Georges Bellanger - Homme de bon conseil - par Roger Laberge s.v.
Georges Bellanger - Homme de bon conseil - par Roger Laberge s.v.
Georges Bellanger - Homme de bon conseil - par Roger Laberge s.v.
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
confesseur. Il est <strong>bon</strong> qu’il ait un prêtre que les visites, même inopportunes, même interminables, ne dérangent<br />
jamais. Que <strong>de</strong> fois une visite qui me faisait gémir intérieurement sur la perte <strong>de</strong> mon temps, s’est terminée <strong>par</strong><br />
une <strong>bon</strong>ne confession.<br />
Il faut encore au soldat un prêtre qui sache aller à sa recherche <strong>par</strong>tout où il pourra le rencontrer: dans les<br />
églises, dans les salles d’hôpital, même au coin détourné d’une rue. Combien ont été rencontrés dans le coin <strong>de</strong><br />
quelque église, où ils priaient le Bon Dieu <strong>de</strong> tout leur coeur. D’autres, au détour d’une rue, se voyant seuls,<br />
osaient nous saluer et nous engageaient ainsi à les abor<strong>de</strong>r franchement et à les amener chez nous.<br />
Près du prêtre s’occupant <strong>de</strong>s soldats, il faut une oeuvre, il faut une maison où ceux qu’il groupera peu à<br />
peu pourront se réfugier durant les heures <strong>de</strong> liberté, heures les plus dangereuses <strong>de</strong> toutes. Que l’oeuvre soit<br />
mo<strong>de</strong>ste, cachée, non pas que l’on ait à craindre les autorités militaires, généralement très favorables aux prêtres<br />
qui s’occupent <strong>de</strong> soldats, mais plutôt les mauvais camara<strong>de</strong>s qui, entrant comme <strong>de</strong>s loups dans la bergerie,<br />
mettraient bien vite en fuite les timi<strong>de</strong>s agneaux.<br />
Du reste la <strong>bon</strong>ne Provi<strong>de</strong>nce a en son pouvoir mille moyens <strong>de</strong> faire arriver au prêtre les soldats sur qui<br />
elle a <strong>de</strong>s <strong>de</strong>sseins <strong>de</strong> miséricor<strong>de</strong>, sans qu’il soit nécessaire <strong>de</strong> recourir au moyen <strong>de</strong> la publicité; nous l’avons<br />
constaté bien <strong>de</strong>s fois dans notre oeuvre d’Arras”.<br />
Les moyens surnaturels<br />
Le secret <strong>de</strong> la réussite dans l’oeuvre militaire d’Arras, ce sont les moyens surnaturels: la prière, la confession,<br />
l’adoration, la communion et la prédication, <strong>par</strong> conséquent la présence assidue d’un prêtre rempli <strong>de</strong> foi et <strong>de</strong><br />
zèle apostolique, sans oublier l’apostolat <strong>de</strong>s laïcs. “Le surnaturel n’éloigne pas les soldats, affirme l'aumônier. Je<br />
dirai même que c’est la seule chose qui les attire”.<br />
L'Eucharistie<br />
“La Sainte Communion quotidienne, pour une très petite exception, continue l'abbé <strong>Bellanger</strong>, la Communion <strong>de</strong><br />
tous les huit jours pour quelques-uns, <strong>de</strong> tous les quinze jours ou <strong>de</strong> tous les mois pour un nombre relativement<br />
considérable, et <strong>de</strong> ces communions à toute heure <strong>de</strong> la matinée, je <strong>de</strong>vrais presque dire à toute heure <strong>de</strong> la<br />
journée, voilà ce dont je suis témoin <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans. Et comme le Bon Dieu me fait, je pense, un <strong>de</strong>voir<br />
<strong>de</strong> tout vous dire [Monseigneur], je vous donnerai <strong>de</strong>s chiffres, quoique les chiffres n’aient ordinairement pas<br />
gran<strong>de</strong> valeur en cette matière”.<br />
“Pendant le seul mois <strong>de</strong> Mars, saint Joseph s’est montré d’une manière admirable <strong>bon</strong> Père nourricier<br />
<strong>de</strong>s soldats. Nous avons eu le <strong>bon</strong>heur <strong>de</strong> donner une centaine <strong>de</strong> fois le Vrai Pain <strong>de</strong> Vie à tous ces pauvres<br />
affamés, bien qu’on fût à la veille <strong>de</strong> la Communion Pascale”.<br />
La visite au Saint Sacrement<br />
L'aumônier recomman<strong>de</strong> que, dans les oeuvres <strong>de</strong>s soldats, Notre Seigneur ait la première place: “Plus le soldat<br />
vit d’ordinaire terre à terre, plus il est nécessaire <strong>de</strong> le plonger dans le surnaturel. Tout d’abord il vient au pied du<br />
Saint Sacrement comme l’homme <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> qui ne dit rien, qui ne fait rien, mais dont la tenue est correcte; un peu<br />
à la fois son coeur s’échauffe sous les bienfaisants rayons du Soleil Eucharistique et il finit <strong>par</strong> croire d’une foi<br />
pratique à la présence réelle <strong>de</strong> Notre Seigneur...” “Tous les jours Notre Seigneur est visité, même en <strong>de</strong>hors du<br />
moment <strong>de</strong> la prière du soir”.