Traité Technologique et Méthode de Mandoline - André Saint-Clivier
Traité Technologique et Méthode de Mandoline - André Saint-Clivier
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<strong>André</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Clivier</strong><br />
TRAITB TECHNOLOGIQUE<br />
ET METHODE DE<br />
MANDOLINE<br />
De la découverte à la virtuosité<br />
techniqae du plectre<br />
technique du trémolo<br />
Systèmes<br />
<strong>de</strong>s nuances<br />
Styles musicaux <strong>de</strong> la mandoline<br />
contemporuine
PREFACE<br />
Il ne faut pas s'imaginer que l'apprentissqge <strong>de</strong> Iq mandoline est toujoursJàcile. Si le<br />
mandoliniste ne veut pas se contenter d'en jouer comme d'un simple instrument<br />
d'accompagnement mqis veut Iq hisser au niveeu <strong>de</strong>s instruments <strong>de</strong> concert classique,<br />
une véritable étu<strong>de</strong> théorique <strong>et</strong> pratique est indispensable.<br />
Dans ce but, dès 1980-1982, dates <strong>de</strong> mes premiers ouvrages, j'ai initié, dans<br />
I'apprentissage <strong>de</strong> la mandoline, une recherche sur la technologie <strong>de</strong>s sons avec I'ai<strong>de</strong> du<br />
Laboratoire Acoustique <strong>de</strong> I'IRCAM (Paris). Ce trqvail apporte <strong>de</strong>s découvertes<br />
véri/iables <strong>et</strong> incontestables concernant les expressions <strong>de</strong>s sons <strong>de</strong> la mandoline,<br />
Avec I'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Kapandji, professeur <strong>de</strong> physiologie atticulaire, j'ai aussi défini les<br />
gestes précis nécessaires à chaque coup <strong>de</strong> plume.<br />
Grâce à ces savoirs scientifiques, qui complètent les pratiques transmises par<br />
l'enteignement traditionnel, Ies possibilités <strong>de</strong> jeux oferts par Ia mandoline se<br />
déveloonent.<br />
C'est une voie d'exploration enthousiasmante dont I'idéal est une connaissance<br />
technique <strong>de</strong> haut niveau <strong>de</strong> I'utilisation du plectre. Seul un approfondissement <strong>de</strong> lct<br />
technique du plectre pour découwir <strong>et</strong> réaliser tout ce qui est exécutable, perm<strong>et</strong>trct à I'art<br />
<strong>de</strong> la mandoline d'évoluer.<br />
Constuire un savoir pour lous par le savob <strong>de</strong> chacun,<br />
Telle est la <strong>de</strong>vise qui gui<strong>de</strong> l'écriture <strong>de</strong> mes travaux sur I'art <strong>de</strong> Ia mandoline.<br />
J'espère que checun <strong>de</strong>s lecteurs <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te métho<strong>de</strong> en tirerq proJit pour<br />
perfectionner son jeu <strong>de</strong> mandoliniste.<br />
-q
Préface<br />
TABLE DES MATIERES<br />
A) L'INSTRUMENT<br />
I . La mandoline aujourd'hui<br />
a) Comment choisir son instrument ?<br />
b) Comment tenir une mandoline en position assise ?<br />
2. Le clavier<br />
3. Le plectre<br />
4. Les cor<strong>de</strong>s à vi<strong>de</strong><br />
B) RAPPORT DES COUPS DE PLUME ET DES SONS<br />
Présentation <strong>de</strong> la recherche scientifique <strong>et</strong> réflexions I 1<br />
L Les savoirs fondamentaux pour abor<strong>de</strong>r l'étu<strong>de</strong> du plectrc 13<br />
A) Mécanique humaine<br />
B) La tenue du plectre<br />
C) Le p<strong>et</strong>it doigt<br />
D) La main gauche<br />
E) Les cor<strong>de</strong>s à vi<strong>de</strong><br />
II. Différenciation <strong>de</strong>s trois coups <strong>de</strong> plume 20<br />
IlI. Cor<strong>de</strong> frappée - Technoloeie du coup <strong>de</strong> plu4ql<br />
Première position <strong>de</strong> la main<br />
Aller <strong>et</strong> r<strong>et</strong>our du coup <strong>de</strong> plume I<br />
Les chalgements <strong>de</strong> cor<strong>de</strong> par le plectre<br />
IV. Le doi<strong>et</strong>é<br />
Doigté <strong>de</strong> la première position sol, ré, la<br />
Gammes<br />
Métronome<br />
Le majeur<br />
Les 3'-" <strong>et</strong> 4"'" doigts<br />
Le doigté dans la liâison <strong>et</strong> le détaché du cdp I lors d'un aller <strong>et</strong> r<strong>et</strong>our<br />
Les silences<br />
V. Les nuances<br />
â) Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s nuances fortes avec le cdp I en bas<br />
b) Le fortissimo<br />
c) Les nuances douces<br />
d) L'accent<br />
e) Le louré<br />
l) Le martèlement<br />
VI. Les positions <strong>et</strong> l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s qammes<br />
-3-<br />
6<br />
9<br />
t0<br />
25<br />
JJ<br />
38<br />
44
vll. Le trémolo 47<br />
Rét'lexions nées <strong>de</strong> mes recherches <strong>et</strong> expériences<br />
Technologie du trémolo<br />
1. Apprentissage du trémolo réalisé altemâtivement par les cdp I <strong>et</strong> II<br />
2. Apprentissage <strong>de</strong>s trémolos longs<br />
3. Tempos progressils du trémolo<br />
4. La nuance trémolée<br />
5. Trémolo sur trois <strong>et</strong> quatre cor<strong>de</strong>s<br />
VI[. Cor<strong>de</strong> frappée - Technologie du couo <strong>de</strong> pLlug-l! ](!l!4çç4!q)<br />
Position <strong>de</strong> la main <strong>et</strong> du plectre<br />
Aller <strong>et</strong> r<strong>et</strong>our<br />
Changement <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>s<br />
Le staccato<br />
L'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s arpèges en staccato<br />
Le trémolo du cdp II<br />
IX. Cor<strong>de</strong> frappée - Technoloqie<br />
Position <strong>de</strong> la main <strong>et</strong> du plectre<br />
Le va <strong>et</strong> vient<br />
Le changement <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>s<br />
66<br />
X. Exemple d'un enchaîneme 69<br />
XI. Technolosie supérieure <strong>de</strong>s coup! llg,pLllqg<br />
Notes harmoniques / timbres /trille<br />
XII. Cor<strong>de</strong> pincée - technolog<br />
XIII. Le coup <strong>de</strong> plume coulé ou elissé<br />
Conclusion<br />
C) LA MAI{DOLINE DANS LA MUSIQUE CONTEMPORAINE<br />
Exemples <strong>de</strong> nouvelles techniques 76<br />
a) Hauteur <strong>de</strong>s sons<br />
b) Accent<br />
c) Mesures hétérogènes<br />
d) <strong>Mandoline</strong> rythmique<br />
e) Absence <strong>de</strong> barres <strong>de</strong> mesure<br />
f) Techniques inusitées<br />
g) Musique aléatoire<br />
(Euvres contemporaines offrant une place à la mandoline<br />
Les styles <strong>de</strong> la mandoline dans le mon<strong>de</strong><br />
Exemple <strong>de</strong> Blue grass traditionnel<br />
DOCUMENTS AIINEXES Les signes musicaux classiques <strong>et</strong> contemporains 84<br />
- 4-<br />
60<br />
70<br />
72<br />
73<br />
75
A) L'INSTRUMENT<br />
1. Ls msndolîne auiourd'hui -<br />
s) Comment choisb son instrument ?<br />
Aujourd'hui I'appellation < mandoline > regroupe une diversité d'instruments<br />
dffirmts par leur forme, Ieur conception en lutherie, Ieurs caractères sonores particuliers<br />
<strong>et</strong> il est dfficile <strong>de</strong> dres.ter une hitîarchie <strong>de</strong>s instruments. Les nonnes <strong>de</strong>s mandolines ne<br />
sont pas standardisées comme celles <strong>de</strong>s vblons par exernple. Sur les partitions le<br />
compositeur inscrit < mandoline ,sans spéclier le type d'instrument.<br />
C'est pourquoi le choix d'une bonne mandoline doit se faire avec I'ai<strong>de</strong> d'un professeur,<br />
car il faut jouer d'un instuammt pour lejuger. Voici quelques règles à suivre :<br />
Y Il fout écouter la qualité du timbre : I'idéal est un son moell<strong>et</strong>a, pas lrop cuivré,<br />
constitué <strong>de</strong> 5096 <strong>de</strong> son pur <strong>et</strong> <strong>de</strong> 50oÀ <strong>de</strong> son métallique.<br />
È Il faut juger le yolume sonore: Ies yibrations doiyent se prolonger longuement.<br />
L'instrament Ie plus inléressant est celui qui perm<strong>et</strong>tra les plus larges nuances<br />
d'intensité. C'est Ià un point très important.<br />
È Il faut vërifier le réglage <strong>de</strong>s barr<strong>et</strong>tes : elles doivent être rigoureusement ju\tes <strong>et</strong><br />
douces.<br />
) Il faut vérifier la crantage du cheval<strong>et</strong> : pour qssurer une bonne transmission <strong>de</strong>s<br />
vibrations, lq mqndoline doit avoir <strong>de</strong>s encoches égales <strong>et</strong> peu profon<strong>de</strong>s, un<br />
espacement <strong>de</strong> 2mm entre les doubles cor<strong>de</strong>s <strong>et</strong> I'angle entre les cor<strong>de</strong>s <strong>et</strong> le cheyal<strong>et</strong><br />
bien en rapport avec les touches.<br />
È Il fout que les cor<strong>de</strong>s soient <strong>de</strong> bonne qtnlité : elles doivent proposer un ëquilibre<br />
entre les aigus <strong>et</strong> les grqves.<br />
b Il faut savoir que les p<strong>et</strong>its instruments perm<strong>et</strong>tent gënéralement aux musiciew<br />
d'être vùtuoses.<br />
La mandoline est un instrument plein <strong>de</strong> couleurs, elle incite à la prendre, à caresser ses<br />
cor<strong>de</strong>s. C'est un inshament <strong>de</strong> s,éduction dont <strong>de</strong> nombre&tc peintres se sont inspirës.<br />
(Darc ce tableau <strong>de</strong> Renoir, Les <strong>de</strong>ux mains <strong>de</strong> lq musicienne sont placées eu niveau du<br />
c(Eur. C<strong>et</strong>te disposition <strong>de</strong>s mains perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> jouer rapi<strong>de</strong>ment.)<br />
b) Commcnt tenir une mandoline en nosition assise ?<br />
La mqndoline est un inslrument qui se prête parfaitement à une bonne tenue. Tout<br />
vibre dans une mandoline, il ne faut donc pas étouffer I'instrument. Pour cela, il est<br />
nëcesseire d'avoir une bonne assise, <strong>de</strong> swélever lajambe droite sur un repose-pied <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
bien caler la mandoline entre la cuisse <strong>et</strong> Ia poitrine, dans le creux <strong>de</strong> I'estomac aJin<br />
d'installer un cotps à corps intime avec I'instrument. Une bonne tenue est celle qui perm<strong>et</strong><br />
aux <strong>de</strong>ux mains <strong>de</strong> se mouyoir en toute liberté.L'inclinaison du manche doil être à<br />
I'équere atec le jeu du plectre. l.
La mandoline est bien tenue quand on peut jouer sur l<strong>et</strong> cor<strong>de</strong>s à vi<strong>de</strong> sqns kl<br />
main gauche comme soutien du manche <strong>et</strong> quqnd on peut maintenir une<br />
respiration douce <strong>et</strong> régulière sans difficulté. En 19j0, i'ai <strong>de</strong>cidé<br />
d'envelopper Ia caisse <strong>de</strong> ma mandoline d'un lissu rugueux pour obtenir<br />
qu'elle ne bouge plus du tout.<br />
auditeurs<br />
Dqns les orchestres-à-plectres, il est plus esthétique que tous les musiciens adoptent la<br />
même façon <strong>de</strong> tenir I'instrument .<br />
2. Le ckuier :<br />
Ce qui est le plus intéressant, c'est I'qgrandissement <strong>de</strong> l'étendue du claûer qui<br />
possè<strong>de</strong> quatre octq\)es <strong>et</strong> une secon<strong>de</strong>. C<strong>et</strong>te étendue est presque la même que celle<br />
du violon. D'ailleurs la distance entre le sill<strong>et</strong> <strong>et</strong> le cheval<strong>et</strong> est exactement celle du<br />
violon (34,4 cm).<br />
Les barr<strong>et</strong>tes ont la même fonction<br />
que Ie sill<strong>et</strong> qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> déterminer Ie<br />
diapason <strong>et</strong> <strong>de</strong> rendre les notes clairement audibles. II est donc importont que les<br />
barr<strong>et</strong>tes soient soigneusement diapasonnées pour que les notes soient<br />
ri gour eus e me nt j us tes.<br />
L'aju:Jtage <strong>de</strong>s barr<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> du sill<strong>et</strong> se fait exoctement comme pour la guitare.<br />
Les barr<strong>et</strong>tes doivent être d'un métal très dur pour éviter une usure rapùle. Elles<br />
doivent aussi être très minces pour faciliter les changements <strong>de</strong> position. Si elles<br />
sont trop épaisses <strong>et</strong> trop hautes, elles freinent Ie glissemmt <strong>de</strong>s doigts.<br />
De plus, cles barr<strong>et</strong>tes trop épaisses prennent trop <strong>de</strong> place sur les inter-valles cléjà<br />
extrêmement p<strong>et</strong>ils, ce qui rend dfficile la précision du geste pour appuyer sur la<br />
touche.<br />
C'est justement parce que la louche nécessile une gran<strong>de</strong> précision que <strong>de</strong><br />
nombreux points <strong>de</strong> repères <strong>de</strong> formes diverses selon les luthiers, meis toujours<br />
placés aux mêmes endroits, c'est-à-dire eur cqses 3, 5, 7, 10, 12, 15, 17, 19, 24,<br />
indiquent les positions <strong>et</strong> les octaves pqr rapport à la cor<strong>de</strong> à vùle.<br />
Le manche est <strong>de</strong> forme triangulaire pour donner <strong>de</strong> I'espace entre le pouce <strong>et</strong> la<br />
pqume, ce qui est \rès utile pour déplacer la main sur le clavier.<br />
Lo louche est étroite. Dans les premières cases, les cor<strong>de</strong>s sont très rapprochées, ce<br />
qui perm<strong>et</strong> d'appuyer sur <strong>de</strong>ux cor<strong>de</strong>s-à lafois avec un seul doigt.<br />
-6-
--_.<br />
'
Moyen-Age<br />
Renai$tnc€<br />
XVIlème si&le<br />
GENEALOGTE<br />
Lnth<br />
Inslrument <strong>de</strong> cour<br />
Luth clâNiqùe<br />
L\<br />
Luth sopmno Théoibe<br />
^l''"<br />
t<br />
Mîndoline mil.naiie<br />
Xllème siècle Mûndore -<br />
Instrument populaire<br />
,,r-l-<br />
Instrument<br />
Violon<br />
baroque<br />
Fltr du xlxème siècle Matrdoline romÀine<br />
Inslnùnent perlectionné<br />
De nos jours <strong>Mandoline</strong><br />
App€llation univercelle quelle que soit la facture<br />
En Ëurope <strong>et</strong> au Japon, la mandoline utilisée est bombée Anx USA, les musiciens utilisent unc<br />
mandoline plate <strong>de</strong> conception difÊere1tte, mais très intércssante aussi.<br />
<strong>Mandoline</strong> <strong>de</strong> marque Gibson<br />
'r -<br />
\t/<br />
\<br />
,,,)*[,â,"<br />
Synthèse/
3)k-&ctre<br />
Le plectre a un rôle technique <strong>et</strong> expressd: il est Ie lim entre I'ârne <strong>et</strong> les doigts.<br />
Les meîtres qnciens disaient que Ie plectre esl ce que I'archel esl qu violon. Comme<br />
I'arch<strong>et</strong>, il esî I'outil fonctionnel, producteur <strong>de</strong> sons. Mais à la differatce <strong>de</strong> l'arch<strong>et</strong>, il<br />
n'existe pas <strong>de</strong> plectre standard. La sonorité <strong>de</strong> I'instrument varie dotrc selon la matière,<br />
la.forme <strong>et</strong> Ia pointe du plectre.<br />
($gUglgue : Le professeur doit utiliser Ie même outil que I'éleve.)<br />
b Le malériau: Pltu un plectre est dur <strong>et</strong> mince, plus le son est clair <strong>et</strong> n<strong>et</strong> ainsi que<br />
I'a dit E.Leipp. Ce n'est pas l'épaisseur du matériau utilisé qui doit le rendre dur,<br />
mais la nature du matériau qui doit resler dur tout en restant mince. La souplesse du<br />
jeu vient <strong>de</strong> la main <strong>et</strong> non du plectre. La chair <strong>de</strong>s doigts est sufsamment mallthble<br />
pour perm<strong>et</strong>tre la précision dans la pression du plectre. Si on ne le s<strong>et</strong>e pas, le<br />
plectre ne frappe pas les cor<strong>de</strong>s correctement <strong>et</strong> Ie son n'est pos n<strong>et</strong>.<br />
D La fortne : L'évolution <strong>de</strong> la fotme du plectre s 'est faite <strong>de</strong> façon empirique pour<br />
aboutir <strong>de</strong> nos jours à la forme <strong>de</strong> I'ongle: Iarge dans Ie haut pour être bien<br />
maintenu <strong>et</strong> terminé par une pointe légèrement arrondie.<br />
ExemDles :<br />
Fig 1 : plectre fait en plume d'oie taillée au 1f^" siècle<br />
Fig 2 : plume romqine mo<strong>de</strong>rne<br />
Fig 3 : plume contemporaine<br />
La gran<strong>de</strong>ur : pour être maniable <strong>et</strong> contrôlable,<br />
Ltt pliure <strong>de</strong> Ia première phalange <strong>de</strong> I'in<strong>de</strong>x<br />
entièrement recouvert pqr le pouce.<br />
Exemple<br />
o<br />
3<br />
ses dimensions doivent se limiter à<br />
<strong>et</strong> le haur du plecrre doit ètre
D La oointe: Lq tenue du plectre doit la laisser dépasser <strong>de</strong> Ia largeur entre <strong>de</strong>ux<br />
cor<strong>de</strong>s soit d'un centimètre, comme I'indique la figure I ci-<strong>de</strong>ssous. Elle est<br />
déterminée par les arpèges liés <strong>et</strong> les nuqnces. Son enJôncement maximum doil<br />
correspondre à la largeur <strong>de</strong> Ia pointe, danc à un centimètre,<br />
Exemnles :<br />
Fig 2 : Si Ie plectre est trop pointu, Ia proJbn<strong>de</strong>ur dëpasse la largeur<br />
Fig 3 : Si la pointe est trop large, la largew du plectre dépasse la profon<strong>de</strong>ur.<br />
Fig 4 : La profon<strong>de</strong>ur est égale à Ia largeur.<br />
l<br />
Fig 2 Fig 4<br />
(Plus un plectre est p<strong>et</strong>it. plus il est maniable.t<br />
4) Les cor<strong>de</strong>s à vi<strong>de</strong><br />
Le jeu sur les cor<strong>de</strong>s à yi<strong>de</strong> perm<strong>et</strong> une écoute totale <strong>de</strong>s sons produits par Ie plectre.<br />
C'est pourquoi il faut commencer I'apprentissage par les cor<strong>de</strong>s à vi<strong>de</strong> car l'étu<strong>de</strong> du<br />
plectre est compliquée <strong>et</strong> savante. Or dès que le musicien introduit le jeu <strong>de</strong> la main<br />
geuche, son attention se porte qussitôt sur son doigté au détriment du traveil du plectre. Il<br />
faut donc maîtriser parfaitement les moutements <strong>de</strong> Ia main droile avant <strong>de</strong> poser kt main<br />
gauche.<br />
Les exercices <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>s à vi<strong>de</strong> se font <strong>de</strong> mémoire.<br />
-'1 O-
,B) RAPPORT DES COUPS DE PLUME ET DES SONS<br />
Chaque coup <strong>de</strong> plume nécessite un apprentissage spéciJique <strong>et</strong> correspond à une<br />
exDres sion oqr tic u I ièr e.<br />
Réflexions critiques<br />
Une <strong>de</strong>s causes profon<strong>de</strong>s <strong>de</strong> le mince considération que I'on porte aux instruments à<br />
plectre <strong>et</strong> à leur faible utilisation dans la < gran<strong>de</strong> musique > tient mains att<br />
instrumentistes <strong>et</strong> awc compositeurs qu'à son enseigptement. C'est bien <strong>de</strong> son .<br />
enseignement que d'lpendra sa valeur musicale. On enseigne le jeu <strong>de</strong> I'archel, pourquoi<br />
n'enseignerail-on pas le jeu du plectre. Mon passé <strong>de</strong> violoniste m'a toujours fait rilléchir<br />
à l'étu<strong>de</strong> du plectre comme un violoniste réJléchit à l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> I'archeî.<br />
Or I'héritage légué par les anciens pout I'étu<strong>de</strong> du plectre se résume à tror.r srgzes :<br />
Uncoupenbas:A - uncoupenhaut:Y - uncoup glissë: /<br />
Et chacun les foit à sa mctnière comme bon lui semble. S'il est yrai qu'on peut orriyer à<br />
une gran<strong>de</strong> habil<strong>et</strong>é dans Ie jeu du plectre, une soli<strong>de</strong> technique ne peut que fdvoriser une<br />
interprétation musicale plus juste. On apprend à connqître padaitement le manche <strong>de</strong><br />
I'instrument <strong>et</strong> on ignore totqlement le ren<strong>de</strong>ment sonore du pleçtre, à croire que son<br />
mécanisme est insaisissable ! Il se peut que le plectre élant un ( p<strong>et</strong>it ( obj<strong>et</strong>, on a cru qu'il<br />
était facile <strong>de</strong> s'en servir. De ce fait, Ia main gauche ct donc pris la part la plus impoltante<br />
<strong>de</strong>s é*<strong>de</strong>s <strong>et</strong> la technique du plectre est <strong>de</strong>venue la résultante <strong>de</strong> la technique <strong>de</strong>s doigts.<br />
On <strong>de</strong>m.n<strong>de</strong> même à la main gauche <strong>de</strong> résoudre les problèmes <strong>de</strong> la main droite ! Les<br />
<strong>de</strong>ux mains doivent au contraire être complémentaires : si les doigts <strong>de</strong> Ia main gauche<br />
représentent les notes, Ies cor<strong>de</strong>s à vi<strong>de</strong> reprësentmt le jeu du plectre. Le jeu du plectre<br />
n'est pas seulement un mécanisme à apprendre mais awsi Ie fidèle servant <strong>de</strong> la pensée<br />
musicele. Couleur, expression, legato, velouté, marlèlement ne peuvent s'obtenir que par lè '<br />
Dlectre.<br />
