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UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE Le paradoxe chez ... - e-Sorbonne

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L’objet consiste donc à connaître l’incomplétude et le vide, l’inexistence fondamentale<br />

et le désarroi qui en résulte, pour peut-être pouvoir l’accepter. En somme connaître l’absence<br />

de fixité et de réponse stable.<br />

Parvenu à la fin de notre étude sur le <strong>paradoxe</strong> dans les poèmes de Talens, où nous<br />

avons surtout mis en évidence la préoccupation philosophique, théorique, poétique, le risque<br />

serait d'occulter l'importance de la présence du monde sensible. Or la poésie de Talens n'est<br />

pas constituée de réflexions abstraites, difficiles à comprendre, voire austères. Tout n'est pas<br />

<strong>paradoxe</strong>. Ces énoncés sont enchâssés dans un contexte quotidien, partagé, surtout dans le<br />

deuxième recueil, moins « dur » théoriquement. La lecture suivie des deux anthologies paraît<br />

montrer une évolution chronologique : il semble que l'inquiétude se soit apaisée comme<br />

l’évolution de l'importance de certains éléments nous le laissent penser.<br />

En premier lieu l'omniprésence de la nature paraît indiquer ce changement : la mer, le<br />

jardin, les saisons, les insectes et les petits animaux, les oiseaux, les arbres, les rivières les<br />

pierres du chemin, pas un poème n’en fait l’économie tout en poursuivant les réflexions, les<br />

pensées dans le monde vivant et familier. La mer, donc, toujours proche depuis l'origine selon<br />

l’affirmation du poème Julia Traducta fait naître de somptueuses images :<br />

730 CS, p. 60.<br />

731 LA, p. 9.<br />

ver la nube<br />

lacia, como si el mar<br />

fuese a la tarde un buque<br />

encallado entre labios<br />

de espuma. El mar. ¡Qué dulce<br />

silencio! Inmensidad<br />

sin nombre. En ti concluye<br />

todo, el amor, el tiempo 730<br />

<strong>Le</strong> jardin quant à lui semble toujours devant les yeux de celui qui écrit :<br />

Junto a los naranjales<br />

en un jardín con bojes, con acacias,<br />

con arriates llenos de blancura,<br />

donde la hierba es dulce a mediodía,<br />

un ciprés finge indiferencia 731<br />

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