www.echo62.com
Bienvenue
chez les artistes
DOSSIER pages 16 & 17
Photo © JuHer
Oct-Nov. 2011 - n o120
ISSN 1254-5171
Quand in minge
sans vir clair,
in né l'met pont
pour autant dins
s'n'orelle !
p. 10
La La betterave
betterave
1811-2011
1811-2011
12e 12 Festival
du film d’Arras
e 12 Festival
du film d’Arras
e 12 Festival
du film d’Arras
e Festival
du film d’Arras
p. 18 & 19
La La rentrée rentrée du
du
conseil conseil général
général
p. 26
Photo © Alonbou
Photo CG 62
Photo D.R.
2
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
e x p r e s s
L’avenir de nos églises:
rencontres et débats
Plus de 1200 maires et curés
du Pas-de-Calais ont été
invités à une journée de rencontres
et de débats autour du
devenir des 1108 églises du
département. Le samedi
15 octobre à l’hôtel Atria à
Arras, à l’initiative de la
Commission d’art sacré du
diocèse d’Arras, la société
civile et l’Église diocésaine
échangeront sur les problématiques
liées aux réparations, la
conservation du mobilier, la
mise en valeur touristique,
l’ouverture, les vols et dégradations.
Le matin, Mgr Jaeger
et Mgr Minnerath expliqueront
le point de vue de
l’Église; Jean-Paul Delevoye
celui des collectivités locales…
L’après-midi, des intervenants
professionnels aborderont le
financement, la protection,
les aspects juridiques, les partenariats
possibles, les orientations
pastorales…
Le n° 121 de L’Écho du Pas-de-Calais
sera distribué du 5 au 9 décembre.
Les Échos du Pas-de-Calais
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sous la responsabilité des annonceurs
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L’Écho du Pas-de-Calais
Ce numéro a été imprimé
à 630 797 exemplaires
Impression IPS, Fouilloy
Sucré. Des têtes chercheuses.
Selon une étude
TNS Sofres/L’Oréal France,
94 % des jeunes femmes
âgées de 15 à 25 ans estiment
que la science est un
domaine dans lequel les
femmes devraient être
mieux représentées aujourd’hui.
Et pour 82 % des
jeunes filles de la filière
scientifique, la science est
un domaine qui les fait
rêver... La médecine arrivant
loin devant les biotechnologies
ou les sciences de
l’environnement. La femme
est aussi l’avenir de la
science. Faustine Dubar, 25
ans, de Rouvroy, en est une
jolie preuve vivante.
Doctorante à l’université de
Lille 1, elle décroche une
bourse L’Oréal-Unesco-
Académie des Sciences pour
ses recherches contre le
paludisme, fléau en
Afrique. Chr. D.
360°
Seine-Nord
à l’heure gauloise
Un « scoop archéologique ». Sur le tracé du futur canal Seine-Nord Europe, sur des chantiers programmés par l’État à l’issue d’un large
diagnostic archéologique, plus d’une centaine de spécialistes de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) fouillent…
Et ils trouvent! Ainsi sur le site de la plateforme de Sauchy-Lestrée - Marquion, une équipe a mis au jour une tombe gauloise
dite « aristocratique » avec restes d’incinération, chenets de cheminée, chaudron et un collier en bronze avec une feuille d’or. Os et objets
seront nettoyés, étudiés sous toutes les coutures. Dans la Somme, le Nord et le Pas-de-Calais, sur les 106 kilomètres du tracé, l’Inrap
mène ces fouilles « de destruction maîtrisée » avec l’ambition d’écrire de nouvelles pages d’histoire, du néolithique à la Grande Guerre
(plus de 7000 sites répertoriés!). On a même repéré des traces de mammouths et de marmottes.
Un Sessad à Guînes,
un Ehpad à Coquelles
Sessad et Ehpad, deux acronymes qui revêtent aujourd’hui une
importance capitale dans le domaine de la solidarité au service
de l’enfance, du handicap ; pour la prise en charge de la dépendance
des personnes âgées. Le Sessad - Service d’éducation spécialisée
et de soins à domicile - de Guînes a été inauguré le 10
septembre par La Vie Active, Habitat Logement Immobilier,
l’Agence régionale de santé, le conseil général, les élus locaux.
Ce Sessad d’une capacité de trente places est le premier du
Calaisis à accueillir des enfants de 18 mois à 12 ans, souffrant
de déficience intellectuelle. Cet établissement accompagne la
famille de l’enfant, l’aide à apprivoiser son handicap et permet
la poursuite de sa scolarisation.
Inaugurée le même jour, toujours rue du Moulin Lianne à
Guînes, la Maison d’autonomie accueille douze adultes autistes
ayant un niveau d’autonomie suffisant ; ils organisent leurs
journées autour de diverses activités, encadrés par des professionnels.
Le coût du Sessad est de 894 000 euros, et
1 198 000 euros pour la Maison d’autonomie.
Ce samedi 10 septembre, deux heures plus tôt à Coquelles sur la
zone d’activités Les Terrasses, les mêmes personnalités ou
presque avaient posé la première pierre d’un Ehpad -
Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes
- qui sera « livré » au mois de novembre 2012. La structure
de 5 400 mètres carrés, gérée par l’association La Vie
Active, pourra accueillir 104 lits : 42 pour l’unité Alzheimer, 56
lits d’hébergment et 6 lits pour l’accueil de jour. Un investissement
de plus de 12 millions d’euros.
Salé. Le retour de l’instruction
morale à l’école
fait jaser, avec ses
maximes, sentences ou
adages d’un autre âge. La
parole est d’argent mais le
silence est d’or! Des leçons
de morale sont-elles bien
venues dans une société où
des moralités plus que douteuses
courent les couloirs
des assemblées, les plateaux
des chaînes de télé?
Et si l’on conseillait
d’abord à nos gouvernants
de relire attentivement la
liste des maximes préconisée
par le ministère de
l’Éducation nationale?
« Les menteurs ne gagnent
qu’une chose. C’est de ne
pas être crus, même
lorsqu’ils disent la vérité »:
Ésope. Platon aussi a fait
très fort: « La vérité sort
de la bouche des enfants ».
Quand « les grands » leur
ont fait la morale? Chr. D.
Photo J. Pouille
360°
«
On n’est que des bénévoles »…
Petite phrase d’un responsable
de club d’athlétisme, rompu aux
organisations mais qui constate combien les dossiers
sont de plus en plus lourds à monter. Si ces
quelques mots étaient isolés, il n’y aurait pas de
quoi s’inquiéter. Sauf que ces dernières semaines,
des manifestations ont été annulées. Et que les
discussions entendues ici et là, laissent penser
qu’il y a vraiment un malaise. Ici un organisateur
de course cycliste qui doit revoir sa copie à la dernière
minute parce qu’un chantier vient de
démarrer. Là, un dévoué qui lâche : « c’est la dernière
fois que je fais, c’est devenu trop lourd ! ».
Et de vérifier par soi-même que la moindre petite
organisation se perd dans des complications
administratives insoupçonnées. Lors d’une
récente visite dans le Pas-de-Calais, Denis
Masseglia, président du Comité national olympique
et sportif français, soulignait qu’il n’y a pas
de crise du bénévolat en France – grande richesse
s’il en est – mais qu’il est de plus en plus difficile
de trouver des gens qui acceptent de prendre des
responsabilités. On comprend pourquoi. Et cela
ne concerne pas seulement le monde du sport…
Culture, tourisme, solidarité, etc. sont également
touchés par une vague de découragement qui
s’amplifie. Du coup, certains prônent les bienfaits
de la professionnalisation, gage de qualité
sans doute… mais peut-on réellement embaucher
pour remplacer les bénévoles au moment où l’on
nous rebat les oreilles avec l’impérieuse nécessité
de la maîtrise du déficit public ? Au fait, 2011 est
l’année européenne du bénévolat et du volontariat.
On en parle, un peu. Mais on n’entend pas
beaucoup les bénévoles. Bizarre.
Philippe Vincent-Chaissac
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 3
Traversée de la Manche:
un grand-père et un dirigeable électrique
Tous les médias anglais sans
exception ont salué la performance
de Roger Allsopp, 70
ans en avril dernier, chirugien
retraité de Guernesey et
grand-père de trois petitsenfants
! Roger Allsopp est
devenu le 30 août dernier la
personne la plus âgée à traverser
la Manche à la nage.
The oldest person to swim the
Channel. Il est allé au bout
d’un « incroyable challenge
personnel » en nageant durant
17 heures et 51 minutes. Roger
Allsopp dont l’objectif était de
collecter des fonds pour la recherche contre le cancer à
l’Université de Southampton, avait quitté Shakespeare Beach à
Douvres à 8 heures du matin, arrivant au bout de 21 miles nau-
tiques entre Wissant et
Sangatte.
Sa performance a été validée
par une juge qui a suivi la traversée
(Anna Orford reconnaissant
avoir souffert d’un
terrible mal de mer !) et figurera
dans le livre Guinness des
records. Avec ses 70 ans et 4
mois, Roger Allsopp devance
de quelques longueurs George
Brunstad qui avait traversé la
Manche en 2004 à l’âge de 70
ans et 4 jours!
Roger Allsopp possède une
forme olympique. À 60 ans, il
avait couru le marathon de Londres et à 65 avait réussi une première
traversée de la Manche. Depuis Matthew Webb - le 25 août
1875 - nos voisins règnent en maîtres sur le pas de Calais.
Retrouvez l’histoire des traversées de la Manche sur http://pdf.echo62.fr/HSmai2009.pdf
Photo X
Bonne chance à l’Iris Challenger et bon vent ! En ajoutant qu’un modèle réduit
du Blériot XI a enfin traversé la Manche. Quelle joie pour le Maca 62 (Model air
club d’Artois).
Au XXI e siècle, l’envie de traverser la Manche par tous les moyens
possibles et imaginables reste une aventure. Aventure humaine,
aventure technologique. Durant la semaine du 17 au 23 octobre,
une tentative de traversée devrait marquer les esprits. En fonction
des conditions climatiques, un dirigeable électrique effectuera
une première mondiale. Décollant de Douvres, l’Iris
Challenger, propulsé par deux moteurs électriques (à très faible
émission de gaz carbonique), tentera de rallier une heure et
demie plus tard le parking est de la plage de Calais. Aux commandes
de cette petite merveille de six mètres de haut, quatorze
mètres de diamètre et gonflée à l’hélium, Gérard Feldzer aviateur
chevronné, ancien directeur du musée de l’Air et de
l’Espace du Bourget et Pierre Chabert, spécialiste des vols en
dirigeable.
Conçu par le Groupe Aérial Concept, l’Iris Challenger est le plus
grand dirigeable électrique à forme lenticulaire au monde. Après
la traversée de la Manche, l’Iris Challenger avec Feldzer et
Chabert dans la nacelle en aluminium s’attaquera à la traversée
de la Méditerranée (Corse-Alger) en 2012 puis carrément à la
traversée de l’Atlantique (Gibraltar-New-York) en 2013.
e x p r e s s
Papin à Olhain
Jean-Pierre Papin, gloire du
foot des années 90 et
Boulonnais de naissance, sera
le parrain de la Randonnée de
l’automne organisée dans le
parc départemental d’Olhain
le 9 octobre. Organisée au
profit de l’association Neuf de
Cœur (qui apporte son soutien
aux familles des enfants et
adultes porteurs de lésions
cérébrales), cette manifestation
est ouverte aux sportifs de
7 à 77 ans, avec deux parcours
cyclo, deux circuits VTT et
deux randonnées pédestres.