C'est la musique contemporaine, dont les dfficultés d'interprétation dans sa dlmamique<br />
relèvent autant <strong>de</strong> Ia technique du plectre que <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s doigts, qui m'a fait décowrir la<br />
pauwelé <strong>de</strong> son enseignement dans I'expression sonore.<br />
Présentation <strong>de</strong> la recherche scientiJique <strong>et</strong> réflexions<br />
Grâce à la création du laboratoire d'acoustique <strong>de</strong> I'IRCAM <strong>de</strong> Peris, j'ai pu en<br />
I980 travailler avec un ctcousticien, M. René Caussé, ce qui m'a permis d'introduire, dans<br />
I'enseitflement <strong>de</strong> la mandoline, une métho<strong>de</strong> Jôndée sur I'ctnalyse scientiJique <strong>de</strong> la<br />
rekûion entre I'angle d'attaque du coup <strong>de</strong> plume <strong>et</strong> le son. J'cti qinsi transposë c<strong>et</strong>te<br />
analyse scientiJique qcoustique en termes musicaux <strong>et</strong> en ery)lications techniques.<br />
C<strong>et</strong>te exploration sonore <strong>de</strong> la mendoline contribue incontestablement à la formation<br />
d'un vrei musicien. Le vrai musicien doit non seulement jouer la musique telle qu'elle est<br />
écrite, c'est-à-dire int<strong>et</strong>prëîer la p<strong>et</strong>tition du compositeur <strong>et</strong> obéir aux exigences du chef<br />
d'orchestre, mais aussi construire un jeu personnel <strong>et</strong> <strong>de</strong>yenir un artiste qui sait exploiter<br />
- 44 -
toutes les possibilités <strong>de</strong> la mandoline pour en faire un instrument noble capable <strong>de</strong> jouer<br />
la musique classique.<br />
Le mandoliniste dispose d'une dizaine <strong>de</strong> coups <strong>de</strong> plume d'expression, dont trois <strong>de</strong><br />
base, à partir <strong>de</strong>squels il peut proposer une véritable conception <strong>de</strong> I'esthétique musicale<br />
pour interpréter les partitions <strong>de</strong>s compositeurs. M.Caussé <strong>et</strong> moi-même avons donc<br />
travaillé sur les exprcssions o'éées par trois sons dïférents selon lrois angles d'attaque<br />
du plectre ainsi que sur les multiples expressions créées par l'enchaînement <strong>de</strong> ces trois<br />
SO,?.l.<br />
Il faut d'abord savoir que les sons changent d'expressions suivant Iq direction <strong>de</strong>s<br />
vibratioru <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s par rapport à lq tqble d'harmonie. Par exemple si les angles<br />
d'attaque <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> plume sont lrop rapprochés, I'oreille humaine n'entend pas les<br />
changemmts <strong>de</strong> sons. Mqis si les angles d'qttqque sont écartés entre eux <strong>de</strong> 45", les sons<br />
s ont n<strong>et</strong> t em mt difr )i ent s.<br />
J'ai donc défni trois angles d'atîaque <strong>de</strong> coup <strong>de</strong> plume <strong>de</strong> base en m'appuyant sur la<br />
graduation d'un rapporteur, comme I'indique le graphique ci-<strong>de</strong>ssous.<br />
Rapy>rterr dont le:; clp.<br />
l'angles xtnt mppnrhés<br />
rl<br />
Graphîque <strong>de</strong>s 3 c.dp. <strong>de</strong> bose<br />
'' l,': 'l
I. Les savoirs fandamentarq.poar ahor<strong>de</strong>r l'étu<strong>de</strong> da nlecte<br />
Ces travaux scientifques m'ont permis <strong>de</strong> découvrir que chaque coup <strong>de</strong> plume<br />
arresporu) à une articulation spécifque du c
Les mouvements coniques <strong>et</strong> verticaux ne nëcessitent que très peu d'amplitu<strong>de</strong> <strong>et</strong> peuvent<br />
être exécutés awsi facilement les uns que les autres. II n'en va pas <strong>de</strong> même pour les<br />
moaverrrents lqtérqut comme I'indique le schémq ci-<strong>de</strong>ssot'ts<br />
- qu nivcau du poignel :<br />
à Saucho ir ororro<br />
- au niyeau du cou<strong>de</strong>: le dtlplacement <strong>de</strong> la main vers la droite ou vers la<br />
gauche se fait qvec le rotation axiale <strong>de</strong> I'ayqnt-bras comme pour tourner une<br />
clé dctns une serrure.<br />
\<br />
On constate la dffirence d'qmplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s mot4yements latéraux iïô peut utiliser le plectre<br />
suivant Ie niveau <strong>de</strong> I'articulation : elle va du simple au double. De Ia position <strong>de</strong> la main<br />
sur I'instrument va dépendre I'exploitation technique du plectre, comme l'indiquent les<br />
<strong>de</strong>ssins<br />
suivants : - ,4-<br />
\ 450<br />
I<br />
I<br />
I
Position d'une mqin à plat :<br />
L'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s mouvements lrttéraux d'wte main posée à plat ne se fait qu'au niveau du<br />
poign<strong>et</strong>. C'est la position la plus étroite pour le mécanisme du plectre dans ses<br />
mouvements latéraw. Les mouvements longitudinaux sont exclus. C'est la position la plus<br />
pauvre pour les pctssibilitls <strong>de</strong> le mqin droite.<br />
Position d'une mqin au poign<strong>et</strong>féchi :<br />
L'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s mouv<strong>et</strong>nents latératu d'un poign<strong>et</strong> Jléchi d'une façon naturelle se font au<br />
niveau du cou<strong>de</strong>. La main est comme suspendue au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s pour en)loiter<br />
Ie olus possible l'esoace au orolil <strong>de</strong> la techniqle- C<strong>et</strong>te position du poign<strong>et</strong>.fléchi lie les<br />
<strong>de</strong>ux niveatx d'articulation <strong>de</strong> façon mécanique, ce qui perm<strong>et</strong> d'efectuer toutes les<br />
courbes ou droites directionnelles.<br />
-45-
Non seulement Ie poign<strong>et</strong> fléchi apporte tm relâchement musculaire qui évite le < blocage ><br />
nerveux mais il m<strong>et</strong> également m mouvement une masse <strong>de</strong> force, perm<strong>et</strong>tant d'obtenî une<br />
intensi té mefi mal e sonore.<br />
_4\<br />
On peut donc choisir c<strong>et</strong>te position comme tenue <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> la main pour<br />
I'enseignement <strong>de</strong> Ia lechnique du plectre, car elle donne I'assurance <strong>de</strong> pouvoir atteindre<br />
une maîtrise complète <strong>de</strong> son mécanisme. La particularité technique du plectre est que ses<br />
mouvements sont extrêmement p<strong>et</strong>its <strong>et</strong> orientés dans tous les sens. Cela exige une aisance<br />
directionnelle <strong>de</strong> la position <strong>de</strong> la main, une précision constante du plectre <strong>et</strong> une<br />
organisation rigoureuse <strong>de</strong> I'mchevêlremmt <strong>de</strong> ses mouvementl<br />
-1,5 '
B) La tenue du plectre<br />
- position naturelle <strong>de</strong> la main ouverte<br />
(d'après M. Kapandji, phvsiolozie articulaire, e.l trIaloine)<br />
On constate que lq mqin est composée<br />
<strong>de</strong> trois parties musculaires : Ie pouce,<br />
le p<strong>et</strong>it doigt <strong>et</strong> les trois autres doigts.<br />
Il existe un écart entre l'in<strong>de</strong>x,<br />
premier doigl,<strong>et</strong> le majeur, <strong>de</strong>uxième doigt,<br />
mais le majeur <strong>et</strong> les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers doigJts<br />
sont parallèles.<br />
Le rôle du pouce sera étudié plus loin.<br />
Purtant <strong>de</strong> le main ouverte, il y o <strong>de</strong>ux positions Jônctionnelles pour tenir le plectre :<br />
I) la pince. c'est-à-dire |opposition tru pouce <strong>et</strong> <strong>de</strong> I'irurex sur ràface parmaire<br />
<strong>de</strong> la pulpe <strong>de</strong>s premières phalanges. Le pouce peut être tégèrement fléchi.<br />
L'in<strong>de</strong>x pour s 'opposer<br />
fermemmt<br />
au pouce se bloque par ses <strong>de</strong>ux<br />
premières phalanges en extension<br />
Les autres doigts sont plus ou moins<br />
Allongés.<br />
Autres possibilités <strong>de</strong> Ia pince :<br />
C'est Ia façon la plus courante <strong>de</strong> tenir un p<strong>et</strong>it obj<strong>et</strong> prat <strong>et</strong> mince. c'est une tenue s< i<strong>de</strong><br />
quand I'articulation <strong>de</strong> I'extrémité <strong>de</strong> rirutex ex broquée, ce qui n'est pas re cas quarur on<br />
tient le plectre. En eff<strong>et</strong>, comme on peut le-voir ci_cleissus,<br />
la première phalange âe I,in<strong>de</strong>x<br />
- 'l+ -
est généralement recourbée,à cause <strong>de</strong> lq souplesse à obtenir pour relâcher les muscles.<br />
Les autres doigts sont plus ou moins allongés ou écartés, selon chacun.<br />
2) Secon<strong>de</strong> technique : Il exisle une autre façon <strong>de</strong> tenir Ie plectre qui est<br />
dffirente du poinl <strong>de</strong> vue articulaire.<br />
- La.face palmaire <strong>de</strong> la pulpe dL,t pouce s'appuie sur Ia face externe <strong>de</strong> la première<br />
phalange <strong>de</strong> I'in<strong>de</strong>x recourbé en croch<strong>et</strong>. C'est le pouce seul qui Jàit pression sur le plectre<br />
pour I'immobiliser. A Ia difJërence <strong>de</strong> la pince, ici I'in<strong>de</strong>x pour résister à la puissante<br />
pression du pouce est étayé par les autres doigts réunis en étage. Soulignos que I'in<strong>de</strong>x est<br />
<strong>de</strong>venu I'are horizontal <strong>de</strong> Ia main.<br />
- Le plectre se trouve dlors dans l'axe <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s <strong>et</strong> il suffit d'un mouvement <strong>de</strong> rolation<br />
pour frapper les cor<strong>de</strong>s perpendlculair<strong>et</strong>hent, ce qui donnera ùn son n<strong>et</strong> <strong>et</strong> clair.<br />
t/<br />
C'est une tenue très soli<strong>de</strong> <strong>et</strong> puissante. Quand le pouce agit fortement, Ie plectre ne peut<br />
s'arracher. C'est aussi la tenue la moins compromise quelle que soit lq position <strong>de</strong> Ia main.<br />
- ^t-<br />
.Ia flai n
Il faut donc choisir entre <strong>de</strong>ux tenues d$nies du plectre. Si la première est plus .fine,<br />
I'ad{tptqtion <strong>de</strong>s insttaments à plectre à notre époque sonore nécessite I'emploi <strong>de</strong> la<br />
<strong>de</strong>uxième tenue. Personnellement, j'ai opté poar la <strong>de</strong>uxiètne tenue car la pression exercée<br />
par Ie pouce s'est révélée meilleure dans I'intmsité <strong>de</strong>s sons <strong>et</strong> <strong>de</strong> façon plus générale dans<br />
Ie mécanisme du plectre.<br />
Ç) La auestion du p<strong>et</strong>it doipt :<br />
Tous les maîtres anciens conseillent que le p<strong>et</strong>it doigt glisse sur I'écu tout en<br />
restant joint aux autres doigts avec lesquels il doit suivre tous les mouvements <strong>de</strong> la<br />
main. Il ne doit jamais rester immobile sous peine d'entrayer la liberté du poign<strong>et</strong>.<br />
Les maîtres conseillent aussi que pour contrôler exactement le son, il est nécessaire<br />
<strong>de</strong> frôler I'ecu avec le p<strong>et</strong>it doigl. II est entendu que si Ia mqin se soulève, le p<strong>et</strong>il<br />
doigt le fait aussi.<br />
Pour résumer I'opinion <strong>de</strong>s qnciens maîtres, Ie p<strong>et</strong>it doigt sur la table<br />
d'hsrmonie n'apparaît pas comrne une nécessité absolue. Il n'est pas non plus un<br />
appui, ce qu'en font générqlement les élèves. Le p<strong>et</strong>il doigt <strong>de</strong>vient qlors un<br />
handicap pour I' av enir.<br />
Depuis I'avènement <strong>de</strong>s grands guitaristes <strong>de</strong> jazz dont Ia technique du plectre<br />
sans I'ai<strong>de</strong> du pe,tit doigt est admirable, on peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, ayec raison, s'il ne<br />
faut pos adopter c<strong>et</strong>te technique qui donne qu plectre une aisance étonnante sur<br />
loutes les cor<strong>de</strong>s. Il faut pour le moins acquérir la facilité <strong>de</strong> poser le p<strong>et</strong>it doigt <strong>et</strong><br />
<strong>de</strong> l'enlever tout enjouqnt, suivdtnt les besoins techniques.<br />
D) Les cor<strong>de</strong>s à vi<strong>de</strong><br />
Le jeu sur les cor<strong>de</strong>s à vi<strong>de</strong> perm<strong>et</strong> une écoute totale <strong>de</strong>s sons produits par Ie plectre.<br />
C'est pourquoi il faut commmcer I'apprentissage par les cor<strong>de</strong>s à vi<strong>de</strong> car I'étu<strong>de</strong> du<br />
plectre est compliquée <strong>et</strong> sqvante. Or dès que le musicien introduit le.ieu <strong>de</strong> la main<br />
gauche, son atention se porte aussilôt sur son daigté au dtffiment du trqvail du plectre. Il<br />
Jàut donc maîtriser parfaitement les mouvements <strong>de</strong> la main droite avant <strong>de</strong> poser Ia main<br />
gauche.<br />
Les exercices <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>s à vi<strong>de</strong> sefont <strong>de</strong> mémoire.<br />
.A9 _
Il existe trois techniaues fondamentales :<br />
- La cor<strong>de</strong> frappée : le plectre prend <strong>de</strong> I'élan pour faire sonner la cor<strong>de</strong>, comme<br />
avec laforce cinétique du matleau du piano.<br />
- La cor<strong>de</strong> pincée : Ie plectre part sur la cor<strong>de</strong> pour la faire sonner, comme cvec<br />
le pincement délicat <strong>de</strong> Ia plume du clavecin.<br />
- Le trémolo : le plectre antr<strong>et</strong>ient un mëme son dç fqçen rqpi<strong>de</strong> <strong>et</strong> centinue.<br />
Il n'existe aucun signe distinctifpour indiquer les diJferentes techniques <strong>de</strong> production <strong>de</strong>s<br />
sons <strong>de</strong> Ia mandoline, Le coup <strong>de</strong> plume en ba.s ou en haut ne suggère que la direction du<br />
plectre. J'qi doqc décidé, en m'appuyant sur les travqux réqlisés en laboratoire el non sur<br />
ner idéeû person4elles, <strong>de</strong> distinguer les différents coups <strong>de</strong> plume par les chiffres I II -<br />
[II. J'ai limité volontairement Ia technique expressive du plectre à trois geste s qui<br />
coïespon<strong>de</strong>nt à trois sons dffirents pour une même note que Ia perception auditive peut<br />
distinguer facilemmt. Ces trois gestes correspon<strong>de</strong>nt à trois afticulations physiologiques<br />
difiërentes<br />
La technologie <strong>de</strong> la frappe <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> est basée sur le rapport entre I'angle <strong>de</strong> la<br />
trajectoile du plectre <strong>et</strong> le son mtendu, comme le montre le schémq suivant .<br />
Plecire<br />
T.ajectoire<br />
II, Différenciation <strong>de</strong>s trois couos <strong>de</strong> olume <strong>de</strong> base<br />
1<br />
-t<br />
Plectre t enrr incIilé<br />
<strong>de</strong> tra.i+.i.., : ê r't rit'<br />
TITll!'<br />
I<br />
l'l ec tre tenu veriic'r1emeïti<br />
Tr':: ra. l r. i:t_. 'rer'ai cô1e<br />
tenu ve:'! r c.l€lrel-l-i<br />
hori r:on --.- 1.<br />
Le coup <strong>de</strong> plume <strong>de</strong> base doit être obtmu <strong>de</strong> façon absolument mécanique <strong>et</strong> doit produire<br />
touiours l
Carac ation <strong>de</strong> Ia di <strong>de</strong> sonorit la mqndoline<br />
dilTérentes<br />
Je tiens à remercier M.Caussé da lsboratoire d'acoaslique d e|'IRCAM pout les<br />
recherches suivantes.<br />
Les cor<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la mandoline (mi, la, ré, sol) sont doublées. Voici les attaques, ou coups <strong>de</strong><br />
ti.<br />
t.l,lïi"!"ioÏi"<br />
Coup <strong>de</strong> pl-me ÏII<br />
plume telles que nous les rmons déJin'eJ ; cor:o d,: liJr:e<br />
cc,ç d. lrull. t'<br />
- lil :,.*<br />
-_:<br />
t, tt ------ -<br />
La sonorité <strong>de</strong> Ia mandoline peut-être caractérisée par I'existence <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sons : I'un<br />
produil par Ie pincement <strong>de</strong>s doubles cor<strong>de</strong>s par le plectre, I'autte par la résonance qui<br />
suit. Si I'on observe les vibrations du cheval<strong>et</strong>, cle lq t.tble ou <strong>de</strong> I'on<strong>de</strong> sonore émise par<br />
I'instrument (/ig l), on remarquera I'existence <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux régimes d'amottissement.<br />
Le toux d'amortissement du premier régime dépend du type d'Qttaque <strong>de</strong>s doubles<br />
cor<strong>de</strong>s,tandis que pour le <strong>de</strong>uxième, le talÆ d'amortissement est quusiment constanl.<br />
D'autle psrt, sekn le type <strong>de</strong> coup <strong>de</strong> plume, I'intersection entre les <strong>de</strong>ux régimes ne se<br />
fait WS toujours au même instant après I'attaque.<br />
L'énergie dissipée par les cor<strong>de</strong>s est transmise au ch<strong>et</strong>tal<strong>et</strong> puis à la table d'harmonie.<br />
C<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière possè<strong>de</strong> une élqsticité plus importante dans la direction verticqle por<br />
rapport à Ia table que dans la direction horizontale, direction parallèle au cheval<strong>et</strong>. Selon<br />
le coup <strong>de</strong> plume choisi on impose une orientation initiale <strong>de</strong> la vibration. De plus le<br />
pincement se fait plus ou moins simultan
Coup <strong>de</strong> plume I<br />
L'obsemation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ut cor<strong>de</strong>s à I'ai<strong>de</strong> d'un analyseur <strong>de</strong> mouvement (stroboscope) perm<strong>et</strong><br />
<strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en évi<strong>de</strong>nce une composante verticale<br />
Du fait <strong>de</strong> Ia dissymétrie <strong>de</strong> I'attaque, Ies vibrqtions se contrarient très rapi<strong>de</strong>ment <strong>et</strong> I'on<br />
observe une opposilion entre leurs mouyements. Nou\ constatons donc le passage rapi<strong>de</strong><br />
(0,33 sec) d'une décroissence importante à un mouyement en opposition <strong>de</strong> phase donnant<br />
lieu à une décroissance beaucoup plus faible (l2dbhec). Nous pouvons qualifier ce son <strong>de</strong><br />
pùtXsdnt.<br />
Coup <strong>de</strong> ptame II<br />
Ici une seule cor<strong>de</strong> est excitée mais le couplage <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s à I'unisson pour le<br />
cheyal<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> Ia mise en vibration <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> non excitée. Celle-ci vibre en opposition<br />
<strong>de</strong> phase <strong>et</strong> l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la vibration <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux cor<strong>de</strong>s tend à s'égaliser.<br />
Le p^tsage d'un régime à I'autre se fait <strong>de</strong> façon plus douce. La pente<br />
d'amoriissement est plus faible que pour le coup <strong>de</strong> plume précé<strong>de</strong>nt, car une seule cor<strong>de</strong><br />
est excitée. La secon<strong>de</strong> cor<strong>de</strong> adoucit le son dont I'extinction est très lente. Nous pouvons<br />
qualifer ce son <strong>de</strong> mince, clair, perlé.<br />
- qq -
Coup <strong>de</strong> plwne III<br />
La composante iniliale <strong>de</strong> la vibration est hoizontale. La décroissance est donc moins<br />
ituportqûe que pour le coup <strong>de</strong> plume I. Les mouvements <strong>de</strong> Ia cor<strong>de</strong> <strong>de</strong>viennent assez<br />
rapi<strong>de</strong>ment dissymétriques <strong>et</strong> rotationnels. Du fait <strong>de</strong> I'attaque, Ie mouvement symétrique<br />
imposë aux <strong>de</strong>ux cor<strong>de</strong>s donnent naissance à un son que nous pouvons qualifier robuste,<br />
sec <strong>et</strong> éclatanl.<br />
Remarques :<br />
l. les <strong>de</strong>ux cor<strong>de</strong>x du doubl<strong>et</strong> ne sont pas accordées parfaitement à I'unisson. Le<br />
mwicien prélère une sonorité pour laquelle les <strong>de</strong>ux cor<strong>de</strong>s sont très légèrement<br />
écartées <strong>de</strong> I'tmisson. On reîouve le mùne phénomène pour les cor<strong>de</strong>s doubles ou<br />
triples du piaro. C<strong>et</strong> écart donrle hqissance à <strong>de</strong>s battements légèrement diférents<br />
<strong>de</strong>s bqttements ordinaires, étant donn8 le couplage entre les <strong>de</strong>ux cor<strong>de</strong>s <strong>et</strong> Ia<br />
complexité <strong>de</strong>s d<strong>et</strong>Lr vibrations.<br />
On a représenté la décroissance du yolume sonore lorsque I'on a exagéré I'écart (20 cents)<br />
entre les <strong>de</strong>rl:x cor<strong>de</strong>s, on remarquera <strong>de</strong>s battements <strong>de</strong> pério<strong>de</strong> plus faible.
