Juillet 2011 - COMBEQ
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ISSN 1482-0412<br />
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PATRIMOINE<br />
et inspection<br />
CONGRÈS <strong>2011</strong><br />
photos<br />
en
MOT DU PRÉSIDenT<br />
Un printemps en évolution 5<br />
Protection du patrimoine naturel:<br />
pas si compliqué que ça! 6-7<br />
Le projet de loi sur le patrimoine culturel:<br />
état de la situation 8-9<br />
Entente de partenariat<br />
en matière de formation 10<br />
Signature d’une première entente<br />
de partenariat entre la <strong>COMBEQ</strong> et l’UMQ 11<br />
Le congrès à vol d’oiseau 12-18<br />
Congrès <strong>2011</strong> en photos 14-15<br />
Le magazine BâtiVert est publié par la Corporation des<br />
officiers municipaux en bâtiment et en environnement<br />
du Québec (<strong>COMBEQ</strong>)<br />
LE COMITÉ EXÉCUTIF DE LA <strong>COMBEQ</strong><br />
M. Pierre Pion, président<br />
M. Daniel Barbeau, vice-président<br />
M. Sylvain Demers, vice-président<br />
M. Jean Gingras, trésorier<br />
M me Geneviève Poulin, secrétaire<br />
DIRECTEUR GÉNÉRAL<br />
Pierre-Paul Ravenelle<br />
DIRECTEUR DES COMMUNICATIONS<br />
ET DU MARKETING<br />
Pierre-Paul Ravenelle<br />
®<br />
ACCUEIL, COMPTABILITÉ ET SECRÉTARIAT<br />
Francine Clément, Nathalie Hamel<br />
L’importance de conserver le cachet<br />
des bâtiments vernaculaires 19<br />
fORMATIOn 20-21<br />
fORMATIOn 20-21<br />
Officiers municipaux<br />
et directeurs des travaux publics:<br />
inspection au féminin 22-25<br />
Modification du régime<br />
d’attestation des établissements<br />
d’hébergement touristique 26<br />
le MaGaZine<br />
DIRECTEUR<br />
Pierre-Paul Ravenelle<br />
CONCEPTION ET MONTAGE<br />
CGDB Communication<br />
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Dépôt légal, deuxième trimestre 1992<br />
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Le contenu des articles publiés dans ce magazine<br />
ne reflète pas nécessairement l’opinion de<br />
la <strong>COMBEQ</strong>. Seuls les auteurs assument<br />
la res pon sabilité de leurs écrits.<br />
Le genre masculin est utilisé au sens universel<br />
et désigne autant les femmes que les hommes.<br />
La reproduction de textes ou d’extraits de<br />
ceux-ci est encouragée et doit porter la mention<br />
« Reproduit du magazine BâtiVert ».<br />
® Marque déposée de la <strong>COMBEQ</strong><br />
Nous remercions nos annonceurs<br />
et nos différents partenaires qui<br />
ont choisi d’associer leur nom<br />
et leurs ressources à la réalisation<br />
de ce magazine. Leur participation<br />
contribue activement à faire<br />
connaître l’importance du rôle de<br />
l’officier municipal en bâtiment et<br />
en environnement sur tout le<br />
territoire québécois. Votre appui<br />
et votre confiance nous sont<br />
essentiels. Merci!<br />
Ce magazine est imprimé sur du<br />
papier écriture recyclé de fibres<br />
postconsommation.<br />
<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert<br />
3
Q<br />
Un PRInTeMPS<br />
en ÉvOLUTIOn<br />
Les premiers mois de l’année ont été particulièrement animés. Après de<br />
nombreuses tentatives de reconduction de l’entente de partenariat avec le<br />
ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs<br />
(MDDEP), la <strong>COMBEQ</strong> et le MDDEP concluaient, le 30 mars dernier, une nouvelle<br />
entente de collaboration en matière de formation qui prendra fin le 30 mars<br />
2012. Celle-ci permet à la <strong>COMBEQ</strong> de bénéficier d’une aide financière afin de<br />
combler une partie des coûts liés à la formation des officiers municipaux en<br />
environnement du territoire québécois. Je me réjouis de la signature de cette<br />
entente; il s’agit d’un gain pour tout le milieu municipal. Je remercie d’ailleurs<br />
le ministre, M. Pierre Arcand, pour sa confiance dans le rôle important que<br />
jouent notre Corporation et nos membres au sein des municipalités<br />
québécoises. Son récent assentiment au renouvellement de notre entente a été<br />
reçu avec beaucoup d’enthousiasme par tous et par nos partenaires également.<br />
J’ose espérer que toutes les mesures seront prises pour sa reconduction au<br />
moment de son échéance.<br />
L’effervescence des premiers mois de l’année n’allait pas s’estomper avec<br />
l’entente du 30 mars. Deux jours plus tard, le 1 er avril, la <strong>COMBEQ</strong> et l’Union<br />
des municipalités du Québec (UMQ) signaient une première entente de<br />
M O T D U P R É S I D E N T<br />
M. PIeRRe PIOn, architecte<br />
Président de la <strong>COMBEQ</strong><br />
ue dire de plus en ces lendemains de la tenue du 16e congrès annuel de la Corporation des officiers municipaux en bâtiment et en<br />
environnement du Québec qui s’est déroulé du 7 au 9 avril dernier à Québec si ce n’est que félicitations et merci pour votre participation<br />
exceptionnelle. Je tiens à souligner le travail de notre collègue, M. Denis Tétreault, qui s’est acquitté de son rôle de président du congrès<br />
d’une façon remarquable. Nul doute que nous avons fait à nouveau la démonstration que la <strong>COMBEQ</strong> est une<br />
au Québec. Bravo à toutes celles et tous ceux qui ont permis une telle réussite!<br />
partenariat sur divers sujets incluant l’offre de formation actuellement diffusée<br />
par notre Corporation. La <strong>COMBEQ</strong> avait toujours souhaité et préconisé un<br />
dialogue franc et respectueux avec l’UMQ dans l’intérêt général du milieu<br />
municipal. Je crois qu’avec cet accord, un grand pas est réalisé.<br />
S’il est vrai que les premiers mois de l’année <strong>2011</strong> ont permis d’atteindre<br />
certains de nos objectifs, il n’en demeure pas moins que les mois à venir seront<br />
tout aussi affairés. Nous avons atteint un nouveau sommet en ce qui concerne<br />
le nombre de nos membres pour <strong>2011</strong>. Je vous remercie de cette confiance que<br />
vous nous témoignez année après année. Je vous lance aussi un appel à<br />
participer aux nombreux cours de formation de votre Corporation. Votre<br />
complicité en cette matière est essentielle.<br />
En terminant, je peux vous assurer que la <strong>COMBEQ</strong> ne ménagera aucun effort<br />
pour que la contribution substantielle des officiers municipaux en bâtiment et<br />
en environnement du Québec au service des municipalités et de leur population<br />
soit pleinement reconnue.<br />
Je vous souhaite un bon repos et<br />
profitez bien de vos vacances estivales.<br />
<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert<br />
5
Mme HÉLène DOyOn, urbaniste<br />
Apur urbanistes-conseils<br />
QU’eST-ce QUe<br />
Le PATRIMOIne nATUReL?<br />
Globalement, le patrimoine naturel peut<br />
comprendre des paysages, des milieux naturels et<br />
sensibles, des secteurs montagneux, des milieux<br />
ruraux, des milieux riverains, etc. présentant un<br />
intérêt au niveau esthétique, écologique, voire<br />
économique, et qui sont significatifs pour la<br />
collectivité. Au même titre que le patrimoine<br />
bâti, le patrimoine naturel mérite une attention<br />
particulière et sa protection sous-tend un<br />
changement dans nos pratiques de développement<br />
immobilier et de planification du territoire.<br />
Actuellement, la Loi sur les biens culturels<br />
s’intéresse peu à la notion de patrimoine<br />
naturel si ce n’est qu’à travers la désignation<br />
d’un arrondissement naturel qui se définit<br />
comme « un territoire désigné comme tel par le<br />
gouvernement en raison de l'intérêt esthétique,<br />
légendaire ou pittoresque que présente son<br />
harmonie naturelle ». Cependant, le projet de<br />
loi sur le patrimoine culturel, qui remplacera la<br />
Loi sur les biens culturels, ouvre la porte au<br />
patrimoine immatériel et introduit la notion de<br />
PROTecTIOn DU<br />
PATRIMOIne nATUReL:<br />
pas si compliqué que ça!<br />
Le patrimoine interpelle de plus en plus les citoyens et les municipalités sont davantage<br />
sensibles à sa préservation et sa mise en valeur. D’ailleurs, plusieurs d’entre elles ont<br />
adopté des mesures réglemen tai res, mis en place des programmes de subvention et<br />
sensibilisé les citoyens à la protection du patrimoine bâti (bâtiment d’intérêt, bien culturel,<br />
site du patrimoine, etc.). Mais qu’en est-il du patrimoine naturel?<br />
6 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong><br />
paysage culturel patrimonial, soit : « tout territoire<br />
reconnu par une collectivité pour ses<br />
caractéristiques paysagères remarquables<br />
résultant de l’interrelation de facteurs naturels<br />
ou humains qui méritent d’être conservés et, le<br />
cas échéant, mises en valeur en raison de leur<br />
intérêt historique, emblématique ou identitaire»<br />
(Projet de loi no 82, art. 2).<br />
« Par ailleurs, depuis 2002, on retrouve la<br />
notion de patrimoine naturel dans la Loi sur le<br />
patrimoine naturel. Cette loi (…) concourt à<br />
l'objectif de sauvegarder le caractère, la diversité<br />
et l'intégrité du patrimoine naturel du<br />
Québec par des mesures de protection de sa<br />
diversité biologique et des éléments des milieux<br />
naturels qui conditionnent la vie. Elle vise<br />
particulièrement à faciliter la mise en place d'un<br />
réseau d'aires protégées représentatives de la<br />
biodiversité en instaurant des mesures de<br />
protection des milieux naturels complémentaires<br />
aux autres moyens existants, dont les<br />
statuts de protection conférés à certaines aires<br />
sous la responsabilité d'autres ministères ou<br />
organismes gouvernementaux (Loi sur le patrimoine<br />
naturel, art. 1).<br />
La Loi sur le patrimoine naturel prévoit<br />
certains statuts particuliers, notamment les<br />
réserves écologiques, les réserves aquatiques,<br />
les réserves de biodiversité et les paysages<br />
humanisés. Un paysage humanisé est défini<br />
comme étant « une aire constituée à des fins de<br />
protection de la biodiversité d'un territoire<br />
habité, terrestre ou aquatique, dont le paysage<br />
et ses composantes naturelles ont été façonnés<br />
au fil du temps par des activités humaines en<br />
harmonie avec la nature et présentent des<br />
qualités intrinsèques remarquables dont la<br />
conservation dépend fortement de la poursuite<br />
des pratiques qui en sont à l'origine » (Loi sur le<br />
patrimoine naturel, art. 2).<br />
cOMMenT PRÉSeRveR<br />
Le PATRIMOIne nATUReL?<br />
Au-delà des possibilités qui sont offertes par<br />
la Loi sur le patrimoine naturel ou éventuellement,<br />
par le projet de loi sur le patrimoine<br />
culturel, la municipalité peut intervenir pour<br />
préserver son patrimoine naturel, par exemple,<br />
les secteurs montagneux et les milieux riverains<br />
par le biais de la Loi sur l’aménagement et<br />
l’urbanisme. Il revient donc aux municipalités et<br />
aux MRC, si elles le désirent, de définir la notion<br />
de patrimoine naturel à l’échelle locale ou<br />
régionale et d’identifier les moyens pour<br />
préserver et mettre en valeur ce patrimoine.<br />
Cependant, la définition du patrimoine<br />
naturel, de ses composantes et ses limites
physiques, devrait idéalement reposer sur une<br />
caractérisation du milieu d’intervention pour y<br />
