22.06.2013 Views

I. En Quelles sont les forces stratégiques de l'évènementiel et ... - YozZ

I. En Quelles sont les forces stratégiques de l'évènementiel et ... - YozZ

I. En Quelles sont les forces stratégiques de l'évènementiel et ... - YozZ

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

SOMMAIRE<br />

<strong>Quel<strong>les</strong></strong> <strong>sont</strong> <strong>les</strong> opportunités qui s’offrent au secteur <strong>de</strong><br />

l’évènementiel face à l’avènement <strong>de</strong> l’intern<strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing ?<br />

INTRODUCTION…………………………………………………………………………………..…..2<br />

I. <strong>Quel<strong>les</strong></strong> <strong>sont</strong> <strong>les</strong> <strong>forces</strong> <strong>stratégiques</strong> <strong>de</strong> l’évènementiel <strong>et</strong> d’intern<strong>et</strong> dans<br />

un paysage médiatique en évolution ?.....................................................2<br />

A. La convergence médiatique : Une nouvelle approche du consommateur……….2<br />

1. Un climat médiatique changeant ou l’essoufflement <strong>de</strong>s médias <strong>de</strong> masse<br />

2. Vers un bouleversement <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> consommation<br />

3. Le Hors‐média vecteur <strong>de</strong> soup<strong>les</strong>se <strong>et</strong> <strong>de</strong> proximité<br />

B. Intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> évènementiel : <strong>de</strong>ux valeurs sûres du mix‐média…………………………..7<br />

1. L’évènementiel fait son show auprès <strong>de</strong>s annonceurs<br />

2. Intern<strong>et</strong>, le média favori <strong>de</strong>s investissements pluri‐média<br />

3. Une complémentarité pour mieux satisfaire l’annonceur<br />

C. <strong>En</strong> route vers un nouveau mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> communication : le mark<strong>et</strong>ing Alternatif…11<br />

1. De « l’interruption » mark<strong>et</strong>ing vers «le permission» mark<strong>et</strong>ing<br />

2. La tendance est au Buzz mark<strong>et</strong>ing<br />

3. La rue comme terrain d’expression infini <strong>de</strong> la marque auprès du consommateur.<br />

II. <strong>Quel<strong>les</strong></strong> <strong>sont</strong> <strong>les</strong> applications interactives susceptib<strong>les</strong> <strong>de</strong> qualifier l’offre<br />

<strong>de</strong> l’évènementiel ?.................................................................................18<br />

A. Les territoires communs <strong>de</strong> l’évènementiel <strong>et</strong> d’intern<strong>et</strong>…………………….…………18<br />

1. Le site évènementiel<br />

2. Les univers virtuels comme supports d’expression <strong>de</strong> l’évènement<br />

3. Le mobile mark<strong>et</strong>ing comme point <strong>de</strong> convergence du virtuel <strong>et</strong> du réel<br />

2/55


B. Le Web 2.O, vecteur du mark<strong>et</strong>ing participatif…………………………………………..25<br />

1. Nouveaux usages, nouvel<strong>les</strong> attentes, nouvelle stratégie <strong>de</strong> marque<br />

2. Concepts issus <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te tendance<br />

C. Une véritable boîte à outils pour <strong>les</strong> agences évènementiels………………………..30<br />

1. Une Carte <strong>de</strong> visite interactive pour <strong>les</strong> agences<br />

2. Une ai<strong>de</strong> essentiel à l’organisation <strong>de</strong>s évènements<br />

3. Des Agences dédiées<br />

III. Quel est le potentiel <strong>de</strong> l’évènementiel interactif pour quel<strong>les</strong><br />

problématiques <strong>de</strong> communication ?..…………………………………...…….………37<br />

A. Un potentiel suffisant pour s’ouvrir au grand public………………………………….…37<br />

1. Le lancement‐produit comme fleur <strong>de</strong> lance<br />

2. L’évènementiel comme concrétisation <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> contact sur le web<br />

3. L’évènement relayé sur le n<strong>et</strong> <strong>de</strong>vient sans frontière physique <strong>et</strong> temporelle<br />

B. L’évènementiel interactif face aux cib<strong>les</strong> affinitaires………..…………….…………….40<br />

1. L’événementiel : un mark<strong>et</strong>ing sur mesure<br />

2. Intern<strong>et</strong> au service du CRM (Customer Relationship Manager)<br />

C. La communication institutionnelle au cœur <strong>de</strong> l’évènementiel interactif………44<br />

1. De l’impact <strong>de</strong> l’évènement vers la pérennisation <strong>de</strong> la marque dans le temps<br />

2. Le Web comme prolongement <strong>de</strong> la marque média<br />

3. Le « corporate » <strong>de</strong> <strong>de</strong>main est sur le web<br />

CONCLUSION……………………………………………………………………………………….47<br />

BIBLIOGRAPHIE, WEBOGRAPHIE…………………………………………………………..48<br />

3/55


4/55


INTRODUCTION<br />

Aujourd'hui, l'omniprésence <strong>de</strong> la publicité force <strong>les</strong> publicitaires à user d'imagination pour<br />

capter l'attention du consommateur qui est déjà surexposé à <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> messages chaque jour.<br />

De façon <strong>de</strong> plus en plus systématique, le consommateur ne capte que <strong>les</strong> pubs qui répon<strong>de</strong>nt à ses<br />

besoins, ses envies, ses proj<strong>et</strong>s... De plus, avec l'arrivé d'intern<strong>et</strong>, il va au <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> l'information,<br />

s'informe <strong>et</strong> trouve lui‐même <strong>les</strong> réponses à ces questions. À l'affût <strong>et</strong> informé, il préfère <strong>de</strong> loin se<br />

tourner vers son groupe d'ami, sa famille ou vers <strong>de</strong>s forums <strong>de</strong> discussion comme source <strong>de</strong> conseils<br />

dans son processus décisionnel d'achat.<br />

Face à c<strong>et</strong>te fragmentation médiatique <strong>et</strong> à ces changements <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> consommation, le<br />

mark<strong>et</strong>ing événementiel prend <strong>de</strong> plus en plus d’importance parmi <strong>les</strong> outils <strong>de</strong> communication. <strong>En</strong><br />

eff<strong>et</strong>, alliant convivialité <strong>et</strong> communication <strong>de</strong> marque, il perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> capter toute l’attention <strong>de</strong> son<br />

public cible, afin <strong>de</strong> lui faire vivre une expérience <strong>de</strong> marque engageante. Les événements se<br />

multiplient <strong>et</strong> <strong>de</strong>viennent davantage participatifs.<br />

Lancement <strong>de</strong> nouveaux produits, conventions <strong>de</strong> force <strong>de</strong> vente, road‐shows... <strong>les</strong> agences qui<br />

oeuvrent dans le secteur <strong>de</strong> la communication événementielle offrent <strong>de</strong> multip<strong>les</strong> prestations. De<br />

plus en plus d'entreprises ont recours à leurs services. Leurs attentes <strong>sont</strong> nombreuses <strong>et</strong>, fait<br />

nouveau, <strong>les</strong> agences prennent une part croissante dans la définition <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong><br />

communication <strong>de</strong>s sociétés. C’est ainsi dans un souci <strong>de</strong> toujours mieux qualifier son offre auprès<br />

<strong>de</strong>s entreprises que l’évènementiel s’ouvre <strong>de</strong> plus en plus aux nouvel<strong>les</strong> technologies.<br />

Comme pour <strong>les</strong> autres médias, l’avenir <strong>de</strong> l’évènementiel passe aujourd’hui par intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> ses<br />

multip<strong>les</strong> fac<strong>et</strong>tes. Ce <strong>de</strong>rnier est en eff<strong>et</strong> susceptible d’apporter une nouvelle dimension au<br />

potentiel stratégique <strong>de</strong> l’évènement. Il sera donc étudié <strong>les</strong> opportunités qui s’offre au secteur <strong>de</strong><br />

l’évènementiel face à l’avènement <strong>de</strong> l’intern<strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing.<br />

5/55


I. <strong>En</strong> <strong>Quel<strong>les</strong></strong> <strong>sont</strong> <strong>les</strong> <strong>forces</strong> <strong>stratégiques</strong> <strong>de</strong> l’évènementiel<br />

<strong>et</strong> d’intern<strong>et</strong> dans un paysage médiatique en évolution ?<br />

A. La convergence médiatique : Une nouvelle approche du<br />

consommateur<br />

1. Un climat médiatique changeant ou l’essoufflement <strong>de</strong>s médias <strong>de</strong> masse.<br />

L'évolution <strong>de</strong>s médias <strong>et</strong> ses conséquences sur la société<br />

Aujourd'hui, la présence <strong>de</strong>s médias prend <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> place dans notre vie. Depuis<br />

plus d'un siècle, la radio, puis la télévision, puis Intern<strong>et</strong> <strong>sont</strong> venus s'ajouter à la presse écrite <strong>et</strong><br />

structure notre mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> pensée. Son évolution a toujours eu <strong>de</strong> fortes conséquences sur son public.<br />

C'est ainsi que la plupart <strong>de</strong>s grands phénomènes sociaux du XXième siècle ont été véhiculés,<br />

influencés voir créés par <strong>les</strong> médias.<br />

Avant la révolution industrielle, la plupart <strong>de</strong>s phénomènes sociaux se situaient à l'échelle locale. La<br />

distance divisait <strong>les</strong> peup<strong>les</strong> <strong>et</strong> <strong>les</strong> cultures, générant un folklore local constitué d'accents, <strong>de</strong><br />

gastronomies ou <strong>de</strong> spécialités propres à chaque zone géographique. L'évolution <strong>de</strong>s médias a<br />

permis ainsi <strong>de</strong> lier <strong>les</strong> personnes dans le temps <strong>et</strong> dans l'espace, synchronisant la société. Un réel<br />

nivellement <strong>de</strong> la culture locale, au profit d'une culture nationale, voir internationale, s'est crée dans<br />

nos sociétés mo<strong>de</strong>rnes. L'explosion <strong>de</strong> mediums, tels que la presse, le cinéma, la radio ou la<br />

télévision jusqu'au début du XXIième siècle, continue dans ce sens. L'élargissement <strong>de</strong>s supports <strong>de</strong><br />

diffusion, couplé à la mondialisation <strong>de</strong> l'économie influence une population <strong>de</strong> plus en plus exposée<br />

aux mêmes contenus à travers le mon<strong>de</strong>, principalement dans <strong>les</strong> pays développés.<br />

Limites <strong>de</strong>s médias <strong>de</strong> masse<br />

Les médias <strong>de</strong> masse <strong>sont</strong> puissants <strong>et</strong> indispensab<strong>les</strong> pour <strong>les</strong> gran<strong>de</strong>s marques <strong>de</strong><br />

consommation, mais le prix imposé par <strong>les</strong> régies ne perm<strong>et</strong> qu'aux gros annonceurs d'y être<br />

présents. Ainsi, sur le premier semestre 2007, seuls 789 annonceurs ont communiqué en télévision<br />

6/55


sur 2 872 produits ou services avec un budg<strong>et</strong> moyen investi par marque <strong>de</strong> 981,6 K€, ce qui<br />

représente <strong>de</strong>s budg<strong>et</strong>s que seulement quelques entreprises peuvent investir.<br />

Exemple Le groupe TF1, qui a investi 80 millions d'euros pour obtenir la détention <strong>de</strong>s droits<br />

exclusifs <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ransmission du rugby en 2007 <strong>et</strong> en 2011, a difficilement rentabilisé ses coûts avec<br />

très peu d'annonceur. L'étu<strong>de</strong> Yacast qui communique ces chiffres précise que ces rec<strong>et</strong>tes<br />

proviennent seulement <strong>de</strong> 156 annonceurs qui, au total, ont diffusé 1 456 spots sur <strong>les</strong> écrans <strong>de</strong> TF1<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> sa filiale Eurosport. C'est Orange France qui a le plus investi avec 2,5 millions d'euros. Peugeot<br />

<strong>et</strong> Toyota suivent avec respectivement 1,9 million <strong>et</strong> 1,5 million d'euros.<br />

Une sur‐médiatisation du consommateur<br />

Un Japonais voit plus <strong>de</strong> 1 045 publicités par semaine, un américain en voit 948, là où un<br />

français n'en verra que 363. L'encombrement publicitaire est donc extrême dans certains pays <strong>et</strong> <strong>les</strong><br />

consommateurs manifestent un « ras‐le‐bol » vis‐à‐vis <strong>de</strong>s médias <strong>de</strong> masse.<br />

La publicité actuelle est considérée comme trop intrusive, <strong>et</strong> le spot en prime time, pendant une<br />

coupure publicitaire, est <strong>de</strong> plus en plus mal perçu par le consommateur qui n'a pas une gran<strong>de</strong><br />

liberté <strong>de</strong> comportement, contrairement à la presse <strong>et</strong> à l'affichage. Ainsi, <strong>les</strong> campagnes <strong>de</strong> gran<strong>de</strong><br />

envergure ont perdu <strong>de</strong> leur efficacité car el<strong>les</strong> ne <strong>sont</strong> pas ciblées. <strong>En</strong> eff<strong>et</strong>, ces campagnes<br />

publicitaires, qui <strong>sont</strong> diffusées à travers <strong>les</strong> médias <strong>de</strong> masse, touchent <strong>de</strong>s cib<strong>les</strong> trop larges avec le<br />

même message, or tous <strong>les</strong> produits ne <strong>sont</strong> pas universels, <strong>et</strong> ne s'adressent pas à toutes <strong>les</strong> franges<br />

<strong>de</strong> la population.<br />

Il semble <strong>de</strong> toute évi<strong>de</strong>nce que <strong>les</strong> annonceurs ten<strong>de</strong>nt aujourd'hui à utiliser d'autres canaux que<br />

ceux <strong>de</strong>s médias <strong>de</strong> masse. Ainsi, selon l'étu<strong>de</strong> Yacast, le bilan publicitaire télévision du 1er semestre<br />

2007 laisse apparaître le phénomène suivant : parmi <strong>les</strong> annonceurs réduisant leurs investissements,<br />

8 <strong>sont</strong> dans le top 20 télévision.<br />

Ainsi, c<strong>et</strong>te nécessaire convergence <strong>de</strong>s médias répond aux nouveaux objectifs mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong><br />

publicitaires <strong>de</strong>s annonceurs confrontés à l'infidélité <strong>de</strong>s consommateurs qui s'orientent pour cela <strong>de</strong><br />

plus en plus vers une communication one‐to‐one. »<br />

7/55


2. Vers un bouleversement <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> consommation.<br />

Le consommateur postmo<strong>de</strong>rne est tenté <strong>de</strong> tout essayer dans une consommation ludique <strong>et</strong><br />

désordonnée, il s'oriente <strong>de</strong> plus en plus vers une infidélité aux marques <strong>et</strong> <strong>de</strong>s instabilités <strong>de</strong><br />

consommation. Daniel Merm<strong>et</strong>, journaliste, écrivain <strong>et</strong> producteur <strong>de</strong> radio français décrit le zapping<br />

comme "une attitu<strong>de</strong> qui débor<strong>de</strong> largement l'usage <strong>de</strong> la télécomman<strong>de</strong> pour changer <strong>de</strong> chaîne.<br />

Elle s'est développée chez <strong>les</strong> consommateurs, qui <strong>sont</strong> moins attachés aux types <strong>de</strong> produits, aux<br />

marques, aux enseignes <strong>de</strong> magasins ou même aux types <strong>de</strong> distribution".<br />

Selon Daniel Merm<strong>et</strong>, le zapping ne doit ainsi pas être considéré comme un signe d'instabilité mais<br />

comme "une manifestation <strong>de</strong> l'éclectisme croissant <strong>de</strong>s individus qui veulent faire <strong>de</strong>s expériences,<br />

profiter <strong>de</strong>s opportunités, « gérer » leur vie".<br />

Ainsi, le consommateur fait <strong>de</strong> plus en plus appel à une consommation Cross Média en jonglant<br />

entre différents supports qui lui <strong>sont</strong> proposés. Ceci est possible grâce aux eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> la convergence<br />

<strong>de</strong>s medias qui implique une utilisation <strong>de</strong>s médias plus mobile, individuelle <strong>et</strong> plus interactive, mais<br />

aussi <strong>de</strong> plus en plus audiovisuelle.<br />

Un consommateur actif<br />

Les travaux <strong>de</strong> Badot <strong>et</strong> Cova dans leur ouvrage « Le mark<strong>et</strong>ing à l'épreuve du postmo<strong>de</strong>rne »<br />

en 1994, montrent que l'individu se désintéresse désormais <strong>de</strong>s choix collectifs <strong>et</strong> recherche son<br />

épanouissement par lui même. Il rem<strong>et</strong> en cause l'autorité <strong>et</strong> <strong>les</strong> hiérarchies, tout en privilégiant la<br />

coopération au détriment <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> force.<br />

Ainsi, <strong>les</strong> consommateurs (lecteurs, auditeurs, téléspectateurs) ne <strong>sont</strong> plus passifs, mais au<br />

contraire, <strong>de</strong> plus en plus agissants. Le média mo<strong>de</strong>rne ne peut plus se contenter d'informer, <strong>de</strong><br />

décrypter ou <strong>de</strong> distraire, il doit également provoquer l'échange, favoriser l'écoute, multiplier <strong>les</strong><br />

points <strong>de</strong> vue. Les premiers outils <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te nouvelle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'interactivité <strong>sont</strong> <strong>les</strong> sites personnels<br />

ou communautaires, <strong>les</strong> appels à témoignages, sondages en ligne, forums, <strong>et</strong>c...<br />

A l'heure du Web 2.0, le paroxysme actuel <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te information communautaire <strong>et</strong> interactive<br />

s'appelle le blog qui a l'avantage d'offrir un véritable espace <strong>de</strong> discussion. Ces <strong>de</strong>rniers <strong>de</strong>viennent<br />

<strong>de</strong>s médias à part entière qui donne aux individus <strong>les</strong> moyens <strong>de</strong> s'exprimer sans connaissance<br />

technique particulière.<br />

8/55


Pour une personnalisation du contenu.<br />

Offrant une gran<strong>de</strong> richesse en termes <strong>de</strong> choix <strong>et</strong> <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>s d'accès, <strong>les</strong> concepts <strong>de</strong><br />

"Consumer Empowerment" (autonomisation du consommateur) <strong>et</strong> <strong>de</strong> personnalisation du contenu,<br />

se développent d'une manière fulgurante ces <strong>de</strong>rnières années, afin <strong>de</strong> répondre au consommateur<br />

qui exige <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> réactivité <strong>et</strong> d'intelligence aux médias qu'ils consultent. C'est<br />

principalement le cas pour le média Intern<strong>et</strong>, qui inscrit une gran<strong>de</strong> part <strong>de</strong> son évolution dans la<br />

personnalisation du contenu.<br />

La vocation première du média, qui fût toujours d'exposer un contenu au plus grand mon<strong>de</strong>, se<br />

modifie aujourd'hui. Ainsi, à l'heure <strong>de</strong> la convergence <strong>et</strong> du développement <strong>de</strong> l'outil Intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> du<br />

Web 2.0, un autre phénomène se crée, celui <strong>de</strong> personnaliser le contenu à un public composé <strong>de</strong><br />

niches.<br />

3. Le Hors‐média vecteur <strong>de</strong> soup<strong>les</strong>se <strong>et</strong> <strong>de</strong> proximité<br />

L’inversion du ratio média – hors média<br />

Durant plusieurs décennies, <strong>les</strong> dépenses consacrées à l’achat d’espace publicitaire<br />

représentèrent <strong>les</strong> 2/3 <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong>s entreprises <strong>et</strong> ceci dans l’ensemble <strong>de</strong>s pays européens. Un<br />

tournant brutal s’est opéré au début <strong>de</strong>s années 1990, <strong>les</strong> dépenses publicitaires se <strong>sont</strong> effondrées<br />

relativement à l’envolée <strong>de</strong>s dépenses consacrées aux opérations <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing. Le ratio s’est inversé<br />

