01.06.2013 Views

Petite lentille d'eau - Marine club

Petite lentille d'eau - Marine club

Petite lentille d'eau - Marine club

SHOW MORE
SHOW LESS

Transformez vos PDF en papier électronique et augmentez vos revenus !

Optimisez vos papiers électroniques pour le SEO, utilisez des backlinks puissants et du contenu multimédia pour maximiser votre visibilité et vos ventes.

Pour ceux qui souhaitent éviter d'imprimer le document et<br />

qui comptent le lire à l'écran :<br />

• ouvrir le fichier avec Acrobat Reader ;<br />

• dans le menu principal sélectionner "Affichage" et ensuite "Affichage de page" et<br />

là cocher les options :<br />

o "Deux pages" ;<br />

o "Afficher les blancs entre les pages" ;<br />

o "Afficher la page de couverture" ;<br />

• ce sera comme si vous aviez le livre ouvert devant vous.


La plongée sous-marine, comme son nom l’indique, a d’abord eu comme domaine<br />

d’exploration uniquement les eaux côtières. Notre littoral, extrêmement diversifié, est une source<br />

inépuisable d’observations naturalistes. Mais il existe aussi d’autres domaines aquatiques qui ont<br />

l’avantage d’être répartis à l’intérieur des terres, et qui sont de ce fait facilement accessibles pour un<br />

grand nombre de plongeurs, non seulement pour leur entraînement sportif, mais aussi pour le plaisir<br />

des balades subaquatiques, ainsi que pour la découverte de toute une vie spécifique qui s’y<br />

développe. Cette vie des eaux douces mérite amplement qu’on s’y intéresse.<br />

Il manquait aux plongeurs un ouvrage qui leur permette d’aborder cette vie dulcicole avec<br />

leur propre regard, et de mieux connaître la faune et la flore de ces milieux si particuliers : rivières,<br />

fleuves, lacs de montagnes, carrières immergées et plans d’eaux les plus variés. En cette Année de la<br />

Biodiversité, il est agréable de voir proposé pour la première fois un ouvrage répondant à ces<br />

objectifs, et surtout avec cette qualité !<br />

Cette réalisation collective, à l’initiative d’une équipe remarquablement soudée et efficace,<br />

enthousiaste et persévérante dans la recherche de la qualité, s’est appuyée sur un projet qui était<br />

déjà fédérateur et qui partage ces objectifs : le projet DORIS (doris.ffessm.fr). Entre autres objectifs, il<br />

a fallu réunir les informations les plus pertinentes à destination des plongeurs, et au delà à<br />

destination des naturalistes de terrain, tout en proposant des textes accessibles à des non<br />

spécialistes. Le travail de rédaction a donc été donc exigeant, et le défi a été relevé. Il a fallu aussi<br />

réunir une iconographie de qualité, ce qui a nécessité l’activation de tout un réseau de plongeurs<br />

photographes, et parmi eux il a été heureux de pouvoir compter sur des personnes particulièrement<br />

douées, permettant d’avoir des photos à la fois belles et biologiquement intéressantes. Comme on<br />

peut le constater, cette équipe a donc réalisé un travail remarquable et très attendu.<br />

Félicitations donc à tous ceux qui ont accompagné les membres de cette équipe dans cette<br />

superbe entreprise qui nous permet de disposer d’un ouvrage tout à fait original, qui pourra<br />

satisfaire les publics les plus variés.<br />

Vincent MARAN<br />

Instructeur National de Biologie Subaquatique<br />

Initiateur du site DORIS<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 3


4 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Participants<br />

Coordination<br />

COROLLA Jean-Pierre<br />

KUPFER Michel<br />

Préface<br />

MARAN Vincent<br />

Rédaction et vérification<br />

ANDRES Cathy<br />

BAILLY Gilles<br />

BOUXIN Pierre<br />

COROLLA Jean-Pierre<br />

FEY Laurent<br />

GAUTHIER Laurent<br />

JAPIOT Xavier<br />

KUPFER Michel<br />

PARENT Vincent<br />

ROCHEFORT Gaël<br />

SOHIER Sandra<br />

ZIEMSKI Frédéric<br />

Correction scientifique de certaines fiches<br />

HEROLD Jean-Pierre<br />

ZIEMSKI Frédéric<br />

Taxonomie<br />

MÜLLER Yves<br />

ZIEMSKI Frédéric<br />

Glossaire<br />

DELCAU Chantal<br />

PROUZET Anne<br />

SITTLER Alain-Pierre<br />

Logos et croquis<br />

DAUGY Dagmar<br />

TROMPET Guy<br />

Photo de couverture<br />

LONFAT Michel<br />

Photo de dos<br />

COROLLA Jean-Pierre<br />

Photographies<br />

ANDRES Cathy<br />

BLOCK Michel<br />

BOLZE Frédéric<br />

BOUQUET Bernard<br />

BOUXIN Pierre<br />

BOUXIN Guy<br />

CORNET Dany<br />

COROLLA Jean-Pierre<br />

DEHONDT Christophe<br />

DELORIEUX Olivier<br />

ETCHEBERRY Roger<br />

GAUTHIER Laurent<br />

KLEIN Jean-Luc<br />

KUPFER Michel<br />

LAMARE Véronique<br />

LONFAT Michel<br />

MASSON Rémi<br />

PECHEUX Fabien<br />

POINCLOU Christophe<br />

RAVEL Corinne<br />

RAVEL Jean-Yves<br />

ROSSO Michel<br />

SOHIER Sandra<br />

TROMPET Guy<br />

WACQUANT Claude<br />

Planches naturalistes<br />

THOMÉ Otto Wilhelm (Kurt STÜBERS Online<br />

Library)<br />

KOPS Jan (Kurt STÜBERS Online Library)<br />

Légendes par COROLLA Jean-Pierre<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 5


6 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Première partie


Les procaryotes, les végétaux<br />

et les lichens<br />

Les êtres vivants présentent une unité de structure et sont tous constitués d’au moins une<br />

cellule. La présence d’un noyau contenant l’information génétique permet de distinguer les<br />

Eucaryotes (vrai noyau) des Procaryotes (« avant » le noyau) qui n’en ont pas.<br />

Les procaryotes rassemblent les bactéries et les cyanobactéries (les anciennes algues bleues).<br />

Les eucaryotes sont divisés en deux catégories :<br />

• Les unicellulaires qui sont constitués d’une seule cellule qui assure toutes les fonctions<br />

vitales ;<br />

• Les pluricellulaires ou multicellulaires dont le nombre de cellules peut être énorme et<br />

dont les cellules peuvent être très différentes les unes des autres.<br />

Les Pluricellulaires comprennent trois groupes :<br />

o Les Végétaux ou Métaphytes<br />

o Les Champignons<br />

o Les Animaux ou Métazoaires.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 9


Les végétaux<br />

Les organismes présentés dans cet ouvrage appartiennent aux eucaryotes pluricellulaires (sauf<br />

les cyanobactéries qui sont des procaryotes). De nombreuses algues vertes sont unicellulaires.<br />

Il est d’usage de séparer les végétaux (la flore) des animaux (la faune). Les végétaux<br />

pratiquent l’autotrophie* (plus exactement la photo-autotrophie*) et produisent leur propre<br />

matière organique (amidon et glucose) grâce à la photosynthèse, alors que les animaux sont<br />

hétérotrophes* et se procurent leur matière organique en la prélevant sur d'autres organismes.<br />

Pour des raisons pratiques on rassemble souvent sous le terme « végétaux » des organismes<br />

chlorophylliens qui sont parfois très différents.<br />

I) Les végétaux<br />

Les principaux végétaux sont répartis en deux groupes :<br />

A. Les algues<br />

Elles sont classiquement séparées en trois groupes selon leur couleur (mais ces groupes<br />

comprennent aussi bien des organismes unicellulaires que des pluricellulaires). Leur<br />

organisme est formé d’un thalle simple ou ramifié qui représente l’appareil végétatif. La<br />

couleur des pigments photosynthétiques et annexes permet de distinguer :<br />

Les Chromophytes : caractérisées par un pigment surnuméraire brun-olivâtre.<br />

On y distingue :<br />

• les Dinophycées ; toutes planctoniques, microscopiques, munies de deux flagelles,<br />

elles peuvent être responsables des eaux colorées (marées rouges) et toxiques.<br />

Nombreuses espèces d’eau douce.<br />

• les Diatomées ; planctoniques et benthiques, microscopiques au test siliceux. Ces<br />

petites algues sont surtout présentes dans les eaux froides et ont une très grande<br />

importance dans les réseaux trophiques.<br />

Nombreuses espèces d’eau douce.<br />

• les Phéophycées ; ce sont des algues de grande taille, benthiques, appelées également<br />

algues brunes, telles les Fucus et les Laminaires.<br />

Pas d’espèces d’eau douce.<br />

Les Chlorophytes = les algues vertes, caractérisées par la chlorophylle comme principal<br />

pigment. Ce sont des algues très diversifiées.<br />

Exemple: Spyrogyra, Cladophora, Volvox, Scenedesmus.<br />

Les Rhodophytes = les algues rouges : caractérisées par un pigment surnuméraire rouge. Ces<br />

algues présentent une grande diversité.<br />

Peu d’espèces en eau douce.<br />

B. Plantes aquatiques et plantes terrestres<br />

Sous l’expression Plantes aquatiques et plantes terrestres seront regroupés les végétaux qui<br />

ne sont pas des algues. Ce groupe comprend :<br />

• Les mousses ou Bryophytes<br />

• Les fougères et les prêles ou Ptéridophytes<br />

• Les plantes à fleurs ou Angiospermes (ou encore Phanérogames par opposition aux<br />

Cryptogames – qui comprennent tous les groupes précédents).<br />

10 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Les végétaux<br />

Les trois derniers possèdent des vaisseaux conducteurs de la sève et sont donc des végétaux<br />

vasculaires.<br />

Tous ces organismes (ou embryophytes) possèdent un appareil végétatif (le cormus)<br />

comprenant des axes portant les organes chlorophylliens (les feuilles) et un appareil racinaire<br />

permettant la fixation (rhizome et/ou racines) et l’absorption de l’eau et des sels minéraux.<br />

Leur reproduction fait intervenir des organes spécialisés (les fleurs chez les Angiospermes)<br />

qui produisent des cellules sexuelles spécialisées (spores pour les mousses et les fougères et<br />

pollen pour les plantes à fleurs). La rencontre des cellules sexuelles produira une graine<br />

protégée par un fruit pour les plantes à fleurs.<br />

II) Les Champignons<br />

Les champignons constituent un vaste groupe d’organismes hétérotrophes unicellulaires (les<br />

levures par exemple) ou pluricellulaires et filamenteux (mycélium), à digestion externe, et se<br />

reproduisant par différents mécanismes faisant intervenir des spores. Les champignons<br />

aquatiques sont pour la plupart des moisissures discrètes.<br />

III) Les lichens<br />

Les lichens sont des organismes symbiotiques particuliers puisqu’ils sont formés d’un<br />

champignon et d’une algue unicellulaire (ou une cyanobactérie). Ces organismes du fait de<br />

cette association à bénéfices réciproques sont autotrophes et capables de coloniser des<br />

substrats minéraux nus. Ils jouent ainsi souvent un rôle de pionniers.<br />

_______________________________________<br />

RELATIONS DE PARENTE<br />

La classification (simplifiée) proposée ci-dessous doit être simplement considérée comme un<br />

guide pour situer les organismes (de nombreux groupes n’ont pas été cités). Pour plus<br />

d’information : consulter les ouvrages et les sites de classification phylogéniques.<br />

Les numéros entre parenthèses renvoient à plus d’information infra.<br />

Procaryotes<br />

Bacteria<br />

Eucaryotes<br />

Unicontes<br />

Cyanobactéria (Les Cyanobactéries appelées autrefois les « algues bleues »)<br />

Cyanophyceae<br />

Opisthocontes<br />

Oscillatoriaphycideae<br />

Oscillatoriales (groupe en révision)<br />

Fungi = les Champignons<br />

Métazoaires = les Animaux<br />

Oscillatoriaceae avec Lyngbya<br />

© DORIS – 2007-2010 11


Bicontes<br />

Euglenozoa (les Euglènes)<br />

Corticata<br />

(1) Chlorophyta<br />

Stramenopiles<br />

Alveolata<br />

Les végétaux<br />

Phaeophyta = les algues brunes (pas de représentants d’eau douce)<br />

Ciliata (= les Ciliés)<br />

Dinoflagellata (= les Dinoflagellés ou Dinophytes)<br />

Archaeplastida<br />

Ulvophyceae (Ulves)<br />

Metabionta<br />

Rhodobiontes = Rhodophyta : les algues rouges<br />

Chlorobiontes (=Viridiplantae)<br />

12 © doris.ffessm.fr – 2007-2010<br />

Chlorophyta = Chlorophytes = algues vertes (1)<br />

Streptophyta<br />

Charophyceae avec les Charales (2)<br />

Embryophytes<br />

Bryophytes ( « les Mousses » ) (3)<br />

Trachéophytes (plantes vasculaires)<br />

« les Fougères » au sens large<br />

Spermatophytes<br />

Gymnospermes<br />

Angiospermes (4)<br />

Chlorophyceae (algues vertes d’eau douce principalement unicellulaires)<br />

Chlorococcales avec Scenedesmus;<br />

Cladophorales avec Cladophora;<br />

Volvocales avec Volvox;<br />

Zygnematophyceae<br />

Zygnematales avec Spyrogyra;<br />

Desmidiales


(2) Chara spp<br />

Les végétaux<br />

Les Charophytes forment un groupe homogène de végétaux aquatiques ayant la même forme<br />

générale : un axe et des verticilles d’expansions latérales (« feuilles ») assez rigides.<br />

(3) Bryophytes<br />

Musci<br />

Bryopsida<br />

(4) Angiospermes<br />

Bryidae<br />

Ischyales<br />

Fontinalaceae<br />

Fontinalis antipyretica<br />

Les plantes à fleurs ou angiospermes sont divisées, selon la classification phylogénétique<br />

(APGIII de 2009), en plusieurs groupes (seuls les groupes de plantes aquatiques concernés<br />

sont cités):<br />

Les Nymphaeales<br />

Nympheaceae avec les Nymphea<br />

Les Magnoliidées…<br />

Les Monocotylédones (un seul cotylédon – organe de réserve - dans la graine) (ou<br />

Liliopsida dans les classifications classiques) ;<br />

Les monocotylédones ont une fleur présentant une symétrie radiaire d’ordre 3, des feuilles<br />

aux nervures principales parallèles entre autres.<br />

Les Alismatales<br />

Alismataceae avec Sagittaria;<br />

Araceae avec Lemna;<br />

Butomaceae avec Butomus;<br />

Hydrocharitaceae avec Elodea, Najas;<br />

Potamogetonaceae avec Potamogeton;<br />

Les Asparagales<br />

Iridaceae avec Iris;<br />

Les Commeliniidées<br />

Les Poales<br />

Cyperaceae avec Carex;<br />

Juncaceae avec Juncus;<br />

Poaceae avec Phragmites;<br />

Typhaceae avec Typha et Sparganium;<br />

Les Cératophyllales avec Cératophyllum<br />

Les Dicotylédones (deux cotylédons) (ou Magnoliopsida dans les classifications<br />

classiques).<br />

Eudicotylédones<br />

Ranunculales avec Ranunculus;<br />

Eudicotylédones supérieures<br />

Caryophyllales<br />

Polygonaceae avec Polygonum;<br />

© DORIS – 2007-2010 13


Les végétaux<br />

Saxifragales<br />

Haloragaceae avec Myriophyllum;<br />

Rosidées<br />

Fabidées ou Eurosidées I…<br />

Malvidées ou Eurosidées II<br />

Myrtales avec Ludwigia;<br />

Asteridées<br />

Ericales<br />

Balsaminaceae avec Impatiens;<br />

Lamiidées ou Euasteridées I<br />

Lamiales<br />

Lamiaceae avec Mentha;<br />

Lentibulariaceae avec Utricularia;<br />

Plantaginaceae avec Hippuris;<br />

Campanuliidées ou Euasteridées II<br />

Astérales<br />

Menyanthaceae avec Menyanthes et Nymphoides;<br />

Les lichens sont des associations d’algues (ou de cyanobactéries) avec des champignons.<br />

Tephromela atra (Huds.) Hafellner 1983, Lichen encroûtant gris<br />

Xanthoria parietina (L.) Th. Fr. 1860, Xanthorie<br />

14 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Lyngbya martensiana<br />

Meneghini & Gomont, 1837<br />

Cosmopolite (fiche restreinte aux eaux douces)<br />

Cyanobactérie de Martens<br />

Algue bleue (terme utilisé dans la littérature ancienne)<br />

Cyanobacteria (GB) : ce nom est utilisé de façon généralisée.<br />

Procaryotes<br />

(Bactéries et<br />

Cyanobactéries)<br />

Clef d'identification<br />

Tapis vert bleuté très fin sur le subtrat<br />

Souvent à proximité d’élodées de Nuttall (Elodea nutallii) et/ou de Cladophora<br />

glomerata et/ou d’Oedogonium et/ou Spirogyra sp.<br />

Identification précise uniquement au microscope<br />

Distribution<br />

La distribution des cyanobactéries est mondiale et commune en eau douce comme en mer.<br />

Biotope<br />

Les cyanobactéries préfèrent les eaux douces à cours lent à nul comme les lacs, ou les<br />

rivières à régime fluvial.<br />

Elles prolifèrent généralement en milieu eutrophe* et aérobie* (en présence d’oxygène), bien<br />

qu’elles soient capables de vivre en conditions anaérobies* (absence d’oxygène).<br />

Lyngbya martensiana est caractéristique des eaux douces à cours lent voire stagnantes, et<br />

riches en phosphates.<br />

Elle est visible dans les lacs entre 0 et 12 m en fonction du substrat et de la luminosité.<br />

15 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Cyanobactérie de Martens<br />

Un tapis de L. martensiana est souvent synonyme de présence d’autres cyanobactéries. Il est<br />

très rare de ne trouver qu’une seule espèce dans un même tapis. Les espèces décrites dans le<br />

paragraphe « Espèces semblables » ont été identifiées dans le tapis de L. martensiana, en<br />

quantité, toutefois, nettement moindre.<br />

Description<br />

Les Cyanophycées sont des organismes autotrophes* et benthiques pouvant devenir<br />

pélagiques pendant une courte période de l’année et provoquer des blooms (voir paragraphe<br />

bloom ci-dessous). Elles font partie des premiers organismes vivants sur terre. On date leur<br />

apparition à 3,8 milliards d’années et elles n’ont que peu varié depuis le précambrien. Elles<br />

disposent d’une grande capacité à s’adapter, pouvant même être observées dans des terres<br />

humides !<br />

En plongée :<br />

Fine membrane (peau) vert bleuté tapissant un substrat caractérisé par des surfaces<br />

d’accroche telles que des pierres, des galets, des moules...<br />

Remarquons que sur des sédiments fins, on peut aussi retrouver des cyanobactéries. Ces<br />

dernières sont mêlées au substrat et ne présentent pas cette peau caractéristique que l’on<br />

observe habituellement sur les zones de galets.<br />

La couleur vert bleuté des cyanobactéries provient d’un pigment bleu (la phycocyanine) et<br />

d’un pigment de couleur rose rougeâtre (la phycoérythrine) en plus de la chlorophylle. La<br />

couleur des cyanobactéries varie en fonction du rapport des deux premiers pigments, offrant<br />

une gamme de couleurs très variée.<br />

Bloom :<br />

Les Cyanobactéries peuvent se libérer pour remonter à la surface et provoquer des blooms<br />

(ou fleur d’eau) en cas d’ensoleillement et de chaleur. A ce stade de développement, ces<br />

organismes deviennent pélagiques et peuvent être assimilés au phytoplancton.<br />

Ce cas de figure est particulièrement défavorable pour le biotope (libération de cyanotoxines<br />

avec des composés malodorants et consommation de l’oxygène dissous dans l’eau).<br />

Remarquons toutefois que l’observation de tapis de cyanobactéries ne s’accompagne pas<br />

systématiquement de blooms. Des conditions particulières de température, d’ensoleillement<br />

et de quantité de nutriments doivent être réunies.<br />

Au microscope :<br />

Les Cyanobactéries sont des organismes unicellulaires soit solitaires soit disposés en<br />

filaments.<br />

Lyngbya martensiana se caractérise par des filaments de cellules de 9 µm de diamètre sur 2,5<br />

µm de long mises bout à bout. Elles sont entourées par une gaine mucilagineuse incolore qui<br />

16 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Cyanobactérie de Martens<br />

est plus développée à la fin de l’été. Ce sont en effet des organismes à croissance lente et<br />

principalement pendant la bonne saison. Remarquons que la gaine de mucilage n’est pas<br />

toujours facile à observer.<br />

Espèces ressemblantes<br />

Identification précise uniquement au microscope (d’autres espèces de Cyanobactéries<br />

présentent des caractéristiques proches) :<br />

Lyngbya maior sp. (Ordre Oscillatoriales, Famille Oscillatoriaceae, Genre Lyngbya) : cellules<br />

de 14 µm de diamètre.<br />

Phormidium autumnale sp. (Ordre Oscillatoriales, Genre Phormidium) : cellules de 9 µm de<br />

diamètre.<br />

Pseudanabaena sp. (Ordre Pseudanabaenales, Genre Pseudanabaena) : cellules de 1,5 à 2<br />

µm de diamètre.<br />

Planktothrix sp. (Ordre Oscillatoriales, Famille Oscillatoriaceae, Genre Planktothrix) :<br />

cellules de 3 µm de diamètre.<br />

Anabaena sp. cf. variabilis sp. (Ordre Nostocales, Genre Microchaete, Variété Anabaena<br />

circinalis var. tenuis).<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Planktolyngbya martensiana Meneghini & Gomont<br />

La nomenclature des cyanobactéries vient d’être revue en 2006. Des espèces ont vu leur nom<br />

changer, voire même leur classification passer d’un ordre à l’autre.<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Embranchement Cyanophycota Cyanophytes Procaryotes unicellulaires<br />

photosynthétiques.<br />

Classe Cyanophyceae Cyanophycées Anciennes algues bleues.<br />

Ordre Nostocales Nostocales La plupart des espèces de cyanobactéries.<br />

Ce groupe inclut des formes<br />

filamenteuses, simples ou ramifiées,<br />

parfois visibles en plongée.<br />

Famille Oscillatoriaceae Oscillatoriacées<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 17


Cyanobactérie de Martens<br />

Origine du nom français<br />

Le nom de la classe, à savoir Cyanophyceae, veut dire "algues bleues" mais les<br />

cyanobactéries ne sont pas des algues !<br />

Alimentation<br />

Ce sont des organismes photosynthétiques qui ont besoin d’eau, de dioxyde de carbone, de<br />

substances inorganiques et de lumière.<br />

Ces organismes affectionnent principalement les eaux eutrophes* et riches en phosphates.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Aucune reproduction sexuée n’a encore été clairement observée. Dans l’état actuel de nos<br />

connaissances, la reproduction asexuée est le seul mode de reproduction.<br />

La reproduction se fait par simple division cellulaire, par spores de divers types, par des<br />

akinètes* (cellules durables, à membrane épaisse, permettant la survie pendant des périodes<br />

défavorables) ou par hormogonies* (fragments de filaments pluricellulaires se détachant de<br />

l’extrémité des filaments).<br />

Vie associée<br />

Elodée de Nuttall (Elodea nutallii) et/ou Cladophora glomerata et/ou Oedogonium et/ou<br />

Spirogyra sp., ainsi que d’autres Cyanobactéries.<br />

Divers biologie<br />

Espèce commune des eaux eutrophes*.<br />

Le bloom désigne le résultat d’une phase de prolifération massive de Cyanobactéries, se<br />

traduisant par une apparition importante de biomasse, généralement sur une courte période de<br />

temps et pouvant persister plus ou moins longtemps selon les cas. Une diminution<br />

de la diversité spécifique est alors observée dans le phytoplancton (une ou deux espèces<br />

deviennent en général largement dominantes). Lorsque les Cyanobactéries prolifèrent ou<br />

18 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Cyanobactérie de Martens<br />

s’accumulent à la surface, des agrégats flottants appelés « écumes » ou en anglais « scums »<br />

sont souvent observés. Les écumes sont la conséquence d’un premier mécanisme de<br />

concentration de cellules causé par la migration vers la surface des cellules réparties dans la<br />

colonne d’eau, puis d’un second mécanisme de concentration causé par un vent constant<br />

poussant cette accumulation de cellules vers le rivage. Il est important de mentionner qu’une<br />

fleur d’eau de Cyanobactéries n’est pas nécessairement toxique.<br />

La production de cyanotoxines est-elle une simple conséquence des processus<br />

environnementaux ou découle-t-elle d’une adaptation ou sélection particulière? Bien que non<br />

encore démontrées, plusieurs pistes sont étudiées :<br />

- la production de ces composés pourrait contribuer à augmenter l’avantage compétitif ;<br />

- les toxines seraient produites pour éliminer les compétiteurs qui se disputent les mêmes<br />

ressources (effet allélopathique*) ;<br />

- la production de micocystines (cf. remarque infra) aurait pour but de protéger les cellules<br />

contre la prédation par le zooplancton, ou serait un chélateur* intracellulaire jouant un rôle<br />

dans l’inactivation du fer libre (Fe2+) dans la cellule ;<br />

- les toxines auraient des fonctions régulatrices du métabolisme cellulaire et seraient<br />

importantes pour la croissance de la cellule.<br />

(*) La microcystine, une des cyanotoxines produites par les cyanobactéries, est très connue<br />

pour ses effets notamment sur le foie.<br />

Informations complémentaires<br />

La présence de Cyanobactéries est un indicateur de qualité moyenne à médiocre de l’eau qui<br />

peut être utilisé pour caractériser un plan d’eau ou une rivière. Cependant, pour caractériser la<br />

qualité de l’eau, il faut travailler avec une méthodologie bien définie et éprouvée tel que les<br />

indices IBMR (Indice Biologique Macrophytique en Rivière).<br />

Les cyanobactéries donnent une odeur de vase aux eaux stagnantes, et communiquent ce goût<br />

de vase aux poissons !<br />

La mer Rouge doit sont nom à la cyanobactérie Oscillatoria erythraea.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 19


Chara major<br />

Vaillant<br />

Eurasie et nord de l'Afrique<br />

Grande charagne<br />

Lustre <strong>d'eau</strong><br />

Stoneworts (GB), Stekelharig kransblad (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Taille de 40 à 60 cm (maximum 1 m)<br />

Vert foncé à grisâtre<br />

Axe portant des verticilles de rameaux (similaire à une prêle)<br />

Nombreux aiguillons de quelques millimètres, en faisceaux de 2 à 4<br />

Fortement incrustée<br />

Distribution<br />

Algue assez répandue dans les eaux continentales de l’hémisphère nord.<br />

Espèce eurasiatique et nord-africaine (d’après Corillion, 1957)<br />

Chlorophycées<br />

(Algues vertes)<br />

Biotope<br />

Espèce se développant dans les eaux douces, très carbonatées, en eau moyennement profonde<br />

à profonde (1 à 6 mètres, voire plus selon la translucidité du milieu). Assez commune dans les<br />

lacs des régions calcaires où elle peut former des herbiers benthiques permanents, souvent<br />

monospécifiques* (= une seule espèce) et denses, parfois très étendus ; algue pouvant<br />

également se rencontrer dans les dépendances phréatiques de cours d’eau ou dans des<br />

gravières. Espèce plutôt mésotrophe, recherchant les eaux translucides, peu à modérément<br />

eutrophisées.<br />

20 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Grande charagne<br />

Les characées sont souvent les premières espèces à coloniser des milieux nouveaux où elles<br />

peuvent recouvrir d'importantes surfaces (espèces pionnières). A plus ou moins long terme,<br />

elles sont généralement supplantées par des plantes vasculaires plus compétitives comme les<br />

potamots et les élodées. Certaines espèces établissent néanmoins des ceintures pérennes dans<br />

les parties profondes des lacs, là où les macrophytes vasculaires ne peuvent s'établir.<br />

Description<br />

Algue formée, comme les autres espèces du groupe, d’un axe dressé portant des verticilles de<br />

rameaux régulièrement espacés, l’ensemble évoquant un peu une prêle. Les entrenœuds, qui<br />

séparent chaque verticille sont formés d’une seule cellule géante.<br />

Dans le genre Chara, la cellule des entrenœuds est revêtue d’un ensemble de filaments<br />

parallèles qui constituent la cortication* de l’axe. Les rameaux sont formés de segments pluricellulaires<br />

et portent, dans ce genre, des extensions mono-cellulaires appelées « cellulesbractées<br />

».<br />

Chara major Vaillant, comme son nom l’indique, est une grande algue robuste, d’un vert<br />

foncé à grisâtre, mesurant communément 40 à 60 cm de haut et pouvant atteindre jusqu’à 1<br />

mètre ; espèce des eaux carbonatées, elle est habituellement fortement incrustée et les parties<br />

basales apparaissent souvent complètement calcifiées ; l’axe est assez rigide et épais de 1 à 4<br />

mm de diamètre ; les verticilles comportent de 6 à 11 rameaux.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 21


Grande charagne<br />

L’axe est hérissé de nombreux aiguillons (appelés acicules*), longs de quelques mm,<br />

généralement groupés par faisceaux de 2 à 4, étalés, caducs dans les parties anciennes.<br />

La cortication (étui formé de cellules allongées, enveloppant la cellule géante qui compose<br />

l'entrenœud) est dite diplostique*, c’est à dire qu’elle est formée d’une double série de<br />

filaments (on compte, grosso modo, deux filaments par rameau, soit 12 filaments pour 6<br />

rameaux…) ; les filaments corticants dits « primaires » sont mis en place par l’activité de<br />

cellules situées au niveau des verticilles ; les filaments « secondaires » sont formés par une<br />

extension des filaments primaires et sont placés entre les filaments primaires. Chez Chara<br />

major, les filaments secondaires sont plus larges et plus proéminents que les filaments<br />

primaires (cortication diplostique « aulacanthée »). Les acicules, qui sont développés<br />

uniquement sur les filaments primaires, apparaissent donc implantés au fond de sillons.<br />

Espèces ressemblantes<br />

La famille des Characées compte de nombreuses autres espèces (de l’ordre de 90 taxons pour<br />

l’ensemble de l’Europe). Chara major est une grande espèce aisément reconnaissable, typique<br />

de la flore lacustre et assez répandue. Mais elle peut être accompagnée d’autres espèces,<br />

généralement plus fluettes. Parmi celles-ci, on peut citer, parmi les plus communes en milieu<br />

lacustre, Chara contraria, Chara globularis et Chara aspera.<br />

Chara contraria : espèce plus petite et plus grêle, diplostique*, tylacanthée (filaments<br />

primaires proéminents, plus larges que les filaments secondaires), avec des acicules peu<br />

développées, généralement réduites à des papilles ; espèce proche de la très commune Chara<br />

vulgaris qui est aulacanthée et vit plutôt dans les petites pièces d’eau temporaires ;<br />

Chara globularis : espèce grêle, triplostique* (3 séries de filaments, une série primaire<br />

donnant naissance à 2 séries secondaires), presque lisse, les acicules* étant très peu<br />

développées ; répandue dans les étangs, mortes de cours d’eau (anciens méandres), gravières<br />

et lacs ;<br />

Chara aspera : petite espèce triplostique* hérissée de nombreux acicules* allongées, vivant<br />

dans les eaux peu profondes, fréquente en bordure des lacs carbonatés.<br />

22 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Grande charagne<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Chara hispida auct. non L.<br />

Chara hispida var major (Hartm.) R. D. W.<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Chlorophyta Chlorophytes<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Embranchement très vaste et<br />

hétérogène de plus de 7000 espèces<br />

d'algues vertes. Unicellulaires<br />

(flagellées ou non), coloniales,<br />

filamenteuses, thalles* siphonés* ou<br />

non. Benthiques* et fixées ou<br />

planctoniques*. Aériennes, eaux douces<br />

et marines.<br />

Classe Charaphyceae Charaphycées Paroi cellulaire incrustée de calcaire<br />

Ordre Charales Charales<br />

Famille Characeae Characées<br />

Origine du nom français<br />

Charagne, nom vulgaire des charas.<br />

Grande, par sa taille.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Chara : du latin [chara] = une racine appelée chara ? ou nom latin d'une plante mal<br />

déterminée,<br />

major : du latin [major] = plus grand, en allusion à sa grande taille parmi les espèces de son<br />

groupe.<br />

Alimentation<br />

Comme tous les végétaux, cette algue est autotrophe* grâce à la photosynthèse. Elle fabrique<br />

sa propre matière organique à partir de l'eau, du dioxyde de carbone et de l'énergie lumineuse.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Reproduction sexuée : Chara major est une espèce monoïque* dont on peut observer les<br />

organes sexués (les gamétanges*) durant l’été. Ceux-ci sont localisés sur les 4 à 5 premiers<br />

entrenœuds des rameaux, à l’aisselle des cellules-bractées. Chaque nœud porte une<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 23


Grande charagne<br />

anthéridie* (gamétange mâle) surmontée d’une oogone*<br />

(gamétange* femelle). Les anthéridies ont l’aspect de sphères<br />

orange vif d’à peu près 0,5 mm de diamètre et les oogones<br />

d’ovoïdes verdâtres, garnis d’une ornementation spiralée, longs<br />

d’à peu près 1 mm ; elles deviennent noirâtres à maturité et<br />

donnent des oospores* après fécondation ; les gamétanges sont<br />

repérables à l’œil nu.<br />

Les oospores, qui résultent de la fécondation des oogones sont un<br />

moyen de dissémination efficace ; produites en grandes quantités<br />

et minuscules (moins d’un mm de longueur), elles peuvent être<br />

disséminées par les oiseaux d’eau par voie externe ou interne ; on<br />

a montré, chez certaines espèces, qu’une proportion importante<br />

des oospores pouvait survivre au passage dans le tractus digestif<br />

des oiseaux.<br />

Reproduction asexuée possible par fragmentation et bouturage ;<br />

certaines Characées produisent des bulbilles* caractéristiques.<br />

Vie associée<br />

La nette rousse (Netta rufina) consomme préférentiellement les potamots et les characées et<br />

on a pu constater des synergies entre sa démographie et l’évolution des peuplements de<br />

Characées.<br />

Informations complémentaires<br />

Un dictionnaire de 1816 précise qu'une espèce de Chara, "la charagne fétide, appelée assez<br />

communément herbe à écurer, était employée dans quelques endroits pour nettoyer la<br />

vaisselle"<br />

24 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Cladophora spp.<br />

Kützing, 1843<br />

Cosmopolite<br />

Cladophore<br />

Algue verte, boule anti nitrates<br />

Green alga (GB), Alga erba (I), Alga verde (E), Grünalge (D), Mosbal (Nl)<br />

Clef d'identification<br />

Masses « floconneuses »<br />

Couleur verte<br />

Toucher plutôt rêche<br />

Divers aspects :<br />

- petite touffe (forme encroûtante)<br />

- filaments chevelus (forme herbier) jusqu'à plusieurs mètres de longueur<br />

Filaments ramifiés<br />

Chlorophycées<br />

(Algues vertes)<br />

Distribution<br />

Cladophora spp. est présente dans le monde entier, des zones arctiques aux zones tempérées.<br />

Biotope<br />

Dans le genre Cladophora, cette fiche ne traite que des espèces présentes en eau douce.<br />

Ces algues se rencontrent principalement dans les eaux courantes et peu profondes<br />

préférentiellement sur substrats durs et stables.<br />

Elles préfèrent une eau alcaline (pH>7), dure et bien minéralisée. Leur présence massive<br />

indique souvent une pollution organique ou minérale.<br />

Un fort éclairement est favorable à la croissance et à l’apparition de fortes biomasses.<br />

Toutefois la forme encroûtante, formant des coussinets collés aux rochers, peut s’installer à de<br />

25 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


plus grandes profondeurs.<br />

Cladophore<br />

Description<br />

Les cladophores se présentent sous la forme d’un thalle buissonnant filamenteux, de couleur<br />

verte, parfois très ramifié. Le thalle est fixé à la base par des rhizoïdes*. Le filament est<br />

constitué d'une file unique de cellules cylindriques, longues, à nombreux noyaux et à<br />

chloroplaste réticulé.<br />

Le thalle est souvent fixé par sa base dans son jeune âge, puis flotte librement. Il peut se<br />

présenter sous divers aspects, depuis la petite touffe (forme encroûtante), jusqu’à la formation<br />

de quelques filaments chevelus (forme herbier) pouvant atteindre plusieurs mètres de<br />

longueur.<br />

A côté des formes ramifiées "en arbuste", existent des espèces dont le thalle a la forme d’une<br />

boule (par exemple, Cladophora aegagropila fort apprécié des aquariophiles). L’action<br />

mécanique des vagues engendrerait cette forme particulière.<br />

Espèces ressemblantes<br />

Le genre Rhizoclonium spp. appartient à la même famille. Il est très proche des cladophores par<br />

sa structure. La différence essentielle est un taux de ramification très faible, voire quasi-absent,<br />

et la présence de peu de noyaux. On le rencontre dans des milieux très proches de ceux des<br />

cladophores.<br />

Les genres Spirogyra, Mougeotia et Zygnema ont une forte ressemblance. Cependant ces<br />

algues ont toutes un toucher "gluant" qui les distingue des cladophores qui sont plus "rêches".<br />

De même leurs filaments ne sont pas ramifiés contrairement aux filaments des cladophores.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Pour déterminer le nom à employer pour ce genre, nous avons utilisé la base de données de<br />

références taxonomiques ITIS.<br />

Cependant, suivant les travaux menés par Hanuyda & al. en 2002 sur les relations<br />

phylogénétiques des algues appartenant à l’ordre des Cladophorales, il semble que les espèces<br />

de Cladophora dulçaquicoles doivent être séparées des espèces marines. Ainsi Cladophora<br />

aegagropila (Linnaeus) Rabenhorst 1868 deviendrait Aegagropila linnaei (Linnaeus)<br />