définir les objectifs de protection. Par exemple,<br />
cette étude peut définir que les caractéristiques<br />
d’une perspective visuelle à partir d’un chemin<br />
en milieu rural sont les champs et les bâtiments<br />
agricoles, la topographie (les vallons), le<br />
dégagement de la végétation en bordure de la<br />
route, etc. Ainsi, les objectifs seront déterminés<br />
en conséquence et des mesures réglementaires<br />
adéquates pourront être adoptées. Au niveau<br />
des secteurs montagneux, cette étude de<br />
caractérisation pourrait amener la municipalité<br />
à définir un niveau d’élévation à partir duquel<br />
les sommets de montagne doivent être protégés<br />
et exempts de certains types de construction<br />
et établir les normes d’implantation pour<br />
les bâtiments en zone de forte pente ou forte<br />
élévation.<br />
À partir de cette caractérisation, la munici -<br />
palité pourra déterminer des orientations et<br />
objectifs d’aménagement, voire une affectation<br />
du sol à même le plan d’urbanisme.<br />
Également, elle pourrait définir son patrimoine<br />
naturel, par exemple un milieu riverain, comme<br />
étant une zone à restaurer. En effet, l’article 84<br />
de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme permet<br />
à la municipa lité, dans le cadre du plan<br />
d’urba nisme, de définir les zones à protéger, à<br />
restaurer ou à rénover. 1<br />
Au niveau réglementaire, la municipalité<br />
pourra utiliser ses pouvoirs en ce qui a trait au<br />
contrôle des usages, des densités, des<br />
constructions (volumétrie, implantation, etc.),<br />
du lotis sement et ainsi qu’au niveau de<br />
l’aménagement des terrains (excavation du sol,<br />
remblai et déblai, plantation et abattage<br />
d’arbres, etc.). Bien entendu, le contrôle des<br />
interventions à travers un règlement sur les plans<br />
d’implan tation et d’intégration architectural<br />
(PIIA) assurera une évaluation juste et adaptée<br />
du projet de développement considérant les<br />
objectifs de protection du patrimoine naturel.<br />
Un exeMPLe : Le cOnTRôLe DeS<br />
IMPLAnTATIOnS en MOnTAGne<br />
Les secteurs montagneux regorgent bien<br />
souvent de trésors naturels et sont, par<br />
conséquence, très prisés par les promoteurs<br />
immobiliers. Cependant, ces secteurs représentent<br />
également une richesse pour la collectivité et font<br />
partie intégrante du patrimoine naturel de la<br />
municipalité. Ces secteurs sont généralement<br />
boisés, peu développés (outre les anciens secteurs<br />
de villégiature) et offrent des potentiels intéressants<br />
pour le développement d’activités récréotouristiques<br />
(sentiers, centre de villégiature, spa et<br />
auberge, etc.). La pression exercée sur les secteurs<br />
montagneux inquiète la population et les élus<br />
considérant la qualité des paysages et leur valeur<br />
environnementale. À titre d’exemple, on n’a qu’à<br />
penser au dévelop pement accru de la région<br />
des Laurentides au cours des dernières années.<br />
Plusieurs municipalités sont ainsi confrontées<br />
à cette pression immobilière et, heureusement,<br />
certaines d’entre elles ont effectué une<br />
réfle xion en amont des demandes déposées par<br />
les promoteurs. Cette réflexion passe ainsi par<br />
une vision stratégique du développement, une<br />
évaluation de la capacité financière de la<br />
municipalité à « ouvrir » de nouveaux secteurs<br />
de développement et à gérer les périodes<br />
d’achalandage (par exemple, la population<br />
d’une municipalité peut doubler, voire tripler<br />
durant la période estivale, ce qui engendre une<br />
pression importante sur la demande en services,<br />
équipements et infrastructures). En complément,<br />
rien n’empêche la municipalité de se<br />
doter d’un « plan de protection du patrimoine<br />
naturel » dont les moyens d’action pourront être<br />
insérés dans les divers règlements municipaux.<br />
Par la suite, la municipalité sera à même de<br />
poser les conditions de développement à travers<br />
sa réglementation d’urbanisme considérant les<br />
composantes environnementales du secteur en<br />
termes de densité, d’insertion des constructions<br />
au cadre naturel, de conservation des espaces<br />
naturels, de desserte en services autonomes ou<br />
collectifs, de prolongement du réseau routier, de<br />
mesures de gestion des eaux de ruissellement, de<br />
contrôle de l’érosion durant les travaux, de<br />
protection des corridors fauniques, etc.<br />
Par exemple, une municipalité pourrait faire<br />
le choix de privilégier un développement sous<br />
forme de projet intégré. Cette forme de<br />
développement offre de nombreux avantages,<br />
mais également des inconvénients à long terme<br />
notamment lors de la venue de nouveaux<br />
propriétaires ou du changement dans l’admi -<br />
nis tration de la copropriété. Toutefois, le projet<br />
intégré peut permettre un développement plus<br />
sensible au niveau environnemental qu’un<br />
développement traditionnel favorisant ainsi<br />
une conservation plus importante d’espace<br />
naturel sur le site (par exemple, en utilisant une<br />
approche de développement par grappe ou<br />
selon les principes du Growing Greener). Ainsi,<br />
cette forme de développement peut aisément<br />
être encadrée par le règlement sur les PIIA dont<br />
les objectifs et critères sont adaptés aux<br />
caractéristiques du secteur, contribuant à la<br />
préservation du patrimoine naturel.<br />
Dans la mesure où la municipalité favorise un<br />
développement traditionnel, soit avec un<br />
réseau routier privé ou public, un règlement sur<br />
les plans d’aménagement d’ensemble (PAE) où<br />
des critères sont développés en fonction du<br />
secteur à préserver, cela peut s’avérer fort<br />
intéressant pour le promoteur puisqu’il aura à<br />
faire la planification du site, mais selon les<br />
paramètres établis par la municipalité.<br />
Cependant, rappelons que la réglementation<br />
d’urbanisme devra être modifiée pour tenir<br />
compte de la planification retenue et que<br />
certaines normes seront susceptibles d’appro -<br />
ba tion référendaire.<br />
À vOUS De JOUeR!<br />
Chacune des municipalités au Québec<br />
possède un patrimoine naturel. Qu’ils soient à<br />
petite ou à grande échelle, certains ensembles<br />
naturels et paysagers méritent une attention<br />
particulière puisqu’ils représentent, pour la<br />
collectivité, une ressource riche au niveau<br />
esthétique, écologique ou historique. Dans ce<br />
contexte, la municipalité peut directement<br />
contribuer à la préservation et la mise en valeur<br />
de ce patrimoine naturel en adaptant ses outils<br />
réglementaires et en encadrant adéquatement<br />
le développement immobilier à venir.<br />
1 Pour en savoir plus au sujet des zones à protéger,<br />
à restaurer ou à rénover, le lecteur peut consulter<br />
la fiche du même nom dans La prise de décision<br />
en urbanisme, sur le site Internet du MAMROT<br />
(www.mamrot.gouv.qc.ca).<br />
<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert<br />
7
Me LOUIS BÉLAnD<br />
Dufresne Hébert Comeau Avocats<br />
À la suite de cette consultation, il faudra<br />
attendre au 18 février 2010 pour que soit<br />
présenté le projet de loi intitulé Loi sur le<br />
patrimoine culturel (numéro 82).<br />
Au moment d’écrire le présent article<br />
(fin mai <strong>2011</strong>), le projet de loi fait présentement<br />
l’objet d’une étude détaillée de la<br />
Commission de la culture et de l’éducation et<br />
pourrait être adopté dès la fin de la présente<br />
Le PROJeT De LOI SUR<br />
Le PATRIMOIne cULTUReL:<br />
état de la situation<br />
Le remplacement de l’actuelle Loi sur les biens culturels qui date de 1972 par la nouvelle<br />
loi sur le patrimoine culturel nous est annoncé déjà depuis 2008, c’est-à-dire depuis la<br />
parution du livre vert intitulé Un regard neuf sur le patrimoine culturel par le ministère<br />
de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (ci-après le «Ministère»).<br />
Ce livre vert avait donné lieu à une consultation publique qui s’est déroulée à l’hiver et<br />
au printemps 2008 dans 12 villes du Québec et qui a permis de recueillir 202 mémoires<br />
provenant d’individus, de sociétés, de groupements, mais aussi de MRC et de municipalités<br />
ayant à cœur la protection du patrimoine.<br />
8 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong><br />
session parlementaire par l’Assemblée<br />
nationale, bien que ceci demeure à<br />
confirmer. Quoi qu’il en soit, nous saisissons<br />
l’occasion de ce numéro du BâtiVert dont la<br />
thématique est patrimoine et inspection<br />
pour rappeler les grandes lignes de la révision<br />
en cours et pour y souligner certaines<br />
nouveautés.<br />
Le cOnTexTe<br />
Le communiqué de presse du 10 janvier<br />
2008 du Ministère exprimait comme suit la<br />
nécessité de réviser la Loi sur les biens<br />
culturels:<br />
« Jugée d’avant-garde lors de son entrée<br />
en vigueur, elle ne suffit plus pour rendre<br />
compte de la réalité du XXIe siècle.<br />
L’évolution du contexte législatif,<br />
l’aug men tation du nombre et de la qualité<br />
des intervenants, l’élargissement de la<br />
notion même de patrimoine, qui s’étend<br />
désormais au domaine immatériel et au<br />
paysage culturel, la participation de plus<br />
en plus grande des municipalités, sont<br />
autant de facteurs qui militent en faveur<br />
d’une nouvelle loi sur la protection du<br />
patrimoine culturel ».<br />
Outre les biens matériels qui sont actuellement<br />
visés par la Loi sur les biens culturels<br />
(œuvres d’art, monuments historiques, sites<br />
archéologiques, etc.), le projet de loi propose<br />
une définition plus inclusive du patrimoine<br />
culturel comprenant la notion de patrimoine<br />
immatériel. Ce dernier serait constitué des<br />
savoir-faire, des connaissances, des expressions,<br />
des pratiques et des représentations<br />
fondés sur la tradition qu’une communauté<br />
ou un groupe reconnaît comme faisant partie<br />
de son patrimoine culturel et dont la connaissance,<br />
la sauvegarde, la transmission ou la<br />
mise en valeur présente un intérêt public<br />
(article 2). Outre le patrimoine immatériel, la<br />
section 2 du projet de loi propose également<br />
la désignation d’événements, de lieux et de<br />
personnages historiques, notamment des<br />
premiers ministres du Québec qui sont<br />
décédés (article 12). Finalement, le projet de<br />
loi ajoute aussi la notion de paysage culturel<br />
patrimonial, c’est-à-dire tout territoire<br />
reconnu par une collec tivité pour ses<br />
caractéristiques paysagères remarquables<br />
résultant de l’interrelation de facteurs<br />
naturels et humains qui méritent d’être<br />
conservées et, le cas échéant, mises en valeur<br />
en raison de leur intérêt historique, emblématique<br />
ou identitaire.<br />
LeS MeSUReS PROPOSÉeS<br />
PAR Le PROJeT De LOI<br />
Le projet de loi vise à moderniser et à<br />
simplifier les mesures de protection et les<br />
différents statuts qui existent à l’heure actuelle<br />
et qui sont, entre autres, le classement, l’aire<br />
de protection, la reconnaissance, le décret<br />
d’arrondissement, la citation et la constitution<br />