<strong>et</strong> désormais, le mark<strong>et</strong>ing représente près <strong>de</strong>s 2/3 <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> communication.<br />

Dépenses <strong>de</strong>s entreprises ‐ France :<br />

Média Hors Média<br />

1960 63 37<br />

1990 60 40<br />

2006 35 65<br />

Le caractère majoritaire du hors média se r<strong>et</strong>rouve dans l’ensemble <strong>de</strong>s pays d’Europe, à l’exception<br />

<strong>de</strong> l’Italie où le ratio est <strong>de</strong> 50/50.<br />

9/55


Prêt <strong>de</strong> produit, échantillonnage, bêta‐testing, blogs, jeux interactifs, référencement,<br />

mark<strong>et</strong>ing viral, influential mark<strong>et</strong>ing, événements, stre<strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing, théâtre <strong>de</strong> rue, affichage<br />

alternatif, jeux urbains, cartes posta<strong>les</strong> <strong>et</strong> cartes <strong>de</strong> visite brandées, mark<strong>et</strong>ing direct, mark<strong>et</strong>ing<br />

téléphonique, animation en point <strong>de</strong> vente, PLV… Aussi diverses que mouvantes, <strong>les</strong> techniques du<br />

hors‐médias font aujourd'hui partie intégrante <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> communication <strong>de</strong>s entreprises,<br />

notamment dans un contexte <strong>de</strong> lancement <strong>de</strong> produit.<br />

Ainsi, le recours massif au hors‐médias trouve plusieurs éléments <strong>de</strong> justification. Qu'il s'agisse <strong>de</strong><br />

générer <strong>de</strong> la visibilité, du trafic, <strong>de</strong> la notoriété, il perm<strong>et</strong> d'abord <strong>de</strong> respecter une contrainte<br />

budgétaire : pas <strong>de</strong> commune mesure entre le coût d'un blog, d'une opération <strong>de</strong> stre<strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing<br />

ou <strong>de</strong> buzz <strong>et</strong> le prix d'une campagne d'achat d'espace sur l'un <strong>de</strong>s grands médias.<br />

Auparavant condamné à un certain silence en termes <strong>de</strong> travail sur la marque <strong>et</strong> l'image, l'industriel a<br />

largement expérimenté <strong>les</strong> actions d'affinité pour pallier l'impossibilité d'organiser une stratégie <strong>de</strong><br />

masse. Evénementiel, stre<strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing, sponsoring, RP, <strong>et</strong>c. Parce qu'il sollicite <strong>les</strong> cinq sens, parce<br />

qu'il joue sur l'émergence, l'émotion <strong>et</strong> la mémorisation, le hors‐médias constitue, selon Frédérick<br />

Lecocq, le meilleur creus<strong>et</strong> pour un «mark<strong>et</strong>ing <strong>de</strong> l'expérience». Aujourd'hui, la marque a<br />

régulièrement recours à la publicité.<br />

Un besoin <strong>de</strong> proximité du consommateur<br />

Par « proximité », nous qualifions le phénomène qui traduit un rapprochement affectif entre<br />

la marque <strong>et</strong> le consommateur, ainsi que le rapprochement géographique entre l'obj<strong>et</strong> d'un contenu<br />

média <strong>et</strong> son public.<br />

Professeur <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing à l'ESCP‐EAP <strong>et</strong> Euromed Marseille, Bernard Cova explique que l'efficacité<br />

d'une entreprise tient à sa capacité d'entr<strong>et</strong>enir une relation privilégiée avec son client : « offrir du<br />

lien, plus que du bien ». Selon lui, le mark<strong>et</strong>ing est <strong>de</strong>venu aujourd'hui un « Mak<strong>et</strong>ing 2.0 ». Il décrit<br />

le consommateur mo<strong>de</strong>rne comme un expert, divisé en tribus post‐mo<strong>de</strong>rnes centrées autour d'une<br />

activité, ou d'une marque. L'hypothèse <strong>de</strong> la résurgence <strong>de</strong>s tribus, l'amène à penser que le<br />

mark<strong>et</strong>ing <strong>de</strong> masse n'aura plus d'impact <strong>et</strong> qu'il est voué, à terme, à disparaître.<br />

C<strong>et</strong>te tendance est le cheval <strong>de</strong> Troie <strong>de</strong>s médias mo<strong>de</strong>rnes. <strong>En</strong> eff<strong>et</strong>, le média mo<strong>de</strong>rne est composé<br />

d'outils participatifs. Il prône le dialogue <strong>et</strong> la communication, plus que la diffusion à sens unique <strong>et</strong><br />

utilise toutes <strong>les</strong> ficel<strong>les</strong> technologiques pour se rapprocher <strong>de</strong> son public. Avec le développement du<br />

10/55


Web 2.0, ces <strong>de</strong>rnières années ont vu l'apparition d'un consommateur « expert » qui veut connaître<br />

<strong>et</strong> participer activement aux marques médias qu'il consomme. Dans ce modèle, <strong>les</strong> chaînes <strong>de</strong><br />

télévision lancent <strong>de</strong>s concepts multimédia : émissions télés couplées avec <strong>de</strong>s magazines, <strong>de</strong>s votes<br />

SMS <strong>et</strong> autres services interactifs...<br />

La croissance <strong>de</strong> la télévision se développe elle aussi, dans le sens <strong>de</strong> l'individualisation du contenu.<br />

Selon l'institut <strong>de</strong> consulting IDATE Consulting & Research, la télévision à la carte, avec le contrôle du<br />

direct, l'enregistrement simplifié <strong>de</strong>s programmes ou encore l'accès à un gui<strong>de</strong> électronique <strong>de</strong>vrait<br />

compter 170 millions <strong>de</strong> foyers connectés en Europe à l'horizon 2012. L'institut d'étu<strong>de</strong>s attend un<br />

emballement du marché grâce au développement <strong>de</strong> nouveaux services comme la compatibilité<br />

haute définition, <strong>les</strong> offres multi téléviseurs, la mise en oeuvre <strong>de</strong> fonctions <strong>de</strong> recherches avancées<br />

ou encore la programmation <strong>de</strong>s enregistrements via Intern<strong>et</strong> ou le téléphone mobile.<br />

B. Intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> évènementiel : <strong>de</strong>ux valeurs sûres du mix‐média.<br />

1. L’évènementiel fait son show auprès <strong>de</strong>s annonceurs<br />

Il y a encore quelques années, <strong>les</strong> briefs s’inscrivaient quasi systématiquement dans une<br />

logique strictement évènementielle (besoin d’organiser une convention, un congrès, une tournée<br />

promotionnelle, une animation <strong>de</strong> stand,…). Aujourd’hui, plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s briefs répon<strong>de</strong>nt<br />

davantage à <strong>de</strong>s problématiques d’entreprise (dynamiser ses ventes, fidéliser <strong>les</strong> collaborateurs,<br />

augmenter le cours <strong>de</strong> la bourse…)<br />

Citation « Les supports médias habituels <strong>sont</strong> presque saturés, la publicité est nécessaire, mais elle<br />

ne suffit plus. Pour qu'un produit se ven<strong>de</strong>, il faut <strong>de</strong>scendre dans la rue pour le m<strong>et</strong>tre au contact du<br />

client. Les gran<strong>de</strong>s manifestations <strong>de</strong> ce type <strong>sont</strong> <strong>les</strong> plus courts <strong>et</strong> plus sûrs moyens <strong>de</strong> toucher<br />

directement la cible visée", explique FRÉDÉRIC BEDIN, directeur général du PUBLIC SYSTÈME<br />

La communication évènementielle est différente <strong>de</strong>s autres techniques traditionnel<strong>les</strong> car<br />

son champ <strong>de</strong> création est infini. Lorsqu’un annonceur briefe une agence dans le but <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong>r à<br />

mieux faire communiquer son entreprise ou son institution, la communication par l’évènement<br />

pourra l’emmener vers l’univers du spectacle, vers <strong>de</strong>s expositions, <strong>de</strong>s voyages, <strong>de</strong> l’audiovisuel, du<br />

sport, <strong>de</strong>s arts plastiques <strong>et</strong> bien d’autres encore…<br />

11/55


Sa gran<strong>de</strong> valeur ajoutée rési<strong>de</strong> dans sa capacité à susciter <strong>de</strong> l’émotion, du plaisir, du rêve <strong>et</strong> à<br />

marquer <strong>les</strong> esprits. Le territoire <strong>de</strong> l’évènementiel occupe ainsi un spectre unique que la pluspart<br />

<strong>de</strong>s autres médias ne <strong>sont</strong> pas en mesure d’investir. <strong>En</strong>tre <strong>de</strong>s médias publicitaires <strong>de</strong> masse <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

techniques ultra‐ciblées <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing relationnel <strong>et</strong> <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing direct, l’évènement s’adresse à <strong>de</strong>s<br />

communautés <strong>de</strong> publics, dans un rapport direct,immédiat, émotionnel <strong>et</strong> créatif.<br />

Par sa capacité à multiplier l’emprise sur <strong>les</strong> différents publics d’une marque, d’une institution, d’une<br />

idée, il est sans conteste le média qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> créer une relation avec une communauté,<br />

professionnelle ou grand public.<br />

Ainsi, à l’heure ou le consommateur est tout autant un citoyen qu’un salarié, où <strong>les</strong> cib<strong>les</strong> jusqu’alors<br />

visées par <strong>les</strong> campagnes <strong>sont</strong> <strong>de</strong>venues aussi volati<strong>les</strong> qu’expertes, insaisissab<strong>les</strong> qu’exigeantes, <strong>les</strong><br />

entreprises doivent à tout prix se donner <strong>les</strong> moyens <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r le contrôle <strong>de</strong> leurs messages <strong>et</strong> <strong>de</strong> la<br />

relation affinitaire.<br />

Plus que jamais, <strong>les</strong> entreprises ont besoin <strong>de</strong> consoli<strong>de</strong>r la relation avec <strong>les</strong> clients, <strong>les</strong> prospects, <strong>les</strong><br />

salariés, <strong>les</strong> lea<strong>de</strong>rs <strong>et</strong> relais d’opinion. Or, dès lors qu’il est appréhendé dans unne approche<br />

intégrée <strong>de</strong> la communication, <strong>de</strong>puis la publicité jusquu’au mark<strong>et</strong>ing relationnel, en passant par la<br />

promotion, <strong>les</strong> RP ou le Mark<strong>et</strong>ing viral, l’évènement n’est plus conçu ni construit comme une simple<br />

opération en one shot, mais comme une proposition constitutive du discours <strong>de</strong> la marque.<br />

Sa présence dans <strong>les</strong> médias eux‐mêmes peut aujourd’hui également être évènementialisé, par la<br />

création d’un mark<strong>et</strong>ing direct happening ou l’invention d’une publicité outdoor ou sur un point <strong>de</strong><br />

vente évènementiel par son format ou son contenu unique.<br />

Ainsi, l’évènement est peut‐être le média le plus à même <strong>de</strong> répondre à la complexité <strong>de</strong>s<br />

problématiques <strong>et</strong> la mutation <strong>de</strong>s publics.<br />

2. Intern<strong>et</strong>, le média favori <strong>de</strong>s investissements pluri‐média.<br />

Le montant global <strong>de</strong>s investissements publicitaires bruts pluri‐media en France a atteint 23<br />

milliards d'euros en 2007. Un record, mais une progression <strong>de</strong> 6,2 % décevante au regard <strong>de</strong>s années<br />

passées. Sans la progression <strong>de</strong>s investissements sur Intern<strong>et</strong>, la croissance du marché s'élève à 3,2 %<br />

12/55


seulement. <strong>En</strong> euros constant, avec une inflation autour <strong>de</strong> 2 %, la croissance publicitaire sur <strong>les</strong><br />

médias traditionnels a donc été très faible l'année <strong>de</strong>rnière.<br />

Une situation qui s'explique, selon TNS Media Intelligence, par une "mutation structurelle" du<br />

marché qui profite aux médias digitaux, ainsi que par <strong>de</strong>s phénomènes d'ordre conjoncturel :<br />

incertitu<strong>de</strong> économique, envolée du prix <strong>de</strong>s matières premières, crise <strong>de</strong>s subprimes, rapports<br />

tendus entre fabricants <strong>et</strong> distributeurs, directives du plan nutrition‐santé, <strong>et</strong>c.<br />

La part <strong>de</strong> marché d'Intern<strong>et</strong> dans le total <strong>de</strong>s investissements publicitaires a gagné 2,5 points en<br />

2007 : le Web représente désormais 12 % du marché en données brutes (<strong>et</strong> même 14,7 % en<br />

décembre 2007), <strong>et</strong> a donc dépassé l'affichage. Les dépenses publicitaires <strong>de</strong>s annonceurs ont<br />

progressé <strong>de</strong> 34,5 % sur ce média l'an passé, tandis que <strong>les</strong> autres médias connaissaient une<br />

croissance inférieure à <strong>de</strong>ux chiffres. La radio a même vu ses rec<strong>et</strong>tes publicitaires reculer <strong>de</strong> 1,1 %.<br />

La croissance <strong>de</strong> l'Intern<strong>et</strong> en France est supérieure à celle enregistrée aux Etats‐Unis (+ 17,2 %), mais<br />

<strong>de</strong>meure inférieure à cel<strong>les</strong> du Royaume‐Uni (+ 37,8 % sur la pério<strong>de</strong> janvier‐septembre) ou <strong>de</strong><br />

l'Allemagne (+ 64,8 %).<br />

Le nombre total d'annonceurs plurimedia a progressé <strong>de</strong> 5 % en 2007, à un niveau record <strong>de</strong> 40.400<br />

annonceurs. La progression avait été moindre ces <strong>de</strong>rnières années, entre 2 <strong>et</strong> 4 % par an. On note<br />

qu’ un annonceur TV sur <strong>de</strong>ux a aussi communiqué sur Intern<strong>et</strong> en 2007.<br />

3. Une complémentarité pour mieux satisfaire l’annonceur<br />

Pour une mesure d’audience plus efficace<br />

L’évènementiel reste un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> communication difficilement mesurable. <strong>En</strong> eff<strong>et</strong>, « la force<br />

<strong>de</strong> l’évènement est l’émotion qu’il génère. Or il est difficile <strong>de</strong> mesurer l’émotion. » (Bertrand<br />

Fourmont). La mesurabilité reste bien le talon d’achile du secteur qui se contentait il y a peu encore<br />

<strong>de</strong> jouer sur <strong>les</strong> r<strong>et</strong>ombées médiatiques pour justifier l’addition auprès <strong>de</strong>s annonceurs.<br />

Des progrès <strong>sont</strong> cependant à constater puisque l’ANAé (association nationale <strong>de</strong>s agences<br />

évènementiel<strong>les</strong>) <strong>et</strong> Occurrence ont lancé il y a trois ans un outil <strong>de</strong> mesure d’impact <strong>de</strong> l’évènement.<br />

C<strong>et</strong> outil repose sur la diffusion d’un questionnaire standard, à base d’indicateurs suffisamment<br />

génériques pour être proj<strong>et</strong>és sur tout type d’évènement. La capitalisation <strong>de</strong>s données fournit<br />

13/55


ensuite la matière d’un baromètre qui apportera aux organisateurs un référent universel. Ils<br />

pourront ainsi y proj<strong>et</strong>er leurs propres résultats <strong>et</strong> ainsi mesurer l’efficacité <strong>de</strong> leurs manifestations.<br />

A ce jour, 50 évènements ont été évalués : 10 évènements B to B, 13 B to C, 19 internes <strong>et</strong> 8 grand<br />

public. Ainsi, Benoît Volatier, prési<strong>de</strong>nt d’occurrence, cabin<strong>et</strong> d’étu<strong>de</strong>s spécialisés dans l’évaluation<br />

<strong>de</strong> la communication, Commente : « La compilation <strong>de</strong> 50 bilans d’impacts évènementiel, soit plus <strong>de</strong><br />

4000 interviews, démontre le fort niveau <strong>de</strong> performance du média sur <strong>les</strong> principaux critères<br />

d’efficacité d’une communication : mémorisation, attribution, agrément, adhésion <strong>et</strong> incitation à<br />

l’achat ».<br />

Ainsi, si le très fort score moyen <strong>de</strong> mémorisation (99%) semble logique vu la durée <strong>et</strong> le caractère<br />

exceptionnel du média, l’attribution atteint un niveau plus qu’intéressannt, à 81%, tous évènements<br />

confondus (94% en B to B <strong>et</strong> 89% en B to C).<br />

<strong>En</strong>fin, bien perçu par <strong>les</strong> dirigeants en agence ou<br />

chez l’annonceur, l’enjeu <strong>de</strong> la mesure ne<br />

semble pas passer la porte du client. Face à cela,<br />

une utilisation fusionnel <strong>de</strong> l’interactif dans<br />

l’évènement per m<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> contrecarrer c<strong>et</strong>te<br />

faib<strong>les</strong>se <strong>et</strong> <strong>de</strong> rassurer <strong>les</strong> portefeuil<strong>les</strong> <strong>de</strong>s<br />

annonceurs.<br />

Intern<strong>et</strong> se distingue en eff<strong>et</strong> <strong>de</strong>s médias<br />

traditionnels, grâce à <strong>de</strong>s mesures d'audience qui<br />

perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> séduire <strong>les</strong> annonceurs <strong>et</strong> tous <strong>les</strong><br />

acteurs <strong>de</strong> la publicité en ligne. Comme l'explique<br />

Bruno Louy, directeur général adjoint <strong>de</strong> MPG Media Contacts : « Etant donné que l'audience se<br />

fragmente <strong>et</strong> que <strong>les</strong> coûts augmentent, ne pas utiliser Intern<strong>et</strong>, c'est financer <strong>de</strong> la déperdition. »<br />

Des chiffres <strong>et</strong> <strong>de</strong>s statistiques, <strong>de</strong>s courbes, flatteuses, <strong>de</strong> progression <strong>de</strong> l'audience, <strong>de</strong>s clés d'accès<br />

à la nature profon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s médias <strong>et</strong> <strong>de</strong>s clés <strong>de</strong> lecture du comportement du public face à ceux‐ci.<br />

Médiamétrie, c'est un peu tout cela. Mesure <strong>de</strong> la démesure, anticipation <strong>de</strong>s révolutions <strong>et</strong><br />

décryptage <strong>de</strong>s mutations. L'institut est sur tous <strong>les</strong> fronts avec, pour exigence, <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r l'œil rivé<br />

sur l'audience. La venue d'un nouveau média pouvait‐elle échapper à ses fourches Caudines ? La<br />

14/55


éponse est dans l'histoire qui s'écrit <strong>de</strong>puis bientôt dix ans autour du média le plus étonnant du<br />

siècle, le “worldwi<strong>de</strong>Intern<strong>et</strong>”.<br />

Intern<strong>et</strong> est donc un outil fantastique <strong>de</strong> mesurabilité d’une réussite d’une campagne. Ce qui<br />

constitue une plus‐value très importante pour l’évènementiel qui à toujours pêcher à ce niveau.<br />

Cependant, même s’il est loin <strong>de</strong>rrière <strong>les</strong> autres médias en termes <strong>de</strong> mesure d’audience <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

mesure <strong>de</strong> r<strong>et</strong>our sur investissement pour <strong>les</strong> annonceurs, il est tout <strong>de</strong> même possible <strong>de</strong><br />

démontrer que l’évènementiel est un média performant.<br />

C. <strong>En</strong> route vers un nouveau mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> communication : le mark<strong>et</strong>ing<br />

