MEME PAS PEUR OU LE VOYAGE DE MARCEL - Barak'A Théâtre
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COMMENT PAR<strong>LE</strong>R <strong>DE</strong> LA MORT ?<br />
Dans Même pas peur ou le voyage de Marcel, on accompagne le petit héros tout au long de<br />
son voyage initiatique. On est le témoin de ces rencontres qui vont l’aider à grandir...<br />
Rencontres farfelues ou inquiétantes, toujours poétiques, elles vont toutes pousser Marcel à<br />
dépasser sa peur ou sa colère.<br />
Il est évident qu’on ne prétend pas dévoiler les mystères qui entourent ce grand évènement<br />
qu’est la mort ( les religions s’en chargent et tel n’est pas notre sujet ! ). En tant qu’auteures<br />
de théâtre, notre objectif est plutôt de décortiquer les comportements humains que suscite ce<br />
mystère, et ainsi offrir à notre public la possibilité de réfléchir et d’échanger sur un thème qui<br />
touche universellement.<br />
« En tant qu’expérience personnelle, elle est le plus souvent vécue comme un arrachement<br />
d’avec celui qui meurt, par essence irremplaçable. Nous ne sommes pas préparés à la<br />
douleur, brutale, incompréhensible, ressentie au moment ou la mort fait irruption dans notre<br />
vie. Et, acquise un certaine maturité, la mort de l’autre devient inévitablement un peu notre<br />
propre mort. La notion de mort se construit lentement. Les enfants ne la conçoivent pas<br />
comme les adolescents, eux-mêmes ayant une vision très différente de celles des adultes.<br />
La littérature de jeunesse, qui traite largement ce sujet, en se fondant soit sur le point de vue<br />
de l’adulte, soit sur celui de l’enfant, est un reflet de ces différences d’approche . Les<br />
ouvrages qui en résultent, ouvrent en tous cas les voies d’un dialogue pas si simple car<br />
touchant au domaine du plus intime de chacun, élèves comme enseignants.(...) Souvent les<br />
mots nous manquent, souvent le cœur nous manque. Passer par le filtre de la littérature, nous<br />
permet alors d’en parler, avec les mots des autres, mais avec notre cœur à nous . »<br />
Lydia Brets (TDC novembre 2002, « la littérature de jeunesse face à la mort »)<br />
C'est d'autant plus vrai au théâtre car le spectacle est un moment que l’on vit ensemble, à une<br />
heure précise, dans un lieu donné, un rendez-vous collectif que chaque spectateur reçoit et vit<br />
à sa façon et sur lequel il peut échanger en sortant ...<br />
Face à la mort, il y a deux mondes : celui de l'enfant et celui de l'adulte.<br />
L'enfant n'a aucun concept, aucune idée de la mort, il la découvre en la vivant par ses propres<br />
sensations. Ses réactions n'entrent pas dans les codes du deuil et peuvent souvent choquer le<br />
monde des adultes.<br />
Les parents sont embarrassés avec la mort, ils en font souvent un tabou et croient protéger leur<br />
enfant en mentant, en niant ou en occultant...<br />
C'est exactement là que commence la violente exclusion du plus jeune.<br />
Dans notre spectacle, nous traitons plusieurs points de vue :<br />
- celui du parent démuni devant les questions de l’enfant,<br />
- celui de l’enfant démuni et exclu devant le silence de l’adulte,<br />
- celui du vieillard pour qui la mort est plus une évidence inexplicable qu’une question,<br />
- celui du fou qui refuse cette évidence,<br />
- celui de la sage qui l’accepte et la « maîtrise »...