tome 3 - Le Rapport Ponce Pilate-The Pontius Pilate Report
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croyait que le plaisir apportait le bonheur parce qu’on n’avait jamais connu<br />
autre chose que cette forme de bonheur là. <strong>Le</strong> prisonnier qui était enfermé<br />
dans sa cellule depuis de longues années finissait par s’en faire une raison,<br />
à s’y habituer, à s’y accoutumer. L’homme était tellement plongé dans la<br />
souffrance qu’il ne la voyait même plus.<br />
Malgré des périodes courtes et illusoires où un semblant de bonheur<br />
paraissait irradier l’être, la vie terrestre n’était que souffrance et cette<br />
souffrance provenait de l’ignorance dont les facteurs de perpétuation<br />
entretenaient le monde dans sa rotation ininterrompue.<br />
Quelques-uns de ces facteurs étaient l’ensemble des croyances,<br />
philosophiques ou religieuses, des vues et des opinions. Il y avait aussi<br />
l’orgueil humain. Cependant, le plus important était l’ensemble des<br />
attachements, des fascinations, des avidités et des désirs.<br />
<strong>Le</strong>s désirs.<br />
<strong>Le</strong>s désirs engendraient la soif d’existence, l’ivresse des sensations où<br />
l’âme s’enivrait et s’attachait à revivre, prisonnière inconsciente de la geôle<br />
des renaissances et de l’implacable geôlier Karma.<br />
L’Équation céleste…<br />
<strong>Le</strong> désir non assouvi ou succombé était égal au cycle des renaissances<br />
car l’être s’enchaînait encore et toujours à ce dernier en voulant faire ou<br />
refaire cette funeste envie, espérant illusoirement s’en défaire. Quand il y<br />
avait un manque, quand il y avait la volonté d’obtenir, quand il y avait la<br />
perte ou l’interruption de jouissance, quand il y avait non-obtention de ce<br />
qui était voulu, surgissait alors le désir et sa soif d’être, découlant à la<br />
souffrance et à l’incessant engrenage de la roue des existences.<br />
Par la cessation du désir, en éliminant l’ignorance par la connaissance,<br />
en identifiant le processus de causalité à l’œuvre dans toute action et en<br />
particulier celle conduisant à la souffrance, celle-ci disparaissait à jamais<br />
et, s’émancipant de Karma, le cycle des renaissances n’avait plus lieu<br />
d’être.<br />
En suivant l’enseignement du Bouddha, on pouvait atteindre ce but<br />
ultime de l’existence : après un long travail intérieur, par l’Illumination,<br />
par cet Éveil intérieur où les vies antérieures apparaissaient aussi lisibles<br />
que dans un livre ouvert, le salut de l’âme était au bout de cette voie<br />
céleste. Alors, on devenait à son tour un Bouddha, un Éveillé où<br />
l’ignorance n’avait plus de racine dans la conscience au savoir infini,<br />
percevant le monde tel qu’il était vraiment et, à la mort physique du corps,<br />
s’affranchissant des renaissances, on atteignait le Nirvana.<br />
Jésus mit en pratique la loi de l’Équilibre et du milieu, situé entre deux<br />
extrêmes constitués d’une part par l’unique jouissance des sens physiques<br />
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