Alternatif<br />

Grâce au développement <strong>de</strong>s technologies, la publicité peut « sortir <strong>de</strong>s médias » <strong>et</strong> <strong>de</strong>scendre<br />

dans la rue pour être plus proche <strong>de</strong> sa cible. De c<strong>et</strong>te manière, elle peut être plus innovatrice afin<br />

d'étonner <strong>et</strong> <strong>de</strong> surprendre le consommateur. C<strong>et</strong>te technique est nommée le mark<strong>et</strong>ing alternatif<br />

que nous évoquerons plus en détails ci‐<strong>de</strong>ssous.<br />

1. De « l’interruption » mark<strong>et</strong>ing vers « le permission » mark<strong>et</strong>ing<br />

On l’a vu, <strong>les</strong> mark<strong>et</strong>eurs <strong>sont</strong> plus que jamais confrontés à un défi : intéresser <strong>les</strong><br />

consommateurs. Nous avons constaté que ce problème existe <strong>de</strong>puis toujours en matière <strong>de</strong><br />

publicité. Celui‐ci a été résolu par la communication à travers <strong>les</strong> mass‐médias dans le but <strong>de</strong> toucher<br />

le plus grand nombre <strong>de</strong> personnes possible. Cependant, la répétition incessante <strong>de</strong>s spots<br />

commerciaux entraîne une lassitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s consommateurs qui, au bout du compte, ont développé une<br />

aversion pour la publicité. Depuis le milieu <strong>de</strong>s années nonante, la toile s'est introduite dans <strong>les</strong><br />

ménages. Les consommateurs ont la possibilité d'interagir avec d'autres internautes sur tous <strong>les</strong><br />

suj<strong>et</strong>s possib<strong>les</strong>. Ce <strong>sont</strong> eux qui choisissent.<br />

L'énorme avantage d'Intern<strong>et</strong> repose sur une consommation différente du média. Certes, Intern<strong>et</strong><br />

est envahi <strong>de</strong> publicités <strong>de</strong> toutes formes tel<strong>les</strong> que bannières, pop‐up, e‐mails publicitaires non<br />

sollicités (bien que ce soit illégal), <strong>et</strong>c. Mais par opposition à l' « interruption mark<strong>et</strong>ing », elle<br />

n'interrompt pas l'action <strong>de</strong> l'internaute. Une bannière publicitaire ne l'empêchera pas <strong>de</strong> lire un<br />

15/55


article sur le site d'un journal en ligne, par exemple. De plus, à lui seul appartient la décision <strong>de</strong><br />

cliquer sur le lien ou non. « Le récepteur <strong>de</strong>s messages choisit s'il veut <strong>les</strong> voir <strong>et</strong> quand il veut <strong>les</strong> voir<br />

» (DRU, cité par Point (Le), 08.02.2007). Ce qui importe, ici, est d'attirer l'attention d'une personne<br />

quelle que soit la technique utilisée. A partir <strong>de</strong> là, le mark<strong>et</strong>eur établit une relation avec le<br />

consommateur intéressé par la marque. Tout cela fonctionne très bien car le consommateur « a<br />

consenti à recevoir <strong>de</strong>s messages » (GODIN, 2007a, 54). C'est le principe du « permission mark<strong>et</strong>ing »,<br />

tel qu'énoncé par S<strong>et</strong>h Godin à la fin <strong>de</strong>s années nonante, mark<strong>et</strong>ing qui débouche sur une relation<br />

<strong>de</strong> confiance. Il s'agit du mark<strong>et</strong>ing relationnel dont le principe est <strong>de</strong> développer un dialogue direct<br />

entre la marque <strong>et</strong> le consommateur. Ainsi, <strong>les</strong> consommateurs se sentent valorisés parce que <strong>les</strong><br />

marques s'intéressent à eux. Au fil du temps, c<strong>et</strong>te relation<br />

s'amplifie <strong>et</strong> la confiance grandit.<br />

Force est <strong>de</strong> constater que <strong>les</strong> consommateurs ont changé<br />

<strong>et</strong> que le mark<strong>et</strong>ing, <strong>de</strong> manière générale, a dû s'adapter<br />

pour gagner en efficacité. Ainsi, nous constatons que <strong>les</strong><br />

mark<strong>et</strong>eurs ont segmenté la cible pour pallier ce problème.<br />

<strong>En</strong> eff<strong>et</strong>, si <strong>les</strong> consommateurs ne prêtent plus attention à<br />

la publicité émise aux travers <strong>de</strong>s médias traditionnels, ils<br />

<strong>sont</strong> très réceptifs aux actions <strong>de</strong> permission mark<strong>et</strong>ing.<br />

Deux raisons peuvent expliquer c<strong>et</strong>te réaction : d'un côté,<br />

le média, souvent énigmatique, sollicite la curiosité du consommateur, <strong>et</strong> d'un autre côté, lui laisse le<br />

choix <strong>de</strong> sa réponse.<br />

2. Apparition du Buzz mark<strong>et</strong>ing<br />

Le but <strong>de</strong> toute action <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing alternatif est, évi<strong>de</strong>mment, « <strong>de</strong> lancer un buzz, une rumeur<br />

positive » (CARMIGNAC, cité par WIZMAN) : amener <strong>les</strong> consommateurs à se poser <strong>de</strong>s questions sur<br />

l'opération <strong>et</strong> à en parler entre eux. Ainsi, ces <strong>de</strong>rniers <strong>sont</strong> « transformés en vecteurs du message<br />

commercial » (Vif (Le), 24.03.2006). <strong>En</strong> eff<strong>et</strong>, ils considèrent le bouche‐à‐oreille comme la source<br />

d'information la plus fiable, <strong>de</strong>vant la presse ou la télévision .Par conséquent, un message transmis<br />

par une connaissance paraîtra toujours plus crédible que le même message diffusé par <strong>les</strong> médias.<br />

C'est pourquoi <strong>les</strong> premières personnes auxquel<strong>les</strong> s'adresse le buzz <strong>sont</strong> plus importantes que<br />

l'action avec laquelle el<strong>les</strong> <strong>sont</strong> touchées car el<strong>les</strong> choisiront <strong>de</strong> diffuser le message ou non (VIVIER,<br />

16/55


07.11.2006, 15). De plus, el<strong>les</strong> exercent une influence sur d'autres personnes (VIVIER, 07.11.2006,<br />

15). Laurent Valembert, directeur associé <strong>de</strong> l'agence Tribeca, détermine l'objectif principal d'une<br />

campagne <strong>de</strong> stre<strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing comme étant la « création <strong>de</strong> connexions fortes avec la cible, afin<br />

qu'elle propage la suite <strong>de</strong> l'information » ( Journal du N<strong>et</strong>, 09.07.2007). Ne perdons pas <strong>de</strong> vue<br />

qu'une information transmise par une autre personne court le risque d'être biaisée.<br />

Un message commercial doit apparaître au moment où le consommateur s'y attend le moins <strong>et</strong> sous<br />

une forme imprévisible pour avoir un impact maximal. Les mark<strong>et</strong>eurs cherchent à élaborer <strong>de</strong>s «<br />

événements ponctuels [...] qui amusent, étonnent, intriguent, surprennent <strong>et</strong> suscitent l'intérêt autour<br />

d'une marque ou d'un produit » (Soir (Le), 02.12.2006). Au‐<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l'aspect événement, la campagne<br />

sera considérée comme efficace si elle parvient à relayer le consommateur sur le site Intern<strong>et</strong><br />

indiqué (le cas échéant) ou, du moins, s'il cherche à s'informer auprès <strong>de</strong> l'annonceur sur le produit<br />

ou la marque. La fidélisation <strong>de</strong>s consommateurs à la marque est maintenue quand elle conserve<br />

c<strong>et</strong>te relation <strong>et</strong> qu'elle continue <strong>de</strong> « jouer » avec lui. De surcroît, seu<strong>les</strong> <strong>les</strong> personnes intéressées à<br />

en savoir plus s'informeront sur l'entreprise. Ainsi, ce type <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing n'est pas considéré comme<br />

intrusif puisqu'il est basé sur le principe du « permission » mark<strong>et</strong>ing que nous avons explicité dans la<br />

première partie (LEVINSON, 08.07.2007).<br />

3. La rue comme terrain d’expression infini <strong>de</strong> la marque auprès du consommateur<br />

Le stre<strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing<br />

Le stre<strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing ou le mark<strong>et</strong>ing <strong>de</strong> rue représente <strong>les</strong> techniques qui ont pour<br />

finalité <strong>de</strong> promouvoir un événement, un produit, un service uniquement dans la rue. Les<br />

outils utilisés <strong>sont</strong> le plus souvent <strong>de</strong>s flyers, <strong>de</strong>s affiches ou <strong>de</strong>s supports <strong>de</strong> communication<br />

beaucoup plus originaux.<br />

Quand on y pense le concept en soi est loin d'être nouveau... Bien avant l'arrivé <strong>de</strong>s<br />

technologies d'aujourd'hui <strong>les</strong> commerçants <strong>et</strong> charlantans <strong>de</strong> l'époque avaient recours à<br />

<strong>de</strong>s «crieurs <strong>de</strong> foule» qui, <strong>de</strong> village en village scandaient leurs offres pour vendre <strong>de</strong>s<br />

17/55


produits «mirac<strong>les</strong>». Les nouvel<strong>les</strong> du jour étaient aussi criées à tue tête pour vendre<br />

quelques copie du «journal <strong>de</strong> l'époque».<br />

Ainsi, comme nous l’avons expliqué, l'omniprésence <strong>de</strong> la publicité nous force à user<br />

d'imagination pour capter l'attention du consommateur qui est déjà surexposé à <strong>de</strong>s<br />

centaines <strong>de</strong> messages publicitaires chaque jour. De façon systématique, le cerveau ne capte<br />

que <strong>les</strong> pubs qui répon<strong>de</strong>nt à vos besoins, vos envies, vos proj<strong>et</strong>s... De plus, avec l'arrivé<br />

d'intern<strong>et</strong>, le consommateur va au <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> l'information, s'informe <strong>et</strong> trouve lui‐même <strong>les</strong><br />

réponses à ces questions. À l'affût <strong>et</strong> informé, il préfère <strong>de</strong> loin se tourner vers son groupe<br />

d'ami, sa famille ou vers <strong>de</strong>s forums <strong>de</strong> discussion comme source <strong>de</strong> conseils dans son<br />

processus décisionnel d'achat.<br />

Le stre<strong>et</strong>‐mark<strong>et</strong>ing répond à une volonté <strong>de</strong> se démarquer par :<br />

‐ Son originalité.<br />

‐ L'utilisation <strong>de</strong>s nouvel<strong>les</strong> technologies <strong>et</strong> <strong>de</strong>s nouveaux médias.<br />

‐ L'intégration du consommateur au premier niveau (le consommateur <strong>de</strong>vient générateur<br />

<strong>de</strong> pub).<br />

‐ Une personnalisation <strong>de</strong> l'offre (atteindre son groupe cible).<br />

‐ Une réponse à un besoin précis.<br />

‐ L'exploitation <strong>de</strong> nos 5 sens (vue, odorat, toucher, goût, ouïe).<br />

‐ Une offre alléchante <strong>et</strong> une valeur ajoutée.<br />

‐ Une relation <strong>de</strong> confiance entre l'annonceur <strong>et</strong> le consommateur.<br />

‐ Une image <strong>de</strong> marque forte qui représente nos valeurs <strong>et</strong> notre idéologie (écologie,<br />

transparence, équitable...).<br />

Le stre<strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing, si bien fait, peut exploiter tous ces points. Aussi, puisque le<br />

consommateur d'aujourd'hui se tourne vers son cercle d'amis ou vers <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>rs d'opinion<br />

dans sa prise <strong>de</strong> décision d'achat, il est évi<strong>de</strong>nt que le stre<strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing répond bien au<br />

besoin <strong>de</strong> proximité <strong>et</strong> <strong>de</strong> personnalisation <strong>de</strong> l'offre. Ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> communication crée un<br />

18/55


approchement entre le consommateur <strong>et</strong> la marque par le biais du « représentant », <strong>de</strong>s<br />

échantillons <strong>sont</strong> souvent remis avec le sourire <strong>et</strong> vous pouvez poser <strong>de</strong>s questions à votre<br />

guise...<br />

Exemple <strong>de</strong> stre<strong>et</strong>‐mark<strong>et</strong>ing <strong>de</strong> la journée mondiale <strong>de</strong> l'eau<br />

Action contre la faim<br />

Pour <strong>de</strong>s raisons évi<strong>de</strong>ntes, <strong>les</strong> organismes à<br />

but non lucratif tels que <strong>les</strong> organisations<br />

humanitaires doivent faire beaucoup avec<br />

peu... <strong>En</strong> cherchant à sensibiliser le<br />

maximum d'individus, <strong>les</strong> associations <strong>sont</strong><br />

souvent pionnières en matière d'utilisation<br />

<strong>de</strong>s nouveaux médias.<br />

Ici, une opération pour la journée mondiale <strong>de</strong> l'eau ‐ le 22 mars 2006 ‐ consistait à capter<br />

l'attention <strong>de</strong>s automobilistes <strong>et</strong>, par la force <strong>de</strong>s choses, <strong>les</strong> piétons intrigués par le<br />

dispositif. Des supports en cartons déposés sur le capot <strong>de</strong>s voitures <strong>et</strong> contenant <strong>de</strong>ux<br />

fio<strong>les</strong>: une avec l'eau que l'on utilise pour laver notre voiture <strong>et</strong> une autre <strong>de</strong> couleur brune<br />

démontrant l’eau qui est bue dans certains pays du mon<strong>de</strong>. On pouvait y lire «Plus d’un<br />

milliard <strong>de</strong> personnes boivent une eau avec laquelle vous ne laveriez pas votre voiture.» À<br />

l'intérieur, un formulaire perm<strong>et</strong>tant d'envoyer <strong>de</strong>s dons.<br />

C<strong>et</strong>te opération couronnée <strong>de</strong> succès, a le mérite <strong>de</strong> s’être distinguée sans gros budg<strong>et</strong> en<br />

plus <strong>de</strong> sensibiliser <strong>les</strong> gens à long terme dans leur vie <strong>de</strong> tous <strong>les</strong> jours.<br />

Le guerilla mark<strong>et</strong>ing.<br />

Parallèlement, le guérilla mark<strong>et</strong>ing représentent <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> stre<strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing<br />

plus agressives, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s normes, l'attention portée est d'autant plus gran<strong>de</strong>. Par<br />

contre si elle est trop intrusive elle peut rapi<strong>de</strong>ment déplaire <strong>et</strong> faire perdre quelque plume<br />

à votre capital <strong>de</strong> sympatie!<br />

19/55


Le guérilla est une façon non traditionelle <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> la pub, du mark<strong>et</strong>ing, <strong>de</strong>s relations<br />

publiques... Le stre<strong>et</strong> en fait partie tout comme le viral <strong>et</strong> l'affichage extérieur. Longtemps<br />

considéré comme une technique peu coûteuse elle fait maintenant partie <strong>de</strong> tout bon plan<br />

mark<strong>et</strong>ing.<br />

Ainsi, Guerilla ou stre<strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing, l'originalité, le savoir faire <strong>et</strong> l'imagination <strong>sont</strong> toujours<br />

au ren<strong>de</strong>z‐vous <strong>et</strong> le mark<strong>et</strong>ing alternatif<br />

Exemple 1<br />

Il s'agit ici <strong>de</strong> l'opération <strong>de</strong> stre<strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing<br />

menée en novembre 2006 pour annoncer la<br />

naissance <strong>de</strong> la compagnie aérienne Brussels<br />

Airlines. De gran<strong>de</strong>s tétines furent disséminées<br />

un peu partout dans la Belgique pour attirer<br />

l'attention <strong>de</strong>s consommateurs. Seul indice<br />

laissé par l'annonceur : un site Intern<strong>et</strong>.<br />

Exemple 2<br />

C<strong>et</strong>te campagne brésilienne pour une radio qui ém<strong>et</strong> du hip‐<br />

hop semble avoir un parfum anecdotique. Cependant, nous<br />

pouvons remarquer que lorsqu'une personne est assise sous la<br />

touffe <strong>de</strong> cheveux, l'affiche interpelle le passant alors que,<br />

quand la banqu<strong>et</strong>te est libre, l'affiche ne revêt rien<br />

d'extraordinaire<br />

20/55


Apports dimensionnels <strong>de</strong> l'interactivité à l'affichage publicitaire<br />

Nous nous sommes étendus sur <strong>les</strong> principes <strong>de</strong> guérilla <strong>et</strong> stre<strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ings. Nous en avons<br />

déduit qu'il s'agissait évi<strong>de</strong>mment d'événements ponctuels se déroulant sur la voie publique <strong>et</strong> ayant<br />

pour objectif d'attirer l'attention du consommateur, lui donnant envie <strong>de</strong> s'informer sur l'annonceur.<br />

Ainsi, un teasing <strong>de</strong> ce type peut le pousser à agir <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux façons différentes : d'une part, visiter<br />

l'adresse URL proposée, d'autre part, générer un phénomène <strong>de</strong> buzz qui peut être alimenté par le<br />

site Intern<strong>et</strong>. Remarquons également qu'une troisième action est possible : l'interaction directe avec<br />

le support alternatif. Ces <strong>de</strong>rnières années, <strong>les</strong> entreprises d'affichage ont développé <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong><br />

technologies afin <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre au consommateur d'entr<strong>et</strong>enir une véritable relation avec<br />

l'annonceur à travers l'affiche.<br />

Exemple d’interraction avec l’affichage<br />

De nouvel<strong>les</strong> techniques ont été développées pour<br />

perm<strong>et</strong>tre au consommateur <strong>de</strong> réagir instantanément<br />

avec le support. Nous avons constaté <strong>de</strong>ux formes<br />

d'interactivités possib<strong>les</strong> : celle‐ci est prévue soit<br />

directement entre le support <strong>et</strong> le consommateur, soit<br />

indirectement pour répondre à un sondage ou jouer à un<br />

concours via l'envoi d'un SMS à l'affiche. À nouveau, ce<br />

procédé perm<strong>et</strong> d'inviter l'individu à participer à la campagne. Les premiers exemp<strong>les</strong><br />

Les spécialistes <strong>de</strong> la communication commerciale s'accor<strong>de</strong>nt sur son mo<strong>de</strong> d'utilisation : <strong>les</strong><br />

marques <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nt dans la rue afin <strong>de</strong> se rapprocher <strong>de</strong> leur cible. Les hommes‐sandwich<br />

arpentaient déjà, il y a quelques décennies, <strong>les</strong> rues, arborant <strong>de</strong>s cartons publicitaires. Le stre<strong>et</strong> ou<br />

guérilla mark<strong>et</strong>ing mêle <strong>de</strong>s techniques promotionnel<strong>les</strong> très variées tel<strong>les</strong> que la distribution <strong>de</strong><br />

flyers ou d'échantillons, mais aussi « la théâtralisation <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te distribution en passant par<br />

l'implication du consommateur ».<br />

Mais le potentiel <strong>de</strong> ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> communication ne s’arrête pas là ; <strong>les</strong> applications interactives dont<br />

il va convenir maintenant <strong>de</strong> définir apportent une nouvelle dimension au mark<strong>et</strong>ing alternatif.<br />

