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Juillet 2011 - COMBEQ

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ISSN 1482-0412<br />

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Contrat de vente no 40065574<br />

365, rue Normand<br />

Place Normand, bureau 260<br />

St-Jean-sur-Richelieu<br />

(Québec) J3A 1T6<br />

www.combeq.qc.ca<br />

V O L U M E 1 5 N O 3 J U I L L E T 2 0 1 1<br />

PATRIMOINE<br />

et inspection<br />

CONGRÈS <strong>2011</strong><br />

photos<br />

en


MOT DU PRÉSIDenT<br />

Un printemps en évolution 5<br />

Protection du patrimoine naturel:<br />

pas si compliqué que ça! 6-7<br />

Le projet de loi sur le patrimoine culturel:<br />

état de la situation 8-9<br />

Entente de partenariat<br />

en matière de formation 10<br />

Signature d’une première entente<br />

de partenariat entre la <strong>COMBEQ</strong> et l’UMQ 11<br />

Le congrès à vol d’oiseau 12-18<br />

Congrès <strong>2011</strong> en photos 14-15<br />

Le magazine BâtiVert est publié par la Corporation des<br />

officiers municipaux en bâtiment et en environnement<br />

du Québec (<strong>COMBEQ</strong>)<br />

LE COMITÉ EXÉCUTIF DE LA <strong>COMBEQ</strong><br />

M. Pierre Pion, président<br />

M. Daniel Barbeau, vice-président<br />

M. Sylvain Demers, vice-président<br />

M. Jean Gingras, trésorier<br />

M me Geneviève Poulin, secrétaire<br />

DIRECTEUR GÉNÉRAL<br />

Pierre-Paul Ravenelle<br />

DIRECTEUR DES COMMUNICATIONS<br />

ET DU MARKETING<br />

Pierre-Paul Ravenelle<br />

®<br />

ACCUEIL, COMPTABILITÉ ET SECRÉTARIAT<br />

Francine Clément, Nathalie Hamel<br />

L’importance de conserver le cachet<br />

des bâtiments vernaculaires 19<br />

fORMATIOn 20-21<br />

fORMATIOn 20-21<br />

Officiers municipaux<br />

et directeurs des travaux publics:<br />

inspection au féminin 22-25<br />

Modification du régime<br />

d’attestation des établissements<br />

d’hébergement touristique 26<br />

le MaGaZine<br />

DIRECTEUR<br />

Pierre-Paul Ravenelle<br />

CONCEPTION ET MONTAGE<br />

CGDB Communication<br />

IMPRESSION<br />

Imprimerie Miro<br />

PUBLICITÉ<br />

Nathalie Hamel<br />

ADMINISTRATION, RÉDACTION ET PUBLICITÉ<br />

365, rue Normand, Place Normand, bureau 260<br />

Saint-Jean-sur-Richelieu QC J3A 1T6<br />

Tél. : 450 348-7178 • Téléc. : 450 348-4885<br />

Courriel : combeq@bellnet.ca<br />

Site Web : www.combeq.qc.ca<br />

Dépôt légal, deuxième trimestre 1992<br />

Bibliothèque nationale du Québec<br />

Bibliothèque nationale du Canada<br />

ISSN-1482-0412<br />

S O M M A I R E<br />

Envoi de publication.<br />

Enregistrement n° 40065574<br />

Port de retour garanti<br />

Abonnement annuel : 18 $ (taxes en sus)<br />

Le contenu des articles publiés dans ce magazine<br />

ne reflète pas nécessairement l’opinion de<br />

la <strong>COMBEQ</strong>. Seuls les auteurs assument<br />

la res pon sabilité de leurs écrits.<br />

Le genre masculin est utilisé au sens universel<br />

et désigne autant les femmes que les hommes.<br />

La reproduction de textes ou d’extraits de<br />

ceux-ci est encouragée et doit porter la mention<br />

« Reproduit du magazine BâtiVert ».<br />

® Marque déposée de la <strong>COMBEQ</strong><br />

Nous remercions nos annonceurs<br />

et nos différents partenaires qui<br />

ont choisi d’associer leur nom<br />

et leurs ressources à la réalisation<br />

de ce magazine. Leur participation<br />

contribue activement à faire<br />

connaître l’importance du rôle de<br />

l’officier municipal en bâtiment et<br />

en environnement sur tout le<br />

territoire québécois. Votre appui<br />

et votre confiance nous sont<br />

essentiels. Merci!<br />

Ce magazine est imprimé sur du<br />

papier écriture recyclé de fibres<br />

postconsommation.<br />

<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert<br />

3


Q<br />

Un PRInTeMPS<br />

en ÉvOLUTIOn<br />

Les premiers mois de l’année ont été particulièrement animés. Après de<br />

nombreuses tentatives de reconduction de l’entente de partenariat avec le<br />

ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs<br />

(MDDEP), la <strong>COMBEQ</strong> et le MDDEP concluaient, le 30 mars dernier, une nouvelle<br />

entente de collaboration en matière de formation qui prendra fin le 30 mars<br />

2012. Celle-ci permet à la <strong>COMBEQ</strong> de bénéficier d’une aide financière afin de<br />

combler une partie des coûts liés à la formation des officiers municipaux en<br />

environnement du territoire québécois. Je me réjouis de la signature de cette<br />

entente; il s’agit d’un gain pour tout le milieu municipal. Je remercie d’ailleurs<br />

le ministre, M. Pierre Arcand, pour sa confiance dans le rôle important que<br />

jouent notre Corporation et nos membres au sein des municipalités<br />

québécoises. Son récent assentiment au renouvellement de notre entente a été<br />

reçu avec beaucoup d’enthousiasme par tous et par nos partenaires également.<br />

J’ose espérer que toutes les mesures seront prises pour sa reconduction au<br />

moment de son échéance.<br />

L’effervescence des premiers mois de l’année n’allait pas s’estomper avec<br />

l’entente du 30 mars. Deux jours plus tard, le 1 er avril, la <strong>COMBEQ</strong> et l’Union<br />

des municipalités du Québec (UMQ) signaient une première entente de<br />

M O T D U P R É S I D E N T<br />

M. PIeRRe PIOn, architecte<br />

Président de la <strong>COMBEQ</strong><br />

ue dire de plus en ces lendemains de la tenue du 16e congrès annuel de la Corporation des officiers municipaux en bâtiment et en<br />

environnement du Québec qui s’est déroulé du 7 au 9 avril dernier à Québec si ce n’est que félicitations et merci pour votre participation<br />

exceptionnelle. Je tiens à souligner le travail de notre collègue, M. Denis Tétreault, qui s’est acquitté de son rôle de président du congrès<br />

d’une façon remarquable. Nul doute que nous avons fait à nouveau la démonstration que la <strong>COMBEQ</strong> est une<br />

au Québec. Bravo à toutes celles et tous ceux qui ont permis une telle réussite!<br />

partenariat sur divers sujets incluant l’offre de formation actuellement diffusée<br />

par notre Corporation. La <strong>COMBEQ</strong> avait toujours souhaité et préconisé un<br />

dialogue franc et respectueux avec l’UMQ dans l’intérêt général du milieu<br />

municipal. Je crois qu’avec cet accord, un grand pas est réalisé.<br />

S’il est vrai que les premiers mois de l’année <strong>2011</strong> ont permis d’atteindre<br />

certains de nos objectifs, il n’en demeure pas moins que les mois à venir seront<br />

tout aussi affairés. Nous avons atteint un nouveau sommet en ce qui concerne<br />

le nombre de nos membres pour <strong>2011</strong>. Je vous remercie de cette confiance que<br />

vous nous témoignez année après année. Je vous lance aussi un appel à<br />

participer aux nombreux cours de formation de votre Corporation. Votre<br />

complicité en cette matière est essentielle.<br />

En terminant, je peux vous assurer que la <strong>COMBEQ</strong> ne ménagera aucun effort<br />

pour que la contribution substantielle des officiers municipaux en bâtiment et<br />

en environnement du Québec au service des municipalités et de leur population<br />

soit pleinement reconnue.<br />

Je vous souhaite un bon repos et<br />

profitez bien de vos vacances estivales.<br />

<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert<br />

5


Mme HÉLène DOyOn, urbaniste<br />

Apur urbanistes-conseils<br />

QU’eST-ce QUe<br />

Le PATRIMOIne nATUReL?<br />

Globalement, le patrimoine naturel peut<br />

comprendre des paysages, des milieux naturels et<br />

sensibles, des secteurs montagneux, des milieux<br />

ruraux, des milieux riverains, etc. présentant un<br />

intérêt au niveau esthétique, écologique, voire<br />

économique, et qui sont significatifs pour la<br />

collectivité. Au même titre que le patrimoine<br />

bâti, le patrimoine naturel mérite une attention<br />

particulière et sa protection sous-tend un<br />

changement dans nos pratiques de développement<br />

immobilier et de planification du territoire.<br />

Actuellement, la Loi sur les biens culturels<br />

s’intéresse peu à la notion de patrimoine<br />

naturel si ce n’est qu’à travers la désignation<br />

d’un arrondissement naturel qui se définit<br />

comme « un territoire désigné comme tel par le<br />

gouvernement en raison de l'intérêt esthétique,<br />

légendaire ou pittoresque que présente son<br />

harmonie naturelle ». Cependant, le projet de<br />

loi sur le patrimoine culturel, qui remplacera la<br />

Loi sur les biens culturels, ouvre la porte au<br />

patrimoine immatériel et introduit la notion de<br />

PROTecTIOn DU<br />

PATRIMOIne nATUReL:<br />

pas si compliqué que ça!<br />

Le patrimoine interpelle de plus en plus les citoyens et les municipalités sont davantage<br />

sensibles à sa préservation et sa mise en valeur. D’ailleurs, plusieurs d’entre elles ont<br />

adopté des mesures réglemen tai res, mis en place des programmes de subvention et<br />

sensibilisé les citoyens à la protection du patrimoine bâti (bâtiment d’intérêt, bien culturel,<br />

