Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Annexe 4 Les cancers héréditaires du sein et de l'ovaire<br />
5 % des cancers du sein et de l'ovaire seraient dus à une prédisposition génétique<br />
majeure, c'est-à-dire associés à un risque tumoral élevé.<br />
Rappelons qu'en France environ 42 000 nouveaux cancers du sein et 4 500 nouveaux cancers<br />
de l'ovaire sont recensés annuellement.<br />
Pour les formes héréditaires, ceci représente chaque année en France :<br />
2 100 nouveaux cas de cancers du sein héréditaires<br />
225 nouveaux cas de cancers ovariens héréditaires<br />
On estime que près de 50 000 femmes de 25 à 70 ans pourraient être porteuses d'une prédisposition<br />
héréditaire au cancer du sein.<br />
On sait désormais que les altérations des gènes BRCA (pour BReast CAncer), c'est-à-dire BRCA1<br />
et BRCA2, sont responsables de 95 % des formes familiales héréditaires de cancers du sein et de<br />
l'ovaire, et de 65 % des formes familiales héréditaires de cancers du sein seul.<br />
Les mutations de BRCA1 induisent dans certaines familles des cancers du sein et des cancers de<br />
l'ovaire. Pour d'autres en revanche, elles induisent majoritairement des cancers du sein ou des cancers<br />
de l'ovaire reflétant l’existence de facteurs génétiques modificateurs. Ces mutations sont impliquées<br />
dans la majorité des formes familiales présentant les deux localisations tumorales (sein et<br />
ovaire), et dans 50 % des familles présentant des cancers du sein seuls.<br />
Les mutations de BRCA2 concernent majoritairement les cancers du sein. 30 % des familles présentant<br />
des localisations sein uniquement ont une altération de BRCA2. Les mutations de BRCA2<br />
sont aussi associées à un risque accru de cancer du sein chez l'homme (risque de l’ordre de 5% à<br />
70 ans).<br />
A l'état normal, ces gènes dits "suppresseurs de tumeurs" jouent un rôle dans la réparation de l'ADN<br />
et le contrôle de la prolifération cellulaire. Lorsqu'un tel gène subit une mutation, il perd de son efficacité<br />
et provoque la synthèse d'une protéine anormale.<br />
La présence d'une mutation génétique n'implique pas automatiquement l'apparition du cancer,<br />
mais elle augmente fortement le risque de développer la maladie. C'est pourquoi on parle<br />
de prédisposition majeure.<br />
Des risques très supérieurs à ceux de la population générale<br />
L'âge moyen de survenue des cancers héréditaires du sein et de l'ovaire est le plus souvent<br />
très précoce : 40 ans, contre 60 ans pour les tumeurs non héréditaires.<br />
De plus, pour les cancers du sein, au risque de développer une première atteinte cancéreuse,<br />
s'ajoute celui d'une deuxième tumeur : le risque d'atteinte controlatérale (sur l'autre sein) est de<br />
l’ordre de 3 à 4 % par an.<br />
Cancer du sein : risque de la population générale = 7 % à 70 ans<br />
20