21/55


II. <strong>Quel<strong>les</strong></strong> <strong>sont</strong> <strong>les</strong> applications interactives susceptib<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />

qualifier l’offre <strong>de</strong> l’évènementiel ?<br />

B. Les territoires communs <strong>de</strong> l’évènementiel <strong>et</strong> d’intern<strong>et</strong><br />

1. Le site évènementiel<br />

Pour l’organisation d’un séminaire, une foire, un salon, un festival, une table ron<strong>de</strong>, Intern<strong>et</strong><br />

vous perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> gérer tout le cycle <strong>de</strong> l’événement : l’annonce, <strong>les</strong> inscriptions, la logistique, le suivi,<br />

l’évaluation <strong>et</strong> le compte‐rendu.<br />

Le site évènementiel est avant tout un outil <strong>de</strong> communication. <strong>En</strong> eff<strong>et</strong>, Intern<strong>et</strong> étant <strong>de</strong>venu un<br />

moyen <strong>de</strong> communication reconnu, il <strong>de</strong>vient essentiel d'assurer la promotion d'un événement <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong> ampleur, qu'il soit <strong>de</strong>stiné à un public privé ou professionnel. Il doit être attractif <strong>et</strong> présenter<br />

<strong>de</strong> façon rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> précise ce dont il fait l'obj<strong>et</strong> pour marquer l'internaute.<br />

C’est donc un bon moyen d'assurer la promotion d'un événement. Il est une jonction entre <strong>les</strong><br />

invitations que vous allez envoyer <strong>et</strong> le bouche‐à‐oreille que votre actualité va générer.<br />

Un site intern<strong>et</strong> événementiel doit perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> gérer <strong>les</strong> différentes phases <strong>de</strong> l'événement :<br />

L'avant événement, pério<strong>de</strong> idéale pour du teasing <strong>et</strong> pour m<strong>et</strong>tre en place une communauté.<br />

pendant l'événement où l'actualité <strong>et</strong> <strong>les</strong> moments forts doivent être mise en valeur.<br />

Après l'événement, pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s bilans, <strong>de</strong>s remerciements <strong>et</strong> <strong>de</strong> récolte <strong>de</strong>s commentaires,<br />

<strong>de</strong>s opinions, ...<br />

Par contre il est limité dans le temps. <strong>En</strong> eff<strong>et</strong>, une fois votre événement passé ou votre produit<br />

lancé, votre site n'a plus <strong>de</strong> raison d'être : il doit être soit transformé, soit fermé pour ne pas altérer<br />

votre image <strong>de</strong> marque. Et l'hébergement doit également pouvoir s'adapter à <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fortes<br />

charges lors <strong>de</strong> l'ouverture <strong>de</strong> la nouvelle édition du site.<br />

Un site événementiel comporte :<br />

‐ Une page d'accueil,<br />

‐ Une page brève présentant l'annonceur "Qui sommes‐nous ?" avec l'histoire <strong>de</strong> votre entreprise,<br />

22/55


‐ Un formulaire <strong>de</strong> contact afin que vos visiteurs puissent vous joindre pour une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

d'informations ou d'inscription,<br />

‐ Et, bien entendu, l'obj<strong>et</strong> du site : si vous communiquez sur un événement, on présentera la date,<br />

le lieu <strong>et</strong> le contenu <strong>de</strong> l'événement, ainsi que toutes <strong>les</strong> autres informations pratiques que vous<br />

souhaiterez communiquer ; si vous assurez le lancement d'un nouveau produit ou service, on m<strong>et</strong>tra<br />

en avant <strong>les</strong> caractéristiques novatrices du produit, ses points forts, son réseau <strong>de</strong> distribution.<br />

Exemple Wilkinson<br />

Voici un mini‐site événementiel qui fait<br />

parler <strong>de</strong> lui !<br />

L'objectif est <strong>de</strong> faire connaître le produit <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en place un système <strong>de</strong><br />

mark<strong>et</strong>ing viral à <strong>de</strong>stination d'une cible<br />

jeune, située entre 18 <strong>et</strong> 24 ans.<br />

Depuis que Wilkinson a sorti son nouveau<br />

rasoir 4 lames, <strong>les</strong> bébés ont <strong>de</strong> sérieux<br />

soucis à se faire ! La guerre <strong>de</strong>s bisous est<br />

déclarée !<br />

Un trailer très bien construit m<strong>et</strong> en scène un père qui tente <strong>de</strong> reconquérir l'affection <strong>de</strong> sa femme,<br />

quelque peu accaparée par son bébé. Le combat extravagant entre le père <strong>et</strong> le fils est mené dans un<br />

advergame, dans lequel ils s'affrontent à coup <strong>de</strong> j<strong>et</strong> <strong>de</strong> couches sa<strong>les</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> pistol<strong>et</strong> à eau...<br />

Depuis son lancement le 10 septembre, le site a déjà été visité par 2 millions d'internautes <strong>et</strong> a<br />

généré près <strong>de</strong> 200 000 inscriptions.<br />

23/55


2. Les univers virtuels comme supports d’expression <strong>de</strong> l’évènement<br />

Ici l’évènement n’a plus aucun lien direct avec la réalité ; il se déroule totalement<br />

dans un univers virtuels. Parce qu’il est le plus important plateau <strong>de</strong> représentation virtuel<br />

<strong>de</strong> la réalitée à l’heure qu’il est, Second life sera ici étudié. Mais il faut préciser qu’il en existe<br />

d’autres <strong>et</strong> que le concept est en plein développement.<br />

« Second life » Le phénomène.<br />

"Je ne construis pas un jeu mais un pays" avait déclaré Philip Rosedale, le fondateur<br />

<strong>de</strong> Second Life (lancé en juin 2003). Recréer sur le n<strong>et</strong> une réalité parallèle est un fantasme<br />

auquel <strong>les</strong> individus <strong>et</strong> <strong>les</strong> marques ne résistent pas. Les internautes y créent ainsi leur avatar<br />

<strong>et</strong> s’inventent une nouvelle vie.<br />

D’après le <strong>de</strong>rnier recensement d'octobre 2006, effectué par Lin<strong>de</strong>n Lab, la société qui a créé<br />

le jeu, celui‐ci compte plus <strong>de</strong> 2 million d'utilisateurs inscrits <strong>et</strong> 12.784 entreprises rentab<strong>les</strong><br />

y exerçaient une activité fondant une économie parallèle rythmée par <strong>de</strong>s transactions <strong>de</strong><br />

biens virtuels entres membres, parfois même payée en argent réel. Une <strong>de</strong>vise y a ainsi<br />

cours : le Lin<strong>de</strong>n dollar <strong>et</strong> son montant au sein du jeu est estimé à 914.786.451 dollar soit<br />

l’équivalent <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 2.6 millions d’euros.<br />

Quand <strong>les</strong> marques se prennent au jeu…<br />

Les tarifs pour y représenter sa marque ne <strong>sont</strong> pas encore parfaitement établis. Par<br />

exemple la société Repères débourse 10 euros par mois pour occuper 500 m2 <strong>de</strong> bureau.<br />

Autre exemple: le coût d’acquisition <strong>de</strong> son propre patronyme tourne autour <strong>de</strong> 150 (vrais)<br />

dollars. Face à un tel potentiel, <strong>les</strong> entreprises auront vite compris l’opportunité unique <strong>de</strong><br />

créer une relation d’un type nouveau avec leurs clients. Ainsi, American Apparel y vend ses<br />

T‐shirts <strong>et</strong> offre à ses « Avatars consommateurs » une réduction <strong>de</strong> 15% dans ses vrais<br />

magasins. De même pour <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s marques comme Nike, Adidas, Reebok qui y ven<strong>de</strong>nt<br />

leurs artic<strong>les</strong> <strong>de</strong> sport. Toyota y fait même circuler sa voiture Scion.<br />

24/55


Et ce n’est que le début…<br />

Second Life offre aussi <strong>de</strong>s aspects novateurs en terme <strong>de</strong> collaboration. Ainsi, <strong>les</strong><br />

concepts <strong>de</strong> messageries unifiées (boîtes <strong>de</strong> réceptions collectant emails, sms, Fax…) ou <strong>de</strong><br />

partage instantané (visio conférence, transfert <strong>de</strong> fichier, partage d’application…) voient déjà<br />

le jour sur la plateforme. On parle même déjà d’une troisième vague <strong>de</strong> conquête avec<br />

l'affichage sur <strong>de</strong>s sites institutionnels d'un lien <strong>de</strong> téléportation direct. Par exemple sur le<br />

site <strong>de</strong> Dell qui propose un accès à son Showroom sur sa page d'accueil.<br />

Second life est aussi un fabuleux laboratoire perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> tester <strong>de</strong> nouveaux concepts ou<br />

produits pour une somme modique. L’institut d’étu<strong>de</strong>s Repères y a ouvert un bureau <strong>de</strong><br />

veille pour observer <strong>les</strong> comportements <strong>et</strong> opinions <strong>de</strong>s avatars. IL paraît ainsi tout à fait<br />

probable <strong>de</strong> voir apparaître prochainement <strong>de</strong> nouveaux concepts comme <strong>de</strong>s Virtual Store<br />

Locator. Exemple <strong>de</strong> Protect&Gamble qui y a reproduit <strong>de</strong>s supermarchés britanniques pour<br />

son<strong>de</strong>r le fond <strong>de</strong>s chariots."Je ne construis pas un jeu mais un pays" avait déclaré Philip<br />

Rosedale, le fondateur <strong>de</strong> Second Life. C<strong>et</strong> univers virtuel sur Intern<strong>et</strong>, visité par plus <strong>de</strong><br />

600.000 individus au cours <strong>de</strong>s 60 <strong>de</strong>rniers jours mais qui compte plus <strong>de</strong> 1,5 million<br />

d'utilisateurs inscrits, présente en eff<strong>et</strong> toutes <strong>les</strong> caractéristiques d'un pays normal, à<br />

l'économie florissante. 237 entreprises rentab<strong>les</strong> y exerçaient une activité virtuelle en janvier<br />

2004. El<strong>les</strong> étaient 3.259 en janvier 2006, <strong>et</strong> 12.784 lors du <strong>de</strong>rnier recensement d'octobre<br />

2006, effectué par Lin<strong>de</strong>n Lab, la société qui a créé le jeu.<br />

Exemple Second city<br />

Second Life <strong>et</strong> <strong>les</strong> autres « m<strong>et</strong>averses » ont inspiré<br />

l’installation phare du festival 2007 : <strong>les</strong> visiteurs du<br />

festival pouvaient se connecter sur une ile, privatisée<br />

pour l’occasion, dans Second Life (comme sur la plage<br />

installée sur la place principale) ou appeler une cabine<br />

téléphonique virtuelle sur l’île <strong>de</strong>puis une cabine réelle.<br />

Mais <strong>les</strong> artistes ont surtout essayé d’amener le mon<strong>de</strong><br />

virtuel dans <strong>les</strong> rue <strong>de</strong> Linz pour illustrer le thème du<br />

festival : « Goodbye Privacy<br />

25/55


Exemple Lancement <strong>de</strong> produit pour <strong>les</strong><br />

Galeries Lafay<strong>et</strong>te!<br />

<strong>En</strong> septembre 2007, <strong>les</strong> GALERIES LAFAYETTE<br />

ont présenté leur nouvelle collection propre<br />

senteurs sur Second Life : Une évasion virtuelle<br />

dans quatre mon<strong>de</strong>s féeriques couplée à un<br />

grand jeu concours.Neema Lunasea <strong>et</strong> Ari<br />

Umaga, <strong>les</strong> avatars <strong>de</strong> la marque, accueillaient<br />

la communauté <strong>de</strong> Second Life sur l’île<br />

LAFAYETTE BEAUTE. Chacun <strong>de</strong>s habitants pouvaient y r<strong>et</strong>rouver <strong>les</strong> couleurs, <strong>les</strong> goûts, <strong>les</strong> images <strong>et</strong><br />

l’esprit <strong>de</strong>s nouvel<strong>les</strong> senteurs. LAFAYETTE BEAUTE proposait ainsi sa nouvelle ligne <strong>de</strong> produits <strong>de</strong><br />

beauté disponib<strong>les</strong> dans ses nombreux magasins.<br />

Dans Second Life, <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> « relooking d’avatar » avec un grand jeu concours proposé à la fois<br />

sur le site Intern<strong>et</strong> http://lafay<strong>et</strong>te‐beaute.moonda.com/ <strong>et</strong> sur Second Life perm<strong>et</strong>ta non seulement<br />

<strong>de</strong> gagner <strong>de</strong>s produits <strong>et</strong> <strong>de</strong>s offres exclusives mais aussi un voyage <strong>de</strong> rêve.<br />

Un espace en parfaite adéquation avec <strong>les</strong> valeurs portées par <strong>les</strong> Galeries Lafay<strong>et</strong>te : Passion,<br />

Diversité, Audace <strong>et</strong> Lea<strong>de</strong>rship… Les participants y découvriront quatre mon<strong>de</strong>s exotiques : un<br />

univers <strong>de</strong> rêve pour chaque fragrance <strong>de</strong> la nouvelle collection « Aventure <strong>de</strong>s sens » (Polynésie,<br />

Laponie, Tanzanie, Japon). Une île, arborant un <strong>de</strong>sign exotique, pour un voyage au cœur même <strong>de</strong><br />

chaque continent. Les décors <strong>sont</strong> <strong>de</strong>s plus réalistes, la végétation est luxuriante, <strong>les</strong> paysages <strong>sont</strong><br />

féeriques : casca<strong>de</strong>s, bains, lianes <strong>de</strong> fleurs…<br />

Si <strong>les</strong> entreprises investissent <strong>de</strong> plus en plus ce nouvel espace, c'est parce qu'il constitue un<br />

formidable laboratoire pour leurs produits <strong>et</strong> une opportunité unique <strong>de</strong> créer une relation d'un type<br />

nouveau avec leurs clients. Second Life constitue un terrain <strong>de</strong> jeu encore vierge qui perm<strong>et</strong> aux<br />

marques d'initier un mark<strong>et</strong>ing alternatif. Le Journal du N<strong>et</strong> a i<strong>de</strong>ntifié quelques initiatives <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s<br />

marques qui ont su tirer profit du potentiel <strong>de</strong> ce Web 3.0 qui mixe réseaux sociaux <strong>et</strong> incarnation<br />

virtuelle.<br />

26/55


3. Le mobile mark<strong>et</strong>ing comme point <strong>de</strong> convergence du virtuel <strong>et</strong> du réel<br />

Présentation <strong>de</strong> l’intern<strong>et</strong>‐mobile<br />

Monsieur plonge amoureusement ses yeux dans ceux <strong>de</strong> madame. Mais soudain la<br />

romantique scène du restaurant est interrompue par un mobile qui vibre dans la poche du pantalon<br />

<strong>de</strong> notre prétendant. Direction <strong>les</strong> toil<strong>et</strong>tes où, entourés d'autres spécimens, ces messieurs se ruent<br />

sur leur téléphone mobile... L'obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> toutes ces attentions? Le but marqué quelques secon<strong>de</strong>s<br />

auparavant <strong>et</strong> r<strong>et</strong>ransmis par un opérateur <strong>de</strong> téléphonie mobile. Outre <strong>les</strong> moments homériques<br />

qu'elle aura fait vivre à la France, la Coupe du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Fifa aura également eu le mérite <strong>de</strong><br />

donner une très bonne vision <strong>de</strong>s potentialités offertes par <strong>les</strong> services mobi<strong>les</strong>. Pendant la pério<strong>de</strong><br />

du 9 juin au 19 juill<strong>et</strong> 2006, SFR aurait en eff<strong>et</strong> totalisé pas moins <strong>de</strong> 1,8 million <strong>de</strong> téléchargements<br />

<strong>de</strong> vidéos sur mobile <strong>et</strong> inscrit près <strong>de</strong> 136 500 a<strong>de</strong>ptes à son service «d'alerte but»! Une excellente<br />

manière <strong>de</strong> convertir <strong>les</strong> fans <strong>de</strong>s Bleus à la 3G.<br />

Le Marché<br />

L'Intern<strong>et</strong> mobile, encore cantonné à un marché <strong>de</strong> niche, connaît aujourd'hui une forte<br />

dynamique. Acteurs <strong>de</strong> l'Intern<strong>et</strong>, fournisseurs <strong>de</strong> contenu, opérateurs <strong>et</strong> marques posent <strong>les</strong> jalons<br />

<strong>de</strong> leur stratégie <strong>de</strong> mobilité. <strong>En</strong> ligne <strong>de</strong> mire: un canal <strong>de</strong> vente complémentaire via le m‐<br />

commerce, un nouveau modèle publicitaire <strong>et</strong> un rapport <strong>de</strong> proximité « réenchanté » entre la<br />

marque <strong>et</strong> ses consommateurs.<br />

Outil <strong>de</strong> communication personnel, le mobile reste impliquant pour son propriétaire, beaucoup plus<br />

qu'un ordinateur portable qui sera ach<strong>et</strong>é pour l'ensemble d'un foyer. «Le mobile apporte une autre<br />

forme <strong>de</strong> présence. Il perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> s'adresser à un consommateur à un moment où il ne peut pas<br />

forcément être touché par un autre média», remarque Marc Henri Magdalenat.<br />

«<strong>En</strong> France, le marché <strong>de</strong>s abonnés à la 3G est <strong>de</strong> 3,2 millions d'individus sur un total <strong>de</strong> 43 millions<br />

d'abonnés», précise Hervé Le Jouan, directeur du développement du cabin<strong>et</strong> M:M<strong>et</strong>rics. A titre <strong>de</strong><br />

comparaison, 27 millions <strong>de</strong> foyers <strong>sont</strong> équipés d'un accès à l'Intern<strong>et</strong> «physique». Une pénétration<br />

bien supérieure, donc, pour le mobile, qui ne se traduit cependant pas par un décollage frappant <strong>de</strong>s<br />

usages. «Si l'on veut que le marché décolle, il faut changer rapi<strong>de</strong>ment <strong>les</strong> règ<strong>les</strong> du jeu. Le travail<br />

avec <strong>les</strong> marques est important pour vulgariser <strong>les</strong> usages multimédias», expliquait Olivier Laury,<br />

27/55


directeur <strong>de</strong>s contenus i‐mo<strong>de</strong> au sein <strong>de</strong> Bouygues Telecom, lors d'une table ron<strong>de</strong> organisée par<br />

l'EBG en octobre <strong>de</strong>rnier. La présence <strong>de</strong>s marques, à l'instar <strong>de</strong> MSN qui développe actuellement<br />

son offre <strong>de</strong> messagerie instantanée sur mobile, crédibiliserait non seulement le modèle, mais aussi<br />

l'offre <strong>de</strong> services mobi<strong>les</strong>.<br />

Spécificité <strong>et</strong> limite<br />

Maîtriser <strong>les</strong> offres <strong>de</strong>s opérateurs, la gestion <strong>de</strong>s interfaces selon <strong>les</strong> terminaux mobi<strong>les</strong> <strong>et</strong><br />

autres spécificités techniques... Faire du mark<strong>et</strong>ing mobile n'a rien d'un long fleuve tranquille. Avec<br />

<strong>de</strong>s outils multiformes, à l'instar du SMS, du MMS, <strong>de</strong> la simple bannière ou encore du site intern<strong>et</strong><br />

mobile, <strong>les</strong> campagnes visent <strong>de</strong>s objectifs bien distincts. «Les communications mobi<strong>les</strong> engendrent<br />

certains freins au sein <strong>de</strong>s agences traditionnel<strong>les</strong>. La pression viendra <strong>de</strong>s annonceurs pour faire<br />

décoller ce marché qui représente désormais quelques centaines <strong>de</strong> millions d'euros», analyse Luc<br />

Veuill<strong>et</strong>, vice‐prési<strong>de</strong>nt Europe <strong>de</strong> la Mobile Mark<strong>et</strong>ing Association (MMA). Et <strong>les</strong> signatures <strong>de</strong><br />

campagnes se multiplient, offrant toujours plus <strong>de</strong> notoriété à ce nouveau type <strong>de</strong> communication.<br />