site du patrimoine, etc.). Mais qu’en est-il du patrimoine naturel?<br />

6 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong><br />

paysage culturel patrimonial, soit : « tout territoire<br />

reconnu par une collectivité pour ses<br />

caractéristiques paysagères remarquables<br />

résultant de l’interrelation de facteurs naturels<br />

ou humains qui méritent d’être conservés et, le<br />

cas échéant, mises en valeur en raison de leur<br />

intérêt historique, emblématique ou identitaire»<br />

(Projet de loi no 82, art. 2).<br />

« Par ailleurs, depuis 2002, on retrouve la<br />

notion de patrimoine naturel dans la Loi sur le<br />

patrimoine naturel. Cette loi (…) concourt à<br />

l'objectif de sauvegarder le caractère, la diversité<br />

et l'intégrité du patrimoine naturel du<br />

Québec par des mesures de protection de sa<br />

diversité biologique et des éléments des milieux<br />

naturels qui conditionnent la vie. Elle vise<br />

particulièrement à faciliter la mise en place d'un<br />

réseau d'aires protégées représentatives de la<br />

biodiversité en instaurant des mesures de<br />

protection des milieux naturels complémentaires<br />

aux autres moyens existants, dont les<br />

statuts de protection conférés à certaines aires<br />

sous la responsabilité d'autres ministères ou<br />

organismes gouvernementaux (Loi sur le patrimoine<br />

naturel, art. 1).<br />

La Loi sur le patrimoine naturel prévoit<br />

certains statuts particuliers, notamment les<br />

réserves écologiques, les réserves aquatiques,<br />

les réserves de biodiversité et les paysages<br />

humanisés. Un paysage humanisé est défini<br />

comme étant « une aire constituée à des fins de<br />

protection de la biodiversité d'un territoire<br />

habité, terrestre ou aquatique, dont le paysage<br />

et ses composantes naturelles ont été façonnés<br />

au fil du temps par des activités humaines en<br />

harmonie avec la nature et présentent des<br />

qualités intrinsèques remarquables dont la<br />

conservation dépend fortement de la poursuite<br />

des pratiques qui en sont à l'origine » (Loi sur le<br />

patrimoine naturel, art. 2).<br />

cOMMenT PRÉSeRveR<br />

Le PATRIMOIne nATUReL?<br />

Au-delà des possibilités qui sont offertes par<br />

la Loi sur le patrimoine naturel ou éventuellement,<br />

par le projet de loi sur le patrimoine<br />

culturel, la municipalité peut intervenir pour<br />

préserver son patrimoine naturel, par exemple,<br />

les secteurs montagneux et les milieux riverains<br />

par le biais de la Loi sur l’aménagement et<br />

l’urbanisme. Il revient donc aux municipalités et<br />

aux MRC, si elles le désirent, de définir la notion<br />

de patrimoine naturel à l’échelle locale ou<br />

régionale et d’identifier les moyens pour<br />

préserver et mettre en valeur ce patrimoine.<br />

Cependant, la définition du patrimoine<br />

naturel, de ses composantes et ses limites


physiques, devrait idéalement reposer sur une<br />

caractérisation du milieu d’intervention pour y<br />

définir les objectifs de protection. Par exemple,<br />

cette étude peut définir que les caractéristiques<br />

d’une perspective visuelle à partir d’un chemin<br />

en milieu rural sont les champs et les bâtiments<br />

agricoles, la topographie (les vallons), le<br />

dégagement de la végétation en bordure de la<br />

route, etc. Ainsi, les objectifs seront déterminés<br />

en conséquence et des mesures réglementaires<br />

adéquates pourront être adoptées. Au niveau<br />

des secteurs montagneux, cette étude de<br />

caractérisation pourrait amener la municipalité<br />

à définir un niveau d’élévation à partir duquel<br />

les sommets de montagne doivent être protégés<br />

et exempts de certains types de construction<br />

et établir les normes d’implantation pour<br />

les bâtiments en zone de forte pente ou forte<br />

élévation.<br />

À partir de cette caractérisation, la munici -<br />

palité pourra déterminer des orientations et<br />

objectifs d’aménagement, voire une affectation<br />

du sol à même le plan d’urbanisme.<br />

Également, elle pourrait définir son patrimoine<br />

naturel, par exemple un milieu riverain, comme<br />

étant une zone à restaurer. En effet, l’article 84<br />

de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme permet<br />

à la municipa lité, dans le cadre du plan<br />

d’urba nisme, de définir les zones à protéger, à<br />

restaurer ou à rénover. 1<br />

Au niveau réglementaire, la municipalité<br />

pourra utiliser ses pouvoirs en ce qui a trait au<br />

contrôle des usages, des densités, des<br />

constructions (volumétrie, implantation, etc.),<br />

du lotis sement et ainsi qu’au niveau de<br />

l’aménagement des terrains (excavation du sol,<br />

remblai et déblai, plantation et abattage<br />

d’arbres, etc.). Bien entendu, le contrôle des<br />

interventions à travers un règlement sur les plans<br />

d’implan tation et d’intégration architectural<br />

(PIIA) assurera une évaluation juste et adaptée<br />

du projet de développement considérant les<br />

objectifs de protection du patrimoine naturel.<br />

Un exeMPLe : Le cOnTRôLe DeS<br />

IMPLAnTATIOnS en MOnTAGne<br />

Les secteurs montagneux regorgent bien<br />

souvent de trésors naturels et sont, par<br />

conséquence, très prisés par les promoteurs<br />

immobiliers. Cependant, ces secteurs représentent<br />

également une richesse pour la collectivité et font<br />

partie intégrante du patrimoine naturel de la<br />

municipalité. Ces secteurs sont généralement<br />

boisés, peu développés (outre les anciens secteurs<br />

de villégiature) et offrent des potentiels intéressants<br />

pour le développement d’activités récréotouristiques<br />

(sentiers, centre de villégiature, spa et<br />

auberge, etc.). La pression exercée sur les secteurs<br />

montagneux inquiète la population et les élus<br />

considérant la qualité des paysages et leur valeur<br />

environnementale. À titre d’exemple, on n’a qu’à<br />

penser au dévelop pement accru de la région<br />

des Laurentides au cours des dernières années.<br />

Plusieurs municipalités sont ainsi confrontées<br />

à cette pression immobilière et, heureusement,<br />

certaines d’entre elles ont effectué une<br />

réfle xion en amont des demandes déposées par<br />

les promoteurs. Cette réflexion passe ainsi par<br />

une vision stratégique du développement, une<br />

évaluation de la capacité financière de la<br />

municipalité à « ouvrir » de nouveaux secteurs<br />

de développement et à gérer les périodes<br />

d’achalandage (par exemple, la population<br />

d’une municipalité peut doubler, voire tripler<br />

durant la période estivale, ce qui engendre une<br />

pression importante sur la demande en services,<br />

équipements et infrastructures). En complément,<br />

rien n’empêche la municipalité de se<br />

doter d’un « plan de protection du patrimoine<br />

naturel » dont les moyens d’action pourront être<br />

insérés dans les divers règlements municipaux.<br />

Par la suite, la municipalité sera à même de<br />

poser les conditions de développement à travers<br />

sa réglementation d’urbanisme considérant les<br />

composantes environnementales du secteur en<br />

termes de densité, d’insertion des constructions<br />

au cadre naturel, de conservation des espaces<br />

naturels, de desserte en services autonomes ou<br />

collectifs, de prolongement du réseau routier, de<br />

mesures de gestion des eaux de ruissellement, de<br />

contrôle de l’érosion durant les travaux, de<br />

protection des corridors fauniques, etc.<br />

Par exemple, une municipalité pourrait faire<br />

le choix de privilégier un développement sous<br />

forme de projet intégré. Cette forme de<br />

développement offre de nombreux avantages,<br />

mais également des inconvénients à long terme<br />

notamment lors de la venue de nouveaux<br />

propriétaires ou du changement dans l’admi -<br />

nis tration de la copropriété. Toutefois, le projet<br />

intégré peut permettre un développement plus<br />

sensible au niveau environnemental qu’un<br />

développement traditionnel favorisant ainsi<br />

une conservation plus importante d’espace<br />

naturel sur le site (par exemple, en utilisant une<br />

approche de développement par grappe ou<br />

selon les principes du Growing Greener). Ainsi,<br />

cette forme de développement peut aisément<br />

être encadrée par le règlement sur les PIIA dont<br />

les objectifs et critères sont adaptés aux<br />

caractéristiques du secteur, contribuant à la<br />

préservation du patrimoine naturel.<br />

Dans la mesure où la municipalité favorise un<br />

développement traditionnel, soit avec un<br />

réseau routier privé ou public, un règlement sur<br />

les plans d’aménagement d’ensemble (PAE) où<br />

des critères sont développés en fonction du<br />

secteur à préserver, cela peut s’avérer fort<br />

intéressant pour le promoteur puisqu’il aura à<br />

faire la planification du site, mais selon les<br />

paramètres établis par la municipalité.<br />

Cependant, rappelons que la réglementation<br />

d’urbanisme devra être modifiée pour tenir<br />

compte de la planification retenue et que<br />

certaines normes seront susceptibles d’appro -<br />

ba tion référendaire.<br />

À vOUS De JOUeR!<br />

Chacune des municipalités au Québec<br />

possède un patrimoine naturel. Qu’ils soient à<br />

petite ou à grande échelle, certains ensembles<br />

naturels et paysagers méritent une attention<br />

particulière puisqu’ils représentent, pour la<br />

collectivité, une ressource riche au niveau<br />

esthétique, écologique ou historique. Dans ce<br />

contexte, la municipalité peut directement<br />

contribuer à la préservation et la mise en valeur<br />

de ce patrimoine naturel en adaptant ses outils<br />

réglementaires et en encadrant adéquatement<br />

le développement immobilier à venir.<br />

1 Pour en savoir plus au sujet des zones à protéger,<br />

à restaurer ou à rénover, le lecteur peut consulter<br />

la fiche du même nom dans La prise de décision<br />

en urbanisme, sur le site Internet du MAMROT<br />

(www.mamrot.gouv.qc.ca).<br />

<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert<br />

7


Me LOUIS BÉLAnD<br />

Dufresne Hébert Comeau Avocats<br />

À la suite de cette consultation, il faudra<br />

attendre au 18 février 2010 pour que soit<br />

présenté le projet de loi intitulé Loi sur le<br />

patrimoine culturel (numéro 82).<br />

Au moment d’écrire le présent article<br />

(fin mai <strong>2011</strong>), le projet de loi fait présentement<br />

l’objet d’une étude détaillée de la<br />

Commission de la culture et de l’éducation et<br />

pourrait être adopté dès la fin de la présente<br />

Le PROJeT De LOI SUR<br />

Le PATRIMOIne cULTUReL:<br />

état de la situation<br />

Le remplacement de l’actuelle Loi sur les biens culturels qui date de 1972 par la nouvelle<br />

loi sur le patrimoine culturel nous est annoncé déjà depuis 2008, c’est-à-dire depuis la<br />

parution du livre vert intitulé Un regard neuf sur le patrimoine culturel par le ministère<br />

de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (ci-après le «Ministère»).<br />

Ce livre vert avait donné lieu à une consultation publique qui s’est déroulée à l’hiver et<br />

au printemps 2008 dans 12 villes du Québec et qui a permis de recueillir 202 mémoires<br />

provenant d’individus, de sociétés, de groupements, mais aussi de MRC et de municipalités<br />