KH-<br />
2. Modification <strong>de</strong> Ia composition spectrale du son au cours du temps :<br />
rè-<br />
5-------------= "r-,<br />
Sw Ia représmtation sonographi4ue (en abscisse, le temps - en ordonnée lafréqumce <strong>et</strong><br />
I'irttensité sonore représentée por la noirceur du îait), nous rernarquons I'extinction très<br />
rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s harmoniques <strong>de</strong> rang élevé ainsi que la complexité <strong>de</strong>s batteuents, le d<strong>et</strong>uième<br />
harmonique restant, après 1,5 secon<strong>de</strong>, le pincipal constituant du son.<br />
Le tlail vertical initial qui correspond au pincement <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> peut être assimilé à un<br />
bruit ( blanc )> constitué <strong>de</strong> loutes les fréquences qui danne naissance très rapi<strong>de</strong>ment à un<br />
spectre harmonique.<br />
-t\-
III Corele<br />
frapoée - Technolosie du coup <strong>de</strong> plume I<br />
On parle <strong>de</strong> < coup <strong>de</strong> plume simple > quand le plectre, daru son aller-re1our,<br />
revient à son point <strong>de</strong> départ sans pincer la cor<strong>de</strong> dans son r<strong>et</strong>our. Il foit <strong>de</strong>w gestes<br />
pour une seule note. Ce coup <strong>de</strong> plume est le plus usitë par les mandolinistes. Grôce à<br />
sa dlnamique, il fait padaitement I'accent, Ie louré, le martèlement, le sforzando <strong>et</strong> les<br />
nuances fortes .<br />
Comme les bonnes habitwles ne prennent pas plus <strong>de</strong> lemps que les mauvaises,<br />
Il faut apprendre dès le début à ne pas bouger machinalement la main à son point <strong>de</strong><br />
dépar' c'est très importanL car les gestes <strong>de</strong>yant rester très p<strong>et</strong>its, si on bouge même<br />
trèr légèrement la main, la forme du son <strong>et</strong> I'intensité ne sont plus i<strong>de</strong>ntiques.<br />
o Première positîan <strong>de</strong> ls msin<br />
II faut tenir le plectre incliné à 45".<br />
C'est I'articulation du cou<strong>de</strong> qui foit<br />
tourner la main. C'est aussi le cou<strong>de</strong><br />
qui donne au geste sa plus Eyan<strong>de</strong><br />
amplilu<strong>de</strong>.<br />
Pour l'.tttqque, il faul positionner le<br />
plectre au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> précé<strong>de</strong>nte<br />
sans bouger. à un centimètre au carré,<br />
comme I'indique le schéma.<br />
Pour frapper Ia cor<strong>de</strong>, le bras pivote un<br />
peu sur lui-même par I'articulation du<br />
cou<strong>de</strong>. La main restant solidaire <strong>de</strong><br />
I'avant-bras, le trqj<strong>et</strong> du plectre se fait<br />
bien à 45". Ilfaut absolument habituer le<br />
plectre à rester immobile au départ.<br />
- -<br />
.Poign<strong>et</strong><br />
flëchi<br />
Pour frapper Ia cor<strong>de</strong>, le coup <strong>de</strong> plume se fait d'un seul coup sec <strong>et</strong> rapi<strong>de</strong>. Lafrappe<br />
est instqntqnée <strong>et</strong> incisive. Les cor<strong>de</strong>s, sous Ie choc, vibrent intensément. Le son doit<br />
être pfpi4!t!. Au &!bu\ le moutement est maladroit, brutal même, <strong>et</strong> Ie son .<br />
II faut ëduquer la main àlaire ces mouvements dÊ p<strong>et</strong>ites qmplilu<strong>de</strong>s, comme un éclair.<br />
Dans ce coup <strong>de</strong> plume, la vitesse,<br />
force cinétique est Ie facteur le plus important.<br />
Ecraser la cor<strong>de</strong> avec force mais mollement ne rend qu'uft son lourd. La difliculté est<br />
aussi <strong>de</strong> stopper le plectre dans son élan, en venant buter sur la cor<strong>de</strong> suivante, sitôt<br />
après le choc.<br />
Dans ce coup <strong>de</strong> plume, sortir Ie plectre <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s <strong>de</strong>façon déterminée quand il est au<br />
bout <strong>de</strong> sa trqjectoire, est délicat car I'angle <strong>de</strong> sortie est étroit, d'où Ia nécessité <strong>de</strong><br />
décomposer le mouvement pour ne pas faire n'importe quoi.
Exercice: Décomposez le mouvement en trois temps pour bien le réaliser <strong>et</strong><br />
comprendre son traj<strong>et</strong> comme dans le schémq ci-<strong>de</strong>ssous.<br />
,È<br />
/z<br />
t- a-- ' - |<br />
le' '1<br />
'.! :<br />
Si le geste est trop complexe, le proJèsseur peut en expliquer les dëtails :<br />
l) Dëplacez Ie plectre comme dans le schéma ci contre. A la Jin du premier traj<strong>et</strong>, Ie<br />
plectre s'qppuie sur Ia cor<strong>de</strong> suivante.<br />
/l<br />
.l<br />
'ri,/ -<br />
2) Tournez légèrement Ie bras. Mein <strong>et</strong> poignel restent liés solidairement à I'ayant-bras,<br />
comme pour toumer une clé.<br />
A<br />
\)<br />
-r---:-i--_--{i3=--+<br />
3)Rem<strong>et</strong>tez le plectre à son point <strong>de</strong> départ.<br />
4)Ensuite réalisez le mouvement en <strong>de</strong>ur temps<br />
puis d'un seul coup.<br />
Le coup <strong>de</strong> plume doit désormais se faire<br />
Correctement dans un mouvemmt lournant<br />
<strong>de</strong> Ia main <strong>et</strong> non dans un mouvement vertical au nireau<br />
du poign<strong>et</strong>.<br />
/<br />
Lr<br />
:Â<br />
'i,f<br />
c Aller-r<strong>et</strong>our du coup <strong>de</strong> plume I<br />
L'aller-r<strong>et</strong>our est Ia base <strong>de</strong> Ia technique du plectre pour réaliser plus tard le<br />
trémolo. Apprenez ce geste <strong>de</strong> façon à ce qu'il soit bien unforme <strong>et</strong> <strong>de</strong> mëme inîensité.<br />
L'ëtu<strong>de</strong> seJàit en <strong>de</strong>ux temps :<br />
- L'aller se travaille comme le premier mouyement du coup <strong>de</strong> plume simple.<br />
- Le r<strong>et</strong>our sefait sur le même traj<strong>et</strong> que I'aller mais inversé. Il doit ê|re plus musclé<br />
car il Jâut remonter le poids <strong>de</strong> la main avec un élan plus court <strong>et</strong> un impact plus gros. Le<br />
plectre ne pince qu'une seule cor<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>de</strong>lax <strong>et</strong> vient s'immobiliser à son point <strong>de</strong> dépqrt<br />
dans sq position initiale. Le son obtenu est plus mince mais l'intensité doit être Ia même.<br />
-"b-
Exemple :<br />
atu,â*,<br />
;rco aae)li r .ô \<br />
-'.rr. 4, \q.<br />
élan relouf i-'-: ,a<br />
Pû<br />
,f at"r , soa ePalr<br />
nÉrne<br />
inlensté<br />
ê2)<br />
.,{:n::'.'<br />
\<br />
:o" ntn'"<br />
Les changements d'une cor<strong>de</strong> à I'autre se font en articulant I'avanl-bras latéralement<br />
<strong>et</strong> parallèlement au cheval<strong>et</strong>. [,'amplilu<strong>de</strong> du moavement du cou<strong>de</strong> pour déplacer Ie plectre<br />
est d'un centimètre, ce qui rend ce mouvement invisible lors dujeu.<br />
Ce n'est qu'après un grond nombre d'exercices d'entraînement que nqître la quqlité du<br />
son.<br />
Exercice :<br />
Maintenir Ia même intensitë en bes <strong>et</strong> en haut est importqtu pour obtenir I'homogénéité du<br />
son.<br />
mêfle- -/,,,!i#îi'<br />
lcm<br />
\-''-<br />
\))<br />
-2r-<br />
mêmz - -<br />
inclinslson<br />
lorme dc son
P r inc ip<strong>et</strong>llsut[efl g]EêgtEpL;<br />
Pour que les < frappes soient naturellemmt mécanisées, il faut répéter sans cesse Ie même<br />
mouvemen' m.tis tout en marquant chaqueJbis un temps d'arrêt.<br />
Réalisez un minimum <strong>de</strong> quatre coups <strong>de</strong> plume sur chaque cor<strong>de</strong>, Les silences marquent<br />
les lemps d'affê| :<br />
V<br />
À r'3<br />
Principe d'exercice <strong>de</strong> mécanisation :<br />
Le principe <strong>de</strong> I'exercice suivant comprend :<br />
- le conditionnement du poign<strong>et</strong> du coup <strong>de</strong> plume I<br />
- l'étu<strong>de</strong> du rythme dans sa division binaire<br />
- la progression rationnelle par étape pour atteindre Ie conditionnernent<br />
déJinitif <strong>de</strong> la vitesse.<br />
'<br />
Cexe forme ryhnique < lent-vite > est une <strong>de</strong>s meilleurs pour conditionner le Tnign<strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
Jàçon sûre dans son mowement <strong>de</strong> base sur une cor<strong>de</strong> <strong>et</strong> daxs le changement <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>.<br />
Laforme ryhmique contraire ( \)ite lent > doit être étudiée ayec attention car c'estun<br />
<strong>de</strong>s problèmes dujeu du plectre qui risque alors <strong>de</strong> précipiter le mouvement dans le<br />
chensement <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>.<br />
iI faut Joue r<br />
:1 I
. Les changemenls <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>s Dsr le pleclre<br />
Le problème spécifque posé par le jeu avec un plectre vient <strong>de</strong>s sauts <strong>de</strong> cor<strong>de</strong> yers<br />
I'aigu ou vers Ie grave. Il en existe cinq possibles: Selon Ia façon dont ils se prësentent,<br />
Ie geste sera facile ou difricile. Pour chaque coup <strong>de</strong> plume <strong>de</strong> base, il faut apprendre Q<br />
entrer <strong>et</strong> à softir <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s, tout en.faisant en sorte que la tenue <strong>de</strong> base du coup <strong>de</strong><br />
plume reste régulière dans la sonorité.<br />
Avec Ie coup <strong>de</strong> plume 1, Ie plectre reste toujours incliné.<br />
Le changement <strong>de</strong> cor<strong>de</strong> se fait à angle vif pour hobituer le plectre à aller jusqu'au bout<br />
<strong>de</strong> sa courte. ,/ 7<br />
::it::':;î::ï;i::;ï,;,,;,i#,îI::," I I; r* _,1 _<br />
t;tut xyrdunt<br />
J,l<br />
yn +Ihmc rapi<strong>de</strong>.<br />
Le défaut à cotiger est <strong>de</strong> jouer .t\\ .<br />
mollcmcn lt rythm<strong>et</strong> lent ,],1^-<br />
É-u<br />
| \<br />
' |<br />
r.j | 14.4 4...i1/ ^<br />
Quaru) les motmements sont assimilés,<br />
le changement <strong>de</strong> conles se fait d'un<br />
t\\<br />
| -<br />
I<br />
I,,\:\<br />
] +..,<br />
').<br />
-À\-i<br />
-<br />
\<br />
't--<br />
U<br />
seul toup en un tempt. Le LLrup dc plune<br />
.lbit une lëgère houcle presque à lu lin<br />
àe son lraj<strong>et</strong> rectiligne.<br />
| ) \ \<br />
t\<br />
Importanl : ne pas amorcer lrop lôt<br />
le changement <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>. sinon le son<br />
est plus faible que les autres. |<br />
"<br />
1à'<br />
Par contre <strong>de</strong> I'aipy au grave, ce problème<br />
Ne se g;se pas, car le changement <strong>de</strong> cor<strong>de</strong><br />
Et lc proloûgemrnl dc la traj.doir.<br />
i. ,<br />
Dans son sens, légèrement arrondi au somniel<br />
,/<br />
Le changement <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>s du grave à I'aigu est I'application <strong>de</strong>s <strong>de</strong>w premiers<br />
mowements décomposés <strong>de</strong> la première élape du coup <strong>de</strong> plume simple. Le plectre<br />
s 'arrête sur le 2"" temps <strong>et</strong> il est en position pour frapper la cor<strong>de</strong> suivante :<br />
\l\<br />
\+<br />
\<br />
l\<br />
4t 4\<br />
t{t 'Qrr<br />
la<br />
?\ 4\<br />
1\<br />
l<br />
,û -li\<br />
\<br />
t\<br />
21 l\<br />
\A<br />
_-a _<br />
--3(<br />
lâr<br />
Le changement <strong>de</strong> cor<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'aigu au grave corespond exactement à Ia <strong>de</strong>uxième ëlape<br />
dont Ie <strong>de</strong>uxième temps est prolongé jusqu'à la cor<strong>de</strong> suivante :<br />
\\\<br />
r .. +<br />
-a\a - 1xr i<br />
{'\r<br />
'r{<br />
,l<br />
'si- t7\l<br />
Ensuite les changements <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>s se font en un seul temps.<br />
- - déPart<br />
.L<br />
t.H-<br />
4* ri<br />
Si les changement <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>s sont une <strong>de</strong>s dificubés du plectre, c'est parce qu'on n'a<br />
jamais aryris au plectre à en sotir !<br />
\
Les cinq techniques possibles pour changer <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>s<br />
cdp simPle<br />
ûrec le cdp<br />
bas <strong>et</strong> en haul<br />
avec le glissé<br />
reFtidë<br />
n4<br />
(<br />
avec les 2 cdp<br />
Exercice I : Le coup <strong>de</strong> plume en has est plein son, toujows pareil. Le plectre frappe les<br />
<strong>de</strong>ux cor<strong>de</strong>s pour les foire vibrer en même lernps.<br />
Exercice 2 : Musclez bien le r<strong>et</strong>our pour que Ie son soit aussi fort que celui produit pt le<br />
coup <strong>de</strong> plame en bas, mais faites anention à ne pas aller plus haut que Ie point <strong>de</strong> déPart.<br />
Exercice 3 : guel que soît le changement efectuë, le tmi<strong>et</strong> du plectr€ r<strong>et</strong>te toaiowî le<br />
même.<br />
-a<br />
Exercice 4 : Le coulé est le plus rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> plume. Il est composé <strong>de</strong> trois coups<br />
<strong>de</strong> plume difërents qu'ilfaut étudier sëparément pour préserver l'équilibre <strong>de</strong>s sons.<br />
Exercice 5: Ce n'est ps un coup <strong>de</strong> plume courant, mak il faut savoir lefaire. II part<br />
du bas vers le haut, il nêcessite <strong>de</strong>ux gestes <strong>et</strong> entraînÊ ne perte <strong>de</strong> temps. II doit être<br />
ffiotué avec plus <strong>de</strong> force.<br />
.) 4-
Exercice d,entalnemen-^ ca u"rci"" doit êtniùiai"ia)<br />
M<strong>et</strong>ta le ple<strong>et</strong>re en place sur Ie silence. Regor<strong>de</strong>z-le<br />
pour vérifier l,inclinaison du<br />
b) Même geste sans le silence.<br />
c) Travaillq la position du plectre dans l'aller-r<strong>et</strong>our.<br />
t-ti'1
lV. Le doisté.<br />
L'apprentissage cle lct main droite. donc du jeu avec le plectre, est plus long que<br />
celui <strong>de</strong> la main gauche. Cependant il convient <strong>de</strong> mener en parallèle I'apprentissa€le <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>ux mains <strong>et</strong> <strong>de</strong> s'entraîner à jouer avec Ie plectre pendant que la main gauche joue.<br />
Position <strong>de</strong> Ia main qauche : A partir <strong>de</strong><br />
la position ouverte (l), Ia main s'incline<br />
<strong>et</strong> se creltse vers Ie manche, les doigts en<br />
croch<strong>et</strong> <strong>et</strong> en ligne(2) jusqu'à ce qu'ils<br />
soient à la verticale au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> Ia<br />
cor<strong>de</strong> (3), à un centimètre <strong>de</strong>s touches.<br />
Les cor<strong>de</strong>s doubles erigent que les doigts<br />
tombent verticalement pour qu'ils<br />
c ons e rvent leur j us t e écart.<br />
Par ailleurs lafaçon <strong>de</strong> tmir Ia mandoline libùe les <strong>de</strong>w mqins <strong>et</strong> enfacilite le trwail .<br />
les doigts tombent en eJf<strong>et</strong> naturellement, d'eux-mêmes sur le mqnche <strong>de</strong> I'instrumenL<br />
o Doisté <strong>de</strong> le oremière position : sol, rë, la<br />
Dans c<strong>et</strong>te première position, Ie son <strong>de</strong>s notes, produit par le plectre, doit être Ie<br />
même que celui obtenu sur les cor<strong>de</strong>s à vi<strong>de</strong>. Pendant que les doigts <strong>de</strong> la main gauche<br />
jouent, le plectre fait la même chose que sur les cor<strong>de</strong>s à vi<strong>de</strong>.<br />
Pour changer <strong>de</strong> cor<strong>de</strong> avec la main gauche, ne bougez pas les doigts : ils doivmt<br />
r<strong>et</strong>omber d'euc-mêmes à leur place sans contraction ni autre mouvement mais pivotez<br />
légèrement Ia main d'un centimètre.<br />
Exercice : Répétez plusieurs fois la même mesure. N'oubliez pas <strong>de</strong> muscler le r<strong>et</strong>our.
