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6<br />
Introduction<br />
Un des enjeux essentiels de l’acte<br />
de (dé)naturer réside éga<strong>le</strong>ment<br />
dans la suppression d’un ou<br />
plusieurs éléments qui composent<br />
l’identité d’un être ou d’une<br />
chose.<br />
Annexe 1 : (De)nature...<br />
L’identité de chaque être humain<br />
est composée par plusieurs<br />
éléments qui ne changent pas,<br />
comme <strong>le</strong> nom, l’empreinte<br />
digita<strong>le</strong>, <strong>le</strong> visage. Changer un<br />
de ces éléments implique alors<br />
une remise en cause de l’identité,<br />
de la nature de l’individu. Selon<br />
Madame de Staël dans l’ouvrage<br />
De l’Al<strong>le</strong>magne : « Il s’opère des<br />
changements continuels en nous<br />
et néanmoins nous avons toujours<br />
<strong>le</strong> sentiment de notre identité.<br />
Qu’est ce donc qui atteste cette<br />
identité, si ce n’est <strong>le</strong> moi toujours<br />
<strong>le</strong> même. »<br />
Chaque être humain<br />
par l’expression de la colère, de<br />
l’étonnement ou de la joie ou même<br />
par une grimace, une contorsion<br />
de la bouche, un regard de travers<br />
modifie cet élément d’identité.<br />
Un même visage, peut<br />
à lui seul, par la déformation,<br />
représenter toutes <strong>le</strong>s expressions<br />
humaines : « Tu tires sur <strong>le</strong> coin<br />
de tes yeux, pour te donner l’air<br />
chinois, tu essayes quelques<br />
grimaces, <strong>le</strong> regard exorbité :<br />
<strong>le</strong> borgne à bouche tordue, <strong>le</strong><br />
singe à la langue glissée sous la<br />
lèvre supérieure ou sous la lèvre<br />
intérieure, <strong>le</strong>s joues creusées, <strong>le</strong>s<br />
joues gonflées. » cette phrase<br />
extraite du roman de Georges<br />
PEREC, Un homme qui dort,<br />
1967, est <strong>le</strong> récit de la dépression<br />
d’un homme racontant sa propre<br />
histoire à la deuxième personne.<br />
Cette narration exprime <strong>le</strong> malaise<br />
de cet homme et <strong>le</strong> dédoub<strong>le</strong>ment<br />
de sa personnalité.<br />
Par la suite, la lithographie<br />
de Matthias Rudolph TOMA,<br />
1839, représentant Les têtes<br />
de caractères de Franz Xaver<br />
MESSERSCHMIDT est une sorte<br />
de vision synthétique de la folie<br />
du sculpteur. Tel un musicien<br />
explorant toutes <strong>le</strong>s gammes des<br />
émotions avec <strong>le</strong>ur instrument,<br />
MESSERSCHMIDT montre au fil