ayant à cœur la protection du patrimoine.<br />

8 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong><br />

session parlementaire par l’Assemblée<br />

nationale, bien que ceci demeure à<br />

confirmer. Quoi qu’il en soit, nous saisissons<br />

l’occasion de ce numéro du BâtiVert dont la<br />

thématique est patrimoine et inspection<br />

pour rappeler les grandes lignes de la révision<br />

en cours et pour y souligner certaines<br />

nouveautés.<br />

Le cOnTexTe<br />

Le communiqué de presse du 10 janvier<br />

2008 du Ministère exprimait comme suit la<br />

nécessité de réviser la Loi sur les biens<br />

culturels:<br />

« Jugée d’avant-garde lors de son entrée<br />

en vigueur, elle ne suffit plus pour rendre<br />

compte de la réalité du XXIe siècle.<br />

L’évolution du contexte législatif,<br />

l’aug men tation du nombre et de la qualité<br />

des intervenants, l’élargissement de la<br />

notion même de patrimoine, qui s’étend<br />

désormais au domaine immatériel et au<br />

paysage culturel, la participation de plus<br />

en plus grande des municipalités, sont<br />

autant de facteurs qui militent en faveur<br />

d’une nouvelle loi sur la protection du<br />

patrimoine culturel ».<br />

Outre les biens matériels qui sont actuellement<br />

visés par la Loi sur les biens culturels<br />

(œuvres d’art, monuments historiques, sites<br />

archéologiques, etc.), le projet de loi propose<br />

une définition plus inclusive du patrimoine<br />

culturel comprenant la notion de patrimoine<br />

immatériel. Ce dernier serait constitué des<br />

savoir-faire, des connaissances, des expressions,<br />

des pratiques et des représentations<br />

fondés sur la tradition qu’une communauté<br />

ou un groupe reconnaît comme faisant partie<br />

de son patrimoine culturel et dont la connaissance,<br />

la sauvegarde, la transmission ou la<br />

mise en valeur présente un intérêt public<br />

(article 2). Outre le patrimoine immatériel, la<br />

section 2 du projet de loi propose également<br />

la désignation d’événements, de lieux et de<br />

personnages historiques, notamment des<br />

premiers ministres du Québec qui sont<br />

décédés (article 12). Finalement, le projet de<br />

loi ajoute aussi la notion de paysage culturel<br />

patrimonial, c’est-à-dire tout territoire<br />

reconnu par une collec tivité pour ses<br />

caractéristiques paysagères remarquables<br />

résultant de l’interrelation de facteurs<br />

naturels et humains qui méritent d’être<br />

conservées et, le cas échéant, mises en valeur<br />

en raison de leur intérêt historique, emblématique<br />

ou identitaire.<br />

LeS MeSUReS PROPOSÉeS<br />

PAR Le PROJeT De LOI<br />

Le projet de loi vise à moderniser et à<br />

simplifier les mesures de protection et les<br />

différents statuts qui existent à l’heure actuelle<br />

et qui sont, entre autres, le classement, l’aire<br />

de protection, la reconnaissance, le décret<br />

d’arrondissement, la citation et la constitution<br />

d’un site du patrimoine. Les statuts de<br />

protection qui sont proposés dans le projet de<br />

loi sont de trois ordres, soit la déclaration (pour<br />

le gouvernement), le classement (pour le<br />

ministre) et la citation (pour les municipalités).<br />

Ces statuts entraînent, comme auparavant, des<br />

mesures de contrôle pour les propriétaires<br />

(autorisation, avis préalable, etc.). Par ailleurs,<br />

la loi prévoit des statuts de valorisation qui,


quant à eux, ne sont assortis d’aucune mesure<br />

de contrôle et ne confèrent qu’un sceau de<br />

qualité, soit la désignation (par le gouvernement<br />

ou le ministre) et l’identification par les<br />

munici pa lités. L’identification par une<br />

municipalité peut viser tant le patrimoine<br />

immatériel que les personnages, les<br />

événements et les lieux historiques.<br />

Autre nouveauté de la loi, elle instaure un<br />

régime d’ordonnances qui permet tant au<br />

ministre qu’aux municipalités elles-mêmes<br />

d’ordonner la fermeture d’un lieu, la<br />

cessation de travaux, la tenue de fouilles<br />

archéo logiques, etc., et ce, sans avoir à<br />

s’adresser aux tribunaux. Ainsi, lorsque le<br />

conseil d’une municipalité sera d’avis qu’il<br />

existe une menace réelle ou appréhendée<br />

que soit dégradé de manière non négli -<br />

geable un bien susceptible de présenter une<br />

valeur patrimoniale, il pourra ordonner<br />

toute mesure qu’il estime nécessaire pour<br />

empêcher que ne s’aggrave la menace pour<br />

le bien, pour dimi nuer les effets de cette<br />

menace ou pour l’éliminer. Toutefois, cette<br />

ordonnance de la municipalité ne sera valide<br />

que pour une période de 30 jours, après quoi<br />

il sera nécessaire de s’adresser au tribunal si<br />

la municipalité désire prolonger, reconduire<br />

ou rendre permanente son ordonnance. La<br />

municipalité pourra également demander au<br />

tribunal l’autorisation d’exécuter les mesures<br />

ordonnées si celles-ci ne sont pas exécutées<br />

par la personne visée dans le délai imparti, et<br />

ce, aux frais de cette personne. Le coût<br />

d’exécution encouru par la municipalité<br />

constituera une créance prioritaire au même<br />

titre que les taxes foncières.<br />

LeS POUvOIRS D’InSPecTIOn<br />

eT LeS SAncTIOnS<br />

Le projet de loi renforce également les<br />

pouvoirs d’inspection et d’enquête des<br />

personnes qui seront autorisées par le<br />

ministre à agir comme inspecteurs. Bien que<br />

les pouvoirs de l’inspecteur municipal soient<br />

déjà très vastes, il est intéressant de noter que<br />

le projet de loi précise que les inspecteurs<br />

désignés pourront prendre des photographies<br />

ou des enre gistrements des lieux inspectés<br />

et des biens qui s’y trouvent et aussi<br />

prélever, sans frais, des échantillons et<br />

procéder à leur analyse. En outre, on confère<br />

un pouvoir de saisie immédiate à l’inspecteur<br />

pour toute chose dont il a des motifs de croire<br />

qu’elle est susceptible de faire preuve d’une<br />

infraction à la loi.<br />

Finalement, les sanctions pénales sont de<br />

beaucoup renforcées. L’amende maximale<br />

actuelle de 60 700 $ sera portée à 190 000$<br />

pour les personnes physiques et à 1 140 000$<br />

pour les personnes morales.<br />

ReMPLAceMenT<br />

De LA LOI AcTUeLLe<br />

Mentionnons en terminant que la nouvelle<br />

loi sur le patrimoine culturel rempla cera<br />

purement et simplement l’actuelle Loi sur les<br />

biens culturels. Ainsi, le nouveau Conseil du<br />

patrimoine culturel remplacera l’actuelle<br />

Commission des biens culturels et ses<br />

budgets seront transférés au nouvel organis -<br />

me créé. Finalement, les quelque 180 muni -<br />

cipalités qui, au courant des dernières années,<br />

ont effectué 430 citations de monuments<br />

historiques et constitué 131 sites du<br />

patrimoine n’ont pas à s’inquiéter, puisque<br />

celles-ci seront toutes reconduites en vertu de<br />

la nouvelle loi lorsque celle-ci prendra effet.<br />

<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert<br />

9


entente de partenariat en matière de formation<br />

Une cOnTRIBUTIOn IMPORTAnTe<br />

DU MInISTRe ARcAnD<br />

La Corporation des officiers municipaux en bâtiment et en environnement du Québec (<strong>COMBEQ</strong>) a signé, le 30 mars dernier,<br />

une entente de partenariat avec le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) en<br />

matière de formation.<br />

Cette entente, qui est en soi le renouvellement d’une entente de collaboration existant depuis près de vingt ans, était échue<br />

depuis mars 2010. Elle vise à assurer un cadre de formation adéquat aux officiers municipaux en environnement afin qu’ils assument<br />

les responsabilités leur incombant en vertu de règlement relatif à l’évacuation et au traitement des eaux usées<br />

des résidences isolées (Q-2, r. 22) et du Règlement sur le captage des eaux souterraines (Q-2, r. 6). La nouvelle<br />

entente couvre les exercices financiers 2010-<strong>2011</strong> et <strong>2011</strong>-2012.<br />

10 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong><br />

Dans sa lettre du 30 mars dernier, le ministre, M. Pierre Arcand, annonçait avoir le plaisir de souscrire<br />

au renouvellement de l’entente de partenariat en matière de formation avec la <strong>COMBEQ</strong> et précisait:<br />

« Les inspecteurs municipaux en environnement sont des partenaires importants pour le Ministère. Il est<br />

donc dans l’intérêt général de conjuguer nos efforts afin d’assurer une meilleure gestion des dossiers<br />

environnementaux reliés au milieu municipal ».<br />

M. PIeRRe ARcAnD<br />

Ministre du Développement durable,<br />

de l’Environnement et des Parcs<br />

« Nous nous réjouissons de la signature de cette entente et nous<br />

tenons à remercier le ministre, M. Pierre Arcand, et le personnel de<br />

son ministère pour leur soutien important à la formation de ces<br />

femmes et hommes qui, au quotidien sur le terrain, jouent un rôle<br />

essentiel dans la protection du développement durable au Québec »,<br />

de réagir le président de la <strong>COMBEQ</strong>, M. Pierre Pion.<br />

F O R M A T I O N<br />

Bravo à nos<br />

1253 membres<br />

d’accroître leur formation<br />

et merci de faire équipe<br />

avec votre Corporation<br />

365, rue Normand, bureau 260, place Normand, Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec) J3A 1T6<br />

Tél. : 450 348-7178 • Téléc. : 450 348-4885<br />

C o u r r i e l : c o m b e q @ b e l l n e t . c a • S i t e I n t e r n e t : w w w . c o m b e q . q c . c a


Signature d’une première entente<br />

De PARTenARIAT<br />

enTRe LA cOMBeQ<br />

eT L’UMQ<br />

la Corporation des officiers municipaux en bâtiment<br />

et en environnement du Québec (<strong>COMBEQ</strong>) et<br />

l’Union des municipalités du Québec (UMQ) ont conclu<br />

une première entente de partenariat le 1er avril dernier<br />

sur la participation de l’UMQ à l’offre de formation de<br />

divers cours diffusés par la <strong>COMBEQ</strong> auprès des<br />

officiers municipaux en bâtiment et en environnement<br />

sur le territoire québécois.<br />

L’entente prévoit que les deux parties collaborent à<br />

l’organisation et à la diffusion de formations spécifiques. La<br />

<strong>COMBEQ</strong> et l’UMQ conviennent aussi de l’importance d’un<br />

volet de visibilité des deux organismes et de l’établissement<br />

d’un canal de communication permanent afin d’assurer la<br />

bonne marche de cette première entente. À cet effet, l’UMQ<br />

a désigné M. François Sormany, directeur du Service communications<br />

et marketing, à titre de responsable du dossier et le<br />

directeur général de la <strong>COMBEQ</strong>, M. Pierre-Paul Ravenelle,<br />

s’est vu confier ce même rôle.<br />

Les présidents respectifs de l’UMQ et de la <strong>COMBEQ</strong>,<br />

MM. Éric Forest et Pierre Pion, au moment de la<br />

signature de la première entente de partenariat.<br />

« Pour la <strong>COMBEQ</strong>, il s’agit d’une première entente puisqu’elle répond aux souhaits exprimés par le ministère du<br />

Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) et qu’elle fait suite à plus de sept années d’une relation<br />

mitigée avec ce joueur important du milieu municipal. Nous avons toujours souhaité et préconisé un vrai dialogue qui<br />

permette, en bout de ligne, de mieux servir l’intérêt général du milieu municipal. Nous sommes sûrement sur la bonne<br />

voie », a déclaré le président de la <strong>COMBEQ</strong>, M. Pierre Pion.<br />

11<br />

<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert


CONGRÈS <strong>2011</strong><br />

12 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong><br />

le congrès à vOL D’OISeAU<br />

Malgré le froid qui sévissait à Québec en ce début d’avril, congressistes, personnes-ressources, invités, conférenciers,<br />

exposants et partenaires débordaient d’énergie. Un Dan Bigras saisissant entamait ces deux journées combles et<br />

intenses. Les allées fourmillaient d’exposants qui mettaient une dernière touche de fard à leurs kiosques déjà<br />

attrayants. Huit ateliers, sans compter les cliniques, proposaient des thèmes si captivants que le choix devenait aussi<br />

difficile que celui à faire devant un étalage de crèmes glacées. Et l’innovation de cette année, Les rendez-vous<br />

juridiques, a reçu un accueil fort sympathique. Bien sûr, l’assemblée générale s’intercalait dans l’ensemble.<br />

L’appréciation de la partie festive ne se dément pas. On affectionne le côté « rassembleur » du cocktail des retrouvailles et le<br />

raffinement du banquet du président suivi de la soirée-détente en chansons, humour et danse. Tout au long de cette rencontre,<br />

clôturée par le brunch surprise, la région de la Côte-Nord nous envoyait ses clins d’œil séducteurs.<br />

ET L’OISEAU S’ENVOLERA POUR MONT-TREMBLANT EN 2012<br />

Bons vents<br />

nATHALIe!<br />

Familiers avec l’humour de notre chargée de projet, Mme Nathalie Hamel,<br />

plusieurs seront surpris et attristés de l’annonce de son départ de la<br />

<strong>COMBEQ</strong> en juin.<br />

À l’emploi depuis bientôt treize ans, Nathalie assumait principalement son rôle à<br />

la formation et au marketing. Plusieurs membres, exposants, partenaires se<br />

souviendront de son sourire, de sa mémoire visuelle presque indéfectible, de son<br />

accueil cordial et enthousiaste au congrès annuel de notre Corporation.<br />

Tant les formateurs que les membres du conseil d’administration et du comité<br />

exécutif ont rapidement prisé son sens organisationnel, sa minutie, sa généreuse<br />

collaboration, sa perspicacité.<br />

De façon plus personnelle, ses collègues de travail se rappelleront son côté enjoué<br />

et moqueur. Habitée d’une profonde notion de l’équité, animée d’un caractère<br />

fougueux à l’occasion, Nathalie révèle une âme sensible, un cœur émotif.<br />

Un retour aux études vers l’obtention d’un baccalauréat en littératures de langue<br />

française et linguistique lui permettra de continuer à s’affirmer comme une femme<br />

de hauts défis.<br />

La <strong>COMBEQ</strong> t’est reconnaissante de ta précieuse contribution et te souhaite tout<br />

le succès que tu mérites assurément.<br />

M me Nathalie Hamel<br />

Bons vents Nathalie!