Parmi <strong>les</strong> exemp<strong>les</strong> <strong>les</strong> plus marquants, force est <strong>de</strong> citer Nike, l'une <strong>de</strong>s premières marques à s'être<br />

positionnée sur le mobile, ou encore Coca‐Cola, qui développe une véritable stratégie <strong>de</strong> présence<br />

sur Intern<strong>et</strong> mobile... Et la liste s'allonge. «S'il est dur <strong>de</strong> percer sur une belle campagne d'e‐mailing, il<br />

est en revanche assez facile défaire parler <strong>de</strong> soi par MMS», remarque, pragmatique, Luc Veuill<strong>et</strong>. De<br />

facto, le média mobile n'est pas (encore) saturé, le nombre d'acteurs présents étant pour l'heure<br />

relativement restreint. Quant aux formats, ils évoluent. On connaissait <strong>les</strong> opérations en numéro<br />

court du type «call to action» via SMS + ou MMS +, utilisées par <strong>de</strong> nombreux programmes<br />

télévisés... D'autres actions à la marge, développant plus <strong>de</strong> créativité <strong>et</strong> mêlant la vidéo <strong>et</strong> l'Intern<strong>et</strong><br />

mobile, voient aussi le jour.<br />

Quelques chiffres<br />

Coût moyen d'une campagne :<br />

‐ SMS: 30 a 35 centimes d'euro le contact.<br />

‐ MMS: environ 60 centimes d'euro le contact.<br />

‐ Coût <strong>de</strong> réalisation d'un site Wap, i‐mo<strong>de</strong>: entre 5 <strong>et</strong> 50 000 euros en fonction <strong>de</strong> la complexité du<br />

proj<strong>et</strong>.<br />

28/55


C. Le Web 2.O, vecteur du mark<strong>et</strong>ing participatif<br />

1. Nouveaux usages, nouvel<strong>les</strong> attentes, nouvelle stratégie <strong>de</strong> marque<br />

On l’a déjà décrit, l’explosion <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> réseaux sociaux ou communautaires place<br />

l’internaute au cœur du dispositif mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> communication <strong>de</strong>s produits ou services web <strong>et</strong><br />

communication <strong>de</strong> marque avec la dimension participative. Il émerge <strong>de</strong>s communautés <strong>de</strong> niche<br />

vivaces animées par ces internautes captifs <strong>et</strong> fédérés autour d’un thème, d’un produit, d’un suj<strong>et</strong>,<br />

d'un service, qui se r<strong>et</strong>rouvent <strong>et</strong> échangent entre eux, en se reconnaissant par <strong>de</strong>s attributs<br />

affinaires. Ces communautés constituent un vecteur <strong>de</strong> notoriété puissant pour <strong>les</strong> marques qui ont<br />

choisi d’y animer une présence <strong>et</strong> constitue un terrain exceptionnel <strong>de</strong> recrutement <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

fidélisation, sans oublier un enrichissement <strong>de</strong> bases <strong>de</strong> contacts.<br />

Se révèle ici l’enjeu crucial pour <strong>les</strong> marques: animer une présence sur ces communautés en<br />

<strong>de</strong>venant une « marque conversante » Il s’agit <strong>de</strong> changer <strong>de</strong> point <strong>de</strong> vue : <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong><br />

"marque interactive" <strong>et</strong> son corollaire l'approche site centric, à la "stratégie <strong>de</strong> marque conversante"<br />

<strong>et</strong> son corollaire, l'approche social centric. Qui dit conversante dit déplacer l'interactivité en <strong>de</strong>hors<br />

du seul vecteur "site web " ou/<strong>et</strong> "site <strong>de</strong> lancement " mais animer l'interactivité là où se r<strong>et</strong>rouvent<br />

<strong>les</strong> prospects, <strong>les</strong> clients, bref ces « conversants », quitte à investir <strong>de</strong>s territoires vierges.<br />

Le bouche à oreille n'est pas un élément nouveau, c'est même la base <strong>de</strong> la communication mais le<br />

développement du web 2.0 comprenez participatif (blogs, réseaux sociaux, Youtube, Dailymotion) a<br />

permis aux consommateurs <strong>de</strong> partager leurs avis <strong>de</strong> manière beaucoup plus simple…Ainsi, la<br />

recommandation est le 1er critère <strong>de</strong> choix d'un produit ou d'un service <strong>et</strong> la publicité le <strong>de</strong>rnier.<br />

Cela suppose une démarche d'écoute <strong>et</strong> d'animation, l'écoute intériorisée <strong>de</strong> la marque mixée à<br />

l’écoute extériorisée <strong>de</strong>s marchés <strong>de</strong> la marque, <strong>les</strong> clients <strong>de</strong> nos clients (segments<br />

prospects/clients) <strong>et</strong> <strong>les</strong> concurrents, par exemple en i<strong>de</strong>ntifiant <strong>les</strong> infospheres <strong>stratégiques</strong>, y<br />

détecter <strong>les</strong> leviers d’animation légitimes.<br />

Les opérations <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing participatif ne se cantonnent pas forcément exclusivement à<br />

Intern<strong>et</strong>, notamment dans la phase <strong>de</strong> communication <strong>et</strong> <strong>de</strong> sollicitation <strong>de</strong>s consommateurs, mais<br />

Intern<strong>et</strong> joue un rôle central dans l’organisation du dispositif <strong>et</strong> dans la phase <strong>de</strong> recueil <strong>de</strong>s avis.<br />

Concernant l‘évènementiel, Le mark<strong>et</strong>ing participatif pourra servir d’amorce <strong>de</strong> l’évènement<br />

pour un impact longue durée en étant diffusé avant la campagne, il sera ainsi susceptible <strong>de</strong><br />

29/55


développer la notoriété avant, pendant <strong>et</strong> après en diffusant du contenu participatif auprès <strong>de</strong>s<br />

internautes <strong>et</strong> en dérivant le concept sous différentes formes afin <strong>de</strong> toucher différentes cib<strong>les</strong>.<br />

Exemple Leroy Merlin<br />

Voici un exemple qui montre comment une gran<strong>de</strong> enseigne peut se m<strong>et</strong>tre au mark<strong>et</strong>ing participatif.<br />

Le principe du mark<strong>et</strong>ing participatif consiste à créer<br />

une relation avec ses clients <strong>de</strong> manière à ce que ces<br />

<strong>de</strong>rniers donnent leur avis, leurs impressions, leurs<br />

idées, <strong>et</strong>c sur une marque ou un produit. On utilise<br />

ainsi <strong>les</strong> attentes mêmes <strong>de</strong>s clients pour concevoir<br />

un produit. Jusqu’à présent <strong>les</strong> exemp<strong>les</strong> <strong>et</strong> cas <strong>les</strong><br />

plus connus étaient <strong>de</strong>s sortes <strong>de</strong> mini‐concours<br />

créatifs pour trouver le nom d’un produit, <strong>de</strong>s<br />

illustrations, <strong>de</strong>s campagnes publicitaires, <strong>et</strong>c.<br />

Dans ce cas précis, Leroy Merlin s’adresse à ses<br />

clients pour <strong>les</strong> inviter à faire connaître leurs<br />

préférences <strong>et</strong> leurs goûts en matière <strong>de</strong> produits. Vous pouvez ainsi sélectionner 15 produits dans<br />

une pal<strong>et</strong>te assez large <strong>et</strong> définie d’artic<strong>les</strong>. Puis, une fois analysées, <strong>les</strong> sélections <strong>de</strong>s clients<br />

perm<strong>et</strong>tront à Leroy Merlin <strong>de</strong> proposer la liste idéale <strong>de</strong>s produits attendus par ses clients lors <strong>de</strong> sa<br />

promotion <strong>de</strong> rentrée.<br />

L’idée est vraiment intéressante parce que ce système perm<strong>et</strong> à Leroy Merlin <strong>de</strong> choisir au plus juste<br />

<strong>les</strong> matériaux <strong>et</strong> <strong>les</strong> quantités bien avant sa promo. Pour chaque secteur, trois artic<strong>les</strong> <strong>sont</strong> proposés,<br />

il <strong>de</strong>vient ainsi très facile <strong>de</strong> voir lequel <strong>de</strong>s trois aura le plus du succès.<br />

Tout en donnant l’impression aux clients d’avoir une vraie place dans le choix <strong>de</strong>s produits vendus en<br />

magasin, Leroy Merlin réduit <strong>les</strong> risques au maximum pour ach<strong>et</strong>er en quantité <strong>les</strong> offres <strong>de</strong> sa<br />

prochaine promotion.<br />

30/55


2. Concepts issus <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te tendance<br />

Buzz mark<strong>et</strong>ing, <strong>En</strong>gagement mark<strong>et</strong>ing, P2P mark<strong>et</strong>ing, permission mark<strong>et</strong>ing, mark<strong>et</strong>ing<br />

alternatif, hors media, mark<strong>et</strong>ing viral, mark<strong>et</strong>ing 2.0... nous avons à faire <strong>de</strong>puis peu à une<br />

avalanche <strong>de</strong> termes pour parler du mark<strong>et</strong>ing du bouche à oreille... <strong>et</strong> il n'est pas rare qu'on me<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> au final quelle est la différence entre du buzz mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> du mark<strong>et</strong>ing viral.<br />

Voici donc un p<strong>et</strong>it éclairage sur ces nouvel<strong>les</strong> pratiques du mark<strong>et</strong>ing dont le succès ne semble pas<br />

faiblir à une époque ou le consom'acteur n'est plus une simple cible mais un relai potentiel pour vos<br />

actions <strong>de</strong> communication.<br />

Le bouche à oreille<br />

Au commencement il y a le bouche à oreille. C<strong>et</strong>te communication <strong>de</strong> personne à personne<br />

(sur <strong>les</strong> marques, produits <strong>et</strong> services entre autre) ne date évi<strong>de</strong>mment pas d'aujourd'hui. Mais ce<br />

qui est nouveau, c'est la puissance, l'étendue <strong>et</strong> la rapidité que lui a conféré l'arrivée d'Intern<strong>et</strong> <strong>et</strong><br />

plus récemment <strong>de</strong>s media sociaux, <strong>de</strong>s blogs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s plate‐formes vidéos.<br />

Avec le Web, une information, qu'elle soit sous forme d'image, <strong>de</strong> texte ou <strong>de</strong> vidéo, peut désormais<br />

être répliquée <strong>et</strong> diffusée <strong>de</strong> manière quasiment instantanée à un grand nombre <strong>de</strong> personnes sans<br />

limites géographiques. Là où auparavant on passait le mot à quelques membres <strong>de</strong> sa famille, <strong>de</strong> son<br />

voisinage ou <strong>de</strong> son bureau, l'internaute bénéficie désormais d'outils <strong>de</strong> communication à la<br />

puissance inégalée jusqu'ici.<br />

Depuis quelques années, un nombre croissant <strong>de</strong> marques a réalisé l'intérêt <strong>de</strong> ce phénomène. Les<br />

premières expérimentations en mark<strong>et</strong>ing du bouche à oreille comme Hotmail, Budweiser ou Blair<br />

Witch ont désormais laissé place à <strong>de</strong> véritab<strong>les</strong> stratégies pensées pour relayer un message, une<br />

vidéo,... par l'internaute qui <strong>de</strong>vient lui‐même le media. Voici une p<strong>et</strong>ite typologie <strong>de</strong> ces nouvel<strong>les</strong><br />

approches mark<strong>et</strong>ing.<br />

31/55


Le mark<strong>et</strong>ing viral<br />

Il s'agit ici <strong>de</strong> faciliter la transmission d'un message <strong>de</strong> personne à personne. Malgré une<br />

appellation anxiogène rappelant <strong>les</strong> virus informatiques, le mark<strong>et</strong>ing viral est inoffensif. L'idée est<br />

comme le fonctionnement d'un rhume, <strong>de</strong> "contaminer" une personne qui contaminera elle‐même<br />

plusieurs personnes <strong>et</strong> ainsi <strong>de</strong> suite, créant une dynamique exponentielle.<br />

Pour ce faire, contrairement au côté interruptif <strong>de</strong> la publicité traditionnelle (on force l'audience à<br />

être exposée au message publicitaire), il faut proposer à l'internaute un contenu suffisamment<br />

original, drôle, surprenant, intéressant pour qu'il déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> le faire suivre à son entourage. Un<br />

module trop commercial ou trop convenu risque <strong>de</strong> ne pas prendre.<br />

Bien que l'humour, le sexe ou la provocation soient souvent <strong>de</strong>s ingrédients à succès, le mark<strong>et</strong>ing<br />

viral peut prendre <strong>de</strong> nombreuses formes en fonction <strong>de</strong> la cible, du message <strong>et</strong> du but à atteindre.<br />

<strong>En</strong> B2B, par exemple, la publication d'un livre blanc téléchargeable est un très bon exemple <strong>de</strong><br />

mark<strong>et</strong>ing viral.<br />

La personnalisation du message (via l'ajout <strong>de</strong> son nom ou <strong>de</strong> sa photo dans un jeu ou une vidéo),<br />

l'incentive (prix symbolique ou réel à gagner dans un jeu par exemple) <strong>et</strong> l'intuitivité seront <strong>de</strong>s<br />

éléments clefs pour le succès <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> campagne.<br />

Formats vidéo virale, e‐mail, module téléchargeable, widg<strong>et</strong>, livre blanc <strong>et</strong> étu<strong>de</strong>, application<br />

facebook, podcast audio <strong>et</strong> vidéos...<br />

Exemp<strong>les</strong> Les vidéos <strong>de</strong> rugby <strong>et</strong> l’existentialisme du Coq Sportif, <strong>les</strong> vidéos vira<strong>les</strong> NicoMark<strong>et</strong><br />

contre le tabac, Ups <strong>et</strong> ses widg<strong>et</strong>s, le jardin virtuel viral du parfum Roxy…<br />

Le mark<strong>et</strong>ing d'influence<br />

<strong>En</strong>suite nous avons aussi le mark<strong>et</strong>ing d'influence qui regroupe le seeding (créer du bouche à<br />

oreille en faisant tester <strong>de</strong>s produits par <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>rs d'opinions), <strong>et</strong> le community management. Le<br />

but est <strong>de</strong> générer du bouche à oreille en impliquant <strong>les</strong> lea<strong>de</strong>rs d'opinions online <strong>et</strong> offline<br />

(blogueurs, consommateurs influents, vip, stars) en <strong>les</strong> motivant à relayer votre message auprès <strong>de</strong><br />

32/55


leur audience en leur proposant <strong>de</strong> tester un produit, <strong>de</strong> participer à un évènement exclusif ou en <strong>les</strong><br />

fédérant au sein d'un espace : blog, forum, réseau social.<br />

C<strong>et</strong>te approche nécessite du temps <strong>et</strong> une certaine sensibilité... mais peut payer énormément sur le<br />

long terme... Pouvoir échanger avec ses consommateurs, <strong>les</strong> fidéliser <strong>et</strong> peu à peu <strong>les</strong> transformer en<br />

supporters perm<strong>et</strong> d'améliorer le taux <strong>de</strong> recommandation <strong>et</strong> donc la croissance d'une marque. Mais<br />

<strong>les</strong> marques ne se donnent pas toujours <strong>les</strong> moyens humains ou financiers suffisants pour suivre<br />

chaque jour <strong>et</strong> dans le temps la relation initiée. Les influents <strong>sont</strong> à manier avec précautions <strong>et</strong><br />

contrairement à la publicité, ne s'achètent pas... Une approche maladroite <strong>et</strong> trop commerciale<br />

suscitera au mieux leur désintérêt <strong>et</strong> au pire leur rire... pouvant mener à un vrai r<strong>et</strong>our <strong>de</strong> buzz si<br />

vous avez essayé <strong>de</strong> <strong>les</strong> manipuler, leur avez menti ou <strong>les</strong> avez déçu.<br />

Formats : Campagne <strong>de</strong> seeding auprès <strong>de</strong>s blogueurs influents (Buzzparadise, Influence,...), bill<strong>et</strong>s<br />

sponsorisés <strong>et</strong> régie 2.0, mise en place <strong>de</strong> blogs <strong>et</strong> <strong>de</strong> réseaux sociaux <strong>de</strong> marque, évènements VIP<br />

Exemp<strong>les</strong> : Distribution <strong>de</strong> parures auprès <strong>de</strong>s blogueuses par Dim Osmose, le Running Club <strong>de</strong> New<br />

Balance, le blog renault F1….<br />

Le Consumer Generated Media<br />

<strong>En</strong>fin nous avons le Consumer Generated Media, ou User Generated Media. Ce type d'actions<br />

consiste à faire participer l'audience à la communication d'une marque <strong>et</strong> plus rarement à la<br />

cocréation d'un produit ou d'une offre. Un certain nombre <strong>de</strong> marques a ainsi offert aux internautes<br />

<strong>de</strong> proposer leurs vidéos ou photos pour participer à un concours ou un module collaboratif (Wat.tv,<br />

Gmail, ou Joga Bonito pour Nike). Certaine vont même jusqu'à "pitcher" <strong>les</strong> internautes pour<br />

inventer le scénario (Honda pour le Superball) ou même réaliser leur futur spot ou affiche (Sony via<br />

Current TV, ou SFR via BlogBang).<br />

Si ce type <strong>de</strong> campagnes surfe bien sur le nouveau phénomène du consommateur 2.0 ou<br />

consom'acteur, elle rencontre parfois l'échec. <strong>En</strong> eff<strong>et</strong> la qualité n'est pas encore toujours au ren<strong>de</strong>z‐<br />

vous <strong>et</strong> le nombre <strong>de</strong> participation est parfois très faible car l'implication <strong>et</strong> le temps <strong>de</strong>mandés aux<br />

internautes <strong>sont</strong> très importants.<br />

33/55


Il faudra aussi certainement encore attendre un peu avant que tout le mon<strong>de</strong> maitrise totalement<br />

tous <strong>les</strong> outils <strong>et</strong> métiers nécessaires à la création d'un spot... <strong>et</strong> le nombre <strong>de</strong> talents n'est peut‐être<br />

pas illimité... qu'on le veuille ou non tout le mon<strong>de</strong> n'est pas un Spielberg en puissance)<br />

Formats concours contributif <strong>de</strong> vidéos ou photos, module collaboratif, cocréation…<br />

Exemp<strong>les</strong> le parfum Diesel <strong>et</strong> son module <strong>de</strong> cocréation <strong>de</strong> produits customisés ou lla vidéo<br />

collaborative pour Gmail (Plus <strong>de</strong> 5.000.000 <strong>de</strong> vues <strong>et</strong> plus <strong>de</strong> 1000 vidéos proposées) …<br />

Si toutes ces approches <strong>sont</strong> un peu différentes, el<strong>les</strong> peuvent être utilisées <strong>de</strong> manière<br />

indépendantes ou complémentaires, voire être conjuguées à <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> communication plus<br />

traditionnel<strong>les</strong> (spot tv ou banner publicitaire online, affichage, presse ou radio). On parlera alors <strong>de</strong><br />

communication intégrée ou <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing à 360°...<br />

C. Une véritable boite à outils pour <strong>les</strong> agences évènementiels<br />

1. Une Carte <strong>de</strong> visite interactive pour <strong>les</strong> agences.<br />

L’interactivité offerte par est une véritable aubaine pour le développement <strong>de</strong>s agences<br />

spécialisées. <strong>En</strong> eff<strong>et</strong>, Les agences d’évènements ven<strong>de</strong>nt du rêve, un instant précis dans le temps <strong>et</strong><br />

la matière commerçante <strong>de</strong> cel<strong>les</strong>‐ci, ses réalisations n’est donc par définition pas palpable <strong>et</strong><br />

éphémère. Ainsi la richesse <strong>de</strong> contenus du web leur perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> présenter, arborer <strong>de</strong> manière tout à<br />

fait accessible <strong>et</strong> simple <strong>les</strong> vidéos, photos, r<strong>et</strong>ombées presse <strong>de</strong> leurs évènements.<br />