. !!9418<br />
fugfog-: Jouez ces gammes <strong>de</strong>scendantes d'abord sw les cor<strong>de</strong>s à vi<strong>de</strong> puis ovec les<br />
doigts.<br />
Porer<br />
tes<br />
: office nêrle<br />
Exercig): sur trois col<strong>de</strong>s<br />
Exercice : Jouez <strong>de</strong>s gqmmes montantes <strong>et</strong> <strong>de</strong>scendantes.<br />
. Le métronome :<br />
IÆ métronome esl I'oulil rythmiqte <strong>de</strong> la mandoline absolument nécessaire à l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> lo<br />
régularitë. II donne au musicien le tempo, à la manière <strong>de</strong> Ia bagu<strong>et</strong>te du chefd'orchestre.<br />
Lorsque le musicien entead le rythme donné par le métronome, il évite <strong>de</strong> se servir <strong>de</strong> ses<br />
pieds : il vout mi<strong>et</strong>a avoir le q,thme dans la tête que dans les pieds !<br />
Avant l'ëtu<strong>de</strong> ùt trémolo, vous <strong>de</strong>vez arriver àfaire <strong>de</strong>s tempos gogressifs <strong>de</strong> six notes par<br />
secon<strong>de</strong> au trultronome,<br />
Exerclg-: voyez si votTe main.droite est capable <strong>de</strong> suiwe le tentpo du méttonome.<br />
J = oo = f7 = 2 notes/s. - " ).= oo = m = 3 notes/s'<br />
J = OO = ffi : 4 notes/s' ou J = 120 = JV : 4 notes/s.<br />
/ = OO : ffi :5 notes/s. ou J : t sO = fJ = 5 notes/s.<br />
J'=do = ffi =6 notes/s. ou J.=120 = JJJ = 6notes/s.'<br />
- 3t^-
. Le mateur:<br />
Le <strong>de</strong>uxième doigt, Ie majeur, est un doigt natwellement mabile. L'écart entre I'i dac<br />
<strong>et</strong> le majeur, qui correspond à am <strong>de</strong>mi-ton ou à un ton, ne lmse donc pas <strong>de</strong> problème<br />
d'articulation. Les gammes <strong>de</strong> I2 notes en première positian sont <strong>de</strong> doigtéfacile pour tous,<br />
d'autant plur que d<strong>et</strong>n cor<strong>de</strong>s sur îob possè<strong>de</strong>nt Ie même doigté.<br />
Exercice :<br />
gar<strong>de</strong>z 16 doigA<br />
;=-<br />
Posez las 3<br />
_-=--i<br />
- t , .-<br />
. lÊs troi,sième <strong>et</strong> quatrième doi<strong>et</strong>s :<br />
L(r tombëe nsturelle du p<strong>et</strong>it doigt correspond à un éeart d'tm <strong>de</strong>ni-ton avec Ie troi..sième<br />
doigt, Pour parvenir à un écart d'un ton, il Jàut un entftînement intensif. Or sans I'habil<strong>et</strong>é<br />
du p<strong>et</strong>it doigt, il est impossible <strong>de</strong> <strong>de</strong>vmir virtuase.<br />
Exe&lge:<br />
Levez d'un centimèire tous vos doigts sans les bouger, en gardant la posilion qllongée du<br />
quatième doigt. Changez <strong>de</strong> cot<strong>de</strong> par un mouvement <strong>de</strong> I'avanÈbras.<br />
Gad<strong>et</strong> les doigls eh place q\ond c'est possible esl un gain <strong>de</strong> teûps el teiforce la sottoùtL<br />
-35-
Le principe du legqb, teclniqae musicale tlès hnPoftqntq est d'obtenir le maintien<br />
<strong>de</strong> la même couleur <strong>de</strong> son <strong>et</strong> un enchaînemmt en douceur <strong>de</strong> la note liée Or c<strong>et</strong>le<br />
technique pourrait ne pas être conciliable avec Ie dénché du coup <strong>de</strong> plume. Mais, en<br />
<strong>de</strong>hors du trëmolo, Ie coup <strong>de</strong> plwne I s'associe parfaitement à Ia liaison longue ou<br />
eourte.<br />
Dans un trail rapi<strong>de</strong>, Ia lechnique du coup <strong>de</strong> plume I est la même ppur la liaison que<br />
pour le dé\acW. C'est le doigté <strong>de</strong> Ia main gauche quifera la diférence. Lorsque les<br />
doigts montent, chaque doig reste apputé femement pour I'enchaînement <strong>de</strong> la note<br />
suiyante sarl.;r lo moindre rupture du son. Lorsque les doigts <strong>de</strong> la main gauche<br />
<strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nt, Ies trois doigts se posent ensemble, potlr éviter égalenenî la rupture d1l son.<br />
Exemnle :<br />
Potdon Aé.: .h.qt c dow rcsae û?putë - pslrton dAocl.tê : Ls dolgts e lèwt.t te pos.nt l'hn o,/à l'.ttt4<br />
2 Chaque cor<strong>de</strong> ay
c Les silences<br />
L'évolution musicale a donné.zutant d'importance aur sîlences qu'aux notes. Le<br />
respect absolu <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong>s silences est <strong>de</strong>venu obligatoire. Or les silences sont<br />
dfficiles à réaliser q)ec Ie plectre. Bien que les vibrations <strong>de</strong> la mandoline soient brèves,<br />
il est quand même rufuessaire d'étoufer rapi<strong>de</strong>ment un son nyec la main ou ayec les<br />
doigts si l'on veut respecter au mieux les silences. Il faut donc apprendre Ia rechnique <strong>de</strong>s<br />
silences en même temps que Io technique du plectre,<br />
Il existe <strong>de</strong>uxfi4ons <strong>de</strong>faire le silence avec Ia main gauche.<br />
a) sur les cor<strong>de</strong>s ù vi<strong>de</strong> : posez très légèrement, sur les cor<strong>de</strong>s, tous les doigts, un peu<br />
allongés, sanr les contracter <strong>et</strong> sans chercher la précision, mais seulemànt rcur<br />
arrêter leurs vibrations. Pro/itez <strong>de</strong> ra durée du s ence pour irctauer re plàctre dans<br />
Ia position d'attaque suivante pour avoir une frappe sûre dans sa ft.trme.<br />
Exercîce :<br />
b) Sur la touche : n'appuyez plus la cor<strong>de</strong> <strong>et</strong> levez légèrement Ie doigt quifait lanote,<br />
cela suffit à arrëter le son.<br />
Exercice : ici, I'attqque sefait tour à tour en bas <strong>et</strong> en haut saw bouger Ie plectre à<br />
son arrivée.<br />
Toas ces exeri<strong>de</strong>s sonl courls : od peut cornpltter dtec d'aùtes excrcices,<br />
- 3+-<br />
DVOEAK
V Les nuances<br />
Selon E.LeiW, l'instrument le plus intéressant est celui qui produit le plus<br />
d'expressions, c'est-à-dire les plus larges nuances d'intmsité. Dès qu'on ioue, tout est<br />
nuarrce. D'ailleurs, les meilleurs orchestres à plectre sont ceux qui exiSent les nuances<br />
sonores marquées. Là aussi le nombre <strong>de</strong>s nuonces a qugrnenté au.fil <strong>de</strong> I'evolution<br />
musicale. Si <strong>de</strong>ux nuances sufisaienî pour jouer Vivaldi, la musique romantigue en<br />
utilise sept <strong>et</strong> la musique contemporaise a élargi le spec*e <strong>de</strong>s nuances à orae pour<br />
exprimer tous les sons <strong>et</strong> les bruits <strong>de</strong> Ia natwe.<br />
Au t<strong>et</strong>nps <strong>de</strong> l/ivaldi, Ia mandoline élait, par sa conception même, un instrument doux<br />
utilisé poir jouer dans les intérieurs <strong>de</strong> maison. Une faible sonorité lui suffnait Au lç*<br />
siècle, sa so.torité fut renforcée parce qle I'iattrument était utilùé seul dans les<br />
orchestres symphoniques <strong>et</strong> à I'opéra, mais I'enseignement a continué à faire croire que<br />
kt mandoline qvait une sonorité faible, en privilégiant l'én<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sonorités tlouces. Or,<br />
contrairenent à I'opinion générale, la mandoline possè<strong>de</strong> une ënergie sonore étonnante<br />
à l'attaque puisque son volume est <strong>de</strong> trois litres 300 Qlors que celle du violon n'est que<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux litres. Maîs le son <strong>de</strong>s instruments à plectre n'est pas continu comme celui du<br />
violon, il diminue donc rapi<strong>de</strong>ment car un son, qwnd il n'est pas continu, diminue<br />
ehaque fois qu'il double le distance <strong>de</strong> son point d.e dëPat\ eomme I'indique le scltéma<br />
suiv7nt :<br />
Les nuances n'ëtqnt pas enseignées, i'ai mi's au point. avec un décibel mè*e qui<br />
mesure l'unité <strong>de</strong> la force sonore, un procédé pour les .faire entendre à tous <strong>de</strong> façon<br />
satisfaîsante. I)ans Le srand macabre. opéra <strong>de</strong> Ligai, la mandoline doit jouer cinq<br />
fortissiûo <strong>et</strong> donc résonner <strong>de</strong> toute sa force pssible. Le compositeur fut très étonné <strong>de</strong><br />
m'entendre jouer si fort- En eî<strong>et</strong> la puissance sonore <strong>de</strong>s instruments n'a aucun rapport<br />
avec la qualité du son. lls ont tous la mêrne puissance, Ie volume <strong>de</strong> la caisse ëtani le<br />
même. C'est donc l'instrumentiste qui délermine Ia puissonce sonore <strong>de</strong> son irlstrumenL<br />
-36-
q) Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s nuance.s fortes avec le coup <strong>de</strong> plume I en bqs<br />
Pourfaire les nuances, trois composants sont nécessaircs :<br />
- un plectre dur<br />
- un élan calculé d'après le <strong>de</strong>gré voulu afn que la progression <strong>de</strong>s <strong>de</strong>grés soit rëgulière<br />
- Ia pinte du plectre conforme à son enfoncement, c'est-à4ire que les <strong>de</strong>w côtés <strong>de</strong> la<br />
pointe soient à angle droit alin que Ia largeur du plectre cotespon<strong>de</strong> à la profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong><br />
son enfoncement.<br />
J'ai dressé I'échelle <strong>de</strong>s mnnces en choisi$ant un écart <strong>de</strong> 5 décibels.entre les <strong>de</strong>grés.<br />
C<strong>et</strong> écart est n<strong>et</strong>tement sxftsqnt pour entendre la dfférmce enlre chaque nuance- Un écart<br />
d'un <strong>de</strong>cibel est déjà pefceptible. Sur cexe échelle <strong>de</strong>s mnnces, j'ai indiqué la force <strong>de</strong><br />
l'élan par cmtimètre. La connaissance <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te force perm<strong>et</strong> ainsi d'attaquer directement<br />
dans la nuance indîquëe comme l'indique Ie schéma suivant .<br />
échcllc éelte db<br />
I4 départ du plecrre se fait toujours<br />
_.80<br />
au coryé par rapport atac cor<strong>de</strong>s.<br />
La pointe s'enfonce ovec l'élan<br />
daw lat cor<strong>de</strong>s d'wte largeur<br />
<strong>et</strong> d'une profon<strong>de</strong>ur égales.<br />
Exercice : L'exercice consiste à s'entraîner àfaire une différence acacte entle les nuances<br />
sons utiliser <strong>de</strong> décibel mètre. Le repère sonore est Ie langage prlé qui ém<strong>et</strong> 60 db-<br />
N'oublia pat qu'une main souple est à lefois legere <strong>et</strong>fo*e <strong>et</strong> non molle.<br />
N'oubliez pas <strong>de</strong> rem<strong>et</strong>tre Ie plectre en pl
) Le fortissimo (fllf - flffi)<br />
Oui oeut le plw. oeut le moins !<br />
Le fortissimo peut être très <strong>de</strong>sagréable à l'oreille <strong>de</strong> I'instrumentiste car Ie, sons<br />
joués avec force sur <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s d'acier font un bruît <strong>de</strong> ferraille. Mais jouer tlès fort n'est<br />
pas trahir la mandoline, au contraire c'est révéler sa richesse instntmentulle, C'6t.russi<br />
obéir qu compositeur qui ne recherche pas tuicessaîremenl un son beau ou laid mais un<br />
son adapté à I'upression qu'il veut produire. Comneje I'oi <strong>de</strong>jà écrit, ce!'est pas une<br />
question d'instrument, Dans mes démonstrations pour montrer commertjouer <strong>de</strong>s nuances<br />
fortes, il y avait toujours un mandoliniste pour me dire : < Oui, mais vous ave une botme<br />
mandoline ! ù Orjejouais sw un modèle courant <strong>de</strong> pécorato. Je lui <strong>de</strong>mqndais la sieme<br />
<strong>et</strong> je jouais nssifort ! C'eç donc I'insfiumentiste qui doit être capable <strong>de</strong> jouer avec le<br />
ntaximrn <strong>de</strong> sonorité.<br />
De même que le plectre pqrcourt wE distance <strong>de</strong> un à cinq centimètres en largeur<br />
quand il change <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>, <strong>de</strong> même il faur arriver à positionner le plectre <strong>de</strong> un àiina<br />
centimètles en hauteur, [érfiez bien c<strong>et</strong>te position. La première qualité esl d'obtenir une<br />
nuance <strong>de</strong> même intensltë à cha4ue corq <strong>de</strong> plune îndîviduel.<br />
Exercice:<br />
o M<strong>et</strong>tez-vous d'abord en <strong>et</strong>at d'écoute. Pour cela orrêtez le son à chaque coup <strong>de</strong> plume<br />
pour bienjuger le niveau sonore du coup <strong>de</strong> plume suivant.<br />
Exercez-vous à augmenter Ia sonorité au maximwn, Seul le coup <strong>de</strong> plume en bas peut<br />
donner autant <strong>de</strong> force porce qu'il nécessite un grand élan <strong>et</strong> produit un grand impa.<br />
PIus Ie coup <strong>de</strong> plume est tiolent, plus il estfoft.<br />
/ ffiff sodb .ûJrf<br />
rl-+_<br />
Attention, le risque est <strong>de</strong> casser une cor<strong>de</strong> ou le plectre. Normalement la bonne<br />
inclinaîson du plectre évite <strong>de</strong> casser une eor<strong>de</strong>. J'avak tanjours un plectre à portée <strong>de</strong> là<br />
main, coincé entre le bois <strong>et</strong> laferntre <strong>de</strong>s chevilles, pour le cas oùj'en casserais un !<br />
- 40-
I<br />
c) Les nuances douces<br />
Les nuances fut'çes appqftiennent Par nature au.ieu <strong>de</strong> la tnendoline' En principe<br />
les nuances douces ne nëce.ssitenl Pas d'élan. Mais il faut éviter l4 tentqtion <strong>de</strong>jouer<br />
< mou ù, c'est-à-di/e avec Ie plectre <strong>de</strong>sserré. Les sons étqnt <strong>de</strong> faible intensitë, Ie ieu<br />
dépend surtout <strong>de</strong> I'oreille <strong>de</strong> I'instrumentiste.<br />
Dans une salle <strong>de</strong> spectaele, Ie bruit <strong>de</strong> fond du silence est <strong>de</strong> 2 5 à 4q db <strong>et</strong> Ie<br />
langage à vok basse est <strong>de</strong> 40 db. Si un soliste joue en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 40db' ce qui correspond<br />
à llindieation musicaln o pWP ,, Ie publie voit son geste sans entendte Ie son prodaît.<br />
C'est pourquoi, i'ai limilé les nuances douces à trois <strong>de</strong>grës :<br />
p ù 50db' PP à 15db, PPP à 10db.<br />
Pour jouer les nuances douces<br />
, ie conseille la technique suivante i Le plectre Wrt sur<br />
la cor<strong>de</strong> à pincer <strong>et</strong> s 'enfonce légèrement, pour chaque nuance L'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s nuances Pqr<br />
<strong>de</strong>gré nécessite donc une gran<strong>de</strong> maîtrise du plecfte-<br />
ppp 40 db<br />
ps0d4<br />
Exerclgg.:<br />
Faiiàs les <strong>de</strong>gres sans résonance pour bien juger leur intensité. Pour cela, faites <strong>de</strong>s sons<br />
courts <strong>et</strong> secs. L'oreille doit entendre la diférence entte chaque <strong>de</strong>gré.<br />
Le principe <strong>de</strong> c<strong>et</strong> exercice owre aussi sur l'én<strong>de</strong> rationnelle du crescendo <strong>et</strong> du<br />
dzcrescmdo.<br />
65 tl&<br />
' \lL-<br />
15 dB
d) L'qccent<br />
L'acce\t est un signe placë au <strong>de</strong>ssus d'une note qui indique que c<strong>et</strong>te note doit être<br />
jouëe <strong>de</strong> façon plus forte, d'tm ou <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>grés que les autes notes. Après l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
nuances, il est donc plus facile <strong>de</strong> s'entraîner àjouer I'accent qui correspond enfait<br />
aw nuahces Jbrtes f ou à fff. Or en mandoline, I'accent est trèts împrîMt dans<br />
I'anaque car Ia mandoline <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s qltqques<br />
flanches.<br />
L'accent sur la première note d'un tait lui donne un sens musical <strong>et</strong>fait vivre la<br />
phrase. La première note est celle qui reste le plw longtemps dans I'oreille. Or il n'est<br />
pas rare qu'elle n'ait pas <strong>de</strong> vigueur <strong>et</strong> que ce soit la troisième nole la plus forte- Yoici<br />
comme exÊmple c<strong>et</strong> ensemble <strong>de</strong> trcis notes :<br />
Nous entendons : 1E!<br />
Mak musicalement nous <strong>de</strong>vrions entendre :<br />
L'accent sur la première note est donc împortant.<br />
t Pour réaliser l'accenl, la pointe du plectre s'<strong>et</strong>fonce ovec un peu plus <strong>de</strong> pressîon<br />
dans les cor<strong>de</strong>s <strong>et</strong>frappe avec un geste énergique.<br />
Il faut aussi habinær là main àfaire da sccen8 dans le r<strong>et</strong>oar du coup <strong>de</strong> plume I,<br />
pour muscler le r<strong>et</strong>our. Pour cela, il faul enfoncer légèrement Ia pointe du plectre dans<br />
les cordçs d'autant plus qu'il n'a pas d'élan <strong>et</strong> renonter Ie poiù <strong>de</strong> la main.<br />
Ecoutæ pour vérfer que les notes soimt bien égales en intensité.<br />
- 42--
e) Le louré<br />
Le louré est très employé par la musique baroque qui le bat en <strong>de</strong>ux temps. Il s'écrit<br />
qyec un trait horizontal sur la note. C'est un son lourd où chaque note contribue à<br />
I'expression du louré. Le tempo ne d,jpasse pas I'andante<br />
Pour réaliser un louré en coup <strong>de</strong> plume I, il faut Snsitionner bien en biais le plectre<br />
qui doit écrdser Ia cor<strong>de</strong> sans brutaliù! <strong>et</strong> il.faut laisser vibrer celle-cijusqu'au maximum<br />
<strong>de</strong> Ia valeur <strong>de</strong> la note.<br />
Exercice<br />
sfo\<br />
inpôLt<br />
'<br />
" 2ê<br />
fl Le martèlement<br />
La d<strong>et</strong>lxième cor<strong>de</strong> esl plars<br />
forte. Commencez à jouer au ralenli<br />
La technique du merlèlement est la même que celle du louré mais avec un geste<br />
rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> brutal. Le martèlement est indiqué par un chapeau sur Ia note, qu'il ne faut pas<br />
confondre avec Ie signe du coup <strong>de</strong> plume en bat. On les di,*ingte ptar lefait que le<br />
martèlement est indiqué par un chapeau sur toutes les notes.<br />
. \ 1\ \1<br />
Exercice : Apprenez à distinguer ces signes qui se font qvec le coup <strong>de</strong> plume I- Après vous<br />