Küntzing, 1843<br />

26 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Cladophore<br />

Termes en<br />

français<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Embranchement Chlorophyta Chlorophytes Embranchement très vaste et hétérogène de<br />

plus de 7000 espèces d'algues vertes.<br />

Unicellulaires (flagellées ou non),<br />

coloniales, filamenteuses, thalles*<br />

siphonés* ou non. Benthiques* et fixées ou<br />

planctoniques*. Aériennes, eaux douces et<br />

marines.<br />

Classe Ulvophyceae Ulvophycées Organismes multicellulaires. Zoïdes et<br />

spores possèdent généralement 2 ou 4<br />

flagelles. Cycle de reproduction variable.<br />

Habitat essentiellement marin et<br />

benthique.<br />

Ordre Cladophorales Cladophorales<br />

Famille Cladophoraceae Cladophoracées<br />

Origine du nom français<br />

Traduction du nom scientifique.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Cladophora : du grec [clados] = le rameau et du grec [phorein] = porter.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Alternance régulière entre une génération productrice de gamètes (reproduction sexuée) et une<br />

génération productrice de zoospores (reproduction asexuée). Quelques espèces forment des<br />

akinètes* qui germeront lors de conditions favorables pour une rapide croissance végétative.<br />

La température d’apparition des cladophores au printemps est de 10 °C.<br />

Le cycle saisonnier de Cladophora glomerata dans les cours d’eau tempérés est assez<br />

représentatif du genre :<br />

- Au printemps : les filaments qui ont passé l’hiver, démarrent la production de branches<br />

supérieures. Le développement est rapide pour de fortes intensités lumineuses et une<br />

température de l’eau atteignant 10 °C. La croissance est maximale au début de l’été. Puis les<br />

biomasses régressent et le taux de croissance végétative se ralentit.<br />

- Au cours de l’été : quelques cellules peuvent produire des zoospores qui s’installent sur les<br />

rochers et produisent de nouveaux filaments générant ainsi une bonne partie de la biomasse<br />

automnale.<br />

- A la fin de l’automne : les parties supérieures se détachent. Les fragments basaux à paroi<br />

épaisse restent fixés et passeront l'hiver.<br />

Vie associée<br />

Les cladophores servent de fixation à de nombreux végétaux épiphytes* (le plus souvent des<br />

bactéries ou des diatomées).<br />

Elles sont également le support de nombreuses espèces animales, notamment des invertébrés<br />

benthiques (larves de chironomes, gammares, mollusques, …). Cependant elles ne servent<br />

guère de nourriture car les organismes brouteurs semblent préférer consommer les végétaux<br />

épiphytes fixés sur les algues.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 27


Cladophore<br />

Divers biologie<br />

Lorsqu'elle flotte librement et qu'elle est exposée au soleil, l'algue Cladophora sp pratique la<br />

photosynthèse, des bulles se forment et elle est entrainée vers la surface. Lorsque vient le soir<br />

et l’obscurité, les bulles se dissolvent et elle redescend dans les profondeurs.<br />

Informations complémentaires<br />

L'espèce Cladophora aegagropila forme des boules qui peuvent atteindre 20 à 30 cm ; elle est<br />

fort prisée des aquariophiles pour son action anti-nitrates, action qui ne semble pas avoir été<br />

vérifiée.<br />

28 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Spirogyra sp.<br />

Link, 1820<br />

Cosmopolite<br />

Spirogyre<br />

Algue verte<br />

Green alga (GB), Alga erba (I), Alga verde (E), Grünalge (D), Mosbal (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Masses « floconneuses »<br />

Couleur vert vif à sombre<br />

Toucher gluant<br />

Généralement non fixées<br />

Filaments simples, non ramifiés<br />

Chlorophycées<br />

(Algues vertes)<br />

Distribution<br />

Spirogyra sp. est présent dans les eaux douces du monde entier, des zones arctiques aux zones<br />

tempérées.<br />

Biotope<br />

Ces algues se rencontrent principalement dans les eaux douces calmes. Elles ne sont<br />

généralement pas fixées et sont soit dans la colonne d’eau soit au niveau des sédiments. Elles<br />

sont donc relativement indépendantes du type de substrat (sauf quelques espèces qui comme<br />

Spirogyra fluviatilis sont fixées).<br />

29 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Spirogyre<br />

Elles préfèrent une eau faiblement minéralisée. Leur présence massive indique souvent une<br />

pollution organique ou minérale.<br />

Un fort éclairement et une eau relativement fraîche sont favorables à leur croissance. Toutefois<br />

les biomasses de spirogyres ne sont jamais très importantes.<br />

Description<br />

Le genre Spirogyra comporte 300 espèces que l’on peut différencier selon différents critères<br />

végétatifs (nombre de plastes, cloisons) et de reproduction.<br />

Ces algues ont l’aspect de masses « floconneuses » d’une couleur vert vif à sombre (en<br />

période de reproduction, elles deviennent brun jaunâtre).<br />

Elles sont recouvertes d’une substance visqueuse qui leur confère un toucher gluant.<br />

Elles se développent à la surface de l’eau et sont rarement fixées par leur base, mais dans le<br />

cas contraire elles peuvent posséder des rhizoïdes.<br />

Elles se présentent comme de fins filaments simples, non ramifiés.<br />

Au microscope on peut distinguer dans les cellules des éléments rubanés en hélice, de<br />

couleur vert vif : ce sont les plastes ou chloroplastes (organes de la photosynthèse) contenant la<br />

chlorophylle.<br />

Espèces ressemblantes<br />

Les genres Spirogyra, Mougeotia et Zygnema se ressemblent fortement. Ces algues ont toutes<br />

un toucher "gluant" qui les distingue des algues du genre Cladophora qui sont plus "rêches".<br />

De même leurs filaments ne sont pas ramifiés contrairement aux filaments des cladophores.<br />

La distinction entre ces genres ne peut se faire que via l'usage de la loupe binoculaire. Les<br />

algues du genre Spirogyra sont les plus répandues.<br />

30 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Spirogyre<br />

Termes en français<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Embranchement Chlorophyta Chlorophytes Embranchement très vaste et<br />

hétérogène de plus de 7000 espèces<br />

d'algues vertes. Unicellulaires<br />

(flagellées ou non), coloniales,<br />

filamenteuses, thalles* siphonés*<br />

ou non. Benthiques* et fixées ou<br />

planctoniques*. Aériennes, eaux<br />

douces et marines.<br />

Classe Zygnematophyceae Zygnematophycées<br />

Ordre Zygnematales Zygnematales<br />

Famille Zygnemataceae Zygnematacées<br />

Origine du nom français<br />

Traduction du nom scientifique.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Spirogyra : du latin [spira] = spirale, tour, enroulement et du grec [gira] = spirale, tour,<br />

enroulement ; en référence à la forme particulière des plastes pariétaux qui sont tordus en<br />

hélice (plastes rubanés).<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Les spirogyres se reproduisent, de façon sexuée, en échangeant de l'ADN entre deux cellules :<br />

dans un ensemble de filaments parallèles, certains jouent le rôle de la femelle et d'autres celui<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 31


Spirogyre<br />

du mâle. Les cellules de filaments adjacents développent des extensions tubulaires qui<br />

croissent l'une vers l'autre et fusionnent finalement pour former un tube continu entre les deux<br />

cellules. Simultanément, chaque cellule a formé une sphère. La sphère du filament mâle, après<br />

s'être frayé un chemin au travers du tube, fusionne avec la sphère de la cellule femelle. Le<br />

résultat de cette fécondation est un zygote (zygospore) dans le filament femelle. Après une<br />

période de faible activité, le zygote subit une méiose* et germe, créant un nouveau filament.<br />

Le cycle saisonnier est caractérisé par un développement précoce au printemps où de<br />

nouveaux filaments prennent naissance à partir des zygotes. Spirogyra fait partie des premiers<br />

genres d’algues à apparaître.<br />

Cependant, elles ne peuvent maintenir une activité photosynthétique à des températures<br />

élevées combinées à un faible éclairement, et ne paraissent pas supporter les effets indirects<br />

de l’exposition prolongée à l’ombre. C'est pourquoi, elles peuvent disparaître vers le milieu<br />

du mois de juin ou prolonger leur existence jusqu’à l’automne.<br />

Vie associée<br />

Du fait de leur surface visqueuse, elles ne servent pas de nourriture aux organismes brouteurs.<br />

32 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Ceratophyllum demersum<br />

Linnaeus, 1753<br />

Pratiquement cosmopolite<br />

Cornifle<br />

Cornifle émergé, herbe à corne, cornille, cératophylle, cornifle nageante<br />

Plantes<br />

subaquatiques<br />

Common Hornwort, rigid Hornwort, coontail (GB), Ceratofillo comune (I), Ceratofillo comune<br />

(D), Grof Hoornblad (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Plante immergée sans racines<br />

Fixée ou flottante<br />

Feuilles insérées en verticilles avec 3 à 8 feuilles par verticille<br />

Verticilles de plus en plus rapprochés à l'apex*<br />

Distribution<br />

Cette plante est présente dans tous les lacs, étangs, et carrières du monde (en Amérique du<br />

Nord et Centrale, de l'Europe occidentale à l’Asie extrême-orientale, en Afrique Centrale et en<br />

Australie) pour peu que les conditions favorables à son développement soient réunies.<br />

Biotope<br />

C. demersum pousse près de la surface là où la lumière est plus intense, afin de favoriser la<br />

photosynthèse, et dans des eaux riches en éléments nutritifs. Elle se développe là où le débit est<br />

très lent voire stagnant.<br />

Description<br />

Ceratophyllum demersum fait partie des plantes à fleurs dont les ancêtres terrestres sont<br />

retournés à l’eau. Cette espèce est complètement immergée. Elle peut être fixée ou flottante.<br />

33 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Cornifle<br />

L’eau étant surabondante, les vaisseaux conducteurs sont peu développés et les racines sont<br />

absentes; Elles sont remplacées par des rhizoïdes qui apparaissent sur les tiges et qui fixent la<br />

plante.<br />

Les feuilles sont disposées en verticilles caractéristiques de 3 à 8 feuilles et au bout de tiges,<br />

ils sont très rapprochés. La tige est d’une couleur qui va du jaune au brun-clair, les feuilles<br />

sont vertes. La tige se divise en plusieurs rameaux.<br />

C'est une plante rugueuse au toucher.<br />

Forme lacustre : tiges et rameaux forts, avec des feuilles raides et relativement courtes ;<br />

Forme marécageuse : tiges et feuilles très grêles.<br />

Si la plante est déplacée d'un habitat à l'autre, elle s'adapte en générant des rameaux<br />

correspondant aux nouvelles conditions écologiques.<br />

Espèces ressemblantes<br />

Myriophyllum spicatum (Myriophylle en épi): les verticilles comportent 4 feuilles pennées (en<br />

forme de plume) et pectinées,<br />

34 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Cornifle<br />

Myriophyllum verticillatum (Myriophylle verticillé): feuilles pennées (en forme de plume)<br />

finement divisées,<br />

Ceratophyllum submersum: plus rare, ses fruits sont sans épines, ses feuilles sont plus fines et<br />

plus souples.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Ceratophyllum apiculatum Champion<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

fécondées sont renfermées dans un<br />

fruit.<br />

Classe Magnoliopsida Dicotylédones Embryons à deux cotylédons*.<br />

Sous-classe Magnoliidae Magnioliales<br />

Ordre Nymphaeales Nymphéales<br />

Famille Ceratophyllaceae Cératophyllacées<br />

Origine du nom français<br />

Cornifle, cornille, herbe à corne = dérivé de "corne".<br />

Cératophylle = traduction directe du nom scientifique.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Ceratophyllum : du grec [keras-] = corne, pointe et du grec [phyllon-] = feuille ; à cause des<br />

feuilles qui ressemblent à des cornes.<br />

demersum : participe passé du latin [demergo] = submergé, immergé<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Plante vivace.<br />

Reproduction sexuée :<br />

La floraison a lieu de juin à septembre. Les fleurs sont petites (1 mm), verdâtres, solitaires à<br />

l'aisselle des feuilles et n'attirent pas l'attention. Une même plante porte à la fois les fleurs<br />

mâles et les fleurs femelles. Les fleurs femelles sont généralement solitaires dans la partie<br />

supérieure des rameaux alors que fleurs mâles se situent un peu en dessous et sont<br />

généralement par trois. La pollinisation s'effectue sous l’eau. Les fruits sont ovoïdes, longs de 4<br />

à 6 mm, lisses et possèdent 3 épines.<br />

Reproduction asexuée :<br />

Elle se reproduit majoritairement de manière végétative, par fragmentation et bouturage des<br />

tiges. La fragmentation de la plante se déroule pendant une bonne partie de l'année et les<br />

rhizoïdes se développent souvent sur un fragment avant que celui-ci ne se détache de la plante<br />

mère. En outre, comme les Myriophylles, elle produit des hibernacles*, bourgeons spécialisés<br />

qui permettent d’assurer la survie de la plante en hiver et sa multiplication.<br />

Vie associée<br />

Les herbiers à cornifles abritent souvent des gastéropodes, des petits crustacés, et des<br />

bryozoaires. C'est aussi le refuge de petits poissons. Ces plantes servent aussi d'ancrage à de<br />

nombreux micro-organismes.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 35


Cornifle<br />

Divers biologie<br />

Les éléments nutritifs étant dissous dans l’eau, ils ne sont pas absorbés par les racines<br />

(absentes) mais par toute la plante et en particulier par les feuilles.<br />

L’oxygène se dissous moins dans l’eau que dans l’air et pour y pallier, la plante stocke de l’air<br />

dans les espaces intracellulaires; De ce fait, dans l’eau, cette plante n’a guère besoin de tissus<br />

de soutien et les parties ligneuses ont disparu.<br />

Le cornifle peut se fixer sur n'importe quel support grâce à ses rhizoïdes (fausses racines).<br />

Cette plante supporte des températures de 10 à 30°C, et un pH de 6 à 9.<br />

Tous ces éléments font de Ceratophyllum demersum une plante remarquablement adaptée à la<br />

vie en immersion.<br />

Informations complémentaires<br />

Le cornifle est une plante qui se développe très bien en aquarium. Elle est vendue partout et<br />

recommandée à cause de son fort pouvoir d'oxygénation (photosynthèse importante) et parce<br />

qu'elle absorbe les nitrates et empêche la prolifération des algues par émission de molécules<br />

toxiques.<br />

De plus elle sert de protection aux alevins.<br />

Elle est utilisée pour l’épuration des eaux usées.<br />

En aquarium sa prolifération peut être envahissante si on ne la contrôle pas régulièrement.<br />

36 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Elodea canadensis<br />

Michaux, 1803<br />

Cosmopolite<br />

Élodée du Canada<br />

Peste des eaux, peste d’eau, mouron d’eau<br />

Plantes<br />

subaquatiques<br />

Canada waterweed, american waterweed, broad waterweed, canadian waterweed (GB), Peste<br />

d'acqua, elodea (I), Peste de agua, elodea (E), Breitblättrige Wasserpest, Kanadische<br />

Wasserpest, Wasserpest (D), Elódea, elódea-comum (P), Brede waterpest (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Plante immergée sans racines<br />

Fixée ou flottante<br />

Feuilles allongées, finement dentelées et disposées en verticilles de 3 feuilles<br />

Tiges grêles et ramifiées<br />

Distribution<br />

Originaire d'Amérique du Nord, l’élodée s'est installée en Amérique centrale et en Amérique<br />

du Sud ; introduite vers 1836 en Irlande, elle s’est répandue dans toute l’Europe.<br />

Elle s’est naturalisée en France entre 1867 (première constatation dans la Haute-Vienne) et<br />

1875 où on l’indique simultanément comme très abondante à Nantes, dans l’Aube, le Berry.<br />

Elle est également présente en Afrique, en Asie, en Australasie ainsi que dans les îles Hawaï.<br />

Biotope<br />

La lumière étant réduite, la photosynthèse est également réduite et E. canadensis pousse près<br />

de la surface là où la lumière est suffisante. Elle préfère les eaux fraîches, bien éclairées et<br />

moyennement riches en éléments nutritifs. Toutefois, elle est capable de s'adapter à diverses<br />

conditions écologiques : eaux profondes ou non, différents types de sédiments. Elle peut même<br />

37 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Élodée du Canada<br />

prospérer non enracinée, en flottant entre deux eaux.<br />

Elle est fréquente et en grandes quantités dans les cours d’eau lents.<br />

Description<br />

Elodea canadensis fait partie des plantes à fleurs dont les ancêtres terrestres sont retournés à<br />

l’eau. Cette espèce est complètement immergée, à l'exception des petites (3 à 7 mm) fleurs<br />

blanc-rosé ou violacé qui éclosent à la surface de l'eau. Elle peut être fixée ou flottante.<br />

L’eau étant surabondante, les vaisseaux conducteurs sont peu développés et les racines sont<br />

absentes. Elles sont remplacées par des rhizoïdes<br />

qui apparaissent sur les tiges et qui fixent la plante.<br />

Les feuilles sont de couleur vert sombre, larges de<br />

1,5 à 3,5 mm et longues de 6 à 20 mm (soit 2 à 5,5<br />

fois plus longues que larges), plus ou moins<br />

rigides, finement dentelées et disposées en<br />

verticilles de 3 feuilles. Les tiges sont grêles et<br />

ramifiées, et peuvent atteindre 3 m de long.<br />

Les extrémités des racines adventives sont de couleur blanchâtre à verdâtre.<br />

38 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Élodée du Canada<br />

Espèces ressemblantes<br />

Elodea nuttallii (Elodée de Nutall) : provient d’Amérique du Nord. Alors que Elodea<br />

canadensis se rencontre le plus souvent dans des cours d’eau, E. nuttallii, plus résistante à<br />

l’ammoniac et au phosphore, à vitesse de croissance supérieure, tend à la supplanter dans les<br />

eaux stagnantes. Les feuilles, verticillées par 3 (parfois par 4 ou 5), sont longues d’environ 10<br />

mm et larges d’au plus 2 mm (3,5 à 10 fois plus longues que larges). Elles sont lancéolées,<br />

pointues et recourbées à l’extrémité (voire « tire-bouchonnées »). Les extrémités des racines<br />

adventives sont de couleur rougeâtre.<br />

Lagarosiphon major : originaire d’Afrique du Sud. Cultivé en aquarium, il s’en échappe dès<br />

les années 1940. Il a une photosynthèse très efficace qui lui confère une grande capacité à<br />

coloniser les eaux profondes ou troubles. Les feuilles sont alternées sur la tige et recourbées<br />

vers l'arrière. Leur longueur maximale est de 20 mm pour une largeur maximale de 2 mm.<br />

Egeria densa : provient d’Amérique du Sud. Largement utilisée par les aquariophiles, elle s’est<br />

propagée partout dans le monde. Signalée en France dans la seconde moitié du XXème<br />

siècle, elle a une photosynthèse très efficace qui lui confère une grande capacité à coloniser les<br />

eaux profondes ou troubles. Les feuilles en verticilles (le plus souvent de 4) sont plus<br />

grandes avec une longueur de 20 mm pour une largeur de 5 mm. Les bords en apparence<br />

lisses, ont une trentaine de petites indentations.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Anacharis canadensis Planch.<br />

Anacharis alsinastrum Bab. ex Planch.<br />

Serpicula canadensis (Michaux) Eaton<br />

Serpicula occidentalis Pursh<br />

Serpicula verticillata Rostk. & W.L.E.Schmidt<br />

Udora occidentalis (Pursh) W.D.J.Koch<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en français<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

Classe Liliopsida Monocotylédones<br />

Sous-classe Alismatidae Alismatidées<br />

Ordre Hydrocharitales Hydrocharitales<br />

Famille Hydrocharitaceae Hydrocharitacées<br />

Origine du nom français<br />

Elodée = traduction directe du nom scientifique.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Elodea : du grec [helôdês] = des marais<br />

canadensis : de son pays d’origine, le Canada<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

fécondées sont renfermées dans un<br />

fruit.<br />

Un seul cotylédon* dans la graine.<br />

Les nervures des feuilles sont<br />

parallèles.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 39


Reproduction - Multiplication<br />

Élodée du Canada<br />

40 © doris.ffessm.fr – 2007-2010<br />

Espèce dioïque (pieds mâles et femelles<br />

séparés) mais un seul sexe est connu dans<br />

nos régions (pieds femelles).<br />

Reproduction sexuée:<br />

Cette reproduction n’existe pas en Europe<br />

où seuls des pieds femelle sont présents. La<br />

floraison est rare et se déroule de juin à fin<br />

août. Les fleurs sont petites (2,5 à 7 mm) et<br />

n'attirent pas l'attention. Situées au bout<br />

d’un long pédicelle, elles viennent affleurer<br />

la surface. Les pétales sont blanc-rosé ou<br />

violacé.<br />

Reproduction asexuée:<br />

En Europe, elle se reproduit uniquement de<br />

manière végétative, par fragmentation et<br />

bouturage des tiges. Elle produit en outre<br />

des hibernacles* : pendant l'automne, les<br />

extrémités des tiges latérales cessent de<br />

s’allonger et portent des feuilles vert foncé,<br />

densément groupées, formant ainsi un<br />

bourgeon ; ces bourgeons finissent par se<br />

détacher et former une nouvelle plante.<br />

Vie associée<br />

Les herbiers à élodées abritent souvent des gastéropodes, des petits crustacés, et des<br />

bryozoaires. C'est aussi le refuge de petits poissons. Ces plantes servent aussi d'ancrage à de<br />

nombreux micro-organismes.<br />

Divers biologie<br />

Les éléments nutritifs étant dissous dans l’eau, ils ne sont pas absorbés par les racines<br />

(absentes) mais par toute la plante et en particulier par les feuilles.<br />

L’oxygène se dissout moins dans l’eau que dans l’air et pour y pallier, la plante stocke de l’air<br />

dans les espaces intracellulaires. De ce fait, dans l’eau, cette plante n’a guère besoin de tissus<br />

de soutien et les parties ligneuses ont disparu.<br />

L’élodée peut se fixer sur n'importe quel support grâce à ses rhizoïdes (fausses racines).<br />

Elle peut développer des herbiers denses atteignant une biomasse de 450 g de poids sec/m² au<br />

mois d’août. Et on a relevé une production nette annuelle de 500 g de poids sec/m².<br />

Informations complémentaires<br />

L’élodée du Canada a surtout créé des nuisances par son intense développement à l’époque de<br />

sa rapide extension géographique (au 19e siècle).<br />

Dans les plans d’eau fréquentés par les plongeurs (généralement eaux stagnantes), E.<br />

canadensis est plutôt en régression au profit de E. nutallii.


Élodée du Canada<br />

L’élodée est une plante qui se développe très bien en aquarium. Elle est vendue partout et<br />

recommandée à cause de son fort pouvoir d'oxygénation (photosynthèse importante) et parce<br />

qu'elle absorbe les nitrates et empêche la prolifération des algues par émission de molécules<br />

toxiques.<br />

De plus elle sert de protection aux alevins.<br />

En aquarium sa prolifération peut être envahissante si on ne la contrôle pas régulièrement.<br />

C'était une plante médicinale pour les Iroquois.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 41


Elodea nuttallii<br />

(Planchon) St. John<br />

Amérique du Nord, Europe<br />

Élodée de Nuttall<br />

Peste d’eau, élodée à feuilles étroites<br />

Plantes<br />

subaquatiques<br />

Nuttall waterweed, western waterweed (GB), Elodea di Nuttall (I), Elodea (E), Nuttalls<br />

Wasserpest, Schmalblättrige Wasserpest (D), Smalle Waterpest (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Plante immergée sans racines<br />

Fixée ou flottante<br />

Feuilles lancéolées, pointues, recourbées à l’extrémité et disposées en verticilles de 3<br />

feuilles<br />

Tiges grêles et ramifiées<br />

Distribution<br />

Originaire d'Amérique du Nord (le sud du Canada, le nord et le nord-est des Etats-Unis),<br />

introduite vers 1939 en Belgique, elle s’est répandue en Europe continentale. En France, elle<br />

est plus particulièrement présente dans l’est et dans le nord. En pleine phase d’expansion, elle<br />

colonise actuellement les vallées de la Loire.<br />

Biotope<br />

La lumière étant réduite, la photosynthèse est également réduite et E. nuttallii pousse près de la<br />

surface là où la lumière est suffisante. Les eaux riches en éléments nutritifs favorisent sa<br />

42 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Élodée de Nuttall<br />

croissance. Toutefois, elle est capable de s'adapter à diverses conditions écologiques : eaux<br />

profondes ou non, différents types de sédiments. Elle peut même prospérer non enracinée, en<br />

flottant entre deux eaux.<br />

Elle est eurytherme* c'est-à-dire qu’elle peut coloniser des plans d’eau à fortes variations de<br />

température.<br />

Elle est fréquente et en grandes quantités dans les eaux stagnantes ou à courant lent.<br />

Description<br />

Elodea nuttallii fait partie des plantes à fleurs dont les ancêtres terrestres sont retournés à l’eau.<br />

Cette espèce est complètement immergée. Elle peut être fixée ou flottante.<br />

L’eau étant surabondante, les vaisseaux conducteurs sont peu développés et les racines sont<br />

absentes. Elles sont remplacées par des rhizoïdes qui apparaissent sur les tiges et qui fixent la<br />

plante.<br />

Les feuilles, de couleur vert pâle, plus ou<br />

moins souples, verticillées par 3 (parfois par 4<br />

ou 5), sont longues d’environ 10 mm et larges<br />

d’au plus 2 mm (3,5 à 10 fois plus longues<br />

que larges). Elles sont lancéolées, pointues et<br />

recourbées à l’extrémité (voire « tirebouchonnées<br />

»).<br />

Les extrémités des racines adventives sont de<br />

couleur rougeâtre.<br />

Les tiges sont grêles et ramifiées, et peuvent atteindre 3 à 5 m de long.<br />

Les fleurs sont petites et violacées.<br />

Espèces ressemblantes<br />

Elodea canadensis (Elodée du Canada) : provient d’Amérique du Nord. Alors que Elodea<br />

canadensis se rencontre le plus souvent dans des cours d’eau, E. nuttallii, plus résistante à<br />

l’ammoniac et au phosphore, à vitesse de croissance supérieure, tend à la supplanter dans les<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 43


Élodée de Nuttall<br />

eaux stagnantes. Les feuilles sont de couleur vert sombre, larges de 1,5 à 3,5 mm et longues de<br />

6 à 20 mm (soit 2 à 5,5 fois plus longues que larges), plus ou moins rigides, allongées,<br />

finement dentelées et disposées en verticilles de 3 feuilles. Les extrémités des racines<br />

adventives sont de couleur blanchâtre à verdâtre.<br />

Lagarosiphon major : originaire d’Afrique du Sud. Cultivé en aquarium, il s’en échappe dès<br />

les années 1940. Il a une photosynthèse très efficace qui lui confère une grande capacité à<br />

coloniser les eaux profondes ou troubles. Les feuilles sont alternées sur la tige et recourbées<br />

vers l'arrière. Leur longueur maximale est de 20 mm pour une largeur maximale de 2 mm.<br />

Egeria densa : provient d’Amérique du Sud. Largement utilisé par les aquariophiles, elle s’est<br />

propagée partout dans le monde. Signalée en France dans la seconde moitié du XXème<br />

siècle, elle a une photosynthèse très efficace qui lui confère une grande capacité à coloniser les<br />

eaux profondes ou troubles. Les feuilles en verticilles (le plus souvent de 4) sont plus<br />

grandes avec une longueur de 20 mm pour une largeur de 5 mm. Les bords en apparence<br />

lisses, ont une trentaine de petites indentations.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Anacharis nuttallii Planch<br />

Anacharis occidentalis (Pursh) Victorin<br />

Elodea columbiana St. John<br />

Elodea minor (Engelm. ex Caspary) Farw.<br />

Elodea occidentalis (Pursh) St. John<br />

Philotria angustifolia (Muhl.) Britt. ex Rydb.<br />

Philotria minor (Engelm. ex Caspary) Small<br />

Philotria nuttallii (Planch.) Rydb.<br />

Philotria occidentalis (Pursh) House<br />

Classification<br />

Termes scientifiques Termes en Descriptif/ caractéristiques<br />

(international) français succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes fécondées sont renfermées dans un<br />

fruit.<br />

Un seul cotylédon* dans la graine.<br />

Classe Liliopsida Monocotylédones Les nervures des feuilles sont<br />

parallèles.<br />

Sous-classe Alismatidae Alismatidées<br />

Ordre Hydrocharitales Hydrocharitales<br />

Famille Hydrocharitaceae Hydrocharitacées<br />

Origine du nom français<br />

Elodée = traduction directe du nom scientifique.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Elodea : du grec [helôdês] = des marais.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Espèce dioïque* (pieds mâles et femelles séparés).<br />

Reproduction sexuée:<br />

Les fleurs sont petites, violacées et n'attirent pas l'attention. Situées au bout d’un long<br />

44 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Élodée de Nuttall<br />

pédicelle, elles viennent affleurer la surface. E. nuttallii présente en Europe les deux types de<br />

fleurs : mâles et femelles. Les fleurs femelles sont cependant plus fréquentes. La floraison<br />

peut se produire de juin à septembre.<br />

Reproduction asexuée:<br />

Elle se reproduit majoritairement de manière végétative, par fragmentation et bouturage des<br />

tiges. Elle produit en outre des hibernacles, bourgeons spécialisés qui permettent d’assurer la<br />

survie de la plante en hiver et sa multiplication.<br />

Vie associée<br />

Les herbiers à élodées abritent souvent des gastéropodes, des petits crustacés, et des<br />

bryozoaires. C'est aussi le refuge de petits poissons. Ces plantes servent aussi d'ancrage à de<br />

nombreux micro-organismes.<br />

Divers biologie<br />

Les éléments nutritifs étant dissous dans l’eau, ils ne sont pas absorbés par les racines<br />

(absentes) mais par toute la plante et en particulier par les feuilles.<br />

L’oxygène se dissout moins dans l’eau que dans l’air et pour y pallier, la plante stocke de l’air<br />

dans les espaces intracellulaires. De ce fait, dans l’eau, cette plante n’a guère besoin de tissus<br />

de soutien et les parties ligneuses ont disparu.<br />

L’élodée peut se fixer sur n'importe quel support grâce à ses rhizoïdes (fausses racines).<br />

Elle peut développer des herbiers denses atteignant une biomasse de 700 g de poids sec/m² au<br />

mois de juillet.<br />

Informations complémentaires<br />

Dans les plans d’eau fréquentés par les plongeurs (généralement eaux stagnantes), E. nutallii<br />

remplace progressivement E. canadensis.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 45


Élodée de Nuttall<br />

L’élodée est une plante qui se développe très bien en aquarium. Elle est vendue partout et<br />

recommandée à cause de son fort pouvoir d'oxygénation (photosynthèse importante) et parce<br />

qu'elle absorbe les nitrates et empêche la prolifération des algues par émission de molécules<br />

toxiques.<br />

De plus elle sert de protection aux alevins.<br />

En aquarium sa prolifération peut être envahissante si on ne la contrôle pas régulièrement.<br />

46 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Fontinalis antipyretica<br />

Hedw.<br />

Europe occidentale<br />

Mousse de source<br />

Fontinale commune, Fontinalis<br />

Plantes<br />

subaquatiques<br />

Antifever fontinalis moss, spring moss, willowmoss (GB), Muschio d'acqua (I), Quellmoos<br />

(D), Bronmos, Gewoon bronmos (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Forme des touffes<br />

Tiges ramifiées de façon irrégulière et sans nervures<br />

Feuilles implantées sur trois rangs le long de la tige<br />

Fixée au substrat par un disque basal<br />

Peut atteindre une taille de 1 m<br />

Distribution<br />

Europe occidentale : du Groenland et la Norvège à l'Espagne et la Turquie<br />

Biotope<br />

Fontinalis antipyretica pousse dans des biotopes variés, à la fois dans les lacs et dans les<br />

rivières, depuis la plaine jusqu’au-delà de 2000 m. Dans les eaux peu profondes, elle apprécie<br />

les zones ombragées.<br />

Elle préfère les eaux fraîches et brunit si la température s’élève trop.<br />

Description<br />

Fontinalis antipyretica forme des touffes.<br />

Les tiges sont ramifiées de façon irrégulière et n’ont pas de nervures. Les feuilles sont<br />

47 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Mousse de source<br />

implantées sur trois rangs le long de la tige et se recouvrent peu. Elles n’ont pas de nervures.<br />

Chez F. antipyretica, elles sont allongées et carénées (mais chez d’autres espèces du genre<br />

Fontinalis, elles peuvent être concaves ou planes) avec une taille de l’ordre du demi centimètre.<br />

La couleur va de vert foncé à vert noir.<br />

Elle est ancrée au substrat par un disque basal.<br />

Elle peut atteindre une taille de 1 m.<br />

48 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Mousse de source<br />

Le genre Fontinalis comprend une vingtaine d’espèces qu’il est difficile voire impossible<br />

d’identifier exactement en plongée.<br />

Espèces ressemblantes<br />

Le genre Fontinalis regroupe une vingtaine d’espèces tempérées nordiques.<br />

F. squamosa : feuilles concaves à dos rond<br />

F. hypnoides : feuilles presque planes<br />

Remarque : il faut rechercher ces caractères sur les feuilles du milieu de la tige principale, sur<br />

une plante humidifiée.<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Bryophyta Bryophytes<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Du grec [bruos] = mousse et [phuton]<br />

= plante<br />

Sous-embranchement Musci Mousses Du latin [muscus] = mousse.<br />

Classe Bryopsida<br />

Sous-classe Bryidae Bryidées<br />

Ordre Isobryales Isobryales<br />

Famille Fontinalaceae Fontinalacées<br />

Origine du nom scientifique<br />

Fontinalis : du latin [fontinalis] = de source, de fontaine<br />

antipyretica : du grec [anti] = contre et du grec [pur] = feu, fièvre donc fébrifuge.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 49


Mousse de source<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Fontinalis antipyretica a été rarement observée fructifiée. Il semblerait que son mode de<br />

reproduction en milieu naturel soit essentiellement lié au mode végétatif.<br />

La croissance est optimale à une température comprise entre 10 et 15°C.<br />

Vie associée<br />

C'est un refuge pour les dryopides et les hydracariens. Ces plantes servent aussi d'ancrage à de<br />

nombreux micro-organismes.<br />

Ici des œufs de corégones sont restés accrochés aux feuilles.<br />

Divers biologie<br />

Tolérante à la pollution, elle a été largement utilisée dans la surveillance de la pollution<br />

organique, métallique et nucléaire.<br />

Informations complémentaires<br />

Une des premières plantes introduites dans la décoration des aquariums. Peu utilisée car elle<br />

préfère une eau assez fraîche.<br />

50 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Hippuris vulgaris<br />

Linnaeus<br />

Europe, nord et ouest de l'Asie, Amérique du Nord<br />

Pesse<br />

Pesse vulgaire, pesse <strong>d'eau</strong>, pin <strong>d'eau</strong>, sapin <strong>d'eau</strong><br />

Plantes<br />

subaquatiques<br />

Common mare's-tail, common marestail, marestail (GB), coda di Cavallo, coda di cavallo<br />

acquatica (I), Corregüela hembra, hippuris (E), tannenwedel (D), lidsteng (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Ressemble à un petit sapin vert foncé<br />

Feuilles étroites et groupées en verticilles serrés (longues de 1 à 3 cm)<br />

Fixée<br />

Distribution<br />

Presque toute l'Europe, dans le nord et l'ouest de l'Asie et en Amérique du Nord.<br />

Répartition inégale en France : surtout présente dans l'ouest et le bassin du Rhône, assez rare<br />

dans les Pyrénées, les Alpes, en Franche-Comté, en Lorraine et en Alsace. Elle est en<br />

régression dans toute la France.<br />

Présente mais de façon disséminée dans tout le Québec.<br />

Biotope<br />

Hippuris vulgaris pousse dans les eaux stagnantes ou à courant lent (lacs, bras morts des<br />

rivières) peu profondes et de préférence calcaires. Sur fonds vaseux. On peut la rencontrer<br />

jusqu’à 1600 m d’altitude.<br />

51 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Pesse<br />

Description<br />

Hippuris vulgaris fait partie des plantes à fleurs dont les ancêtres terrestres sont retournés à<br />

l’eau.<br />

Elle ressemble à un petit sapin vert foncé. Une partie du feuillage est dans l'eau, l'autre hors<br />

de l'eau. Elle peut être complètement sous l'eau, ne laissant apparaître que quelques<br />

centimètres de sapinage ou presque toute hors de l'eau.<br />

Les feuilles de cette espèce sont étroites et groupées en verticilles serrés par 8 à 12. Sur la<br />

partie immergée des tiges, elles sont plus minces, plus allongées et plus molles, d’une<br />

longueur de 1 à 3 cm. En eau courante, les feuilles sont disposées en spirales sur la tige et<br />

non en verticilles.<br />

Les fleurs sont minuscules, verdâtres, et se développent à l'aisselle des feuilles de la partie<br />

émergée des tiges.<br />

Les fruits sont ovoïdes et lisses, à graine unique, minuscules (taille d'une graine de milet).<br />

Elle est fixée et enracinée dans la vase par un gros rhizome.<br />

Elle ne dépasse pas un mètre de longueur.<br />

52 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Pesse<br />

Termes en<br />

français<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Embranchement Magnoliophyta<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