d’un site du patrimoine. Les statuts de<br />
protection qui sont proposés dans le projet de<br />
loi sont de trois ordres, soit la déclaration (pour<br />
le gouvernement), le classement (pour le<br />
ministre) et la citation (pour les municipalités).<br />
Ces statuts entraînent, comme auparavant, des<br />
mesures de contrôle pour les propriétaires<br />
(autorisation, avis préalable, etc.). Par ailleurs,<br />
la loi prévoit des statuts de valorisation qui,
quant à eux, ne sont assortis d’aucune mesure<br />
de contrôle et ne confèrent qu’un sceau de<br />
qualité, soit la désignation (par le gouvernement<br />
ou le ministre) et l’identification par les<br />
munici pa lités. L’identification par une<br />
municipalité peut viser tant le patrimoine<br />
immatériel que les personnages, les<br />
événements et les lieux historiques.<br />
Autre nouveauté de la loi, elle instaure un<br />
régime d’ordonnances qui permet tant au<br />
ministre qu’aux municipalités elles-mêmes<br />
d’ordonner la fermeture d’un lieu, la<br />
cessation de travaux, la tenue de fouilles<br />
archéo logiques, etc., et ce, sans avoir à<br />
s’adresser aux tribunaux. Ainsi, lorsque le<br />
conseil d’une municipalité sera d’avis qu’il<br />
existe une menace réelle ou appréhendée<br />
que soit dégradé de manière non négli -<br />
geable un bien susceptible de présenter une<br />
valeur patrimoniale, il pourra ordonner<br />
toute mesure qu’il estime nécessaire pour<br />
empêcher que ne s’aggrave la menace pour<br />
le bien, pour dimi nuer les effets de cette<br />
menace ou pour l’éliminer. Toutefois, cette<br />
ordonnance de la municipalité ne sera valide<br />
que pour une période de 30 jours, après quoi<br />
il sera nécessaire de s’adresser au tribunal si<br />
la municipalité désire prolonger, reconduire<br />
ou rendre permanente son ordonnance. La<br />
municipalité pourra également demander au<br />
tribunal l’autorisation d’exécuter les mesures<br />
ordonnées si celles-ci ne sont pas exécutées<br />
par la personne visée dans le délai imparti, et<br />
ce, aux frais de cette personne. Le coût<br />
d’exécution encouru par la municipalité<br />
constituera une créance prioritaire au même<br />
titre que les taxes foncières.<br />
LeS POUvOIRS D’InSPecTIOn<br />
eT LeS SAncTIOnS<br />
Le projet de loi renforce également les<br />
pouvoirs d’inspection et d’enquête des<br />
personnes qui seront autorisées par le<br />
ministre à agir comme inspecteurs. Bien que<br />
les pouvoirs de l’inspecteur municipal soient<br />
déjà très vastes, il est intéressant de noter que<br />
le projet de loi précise que les inspecteurs<br />
désignés pourront prendre des photographies<br />
ou des enre gistrements des lieux inspectés<br />
et des biens qui s’y trouvent et aussi<br />
prélever, sans frais, des échantillons et<br />
procéder à leur analyse. En outre, on confère<br />
un pouvoir de saisie immédiate à l’inspecteur<br />
pour toute chose dont il a des motifs de croire<br />
qu’elle est susceptible de faire preuve d’une<br />
infraction à la loi.<br />
Finalement, les sanctions pénales sont de<br />
beaucoup renforcées. L’amende maximale<br />
actuelle de 60 700 $ sera portée à 190 000$<br />
pour les personnes physiques et à 1 140 000$<br />
pour les personnes morales.<br />
ReMPLAceMenT<br />
De LA LOI AcTUeLLe<br />
Mentionnons en terminant que la nouvelle<br />
loi sur le patrimoine culturel rempla cera<br />
purement et simplement l’actuelle Loi sur les<br />
biens culturels. Ainsi, le nouveau Conseil du<br />
patrimoine culturel remplacera l’actuelle<br />
Commission des biens culturels et ses<br />
budgets seront transférés au nouvel organis -<br />
me créé. Finalement, les quelque 180 muni -<br />
cipalités qui, au courant des dernières années,<br />
ont effectué 430 citations de monuments<br />
historiques et constitué 131 sites du<br />
patrimoine n’ont pas à s’inquiéter, puisque<br />
celles-ci seront toutes reconduites en vertu de<br />
la nouvelle loi lorsque celle-ci prendra effet.<br />
<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert<br />
9
entente de partenariat en matière de formation<br />
Une cOnTRIBUTIOn IMPORTAnTe<br />
DU MInISTRe ARcAnD<br />
La Corporation des officiers municipaux en bâtiment et en environnement du Québec (<strong>COMBEQ</strong>) a signé, le 30 mars dernier,<br />
une entente de partenariat avec le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) en<br />
matière de formation.<br />
Cette entente, qui est en soi le renouvellement d’une entente de collaboration existant depuis près de vingt ans, était échue<br />
depuis mars 2010. Elle vise à assurer un cadre de formation adéquat aux officiers municipaux en environnement afin qu’ils assument<br />
les responsabilités leur incombant en vertu de règlement relatif à l’évacuation et au traitement des eaux usées<br />
des résidences isolées (Q-2, r. 22) et du Règlement sur le captage des eaux souterraines (Q-2, r. 6). La nouvelle<br />
entente couvre les exercices financiers 2010-<strong>2011</strong> et <strong>2011</strong>-2012.<br />
10 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong><br />
Dans sa lettre du 30 mars dernier, le ministre, M. Pierre Arcand, annonçait avoir le plaisir de souscrire<br />
au renouvellement de l’entente de partenariat en matière de formation avec la <strong>COMBEQ</strong> et précisait:<br />
« Les inspecteurs municipaux en environnement sont des partenaires importants pour le Ministère. Il est<br />
donc dans l’intérêt général de conjuguer nos efforts afin d’assurer une meilleure gestion des dossiers<br />
environnementaux reliés au milieu municipal ».<br />
M. PIeRRe ARcAnD<br />
Ministre du Développement durable,<br />
de l’Environnement et des Parcs<br />
« Nous nous réjouissons de la signature de cette entente et nous<br />
tenons à remercier le ministre, M. Pierre Arcand, et le personnel de<br />
son ministère pour leur soutien important à la formation de ces<br />
femmes et hommes qui, au quotidien sur le terrain, jouent un rôle<br />
essentiel dans la protection du développement durable au Québec »,<br />
de réagir le président de la <strong>COMBEQ</strong>, M. Pierre Pion.<br />
F O R M A T I O N<br />
Bravo à nos<br />
1253 membres<br />
d’accroître leur formation<br />
et merci de faire équipe<br />
avec votre Corporation<br />
365, rue Normand, bureau 260, place Normand, Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec) J3A 1T6<br />
Tél. : 450 348-7178 • Téléc. : 450 348-4885<br />
C o u r r i e l : c o m b e q @ b e l l n e t . c a • S i t e I n t e r n e t : w w w . c o m b e q . q c . c a
Signature d’une première entente<br />
De PARTenARIAT<br />
enTRe LA cOMBeQ<br />
eT L’UMQ<br />
la Corporation des officiers municipaux en bâtiment<br />
et en environnement du Québec (<strong>COMBEQ</strong>) et<br />
l’Union des municipalités du Québec (UMQ) ont conclu<br />
une première entente de partenariat le 1er avril dernier<br />
sur la participation de l’UMQ à l’offre de formation de<br />
divers cours diffusés par la <strong>COMBEQ</strong> auprès des<br />
officiers municipaux en bâtiment et en environnement<br />
sur le territoire québécois.<br />
L’entente prévoit que les deux parties collaborent à<br />
l’organisation et à la diffusion de formations spécifiques. La<br />
<strong>COMBEQ</strong> et l’UMQ conviennent aussi de l’importance d’un<br />
volet de visibilité des deux organismes et de l’établissement<br />
d’un canal de communication permanent afin d’assurer la<br />
bonne marche de cette première entente. À cet effet, l’UMQ<br />
a désigné M. François Sormany, directeur du Service communications<br />
et marketing, à titre de responsable du dossier et le<br />
directeur général de la <strong>COMBEQ</strong>, M. Pierre-Paul Ravenelle,<br />
s’est vu confier ce même rôle.<br />
Les présidents respectifs de l’UMQ et de la <strong>COMBEQ</strong>,<br />
MM. Éric Forest et Pierre Pion, au moment de la<br />
signature de la première entente de partenariat.<br />
« Pour la <strong>COMBEQ</strong>, il s’agit d’une première entente puisqu’elle répond aux souhaits exprimés par le ministère du<br />
Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) et qu’elle fait suite à plus de sept années d’une relation<br />
mitigée avec ce joueur important du milieu municipal. Nous avons toujours souhaité et préconisé un vrai dialogue qui<br />
permette, en bout de ligne, de mieux servir l’intérêt général du milieu municipal. Nous sommes sûrement sur la bonne<br />
voie », a déclaré le président de la <strong>COMBEQ</strong>, M. Pierre Pion.<br />
11<br />
<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert
CONGRÈS <strong>2011</strong><br />
12 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong><br />
le congrès à vOL D’OISeAU<br />
Malgré le froid qui sévissait à Québec en ce début d’avril, congressistes, personnes-ressources, invités, conférenciers,<br />
exposants et partenaires débordaient d’énergie. Un Dan Bigras saisissant entamait ces deux journées combles et<br />
intenses. Les allées fourmillaient d’exposants qui mettaient une dernière touche de fard à leurs kiosques déjà<br />
attrayants. Huit ateliers, sans compter les cliniques, proposaient des thèmes si captivants que le choix devenait aussi<br />
difficile que celui à faire devant un étalage de crèmes glacées. Et l’innovation de cette année, Les rendez-vous<br />
juridiques, a reçu un accueil fort sympathique. Bien sûr, l’assemblée générale s’intercalait dans l’ensemble.<br />
L’appréciation de la partie festive ne se dément pas. On affectionne le côté « rassembleur » du cocktail des retrouvailles et le<br />
raffinement du banquet du président suivi de la soirée-détente en chansons, humour et danse. Tout au long de cette rencontre,<br />
clôturée par le brunch surprise, la région de la Côte-Nord nous envoyait ses clins d’œil séducteurs.<br />
ET L’OISEAU S’ENVOLERA POUR MONT-TREMBLANT EN 2012<br />
Bons vents<br />
nATHALIe!<br />
Familiers avec l’humour de notre chargée de projet, Mme Nathalie Hamel,<br />
plusieurs seront surpris et attristés de l’annonce de son départ de la<br />
<strong>COMBEQ</strong> en juin.<br />
À l’emploi depuis bientôt treize ans, Nathalie assumait principalement son rôle à<br />
la formation et au marketing. Plusieurs membres, exposants, partenaires se<br />
souviendront de son sourire, de sa mémoire visuelle presque indéfectible, de son<br />
accueil cordial et enthousiaste au congrès annuel de notre Corporation.<br />
Tant les formateurs que les membres du conseil d’administration et du comité<br />
exécutif ont rapidement prisé son sens organisationnel, sa minutie, sa généreuse<br />
collaboration, sa perspicacité.<br />
De façon plus personnelle, ses collègues de travail se rappelleront son côté enjoué<br />
et moqueur. Habitée d’une profonde notion de l’équité, animée d’un caractère<br />
fougueux à l’occasion, Nathalie révèle une âme sensible, un cœur émotif.<br />
Un retour aux études vers l’obtention d’un baccalauréat en littératures de langue<br />
française et linguistique lui permettra de continuer à s’affirmer comme une femme<br />
de hauts défis.<br />
La <strong>COMBEQ</strong> t’est reconnaissante de ta précieuse contribution et te souhaite tout<br />
le succès que tu mérites assurément.<br />
M me Nathalie Hamel<br />
Bons vents Nathalie!