Participation: 5 euros.
Blériot et Hardelot
Les 5 et 6 novembre prochains,
Hardelot-Plage célèbrera
le centenaire de l’invention
de l’aéroplage Blériot.
Deux expositions photographiques,
au poste de secours
sur la digue, reviendront sur
les origines de cet aéroplage,
l’un des ancêtres du char à
voile. Au club des Drakkars, à
la base nautique, des chars
anciens permettront de suivre
l’évolution de ces « machines »
dont l’histoire est intimement
liée à cette de l’aviation. Les
aéroplagistes s’appelaient
Blériot, Dumont, Coppens.
Fête de la science
2011 : année internationale de
la chimie, année des forêts.
Conférences, visites d’entreprises,
ateliers, films … il y en
aura pour le grand public
comme pour les scolaires !
Toutes les animations sont gratuites.
La 1 re Fête de la science
en Pays de Saint-Omer aura
lieu du 12 au 16 octobre.
www.fetedelascience.fr
4 L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Un projet scientifique et touristique à la Cité
internationale de la dentelle et de la mode
INSTALLÉE dans le hall
de la Cité
internationale de la
dentelle et de la mode,
la cabine de mesure est
un projet innovant. Elle
permet aux visiteurs d’obtenir
l’ensemble de leurs mensurations,
mais surtout, elle offre la possibilité
de faire découvrir les collections
sans les abimer ni même les
manipuler, juste en les numérisant.
Calais Calais
À un rythme de 200 mesures par seconde, la
cabine de mesure permet aux visiteurs de la
Cité de la dentelle, d’obtenir l’ensemble de
leurs mensurations. Un procédé scientifique
particulièrement ludique, puisque le touriste
a la possibilité de se muer en un véritable
styliste, créant ses costumes (à sa taille)
à partir des pièces numérisées dans les registres
d’échantillons de la Cité. Mais plus
qu’un simple jeu, la cabine de mesure présente
un réel attrait scientifique. Il s’agit en
effet du point de départ d’un travail de
recherche -reconnu par l’Europe- entrepris
avec les universités locales (Ulco, Lisic), à
des fins de mise en valeur virtuelle des collections.
Les chercheurs souhaitaient dans
un premier temps restituer le textile dans
son aspect original, puis dans un second
8 mai 2012
Circuit de Croix-en-Ternois
Seul ou en relais
par équipe de 2, 3 ou 4,
parcourez un max
de tours en 6 H
temps, reconstituer les échantillons textiles
abimés. Il va sans dire que ce bijou technologique
n’est pas le fruit de la volonté d’un
seul et même cerveau, d’une seule institution…
il a été imaginé, financé et sera développé
à l’échelon européen à travers un programme
« Interreg », validé officiellement
en mai dernier et monté en liaison avec plusieurs
territoires européens. Des actions
touchant à tous les aspects de la vie de la Cité
vont se dérouler jusqu’en juin 2014, grâce à
des partenariats contractés avec la ville
belge de Ronse (en lien avec l’université de
Gand), l’université UCA (University of
Creative Arts) dans le comté du Devon,
Intégria (pépinières d’entreprises) et enfin
Duchy Square dans le comté du Kent.
La cabine,
une révolution numérique
Bien plus qu’une cabine de mesure, la
cabine 3D permet d’entrer dans le monde
numérique en créant un double virtuel à son
image. Il suffit pour cela de se rendre à l’accueil
où sont installées la cabine ainsi que
trois bornes interactives. Pour créer son
avatar, rien de plus simple : le visiteur entre
dans la cabine comme dans une cabine d’essayage
et en une seconde, sa morphologie est
scannée, analysée et enregistrée afin de
créer un double en 3D fidèlement propor-
Animations
gratuites
Organisation
L’Écho du Pas-de-Calais
Tél. 06 08 86 09 14 - f.rollin@echo62.com
www.les6heuresdupasdecalais.com
Photos Akhilesh Sharma & Ljupco Smokovski - Photo montage : Magali Crombez
tionné. Il est ensuite possible de modifier la
chevelure et la couleur de peau de l’avatar
pour que la ressemblance soit frappante. Le
cobaye se retrouve en tête-à-tête avec un
« soi » virtuel. Il devient alors son propre styliste
en customisant des vêtements à partir
d’échantillons de dentelle applicables sur des
tee-shirts de huit couleurs différentes ainsi
que sur des pantacourts, pantalons ou robes.
Les vêtements s’ajustent naturellement au
personnage qui peut ensuite être enregistré
et partagé sur le site communautaire. Sur
internet, il est possible de faire déambuler
l’avatar dans trois pièces de la Cité de la
dentelle, reproduites en trois dimensions: la
salle d’exposition, la salle des machines
Leavers et l’espace accueil. La discussion en
ligne avec d’autres personnages devrait être
possible fin 2011. Cette animation pédagogique
est gratuite et ouverte à tous en plus
d’être unique en France!
La Matelote,
nouvelle embarcation de la SNSM Calais
DANS un souci de remise au goût du jour de ses équipements, la station
calaisienne de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) a été
dotée, en mai dernier, d’une toute nouvelle embarcation qui répond au
doux nom de Matelote : un Zodiac de six mètres de long baptisé à l’occasion
du Tour de France à la voile 2011, de
passage dans la cité des Six
bourgeois au début de
l’été.
Une coque en polyester
associée à un
boudin gonflable,
propulsée par un
moteur de 115
CV… autant dire
que les sensations
sont là ! Avec une
vitesse maximale de 38
nœuds (70 km/h), le nouveau
Zodiac de la SNSM file sur
l’eau. Rapide, très maniable et capable
d’approcher les côtes en toute sécurité, la Matelote vient renforcer un peu plus
encore la capacité d’intervention de la base calaisienne, plus pour la sécurité de
tous les marins que pour le confort des sauveteurs de la SNSM.
Quatre septembre, base de voile Tom-Souville à Sangatte, la Matelote est en
démonstration depuis la veille entre deux épreuves de la Cap cup junior… mais
lorsque le semi-rigide 616 sera en intervention, par un vent de force 9 entre
Dunkerque et le cap Gris-Nez, il n’y aura pas de spectateurs. Les sauveteurs en
mer de la SNSM ne sont pas là pour la gloriole… ni pour l’argent d’ailleurs,
puisqu’ils sont tous bénévoles. Ce sont simplement des amoureux de la mer, animés
par un état d’esprit particulier, bâti autour de l’entraide.
A. Top
Photo CIDM
Festival de la parole
La Communauté de communes du
Sud-Ouest du Calaisis, avec le
soutien du Conseil général du Pasde-Calais,
vont présenter du 1 er
au 20 novembre 2011, la 3 e édition
du Festival de la parole. Les 9
communes du territoire recevront
tour à tour troupes de théâtre,
conteurs, auteurs-compositeursinterprètes
pour le plus grand
bonheur des festivaliers. Outre
Les anonymes TP, le Rollmops
Théâtre, la Cie l’Orange Bleue,
les Contes d’Opale et d’Ailleurs,
François Lucas, Benoit Dendeviel,
Crandal et Johann Joosten, le
festival accueillera l’équipage de
Soldat Louis !
Le programme est disponible sur
www.myspace.com/festivaldelaparole
Louches: 1 re foire
aux recettes d’automne
En clôture de la semaine du goût,
l’office de tourisme Ardrésis - Vallée
de la Hem met les légumes à
l’honneur avec un marché fermier,
une bourse-échange de recettes de
famille, une exposition de manuels et
d’ustensiles de cuisine, une balade
gourmande, et des animations de
rue, avec la mobilisation des
restaurateurs et des artisans des
métiers de bouche autour des
recettes.
La Matelote est capable d’embarquer
quatre sauveteurs.
Photo A. Top
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Une vague de jeux de société sur la Côte d’Opale
Boulogne
Boulognesur-Mer
ERNEST Hemingway n’aurait pas renié le
décor de la Maison de l’Étudiant de
Boulogne-sur-Mer en cette fin de
journée estivale. Cuba, tel était en effet le
thème retenu pour cette soirée organisée
par les membres de l’association Jeux N’ Co
qui s’ingénie à développer la pratique des jeux
de société de dernière génération sur la Côte
d’Opale. Loin des jeux vidéo et consoles
multimédia, en un peu plus de deux ans cette
activité a gagné peu à peu du terrain dans la
région, au point de devenir un véritable acteur
du lien social, réunissant des joueurs de toutes
générations, lors des soirées jeux.
Connaissant un renouveau
spectaculaire depuis quelques
années, le jeu de société est une
formidable occasion de se rassembler,
de se connaître,
d’échanger. Grâce à une nouvelle
génération de créateurs, il
n’est plus comme on le pense
encore trop souvent, réservé
aux seuls enfants, loin s’en
faut. « Il s’agit aujourd’hui
d’une activité culturelle à part
entière qui plonge les joueurs
dans une atmosphère conviviale
favorisant le rire, la
bonne humeur, la fraternité.
Jouer c’est passer un bon
moment avec les autres, appréhender
l’adversité, respecter le
temps et les choix de l’autre,
apprendre la diplomatie et la
négociation, développer des
stratégies, exercer sa
mémoire… » explique-t-on du
côté de l’association
Jeux’N’Co, sur la Côte
d’Opale.
Le défi a été relevé par Gontran
Ponchel arrivé avec sa compagne
il y a deux ans et demi à
Boulogne-sur-Mer, en provenance
directe de Tarbes, une
ville où il pratiquait déjà beaucoup
les jeux de société. « Alors,
pourquoi ne pas reproduire ici
ce qui marchait si bien dans le
sud-ouest » s’est dit le jeune
homme vite rejoint par d’autres
amateurs (Maximilien, Rudy…)
passionnés comme lui de jeux de
société qu’ils soient de stratégie,
de tactique, de réflexion, de
mémorisation, d’adresse, de
culture, d’enchères, de psychologie…
Ainsi est née l’association
Jeux’n’Co dont la ludothèque
(installée dans un local
de la Maison de l’Étudiant)
regroupe désormais près de
400 jeux et ne cesse de s’enrichir.
« Nous sommes en relation
avec les éditeurs de jeux
qui nous offrent souvent un
exemplaire de leurs nouveautés.
Ça nous permet de les
tester auprès de nos membres
lors des rencontres et de les présenter
sur notre site internet
www.jeuxnco.org » précise
Gontran Ponchel. L’association
en achète aussi sur ses fonds
propres pour étoffer sa collection
et répondre à toutes les
demandes.
La diversité de ses adhérents
oblige en effet Jeux’n Co à disposer
de jeux très variés afin de
satisfaire aussi bien les étudiants
avides de stratégie que les
enfants plus portés sur l’aventure
ou des adultes férus de
réflexion et de culture générale.
Avec près de 3000 nouveautés
par an rien qu’en France et
encore plus en provenance de
l’étranger (les Allemands dominent
jusqu’alors ce secteur), il
n’y a que l’embarras du choix.
Soirées animées
C’est ce qui permet à Gontran
Ponchel et à son équipe d’organiser,
deux fois par semaine
(mardi et vendredi à 20h) des
séances de jeux à la Maison de
l’Étudiant de Boulogne-sur-Mer
et le premier mercredi de chaque
mois, au café-resto O Kom Paraz
(Grand’Rue à Boulogne), une
soirée découverte.