Angiospermes<br />

fécondées sont renfermées dans un fruit.<br />

Classe Magnoliopsida Dicotylédones Embryons à deux cotylédons*.<br />

Sous-classe Asteridae Astéridées<br />

Ordre Callitrichales Callitrichales<br />

Famille Hippuridaceae Hippuridacées<br />

Origine du nom français<br />

Pesse : du latin [picea] = de [pix] = poix<br />

Origine du nom scientifique<br />

Hippuris : du latin [hippuris] = qui ressemble à des crins de cheval<br />

Vulgaris : du latin [vulgaris] = commun<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Cette plante est hermaphrodite.<br />

Reproduction sexuée : la floraison se produit de mai à août. La pollinisation est anémogame<br />

(le pollen est essentiellement véhiculé par le vent).<br />

Reproduction asexuée : par le rhizome.<br />

Vie associée<br />

Hippuris vulgaris est une plante envahissante où s’abritent des gastéropodes, de petits<br />

crustacés, et des bryozoaires. C'est aussi le refuge de petits poissons, de tritons et de<br />

grenouilles. Elle sert aussi d'ancrage à de nombreux micro-organismes.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 53


Pesse<br />

Divers biologie<br />

L'espace gazeux de la tige d’Hippuris constitue un système "porteur" qui permet à la tige de<br />

se dresser verticalement.<br />

Espèce réglementée<br />

De portée régionale :<br />

Espèces végétales en région Basse-Normandie : Article 1<br />

Espèces végétales en région Pays-de-la-Loire : Article 1<br />

Espèces végétales en région Lorraine : Article 1<br />

Espèces végétales en région Nord-Pas-de-Calais : Article 1<br />

Espèces végétales déterminantes en Bourgogne<br />

Espèces végétales déterminantes en Centre<br />

Espèces végétales déterminantes en Ile-de-France : Catégorie 1-1<br />

Espèces végétales déterminantes dans les Pays de la Loire<br />

Informations complémentaires<br />

La pesse est une plante qui se développe très bien en étang. La partie immergée a un fort<br />

pouvoir épurateur et oxygénant, et la plante est conseillée pour le lagunage.<br />

Elle est vendue partout pour la décoration des bassins.<br />

54 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Lemna minor<br />

Linnaeus<br />

Circumboréal<br />

<strong>Petite</strong> <strong>lentille</strong> <strong>d'eau</strong><br />

Plantes<br />

subaquatiques<br />

Lentille mineure, <strong>lentille</strong> <strong>d'eau</strong> commune, petite <strong>lentille</strong> <strong>d'eau</strong>, lenticule, petite lenticule,<br />

cannetée, lenticule mineure (Québec)<br />

Lesser duckweed, common duckweed, least duckweed (GB), Lenticchia d'acqua minore,<br />

lenticchia d’acqua comune (I), Lenteja de agua, llentia d'aigua petita (E), Kleine Wasserlinse<br />

(D), Klein kroos (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Minuscules plantes aquatiques flottantes<br />

Tige transformée, servant de flotteur, plane, en forme de <strong>lentille</strong><br />

1,5 à 5 mm de diamètre<br />

Une seule racine<br />

Distribution<br />

Lemna minor est répandue sur toutes les eaux douces du globe, dormantes et eutrophes*<br />

(chargées en substances nutritives).<br />

Elle est présente partout en France et en Belgique.<br />

Biotope<br />

Elle se développe principalement à la surface des eaux calmes, lentes (un brassage de surface<br />

est une façon de lutter contre la prolifération des <strong>lentille</strong>s). Elle affectionne la lumière, la<br />

55 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


chaleur et les eaux chargées en nutriments.<br />

Elle est présente jusqu’à 1800 m d’altitude.<br />

<strong>Petite</strong> <strong>lentille</strong> <strong>d'eau</strong><br />

Description<br />

Les <strong>lentille</strong>s sont de minuscules plantes aquatiques flottantes à la surface des eaux calmes.<br />

Lemna minor est une <strong>lentille</strong> de 1,5 à 6 mm de diamètre, avec une seule racine de 2 à 5 cm,<br />

visible sous l'eau.<br />

La lame foliacée, appelée fronde, vert pâle, plane sur les deux faces, servant de flotteur,<br />

correspond à une tige transformée, qui portera éventuellement les minuscules fleurs sur son<br />

bord. Elle présente 3 à 5 nervures visibles à la loupe sur sa face inférieure. Comme pour la<br />

plupart des espèces de <strong>lentille</strong>s <strong>d'eau</strong>, ce flotteur, ovale à allongé, a une forme de <strong>lentille</strong>.<br />

Après la division (multiplication asexuée), un certain nombre de lames (2 à 6) peuvent rester<br />

attachées. Elles finissent par former un tapis continu à la surface de l'eau.<br />

La fleur, sans périanthe*, est constituée de deux étamines et d'un pistil à un seul carpelle*.<br />

Espèces ressemblantes<br />

On peut rencontrer en Europe d'autres espèces de <strong>lentille</strong>s <strong>d'eau</strong> :<br />

Autochtones :<br />

- Wolffia arrhiza (L.) Horkel ex Wimm., la wolffie sans racines, lames minuscules de 0,5 à 1<br />

mm, sans racine. Elle est assez rare.<br />

- Lemna trisulca Linnaeus, la <strong>lentille</strong> <strong>d'eau</strong> trilobée, souvent submergée. Elle est plus grande<br />

(5 à 15 mm) et monte à la surface pour fleurir. Les lames restent souvent attachées. Sa fronde<br />

est très caractéristique : étroite, pointue, vert clair transparent, avec 3 nervures bien<br />

marquées.<br />

- Lemna gibba Linnaeus, la <strong>lentille</strong> <strong>d'eau</strong> bossue, 2 à 5 mm fortement renflée à la face<br />

inférieure.<br />

- Spirodela polyrhiza (L.) Schleid., la <strong>lentille</strong> <strong>d'eau</strong> à racines nombreuses. D'une taille de 5 à<br />

10 mm, elle possède 5 à 15 racines sous les lames d'un vert foncé.<br />

Introduites :<br />

- Lemna minuta Kunth, la <strong>lentille</strong> <strong>d'eau</strong> minuscule, importée d'Amérique (1965 en France).<br />

Les lames sont petites (0,8 à 4 mm) avec des bords minces et translucides.<br />

- Lemna turionifera Landolt, la <strong>lentille</strong> <strong>d'eau</strong> rouge, importée d'Amérique (1983 en<br />

Allemagne). Elle descend en profondeur à l'automne et passe l'hiver sous forme de turions*<br />

qui remontent à la surface à partir de mars. Seule la base des racines et les turions ont cette<br />

couleur rouge due à la présence d'anthocyanine, un pigment végétal.<br />

56 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


<strong>Petite</strong> <strong>lentille</strong> <strong>d'eau</strong><br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Lemna cyclostasa Ell. ex Schleid.<br />

Lemna minima Chev. ex Schleid.<br />

Lemna minota Humbold, Bompland et Kunth<br />

Lenticula vulgaris Scopoli<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Embranchement Magnoliophyta<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

Angiospermes<br />

fécondées sont renfermées dans un fruit.<br />

Classe Liliopsida<br />

Un seul cotylédon* dans la graine. Les<br />

Monocotylédones<br />

nervures des feuilles sont parallèles.<br />

Sous-classe Arecidae Arécidés<br />

Ordre Arales Arales<br />

Famille Lemnaceae Lemnacées<br />

<strong>Petite</strong>s plantes aquatiques. Deux fleurs<br />

mâles et une fleur femelle à un seul<br />

carpelle entourées d'un spathe. Fruit<br />

akénoïde.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 57


<strong>Petite</strong> <strong>lentille</strong> <strong>d'eau</strong><br />

Origine du nom français<br />

Lentille : pour la ressemblance de la lame flottante avec les <strong>lentille</strong>s,<br />

mineure : petite taille.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Lemna : du latin [lemna] = <strong>lentille</strong>,<br />

minor : du latin [minor] = petite, par sa petite taille.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Sexuée :<br />

Il existe une reproduction sexuée : si les conditions de température sont favorables, la petite<br />

<strong>lentille</strong> d’eau peut fleurir entre mai et septembre. La fronde peut porter, sur le bord, de<br />

minuscules fleurs vertes qui sont pollinisées par l’eau (pollinisation hydrogame*) pour donner<br />

des fruits indéhiscents* à une seule graine. Les graines sont dispersées par les mouvements de<br />

l’eau (dissémination hydrochore*).<br />

Asexuée :<br />

Mais la reproduction est principalement asexuée : la <strong>lentille</strong> se reproduit par division, au<br />

printemps. Chaque lame va se séparer en deux pour former deux plantes distinctes.<br />

Cette multiplication, très rapide dans de bonnes conditions (doublement de la population en 3<br />

à 15 jours), va rapidement couvrir la surface de l'étang en empêchant parfois la photosynthèse,<br />

arrêtant la lumière nécessaire à la photosynthèse des autres organismes.<br />

Vie associée<br />

Elle est consommée par les carpes et les poissons rouges.<br />

Divers biologie<br />

Lemna minor flotte grâce à la présence de lacunes aérifères*. A l'approche de l'hiver, ses<br />

lacunes se contractent et elle coule au fond de l'eau. Lorsque le climat redevient favorable au<br />

printemps, si elle a résisté au gel, elle remonte à la surface par dilatation de ses lacunes<br />

aérifères.<br />

58 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


<strong>Petite</strong> <strong>lentille</strong> <strong>d'eau</strong><br />

L. minor est capable de développer des biomasses de 3 à 40 g de poids sec/m² selon la<br />

concentration en nutriments de l'eau.<br />

Informations complémentaires<br />

Les oiseaux contribuent à disséminer L. minor en transportant les frondes ou les graines sur<br />

leurs pattes ou leur plumage.<br />

Les <strong>lentille</strong>s peuvent devenir rapidement envahissantes, empêchant la lumière de pénétrer plus<br />

profondément et bloquant la photosynthèse des plantes immergées. Le milieu va alors devenir<br />

hypoxique ce qui peut provoquer la mort des organismes aquatiques, qui va encore accélérer<br />

le processus...<br />

Plusieurs méthodes permettent de limiter le développement de ces <strong>lentille</strong>s :<br />

- brassage de surface<br />

- lutte mécanique (filet, ratissage)<br />

- lutte biologique : introduction d'organismes les consommant (carpes)<br />

- réduction des matières organiques (phosphates, nitrates)<br />

- lutte chimique (produits du commerce), à déconseiller absolument.<br />

Utilisation des <strong>lentille</strong>s <strong>d'eau</strong> :<br />

- elles peuvent être utilisées dans le traitement des eaux résiduelles industrielles ou<br />

domestiques,<br />

- elles sont utilisées pour nourrir certains animaux (poissons, canards, poulets...),<br />

- elles peuvent servir comme engrais dans l'agriculture avec ou sans compostage,<br />

Leur culture doit cependant se faire dans des eaux non polluées (facteur important de<br />

concentration des métaux lourds en particulier).<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 59


Lemna trisulca<br />

Linnaeus<br />

Hémisphère nord tempéré, Afrique et Australie<br />

Lentille <strong>d'eau</strong> à trois lobes<br />

Lentille <strong>d'eau</strong> à trois sillons, <strong>lentille</strong> bourgeonnante, lenticule trisulquée (Québec)<br />

Plantes<br />

subaquatiques<br />

Star duckweed, ivy-leaved duckweed (GB), Lenticchia d'acqua spatolata (I), Dreifurchige<br />

Wasserlinse (D), Puntkroos (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Lames foliacées de 3 à 10 mm de long sur 3 à 7 mm de large<br />

Bord des lames translucide<br />

Trois nervures formant trois sillons<br />

Flotte sous la surface de l'eau<br />

Une seule racine filiforme<br />

Distribution<br />

Cette espèce est présente dans les zones tempérées de l'hémisphère nord (Asie, Europe et<br />

Amérique du Nord), mais aussi en Afrique et en Australie.<br />

Elle est présente surtout dans le nord de la France et en Belgique. Elle est rare dans le midi et<br />

absente de la Corse.<br />

Biotope<br />

Comme la plupart des <strong>lentille</strong>s, Lemna trisulca prolifère dans des eaux stagnantes ou à faible<br />

courant, mésotrophes* à eutrophes*, mais elle a la particularité de flotter sous la surface de<br />

l'eau. Elle préfère les zones où la lumière n'est pas trop vive et les eaux pures et tempérées.<br />

60 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Lentille <strong>d'eau</strong> à trois lobes<br />

Elle est capable de se développer dans des milieux très riches en plantes aquatiques fixées et<br />

crée parfois d’épais feutrages dans les grandes roselières.<br />

Présente plus particulièrement en plaine.<br />

Description<br />

Ces plantes sont formées de lames foliacées allongées, étroites, pointues, transparentes, de 3<br />

à 10 mm de long sur 3 à 7 mm de large, marquées de trois nervures. Sous chaque lame, il n'y<br />

a qu'une seule racine filiforme. Les lames s'affinent à l'une des extrémités en une sorte de<br />

pétiole qui les maintiendra attachées après division.<br />

Elles se multiplient par des divisions successives et restent réunies par trois en formant des<br />

groupes assez importants de chaînes ramifiées qui flottent sous la surface de l'eau,<br />

complètement submergées. Elles passent donc le plus souvent inaperçues, la couleur étant<br />

d'un vert terne et le bord des lames devenant translucide.<br />

Elles peuvent remonter en surface lors des très rares floraisons (avril-juillet).<br />

La fleur, sans périanthe*, est constituée de deux étamines et d'un pistil à un seul carpelle*.<br />

Espèces ressemblantes<br />

On peut rencontrer en Europe d'autres espèces de <strong>lentille</strong>s <strong>d'eau</strong>.<br />

Autochtones :<br />

- Wolffia arrhiza (L.) Horkel ex Wimm., la wolffie sans racines, lames minuscules de 0,5 à 1<br />

mm, sans racine. Elle est assez rare,<br />

- Lemna minor Linnaeus, la petite <strong>lentille</strong> <strong>d'eau</strong>, lames de 1,5 à 6 mm de diamètre, planes,<br />

avec une seule racine, la plus commune,<br />

- Lemna gibba Linnaeus, la <strong>lentille</strong> <strong>d'eau</strong> bossue, 2 à 5 mm fortement renflée à la face<br />

inférieure,<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 61


Lentille <strong>d'eau</strong> à trois lobes<br />

- Spirodela polyrhiza (L.) Schleid., la <strong>lentille</strong> <strong>d'eau</strong> à racines nombreuses. D'une taille de 5 à<br />

10 mm, elle possède 5 à 15 racines sous les lames d'un vert foncé.<br />

Introduites :<br />

- Lemna minuta Kunth, la <strong>lentille</strong> <strong>d'eau</strong> minuscule, importée d'Amérique (1965 en France).<br />

Les lames sont petites (0,8 à 4 mm) avec des bords minces et translucides,<br />

- Lemna turionifera Landolt, la <strong>lentille</strong> <strong>d'eau</strong> rouge, importée d'Amérique (1983 en<br />

Allemagne). Elle descend en profondeur à l'automne et passe l'hiver sous forme de turions*<br />

qui remontent à la surface à partir de mars. Seule la base des racines et les turions ont cette<br />

couleur rouge due à la présence d'anthocyanine, un pigment végétal.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Lemna cruciata Roxburgh<br />

Lenticula trisulca Scopoli<br />

Lemna ramosa Lamarck<br />

Lemna intermedia Ruthe<br />

Staurogiton trisulcus Schur.<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

Classe Liliopsida Monocotylédones<br />

Sous-classe Arecidae Arécidés<br />

Ordre Arales Arales<br />

Famille Lemnaceae Lemnacées<br />

62 © doris.ffessm.fr – 2007-2010<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

fécondées sont renfermées dans un<br />

fruit.<br />

Origine du nom français<br />

Lentille pour la ressemblance de la lame avec les <strong>lentille</strong>s.<br />

à trois lobes : en allusion aux trois sillons présents sous les lames.<br />

Un seul cotylédon* dans la graine.<br />

Les nervures des feuilles sont<br />

parallèles.<br />

<strong>Petite</strong>s plantes aquatiques. Deux<br />

fleurs mâles et une fleur femelle à un<br />

seul carpelle entourées d'un spathe.<br />

Fruit akénoïde.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Lemna : du latin [lemna] = <strong>lentille</strong>,<br />

trisulca : du latin [trisulcus] = triple, qui a trois pointes, en allusion aux trois sillons présents<br />

sous les lames.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Sexuée :<br />

Il existe une reproduction sexuée : L. trisulca monte lentement en surface pour une courte<br />

période de floraison et de fructification. Les frondes peuvent porter, sur le bord, de<br />

minuscules fleurs verdâtres qui émergent de l’eau de mai à juillet. Les frondes florales sont<br />

plus petites que les autres. Les fleurs, pollinisées par l’eau (pollinisation hydrogame*),


Lentille <strong>d'eau</strong> à trois lobes<br />

donnent des fruits<br />

indéhiscents* à une seule<br />

graine dispersée par les<br />

mouvements de l’eau<br />

(dissémination<br />

hydrochore*).<br />

Asexuée :<br />

Mais la reproduction est<br />

principalement asexuée.<br />

L. trisulca se reproduit par<br />

division, au printemps.<br />

Chaque lame va se séparer<br />

en deux pour former deux<br />

plantes qui restent<br />

attachées l’une à l’autre. Il<br />

se forme ainsi des<br />

colonies qui peuvent<br />

compter jusqu’à cinquante<br />

frondes. On parle d’espèce grégaire ou coloniale. Cette multiplication est très rapide dans de<br />

bonnes conditions : doublement de la population en 3 à 15 jours.<br />

En outre, elle produit des hibernacles*, bourgeons spécialisés qui permettent d’assurer la<br />

survie de la plante en hiver et sa multiplication.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 63


Lentille <strong>d'eau</strong> à trois lobes<br />

Vie associée<br />

Elle est consommée par les carpes et les poissons rouges.<br />

Divers biologie<br />

Elle semble plus sensible à la pollution que les autres <strong>lentille</strong>s d’eau.<br />

Espèce réglementée<br />

Ce taxon est soumis à une réglementation de portée départementale en Haute-Savoie : Arrêté<br />

du 4 décembre 1990 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Rhône-Alpes -<br />

Article 5.<br />

Informations complémentaires<br />

Les oiseaux contribuent à disséminer L. trisulca en transportant les frondes ou les graines sur<br />

leurs pattes ou leur plumage.<br />

Lorsqu'elle se trouve en compagnie de Lemna minor, il y a compétition pour la lumière et les<br />

nutriments. Généralement, les sites eutrophes* ombragés sont dominés par L. minor et les<br />

moins eutrophes par L. trisulca.<br />

64 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Myriophyllum sp.<br />

Linnaeus, 1753<br />

Presque cosmopolite<br />

Myriophylle<br />

Volant à fleurs<br />

Plantes<br />

subaquatiques<br />

Water-milfoil, watermilfoil, water milfoil (GB), Millefoglio d'acqua comune (I), Milfulles<br />

d'aigua, volantí espigat (E), Ähren-Tausendblatt, Ähriges Tausendblatt (D), Aarvederkruid<br />

(NL)<br />

Clef d'identification<br />

Plante immergée sans racines<br />

Fixée ou flottante<br />

Feuilles en forme de peigne, douces au toucher et en verticilles de 4 feuilles<br />

Tiges grêles et ramifiées<br />

Distribution<br />

Presque cosmopolite (elle est absente de l’Amérique du Sud et de l’Australie).<br />

Elle est présente dans toute la France et la Belgique.<br />

Biotope<br />

Selon la teneur en calcaire de l'eau, l'espèce peut varier : les eaux riches en calcaire et<br />

éléments nutritifs favorisent la croissance de M. spicatum, mais c'est l'inverse pour M.<br />

verticillatum.<br />

Elle est fréquente et en grandes quantités dans les eaux stagnantes ou à courant lent.<br />

65 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Myriophylle<br />

Description<br />

Le genre Myriophyllum comprend de nombreuses espèces qu’il est difficile voire impossible<br />

d’identifier exactement en plongée. C’est pourquoi nous avons préféré une description «<br />

généraliste » au départ de l’espèce européenne Myriophyllum spicatum.<br />

Myriophyllum sp. fait partie des plantes à fleurs dont les ancêtres terrestres sont retournés à<br />

l’eau. Cette espèce est complètement immergée, à l'exception des petites fleurs qui éclosent<br />

à la surface de l'eau. Elle peut être fixée ou flottante.<br />

L’eau étant surabondante, les vaisseaux conducteurs sont peu développés et les racines sont<br />

absentes. Elles sont remplacées par des rhizoïdes qui apparaissent sur les tiges et qui fixent<br />

la plante.<br />

Les feuilles sont profondément divisées jusqu’à la nervure (en forme de peigne) et disposées<br />

en verticilles de 4 feuilles. Elles sont douces au toucher. Les tiges sont grêles et ramifiées.<br />

La taille atteint 2 à 3 m.<br />

66 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Myriophylle<br />

Espèces ressemblantes<br />

Ceratophyllum demersum : ses feuilles sont également verticillées (insérées sur la tige en un<br />

seul point) mais elles ne se divisent qu’une ou deux fois et leur toucher est rude.<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

fécondées sont renfermées dans un fruit.<br />

Classe Magnoliopsida Dicotylédones Embryons à deux cotylédons*.<br />

Sous-classe Rosidae Rosidés<br />

Ordre Haloragales Haloragales<br />

Famille Haloragaceae Haloragacées<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 67


Myriophylle<br />

Origine du nom français<br />

Myriophylle: traduction directe du nom scientifique<br />

Origine du nom scientifique<br />

Myriophyllum est dérivé du mot grec [myrios] = sans nombre, et [phyllon] = feuille, par<br />

allusion aux très nombreuses divisions des feuilles.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Reproduction sexuée<br />

Myriophyllum est une plante monoïque*, c’est-à-dire qui ne possède soit que des fleurs mâles,<br />

soit que des fleurs femelles. Les fleurs, qui sortent de l’eau, sont petites et n'attirent pas<br />

l'attention. La germination est irrégulière.<br />

Reproduction asexuée<br />

Elle se reproduit majoritairement de manière végétative, par fragmentation et bouturage des<br />

tiges. La fragmentation de la plante se déroule pendant une bonne partie de l'année et les<br />

rhizoïdes se développent souvent sur un fragment avant que celui-ci ne se détache de la plante<br />

mère. Elle produit en outre des hibernacles, bourgeons spécialisés qui permettent d’assurer la<br />

survie de la plante en hiver et sa multiplication.<br />

Vie associée<br />

Les herbiers à myriophylles abritent souvent des gastéropodes, des petits crustacés, et des<br />

bryozoaires. C'est aussi le refuge de petits poissons. Ces plantes servent aussi d'ancrage à de<br />

nombreux micro-organismes.<br />

Divers biologie<br />

68 © doris.ffessm.fr – 2007-2010<br />

Les éléments nutritifs étant dissous dans l’eau, ils ne sont pas<br />

absorbés par les racines (absentes) mais par toute la plante et<br />

en particulier par les feuilles.<br />

L’oxygène se dissout moins dans l’eau que dans l’air et pour y<br />

pallier, la plante stocke de l’air dans les espaces<br />

intracellulaires. De ce fait, dans l’eau, cette plante n’a guère<br />

besoin de tissus de soutien et les parties ligneuses ont disparu.<br />

La myriophylle peut se fixer sur n'importe quel support grâce à<br />

ses rhizoïdes (fausses racines).<br />

Tous ces éléments font de Myriophyllum sp. une plante<br />

remarquablement adaptée à la vie en immersion.


Myriophylle<br />

Espèce réglementée<br />

En Wallonie (Belgique) : Myriophyllum alterniflorum DC. : cette espèce est mentionnée dans<br />

l'Annexe 6b du décret du 6 décembre 2001 modifiant la Loi du 12 juillet 1973 de la<br />

Conservation de la Nature qui indique (Article 3) que cette espèce est partiellement protégée :<br />

menacée d'extinction.<br />

Informations complémentaires<br />

La myriophylle est une plante qui se développe très bien en aquarium. Elle est vendue partout<br />

et recommandée à cause de son fort pouvoir d'oxygénation (photosynthèse importante) et<br />

parce qu'elle absorbe les nitrates et empêche la prolifération des algues par émission de<br />

molécules toxiques.<br />

De plus elle sert de protection aux alevins.<br />

En aquarium sa prolifération peut être envahissante si on ne la contrôle pas régulièrement.<br />

Myriophyllum aquaticum (myriophylle aquatique, millefeuille aquatique ou myriophylle du<br />

Brésil) est originaire d'Amazonie. Au XXe siècle, elle a été introduite en Europe occidentale,<br />

Afrique du Sud, Japon, Nouvelle-Zélande et Australie. Hors de l'Amazonie, on ne trouve que<br />

des pieds femelle et elle se reproduit exclusivement de manière assexuée. Son introduction en<br />

France serait liée à des essais de naturalisation dans la région bordelaise vers 1880. Elle est<br />

signalée dès 1913 comme envahissante. Limitée jusqu'au milieu du XXe siècle aux étangs<br />

littoraux aquitains, elle s’est maintenant largement répandue en France et Belgique. Selon les<br />

régions, différentes méthodes d'éradication ont été testées : arrachage, dragage, et herbicides.<br />

Myriophyllum spicatum a été introduite en Amérique du Nord entre 1950 et 1980. Dans les<br />

lacs et les plans <strong>d'eau</strong> où les plantes indigènes ne sont pas bien établies, elle tend à les<br />

supplanter. En de nombreux endroits, elle est considérée comme une nuisance. On utilise<br />

contre elle des moyens de lutte biologique : un lépidoptère Acentria papillon et un charançon<br />

Euhrychiopsis lecontei.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 69


Najas marina<br />

Linnaeus<br />

Amérique et Eurasie subtropicales et tempérées<br />

Naïade marine<br />

Grande naïade, naïade majeure, naïade des fleuves, verges de Christ<br />

Plantes<br />

subaquatiques<br />

Holly-leaved naiad, holly-leaved waternymph, spiny naiad (GB), Ranocchina maggiore (I),<br />

Großes nixenkraut, meer-nixenkraut (D), grot nimfkruid (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Plante submergée<br />

Taille de 10 cm à 2 m<br />

Tige raide et épineuse<br />

Feuilles dentelées et épineuses<br />

Feuilles opposées ou verticillées par 3<br />

Fleurs verdâtres discrètes<br />

Distribution<br />

C'est une espèce presque cosmopolite. Sa répartition est mondiale, mais limitée aux zones<br />

subtropicales et tempérées. En France, elle est fréquente dans certaines localités, comme le<br />

bassin parisien, la Côte d'Or, la Gironde, rare dans les autres localités, voire très rare sur le<br />

bassin méditerranéen. En Suisse, on la trouve dans plusieurs cantons, dont celui de<br />

Neuchâtel, d'où proviennent une partie des photos. On l'observe aussi en Belgique (rare), aux<br />

Etats-Unis, aux Antilles, en Amérique centrale et du Sud, au Pakistan, au Japon, etc.<br />

Biotope<br />

La naïade marine se plaît dans les eaux stagnantes, généralement calcaires, fortement<br />

minéralisées. Les eaux saumâtres peuvent également lui convenir. On l'observe notamment<br />

70 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Naïade marine<br />

sur les rives, dans les mares, les étangs et les rivières calmes. Si l'ensoleillement est fort, on<br />

la trouve jusqu'à une profondeur maximum de 3 m. Présente à une altitude comprise entre 0<br />

et 1000 m, elle est donc absente des milieux aquatiques de montagne.<br />

Description<br />

La naïade marine est une plante annuelle qui vit complètement submergée. On l'observe<br />

jusqu'à 3 mètres de profondeur. Elle pousse en forme de touffe. Sa taille est comprise entre<br />

10 et 50 cm, mais peut atteindre 2 mètres.<br />

Sa tige est raide, rameuse, très ramifiée, en fourche et garnie de dents épineuses (épines).<br />

Elle est épaissie aux nœuds, qui sont présents tous les 10 cm environ. Les nœuds situés sur la<br />

partie inférieure portent les racines adventives* (racines croissant latéralement sur une tige).<br />

La feuille, sans pétiole*, s'insère sur la tige grâce à une gaine* courte portant 1 à 3 épines très<br />

petites et qui épouse complètement la tige. La feuille est large de 1 à 4 mm et longue de 20 à<br />

40 mm. Elle est peu ondulée, dentelée, bordée de dents épineuses (épines) assez écartées.<br />

Sa face dorsale est également pourvue de petites épines. Cette feuille est cassante et fragile<br />

comme du verre. Sur la tige, les feuilles sont soit opposées (insérées par 2 au niveau d'un<br />

même nœud), soit verticillées par 3 (insérées par 3 au niveau d'un même nœud).<br />

Les fleurs sont peu visibles, verdâtres, et isolées à l'aisselle des feuilles. Les fruits sont secs<br />

et d'une taille de 4 à 6 mm. Ils sont surmontés de 3 styles* persistants.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 71


Naïade marine<br />

Espèces ressemblantes<br />

Cette espèce est polymorphe* selon les conditions de son milieu. Selon le livre "La grande<br />

Flore de France" de Gaston Bonnier, le genre comporterait 10 espèces, toutes relativement<br />

proches les unes des autres. Une autre source, le site Internet http://www.efloras.org indique<br />

qu'il s'agit d'une même espèce, mais se divisant en 10 sous-espèces du fait de cette variabilité<br />

morphologique.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Naias marina L.<br />

Najas gracilis (Morong) Small<br />

Najas major All.<br />

Naias major All.<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

Classe Liliopsida Monocotylédones<br />

Sous-classe Alismatidae Alismatidées<br />

72 © doris.ffessm.fr – 2007-2010<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

fécondées sont renfermées dans un<br />

fruit.<br />

Un seul cotylédon* dans la graine. Les<br />

nervures des feuilles sont parallèles.<br />

Ordre Najadales Najadales ou Potamogétonales ou Zostérales.<br />

Famille Najadaceae Najadacées<br />

Origine du nom français<br />

Naïade : traduction littérale du grec Naias,<br />

marine : traduction littérale du latin marina.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Najas : du grec [Naias] = naïade, peut-être en allusion à la naïade, nymphe des milieux<br />

aquatiques,<br />

marina : du latin [marina] = marin, de la mer.


Naïade marine<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Reproduction sexuée :<br />

La floraison a lieu en été, de juin à septembre. Les fleurs, peu visibles, sont dioïques*, c'est-àdire<br />

unisexuées, mâles ou femelles, et portées par des individus différents. Les fleurs<br />

staminées (mâles) ont une enveloppe membraneuse et une étamine à 4 loges s'ouvrant en 4<br />

valves. Les fleurs pistillées (femelles) n'ont pas d'enveloppe et un ovaire à une loge, prolongé<br />

par 3 styles* persistants. La pollinisation se fait sous l'eau et est effectuée par les mouvements<br />

de l'eau (pollinisation hydrogame*). La température idéale est supérieure à 20 °C. Un bulbe<br />

est présent. Les fruits sont secs et ne s'ouvrent pas. Leur taille varie de 4 à 6 mm. Ils sont<br />

surmontés de 3 styles persistants.<br />

Les graines gardent leur pouvoir germinatif plusieurs années (au moins 4 ans) et germent à<br />

une température idéale de 24 °C.<br />

Reproduction asexuée :<br />

Dans les régions chaudes, Najas marina se développe sur plusieurs années. Dans les régions<br />

tempérées, on parle de plante annuelle car sa mort est programmée à l'automne quand la<br />

température de l'eau tombe en-dessous de 13 °C. Néanmoins, elle survit indirectement grâce<br />

au développement de bourgeons destinés à passer l'hiver : les hibernacles* ou turions*. Elle<br />

développe à l'extrémité de ses pousses des feuilles plus larges, plus grossières et plus lourdes.<br />

Ces pousses ont une faible teneur en eau et en chlorophylle (capacité synthétique faible), et<br />

une forte teneur en amidon et en carotène. Ces hibernacles coulent au fond et y restent<br />

jusqu'au printemps.<br />

Vie associée<br />

La naïade marine partage souvent son milieu avec les potamots, dont plus particulièrement le<br />

potamot fluet Potamogeton pusillus, le potamot crépu Potamogeton crispus et le potamot<br />

perfolié Potamogeton perfoliatus. Les différents potamots sont regroupés sur une fiche<br />

Potamogeton sp.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 73


Naïade marine<br />

Divers biologie<br />

Considérée comme disparue, on commence à la retrouver un peu partout dans le monde<br />

depuis une dizaine d'années. Elle est pour l'instant peu courante en France, mais elle semble<br />

réapparaître un peu partout en formant des massifs importants.<br />

Espèce réglementée<br />

Protection française au niveau régional :<br />

- Arrêté du 4 décembre 1990 relatif à la liste des espèces végétales protégées en Rhône-Alpes<br />

complétant la liste nationale,<br />

- Arrêté du 22 juin 1992 relatif à la liste des espèces végétales protégées en Franche-Comté<br />

complétant la liste nationale,<br />

- Arrêté du 8 mars 2002 relatif à la liste des espèces végétales protégées en Aquitaine<br />

complétant la liste nationale.<br />

74 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Potamogeton sp.<br />

Hémisphère nord<br />

Potamot<br />

Pondweed (GB), Brasca (I), Knöterich-Laichkraut (D)<br />

Clef d'identification<br />

Feuilles flottantes et/ou submergées, sur de longs pédoncules.<br />

Fleurs en épis ou en grappes pédonculés, généralement verdâtres, au dessus de la<br />

surface.<br />

Plantes<br />

subaquatiques<br />

Distribution<br />

Très répandu en Amérique du Nord. Au Québec, surtout répandu au Sud-Ouest (fleuve Saint<br />

Laurent, rivière Richelieu).<br />

Biotope<br />

Elle vit surtout en eau fraîche, parfois saumâtre.<br />

Description<br />

C'est une plante herbacée à feuilles flottantes ou submergées, sur de longs pédoncules,<br />

alternes ou opposées, engainantes à la base. Les fleurs, hermaphrodites, sont en épis ou en<br />

grappes, pédonculées, généralement verdâtres sans bractées, ni pétales, avec 4 sépales et 4<br />

étamines. Les fruits : 4 nucules, sont libres ou partiellement soudés. Il existe 2 genres.<br />

Cette plante est enracinée au fond sur un substrat vaseux à graveleux, elle monte en une<br />

longue tige (parfois jusqu'à 5 mètres) vers la surface où elle fleurit à 4 ou 5 centimètres au<br />

dessus de la surface.<br />

75 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Potamot<br />

Espèces ressemblantes<br />

Espèces trouvées en Europe.<br />

- Potamogeton natans L. : Potamot nageant (de loin le plus courant dans les lacs et les étangs<br />

de France)<br />

- Potamogeton coloratus (Hornem) : Potamot coloré<br />

- Potamogeton nodosus L. : Potamot noueux<br />

- Potamogeton polygonifolius (Pourret) : Potamot à feuille de renouée<br />

- Potamogeton lucens L. : Potamot luisant<br />

- Potamogeton alpinus (Balbis) : Potamot alpin<br />

- Potamogeton crispus L. : Potamot crépu<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

Classe Liliopsida Monocotylédones<br />

Sous-classe Alismatidae Alismatidées<br />

76 © doris.ffessm.fr – 2007-2010<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

fécondées sont renfermées dans un<br />

fruit.<br />

Un seul cotylédon* dans la graine.<br />

Les nervures des feuilles sont<br />

parallèles.<br />

Ordre Najadales Najadales ou Potamogétonales ou Zostérales.<br />

Famille<br />

Plante herbacée à feuilles flottantes<br />

Potamogetonaceae Potamogétonacées<br />

ou immergées sur long pédoncule.