Une fébrilité certaine flotte dans la grande salle du Loews Hôtel Le Concorde à Québec en<br />
ce matin du 7 avril. Depuis la veille, les congressistes affluent de toutes les régions du<br />
Québec pour assister au 16e congrès de la Corporation des officiers municipaux en bâtiment et<br />
en environnement du Québec (<strong>COMBEQ</strong>).<br />
Pour lancer la grande rencontre annuelle sous le thème<br />
« Une au Québec », le comité organi -<br />
sateur a eu la bonne idée d’inviter l’artiste Dan Bigras. Les<br />
congressistes sont venus en nombre pour écouter le musicienchanteur<br />
deviser des tranches de vies. Après les messages de<br />
bienvenue, l’auteur-compositeur monte sur scène, un lieu où il est<br />
tout de go visiblement à l’aise.<br />
Mais que va raconter ce personnage hors normes à une<br />
assemblée d’officiers municipaux justement chargés d’appliquer<br />
des normes? Il ne fallait pas s’attendre à ce que le militant des<br />
droits sociaux, figure emblématique depuis vingt ans des jeunes<br />
itinérants, porte-parole du Refuge à Montréal, adapte son<br />
discours à son auditoire.<br />
À n’en pas douter, Bigras est resté lui-même, parlant sans détour<br />
et d’un verbe fort. Si l’on suit le fil conducteur de sa communication<br />
livrée à un auditoire attentif, c’est surtout de « déformation<br />
majeure » chez les mineurs dont il a été question. Son contact avec<br />
les jeunes a modifié sa trajectoire en lui permettant de se changer<br />
lui-même. C’est également cette invitation qu’il lance au public.<br />
Une invitation qui justifiait pleinement sa présence au congrès.<br />
Le « fARDeAU DU SOURIRe »<br />
Bien sûr, ces jeunes ont « l’air bête », ils n’ont pas le goût de<br />
sourire à la vie, mais attention, prévient-il, « Nous avons le<br />
fardeau du sourire », répètera-t-il à plusieurs reprises. Ces jeunes<br />
se cherchent un sens propre dans le regard des autres pour se<br />
retrouver eux-mêmes, explique-t-il en substance. Si la violence du<br />
langage semble le principal mode d’expression chez ces jeunes,<br />
Bigras a fait le pari de transposer cette violence vers le jeu en<br />
invitant ces jeunes à pratiquer les arts martiaux dans son « dojo»<br />
pour canaliser leur colère. Une<br />
loi cependant : en aucun cas l’on<br />
ne doit faire de victimes. « Leur<br />
rage n’est pas un caprice, c’est<br />
leur propre façon de s’exprimer,<br />
insiste-t-il. Leur violence n’est<br />
pas notre faute, mais elle est<br />
notre responsabilité. »<br />
Sa communication parsemée<br />
d’anecdotes a résolument<br />
convergé vers un appel à l’affirmation,<br />
à être ce que l’on est et<br />
à accepter l’autre sans préjugé.<br />
Il relate également l’histoire de<br />
cette dame âgée en phase terminale<br />
d’un cancer qui voyait l’un<br />
de ses amis psychiatres, comme<br />
son père. « Madame, avez-vous<br />
déjà commis un acte illégal dans<br />
votre vie? demande le médecin<br />
à sa patiente. Bien sûr que non!<br />
répond la dame un peu indignée.<br />
Eh bien, dépêchez-vous<br />
madame, il est encore temps!»<br />
CONGRÈS <strong>2011</strong><br />
DAn BIGRAS Le MATIn<br />
par andré Piché<br />
Dan Bigras<br />
Pour terminer sa présentation, le chanteur a interprété<br />
quelques-uns de ses succès au piano qui, comme le faisait<br />
remarquer à juste titre un congressiste, recevaient une écoute<br />
tout à fait différente à la suite de cette conférence. En l’espace<br />
de 90 minutes, c’est une admirable leçon de vie que Dan Bigras<br />
aura servie à son auditoire.<br />
<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert<br />
13
CONGRÈS <strong>2011</strong><br />
photos<br />
en<br />
M. DENIS TÉTREAULT<br />
Un congrès présidé<br />
avec la vitalité<br />
intense de ce<br />
Septilien qui nous<br />
a aussi séduits avec<br />
le panorama et<br />
les produits de<br />
la Côte-Nord.<br />
PHILIPPE LAPRISE<br />
Son humour loufoque a facilité<br />
la digestion lors du banquet.<br />
14 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong><br />
PERSONNAGE HORS NORMES<br />
En conférence d’ouverture, Dan Bigras a pénétré<br />
son auditoire jusqu’à l’âme. Il semblait que ses succès<br />
maintes fois interprétés portaient un message<br />
jamais entendu.<br />
LES ATELIERS<br />
Les ateliers jouissent d’une popularité grandissante.<br />
RISE UP<br />
Aux premiers accords du groupe Rise Up, la piste<br />
de danse s’est vue envahie pour le reste de la soirée.<br />
NE PAS CONFONDRE<br />
C’est bien à M. Richard Lehoux, vice-président de la<br />
FQM, et non pas à un politicien fédéral avec qui il a<br />
une étrange ressemblance, que M. Pierre Pion remet<br />
un souvenir à l’occasion du dîner-conférence sur<br />
l’importance de la formation.<br />
TAB<br />
La ver<br />
M. Se<br />
de la<br />
BELLE VISITE<br />
La <strong>COMBEQ</strong> était fière d’accueillir sa coéquipière dans la formation,<br />
la FQM. M. Charles Normand, Mme Anne Bourget, M. Richard Lehoux<br />
(pour la FQM); MM. Pierre Pion, Daniel Barbeau, Pierre-Paul Ravenelle<br />
(pour la <strong>COMBEQ</strong>).<br />
BON APPÉTIT<br />
Difficile de résister à la diversité,<br />
et aux saveurs du brunch surprise
E ANIMÉE<br />
ve, l’éloquence et l’esprit réunis à une même table : le maire de Sept-Îles,<br />
ge Lévesque; le député de Charlesbourg, M. Michel Pigeon; le président<br />
OMBEQ, M. Pierre Pion.<br />
aux couleurs<br />
du samedi matin.<br />
SOSIE<br />
N’est-ce pas que Me Claude Jean<br />
(firme Tremblay Bois Mignault Lemay)<br />
aurait pu jouer le rôle de Ti-Coune dans<br />
le feuilleton Le temps d’une paix?<br />
NOS EXPOSANTS<br />
Hauts en couleur, nos exposants ne<br />
sont pas avares de renseignements,<br />
de trucs, de conseils.<br />
SECRETS DE CHEFS<br />
Lequel confie ses secrets de cuisine à l'autre?<br />
Jean Soulard, chef au Château Frontenac,<br />
ou Gilles Barry, ex-chef d'une « pataterie »<br />
du même nom à Bedford lors de l'activité des<br />
conjoints et conjointes au Château Frontenac?<br />
CLIN D’ŒIL<br />
Profitant de l’opportunité<br />
d’être à Québec, MM. Denis<br />
Fréchette et Gilles Céré<br />
de Clow Canada ont fait<br />
un beau clin d’œil à<br />
la Marche bleue pour<br />
l’amphithéâtre et le retour<br />
d'une équipe de la LNH.<br />
FLORENT VOLLANT<br />
Ovation debout et longs<br />
applaudissements ont salué<br />
la haute performance de ce<br />
Montagnais fier du riche<br />
héritage de son peuple.<br />
PAQUET VOLEUR<br />
Quelle surprise pour M. Daniel Couture,<br />
MRC de Lotbinière, de découvrir<br />
un chèque-cadeau de 3 000 $ dans<br />
son enveloppe. Il est entouré de<br />
MM. Denis Tétreault, président du<br />
congrès; Sylvain Gauthier, PG Solutions<br />
et commanditaire de ce jeu; Pierre Pion,<br />
président de la <strong>COMBEQ</strong><br />
15<br />
<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert
CONGRÈS <strong>2011</strong><br />
M e Daniel Bouchard<br />
Lavery<br />
PIROUeTTeS sans perdre pied<br />
par andré Piché<br />
Si l’officier municipal doit parfois y aller de quelques pirouettes avec les<br />
réglementations, il devra prendre garde à ne pas perdre pied dans la<br />
reconnaissance ou non de droits acquis.<br />
C’est du moins une interprétation d’une partie du message qu’a livré maître<br />
Daniel Bouchard du cabinet d’avocats Lavery dans une présentation de nouveaux<br />
cas de jurisprudence devant une salle bondée en fin de congrès. L’avocat a exposé<br />
près d’une quinzaine de jugements qui peuvent changer l’approche de l’officier<br />
municipal, le tout sans prétention, d’un ton bon enfant ponctué de devinettes plus<br />
drôles les unes que les autres, pour alléger une atmosphère parfois alourdie par<br />
des cas ardus.<br />
Dans un jugement rendu le 9 juin 2010 d’une cause en appel, un citoyen peut<br />
prétendre à des droits acquis même à défaut d’avoir obtenu un permis (Lessard c.<br />
Boissonneault, 2010 QCCA 1127). Le cas concerne une chicane de voisins comme<br />
nous pouvons parfois en être saisis. Les deux résidants sont riverains d’un lac. L’un<br />
porte plainte contre l’autre avec une demande d’injonction permanente pour le<br />
forcer à enlever un quai qui n’est plus conforme aux normes d’implantation<br />
d’aujourd’hui. Le voisin visé a installé un quai sur la rive et le littoral de sa propriété<br />
vers 1984 sans aucune demande préalable de permis.<br />
La cour ne peut toutefois pas se rendre à la demande du voisin frustré puisqu’au<br />
moment de la construction du quai, la municipalité n’aurait pas pu refuser de<br />
délivrer un permis et qu’à partir de 1990, cette exigence n’est plus du règlement<br />
de zonage. Le défaut d’avoir obtenu un permis n’empêche donc pas l’intimé de<br />
prétendre à des droits acquis pour son quai. Et vlan!<br />
Dans un autre jugement (Municipalité de Sainte-Barbe c. Jeanneau, 2010 QCCS<br />
4892), une citoyenne revendique des droits acquis pour la construction légale (donc<br />
avec permis) d’un patio dans la bande riveraine du lac Saint-François en 2007 et du repositionnement d’une pergola.<br />
Des travaux antérieurs d’aménagement en 2005 avaient déjà donné lieu à des constats d’infraction et la<br />
défenderesse avait été acquittée à deux reprises. Entre-temps, nous devons comprendre qu’il y a eu changement<br />
de garde à l’inspection.<br />
En juillet 2010, un rapport d’inspection demande une rectification pour le patio empiétant sur la bande riveraine et le treillis de<br />
2,46 mètres, en contravention avec la réglementation municipale. Rien n’est fait et l’avis de l’inspecteur devient un constat. La<br />
citoyenne revendique alors un droit acquis plaidant que le treillis, reconnu comme une clôture par la cour, a été construit pour<br />
préserver son intimité.<br />
Elle demande de plus à la cour d’exercer son pouvoir discrétionnaire en vertu de l’article 227 de la Loi sur l’aménagement et<br />
l’urbanisme (L.A.U.) qui stipule que la Cour supérieure peut ordonner une cessation. La Cour ne se rend toutefois pas à sa demande<br />
en interprétant que l’article 227 vise à offrir un recours en cessation aux municipalités « et non de donner un pouvoir discrétionnaire<br />
