<br />
Il est a noté que le <strong>2020challenge</strong> n’a pas<br />
manqué son but. Ce concours montre que<br />
les bureaux d’ingénieurs belges sont extrêmement<br />
innovants dans leurs projets de<br />
construction économiques et durables. Cet<br />
évènement donne à toutes ces idées innovantes<br />
le rayonnement mérité. Le <strong>2020challenge</strong><br />
encourage les bureaux d’ingénierie<br />
dans la recherche et le développement de<br />
solutions qui contribuent au caractère durable<br />
des bâtiments.<br />
Notez donc déjà dans vos agendas :<br />
18 & 19 novembre: easyFairs®<br />
CONSTRUCTION INDUSTRIELLE &<br />
PROJ<strong>ET</strong>S IMMOBILIERS et exposition<br />
<strong>2020challenge</strong><br />
19 novembre<br />
14.00 : Présentation des projets nominés<br />
Plus d’infos: www.<strong>2020challenge</strong>.be
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