Potamot<br />

Origine du nom français<br />

Potamot : traduction directe du nom de genre scientifique.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Potamogeton : du grec [potamos] = le fleuve et du latin [geiton] = voisin.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Deux types de reproduction :<br />

- une reproduction végétative à partir des racines<br />

- une reproduction sexuée, avec présence d'une fleur, polinisée par des insectes, qui donne un<br />

fruit, puis des graines dispersées par le vent et les courants.<br />

Divers biologie<br />

Cette plante forme de grands herbiers qui sont d'excellents abris pour la faune aquatique en<br />

particuliers pour les alevins, mais aussi pour les larves d'insectes.<br />

Elle est considérée comme une des plantes les plus communes en eaux douces européennes.<br />

Il existe de nombreuses espèces avec des croisements interspécifiques.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 77


Utricularia macrorhiza<br />

Le Conte<br />

Cosmopolite<br />

Utriculaire vulgaire<br />

Utriculaire commune, grande utriculaire, utriculaire citrine, utriculaire élevée<br />

Plantes<br />

subaquatiques<br />

Greater bladderwort (GB), Erba-vescica comune (I), Echter Wasserschlauch, Gemeiner<br />

Wasserschlauch, Gewôhnlicher Wasserschlauch (D), Groot blaasjeskruid (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Plante de 50 à 150 cm<br />

Rameau en forme de goupillon<br />

Fines feuilles vertes (de 1 à 8 cm) portant les utricules (2 à 5 mm), vésicules rosacées<br />

plus ou moins sombres<br />

Hampe florale de 10 à 50 cm, avec 6 à 12 fleurs d’un jaune très vif<br />

Corolle à deux lèvres pourvue d'un éperon<br />

Pédicelles 2 à 3 fois plus longs que les bractéoles<br />

Absence de racines<br />

Non fixée<br />

Distribution<br />

On retrouve cette utriculaire un peu partout sur le globe : elle supporte (et s’adapte) assez<br />

bien des écarts de température (Europe, Asie, Afrique, Amérique du Nord et Sud,…) mais<br />

également d’altitude (jusqu’à 1000 m).<br />

Presque toute la France et la Belgique. Rare dans le Sud-Ouest, le Midi et la Corse.<br />

78 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Utriculaire vulgaire<br />

Biotope<br />

Cette plante préfère les eaux douces (plutôt acides), avec pas ou peu de courant : étangs,<br />

mares et marais.<br />

Elle privilégie plutôt les zones ensoleillées ou peu ombragées.<br />

On peut souvent observer l’utriculaire commune posée sur des characées (algues qui forment<br />

généralement un tapis dense).<br />

Description<br />

Utricularia macrorhiza est une plante subaquatique vivace « carnivore » indigène de 50 à<br />

150 cm de long.<br />

Les rameaux sont submergés, nombreux, verts, très divisés et toujours feuillés. En forme<br />

de goupillon, ils portent de fines feuilles ovales, divisées en lanières étroites et denticulées<br />

(de 1 à 8 cm de long) et de nombreuses (jusqu'à 200 par rameau) petites vésicules rosacées<br />

plus ou moins sombres appelées utricules*.<br />

Ses tiges florifères émergent de l’eau de 10 à 30 cm. Les hampes florales, luisantes, rouge<br />

brunâtre à violacé, longues de 10 à 25 cm et épaisses de 1 à 2 mm, se créent à l’intersection<br />

de rameaux et portent de 6 à 12 fleurs jaune vif. La corolle à deux lèvres, de 15 à 18 mm de<br />

long, est pourvue d'un éperon* conique. Les pédicelles sont 2 à 3 fois plus longs que les<br />

bractéoles*.<br />

Les rhizoïdes* sont peu nombreux (de 0 à 5) et courts (5 à 35 mm). L’utriculaire se pose sur<br />

d’autres plantes ou le fond, ou se retrouve « en suspension » proche de la surface pour<br />

permettre une floraison aérienne.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 79


Utriculaire vulgaire<br />

Espèces ressemblantes<br />

Les différentes espèces d’utriculaires<br />

subaquatiques sont difficiles à identifier<br />

avec certitude. La façon la plus sûre, est<br />

l’observation des fleurs : la forme des<br />

calices (à 2 lobes) permet de déterminer à<br />

quelle espèce appartient l’utriculaire que<br />

vous observez.<br />

On distingue :<br />

Utricularia australis R. Br., utriculaire du<br />

midi : tellement ressemblante que les<br />

erreurs d’identification, même par des<br />

botanistes, sont nombreuses.<br />

Utricularia bremii Heer ex Köll.,<br />

utriculaire de Bremi : très rare et très peu<br />

répandue en France (protégée en Alsace).<br />

Utricularia intermedia Hayne, utriculaire<br />

intermédiaire : plus petite (20 à 40 cm),<br />

elle porte deux types de rameaux (les uns<br />

sont verts, submergés, flottants et<br />

généralement dépourvus de vésicules, les<br />

autres sont blanchâtres, plus ou moins fixés<br />

dans la vase et portent toujours des<br />

vésicules). Assez rare, on la trouve dans les<br />

tourbières et les mares.<br />

Utricularia minor Linnaeus, petite<br />

utriculaire : plus petite (jusqu’à 30 cm),<br />

elle ressemble fort à U. intermedia. Elle est moins répandue et on la trouve dans les marais<br />

tourbeux.<br />

Utricularia ochroleuca R.W.Hartm, utriculaire jaunâtre : plus petite (jusqu’à 15 cm), elle<br />

ressemble fort à U. intermedia. On la trouve souvent mélangée aux populations de U.<br />

intermedia et U. minor.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Utricularia vulgaris Linnaeus : ce synonyme est également valide (DORIS suit la<br />

nomenclature proposée par ITIS)<br />

Lentibularia vulgaris (Linnaeus) Moench<br />

80 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Utriculaire vulgaire<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

fécondées sont renfermées dans un<br />

fruit.<br />

Classe Magnoliopsida Dicotylédones Embryons à deux cotylédons*.<br />

Sous-classe Asteridae Astéridées<br />

Ordre Scrophulariales Scrophulariales<br />

Famille Lentibulariaceae Lentibulariacées<br />

Origine du nom français<br />

Traduction du nom scientifique.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Utricularia : du latin utricula, diminutif de [uter] = outre, plante qui porte des pièges en forme<br />

d'outre,<br />

macrorhiza : du grec [macro-] = gros et du grec [rhizo] = racine, soit grande, grosse racine,<br />

vulgaris : du latin [vulgaris] = commun, ordinaire.<br />

Alimentation<br />

Elle a besoin de lumière pour la photosynthèse, mais elle va aussi capturer du zooplancton<br />

(daphnies, rotifères, larves diverses…)<br />

Le système de capture des proies se fait au niveau de « petits sacs » appelés utricules (d’où le<br />

nom de l’utriculaire).<br />

Ce sac, aplati, de forme plutôt ovoïde, présente des petits poils devant un clapet d’entrée. On<br />

distingue deux poils plus longs, comme des antennes, en forme de branchages, qui auraient un<br />

rôle attractif : la future proie s’approche, pensant se réfugier, ou se poser sur des algues…<br />

C’est alors que les autres petits cils jouent leur rôle : dès qu’ils détectent un mouvement à<br />

proximité, ils déclenchent l’ouverture du clapet de l’utricule. A ce moment, les deux parois<br />

s’écartent, en créant un phénomène d’aspiration d’eau, et de la malheureuse proie. Le clapet<br />

se referme aussitôt (on parle d’1/30e à 1/500e de seconde), emprisonnant l’imprudente. Cela<br />

s’appelle : piège actif à succion.<br />

L’utricule mettra une demi-heure à deux heures, pour évacuer l’eau, au travers de ses parois,<br />

par phénomène d’osmose (passage à travers la paroi). Ensuite, ce sont les enzymes digestives,<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 81


Utriculaire vulgaire<br />

produites par les parois intérieures, qui feront leur travail, en favorisant l’assimilation de<br />

l'azote du zooplancton, nécessaire à la survie et croissance de la plante.<br />

On peut observer une variation de coloration des utricules, sur le même rameau de la plante :<br />

plus on s’éloigne du bourgeon végétatif, plus la belle coloration verte, rosée, rouge, va<br />

s’assombrir et noircir. Cela est dû à l’accumulation des résidus des proies, non digérés, dans<br />

les utricules.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Deux modes de reproduction peuvent être observés :<br />

Sexuée<br />

L’utriculaire peut rester plusieurs années sans fleurir. Lorsque ses hampes florales<br />

parviennent à sortir au dessus de la surface de l’eau, les insectes butineurs peuvent faire leur<br />

travail de « pollinisation », et permettre à la plante de former des graines (pollinisation<br />

entomogame*). Ces graines pourront donner vie à de nouveaux plants en germant au fond de<br />

l’eau dans la vase.<br />

Asexuée<br />

La plante possède un autre mode de reproduction, ou plutôt de survie car elle ne possède pas<br />

de racines. Elle croît donc au niveau d’un bourgeon qui développe sans cesse de nouvelles<br />

feuilles et de nouveaux rameaux, tandis que l’autre extrémité du rameau dépérit. Au<br />

printemps et en été, le bourgeon végétatif étant actif, la plante croît. Mais à l’automne, avec le<br />

rafraîchissement de la température de l’eau, la formation de nouvelles feuilles se ralentit. Il se<br />

forme alors un « gros bouton », appelé hibernacle* ou turion*. A l’arrivée de l’hiver,<br />

l’hibernacle, sous son propre poids, va tomber au fond de l’eau, et végéter jusqu’à ce que la<br />

température (au printemps suivant) lui soit favorable et qu’il produise de nouveaux rameaux.<br />

82 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Utriculaire vulgaire<br />

Espèce réglementée<br />

De portée régionale : liste des espèces végétales protégées<br />

Espèces végétales en région Picardie : Article 1<br />

Espèces végétales en région Centre : Article 1<br />

Espèces végétales en région Nord-Pas-de-Calais : Article 1<br />

Espèces végétales en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur : Article 1<br />

Espèces végétales en région Midi-Pyrénées : Article 1<br />

Espèces végétales en région Limousin : Article 1<br />

Espèces végétales en région Rhône-Alpes : Article 1<br />

Espèces végétales en région Alsace : Article 1<br />

Informations complémentaires<br />

La famille des utriculaires présente à peu près 180 espèces, dont 6 subaquatiques, que l’on<br />

trouve en France.<br />

8 espèces et un hybride poussent au Québec : Utricularia cornuta, U. geminiscarpa, U. gibba,<br />

U. intermedia, U. minor, U. purpurea, U. resupinata, et U. macrorhiza autrefois connue<br />

comme U. vulgaris ainsi que l'hybride Utricularia x ochroleuca.<br />

On peut observer, sur les rameaux d’utriculaire, des Hydracariens (Hydrachna globosa,<br />

acarien bille rouge), que l’on peut confondre avec les utricules… si l’on est peu attentif !<br />

NB : Les espèces terrestres sont les plus recherchées par les collectionneurs de plantes<br />

carnivores qui les cultivent.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 83


Butomus umbellatus<br />

Linnaeus<br />

Eurasie en zone tempérée, Amérique du Nord<br />

Jonc fleuri<br />

Butome, jonc de rivière, butome à ombelle, butome en ombelle, carélé<br />

Plantes terrestres<br />

Flowering rush, flowering-rush (GB), Giunco fiorito (I), Jonc florit, junco florido (E),<br />

Doldige Wasserviole, Schwanenblume (D), Zwanebloem, zwanenbloem (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Tige dressée, raide et cylindrique<br />

Feuilles engainant la tige, raides et très longues (1 m ou plus)<br />

Fixée<br />

Non ramifiée<br />

Distribution<br />

Eurasie en zone tempérée, introduite en Amérique du Nord vers 1897.<br />

Présente dans presque toute la France et la Belgique.<br />

Biotope<br />

Butomus umbellatus pousse dans les eaux stagnantes ou à courant lent (lacs, bras morts des<br />

rivières), de préférence sur fonds vaseux là où la profondeur ne dépasse pas 1 m. On peut la<br />

84 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Jonc fleuri<br />

rencontrer jusqu’à environ 1 000 m d’altitude.<br />

Remarque : on peut parfois l’observer submergée. Elle a alors une forme un peu différente,<br />

ressemblant vaguement à celle de l’algue atlantique Himanthalia elongata.<br />

Description<br />

Butomus umbellatus fait partie des plantes à fleurs dont les ancêtres terrestres sont retournés<br />

à l’eau.<br />

La tige, glabre, est dressée, raide et cylindrique.<br />

La base des feuilles engaine la tige. Ces feuilles sont raides et très longues (1 m ou plus),<br />

avec une section triangulaire.<br />

La hampe florale est nue, et supporte une ombelle de fleurs roses, ayant chacune 3 sépales<br />

et 3 pétales.<br />

Les fruits sont secs (follicules) et de couleur pourpre rougeâtre. Les graines sont dispersées<br />

par l’eau.<br />

Cette plante est fixée et enracinée dans la vase par un rhizome charnu rampant.<br />

Elle peut atteindre une taille de 1,5 m.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 85


Jonc fleuri<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Butomus caesalpinii Neck.<br />

Butomus floridus Gaertn.<br />

Butomus junceus Turcz.<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

86 © doris.ffessm.fr – 2007-2010<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Embranchement Magnoliophyta<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

Angiospermes<br />

fécondées sont renfermées dans un fruit.<br />

Classe Liliopsida<br />

Un seul cotylédon* dans la graine. Les<br />

Monocotylédones<br />

nervures des feuilles sont parallèles.<br />

Sous-classe Alismatidae Alismatidées<br />

Ordre Alismatales Alismatales<br />

Famille Butomaceae Butomacées<br />

Origine du nom français<br />

Jonc : du latin [juncus] = jonc<br />

Origine du nom scientifique<br />

Butomus : du grec [bous] = vache et du grec [temno] = couper, parce que les feuilles aux<br />

bords durs et affilés sont coupantes pour le bétail en pâture<br />

umbellatus : du latin [umbella] = ombrelle, parasol (allusion à l’ombelle florale)<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Plante vivace hermaphrodite.<br />

Reproduction sexuée :<br />

La floraison se produit de juin à août. La pollinisation se fait par les insectes (entomogame*).<br />

Le fruit sec (follicule) est de couleur pourpre rougeâtre. Les graines sont dispersées par les<br />

mouvements de l’eau (plante hydrochore*). Elles ont une très longue durée de vie qui favorise<br />

la dispersion de la plante.


Reproduction asexuée :<br />

Par le rhizome.<br />

Jonc fleuri<br />

Vie associée<br />

C'est le refuge de gastéropodes, de petits crustacés, de bryozoaires, de petits poissons, de<br />

tritons et de grenouilles. Ces plantes servent aussi d'ancrage à de nombreux microorganismes.<br />

Le rat musqué (Ondatra zibethicus) utilise des parties de la plante pour tapisser son terrier et<br />

contribue ainsi à sa diffusion.<br />

Espèce réglementée<br />

De portée régionale :<br />

Espèces végétales en région Bourgogne : Article 1<br />

Espèces végétales en région Nord-Pas-de-Calais : Article 1<br />

Espèces végétales en région Alsace : Article 1<br />

Espèces végétales en région Rhones-Alpes : Article 1<br />

Espèces végétales en région Aquitaine : Article 1<br />

Espèces végétales en région Midi-Pyrénées : Article 1<br />

Espèces végétales en région Franche-Comté : Article 1<br />

En Wallonie (Belgique) :<br />

Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 6b du décret du 6 décembre 2001 modifiant la<br />

Loi du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 3) que cette espèce<br />

est partiellement protégée : en danger.<br />

Informations complémentaires<br />

Elle est vendue partout pour la décoration des bassins.<br />

Dans le passé, les feuilles étaient utilisées pour réaliser des nattes et divers éléments de<br />

vannerie.<br />

Butomus umbellatus continue d'étendre sa présence en Amérique du Nord. Depuis les années<br />

1970, cette plante a agrandi son territoire passant d'une zone limitée entourant les Grands<br />

Lacs et longeant le fleuve Saint-Laurent, à une couverture sporadique du nord des États-Unis<br />

et du sud du Canada.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 87


Carex elata<br />

All.<br />

Europe tempérée, Afrique du Nord et Amérique du<br />

Nord.<br />

Laîche élevée<br />

Laîche raide<br />

Plantes terrestres<br />

Tufted sedge, tufted-sedge, bowles golden, bowles golden grass (GB), Carice alta, carice<br />

spondicola (I), Steife Segge (D), Stijve zegge (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Forme des grosses touffes très denses<br />

Tige dressée, rêche, à section triangulaire<br />

1 à 2 épis mâles jaunes pour 2 à 3 épis femelles blancs par pied<br />

Fixée<br />

Non ramifiée<br />

Peut atteindre une taille de 120 cm<br />

Distribution<br />

Europe tempérée, Afrique du Nord et Caucase, Amérique du Nord.<br />

Présente dans toute la France et la Belgique mais plus rare en région méditerranéenne.<br />

88 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Laîche élevée<br />

Biotope<br />

Carex elata pousse dans les eaux stagnantes ou à courant lent (lacs, bras morts des rivières,<br />

bords d’étangs). De préférence sur fonds vaseux où la profondeur ne dépasse pas 30 cm. Elle<br />

est présente jusqu’à une altitude de 1500 m.<br />

Description<br />

C. elata forme des grosses touffes très denses.<br />

La tige, assez rêche, a une section triangulaire.<br />

Les feuilles sont larges de 3-5 mm et aplaties au sommet.<br />

Un ou deux épis mâles à fleurs jaunes généralement accompagnés de deux ou trois épis<br />

femelles blancs.<br />

Les épis n’ont pas de pédoncule.<br />

La souche, à écailles brun clair, est sans rhizomes horizontaux.<br />

Les fruits, verts et lisses, sont munis d'une petite pointe terminale (apiculés).<br />

Elle peut atteindre une taille de 120 cm.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 89


Laîche élevée<br />

Espèces ressemblantes<br />

Les diverses laîches forment un genre très important, qui compte plus de 2000 espèces<br />

réparties dans les zones tempérées et fraîches du monde entier.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Carex elata (Druce) Soo<br />

Carex hudsonii Ar. Benn.<br />

Carex stricta<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques Termes en français<br />

(international)<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

Classe Liliopsida Monocotylédones<br />

Sous-classe Alismatidae Alismatidées<br />

Ordre Cyperales Cypérales<br />

90 © doris.ffessm.fr – 2007-2010<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

fécondées sont renfermées dans un<br />

fruit.<br />

Un seul cotylédon* dans la graine. Les<br />

nervures des feuilles sont parallèles.<br />

Famille Cyperaceae Cypéracées Cypérales à tiges triangulaires.<br />

Origine du nom français<br />

Laîche : du latin [lisca] = laîche<br />

Origine du nom scientifique<br />

Carex : du latin [carex] = laîche ou carex (plante) et du latin [caro] = je coupe, car les tiges à 3<br />

angles aigus sont coupantes.<br />

Elata : du latin [elatus] = élevé, haut.


Laîche élevée<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Cette plante est hermaphrodite.<br />

La floraison se produit d’avril à juin. La pollinisation se fait par le vent (anémogame*). La<br />

dispersion des graines est faite par les mouvements de l’eau (plante hydrochore*).<br />

Vie associée<br />

Les pieds immergés de ces plantes sont le refuge de gastéropodes, de petits crustacés, de<br />

bryozoaires, de petits poissons, de tritons et de grenouilles. Ces plantes servent aussi<br />

d'ancrage à de nombreux micro-organismes.<br />

Espèce réglementée<br />

En Wallonie (Belgique) : cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 6b du décret du 6<br />

décembre 2001 modifiant la Loi du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui<br />

indique (Article 3) que cette espèce est partiellement protégée : menacée d'extinction.<br />

Informations complémentaires<br />

Elle est vendue partout pour la décoration des bassins. En particulier sa sous-espèce Carex<br />

elata aurea.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 91


Impatiens glandulifera<br />

Royle<br />

Tropical et tempéré sauf Australie et Amérique du<br />

Sud<br />

Balsamine géante<br />

Plantes terrestres<br />

Balsamine de l'Himalaya, balsamine d'Inde, balsamine géante, balsamine rouge, balsamine<br />

glanduleuse, impatiente de l'Himalaya, impatiente glanduleuse<br />

Indian balsam, himalayan balsam, policeman's helmet (GB), Balsamina ghiandolosa (I),<br />

Balsamina glandulífera (E), Drüsentragendes Springkraut, Drüsiges Springkraut, Indisches<br />

Springkraut, Riesen-Springkraut (D), Reuzenbalsamien (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Taille : 1,20 à 3,50 m<br />

Tige rougeâtre, lisse, peu branchue<br />

Feuilles opposées ou verticillées par trois, lancéolées, bords dentés<br />

Glandes à la base des feuilles et sur le pétiole<br />

Fleurs de 2,5 cm à 4 cm, couleur pourpre clair à blanc rosé<br />

Fruits de couleur verte, en forme de massue, "explosifs"<br />

92 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Balsamine géante<br />

Distribution<br />

Originaire de l'Himalaya.<br />

Impatiens glandulifera a été introduite en Europe au XIXe siècle comme plante ornementale.<br />

Elle est présente dans toute la France et la Belgique.<br />

Elle a été signalée pour la première fois à Ottawa en 1901 mais on la retrouve à présent dans<br />

huit provinces (Colombie-Britannique, Manitoba, Ontario, Québec, Nouvelle-Écosse,<br />

Nouveau-Brunswick, Ile-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve).<br />

Répandue dans les zones tropicales et tempérées, elle apparaît toutefois absente d'Australie et<br />

d'Amérique du Sud.<br />

Biotope<br />

Impatiens glandulifera fréquente les berges de rivières, les fossés humides, les graviers de<br />

cours <strong>d'eau</strong>, les zones alluviales. Elle aime le vent et la demi-ombre. Dans l'Himalaya, on<br />

peut la trouver jusqu'à 3 000 m d'altitude ; en France elle est présente jusqu'à 1 500 m.<br />

Description<br />

Impatiens glandulifera peut atteindre une taille de 1,20 à 3,50 m.<br />

La tige fort rougeâtre et lisse, est généralement peu branchue.<br />

Les feuilles sont opposées, sauf dans la partie supérieure de la plante où elles sont verticillées<br />

par trois. Elles ont une forme lancéolée. Leurs bords sont dentés en scie, avec vingt à<br />

cinquante dents de chaque côté. Il y a des glandes à la base des feuilles et sur les pétioles.<br />

Les fleurs sont longues de 2,5 cm à 4 cm, de couleur pourpre clair à blanc rosé. La période de<br />

floraison va de juillet à octobre.<br />

Les fruits de couleur verte, sont des capsules "explosives" qui peuvent projeter les graines<br />

jusqu'à une distance de cinq à sept mètres.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 93


Balsamine géante<br />

Espèces ressemblantes<br />

Impatiens balfourii Hooker F. (Impatiente de Balfour) : c'est une autre plante invasive. Elle<br />

n'atteint qu'un mètre de hauteur et ses feuilles sont alternes et sans glandes.<br />

Impatiens noli-tangere L. (Impatiente n'y touchez pas) : seule espèce considérée comme<br />

indigène* à la France. Elle a de plus petites fleurs jaunes.<br />

Impatiens parviflora DC. (Impatiente à petites fleurs) : encore une espèce exotique*. Elle a<br />

des fleurs jaune pâle encore plus petites.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Impatiens roylei Walpers<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

94 © doris.ffessm.fr – 2007-2010<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

fécondées sont renfermées dans un<br />

fruit.<br />

Classe Magnoliopsida Dicotylédones Embryons à deux cotylédons*.<br />

Sous-classe Rosidae Rosidés<br />

Ordre Geraniales Geraniales<br />

Famille Balsaminaceae Balsaminacées<br />

Origine du nom français<br />

Balsamine : du latin [balsamum] = baume, balsamique,<br />

Impatiente : traduction exacte du nom de genre Impatiens,<br />

de l'Himalaya : région du globe dont elle est issue.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Impatiens : du latin [impatiens] = impatient en allusion au caractère "explosif" de la<br />

dissémination des graines,<br />

glandulifera : du latin [glandifer] = qui porte des glands en allusion à la capsule en forme de<br />

massue qui renferme les graines.


Balsamine géante<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Reproduction sexuée :<br />

La floraison de Impatiens glandulifera se déroule de juillet à octobre. La pollinisation se fait<br />

par les insectes (entomogame*).<br />

Chaque plante peut donner jusqu'à 2 500 graines. Grâce à la capsule explosive, elles peuvent<br />

être envoyées jusqu'à 5 ou 7 m de distance. La proximité de l'eau peut faciliter leur<br />

distribution car ces graines gardent leur pouvoir de germination pendant environ six ans.<br />

Reproduction asexuée :<br />

Par bouture des tiges ou des racines.<br />

Divers biologie<br />

Impatiens glandulifera est très concurrentielle grâce à sa croissance rapide et à sa grande<br />

production de graines. Invasive depuis cinquante ans, elle peut donner des peuplements<br />

denses qui empêchent les plantes indigènes de s'établir. Il y a baisse de la biodiversité.<br />

Plante annuelle passant l'hiver sous forme de graine, elle laisse - lorsqu'elle disparaît à<br />

l'automne -, des zones dénudées qui deviennent alors vulnérables à l'érosion.<br />

Espèce réglementée<br />

Impatiens glandulifera est sur la Liste EPPO (European Plant Protection Organization)<br />

comme espèce exotique particulièrement nocive.<br />

En de nombreuses régions, les autorités tentent de l'éradiquer.<br />

Informations complémentaires<br />

Extrait de l'Encyclopédie, ou Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers de<br />

Diderot et D'Alembert :<br />

Le fruit de la balsamine est de toutes ses parties celle dont on fait le plus d'usage en<br />

Medecine : il passe pour vulnéraire, rafraîchissant, & un peu dessiccatif; il appaise les<br />

douleurs, surtout celles des hémorrhoïdes; il est bon extérieurement pour les hernies, les<br />

brûlures, & les blessures des nerfs. Le baume tiré du fruit de cette plante trempé dans l'huile<br />

& seché au soleil, est excellent dans les blessures, les ulcères, les hémorrhoïdes, les ruptures,<br />

& les maladies de la matrice.<br />

En outre, elle est appréciée de certains apiculteurs en raison de sa production élevée de nectar.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 95


Iris pseudacorus<br />

Linnaeus<br />

Europe, Asie, Amérique du Nord et Afrique du Nord<br />

Iris faux-acore<br />

Plantes terrestres<br />

Iris jaune, iris des marais, iris <strong>d'eau</strong>, flambe <strong>d'eau</strong>, glaïeul des marais, grande laiche, grande<br />

laîche<br />

Dragon flower, shalder, Water-flag, paleyellow iris, yellow flag (GB), Acoro falso, giglio<br />

acquatico, giaggiolo acquatico, giaggiolo d'acqua, giglio giallo di palude, spadone (I), Lirio<br />

amarillo, azucena amarilla, espadañal, espadella, gínjol groc (E), Sumpfschwertlilie, Wasser-<br />

Schwertlilie, Gelbe Schwertlilie (D), Gele lis (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Hauteur de 60 cm à 1 m<br />

Rhizome horizontal et pourvu de feuilles engaînantes, très longues et très étroites<br />

Tige cylindrique, garnie de feuilles, donne 3 ou 4 fleurs jaune vif<br />

Fleur comportant 3 grands pétales extérieurs, 3 intérieurs plus petits et 3 très petits<br />

pédicelles ressemblant à des pétales<br />

Distribution<br />

A l'origine en Europe, en Asie (jusqu'en Sibérie) et en Afrique septentrionale. Cette plante est<br />

maintenant introduite sur d'autres continents comme par exemple le sud-est du Canada.<br />

Présent dans toute la France y compris la Corse.<br />

96 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Iris faux-acore<br />

Biotope<br />

Iris pseudacorus croît près des ruisseaux peu profonds et des endroits marécageux. Cette<br />

plante se rencontre surtout en plaine, exceptionnellement en altitude (jusqu'à 1 200 m). Elle<br />

est peu exigeante quant à son exposition mais se développe mieux à la chaleur et à la lumière.<br />

Description<br />

Le rhizome est horizontal, charnu, noueux, ramifié et pourvu à la base de feuilles<br />

engainantes, très longues et très étroites.<br />

La tige est cylindrique, élevée de 60 cm à 1 m, garnie de feuilles linéaires acuminées, et porte<br />

3 ou 4 fleurs jaune vif.<br />

Les fleurs ont les 3 divisions extérieures rabattues ; les 3 divisions intérieures sont dressées,<br />

très étroites, plus courtes que le stigmate.<br />

Le fruit est une capsule cylindrique de 4 à 8 cm.<br />

Espèces ressemblantes<br />

Les jardiniers ont créé de nombreux cultivars portant des fleurs ayant une grande variété de<br />

couleurs.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 97


Iris faux-acore<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Xyridion pseudacorus (Linnaeus) Klatt<br />

Iris lutea Lam. (nom illeg.)<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques Termes en français<br />

(international)<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

Classe Liliopsida Monocotylédones<br />

Sous-classe Liliidae Liliidés<br />

Ordre Liliales Liliales<br />

Famille Iridaceae Iridacées<br />

Origine du nom français<br />

Iris : du grec [Iris] = l'iris, le glaïeul (plante).<br />

98 © doris.ffessm.fr – 2007-2010<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

fécondées sont renfermées dans un<br />

fruit.<br />

Un seul cotylédon* dans la graine. Les<br />

nervures des feuilles sont parallèles.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Iris : du grec [iris] = l'iris, le glaïeul (plante)<br />

pseudacorus : du grec [pseudês] = faux, menteur et du grec [acoros] = acore (plante de marais<br />

odorante) soit faux acore.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Reproduction sexuée<br />

La floraison a lieu en mai-juin. La fleur jaune comporte trois grands pétales extérieurs, trois<br />

intérieurs de plus petite taille et aussi trois très petits pédicelles ressemblant à des pétales. La<br />

pollinisation est faite par les insectes (entomogame*).<br />

Les fruits sont mûrs en juillet/août. Ce sont des capsules à trois compartiments. Elles libèrent<br />

de nombreuses graines brunâtres plates empilées et qui flotteront sur l'eau pour coloniser de<br />

nouvelles berges (dissémination hydrochore*). Ces graines peuvent flotter durant 12 mois sur<br />

l'eau tout en gardant leur pouvoir germinatif.


Reproduction asexuée<br />

Par les rhizomes.<br />

Iris faux-acore<br />

Divers biologie<br />

Cette plante est vénéneuse pour les animaux. Le bétail évite de s'en approcher.<br />

Utilisée autrefois en poudre comme purgatif, son usage est déconseillé car elle cause des<br />

vomissements et des diarrhées.<br />

Elle est utilisée dans les systèmes de lagunage pour son pouvoir purifiant.<br />

De nombreux insectes et autres invertébrés trouvent un abri ou un lieu de ponte dans les plantes.<br />

Informations complémentaires<br />

Histoire<br />

La légende de Clovis, roi des Francs, raconte qu'en 507, alors qu'il luttait contre l'invasion des<br />

Wisigoths, il remarqua ces iris jaunes au milieu de la Vienne et comprit qu'à cet endroit les<br />

eaux étaient peu profondes. Il put ainsi passer à gué pour contre-attaquer et vaincre Alaric II.<br />

Il prit l'iris des marais comme insigne en lieu et place de ses trois crapauds.<br />

Louis VII le reprit comme emblème héraldique sur les bannières des croisés. L'iris devint<br />

également en 1180 l'emblème des rois de France : il fut d'abord surnommé "la fleur de Louys"<br />

qui devint au cours des siècles et après de nombreuses altérations "la fleur de lys".<br />

Il figura aussi durant 3 siècles sur le blason des rois d'Angleterre et fut l'emblème de<br />

nombreuses villes et provinces dont celle du Québec.<br />

Depuis 1991, il est devenu l'emblème de la région Bruxelloise. Au temps des Ducs de<br />

Brabant, des plaines marécageuses aux iris d'or cernaient l'enceinte bruxelloise.<br />

Géographie<br />

Au printemps, la floraison des iris est telle qu'elle transforme l'aspect de certains paysages des<br />

zones humides de la Camargue.<br />

Industrie<br />

Les rhizomes, riches en tanin, sont utilisés pour le tannage.<br />

On fabriquait une encre noire à base de limaille de fer bouillie avec des rhizomes d´iris.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 99


Juncus effusus<br />

Linnaeus<br />

Cosmopolite<br />

Jonc épars<br />

Jonc diffus, jonc spiralé, jonc tortueux<br />

Plantes terrestres<br />

Soft Rush, soft-rush, common rush (GB), Giunco comune (I), Jonc d'estores, junco de<br />

esteras, junquera (E), Flatter-Binse, flatterige Binse (D), Juncus-macio, junco (P), Pitrus<br />

(NL)<br />

Clef d'identification<br />

Touffe de tiges cylindriques vertes<br />

Feuilles réduites à des gaines roussâtres non luisantes<br />

Floraison en grappes légères et beiges<br />

Fixée<br />

Non ramifiée<br />

100 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Jonc épars<br />

Distribution<br />

Europe, Asie, Afrique et Amérique boréales, Australie.<br />

Présente dans toute la France (y compris la Corse) et la Belgique.<br />

Biotope<br />

Juncus effusus est présent dans tous les lieux humides dulcicoles, les prairies humides et<br />

étangs naturels jusqu’à une profondeur de quelques dizaines de centimètres.<br />

Cette plante est visible du niveau de la mer jusqu’à 1700 m d'altitude.<br />

Description<br />

Juncus effusus est une plante vivace à rhizomes* souterrains traçants. Elle atteint une taille<br />

de 40 à 80 cm et forme des touffes.<br />

La tige, glabre, est dressée, raide et cylindrique. Elle est remplie d'une moelle légère et<br />

spongieuse. Les feuilles sont sans limbe et réduites à des gaines basilaires roussâtres non<br />

luisantes. L’inflorescence a une bractée* non renflée, lisse ou très finement striée, et située<br />

dans le prolongement de la tige. Le périanthe* est à divisions lancéolées et très aiguës. Le<br />

calice est constitué de 3 sépales* et de 3 pétales. La floraison est beige verdâtre, en grappes<br />

légères. Les fleurs sont petites (2 mm) et bisexuées. Elles sont placées au-dessus du tiers<br />

supérieur de la tige.<br />

Le système reproducteur mâle est composé de 3 étamines. Les ovaires sont constitués de 3<br />

lobes. Les fruits sont brun verdâtre, forment des petites capsules et contiennent plusieurs<br />

graines.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 101


Jonc épars<br />

Espèces ressemblantes<br />

Butomus umbellatus, le jonc fleuri : il possède des feuilles raides et très longues ainsi qu’une<br />

inflorescence en ombelle très caractéristique.<br />

Juncus filiformis, le jonc filiforme : plus petit (haut de 15 à 40 cm), son inflorescence est<br />

insérée vers le milieu ou sous le milieu de la tige.<br />

Juncus subnodulosus, jonc à tépales obtus : les tépales* sont tous obtus et au sommet de la<br />

tige.<br />

Juncus conglomeratus, le jonc aggloméré : l’inflorescence est en forme de boule.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Juncus communis proles effusus (L.) Rouy<br />

Juncus effusus subsp. fistulosus (Guss.) K.Richt<br />

Juncus fistulosus Guss.<br />

Juncus glomeratus Thunb.<br />

Juncus hesperius (Piper) Lint<br />

Juncus polyanthemus Buchenau<br />

Juncus laxus Robyns & Tournay<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

Classe Liliopsida Monocotylédones<br />

Sous-classe Commelinidae Commélinidées<br />

Ordre Juncales Juncales<br />

Famille Juncaceae Juncacées<br />

102 © doris.ffessm.fr – 2007-2010<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

fécondées sont renfermées dans un<br />

fruit.<br />

Un seul cotylédon* dans la graine. Les<br />

nervures des feuilles sont parallèles.