à la Cour de rejeter les recours en cas de dérogation ». Ce qui ne va pas sans quelques grattements de tête puisque le libellé de<br />
l’article 227 débute en stipulant que : « La Cour supérieure peut, sur requête du procureur général, de l’organisme compétent, de<br />
la municipalité ou de tout intéressé, ordonner la cessation… ».<br />
Mais attention, le meilleur reste à venir! Dans le changement de garde, l’officier municipal du temps de l’érection du treillis<br />
dépassant la hauteur maximale permise ne serait pas intervenu. Ce qui non seulement ne peut conférer un droit acquis, mais en plus,<br />
n’implique aucunement la responsabilité de la municipalité. Pour la Cour, une municipalité ne peut pas être « liée par une<br />
interprétation d’un de ses préposés allant à l’encontre de la réglementation municipale ». Et re-vlan!<br />
Maître Bouchard a ainsi poursuivi sa communication en étayant d’autres cas vécus. Aucun doute qu’il a su capter son auditoire en<br />
dynamisant des jugements qui ne sont pas toujours des plus jazzés à lire.<br />
16 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong>
MeRcI<br />
À nOS PARTenAIReS MAJeURS<br />
À nOS cOMMAnDITAIReS ASSOcIÉS<br />
eT AUTReS cOMMAnDITAIReS<br />
Acrobate<br />
AQUA-BERGE inc.<br />
Auberge La Goéliche<br />
Best Western Plus Hôtel Universel de Drummondville<br />
Best Western Saint-Jérôme<br />
Boisvert & Chartrand, comptables agréés<br />
Capitale assurances générales (La)<br />
Centre d’inspection et d’expertise en bâtiment du Québec<br />
Château Joliette<br />
Fairmont Le Manoir Richelieu<br />
Formules municipales - Miromedia<br />
Holiday Inn Saguenay<br />
Hôtel Clarion<br />
Hôtel des Seigneurs Saint-Hyacinthe<br />
Hôtel Gouverneur Rimouski<br />
Hôtel Le Victorin<br />
Hôtel Rimouski<br />
Hôtels Villegia<br />
Loews Hôtel Le Concorde<br />
Ordre des des ingénieurs du Québec<br />
Relais Gouverneur Saint-Jean-sur-Richelieu<br />
Restaurant Le Rouge Vin de Trois-Rivières<br />
Rubanco<br />
Technorm inc.<br />
Tourisme Sept-Îles<br />
Zoo de Granby<br />
17<br />
<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert
CONGRÈS <strong>2011</strong><br />
De gauche à droite, M mes Linda Blais et Linda Mimeault<br />
de La Capitale assurances générales, M me Faltas était<br />
absente lors de la prise de la photo.<br />
18 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong><br />
hommage à<br />
LA cAPITALe<br />
ASSURAnceS<br />
GÉnÉRALeS<br />
Un nombre impressionnant de kiosques se<br />
partageaient tous les espaces possibles pour<br />
afficher avec goût et originalité leurs produits et services. Très prisé des<br />
congressistes, le Salon des exposants répond à un besoin d’information, de<br />
connaissances, de découvertes.<br />
Cette année, la <strong>COMBEQ</strong> innovait en proposant aux congressistes de se faire juges<br />
et d’attribuer par leur vote le trophée Hommage à l’excellence à l’exposant qui se<br />
démarquait de façon particulière. Pour une première, ce fut réussi. Leur coup de cœur<br />
est allé au kiosque La Capitale assurances générales, représenté sur place par<br />
mesdames Linda Blais, Linda Mimeault et Hoda Faltas. Un hommage bien mérité.<br />
MInUIT MOInS Une<br />
Pendant le brunch du samedi, sept congressistes se<br />
sont partagé des montants totalisant 600 $ au jeu<br />
« Paquet voleur » alors qu’un 8e découvrait un chèque-<br />
cadeau de 3 000 $ applicable à un forfait-vacances ou<br />
croisière offert par notre partenaire majeur PG Solutions.<br />
Si M. Clermont Boulanger de la municipalité de La<br />
Guadeloupe avait tenté de « voler » l’enveloppe de M. Daniel<br />
Couture de la MRC de Lotbinière, il aurait pu ajouter 2 850 $<br />
à ses gains, songe le président de la <strong>COMBEQ</strong>, M. Pierre Pion.<br />
Croyant que le tirage au sort des 8 participants était<br />
terminé, M. Couture saluait ses collègues et se préparait au<br />
retour à la maison quand quelqu’un lui a lancé « Eh! Daniel,<br />
c’est toi! » Il était vraiment minuit moins une.<br />
Félicitations, Monsieur Couture,<br />
et bon séjour dans la Ville Lumière cet été.
L’IMPORTAnce De<br />
cOnSeRveR Le cAcHeT<br />
des bâtiments vernaculaires<br />
Mme STÉPHAnIe LAvIGne, urbaniste-stagiaire<br />
Les bâtiments dans une ville sont la mémoire de celle-ci. Ils rappellent les mœurs d’une<br />
Ville de Montréal<br />
époque révolue, que ce soit dans les manières de construire, les ma té riaux utilisés ou<br />
bien le style architectural illustré. Tous ces éléments nous aident à comprendre la manière<br />
de penser d’autrefois, les habitudes de vie des gens de l’époque, la classe de ces gens, le<br />
type d’activité régnant dans le quartier, etc.<br />
Pour ces raisons, il est important de conserver<br />
les éléments d’un bâtiment lorsqu’on rénove<br />
puisque si nous enlevons des éléments<br />
signi ficatifs, nous effaçons des parties d’histoire<br />
parfois non écrites (par exemple le lettrage<br />
affichant Dr Gagnon dans une imposte). Il existe<br />
plusieurs ouvrages pour nous aider à exécuter des<br />
travaux de rénovation tout en respectant le cachet<br />
d’un bâtiment. Certaines municipalités offrent<br />
même des subventions pour ce genre de travaux.<br />
Une rénovation peut être réussie sans<br />
défi gurer un bâtiment, il suffit de faire quelques<br />
recherches (ouvrages de référence, vieilles<br />
photos, plans originaux du bâtiment, etc.) dans<br />
nos archives personnelles et dans celles de notre<br />
municipalité et consulter les professionnels mis à<br />
notre disposition par les municipa lités pour<br />
arriver à un résultat remarquable.<br />
Si nous ne respectons pas ces détails ou que les<br />
rénovations ne sont pas réalisées avec un certain<br />
souci, nous risquons de défigurer le bâtiment en<br />
question, car un bâtiment est le résultat d’une<br />
« superposition de strates du passé ». Il faut<br />
respecter l’âme du bâtiment, son identité, son<br />
essence pour réaliser une rénovation réussie qui<br />
s’inscrit dans son milieu environnant. Néan -<br />
moins, il ne faut pas « inventer » des caractéristiques<br />
d’origine en se basant sur les bâtiments<br />
environnants, car ce qui fait la richesse du<br />
patrimoine urbain est la diversité de sa trame. On<br />
risquerait ainsi d’inventer des éléments qu’un<br />
bâtiment ne possédait pas au départ, par exemple<br />
une corniche décorative sur un bâtiment très<br />
sobre, aux lignes épurées, des années 30.<br />
Lorsqu’on parle de rénovation d’un bâtiment<br />
ancien, il est aussi important de parler de restauration.<br />
Bien souvent, des éléments qui pourraient<br />
être sauvés sont enlevés et remplacés par<br />
un élément moins coûteux ou plus minimaliste.<br />
Mieux vaut parfois restaurer un élément<br />
architectural que de le remplacer; ce faisant, les<br />
citoyens épargneront probablement sur leur<br />
budget de rénovation en plus de conserver<br />
l’identité de leur bâtiment. À la Ville de<br />
Montréal, plusieurs arrondissements ont adopté<br />
une réglementation dans ce sens, comme celle<br />
de l’arron dissement du Plateau-Mont-Royal:<br />
« Les règles normatives visant la préservation des<br />
composantes d’origine ont comme objectif de<br />
responsabiliser les propriétaires. Avant de<br />
remplacer des éléments d’origine, ils doivent<br />
démontrer qu’ils ne peuvent les restaurer. 1 »<br />
Cependant, ces normes sont là bien sûr pour<br />
protéger le parc immobilier patrimonial, mais<br />
aussi pour sensibiliser et éduquer les propriétaires<br />
en matière d’architecture patrimoniale<br />
afin que les modes passagères et les matériaux<br />
bon marché ne soient pas mis de l’avant. « […]<br />
l’arrondissement s’assure de protéger et de<br />
valoriser les compositions architecturales d’ori -<br />
gine propres à chacune des typologies, même<br />
celles de facture plus modeste. Cette stratégie<br />
réglementaire contribue à atténuer les consé -<br />
quences qu’ont les modes passagères sur le bâti<br />
ancien, sans pour autant empêcher l’innovation<br />
architecturale dans les projets […] 2 . »<br />
Avec tous ces éléments en main et ces<br />
considérations, la réalisation de rénovations<br />
mineures ou majeures ne peut qu’être réussie et<br />
perpétuer la mémoire et les caractéristiques de<br />
ces lieux anciens. En faisant cela, nous montrons,<br />
comme citoyen, que les valeurs sociales et cultu -<br />
relles sont prises en considération et sont<br />
reflétées dans nos quartiers anciens. En protégeant<br />
ce patrimoine verna culaire, nous<br />
léguerons aux générations futures des parties<br />
d’histoire et d’avenir.<br />
« Le patrimoine rend l’image de<br />
ce que nous sommes, parfois de ce<br />
que nous voulons devenir. 3 »<br />
1 LATERREUR, Isabelle et Claude Laurin, Les visages<br />
du Plateau, Continuité nº 108, Printemps 2006.<br />
2 Id.<br />
3 NOPPEN, Luc et MORISSET, Lucie, Les églises du<br />
Québec - Un patrimoine à réinventer, Presses de<br />
l'Université du Québec, 2005, 433 pages (p. 274).<br />
2005<br />
2007<br />
Vue avant les travaux. On peut voir les<br />
impostes toujours présentes mais<br />
obstruées, le jeu de maçonnerie au-dessus<br />
des fenêtres et le format de briques,<br />
de plus petites dimensions, qui apporte<br />
un certain rythme à la façade.<br />
Vue après les travaux. On peut voir<br />
que plusieurs caractéristiques ont disparu<br />
de la façade : les impostes, le jeu<br />
de maçonnerie au-dessus des ouvertures<br />
et le rythme de la façade avec l’utilisation<br />
d’un format de briques non standard<br />
et de plus grandes dimensions.<br />
SOURCE PHOTOS:<br />
Ville de Montréal, arrondissement<br />
Mercier-Hochelaga-Maisonneuve<br />
19<br />
<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert
20 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong>
cAPTAGe DeS<br />
eAUx SOUTeRRAIneS<br />
enDROIT<br />
Rouyn-Noranda<br />
Granby<br />
AMÉnAGeMenT DeS LAcS<br />
eT DeS cOURS D’eAU<br />
enDROIT<br />
Saguenay<br />
Joliette<br />
Mont-Laurier<br />
RôLe De L’OffIcIeR<br />
MUnIcIPAL eT ATeLIeR<br />
PRATIQUe SUR L’APPLIcATIOn<br />
DeS RèGLeMenTS<br />
D’URBAnISMe<br />
enDROIT<br />
Sherbrooke<br />