Plusieurs fois dans l’année,
rendez-vous est aussi donné
pour des soirées
à thème
dont la dernière
en
date, au cours de l’été, tournait
autour de Cuba, dans une
ambiance de La Havane
savamment reconstituée (sans
le rhum ni la fumée des
cigares) où l’on a pu jouer à
Jamaica (jeu de pirates),
Perudo (l’art du bluff),
Fortunes de mer (marchand ou
terrible pirate ?) et Cuba (pour
cultiver ses terres et influencer
les lois du parlement). Parmi
les points forts, une soirée
Halloween s’annonce ainsi que
pour 2012 un événement sur le
thème médiéval et bien d’autres
rendez-vous.
Depuis sa création, l’association
www.jeuxnco.org
5
est aussi devenue un acteur
incontournable de la vie culturelle
sur la Côte d’Opale, sollicitée
plusieurs fois dans l’année.
Ces derniers mois elle a ainsi
participé au festival « Boulevard
Sainte-Beuve », elle a
animé l’estaminet du Château
d’Hardelot, participé au pôle
Plage de Boulogne cet été…
Autant d’endroits où les responsables
ont pris plaisir à faire
partager leur passion. À ce jeulà,
ils sont très forts, il est vrai!
Bernard Queste
Jeux’N’Co, le mardi et le vendredi
à partir de 20h, à la Maison de
l’Étudiant, 10 rue des Carreaux à
Boulogne-sur-Mer.
Photos Ranson
6 L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Champ d’Éole:
le souffle
des lévriers d’Irlande
& des terriers
de Bohème
UNE
passion
Saint-Omer dévorante…
quatre tonnes
de croquettes
par an! Passion
débordante avec des
rendez-vous aux
quatre coins du pays
voire du continent.
Passion mordante
même si ce « bétal de
gentillesse » ne
montre jamais les
dents. C’est la folle passion
qu’éprouvent Myriam et Dany
Verwaerde pour les Irish
Wolfhound et les Cesky
terriers. Ces chiens règnent
sur l’élevage du Champ
d’Éole au bout de la route de
Bayenghem à Affringues.
Affringues
Dany veille sur six Irish
Wolfhound, des lévriers
d’Irlande, animaux « légendaires
» du côté de l’Eire. Le
plus grand chien du monde:
1,35 mètre de haut et plus de 80
kilos. Une passion qui lui est
tombée dessus il y a dix ans
quand cet amoureux des dogues
et autres grands chiens a découvert
l’Irlandais chasseur de
loups, de daims et d’ours.
Une belle bête, Rocco, que
Dany, conducteur de
machines à Arc
International, présenta à
des concours de beauté sur les
conseils d’un ami. « Je me suis
d’abord pris des plumées »
avoue l’intéressé qui, plutôt
tenace et « un peu cabot », a persévéré
et beaucoup appris. Les
résultats se sont améliorés
avec Sfax, un
« vrai Poulidor »,
Dany Verwaerde
entrant petit à petit
dans le cercle très
fermé et quasi
aris-
tocratique des grands éleveurs.
Alors il a acheté Unesco « qui a
cartonné… Sur 7000 chiens, on
gagnait ».
« Mondialement
connus »
La passion avait planté ses crocs
dans la vie des Verwaerde.
Pendant que Dany franchissait
le pas de l’élevage, trouvant en
Suède la femelle Irish digne de ce
nom, Myriam son épouse entrait
à son tour dans le bal canin avec
Bimbo, un Cesky terrier.
« Créé » en 1948 par un éleveur
tchèque, issu d’un croisement
entre Scottish terrier et
Sealyham terrier, le Cesky était
un chasseur de renards et de
blaireaux. Comme son « grand
frère » Unesco, Bimbo a tout
gagné… En 2006, lors de la
Crufts à Birmingham - la plus
grande exposition canine mondiale
-, Bimbo et Unesco, « un
mètre de différence », eurent les
honneurs de la BBC! Les
Verwaerde ont par la suite
étaient suivis par TF1, Direct 8…
Imaginez la fierté de « l’ouvrier
d’usine » évoluant « hyper
sérieusement
»
dans un milieu
réputé hermétique. Conciliant
élevage et concours, le couple
Verwaerde a acquis une réputation
mondiale: « Là on nous
demande des bébés Cesky en
Finlande, aux États-Unis! » Il
faut dire qu’en juillet dernier à
Paris lors du World Dog Show,
Clochette a raflé un paquet de
coupes, son frère Captain
Crochet étant sacré champion
du monde. Rien que ça. Ce
Captain Crochet a la particularité
d’avoir deux propriétaires,
les Verwaerde et une famille
anglaise: « Il est bilingue et vit
d’un côté ou de l’autre de la
Manche en fonction des shows »
explique Myriam. Ce n’est plus
de la passion c’est de la rage. Six
Irish Wolfhound et quatre Cesky
terrier
vivent en bonne
harmonie à Affringues.
Pour ses « grands », Dany
a conçu des chenils confortables
et pratiques. Son fils aîné
Aurélien se charge de les faire
courir au moins cinquante kilomètres
par semaine. Nourrir,
nettoyer, éduquer, toiletter,
concourir, saillir, négocier,
ranger les coupes… les
Verwaerde, quinquagénaires, ne
chôment pas. Une passion très
prenante qu’ils essaient de
dompter car « il faut arriver à
vivre sans les chiens… » Les
nobles lévriers d’Irlande et les
rusés terriers de Bohème
acquiescent en aboyant joyeusement.
Christian Defrance
www.elevagechampdeole.fr
Photos Chr. Defrance
École handigolf:
le golf pour tous
sans exception
Depuis maintenant 6 mois, l’Aa Saint-Omer Golf club jouit du
label « école handigolf », permettant aux personnes en situation
de handicap de pratiquer leur sport favori dans les mêmes conditions
que les valides… « Parce que le handicap peut frapper
chacun d’entre nous, changer notre regard contribue au mieuxêtre
de la personne handicapée, de son entourage et plus encore,
de notre société toute entière ».
Tout est parti de Bouvelinghem. Enfin presque. Dans cette petite
commune d’environ deux cents âmes, se tient La Maison de
Pierre -maison d’accueil temporaire pour enfants, adolescents et
adultes handicapés- appartenant à la fondation du même nom,
reconnue d’utilité publique en 2003. Cette petite structure,
capable d’accueillir 16 adultes et 8 enfants, tend à favoriser l’inclusion
sociale. Elle a été créée par la famille de Jean-Jacques
Durand, qui n’est autre que le président de l’Aa Saint-Omer Golf
club. C’est donc tout naturellement que les deux structures ont
opéré un rapprochement: dans le cadre des activités proposées
aux résidents, des initiations au golf ont été mises en place. Le
golf, sport de riches pour certains, pas un sport pour d’autres. À
chacun son avis. En attendant, à Lumbres, des cours sont dispensés
aux personnes souffrant d’un handicap, sous la houlette
de Sylvain Raout, professeur de golf depuis 20 ans et éducateur
sportif spécialement formé. Le prix -autant évoquer d’emblée les
choses qui fâchent - est de 75 euros l’heure, pour 15 personnes,
prêt du matériel compris, ce qui reste relativement abordable.
Une école labellisée
Dans le cadre de l’Open de Saint-Omer, l’organisation a mis en
place depuis deux ans des initiations à destination de tous.
Xavier-Pierre Six, directeur de l’Open, explique une démarche
qui tend à la démocratisation de l’activité: « En partenariat
avec le conseil général, nous avons invité des collégiens. L’idée
était de montrer que cette activité se destine à tous, des plus
jeunes aux plus anciens. Nino Ourabah, Olivier Lecocq et Jean-
Marie Reuqueut, membres de l’équipe de France handisport
sont également venus faire des démonstrations ». Démarre alors
le projet d’une école handigolf. « Nous nous sommes renseignés
sur le matériel à mettre à disposition, puis nous avons fait les
demandes de subventions. Au mois de mai, nous sommes devenus
la 27 e école Handigolf française labellisée, la seconde au Nord
de Paris ». Résultat, en plus des cours adaptés (payants), le golf
de Saint-Omer -situé à Lumbres- met à disposition gratuitement
un « verticaliseur », sorte de fauteuil roulant à trois roues qui
permet au joueur de se déplacer en toute sécurité sur le green et
de jouer en position debout. Le but recherché est atteint: la personne
handicapée sera reçue comme une personne valide. A. Top
Rens. 03 21 38 59 90
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
50 e Concours
vente de chevaux boulonnais
Didier Pecquart: « quand on a des soucis, avec les bêtes on les oublie! »
les aime, ils
font partie «ON
du patrimoine
régional… » Le lien
qui unit Didier Pecquart aux
chevaux boulonnais est serré. Il
a été noué par son père et son grandpère;
il semble que le fils de Didier lui
aussi restera attaché à ces bêtes aussi
puissantes qu’élégantes. Comme l’ont
fait ses aïeuls, avec l’aide d’autres
passionnés, M. Pecquart organise le
Concours vente de chevaux boulonnais,
à Hucqueliers, en octobre prochain.
L’événement fête ses cinquante
ans et pour l’occasion, un programme spécial
est proposé.
Hucqueliers
Montreuil
Didier Pecquart est président du syndicat d’élevage
du Haut-Pays et trésorier du syndicat hippique
boulonnais. Son but: essayer de garder
pure, la race de ces incroyables colosses de marbre
blanc et promouvoir le cheval de trait. Le
Boulonnais est en voie de disparition. Il a été victime
du train et du tracteur qui lui ont volé toutes
ses tâches. Les bombardements de la première
guerre mondiale l’ont décimé et il n’est guère utile
aujourd’hui qu’aux hippophages. Pour lutter
contre la baisse des effectifs et éviter la consanguinité
préoccupante, le conseil régional apporte
désormais une prime de naissance aux éleveurs.
L’objectif est de doubler les naissances d’ici trois
ans. Il était temps, car l’argent gagné aux concours
ne suffit pas pour entretenir ces beaux géants
racés. Certes, reconnaît M. Pecqueur, «50% des
mâles sont vendus à la boucherie*. Pour nous éleveurs,
c’est normal qu’ils partent à la casse, même
si ce n’est pas drôle… » Il se console: « c’est pour
le bien de la race et puis on se rabat sur les
autres… » L’homme dit garder parfois des pouliches
jusqu’à la fin de leur vie. Il les aime et elles
le lui rendent bien. Quand Didier Pecquart pose
le pied dans l’écurie, Princesse, Altesse, Ursula,
Idole, Mirette, Bella, Brise et Baron… l’entourent
aussitôt, à la recherche d’une marque d’attention.
« Quand on a des soucis, avec les bêtes on les
oublie… », versifie-t-il. Ses Boulonnais sont
dociles. On a le cheval qu’on mérite et Didier
Pecquart n’en a « jamais eu de mauvais »! Il
explique: « si le cheval voit qu’on fait attention à
lui, il fait attention à vous ». Quelle joie quand les
efforts, la sélection et l’affection sont récompensés!
Cette année, Princesse est arrivée première de sa
catégorie au concours régional de Samer. « C’est
l’aboutissement d’une carrière d’éleveur! »
Programme du concours
Créé en 1961 par et pour les éleveurs du canton, le
Concours vente est organisé tous les ans le
14 octobre. À l’occasion du cinquantenaire et afin
de mieux toucher la population, il a été décidé
exceptionnellement d’organiser la fête deux jours
plus tard, un dimanche. On sait l’attrait irrésistible
que les chevaux ont sur le public. « Sans
doute parce qu’avec l’homme, ils ont tout partagé
pendant des années, estime M. Pecquart, le transport,
la guerre, le travail… » Tout au long de la
journée, un concours « modèle allure » est organisé.