Une fébrilité certaine flotte dans la grande salle du Loews Hôtel Le Concorde à Québec en<br />

ce matin du 7 avril. Depuis la veille, les congressistes affluent de toutes les régions du<br />

Québec pour assister au 16e congrès de la Corporation des officiers municipaux en bâtiment et<br />

en environnement du Québec (<strong>COMBEQ</strong>).<br />

Pour lancer la grande rencontre annuelle sous le thème<br />

« Une au Québec », le comité organi -<br />

sateur a eu la bonne idée d’inviter l’artiste Dan Bigras. Les<br />

congressistes sont venus en nombre pour écouter le musicienchanteur<br />

deviser des tranches de vies. Après les messages de<br />

bienvenue, l’auteur-compositeur monte sur scène, un lieu où il est<br />

tout de go visiblement à l’aise.<br />

Mais que va raconter ce personnage hors normes à une<br />

assemblée d’officiers municipaux justement chargés d’appliquer<br />

des normes? Il ne fallait pas s’attendre à ce que le militant des<br />

droits sociaux, figure emblématique depuis vingt ans des jeunes<br />

itinérants, porte-parole du Refuge à Montréal, adapte son<br />

discours à son auditoire.<br />

À n’en pas douter, Bigras est resté lui-même, parlant sans détour<br />

et d’un verbe fort. Si l’on suit le fil conducteur de sa communication<br />

livrée à un auditoire attentif, c’est surtout de « déformation<br />

majeure » chez les mineurs dont il a été question. Son contact avec<br />

les jeunes a modifié sa trajectoire en lui permettant de se changer<br />

lui-même. C’est également cette invitation qu’il lance au public.<br />

Une invitation qui justifiait pleinement sa présence au congrès.<br />

Le « fARDeAU DU SOURIRe »<br />

Bien sûr, ces jeunes ont « l’air bête », ils n’ont pas le goût de<br />

sourire à la vie, mais attention, prévient-il, « Nous avons le<br />

fardeau du sourire », répètera-t-il à plusieurs reprises. Ces jeunes<br />

se cherchent un sens propre dans le regard des autres pour se<br />

retrouver eux-mêmes, explique-t-il en substance. Si la violence du<br />

langage semble le principal mode d’expression chez ces jeunes,<br />

Bigras a fait le pari de transposer cette violence vers le jeu en<br />

invitant ces jeunes à pratiquer les arts martiaux dans son « dojo»<br />

pour canaliser leur colère. Une<br />

loi cependant : en aucun cas l’on<br />

ne doit faire de victimes. « Leur<br />

rage n’est pas un caprice, c’est<br />

leur propre façon de s’exprimer,<br />

insiste-t-il. Leur violence n’est<br />

pas notre faute, mais elle est<br />

notre responsabilité. »<br />

Sa communication parsemée<br />

d’anecdotes a résolument<br />

convergé vers un appel à l’affirmation,<br />

à être ce que l’on est et<br />

à accepter l’autre sans préjugé.<br />

Il relate également l’histoire de<br />

cette dame âgée en phase terminale<br />

d’un cancer qui voyait l’un<br />

de ses amis psychiatres, comme<br />

son père. « Madame, avez-vous<br />

déjà commis un acte illégal dans<br />

votre vie? demande le médecin<br />

à sa patiente. Bien sûr que non!<br />

répond la dame un peu indignée.<br />

Eh bien, dépêchez-vous<br />

madame, il est encore temps!»<br />

CONGRÈS <strong>2011</strong><br />

DAn BIGRAS Le MATIn<br />

par andré Piché<br />

Dan Bigras<br />

Pour terminer sa présentation, le chanteur a interprété<br />

quelques-uns de ses succès au piano qui, comme le faisait<br />

remarquer à juste titre un congressiste, recevaient une écoute<br />

tout à fait différente à la suite de cette conférence. En l’espace<br />

de 90 minutes, c’est une admirable leçon de vie que Dan Bigras<br />

aura servie à son auditoire.<br />

<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert<br />

13


CONGRÈS <strong>2011</strong><br />

photos<br />

en<br />

M. DENIS TÉTREAULT<br />

Un congrès présidé<br />

avec la vitalité<br />

intense de ce<br />

Septilien qui nous<br />

a aussi séduits avec<br />

le panorama et<br />

les produits de<br />

la Côte-Nord.<br />

PHILIPPE LAPRISE<br />

Son humour loufoque a facilité<br />

la digestion lors du banquet.<br />

14 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong><br />

PERSONNAGE HORS NORMES<br />

En conférence d’ouverture, Dan Bigras a pénétré<br />

son auditoire jusqu’à l’âme. Il semblait que ses succès<br />

maintes fois interprétés portaient un message<br />

jamais entendu.<br />

LES ATELIERS<br />

Les ateliers jouissent d’une popularité grandissante.<br />

RISE UP<br />

Aux premiers accords du groupe Rise Up, la piste<br />

de danse s’est vue envahie pour le reste de la soirée.<br />

NE PAS CONFONDRE<br />

C’est bien à M. Richard Lehoux, vice-président de la<br />

FQM, et non pas à un politicien fédéral avec qui il a<br />

une étrange ressemblance, que M. Pierre Pion remet<br />

un souvenir à l’occasion du dîner-conférence sur<br />

l’importance de la formation.<br />

TAB<br />

La ver<br />

M. Se<br />

de la<br />

BELLE VISITE<br />

La <strong>COMBEQ</strong> était fière d’accueillir sa coéquipière dans la formation,<br />

la FQM. M. Charles Normand, Mme Anne Bourget, M. Richard Lehoux<br />

(pour la FQM); MM. Pierre Pion, Daniel Barbeau, Pierre-Paul Ravenelle<br />

(pour la <strong>COMBEQ</strong>).<br />

BON APPÉTIT<br />

Difficile de résister à la diversité,<br />

et aux saveurs du brunch surprise


E ANIMÉE<br />

ve, l’éloquence et l’esprit réunis à une même table : le maire de Sept-Îles,<br />

ge Lévesque; le député de Charlesbourg, M. Michel Pigeon; le président<br />

OMBEQ, M. Pierre Pion.<br />

aux couleurs<br />

du samedi matin.<br />

SOSIE<br />

N’est-ce pas que Me Claude Jean<br />

(firme Tremblay Bois Mignault Lemay)<br />

aurait pu jouer le rôle de Ti-Coune dans<br />

le feuilleton Le temps d’une paix?<br />

NOS EXPOSANTS<br />

Hauts en couleur, nos exposants ne<br />

sont pas avares de renseignements,<br />

de trucs, de conseils.<br />

SECRETS DE CHEFS<br />

Lequel confie ses secrets de cuisine à l'autre?<br />

Jean Soulard, chef au Château Frontenac,<br />

ou Gilles Barry, ex-chef d'une « pataterie »<br />

du même nom à Bedford lors de l'activité des<br />

conjoints et conjointes au Château Frontenac?<br />

CLIN D’ŒIL<br />

Profitant de l’opportunité<br />

d’être à Québec, MM. Denis<br />

Fréchette et Gilles Céré<br />

de Clow Canada ont fait<br />

un beau clin d’œil à<br />

la Marche bleue pour<br />

l’amphithéâtre et le retour<br />

d'une équipe de la LNH.<br />

FLORENT VOLLANT<br />

Ovation debout et longs<br />

applaudissements ont salué<br />

la haute performance de ce<br />

Montagnais fier du riche<br />

héritage de son peuple.<br />

PAQUET VOLEUR<br />

Quelle surprise pour M. Daniel Couture,<br />

MRC de Lotbinière, de découvrir<br />

un chèque-cadeau de 3 000 $ dans<br />

son enveloppe. Il est entouré de<br />

MM. Denis Tétreault, président du<br />

congrès; Sylvain Gauthier, PG Solutions<br />

et commanditaire de ce jeu; Pierre Pion,<br />

président de la <strong>COMBEQ</strong><br />

15<br />

<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert


CONGRÈS <strong>2011</strong><br />

M e Daniel Bouchard<br />

Lavery<br />

PIROUeTTeS sans perdre pied<br />

par andré Piché<br />

Si l’officier municipal doit parfois y aller de quelques pirouettes avec les<br />

réglementations, il devra prendre garde à ne pas perdre pied dans la<br />

reconnaissance ou non de droits acquis.<br />

C’est du moins une interprétation d’une partie du message qu’a livré maître<br />

Daniel Bouchard du cabinet d’avocats Lavery dans une présentation de nouveaux<br />

cas de jurisprudence devant une salle bondée en fin de congrès. L’avocat a exposé<br />

près d’une quinzaine de jugements qui peuvent changer l’approche de l’officier<br />

municipal, le tout sans prétention, d’un ton bon enfant ponctué de devinettes plus<br />

drôles les unes que les autres, pour alléger une atmosphère parfois alourdie par<br />

des cas ardus.<br />

Dans un jugement rendu le 9 juin 2010 d’une cause en appel, un citoyen peut<br />

prétendre à des droits acquis même à défaut d’avoir obtenu un permis (Lessard c.<br />

Boissonneault, 2010 QCCA 1127). Le cas concerne une chicane de voisins comme<br />

nous pouvons parfois en être saisis. Les deux résidants sont riverains d’un lac. L’un<br />

porte plainte contre l’autre avec une demande d’injonction permanente pour le<br />

forcer à enlever un quai qui n’est plus conforme aux normes d’implantation<br />

d’aujourd’hui. Le voisin visé a installé un quai sur la rive et le littoral de sa propriété<br />

vers 1984 sans aucune demande préalable de permis.<br />

La cour ne peut toutefois pas se rendre à la demande du voisin frustré puisqu’au<br />

moment de la construction du quai, la municipalité n’aurait pas pu refuser de<br />

délivrer un permis et qu’à partir de 1990, cette exigence n’est plus du règlement<br />

de zonage. Le défaut d’avoir obtenu un permis n’empêche donc pas l’intimé de<br />

prétendre à des droits acquis pour son quai. Et vlan!<br />

Dans un autre jugement (Municipalité de Sainte-Barbe c. Jeanneau, 2010 QCCS<br />