être mis en état d'écoute,- il faut fqire I'exercice sur les cor<strong>de</strong>s à vi<strong>de</strong> paur mieux contrôler<br />
les sons obtenus.<br />
Remaraue : il nefaut pas confondre interusité <strong>et</strong> erPression. La mélodie est donnée par les<br />
notes, I'expression <strong>de</strong> la mëlodie par les signes. Mais pour exprimer les sentiments<br />
transmis pal ld musique, le musicien doit d'abord compter sur la technique. Il doît ensuite<br />
la dominer oour <strong>de</strong>venir un Aftiste.<br />
:4!'<br />
^r
l,l<br />
La mqndoline comme le violon présente un même accord en quînte. Il semble donc<br />
naturel d'apprendre les positioru à la rnendoline comme on les apprend au violon-<br />
Elfectivement <strong>de</strong>puis la Jin du lÇ'" .tiècle, I'enseignement du doigtë à la mandoline s'est<br />
focalisë sur la teclmique du daigté au violon, ce qui a inutilement compliquë l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Ia<br />
mqndoline eî fctit chuter Ie nombre <strong>de</strong> t irtuoses dont Ie pourcentage est le plus bqs <strong>de</strong> tous<br />
Ies instrumenl.\.<br />
Or on ne peut p{L\ jouer avec le même système <strong>de</strong> doigté sur un manche lisse comme<br />
celui du violon <strong>et</strong> sur un tnanche à barr<strong>et</strong>tes comme celui <strong>de</strong> la mrtndoline. Si I'on tient<br />
compte <strong>de</strong> ce point important, on constatera que la mandoline est un instrument dont il est<br />
relativ<strong>et</strong>nmt facile d'apprendre à jouer : à cause <strong>de</strong> su p<strong>et</strong>ite dimension, Ies bras pewent<br />
se replier au niveau du c@ur <strong>et</strong> les moins se dëplacent sur un manche mince <strong>et</strong> p<strong>et</strong>it. La<br />
yirtuositë <strong>de</strong> son jeu peut être plus étonnante qu'au violon ou à Ia clarinefte.<br />
L'étule du manche <strong>de</strong> la mandoline tient à lafois <strong>de</strong> celle du violon <strong>et</strong> <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> la<br />
guitare. Mais si Ie violon est fait pow jouer toules les tonalités dans toutes les positions, la<br />
mandoline ne peut jouel que quelques dièses <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux ou trois bémol! En rcvanche,<br />
contrairement au violon, ses sons les plus beaux sont produits par la première pasition<br />
avec, <strong>de</strong> pr{ërence, Ias cor<strong>de</strong>s à vi<strong>de</strong>.<br />
J'insiste sur les gammes dont la place est très importqnte rfuins l'écriture musicale.<br />
Le travail <strong>de</strong>s gammes a aussi pour but <strong>de</strong> mwcler les doigts, ce qui est nécessaire sur un<br />
manche à barr<strong>et</strong>tes. Cesont <strong>de</strong>s exercices faciles qui, par leur quantité, pentent ai<strong>de</strong>r à<br />
atteindre Ia qualité du virtuose. Il n'est pas forcément nécessaire d'être acrobate pour être<br />
virtuose !<br />
Pour jouer les gammes, les doigts doivent être bien plqcés en ligne, tomber dans leur<br />
qrticulation naturelle, Ils ooutont alors aller vite.<br />
Pour le plectre, Ies gammes sont <strong>de</strong> d<strong>et</strong>rx ordres :<br />
Les gammes montantes se jouent comme au yiolon, Ies gammes <strong>de</strong>scenda4tes se jouenl<br />
comme à la guîtare, Les tonalités les plus employëes sont Sol <strong>et</strong> Ré majeurs.<br />
I)ans les gammes <strong>de</strong> douze notes, Ies <strong>de</strong>ux cor<strong>de</strong>s ont le même dctigté.<br />
a. Première posilinn :<br />
posez<br />
les 3 doigts ensernble<br />
Habituez les doigts à resler du4essus <strong>de</strong> leur ,ouche-<br />
.4\ -
, Deuxiàme position<br />
La <strong>de</strong>wcième position est intëressante dans lejeu <strong>de</strong> la mandoline car elle ofre <strong>de</strong><br />
beqqr sons. De plus, elle facilite le doitté <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> au plectte <strong>de</strong> tomber en ba; facilement<br />
dans les changements <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>.<br />
Dans loutes les gammes parlant du premier doigt, Ie doigté reste Ie mème.<br />
t2 31 1234<br />
t2 31 1Æ<br />
Yoici m doigté meilleur en <strong>de</strong>uxième psition :<br />
Bien sîî url doigté t'est jamais formeL<br />
chac n ayanl urre anoloûie Wtict ière <strong>de</strong>s doigts<br />
Avec les première <strong>et</strong> <strong>de</strong>uxième positions, lejeu <strong>de</strong>vient<br />
facile <strong>et</strong> puissant, comme dans ce<br />
passage du Conceno en do <strong>de</strong> ltivaldî :<br />
^v<br />
r' - - -l* position^ - - -t r - -- ln position -<br />
0.2 12 I-2 42 13 -<br />
c. lroisièmc position<br />
C'est généralement grâce à la troisième position que Ie mandoliniste nonte dans<br />
I'aigu sur la cor<strong>de</strong> Mi, en gardant les doigts les plus souples possibles,en passant du 1""<br />
au l"' doigts.<br />
Exercice : Etudiu ce pa,tsage sur chaque cor<strong>de</strong>jusqu'à êîe à I'aise. Notez que le premier<br />
doigt est plus adroit en montant qu'en <strong>de</strong>scendant.<br />
012- !<br />
^tr<br />
En <strong>de</strong>scendant, posez les <strong>de</strong>uxième <strong>et</strong> premier doigts msemble sur chaque cor<strong>de</strong>,<br />
avec le même doigté qxe sur la cor<strong>de</strong> Mi.<br />
On peutfaire d'autres exercices appropriés dans divers tempos.<br />
-15-
d. Deuxiàme <strong>et</strong> toisîème positions<br />
Eîe virtuose, c'est aussi gagner du temps en posanr les doigfr ensemble.<br />
Pour <strong>de</strong>scendte <strong>de</strong> la troisièrfte position, il existe <strong>de</strong>uxfaçons :<br />
Dans la rapidité, les doigts sont au selvice du pleclre.<br />
I-7.<br />
e. Quatrième position<br />
La quatrième position évite <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>uxfois 2-l pour monter sur une même cor<strong>de</strong>. Elle<br />
perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> bien cohnaître I'ensemble du clavier <strong>et</strong> l<strong>et</strong> doigts s'hqbituent aux barr<strong>et</strong>tes car<br />
plus on monte dans I'qiq:u, plus il.faut appuyer les doigts sur les barr<strong>et</strong>tes.<br />
2 .3 -l<br />
iE position sùr chaqa.,e<br />
cor<strong>de</strong><br />
ûême doigté<br />
tr, Le pouce<br />
Pour monter en position, Ia mqin ne soutienl pas Ie rnonche : elle se déplace<br />
Iibrement en sorplesse <strong>et</strong> les doigls tombent à Ia verticale pour gar<strong>de</strong>r lejuste écart <strong>de</strong>s<br />
cor<strong>de</strong>s doubles. Dès que I'on nonte en positbn, il fuut prêter une attention pnrticulière au<br />
pouce. C'est par lui que nous connaissons la place <strong>de</strong>s notes sans avoir besoin <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r<br />
Ie clavier. II doit rester dans sa position naturelle ouverte, sons être collé au manche, en<br />
face <strong>de</strong> kt case du premier doigt-<br />
- 16-
Yll. Le tëmolo<br />
Réflacions nées <strong>de</strong> mes rccherches <strong>et</strong> exphiences<br />
Après avoir travaillé, dans bs exercices précé<strong>de</strong>nts, les <strong>de</strong>ux maîns jusqu'à Ia vitesse<br />
<strong>de</strong> six coups <strong>de</strong> plume par secon<strong>de</strong>, vous êtes prêt à commencer l'étu<strong>de</strong> du tnémolo svec<br />
une vitesse défnie <strong>et</strong> l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s notes courtes trémolées. C'est une étape obligatoire pour<br />
<strong>de</strong>venir virtuose.<br />
On peû Are étomé <strong>de</strong> ne cornmencer que maintenant le trémolo, alors que<br />
généralement on le place au commencsment <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> lq mqndolirre. La vitesse du<br />
trémolo n'ayanl jamais été déJinie scientifrquement, les enseignans pensmt souvent qu'il<br />
faû y entroîner les élèves < Ie plus vite possible ). D'ailleurs, certaiw élèves le réalisent<br />
tout <strong>de</strong> suite, clnctn suivant son propre rlthme nemeux, sans apprendre Ees propres<br />
limites <strong>et</strong> ses qualités personnelles. Si I'apprentissage du trénolo peut efectivement<br />
comtnencer comme si on suivqit une ligne simple <strong>et</strong> droite, on décmwre plw tard sa réelle<br />
dilficuhë.<br />
Quand Ia mandoline est née au lf* siècle, en ltalie, sa pratiqus musicale était<br />
résemée à I'aristocratie. Les mandolinistes d<strong>et</strong>enaient tous virtuoses, comme le montre Ie<br />
liwe <strong>de</strong> Bone. Mais dss étudiants ilaliens qui voulaient jouer une musique romantique, ont<br />
introduit le trémolo dans la teclmique <strong>de</strong> la mondalùte au cours <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième moitié du<br />
t ç* siecte. IA virtuositë à ta mandotine s 'esl faite rqre tout au moins sans une durée <strong>de</strong> I<br />
à | 5 ans d'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> I'instrameû, selon la durée défnie par les maîtres qui consiilerèrent le<br />
trëmolo comme I'opprentissage Ie plus important <strong>de</strong> Ia mandoline. D'ailleurs tme rapi<strong>de</strong><br />
juxlaposition <strong>de</strong> citations <strong>de</strong>s maîtres aboutit à un tissu <strong>de</strong> cotûradictioÆ, comme le montre<br />
le corpus <strong>de</strong> textes suivants :<br />
Citations <strong>de</strong> maîtres à prooos <strong>de</strong> l'apprentissa?e du témolo<br />
$g!L: o Ic trémolo s'obtient au moyen <strong>de</strong> coups <strong>de</strong> plume en bqs, en haut réÉtes<br />
altemativement vite pour donner I'illusion <strong>de</strong> I'qrch<strong>et</strong>. ,<br />
Pi<strong>et</strong>rapertosa: ( Commencez lente mt puis accéléræ, peu à peu, pour arrivel au<br />
naximun <strong>de</strong> vitesse aJïn d'acquérir tn lié Wrfait en même Emps qu'me unité <strong>de</strong> son égale<br />
à celle duviolon. v<br />
Jules Cottin : < Ia dfficulté qu'ilfaû chercher à vaincre dès le début est le trémolo. Il faut<br />
le commencer très doucement a très régulièrement, en augnentant progressivement la<br />
vitesse, jusqu'à ce qu.'on praduise w roulement rapi<strong>de</strong> a continu. On reste quelqueîois<br />
Iongten ps awnt d'srriver à ce résultat. ),<br />
Leonardi : < Pour avoir un bon trémolo, il ne fqut W essalter <strong>de</strong> Ie feire tout <strong>de</strong> suite en<br />
commençan' mai.s on tôchera <strong>de</strong> I'obtenir par l'étu<strong>de</strong> progressfue.<br />
Patemo : ( L'élà,e ne se découragera pts par I'aridite <strong>de</strong>s commmcements, une fois en<br />
possession du trëmolo, il aura vaincu tme gran<strong>de</strong> dfficulté. ><br />
Tartaglia: c Le prcfesseur ne <strong>de</strong>vra cotnmencer avec la main gauche <strong>de</strong> l'élève qu'une<br />
fois qre celui-ci exécutera Wrfaitement Ie trémolo. L'élève, ayant acquis c<strong>et</strong>te vélocité<br />
nécessairedotra arriver par Ie tarnbre <strong>de</strong> coups <strong>de</strong> plume en bas <strong>et</strong> en haut à donner en<br />
triples croches Ia valeur d'une noire, c'est-à-dire à donner au total huit coups <strong>de</strong> plume<br />
wr remps. ,<br />
-47-
Jacovaci: < L'élète <strong>de</strong>vra étudier tout pafticulièrement le trânolo, celui-ci étant difrcile<br />
pour un dëbutant...Impossible <strong>de</strong> compter les coups <strong>de</strong> plume du trémolo, tout <strong>de</strong>peni <strong>de</strong><br />
I'habil<strong>et</strong>é <strong>de</strong> I'instramentiste. v<br />
Fantar&zi: < Pour produire un trémolo, cels doit être un entraînement mëthodique <strong>et</strong><br />
progressif La rapidité du trémolo ne sufit pas ; il faut aussi qu'il soil hornogène, régulier,<br />
souple, aussi bien dans les forte que dans les pianissimo: si I'on possè<strong>de</strong> la rapidité<br />
quelquefok naurelle chez I'élève, c'est un son oigre, cris4nt <strong>et</strong> irrëgulier que I'on fait<br />
sortir. Si I'on ne cherche pas à acquéir les qualites précitées, on ne fera jarnais tm bon<br />
mandoliniste. ><br />
Même si Ie dëbutant a <strong>de</strong>s dispositinns, a?rcun apprentissage d'instnament ne<br />
comnence à développer Ia vi/t?tosité. Or Ie trémolo est réalisé grâce à Ia virtuosité <strong>de</strong> la<br />
nain droite qui prwduit un va <strong>et</strong> vient le plus rapi<strong>de</strong> possible sur la cor<strong>de</strong> aJin d'avoir un<br />
son continu. Mois si on entraîne d'abord le débutant æulenent à c<strong>et</strong>te virtuosité <strong>de</strong> la main<br />
droite, que <strong>de</strong>viement les doigts <strong>de</strong> la main gauche ? IIs prennent tm tel renrd qu'ilfoudra<br />
<strong>de</strong> nombreuses atmées pour que c<strong>et</strong>e main <strong>de</strong>vienne aussi virtuose. C'est illogique.<br />
Je propose donc une réyolution dans Ia métho<strong>de</strong> d'appremissage <strong>de</strong> Ia mandoline,<br />
qui perru<strong>et</strong> d'acquérir la virtuosité dans la technique du trémolo en trois ans. [,e trémolo<br />
étant reconnu difrcile par la plupart <strong>de</strong>s Maîtres, il doit être éndié à Ia frn <strong>de</strong><br />
I'aporentkssse <strong>de</strong> I'aller eî r<strong>et</strong>our du coup <strong>de</strong> olume I <strong>et</strong> non eu ùibut Il faut en ef<strong>et</strong><br />
arriver déjà à produire s|x notes par secon<strong>de</strong>, c'està4ire un <strong>de</strong>mî trémolo pour passer<br />
ensuite au trëmolo. M'appuyant sur une tluéorie <strong>de</strong> base, je conçois en ef<strong>et</strong> le trémolo<br />
comme une technique à étudier à pcrtir <strong>de</strong>s exercices <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uc maiw. ll fa* environ <strong>de</strong>ux<br />
awt pour un apprerûissage <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux mains ensemble jusqu'à la vitesse du <strong>de</strong>mi trémolo,<br />
ensuite il faut travailler le trémolo <strong>de</strong>s notes courtes dans leur <strong>et</strong>acte valeur qyec les <strong>de</strong>ux<br />
mains pour qu'elles soient <strong>de</strong> même niveax <strong>et</strong> atteignent ensemble la virnosite.<br />
Technoloe ie d u tréntolo<br />
Pour les autres instruments à cor<strong>de</strong>s, la rapidité du trémolo est laissée au gré <strong>de</strong><br />
I'instrumentiste parce que c'est un eî<strong>et</strong> agité nomentané. En revanche, pour la rundoline,<br />
Ie trémolo e6t <strong>de</strong>venu IEIément <strong>de</strong> jeu principal. Il lui donne sa personnalilé, sa beauté<br />
artistique, sa couleur, sa noblesse, sa pré;ence, La mandoline est I'incamatfun même du<br />
trémolo.<br />
Comme Je I'qi explique ci4essus, Ies <strong>de</strong>ux éléments à apprendre sont la vitesse <strong>et</strong> la<br />
régularité du geste. Poul c<strong>et</strong> apprentksage, j'ai élaboré, grôce à mes rechorches<br />
scientiJiques, rme progression. L'étu<strong>de</strong> du trémolo s'altpuie sur un système ordon ré <strong>et</strong> sûr<br />
qui perma <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir viriuose,<br />
Partons <strong>de</strong>s d<strong>et</strong>u consta6 suivants :<br />
- le cer-veau donne <strong>de</strong>s ordres soit automat4ues, soit indivi&nlisés. Dans le<br />
trémolo, Io main droite reçoit un ordre automatique alors que la main gauche<br />
reçoit <strong>de</strong>s ordres indiviùnlisés. C'est ce dualisme propre à tm certain nombre<br />
d'instruments <strong>de</strong> musque qu'il fat t vaincre pour être virhmse,<br />
- La percistance lynpanique <strong>de</strong> l.'oreille, selon Le précis d'acoustioue <strong>de</strong><br />
Hémardinquer( p.37), est <strong>de</strong> 1/1f* <strong>de</strong> secon<strong>de</strong>. Pour obtenir un san continu,<br />
-4r -
comme celui du violon, il now faudruit faire un trëmolo <strong>de</strong> | 5 coups <strong>de</strong> plume<br />
par secon<strong>de</strong>. Mais les possibilités physiques <strong>de</strong> I'infhtx nerveux <strong>de</strong> Io moin se<br />
blctquent à 15 mouvements par secon<strong>de</strong>- Au-<strong>de</strong>là, c'est la paralysie nerteuse.<br />
Nous ne potnons donc réaliser tm îémolo que <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> I5 coups <strong>de</strong> plume<br />
par secon<strong>de</strong>.<br />
Depuis l'origine du trémolo, Ie problème se pose <strong>de</strong> savoir quel régime est le<br />
meilleur pour ïrémoler toutes les valeuts <strong>de</strong> note, surtout les valeurs çourtes dans leur<br />
temps réel. En général, Wur une valeur courte, Ie mandolinisle se contente <strong>de</strong> donner un<br />
coup <strong>de</strong> plume, ce qui < casse > la phrase trémolëe.<br />
Il faut donc distinguer les aémolos longs <strong>et</strong> les trémolos où Ie coup <strong>de</strong> plume a Ia<br />
vqleur d'une note. L'usage <strong>de</strong>s témolos courts dans la phrase mtsicale liée o une telle<br />
importonce pour la nandoline qu'ils doivent absolutnent être faits comme pour les<br />
instruments classiques. Pour réaliser un trémolo avec <strong>de</strong>s valeurs courtes <strong>de</strong> 3, 4 èt 6<br />
coups <strong>de</strong> plume, I'objectif technique est d'arriver à une vilesse déterminée musicalenent el<br />
physiquemenl.<br />
Voici la solulion que je pmpose : La valeur d'un coup <strong>de</strong> plume dqit lnwoir<br />
s'incorprer darc la fraction <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s valeurs courtes. C<strong>et</strong>te fraction <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> est<br />
<strong>de</strong> I/12è'" par coup <strong>de</strong> plwne, ce qui donne un régime plein <strong>de</strong> douze coups <strong>de</strong> plwne par<br />
secon<strong>de</strong>, accessible à tous puisqu'il esl bien en <strong>de</strong>ssous du marimum.<br />
Exemple : dirision par 2 par j par 6<br />
Ia ,.oitd60<br />
régulqûlé du trérûolo<br />
Les mandolinistes arrêtent souvent l'étu<strong>de</strong> du trémolo à dix coups <strong>de</strong> plume par<br />