Les éleveurs présentent leurs plus beaux chevaux
et leurs plus beaux poulains. L’an dernier 72
animaux concourraient par catégorie d’âge. Un
spectacle est prévu; il met en scène deux étalons
dressés, une jument, et un ballon puis vient le
repas avec les éleveurs et la remise de prix. Celui
qui souhaite apprécier de près la distinction et
l’élégance de ces pur-sang est chaleureusement
invité. Ceux qui, parmi les décideurs responsables,
envisagent d’acheter un cheval pour effectuer le
ramassage scolaire, la collecte de déchets ou le nettoyage
de plage, aussi.
Marie-Pierre Griffon
* Le Nord - Pas-de-Calais demeure historiquement la région
la plus hippophage de France.
Rens. Didier Pecquart, 03 21 90 55 66 ou
Jean-Michel Cadet, 03 21 90 53 64
7
Photo M.-P. Griffon
Photo Chr. Defrance
8 L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Après
avoir
passé
quelques
années sur la vie
des Boubersois au
cours des siècles, Alain
Pruvost se lance dans les
recherches sur la Canche et le marais…
Il faut dire que ce retour au
bercail a réveillé la fibre historique
chez l’ancien ingénieur
électrotechnique (de
Jeumont-Schneider à Alstom,
vendant des usines clés
en main, achetant des transformateurs
dans le monde
entier). Le simple collectionneur
de cartes postales est
devenu dès 2005 un chercheur
d’histoires se ruant su
les archives, les sources.
« J’ai très vite souhaité faire
un livre pour que ces histoires
liées à Boubers-sur-
Canche ne disparaissent
pas » explique simplement
Alain Pruvost. Le passé du
village n’ayant jamais été
étudié à fond, il s’y est collé
dare-dare, avec le soutien de
Marie-France Acquart, historienne
ternésienne connue
et reconnue. Archives départementales
et diocésaines,
vieux journaux, livres
anciens ont rempli un emploi
du temps dans lequel s’intercalaient
ces hasards et coups
de chance qui dénouent souvent
des situations inextricables.
Scientifique de formation,
Alain Pruvost a
millimétré son étude chronologique,
allant de la hache
polie âgée de 4 000 ans
découverte par un agriculteur
aux éoliennes inaugurées
en 2007 ! Avec précision,
il a cerné les origines de
Boubers (Bouberk, Bouberch)
; suivi la lignée des
seigneurs de Boubers et
Il est sur le bon chemin.
notamment la famille de
Berghes : Eugène de Berghes
étant fait prince de Rache
par Charles II roi d’Espagne
en 1681. La Révolution a
bien secoué les Boubersois,
l’un d’eux est devenu un
fidèle « grognard » de
Napoléon : François Vétu
passant treize années sur les
champs de bataille avant de
retrouver son village…
D’une guerre à l’autre, Alain
Pruvost s’est posté devant le
monument aux Morts pour
évoquer les Boubersois tués
ou disparus lors de la
Grande Guerre, à l’image de
Pierre Bouchend’homme
disparu en mer à bord du
sous-marin Diane. Rien ne
manquait à l’appel de
l’Histoire locale : deuxième
guerre mondiale, Libération
et fleurissement du village à
partir de 1959. Sous la houlette
du maire Victor
Beaurain, Boubers-sur-
Canche a décroché plusieurs
premiers prix nationaux du
concours des villages fleuris.
Aujourd’hui, le village a
reconquis son « panneau 4
fleurs » !
Une usine
dans le château
Des fleurs encore quand l’ingénieur-historien
s’est penché
sur les « personnages »
de Boubers. Jean-Pierre
Hennebelle (décédé en 2002)
a créé une pépinière – et la
Ferme fleurie – dont la répu-
L’histoire de Boubers
tation a largement traversé
la Canche, ses arbres d’ornement
ont séduit la
Comtesse de Paris ou
Catherine Deneuve ! Un
pépiniériste mais aussi des
poètes, des peintres comme
l’Anglais Paul Barton et son
épouse Khwan qui ont animé
le village avant de s’envoler
vers la Thaïlande, des curés,
des maîtres d’école. Et des
maires évidemment, l’actuel
porteur de l’écharpe tricolore,
Roger Dheilly étant
l’ancien directeur de l’usine
et le propriétaire du château
(plus exactement l’aile restante).
Usine et château,
deux sujets largement
abordés par Alain Pruvost.
Deux sujets qui ne font
qu’un en réalité ! Le château
de la famille de Berghes,
« un des plus grands
d’Artois », fut détruit dans
un incendie en juin 1922.
Dans l’enceinte de ce château
(avec moulin à eau),
une papeterie avait vu le
jour en 1820, avant l’installation
d’une filature avec le
baron Ternaux puis le baron
de Fourment, Luglien Leroy,
etc. La filature de laine
comptait 200 ouvriers au
moment de l’incendie de
1922. L’usine fut reconstruite,
passant au coton sous
l’égide du Comptoir Linier
auquel succédèrent diverses
sociétés (Saint Frères,
Agache-Willot, Boussac,
Prouvost). En 1992, l’usine
en long en large
et en travers
Bouberssur-Canche
St-Pol-sur-Ternoise
Safilin de Boubers se spécialisa
dans les mélanges à base
de lin. « Embellie de courte
durée », l’usine cessa toute
activité en décembre 2009,
ses machines démontées et
transférées en Pologne. Fin
d’un chapitre important de
l’histoire boubersoise.
Du pain sur la Canche
Une riche histoire résumée
en 296 pages. « Un livre c’est
une enquête policière »,
sourit Alain Pruvost qui a
écrit son rapport « Histoire
et vie des Bourbersois au
cours des siècles » avec
« l’aide considérable » de
son épouse « plus littéraire
». Il a trouvé un imprimeur,
reçu une subvention
de la municipalité.
Officiellement présenté aux
habitants et souscripteurs en
juin dernier, l’ouvrage
(32 euros) a reçu un excellent
accueil : « 250 des 300
exemplaires sont déjà
APRÈS trente-quatre années
passées à Champagne-sur-
Seine, dans le département
de Seine-et-Marne, Alain Pruvost
est venu couler une retraite
paisible à Boubers-sur-Canche,
passant avec entrain des arbres de la
forêt de Fontainebleau aux fleurs qui
depuis un demi-siècle embellissent la
réputation d’un des plus beaux
villages du canton d’Auxi-le-Château.
Une retraite paisible dans une jolie
maison bâtie au mitan de ce que les
Boubersois appellent « les Petites
Rues » (réunissant le chemin du
Marais et la rue des Vergnettes); retraite troublée toutefois
par l’envie de remonter le cours du temps…
partis, certains au Brésil où
vivent des Boubersois »
confie l’auteur. Il espère le
présenter également aux écoliers.
Responsable de la
bibliothèque municipale,
Alain Pruvost ne pense pas
s’arrêter en si bon chemin et
travaille sur un nouveau
projet de livre, « tout ce qui
s’est passé sur et autour de
la Canche. Ponts, moulins,
marais… » Il y a du pain sur
la Canche pour l’ingénieur,
lequel sait désormais que
l’Histoire réserve de sacrées
coïncidences. En 1822, le
comte Lasteyrie du Saillant
quittait son domaine de
Boubers-sur-Canche pour se
retirer dans son château
de… Champagne-sur-Seine.
Christian Defrance
Alain Pruvost : 2 ter les Petites
Rues 62270 Boubers-sur-Canche,
03 21 03 56 71
Alain Pruvost est le délégué boubersois au sein de l’association culturelle
intercommunale Sillons de Culture, présidée par Claude Devaux…
qui a d’ailleurs jeté un œil sur le manuscrit de l’ingénieur historien.
Sillons de Culture (soutenue par le conseil général du PasdeCalais)
fête son 10e anniversaire et a dévoilé le programme de la saison 2011
2012. Riche et varié. La chorale Les couleurs du siècle sera le 9 octobre
à 16 heures dans le chœur de l’église de Fillièvres ; Goun et les
Conteurs en campagne fêteront Brassens le 29 octobre à 20 heures
dans la salle communale de Framecourt ; l’Opérette résonnera le
19 novembre à 20 heures dans la salle communale de Rebreuvesur
Canche… Ça continue en 2012 avec JeanClaude Borelly, l’Orchestre
La Folia, un salon du livre, etc.
www.framecourt.monclocher.com
Marc
d’Évausy
MARC d’Évausy était
consultant en
communication et
sans cesse en déplacement.
Quand il lui a fallu élever
seul sa fille de 6 ans, il a
laissé son job en sommeil.
Passionné de romans, auteur
de pièces de théâtre, de
scénarii, il s’est découvert du
temps pour écrire… tant
mieux. Du temps pour
craindre les découvertes. Tant
pis. À la maison du
Département sur le site de
Saint-Pol-sur-Ternoise, il a
trouvé un coup de pouce
pour tenir le coup et il a
étonné… Aujourd’hui, alors
que sa fille a grandi, et qu’il
reprend le collier, il est fort
de plusieurs ouvrages dont
deux ont été publiés.
Marc d’Évausy s’amuse. Il
s’attarde sur l’actualité,
saisit un événement, se l’approprie
et y mêle ses propres
histoires. Il invente des personnages
et les pose sur le
yacht de l’ami de Nicolas
Sarkozy ou chez Angelina
Jolie. Ce sont des gens ordinaires
transpercés d’épisodes
extraordinaires : accidents
de voiture, rayons
extraterrestres, péripéties de
prostitution ukrainienne. À
chaque fois, ses hommes, ses
femmes, sont emportés par
les événements et ne maîtrisent
rien. En un quart de
seconde, leur vie fait demitour,
marche-arrière ou
prend une autre direction.
C’est ce quart de seconde-là,
ce destin, qui passionne pardessus
tout Marc d’Évausy.
« Il faut distraire
le lecteur »
L’homme a publié deux
livres et vient de terminer le
tapuscrit d’un troisième. Sur
chaque titre, comme un jeu,
il peint le mot bleu. Le
Rayon bleu, L’Ombre Bleue,
Nuages bleus. Il colore
chaque ouvrage d’humour.
« Il faut distraire le lecteur
», dit-il, se demandant à
chaque phrase comment la
tourner pour faire rire. Il
observe avec finesse le quoti-
dien des gens, en l’occurrence
des gens du Pas-de-
Calais, et le raconte en mordillant.
Marc d’Évausy a
« toujours écrit ». Il a même
remporté le César du meilleur
court-métrage pour le
scénario de Première Classe,
mettant en scène André
Dussolier et Francis Huster,
et a suivi le cours Florent à
Paris. N’allez pas imaginer
que l’homme est issu d’une
famille d’artistes ; son père
était cadre commercial dans
une entreprise textile.
L’homme est né en Bretagne,
a vécu à Lille et les vicissitudes
de la vie l’ont amené
dans un village du Ternois.
N’allez pas penser non plus
qu’il a suivi des études de
Lettres. Un problème de
concentration lui a fait
quitter le lycée en seconde.
Les livres l’ont aidé. « Je
dévore depuis que j’ai 14
ans… » Maupassant est
peut-être son auteur favori.
Il rit de ses Nouvelles en tout
cas, comme il rit des situations
dans lesquelles il pose
ses personnages. Autodidacte,
tombé « en dehors
du bocal », pour reprendre
ses mots, il a jeté son premier
ouvrage bleu dans la
mer de l’édition, comme on
le ferait d’une bouteille.