Outre le faite que <strong>les</strong> agences puissent développer sur intern<strong>et</strong> leur site commercial présentant leurs<br />

différentes prestations, intern<strong>et</strong> représente la vitrine <strong>de</strong>s évènements organisés dans le passé.<br />

<strong>En</strong> voici quelques applications illustrées d’exemp<strong>les</strong> :<br />

34/55


Blog AZConcept<br />

Ici, le réseau social Facebook perm<strong>et</strong> à c<strong>et</strong>te jeune agence (AZConcept) <strong>de</strong> se développer <strong>et</strong><br />

se fidéliser un réseau fidèle <strong>de</strong> contact. C<strong>et</strong>te aplication lui sert aussi <strong>de</strong> référent quand aux<br />

précé<strong>de</strong>nts évènements organisés <strong>et</strong> par un espace d’expression en image car la différenciation en<br />

évènementiel se fait par la valeur unique <strong>et</strong> exeptionnel <strong>de</strong>s évènements conceptualisés par <strong>les</strong><br />

agences.<br />

Blog Tribeca<br />

Ici , l’agence Tribeca à développé un<br />

concept <strong>de</strong> blog <strong>de</strong> contenu dédié aux<br />

<strong>de</strong>rnières tendances en termes <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing<br />

alternatif. Ainsi, son blog (<br />

www.mark<strong>et</strong>ingalternatif.fr) qui fait office <strong>de</strong><br />

benchmark <strong>et</strong> qui est directement accessible<br />

sur le site perm<strong>et</strong> à l’agence d’avoir une image<br />

mo<strong>de</strong>rne <strong>et</strong> dans l’ère du temps <strong>et</strong> ainsi <strong>de</strong><br />

gentiment s’approprier <strong>les</strong> concepts <strong>de</strong>s autres<br />

en communiquant <strong>de</strong>ssus.<br />

Blog du mark<strong>et</strong>ing alternatif<br />

35/55


Web TV Public‐Système<br />

Public‐Système qui est une <strong>de</strong>s<br />

agences lea<strong>de</strong>rs du marché diffuse sur son<br />

site intern<strong>et</strong> une web‐tv présentant ses<br />

évènements <strong>et</strong> développant ses valeurs sur<br />

contenus vidéo. Les moyens mis en œuvre<br />

se justifie tant cela affirme une image<br />

innovante <strong>et</strong> précurseur vitale dans ce<br />

secteur dont l’originalité doit sans cesse être<br />

renouvelée.<br />

36/55


2. Une ai<strong>de</strong> essentiel à l’organisation <strong>de</strong>s évènements.<br />

Intern<strong>et</strong> s’est naturellement imposé comme une source d’outils organisationnels très<br />

précieuse. Le chargé <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> se voit aujourd’hui simplifier la vie tant ces outils ai<strong>de</strong> à la<br />

gestion <strong>de</strong> l’évènement avant, pendant <strong>et</strong> après.<br />

C’est aussi <strong>de</strong>s maux <strong>de</strong> têtes en moins pour <strong>les</strong> clients qui investissent souvent beaucoup<br />

pour un évènement dont la réussite <strong>et</strong> le bénéfice dépend en gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la<br />

préparation pour le jour J.<br />

Une gamme complète <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> participants (invitations, logistique, enregistrement,<br />

contrôle d’accès,..) <strong>et</strong> <strong>de</strong> personnel (messagerie, plannings,..)<br />

Exemple<br />

« Moonda » est une <strong>de</strong> ces agences dont la politique <strong>de</strong> différenciation (cruciale pour <strong>les</strong><br />

agences évènementiels) passe par l’innovation technologique. Elle m<strong>et</strong> ainsi l’accent sur sa<br />

valeur interactive <strong>de</strong> tout ce qui concerne l’organisationnel.<br />

Ainsi, l’agence propose une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> service organisationnel pour la gestion <strong>de</strong><br />

l’évènement <strong>et</strong> du personnel, Installation <strong>de</strong> dispositifs <strong>de</strong> transmission d’informations en<br />

temps réel : Beeper, organiseur, SMS, ecrans :<br />

‐ Planning du personnel <strong>et</strong> bornes <strong>de</strong> consultation.<br />

‐ Gestion <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>z‐vous <strong>et</strong> <strong>de</strong>s sal<strong>les</strong> <strong>de</strong> réunion.<br />

‐ Localisation <strong>de</strong>s interlocuteurs.<br />

‐ Contrôle d’accès, badges, enregistrement.<br />

Pour la gestion <strong>de</strong>s participants à l’évènement :<br />

‐ E‐mailing / Mailing d’invitations.<br />

‐ <strong>En</strong>registrement en ligne <strong>de</strong>s participants.<br />

‐ Statistiques perm<strong>et</strong>tant la maîtrise du flux <strong>de</strong> personnes (coordination, localisation).<br />

‐ Relance par E‐mails.<br />

‐ Gestion d’hébergements, repas, transferts <strong>et</strong> voyages.<br />

Exemple Kerme<strong>et</strong>, le web assistant <strong>de</strong>s organisateurs d’évènements.<br />

37/55


Créée en septembre 2000, Kerme<strong>et</strong> propose aux professionnels <strong>de</strong> la communication <strong>et</strong> du<br />

mark<strong>et</strong>ing, un web‐assistant à distance d’organisation d’évènements: gestion <strong>de</strong> fichier, d’envoi<br />

d’invitations, suivi <strong>de</strong>s réponses, statistiques, site évènementiel ou en post‐opération, gestion<strong>de</strong>s<br />

inscriptions en ligne … Les services <strong>de</strong> Kerme<strong>et</strong> s’appuient sur une véritable plate‐forme <strong>de</strong><br />

communication servant <strong>de</strong> lien entre <strong>les</strong> différents participants à l’événement: organisateurs,<br />

donneurs d’ordre, exposants, participants eux‐mêmes … Kerme<strong>et</strong> se rémunère par un abonnement<br />

mensuel variable selon le nombre d’évènements organisés par le client. Ciblant en priorité <strong>les</strong> grands<br />

comptes, la société fournit un savoir‐faire compl<strong>et</strong> <strong>de</strong> définition <strong>de</strong>sprofils <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’historique <strong>de</strong><br />

l’utilisation <strong>de</strong>s outils. Le Me<strong>de</strong>f, Accenture (ex Arthur An<strong>de</strong>rsen) <strong>et</strong> trois agences <strong>de</strong> communication<br />

utilisent d’ores <strong>et</strong> déjà la plate‐forme. Afin <strong>de</strong> mieux répondre aux attentes <strong>de</strong> ses clients en terme<br />

notamment <strong>de</strong> définition <strong>de</strong> profils ou <strong>de</strong> panel d’invités, Kerme<strong>et</strong> enrichira prochainement sa plate‐<br />

forme <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> fonctionnalités. Le marché <strong>de</strong> l’évènementiel professionnel <strong>et</strong> <strong>de</strong>s organisateurs<br />

<strong>de</strong> salons est évalué à plus <strong>de</strong> 30 milliards <strong>de</strong> F <strong>de</strong> chiffre d’affaires en France <strong>et</strong>150 milliards <strong>de</strong> F en<br />

Europe. La croissance <strong>de</strong> ce marché dépasse 43 % sur <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières années. Les professionnels<br />

<strong>de</strong> la communication représentent 40 % <strong>de</strong> ce marché, <strong>les</strong> entreprises en directe, souvent <strong>de</strong>s non<br />

professionnels, 60 % (source Anaé). Les utilisateurs <strong>de</strong> Kerme<strong>et</strong> <strong>sont</strong> aussi <strong>les</strong> organisateurs <strong>de</strong> salons<br />

professionnels <strong>et</strong> <strong>de</strong> formations continues, <strong>les</strong> associations, <strong>les</strong> comités d’entreprise, <strong>les</strong> clubs …<br />

(Christine Weissrock – Atelier BNP Paribas – 06/03/2001)<br />

Il existe même aujourd’hui <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> gestion à distance <strong>de</strong>s évènements d’entreprises.<br />

<strong>En</strong> eff<strong>et</strong>, la nouvelle solution on line “Seminaire Factory” ( www. Seminairefactory.com) proposée par<br />

l’agence d’événements Connect Factory qui pourrait bien simplifier la vie <strong>de</strong>s annonceurs. Vous<br />

sélectionnez sur ce site <strong>les</strong> lieux qui correspon<strong>de</strong>nt à votre cahier <strong>de</strong>s charges ainsi que <strong>de</strong>s activités<br />

culturel<strong>les</strong> ou <strong>de</strong> team building (parmi une base <strong>de</strong> plus d'un millier <strong>de</strong> prestataires en France). Une<br />

fois vos choix effectués, l’agence prend le relais <strong>et</strong> se charge <strong>de</strong> contacter <strong>les</strong> prestataires r<strong>et</strong>enus<br />

afin <strong>de</strong> vous transm<strong>et</strong>tre en une <strong>de</strong>mi‐journée <strong>les</strong> disponibilités. Le <strong>de</strong>vis est lui réalisé dans <strong>les</strong> 24<br />

heures. La particularité <strong>de</strong> ce service ? L’absence <strong>de</strong> versement d’acompte pour le client. L’agence<br />

s’en charge <strong>et</strong> le client ne règle <strong>les</strong> dépenses qu’après l’événement. Pour accé<strong>de</strong>r à ce service, il est<br />

nécessaire <strong>de</strong> se pré‐inscrire (gratuitement) sur le site qui est <strong>de</strong>stiné avant tout aux entreprises qui<br />

organisent peu d'événements à l'année <strong>et</strong> qui cherchent un outil facile d'utilisation.<br />

3. Des Agences dédiées<br />

38/55


L’agence off/on‐line Sixtizen<br />

FullSix mélange événementiel online <strong>et</strong> offline avec Sixtizen. Le groupe <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing<br />

interactif se diversifie dans l'événementiel avec une nouvelle enseigne, Sixtizen. Objectif : imaginer<br />

<strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> stratégies pour <strong>les</strong> marques en utilisant le digital comme un levier.<br />

Si FullSix concurrence <strong>les</strong> grands groupes <strong>de</strong> communication sur le Web, le pure player <strong>de</strong> la<br />

communication ambitionne maintenant <strong>de</strong> porter le challenge sur le offline. Avec la création en<br />

décembre <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong> son agence d'événements, Sixtizen, le groupe (61,3 millions d'euros <strong>de</strong> chiffre<br />

d'affaires dont 26 millions en France en 2006) cherche désormais à mêler événements offline <strong>et</strong><br />

opérations digita<strong>les</strong>. Il élargit au passage sa gamme <strong>de</strong> services aux marques.<br />

« Même digitale, la communication <strong>de</strong>s marques ne peut plus être entièrement dématérialisée. »<br />

FullSix est spécialisé sur le mark<strong>et</strong>ing relationnel, mais il manquait au groupe l'expérience d'une<br />

relation physique avec <strong>les</strong> consommateurs", explique Gaël Solignac‐Erlong.<br />

L'objectif <strong>de</strong> Sixtizen est donc <strong>de</strong> proposer aux marques <strong>de</strong>s événements exploitab<strong>les</strong> dans leurs<br />

programmes relationnels en tirant profit du Web ou du mobile. "Nous voulons utiliser le Web comme<br />

un levier pour créer ensuite <strong>de</strong>s événements offline, contrairement aux agences d'événement<br />

traditionnel<strong>les</strong>", note pour sa part Max Pons, l'autre manager <strong>de</strong> l'enseigne. Notamment via <strong>les</strong><br />

opérations faisant appel à la participation <strong>de</strong>s internautes.<br />

Pour son premier client, l'équipementier Reebok, Sixtizen planche actuellement à la mise en place<br />

d'un concours incitant <strong>les</strong> internautes à inventer <strong>de</strong>s chorégraphies <strong>de</strong> danse issues <strong>de</strong> scènes du<br />

quotidien. Pour l'occasion, Sixtizen travaille avec l'artiste Yelle, qui proposera à interval<strong>les</strong> réguliers<br />

ses propres chorégraphies en vidéos sur un site <strong>de</strong> partage. C<strong>et</strong>te opération, baptisée "Reebok<br />

everyday club" sera ensuite déclinée en événements à travers la France.<br />

Sixtizen souhaite ainsi travailler sur <strong>de</strong>s stratégies à long terme. "Nous ne voulons pas faire <strong>de</strong> 'coups'<br />

sur Intern<strong>et</strong>, mais avoir une vision plus large <strong>de</strong> ce que peut apporter ce média aux marques pour<br />

leur perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> se construire un territoire <strong>de</strong> communication", assure Max Pons.<br />

39/55


L’agence Moonda<br />

Fondée en 1999, Moonda m<strong>et</strong> à la disposition <strong>de</strong>s annonceurs toute une série <strong>de</strong> support<br />

susceptible <strong>de</strong> qualifier l’organisation <strong>de</strong> ses évènements ; Papier, Intern<strong>et</strong>, intran<strong>et</strong>, extran<strong>et</strong>, cd‐<br />

rom, mobile, borne interactive ou e‐mailing.<br />

Son ambition est <strong>de</strong> proposer une équipe pluridisciplinaire afin <strong>de</strong> toujours servir <strong>de</strong>s concepts sans<br />

limites pour <strong>de</strong>s réalisations parfaitement en adéquation avec le besoin du client<br />

L’agence dispose d’ailleurs au même titre que Tribeca, <strong>de</strong> son propre blog <strong>de</strong> culture évènnementiel<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> recherche en innovation.<br />

Le secteur <strong>de</strong> l’évènementiel dispose aujourd’hui d’une multitu<strong>de</strong> d’outils qui qualifie son<br />

offre à tous <strong>les</strong> niveaux. L’évènement, qui est intimement lié aux tendances <strong>de</strong>s consommateurs,<br />

se doit donc <strong>de</strong> le suivre là où il se trouve. Sa « virtualisation » en matière d’organisation,<br />

d’animation <strong>et</strong> surtout <strong>de</strong> couverture stratégique est donc entamée <strong>et</strong> fait naître une<br />

complémentarité au service <strong>de</strong>s différentes problématiques <strong>de</strong>s annonceurs.<br />

40/55


III. Quel est le potentiel <strong>de</strong> l’évènementiel interactif pour quel<strong>les</strong><br />

problématiques <strong>de</strong> communication ?<br />

D. Un potentiel suffisant pour s’ouvrir au grand public<br />

1. Le lancement‐produit comme fleur <strong>de</strong> lance<br />

Lorsqu'on parle <strong>de</strong> l'organisation d'un lancement <strong>de</strong> produits, peu importe votre secteur<br />

d'activités, il s'agit d'une étape cruciale pour l'entreprise. Bien souvent, <strong>les</strong> visées <strong>sont</strong><br />

financièrement très importantes <strong>et</strong> <strong>de</strong> la même façon que le produit a été conçu avec grands soins,<br />

l'introduction auprès du public revêt une importance capitale.<br />

Un lancement <strong>de</strong> produits sur la marché est une façon efficace <strong>de</strong> faire connaître un nouveau<br />

produit, <strong>de</strong> le m<strong>et</strong>tre en valeur, d'en faire connaître l'utilité, ses propriétés, ses qualités <strong>et</strong><br />

ultimement, d'en vendre!<br />

Dans c<strong>et</strong>te optique, il faut que la clientèle soit non seulement un témoin privilégié <strong>de</strong> l'arrivée du<br />

nouveau produit, mais qu'elle soit partie prenante <strong>de</strong> c<strong>et</strong> événement très spécial. Pour ce faire,<br />

regardons <strong>les</strong> aspects qui <strong>de</strong>vront être mis à l'avant‐plan, lors <strong>de</strong> l'organisation du lancement <strong>de</strong><br />

produits, auprès <strong>de</strong> vos clients potentiels.<br />

On <strong>de</strong>vra être en mesure <strong>de</strong> :<br />

‐ Susciter leur intérêt (capter leur attention);<br />

‐ Les renseigner adéquatement;<br />

‐Les impressionner;<br />

‐Leur donner envie <strong>de</strong> se procurer le produit (créer un besoin);<br />

Ainsi, une fois l'intérêt suscité, une fois qu'on aura réussi à capter leur attention, tout<br />

rési<strong>de</strong>ra dans l’art <strong>de</strong> la présentation. On cherchera donc <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> leur présenter le produit en<br />

nous assurant qu'ils en apprennent le plus possible, d'une façon qu'ils en resteront agréablement<br />

impressionnés <strong>et</strong> <strong>de</strong> façon, il va sans dire, à ce qu'ils aient envie <strong>de</strong> se le procurer par la suite.<br />

De plus, <strong>les</strong> technologies offertes par intern<strong>et</strong> interagiront avec l’évènement <strong>et</strong> l’ accompagneront<br />

jusqu’au processus d’acte d’achat :<br />

41/55


‐ <strong>En</strong> teasing avant l’évènement pour générer du traffic <strong>et</strong> créer <strong>de</strong> la notoriété avec par<br />

exemple un site évènementiel avec jeux‐concours, du contenu rich‐média lançant le buzz sur<br />

le n<strong>et</strong>.<br />

‐ Pendant la campagne comme outil organisationnel d’une part <strong>et</strong> relais d’interaction direct<br />

entres <strong>les</strong> participants actifs <strong>et</strong> leur entourage.<br />

‐ Après, en diffusant <strong>de</strong>s vidéos, <strong>de</strong>s photos ou en assurant le relais <strong>de</strong> la campagne sur un site<br />

communautaire dédié à la marque tout en offrant un service <strong>de</strong> service après vente auprès<br />

du consommateur.<br />

Les services <strong>et</strong> <strong>les</strong> mo<strong>de</strong>s d’utilisation n’ont <strong>de</strong> limite sur ces <strong>de</strong>ux médias que l’imagination<br />

<strong>de</strong>s concepteurs. La créativité est ici sans cesse renouvelée <strong>et</strong> unique puisque le virtuel <strong>et</strong> le réel <strong>sont</strong><br />

<strong>de</strong>ux supports dont <strong>les</strong> limites ne peuvent être établie <strong>et</strong> en constante évolution.<br />

Exemple Le lancement grand public <strong>de</strong> WINDOWS VISTA<br />

<strong>En</strong> France, le nouveau système<br />

d’exploitation <strong>de</strong> Microsoft Vista a été lancé<br />

en gran<strong>de</strong> pompe à La Défense où la Gran<strong>de</strong><br />

Arche a été, l'espace d'une bonne dizaine <strong>de</strong><br />

minutes, transformée en un véritable champ<br />

<strong>de</strong> bataille pour spectacle pyrotechnique !<br />

Spectacle qui aurait tout <strong>de</strong> même coûté la<br />

bagatelle <strong>de</strong> 1 million d'euros, alors que<br />

l'ensemble <strong>de</strong> la soirée aurait obligé Microsoft<br />

à débourser 2,5 millions d'euros. Dans le<br />

mon<strong>de</strong> entier, Microsoft aurait tout <strong>de</strong> même dépensé près <strong>de</strong> 500 millions <strong>de</strong> dollars pour organiser<br />

l'ensemble <strong>de</strong>s évènements <strong>de</strong> lancement.<br />

Parallèlement, l’évènement fut pérennisé par la mise en place d’une<br />

webtv on <strong>de</strong>mand pour perm<strong>et</strong>tre aux internautes <strong>de</strong> visualiser <strong>les</strong><br />

émissions en différé sur intern<strong>et</strong>.<br />

Une interactivité permanente :<br />

Pour capter <strong>et</strong> conserver l’attention d’un public libre <strong>de</strong> « sortir » à tout<br />

moment, il était inndispensable d’exploiter au maximum l’interactivité permise par intern<strong>et</strong>. Ainsi,<br />