Jonc épars<br />

Origine du nom français<br />

Jonc : francisation du nom de genre scientifique (du latin [juncus] = jonc),<br />

épars, diffus : en raison du port étalé de ses tiges.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Juncus : du latin [juncus] = jonc, tige semblable à un jonc,<br />

effusus : du latin [effusus] = répandu, versé, renversé, large, vaste, découvert.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

C'est une plante vivace hermaphrodite*.<br />

Reproduction sexuée :<br />

La floraison se produit de mai à septembre. La pollinisation se fait par les insectes<br />

(entomogame*). Le fruit sec (follicule) forme une petite capsule. Les graines sont dispersées<br />

par les mouvements de l’eau (plante hydrochore*) ou transportées accrochées aux poils, pattes<br />

plumes d'un animal (plante épizoochore*).<br />

Reproduction asexuée :<br />

Par le rhizome.<br />

Vie associée<br />

Cette plante sert de refuge aux gastéropodes, petits crustacés, bryozoaires, petits poissons,<br />

tritons et grenouilles. Elle sert également d'ancrage à de nombreux micro-organismes.<br />

Le rat musqué (Ondatra zibethicus) utilise des parties de la plante pour tapisser son terrier et<br />

contribue ainsi à sa dissémination.<br />

Divers biologie<br />

Le genre Juncus comprend de nombreuses espèces plutôt difficiles à distinguer. Le jonc épars<br />

est l’une des plus communes.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 103


Jonc épars<br />

Dans la nature, cette plante participe au maintient de la stabilité des berges.<br />

Informations complémentaires<br />

Elle est vendue partout pour la décoration des bassins.<br />

Une fois séchée, ses tiges peuvent entrer dans la confection de bouquets secs.<br />

Au Japon, cette plante est cultivée pour sa tige qui sert à la confection des tatamis (tapis de<br />

sol).<br />

En Chine, la moelle des tiges est utilisée comme une mèche pour les lampes à huile et des<br />

bougies. La plante est aussi utilisée en médecine comme diurétique et tranquillisant.<br />

En décoction, cette plante est utilisée comme émétique* ( = purgatif).<br />

104 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Ludwigia grandiflora<br />

(Michx.) Greuter & Burdet<br />

Amérique du Sud et du Nord, Afrique, Australie et<br />

Europe<br />

Jussie à grandes fleurs<br />

Ludwigie à grandes fleurs<br />

Plantes terrestres<br />

Water primrose, large-flower primrose-willow, uruguayan Hampshire-purslane (GB),<br />

Ludwigia (E), Grossblütiges Heusenkraut (D), Waterteunisbloem (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Grande plante amphibie<br />

Feuilles alternes, velues et vert « fluo »<br />

Tiges très poilues<br />

Fleurs jaune vif<br />

105 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Jussie à grandes fleurs<br />

Distribution<br />

Importée initialement du Brésil en 1822, Ludwigia grandiflora est maintenant présente dans<br />

la plupart des cours d’eau français, italiens et suisses. Elle est également visible en<br />

Guadeloupe et Guyane et est rapportée dans de nombreux autres pays (c-à-d. en Asie<br />

occidentale et tropicale, presque toute l'Afrique, l’Amérique tropicale).<br />

Biotope<br />

Ludwigia grandiflora est retrouvée dans des eaux mésotrophes* (en apport nutritif moyen) et<br />

eutrophes* (milieu équilibré) à faible débit. Elle est ainsi visible dans les cours d’eau lents,<br />

les mares, les lacs et étangs, ainsi que dans les marécages.<br />

Elle peut coloniser ces eaux jusqu’à 3 m de profondeur et se développer dans des zones<br />

terrestres proches si les sols restent suffisamment humides.<br />

Description<br />

Ludwigia grandiflora est une plante dulcicole amphibie et vivace pouvant atteindre jusqu’à<br />

5-6 mètres de long (tiges immergées) et 80 cm de haut (tiges dressées hors de l’eau). Elle<br />

présente des tiges très poilues, ramifiées, rigides, ligneuses et ayant un diamètre de près de<br />

10 millimètres.<br />

Ses feuilles vert « fluo » sont alternes, à nervures bien visibles, et sont de deux types<br />

différents. Les feuilles flottantes sont dépourvues de poils et sont de taille ovale (2-3 cm de<br />

large sur 4-5 cm de long). Les feuilles aériennes sont allongées, en forme de lance (2-3 cm<br />

de large sur 10 cm de long) et légèrement poilues. Les stipules (à la base des pétioles des<br />

feuilles) sont oblongues et triangulaires.<br />

Feuilles flottantes et feuilles aériennes<br />

Elle présente plusieurs types de racines :<br />

- d'importantes racines basales qui fixent et nourrissent la plante ;<br />

- des racines adventives et aérifères présentes au sein des tiges ;<br />

- des racines flottantes (pneumatophores*) qui oxygènent la plante, en particulier dans les<br />

milieux pauvres en oxygène.<br />

106 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Jussie à grandes fleurs<br />

Son calice est composé de 5 petits sépales (taille inférieure à 10 mm). La corolle est<br />

fortement poilue et composée de 5 à 6 pétales jaune vif, libres entre eux. Dix étamines sont<br />

présentes au milieu ou au sommet du pistil. Les fleurs hermaphrodites sont disposées en<br />

racème* (inflorescence simple) et sont rarement solitaires (4-6 cm de diamètre). La floraison<br />

s’étale de juin à septembre.<br />

Ludwigia grandiflora produit des fruits à capsule allongée, cylindrique et velue (l'ensemble<br />

capsule + pédicelle mesure environ 0,5 cm de diamètre pour 6 cm de long). Cette capsule est<br />

constituée de 5 carpelles* (loges polyspermes) soudés formant 5 loges abritant des graines<br />

quasiment stériles.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 107


Jussie à grandes fleurs<br />

Espèces ressemblantes<br />

Ludwigia peploides spp. montevidensis Raven, 1963 : la jussie rampante ou jussie à petites<br />

fleurs. Elle présente des fleurs de plus petite taille (3-4 cm), des pétales non jointifs en forme<br />

de cœur, des tiges flottantes portant des feuilles arrondies, des tiges dressées avec des feuilles<br />

au limbe brusquement atténué en pétiole, des grandes glandes à la base des feuilles, des<br />

stipules arrondies et une tige pratiquement glabre souvent rougeâtre.<br />

Ludwigia palustris (L.) Elliott : la ludwigie palustre ou jussie/isnardie des marais. C’est une<br />

plante autochtone vivace, plus petite (10-30 cm), à feuilles opposées, ovales, pétiolées,<br />

rougeâtres et à petites fleurs verdâtres. Elle se présente couchée radicante ou nageante,<br />

glabre, avec 4 sépales persistantes, sans pétales et avec 4 étamines. Elle est visible dans<br />

presque toute la France et la Corse, ainsi qu’au Québec.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Jussiaea grandiflora Michx.<br />

Jussiaea michauxiana Fern.<br />

Jussiaea repens auct. ssp. grandiflora (Michx.) P. Fourn.<br />

Jussiaea uruguayensis (Cambess.) Hara<br />

Ludwigia uruguayensis Hara<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

108 © doris.ffessm.fr – 2007-2010<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

fécondées sont renfermées dans un fruit.<br />

Classe Magnoliopsida Dicotylédones Embryons à deux cotylédons*.<br />

Sous-classe Rosidae Rosidés<br />

Ordre Myrtales Myrtales<br />

Famille Onagraceae Onagracées<br />

Plantes dicotylédones à fleurs cycliques<br />

et hermaphrodites.<br />

Arbustes et plantes herbacés annuels,<br />

bisannuels ou pérennes, parfois<br />

aquatiques,<br />

tropicales.<br />

des régions froides à<br />

Origine du nom français<br />

Jussie : en l’honneur du naturaliste français Bernard de Jussieu (1699-1777), créateur de la<br />

classification « naturelle » des plantes.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Ludwigia : en l’honneur de Gottlieb Ludwig né en Silésie, professeur de botanique à Leipzig,<br />

auteur de « Définitions des plantes » (1737) ou « De la végétation des plantes marines »<br />

(1736).<br />

grandiflora : du latin [grandis] = grand et [flor-] = fleur, signifiant littéralement à grandes<br />

fleurs.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Sexuée<br />

Ludwigia grandiflora peut (rarement) se reproduire sexuellement après pollinisation<br />

entomogame* (par des insectes). Le fruit obtenu flotte et assure donc une certaine


Jussie à grandes fleurs<br />

dissémination. La germination est toutefois difficile car les graines sont très souvent stériles.<br />

De plus, la viabilité des jeunes plants est très limitée.<br />

Asexuée<br />

La reproduction végétative par<br />

fragmentation des tiges reste<br />

incontestablement le mode de<br />

dissémination le plus efficace de ces<br />

plantes. En effet, des diaspores (boutures)<br />

peuvent facilement se former à partir de<br />

fragments de tiges de quelques centimètres<br />

(exemple : après fauchage ou arrachage<br />

manuel). Ces diaspores, disposant de<br />

racines flottantes et d’aérenchyme*,<br />

peuvent demeurer à la surface des eaux<br />

pendant de longues périodes et même<br />

résister à la dessiccation. Ainsi, dès que le<br />

fragment peut se déposer sur un habitat<br />

favorable, les diaspores peuvent<br />

reconstituer une plante viable. C’est donc<br />

par ce mode de dissémination que les jussies sont des plantes vivaces extrêmement<br />

envahissantes.<br />

Vie associée<br />

La rapide prolifération de la jussie provoque fréquemment une forte réduction locale de la<br />

biodiversité floristique. Certains hydrophytes* (plantes majoritairement immergées)<br />

cohabitent parfois mais restent sous-représentées : Ceratophyllum demersum, Nasturtium<br />

officinale, Ranunculus spp., Scirpus spp., Nuphar lutea.<br />

Seuls quelques hélophytes* (plantes enracinées sous l'eau, mais à tiges, fleurs, feuilles<br />

aériennes) très robustes montrent un caractère réellement compétiteur avec les Ludwigia :<br />

Typha latifolia, Phragmites autralis, ou Glyceria maxima.<br />

Elles sont consommées par des insectes coléoptères (en particulier Lysathia ludaviciana,<br />

Gallerucella nymphaeae et Gallerucella aquatica) et des bovins de race rustique. Toutefois,<br />

les jussies sont peu appréciées par la plupart des herbivores car elles contiennent des cristaux<br />

d’oxalate de calcium très peu assimilables.<br />

Divers biologie<br />

Elles peuvent former des herbiers très denses (presque impénétrables).<br />

Les jussies peuvent assimiler de très grandes quantités d’azote, supérieures à leurs besoins, et<br />

peuvent donc jouer un rôle épurateur.<br />

Espèce réglementée<br />

Les jussies sont parmi les plantes envahissantes posant le plus de problèmes en France.<br />

Il est fortement déconseillé de planter ces espèces ou de les propager (en les sectionnant).<br />

Arrêté du 2 mai 2007 interdisant la commercialisation, l'utilisation et l'introduction dans le<br />

milieu naturel de Ludwigia grandiflora et Ludwigia peploides par le Ministre de l'agriculture<br />

et de la pêche et la Ministre de l'écologie et du développement durable, Etat Français.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 109


Jussie à grandes fleurs<br />

Au Canada, Ludwigia grandiflora est considérée comme une plante aquatique envahissante et<br />

fait l’objet de mesures particulières. Ainsi, l’agence canadienne d’inspection des aliments<br />

(ACIA) exige une analyse et une évaluation parasitaire des risques avant toute introduction ou<br />

importation.<br />

Informations complémentaires<br />

Origine et introduction : Ludwigia grandiflora a été importée du Brésil en 1822 pour être<br />

introduite au jardin des Plantes de Montpellier pour ses vertus décoratives. L'invasion<br />

(accidentelle ?) du territoire français a ensuite commencé sur les rives du Lez (une petite<br />

rivière côtière du département de l'Hérault) par un jardinier de ce jardin botanique. La jussie a<br />

rapidement colonisé cette rivière ainsi que les roubines languedociennes, avant de se disperser<br />

dans toute la France puis l'Italie, la Suisse, la Belgique, la Grande Bretagne et de nombreux<br />

pays européens.<br />

Aperçu de sa dissémination française en moins de 2 siècles :<br />

1822 : Import au jardin botanique de Montpellier<br />

1830 : Rivière le Lez (Hérault),<br />

1848 : Région d’Avignon, au bord du Rhône et de la Sorgue (Vaucluse),<br />

1883 : Bayonne (Pyrénées- Atlantique),<br />

1919 : Bordeaux (Gironde),<br />

1936 : Charente-Maritime,<br />

1963 : Seine et Marne,<br />

1980 : Toute la façade atlantique française, Le Nord et l’Isère.<br />

Avant et après éradication<br />

Moyens de lutte : L’arrachage est peu satisfaisant car il entraîne souvent du bouturage. Le<br />

traitement chimique (déconseillé par les agences de l’eau) a peu d’effet car la plante repousse<br />

la saison suivante. Le bâchage produit un résultat satisfaisant mais cette technique ne peut<br />

concerner que des zones réduites et anéantit toute vie sous la couverture. Le froid détruit la<br />

plante mais pas les racines, et elle repousse au printemps. Enfin, la taille permet de diminuer<br />

les ramifications mais leur longueur double et le pied devient plus touffu rendant au final la<br />

plante plus vigoureuse.<br />

Depuis deux ans, on peut aussi malheureusement trouver cette « jolie » plante à la carrière<br />

fédérale FFESSM de La Graule où un plongeur bien intentionné l’a introduite pour fleurir le<br />

site en croyant bien faire !<br />

Les jussies sont particulièrement apprécies en aquariophilie.<br />

110 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Mentha aquatica<br />

Linnaeus, 1753<br />

Cosmopolite tempéré<br />

Menthe aquatique<br />

Menthe sauvage, menthe rouge, baume <strong>d'eau</strong>, menthe aux grenouilles<br />

Plantes terrestres<br />

Water mint, marsh Mint, wild Mint, bergamot mint (GB), Menta acquatica, menta acquaiola,<br />

mentha d'acqua (I), Herba sana d'aigua, hierba buena morisca, menta acuática, menta d'aigua<br />

(E), Bach-Minze, Bachbalsam, Wasserminze, Wasser-Minze (D), Watermunt (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Odeur caractéristique due au menthol<br />

Tiges à 4 cannelures, violacées, velues, dressés et très ramifiées<br />

Jusqu'à 1 m de hauteur<br />

Feuilles ovales, dentées, pétiolées, opposées par paires, longues de 4 à 8 cm<br />

Fleurs couleur lilas, en grappes très denses<br />

Rhizome rampant<br />

Distribution<br />

Cette plante est originaire d’Europe Méridionale.<br />

Vers 1750, on commence à la cultiver dans le comté de Mitcham (Surrey) en Angleterre. De<br />

111 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Menthe aquatique<br />

là, elle diffuse en Asie, Amérique du Nord et Australie.<br />

Aujourd'hui, elle est présente et cultivée dans presque toutes les parties tempérées de la<br />

planète. Elle est parfois présente dans des pays au climat tropical.<br />

Présente dans toute la France.<br />

Biotope<br />

La menthe aquatique pousse dans les bois et surtout dans les marécages et au bord des<br />

rivières, ce qui explique le terme aquatique.<br />

C'est une plante vivace* qu'on rencontre de mai à octobre, jusqu'à une altitude de 1700<br />

mètres.<br />

Description<br />

Une odeur caractéristique, fraîche et rafraîchissante due au menthol (alcool terpénique).<br />

Les tiges à 4 cannelures sont violacées, velues et très ramifiées. Elles sont dressées et<br />

peuvent atteindre 1 m de hauteur.<br />

Les feuilles sont ovales, dentées, pétiolées, opposées par paires, longues de 4 à 8 cm, de<br />

couleur vert pâle souvent teintée de violet.<br />

Les fleurs de couleur lilas (mauve), sont regroupées en grappes très denses. Leur corolle<br />

est presque régulière, les 5 pétales soudés forment des têtes arrondies au sommet de la tige.<br />

La menthe aquatique a un rhizome rampant.<br />

112 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Menthe aquatique<br />

Espèces ressemblantes<br />

Le genre Mentha a une classification assez complexe car ses différentes espèces s'hybrident<br />

assez facilement entre-elles. Ainsi, suivant les auteurs, on trouve entre 15 et 30 espèces.<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

fécondées sont renfermées dans un fruit.<br />

Classe Magnoliopsida Dicotylédones Embryons à deux cotylédons*.<br />

Sous-classe Asteridae Astéridées<br />

Ordre Lamiales Lamiales<br />

Famille Lamiaceae Lamiacées<br />

Origine du nom français<br />

Traduction du nom scientifique.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Mentha : du grec [minthê] = menthe<br />

aquatica : du latin [aquaticus] = aquatique, qui vit dans l'eau, qui vit sur le bord de l'eau.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Reproduction sexuée<br />

Comme beaucoup de plantes, Mentha aquatica est hermaphrodite (à la fois mâle et femelle).<br />

Suivant les régions, la floraison se produit de juin à septembre. La pollinisation se fait par les<br />

insectes (entomogame*). Les fruits se divisent en 4 segments qui conservent chacun leur<br />

graine. La dispersion de ces graines se fait par les oiseaux, l'eau et le vent.<br />

Reproduction asexuée<br />

La reproduction se fait également par voie végétative grâce à son rhizome rampant.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 113


Menthe aquatique<br />

La menthe se fane en automne et disparaît du paysage jusqu'au printemps suivant.<br />

Au printemps, en été et en automne<br />

Vie associée<br />

Les pieds immergés de ces plantes sont le refuge de gastéropodes, de petits crustacés, de<br />

bryozoaires, de petits poissons, de tritons et de grenouilles. Ces plantes servent aussi<br />

d'ancrage à de nombreux micro-organismes.<br />

Divers biologie<br />

La menthe vit au moins trois ans.<br />

Informations complémentaires<br />

Histoire<br />

On a trouvé des feuilles de menthe séchées dans des pyramides du I° millénaire av JC.<br />

Les Assyriens et les Babyloniens s'en servaient pour les digestions difficiles.<br />

Les Hébreux en faisaient des huiles pour s’en oindre le corps.<br />

Les Romains en aromatisaient leurs sauces et leurs vins.<br />

Les grecs l'interdisaient à leurs soldats car « elle incite tant à l'amour qu’elle supprime l’envie<br />

de querelle ». Ils la considéraient donc aphrodisiaque au contraire d'Hippocrate, d'Aristote et<br />

de Pline qui pensaient la menthe « contraire à la génération » (selon la recherche moderne, la<br />

menthe est une plante à tendance aphrodisiaque).<br />

Cuisine<br />

La menthe (hachée) est utilisée en assaisonnement de nombreux plats méditerranéens comme<br />

par exemple le taboulé.<br />

Elle sert également dans certaines sauces où son piquant et sa fraîcheur en font un exhausteur<br />

de goût.<br />

On présente souvent les plats garnis de feuilles fraîches dont ils relèvent la couleur.<br />

On s'en sert également pour « améliorer » des tisanes fades et peu agréables à consommer.<br />

Économie<br />

Le genre Mentha est utilisé pour la production du menthol présent dans des glandes situées<br />

sous l'épiderme des feuilles. Depuis 1950, l'Amérique est le plus grand producteur mondial<br />

d'essence de menthe.<br />

114 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Menyanthes trifoliata<br />

Linnaeus<br />

Circumboréal<br />

Trèfle <strong>d'eau</strong><br />

Trèfle des marais, ményanthe, ményanthe trifolié, herbe à canards (Québec)<br />

Plantes terrestres<br />

Bogbean, buck-bean, buckbean, common bogbean, marsh clover, water trefoil (GB),<br />

Trifoglio d'acqua, trifoglio fibrino (I), Trèvol d'aigua, trébol acuático, trébol de agua, trébol<br />

febrífugo (E), Bitterklee, Fieberklee, Dreiblättriger fieberklee, Magenklee, Moosklee, Sumpffieberklee<br />

(D), Waterdrieblad (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Hauteur 30 cm, longueur 20 à 50 cm<br />

Tiges épaisses, charnues, écailleuses, rampantes<br />

Feuilles à trois folioles, engainantes, dressées au dessus de l'eau<br />

Fleurs en grappe<br />

Le long des berges<br />

Distribution<br />

Europe, Asie montagneuse et boréale, nord de l'Amérique du Nord.<br />

Présente dans presque toute la France mais rare dans la région méditerranéenne. Cette plante<br />

peut être considérée, là où on la rencontre encore, comme une relique post-glaciaire.<br />

Largement répandue au Québec le long du Saint Laurent mais également dans le Labrador<br />

(Terre Neuve), en Ontario, au Nouveau Brunswick, sur l'île du Prince Édouard.<br />

Elle est présente également dans l'Archipel de Saint-Pierre et Miquelon, particulièrement<br />

115 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Trèfle <strong>d'eau</strong><br />

dans l'isthme de Miquelon : une des plus belles colonies est présente dans le marais<br />

Lamanthe.<br />

Biotope<br />

C'est une plante semi-aquatique qui préfère les marais, les tourbières, les fossés, les prés<br />

humides et les rives des lacs. Elle se développe particulièrement bien entre 0 et 30 cm de<br />

profondeur, le long des berges vaseuses de terrains siliceux ou argilo-calcaires.<br />

Elle apprécie les endroits un peu ombragés mais se développe bien tant en plein soleil que<br />

complètement à l'ombre.<br />

Les étés excessivement chauds (= avec de longues périodes où la température dépasse 30-35<br />

°C) sont défavorables à sa floraison.<br />

On la trouve du niveau de la mer jusqu'à une altitude de 2500 m.<br />

Description<br />

Plante vivace d'une hauteur de 30 cm pour une longueur de 20 à 50 cm.<br />

Les tiges sont épaisses, charnues, écailleuses. Elles sont :<br />

- soit couchées dans la vase ou flottantes (rampantes), avec des radicelles aux nœuds,<br />

certaines feuilles réduites à des écailles et des restes des gaines des feuilles des années<br />

précédentes ;<br />

- soit florifères dressées de 20 à 40 cm, et naissant à l'aisselle d'une écaille de tige rampante.<br />

Les feuilles naissent au sommet de la tige rampante. Elles sont longuement engainantes, à<br />

long pétiole arrondi et à trois folioles ovales longues de 3 à 5 cm. Elles sont dressées au<br />

dessus de l'eau.<br />

116 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Trèfle <strong>d'eau</strong><br />

Les fleurs naissent au sommet de la tige florifère. D'une taille de 1,5 à 2 cm, elles sont en<br />

grappe. Les cinq pétales en étoile ont la face dorsale rosée et la face interne blanchâtre<br />

bordée de longs poils blancs (velus au bord). La floraison est éphémère (les fleurs se<br />

flétrissent rapidement).<br />

Les fruits sont des capsules globuleuses, arrondies. Leurs deux valves s'ouvrent<br />

partiellement. Ils contiennent des graines jaunes et lisses.<br />

Cette plante semi-aquatique peut former de grands tapis flottants.<br />

Espèces ressemblantes<br />

Les fleurs et la forme des feuilles sont suffisamment caractéristiques pour éviter toute<br />

confusion.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Menyanthes trifoliata var. minor Raf.<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines fécondées<br />

sont renfermées dans un fruit.<br />

Classe Magnoliopsida Dicotylédones Embryons à deux cotylédons*.<br />

Sous-classe Asteridae Astéridées<br />

Ordre Solanales Solanales<br />

Famille Menyanthaceae Ményanthacées<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 117


Trèfle <strong>d'eau</strong><br />

Origine du nom français<br />

Trèfle <strong>d'eau</strong> : à cause de ses feuilles à trois folioles et à son biotope semi-aquatique.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Menyanthes : du grec [minuanthes]<br />

trifoliata : du latin [tres] = trois et du latin [foliatus] = garni de feuilles ; soit garni de feuilles<br />

triples.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Reproduction sexuée<br />

La floraison a lieu d'avril à juin-juillet. Très éphémère, la floraison se renouvelle facilement<br />

en situation très ensoleillée.<br />

Les fleurs sont en grappe à l'extrémité des tiges florales. Elles comportent cinq pétales de<br />

couleur rose et blanche, en étoile, velus aux bords.<br />

La pollinisation est entomogame* (= faite par les insectes).<br />

Les fruits sont des capsules ovoïdes. Leurs deux valves s'ouvrent partiellement pour libérer<br />

des graines jaunes et lisses qui sont disséminées par l'eau (dissémination hydrochore*).<br />

Reproduction asexuée<br />

Menyanthes trifoliata se perpétue et se multiplie également par ramification de ses tiges<br />

rampantes.<br />

Vie associée<br />

Les trèfles <strong>d'eau</strong> peuvent former de grands tapis flottants où s’abritent des gastéropodes, des<br />

petits crustacés, et des bryozoaires. C'est aussi le refuge de petits poissons, de tritons et de<br />

grenouilles. Ces plantes servent également d'ancrage à de nombreux micro-organismes.<br />

118 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Trèfle <strong>d'eau</strong><br />

Divers biologie<br />

Le trèfle <strong>d'eau</strong> renferme un glucoside amer, la ményanthine.<br />

Menyanthes trifoliata a des propriétés similaires à la gentiane (utilisée en cas de dyspepsie,<br />

manque d'appétit, mauvaise digestion, mal des transports, asthénie, surmenage, douleurs<br />

rhumatismales, fièvre, dermatose, dartres).<br />

Espèce réglementée<br />

Les populations de Menyanthes trifoliata sont menacées un peu partout, et surtout en plaine.<br />

En France, cette plante est protégée ou soumise à réglementation :<br />

- De portée départementale :<br />

Espèces végétales dans le département Meuse : Article 3<br />

- De portée régionale :<br />

Espèces végétales en région Pays-de-la-Loire : Article 1<br />

Espèces végétales en région Centre : Article 1<br />

Espèces végétales en région Nord-Pas-de-Calais : Article 1<br />

Espèces végétales en région Picardie : Article 1<br />

Espèces végétales en région Haute-Normandie : Article 1<br />

En Wallonie (Belgique) :<br />

Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 7 du décret du 6 décembre 2001 modifiant la Loi<br />

du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 3) que cette espèce est<br />

partiellement protégée : vulnérable.<br />

Informations complémentaires<br />

Menyanthes trifoliata n'a rien à voir avec les autres trèfles qui sont des plantes de la famille<br />

des Fabaceae.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 119


Nuphar lutea<br />

(Linnaeus) Smith<br />

Europe, Afrique du Nord, Asie septentrionale, l'est<br />

des USA<br />

Nénuphar jaune<br />

Aillout <strong>d'eau</strong>, nuphar jaune, nuphar commun, jaunet d’eau, plateau<br />

Plantes terrestres<br />

Yellow cowlily, yellow pond-lily, yellow pondlily, spatterdock (GB), Nannufero, ninfea<br />

gialla (I), Azucena de agua amarilla, cubiletes, escudete amarillo, maravillas de río (E),<br />

Gelbe Teichrose, Große Mummel, Große Teichrose (D), Gele plomp, gele waterplom (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Feuilles flottantes et peltées<br />

Fleurs grandes et jaunes<br />

Fixée<br />

Tiges non ramifiées<br />

Distribution<br />

Europe, Afrique du Nord, Asie septentrionale, est des USA.<br />

Présente dans toute la France et la Belgique mais rare en région méditerranéenne.<br />

Biotope<br />

N. lutea pousse dans les eaux stagnantes ou à courant lent (lacs, bras morts des rivières). De<br />

préférence sur fonds vaseux là où la profondeur ne dépasse pas 3 m. On peut la rencontrer<br />

jusqu’à 1500 m d’altitude.<br />

Description<br />

Nuphar lutea fait partie des plantes à fleurs dont les ancêtres terrestres sont retournés à l’eau.<br />

Les feuilles de cette espèce sont grandes (20 à 30 cm), vert olive, flottantes et recouvertes<br />

120 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Nénuphar jaune<br />

d’une substance cireuse.<br />

Les fleurs solitaires émergent, avec 5 sépales verts et de nombreux pétales jaunes.<br />

Les fruits sont piriformes.<br />

La plante vivant complètement immergée, les vaisseaux conducteurs sont peu développés et<br />

les racines sont absentes. Elles sont remplacées par des rhizoïdes qui apparaissent sur les<br />

tiges et qui fixent la plante. Elle est fixée et enracinée dans la vase par un gros rhizome<br />

charnu horizontal.<br />

Elle peut atteindre une taille de 3 m.<br />

Espèces ressemblantes<br />

S’il y a des fleurs, pas de confusion possible avec le nénuphar blanc (Nymphea alba). Sinon,<br />

regardez les nervures des feuilles : à la périphérie de la feuille, les nervures se divisent en<br />

formant un angle aigu chez Nuphar lutea et un angle droit chez Nymphea alba.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Nymphaea lutea Linnaeus<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 121


Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Nénuphar jaune<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

122 © doris.ffessm.fr – 2007-2010<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

fécondées sont renfermées dans un fruit.<br />

Classe Magnoliopsida Dicotylédones Embryons à deux cotylédons*.<br />

Sous-classe Magnoliidae Magnioliales<br />

Ordre Nymphaeales Nymphéales<br />

Famille Nymphaeaceae Nymphéacées<br />

Origine du nom français<br />

Nénuphar : de l’arabe [nînûfar] = nénuphar<br />

Origine du nom scientifique<br />

Nuphar: de l’arabe [nûfar] = nénuphar<br />

lutea: du latin [lutea] = jaune, couleur jaune<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Plante hermaphrodite et vivace.<br />

Reproduction sexuée :<br />

La floraison se produit de juin à septembre. La pollinisation se fait par les coléoptères et les<br />

mouches (pollinisation entomogame*). Le fruit a la forme d’une poire ou d’un cône. Il<br />

émerge de l'eau. Il finit par se détacher de la plante, pour flotter le temps de terminer sa<br />

maturation. Les graines sont ainsi dispersées par les mouvements de l’eau (dissémination<br />

hydrochore*). La proportion de graines qui germent, est souvent faible.<br />

Reproduction asexuée :<br />

Par le rhizome.


Nénuphar jaune<br />

Vie associée<br />

Les nénuphars jaunes finissent par recouvrir des surfaces importantes où s’abritent des<br />

gastéropodes, des petits crustacés, et des bryozoaires. C'est aussi le refuge de petits poissons,<br />

de tritons et de grenouilles. Ces plantes servent aussi d'ancrage à de nombreux microorganismes.<br />

Divers biologie<br />

Les éléments nutritifs étant dissous dans l’eau, ils ne sont pas absorbés par les racines<br />

(absentes) mais par toute la plante et en particulier par les feuilles.<br />

L’oxygène se dissout moins dans l’eau que dans l’air et pour y pallier, la plante stocke de l’air<br />

dans les espaces intracellulaires. De ce fait, dans l’eau, cette plante n’a guère besoin de tissus<br />

de soutien et les parties ligneuses ont disparu.<br />

Le nénuphar jaune est une plante qui se développe très bien en grand étang. Elle empêche la<br />

prolifération des algues par émission de molécules toxiques et sert de protection aux alevins.<br />

Espèce réglementée<br />

Espèce en régression partiellement ou totalement protégée suivant les endroits.<br />

De portée départementale :<br />

Espèces végétales dans le département Ariège : Article 2<br />

Espèces végétales dans le département Haute-Garonne : Article 4<br />

Espèces végétales dans le département Gers : Article 5<br />

Espèces végétales dans le département Hautes-Pyrénées : Article 7<br />

De portée régionale :<br />

Espèces végétales en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur : Article 1<br />

En Wallonie (Belgique) :<br />

Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 7 du décret du 6 décembre 2001 modifiant la Loi<br />

du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 3) que cette espèce est<br />

partiellement protégée : vulnérable<br />

Informations complémentaires<br />

Elle est vendue partout pour la décoration des bassins.<br />

Elle tolère les pollutions urbaine et industrielle et est utilisée pour le traitement des eaux<br />

usées.<br />

C'est une plante médicinale, dont le rhizome est souvent utilisé en industrie pharmaceutique.<br />

En Turquie, les fleurs servent à la préparation d'une boisson rafraîchissante appelée "Pufer".<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 123


Nymphaea alba<br />

Linnaeus<br />

Presque toute l’Europe, Amérique du Nord, Asie<br />

Nénuphar blanc<br />

Nymphéa, grand Nénuphar, lis <strong>d'eau</strong>, lis des étangs, lys <strong>d'eau</strong><br />

Plantes terrestres<br />

European white waterlily, white pond-lily, white water-lily (GB), Ninfea bianca, ninfea<br />

comune (I), Adarga, carabassera d'aigua, hierba de escudete, higos de río (E), Weisse Seerose<br />

(D), Witte waterlelie (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Feuilles flottantes et peltées<br />

Fleurs grandes et blanches<br />

Fixée<br />

Tiges non ramifiées<br />

Distribution<br />

Toute l’Europe sauf l'extrême nord, l'Amérique du Nord et l'Asie.<br />

Présent dans toute la France et la Belgique.<br />

Biotope<br />

N. alba pousse dans les eaux stagnantes ou à courant lent (lacs, bras morts des rivières). De<br />

préférence sur fonds vaseux là où la profondeur ne dépasse pas 3 m. On peut la rencontrer<br />

jusqu’à environ 1500 m d’altitude.<br />

124 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Nénuphar blanc<br />

Description<br />

Nymphea alba fait partie des plantes à fleurs dont les ancêtres terrestres sont retournés à<br />

l’eau.<br />

Les feuilles de cette espèce sont grandes (de 10 à 30 cm), vert brillant dessus, rose violacé<br />

en dessous, flottantes et recouvertes d’une substance cireuse.<br />

Les fleurs émergent, et sont grandes et solitaires, avec 4 sépales verts et de nombreux<br />

pétales blancs.<br />

Les fruits sont globuleux.<br />

L’eau étant surabondante, les vaisseaux conducteurs sont peu développés et les racines sont<br />

absentes. Elles sont remplacées par des rhizoïdes qui apparaissent sur les tiges et qui fixent<br />

la plante. Elle est fixée et enracinée dans la vase par un gros rhizome charnu horizontal.<br />

Elle peut atteindre une taille de 2 m.<br />

Espèces ressemblantes<br />

Nymphaea candida : nénuphar blanc boréal. Il se distingue en particulier par le nombre de<br />

chromosomes des cellules somatiques : 2n = 84 chez Nymphaea alba alors que 2n = 160 chez<br />

Nymphaea candida<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 125


Nénuphar blanc<br />

S’il y a des fleurs, pas de confusion possible avec le nénuphar jaune (Nuphar lutea). Sinon,<br />

regardez les nervures des feuilles : à la périphérie de la feuille, les nervures se divisent en<br />

formant un angle aigu chez Nuphar lutea et un angle droit chez Nymphea alba.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Nymphaea biradiata Sommerauer<br />

Castalia alba (Linnaeus) Wood<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

126 © doris.ffessm.fr – 2007-2010<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

fécondées sont renfermées dans un fruit.<br />

Classe Magnoliopsida Dicotylédones Embryons à deux cotylédons*.<br />

Sous-classe Magnoliidae Magnioliales<br />

Ordre Nymphaeales Nymphéales<br />

Famille Nymphaeaceae Nymphéacées<br />

Origine du nom français<br />

Nénuphar : de l’arabe [nînûfar] = nénuphar<br />

Origine du nom scientifique<br />

Nymphaea: du grec [nymphé] = nénuphar<br />

alba : du latin [alba] = perle blanche<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Plante hermaphrodite et vivace.<br />

Reproduction sexuée :<br />

La floraison se produit de juin à septembre. La pollinisation se fait par les coléoptères et les<br />

mouches (pollinisation entomogame*). Le fruit a la forme d’une boule. Lorsqu’il est à


Nénuphar blanc<br />

maturité, son pédoncule se recourbe pour enfoncer le fruit dans la vase. Les graines peuvent<br />

aussi être dispersées par les mouvements de l’eau (dissémination hydrochore*).<br />

Reproduction asexuée :<br />

Par le rhizome.<br />

Vie associée<br />

Les nénuphars blancs finissent par recouvrir des surfaces importantes où s’abritent des<br />

gastéropodes, des petits crustacés, et des bryozoaires. C'est aussi le refuge de petits poissons,<br />

de tritons et de grenouilles. Ces plantes servent aussi d'ancrage à de nombreux microorganismes.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 127


Nénuphar blanc<br />

Divers biologie<br />

Les éléments nutritifs étant dissous dans l’eau, ils ne sont pas absorbés par les racines<br />

(absentes) mais par toute la plante et en particulier par les feuilles.<br />

L’oxygène se dissout moins dans l’eau que dans l’air et pour y pallier, la plante stocke de l’air<br />

dans les espaces intracellulaires. De ce fait, dans l’eau, cette plante n’a guère besoin de tissus<br />

de soutien et les parties ligneuses ont disparu.<br />

Espèce réglementée<br />

Le nénuphar blanc est en régression. Autrefois très présent, il souffre de la disparition de son<br />

habitat naturel (mares comblées, zones lacustres asséchées, etc.).<br />

De portée régionale :<br />

Espèces végétales en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur : Article 1<br />

En Wallonie (Belgique) :<br />

Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 7 du décret du 6 décembre 2001 modifiant la Loi<br />

du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 3) que cette espèce est<br />

partiellement protégée : menacée d'extinction.<br />

Informations complémentaires<br />

Le nénuphar blanc est une plante qui se développe très bien en grand étang. Elle empêche la<br />

prolifération des algues par émission de molécules toxiques et sert de protection aux alevins.<br />

Elle est vendue partout pour la décoration des bassins.<br />

Le nénuphar blanc est anaphrodisiaque ( = qui calme, voire inhibe, les désirs sexuels).<br />

Le peintre impressionniste Claude Monet a réalisé de nombreuses toiles mettant en scène le<br />

Nymphaea.<br />

128 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Nymphoides peltata<br />

(S. G. Gmel.) O. Kuntze<br />

Amérique du Nord, Europe, partie tempérée de l’Asie<br />

jusqu’au Japon<br />

Petit nénuphar<br />

Nymphoïde, limnanthème, faux-nénuphar, petit nénufar pelté<br />

Plantes terrestres<br />

Floating heart, yellow floatingheart, fringed water-lily (GB), Genziana d'acqua, limnantemio<br />

(I), Genciana acuática (E), Seekanne, Teichenzian (D), Ninfoides, watergentiaan (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Feuilles flottantes et peltées<br />

Fleurs jaunes ciliées<br />

Fixée<br />

Tiges non ramifiées<br />

Distribution<br />

Amérique du Nord, Europe, partie tempérée de l’Asie jusqu’au Japon.<br />

Présente dans toute la France et la Belgique mais rare dans la région Méditerranéenne.<br />

129 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Petit nénuphar<br />

Biotope<br />

N. peltata pousse dans les eaux stagnantes ou à courant lent, de préférence sur fonds vaseux<br />

là où la profondeur ne dépasse pas 2 m.<br />

Elle est fréquente partout sauf en montagne où elle est pratiquement absente.<br />

Description<br />

Nymphoides peltata fait partie des plantes à fleurs dont les ancêtres terrestres sont retournés à<br />

l’eau. Les feuilles de cette espèce sont flottantes et les fleurs émergées. Elle est fixée.<br />

L’eau étant surabondante, les vaisseaux conducteurs sont peu développés et les racines sont<br />

absentes. Elles sont remplacées par des rhizoïdes qui apparaissent sur les tiges et qui fixent<br />

la plante.<br />

Les feuilles sont plus petites de celles du nénuphar et alternes sur la tige. Les fleurs sont<br />

jaunes avec 5 pétales portant de petits cils.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Limnanthemum peltatum (Gmel.) Kuntze<br />

Nymphoides nymphaeoides (L.) Britt.<br />

Limnanthemum nymphoides (L.) Hoffmanns. & Link<br />

130 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Petit nénuphar<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

fécondées sont renfermées dans un fruit.<br />

Classe Magnoliopsida Dicotylédones Embryons à deux cotylédons*.<br />

Sous-classe Asteridae Astéridées<br />

Ordre Solanales Solanales<br />

Famille Menyanthaceae Ményanthacées<br />

Origine du nom français<br />

Nénuphar : de l’arabe [nînûfar] = nénuphar<br />

Origine du nom scientifique<br />

Nymphoides : du grec [nymphè] = jeune fille, fiancée, qui a donné nymphéa, le nénuphar, et<br />

du grec [eidos] = forme soit en forme de nénuphar<br />

peltata : du latin [peltata] = armé d’une pelte (petit bouclier ; une feuille peltée est une feuille<br />

dont le pétiole s’insère au milieu du foliole)<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Plante hermaphrodite et vivace.<br />

Reproduction asexuée :<br />

N. peltata se reproduit majoritairement de manière végétative, par fragmentation et bouturage<br />

des tiges. La fragmentation de la plante se déroule de juillet à septembre et les rhizoïdes se<br />

développent souvent sur un fragment avant que celui-ci ne se détache de la plante mère.<br />

Reproduction sexuée :<br />

La floraison se produit de juin à septembre. La pollinisation se fait par les insectes<br />

(pollinisation entomogame*). Le fruit a la forme d’une capsule. Lorsqu’il est à maturité, son<br />

pédoncule se recourbe pour l'enfoncer dans la vase. Ensuite c'est l'ensemble de la plante qui<br />

s'enfonce jusqu'au fond où les parois des capsules sont dégradées, libérant ainsi les graines<br />

directement dans la vase. Graines qui peuvent peuvent aussi être dispersées par les<br />

mouvements de l’eau (dissémination hydrochore*).<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 131


Petit nénuphar<br />

Vie associée<br />

C'est un refuge où s’abritent des gastéropodes, des petits crustacés, des bryozoaires, des petits<br />

poissons, des tritons et des grenouilles. Ces plantes servent aussi d'ancrage à de nombreux<br />

micro-organismes.<br />

Divers biologie<br />

Les éléments nutritifs étant dissous dans l’eau, ils ne sont pas absorbés par les racines<br />