Interkeltia, éditeur de
science-fiction, l’a attrapé.
L’ouvrage est certes ponctué
d’un épisode surnaturel mais
il est surtout un mélange
réjouissant de roman d’apprentissage,
roman fantastique,
comédie de mœurs,
satire de la société du spectacle…
Publié il y a deux
ans, il a été le coup de cœur
de Fnac.com
« Le livre palliatif »
Edilivre.com a retenu
L’Ombre Bleue. « Je me suis
tellement retrouvé dans ce
livre ! » a dit l’éditeur en
riant… Marc d’Évausy s’y
permet tout ce dont il a rêvé :
voler sous l’arc de triomphe
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Les livres bleus
à Paris, bondir sur les rives
du Gange… « L’Ombre Bleue
s'adresse à tous ceux qui
appréhendent la mort et qui
ont envie de sourire avant le
grand voyage, affirme-t-il. Il
y a les soins palliatifs, maintenant
il y a le livre palliatif
! » Ne lui parlez pas de
Saint-Pierre, de la barbe de
Dieu, de rites religieux, de
communion, de voile, de
miracles… « Ça me scandalise.
Les religions ont été
écrites par des hommes pour
des hommes, et comme
l’homme est naturellement
gonflé d’orgueil… Les religions
devraient nous
apprendre à aider notre
prochain, à se détacher des
biens matériels… ».
Pas facile de parler avec
humour de la mort et de la
vie après la mort. Marc
d’Évausy y réussit fort bien.
À propos, y a-t-il une vie justement
? L’auteur donne la
réponse et il faudra bien
mettre le nez dans son livre
pour la découvrir…
Marie-Pierre Griffon
9
Le Rayon bleu, Interkeltia
ISBN 978-2-357-78013-2
17,50 €
L’Ombre Bleue, Edilivre-
Aparis – 18,50 €
ISBN 978-2-8121-3996-3.
10 L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
La betterave: 200 ans qu’elle nous sucre
DEUX cents ans. Voilà en effet deux siècles
que la betterave sucrière règne sur
l’industrie du sucre en France. Que de
vastes étendues vertes disparaissent du
paysage une fois venue la période automnale et
que tourne à plein régime les sucreries et
distilleries. La faute ou grâce à Napoléon Ier Béthune
pourrait-on
dire. À l’époque, le blocus continental contre
l’Angleterre avait coupé la France de son
approvisionnement en canne à sucre. C’est alors que le
chimiste Jean-Antoine Chaptal et l’industriel Benjamin
Delessert ont proposé à l’empereur d’exploiter la
betterave, une plante jusqu’alors méconnue en France malgré
sa forte teneur en sucre mise en évidence dès 1600 par
l’agronome Olivier de Serres.
Lillers
Un décret impérial a ainsi lancé
la culture de la betterave en
mars 1811 avec en accompagnement
un programme de financement
pour inciter les paysans
français à planter quelque
32000 hectares. Cependant,
seulement 7000 hectares ont été
réellement emblavés. Ce qui n’a
pas empêché plusieurs centaines
de fabriques de sucre de voir le
jour dans cinquante-et-un
départements français.
Soixante ans plus tard (en 1870)
la production française de sucre
de betterave avait atteint
300000 tonnes, le pays devenant
le premier producteur européen.
Mais la progression a
cependant été ralentie par les
deux guerres mondiales qui ont
fortement endommagé les outils
de production. Fort heureusement
pour la betterave, dans les
années 50, l’ère de la mécanisation
et l’amélioration de la sélection
des plants grâce aux formidables
progrès agronomiques
ont permis une impressionnante
augmentation des rendements.
On est ainsi passé de 700 kilos à
12 000 kilos de sucre à l’hectare
en deux siècles, la France restant
aujourd’hui le premier producteur
mondial de sucre avec
plus de 30 millions de tonnes de
betteraves transformées.
La France compte aujourd’hui
26000 planteurs répartis dans
vingt-neuf départements pour
DEPUIS sa demeure, à Hesdigneul-lès-
Béthune, juste à côté de son ancienne
ferme, Henri Delory évoque avec plaisir la
culture de la betterave qu’il a pratiquée pendant
plus de quarante années et la présidence de la
sucrerie-distillerie de Lillers, assumée durant
vingt-et-un ans. Chez les Delory, depuis sept
générations, on sait de quoi on parle. D’autant
plus qu’autrefois le grand père d’Henri possédait
à Gosnay une sucrerie-distillerie (Gamot) qui a
fonctionné jusqu’à la fin du XIX e siècle avant
d’être transformée en laiterie et désormais en
En prenant les rênes de la vaste ferme de la place
du Rietz à Hesdigneul à l’issue de la seconde
guerre mondiale, Henri Delory a poursuivi la tradition
familiale en privilégiant la culture de la betterave.
Il a vécu, en quelques dizaines d’années,
une véritable révolution avec l’avènement de la
mécanisation et l’amélioration des semences.
« Dans les années 50 et 60, il fallait beaucoup de
main-d’œuvre alors que la France en manquait.
On faisait venir des Italiens, des Espagnols, des
Nord-Africains pour le démariage et l’arrachage
des betteraves. Ils arrivaient par cars entiers, il
fallait les loger » se souvient M. Delory qui
employait aussi des saisonniers d’origine polonaise
« toujours très ponctuels dans le travail ».
377000 hectares (56270 en Nord
– Pas-de-Calais), soit 2,1 % des
terres labourables en France,
avec une surface moyenne de
quatorze hectares par exploitation.
Ce qui permet d’approvisionner
vingt-cinq sucreries et
sucreries distilleries, dont trois
dans le Pas-de-Calais, à Lillers,
Attin et Boiry-Sainte-Rictude.
La filière betteraves sucre,
alcool, éthanol représente un
chiffre d’affaires de près de
3 milliards d’euros et environ
45000 emplois directs. La production
de sucre est de 3,2 millions
de tonnes destinées au
marché européen. La betterave
permet aussi la production de
4 millions d’hectolitres de bioé-
Petit à petit sont ensuite apparus les semoirs de
précision, les graines mono-germes, puis enrobées,
permettant de se passer du démariage manuel
(quelques traitements en cours de végétation suffisent),
puis les grosses machines à arracher capables
de récolter un champ en quelques heures seulement.
Un progrès qui s’est accompagné de
rendements de plus en plus performants « pour
thanol carburant et de 3,5 millions
d’hectolitres d’alcool.
Pour les coopérateurs de la
sucrerie de Lillers (18000 hectares),
la campagne a débuté le
5 septembre et se poursuivra
jusqu’à début janvier. Une
Henri Delory, mémoire de producteur
hôtel-restaurant. ¨Photo B. Queste
période pendant laquelle les
camions vont acheminer les betteraves
à l’usine dans un ballet
incessant. La betterave fait ici
partie du quotidien depuis très
longtemps.
Bernard Queste
arriver aujourd’hui dans la région à 90 tonnes à
l’hectare, alors qu’en 1959 et 1976 le rendement
n’avait pas dépassé 28 tonnes à l’hectare » se souvient
Henri Delory estimant par ailleurs qu’avec
l’instauration des quotas en 1968 et des prix
garantis, la betterave est véritablement devenue
une production sûre pour nombre d’exploitants
agricoles de la région. Elle a encore selon lui un bel
avenir, non seulement pour le sucre et l’alcool,
mais aussi l’éthanol carburant.
L’ancien président de la sucrerie-distillerie de
Lillers dans les années 80 et 90 (3 000 coopérateurs
depuis Calais-Dunkerque jusqu’aux portes de
Douai) aujourd’hui dans le groupe Tereos, reconnaît
que ce n’était pas toujours de tout repos. Il
évoque par exemple les relations avec les autres
coopératives, les problèmes de l’acheminement des
betteraves à l’usine et même les réunions de sections
parfois houleuses où, selon les territoires, les
préoccupations des producteurs n’étaient pas les
mêmes. « Du côté des Flandres, ils s’inquiétaient
surtout de la tare, c’est-à-dire de la terre qui collait
aux betteraves lors de l’arrachage. Dans le
Ternois, les éleveurs étaient très exigeants sur les
pulpes (résidus de betterave) qu’ils pouvaient
récupérer pour leur bétail après la récolte ».
Des souvenirs que bon nombre de producteurs du
Pas-de-Calais partagent avec lui.
B. Q.
Photos J. pouille
H2O at home dépoussière
les habitudes de la ménagère
Givenchy-lès-la-Bassée
CRÉÉE en 1997 par Guillaume Leymonerie, H2O at home a
rapidement prospéré sur le marché des produits
d’entretien et du cosmétique bio, via un mode de
Béthune
distribution porté sur l’humain: la vente directe. Le concept
H2O s’articule autour de trois axes particulièrement efficaces et
vendeurs: je nettoie ma maison sans effort, je parfume mon
intérieur sans altérer la qualité de l’air… j’ai donc gagné le temps de
prendre soin de moi avec des cosmétiques certifiés bio. Implantée
partout en France, en Belgique, et de l’autre côté de l’Atlantique, la
firme aspire à gagner d’autres parts de marché.
Rue de la Source à Givenchylès-la-Bassée,
un ravissant corps
de ferme. Il n’est autre que l’ancien
lieu d’habitation de
Guillaume Leymonerie, entrepreneur
heureux, car à la tête
d’une entité florissante. Déjà
belle, elle n’a toutefois pas totalement
achevé son éclosion.
Quatorze belles années ont
passé, l’occasion pour ce
Nordiste « pur souche » de jeter
un rapide coup d’œil dans le
rétroviseur. Passées les études de commerce
international, l’homme,
doté d’une véritable
conscience écologique,
acquiert une
solide expérience
dans
quelques PME
européennes
entre 1988
et 1997. Son
passage au sein d’une entreprise de
textile jetable à destination des constructeurs
automobiles va s’avérer déterminant:
il rencontre pour la première fois
la microfibre et pour celui que l’on a
envie de surnommer le beau gosse de la
chiffonnette, c’est un véritable coup de
foudre.
De la ménagère
aux géants du marché
économique
Depuis l’idée de base, de l’eau a coulé
sous les ponts. L’eau justement, seul
« produit » nécessaire pour nettoyer vos
vitres. Vous en rêviez? H2O l’a fait:
« Nous avons d’abord importé de Suède
avant de s’attarder en 1999 sur la production
». La même année, un brevet
pour le tissage de la chiffonnette est
déposé. Cinq ans plus tard H2O at home
met un pied en Belgique et en 2010, c’est
le grand écart, avec l’implantation d’une
filiale aux États-Unis, berceau de la vente
à domicile.
En juillet 2000, Guillaume Leymonerie
crée une seconde entité, Decitex,
implantée elle aussi au sein de la ferme.
« Son rôle est de concevoir et produire
nos textiles. Les produits sont également
destinés aux professionnels. Ce fut diffi-
cile à mettre en place, concède le PDG,
mais aujourd’hui, l’entreprise est gérée
par Nils Riancho. Grâce à lui, les choses
ont vraiment évolué ». Decitex s’est développée
en France et en Europe sur le
marché de l'essuyage technique, si bien
que certains gros poissons ont mordu à
l’hameçon: Mc Donald’s, Novartis, ou
encore Airbus pour ne citer qu’eux. Tout
maîtriser, de A à Z, sans doute une des
clefs de la réussite. La diversification en
est une autre. Cosmétiques bio, produits
ménagers en tout genre en passant par
l’outil manquant de la gamme, un balai
révolutionnaire qui consomme 15
fois moins d’eau et 6 fois
moins de produit
chimique. Un
accessoire un
peu cher à
l’achat, mais
économique à
l’utilisation…
un calcul à
faire!