4892), une citoyenne revendique des droits acquis pour la construction légale (donc<br />

avec permis) d’un patio dans la bande riveraine du lac Saint-François en 2007 et du repositionnement d’une pergola.<br />

Des travaux antérieurs d’aménagement en 2005 avaient déjà donné lieu à des constats d’infraction et la<br />

défenderesse avait été acquittée à deux reprises. Entre-temps, nous devons comprendre qu’il y a eu changement<br />

de garde à l’inspection.<br />

En juillet 2010, un rapport d’inspection demande une rectification pour le patio empiétant sur la bande riveraine et le treillis de<br />

2,46 mètres, en contravention avec la réglementation municipale. Rien n’est fait et l’avis de l’inspecteur devient un constat. La<br />

citoyenne revendique alors un droit acquis plaidant que le treillis, reconnu comme une clôture par la cour, a été construit pour<br />

préserver son intimité.<br />

Elle demande de plus à la cour d’exercer son pouvoir discrétionnaire en vertu de l’article 227 de la Loi sur l’aménagement et<br />

l’urbanisme (L.A.U.) qui stipule que la Cour supérieure peut ordonner une cessation. La Cour ne se rend toutefois pas à sa demande<br />

en interprétant que l’article 227 vise à offrir un recours en cessation aux municipalités « et non de donner un pouvoir discrétionnaire<br />

à la Cour de rejeter les recours en cas de dérogation ». Ce qui ne va pas sans quelques grattements de tête puisque le libellé de<br />

l’article 227 débute en stipulant que : « La Cour supérieure peut, sur requête du procureur général, de l’organisme compétent, de<br />

la municipalité ou de tout intéressé, ordonner la cessation… ».<br />

Mais attention, le meilleur reste à venir! Dans le changement de garde, l’officier municipal du temps de l’érection du treillis<br />

dépassant la hauteur maximale permise ne serait pas intervenu. Ce qui non seulement ne peut conférer un droit acquis, mais en plus,<br />

n’implique aucunement la responsabilité de la municipalité. Pour la Cour, une municipalité ne peut pas être « liée par une<br />

interprétation d’un de ses préposés allant à l’encontre de la réglementation municipale ». Et re-vlan!<br />

Maître Bouchard a ainsi poursuivi sa communication en étayant d’autres cas vécus. Aucun doute qu’il a su capter son auditoire en<br />

dynamisant des jugements qui ne sont pas toujours des plus jazzés à lire.<br />

16 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong>


MeRcI<br />

À nOS PARTenAIReS MAJeURS<br />

À nOS cOMMAnDITAIReS ASSOcIÉS<br />

eT AUTReS cOMMAnDITAIReS<br />

Acrobate<br />

AQUA-BERGE inc.<br />

Auberge La Goéliche<br />

Best Western Plus Hôtel Universel de Drummondville<br />

Best Western Saint-Jérôme<br />

Boisvert & Chartrand, comptables agréés<br />

Capitale assurances générales (La)<br />

Centre d’inspection et d’expertise en bâtiment du Québec<br />

Château Joliette<br />

Fairmont Le Manoir Richelieu<br />

Formules municipales - Miromedia<br />

Holiday Inn Saguenay<br />

Hôtel Clarion<br />

Hôtel des Seigneurs Saint-Hyacinthe<br />

Hôtel Gouverneur Rimouski<br />

Hôtel Le Victorin<br />

Hôtel Rimouski<br />

Hôtels Villegia<br />

Loews Hôtel Le Concorde<br />

Ordre des des ingénieurs du Québec<br />

Relais Gouverneur Saint-Jean-sur-Richelieu<br />

Restaurant Le Rouge Vin de Trois-Rivières<br />

Rubanco<br />

Technorm inc.<br />

Tourisme Sept-Îles<br />

Zoo de Granby<br />

17<br />

<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert


CONGRÈS <strong>2011</strong><br />

De gauche à droite, M mes Linda Blais et Linda Mimeault<br />

de La Capitale assurances générales, M me Faltas était<br />

absente lors de la prise de la photo.<br />

18 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong><br />

hommage à<br />

LA cAPITALe<br />

ASSURAnceS<br />

GÉnÉRALeS<br />

Un nombre impressionnant de kiosques se<br />

partageaient tous les espaces possibles pour<br />

afficher avec goût et originalité leurs produits et services. Très prisé des<br />

congressistes, le Salon des exposants répond à un besoin d’information, de<br />

connaissances, de découvertes.<br />

Cette année, la <strong>COMBEQ</strong> innovait en proposant aux congressistes de se faire juges<br />

et d’attribuer par leur vote le trophée Hommage à l’excellence à l’exposant qui se<br />

démarquait de façon particulière. Pour une première, ce fut réussi. Leur coup de cœur<br />

est allé au kiosque La Capitale assurances générales, représenté sur place par<br />

mesdames Linda Blais, Linda Mimeault et Hoda Faltas. Un hommage bien mérité.<br />

MInUIT MOInS Une<br />

Pendant le brunch du samedi, sept congressistes se<br />

sont partagé des montants totalisant 600 $ au jeu<br />

« Paquet voleur » alors qu’un 8e découvrait un chèque-<br />

cadeau de 3 000 $ applicable à un forfait-vacances ou<br />

croisière offert par notre partenaire majeur PG Solutions.<br />

Si M. Clermont Boulanger de la municipalité de La<br />

Guadeloupe avait tenté de « voler » l’enveloppe de M. Daniel<br />

Couture de la MRC de Lotbinière, il aurait pu ajouter 2 850 $<br />

à ses gains, songe le président de la <strong>COMBEQ</strong>, M. Pierre Pion.<br />

Croyant que le tirage au sort des 8 participants était<br />

terminé, M. Couture saluait ses collègues et se préparait au<br />

retour à la maison quand quelqu’un lui a lancé « Eh! Daniel,<br />

c’est toi! » Il était vraiment minuit moins une.<br />

Félicitations, Monsieur Couture,<br />

et bon séjour dans la Ville Lumière cet été.


L’IMPORTAnce De<br />

cOnSeRveR Le cAcHeT<br />

des bâtiments vernaculaires<br />

Mme STÉPHAnIe LAvIGne, urbaniste-stagiaire<br />

Les bâtiments dans une ville sont la mémoire de celle-ci. Ils rappellent les mœurs d’une<br />

Ville de Montréal<br />

époque révolue, que ce soit dans les manières de construire, les ma té riaux utilisés ou<br />

bien le style architectural illustré. Tous ces éléments nous aident à comprendre la manière<br />

de penser d’autrefois, les habitudes de vie des gens de l’époque, la classe de ces gens, le<br />