(absentes) mais par toute la plante et en particulier par les feuilles.<br />

L’oxygène se dissout moins dans l’eau que dans l’air et pour y pallier, la plante stocke de l’air<br />

dans les espaces intracellulaires. De ce fait, dans l’eau, cette plante n’a guère besoin de tissus<br />

de soutien et les parties ligneuses ont disparu.<br />

Contrairement à d'autres espèces de nénuphars, le petit nénuphar est assez disséminé et ne<br />

forme que très rarement de vastes peuplements.<br />

Espèce réglementée<br />

Le petit nénuphar est en régression. Autrefois très présent, il souffre de la disparition de son<br />

habitat naturel (mares comblées, zones lacustres asséchées, etc.).<br />

De portée régionale :<br />

Espèces végétales en région Picardie : Article 1<br />

Espèces végétales en région Haute-Normandie : Article 1<br />

Espèces végétales en région Centre : Article 1<br />

Espèces végétales en région Basse-Normandie : Article 1<br />

Espèces végétales en région Bourgogne : Article 1<br />

Espèces végétales en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur : Article 1<br />

Espèces végétales en région Alsace : Article 1<br />

Espèces végétales en région Pays-de-la-Loire : Article 1<br />

Espèces végétales en région Poitou-Charentes : Article 1<br />

Espèces végétales en région Aquitaine : Article 1<br />

Espèces végétales en région Lorraine : Article 1<br />

Informations complémentaires<br />

Le petit nénuphar est une plante qui se développe très bien en étang. Elle empêche la<br />

prolifération des algues par émission de molécules toxiques et sert de protection aux alevins.<br />

Elle est vendue partout.<br />

Elle a été introduite en Amérique du nord-est.<br />

132 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Phragmites australis<br />

(Cavanilles) Trinius ex Steudel, 1841<br />

Cosmopolite<br />

Roseau<br />

Phragmite, grand jonc, roseau à balai, canne à balais, roseau commun<br />

Plantes terrestres<br />

Common reed, reedgrass (GB), Cannuccia d'acqua, cannuccia palustre (I), Carrizo, canyís,<br />

cañete, senill (E), Gewöhnliches Schilf, Schilf, Schilfrohr (D), Riet (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Tige très grande et dressée.<br />

Feuilles grandes et pointues, perpendiculaires à la tige, nervures parallèles.<br />

Inflorescence en forme de plumeau.<br />

Distribution<br />

Régions tempérées et tropicales du monde entier.<br />

Au Canada, ses populations progressent en de nombreux endroits.<br />

Présent dans toute la France et la Belgique.<br />

133 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Roseau<br />

Biotope<br />

Phragmites australis forme des roselières plus ou moins denses sur le bord des eaux<br />

stagnantes ou à courant lent (lacs, bras morts des rivières). De préférence dans les endroits<br />

bien éclairés (espèce héliophile), dans une profondeur d’eau ne dépassant pas 1,5 m. On peut<br />

le rencontrer jusqu’à environ 2 200 m d’altitude.<br />

Description<br />

Phragmites australis peut atteindre une taille de 6 m.<br />

La tige est très grande et dressée. Elle persiste en hiver et s'affaisse progressivement au<br />

printemps suivant.<br />

Les feuilles engainant la tige, sont très grandes et pointues (30 à 70 cm ou plus),<br />

perpendiculaires à la tige et ont des nervures parallèles. Elles sont caduques l'hiver.<br />

L’inflorescence d’une couleur brun-violet-argenté, est très grande (10 à 30 cm) et en forme<br />

de plumeau.<br />

Elle est fixée et enracinée par un rhizome profondément ancré dans la vase (50 à 130 cm ou<br />

plus).<br />

134 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Roseau<br />

Espèces ressemblantes<br />

Phalaris arundinacea Linneus : la baldingère. Cette espèce est plus petite à pratiquement<br />

tous points de vue.<br />

Miscanthus sp. : les roseaux de Chine. Espèces ornementales importées.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Phragmites australis var. berlandieri (Fourn.) C.F. Reed<br />

Phragmites communis Trin.<br />

Phragmites communis var. berlandieri (Fourn.) Fern.<br />

Phragmites communis ssp. berlandieri (Fourn.) A.& D. Löve<br />

Phragmites phragmites (L.) Karst.<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques Termes en français<br />

(international)<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

Classe Liliopsida Monocotylédones<br />

Sous-classe Commelinidae Commélinidées<br />

Ordre Cyperales Cypérales<br />

Famille Poaceae Poacées<br />

Origine du nom français<br />

Roseau est un mot d'origine germanique<br />

Origine du nom scientifique<br />

Phragmites : du grec [phragmitês] = roseau<br />

australis : du latin [australis] = du sud<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

fécondées sont renfermées dans un<br />

fruit.<br />

Un seul cotylédon* dans la graine. Les<br />

nervures des feuilles sont parallèles.<br />

Graminées.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Plante hermaphrodite et vivace. La reproduction est majoritairement asexuée.<br />

Reproduction sexuée :<br />

La floraison se produit d’août à octobre. La pollinisation se fait par le vent (anémogame*) qui<br />

disperse également les graines (anémochore*). Peu d'entre-elles sont viables.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 135


Roseau<br />

Reproduction asexuée :<br />

Par le rhizome et par des stolons. Si les conditions sont favorables, un stolon peut s'étendre de<br />

plus de cinq mètres par an.<br />

Vie associée<br />

136 © doris.ffessm.fr – 2007-2010<br />

En conditions favorables, le roseau forme<br />

des peuplements très denses (jusqu’à 325<br />

tiges par mètre carré) et ne laisse que peu<br />

ou pas de place aux autres espèces<br />

végétales. Sinon, il peut être supplanté par<br />

Typha sp. (massettes), Scirpus sp. (grands<br />

scirpes) ou Phalaris arundinacea<br />

(baldingère).<br />

Si la roselière n’abrite pas une grande<br />

diversité végétale, elle joue pour la faune,<br />

des invertébrés aux oiseaux, en passant<br />

par les batraciens et les poissons, un rôle<br />

très important pour la survie de<br />

nombreuses espèces.


Roseau<br />

Divers biologie<br />

Les roselières constituent un extraordinaire réservoir pour la faune. De plus, elles jouent un<br />

rôle écologique dans la rétention des sédiments et dans l'épuration des eaux.<br />

Informations complémentaires<br />

Industrie<br />

Dans le passé, les roseaux étaient utilisés localement, dans les toitures des maisons, les<br />

palissades, les bateaux antiques, les paniers, les nasses, les flûtes, les fouets, les balais et pour<br />

fournir de la litière aux animaux. Actuellement, l'intérêt des roselières, au niveau économique,<br />

est très faible.<br />

Agent épurateur<br />

Le roseau est fréquemment utilisé dans les marais filtrants artificiels comme agent épurateur.<br />

Il est très efficace pour soutirer des eaux de drainage l’azote et, dans une moindre mesure, le<br />

phosphore.<br />

Plante envahissante<br />

Suite à des études récentes (2002), on a séparé en sous-espèces les populations originelles<br />

d'Amérique du nord et d'Eurasie :<br />

- Phragmites australis subsp. americanus Saltonstall, Peterson, et Soreng ;<br />

- Phragmites australis subsp. australis.<br />

La sous-espèce eurasienne a probablement été introduite en Amérique du nord par les ballasts<br />

des bateaux transocéaniques. Plus vigoureuse que la sous-espèce américaine, non seulement<br />

elle la supplante dans ses territoires traditionnels mais elle envahit de nouvelles zones.<br />

Des chercheurs suisses et américains étudient un projet de lutte biologique contre la<br />

prolifération de la sous-espèce eurasienne en Amérique du Nord par l’utilisation d’un<br />

lépidoptère européen Archanara geminipuncta.<br />

Au Québec, elle est présente depuis au moins 1916, mais elle était rare avant les années 1970.<br />

Son expansion coïncide avec le développement des infrastructures autoroutières entre 1963 et<br />

1984. La construction des autoroutes semble donc avoir contribué à sa prolifération par la<br />

création de corridors de dissémination et d’habitats propices à son établissement. Le long du<br />

Saint-Laurent, sa progression rapide a été très marquée aux îles de Boucherville (Absente des<br />

inventaires à la fin des années 1970, cette plante occupe maintenant près de 25 hectares).<br />

Désormais 95 % des colonies de roseaux au Québec sont eurasiennes.<br />

NB : la sous-espèce eurasienne ne semble pas former d'hybrides avec la sous-espèce<br />

américaine.<br />

Citations<br />

Blaise Pascal, 1670, PENSÉES : "L'homme est un roseau pensant."<br />

Jean de La Fontaine, 1668, Livre Premier, Fable XXII, LE CHÈNE ET LE ROSEAU : "Je<br />

plie et ne romps pas."<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 137


Polygonum amphibium<br />

Linnaeus<br />

Presque cosmopolite<br />

Renouée amphibie<br />

Persicaire amphibie, persicaire flottante, renouée aquatique, renouée, bistorte<br />

Plantes terrestres<br />

Amphibious bistort, amphibious knotweed, ater knotweed, water smartweed, willow grass<br />

(GB), Poligono anfibio, persicaria anfibia (I), Persicaria anfibia, polígono anfibio, polígonum<br />

amfibi, presseguera amfibia (E), Land-Wasser-Knöterich, Sumpf-Knöterich, Wasser<br />

Knöterich, Wasserknöterich (D), Veenwortel, watersmerte (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Long rhizome très allongé (60 cm à 3 m de long)<br />

Rhizome de couleur rouge-verte souvent aquatique par l'une de ses extrémités et<br />

terrestre par l'autre<br />

Pousses le plus souvent simples<br />

Forme aquatique : tige flottante, feuille oblongue et flottante, épi floral rose et terminal<br />

Forme terrestre : tige dressée, feuille lancéolée, épi floral rare<br />

Distribution<br />

Commune dans l'hémisphère nord.<br />

Présente en Belgique et dans presque toute la France mais rare dans la région<br />

méditerranéenne.<br />

Présente au Canada au Nouveau Brunswick et dans tout le Québec (Chaudière-Appalaches,<br />

Mauricie ...) jusqu'au nord de la baie James (Lac Mistassini).<br />

138 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Renouée amphibie<br />

Introduite au Mexique, en Amérique du Sud et dans le sud de l'Afrique.<br />

Biotope<br />

C'est une plante amphibie qui préfère les mares, les substrats vaseux, les lacs et les rivières<br />

tranquilles. Elle se développe particulièrement bien entre 0 et 80 cm de profondeur, dans<br />

n’importe quel type de sol.<br />

Sa grande faculté d'adaptation lui permet de coloniser des milieux avec de fortes variations<br />

saisonnières du niveau de l'eau.<br />

On la trouve du niveau de la mer jusqu'à une altitude de 2200 m (3000 m en Amérique du<br />

Nord).<br />

Description<br />

Plante vivace se développant en un long rhizome très allongé (60 cm à 3 m de long) et<br />

produisant des pousses le plus souvent simples.<br />

Le rhizome de couleur rouge et verte, est souvent aquatique par l'une de ses extrémités et<br />

terrestre par l'autre. Les pousses qu'il porte sont très différentes suivant qu'elles surgissent de<br />

l'eau, de la vase du rivage ou d'un talus bien égoutté. Elles sont tellement différentes qu'elles<br />

ont été décrites comme des espèces ou des variétés différentes par divers auteurs.<br />

Forme aquatique : la tige est flottante ; les feuilles d'une longueur de 7 à 12 cm pour une<br />

largeur de 2 à 4 cm, sont de forme oblongue, arrondies à la base, de consistance ferme, pâles<br />

en dessous et flottantes ; l'inflorescence d'une longueur de 1 à 3 cm, de forme oblonguecylindrique,<br />

compacte, dressée, située à l'extrémité de la tige ou du rameau, porte des fleurs<br />

roses dont les étamines dépassent largement du calice.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 139


Renouée amphibie<br />

Forme terrestre : la pousse d'une hauteur de 30 à 100 cm, est dressée sur le rivage, ramifiée,<br />

un peu hirsute et velue ; les feuilles d'une longueur de 10 à 15 cm pour une largeur de 1 à 4<br />

cm, sont de forme lancéolée ; l'inflorescence est rare et généralement stérile.<br />

Formes aquatique et terrestre<br />

Espèces ressemblantes<br />

Polygonum coccineum, la renouée écarlate lui ressemble beaucoup, son inflorescence est d'un<br />

rouge plus vif.<br />

En dehors de la période de floraison, la renouée peut être confondue avec le potamot nageant.<br />

Elle s'en distingue par la base arrondie de la feuille (en cœur), la teinte verte et luisante de la<br />

feuille, et l'allongement important du limbe.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Persicaria amphibia Gray est un synonyme valide<br />

Il existe deux variétés :<br />

- Polygonum amphibium var. emersum Michx.<br />

- Polygonum amphibium var. stipulaceum Coleman<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

140 © doris.ffessm.fr – 2007-2010<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

fécondées sont renfermées dans un<br />

fruit.<br />

Classe Magnoliopsida Dicotylédones Embryons à deux cotylédons*.<br />

Sous-classe Caryophyllidae Caryophyllidés<br />

Ordre Polygonales Polygonales<br />

Famille Polygonaceae Polygonacées<br />

Origine du nom français<br />

Bistorte : à cause des racines « tordues » se repliant en zigzag.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Polygonum : du grec [poly-] = plusieurs et [gonu] = genoux, désigne les nombreuses<br />

articulations présentes sur les plantes de cette famille,<br />

amphibium : du grec [amphibios] = qui vit dans deux éléments (sur terre et dans l'eau) soit<br />

amphibie.


Renouée amphibie<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Reproduction sexuée<br />

La floraison a lieu de juillet à septembre. La renouée amphibie produit des fleurs roses,<br />

disposées en un épi serré qui termine la tige ou les rameaux.<br />

La pollinisation est entomogame* (= faite par les insectes).<br />

Les fruits d'une taille de 3 mm, brun-noirs, brillants, ovales et aplatis, sont disséminés par<br />

l'eau (dissémination hydrochore*).<br />

Reproduction asexuée<br />

Polygonum amphibium se perpétue et se multiplie également par ramification de ses tiges<br />

rampantes.<br />

Vie associée<br />

Les renouées amphibies peuvent former de grands tapis flottants où s’abritent des<br />

gastéropodes, des petits crustacés, et des bryozoaires. C'est aussi le refuge de petits poissons,<br />

de tritons et de grenouilles. Ces plantes servent également d'ancrage à de nombreux microorganismes.<br />

Divers biologie<br />

Plante diurétique.<br />

Informations complémentaires<br />

Le sarrasin (ou blé noir) était auparavant classé en tant que Polygonum fagopyrum. Il est<br />

devenu Fagopyrum esculentum et n'a rien à voir avec le genre Polygonum.<br />

En Amérique du Nord, les amérindiens en faisaient un large usage :<br />

- les Crees appliquaient directement un cataplasme de racines fraîches aux cloques dans la<br />

bouche ;<br />

- les Okanagans se servaient d'une infusion de racines séchées et pilonnées, ou mangeaient les<br />

racines crues pour soigner les rhumes ;<br />

- les Meskwakis faisaient une infusion de feuilles et de tiges pour combattre les diarrhées<br />

infantiles ; ils se servaient aussi des racines contre les maux de bouche ;<br />

- les Ojibwas prenaient une infusion de la plante contre les douleurs d'estomac ; ils se<br />

servaient également de fleurs séchées comme potion de chasse pour attirer les cerfs vers les<br />

chasseurs ;<br />

- les Lakotas et les Sioux mangeaient les jeunes pousses au printemps comme condiment.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 141


Ranunculus lingua<br />

Linnaeus<br />

Europe et Asie<br />

Grande douve<br />

Renoncule langue<br />

Plantes terrestres<br />

Greater Spearwort (GB), Ranuncolo delle canne (I), Ranuncle de canyissar, ranúnculo grande<br />

(E), Großer Hahnenfuß, Großer Sumpf-Hahnenfuß, Zungen-Hahnenfuß (D), Grote<br />

boterbloem (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Taille de 50 à 150 cm<br />

Tiges dressées, ramifiées, creuses, lisses<br />

Feuilles très longues, lancéolées, avec une nervure peu visible<br />

Fleurs de 3 à 5 cm, solitaires, entièrement jaunes<br />

Stolons très ramifiés<br />

Distribution<br />

Europe et Asie : de l'Irlande à l'Oural, et de la Finlande à la Méditerranée (où elle est<br />

cependant plus rare). Également en Asie centrale et en Inde.<br />

Présente en France et en Corse, mais absente des régions montagneuses.<br />

Présente également en Belgique où elle est menacée d'extinction.<br />

Biotope<br />

La grande douve pousse dans les eaux stagnantes ou à courant lent (lacs, bras morts des<br />

rivières), de préférence sur fonds marécageux et tourbeux, là où la profondeur ne dépasse pas<br />

1 m. On peut la rencontrer jusqu’à environ 600 m d’altitude.<br />

142 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Grande douve<br />

Description<br />

Plante vivace pouvant atteindre une hauteur de 160 cm.<br />

Les tiges sont dressées, ramifiées, creuses, lisses.<br />

Les feuilles sont très longues (jusqu'à 25 cm pour une largeur de 3,5 cm), lancéolées,<br />

acuminées, aux bords très légèrement dentelés, avec une nervure peu visible. Les feuilles<br />

inférieures, lorsqu'elles sont submergées, sont ovales, en forme de cœur.<br />

Les fleurs naissent au sommet de la tige florifère. D'une taille pouvant atteindre 5 cm<br />

(généralement 3 à 4 cm), elles sont solitaires. Les cinq pétales en étoile sont entièrement<br />

jaunes et de forme ovale.<br />

Les fruits sont des têtes globuleuses, arrondies, portant de nombreuses graines akènes* et<br />

brunes.<br />

Elle forme de gros stolons très ramifiés, pouvant atteindre 80 cm.<br />

Espèces ressemblantes<br />

Sa grande taille la distingue aisément des autres renoncules.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Flammula lingua (L.) Fourr.<br />

Ranunculus lingua L. var. hirsutus Desp.<br />

Ranunculus longifolius Lam.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 143


Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Grande douve<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

144 © doris.ffessm.fr – 2007-2010<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

fécondées sont renfermées dans un<br />

fruit.<br />

Classe Magnoliopsida Dicotylédones Embryons à deux cotylédons*.<br />

Ordre Ranunculales Renonculales<br />

Famille Ranunculaceae Renonculacées<br />

Origine du nom scientifique<br />

Ranunculus : du latin [ranunculus] = renoncule (plante médicinale),<br />

lingua : du latin [lingua] = langue.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Reproduction sexuée<br />

Comme beaucoup de plantes, Ranunculus lingua est hermaphrodite (à la fois mâle et femelle).<br />

La floraison se produit en été (juin-août). La pollinisation se fait par les insectes<br />

(entomogame*). La fructification a lieu en août-septembre. Les fruits sont des têtes<br />

globuleuses portant des graines sèches (akènes*). La dispersion de ces graines brunes,<br />

grandes de 2,5 à 3 mm et ayant une pointe recourbée, se fait par l'eau (hydrochore*).<br />

Reproduction asexuée<br />

La reproduction se fait également par voie végétative grâce à son stolon souterrain.


Grande douve<br />

Vie associée<br />

Les pieds immergés de ces plantes sont le refuge de gastéropodes, de petits crustacés, de<br />

bryozoaires, de petits poissons, de tritons et de grenouilles. Ces plantes servent aussi<br />

d'ancrage à de nombreux micro-organismes.<br />

Espèce réglementée<br />

De portée nationale :<br />

Espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire : Article 1.<br />

En Belgique :<br />

Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 7 du décret du 6 décembre 2001 modifiant la Loi<br />

du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 3) que cette espèce est<br />

partiellement protégée : menacée d'extinction.<br />

Informations complémentaires<br />

Toute la plante est toxique.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 145


Sagittaria sagittifolia<br />

Linnaeus, 1753<br />

Eurasiatique tempéré, Amérique du Nord<br />

Sagittaire<br />

Plantes terrestres<br />

Sagittaire à feuilles en flèche, flèche <strong>d'eau</strong>, fléchière, sagette, sagittaire à feuilles en coeur<br />

Arrowhead, arrow-head, hawaii arrowhead, wapatoo (GB), Saetta, erba-saetta, sagittaria<br />

comune (I), Saeta de agua, cua d'oreneta, sagitària (E), Pfeilkraut, Gewöhnliches Pfeilkraut<br />

(D), Pijlkruid (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Tige dressée, nue, à section triangulaire<br />

Feuilles en forme de flèche aiguë<br />

Fixée<br />

Non ramifiée<br />

Distribution<br />

Eurasiatique tempéré, introduite en Amérique du Nord.<br />

Présente partout en France et en Belgique mais plus rare en région méditerranéenne.<br />

146 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Sagittaire<br />

Biotope<br />

Sagittaria sagittifolia pousse dans les eaux stagnantes ou à courant lent (lacs, bras morts des<br />

rivières), de préférence sur fonds vaseux riches en matières organiques où la profondeur ne<br />

dépasse pas 30 cm.<br />

Description<br />

La tige est dressée, nue, à section triangulaire.<br />

S. sagittifolia présente trois types de feuilles :<br />

• hors de l'eau : dressées en forme de flèche aiguë ;<br />

• nageantes : arrondies en forme de cœur ;<br />

• immergées : allongées en forme de ruban.<br />

Les fleurs, blanches, avec une tache pourpre à la base, sont disposées le long de la tige par<br />

verticilles de trois, les fleurs mâles en haut et les fleurs femelles dessous.<br />

La souche forme de nombreux stolons bulbiformes, qui servent à la multiplication.<br />

Les fruits secs, sans ouverture, et contenant une seule graine (akènes) sont munis d'une petite<br />

pointe terminale (apiculés).<br />

Elle peut atteindre une taille de 100 cm.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 147


Sagittaire<br />

Espèces ressemblantes<br />

Les feuilles en forme de flèches (sagittées) rendent impossible toute confusion avec une autre<br />

espèce.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Sagittaria aquatica Lam.<br />

Sagittaria edulis Schltr.<br />

Sagittaria hastata D.Don<br />

Sagittaria heterophylla Schreb.<br />

Sagittaria leucopetala (Miq.) Bergmans<br />

Sagittaria macrophylla Bunge<br />

Sagittaria sagittata Thunb.<br />

Vallisneria bulbosa Poir.<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

148 © doris.ffessm.fr – 2007-2010<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

Embranchement Magnoliophyta Angiospermes<br />

fécondées sont renfermées dans un fruit.<br />

Classe Liliopsida<br />

Un seul cotylédon* dans la graine. Les<br />

Monocotylédones<br />

nervures des feuilles sont parallèles.<br />

Sous-classe Alismatidae Alismatidées<br />

Ordre Alismatales Alismatales<br />

Famille Alismataceae Alismatacées<br />

Origine du nom français<br />

Sagittaire : du latin [sagitta] = flèche (forme des feuilles)<br />

Origine du nom scientifique<br />

Sagittaria : du latin [sagitta] = la flèche, en référence à la forme des feuilles.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Plante hermaphrodite et vivace.<br />

Reproduction sexuée :<br />

La floraison se produit de mai à août. La pollinisation se fait par les insectes (entomogame*)<br />

et autopollinisation. Le fruit est une petite baie (1-2 cm) contenant une seule graine. La<br />

dispersion des graines est faite par les mouvements de l’eau (plante hydrochore*) et par les<br />

oiseaux (zoochore*).<br />

Reproduction asexuée :<br />

Avant l’hiver, la souche forme de nombreux rejets (stolons) bulbiformes qui servent à la<br />

multiplication.<br />

Vie associée<br />

C'est le refuge de gastéropodes, de petits crustacés, de bryozoaires, de petits poissons, de<br />

tritons et de grenouilles. Ces plantes servent aussi d'ancrage à de nombreux microorganismes.<br />

Espèce réglementée<br />

En France, cette plante est protégée ou soumise à réglementation :


Sagittaire<br />

De portée régionale :<br />

Espèces végétales en région Aquitaine : Article 1<br />

Espèces végétales en région Auvergne : Article 1<br />

Espèces végétales en région Limousin : Article 1<br />

Espèces végétales en région Midi-Pyrénées : Article 1<br />

En Wallonie (Belgique) :<br />

Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 7 du décret du 6 décembre 2001 modifiant la Loi<br />

du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 3) que cette espèce est<br />

partiellement protégée : en danger.<br />

Informations complémentaires<br />

Elle est vendue partout pour la décoration des bassins.<br />

C'est une plante médicinale et homéopathique utilisée par l'industrie pharmaceutique.<br />

Le bulbe a un goût similaire, en plus croquant, à la pomme de terre. Il est consommé à la<br />

nouvelle année :<br />

- au Japon dans le osechi ;<br />

- en Chine comme cígū ( = bon champignon).<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 149


Sparganium erectum<br />

Linnaeus<br />

Hémisphère nord tempéré, Afrique du Nord, Australie<br />

Rubanier dressé<br />

Ruban-<strong>d'eau</strong>, rubanier ramifié<br />

Plantes terrestres<br />

Branched bur-reed, bur reed, simplestem bur-reed (GB), Coltellaccio maggiore (I), Bova<br />

borda, espadaña erizo, espargani erecte, espargani ramificat (E), Aufrechter Igelkolben,<br />

Verzweigter Igelkolben, Ästiger Igelkolben (D), Grote egelskop (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Taille de 30 à 120 cm<br />

Rhizome immergé<br />

Tiges brun clair, dressées, ramifiées dans leur partie supérieure<br />

Feuilles simples, larges de 10 à 15 mm, longues jusqu'à 1 m, en forme de ruban<br />

Fleurs en grappes sphériques<br />

Fruits ressemblant à des oursins<br />

Distribution<br />

Orginaire d'Eurasie et du nord de l'Afrique, elle a été introduite en Amérique du Nord et en<br />

Australie.<br />

Présente dans toute la France et la Belgique.<br />

150 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Rubanier dressé<br />

Au Canada, on la trouve au Québec (régions Mauricie, Québec, Côte, Haute Côte Nord, Bas<br />

Saint-Laurent et Gaspésie), au Nouveau Brunswick, en Nouvelle Écosse et sur l'île du Prince<br />

Édouard. Elle est considérée comme une espèce invasive.<br />

Biotope<br />

Cette plante pousse dans les fossés, les mares, les marécages, les rives des étangs et des<br />

rivières à courant lent (elle est caractéristique des roselières en compagnie de la massette à<br />

larges feuilles). De préférence sur fonds calcaires ou siliceux-calcaires, à une profondeur<br />

moyenne de 30 cm. Elle est présente du niveau de la mer jusqu’à une altitude de 500 m.<br />

Description<br />

Plante vivace d'une hauteur de 30 à 120 cm (maximum : 150 cm).<br />

Le rhizome immergé forme des racines rampantes qui permettent à cette plante de coloniser<br />

rapidement de grandes surfaces.<br />

Les tiges brun clair sont dressées, cylindriques, épaisses, ramifiées dans leur partie<br />

supérieure et engainées par des feuilles en forme de couteau à leur base.<br />

Les feuilles sont simples, larges de 10 à 15 mm, longues jusqu'à 1 m, en forme de ruban et<br />

de section triangulaire à leur base. Elles sont de deux types :<br />

- fixées à la racine : elles peuvent être plus longues que la tige et sont disposées en éventail ;<br />

- fixées à une tige : plus courtes, alternes, elles sont engainantes.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 151


Rubanier dressé<br />

Les fleurs naissent dans la partie supérieure de la tige florifère. Elles forment des grappes<br />

sphériques unisexuées : les grappes mâles (diamètre 4 à 12 mm) de couleur brun foncé sont<br />

au-dessus, les grappes femelles (diamètre 12 à 20 mm) de couleur verdâtre sont en-dessous.<br />

Les fruits ressemblent à des oursins. Chacun des "piquants" est un fruit qui contient une<br />

seule graine (akène). Ils peuvent flotter sur l'eau.<br />

On distingue généralement trois sous-espèces entre lesquelles existent parfois des<br />

intermédiaires. Elles diffèrent par la forme et par la couleur de leurs fruits :<br />

- Sparganium erectum L. subsp. erectum : le fruit est brun foncé et à la forme d'une pyramide<br />

renversée ;<br />

- Sparganium erectum L. subsp. neglectum (Beeby) K.Richt : le fruit est brun-jaune et à la<br />

forme d'un cône renversé de 7 à 10 mm ;<br />

- Sparganium erectum L. subsp. microcarpum (Neuman) Domin : le fruit est brun-jaune et à<br />

la forme d'un cône renversé de 5 à 8 mm légèrement pincé au centre.<br />

Espèces ressemblantes<br />

Ce rubanier se distingue des autres espèces de son genre par ses feuilles dressées et de<br />

section triangulaire.<br />

Sparganium emersum Rehmann : le rubanier émergé est plus petit (50 cm), avec des feuilles<br />

plus étroites (3 à 6 mm) et son inflorescence ne porte qu'une seule grappe florale.<br />

Au Nouveau Brunswick (Canada), on a distingué Sparganium eurycarpum Engelm. ex Gray<br />

de S. erectum essentiellement sur base de la prépondérance relative de fleurs à un ou à deux<br />

stigmates, et par des divergences dans la taille et dans la forme des fruits. Mais les variations<br />

de ces trois critères sont considérables et il faudrait mener des études comparatives pour<br />

établir si ces plantes sont ou pas des S. erectum.<br />

Au Québec, on distingue parmi une dizaine d'espèces de rubaniers :<br />

- le rubanier flottant Sparganium fluctuans (Morong) B.L. Robins : aux feuilles flottantes<br />

ressemblant à de longs rubans (1 à 2 m) ;<br />

- le rubanier à feuilles étroites Sparganium angustifolium Michx. : aux feuilles plus minces<br />

que celles du rubanier flottant.<br />

152 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Rubanier dressé<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Sparganium ramosum Huds<br />

La classification taxonomique de ce genre est en pleine évolution : passant de la famille des<br />

Sparganiacées à celle des Typhacées. Les niveaux supérieurs sont également en cours de<br />

modification.<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Embranchement Magnoliophyta<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

Angiospermes<br />

fécondées sont renfermées dans un fruit.<br />

Classe Liliopsida<br />

Un seul cotylédon* dans la graine. Les<br />

Monocotylédones<br />

nervures des feuilles sont parallèles.<br />

Sous-classe Commelinidae Commélinidées<br />

Ordre Typhales Typhales<br />

Famille Sparganiaceae Sparganiacées<br />

Origine du nom scientifique<br />

Sparganium : du grec [sparganon] = ruban en allusion à la forme des feuilles,<br />

erectum : du latin [erectum] = dressé, droit en allusion à la tige et aux feuilles dressées.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Reproduction sexuée<br />

La floraison a lieu de juin à août. La tige porte à la fois les fleurs mâles et femelles.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 153


Rubanier dressé<br />

Les fleurs sont en grappes arrondies, les grappes mâles sont au-dessus et de couleur brun<br />

foncé, les grappes femelles sont en-dessous et de couleur verdâtre.<br />

La pollinisation est anémogame* (= faite par le vent).<br />

Les grappes mâles sont caduques et les femelles donnent des fruits anguleux en forme de<br />

pyramide, assemblés en une boule hérissée (en forme d'oursin). Ils contiennent chacun une<br />

graine qui est disséminée par l'eau (dissémination hydrochore*).<br />

Reproduction asexuée<br />

Sparganium erectum se perpétue et se multiplie également par ramification de ses tiges<br />

rampantes.<br />

Vie associée<br />

C'est le refuge de gastéropodes, de petits crustacés, de bryozoaires, de petits poissons, de<br />

tritons et de grenouilles. Ces plantes servent aussi d'ancrage à de nombreux micro-organismes.<br />

A la fin de l'automne, les fruits du rubanier sont un excellent aliment pour les oiseaux.<br />

Divers biologie<br />

Capable de supporter une importante pollution aquatique, Sparganium erectum connaît<br />

actuellement une nette expansion.<br />

Informations complémentaires<br />

Médecine<br />

En médecine populaire, on utilise des infusions des feuilles comme traitement contre les<br />

frissons.<br />

Cuisine<br />

Dans certaines régions, on utilise les racines cuites qui ont un goût douceâtre.<br />

154 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Typha angustifolia<br />

Linnaeus, 1753<br />

Europe et Amérique du Nord<br />

Massette à feuilles étroites<br />

Plantes terrestres<br />

Roseau de la passion, masse de bedeau, roche, masse-d’eau, chandelle, quenouille à feuilles<br />

étroites, canne de jonc, roseau des étangs<br />

Lesser bulrush, small reed-mace, narrowleaf cattail, narrow leaved cattail (GB), Lisca a<br />

foglie strette, tifa a foglie strette (I), Schmalblättriger Rohrkolben, Kanonenputzer (D),<br />

Aceña, balca de fulla estreta, boga de fulla estreta, bova mascle, boga o bova (E), Fijne<br />

lisdodde, Kleine lisdodde (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Grosses touffes très denses<br />

Feuilles larges de 3 à 9 mm et longues jusqu’à plus de 2 m, engainant la base des tiges,<br />

alternes<br />

Fleurs formées de 2 épis longs de 10 à 20 cm et espacés de 2 à 8 cm<br />

Rhizome immergé avec racines rampantes<br />

Taille de 1 à 3 m<br />

155 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Massette à feuilles étroites<br />

Distribution<br />

Europe jusqu’à l’Asie Occidentale et Amérique du Nord.<br />

Présente partout en France et en Belgique.<br />

Biotope<br />

T. angustifolia pousse dans les eaux stagnantes ou à courant lent (lacs, bras morts des<br />

rivières). De préférence sur fonds sableux ou sablo-vaseux où la profondeur se situe entre 10<br />

et 80 cm (maximum 2,25 m). Elle est présente jusqu’à une altitude de 1 800 m.<br />

Description<br />

T. angustifolia forme des grosses touffes très denses.<br />

Les tiges florifères (portant les fleurs) sont un peu plus courtes que les feuilles.<br />

Les feuilles sont larges de 3 à 9 mm, longues parfois de plus de 2 m. Elles engainent la base<br />

des tiges et sont alternes sur deux rangs. Elles se terminent en pointe.<br />

Les fleurs sont formées de 2 épis longs chacun de 10 à 20 cm et espacés de 2 à 8 cm. Audessus,<br />

l’épi mâle est de couleur paille ; en dessous l’épi femelle est cylindrique et de couleur<br />

fauve.<br />

Les fruits sont des akènes.<br />

Le rhizome immergé forme des racines rampantes qui permettent à cette plante de coloniser<br />

rapidement de grandes surfaces.<br />

Taille de 1 à 3 m.<br />

156 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Massette à feuilles étroites<br />

Espèces ressemblantes<br />

T. latifolia diffère par son feuillage beaucoup plus large et par ses deux épis contigus au lieu<br />

d’être distants. Elle est un peu plus fréquente.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Typha minor Curtis<br />

Typha angustifolia var. calumetensis Peattie<br />

Typha angustifolia var. elongata (Dudley) Wieg<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Embranchement Magnoliophyta<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

Angiospermes<br />

fécondées sont renfermées dans un fruit.<br />

Classe Liliopsida<br />

Un seul cotylédon* dans la graine. Les<br />

Monocotylédones<br />

nervures des feuilles sont parallèles.<br />

Sous-classe Commelinidae Commélinidées<br />

Ordre Typhales Typhales<br />

Famille Typhaceae Typhacées<br />

Origine du nom français<br />

Massette : la forme de son fruit en forme de petite massue.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Typha : vient probablement du latin [typhe] qui vient lui-même du grec [tiphos] = marais<br />

angustifolia : du latin [angustum] = espace étroit, espace resserré et [folia] = feuille donc qui a<br />

des feuilles étroites.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Reproduction sexuée<br />

La floraison se produit de juin à août. La tige porte<br />

à la fois les fleurs mâles et femelles (espèce<br />

monoïque). La pollinisation se fait par le vent<br />

(anémogame) ainsi que la dispersion des graines<br />

(anémochore). Les graines germent sur un sol<br />

émergé.<br />

Les épis femelles restent présents jusqu’en hiver.<br />

Reproduction asexuée<br />

La reproduction se fait également par voie<br />

végétative grâce à son rhizome rampant.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 157


Massette à feuilles étroites<br />

Vie associée<br />

C'est le refuge de gastéropodes, de petits crustacés, de bryozoaires, de petits poissons, de<br />

tritons et de grenouilles. Ces plantes servent aussi d'ancrage à de nombreux micro-organismes.<br />

Divers biologie<br />

T. angustifolia peut s’hybrider avec T. latitifolia et donner naissance à T. glauca.<br />

La massette à feuilles étroites est une espèce pionnière qui peut rapidement coloniser de vastes<br />

espaces. Une seule plantule peut, grâce à son rhizome, couvrir une surface de 10 m² en un an<br />

et 50 m² en deux ans.<br />

Elle peut développer une biomasse de 2,5 à 15 tonnes par hectare et par an.<br />

Informations complémentaires<br />

Très décorative, cette plante est vendue partout pour la décoration des bassins.<br />

Elle a servi pour la vannerie et la protection des berges.<br />

C’est une espèce très envahissante bien que globalement, elle soit en régression en France.<br />

158 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Typha latifolia<br />

Linnaeus, 1753<br />

Europe et Amérique du Nord<br />

Massette à larges feuilles<br />

Plantes terrestres<br />

Typha, masse <strong>d'eau</strong>, quenouille à larges feuilles, canepetière, queue de renard, matelasse<br />

Bulrush , broadleaf cattail, common cattail, reed-mace (GB), Lisca a foglie larghe, lisca<br />

maggiore, mazzasorda, tifa (I), Breitblättriger Rohrkolben (D), Anea, balca, balca de fulla<br />

ampla, boga de cadires, boga, espadaña (E), Grote lisdodde (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Grosses touffes très denses<br />