Vendeuse à domicile,
métier véritable
Guillaume Leymonerie aurait pu soumettre
ses produits au téléachat. Que
nenni! D’emblée, il opte pour la vente
directe, « genre » réunion Tupperware…
et ça marche, la preuve en est, le chiffre
d’affaires qui n’a de cesse de croître. La
petite armée de conseillères de terrain
s’étoffe elle aussi avec aujourd’hui, pas
moins de 1500 éléments –en grande majorité
des femmes – qui en plus d’être totalement
libres dans l’aménagement de leur
emploi du temps, ont des perspectives de
carrière: « Je suis littéralement tombé
amoureux de ce boulot! Il y a une certaine
indépendance pour commencer, on
peut faire cela en dilettante ou à pleintemps.
Ensuite, le gros avantage reste que
l’on peut démarrer avec rien, juste son
envie et sa bonne humeur. Enfin il y a de
véritables perspectives de carrière. Le
statut de vendeur à domicile indépendant
permet de bénéficier de formations sur les
techniques de vente et sur les produits
eux-mêmes. Avec le temps, la vendeuse
deviendra conseillère confirmée puis
experte, avant d’obtenir le titre de
manager… c’est un métier qui a le vent
en poupe ». A. Top
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Entrepreneur brillant de 44 ans, Guillaume Leymonerie a le sens de la formule: « Je n’aurais jamais
cru investir un jour 150000 euros dans un balai! »
11
Photo A. Top
12 L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Les beffrois,
témoins d’une riche histoire des arts
HABITUÉS aux châteaux forts et pyramides de leurs cours
d’histoire, les collégiens pourront dorénavant
« grimper » - au propre comme au figuré d’ailleurs -
dans les beffrois lors des cours d’histoire… des arts, nouvelle
matière obligatoire pour le brevet des collèges! L’association
Beffrois et Patrimoine a eu la bonne idée de concevoir, en
partenariat avec l’Éducation nationale, un « kit pédagogique
des beffrois ».
Les enseignants auront à leur disposition des fiches thématiques,
téléchargeables sur le site internet de l’association; les élèves
auront sous les yeux un document de vingt-huit pages
appelé « corpus documentaire » et contenant
des plans, des œuvres d’art, des extraits littéraires
(Victor Hugo par exemple) et des
L’association Beffrois et Patrimoine est née
en 2003 à Arras pour accompagner la
demande d’inscription de 23 beffrois du
Nord - Pas-de-Calais et de Picardie au
Patrimoine mondial de l’Unesco. Affaire
rondement menée puisque cette inscription
intervenait officiellement deux ans plus
tard. Depuis cette date, l’association - soutenue
par le réseau des villes à beffroi, la
Région, la Ville d’Arras et un peu de
mécénat - veille (comme un vrai guetteur) à
la valorisation du label Unesco, autour de
plusieurs axes de travail: la communication,
le tourisme en lien étroit avec les
offices de tourisme des cités concernées, la
culture, la pédagogie. La « vitrine » de l’association
est constituée de cartes postales,
d’une plaquette touristique, d’un journal
trimestriel aussi! Ritournelles, l’écho des
beffrois est tiré à 2000 exemplaires à destination
de la centaine d’adhérents et des
touristes. Beffrois et Patrimoine collabore
régulièrement avec nos voisins belges mais
aussi avec l’association des Biens français
qui a par exemple « porté » la réalisation
d’un Guide Vert Michelin des sites français
inscrits au Patrimoine mondial de
l’Unesco.
Dans le domaine culturel, l’association a
« créé » des expositions itinérantes (associées
à des conférences): « Les beffrois, de
la Renaissance à la Reconnaissance »,
« Louis-Marie Cordonnier, visage(s) d’un
bâtisseur » (Cordonnier est l’architecte des
beffrois de la vallée de la Lys, des Grands
Bureaux des mines de Lens, etc.),
« Reconstruire les églises, un art qui revisite
le passé »: la nouveauté 2011 présentant
les réalisations de Cordonnier (1854-
1940) et de Constant d’Ivry (1698-1777).
Avec les éditions Gelbart, Beffrois et
Patrimoine propose depuis 2010 une exposition
photographique consacrée aux 35
« biens » français appartenant à la liste des
« bulles à compléter ». Des carnets de découverte en sus permettront
de faire plus ample connaissance avec chaque beffroi du
réseau des villes à beffroi (Arras, Aire, Béthune, Hesdin, Calais et
Boulogne dans le Pas-de-Calais). Un kit dont les « artisans », à
savoir Julien Robiquet chargé de mission de Beffrois et Patrimoine
et Michel Rossi professeur dans l’académie de Lille, louent le
caractère interdisciplinaire. « Pas compliqué mais tirant vers le
haut » ajoute J. Robiquet. Un an et demi de travail aura été nécessaire
pour donner du sens à des thématiques en apparence abstraites:
arts, états et pouvoir; arts, ruptures, continuités; arts,
espace, temps; arts, mythes et religions. Du Moyen Âge à l’inscription
au Patrimoine mondial
de l’Unesco en 2005 (pour
23 d’entre eux), l’univers des
beffrois est « dépoussiéré »
dans ce kit. Ces « géants de
pierre » avec tours, horloges,
carillons ne prendront
pas de haut des collégiens
qui découvriront
presque ludiquement leur
évolution architecturale,
leur place dans les villes,
dans la vie quotidienne
des hommes. « Les
retours sont excellents »
confie encore J.
Robiquet après avoir
organisé deux stages
avec des enseignants.
La balle est dans leur
camp, « le corpus
documentaire est distribué
gratuitement si
on le demande! »
Corpus documentaire
et carnets de
découverte dont les couvertures
ne passent pas inaperçues… Les illustrations
sont saisissantes. Gilles Fritsch, professeur d’arts plastiques à
Sallaumines, n’a pas eu « beffroi aux yeux ».
Chr. Defrance
Association Beffrois et Patrimoine - Hôtel de ville Place des Héros
62000 Arras, tél. 03 21 50 24 60 www.beffrois.com
911 « biens » du Patrimoine mondial de
l’Unesco.
Au-delà des exercices de valorisation, très
visibles, que vient renforcer le kit pédagogique,
Beffrois et Patrimoine est le gestionnaire
du bien « Beffrois de France »
mettant à jour progressivement des plans
de gestion pour chacun des 23 beffrois inscrits
sur la liste de l’Unesco. « Nous
sommes amenés à travailler à la rédaction
de la Déclaration de Valeur Universelle et
Exceptionnelle des beffrois » précise Julien
Robiquet, un Arrageois, qui comme son
collègue Cédric Ludwikowski (originaire
de Méricourt) travaille « au pied » du beffroi
arrageois. Beffroi reconstruit à l’identique
après avoir été anéanti par un 69 e
obus le 21 octobre 1914. Beffroi arrageois
« embrasé » le 4 septembre dernier, un feu
d’artifice venant clôturer les Fêtes
d’Arras.
Chr. D.
Inchy-en-Artois
Staphyt et la bonne
santé des plantes
Niché à Inchy-en-Artois -
dans le canton de Marquion
- le groupe Staphyt « cultive
» la discrétion ; il est
pourtant un leader européen
des services en expérimentation
et recherche agronomique
dans les secteurs des
produits phytosanitaires et
des semences. Plus de 4 000
essais par an dans les laboratoires,
serres et champs !
Créée il y a 23 ans par
Jacques Boisleux, un ancien
agriculteur originaire de
Wancourt, l’entreprise est
passée de 3 à 160 salariés.
Installé dans une ancienne
ferme, le siège social pilote
une vingtaine de sites en
France et beaucoup d’autres
dans une dizaine de pays
européens (notamment en
Allemagne et en Pologne) où
l’on teste les produits phytosanitaires
ou biologiques, les
semences, les engrais.
www.staphyt.com
Le musée Letaille
à Bullecourt
Bullecourt est un petit village
du canton de Croisilles et une
grande page de l’histoire
contemporaine australienne.
Au cours de la Grande
Guerre, plus de dix mille soldats
australiens ont été tués
lors des batailles du 11 avril
et du 3 mai 1917. Bullecourt
est devenu un lieu de
mémoire capital pour la
nation australienne. Durant
une bonne partie de leur vie,
Denise et Jean Letaille ont
précieusement ramassé les
objets liés à ces batailles.
Objets réunis dans un petit
musée « improvisé »… qui
deviendra en 2012 un grand
musée de 210 mètres carrés.
Porté par la communauté de
communes du Sud Arrageois
avec le soutien de l’État, de
la Région, du Département et
de l’ambassade d’Australie,
ce projet de presque 900 000
euros devient réalité. Le
chantier a débuté cet été,
suivi par l’architecte arrageois
Michel Montaigne. Si
tout se passe bien, le musée
Denise et Jean Letaille pourrait
ouvrir ses portes dès le
25 avril 2012 à l’occasion de
l’Anzac Day, journée nationale
du Souvenir en
Australie et en Nouvelle-
Zélande.
Inamovible conseiller
général de 1871 à 1901,
Louis de Clercq fut la
grande personnalité du
canton de Carvin durant
la seconde moitié du XIX e
Hénin-Beaumont
siècle. Fils d’une famille fortunée
- dans la propriété des de
Clercq à Oignies, on découvrit
du charbon en 1842 -, Louis (né
à Paris en 1837) devint un
exploitant agricole remarquable, réputé
pour ses élevages porcin et bovin ! Maire
de Oignies dès 1871, il le resta jusqu’à sa
mort le 27 décembre 1901. De Clercq
connut également une longue carrière
parlementaire, député de 1871 à 1876,
de 1877 à 1881 et de 1885 à 1889. Très
attiré par la vie intellectuelle et artistique
parisienne, Louis de Clercq possédait
une grande collection d’objets d’art.
« Archéologue voyageur », il effectua en
1859 un périple en Syrie, Égypte,
Espagne durant lequel il prit des centaines
de photographies, publiées par la
suite.
Pour représenter le canton de Carvin,
Maurice Tilloy, maire de Courrières
de 1898 à 1919, succéda à Louis de
Carvin
Les conseillers généraux du canton de Carvin
Un photographe, un poète, un militant
Clercq. Cet industriel, né en 1853 à Lille,
président des distilleries de Courrières et
des mines d’Ostricourt, participa activement
à la recherche du charbon. L’usine
Tilloy du pont de Courrières est devenue
par la suite l’usine Béghin. En 1911, le
canton revint à Henry Sougey. Né à
Melun le 12 janvier 1857, Henry Sougey
porta l’écharpe de maire de Carvin de
1908 à 1919 et géra la cité durant les
années difficiles de l’occupation allemande.
Secrétaire général de l’office
départemental des Pupilles de la Nation,
radical-socialiste, Henry Sougey était
poète à ses heures. De 1919 à 1934, le
canton passa sous la houlette de Henri
Leclercq, conseiller municipal d’Hénin-
Liétard.
Cyprien Quinet fut élu conseiller général
du canton de Carvin le 14 avril 1935. Né
le 22 décembre 1897 à Fouquières-lès-
Lens, Cyprien Quinet devint mineur à
l’âge de 12 ans. Prisonnier civil en 1914
et emmené dans un camp en Allemagne, il
y passa sept mois avant de revenir en
France et de rejoindre le Front en 1916.