42/55


grâce à une interface où il était possible <strong>de</strong> visualiser en direct la vidéo, <strong>les</strong> sli<strong>de</strong>shows, <strong>les</strong><br />

démonnstrations logiciel<strong>les</strong>, <strong>les</strong> photos <strong>de</strong> l’émission, l’internaute avait la possibilité <strong>de</strong> poser <strong>de</strong>s<br />

questions, répondre aux sondages, aux jeux‐concours, <strong>et</strong>c.<br />

2. L’évènementiel comme concrétisation <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> contact sur le web<br />

La multiplicité <strong>de</strong>s contenus diffusés sur le Web expose l'internaute à <strong>de</strong>s choix qu'il n'est pas<br />

aujourd'hui préparé à faire. Au contraire, l'arrivée <strong>de</strong>s nouveaux médias ouvre <strong>de</strong>s choix jusqu'alors<br />

limité par <strong>les</strong> contraintes techniques <strong>et</strong> économiques. Des étu<strong>de</strong>s prouvent que c<strong>et</strong> hyper choix<br />

déroute, <strong>et</strong> l'orientation face à ce sur plein <strong>de</strong> contenus parait difficile à gérer pour le consommateur.<br />

Ainsi, en télévision, on constate que <strong>les</strong> chaînes généralistes traditionnel<strong>les</strong> gar<strong>de</strong>nt <strong>les</strong> plus forts<br />

taux d'audience, même chez <strong>les</strong> téléspectateurs qui accè<strong>de</strong>nt à une offre élargie <strong>et</strong> ce, malgré la<br />

profusion <strong>de</strong>s chaînes dites « thématiques » ou « mini généralistes ».<br />

Face à cela, l’évènementiel apporte une véritable accessibilité direct avec le consommateur <strong>et</strong><br />

confirme sur le terrain une prise <strong>de</strong> contact prise par le n<strong>et</strong>. L’évènement perm<strong>et</strong> ainsi <strong>de</strong><br />

parachever une relation entamée <strong>de</strong> manière virtuelle <strong>et</strong> d’apporter le liant qui manque cruellement<br />

sur la gran<strong>de</strong> toile.<br />

Ainsi, Marie‐Clau<strong>de</strong> Sicard (dans la métamorphose <strong>de</strong>s marques) explique que « La communication<br />

n’a pas pour centre <strong>de</strong> gravité le pouvoir ; qu’il s’agisse du consommateur, du fabricant ou du<br />

distributeur ; mais au contraire leur mise en relation (…) Si relation véritable il y a, ce que chacun<br />

emporte est invisible <strong>et</strong> ne peut ni se peser, ni se calculer. Ce qui lie <strong>les</strong> gens entre eux, c’est ce qu’ils<br />

font ou ce qu’ils vivent ensemble. C’est <strong>de</strong> l’immatériel autant que du concr<strong>et</strong>, <strong>et</strong> il en va <strong>de</strong> même<br />

dans <strong>les</strong> relations entre une marque <strong>et</strong> <strong>de</strong>s consommateurs. »<br />

3. L’évènement relayé sur le n<strong>et</strong> <strong>de</strong>vient sans frontière physique <strong>et</strong> temporelle<br />

Des milliers <strong>de</strong> citrouil<strong>les</strong> sur le Champ <strong>de</strong> Mars pour <strong>les</strong> téléphones Ola, l'ouverture à minuit<br />

d'un grand magasin parisien pour la vente <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière console <strong>de</strong> jeux PlayStation, la mise en<br />

43/55


vente du <strong>de</strong>rnier épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> Harry Potter en décembre... Les lancements <strong>de</strong> produits <strong>sont</strong> <strong>de</strong> plus en<br />

plus spectaculaires. « Les supports médias habituels <strong>sont</strong> presque saturés, la publicité est nécessaire,<br />

mais elle ne suffit plus. Pour qu'un produit se ven<strong>de</strong>, il faut <strong>de</strong>scendre dans la rue pour le m<strong>et</strong>tre au<br />

contact du client. Les gran<strong>de</strong>s manifestations <strong>de</strong> ce type <strong>sont</strong> <strong>les</strong> plus courts <strong>et</strong> plus sûrs moyens <strong>de</strong><br />

toucher directement la cible visée, explique Frédéric Bedin, directeur général du Public Système. Ces<br />

campagnes <strong>sont</strong> terriblement efficaces : le public semble être <strong>de</strong> plus en plus en attente <strong>de</strong> ce genre<br />

d'événement, histoire d'avoir la primeur sur le <strong>de</strong>rnier cri du moment ». De plus, ce genre <strong>de</strong><br />

promotion est n<strong>et</strong>tement moins onéreux que <strong>les</strong> campagnes <strong>de</strong> publicité classiques <strong>et</strong> le renfort <strong>de</strong>s<br />

médias friands <strong>de</strong> ces événements en garantit la diffusion <strong>de</strong> l'information.<br />

Dans c<strong>et</strong>te démarche, il conviendra alors <strong>de</strong> définir <strong>de</strong>ux cib<strong>les</strong> bien distinctes <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

développer un message spécifique à ces <strong>de</strong>ux cib<strong>les</strong>. La première (qu’on appellera la cible active) ;<br />

celle qui participera à l’évènement <strong>de</strong> manière physique ; aura un rôle <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r d’opinion, <strong>de</strong><br />

prescripteur <strong>et</strong> relayera le « buzz » auprès <strong>de</strong> son entourage. Inviter <strong>de</strong>s blogeurs perm<strong>et</strong>trai <strong>de</strong><br />

relayer l’évènement sur le n<strong>et</strong>.<br />

La secon<strong>de</strong> (cible passive) sera spectateur <strong>de</strong> l’évènement <strong>et</strong> jouera un rôle <strong>de</strong> relais <strong>de</strong> la campagne<br />

par le biais <strong>de</strong>s contenus développés sur le web (jeux‐concours ayant une interactivité avec<br />

l’évènement, vidéos‐relais sur le n<strong>et</strong>, <strong>et</strong>c…). Chaque discours sera spécifiquement adapté à la cible <strong>et</strong><br />

viral <strong>et</strong> stre<strong>et</strong> <strong>de</strong>vra être utilisé conjointement à l’évènement.<br />

E. L’évènementiel interactif face à <strong>de</strong>s cib<strong>les</strong><br />

affinitaires<br />

Focus Le marché global du mark<strong>et</strong>ing direct <strong>et</strong><br />

relationnel a atteint 12,7 milliards d'euros en France en 2007 (+ 2,8 %), selon l'indicateur France<br />

Pub/UFMD. Sur ce marché, <strong>les</strong> dépenses consacrées à Intern<strong>et</strong> ont représenté 7 % <strong>et</strong> ont cru <strong>de</strong> 37,6<br />

% par rapport à 2006. Le mark<strong>et</strong>ing direct offline a diminué quant à lui <strong>de</strong> 2,9 %. Dans c<strong>et</strong> univers que<br />

représente le mark<strong>et</strong>ing direct, l’évènementiel <strong>et</strong> intern<strong>et</strong> y tienne aujourd’hui une place <strong>de</strong> plus en<br />

44/55


plus prépondérante <strong>et</strong> leur complémentarité qui sera illustré ici par un exemple apporte une offre<br />

concrète aux annonceurs.<br />

1. L’événementiel : un mark<strong>et</strong>ing sur mesure<br />

Suivre ses clients en continu pour déclencher <strong>les</strong> bonnes actions au bon moment : c’est le<br />

principe du Mark<strong>et</strong>ing Evénementiel. Plus particulièrement <strong>de</strong>stiné aux entreprises qui ont <strong>de</strong><br />

fréquentes interactions avec leurs clients, il perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> détecter rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s opportunités <strong>de</strong><br />

vente ou <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> fuite du client vers la concurrence. Et <strong>les</strong> résultats <strong>sont</strong> là ! Les précisions<br />

d’Olivier Maire, Responsable <strong>de</strong>s Solutions CRM <strong>de</strong> SAS France.<br />

On désigne sous le nom <strong>de</strong> « mark<strong>et</strong>ing Evénementiel » dans l’univers du CRM toutes <strong>les</strong> actions que<br />

l’on peut déclencher en réaction à un événement client. Les anglo‐saxons emploient d’ailleurs un<br />

terme très parlant : « event trigger » (littéralement « déclenchement à l’évènement »). Ces actions<br />

ne se substituent pas aux campagnes mark<strong>et</strong>ing classiques qui <strong>sont</strong>, pour leur part, liées aux<br />

événements <strong>de</strong> l’entreprise ; el<strong>les</strong> ne peuvent venir qu’en complément <strong>de</strong>s dispositifs existants.<br />

Ce qui donnera du poids à l’utilisation <strong>de</strong> tel<strong>les</strong> solutions, c’est la fréquence <strong>de</strong>s interactions<br />

qu’auront <strong>les</strong> entreprises avec leurs clients. Sans gran<strong>de</strong> surprise, <strong>les</strong> banques ont été <strong>les</strong> premières à<br />

recourir à c<strong>et</strong>te technique, puis <strong>les</strong> télécoms <strong>et</strong> la gran<strong>de</strong> distribution. On r<strong>et</strong>rouve là <strong>de</strong>s secteurs en<br />

pointe en matière <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing direct. <strong>En</strong> eff<strong>et</strong>, l’event trigger nécessite que l’entreprise utilisatrice<br />

ait à la fois une vraie maturité dans sa stratégie mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> également une maîtrise <strong>de</strong>s outils<br />

classiques <strong>de</strong> CRM !<br />

On distingue ainsi trois types d’événements. Ceux qui <strong>sont</strong> connus à l’avance ‐ l’anniversaire du<br />

client, par exemple, ou la date d’échéance d’un PEA ‐ <strong>sont</strong> simp<strong>les</strong> à traiter <strong>et</strong> peuvent déclencher<br />

l’envoi d’un message personnalisé, avec <strong>de</strong>s mécaniques classiques <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> campagnes. Plus<br />

complexes en revanche <strong>sont</strong> <strong>les</strong> événements liés à un changement <strong>de</strong> comportement du client :<br />

l’utilisation <strong>de</strong> nouveaux services sur son téléphone portable, par exemple, <strong>de</strong>s dépôts d’argent plus<br />

fréquents ou encore un changement dans la composition du panier moyen d’achats.<br />

45/55


Grâce à <strong>de</strong>s mécaniques logiciel<strong>les</strong> innovantes, on sait désormais détecter ces événements pour<br />

proposer au client une offre qui correspond à sa nouvelle situation. <strong>En</strong>fin, on trouve dans une<br />

<strong>de</strong>rnière catégorie <strong>les</strong> événements clients qui nécessitent <strong>de</strong> réagir en temps réel dans le cadre d’un<br />

échange avec le client !<br />

Ici, la technologie d’intern<strong>et</strong> nous perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> suivre chacun <strong>de</strong> nos clients <strong>et</strong> <strong>de</strong> déterminer à<br />

l’avance <strong>les</strong> points <strong>de</strong> rencontres potentiels entres le client <strong>et</strong> son réseau.<br />

Prenons le cas du site intern<strong>et</strong> d’une banque. Selon le profil du client <strong>et</strong> son parcours <strong>de</strong> navigation,<br />

le ban<strong>de</strong>au publicitaire <strong>de</strong> la page sera différent ‐ s’il s’agit d’un bon client mais qu’il n’a pas<br />

d’assurance‐vie, par exemple, je peux lui proposer en temps réel une offre promotionnelle pour<br />

l’ouverture d’un contrat.<br />

Le premier bénéfice, c’est <strong>de</strong> détecter <strong>de</strong>s opportunités client dans <strong>de</strong>s fenêtres <strong>de</strong> temps très<br />

réduites. Grâce à un monitoring en continu, l’entreprise est en résonance avec <strong>les</strong> événements du<br />

client ‐ elle peut donc transformer <strong>les</strong> opportunités avec plus d’efficacité. Le second bénéfice, c’est la<br />

détection au plus tôt <strong>de</strong>s risques d’attrition.<br />

Prenons l’exemple d’un client <strong>de</strong> téléphonie mobile dont la consommation est en décalage avec le<br />

forfait qu’il a souscrit. A court terme, l’entreprise est gagnante, bien sûr, puisqu’elle facture <strong>de</strong>s<br />

compléments ; mais après quelques factures le client aura l’impression <strong>de</strong> payer trop cher ‐ <strong>et</strong> risque<br />

donc <strong>de</strong> fuir vers la concurrence. Etre capable <strong>de</strong> réagir entre <strong>de</strong>ux factures pour proposer un forfait<br />

plus adapté (donc moins cher pour le client) peut donc être un calcul gagnant sur le long terme.<br />

Il existe enfin <strong>de</strong>s bénéfices en termes d’image. Imaginons que vous êtes client régulier d’une<br />

compagnie aérienne ; votre vol d’hier a subi un r<strong>et</strong>ard important, <strong>et</strong> aujourd’hui la compagnie vous<br />

envoie un message d’excuses ‐ assorti d’un bonus <strong>de</strong> 1000 points sur votre programme <strong>de</strong> fidélité.<br />

L’événementiel est aussi un outil d’amélioration <strong>de</strong> la satisfaction client !<br />

Selon le Gartner Group, <strong>les</strong> entreprises qui utilisent la communication événementielle obtiennent<br />

<strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong>s opportunités d’environ 20 %, alors que le taux <strong>de</strong> succès moyen <strong>de</strong>s<br />

interactions suscitées par <strong>les</strong> campagnes traditionnel<strong>les</strong> dépasse rarement 3 %. Mais il est vrai que<br />

<strong>les</strong> volumes travaillés <strong>sont</strong> plus faib<strong>les</strong>... Il est important <strong>de</strong> r<strong>et</strong>enir que la communication<br />

événementielle apporte <strong>de</strong>s bénéfices court terme <strong>de</strong> revenus additionnels <strong>et</strong> <strong>de</strong>s bénéfices moyen /<br />

long terme sur la qualité <strong>de</strong> la relation avec le client.<br />

46/55


2. Intern<strong>et</strong> au service du CRM (Customer Relationship Manager)<br />

Le Customer Relationship Management<br />

Dans le meilleur <strong>de</strong>s mon<strong>de</strong>s, votre boulanger vous connaît. Il vous sert <strong>de</strong>ux bagu<strong>et</strong>tes bien<br />

blanches comme vous <strong>les</strong> aimez <strong>et</strong> avec le sourire en prime sans que vous ayez besoin d’ouvrir la<br />

bouche. Vous réglez rapi<strong>de</strong>ment avec le compte rond. Ce sentiment fidélisateur d’un service<br />

personnalisé, votre boulanger en profite en r<strong>et</strong>our puisque, la monnaie étant prête, il n’a pas à la<br />

rendre, <strong>et</strong> donc gagne du temps.<br />

C<strong>et</strong>te image d’Epinal, brandie à un moment donné par tous <strong>les</strong> cursus <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing, symbolise le<br />

fameux « Customer Relationship Management » dans la manière dont toute entreprise,<br />

indépendamment <strong>de</strong> sa taille, gagne à « manager » intelligemment la relation créée avec ses clients,<br />

pour vendre plus, pour rendre fidèle, pour rendre prescripteur.<br />

Le CRM sur l'Intern<strong>et</strong> : le e‐CRM<br />

Sur Intern<strong>et</strong>, si <strong>les</strong> fon<strong>de</strong>ments restent <strong>les</strong> même, <strong>les</strong> possibilités <strong>sont</strong> multip<strong>les</strong>. Les gran<strong>de</strong>s<br />

étapes : information, support, S.A.V., fidélisation, personnalisation, prennent d’innombrab<strong>les</strong> formes.<br />

Notamment dans le domaine du web social <strong>et</strong> du mark<strong>et</strong>ing dit communautaire qui tend à gagner<br />

tous <strong>les</strong> acteurs du web, même <strong>les</strong> plus traditionnels, suivant <strong>les</strong> concepts désormais bien démontrés<br />

<strong>de</strong> la co‐création <strong>de</strong> valeur (Lire Alban Martin notamment).<br />

Parmi <strong>les</strong> outils <strong>les</strong> plus connus du E‐CRM, l’emailing reste le médium incontournable, même si <strong>les</strong><br />

taux d’ouverture <strong>et</strong> <strong>de</strong> clics <strong>sont</strong> en baisse en Europe <strong>et</strong> obligent à développer d’autres outils (tant<br />

mieux). Directement « on site » une politique pertinente <strong>de</strong> cross‐selling perm<strong>et</strong> d'augmenter <strong>les</strong><br />

ventes tout en satisfaisant le besoin <strong>de</strong> conseil <strong>de</strong> l'internaute.<br />

Ces process peuvent être automatisés, comme sur Fnac.com ou Amazon.com (C'est le fameux : «Les<br />

internautes ayant ach<strong>et</strong>é c<strong>et</strong> article ont également ach<strong>et</strong>é…») ou bien ajustés manuellement.<br />

Exemple si j'achète <strong>de</strong>s tomates, il sera bienvenu <strong>de</strong> me proposer <strong>de</strong> la mozzarella. De manière plus<br />

générale, tout ce qui, sur le site même, perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> personnaliser la relation avec l’internaute.<br />

47/55


Différemment, le blog est <strong>de</strong>venu ces <strong>de</strong>rnières années un outil E‐CRM par excellence, multi‐tâches il<br />

perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> nouer un dialogue avec ses audiences.<br />

Un exemple assez exceptionnel en France, le site LaFraise.com (vente <strong>de</strong> T‐Shirt co‐créés par la<br />

communauté) dont le blog est utilisé pour informer <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers T‐Shirts mis en vente, annoncer <strong>les</strong><br />

promotions, traiter le support <strong>et</strong> le S.A.V. dans <strong>les</strong> commentaires en donnant une réponse<br />

personnalisée à chacun ‐ <strong>et</strong> publiquement encore ce qui accroît la sensation d’être bien traité.Animer<br />

<strong>et</strong> fidéliser la communauté en donnant <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>z‐vous ludiques hebdomadaires fixes, lancer <strong>de</strong>s<br />

sondages d’opinion, <strong>et</strong>c.<br />

Plus récemment, <strong>les</strong> flux RSS <strong>sont</strong> apparus qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>er une audience (versus une<br />

base d’inscrits) <strong>et</strong> <strong>sont</strong> également un excellent outil E‐CRM. L’utilisation d’agrégateurs se<br />

popularisant en 2007 avec <strong>de</strong>s outils plus « grand public » (iGoogle, My Yahoo, <strong>et</strong>c) contre une<br />

utilisation encore confi<strong>de</strong>ntielle en 2006.<br />

Un <strong>de</strong>s tout <strong>de</strong>rniers outils E‐CRM qui pointe son nez hérite <strong>de</strong> la déferlante Twitter.com. Une émule<br />

<strong>de</strong> l’original, Shopalize.com, perm<strong>et</strong> en temps réel, <strong>de</strong> tenir au courant une communauté <strong>de</strong> ses<br />

achats… (J’achète une paire <strong>de</strong> bask<strong>et</strong>s, je le Shopalize en temps réel.) il ne faudra pas longtemps<br />

pour que c<strong>et</strong>te pratique du micro‐blogging soit intelligemment réinvestie par <strong>de</strong>s marques<br />