Feuilles larges de 2 à 4 cm et longues jusqu’à plus de 2 m ; engainant base des tiges ;<br />

alternes<br />

Fleurs formées de 2 épis longs de 10 à 20 cm et sans espacement<br />

Rhizome immergé avec racines rampantes<br />

Taille de 1 à 3 m<br />

Distribution<br />

Europe jusqu’à l’Asie Occidentale et Amérique du Nord.<br />

Présente partout en France et en Belgique.<br />

159 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Massette à larges feuilles<br />

Biotope<br />

T. latifolia pousse dans les eaux stagnantes ou à courant lent (lacs, bras morts des rivières).<br />

De préférence sur fonds d'humus ou de vase organique, où la profondeur se situe entre 0 et<br />

50 cm (maximum 2,25 m). Elle est présente jusqu’à une altitude de 1 800 m.<br />

Description<br />

T. latifolia forme des grosses touffes très denses.<br />

Les tiges florifères (portant les fleurs) sont un peu plus courtes que les feuilles.<br />

Les feuilles sont larges de 2 à 4 cm, longues parfois de plus de 2 m. Elles engainent la base<br />

des tiges et sont alternes sur deux rangs.<br />

Les fleurs sont formées de 2 épis longs chacun de 10 à 20 cm et non espacés. Au-dessus,<br />

l’épi mâle est de couleur paille ; en dessous l’épi femelle est cylindrique et de couleur fauve.<br />

Les fruits sont des akènes*.<br />

Le rhizome immergé forme des racines rampantes qui permettent à cette plante de coloniser<br />

rapidement de grandes surfaces.<br />

Taille de 1 à 3 m.<br />

160 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Massette à larges feuilles<br />

Espèces ressemblantes<br />

T. angustifolia diffère par son feuillage beaucoup plus étroit et par ses deux épis distants de 2<br />

à 8 cm au lieu d’être contigus. Il est un peu moins fréquent.<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Typha caspica Pobed.<br />

Typha palustris Bubani<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Embranchement Magnoliophyta<br />

Plantes à fleurs dont les graines<br />

Angiospermes<br />

fécondées sont renfermées dans un fruit.<br />

Classe Liliopsida<br />

Un seul cotylédon* dans la graine. Les<br />

Monocotylédones<br />

nervures des feuilles sont parallèles.<br />

Sous-classe Commelinidae Commélinidées<br />

Ordre Typhales Typhales<br />

Famille Typhaceae Typhacées<br />

Origine du nom français<br />

Massette : la forme de son fruit en forme de petite massue.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Typha : vient probablement du latin [typhe] qui vient lui-même du grec [tiphos] = marais<br />

latiifolia : du latin [latifolĭus] = qui a des feuilles larges<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Reproduction sexuée<br />

La floraison se produit de juin à septembre. La tige porte à la fois les fleurs mâles et femelles<br />

(espèce monoïque). La pollinisation se fait par le vent (anémogame*) ainsi que la dispersion<br />

des graines (anémochore*). Les graines germent sur un sol émergé.<br />

Les épis femelles restent présents jusqu’en hiver.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 161


Massette à larges feuilles<br />

Reproduction asexuée<br />

La reproduction se fait également par voie végétative grâce à son rhizome rampant.<br />

Vie associée<br />

C'est le refuge de gastéropodes, de petits crustacés, de bryozoaires, de petits poissons, de<br />

tritons et de grenouilles. Ces plantes servent aussi d'ancrage à de nombreux microorganismes.<br />

Divers biologie<br />

T. latitifolia peut s’hybrider avec T. angustifolia et donner naissance à T. glauca.<br />

La massette à larges feuilles est une espèce pionnière qui peut rapidement coloniser de vastes<br />

espaces. Une seule plantule peut, grâce à son rhizome, couvrir une surface de 10 m² en un an<br />

et 50 m² en deux ans.<br />

Elle peut développer une biomasse de 2,5 à 19 tonnes par hectare et par an.<br />

Informations complémentaires<br />

Alimentation<br />

Le rhizome contient des substances astringentes et diurétiques. Il est comestible.<br />

Les parties aériennes sont également comestibles :<br />

• le pollen peut être utilisé pour faire une sorte de pain ;<br />

• les jeunes pousses peuvent se manger à la manière d'asperges.<br />

Industrie<br />

Les feuilles peuvent servir à confectionner des nattes.<br />

La massette à larges feuilles a servi pour la vannerie et la protection des berges.<br />

Agent épurateur<br />

Très décorative, cette plante est vendue partout pour la décoration des bassins.<br />

Elle peut supporter une assez forte pollution et est de plus en plus utilisée dans les stations<br />

d'épuration en zone de lagunage.<br />

162 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Tephromela atra<br />

(Hudson) Hafellner, 1983<br />

Mer du Nord, Manche, océan Atlantique Nord, Est et<br />

Ouest, Méditerranée<br />

Lichen encroûtant gris<br />

Lichen gris, téphromèle noire<br />

Black shields, black-eyed lichen (GB)<br />

Clef d'identification<br />

Croûte épaisse, coriace et craquelée<br />

Texture rugueuse et farineuse<br />

Couleur gris cendre uniforme<br />

Thalle recouvert en son centre de petites coupes noires, les apothécies<br />

Champignons et<br />

Lichens<br />

Distribution<br />

Tephromela atra est répandu sur les côtes rocheuses de la mer du Nord, de la Manche, de<br />

l'Atlantique Nord-Est, et de l'ouest de la Méditerranée. Il est également bien présent en<br />

Amérique du Nord, à l'est (Terre-Neuve, Labrador, Québec) et à l'ouest.<br />

Biotope<br />

Le lichen encroûtant gris affectionne les rochers de l'espace supra-littoral* soumis à l'influence<br />

des embruns, mais également les rochers et les murs à l'intérieur des terres.<br />

Il tolère l'exposition aux embruns et de courtes immersions.<br />

Cette espèce n'est pas exclusivement littorale, sa distribution s'enfonçant à l'intérieur des terres.<br />

163 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Lichen encroûtant gris<br />

Description<br />

Le thalle de Tephromela atra se présente sous la forme d'une croûte épaisse et craquelée qui<br />

présente toujours une teinte gris cendre uniforme. En général, il présente une forme plus ou<br />

moins circulaire, et son diamètre peut atteindre 10 centimètres. On observe généralement une<br />

confluence de nombreux thalles, cette espèce pouvant ainsi recouvrir des surfaces<br />

importantes. Sa texture est coriace et farineuse au toucher. A sa surface, et regroupées au<br />

centre du thalle, s'élèvent de nombreuses petites coupes dont le diamètre peut<br />

atteindre trois millimètres. Ces coupes, ou apothécies*, sont les organes reproducteurs du<br />

lichen. Ils sont bien visibles, car ils forment des petits cratères noirs. Le lichen encroûtant gris<br />

adhère fermement à la roche. Il est impossible de l'en détacher.<br />

Espèces ressemblantes<br />

Sur l'estran, la confusion avec d'autres lichens est en principe peu probable.<br />

164 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Lichen encroûtant gris<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Lichen ater Hudson, 1762<br />

Patellaria atra (Hudson) Wibel, 1799<br />

Lecanora atra (Hudson) Acharius, 1810<br />

Lecidea atroides Walt. Watson, 1935<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Ascomycota Ascomycètes<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Champignons dont le thalle se reproduit<br />

grâce à des spores contenues dans des<br />

asques.<br />

Classe<br />

Les spores sont libérées par déhiscence<br />

des asques. La grande majorité des<br />

Lecanoromycetes Lécanoromycètes<br />

champignons lichénisés appartiennent à<br />

cette classe.<br />

Ordre Lecanorales Lécanorales Apothécies ouvertes, discoïdes.<br />

Sous-ordre Lecanorineae Lécanorinées<br />

Famille Bacidiaceae Bacidiacées<br />

Origine du nom français<br />

Lichen encroûtant gris, à cause de la texture et de la couleur du thalle.<br />

Téphromèle noire est la francisation du nom scientifique.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Tephromela : du grec [tephro] = cendre, et [mel] = noir,<br />

atra : du latin [ater] = noir.<br />

Tephromela atra est un lichen gris cendre qui présente des apothécies* noires.<br />

Alimentation<br />

Un lichen est une symbiose, une association entre un champignon (hétérotrophe*) et une<br />

algue (autotrophe*), parfois une cyanobactérie. La proportion d'algues dans cette association<br />

ne dépasse jamais les 10%.<br />

Les hyphes* du champignon absorbent l'eau et les sels minéraux du substrat (roche). L'algue<br />

fait la photosynthèse* : à partir des éléments précédents, fournis par le champignon, de CO2<br />

atmosphérique et d'énergie lumineuse, elle synthétise de la matière organique, dont bénéficie<br />

en retour le champignon.<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Les lichens se reproduisent de manière sexuée ou asexuée.<br />

Sexuée :<br />

Lorsque deux thalles de Tephromela atra entrent en contact, les hyphes* fusionnent. Il se<br />

forme alors des petits organes reproducteurs, les apothécies*, au creux desquelles le<br />

champignon fabrique des spores. Celles-ci sont disséminées par l'eau et le vent. Si les<br />

conditions le permettent, les spores seront à l'origine de nouveaux champignons, dont les<br />

tissus seront colonisés secondairement par les algues.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 165


Lichen encroûtant gris<br />

Asexuée :<br />

Une simple fragmentation du thalle peut engendrer de nouveaux organismes, génétiquement<br />

identiques.<br />

Divers biologie<br />

L'association symbiotique entre les deux organismes (champignon et algue) permet au lichen<br />

d'acquérir de nouvelles propriétés : il a la capacité de résister aux conditions extrêmes de<br />

l'étage supra-littoral* : résistance à la salinité, à de grandes variations de température, et<br />

résistance à la dessiccation provoquée par l'exposition au vent et au soleil.<br />

Le lichen est en outre capable de retenir une quantité <strong>d'eau</strong> équivalente à 35 fois son poids !<br />

Les lichens sont très résistants aux variations des conditions environnementales, et notamment<br />

à la pollution. Capables d'emmagasiner et de stocker divers polluants atmosphériques, ils<br />

permettent une purification de l'air et constituent de véritables marqueurs (ou bio-indicateurs),<br />

témoins de la qualité d'un biotope.<br />

Capable de coloniser la roche nue, le lichen encroûtant gris a un rôle pionnier. Il participe de<br />

manière importante à l'érosion des roches.<br />

Sa croissance est très lente (moins de 1 mm par an).<br />

166 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Xanthoria parietina<br />

(Linnaeus) Fries, 1860<br />

Quasi cosmopolite<br />

Xanthorie<br />

Champignons et<br />

Lichens<br />

Xanthorie des murailles, xanthorie maritime, parmélie des murailles, lichen encroûtant jaune<br />

Common orange lichen, yellow scale, maritime sunburst lichen, shore lichen (GB), Liquen<br />

encostrante amarillo (E), Wandflechte, gelbe Krustenflechte (D), Groot dooiermos, gele<br />

korstmos (NL)<br />

Clef d'identification<br />

Thalle encroûtant, arrondi, rugueux, fin et foliacé, surface de 1 dm²<br />

Couleur jaune, tirant vers le vert (à l'ombre) et l'orange (au soleil)<br />

Thalle recouvert en son centre de petites coupes, les apothécies<br />

Bords foliacés lobés, fragiles, se décrochant facilement avec un ongle<br />

Distribution<br />

La distribution de cette espèce est quasi mondiale : on la trouve dans le nord-ouest<br />

de l'Europe, en Afrique, en Asie, en Australie et en Amérique du Nord (de l'Indiana à la<br />

Californie, Québec, Nouveau Brunswick, Nouvelle Ecosse, Labrador, St-Pierre et Miquelon).<br />

En France, on l'observera sur les côtes de la mer du Nord, de la Manche et de l'océan<br />

Atlantique.<br />

La distribution de ce lichen n'est pas cantonnée au littoral, on le trouvera en abondance à<br />

l'intérieur des terres.<br />

167 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Xanthorie<br />

Biotope<br />

La xanthorie est une des espèces de lichen les plus communes sur notre littoral comme à<br />

l'intérieur des terres. Elle se développe sur des substrats très variés : troncs ou branches<br />

d'arbres, vivants ou morts, rochers (acides ou calcaires), pierres, toits des maisons, murs,<br />

depuis l'étage supra-littoral* jusqu'au bas de l'étage montagnard.<br />

Elle affectionne particulièrement les substrats riches en azote, l'espèce est dite nitrophile. Elle<br />

se développe notamment sur certains sols qui jouxtent les installations agricoles et fermières.<br />

Sur l'estran rocheux, on l'observera en zone supra-littorale, juste au dessus du niveau<br />

supérieur des marées de vive eau.<br />

Description<br />

Le thalle de la xanthorie se présente sous la forme d'une fine plaque foliacée et circulaire,<br />

dont la surface représente environ un décimètre carré. On observe généralement une<br />

confluence de nombreux thalles, la xanthorie pouvant ainsi recouvrir des surfaces très<br />

importantes. Sa texture est rugueuse au toucher, sa couleur est presque toujours jaune ;<br />

elle tend vers le vert lorsqu'elle est à l'ombre et vers l'orange lorsqu'elle est exposée en<br />

plein soleil. A la surface du thalle, et en son centre, s'élèvent de nombreuses petites coupes<br />

dont le diamètre varie de un à quatre millimètres. Ces coupes, ou apothécies*, sont les<br />

organes reproducteurs du lichen. L'intérieur des apothécies est toujours plus foncé que le<br />

thalle. Les bords de la xanthorie sont nettement foliacés et forment des lobes fragiles<br />

qui se brisent facilement.<br />

Espèces ressemblantes<br />

Il existe sur l'estran plusieurs autres espèces de lichens. La confusion existe mais peut être<br />

facilement évitée. Caloplaca marina, le lichen encroûtant orange, ressemble fortement à la<br />

xanthorie. Mais sa couleur est toujours orange voire roussâtre et le thalle est bien plus fin,<br />

plus coriace. Il est davantage incrusté et plus solidement ancré sur la roche. Alors que la<br />

xanthorie se décroche facilement avec un ongle, les bords du thalle du lichen encroûtant<br />

orange ne présentent pas de lobes foliacés et il est impossible de le détacher.<br />

De plus, alors que les apothécies de la xanthorie sont regroupées au centre du thalle, celles du<br />

lichen encroûtant orange sont disséminées de manière plus aléatoire et sont bien plus petites<br />

(1 mm).<br />

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides<br />

Physcia parietina (Linnaeus) De Not.<br />

Teloschistes parietinus (Linnaeus) Norman<br />

Lichen parietinus Linnaeus, 1753<br />

Parmelia parietina var. ectanea Ach., 1810<br />

Blasteniospora parietina (Linnaeus) Trevis., 1853<br />

168 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Xanthorie<br />

Xanthoria ectanea (Ach.) Räsänen ex Filson, 1969<br />

Classification<br />

Termes<br />

scientifiques<br />

(international)<br />

Termes en<br />

français<br />

Embranchement Ascomycota Ascomycètes<br />

Descriptif/ caractéristiques<br />

succinctes du groupe<br />

Champignons dont le thalle se<br />

reproduit grâce à des spores contenues<br />

dans des asques.<br />

Classe<br />

Les spores sont libérées par déhiscence<br />

des asques. La grande majorité des<br />

Lecanoromycetes Lécanoromycètes<br />

champignons lichénisés appartiennent<br />

à cette classe.<br />

Ordre Lecanorales Lécanorales Apothécies ouvertes, discoïdes.<br />

Sous-ordre Teloschistineae Téloschistinées<br />

Famille Teloschistaceae Téloschistacées<br />

Origine du nom français<br />

Xanthorie est la francisation du nom de genre scientifique Xanthoria ;<br />

lichen encroûtant car le thalle est fin et adhère au substrat, jaune à cause de sa couleur<br />

habituelle,<br />

des murailles, car cette espèce est abondante sur les vieux murs ;<br />

parmélie : du latin [parma] = bouclier. Parmélie est un synonyme de xanthorie.<br />

Origine du nom scientifique<br />

Xanthoria : du grec [xanth] = jaune,<br />

parietina : du latin [paries] = mur.<br />

La xanthorie est un lichen jaune qui se développe sur les murs.<br />

Alimentation<br />

Un lichen est une symbiose, une association entre un champignon (hétérotrophe*) et une<br />

algue (autotrophe*), parfois une cyanobactérie. La proportion d'algues dans cette association<br />

ne dépasse jamais les 10%. Dans le cas de la xanthorie, elle est de 7%.<br />

Les hyphes* du champignon absorbent l'eau et les sels minéraux du substrat (bois, roche).<br />

L'algue fait la photosynthèse* : à partir des éléments précédents, fournis par le champignon,<br />

de CO2 atmosphérique et d'énergie lumineuse, elle synthétise de la matière organique dont<br />

bénéficie en retour le champignon, notamment quand le lichen se développe sur substrat<br />

minéral.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 169


Xanthorie<br />

Reproduction - Multiplication<br />

Les lichens se reproduisent de manière sexuée ou asexuée.<br />

Sexuée :<br />

Lorsque deux thalles de Xanthoria parietina entrent en contact, les hyphes* fusionnent. Il se<br />

forme alors des petits organes reproducteurs, les apothécies*, au creux desquels le<br />

champignon fabrique des spores. Celles-ci sont disséminées par l'eau et le vent. Si les<br />

conditions le permettent, les spores seront à l'origine de nouveaux champignons, dont les<br />

tissus seront colonisés secondairement par les algues.<br />

Asexuée :<br />

Une simple fragmentation du thalle peut engendrer de nouveaux organismes, génétiquement<br />

identiques.<br />

Il est à noter que deux acariens, Trhypochtonius tectorum et Trichoribates trimaculatus, qui<br />

se nourrissent de la xanthorie, rejettent dans leurs fèces des spores et des algues intactes (non<br />

digérées). Ils participent ainsi à la reproduction et à la dissémination de l'espèce.<br />

Vie associée<br />

L'algue endosymbiotique, hébergée dans les tissus mycéliens, appartient au genre Trebouxia.<br />

Dans le cas de Xanthoria parietina, on en dénombre deux espèces : Trebouxia arboricola, et<br />

Trebouxia irregularis.<br />

Divers biologie<br />

L'association symbiotique entre les deux organismes (champignon et algue) permet au lichen<br />

d'acquérir de nouvelles propriétés : il a la capacité de résister aux conditions extrêmes de<br />

l'étage supra-littoral* : résistance à la salinité, à de grandes variations de température et<br />

résistance à la dessiccation provoquée par l'exposition au vent et au soleil.<br />

Le lichen est en outre capable de retenir une quantité <strong>d'eau</strong> équivalente à 35 fois son poids !<br />

Les lichens sont très résistants aux variations des conditions environnementales et notamment<br />

à la pollution. La xanthorie résiste par exemple à des taux élevés de métaux lourds. Capables<br />

d'emmagasiner et de stocker divers polluants atmosphériques, ils permettent une purification<br />

de l'air et constituent de véritables marqueurs (ou bio-indicateurs), témoins de la qualité d'un<br />

biotope.<br />

Capable de coloniser la roche nue, la xanthorie a un rôle pionnier. Elle participe de manière<br />

importante à la décomposition du bois et à l'érosion des roches.<br />

170 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Xanthorie<br />

La couleur du thalle est due à un pigment jaune, la pariétine, déposée sous forme de petits<br />

cristaux à sa surface.<br />

Sa croissance est très lente (moins de 1 mm par an).<br />

Informations complémentaires<br />

Jadis, on utilisait les xanthories en guise de remède contre la diarrhée, contre la fièvre et<br />

contre la jaunisse.<br />

La xanthorie broyée, mélangée à de l'urine macérée, permettait autrefois de teindre la laine.<br />

Aujourd'hui, les propriétés antivirales de la xanthorie sont avérées, notamment contre les virus<br />

de type influenza, qui provoquent certaines grippes.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 171


172 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Glossaire<br />

Acicule : n.m. (du latin [acicula, acucula] = petite aiguille). Terme utilisé en zoologie et<br />

botanique. Il désigne un aiguillon droit et grêle.<br />

Chez les Annélides Polychètes, c'est une grosse soie rigide à l'intérieur du<br />

parapode, qui soutient les touffes de soies externes et sert de point<br />

d'insertion aux muscles permettant la locomotion. La forme, la taille, la<br />

disposition de ces acicules sont des éléments de détermination des espèces.<br />

Acrosphère : n.f. (du grec [acro-] = extrémité, point élevé ; et [sphaira] = balle, sphère).<br />

Extrémité renflée des tentacules de certains Cnidaires.<br />

Acuminé : adj. (du latin [acumen] = pointe). Qui se termine en pointe.<br />

Adventive : adj. (du latin [advent-] = arriver, se rapprocher). Ce terme s’applique à une<br />

racine secondaire née sur un côté d'une tige ou d'un rhizome<br />

Aérifère (lacune) : adj. (du grec [aer-] = air ; et du latin [-fero] = porter). Signifie « qui permet la<br />

circulation de l’air ».<br />

Chez les plantes aquatiques, les lacunes aérifères sont des espaces vides dans<br />

les tissus, renfermant de l’air ou un autre gaz et permettant la flottabilité.<br />

Aérobie : adj., parfois utilisé comme n.m. (du grec [aêr-] =air ; et [bio-] = la vie).<br />

S’applique soit aux organismes qui ont besoin de l’oxygène présent dans l'air<br />

pour vivre, soit aux milieux ou conditions de vie caractérisés par la présence<br />

d’oxygène.<br />

Aglyphe : adj. (du grec [a-] = préfixe privatif ; et [glypto-] = graver). S’applique aux<br />

serpents dépourvus de crochets venimeux.<br />

Akinète : n.m. (du grec [a-] = préfixe privatif ; et [kinet-] = mouvement). En botanique,<br />

désigne une cellule de grande taille chargée de réserves et entourée d'une<br />

paroi cellulosique très épaisse. Cette spore de résistance à la sécheresse et au<br />

froid peut passer un certain temps en vie ralentie. Quand les conditions<br />

redeviennent favorables, elle donne naissance à un nouvel organisme.<br />

Alaire : adj. (du latin [ala] = aile). Relatif aux ailes.<br />

Aliforme : adj. Qui a la forme d’une aile.<br />

Amphihalin : adj. (du grec [amphi-] = en double ; [hal-] = sel, mer). Qualifie un organisme<br />

dont une partie du cycle de développement s'effectue en milieu marin et une<br />

autre en eau douce (ex. rivière). Synonyme = diadrome.<br />

Anadrome : adj. (du grec [ana-] = de bas en haut, remontant ; et [drom-] = course).<br />

Qualifie les espèces aquatiques comme le saumon, qui vivent habituellement<br />

en mer mais remontent les fleuves, rivières et cours <strong>d'eau</strong> pour frayer.<br />

Anaérobie : adj., parfois utilisé comme n.m. (du grec [an-], préfixe privatif, [aêr-] =air ; et<br />

[bio-] = la vie). S’applique soit aux organismes qui n’ont pas besoin d’oxygène<br />

pour vivre, soit aux milieux ou conditions de vie caractérisés par l’absence<br />

d’oxygène.<br />

Anémochore : adj. (du grec [anemo-] = le vent ; et [chôri-] = séparé, éparpillé). En botanique,<br />

qualifie un mode de reproduction des plantes dans lequel le pollen est<br />

essentiellement dispersé par le vent.<br />

Anémogame : adj. (du grec [anemo-] = le vent ; et [gamos] = mariage, union). Qualifie un<br />

mode de reproduction des plantes dans lequel le pollen est essentiellement<br />

véhiculé par le vent.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 173


Anémophile : adj. (du grec [anemo-] = vent ; et [phil-] = aimer). Qualifie une pollinisation au<br />

cours de laquelle le vent assure le transport du pollen d'une fleur à l'autre.<br />

Anisogame : adj. (du grec [a-] préfixe privatif, [iso-] = égal ; et [gam-] = mariage ...<br />

Apex : n.m. (du latin [apex] = sommet). Nom donné au point le plus haut de certains<br />

organes. Exemples : point d’enroulement de la coquille des Mollusques, ou<br />

sommet du test des Oursins.<br />

Apical : adj. (du latin [apex] = sommet). Situé au sommet.<br />

Aplacentaire : adj. (du latin [a-] = préfixe privatif ; et [placenta] = gâteau). Qualifie un mode<br />

de reproduction vivipare dans lequel l'embryon protégé dans l'utérus, ne<br />

reçoit pas de nutriments maternels par l'intermédiaire d'un placenta. Le<br />

développement s'effectue soit dans un œuf soit dans une poche spécialisée<br />

(simples échanges <strong>d'eau</strong> et de gaz).<br />

Aposématique : adj. (du grec [apo] = loin de, en s'éloignant de ; et [sêma-] = signe, signal).<br />

Qualifie un caractère par exemple une coloration ou un comportement<br />

particulier qui signifie "éloignez-vous !" Se dit d’une livrée très voyante d’un<br />

animal toxique ou immangeable<br />

Apothécie : n.f. (du grec [apo] indiquant une idée d'éloignement, et [thêkh-] = boîte,<br />

coffre). Chez les champignons et lichens, formation sexuée, en forme de<br />

coupe et produisant les spores.<br />

Aquifère : adj. n.m. (du latin [aqua] = eau ; et [fero] = porter). Qui transporte l’eau.<br />

Autotrophe : adj. (du grec [auto] = soi-même ; et [troph-] = nourriture). Concerne les<br />

organismes qui synthétisent leur matière organique à partir de carbone et<br />

d’eau, par exemple en utilisant l’énergie lumineuse. C’est le cas des végétaux<br />

en général et de beaucoup de bactéries symbiotiques.<br />

Autozoïde : n.m. (du grec [auto-] = soi-même ; et [zoo-] = animal). Individu (zoïde) de<br />

Bryozoaire qui a une fonction à la fois de moyen de nutrition et de défense,<br />

comprenant cystide, polypide avec lophophore et système digestif.<br />

Axial(e) : adj. (du latin [axi-] = axe). Pour les coquilles de Gastéropodes, parallèle à l’axe<br />

d’enroulement c'est-à-dire à la columelle, et par extension tout élément qui<br />

est perpendiculaire aux tours de spire.<br />

Axillaire : adj. (du latin [axilla] = aisselle). Qui a rapport à l'aisselle.<br />

Batésien<br />

(mimétisme) :<br />

Théorie du mimétisme (d'après Henry Walter Bates, 1825-1892) basée sur la<br />

trilogie modèle / mime / dupe et l'apprentissage de ce dernier. Une espèce<br />

inoffensive (le mime) va être capable de reproduire la livrée (motifs et<br />

couleurs) d'une espèce toxique ou dangereuse (le modèle) et profiter ainsi de<br />

l'immunité de celle-ci, auprès du prédateur (la dupe) qui néglige l'espèce non<br />

comestible.<br />

Bifide : adj. (du latin [bifidus] = fendu ou partagé en deux). Qui est séparé, fendu ou<br />

partagé en deux parties.<br />

Biocénose : n.f. (du grec [bio] = vie ; et [koino- ou coeno-] = commun). Ensemble<br />

d’organismes (animaux, végétaux, champignons et bactéries) qui cohabitent<br />

au sein d’un même secteur géographique.<br />

Bisexué(e) : adj. (du latin [bi-] = deux fois ; et [sexus] = sexe, organes sexuels). Qualifie un<br />

organisme ou appareil reproducteur (ex. fleur) qui porte à la fois des organes<br />

reproducteurs mâles (par exemple les étamines sont les organes mâles<br />

producteurs de pollen) et femelles (par exemple le pistil est l'organe femelle<br />

qui contient les ovules).<br />

174 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Bourgeonnement : n.m. Se dit d'une multiplication asexuée aboutissant à un organisme complet<br />

à partir d’un seul animal.<br />

Bractéole : n.f. (du latin [bracteola] = petite feuille d'or). Botanique : une bractéole est<br />

une petite bractée (sorte de feuille modifiée) positionnée à l'aisselle de<br />

chacun des pédicelles (axe portant une fleur) d'une inflorescence.<br />

Branchie : n.f. (du grec [bragkhi-, brankhi-] = nageoire, ouïes des poissons). Organe<br />

respiratoire externe qui assure les échanges gazeux entre le sang et le milieu<br />

ambiant.<br />

Branchiospine : n.f. (du grec [bragkhi-, brankhi-] = nageoire, ouïes des poissons ; et du latin<br />

[spina] = épine). Epine fixée sur le bord interne des arcs branchiaux des<br />

requins par exemple, permettant de filtrer le plancton.<br />

Caecotrophe : adj. (du latin [caecum] = aveugle (par abréviation de caecum intestinum, la<br />

partie aveugle du gros intestin) ; et du grec [troph-] = nourriture). Se dit du<br />

régime alimentaire de certains rongeurs qui mangent leurs propres crottes<br />

molles, enrobées de mucus, issues de la première digestion. Cette deuxième<br />

ingestion permet à l'animal d'extraire de nouveaux nutriments à partir des<br />

glucides en particulier. Ce mode alimentaire semble vital.<br />

Camouflage : n.m. (synonyme : mimèse). Capacité pour une espèce de se fondre dans son<br />

environnement. Par exemple, lorsqu'une sole prend la même couleur que le<br />

sable, c'est une mimèse par homochromie.<br />

Carotène<br />

(caroténoïdes) :<br />

n.m. (du latin [carota] = carotte). Pigment jaune orangé de la famille des<br />

caroténoïdes. Il existe plusieurs variétés mais la plus abondante est le bétacarotène<br />

ou provitamine A. Il intervient dans la capture de l'énergie solaire au<br />

cours de la photosynthèse.<br />

Carpelle : n.m. (du grec [karpos] = fruit). Chez les Phanérogames, c’est la partie de la<br />

fleur qui se transformera en fruit après la fécondation.<br />

Carpospore : n.f. (du grec [karpos] = fruit) ; et [spor-] = ensemencement). C'est un organe<br />

de fructification fabriqué par le carposporophyte. Lorsqu'il est libéré dans le<br />

milieu, il se développe pour former le tétrasporophyte.<br />

Caryotype : n.m. (du grec [caryo-] = noix, noyau ; et [typ-] = forme, figure, image). Carte<br />

de l'ensemble des chromosomes d'une cellule. Ils sont rangés selon leur<br />

forme et leur taille (du plus grand au plus petit).<br />

Catadrome : adj. (du grec [cata-] = de haut en bas, en descendant ; et [drom-] = course ).<br />

Qualifie une espèce qui passe la plupart de sa vie en eau douce et qui rejoint<br />

la mer pour déposer ses oeufs, comme l'anguille.<br />

Cercoïde : n.m. (du grec [cerco-] = queue d'animal, et [-ide] = qui a l'aspect de).<br />

Appendice en forme de filament porté sur le bord postérieur de l'extrémité de<br />

l'abdomen des Odonates (Libellules).<br />

Cerques ou cercodes<br />

:<br />

n.m. (du grec [cerco-] = queue d'animal). Filaments articulés portés par le<br />

onzième segment de l'abdomen des Insectes qui peuvent jouer un rôle<br />

sensitif ou dans l'accouplement.<br />

Chélicères : n.m. (du grec [chêl-] = pince ; et [kerat-] = corne). Appendices buccaux<br />

fonctionnant par paire, caractéristiques des Chélicérates. Ils sont de forme<br />

variable tantôt terminés par une pince, tantôt allongés en crochet. Ces<br />

appendices sont en relation avec des glandes à venin. Ils servent à saisir, tuer<br />

et découper les proies. Ils sont utilisés parfois à l'ingestion de liquides<br />

corporels (chez les Hydracariens).<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 175


Chémorécepteur : n.m. (du latin médiéval [chimia] = alchimie (art de la transmutation des<br />

métaux) ; et du latin [recipere] = recevoir). Récepteur sensible aux substances<br />

chimiques.<br />

Chitine : n.f. (du grec [chiton] = tunique, vêtement de dessous). Substance<br />

chimiquement proche de la cellulose entrant dans la composition de la<br />

cuticule des Arthropodes dont les Crustacés font partie.<br />

Chlorophylle : n.f. (du grec [chloro-] = vert tendre ou pâle ; et [phyll-] = feuille). Ce pigment<br />

capte l'énergie lumineuse qui sera ensuite transformée en énergie chimique<br />

au sein des chloroplastes. Il existe plusieurs chlorophylles. La chlorophylle (a)<br />

joue le rôle essentiel lors de la photosynthèse.<br />

Chloroplaste : n.m. (du grec [chloro-] = vert tendre ; et [plaste] = façonné, modelé). Organite<br />

cellulaire dans lequel se déroule la photosynthèse.<br />

Cilié(e) : adj. (du latin [cilium] = paupière, cils, sourcil). Qui porte des cils.<br />

Clone : n.m. Ensemble de cellules ou d'organismes génétiquement identiques.<br />

Commensal(e) : adj. (du latin [com-] = ensemble ; et [mensa-] = table). Animal associé par<br />

commensalisme à un autre être vivant.<br />

Conceptacle : n.m. <strong>Petite</strong> cavité dans laquelle se forment les gamètes chez les Végétaux<br />

cryptogames (ex. Algues).<br />

Cotylédon : n.m. (du grec [cotyledon] = creux, cavité). Feuille de l’embryon des plantes à<br />

graines, un seul chez les Monocotylédones et deux chez les Dicotylédones.<br />

Ces feuilles contiennent des réserves qui sont utilisées pour le développement<br />

et la croissance de la plantule tant que celle-ci n’a pas encore acquis la<br />

capacité de photosynthèse.<br />

Cryptique : adj. (du grec [crypto-] = se cacher). Qui est caché par exemple dans les<br />

anfractuosités des roches.<br />

Degré-jour : Cette notation est utilisée en pisciculture pour mesurer une durée variable de<br />

développement, ou de l'incubation d'œufs, en fonction de la température de<br />

l'eau. Ainsi "100 degrés-jours" signifie que l'incubation durera 5 jours dans de<br />

l'eau à 20°C, 7 jours dans de l'eau à 15°C, 10 jours dans de l'eau à 10°C. (Ceci<br />

est valable à l'intérieur de certaines limites de température : ne pas<br />

extrapoler ce calcul à des températures extrêmes !).<br />

Déhiscence,<br />

déhiscent(e) :<br />

n.f. et adj. (du latin [dehiscere] = s’ouvrir). Certains fruits ont la faculté de<br />

s’ouvrir selon des lignes prédéterminées, pour libérer les graines : ils sont dits<br />

"déhiscents". La déhiscence est le phénomène de dispersion des graines par<br />

ouverture spontanée du fruit, dans certaines conditions d'environnement,<br />

sans déchirure des tissus.<br />

Démersal(e) : adj. (du latin [demergere] = s'enfoncer, couler). Se dit d'un organisme qui vit<br />

près du fond, en permanence ou pas, ou encore qui descend s'y déposer. Il<br />

peut s'agir d'animaux, de pontes ou nombre de choses ayant ce mouvement<br />

vers le fond.<br />

Utilisé pour les eaux douces et les eaux marines.<br />

Détritivore : adj. (du latin [detritus] = usé, broyé ; et [vorare] = avaler, engloutir). Qui se<br />

nourrit de détritus.<br />

Diadrome : adj., qualifie une espèce qui migre alternativement entre l'eau douce des<br />

fleuves et l'eau salée de la mer, selon la phase de son cyle de vie. Synonyme =<br />

amphihalin.<br />

176 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Dichotome (ou<br />

dichotomique) :<br />

Dimorphisme<br />

(sexuel) :<br />

adj. (du grec [dichotomia] = coupure en deux parties égales). Qui se subdivise<br />

de deux en deux.<br />

n.m. (du grec [di] = deux ; et [morpho-] = forme). Ensemble des différences<br />

morphologiques plus ou moins marquées entre les individus mâles et femelles<br />

d'une même espèce.<br />

Dioïque : adj. (du grec [di ] = deux ; et [oikos] = maison). Se dit des plantes qui portent<br />

les organes mâles et femelles sur des pieds séparés. Chez les Algues par<br />

exemple, les gamètes femelles et gamètes mâles sont portés par des thalles<br />

différents.<br />

Diplobiontique : adj. (du grec [diplo-] = double ; et [bio] = vie). Qualifie un cycle de<br />

développement pour lequel la phase diploïde est dominante sur la phase<br />

haploïde (c'est le cycle qui est présent chez les animaux, les plantes dites<br />

supérieures, chez certaines algues...)<br />

Disruptif : adj. (du latin [di(s)ruptus] = rompu, brisé en morceaux). Qualifie un motif de<br />

coloration par exemple, dont l’effet est de briser en morceaux, faire éclater,<br />

brouiller le contour du corps.<br />

Dulcicole : adj. (du latin [dulc-] = doux ; et [colo] = habiter). Qui vit en eau douce. On<br />

trouve aussi dulciaquicole.<br />

Efflorescence : n.f. (du latin [flor-] = fleur, et suffixe [–escent] = en cours). En biologie<br />

aquatique, l'efflorescence désigne l’accroissement rapide de la concentration<br />

de phytoplancton (algues ou organismes unicellulaires) dans un milieu aussi<br />

bien marin que <strong>d'eau</strong> douce.<br />

Ce phénomène est responsable des "eaux colorées" en rouge, brun-jaune ou<br />

vert. Son origine peut être naturelle ou favorisée par l’eutrophisation du<br />

milieu (apports massifs de sels minéraux d'origine agricole, par exemple).<br />

Certaines efflorescences peuvent causer l'empoisonnement des organismes<br />

vivant dans ce milieu, du fait des toxines sécrétées par les micro-organismes<br />

qui prolifèrent.<br />

Synonyme : bloom planctonique.<br />

Elytres : n.m. (du grec [elutron] = étui, fourreau). Chez divers Insectes et notamment<br />

les Coléoptères, ce sont les ailes antérieures. Elles sont cornées, rigides et<br />

dures. Les élytres ne participent pas au mouvement de vol, restant relevés<br />

pour permettre aux ailes postérieures membraneuses de battre mais<br />

protègent celles-ci au repos en les recouvrant, tel un étui.<br />

Endolithe : adj. (du grec [endo-] = à l'intérieur ; et [lith-] = pierre). Qui vit dans les pierres.<br />

