Soldats ambassadeurs sous le Directoire, an IV-an VIII - talleyrand

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L'ambassadeur d'Espagne fut particulièrement
utile au début. C'était le marquis del Campo (l) qui
avait représenté pendant deux ans le roi Cbarles IV
h Paris. Il avait eu de très cordiales relations avec
Delacroix, était très partisan de Talliance conclue en
179G à Saint-Ildefonse et se montra à Vienne plein
de prévenances pour son collègue français. Berna-
doltc reçut de lui la plus large bospitalité avant l'ins-
tallation définitive àriioteldelaWallner-Strasse (2).
En revanche, les représentants des nations enne-
mies, — Angleterre et Russie,— n'avaient pas caché
leur hostilité à l'égard de l'envoyé du Directoire.
L'ambassadeur d'Angleterre, lord Eden, « possé-
dait le verbiage de la diplomatie, avait la réputation
d'un homme de bien, mais médiocre en connais-
sances et désirant trouver l'occasion de vivre éloigné
des affaires. » Celui de Russie, Rosumow ski « était
un personnage de beaucoup d'instruction, d'un
orgueil insupportable et d'un égoïsme outré, capable
de tout sacrifier, même sa famille, à la cause des
rois. » Ainsi, du moins, ces diplomates étaient-ils
jugés dans une lettre du 22 germinal que l'on a attri-
buée à Bernadotte lui-même (3). Les autres ministres
(1) Voii- l'ctudc siu" Périf/iion, II ot III.
(2) BnUflin île Vienne du i" vciitôsc (19 février).
(3) A. E. Vienne, 368-272. Celte lettre n'est pas .signée et rien
ne prouve ({u'eile ait été écrite par l'ambassadeur.
Rosuinow.ski était très bien vu à la cour. Il avait longtemps
résidé à Naplcs et passait pour avoir un instant supplanté Acton
dans les laveurs de la reine Marie-Caroline. Il ])ossédait nue lortunc
immense et avait fait construire depuis son arrivée à Vienne
un superbe palais. C'était le lils du l'eld nuii'éelial Cyrille, i'rèro
du célèbre Alexis Rosuinowski, qui l'ut le l'avoi'i et ré[)oux de
l'impératrice Elisabelli de Russie.
Ce diplomate représenta la Hnssic ;'i Vienne, de 1792 à 1799, et