Socialiste puis communiste, Quinet
occupa le poste de secrétaire permanent
du syndicat unitaire des mineurs du Pas-
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 13
de-Calais. De 1930 à 1931, il séjourna
en Union soviétique, devenant à son
retour le secrétaire du syndicat unifié
des mineurs. Le 3 mai 1936, au second
tour, Cyprien Quinet était élu député.
Déchu de son mandat, comme la plupart
de ses collègues communistes, en
février 1940, il fut incorporé dans une
colonie spéciale sous la surveillance des
gardes mobiles et envoyé sur la frontière
italienne pour construire des routes à
flanc de montagne. « Jeté » dans les
camps de Vichy en juin 1940, Quinet parvint
à s’évader avant d’être repris à
Paris en 1944. Interrogé et torturé par
les nazis, Cyprien Quinet fut déporté
dans un camp de concentration à
Herzbruck où il trouva la mort le
2 novembre 1944.
Retour en arrière pour évoquer les prédécesseurs
de Louis de Clercq. Augustin
Dubois, notaire et propriétaire carvinois,
était le conseiller général du canton
en 1833 ; Charles-Louis Baggio (maire de
Carvin) de 1840 à 1848. Un autre long
mandat fut celui de Christian-Quintus
Boutry, de 1848 à 1871. Né à Carvin-
Épinoy en 1812, Christian Boutry était le
substitut du procureur du Roi à Arras.
Envie de cactus
à Libercourt
Ne pas confondre
cactées et caqueter!
Et il n’est question de
caqueter - bavarder de
façon intempestive -
au sujet des cactées de
Michel Steegmans. Ce
Libercourtois est le seul
producteur de « plantes
grasses » dans le « grand
nord » de la France. Dans une
serre de 500 mètres carrés, il
« héberge » et soigne plus de
4000 membres de cette famille
de plantes dicotylédones dialypétales,
aux tiges charnues,
vertes, remplies d’un suc, en
forme de raquettes, de
colonnes, etc., aux feuilles
réduites à des épines. Diplômé
d’horticulture et quinquagénaire,
Michel Steegmans a
créé « Envie de cactus » il y a
dix ans, histoire de perpétuer
une longue tradition familiale
des plantes succulentes. S’il
est avant tout un exportateur,
le spécialiste ouvrira les
portes de sa serre - 55 rue
Delobel - au public les
samedi 15 et dimanche
16 octobre.
Rens. 03 21 37 62 57
14 L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
ARCHIMÈDE eut sa baignoire,
Lens David Fruchart avait sa
voiture radiocommandée!
C’est en bidouillant un de ses
« jouets » que ce passionné de
modélisme a trouvé la solution.
« J’avais démonté la voiture, j’ai vérifié les
circuits électriques car étonnamment le
moteur vibrait tout seul sur la table. » Il
venait de dégoter le moyen de faire vibrer
une canne à pêche. « Par chance, le moteur
est rentré dans la canne. » En dix minutes, il
fabriqua cette canne vibrante promise aux
résidents sourds et aveugles du foyer Quénehem à
Calonne-Ricouart. Nous étions en 2010.
Souchez
David
Fruchart
David Fruchart est aide médico-psychologique dans ce
foyer depuis trois ans et il tente par tous les moyens de
communiquer avec des personnes présentant de lourdes
déficiences visuelles et auditives. « Je suis pêcheur et le
président de la Truite minière nous avait offert des
cannes et des permis pour pêcher au blanc! Mais les
gardons sont trop difficiles à attraper, alors nous avons
voulu plutôt pêcher la truite mais c’était un trop gros
investissement… Je me suis dit qu’il fallait trouver une
solution ». La canne à pêche vibrante bien sûr, testée
avec succès par quelques résidents. Un petit moteur de
voiture radiocommandée est relié au fil de pêche principal.
Lorsque le poisson mord à l’hameçon, le fil se tend
AGRICULTEURS en devenir, Thomas Guillemant et
Anthony Guenard habitent Loos-en-Gohelle.
S’ils ne fréquentent pas les mêmes bancs d’étudiants,
le premier est à Bapaume, le second à
Tilloy-les-Mofflaines, ils n’en restent pas moins
des amis très proches, qui se sont croisés et se
croisent encore régulièrement… Au basket, hier,
à la chasse ou aux champs aujourd’hui.
Depuis qu’ils sont jeunes, Thomas et Anthony
conduisent des tracteurs et bricolent en mécanique…
Et ce n’est pas parce qu’ils n’ont qu’un an
de permis derrière eux, que l’idée d’aller conduire
une 4L dans le désert leur fait peur. Au contraire, ils
n’en sont que plus motivés. Sachant pouvoir compter
sur la participation d’un ami mécanicien, ils ont même
décidé de préparer eux-mêmes la voiture avec laquelle
ils se sont engagés sur le 4L Trophy… Dans le hangar
agricole de M. Guillemant père, il y a deux voitures:
et met en fonction le moteur qui fait vibrer la canne. Si
le poisson lâche sa prise, le moteur s’arrête automatiquement
grâce à un système de retour de poids. Eurêka.
Avec surprise, David s’est aperçu que la canne vibrante
n’existait pas, il venait de l’inventer… Même si ce grand
bricoleur de 29 ans se considère comme un « adaptateur
». Bref. Déposer un brevet, ça coûtait trop cher.
Puis il ne voulait pas trop ébruiter la trouvaille.
Pourtant il souhaitait améliorer le côté esthétique et
envisager la réalisation de plusieurs cannes. Alors, «au
culot », il se rendit au lycée Henri-Darras à Liévin où
après un parcours scolaire chaotique il avait décroché
un diplôme en productique mécanique (filière appelée à
disparaître bientôt)… « Une belle rencontre avec mon
ancien professeur, Salvatore Diliberto à qui j’avais fait
tout voir! » Tout voir, sauf cette canne qui enthousiasma
le prof résolu à bosser dessus avec ses élèves; l’un d’eux
remplaçant derechef le moteur de voiture radiocommandée
par un moteur de brosse à dents! « Mais on n’a
jamais réussi à retrouver le modèle pour récupérer plusieurs
moteurs ». Quelle histoire.
Thomas Guillemant et Anthony Guenard :
de futurs agriculteurs dans le désert
La première 4L est désossée,
la deuxième est une réserve pour les pièces.
une, complètement désossée qui ira au Maroc, et une
autre sur laquelle sont prélevées les pièces.
Le 4L Trophy est quelque chose qui prend de l’ampleur,
explique Thomas Guillemant, témoin de l’en-
Un peu désabusé, David Fruchart a quand même
accepté, poussé par sa femme, de participer à l’édition
2011 du concours des « Papas Bricoleurs et Mamans
Astucieuses » organisé par Handicap International et
Leroy Merlin. Concours destiné à sélectionner chaque
année vingt idées qui améliorent l’autonomie et la vie
quotidienne des personnes handicapées. Quelle ne fut
pas la surprise du jeune homme de figurer dans la liste
des vingt idées avec une canne à pêche vibrante qui finalement
lui paraissait « banale ». Alors David a retrouvé
le moral, bien décidé à remettre « la canne sur le
métier », espérant « qu’on ne lui piquera pas son idée ».
Les résidents du foyer Quénehem attendent avec impatience
leur partie de pêche. La canne vibrante pourrait
également « servir » dans les écoles de pêche ou aux personnes
âgées… En attendant un nouvel eurêka, David
n’en finit plus d’inventer… pardon, d’adapter. Un
ramasse clous pour handicapés, des skis sur un fauteuil
roulant, un… chut. Cette adaptation-là, encore secrète,
pourrait bien faire vibrer davantage le grand public.
Chr. Defrance
gouement du monde étudiant… « Le désert, je n’y
retournerai peut-être jamais », dit Anthony Guenard
conscient de l’opportunité que cela représente.
Reste que si l’équipage est inscrit, il faut encore
boucler le budget. Thomas Guillemant et
Anthony Guenard galèrent. « Les grandes
boîtes nous renvoient systématiquement sur la
maison mère qui ne répond pas, alors il faut
aller voir les petits commerçants qui sont les
seuls à nous suivre, en fonction de leurs
moyens », expliquent les jeunes garçons qui se
réjouissent par ailleurs de participer à une œuvre
humanitaire. « L’an dernier, 82 tonnes de matériels
scolaires ont été acheminées et ce sera sans doute
encore beaucoup plus cette année ».
Ph. Vincent-Chaissac
Photo Philippe Vincent-Chaissac
et la canne
à pêche
vibrante!
Contacts : 06 82 11 10 80 ou 06 15 17 81 26
En lire + rendez-vous sur echo62.com
Photo © Rolf Klebsattel
Intérieur jour et Louvre-Lens
La galerie du temps et du thé
CEUX qui s’intéressent à la construction
Lens
du Louvre-Lens connaissent
forcément Sanaa, l’agence
d’architecture japonaise retenue pour
mettre en œuvre le projet. Mais savent-ils
que cette même agence, dirigée par Ryue
Nishizawa et Kazuyo Sejima, signe
des objets familiers extraordinaires
vendus en centre-ville de Lens?
Intérieur Jour, une subtile boutique de
déco, cadeaux, horloges, arts de la table…
vend une montre rigolote et un service à thé
luxueux dessinés par les artistes nippons.
Visite en territoire raffiné.
Lens
Olivier Polvêche et Denis-Pierre Cariou
ont gardé une joyeuse puissance d’émerveillement.
Installés à deux pas de l’église
Saint-Léger depuis bientôt dix-sept ans,
ils s’enthousiasment pour les objets singuliers
qu’ils choisissent un à un et qu’ils
vendent. « Dans notre monde très standardisé,
ils donnent de la personnalité à
ceux qui les achètent… » De la personnalité,
Intérieur jour en a, indubitablement.
On s’y déplace avec considération, on
découvre l’insolite et le lyrique; on teste
un miroir, on se penche sur une lampe…
La montre de Sanaa s’essaie. En polyuréthane
et en verre cristallin, particulièrement
minimaliste, elle s’enroule autour du
poignet comme le ferait un petit chat noir,
marron… vert, jaune ou rose. La montre
Photo © Beatrix Kido
a été nommée très justement
Neko – le chat en
japonais - et rappelle les
dessins simples, ronds et zen
des mangas japonais. Pour
une montre dessinée par ces
artistes, elle n’est pas très chère. En tout
cas moins que leur très élégant et poétique
service à thé "Fruit basket". Là
aussi, les lignes paraissent simples et
douces, aussi pures que celles du futur
Louvre-Lens. L’ensemble, dont l’original
a été réalisé en argent, est proposé en
acier inoxydable, brillant. Il s’inspire
d'une coupe à fruits; la théière et le crémier
semblent des poires, le sucrier une
pomme… Au plus proche de la réalité, ils
Rens. www.agilityworldchampionshiplievin2011.fr
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 15
Olivier Polvêche et Denis-Pierre Cariou
montre Neko enlacée au bras.
ne sont pas tout à fait ronds.
Le travail de l’acier et des soudures est
une vraie performance. Les tasses en
bone china, la plus fine des porcelaines,
présentent une grande délicatesse.
Alessi et les architectes
La montre et le service à thé ont été dessinés
pour Alessi, le maître italien du
design, qui aime confronter - à travers
des concours - les architectes, les artistes,
les stylistes… aux arts de la table.