Entomogame : adj. (du grec [entomo-] = le vent ; et [gamos] = mariage, union). Qualifie un<br />

mode de reproduction des plantes dans lequel le pollen est essentiellement<br />

véhiculé par les insectes.<br />

Entomophile : adj. (du grec [entomo-] = insecte ; et [phil-] = aimer, accueillir avec plaisir).<br />

Qualifie un mode de pollinisation au cours duquel les insectes transportent le<br />

pollen d'une fleur à l'autre favorisant la fécondation.<br />

Épibiose : n.f. (du grec [epi] = dessus ; et [bio] = vie,existence). C'est le fait qu'un être<br />

vivant vive sur un autre être vivant.<br />

Épiphyte : n.m. (du grec [epi] = dessus ; et [phyto] = végétal). Qui vit sur un végétal.<br />

Epizoaire : n.m. (du grec [epi-] = sur, au dessus + [-zo) = animal). Etre vivant qui vit sur un<br />

animal.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 177


Étamine : n.f. (du latin [stamen] = trame, fil). Chez les Plantes à fleurs, organe<br />

reproducteur mâle. Il est composé d'un filet terminé par une anthère dans<br />

laquelle se forment par méiose, les grains de pollen<br />

Eucaryote : adj. et n.m. (du grec [eu-] : bon, vrai ; et [-karuon] : noyau). Ce terme désigne<br />

les organismes avec des cellules à "noyau vrai". Leur génome est enfermé<br />

dans un noyau délimité par une enveloppe nucléaire. On oppose les<br />

Eucaryotes aux Procaryotes (les Bactéries) dont les chromosomes baignent<br />

directement dans le cytoplasme.<br />

Eutrophe,<br />

eutrophisation :<br />

adj. et n.f. (du grec [eu] = bon, bien ; et [troph-] = nourriture).<br />

L'adjectif eutrophe qualifie un milieu aquatique saturé en éléments nutritifs.<br />

On appelle eutrophisation le phénomène d’apports massifs d’éléments<br />

minéraux (engrais) dans les eaux par suite du ruissellement, aboutissant à la<br />

prolifération d’algues vertes.<br />

Fécondation : n.f. (du latin [fecondus] = fécond, fertile). Fusion entre un ovule et un<br />

spermatozoïde aboutissant à la formation d’une cellule œuf. Elle peut être<br />

externe ou interne. .<br />

Filtreur : n.m. et adj. Se dit d'un animal capable de filter l'eau de mer par exemple et de<br />

retenir les particules en suspension pour se nourrir.<br />

Foliole : n.f. (du latin [foliolum] = petite feuille). C'est une des parties du limbe d'une<br />

feuille composée. Une foliole a la même structure qu'un limbe.<br />

Gamète : n.m. (du grec [gam-] = mariage). Cellule sexuelle : spermatozoïde , pollen et<br />

ovule, haploïde donc qui résulte de la méiose.<br />

Génital(e) : adj. (du latin [genitu-] = relatif à l'action d'engendrer). En relation avec la<br />

reproduction sexuée.<br />

Gonade : n.f. (du grec [gon-] = action d'engendrer, semence). Glande sexuelle (testicule<br />

ou ovaire) fabriquant les gamètes ou cellules sexuelles.<br />

Gonochorique : adj. (du grec [gon-] = action d'engendrer, semence ; et [khoris] = séparation).<br />

Organisme à sexes séparés; les individus sont mâles ou femelles.<br />

Grégarisme : n.m. (du latin [gregarius] = relatif à la foule, au troupeau). Tendance des<br />

individus appartenant à une même espèce à se regrouper en société plus ou<br />

moins structurée.<br />

Gulaire : adj. (du latin [gula] = gueule). Qui appartient à la gueule. Ce terme qualifie la<br />

membrane située sous la gueule de certaines espèces d'Oiseaux et Batraciens.<br />

Elle peut se dilater et jouer des rôles dans la communication au moment des<br />

parades nuptiales, réguler la température ou emmagasiner de la nourriture<br />

selon les espèces.<br />

Haplonte : adj. (du grec [haplo] = simple). Organisme dont la phase haploïde du cycle de<br />

développement est plus longue que la phase diploïde.<br />

Hélophyte : n.m. (du grec [helo-] : plaines basses et marécageuses ; et [phyt-] = plante).<br />

Un hélophyte est une plante dont les racines et les bourgeons poussent sous<br />

l'eau, mais dont les tiges, fleurs et feuilles sont aériennes.<br />

Hémélytre : n.f. (du grec [hemi] = à moitié ; et [elytro-] = enveloppe, fourreau). Première<br />

paire d'ailes de certains Insectes dont la partie basale est coriace et la partie<br />

terminale membraneuse.<br />

Hermaphrodite : adj. (nom issu de la mythologie : fils bisexué d'Hermès et d'Aphrodite). Etre<br />

vivant porteur à la fois des organes mâle et femelle.<br />

178 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Hétérocerque : adj. (du grec [hetero] = autre ; et [cerco-] = queue d'animal). Se dit d ...<br />

Hibernacle : n.m. (du latin [hibernacula] désignant les quartiers d'hiver). Désigne de façon<br />

générique un organe végétal protégeant du froid les jeunes pousses. Chez<br />

certains hydrophytes, il s'agit de bourgeons spécialisés apparaissant en<br />

automne, capables de s'en détacher et d'assurer ainsi la pérennité de la<br />

plante (voir également "turion").<br />

Holocarpie : n.f. (du grec [holo] = qui forme un tout ; et [carpo-] = fruit). La totalité du<br />

thalle donne des spores qui, libérées, sont dispersées et après germination<br />

donnent naissance à un nouvel individu. Le thalle disparaîtra ensuite.<br />

Homochromie : n.f. (du grec [homeo] = même, semblable ; et [chrom-] = couleur). Camouflage<br />

par imitation de la couleur du milieu.<br />

Homophage : adj. (du grec [homeo] = même, identique ; et [phag-] = manger). Qualifie les<br />

êtres vivants qui mangent des semblables.<br />

Hydrophyte : n.f. (du grec [hydr-] = eau ; et [phyt-] = plante). Une hydrophyte est une plante<br />

qui pousse en milieu aquatique, et qui reste immergée une bonne partie de<br />

l'année, voire toute l'année.<br />

Hyphe : n.m. (du grec [uphos] = tissu, filet, toile d'araignée). Chez les champignons,<br />

filament mycélien, mono ou pluricellulaire, souvent cloisonné.<br />

L'enchevêtrement en réseau des hyphes forme le mycélium jouant le rôle de<br />

"racines" pour les champignons.<br />

Hypocotyle : n.m. (du grec [hypo-]= en dessous ; et [cotyl-] = creux, cavité). Partie d'une<br />

plante située en dessous du ou des cotylédons et au-dessus de l'appareil<br />

racinaire.<br />

Imago : n.m. (du latin [imago] = représentation, portrait). Désigne l'insecte adulte. En<br />

effet, une fois sorti de l'oeuf, la croissance du jeune insecte s'effectue en<br />

plusieurs stades séparés par des mues. La mue après laquelle l'insecte est<br />

sexuellement mûr est la dernière : c'est la mue imaginale qui fait apparaître<br />

l'insecte parfait ou imago. Ce nom a été donné par Linné car l'insecte est alors<br />

l'image de son espèce.<br />

Indéhiscence,<br />

indéhiscent(e) :<br />

n.f et adj. (du latin [in-] à valeur de négation ; et [dehiscere] = s'ouvrir).<br />

L'indéhiscence caractérise les fruits ou parties de fruits qui ne peuvent pas<br />

s'ouvrir naturellement à maturité. Un fruit est dit indéhiscent lorsqu'il doit<br />

subir une décomposition ou digestion par un animal pour libérer les graines.<br />

Invertivore : n.m et adj. (du latin [voro] = avaler, engloutir). Qui se nourrit de petits<br />

Invertébrés : Insectes, Crustacés, Mollusques...<br />

Larve : n.f. (du latin [larva] = masque de théâtre, spectre). La forme embryonnaire<br />

(masque) sous laquelle se cache le juvénile avant que la métamorphose ne<br />

révèle sa forme adulte.<br />

Lenticelle : n.f. (du latin [lens] = <strong>lentille</strong>). Pore traversant l'épiderme ou l'écorce des tiges<br />

ou racines, et permettant les échanges gazeux lors de la respiration et<br />

photosynthèse.<br />

Lignine : n.f. (du latin [lignum = bois). C'est un corps dur qui confère au bois sa dureté<br />

et sa rigidité. Elle est déposée dans la paroi des cellules végétales où elle<br />

englobe les microfibres de cellulose.<br />

Limnivore : adj. (du grec [limno] = marais, étang + du latin [vorare] = avaler, engloutir). Se<br />

dit d'un animal qui se nourrit à partir de matières organiques présentes dans<br />

la vase, le sable.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 179


Lobe : n.m. (du grec [lob-] = lobe). Division arrondie d'un organe.<br />

Mangrove : n.f. Forêt présente dans la zone intertidale, les estuaires et les lagunes des<br />

côtes des régions tropicales, principalement représentée par les palétuviers.<br />

Ce sont des arbres dont les racines aériennes s'enfoncent en pivot dans les<br />

substrats meubles (vases, limons, boues).<br />

Méiose : n.f. (du grec [meio] = moindre). Suite de deux divisions d’une cellule diploïde<br />

aboutissant à quatre cellules haploïdes. Après la méiose, chaque cellule ne<br />

possède plus qu'un chromosome de chaque paire.<br />

Méliphage: adj. (du grec [melit-] = miel ; et [phago-] = manger). Qualifie les animaux qui<br />

se nourrissent de nectar et de fruits ; c'est aussi le nom d'un Genre d'oiseaux.<br />

Mellifère : adj. (du latin [mellifer] = porteur de miel). Qualifie une fleur qui produit du<br />

nectar et attire les abeilles. Cela a pour conséquences la pollinisation et la<br />

production de miel.<br />

Métamorphose : n.f. (du grec [meta] = après, à la suite ; et [morpho] = forme). Ensemble des<br />

processus permettant le passage de la larve à l’adulte.<br />

Microphage : n.m. et adj. (du grec [micro] = petit ; et [phage] = manger). Mangeur de microparticules.<br />

Mimétisme : n.m. (du grec [mimêt-] = imitation). Capacité pour une espèce à imiter une<br />

autre espèce animale ou végétale.<br />

Mucilage : n.m. (du latin [mucilago] = mucosité). Substance naturelle fabriquée par<br />

certains végétaux dont les Algues, qui a la propriété de gonfler au contact de<br />

l'eau.<br />

Mue : n.f. (du latin [mutare] = déplacer, changer, modifier). Processus qui conduit au<br />

renouvellement de la carapace ou du tégument.<br />

Néoténie : n.f. (du grec [neo] = nouveau, jeune ; et [teino] = étendre, allonger). En<br />

biologie du développement, capacité d'une espèce à se reproduire à l'état<br />

larvaire. La structure larvaire persiste au cours du développement et des<br />

caractéristiques juvéniles se retrouvent chez l'animal adulte. On qualifiera de<br />

néoténique une espèce où des caractères larvaires ou juvéniles coexistent<br />

avec la maturité reproductrice<br />

Ocelle : n.m. (du latin [oculus] = petit œil). Œil simple ; photorécepteur ou tache<br />

circulaire entourée d'un anneau de couleur.<br />

Onguiforme : adj. (du latin [unguis] = ongle ; et [forma] = forme). Qualifie un organe ou<br />

appendice de forme mince et aplatie, comme un ongle.<br />

Oviducte : n.m. (du latin [ovum] = œuf ; et [duc-] = conduit). Canal transportant les<br />

ovules.<br />

Ovigère : adj. (du latin [ovum] = œuf ; et [gero] = porter). Qui porte des œufs.<br />

Ovipositeur (ou<br />

oviscapte) :<br />

n.m. (du latin [ovum] = œuf ; et [positum] = poser, placer). Organe allongé<br />

(généralement rencontré chez les Insectes femelles) qui permet de déposer<br />

les œufs dans un milieu favorable à l'incubation.<br />

Palmé(e) : adj. (du latin [palma] = palmier). Qualifie une feuille simple ou composée dont<br />

les lobes ou les folioles rayonnent à partir du sommet du pétiole.<br />

Pelvien(ne) : adj. (du latin [pelvis] = bassin). Relatif au bassin.<br />

Penné(e) : adj. (du latin [penna] = plume). En forme de plume. Qui montre des aiguilles,<br />

des lamelles ou des nervures se situant dans un plan et opposées de chaque<br />

côté d'un axe central. Synonyme : Pinné(e).<br />

180 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Pérenne : adj. (du latin [perennis] = durer longtemps). Qualifie un être vivant (ex : une<br />

plante) qui vit au moins durant deux ans, mais généralement plusieurs<br />

années.<br />

Périanthe : n.m. (du grec [peri-] = autour de ; et [anth-] = fleur).Botanique : le périanthe<br />

est l’ensemble des pièces non sexuées entourant les organes reproducteurs<br />

d’une fleur (étamines et pistil). Le périanthe comprend le calice (les sépales)<br />

et la corolle (les pétales).<br />

Persistant(e) : adj. (du latin [persisto] = persister, demeurer). Qualifie les feuilles qui vivent<br />

plusieurs années (2 à 5 ans). Les végétaux aux feuilles persistantes sont<br />

toujours verts et le feuillage est renouvelé partiellement chaque année.<br />

Pétiole : n.m. (du latin [petiolus] = petit pied). Partie rétrécie qui supporte le limbe de<br />

la feuille et le relie à la tige. (Synonyme : pédoncule).<br />

Phérohormone /<br />

Phéromone :<br />

n.f. (du grec [phero] = porter ; et [hormao] = mettre en mouvement, exciter).<br />

Molécule émise par un individu agissant comme signal sur un autre individu<br />

de la même espèce.<br />

Phorésie : n.f. (du grec [phero] = porter). Transport passif d'un animal par un autre plus<br />

gros ; certains acariens, insectes ou mollusques ont la faculté de se faire<br />

transporter par un autre organisme pour se fixer et se développer en un autre<br />

lieu.<br />

Photopériode,<br />

photopériodisme :<br />

(dérive de l'anglais photoperiodism, forgé sur le grec [phot-] = lumière ; et<br />

[periodos] = laps de temps, révolution des astres).<br />

La photopériode (n.f.) désigne la durée quotidienne de la lumière du jour dans<br />

un cycle jour/nuit. Par exemple, une photopériode de 16J/8N correspond à 16<br />

heures d'éclairement et 8 heures de nuit sur un rythme circadien de 24<br />

heures.<br />

Le photopériodisme (n.m.) est la synchronisation de phénomènes biologiques<br />

(reproduction, dormance...) chez les animaux ou les végétaux en fonction des<br />

variations de la photopériode au cours de l'année solaire.<br />

Photophile : adj. (du grec [phot-] = lumière ; et [phileo] = aimer). Qui aime la lumière.<br />

Photophobe : adj. (du grec [phot-] = lumière ; et [phobeo] = effrayer). Qui ne supporte pas la<br />

lumière.<br />

Photosynthèse : n.f. (du grec [phot-] = lumière ; et [synthesis] = arrangement, composition).<br />

Fabrication en présence de lumière. Ensemble de réactions chimiques se<br />

déroulant dans les chloroplastes, qui permettent à partir <strong>d'eau</strong>, de dioxyde de<br />

carbone et de sels minéraux de fabriquer de la matière organique (glucides,<br />

lipides, protides) avec dégagement de dioxygène. .<br />

Pinné(e) : adj. (du latin [penna] = plume). En forme de plume.<br />

Pinnule : n.f. (du latin [pinnula] = petite plume). En botanique, petite foliole des feuilles<br />

pennées ; en zoologie, petite nageoire ou petite aile.<br />

Piscivore : adj. et n. (du latin [piscis] = poisson + [vorare] = dévorer). Qui se nourrit de<br />

Poissons.<br />

Plagiotrope : adj. (du grec [plagio-] = oblique, en biais, de côté ; et [tropo-] = direction,<br />

sens). Qui pousse horizontalement ou obliquement.<br />

Polychromatisme : n.m. (du grec [poly-] = beaucoup, et [chromato-] = couleur). Caractère d'une<br />

espèce qui peut prendre plusieurs couleurs ou livrées pigmentaires.<br />

Protandre : adj. (du grec [proto] = premier ; et [andr-] = mâle). Hermaphrodite séquentiel:<br />

au cours de sa vie, l’animal fonctionne d'abord comme un mâle puis se<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 181


transforme en une femelle.<br />

Protogyne : adj. (du grec [proto] = premier ; et [gyn-] = femelle). Hermaphrodite<br />

séquentiel : au cours de sa vie, l’animal fonctionne d'abord comme une<br />

femelle puis se transforme en mâle.<br />

Racème : n.m. (du latin [racemus] = grappe de raisin). Groupe de fleurs ou de fruits en<br />

forme de grappe.<br />

Ramule : n.m. (du latin [ramus] = branche, rameau). <strong>Petite</strong> ramification qui part du<br />

thalle.<br />

Rémige : n.f. (du latin [remigium] = rame). Grande plume des ailes chez les Oiseaux, qui<br />

leur permet de voler.<br />

Rhizoïde: n.m. (du grec [rhizo-] = racine). Elément en forme de filament allongé servant<br />

à la fixation et à l'absorption des nutriments dissous dans l'eau, par exemple<br />

chez les algues.<br />

Rhizome : n.m. (du grec [rhizo-] = racine). Tige souterraine, horizontale et vivace, qui<br />

émet par sa face inférieure des racines adventives et par sa face supérieure<br />

une ou plusieurs pousses aériennes, chaque année.<br />

Ripisylve : n.f. (du latin [ripa] = rivage, berge + [silva] = forêt, bois). Ensemble des<br />

formations boisées poussant sur les rives d'un cours <strong>d'eau</strong>.<br />

Rivulaire : adj. (du latin [rivulus] = ruisseau). Qualifie les êtres vivants qui colonisent et<br />

grandissent dans les cours <strong>d'eau</strong> ou sur les berges c'est à dire dans un biotope<br />

humide.<br />

Sac pollinique : n.m. Il est situé à l'extrémité du filet des étamines. Il renferme les grains de<br />

pollen. On l'appelle également anthère.<br />

Saumâtre : adj. Se dit d'une eau dont la salinité est inférieure à celle de l'eau de mer<br />

(moyenne de 35 g/l) qui résulte du mélange <strong>d'eau</strong> de mer et <strong>d'eau</strong> douce.<br />

Sciaphile : adj. (du grec [scia] = ombre ; et [phil-] = aimer). Qui préfère les zones<br />

sombres.<br />

Scissiparité : n.f. (du latin [sciss-] = fendre ; et [par-] = accoucher). Mode de multiplication<br />

asexuée par lequel l'organisme se divise en deux.<br />

Sessile : adj. (du latin [sessilis] = qui se tient assis). Inséré ou attaché.<br />

Sore : n.m. (du latin [sôro-] = tas, monceau). Groupe d'organes reproducteurs<br />

(sporocystes ou gamétocystes) à la surface d'un thalle.<br />

Stigmate : n.m. (du grec [stigmat-] = piqûre, tatouage, marque au fer rouge).<br />

Chez les Phanérogames : il s'agit de la partie terminale du pistil des plantes à<br />

fleurs, sur lequel les grains de pollen sont retenus.<br />

Chez les Ascidiacés (Tuniciers) : le sac branchial est perforé de nombreuses<br />

fentes que l’on nomme stigmates ou trémas et dont les bords sont garnis de<br />

cils vibratiles. Ces ouvertures mettent en communication la cavité de la<br />

branchie avec l'espace péribranchial. Ces stigmates peuvent former plusieurs<br />

rangées (ex : les synascidies du genre Didemnum possèdent 4 rangs ou<br />

rangées de stigmates). Synonyme : tréma.<br />

Chez les Insectes : les stigmates sont des orifices percés dans les plaques<br />

chitineuses de l'exosquelette, de chaque côté du corps et sur le thorax et par<br />

lesquels le système respiratoire communique avec l'air extérieur. L’oxygène<br />

est distribué directement aux tissus de l’animal. Les stigmates existent<br />

également chez les Arachnides mais la distribution de l'oxygène est moins<br />

directe. Synonyme : spiracle.<br />

182 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Stolon : n.m. (du latin [stolo] = surgeon, rejet). Chez les Végétaux, c'est une tige<br />

rampante et grêle qui peut produire une nouvelle plante en s'enracinant.<br />

Le même terme est utilisé pour de nombreuses espèces animales à vie<br />

coloniale : par exemple chez les synascidies, certains Cnidaires (Zoanthidés...),<br />

et certains Bryozoaires, le stolon relie les différents individus. Chez les<br />

Siphonophores, c'est l'axe creux le long duquel s'organisent les individus de la<br />

colonie.<br />

Style : n.m. (du grec [styl-] = colonne). Partie moyenne du pistil des plantes à fleurs,<br />

souvent en colonne allongée, qui se termine par le stigmate. Il contient un<br />

tissu "conducteur" qui assure et guide la croissance des tubes polliniques.<br />

n.m. (du grec [styl-] = colonne). Partie moyenne du pistil des plantes à fleurs,<br />

souvent en colonne allongée, qui se termine par le stigmate. Il contient un<br />

tissu "conducteur" qui assure et guide la croissance des tubes polliniques.<br />

Symbiotique : adj. (du grec [symbiosis] = vie en commun). Relatif à une association durable à<br />

bénéfice réciproque, entre deux organismes vivants n’appartenant pas à la<br />

même espèce.<br />

Turion : n.m. (du latin [turio] = jeune pousse, rejeton).<br />

1. Bourgeon des plantes vivaces naissant de la souche en souterrain et se<br />

développant ensuite en tige aérienne. Ex : la partie comestible de l’asperge.<br />

2. Chez certaines plantes aquatiques, le turion est une structure de résistance<br />

hivernale. L’extrémité de la plante se transforme en un lieu de stockage de<br />

réserves (le turion). Ces réserves seront utilisées (le débourrement) quand les<br />

conditions climatiques seront plus propices.<br />

Utricule : n.m. (du latin [uter] = outre; et suffixe diminutif [-ule]). Petit organe en forme<br />

d’outre porté par certains végétaux (flotteur).<br />

Vacuole : n.f. (du latin [vacuus] = vide, libre). Organite cellulaire ou petite cavité d'un<br />

tissu, pleine de gaz ou de liquide, paraissant vide par rapport à<br />

l'environnement. Chez les végétaux, elle occupe 90% du volume cellulaire et<br />

est remplie d'une solution saline diluée. Elle joue un rôle dans l'équilibre<br />

hydrique de la cellule. Elle est également impliquée dans la mise en réserves<br />

de molécules : ex saccharose pour la betterave, substances toxiques chez<br />

l'asperge.<br />

Vivace : adj. (du latin [vivax] = qui vit longtemps). Se dit d'une plante qui vit plusieurs<br />

années et qui fructifie plusieurs fois dans son existence.<br />

Zonation<br />

longitudinale des<br />

cours <strong>d'eau</strong> :<br />

Dite aussi zonation de Huet. En Europe de l’Ouest, il est admis depuis M.<br />

Huet, 1954, de définir quatre grandes zones de peuplement piscicoles, qui se<br />

succèdent au long des cours d’eau. Elles portent le nom d'un poisson et de<br />

l'amont vers l'aval, on trouvera : la zone à truite, la zone à ombre, la zone à<br />

barbeau, la zone à brème.<br />

Les facteurs déterminants sont la pente, la température de l’eau et les<br />

dénominations sont basées sur la dominance de certaines espèces.<br />

D'autres types de zonations co-existent.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 183


184 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Ouvrages généraux<br />

Blamey M., Grey-Wilson C., 2003, LA FLORE D'EUROPE OCCIDENTALE, ed. Flammarion, 544p.<br />

Bonnier G., 1990. LA GRANDE FLORE EN COULEURS DE GASTON BONNIER, 5 volumes, ed. Belin<br />

Campbell A.C., Nicholls J., 1986, GUIDE DE LA FAUNE ET DE LA FLORE LITTORALES DES MERS<br />

D’EUROPE, coll. « Les guides du naturaliste », ed. Delachaux & Niestlé, 322p.<br />

Dobson F.S., 1992, LICHENS, AN ILLUSTRATED GUIDE TO THE BRITISH AND IRISH SPECIES, ed.<br />

Richmond Publishing Co., 376p.<br />

Engelhardt W., 1998, LA VIE DANS LES ETANGS, LES RUISSEAUX ET LES MARES, ed. Vigot, 316p.<br />

Félix J., Toman J., Hisek K., 1983, GUIDE DU PROMENEUR DANS LA NATURE, ed. France-Loisirs, 422p.<br />

Fournier P., 1961, LES QUATRE FLORES DE FRANCE, ed. Paul Chevalier, 1105p.<br />

Frère Marie-Victorin, Rouleau E., Brouillet L., 2002, FLORE LAURENTIENNE, 3ème édition, ed. Gaëtan<br />

Morin, 1112p.<br />

Gibson C., 2009, BORDS DE MER, ed. Larousse, collection "Nature en poche", 224p.<br />

Grey-Wilson Ch., Blamey M., 1990, GUIDE COMPLET DES FLEURS DE MONTAGNE - ALPES -<br />

PYRÉNÉES - APENNINS - VOSGES - JURA - MASSIF CENTRAL, ed. Delachaux et Niestlé, 386p.<br />

Hayward P.J., Nelson-Smith T., Shields C., 1998, GUIDE DES BORDS DE MER, MER DU NORD,<br />

MANCHE, ATLANTIQUE, MEDITERRANEE, ed. Delachaux & Niestlé, 351p.<br />

Hofrichter R., 2002, DAS MITTELMEER-FAUNA, FLORA, OKOLOGIE BAND II/1 : SYSTEMATISCHER<br />

TEILE (MIKROORGANISMEN, PFLANZEN UND NIEDERE TIERE), ed. Spektrum Akademischer Verlag,<br />

859p.<br />

Jodoin Y., 2006, Le roseau commun (Phragmites australis) en bordure des autoroutes du Québec :<br />

une étude génétique et biogéographique, Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de<br />

l'Université Laval, Québec, 39p.<br />

Lauber K., Wagner G., 1998, FLORA HELVETICA, Flore illustrée de Suisse, ed. Haupt, 1616p.<br />

Lavoie C., 2008, Le roseau commun (Phragmites australis) : une menace pour les milieux humides<br />

du Québec ?, Rapport préparé pour le Comité interministériel du Gouvernement du Québec sur le<br />

roseau commun et pour Canards Illimités Canada, Québec, 44p.<br />

Lelong B., 2008, La dissémination du roseau commun (Phragmites australis) dans le paysage<br />

québécois : une analyse spatio-temporelle, Thèse Ph.D., Université Laval, Québec, 104p.<br />

Les Ecologistes de l’Euzière, 1997, LA NATURE MEDITERRANEENNE EN FRANCE, ed. Delachaux et<br />

Niestlé, 270p.<br />

Létourneau J., Lavoie C., Delisle F., 2002, Les milieux humides et les plantes exotiques en eau<br />

douce, Suivi de l’état du Saint-Laurent, Environnement Canada — Région du Québec, Conservation<br />

de l’environnement, Centre Saint-Laurent et Université Laval, Centre de recherche en aménagement<br />

et développement, 8p.<br />

(Ouvrage collectif), 1972. DECOUVRIR LES ANIMAUX, Tome 8, ed. Larousse<br />

Pérez R., 1997, CES ALGUES QUI NOUS ENTOURENT : CONCEPTION ACTUELLE, RÔLE DANS LA<br />

BIOSPHÈRE, UTILISATION, CULTURE, ed. Ifremer, 272p.<br />

Saint-Maxent Th., 2002, Jeu de fiches descriptives des espèces végétales exotiques et indigènes<br />

susceptibles de proliférer dans le bassin Artois-Picardie, Agence de l’Eau Artois-Picardie, 167p.<br />

Sterry P., 2001, TOUTE LA NATURE MÉDITERRANÉENNE, ed. Delachaux et Niestlé, 384p.<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 185


Weinberg S., 1994, DECOUVRIR L’ATLANTIQUE, LA MANCHE ET LA MER DU NORD, ed. Nathan<br />

nature, 384p.<br />

White J.D., Haber E. et Keddy C., 1993, PLANTES ENVAHISSANTES DES HABITATS NATURELS DU<br />

CANADA, Environnement Canada, Service canadien de la faune, Ottawa, 136p.<br />

Ouvrages spécifiques à une espèce<br />

Agami M., Beer S., Waisel Y., 1980, Growth and photosynthesis of Najas marina L. as affected by<br />

light intensity, Aquatic Botany 9, 285-289, Amsterdam<br />

Agami M., Beer S., Waisel Y., 1984, Seasonal variations in the growth capacity of Najas marina L. as<br />

a function of various water depths at the Yarkon Springs, Israel, Aquatic Botany 19, 45-51,<br />

Amsterdam<br />

Agami M., Waisel Y., 1984, Germination of Najas marina L., Aquatic Botany 19, 37-44, Amsterdam<br />

Agami M., Beer S., Waisel Y., 1986, The morphology and physiology of turions in Najas marina L. in<br />

Israel, Aquatic Botany 26, 371-376, AmsterdamAgence de l’eau Rhin-Meuse - Laboratoire BFE de<br />

l’Université de Metz, Juin 2005, Plantes invasives des milieux aquatiques et des zones humides du<br />

Nord-Est de la France, 20p.<br />

Ah-Peng C., 2003, MISE AU POINT D’UN OUTIL DIAGNOSTIC BASE SUR L’UTILISATION DE LA<br />

MOUSSE AQUATIQUE FONTINALIS ANTIPYRETICA HEDW. EN CULTURE POUR L’ESTIMATION DE LA<br />

QUALITE DES COURS D’EAU, Mémoire présenté à l’Université de Lille II, 187p.<br />

Chiron N., 2006, Les jussies dans le Vaucluse, Société Botanique du Vaucluse, Bull. Soc. Bot. Vaucluse,<br />

16, 8-8.<br />

Clements D., Feenstra K., Jones K., Staniforth R., 2008, The Biology of Invasive Alien Plants in<br />

Canada. 9. Impatiens glandulifera Royle, Canadian journal of plant science, vol. 88, n°2, pp. 403-417<br />

Coudreuse J., Haury J., Bardat J., Rebillard J-P., 2005, CLE D’IDENTIFICATION DES BRYOPHYTES<br />

AQUATIQUES (et supra aquatiques) pour la mise en oeuvre de l'Indice Biologique Macrophytique<br />

en Rivière (I.B.M.R.), Agence de l’Eau Adour-Garonne, 133p.<br />

Dandelot S., 2004, Les Ludwigia spp. invasives du Sud de la France : historique, biosystématique,<br />

biologie et écologie, Université Paul CEZANNE, Aix-Marseille III, Marseille, p. 207.<br />

Diderot D., d'Alembert J.R., 1750-1772, L'ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ DES<br />

SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS, 28 vol.<br />

Dutartre A., Les jussies : caractérisation des relations entre sites, populations et activités humaines<br />

: implications pour la gestion. Rapport final, Programme 2003-2006, Cemagref, Programme de<br />

recherche "Invasions biologiques".<br />

Dutartre A., Les jussies : caractérisation des relations entre sites, populations et activités humaines<br />

: implications pour la gestion. Rapport final, Programme 2003-2006, Cemagref, Programme de<br />

recherche "Invasions biologiques".<br />

Hanuyda T., Wanaka I., Arai S., Miyaki K., Wanoto Y. et Ueda K., 2002, Phylogenetic relationships<br />

with Cladophorales (Ulvophyceae, Chlorophyta) inferred from 18S rRNA gene sequences, with<br />

special reference to Aegagropila linnaei, J. Phycol., 38, 564–571.<br />

Huang S-Q., Guo Y-H., Robert G., Shi Y-H., Sun K., 2001, Mechanism of underwater pollination in<br />

Najas marina (Najadaceae), Aquatic Botany 70, 67–78, Amsterdam<br />

Lombard A., Bajon R., 2001, Conservatoire botanique national du Bassin parisien, In Muséum<br />

national d'Histoire naturelle [Ed], site Web. http://www.mnhn.fr/cbnbp<br />

186 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


Mady M., 2009, Clé de détermination des utriculaires du massif armoricain, document Ms-<br />

Powerpoint, 35 diapositives<br />

Okada M., Grewell B.J., Jasieniuk M., 2009, Clonal spread of invasive Ludwigia hexapetala and L.<br />

grandiflora in freshwater wetlands of California, Aquatic Botany, 91(3), 123-129.<br />

SANDEC Report, 1999, Duckweed Aquaculture, Potentials, Possibilities and Limitations for<br />

Combined Wastewater Treatment and Animal Feed Production in Developing Countries, Sascha<br />

Iqbal, No. 6/99<br />

Triest L., 1989, Electrophoretic polymorphism and divergence in Najas marina L. (Najadaceae) :<br />

molecular markers for individuals, hybrids, cytodemes, lower taxa, ecodemes and conservation of<br />

genetic diversity, Aquatic Botany 33, 301-380, Amsterdam<br />

Van Vierssen W., 1982, Some notes on the germination of seeds of Najas marina L., Aquatic Botany<br />

12, 201-203, Amsterdam<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 187


188 © doris.ffessm.fr – 2007-2010


PARTICIPANTS<br />

....................................................................................................................................................... 5<br />

PRESENTATION DES GROUPES<br />

....................................................................................................................................................... 9<br />

PROCARYOTES (BACTERIES ET CYANOBACTERIES)<br />

Procaryotes<br />

Lyngbya_martensiana Meneghini & Gomont, 1837, Cyanobactérie de Martens ...................... 15<br />

VEGETAUX<br />

Algues<br />

Chlorophycées (Algues vertes)<br />

Chara major Vaillant, Grande charagne...................................................................................... 20<br />

Cladophora spp. Kützing 1843, Cladophore................................................................................ 25<br />

Spirogyra sp. Link 1820, Spirogyre .............................................................................................. 29<br />

Plantes à fleurs (phanérogames)<br />

Plantes subaquatiques<br />

Ceratophyllum demersum Linnaeus 1753, Cornifle .................................................................... 33<br />

Elodea canadensis Michaux 1803, Élodée du Canada................................................................. 37<br />

Elodea nuttallii (Planchon) St. John, Élodée de Nuttall............................................................... 42<br />

Fontinalis antipyretica Hedwig, Mousse de source .................................................................... 47<br />

Hippuris vulgaris Linnaeus, Pesse................................................................................................ 51<br />

Lemna minor Linnaeus, <strong>Petite</strong> <strong>lentille</strong> <strong>d'eau</strong>............................................................................... 55<br />

Lemna trisulca Linnaeus, Lentille <strong>d'eau</strong> à trois lobes.................................................................. 60<br />

Myriophyllum sp. Linnaeus 1753, Myriophylle ........................................................................... 65<br />

Najas marinas Linnaeus, Naïade marine, Grande naïade ........................................................... 70<br />

Potamogeton sp. Linnaeus 1753, Potamot ................................................................................. 75<br />

Utricularia macrorhiza Le Conte, Utriculaire vulgaire................................................................. 78<br />

Plantes terrestres<br />

Butomus umbellatus Linnaeus, Jonc fleuri.................................................................................. 84<br />

Carex elata Allioni, Laîche élevée................................................................................................ 88<br />

Impatiens glandulifera Royle, Balsamine géante........................................................................ 92<br />

Iris pseudacorus Linnaeus, Iris faux-acore................................................................................... 96<br />

© doris.ffessm.fr – 2007-2010 189


Juncus effusus Linnaeus, Jonc diffus ......................................................................................... 100<br />

Ludwigia grandiflora (Michaux) Greuter & Burdet, Jussie à grandes fleurs............................. 105<br />

Mentha aquatica Linnaeus, 1753, Menthe aquatique.............................................................. 111<br />

Menyanthes trifoliata Linnaeus, Trèfle <strong>d'eau</strong> ........................................................................... 115<br />

Nuphar lutea (Linnaeus) Smith, Nénuphar jaune...................................................................... 120<br />

Nymphaea alba Linnaeus, Nénuphar blanc .............................................................................. 124<br />

Nymphoides peltata (Gmel.) Kuntze, Petit nénuphar ............................................................... 129<br />

Phragmites australis (Cavanilles) Trinius ex Steudel, 1841, Roseau ......................................... 133<br />

Polygonum amphibium Linnaeus, Renouée amphibie.............................................................. 138<br />

Ranunculus lingua Linnaeus, Grande douve ............................................................................. 142<br />

Sagittaria sagittifolia Linnaeus, 1753, Sagittaire ...................................................................... 146<br />

Sparganium erectum Linnaeus, Rubanier dressé...................................................................... 150<br />

Typha angustifolia Linnaeus, 1753, Massette à feuilles étroites.............................................. 155<br />

Typha latifolia Linnaeus, 1753, Massette à larges feuilles........................................................ 159<br />

LICHENS<br />

Champignons et Lichens<br />

Tephromela atra (Hudson) Hafellner, 1983, Lichen encroûtant gris ........................................ 163<br />

Xanthoria parietina (Linnaeus) Fries, 1860, Xanthorie ............................................................. 167<br />

GLOSSAIRE<br />

................................................................................................................................................... 173<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

................................................................................................................................................... 185<br />

190 © doris.ffessm.fr – 2007-2010

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!