type d’activité régnant dans le quartier, etc.<br />

Pour ces raisons, il est important de conserver<br />

les éléments d’un bâtiment lorsqu’on rénove<br />

puisque si nous enlevons des éléments<br />

signi ficatifs, nous effaçons des parties d’histoire<br />

parfois non écrites (par exemple le lettrage<br />

affichant Dr Gagnon dans une imposte). Il existe<br />

plusieurs ouvrages pour nous aider à exécuter des<br />

travaux de rénovation tout en respectant le cachet<br />

d’un bâtiment. Certaines municipalités offrent<br />

même des subventions pour ce genre de travaux.<br />

Une rénovation peut être réussie sans<br />

défi gurer un bâtiment, il suffit de faire quelques<br />

recherches (ouvrages de référence, vieilles<br />

photos, plans originaux du bâtiment, etc.) dans<br />

nos archives personnelles et dans celles de notre<br />

municipalité et consulter les professionnels mis à<br />

notre disposition par les municipa lités pour<br />

arriver à un résultat remarquable.<br />

Si nous ne respectons pas ces détails ou que les<br />

rénovations ne sont pas réalisées avec un certain<br />

souci, nous risquons de défigurer le bâtiment en<br />

question, car un bâtiment est le résultat d’une<br />

« superposition de strates du passé ». Il faut<br />

respecter l’âme du bâtiment, son identité, son<br />

essence pour réaliser une rénovation réussie qui<br />

s’inscrit dans son milieu environnant. Néan -<br />

moins, il ne faut pas « inventer » des caractéristiques<br />

d’origine en se basant sur les bâtiments<br />

environnants, car ce qui fait la richesse du<br />

patrimoine urbain est la diversité de sa trame. On<br />

risquerait ainsi d’inventer des éléments qu’un<br />

bâtiment ne possédait pas au départ, par exemple<br />

une corniche décorative sur un bâtiment très<br />

sobre, aux lignes épurées, des années 30.<br />

Lorsqu’on parle de rénovation d’un bâtiment<br />

ancien, il est aussi important de parler de restauration.<br />

Bien souvent, des éléments qui pourraient<br />

être sauvés sont enlevés et remplacés par<br />

un élément moins coûteux ou plus minimaliste.<br />

Mieux vaut parfois restaurer un élément<br />

architectural que de le remplacer; ce faisant, les<br />

citoyens épargneront probablement sur leur<br />

budget de rénovation en plus de conserver<br />

l’identité de leur bâtiment. À la Ville de<br />

Montréal, plusieurs arrondissements ont adopté<br />

une réglementation dans ce sens, comme celle<br />

de l’arron dissement du Plateau-Mont-Royal:<br />

« Les règles normatives visant la préservation des<br />

composantes d’origine ont comme objectif de<br />

responsabiliser les propriétaires. Avant de<br />

remplacer des éléments d’origine, ils doivent<br />

démontrer qu’ils ne peuvent les restaurer. 1 »<br />

Cependant, ces normes sont là bien sûr pour<br />

protéger le parc immobilier patrimonial, mais<br />

aussi pour sensibiliser et éduquer les propriétaires<br />

en matière d’architecture patrimoniale<br />

afin que les modes passagères et les matériaux<br />

bon marché ne soient pas mis de l’avant. « […]<br />

l’arrondissement s’assure de protéger et de<br />

valoriser les compositions architecturales d’ori -<br />

gine propres à chacune des typologies, même<br />

celles de facture plus modeste. Cette stratégie<br />

réglementaire contribue à atténuer les consé -<br />

quences qu’ont les modes passagères sur le bâti<br />

ancien, sans pour autant empêcher l’innovation<br />

architecturale dans les projets […] 2 . »<br />

Avec tous ces éléments en main et ces<br />

considérations, la réalisation de rénovations<br />

mineures ou majeures ne peut qu’être réussie et<br />

perpétuer la mémoire et les caractéristiques de<br />

ces lieux anciens. En faisant cela, nous montrons,<br />

comme citoyen, que les valeurs sociales et cultu -<br />

relles sont prises en considération et sont<br />

reflétées dans nos quartiers anciens. En protégeant<br />

ce patrimoine verna culaire, nous<br />

léguerons aux générations futures des parties<br />

d’histoire et d’avenir.<br />

« Le patrimoine rend l’image de<br />

ce que nous sommes, parfois de ce<br />

que nous voulons devenir. 3 »<br />

1 LATERREUR, Isabelle et Claude Laurin, Les visages<br />

du Plateau, Continuité nº 108, Printemps 2006.<br />

2 Id.<br />

3 NOPPEN, Luc et MORISSET, Lucie, Les églises du<br />

Québec - Un patrimoine à réinventer, Presses de<br />

l'Université du Québec, 2005, 433 pages (p. 274).<br />

2005<br />

2007<br />

Vue avant les travaux. On peut voir les<br />

impostes toujours présentes mais<br />

obstruées, le jeu de maçonnerie au-dessus<br />

des fenêtres et le format de briques,<br />

de plus petites dimensions, qui apporte<br />

un certain rythme à la façade.<br />

Vue après les travaux. On peut voir<br />

que plusieurs caractéristiques ont disparu<br />

de la façade : les impostes, le jeu<br />

de maçonnerie au-dessus des ouvertures<br />

et le rythme de la façade avec l’utilisation<br />

d’un format de briques non standard<br />

et de plus grandes dimensions.<br />

SOURCE PHOTOS:<br />

Ville de Montréal, arrondissement<br />

Mercier-Hochelaga-Maisonneuve<br />

19<br />

<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert


20 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong>


cAPTAGe DeS<br />

eAUx SOUTeRRAIneS<br />

enDROIT<br />

Rouyn-Noranda<br />

Granby<br />

AMÉnAGeMenT DeS LAcS<br />

eT DeS cOURS D’eAU<br />

enDROIT<br />

Saguenay<br />

Joliette<br />

Mont-Laurier<br />

RôLe De L’OffIcIeR<br />

MUnIcIPAL eT ATeLIeR<br />

PRATIQUe SUR L’APPLIcATIOn<br />

DeS RèGLeMenTS<br />

D’URBAnISMe<br />

enDROIT<br />

Sherbrooke<br />

Bonaventure<br />

Tadoussac<br />

LA GeSTIOn effIcAce<br />

DeS PLAInTeS eT LeS RecOURS<br />

en cAS De MAnQUeMenT<br />

AUx RèGLeMenTS<br />

enDROIT<br />

Baie-Comeau<br />

Trois-Rivières<br />

Magog<br />

RèGLeMenT Q-2, r. 22<br />

enDROIT<br />

Saint-Jérôme<br />

Rimouski<br />

Saint-Hyacinthe<br />

Québec<br />

enDROIT<br />

Lévis<br />

Saint-Hyacinthe<br />

FORMATION<br />

POLITIQUe De PROTecTIOn<br />

DeS RIveS, DU LITTORAL eT<br />

DeS PLAIneS InOnDABLeS<br />

ÉTUDe De cAS D'Une<br />

HABITATIOn BIfAMILIALe ISOLÉe<br />

enDROIT<br />

Trois-Rivières<br />

Sherbrooke<br />

enDROIT<br />

Drummondville<br />

Lac-Sainte-Marie<br />

Matane<br />

SAvOIR cOMPOSeR<br />

Avec LeS SITUATIOnS eT<br />

LeS cLIenTèLeS DIffIcILeS<br />

enDROIT<br />

Granby<br />

DATe<br />

9 novembre<br />

16 novembre<br />

ÉTUDe De cAS POUR<br />

Un BâTIMenT InDUSTRIeL<br />

MeMBRe<br />

1 jour : 240 $<br />

2 jours : 450 $<br />

3 jours :<br />

nOn-MeMBRe<br />

600 $<br />

1 jour : 340 $<br />

2 jours : 600 $<br />

3 jours :<br />

Les taxes sont en sus<br />

800 $<br />

DATe<br />

14 septembre<br />

DATe<br />

23 novembre<br />

30 novembre<br />

coût des diverses formations<br />

Les dates seront dévoilées prochainement,<br />

visitez le www.combeq.qc.ca<br />

et le www.fqm.ca<br />

<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert<br />

21


M. yveS MALLeTTe<br />

LeS HOMMeS SOnT<br />

MAJORITAIReS... MAIS<br />

LeS feMMeS S’en vIennenT<br />

Malgré quelques percées, le marché du<br />

travail demeure aussi sexué qu’avant dans<br />

certains domaines. Dans les administrations<br />

municipales, les postes de directeur des<br />

travaux publics, d’officier municipal en bâtiment<br />

et en environnement et d’urbaniste,<br />

pour ne nommer que ceux-là, sont encore<br />

considérés comme des métiers non traditionnels.<br />

Cependant, même si les progrès<br />

évoluent à pas de tortue, certains signes<br />

laissent croire que les femmes sont à la veille<br />

de prendre leur juste place.<br />

M me Hélène Doyon<br />

22 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong><br />

OffIcIeRS MUnIcIPAUx<br />

eT DIRecTeURS DeS<br />

TRAvAUx PUBLIcS :<br />

inspection au féminin<br />

Sur la scène municipale, les avancées des<br />

femmes dans les postes électifs se font<br />

lentement. À peine 16 % de postes à la mairie<br />

et 29 % des postes au conseil municipal sont<br />

occupés par une femme. Mais il n’y a pas<br />

qu’autour de la table du conseil municipal<br />

que les femmes sont sous-représentées. On<br />

compte 365 femmes parmi les 1 253 membres<br />

de la Corporation des officiers municipaux en<br />

bâtiment et en environnement du Québec.<br />

Parmi elles, sept sont des directrices de<br />

travaux publics et 140 se déclarent inspectrices<br />

municipales. Les inspectrices municipales<br />

Louise Nadeau et Laura Lee font donc partie<br />

d’un groupe très restreint.<br />

À Saint-Alexandre, dans le Haut-Richelieu,<br />

Louise Nadeau a travaillé à la voirie avant<br />

d’être promue inspectrice municipale et<br />

directrice des travaux publics. En tout, 23 ans<br />

d’expérience. Dans la municipalité rurale de<br />

Brigham située dans Brome-Missisquoi, Laura<br />

Lee, l’inspectrice municipale, célèbre cet été<br />

son deuxième anniversaire comme employée<br />

de la municipalité.<br />

cOMMenTAIReS SexISTeS<br />

Louise Nadeau se souvient que malgré<br />

l’expérience de 12 ans comme col bleu qui la<br />

précédait, ses premiers pas à titre d’inspectrice<br />

municipale ne furent pas faciles en<br />

2000 : « Quand je faisais des inspections, je<br />

sentais une certaine froideur chez les gens ».<br />

Elle a entendu plusieurs commentaires<br />

sexistes. On a déjà refusé de l’admettre<br />

sur des terrains et il lui est même arrivé<br />

de se faire bousculer. Un réflexe archaïque<br />

quant à la présence d’une femme en<br />

autorité? Probablement. Toujours est-il que<br />

M me Nadeau a persévéré et a réussi à faire<br />

reconnaître ses compétences, non seulement<br />

face à ses employeurs, mais aussi face aux<br />

contribuables visés par ses interventions.<br />

Âgée de 26 ans, Laura Lee n’a pas étudié<br />

spécifiquement pour devenir officier muni -<br />

cipal. Détentrice d’un baccalauréat en géo -<br />

graphie, elle a cependant touché à plusieurs<br />

domaines (cartographie, environnement,<br />

urbanisme, etc.) concernant ses fonctions<br />

actuelles alors qu’elle était aux études.<br />

Quand elle a été embauchée comme inspectrice<br />

municipale à Brigham, cette anglophone<br />

originaire de Montréal s’est vue<br />

soudainement propulsée en milieu rural,<br />

dans un environnement à 80 % francophone.<br />

Parlant très bien le français, M me Lee dit ne<br />

pas avoir eu de difficulté à se faire accepter.<br />

Elle avoue néanmoins qu’au début, le fait<br />

d’être une femme a été à la source de<br />

certaines réticences lorsqu’elle approchait les<br />

gens. Même si M me Lee a accédé à ses fonctions<br />

une vingtaine d’années après Louise<br />

Nadeau, elle a bien senti, elle aussi, que des<br />

hommes mettaient en doute ses connaissances.<br />

Laura Lee précise toutefois qu’en<br />

général, ce ne fut pas trop mal. Au moins, elle<br />

n’a pas entendu de remarques machistes.<br />

Urbaniste, enseignante et formatrice,<br />

Hélène Doyon confirme que sur le terrain, les<br />

femmes doivent encore composer avec les<br />

attitudes sexistes de certains de leurs vis-àvis<br />

: « Quand les femmes arrivent sur les<br />

chantiers, elles ont souvent de la difficulté à<br />

s’imposer alors qu’on s’attend encore à voir<br />

arriver un homme. Ça prend un certain temps<br />

aux femmes avant d’être crédibles aux yeux<br />

de plusieurs promoteurs, ingénieurs ou<br />

arpenteurs qui sont majoritairement des<br />

hommes. Souvent, ils ne prennent pas les<br />

femmes au sérieux ».<br />

Autrement dit, ce que certains groupes de<br />

femmes qualifient de « discrimination<br />

systémique, involontaire et souvent<br />

inconsciente » tarde à s’estomper. Malgré<br />

tout, Laura Lee met en relief un certain


avantage à être une femme : « Quand les<br />

gens voient arriver une femme, j’ai l’impression<br />

qu’ils se sentent moins intimidés. Je crois<br />

que ça joue, d’autant plus que je n’ai pas une<br />

approche agressive ».<br />

SIGneS D’AMÉLIORATIOn<br />

Toutefois, certains signes laissent croire que<br />

l’avenir est plus... rose. Dans ses multiples formations<br />