secon<strong>de</strong>, ce qui est eîectivement satisfaisqnt pour I'oreille. Mais ce régime ne se diyise W<br />
par 3, 4, ou 6 coups <strong>de</strong> plume Les coups <strong>de</strong> plume sont alors ou trop longs ou trop courts.<br />
Exemple :<br />
la t oire/60<br />
tÉnolo <strong>de</strong> l0 cd?<br />
dit'ision pu 2 WJ<br />
En mandoline, Ie régime du trémolo ne peut pas ê'tre înduil Wr Ia personne quijoue,<br />
c'est la partition musicale qui le <strong>de</strong>Jinù. D'ailleurs, il sufit <strong>de</strong> lire les partilions. Les<br />
compositeurs a'écrfuent pqs <strong>de</strong> pat titions dont le rythme dépasserait dçuze notes par<br />
secon<strong>de</strong>. Par exemple, le grand compositeur, Jules Massen<strong>et</strong> (1842-1912), dans son opéra<br />
botffe CWrubin. a écrit au début <strong>de</strong> Iq pqrtiÉ <strong>de</strong> mqndoline, comme exemple <strong>de</strong> trémolo<br />
< 12 notes/secon<strong>de</strong> réelles >. Et les concertistes <strong>de</strong> mandoline doivent iouer un trëmolo <strong>de</strong><br />
12 eoups <strong>de</strong> plume par secon<strong>de</strong>.<br />
'1,3'<br />
pqr 4 par 6
Chaque mandoliniste peut arriver à trémoler <strong>de</strong>s valeurs courtes mais dans une<br />
rapidité authentique, d'autant plus que Ia simplicité technique du trëmolo est dans sa<br />
dyqmique tout à f&it dffirente <strong>de</strong>s coupt <strong>de</strong> plume individuels.<br />
1. Apprentissage du trémolo Éalisé altcrnativemcnt par les<br />
cou? <strong>de</strong> Plume I <strong>et</strong> II<br />
Nous commençons l'én<strong>de</strong> par les trémolos courls qui ne fatiguent pas Ia main <strong>et</strong> qui<br />
sont contrôlables dans la rapidité <strong>et</strong> Ia régularité. L'apprentissage sefair en resryctant <strong>de</strong>s<br />
tempos successifs jusqu'à Ia performance <strong>de</strong>s douze coups <strong>de</strong> plume qmr secon<strong>de</strong>.<br />
Le ffémolo est une technique simple d'aller-r<strong>et</strong>our successifs, constants, immuables. Le<br />
môuvement reste toujours le même, à Ia dffirence <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> plume individuels qui vont<br />
dans tous les serc. La dfficalté relative vient justement <strong>de</strong> leur brièv<strong>et</strong>é. L'ordre est à<br />
peine donné que le némolo est fini.<br />
d) Tftmolo <strong>de</strong> tnis coups <strong>de</strong> plume : c'est le plus court. Il se joue sur cor<strong>de</strong> à vi<strong>de</strong> pour<br />
que le mandoliniste reste très atterrtif au geste du coup <strong>de</strong> plume I<br />
Excrc@!: Réglez le mélronome à 160 pour 3cdp = Scdphecon<strong>de</strong>, ce qui est la première<br />
vitesse <strong>de</strong> I'ordre automatique, pui.s donnez I'ordre à la main <strong>de</strong> faire d'un seul coup le<br />
groupe <strong>de</strong> coups <strong>de</strong> plume sur Ie clic du métronome.<br />
Remarque : fnir en haut est plus facile qu'en bas.<br />
Attention : Avec la main gauche, obsemez les silences <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tez immédiatement le plectre<br />
en place ytur I'attaque suivante aJin <strong>de</strong> bien I'entendre.<br />
ExgEl@L: Enchaînez avec un doigt. Gar<strong>de</strong>z Ie tn:eme doigté sur chaque cor<strong>de</strong>.<br />
guand Ia main droite awa assimilé le groupe <strong>de</strong> coups <strong>de</strong> plume, il faut poursuivre<br />
I'apprentissage avec les trois doigts en respectant leur mouvement naturel, rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> sans<br />
efort- Je rappelle que les doigts <strong>de</strong>viennent virtuoses quand le plec*e est virtuose.<br />
-50 -
Exercice 3 : Trémolo <strong>et</strong> doiglé<br />
l,/ 160 t"tssez te pau doigt coltë au îa<br />
Exercîce 1 : S, les notes ne sont pas clabes, jouez <strong>de</strong>ni-temF,o <strong>et</strong> tempo, c'est un principe<br />
pour toules les difrcullés, comme le montre I'exemple suivant.<br />
EW!&:!:<br />
Faites Ie même exercice sur chaque cor<strong>de</strong>, en posant les trois doigtç ensemble.<br />
Exerciee 6 : Faites le même exercice avec le 4* doigt : allongez-le <strong>et</strong> laissez-le allongé,<br />
en respectant toujours Ie nême doigté quelle que soit l'ërriture.<br />
b) Témolo <strong>de</strong> qualre coups <strong>de</strong> plune<br />
Quand le groupe <strong>de</strong> trois coups dz plume est assimilë, augmentez d'un coup <strong>de</strong> plume<br />
en respectant toujours la mêne vitesse <strong>de</strong> 9cdf,seeon<strong>de</strong>. Il est important d'irciater sur cefie<br />
vitesse car nous posserons ensuile dire<strong>de</strong>ment à Ia <strong>de</strong>rniè,re vitesse <strong>de</strong> lZcdp/secon<strong>de</strong>,<br />
Wisque nous qvons déjù uplique que le trémolo <strong>de</strong> l\cdp/secon<strong>de</strong> n'était Ws divisible<br />
avec les diferents rythmes dotmés par Ia patition pur les valeurs courtes.<br />
-54-
Les lrémolos pirs <strong>de</strong> 4 e, 6 coups <strong>de</strong> plumeJïnissent en bas sur le temps suivant<br />
Rëglæ Ie métronome comme ytur les 3cpd, pour néaliser un trémolo <strong>de</strong> 4 cdp à Ia noire<br />
120:8c@/sec.<br />
Exercice 7 : Employæ toujours impérativement Ie métronome qui donne rigoureusemenl la<br />
vitesse.<br />
Excrc!ce-!.: Appliquez le même procédè qu'avec le goupe <strong>de</strong> 3cdp.<br />
@!g!: Pour les trëmolos courts, il faut avoir la mêmefacilité d'attaque enpas qu'en<br />
hûut pour enchaîner ce qui suit.<br />
ExerclgQ: C<strong>et</strong> exercice prëpare ata ganmes <strong>de</strong> Sol, Ré, La, montantes <strong>et</strong> <strong>de</strong>scendantel<br />
- 49 -
c) Trémolo <strong>de</strong> six coups <strong>de</strong> plume<br />
C'est le <strong>de</strong>rnier coup <strong>de</strong> plume eourt. La vitesse est toajours <strong>de</strong> Scdp/secon<strong>de</strong>.<br />
Eærcicc I I : Commencez par un <strong>de</strong>mïtemp Purs continuez par le lempo, en allqnt du<br />
simole au double.<br />
@fog!!: Les trémolos <strong>de</strong> 6 coups <strong>de</strong> pltme avec le doigté se font sur <strong>de</strong>ut cor<strong>de</strong>s.<br />
Restez dans Ie tempo <strong>de</strong> 8 cdp/s pour <strong>de</strong>venir virtuose.<br />
-" 5 -
2. Apprentissage <strong>de</strong>s lrémolos langs<br />
It n! a pas <strong>de</strong> règle absolue pour trémoler une note longue' Le conPositeur doît<br />
itdiquer le îémolo par le signe ///. S'il n'y a pas <strong>de</strong> signe' l'instrumenthte a le choix <strong>de</strong><br />
bémoler la note ou <strong>de</strong> lajoaer avec un coup <strong>de</strong> plume selon sa durée.<br />
Le trémolo long se définit comme une ligne droite <strong>et</strong> simple. Si, dons Ie trémolo court,<br />
Ie rambre <strong>de</strong> coups ile plume es imrtrafiî ce n'est pas le cas dans Ie trémolo long LaJin<br />
du trémolo long peut se terminer en hqut ou en bas pout enchaîner avec cç qui suit. Pour<br />
tenir tm long trémolo, il faut rapprocher le plw possible Ie pbctre <strong>de</strong> la car<strong>de</strong>, en le tenqnt<br />
très sefté. On perd certes en intensité mait Ie coup <strong>de</strong> phtme ne s'enlend plus. Quelle qae<br />
soit lafaçon <strong>de</strong> te ir le plectre, la vitesse doit rester la même<br />
Techniquement, il faut ûcer l'étu<strong>de</strong> sur les trnints suivants : le premi* coup <strong>de</strong> plune<br />
dorme la nuance, le <strong>de</strong>wième donne Ia vitesse, les autres doivmt être iou^ sans forcer<br />
jusqu'au <strong>de</strong>mier <strong>de</strong> façon à trémoler iusqu'au bout <strong>de</strong> Ia vqleur <strong>de</strong> la rnte, selon le schëma<br />
'ci4essotts<br />
: té' Ie ltu- battene s intérieurs - le <strong>de</strong>rni<strong>et</strong><br />
^\-r^r /^\-/ /\l / /'-\-l A\- I<br />
/ \vi \\// \v/ \v/ \ \/1 !\/<br />
En revanche, évitæ <strong>de</strong> commencer le trémolo comme<br />
on lsnce un moteur, comme I'indique ce schéma :<br />
Si les <strong>de</strong>ux premiers coups <strong>de</strong> plume sont bien le mouvement automatique se<br />
^ecr.iés,<br />
snbilise <strong>et</strong> le trémolo est régulier <strong>et</strong> homogène.<br />
Il $iste cependsnt d<strong>et</strong>x eutres façons <strong>de</strong> conmencer oufinir le trémolo :<br />
- le prenier coup <strong>de</strong> plume est légèrement plus fort que les autres qui restent<br />
ensuite égatu. | _. .l----.<br />
- l,es <strong>de</strong>miers coups <strong>de</strong> plutne baissent d'intensité sans ralentil lq vitesse.<br />
Les mwiciew terminent sou'rmt <strong>de</strong>façor1 générale les notes longues diminuendo. En<br />
nondoline I'ef<strong>et</strong> obtenu peul être très joli, mais il fo* néanmoins bien gar<strong>de</strong>r la n:eme<br />
rapidité jusqu'au <strong>de</strong>rnier coup <strong>de</strong> plume, comme le montre le schëna suivant :<br />
ùtzo = I I cdp I I cdp<br />
/Avnvnvl\vrtVArAvnv<br />
Ranaraue : Scdp est la première vitesse dormée par I'ordre automalique, 7 coups <strong>de</strong> plune<br />
penent être donn^ por un ordre individualisé ou par un ordre qulontatique.<br />
'5lr-
Impérstifs pou rét liser immédialement un trémolo long<br />
Un plectre absolument mou, aussi mou que si on n'en avait pos, est nécessaire pour<br />
foire les mouvements Ie plus naturellement possible, sans contrainte d'aucune sotle, à<br />
savoir:<br />
- pas <strong>de</strong> problème <strong>de</strong> résistance du plectre<br />
- pas <strong>de</strong> problème <strong>de</strong> hauteur du plectre pour balayer les cor<strong>de</strong>s, donc plus besoin<br />
<strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r le p<strong>et</strong>it doigt sur Ia table d'harmonie. La main reste entièrement libre.<br />
Comme l'étuàe du trémolo sefait à part mzis en même temps que l'étu<strong>de</strong> du coup <strong>de</strong> plume,<br />
il est indispensable pour les débutants d'avoir <strong>de</strong>ux plectres :<br />
- un dur ou <strong>de</strong>mi dur pour l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> plume<br />
- un mou comme du papier, blqnc pour être bien visible pour I'étu<strong>de</strong> du trémolo.<br />
Certains emploient le mot ( tremblement )r, je ftfute ce mot impropre à I'esthétique<br />
d'un uouvement souple,<br />
On ne peut pas trémoler toutes les cor<strong>de</strong>s avec aisance seulement qttec I'articulqtion<br />
du poign<strong>et</strong> dont I'qmplitu<strong>de</strong> est étroite. Les tr.tiectoires étant larges <strong>et</strong> droites, le poign<strong>et</strong><br />
doit être soutenu par I'articulation du cou<strong>de</strong>.<br />
Premier obiectif : trémoler toutes les cor<strong>de</strong>s qvec une amplitu<strong>de</strong> réqulière<br />
Le dépassement <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s extrêmes par le plectre doit loujours être le même <strong>et</strong><br />
correspondre à I'espace d'une cor<strong>de</strong> supplémentaîre. Le contrôle sefait visuellement du<br />
côté du pouce, I 'autre côté n'étant pas visible.<br />
, -<br />
-'+
Ce trémolo ne se décompose pas puisqu'il n'est pas un composant <strong>de</strong> coups <strong>de</strong> plume<br />
difrërents comme les coups <strong>de</strong> plume <strong>de</strong> base. On ne compte pas non plus les battements,<br />
l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s fréquences sefera plus tard.<br />
Deuxième obiectif : Dëpart <strong>et</strong> arrêt du trânolo<br />
Il faut apprendre à bien commencer <strong>et</strong> à bien finir le trémolo. Le <strong>de</strong>rnier coup <strong>de</strong><br />
plume est toujours négligé à tort. Une bonne fin est un nouveau bon départ. Cela s 'obtient<br />
par <strong>de</strong>s répétitions successives. II faut faire <strong>de</strong>s trémolos plus ou moins longs aJin <strong>de</strong><br />
multiplier le contrôle <strong>de</strong>s attaques d'une manière visuelle <strong>et</strong> auditive '<br />
- contrôle visuel <strong>de</strong> départ : plectre absolument immobile, dëpart rapid.e<br />
- contrôle audilif : On ne doit pas entendre d'accélération. L.t vitesse est<br />
instantenée entre le l"' <strong>et</strong> le 2è'" coup <strong>de</strong> plume <strong>et</strong> les autres.<br />
- Contrôle visuel d'arrêt : le plectre doil s'arrêter n<strong>et</strong> dans son d<strong>et</strong>nier traj<strong>et</strong> à son<br />
point <strong>de</strong> départ <strong>et</strong> rester immobile sans le moindre gesle.<br />
- Contrôle auditifd'arrêt : le <strong>de</strong>rnier coup <strong>de</strong> plume ne doit pas être ralenti ni<br />
baisser d'intensité.<br />
Troisième obiectif: raccoulcir proqressivement I'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s battements sur trois puis<br />
<strong>de</strong>ux cor<strong>de</strong>s. quand les <strong>de</strong>ux premiers objecfirt sont <strong>et</strong>teints.<br />
Maintenant le plectre ne sort plus <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s côté aigu. Les trajectoires sont<br />
légèrement diminuées à chaque extrânitë pour gar<strong>de</strong>r le même dépassement déjinitif<br />
jasqu'au but final : Ie trémolo techni4ue sur une cor<strong>de</strong>.<br />
les <strong>de</strong>ux <strong>et</strong>irénitéÊ Ces<br />
traJecioires du !.1. ec i re<br />
dolvent se iimiter .lu<br />
rnilieu <strong>de</strong>s coiiies . ....<br />
-56-
Dernier obiectif: Ie trémolo sur une cor<strong>de</strong><br />
Quand Ie trémolo sur <strong>de</strong>ux cor<strong>de</strong>s est satisfaisant, il faut envisager le trémolo sur une<br />
cor<strong>de</strong> mois attention : il faut d'abord insister longtemps sur les exercices <strong>de</strong> réduction pour<br />
conditionner I'eisance du poigner sur une seule cor<strong>de</strong>, d'autant plus qu'il faudra ensuite<br />
change r<strong>de</strong>fréquence pour atteindre en Jin d'én<strong>de</strong> 12 coups <strong>de</strong> plume par seconae.<br />
Rédiure trop tôt Ie trémolo à son plus p<strong>et</strong>it traj<strong>et</strong> déforme le mouvement <strong>et</strong> rëduit les<br />
bienfaits acauis.<br />
<strong>de</strong>s mouvements du entre Ie trémolo <strong>et</strong> les<br />
olume :<br />
Dans le trëûtolo long, la main droite est indépen&tnte <strong>de</strong> la main gauche, alors que clans<br />
les coups <strong>de</strong> plume la mqin droite dépend <strong>de</strong> Ia main gauche.<br />
:[*s motnements du trémolo en général se font avant <strong>de</strong> poser les doigts alors que les<br />
mouyements <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> plume se font après-<br />
/<br />
/<br />
/<br />
\<br />
I<br />
- 5 +-<br />
1<br />
'jtr
1. Tempos progessùfs du trémolo<br />
Avttnt d'abor<strong>de</strong>r les trénolos longs, il est întéressatt <strong>de</strong> cowuître la rapidité <strong>de</strong> son<br />
trémolo <strong>et</strong> <strong>de</strong> pouvoir en contrôler les progrès. Je propose pour cela <strong>de</strong> s'appuyer sur les<br />
calcuk suivants :<br />
Avec un trëmolo court, il faut multiplier le tempo pqr Ie nombre <strong>de</strong> coups <strong>de</strong> plume <strong>et</strong><br />
diviser par soitante : par exemple, 90 x 4 : 360 - 360 : 60 = 6cdp/secon<strong>de</strong>.<br />
Bien sûr le nombre <strong>de</strong> coups <strong>de</strong> plume dépend <strong>de</strong> Ia valeur <strong>de</strong> Ia note mais la valeur <strong>de</strong> la<br />
note dëpend <strong>de</strong> son tempo, ce qui foit qu'il y a donc le même nombre <strong>de</strong> coups <strong>de</strong> plume<br />
pour <strong>de</strong>s valeurs diférentes, comme le montent les exemples suivants :<br />
J /ao t o"dp : 4Bo* 480 : 6o : Sc4sec<br />
I / 120 x 4cdp = 480 - 480 : 60 = Scdp/sec<br />
J / 160x jcdp:480-480 :60:8cdp/sec<br />
Pour les trëmolos progressifs <strong>de</strong> 4cdp,<br />
le métronome saute Wr quinze unirt^.<br />
Tempo <strong>de</strong> 4 cdp<br />
) /I20 = Scdp/sec<br />
)/t 35: gcdphec<br />
)/150 : l\cdp/sec<br />
)/165 : l lcdphec<br />
a/180 = l2cdp/sec<br />
Fin d'étu<strong>de</strong> du témolo 712 cdp par secon<strong>de</strong><br />
Pour les trémolos progressi/s <strong>de</strong> 6cdp<br />
le métonome squte par dix unités.<br />
,Tempo<br />
<strong>de</strong> 6 cdp<br />
J /80 : Scdp/sec<br />
) /90 = gcdp/sec<br />
)/100 = I1cdp/sec<br />
J /110 = l lcdphec<br />
J /t20: t2cdp/sec<br />
L'étu<strong>de</strong> du trémolo pertn<strong>et</strong> <strong>de</strong> progresser dans les corqs <strong>de</strong> plwne sircples individuels.<br />
Exemple : tremolo cdp sinples<br />
Bien qu'un élève puisse trémoler tout <strong>de</strong> suite, il apparaît désormais comme évi<strong>de</strong>nt que le<br />
trémolo nëcessite une én<strong>de</strong> progressive <strong>de</strong> rapiditë.<br />
.. -58-
4. La nuance trémolée<br />
kt technique du plectre perm<strong>et</strong> d'obtenir Ia régularitë la plu précise dans le<br />
crescendo <strong>et</strong> le <strong>de</strong>crescmdo. Pour bien entendre la dîfrërence entre les nuances, disséquez<br />
le trëmolo long en coups <strong>de</strong> plume d'intensité en mainterutnt un silence enîe chaque<br />
nuqnce selon le schéma ci-<strong>de</strong>ssous '<br />
ovec 6 cdp<br />
IT<br />
ûf<br />
WV, V I/VAV/VTM<br />
Puis jouez à notneau en supprimanl les silences,<br />
5. Trëmolo sar trois <strong>et</strong> quotre cor<strong>de</strong>s<br />
Remerque : nous n'ëvoquons pas le trëmolo sur d<strong>et</strong>s cor<strong>de</strong>s car il ne pose auctm problème<br />
puisqu'il correspond au mouvement d'me cor<strong>de</strong> ëlargi sur <strong>de</strong>ux cor<strong>de</strong>s<br />
{Jne <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s richesses <strong>de</strong>s plectres est <strong>de</strong> donner la possibilitë à I'ins,rumentiste<br />