Bonaventure<br />
Tadoussac<br />
LA GeSTIOn effIcAce<br />
DeS PLAInTeS eT LeS RecOURS<br />
en cAS De MAnQUeMenT<br />
AUx RèGLeMenTS<br />
enDROIT<br />
Baie-Comeau<br />
Trois-Rivières<br />
Magog<br />
RèGLeMenT Q-2, r. 22<br />
enDROIT<br />
Saint-Jérôme<br />
Rimouski<br />
Saint-Hyacinthe<br />
Québec<br />
enDROIT<br />
Lévis<br />
Saint-Hyacinthe<br />
FORMATION<br />
POLITIQUe De PROTecTIOn<br />
DeS RIveS, DU LITTORAL eT<br />
DeS PLAIneS InOnDABLeS<br />
ÉTUDe De cAS D'Une<br />
HABITATIOn BIfAMILIALe ISOLÉe<br />
enDROIT<br />
Trois-Rivières<br />
Sherbrooke<br />
enDROIT<br />
Drummondville<br />
Lac-Sainte-Marie<br />
Matane<br />
SAvOIR cOMPOSeR<br />
Avec LeS SITUATIOnS eT<br />
LeS cLIenTèLeS DIffIcILeS<br />
enDROIT<br />
Granby<br />
DATe<br />
9 novembre<br />
16 novembre<br />
ÉTUDe De cAS POUR<br />
Un BâTIMenT InDUSTRIeL<br />
MeMBRe<br />
1 jour : 240 $<br />
2 jours : 450 $<br />
3 jours :<br />
nOn-MeMBRe<br />
600 $<br />
1 jour : 340 $<br />
2 jours : 600 $<br />
3 jours :<br />
Les taxes sont en sus<br />
800 $<br />
DATe<br />
14 septembre<br />
DATe<br />
23 novembre<br />
30 novembre<br />
coût des diverses formations<br />
Les dates seront dévoilées prochainement,<br />
visitez le www.combeq.qc.ca<br />
et le www.fqm.ca<br />
<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert<br />
21
M. yveS MALLeTTe<br />
LeS HOMMeS SOnT<br />
MAJORITAIReS... MAIS<br />
LeS feMMeS S’en vIennenT<br />
Malgré quelques percées, le marché du<br />
travail demeure aussi sexué qu’avant dans<br />
certains domaines. Dans les administrations<br />
municipales, les postes de directeur des<br />
travaux publics, d’officier municipal en bâtiment<br />
et en environnement et d’urbaniste,<br />
pour ne nommer que ceux-là, sont encore<br />
considérés comme des métiers non traditionnels.<br />
Cependant, même si les progrès<br />
évoluent à pas de tortue, certains signes<br />
laissent croire que les femmes sont à la veille<br />
de prendre leur juste place.<br />
M me Hélène Doyon<br />
22 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong><br />
OffIcIeRS MUnIcIPAUx<br />
eT DIRecTeURS DeS<br />
TRAvAUx PUBLIcS :<br />
inspection au féminin<br />
Sur la scène municipale, les avancées des<br />
femmes dans les postes électifs se font<br />
lentement. À peine 16 % de postes à la mairie<br />
et 29 % des postes au conseil municipal sont<br />
occupés par une femme. Mais il n’y a pas<br />
qu’autour de la table du conseil municipal<br />
que les femmes sont sous-représentées. On<br />
compte 365 femmes parmi les 1 253 membres<br />
de la Corporation des officiers municipaux en<br />
bâtiment et en environnement du Québec.<br />
Parmi elles, sept sont des directrices de<br />
travaux publics et 140 se déclarent inspectrices<br />
municipales. Les inspectrices municipales<br />
Louise Nadeau et Laura Lee font donc partie<br />
d’un groupe très restreint.<br />
À Saint-Alexandre, dans le Haut-Richelieu,<br />
Louise Nadeau a travaillé à la voirie avant<br />
d’être promue inspectrice municipale et<br />
directrice des travaux publics. En tout, 23 ans<br />
d’expérience. Dans la municipalité rurale de<br />
Brigham située dans Brome-Missisquoi, Laura<br />
Lee, l’inspectrice municipale, célèbre cet été<br />
son deuxième anniversaire comme employée<br />
de la municipalité.<br />
cOMMenTAIReS SexISTeS<br />
Louise Nadeau se souvient que malgré<br />
l’expérience de 12 ans comme col bleu qui la<br />
précédait, ses premiers pas à titre d’inspectrice<br />
municipale ne furent pas faciles en<br />
2000 : « Quand je faisais des inspections, je<br />
sentais une certaine froideur chez les gens ».<br />
Elle a entendu plusieurs commentaires<br />
sexistes. On a déjà refusé de l’admettre<br />
sur des terrains et il lui est même arrivé<br />
de se faire bousculer. Un réflexe archaïque<br />
quant à la présence d’une femme en<br />
autorité? Probablement. Toujours est-il que<br />
M me Nadeau a persévéré et a réussi à faire<br />
reconnaître ses compétences, non seulement<br />
face à ses employeurs, mais aussi face aux<br />
contribuables visés par ses interventions.<br />
Âgée de 26 ans, Laura Lee n’a pas étudié<br />
spécifiquement pour devenir officier muni -<br />
cipal. Détentrice d’un baccalauréat en géo -<br />
graphie, elle a cependant touché à plusieurs<br />
domaines (cartographie, environnement,<br />
urbanisme, etc.) concernant ses fonctions<br />
actuelles alors qu’elle était aux études.<br />
Quand elle a été embauchée comme inspectrice<br />
municipale à Brigham, cette anglophone<br />
originaire de Montréal s’est vue<br />
soudainement propulsée en milieu rural,<br />
dans un environnement à 80 % francophone.<br />
Parlant très bien le français, M me Lee dit ne<br />
pas avoir eu de difficulté à se faire accepter.<br />
Elle avoue néanmoins qu’au début, le fait<br />
d’être une femme a été à la source de<br />
certaines réticences lorsqu’elle approchait les<br />
gens. Même si M me Lee a accédé à ses fonctions<br />
une vingtaine d’années après Louise<br />
Nadeau, elle a bien senti, elle aussi, que des<br />
hommes mettaient en doute ses connaissances.<br />
Laura Lee précise toutefois qu’en<br />
général, ce ne fut pas trop mal. Au moins, elle<br />
n’a pas entendu de remarques machistes.<br />
Urbaniste, enseignante et formatrice,<br />
Hélène Doyon confirme que sur le terrain, les<br />
femmes doivent encore composer avec les<br />
attitudes sexistes de certains de leurs vis-àvis<br />
: « Quand les femmes arrivent sur les<br />
chantiers, elles ont souvent de la difficulté à<br />
s’imposer alors qu’on s’attend encore à voir<br />
arriver un homme. Ça prend un certain temps<br />
aux femmes avant d’être crédibles aux yeux<br />
de plusieurs promoteurs, ingénieurs ou<br />
arpenteurs qui sont majoritairement des<br />
hommes. Souvent, ils ne prennent pas les<br />
femmes au sérieux ».<br />
Autrement dit, ce que certains groupes de<br />
femmes qualifient de « discrimination<br />
systémique, involontaire et souvent<br />
inconsciente » tarde à s’estomper. Malgré<br />
tout, Laura Lee met en relief un certain
avantage à être une femme : « Quand les<br />
gens voient arriver une femme, j’ai l’impression<br />
qu’ils se sentent moins intimidés. Je crois<br />
que ça joue, d’autant plus que je n’ai pas une<br />
approche agressive ».<br />
SIGneS D’AMÉLIORATIOn<br />
Toutefois, certains signes laissent croire que<br />
l’avenir est plus... rose. Dans ses multiples formations<br />
(cours d’eau, permis, CSST, etc.), Louise<br />
Nadeau a souvent été la seule femme. Sinon, il<br />
y en avait seulement une ou deux autres. Mais<br />
elle remarque que le nombre de femmes<br />
augmente depuis quelques années. De son<br />
côté, Laura Lee constate que les hommes déjà<br />
en poste sont beaucoup plus nombreux que les<br />
femmes, mais l’écart diminuera bientôt, selon<br />
elle : « Dans la grande majorité des formations<br />
auxquelles je participe, il y a presque autant de<br />
femmes que d’hommes ».<br />
Hélène Doyon a donné des cours durant six<br />
ans au Cégep de Rosemont en techniques<br />
d’aménagement et d’urbanisme et elle<br />
enseigne au département d’études urbaines et<br />
touristiques (baccalauréat en urbanisme) à<br />
l’UQAM depuis 2003. Urbaniste, elle est viceprésidente<br />
de la firme Apur urbanistesconseils.<br />
Bien qu’elle ne puisse pas parler<br />
spécifiquement des inspectrices municipales ou<br />
des directrices de travaux publics, Hélène<br />
Doyon confirme que la tendance est à l’équi -<br />
libre entre le nombre de femmes et d’hommes<br />
parmi les officiers municipaux. C’est du moins<br />
ce qu’elle vérifie quotidienne ment sur les bancs<br />
d’école depuis quelques années. M me Doyon<br />
reconnaît tout de même que la situation était<br />
différente, il n’y a pas si longtemps, quand elle<br />
était aux études : «Dans les années 90, les<br />
femmes représentaient à peu près 20% de<br />
l’ensemble des étudiants ».<br />
Hélène Doyon explique que cette progression<br />
concernant la présence des femmes est<br />
due à quelques facteurs. Premièrement, la<br />
pratique a changé. Autrefois, le Service<br />
d’urbanisme était souvent lié aux travaux<br />
publics. Mais l’urbanisme a pris sa place depuis<br />
dix ans, d’autant plus que les volets reliés à<br />
l’environnement et à l’aménagement, qui<br />
intéressent beaucoup les femmes, se sont<br />
développés. L’enseignante, qui donne aussi<br />
des formations pour la <strong>COMBEQ</strong>, croit<br />
également que les médias y sont pour quelque<br />
chose. Il y a dix ans, quand elle demandait à<br />
ses élèves les raisons pour lesquelles ils<br />
s’étaient inscrits en urbanisme, ils répondaient<br />
la plupart du temps que c’était à cause d’un<br />
parent qui travaillait dans une municipalité.<br />
Aujourd’hui, les sources d’information sont<br />
plus variées et on parle beaucoup plus<br />
d’aménagement du territoire et d’urbanisme<br />
dans les journaux. « Curieusement, ajoute<br />
M me Doyon, les jeux électroniques ont aussi<br />
contribué. Je pense à un jeu comme Sim City<br />
qui a pu donner la piqûre à certaines».<br />
Si les choses semblent s’équilibrer dans le<br />
domaine de l’urbanisme, M me Doyon admet<br />
qu’elle connaît très peu de femmes qui<br />
travaillent comme inspectrices municipales<br />
et encore moins, qui cumulent les fonctions<br />
d’inspectrice municipale et directrice des<br />
travaux publics. Louise Nadeau en est une et<br />
elle pense que si les femmes ont fait<br />
beaucoup de chemin sur le marché du travail,<br />
il leur reste encore beaucoup d’étapes à<br />
franchir. « Nous devons toujours nous<br />
battre», s’exclame M me Nadeau.<br />
Une AncIenne cOL BLeU DevenUe<br />
InSPecTRIce eT DIRecTRIce<br />
DeS TRAvAUx PUBLIcS<br />
LOUISe nADeAU,<br />
Une cOMBATTAnTe<br />
Louise Nadeau cumule depuis 11 ans les<br />
fonctions d’inspectrice municipale et de<br />
directrice des travaux publics à Saint-<br />
Alexandre. Elle connaît donc très bien le sujet<br />
quand il est question de la lutte des femmes<br />
pour accéder à des métiers non traditionnels.<br />
Avant de parvenir à ses fonctions actuelles,<br />
elle avait « fait ses preuves » en travaillant<br />
