Étude d'impact environnemental et social

Tecsult International Limitée
Projet Guelbs II de la SNIM, Mauritanie - Étude d’impact environnemental et social 6-177
05-17309 - Août 2009
Figure 6.10 Cumulatif de l’exploitation des aquifères de la Kédiat et d’El Gah
Volume cumulé de production (Mm 3 )
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Limite supérieur volume d'eau Kédiat + El Gah
Limite inférieur volume d'eau Kédiat + El Gah
Volume moyen d'eau disponible (commandable storage)
1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030 2040
Effets cumulatifs du projet El Aouj
Projection SANS Guelbs II
Projection AVEC Guelbs II
Au moment de préparer la présente étude, le projet El Aouj serait suspendu pour une
durée indéterminée. Pour fins de simulation, la SNIM évoque la possibilité d’un report
d’environ 10 ans de ce projet. Les éléments à considérer et pouvant avoir un impact
sur les aquifères du réseau de Zouérate sont les suivants :
l’approvisionnement en eau d’El Aouj proviendra, au cours des 16 premières
années du projet, de la nappe de Touajil située à 50 km au sud de Zouérate;
cette nappe est logée dans le même horizon dolomitique P2 du bassin de Taoudéni
qui est capté par les nappes d’El Gah et de Tarf Srey;
les débits requis pour ce projet sont de l’ordre de 3,2 à 4,1 Mm 3 /an
(comparativement à 0,43 Mm 3 /an pour Guelbs II).
L’étude d’impact environnementale du projet El Aouj (Scott Wilson, 2008), traite de
l’impact du pompage projeté sur les nappes et puits avoisinants. Il n’y est toutefois pas
fait mention des nappes du Taoudéni à l’est de Zouérate (El Gah et Tarf Srey). Par
contre, dans l’étude technique détaillée de Golder (2006), des simulations par
modélisation démontraient que des rabattements supplémentaires de l’ordre de 20 à
50 m pouvaient être ressentis au niveau de la nappe de Tarf Srey lors du pompage de
la nappe de Touajil. Ces simulations ont été faites à des volumes d’extraction plus
élevés, soit 11 Mm 3 /an, mais il y a lieu de présumer que même à des débits
d’exploitation ramenés à 3,2 ou 4,1 Mm 3 /an, l’exploitation de Taoujil aurait un impact
non négligeable sur la nappe plus rapprochée d’El Gah.
En conséquence, il faut prévoir l’existence d’un effet cumulé de l’exploitation du projet
El Aouj sur les aquifères exploités pour le réseau de Zouérate et que cet impact se
ferait sentir à partir de 2020, principalement sur la nappe d’El Gah.