<strong>de</strong> trémoler <strong>de</strong>s accords <strong>de</strong> plusieurs tmEs,iusqu'à huit notes, si nous jouons séparément<br />
Ies cor<strong>de</strong>s doubles,<br />
Pour réaliser Ie mouvement qui doit être large, Ie poign<strong>et</strong> <strong>et</strong> le coa<strong>de</strong> s'artiaient<br />
ensemble <strong>et</strong> prodaisent ainsi une force telle qu'elle peut obtmir un maximum d'intensité en<br />
souplesse. Ii serait même souhaitqble <strong>de</strong> commencer le trémolo par le mowement le plus<br />
large puis <strong>de</strong> continuer en rétrécissant ce mowemmt sur trois cor<strong>de</strong>s, puis <strong>de</strong>ux, pttis une<br />
seule. Voici un erenple possible :<br />
I rtzo <strong>de</strong>,ni lempo el lernqo<br />
P/tr ailleurs, la rapiditë du trémolo sur trois<br />
ou qtmtre cor<strong>de</strong>s n'a W besoin d'être la même<br />
que celle qui est néc<strong>et</strong>saire pour une seule cor<strong>de</strong>.<br />
D.tns tous les cas, il n'est Pas question d'avoir<br />
le p<strong>et</strong>il doigt sur I{t table d'harmonie.<br />
-s 9-<br />
/VAV/<br />
r:-<br />
-4 ,'.<br />
Y.').,, I<br />
\LZb>-'<br />
dépossement régulier
Le coup <strong>de</strong> plume II est totalement di/ferent dans son geste <strong>et</strong> dans le son produit du<br />
coup <strong>de</strong> plume I. Il est le plus nature| le plus focile <strong>et</strong> le plrc joli <strong>de</strong>s couos <strong>de</strong> plume, en un<br />
mot il est très . C'est souvent celui qui est utilhé par ceux qui apprennent<br />
sans professeur. Même s'il s'étudie après la mise en place du coup <strong>de</strong> plume I dans sa<br />
fonction articulaire, puisqu'il m<strong>et</strong> arusi enjeu le poign<strong>et</strong>, <strong>et</strong> dans sa technique, il est lout<br />
oussi importqû. Varier les coups <strong>de</strong> plume perm<strong>et</strong> aujeu ortistique <strong>de</strong> ne pas rester<br />
'monolone.<br />
{<br />
\.<br />
. Position <strong>de</strong> la main <strong>et</strong> du plectre : Dans le coup <strong>de</strong> plume II, la main est placée presque<br />
à plat <strong>et</strong> s'articule avec le poign<strong>et</strong> uniquernent dans le sens latërql, c'est pourquoi son<br />
arnplin<strong>de</strong> est phc p<strong>et</strong>ite <strong>et</strong> qu'il est assimilé qu staccato. Il n'a pas la puissance du<br />
coup <strong>de</strong> plume I. Le plectre se tient au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s sw Ia màne ligne imaginaire<br />
que le coup <strong>de</strong> plume I, mais il est tenu verticalement entre les cor<strong>de</strong>s, juste au milieu.<br />
Dans ce coup <strong>de</strong> plume, la main n'est pas inclinée <strong>et</strong> Ie plectre est toujours vertical.<br />
I<br />
U<br />
,l<br />
-'tl<br />
,/- \<br />
,tr /'", /;<br />
\J<br />
o Couplk pluue;bzplc : A<br />
D'un seul coup le plectrefait sonner<br />
la cor<strong>de</strong> <strong>et</strong> revient à son point <strong>de</strong> départ.<br />
-60-<br />
sr<br />
a-/<br />
aa<br />
I<br />
-tt I<br />
I<br />
I<br />
I<br />
\t<br />
* a-.<br />
À<br />
* - - -*(<br />
I<br />
'ra<br />
\
t L'aller <strong>et</strong> r<strong>et</strong>our du coup <strong>de</strong> plume II :<br />
On peut décomposer m quatre temps I'aller <strong>et</strong> r<strong>et</strong>our puisqu'ilfout <strong>de</strong>ux mouvements pour<br />
faire scnner la cor<strong>de</strong>. Tous les mouvements seifont au niveau du poiqyt<strong>et</strong>.<br />
L'aller<br />
Premier temps<br />
Le plectre plonge veûicalement<br />
dans les cor<strong>de</strong>s <strong>et</strong> vient s'aryuyer<br />
sur la cor<strong>de</strong> à faire sonner.<br />
Deuxième temps<br />
En r emont ant vertic al ement<br />
la pointe du plectre glisse sur une seule<br />
<strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s doubles, lafait sonner <strong>et</strong><br />
Ie plectre vient s'arêter au-<strong>de</strong>ssus <strong>et</strong><br />
au milieu <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s suivantes.<br />
Le r<strong>et</strong>our<br />
,T | , ...a.rlvée<br />
o.<br />
'- - -f", | ,,:<br />
l.': .a<br />
Troisième temps<br />
Le plectre plonge <strong>de</strong> nouveau verticalement <strong>et</strong> vient s'appuyer c<strong>et</strong>tefois sur I'autre cor<strong>de</strong><br />
double.<br />
Ouatrième tempr-:En remontant vefticalemen\ Ia pointe du plectre glisse sur la cor<strong>de</strong>, la<br />
fait sonner <strong>et</strong> Ie plectre vient s'immobiliser à son point <strong>de</strong> départ.<br />
I<br />
II<br />
rtépart al ler ar.rivée*--.--<br />
aa<br />
-fI<br />
l/<br />
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Ir-l<br />
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aa<br />
t<br />
I<br />
!<br />
-J" F<br />
Aller <strong>et</strong> r<strong>et</strong>our en <strong>de</strong>ux temos :<br />
Non seulement le plectre ne fait sonner q'une seule<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>uc cor<strong>de</strong>s doubles dans les <strong>de</strong>ux sens, mais encore<br />
l'ëlan du plectre est ici eonsidtîé comme un trai<strong>et</strong> .<br />
d'engagement. De cefait le choc est a:ès amorti. départ<br />
o.<br />
I<br />
-<br />
IA i'.<br />
V<br />
IiJ<br />
4<br />
I<br />
I<br />
,<br />
4tra<br />
n4<br />
.départ V<br />
T o. I<br />
I aa<br />
- 5.1-<br />
i{ a<br />
i/<br />
I<br />
I<br />
Itr<br />
I
o Les changements <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>s<br />
Dans Ie coup <strong>de</strong> plume II, le contrôle essentiel est celui <strong>de</strong> Ia remonlée du plectre à son<br />
niwau <strong>de</strong> départ qu'il ne doit pas dépasser. I)ans le changement <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>s du grave à<br />
I'aigu comme <strong>de</strong> l'aigu au grave, pas <strong>de</strong> problème majeur. Les traj<strong>et</strong>s sont toujours droits.<br />
I<br />
tl<br />
,l<br />
l<br />
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ll<br />
aq I tl<br />
II<br />
var6 I talgu<br />
ni \.eau <strong>de</strong> départ..<br />
I<br />
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I<br />
I<br />
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C.d"p. II<br />
plectre vert l cal<br />
l1<br />
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cotrlû j r cyl irrd r r{]ue<br />
èragagèfierlt I a!'ge<br />
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t,r" s7<br />
vais la €rava I<br />
' 'r\.
. Les vibrations <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s ainsi obtenues sont horizontales, donc partent dans une<br />
direction contrqire à celles <strong>de</strong> la table d'harmonie. ce qui donne un ron sec, robuste <strong>et</strong><br />
brillant. C'est le son qu'on nomme staccato dans I'qcoustique musicale.<br />
Avec Ie coup <strong>de</strong> plume II, nous avons mainrenant <strong>de</strong>ux expressions du trémolo. Les<br />
schémas suivants perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> compr<strong>et</strong> drc Ia diffirence entre le trémolo romantiaue du<br />
coup <strong>de</strong> plume I <strong>et</strong> le staccato du coup <strong>de</strong> plume IL<br />
æmpardifin <strong>de</strong>s 2 cdq<br />
romanUque<br />
cdp, \r\$trNù\NNN\r\h\$$.<br />
11'ccato<br />
Notons que les mouvements du plectle dans le coup <strong>de</strong> plume II sont disswétriques avec<br />
ceux <strong>de</strong>s doigts. Il irrporte donç que les traj<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s doigts ne soient pas trop grands Tnur<br />
ne pas atriver avant le plec*e.<br />
Le sloccato e6t d'une tellefrëquence en nu\ique, qu'il faut lui donner une large<br />
place dans I'étu<strong>de</strong> du plectre.Le staccato est un son très court sans réson tnce, les<br />
notes étant d<strong>et</strong>achies les unes <strong>de</strong>s auttes (saufdans lejeu rapi<strong>de</strong> oî! les notes sont<br />
n<strong>et</strong>urellement courtes). Le staccato est indiqué par un signe i<strong>de</strong>ntique à celui utilisé<br />
sur les partitions <strong>de</strong> violon : une pointe au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> Ia note. pour bien séparer les<br />
notes, ilfaut en écourter lëgèrement la valeur par un silence très couû d;ns un<br />
tempo relativement lent, Voici un exemple :<br />
Illaat les jouer contme ceci enlaitan, Ies sile c$ atec 14 mait, gauêk4<br />
- 65-
Pow obtenir un bon staccato, il faut qppliquer le même contrôle à droite comme à<br />
gauche. Les mouvements <strong>de</strong> la main droite doivent être coul'ts, secs <strong>et</strong> énergiques pour que<br />
les vibrations soient rapi<strong>de</strong>s, ce qui peut Perm<strong>et</strong>tle d'..tteindre tne véloc é ertrême d'une<br />
ëtonnante beaulé, car plus Ie coup <strong>de</strong> plume est ropi<strong>de</strong>, plus le son est brillant. Dans les<br />
ttoits rapi<strong>de</strong>s en staccato, la mandoline est limpi<strong>de</strong>, billante <strong>et</strong> in<strong>et</strong>tendue.<br />
In première qualité pour ré< iser un bon staccato est <strong>de</strong> tenir le pleitre dro <strong>et</strong><br />
ferme car sqfonctton est d'ête toujours staccato. Dans le coup <strong>de</strong> plume II, Ia main<br />
gauche n'a pas la lour<strong>de</strong>ur qu'elle a dans Ie coup <strong>de</strong> plume l. On peut donc attaquer à<br />
droite ou à gauche sans problème. Dans Ia rapidité du mouvemenl, le changement <strong>de</strong> cor<strong>de</strong><br />
sefait généralement en , comme Ie montlent les exemples suivqnts.<br />
Les ,< coulés st dans les <strong>de</strong>ux sens<br />
assurent la raPidité.<br />
Dans Ie coup <strong>de</strong> plume simple ou lors du changement <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>, 11<br />
le plectre s'élève le moins haut ynssible.<br />
V__-ia , . r.<br />
. L'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s arpèFes en staccalo est I'un <strong>de</strong>s meilleurs exercices d'entraînemenl- Il<br />
perm<strong>et</strong> en plus d'apprendre en même temps les occords.<br />
Exercice : Joua <strong>de</strong>s arpèges très saccad,4s.<br />
cdp II<br />
Pour éviter la fatigæ <strong>de</strong> Ia main qui joue en slaccato, altemez avec les arpèges liés du<br />
coup <strong>de</strong> plume I dont le raour sefait avec Ia main renversée <strong>et</strong>feites glisser toute la<br />
nointe <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s. lroici un exemple :<br />
cdp I<br />
'6t-
La main rewersée du coup <strong>de</strong> plume I double la dynamique. Le coup <strong>de</strong> plumefoible<br />
<strong>de</strong>vienl un corq <strong>de</strong> plume fort, ce qui renforce la bosse. En voici un exemple :<br />
mùin<br />
rcnl<strong>et</strong>sëe<br />
cdpl cdpll cdpt cdpll cdpt<br />
Le trémolo du couo <strong>de</strong> plume II est uniforme <strong>de</strong> son <strong>et</strong> agréable à entendre. Dans le<br />
trémolo, le plectre rentre à peine dans les cor<strong>de</strong>s. Dans les nuances, il s'enfonce<br />
légèrement- Qtmnd l<strong>et</strong> mnnces dépassent <strong>de</strong>ux ff, ce sont les cor<strong>de</strong>s qui < roulent ><br />
sous la pointe du plecte.<br />
_vI.uJ-<br />
\ Trënoto ctlp II<br />
trémolo<br />
cdp I<br />
saacaro aornantiqus<br />
- 65 -
IX. Cor<strong>de</strong> frappée - Technalosîc du coup <strong>de</strong> plame III<br />
Le coup <strong>de</strong> plume III est une |eÇhnique très intéressqnte mais lq plus dificile car ses<br />
mouvements sont extrêmement coutls, ce qui aryorte m revanche <strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong><br />
gran<strong>de</strong> vélocité. Par uilleurs, I'aniculation <strong>de</strong> la main m<strong>et</strong> enjeu à Iafois celle du<br />
poign<strong>et</strong> <strong>et</strong> celle du cou<strong>de</strong>. Le coup <strong>de</strong> plume III découle à lafoi: du trémolo <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />
qrpèges en staccato. Il est donc préfjrable <strong>de</strong> l'étudier après ses <strong>de</strong>ux disciplines. II sert<br />
toutes les nuances <strong>et</strong> convient pqrticulièrement au ( mqrteau , sur la note (staccato), au<br />
Le trqj<strong>et</strong> du va <strong>et</strong> vient est horizontal<br />
<strong>et</strong> le plectre arrête chaquefois<br />
sa course
Pour les changemens <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>s AV , la trajectoie du plectre fait une <strong>de</strong>mi boucle au<br />
ras <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s. Ce mouvenent sefait avec le poign<strong>et</strong> cornme dans le cotp <strong>de</strong> plnte II.<br />
aa<br />
ul<br />
I .+-<br />
||---1-.--<br />
I |-{l-t-<br />
tr+ ,r- - -"<br />
ô.<br />
'6E-<br />
a'a oa<br />
' )'
X Exemple cl'un enchaînement ordonné <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> plame <strong>de</strong> base<br />
E x e m pl!-d-J!!J!9!!-!pr!34pg!4L ; très rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> étouffé<br />
f<br />
2'<br />
j'<br />
q'<br />
r{},r<br />
lè'" note : coup-ç!9p!!ue.l! :<br />
La note est pointée dans une nuance p donc très légère.<br />
Le cdp II s'impose d'autant plus qu'il./àut commencer<br />
Ie troit en levant pour changer rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> cor<strong>de</strong> <strong>et</strong><br />
qu'il lui est eussi qisé <strong>de</strong> partir d'un côté ou <strong>de</strong> I'autre.<br />
Le cdp III serait ici trop sec pour qttaquer.<br />
2è^n note : couo <strong>de</strong> olume III<br />
Le cdp III renforce le son crescendo. Il ne Jàut pas<br />
trop serrer Ie plectre afin qu'il s'incline<br />
tout <strong>de</strong> suile enposition <strong>de</strong> r<strong>et</strong>our du cdp I.<br />
3è^n, 4è'n <strong>et</strong> 5è^" notes : coup <strong>de</strong> plume I<br />
Enchaînement normal <strong>et</strong> régulier du même cdp<br />
assurant Ie contrôle du son crescendo<br />
ainsi que le chevron mf-sans trop forcé.<br />
6'" note : coupJlg plllIgll<br />
Aussi légère que la Iè'o. Etouffez rapidament<br />
avec la main gauche les cor<strong>de</strong>s pour stopper<br />
les vibratiofls.<br />
/\<br />
I<br />
1,.<br />
l2l<br />
, ,/l<br />
t<br />
-f<br />
I départ<br />
v<br />
On peut consratur que Ia façon d'exécuter un trait dépend <strong>de</strong> I'habil<strong>et</strong>é du plçctre gt,dg Iq<br />
connqissance du son que produit chaque coup <strong>de</strong> plume. II ne sufiit pas /e faire les noles<br />
dqn; leur hauteur sans resoecter les articulations.<br />
Je wus ai irouvé que la mandoline est maintenant capable <strong>de</strong> rivaliser ùyès tàus les autres<br />
instruments aussi bien en musique classique qu'en musique contemporaine.<br />
- 63 -<br />
, t\<br />
.1!<br />
I *... /..<br />
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I<br />
.l
. Les nores hamoniques<br />
Xl. Tec h nolo sie s upérie ure<br />
Etant donné que le manche <strong>de</strong> la mandoline est strié <strong>de</strong> barr<strong>et</strong>tes, Ies notes<br />
harmoniques sont faites <strong>de</strong> Ia main gauche comme sur une guitare, ce qui est facile. Ces<br />
notes résonnent très bien. Pour obtenir un jeu très précis, il faut tenir le plectre avec le<br />
majeur <strong>et</strong> Ie pouce, ce qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> consttaire une ligne droite comme la cor<strong>de</strong>.<br />
L'in<strong>de</strong>x frleure la cor<strong>de</strong><br />
à I'octqve <strong>de</strong> la note<br />
sur la barr<strong>et</strong>te supérieure.<br />
Les hatmoniques naturelles sont<br />
aux cases 5, 7 <strong>et</strong> 12.<br />
Exemple<br />
. L4s-@!s.<br />
Réàv<strong>de</strong>><br />
La mandoline a I'swtntage <strong>de</strong> pouvoir utiliser trois sortes <strong>de</strong> timbres dffirents qui<br />
ont chacun leur beauté spëcifque. Il suffi pour cela <strong>de</strong> déplacer la m
o Le trille<br />
Le trille concrëlise la performance <strong>de</strong> la rapidité du trémolo <strong>et</strong> <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> plume<br />
individuels. Dans le staccato, il est d'un eff<strong>et</strong> étonnant. L'étu<strong>de</strong> du trille est longue car il<br />
faut réaliser <strong>de</strong>s mouvemerûs très p<strong>et</strong>its <strong>et</strong> très rapi<strong>de</strong>s <strong>et</strong>, <strong>de</strong> plus, dissymétriques entre les<br />
<strong>de</strong>ux mains.<br />
La vélocité du plectre se fail en suivqnt Ie traj<strong>et</strong> le plus coart, le coulé, qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
gagner un <strong>de</strong>mi-traj<strong>et</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> reprendre la plume en bas si besoin est.<br />
En mandoline, quand un trait acrobatique n'est pes n<strong>et</strong>, pour savoir d'où vient ls<br />
maladresse dujeu, il sufrit <strong>de</strong> contrôler le plectre dans sa version à vi<strong>de</strong>. Le problème vient<br />
en eff<strong>et</strong> généralement d'une faiblesse du plectre, plus sowent que d'une faiblesse <strong>de</strong>s<br />
doigts. Lorsque vous jouez à vi<strong>de</strong>, faites attmtion à la n<strong>et</strong>t<strong>et</strong>é du son <strong>et</strong> à son intensité<br />
homogène, dfficile à obtenir.<br />
Voici un exemple :<br />
4* doigt pow le,coulé '; jI<br />
Avt\/1 20<br />
-74-<br />
k mi à vi<strong>de</strong> pernct <strong>de</strong> sauièt<br />
en f* pæition<br />
4
XIl. Cor<strong>de</strong> oincée : Technoloeie du coun <strong>de</strong> olame<br />
Avec le coup <strong>de</strong> plume pince, Ie plecffe est à I'instrument ce que les doigts sont à la<br />
harpe. Autrement dit, il pince Ia cor<strong>de</strong> en partant sur celle-ci. Il ne repose donc pas sur une<br />