(cours d’eau, permis, CSST, etc.), Louise<br />

Nadeau a souvent été la seule femme. Sinon, il<br />

y en avait seulement une ou deux autres. Mais<br />

elle remarque que le nombre de femmes<br />

augmente depuis quelques années. De son<br />

côté, Laura Lee constate que les hommes déjà<br />

en poste sont beaucoup plus nombreux que les<br />

femmes, mais l’écart diminuera bientôt, selon<br />

elle : « Dans la grande majorité des formations<br />

auxquelles je participe, il y a presque autant de<br />

femmes que d’hommes ».<br />

Hélène Doyon a donné des cours durant six<br />

ans au Cégep de Rosemont en techniques<br />

d’aménagement et d’urbanisme et elle<br />

enseigne au département d’études urbaines et<br />

touristiques (baccalauréat en urbanisme) à<br />

l’UQAM depuis 2003. Urbaniste, elle est viceprésidente<br />

de la firme Apur urbanistesconseils.<br />

Bien qu’elle ne puisse pas parler<br />

spécifiquement des inspectrices municipales ou<br />

des directrices de travaux publics, Hélène<br />

Doyon confirme que la tendance est à l’équi -<br />

libre entre le nombre de femmes et d’hommes<br />

parmi les officiers municipaux. C’est du moins<br />

ce qu’elle vérifie quotidienne ment sur les bancs<br />

d’école depuis quelques années. M me Doyon<br />

reconnaît tout de même que la situation était<br />

différente, il n’y a pas si longtemps, quand elle<br />

était aux études : «Dans les années 90, les<br />

femmes représentaient à peu près 20% de<br />

l’ensemble des étudiants ».<br />

Hélène Doyon explique que cette progression<br />

concernant la présence des femmes est<br />

due à quelques facteurs. Premièrement, la<br />

pratique a changé. Autrefois, le Service<br />

d’urbanisme était souvent lié aux travaux<br />

publics. Mais l’urbanisme a pris sa place depuis<br />

dix ans, d’autant plus que les volets reliés à<br />

l’environnement et à l’aménagement, qui<br />

intéressent beaucoup les femmes, se sont<br />

développés. L’enseignante, qui donne aussi<br />

des formations pour la <strong>COMBEQ</strong>, croit<br />

également que les médias y sont pour quelque<br />

chose. Il y a dix ans, quand elle demandait à<br />

ses élèves les raisons pour lesquelles ils<br />

s’étaient inscrits en urbanisme, ils répondaient<br />

la plupart du temps que c’était à cause d’un<br />

parent qui travaillait dans une municipalité.<br />

Aujourd’hui, les sources d’information sont<br />

plus variées et on parle beaucoup plus<br />

d’aménagement du territoire et d’urbanisme<br />

dans les journaux. « Curieusement, ajoute<br />

M me Doyon, les jeux électroniques ont aussi<br />

contribué. Je pense à un jeu comme Sim City<br />

qui a pu donner la piqûre à certaines».<br />

Si les choses semblent s’équilibrer dans le<br />

domaine de l’urbanisme, M me Doyon admet<br />

qu’elle connaît très peu de femmes qui<br />

travaillent comme inspectrices municipales<br />

et encore moins, qui cumulent les fonctions<br />

d’inspectrice municipale et directrice des<br />

travaux publics. Louise Nadeau en est une et<br />

elle pense que si les femmes ont fait<br />

beaucoup de chemin sur le marché du travail,<br />

il leur reste encore beaucoup d’étapes à<br />

franchir. « Nous devons toujours nous<br />

battre», s’exclame M me Nadeau.<br />

Une AncIenne cOL BLeU DevenUe<br />

InSPecTRIce eT DIRecTRIce<br />

DeS TRAvAUx PUBLIcS<br />

LOUISe nADeAU,<br />

Une cOMBATTAnTe<br />

Louise Nadeau cumule depuis 11 ans les<br />

fonctions d’inspectrice municipale et de<br />

directrice des travaux publics à Saint-<br />

Alexandre. Elle connaît donc très bien le sujet<br />

quand il est question de la lutte des femmes<br />

pour accéder à des métiers non traditionnels.<br />

Avant de parvenir à ses fonctions actuelles,<br />

elle avait « fait ses preuves » en travaillant<br />

pendant 12 ans comme employée de voirie<br />

dans cette petite municipalité rurale de<br />

2425 habitants située dans le Haut-Richelieu,<br />

en Montérégie.<br />

Comme c’est le cas de toutes ces femmes<br />

qui tentent de se faire une place dans les<br />

métiers occupés majoritairement par des<br />

hommes, Louise Nadeau a dû manifester<br />

beaucoup de détermination.<br />

M me Louise Nadeau<br />

<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert<br />

23


PRÉDISPOSITIOnS<br />

Le travail physique au grand air a toujours<br />

attiré Louise Nadeau. Déjà, enfant, elle se<br />

précipitait pour tondre le gazon au domicile<br />

familial et elle aidait beaucoup sa mère<br />

dans les tâches ménagères. « J’ai toujours<br />

aimé bouger », dit-elle. Un peu plus tard,<br />

Mme Nadeau est devenue couturière. Elle a<br />

travaillé à domicile pendant un certain temps<br />

avant de prendre le chemin d’une usine de<br />

textiles. Mais elle étouffait dans le carcan<br />

imposé par le travail à l’usine et en 1988, à<br />

l’âge de 27 ans, Louise Nadeau a tenté le tout<br />

pour le tout quand elle a appris que la<br />

Municipalité de Saint-Alexandre cherchait<br />

un « homme » comme employé temporaire<br />

pour le nettoyage des fossés.<br />

Louise Nadeau se souvient qu’elle a dû se<br />

montrer très persuasive pour se faire<br />

embaucher, même si c’était seulement sur<br />

une base temporaire et simplement pour<br />

nettoyer des fossés. Déjà qu’on prenait la<br />

peine de préciser que l’offre d’emploi<br />

s’adressait aux hommes... Mais elle a su<br />

convaincre les autorités municipales qui lui<br />

ont finalement offert le poste. Ses<br />

employeurs n’ont pas tardé à constater<br />

que leur recrue n’avait pas peur du travail.<br />

M me Nadeau a répondu aux attentes à un<br />

point tel qu’elle se voyait assigner de plus en<br />

plus de tâches, jusqu’à obtenir sa permanence.<br />

On l’encourageait à s’inscrire à des<br />

formations variées et elle aidait de plus en<br />

plus l’inspecteur municipal dans différents<br />

domaines. Elle a suivi des cours ciblés (eau<br />

potable, eaux usées) et dans ces secteurs, elle<br />

est devenue la « personne désignée ».<br />

M me Louise Nadeau sur le terrain.<br />

24 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong><br />

Louise Nadeau ne le savait pas encore,<br />

mais pendant ses 12 ans à la voirie municipale,<br />

elle se familiarisait avec les différentes<br />

facettes de ses futures fonctions d’inspectrice<br />

municipale et de directrice des travaux<br />

publics. Quand l’inspecteur municipal a pris<br />

sa retraite en 2000, Louise Nadeau était donc<br />

la personne idéale pour lui succéder. Peu<br />

importe si certains ont peut-être hésité à<br />

l’engager, toujours à cause de son sexe, ça<br />

faisait tout de même 12 ans qu’elle travaillait<br />

pour la municipalité et elle avait plusieurs<br />

formations à son crédit. Et après son<br />

embauche comme inspectrice municipale, ce<br />

sont même les membres du conseil municipal<br />

qui l’ont incitée à continuer à se perfectionner.<br />

Aujourd’hui, M me Nadeau n’a plus à<br />

convain cre les élus municipaux de son savoirfaire<br />

et elle affirme que les relations avec ses<br />

employeurs sont très bonnes. « Dans les<br />

tâches quotidiennes, ma supérieure est la<br />

directrice générale. Je reçois mes consignes<br />

d’une seule personne et c’est ce qui facilite<br />

les choses. Ça contribue aussi à éviter<br />

certaines situations qui pourraient rapidement<br />

devenir très pénibles. Les membres du<br />

conseil municipal le comprennent très bien ».<br />

La plupart de ses tâches la confinent au<br />

bureau, mais Louise Nadeau se réserve le plus<br />

souvent possible du temps pour aller dehors.<br />

Notamment, elle se fait un devoir de toujours<br />

participer au « flushage » des bornes<br />

d’incendie et c’est elle qui fait la mosaïque<br />

florale à l’entrée du village.<br />

Ce qu’elle aime beaucoup de son travail,<br />

c’est que la routine n’a jamais le temps de<br />

s’installer et qu’il y a beaucoup d’action:<br />

«Nous ne pouvons jamais dire avec précision<br />

tout ce que nous allons faire en commençant<br />

la journée. Il y a invariablement des<br />

impondérables qui surviennent ». Par contre,<br />

avec toutes les demandes d’autorisation à<br />

piloter, la gestion des cours d’eau, les vérifications<br />

du respect des normes et les enquêtes<br />

au sujet des plaintes, elle a quelquefois<br />

l’impression que son rôle ressemble à celui<br />

d’un policier. Mais elle s’en sort toujours<br />

grâce à son approche humaine et<br />

respectueuse du contribuable.<br />

Mme Nadeau pense que ce type d’approche<br />

est peut-être plus facile pour elle, car elle est<br />

originaire de Saint-Alexandre. Elle possède<br />

une excellente connaissance de la géographie<br />

de sa municipalité, mais elle connaît aussi bien<br />

ses habitants. Cependant, elle a décidé de<br />

déménager à l’extérieur. «J’aime bien le<br />

contact avec les gens, mais je pense qu’il faut<br />

quand même qu’il y ait une certaine distance.<br />

Par ailleurs, quand je demeurais à Saint-<br />

Alexandre, il n’était pas rare que des personnes<br />

viennent frapper à ma porte très tôt<br />

le matin ou tard le soir », explique-t-elle.<br />

Mme Nadeau doit quand même s’attendre à<br />

se faire réveiller quelquefois. C’est elle en<br />

effet qui est la répondante quand l’alarme de<br />

l’usine d’épuration se déclenche.<br />

fIeRTÉ<br />

Une des réalisations dont elle est la plus fière<br />

est l’implantation d’un système de déshydratation<br />

pour une meilleure prise en charge des<br />

boues provenant du traitement des eaux usées<br />

municipales. Les eaux usées sont pompées<br />

dans des géotubes qui retiennent les boues.<br />

Après analyse, ces boues peuvent ensuite être<br />

dirigées vers des lieux de valorisation, notamment<br />

des terres agricoles. Selon le ministère du<br />

Développement durable, de l’Environnement<br />

et des Parcs, ces boues seraient particulièrement<br />

efficaces pour remplacer les engrais<br />

minéraux nécessaires lorsque les sols manquent<br />

de phosphore. Dans une municipalité<br />

où la zone agricole occupe 98 % du territoire,<br />

Mme Nadeau ne devrait pas avoir de difficulté<br />

à trouver preneurs pour valoriser les boues<br />

municipales.<br />

Louise Nadeau est également<br />

fière de l’aménagement paysa -<br />

ger à Saint-Alexandre.<br />

Celle qui a presque tout appris sur le tas pendant<br />

ses 23 ans comme employée muni cipale<br />

considère qu’outre sa ténacité, une de ses<br />

forces est son sens de l’observation : « Je suis<br />

très visuelle ». Parmi les autres qualités qui


l'ont aidée à progresser dans son travail, Louise<br />

Nadeau mentionne aussi qu’elle excelle dans<br />

les situations où il faut « se retourner sur un dix<br />

sous ». Elle se dit avantagée par sa façon<br />

d’aborder les gens, mais surtout, elle cherche<br />

constamment à s’améliorer.<br />

Louise Nadeau reconnaît qu’il lui a quelquefois<br />

fallu avoir du coeur au ventre pour se<br />

rendre où elle est aujourd’hui : « J’ai toujours<br />

été une fonceuse. Et une femme doit l’être<br />

pour percer dans un métier non traditionnel».<br />

LOUISe nADeAU eT LAURA Lee,<br />

DeS InSPecTRIceS MUnIcIPALeS<br />

TRèS OccUPÉeS<br />

Le TRAvAIL eST PASSIOnnAnT,<br />

MAIS LA TâcHe eST LOURDe<br />

Louise Nadeau et Laura Lee sont manifestement<br />

passionnées par leur rôle d’inspectrice<br />

municipale dans leur agglomération<br />

respective. Même si elles ont accédé à leurs<br />

fonctions à une vingtaine d’années<br />

d’intervalle, les deux femmes ont plusieurs<br />

points en commun, à commencer par leur<br />

type d’approche quand elles s’adressent aux<br />

contribuables. Elles trouvent aussi que leur<br />

tâche devient de plus en plus lourde et elles<br />

empruntent à peu près le même chemin<br />

lorsqu’elles ont besoin de soutien pour<br />

résoudre des problèmes.<br />

Louise Nadeau et Laura Lee ne se connaissent<br />

pas, mais elles disent que leur façon d’approcher<br />

les gens les a aidées à mieux se faire<br />

accepter comme femmes dans un domaine<br />

habituellement occupé par les hommes. Elles<br />

abordent toujours les gens avec gentillesse et<br />