pendant 12 ans comme employée de voirie<br />
dans cette petite municipalité rurale de<br />
2425 habitants située dans le Haut-Richelieu,<br />
en Montérégie.<br />
Comme c’est le cas de toutes ces femmes<br />
qui tentent de se faire une place dans les<br />
métiers occupés majoritairement par des<br />
hommes, Louise Nadeau a dû manifester<br />
beaucoup de détermination.<br />
M me Louise Nadeau<br />
<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert<br />
23
PRÉDISPOSITIOnS<br />
Le travail physique au grand air a toujours<br />
attiré Louise Nadeau. Déjà, enfant, elle se<br />
précipitait pour tondre le gazon au domicile<br />
familial et elle aidait beaucoup sa mère<br />
dans les tâches ménagères. « J’ai toujours<br />
aimé bouger », dit-elle. Un peu plus tard,<br />
Mme Nadeau est devenue couturière. Elle a<br />
travaillé à domicile pendant un certain temps<br />
avant de prendre le chemin d’une usine de<br />
textiles. Mais elle étouffait dans le carcan<br />
imposé par le travail à l’usine et en 1988, à<br />
l’âge de 27 ans, Louise Nadeau a tenté le tout<br />
pour le tout quand elle a appris que la<br />
Municipalité de Saint-Alexandre cherchait<br />
un « homme » comme employé temporaire<br />
pour le nettoyage des fossés.<br />
Louise Nadeau se souvient qu’elle a dû se<br />
montrer très persuasive pour se faire<br />
embaucher, même si c’était seulement sur<br />
une base temporaire et simplement pour<br />
nettoyer des fossés. Déjà qu’on prenait la<br />
peine de préciser que l’offre d’emploi<br />
s’adressait aux hommes... Mais elle a su<br />
convaincre les autorités municipales qui lui<br />
ont finalement offert le poste. Ses<br />
employeurs n’ont pas tardé à constater<br />
que leur recrue n’avait pas peur du travail.<br />
M me Nadeau a répondu aux attentes à un<br />
point tel qu’elle se voyait assigner de plus en<br />
plus de tâches, jusqu’à obtenir sa permanence.<br />
On l’encourageait à s’inscrire à des<br />
formations variées et elle aidait de plus en<br />
plus l’inspecteur municipal dans différents<br />
domaines. Elle a suivi des cours ciblés (eau<br />
potable, eaux usées) et dans ces secteurs, elle<br />
est devenue la « personne désignée ».<br />
M me Louise Nadeau sur le terrain.<br />
24 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong><br />
Louise Nadeau ne le savait pas encore,<br />
mais pendant ses 12 ans à la voirie municipale,<br />
elle se familiarisait avec les différentes<br />
facettes de ses futures fonctions d’inspectrice<br />
municipale et de directrice des travaux<br />
publics. Quand l’inspecteur municipal a pris<br />
sa retraite en 2000, Louise Nadeau était donc<br />
la personne idéale pour lui succéder. Peu<br />
importe si certains ont peut-être hésité à<br />
l’engager, toujours à cause de son sexe, ça<br />
faisait tout de même 12 ans qu’elle travaillait<br />
pour la municipalité et elle avait plusieurs<br />
formations à son crédit. Et après son<br />
embauche comme inspectrice municipale, ce<br />
sont même les membres du conseil municipal<br />
qui l’ont incitée à continuer à se perfectionner.<br />
Aujourd’hui, M me Nadeau n’a plus à<br />
convain cre les élus municipaux de son savoirfaire<br />
et elle affirme que les relations avec ses<br />
employeurs sont très bonnes. « Dans les<br />
tâches quotidiennes, ma supérieure est la<br />
directrice générale. Je reçois mes consignes<br />
d’une seule personne et c’est ce qui facilite<br />
les choses. Ça contribue aussi à éviter<br />
certaines situations qui pourraient rapidement<br />
devenir très pénibles. Les membres du<br />
conseil municipal le comprennent très bien ».<br />
La plupart de ses tâches la confinent au<br />
bureau, mais Louise Nadeau se réserve le plus<br />
souvent possible du temps pour aller dehors.<br />
Notamment, elle se fait un devoir de toujours<br />
participer au « flushage » des bornes<br />
d’incendie et c’est elle qui fait la mosaïque<br />
florale à l’entrée du village.<br />
Ce qu’elle aime beaucoup de son travail,<br />
c’est que la routine n’a jamais le temps de<br />
s’installer et qu’il y a beaucoup d’action:<br />
«Nous ne pouvons jamais dire avec précision<br />
tout ce que nous allons faire en commençant<br />
la journée. Il y a invariablement des<br />
impondérables qui surviennent ». Par contre,<br />
avec toutes les demandes d’autorisation à<br />
piloter, la gestion des cours d’eau, les vérifications<br />
du respect des normes et les enquêtes<br />
au sujet des plaintes, elle a quelquefois<br />
l’impression que son rôle ressemble à celui<br />
d’un policier. Mais elle s’en sort toujours<br />
grâce à son approche humaine et<br />
respectueuse du contribuable.<br />
Mme Nadeau pense que ce type d’approche<br />
est peut-être plus facile pour elle, car elle est<br />
originaire de Saint-Alexandre. Elle possède<br />
une excellente connaissance de la géographie<br />
de sa municipalité, mais elle connaît aussi bien<br />
ses habitants. Cependant, elle a décidé de<br />
déménager à l’extérieur. «J’aime bien le<br />
contact avec les gens, mais je pense qu’il faut<br />
quand même qu’il y ait une certaine distance.<br />
Par ailleurs, quand je demeurais à Saint-<br />
Alexandre, il n’était pas rare que des personnes<br />
viennent frapper à ma porte très tôt<br />
le matin ou tard le soir », explique-t-elle.<br />
Mme Nadeau doit quand même s’attendre à<br />
se faire réveiller quelquefois. C’est elle en<br />
effet qui est la répondante quand l’alarme de<br />
l’usine d’épuration se déclenche.<br />
fIeRTÉ<br />
Une des réalisations dont elle est la plus fière<br />
est l’implantation d’un système de déshydratation<br />
pour une meilleure prise en charge des<br />
boues provenant du traitement des eaux usées<br />
municipales. Les eaux usées sont pompées<br />
dans des géotubes qui retiennent les boues.<br />
Après analyse, ces boues peuvent ensuite être<br />
dirigées vers des lieux de valorisation, notamment<br />
des terres agricoles. Selon le ministère du<br />
Développement durable, de l’Environnement<br />
et des Parcs, ces boues seraient particulièrement<br />
efficaces pour remplacer les engrais<br />
minéraux nécessaires lorsque les sols manquent<br />
de phosphore. Dans une municipalité<br />
où la zone agricole occupe 98 % du territoire,<br />
Mme Nadeau ne devrait pas avoir de difficulté<br />
à trouver preneurs pour valoriser les boues<br />
municipales.<br />
Louise Nadeau est également<br />
fière de l’aménagement paysa -<br />
ger à Saint-Alexandre.<br />
Celle qui a presque tout appris sur le tas pendant<br />
ses 23 ans comme employée muni cipale<br />
considère qu’outre sa ténacité, une de ses<br />
forces est son sens de l’observation : « Je suis<br />
très visuelle ». Parmi les autres qualités qui
l'ont aidée à progresser dans son travail, Louise<br />
Nadeau mentionne aussi qu’elle excelle dans<br />
les situations où il faut « se retourner sur un dix<br />
sous ». Elle se dit avantagée par sa façon<br />
d’aborder les gens, mais surtout, elle cherche<br />
constamment à s’améliorer.<br />
Louise Nadeau reconnaît qu’il lui a quelquefois<br />
fallu avoir du coeur au ventre pour se<br />
rendre où elle est aujourd’hui : « J’ai toujours<br />
été une fonceuse. Et une femme doit l’être<br />
pour percer dans un métier non traditionnel».<br />
LOUISe nADeAU eT LAURA Lee,<br />
DeS InSPecTRIceS MUnIcIPALeS<br />
TRèS OccUPÉeS<br />
Le TRAvAIL eST PASSIOnnAnT,<br />
MAIS LA TâcHe eST LOURDe<br />
Louise Nadeau et Laura Lee sont manifestement<br />
passionnées par leur rôle d’inspectrice<br />
municipale dans leur agglomération<br />
respective. Même si elles ont accédé à leurs<br />
fonctions à une vingtaine d’années<br />
d’intervalle, les deux femmes ont plusieurs<br />
points en commun, à commencer par leur<br />
type d’approche quand elles s’adressent aux<br />
contribuables. Elles trouvent aussi que leur<br />
tâche devient de plus en plus lourde et elles<br />
empruntent à peu près le même chemin<br />
lorsqu’elles ont besoin de soutien pour<br />
résoudre des problèmes.<br />
Louise Nadeau et Laura Lee ne se connaissent<br />
pas, mais elles disent que leur façon d’approcher<br />
les gens les a aidées à mieux se faire<br />
accepter comme femmes dans un domaine<br />
habituellement occupé par les hommes. Elles<br />
abordent toujours les gens avec gentillesse et<br />
civilité. « À ce chapitre, je tranche un peu avec<br />
mon prédécesseur qui était plus draconien. Je<br />
crois que les gens ont accepté cette nouvelle<br />
façon de faire », dit Louise Nadeau.<br />
Comme sa collègue de Saint-Alexandre,<br />
Laura Lee mise sur une approche plus<br />
«ouverte » pour établir un bon contact avec<br />
les gens : « Mes fonctions exigent que je fasse<br />
respecter la réglementation municipale, ce<br />
qui implique une certaine surveillance.<br />
Cependant, je fais comprendre aux gens que<br />
ma responsabilité est de les guider et de les<br />
épauler plus que de les surveiller ».<br />
Louise Nadeau et Laura Lee affir -<br />
ment toutefois que la douceur<br />
n’exclut pas la fermeté... quand<br />
les situations l’exigent.<br />
LOURDe TâcHe<br />
Quand on aborde les difficultés reliées à<br />
leur travail, outre une certaine discrimina-<br />
tion sexuelle à laquelle elles ont dû faire face,<br />
Louise Nadeau et Laura Lee parlent de la<br />
lourdeur de leur tâche.<br />
Même si Louise Nadeau assure que sa<br />
relation est bonne avec les élus, ils ne cessent<br />
d’alourdir sa tâche. « Ce n’est pas de la faute<br />
des membres du conseil municipal, précise-telle,<br />
ils n’ont pas vraiment le choix. Quand le<br />
gouvernement ne cesse de pelleter ses responsabilités<br />
dans la cour des municipalités sans<br />
augmenter les budgets, c’est ce qui arrive.<br />
Nous devons toujours en faire plus, mais nous<br />
n’avons pas de budget pour nous faire aider».<br />
Pour bien illustrer le contexte, énumérons<br />
les nombreuses responsabilités de Louise<br />
Nadeau. À titre d’inspectrice municipale et<br />
de directrice des travaux publics, M me Nadeau<br />
participe à la gestion du territoire municipal<br />
en inspectant les constructions et les<br />
aménagements dans les milieux résidentiels,<br />