technique comme le coup <strong>de</strong> plume avec élan <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> Jiappée. II n'a pas <strong>de</strong> tlajectoire<br />
d'attaque. Immobile, il touche déjà la cor<strong>de</strong> avant <strong>de</strong> faire Ie geste.<br />
Il a <strong>de</strong>ux positions <strong>de</strong> départ : il peut être incliné ou verticaL<br />
Il a trois traiectoires : à 45". verticale, horizontale.<br />
cJ p<br />
tl<br />
/<br />
/, \'..<br />
,r/<br />
r,<br />
Le coup <strong>de</strong> plume pincë n'a pas <strong>de</strong> r<strong>et</strong>our.<br />
ll peut attaquer dans les <strong>de</strong>ux sent<br />
En réstrmé ce sont les mêmes gestes que ceux <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> plume sur cor<strong>de</strong> frappée,<br />
étudiés ci-<strong>de</strong>ssus, mois sans I'élan. Ce coup <strong>de</strong> plume peut donc < mo<strong>de</strong>ler > an son <strong>de</strong><br />
trois façons dillérentes mais le choc a beaucoup moins d'intensilé.<br />
Après l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s cctups <strong>de</strong> plume sur cor<strong>de</strong> frappée, Ie coup <strong>de</strong> plume pincé est<br />
facile à apprendre. II représente même la mqnière la plus simple <strong>de</strong> jouer du plectre. Mctis<br />
s'il est facile, son usage est restreinl. Il ne faut pas pour autant négliger ni son usage, ni<br />
son imporlance :<br />
son usage: Le coup <strong>de</strong> plume pincé nëcessite un temps d'qrrêt si court soit-il.<br />
C'est ce qui limite son emploi. On I'utilise dans les attaques, dqns les notes plus<br />
ou moins isolées <strong>et</strong> bien souvmt dans Ie <strong>de</strong>rnier coup <strong>de</strong> plume d'un ralenti.<br />
Son importance : Il est séculisant. On est sûr <strong>de</strong> faire la note ! En qff<strong>et</strong> dans les<br />
p<strong>et</strong>its mouvements <strong>de</strong> la mqin qui oppqrtiennent à la technique du plectre, Ia<br />
moindre fébrilité<br />
\ I ..<br />
,1<br />
\l<br />
peut comprom<strong>et</strong>tre la précision du coup <strong>de</strong> plume avec élan.<br />
t..<br />
Son intérêt techniqlg_; Il donne un choix <strong>de</strong> trois sons pour un même point <strong>de</strong><br />
départ. II est riche d'interprétation <strong>et</strong> il est pur du bruit du plectre. Il s'applique<br />
en particulier aux nuqnces douces jusqu'au mf. Les coups <strong>de</strong> plume I <strong>et</strong> III<br />
excellent pafticulièrernent dans I'attaque du lrémolo. Mais le jeu courant du<br />
plectre n'étant qu'une succession <strong>de</strong> coup <strong>de</strong> plume avec plus ou moins clélan, il<br />
est exclu <strong>de</strong>s mowements rqpi<strong>de</strong>s <strong>et</strong> continus du plectre.<br />
1a
XIII. Le coun <strong>de</strong> olume coulë ou<br />
Le coup <strong>de</strong> plume coulë est un mowement intrinsèque qui s'intègre à tous les coups<br />
tle plume <strong>de</strong> base. frappés ou pincés. Thëoriquement il est le prolongement du coup <strong>de</strong><br />
plume qui précè<strong>de</strong>, ce qui enfait le coup <strong>de</strong> plume le plus rapi<strong>de</strong> pour changer <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>, ce<br />
que nous avons étudié dëjà dans la partie III,< les cinq techniques possibles pour changer<br />
<strong>de</strong> cor<strong>de</strong>s >. Il se.fait uni4uement sur les cor<strong>de</strong>s coniointes du grave à I'aigu, puis avec<br />
plus d'entraînement <strong>de</strong> I'aigu au grave.<br />
/<br />
\.<br />
Le coup <strong>de</strong> plume coulé est techniquement simple <strong>et</strong>, en y ajoutant le t<strong>et</strong>our, il<br />
représente laformule <strong>de</strong> virtuositë la plus./àcile <strong>et</strong> la plus extraordinairement rapi<strong>de</strong>. Mais<br />
pour le maîtriser, il faut quand nême l'étudiel <strong>de</strong> façon rationnelle.<br />
Le problème est <strong>de</strong> ne pas Ie précipiter, étant donné qu'il n'a pqs <strong>de</strong> traj<strong>et</strong> à foire alors<br />
que les <strong>de</strong>ux autres coups <strong>de</strong> plume ont chQcun un ttai<strong>et</strong> diflërent <strong>de</strong> ligne <strong>et</strong> <strong>de</strong> distqnce. Il<br />
faut donc I'apprendre en décomposant les trois motmements du plectre.<br />
Exemple avec un coup <strong>de</strong> plume I :<br />
Premier coup <strong>de</strong> plume :<br />
Trajel normal vilesse normale<br />
Deuxième coup <strong>de</strong> plume :<br />
Pas <strong>de</strong> traj<strong>et</strong> temps d'at"rêt<br />
Troisième coup <strong>de</strong> plume :<br />
Un lraj<strong>et</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>mi vitesse accélérée<br />
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: 9.1
Lnsuile dans les varianles <strong>de</strong> <strong>de</strong>parl .<br />
Sur Le 1!<br />
2e c.d.p. Sur le Jg<br />
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1 - -t9r<br />
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Le son du coup <strong>de</strong> plume coulé n'est pas tout àfait Ie même que celui du coup <strong>de</strong><br />
phttte <strong>de</strong> base d'oît il vient. Pour c<strong>et</strong>te raison, il ne faut pas I'employer systématiquement<br />
chaque fois qu'il peut se faire. Il excelle <strong>et</strong> convient Wrfaitement à la vélocité tout en<br />
.facilitant I'exécution <strong>de</strong> Ia main droite <strong>et</strong> souvent celle <strong>de</strong> la main gauche. Il contribue en<br />
eff<strong>et</strong> à libérer le plectre du mouyement <strong>de</strong>s doigts, puisqu'il nefaut pas oublier qu'un <strong>de</strong>s<br />
objectifs <strong>de</strong> I'apprentissage est <strong>de</strong> rendre la mqin droite indépendante <strong>de</strong> la main gauche.<br />
Par contre, il est dfficile <strong>de</strong> contrôler Ie son dans I'intensité dèn qu'il alleint un<br />
mouvement rapi<strong>de</strong>.<br />
Dans le programme <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s, il s'étudie après le coup <strong>de</strong> plume I.<br />
-+L-<br />
\?o
l<br />
Conclusion <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s trois coups <strong>de</strong> plume <strong>de</strong> base<br />
Ce n'est W au coml2ostteur <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> la u-n instr-ument <strong>de</strong> haut niveau'<br />
-nqndoline<br />
c'est à I'instramentist"' Co' to c'esl l'art <strong>de</strong> savoir mo'duler le même son selon<br />
"";î":";î;,";;'1b;r* d" c" qu'rnpo"n ^u""iiiie' i'inst,ut44ertt' (h la m,ndoline est classée p6rmi<br />
les instrummts à sons courts'<br />
Les dilTelents tai<strong>et</strong>s <strong>et</strong> sons <strong>de</strong>s 3 c'dp<br />
cdp I<br />
cdp II<br />
cdp III<br />
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(/"onat<br />
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tj,'.ç<br />
sûtccalo<br />
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À' 'À<br />
lJn son est formé <strong>de</strong> trois phases : I'altaque' la résonance'<br />
Le schéma<br />
.l'ertinction'<br />
suivant présente les diflûents trgl<strong>et</strong>s <strong>et</strong> sons <strong>de</strong>s trois coups <strong>de</strong> plwne' L'axaque est la zone<br />
Ia plus courte maîs aussi la plus expresswe'<br />
5<br />
40<br />
l0<br />
z<br />
I<br />
0<br />
),/2s.<br />
I II III<br />
Voici une représentation graphique <strong>de</strong> I'enchaînement <strong>de</strong>s trois coups <strong>de</strong> plume par les<br />
<strong>de</strong>ux articulations.<br />
L'évolution <strong>de</strong> la technique du plectre d'une manière savante <strong>et</strong> artis.tique perm<strong>et</strong> à la<br />
mandoline <strong>de</strong> s'adapter à la musique savante tout en restant pogatre'<br />
t^-à a;"tirrn oî", on peut lire à I'article < mandoline t :
C) LA MANDOLINE, DANS LA MASIQUE CONTEMPORAINE<br />
En tant que mandoliniste du ?(f'" siècte, je peur dire que la musique contemporaine<br />
a été une chance pour le mandoline car elle lui a donné Ia possibilité <strong>de</strong> jouer à temps<br />
conpl<strong>et</strong> dans diffërenIs orchest re.r.<br />
Je suis entré à I'Ensemble Inter Contemporqin dirigé par P.Boulez dès sa formation<br />
en France <strong>et</strong> j'y suis resté jwqu'à ma r<strong>et</strong>raite.Ce ne Jùt pas facile pour moi d'abord parce<br />
que c'était une mruique nouvelle libérée <strong>de</strong> toutes les règles musicales. Ensuite<br />
L'Ensemble s'appuyait sur une ortlanisation rigoureuse <strong>de</strong>s instruments, représentés,<br />
chacun, par un seul grand musicien, choisi par Boulez lui-même. Enfin, le Maître nous<br />
faisait répéter les uns après les autres les passages qui avaimt un aspect dffirent.<br />
De r<strong>et</strong>our chez mo| je travaillqis énormémenl I'rBuvre <strong>et</strong> c'est grâce à Ia musique<br />
contemporaine que je suis <strong>de</strong>venu ce que je suis. Je me souviens que quand j 'qi joué Lig<strong>et</strong>i<br />
à l'opéra <strong>de</strong> Paris, le chef d'orchestre Elgard Howwarth m'av(tit fait répéter à part pour<br />
juger la mandoline dans Ia @mamique : il fut élonné <strong>de</strong> I'entendre résonner sifort-<br />
Pour la première fois, dans le Mon<strong>de</strong> techni4ue <strong>de</strong> la mandoline, j'ai pu analyser<br />
scientilïquement les expressions <strong>de</strong>s sons grôce au laboratoire ecoustique <strong>de</strong> I'IRCAM <strong>et</strong> à<br />
Pierre Boulez, ce qui m'a permis <strong>de</strong> développer ma techni4ue <strong>de</strong> le mandoline <strong>et</strong> ainsi <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>venir un vrai interprùe alors que je m'ëtais loujours contenté jusqu'ici <strong>de</strong> jouer en<br />
virtuose <strong>et</strong> non en musicien.<br />
C'est aussi la musique contemporaine qui m'a amené à inventer un système pour<br />
évaluer les nuances en mesurant les unitës sonores avec un décibel mètre.<br />
L'apparition <strong>de</strong> la musique contemporaine implique <strong>de</strong>s idées nouvelles <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
nouyelles techniques qui nous font progresser dans I'exploration <strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong> nos<br />
irwtruments. On peut défnir la musique contemporaine comme I'ensemble <strong>de</strong>s systèmes<br />
musical& diférents clëës par chaque compositeur.<br />
Ce qui est intéressant, c'est que les compositeurs, pour erprimer leur nouveau<br />
langage, ont eu recours à <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its ensembles où se mêlaient instruments savants <strong>et</strong><br />
instruments populaires. C'est ainsi que la mandoline s'esî intégrée dans la musique<br />
d'aujourd'hui à temps compl<strong>et</strong>, sans préjugé <strong>de</strong> hiërarchie, ce qui I'a alfranchie <strong>de</strong> son<br />
rôle subalterne que lui donnaient les compositeurs dans les orchestres classiques- On peut<br />
dire qu'avec Ia musique contemporaine, Iq mandoline a resswcité d
e) hauteur <strong>de</strong>s sons : les règles harmoniques élant supptimées, l'écart <strong>de</strong>s notes n'est<br />
olus Ie mème.<br />
A. Schoenberg opus 27<br />
sé e3ùesures3l-32<br />
G. Lig<strong>et</strong>i opba :<br />
Le d tnd macabre<br />
mandolineffifi<br />
b) L'acçent : La musique contemporaine n'ayant Ws <strong>de</strong> temps.forts ou.faibles, la<br />
rythmique est mqrquée par <strong>de</strong>s accents. L'accent est facile à r,éaliser quand nous<br />
avorLt le temps <strong>de</strong> lefaire ; mais quand le trail est très rapi<strong>de</strong>, comme dans<br />
I'exemple ci4essous, réali;er I'accent est difficile car il doit ry<strong>et</strong>tement ressolti/ en<br />
jouant plus fort quelle que soit Ia positian du plectre ou <strong>de</strong> la main. Le risque est<br />
alors <strong>de</strong> perdre du temps en.iouant I'accenl. Il m'ufallu beaucoup c1'entqînement<br />
pour arriver à les faire coffectemcnt lout en gardqnt biel la rapdfté.<br />
très rapi<strong>de</strong><br />
P. Eoulez - Eclat<br />
>t4,<br />
,nandoline ;<br />
C w,uo"ine, - con"")o pou,<br />
violoncelle <strong>et</strong> 10 instruments.<br />
La dJ,namique se troulJe<br />
décalëe loutes les 7 notes<br />
ûvec li dûatûce.<br />
( exéculion assea redoat.tble )<br />
- f l -
c) Mesures hëtérosènes<br />
: les battues Nont constamment<br />
différentes.<br />
P,Boulez - l{uuiplcs - mandoline :<br />
"+f ',Lp "f ,f<br />
d) MfudaljJlp_rylhmSlc. Les accords <strong>de</strong> pro/il méloclique sont huchës par tles silences.<br />
A. Schocnberg<br />
opÆ 27 série I<br />
t<br />
e) Absence <strong>de</strong> barres <strong>de</strong> mesure : il s'en dégage l,inpression d'une musiqr" rtotiou"<br />
sa4i direction fae.<br />
I oo oe o szGlfrdo PeÈossi - seconda slrenata-trio -<br />
"7<br />
pr|- 3' t i<br />
* i /1",Jô/,",<br />
-,.,.; 1,xrcnt.,. . h*.c t"* e,n*"h. 1<br />
I<br />
\
fl Technique inusitée : Dans I'exenple ci-<strong>de</strong>ssous, le; signes signiJient les vtns.fixes<br />
les plus hauts <strong>de</strong> I'instrument sans désigner les noles. Pour les jouer, il.faut appuver<br />
sur les quatre cor<strong>de</strong>s avec un crdyon, un cQuteau ou un bloc en acier. Les trarits<br />
noirs en gras représentent la durée mesurée du trémolo. La mandoline crée alors<br />
une ten s i on extrqordîn qir e.<br />
Dans c<strong>et</strong>te partition <strong>de</strong> G.Crumb intitulëe Anciennes voix d'enfants. ltr mqndoline<br />
doitJ'aire <strong>de</strong>s:tons htwaïens. On réalise cela très bien avec un bloc-d'crcier, coume<br />
sur la guitare hawaîenne.<br />
La m&\ique contemporqine est surtout instrumentale. Les ressources<br />
polyphoniques <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s doubles <strong>de</strong> Ia mqndoline sont inléressantes dans ce cadre<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong> nombre&r composileuls en rt)tu usage dans kus les slyles <strong>de</strong> mutique.<br />
GJrrigo mondolinz accordëe par ton<br />
Voir partition, p.18e {l<br />
mattdoline accordée par 'l tofi<br />
g) La musique aléatoire ; La musique aléatoire, basée sur le hasary' est emplovée pttr<br />
<strong>de</strong> nombreux compositeurs <strong>de</strong> façon dffirente Elle laisse ù I 'instrumenl iste une<br />
liberté totale tl'interprélatiolx eI le choix du résultat bien que le hasarcl s
7',r<br />
/i<br />
î-''--<br />
<strong>de</strong>mi-poge <strong>de</strong> h partition<br />
G;;---<br />
IEÊENEffi<br />
W'un<br />
4i 6rort lhêciçt<br />
. ,i ss.=j-_<br />
Bruno Ma<strong>de</strong>ma -$érenat t per un sateltite pour pctit ensemble<br />
:vioton.jtute, p<strong>et</strong>it<strong>et</strong>lute,<br />
clqrin<strong>et</strong> e, maimba, guitqrc er@!U!Ig!<br />
C<strong>et</strong>te euvre ë$ une <strong>de</strong>s phts libre <strong>de</strong> la musique aléatoire<br />
'8o-
l)ans toutes les eeuvres contemporaines citëe's daw ee lableau, la mandoline tienl une<br />
Dlace importante nen seulemenl pour son timbre d'insttament à cor<strong>de</strong>s pincées, mqis auçsi<br />
nnur les ressources cl e.lT<strong>et</strong>s specim& que les compositeurs commencent à découvrir <strong>et</strong> à<br />
explotter.<br />
Çyypg':t.yry_<br />
Arnold Schônberg<br />
Antun llebern<br />
Pierre Boulez<br />
Marius Corctant<br />
Gtlbert A<br />
P<strong>et</strong>rassi<br />
Ilans Werner lIenze<br />
_c-!g!e-9_Ar!1æ_<br />
Charles Wuorinen<br />
Crumb<br />
Clau<strong>de</strong><br />
Lucie Robert<br />
-î).-<br />
(Êuwes<br />
Mo1:se <strong>et</strong> A1ron<br />
D'un jour à I'autre<br />
Séréna<strong>de</strong> opus 24<br />
Der Wunsch <strong>de</strong>s Liebhabe 27, na4<br />
i è y:: h"_yl1<br />
"::ltl: ", "p |_t !.<br />
4!e4_Lt!4!!iptes ., .,<br />
lcles!,t!kl9!y/9fu!!' is,rrts!49!oJ<br />
&s9!4s)9!9!sts-(r!9<br />
Carillon, rèc itatit,m angues<br />
Concerto <strong>de</strong> chambre pour violoncelle <strong>et</strong><br />
dbc instruments<br />
Concert pour huit instruments<br />
Anciennes yoix d'<br />
Mots croisés<br />
Chants <strong>de</strong> tse-tse<br />
Cantate<br />
Le macabre
Les slyles <strong>de</strong> Ia mandoline dans Ie Mon<strong>de</strong><br />
En Eurory <strong>et</strong> qu Jupon, c'est le sryle classique qui prëdomine p
Exemole <strong>de</strong> blue'grass taditionnel<br />
oout 1ù el l* mandoline<br />
;i.'i<br />
tl<br />
./<br />
',1il<br />
riJr.<br />
T-<br />
;i-'; t '.1<br />
L:-- t 1 -a5-
Documents annexes<br />
Les signes musicaux classiques <strong>et</strong><br />
contemporains<br />
.-.84 -
ffdsr{rts€r /es s,gn€ s musicaux, c'ast faire cntendra l@)r différance {tâns<br />
"""'i:;t*,étrth,<br />
' b fcnction das claigfs 6sf d c€ti€ dt' p'@<strong>et</strong>rut "<br />
"é@<br />
DÊ'TÀCHE SIT.IPIE<br />
)-.8çè":çO<br />
LE DSTÀCHE S]}'PLE<br />
tE cFÀ\o Dmti0tE<br />
gJ I,E tI'.']Rq<br />
r,E MARCÀ1TJ<br />
1,8 DL'ÏICITE A<br />
Lns LIÀ, tsor4s.<br />
liaison<br />
.r. 3<br />
oaa\s lès Iiaisons dÉ <strong>de</strong>ur{ notes,la mandoline es! souvêra}!ê'<br />
.-d.f. i r I I_III I-tIl L<br />
-.<br />
g:ù'lda:lti*r!x an .*.* I<br />
:a :i:i JtÈ ûiltr.a9?6!'r,<br />
la liêrson doubie<br />
1ià:isons sri{:cessives<br />
trénoio<br />
Ln sT.r\C](]ÀTf) tj à j.son pl us signe<br />
LE SÀI}I]ITNE<br />
-8t-<br />
clr 6mo{o eo|rn paf ?-3 ou 4çtlp<br />
16 iongr : edp à vola{|té<br />
si-r.ence
S rcNrs cofl1'ÊMPAI!A r lls<br />
ûa^doLnse<br />
A du!éê idéfinie<br />
+ antPs Lè êhéùLêt<br />
+ <strong>et</strong> Le co|àia.<br />
/ /<br />
J<br />
priuéè sri6a,t.<br />
c.a.P. 3ùr Ld<br />
êùu, àùa Li<br />
' @L4 g@cne<br />
l*du,{h,<br />
-r"" ra,*<br />
:3ii.;]':.. i,wo,,iratia<br />
I<br />
6<br />
1<br />
t<br />
i<br />
r_ri<br />
TU<br />
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HA<br />
ttétuao iusqu'au ailt<strong>et</strong><br />
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