F. La communication institutionnelle au cœur <strong>de</strong> l’évènementiel interactif<br />

1. De l’impact <strong>de</strong> l’évènement vers la pérennisation <strong>de</strong> la marque dans le temps<br />

Les bouleversements technologiques, la multiplication <strong>de</strong> l’offre dans <strong>les</strong> divers marchés <strong>et</strong> la<br />

prolifération <strong>de</strong>s canaux <strong>de</strong> transmission pour toucher <strong>les</strong> différents publics ont posé plus d’un défi<br />

aux spécialistes du mark<strong>et</strong>ing ces <strong>de</strong>rnières années. Pour eux, une préoccupation <strong>de</strong>meure :<br />

comment continuer à valoriser la marque <strong>et</strong> l’ai<strong>de</strong>r à se distinguer <strong>de</strong> la compétition dans c<strong>et</strong> univers<br />

chambardé? Les solutions <strong>sont</strong> nombreuses. Parmi cel<strong>les</strong>‐ci, l’événementiel donne <strong>de</strong>puis quelques<br />

années <strong>de</strong>s résultats plus que probants. Un événement peut <strong>de</strong>venir un levier stratégique efficace<br />

pour bâtir une marque dans c<strong>et</strong> univers contingenté.<br />

48/55


Le 360° au coeur du métier<br />

Quoique toujours exceptionnel! L’événement doit pleinement s'intégrer dans une<br />

communication 360°, aux côtés <strong>de</strong> la publicité traditionnelle, du mark<strong>et</strong>ing direct, <strong>de</strong>s relations<br />

publiques <strong>et</strong> du mécénat. Pour cela, <strong>les</strong> agences cherchent à intervenir davantage en amont <strong>de</strong><br />

l'opération. A la tête <strong>de</strong> Publicis Events, filiale événementielle du groupe Publicis, Muriel Réus est<br />

issue du corporate. Elle sait donc mieux que quiconque l'importance <strong>de</strong> ce nouveau positionnement<br />

<strong>et</strong> d'une approche 360°. «L'événement est un moment d'expérience, un moment d'échange magique<br />

entre la marque <strong>et</strong> ses cib<strong>les</strong>», analyse‐t‐elle.<br />

Ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> communication alternatif peut générer une influence considérable: créer <strong>de</strong> la rumeur,<br />

du buzz, inciter à l'achat, stabiliser <strong>les</strong> lea<strong>de</strong>rs d'opinion, convaincre <strong>les</strong> prescripteurs... Peu <strong>de</strong><br />

techniques perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> remplir autant <strong>de</strong> fonctions. <strong>En</strong> ce sens, l'événement <strong>de</strong>vient une<br />

composante essentielle <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> communication.<br />

Nous allons voir par la suite comment, jumelé aux nouvel<strong>les</strong> technologies, l’évènementiel intéractif à<br />

<strong>de</strong>s fins corporate offre à l’annonceur une pal<strong>et</strong>te d’outils pour qualifier sa communication auprès <strong>de</strong><br />

ses cib<strong>les</strong> préférentiels que ce soit en interne ou en externe.<br />

2. Le Web comme prolongement <strong>de</strong> la marque média<br />

De plus en plus souvent, <strong>les</strong> marques médias se déclinent sur le support Intern<strong>et</strong>. C<strong>et</strong>te mise<br />

en ligne est considérée comme une expression <strong>de</strong> la marque, conservant <strong>les</strong> attributs <strong>de</strong> son support<br />

traditionnel. Ainsi, c<strong>et</strong>te présence sur le Web est un relais qui perm<strong>et</strong> d'enrichir la marque initial par<br />

<strong>de</strong>s avantages <strong>de</strong> :<br />

Complémentarité : Il s'agit d'ajouter <strong>de</strong>s informations complémentaires aux programmes, en<br />

amont ou en aval <strong>de</strong> la diffusion. Par exemple, <strong>les</strong> sites <strong>de</strong>s journaux gratuits tels que 20 minutes.fr<br />

ou Métro.fr proposent plus <strong>de</strong> détails que sur le papier <strong>et</strong> complètent l'information avec d'autres<br />

formats tel que la vidéo ou l'audio.<br />

Interactivité : La mise en place <strong>de</strong> Blogs dédiés perm<strong>et</strong> d'instaurer une interactivité entre le<br />

programme <strong>et</strong> le consommateur en lui perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> discuter sur différents suj<strong>et</strong>s. C<strong>et</strong>te variable est<br />

matérialisée par le journal Le Mon<strong>de</strong> qui lance, en 2007, LePost.fr qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> réagir directement<br />

aux informations <strong>et</strong> <strong>de</strong> « vivre l'info », pour reprendre leurs propres termes.<br />

49/55


Instantanéité : Le média en ligne <strong>de</strong>vient plus réactif en fonction du fil <strong>de</strong> l'actualité. Ce principe est<br />

particulièrement utilisé par <strong>les</strong> médias d'information qui donnent l'opportunité aux internautes <strong>de</strong><br />

suivre l'information en temps réel, ce que le papier ou <strong>les</strong> gril<strong>les</strong> <strong>de</strong> programme ne perm<strong>et</strong>tent pas<br />

<strong>de</strong> faire. Ainsi, une <strong>de</strong>s <strong>forces</strong> du quotidien L'Equipe est <strong>de</strong> relater en direct <strong>les</strong> différents<br />

événements sportifs sur son site lequipe.fr.<br />

Illustratif : Intern<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> d'illustrer différemment <strong>les</strong> contenus d'un média. C'est sur ce modèle<br />

que s'est enrichi le mensuel Géo qui a inauguré le 12 octobre 2007 sur son site Geo Web reportage le<br />

principe du « Web reportage ». C’est une nouvelle forme <strong>de</strong> grand reportage vidéo spécialement<br />

créée pour son site Intern<strong>et</strong>. Lors <strong>de</strong> la présentation <strong>de</strong> ce proj<strong>et</strong>, Géo expliquait sa volonté d'élargir<br />

sa marque existante <strong>et</strong> non pas <strong>de</strong> la diversifier.<br />

3. Le « corporate » <strong>de</strong> <strong>de</strong>main est sur le web<br />

il s’agira d’un site web déporté, déportable qui tient compte <strong>de</strong> la nouvelle nature <strong>de</strong><br />

l'internaute: un internaute multiple (selon sa situation <strong>de</strong> mobilité <strong>et</strong> selon le masque qu'il revêt<br />

parmi ses multip<strong>les</strong> fac<strong>et</strong>tes). Le "web corporate" <strong>de</strong> <strong>de</strong>main ressemblera à une plateforme <strong>de</strong><br />

distribution sous la forme <strong>de</strong> widg<strong>et</strong>s à la carte pour nourrir l'internaute d’information, <strong>de</strong><br />

ressources, <strong>de</strong> services <strong>et</strong> <strong>de</strong> rêves qu’il pourra emporter, embarquer avec lui (sur son mobile, ses<br />

blogs ou sa page d'accueil personnelle : n<strong>et</strong>vibes, pagesflakes, igoogle...) <strong>et</strong> répondant aux attentes<br />

du moment <strong>et</strong> <strong>de</strong> la situation qu'il occupe.<br />

Surtout, la distribution <strong>de</strong> ces contenus déportés ne passera plus par le seul site corporate<br />

mais aussi via d’autres canaux, contournant ainsi le site corporate : ceux privilégiés par <strong>les</strong><br />

internautes en fonction <strong>de</strong> leurs affinités <strong>et</strong> en phase avec la thématique ciblée <strong>et</strong> légitime <strong>de</strong> la<br />

marque. Présence <strong>et</strong> distribution sur <strong>les</strong> réseaux sociaux, sur <strong>les</strong> pages personnalisab<strong>les</strong>, dans la<br />

blogosphère, dans <strong>les</strong> communautés vivantes, <strong>et</strong>c...<br />

<strong>En</strong>fin, la dimension ouverte, participative, contributive va <strong>de</strong> pair avec c<strong>et</strong>te évolution. Le<br />

site corporate <strong>de</strong> <strong>de</strong>main implique aussi une vision <strong>de</strong> marque différente : accepter la critique<br />

négative, accepter d’être "ré appropriée" par <strong>les</strong> internautes, accepter d'être associée à d'autres<br />

types <strong>de</strong> contenu, d'autres marques (donc concurrentes) selon la logique <strong>de</strong> l'internaute qui suit sa<br />

propre stratégie en fonction <strong>de</strong> sa propre vision du marché <strong>et</strong> la situation dans laquelle il se trouve.<br />

Mais c'est aussi donner l'occasion à l'internaute d'entrer dans une démarche constructive,<br />

participative, contributive en leur donnant envie <strong>de</strong> s'exprimer <strong>et</strong> <strong>de</strong>venir ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la<br />

marque, l'inciter à s'exprimer dans le registre <strong>de</strong> la satisfaction plutôt que celui du mécontentement.<br />

50/55


C<strong>et</strong>te nouvelle donne suppose une réflexion <strong>de</strong> la marque sur elle même <strong>et</strong> la façon <strong>de</strong><br />

s'animer. Il s'agit <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> la logique site centric pour aller vers la logique social centric <strong>et</strong> in situ<br />

(géolocalisée).Le "web corporate" <strong>de</strong> <strong>de</strong>main est donc un web social avec une vision <strong>de</strong> marque qui<br />

plus qu’interactive <strong>de</strong>vient conversante, empathique <strong>et</strong> donc sachant converser avec différentes<br />

cib<strong>les</strong> <strong>et</strong> sachant animer une présence là où se r<strong>et</strong>rouvent ces cib<strong>les</strong>, au bon moment <strong>et</strong> au bon<br />

endroit. Il s'agit d'une évolution dans la manière <strong>de</strong> communiquer <strong>et</strong> d'investir <strong>de</strong>s territoires <strong>de</strong><br />

communication où la marque doit porter ses valeurs mais aussi animer la conversation autour <strong>de</strong><br />

cel<strong>les</strong>‐ci <strong>et</strong> donc d'elle même. Et se différencier par l'expérience utilisateur <strong>et</strong> l'empreinte qu'elle va<br />

distiller auprès <strong>de</strong>s internautes. Il y a donc un art <strong>de</strong> la conversation dans lequel la marque va<br />

affirmer sa personnalité, son style tout en étant audible <strong>et</strong> à l'écoute.<br />

51/55


CONCLUSION<br />

Intern<strong>et</strong>, média carnivore par excellence, est en train <strong>de</strong> supplanter <strong>les</strong> autres médias tant<br />

<strong>les</strong> possibilités y <strong>sont</strong> infinie en termes <strong>de</strong> contenus, <strong>de</strong> diffusion, <strong>de</strong> ciblage ou <strong>de</strong> créativité. La plus‐<br />

part <strong>de</strong>s grands médias (radio, presse, télévision) se presse d’ailleur pour y relayer leur savoir‐faire <strong>et</strong><br />

s’adapter aux formats du web (webtv, podcasts, web‐radio). C<strong>et</strong>te convergence numérique est–elle<br />

la conséquence ou la cause <strong>de</strong> la tendance vers le consom’acteur, vers le journaliste citoyen <strong>et</strong> <strong>les</strong><br />

concepts <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing participatif ?<br />

<strong>En</strong> tout cas, face à ce phénomène, la communication du futur ne tar<strong>de</strong>ra pas à se résumer par <strong>de</strong>s<br />

supports off <strong>et</strong> online. Or, quel meilleur média que l’évènementiel pour représenter le off‐line <strong>et</strong><br />

apporter au web ce qu’il ne pourra jamais accomplir.<br />

<strong>En</strong> eff<strong>et</strong>, à l’impact <strong>de</strong> l’évènement, seul manque la pérennisation du virtuel <strong>et</strong> parallèlement, à l’infini<br />

potentiel du virtuel seul manque la valeur réel, la prise <strong>de</strong> contact direct, l’émotion participative, la<br />

force d’un souvenir vécu…ainsi, Frédéric Bédin (directeur général <strong>de</strong> Public‐système) explique : « Plus<br />

la communication numérique se développe <strong>et</strong> engendre <strong>de</strong>s rapports humains virtuels, plus <strong>les</strong> gens<br />

qui ont <strong>de</strong>s relations par ce biais ont envie <strong>de</strong> se rencontrer <strong>de</strong> façon concrète ».<br />

Créer du liant, faire rêver, m<strong>et</strong>tre en émois <strong>les</strong> sens ou fédérer <strong>de</strong>s valeurs communes… Tel <strong>sont</strong> <strong>les</strong><br />

objectifs <strong>de</strong> la communication évènementielle. Ces <strong>de</strong>ux médias n’ont finalement en commun que la<br />

créativité sans frontière dont ils font l’obj<strong>et</strong>. Mais ils <strong>sont</strong> parfaitement complémentaire ; Un pour<br />

chez soi, l’autre pour l’extérieur ; un pour le potentiel multimédia, l’autre pour l’impact du réel ; un<br />

pour être acteur, l’autre spectateur…<br />

A l’heure qu’il est, l’utilisation <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux médias n’a pas atteint toute sa maturité. <strong>En</strong> eff<strong>et</strong>, sans<br />

rem<strong>et</strong>tre en cause son potentiel, ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> communication doit encore faire son chemin dans<br />

l’esprit <strong>de</strong>s annonceurs qui peinent à investir dans <strong>de</strong>s concepts dont l’efficacité n’est pas prouvée. Et<br />

c’est bien connu, l’expérimentation est l’ennemi <strong>de</strong> la rentabilité.<br />

52/55


Bibliographie<br />

Ouvrages<br />

Intern<strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing. Editions EBG. 2006.<br />

L'Evénementiel, une communication sans limite... ou presque : Expériences, principes <strong>et</strong><br />

réflexions. William Perkins. Editions Histoire d’être. 2006.<br />

Comment organiser un évènement. Nicolas Delecourt. Edition du puits Fleuri. Juin 2007.<br />

L’évènement, La communication du XXI’ siècle. Lionel Chouchan. Edition LPM. 2000<br />

Artic<strong>les</strong><br />

Buzz, mark<strong>et</strong>ing Viral, bouche à oreille... quel<strong>les</strong> différences ?<br />

Le mark<strong>et</strong>ing du bouche à oreille réunit plusieurs pratiques : buzzmark<strong>et</strong>ing, mark<strong>et</strong>ing viral,<br />

mark<strong>et</strong>ing d'influence, stre<strong>et</strong>mark<strong>et</strong>ing, user generated content... voici en quelques mots<br />

une synthèse <strong>de</strong> ces différentes techniques. Dossier du Journal du N<strong>et</strong>. 15/11/2007<br />

Intern<strong>et</strong> rentre dans <strong>les</strong> mœurs. Evènementiel‐en‐ligne. 2007<br />

L’évènementiel, <strong>En</strong>nemi du référencement naturel. Journal du N<strong>et</strong>.04/07/2007.<br />

Le Web vecteur <strong>de</strong> l’évènementiel ? Alain Lefebvre. JDNET <strong>et</strong> solutions. 2007<br />

L’évènementiel dans Second‐Life. Le zapping du mark<strong>et</strong>ing évènementiel. François Gomez.<br />

Avril 2007.<br />

Les Projections vidéos guerilla <strong>de</strong> Sony. Le zapping du mark<strong>et</strong>ing évènementiel. François<br />

Gomez. Juin 2007.<br />

Coca‐Cola si<strong>de</strong> of life remix. Le zapping du mark<strong>et</strong>ing évènementiel. François Gomez.<br />

Septembre 2007.<br />

Mesures <strong>de</strong> l’évènementiel, Pourquoi ça coince ? CB News. 12/11/2007.<br />

Etu<strong>de</strong>s<br />

Dossier : 2007, L’année <strong>de</strong> la publicité sur mobile ? Emilie Lévêque. JDN. Mars 2007<br />

L’audience <strong>de</strong> l’intern<strong>et</strong> en France en Octobre. Médiamétrie. Novembre 2007<br />

Les Tendances <strong>de</strong> l’évènementiel en 2007. A.NA.é. Septembre 2007<br />

Mémoires<br />

Les relations commercia<strong>les</strong> entres Agences <strong>et</strong> Annonceurs. Delphine Val<strong>et</strong>te. 2006<br />

Quelle place occupe la communication évènementielle dans la stratégie <strong>de</strong><br />

communication ? Philipe Boistel<br />

53/55


Webographie<br />

Site web<br />

http://www.abc‐n<strong>et</strong>mark<strong>et</strong>ing.com : Site référence <strong>de</strong> toute l’actualité du mark<strong>et</strong>ing sur le<br />

n<strong>et</strong>.<br />

http://mobileoffice.vnun<strong>et</strong>.fr/<br />

http://annuaire.pro/buzz/<br />

http://www.mark<strong>et</strong>ing‐evenementiel.com/in<strong>de</strong>x.php<br />

http://www.formations‐web.com/news/creer‐un‐blog‐evenementiel<br />

http://www.infos‐du‐n<strong>et</strong>.com/actualite/10958‐f<strong>et</strong>e‐du‐cinema.html<br />

http://www.mark<strong>et</strong>ing‐intern<strong>et</strong>.com/<br />

www.cbnews.fr<br />

www.influencia.fr<br />

www.stratégies.com<br />

Agences<br />

www.Tribeca.com<br />

http://www.intern<strong>et</strong>‐site‐creation.fr/site‐evenementiel.php<br />

http://www.hepta<strong>de</strong>s.n<strong>et</strong>/creation‐site‐evenementiel.html<br />

http://www.eventsandco.com/<br />

http://www.neuronnexion.fr/pages/rubrique‐29/site_evenementiel.html<br />

http://www.anthemis.fr/outiliser/site‐evenementiel.html<br />

http://www.moonda.com/in<strong>de</strong>x.php?niv=1<br />

Exemp<strong>les</strong><br />

http://newlondon.fr/#/live/<br />

Site produit : Wilkinson joue le viral pour son nouveau Xtreme III Pour un million <strong>de</strong> francs,<br />

la marque pousse son rasoir à trois lames sur la Toile. Le Journal du Web. Jeudi 26 avril<br />

2001.<br />

Blogs<br />

www.Mark<strong>et</strong>ingalternatif.com<br />

www.FredCavazza.n<strong>et</strong> Dédié aux tendances <strong>de</strong> la technologie intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> à <strong>de</strong>s thèmes<br />

comme l’utilisabilité, le e‐mark<strong>et</strong>ing, le web 2.0…<br />

www.LoicLeMeur.com<br />

http://danielleattias.typepad.com/<br />

54/55


http://www.cavapasdurer.com/<br />

www.ergonomicgar<strong>de</strong>n.com<br />

http://www.cultureevenement.com/<br />

www.ecreativegar<strong>de</strong>n.com<br />

www.tendances.it<br />

www.emark<strong>et</strong>inggar<strong>de</strong>n.com<br />

Interviews<br />

Marc Stievenard : Gérant <strong>de</strong> l’agence AZConcept <strong>et</strong> spécialiste <strong>de</strong> la communication<br />

évènementiel. Interrogé sur <strong>les</strong> opportunités pour <strong>les</strong> agences d’évènementiel qu’offres <strong>les</strong><br />

nouvel<strong>les</strong> technologies interactives.<br />

Raphaël Devreker : Webmaster d’un site‐marchand. <strong>En</strong>tr<strong>et</strong>ien sur <strong>les</strong> qualités d’intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> la<br />

tracabilité pour l’annonceur <strong>de</strong>s campagnes effectués sur le web.<br />

Conférences<br />

Les ren<strong>de</strong>z‐vous Thématiques : Programme <strong>de</strong> fidélisation, challenges <strong>et</strong> récompenses… Les<br />

clés <strong>de</strong> la réussite par le web. Présentation par Incentive office <strong>et</strong> Textar. Organisation :<br />

Action Commerciale. Novembre 2007.<br />

Emissions TV ou Radio (podcast)<br />

http://www.leclubfranc<strong>et</strong>elevisions.fr/pour‐vos‐<br />

yeux/in<strong>de</strong>x.php?numsite=186&page=article&id_article=343&id_rubrique=187<br />

Emissions télévisuel dédié à l’organisation <strong>de</strong>s médias <strong>de</strong>rrière la caméra, le micro ou le<br />

panneau.<br />

55/55

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!