civilité. « À ce chapitre, je tranche un peu avec<br />

mon prédécesseur qui était plus draconien. Je<br />

crois que les gens ont accepté cette nouvelle<br />

façon de faire », dit Louise Nadeau.<br />

Comme sa collègue de Saint-Alexandre,<br />

Laura Lee mise sur une approche plus<br />

«ouverte » pour établir un bon contact avec<br />

les gens : « Mes fonctions exigent que je fasse<br />

respecter la réglementation municipale, ce<br />

qui implique une certaine surveillance.<br />

Cependant, je fais comprendre aux gens que<br />

ma responsabilité est de les guider et de les<br />

épauler plus que de les surveiller ».<br />

Louise Nadeau et Laura Lee affir -<br />

ment toutefois que la douceur<br />

n’exclut pas la fermeté... quand<br />

les situations l’exigent.<br />

LOURDe TâcHe<br />

Quand on aborde les difficultés reliées à<br />

leur travail, outre une certaine discrimina-<br />

tion sexuelle à laquelle elles ont dû faire face,<br />

Louise Nadeau et Laura Lee parlent de la<br />

lourdeur de leur tâche.<br />

Même si Louise Nadeau assure que sa<br />

relation est bonne avec les élus, ils ne cessent<br />

d’alourdir sa tâche. « Ce n’est pas de la faute<br />

des membres du conseil municipal, précise-telle,<br />

ils n’ont pas vraiment le choix. Quand le<br />

gouvernement ne cesse de pelleter ses responsabilités<br />

dans la cour des municipalités sans<br />

augmenter les budgets, c’est ce qui arrive.<br />

Nous devons toujours en faire plus, mais nous<br />

n’avons pas de budget pour nous faire aider».<br />

Pour bien illustrer le contexte, énumérons<br />

les nombreuses responsabilités de Louise<br />

Nadeau. À titre d’inspectrice municipale et<br />

de directrice des travaux publics, M me Nadeau<br />

participe à la gestion du territoire municipal<br />

en inspectant les constructions et les<br />

aménagements dans les milieux résidentiels,<br />

commerciaux, industriels ou agricoles afin de<br />

vérifier s’ils sont conformes aux lois, règles et<br />

normes municipales en matière de qualité,<br />

d'esthétique et de sécurité. Elle enquête sur<br />

les plaintes, émet des avertissements ou des<br />

amendes aux contrevenants et s’assure que<br />

les correctifs sont effectivement mis en place.<br />

Elle est responsable de la délivrance des<br />

permis et certificats. C’est elle qui voit à<br />

l’application des règles sur la protection du<br />

territoire, des activités agricoles et de la<br />

gestion des odeurs d’élevage. M me Nadeau<br />

s’occupe aussi de la gestion des requêtes de<br />

dérogations mineures et de la gestion des<br />

droits acquis en plus d’effectuer les constats<br />

d’infraction. Elle informe les citoyens à<br />

propos de la réglementation en vigueur dans<br />

leur municipalité. Elle est de plus responsable<br />

de l’usine de traitement de l’eau potable, du<br />

réseau de l’eau potable et de l’usine<br />

d’épuration des eaux usées. Elle est la<br />

personne désignée pour les cours d’eau.<br />

Enfin, c’est elle qui supervise les travaux de<br />

voirie municipale.<br />

M me Nadeau constate auprès de ses<br />

collègues qu’elle n’est pas la seule à vivre cette<br />

situation difficile : « Les autres ont aussi une<br />

charge de travail très lourde. Le volume de<br />

travail a beaucoup augmenté au cours des<br />

dernières années. Si ça continue, la charge de<br />

travail deviendra trop importante par rapport<br />

à la capacité de répondre aux attentes qui<br />

augmentent plus vite que les ressources<br />

allouées. Il y a des limites à toujours essayer de<br />

faire plus avec moins. Auparavant, nous<br />

avions un certain soutien de la MRC, mais ce<br />

soutien n’existe plus. Le manque de ressources<br />

est criant. Pour plusieurs, ce ne serait pas un<br />

luxe de pouvoir compter sur un adjoint ».<br />

Laura Lee, inspectrice municipale à<br />

Brigham, confirme elle aussi qu'il y a beaucoup<br />

à faire pour une seule personne. De<br />

plus, parce qu’elle est à temps plein à la<br />

municipalité, on s’adresse à elle pour toutes<br />

sortes de problèmes qui ne correspondent<br />

pas toujours à sa description de tâches : « Je<br />

suis un peu comme une personne-ressource<br />

pour les contribuables. Même quand les<br />

questions ne concernent pas directement<br />

mes tâches, je tente de leur répondre du<br />

mieux que je peux ».<br />

ReSSOURceS<br />

Avec toutes les responsabilités qui leur<br />

incombent, les deux inspectrices municipales<br />

ne peuvent évidemment pas connaître par<br />

coeur tous les détails des lois, d’autant plus<br />

que dans certains domaines, la réglemen -<br />

tation est très pointue. Heureusement, à ce<br />

chapitre, les ressources sont nombreuses<br />

et Mmes Lee et Nadeau s’y prennent à peu<br />

près de la même façon pour obtenir des<br />

éclaircissements. Les deux consultent<br />

souvent les autres inspecteurs municipaux<br />

chez qui règne un bon esprit d’entraide,<br />

disent-elles. En cas de problèmes ou d’interrogations,<br />

elles se réfèrent pareillement à la<br />

<strong>COMBEQ</strong> pour se dépanner. Les deux inspectrices<br />

municipales mentionnent également<br />

que la Corporation leur offre aussi plusieurs<br />

formations très pertinentes.<br />

Enfin, M mes Nadeau et Lee révèlent trouver<br />

beaucoup d’informations dans Internet.<br />

«C’est impossible de tout savoir par coeur.<br />

Quelquefois, je dois valider l’information.<br />

C’est alors que mon réseau est très utile»,<br />

conclut Laura Lee qui suit régulièrement des<br />

séances de formation depuis son embauche.<br />

M me Laura Lee<br />

<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert<br />

25


Modification du régime d’attestation<br />

DeS ÉTABLISSeMenTS<br />

D’HÉBeRGeMenT TOURISTIQUe<br />

En janvier dernier, entrait en vigueur le projet de loi no 31 « Loi modifiant la Loi sur les<br />

éta blissements d’hébergement touristique et d’autres dispositions législatives » (ci-après,<br />

le PL 31). Certaines questions se sont posées quant à l’impact de ce projet de loi dans le<br />

domaine municipal, surtout que l’entrée en vigueur du PL 31 était accompagnée de l’adoption<br />

d’un règlement modifiant le Règlement sur les éta blissements d’hébergement touristique<br />

(E-14.2, r. 1) (ci-après, le Règlement).<br />

Rappelons que la Loi sur les établissement<br />

d’hébergement touristique (ci-après, la Loi)<br />

oblige ces établissements à obtenir une attestation<br />

de classification et à afficher cette attestation<br />

à la vue du public. La Loi prévoit également un<br />

régime d’inspection des établissements.<br />

Essentiellement, le PL 31 vise à mieux encadrer<br />

le processus d’attestation de classifi cation des éta -<br />

blissements d’hébergement touristique et à permettre<br />

au gouvernement d’exclure, en tout ou en<br />

partie, un territoire ou une municipalité de l’application<br />

de la Loi ou de certaines de ses dispositions.<br />

Le PL 31 modifie l’encadrement du processus<br />

d’attestation en l’appliquant aux pourvoiries, qui<br />

étaient auparavant régies par la Loi sur la conser -<br />

vation et la mise en valeur de la faune (chapitre<br />

C-61.1). Ainsi, les articles 78.3 et 78.4 de cette loi<br />

sont abrogés par l’article 17 du PL 31 et le<br />

Règlement intègre, à son article 7, les établissements<br />

de pourvoirie dans les catégories d’éta -<br />

blissements qui doivent détenir, en vertu de l’article<br />

6 de la Loi, une attestation de classification.<br />

La notion de « renouvellement » de l’attestation,<br />

qui apparaissait dans la Loi, est abolie par le<br />

PL 31. Cette notion de renouvellement référait à<br />

l’ancien processus de renouvellement des permis<br />

26 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong><br />

datant d’avant 2000. Maintenant, le détenteur<br />

d’une attestation doit présenter une nouvelle<br />

demande d’attestation à son expiration; mentionnons<br />

qu’une attestation de classification a<br />

une durée de 24 mois. Un régime d’attestation<br />

provisoire est mis en place pour couvrir la période<br />

de traitement d’une demande d’attestation<br />

(art. 8 de la Loi); une attestation provisoire est valide<br />

pour un maximum de 12 mois (art. 9 de la Loi).<br />

Il est important de prendre note de ces<br />

modifications puisque le nouvel article 10.1 du<br />

Règlement prévoit, à son paragraphe 4, qu’une<br />

demande d’attestation doit être accompagnée<br />

d’un « certificat du greffier, du secrétairetrésorier,<br />

du secrétaire ou de tout autre fonctionnaire<br />

désigné à cette fin par une résolution du<br />

conseil d’une municipalité locale, d’un arrondissement<br />

ou, s’il s’agit d’un établissement d’hébergement<br />

touristique situé sur un territoire non<br />

organisé, d’une municipalité régionale de comté,<br />

attestant que l’établissement ne contrevient à<br />

aucune réglementation municipale d’urbanisme<br />

relative aux usages adoptée en vertu de la Loi sur<br />

l’aménagement et l’urbanisme ».<br />

Les municipalités sont habituées à délivrer ce<br />

genre d’attestation en application de divers<br />

règlements gouvernementaux. Signalons ici que<br />

l’attestation peut être délivrée par le fonctionnaire<br />

désigné en vertu du paragraphe 7 de<br />

l’ar ticle 119 LAU, contrairement à ce qui est prévu<br />

à l’article 8 du Règlement sur l’application de la<br />

Loi sur la qualité de l’environnement, qui exige un<br />

certificat du greffier ou du secrétaire-trésorier.<br />

Ces attestations consacrent, en quelque sorte,<br />

l’obligation d’un demandeur d’une attestation de<br />

classification de respecter la réglementation<br />

d’urbanisme pour exploiter un établissement<br />

d’hébergement touristique. Ainsi, le Règlement<br />

permettra de contrer plus facilement l’héber -<br />

gement touristique illégal dans certaines localités<br />

à vocation touristique, souvent aux prises avec des<br />

établissements dérogatoires.<br />

Le PL 31 permet au gouvernement de soustraire,<br />

par règlement, une catégorie d’établis -<br />

sements ou, en totalité ou en partie, un territoire<br />

ou une municipalité à l’application de la Loi ou<br />

d’une partie de la Loi (art. 7 de la Loi, modifié par<br />

l’art. 2 du PL 31). Voici quelques exemples :<br />

• Les établissements situés sur une terre faisant<br />

partie du domaine de l’État ou d’une réserve<br />

indienne ne sont pas tenus de fournir un<br />

certificat attestant le respect de la réglemen -<br />

tation d’urbanisme (2e alinéa de l’art. 10.1 du<br />

Règlement);<br />

• Les établissements de catégorie « Meublés<br />

rudimentaires » (hébergement en camps, carrés<br />

de tente, wigwams ou structures éphémères<br />

meublés) ne sont pas assujettis à l’obtention<br />

d’une attestation de classification (art. 8,<br />

paragr. 1 du Règlement);<br />

• Et les établissements de pourvoirie visés par la<br />

Loi sur les droits de chasse et de pêche dans les<br />

territoires de la Baie-James et du Nouveau-<br />

Québec n’ont pas, eux non plus, à obtenir une<br />

telle attestation (art. 8, paragr. 2 du Règlement).<br />

Le PL 31 aura un impact significatif dans le<br />

monde municipal. Il introduit l’obligation<br />

d’obtenir une attestation de conformité à la<br />

réglementation d’urbanisme, ce qui permettra<br />

aux municipalités de bloquer tout projet d’éta -<br />

blissement d’hébergement ne respectant pas<br />

cette réglementation. Mais il y a plus : comme<br />

l’attestation de classification a une durée de<br />

24 mois, toute situation illégale en regard de la<br />

réglementation municipale pourra être soulevée<br />

à l’occasion d’une nouvelle demande. L’héber -<br />

gement touristique illégal ne pourra alors se<br />

poursuivre, comme autrefois, avec la bénédiction<br />

du ministre. L’hébergement illégal sera dès lors<br />

confronté aux sanctions prévues à la Loi, en plus<br />

de celles prévues à la Loi sur l’aménagement et<br />

l’urbanisme et les règlements municipaux.


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<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert<br />

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