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La responsabilité collective et la solidarité<br />

ministérielle<br />

Une partie importante de la notion<br />

de gouvernement responsable touche la<br />

responsabilité « collective », selon laquelle<br />

le Conseil des ministres rend des comptes<br />

devant l’assemblée élue (et non devant le<br />

Sénat, en ce qui regarde l’ordre fédéral). En<br />

vertu de ce principe, les ministres sont réunis<br />

au sein d’un organe collégial : le Conseil des<br />

ministres ou le Conseil exécutif du Québec<br />

(ou le Cabinet fédéral), qui n’est plus un<br />

organe subordonné au chef de l’État ou à son<br />

représentant 16 .<br />

Pendant les réunions du Conseil, les<br />

ministres discutent de façon libre et sous le<br />

sceau de la confidentialité. L’ordre du jour<br />

est déterminé par le premier ministre. On<br />

cherche à atteindre des consensus, mais le<br />

premier ministre est en mesure d’imposer<br />

son point de vue 17 .<br />

La responsabilité collective entraîne<br />

l’existence de la « solidarité ministérielle »,<br />

qui à son tour requiert le secret des<br />

délibérations. Cette dernière modalité<br />

favorise la libre discussion pendant les<br />

réunions hebdomadaires du Conseil. Quant<br />

à la solidarité ministérielle, elle signifie que<br />

le Conseil exécutif parle d’une seule voix<br />

au Parlement. De plus, chaque ministre<br />

est tenu responsable de toute décision<br />

prise par le Conseil exécutif, qu’il y soit<br />

favorable ou non 18 . Par ailleurs, un ministre<br />

doit de façon générale accepter le principe<br />

de la responsabilité collective et défendre<br />

au Parlement ou sur la place publique les<br />

politiques et les actions gouvernementales.<br />

En principe, un ministre doit se soumettre<br />

à la règle de la solidarité ministérielle et à ses<br />

différents aspects ou il doit se démettre. Étant<br />

en désaccord avec une décision du Conseil<br />

et devant l’impossibilité de taire le différend,<br />

il sera conduit à démissionner de son propre<br />

chef ou de le faire selon la volonté du premier<br />

ministre. Enfin, celui qui choisit de rester au<br />

Conseil ou qui ne le quitte pas à la demande<br />

du premier ministre est considéré comme<br />

appuyant de façon implicite la politique du<br />

gouvernement.<br />

La règle sur la confiance 19<br />

Le gouvernement doit disposer de<br />

l’appui constant de l’assemblée élue. Dans<br />

l’éventualité où il ne dispose plus de cet<br />

appui, il a deux choix. D’une part, le premier<br />

ministre démissionne simplement afin que<br />

l’on forme un nouveau gouvernement qui<br />

aura l’appui de la Chambre. D’autre part, le<br />

premier ministre peut viser le déclenchement<br />

d’une élection générale.<br />

L’Assemblée législative se<br />

réunit au marché Sainte-<br />

Anne, sis place D’Youville<br />

à Montréal, entre 1844<br />

et 1849. Le 6 mars 1848,<br />

le ministère Sherwood<br />

(battu aux élections de<br />

décembre 1847 et de<br />

janvier 1848) est défait<br />

en cette Chambre dans<br />

le cadre du débat sur le<br />

discours du trône. Lord<br />

Elgin prend acte de cette<br />

défaite et confie le pouvoir<br />

aux réformistes.<br />

Source : Bibliothèque et<br />

Archives Canada<br />

C-000315<br />

BULLETIN, 39, 2, AUTOMNE 2010<br />

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