commerciaux, industriels ou agricoles afin de<br />
vérifier s’ils sont conformes aux lois, règles et<br />
normes municipales en matière de qualité,<br />
d'esthétique et de sécurité. Elle enquête sur<br />
les plaintes, émet des avertissements ou des<br />
amendes aux contrevenants et s’assure que<br />
les correctifs sont effectivement mis en place.<br />
Elle est responsable de la délivrance des<br />
permis et certificats. C’est elle qui voit à<br />
l’application des règles sur la protection du<br />
territoire, des activités agricoles et de la<br />
gestion des odeurs d’élevage. M me Nadeau<br />
s’occupe aussi de la gestion des requêtes de<br />
dérogations mineures et de la gestion des<br />
droits acquis en plus d’effectuer les constats<br />
d’infraction. Elle informe les citoyens à<br />
propos de la réglementation en vigueur dans<br />
leur municipalité. Elle est de plus responsable<br />
de l’usine de traitement de l’eau potable, du<br />
réseau de l’eau potable et de l’usine<br />
d’épuration des eaux usées. Elle est la<br />
personne désignée pour les cours d’eau.<br />
Enfin, c’est elle qui supervise les travaux de<br />
voirie municipale.<br />
M me Nadeau constate auprès de ses<br />
collègues qu’elle n’est pas la seule à vivre cette<br />
situation difficile : « Les autres ont aussi une<br />
charge de travail très lourde. Le volume de<br />
travail a beaucoup augmenté au cours des<br />
dernières années. Si ça continue, la charge de<br />
travail deviendra trop importante par rapport<br />
à la capacité de répondre aux attentes qui<br />
augmentent plus vite que les ressources<br />
allouées. Il y a des limites à toujours essayer de<br />
faire plus avec moins. Auparavant, nous<br />
avions un certain soutien de la MRC, mais ce<br />
soutien n’existe plus. Le manque de ressources<br />
est criant. Pour plusieurs, ce ne serait pas un<br />
luxe de pouvoir compter sur un adjoint ».<br />
Laura Lee, inspectrice municipale à<br />
Brigham, confirme elle aussi qu'il y a beaucoup<br />
à faire pour une seule personne. De<br />
plus, parce qu’elle est à temps plein à la<br />
municipalité, on s’adresse à elle pour toutes<br />
sortes de problèmes qui ne correspondent<br />
pas toujours à sa description de tâches : « Je<br />
suis un peu comme une personne-ressource<br />
pour les contribuables. Même quand les<br />
questions ne concernent pas directement<br />
mes tâches, je tente de leur répondre du<br />
mieux que je peux ».<br />
ReSSOURceS<br />
Avec toutes les responsabilités qui leur<br />
incombent, les deux inspectrices municipales<br />
ne peuvent évidemment pas connaître par<br />
coeur tous les détails des lois, d’autant plus<br />
que dans certains domaines, la réglemen -<br />
tation est très pointue. Heureusement, à ce<br />
chapitre, les ressources sont nombreuses<br />
et Mmes Lee et Nadeau s’y prennent à peu<br />
près de la même façon pour obtenir des<br />
éclaircissements. Les deux consultent<br />
souvent les autres inspecteurs municipaux<br />
chez qui règne un bon esprit d’entraide,<br />
disent-elles. En cas de problèmes ou d’interrogations,<br />
elles se réfèrent pareillement à la<br />
<strong>COMBEQ</strong> pour se dépanner. Les deux inspectrices<br />
municipales mentionnent également<br />
que la Corporation leur offre aussi plusieurs<br />
formations très pertinentes.<br />
Enfin, M mes Nadeau et Lee révèlent trouver<br />
beaucoup d’informations dans Internet.<br />
«C’est impossible de tout savoir par coeur.<br />
Quelquefois, je dois valider l’information.<br />
C’est alors que mon réseau est très utile»,<br />
conclut Laura Lee qui suit régulièrement des<br />
séances de formation depuis son embauche.<br />
M me Laura Lee<br />
<strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong> Le magazine Bâtivert<br />
25
Modification du régime d’attestation<br />
DeS ÉTABLISSeMenTS<br />
D’HÉBeRGeMenT TOURISTIQUe<br />
En janvier dernier, entrait en vigueur le projet de loi no 31 « Loi modifiant la Loi sur les<br />
éta blissements d’hébergement touristique et d’autres dispositions législatives » (ci-après,<br />
le PL 31). Certaines questions se sont posées quant à l’impact de ce projet de loi dans le<br />
domaine municipal, surtout que l’entrée en vigueur du PL 31 était accompagnée de l’adoption<br />
d’un règlement modifiant le Règlement sur les éta blissements d’hébergement touristique<br />
(E-14.2, r. 1) (ci-après, le Règlement).<br />
Rappelons que la Loi sur les établissement<br />
d’hébergement touristique (ci-après, la Loi)<br />
oblige ces établissements à obtenir une attestation<br />
de classification et à afficher cette attestation<br />
à la vue du public. La Loi prévoit également un<br />
régime d’inspection des établissements.<br />
Essentiellement, le PL 31 vise à mieux encadrer<br />
le processus d’attestation de classifi cation des éta -<br />
blissements d’hébergement touristique et à permettre<br />
au gouvernement d’exclure, en tout ou en<br />
partie, un territoire ou une municipalité de l’application<br />
de la Loi ou de certaines de ses dispositions.<br />
Le PL 31 modifie l’encadrement du processus<br />
d’attestation en l’appliquant aux pourvoiries, qui<br />
étaient auparavant régies par la Loi sur la conser -<br />
vation et la mise en valeur de la faune (chapitre<br />
C-61.1). Ainsi, les articles 78.3 et 78.4 de cette loi<br />
sont abrogés par l’article 17 du PL 31 et le<br />
Règlement intègre, à son article 7, les établissements<br />
de pourvoirie dans les catégories d’éta -<br />
blissements qui doivent détenir, en vertu de l’article<br />
6 de la Loi, une attestation de classification.<br />
La notion de « renouvellement » de l’attestation,<br />
qui apparaissait dans la Loi, est abolie par le<br />
PL 31. Cette notion de renouvellement référait à<br />
l’ancien processus de renouvellement des permis<br />
26 Le magazine Bâtivert <strong>Juillet</strong> <strong>2011</strong><br />
datant d’avant 2000. Maintenant, le détenteur<br />
d’une attestation doit présenter une nouvelle<br />
demande d’attestation à son expiration; mentionnons<br />
qu’une attestation de classification a<br />
une durée de 24 mois. Un régime d’attestation<br />
provisoire est mis en place pour couvrir la période<br />
de traitement d’une demande d’attestation<br />
(art. 8 de la Loi); une attestation provisoire est valide<br />
pour un maximum de 12 mois (art. 9 de la Loi).<br />
Il est important de prendre note de ces<br />
modifications puisque le nouvel article 10.1 du<br />
Règlement prévoit, à son paragraphe 4, qu’une<br />
demande d’attestation doit être accompagnée<br />
d’un « certificat du greffier, du secrétairetrésorier,<br />
du secrétaire ou de tout autre fonctionnaire<br />
désigné à cette fin par une résolution du<br />
conseil d’une municipalité locale, d’un arrondissement<br />
ou, s’il s’agit d’un établissement d’hébergement<br />
touristique situé sur un territoire non<br />
organisé, d’une municipalité régionale de comté,<br />
attestant que l’établissement ne contrevient à<br />
aucune réglementation municipale d’urbanisme<br />
relative aux usages adoptée en vertu de la Loi sur<br />
l’aménagement et l’urbanisme ».<br />
Les municipalités sont habituées à délivrer ce<br />
genre d’attestation en application de divers<br />
règlements gouvernementaux. Signalons ici que<br />
l’attestation peut être délivrée par le fonctionnaire<br />
désigné en vertu du paragraphe 7 de<br />
l’ar ticle 119 LAU, contrairement à ce qui est prévu<br />
à l’article 8 du Règlement sur l’application de la<br />
Loi sur la qualité de l’environnement, qui exige un<br />
certificat du greffier ou du secrétaire-trésorier.<br />
Ces attestations consacrent, en quelque sorte,<br />
l’obligation d’un demandeur d’une attestation de<br />
classification de respecter la réglementation<br />
d’urbanisme pour exploiter un établissement<br />
d’hébergement touristique. Ainsi, le Règlement<br />
permettra de contrer plus facilement l’héber -<br />
gement touristique illégal dans certaines localités<br />
à vocation touristique, souvent aux prises avec des<br />
établissements dérogatoires.<br />
Le PL 31 permet au gouvernement de soustraire,<br />
par règlement, une catégorie d’établis -<br />
sements ou, en totalité ou en partie, un territoire<br />
ou une municipalité à l’application de la Loi ou<br />
d’une partie de la Loi (art. 7 de la Loi, modifié par<br />
l’art. 2 du PL 31). Voici quelques exemples :<br />
• Les établissements situés sur une terre faisant<br />
partie du domaine de l’État ou d’une réserve<br />
indienne ne sont pas tenus de fournir un<br />
certificat attestant le respect de la réglemen -<br />
tation d’urbanisme (2e alinéa de l’art. 10.1 du<br />
Règlement);<br />
• Les établissements de catégorie « Meublés<br />
rudimentaires » (hébergement en camps, carrés<br />
de tente, wigwams ou structures éphémères<br />
meublés) ne sont pas assujettis à l’obtention<br />
d’une attestation de classification (art. 8,<br />
paragr. 1 du Règlement);<br />
• Et les établissements de pourvoirie visés par la<br />
Loi sur les droits de chasse et de pêche dans les<br />
territoires de la Baie-James et du Nouveau-<br />
Québec n’ont pas, eux non plus, à obtenir une<br />
telle attestation (art. 8, paragr. 2 du Règlement).<br />
Le PL 31 aura un impact significatif dans le<br />
monde municipal. Il introduit l’obligation<br />
d’obtenir une attestation de conformité à la<br />
réglementation d’urbanisme, ce qui permettra<br />
aux municipalités de bloquer tout projet d’éta -<br />
blissement d’hébergement ne respectant pas<br />
cette réglementation. Mais il y a plus : comme<br />
l’attestation de classification a une durée de<br />
24 mois, toute situation illégale en regard de la<br />
réglementation municipale pourra être soulevée<br />
à l’occasion d’une nouvelle demande. L’héber -<br />
gement touristique illégal ne pourra alors se<br />
poursuivre, comme autrefois, avec la bénédiction<br />
du ministre. L’hébergement illégal sera dès lors<br />
confronté aux sanctions prévues à la Loi, en plus<br />
de celles prévues à la Loi sur l’aménagement et<br />
l’urbanisme et les règlements municipaux.
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