Désormais, le cabinet Sanaa qui s'occu-
Aisance, légèreté, rapidité, souplesse,
vivacité! Toutes ces qualités
sauteront aux yeux des spectateurs
qui suivront les championnats du
monde d’agility, du 6 au 9 octobre
au stade couvert de Liévin. Sorte
de « jumping canin », l’agility a été
créé par les Anglais en 1978. Cette
discipline sportive (pour le maître
et pour le chien!), éducative et
ludique est aujourd’hui pratiquée
dans le monde entier. Trente-six
nations seront présentes à
Liévin… un record depuis l’apparition
des championnats du monde
en 1996.
Le spectacle vaut le déplacement.
Imaginez un chien et son maître
appelé le conducteur. Sans laisse ni
collier, l’animal doit obéir à la voix
- ou aux gestes - de son maître et
effectuer le plus rapidement possible
et sans faute, un parcours
d’obstacles. Complément « idéal »
de l’éducation canine, l’agility est
considéré comme « l’un des meilleurs
moyens pour prévenir
Photo M.-P. Griffon
pait que de bâtiments, de paysages,
d’architecture d’intérieur, ou de design
industriel et urbain… se penche sur les
objets usuels, avec la même patte bien
sûr, le même dépouillement qui les a
guidés dans le dessin du Louvre-Lens.
Alors, en attendant de découvrir fin 2012
leur bâtiment sur le carreau de Fosse
Saint-Théodore, on peut toujours
trouver le temps pour découvrir leurs
objets dans la jolie boutique…
Marie-Pierre Griffon
Intérieur jour, 3 rue René-Lanoy,
Lens, 03 21 42 92 00
Chiens et maîtres du monde entier à Liévin
l’agressivité chez le chien » rappelle
René Rauwel, coordinateur
du comité d’organisation de ce
week-end canin… En 2003 déjà,
Liévin avait accueilli le gratin mondial
de l’agility et 10000 spectateurs…
Beaucoup plus sans doute
en 2011 - 100 e anniversaire de la
Fédération cynologique internationale
- avec un plateau très relevé
dans les trois catégories, petits,
moyens et grands chiens.
En France 450 clubs d’éducation
et d’agility réunissent 34000 adhérents,
et 6000 licenciés se retrouvent
régulièrement au pied des
obstacles à côté de leur « compagnon
». Dans le Nord - Pas-de-
Calais, 27 clubs pratiquent l’agility
soit 1600 adhérents et 321 licenciés
qui participent fidèlement aux
concours. Pour la petite histoire,
on estime à 492000 le nombre de
chiens dans la région! Et un peu
d’agility ne ferait pas de tort à la
sociabilité de quelques spécimens.
Chr. D.
16 L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
LE mélange des genres. Des amateurs qui parlent très bien de leur passion. Des
professionnels qui s’arment de pédagogie. La convivialité devant le chevalet, la
proximité sur le tour de potier. Comme la fête de la musique ou les journées du
patrimoine, les portes ouvertes des ateliers d’artistes revendiquent le titre de
« manifestation populaire ». « Parce que rendre visite à son voisin qui peint ou sculpte, ce
n’est pas pareil que d’aller dans un musée ou une galerie », répète Pascale Catteau qui, au
conseil général du Pas-de-Calais, gouache ces portes ouvertes.
L’objectif prioritaire étant bien de
« déclencher l’envie d’aller voir de la peinture,
de l’art contemporain en privilégiant
l’esprit atelier ». Atelier: univers secret de
la création, intimité de l’artiste… délibérément
partagés avec le grand public.
L’atelier c’est presque toucher du doigt la
sensibilité, l’inspiration. Oui, ça marche!
« Nous estimons que 30000 visiteurs passent
les portes des ateliers dans le Pas-de-
Calais chaque année ».
L’idée est née en 1995, portée par le
conseil général du Nord, une fête des arts
plastiques baptisée par la suite « Les
Couleurs du temps » à laquelle le conseil
général du Pas-de-Calais adhéra en 2002,
imité par la Province de Flandre occidentale
(Belgique) en 2004. Un enthousiasmant
partenariat culturel transfrontalier.
Il y a trois ans, les trois collectivités
ont effacé « Les couleurs du temps » pour
ne garder que le titre initial et essentiel:
portes ouvertes des ateliers d’artistes.
Les 14, 15 et 16 octobre, le Pas-de-Calais
en sera à sa 10 e édition, avec 950 artistes
et 350 lieux répartis dans les territoires.
« Il n’y a pas de sélection, rappelle
Pascale Catteau. Nous demandons juste
un visuel dans
le dossier d’inscription
». Elle
les voit tous
passer, ravie de
retrouver des
pointures, les
Majewski,
Delambre, Jamin,
Brent… et des
débutants ou
presque. « Le
retraité qui voulait
peindre depuis
longtemps, le cadre
au chômage qui
peint pour éviter la
dépression, le photographe du dimanche
qui ose enfin sortir ses clichés au grand
jour. Beaucoup de parcours émouvants,
de belles histoires ». Ces tranches de vies
se retrouvent dans les notes qui jalonnent
le Carnet de route édité par les organisateurs.
Un document largement diffusé où
l’on retrouve les artistes par territoire,
par commune, par spécialité, sans oublier
les horaires, les adresses. Pascale Catteau
insite lourdement auprès des artistes pour
Méca 1 et Méca 9, huiles sur panneaux signées Agathe Verschaffel dont l’atelier
se situe 42 rue du Duc de Guise à Calais.
qu’ils soignent l’accueil dans leur atelier…
et certains vont très loin « avec vernissage,
musique, café! » Elle insiste aussi
pour qu’ils travaillent effectivement
devant les visiteurs car c’est bien la substantifique
moelle de l’opération. Partage
et mélange des genres, chacun trouvant sa
place entre le chevalet ou le tour de potier.
Les portes ouvertes des ateliers d’artistes
permettent un accès démocratique à l’art.
Dossier
Les portes de
s’ouvrent pour un «
Sans prétention, sans forfanterie. Ces
rencontres entre la population et les créateurs
- qu’ils soient professionnels ou
amateurs - ont de plus en plus la cote.
Comme dans le Nord, le Pas-de-Calais et
la Flandre occidentale, des ateliers s’ouvrent
dans des quartiers parisiens
(Ménilmontant, Belleville) ou à Rouen,
ville qui a envoyé l’an dernier des obsvervateurs
dans notre département. Chr. D.
Démocratiser l’accès à l’art, le Pas-de-Calais s’y emploie efficacement. À l’occasion de l’édition 2010
des portes ouvertes des ateliers d’artistes, le conseil général avait « marqué le coup » en invitant 27
plasticiens venus d’horizons très différents, des « fidèles » de l’opération à exposer pendant un mois
dans les locaux de l’Hôtel du Département. « Un millier de personnes est venu apprécier le dynamisme
de la création dans notre département » se réjouit encore Pascale Catteau.
Elle espère que l’automne 2011 aura ses révélations et que le public s’emballera pour des artistes dont
l’aura atteindra celle des Majewski, Dimpre, Jamin, Marzaleck, Koechlin… Le « Carnet de route »
2011 incite le public à regarder de plus près ce que font, produisent, créent Éric Gallet peintre à Saint-
Laurent-Blangy, Fabien Saudemont peintre acrylique à Saint-Omer, Christine Machynia à Condette,
Tony Lannoy à Oignies, Nadine Vitel à Vendin-le-Vieil, Michèle Depléchin à Tubersent, Nadine Tison
à Bailleul-lès-Pernes ou l’étonnante Agathe Verschaffel à Calais et son troublant hyperréalisme qui fait
confondre ses peintures à des photos!
Un rapide coup d’œil sur le Journal Officiel qui recense les créations d’associations permet de mesurer
la vitalité de l’art dans le Pas-de-Calais. À des échelles très différentes, et cela va de la Brasserie d’art
de Foncquevillers (l’ancienne brasserie accueille trois photographes jusqu’au 13 octobre, à voir sur
www.artbrasserie.com) à La plume et le pinceau à Drocourt, en passant par les Peintres du Bas-
Pays d’Artois à La Couture, Free Beubz et l’art du graffiti à Oye-Plage ou les Pépins peints et la peinture
sur parapluie à Boiry-Becquerelle.
Dossier Les portes ouvertes des ateliers d’artistes
s ateliers d’artistes
accès démocratique à l’art »
Avion
Les instantanés de Gilles Crépel
Retraité de la SNCF depuis janvier dernier, passionné
de photographie de longue date, Gilles
Crépel n’en a pas pour autant dévié de sa voie : il
ne voyage jamais sans son appareil photo. En effet,
contrôleur sur les lignes TGV, il en avait toujours
un avec lui, prenant plaisir à immortaliser, sur la
pellicule d’abord puis dans une carte numérique,
la vie de tous les jours à bord des trains, sur les
quais, dans les salles d’attente... Résultat, des milliers
de photos du train-train quotidien des roulants
: un couple fêtant ses noces d’or dans un hall
de gare, une nuée d’étourneaux s’envolant à l’arrivée
d’un convoi, une famille partant en
vacances, l’ambiance à bord d’un compartiment
ou en cabine du TGV… la petite photo détendait
l’atmosphère.
Aujourd’hui, il consacre encore plus de temps à la
photographie, un virus qu’il a contracté il y a près
de quarante ans, quand il s’est marié. « Au début
j’ai surtout photographié les enfants, les évènements
familiaux, les vacances… et de fil en aiguille
je me suis vraiment passionné pour la photo » précise
Gilles en se souvenant avec une certaine nostalgie
de ses premiers appareils argentiques (avec
une pellicule) et des tirages sur papier au labo du
club d’Avion qu’il préside. Mais le numérique est
arrivé il y a quelques années et avec lui de nouvelles
possibilités pour les photographes amateurs.
Désormais, son labo photo, c’est son ordinateur
où s’entassent, dossier après dossier, des milliers
de photos, sur des thèmes ô combien variés !
Une bonne dose de curiosité et d’imagination, un
soupçon de culot parfois, lui permettent d’assouvir
sa soif d’images. Comme lors de la venue de la
reine Élisabeth à Vimy en 2007, un évènement
dont il a sorti trois superbes catalogues. Ses activités
de cyclotouriste, marcheur, camping-cariste,
lui donnent aussi l’occasion de belles images dans
la région et ailleurs, avec toujours ce souci du
détail qui fait de Gilles Crépel un véritable artiste
dans l’âme qui ouvre volontiers les portes de son
univers.
B. Q.
Gilles Crépel exposera du vendredi 14 au
dimanche 16 octobre, de 9h à 12h et de 14h à 18h,
au centre culturel, place des Droits de l’Enfant, à
Avion. http://photo-horizon.fr
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 17
© Aleksandr Stennikov
Mailloche and Co :
le bijou de La Roupie
« Le matériau m’a toujours
intéressé pour créer, il me fascine.
Je me suis dit qu’il serait
génial d’en faire mon métier ».
Installée dans le petit atelier
attenant à la maison de ses
grands-parents, Julie Decriem
est créatrice en arts verriers
sous la bannière Mailloche and
Co*. Attirée très tôt par les
créations manuelles en tout
genre, Julie se destine à des
études artistiques. Baccalauréat
« arts appliqués » dans la
musette, cette Isberguoise met le
cap sur la Lorraine en 2007,
intégrant le Centre européen de
recherche et de formation aux
arts verriers de Vannes-le-
Châtel. Elle y découvre la technique
du chalumeau, et le soufflage
du verre surtout, ce
qu’elle préfère. Devenue compagnon
verrier en 2008, elle
décide de vivre de son art: «Je
connaissais bien le caractère
aléatoire du métier d’artiste.
Mais il est possible de vivre de
l’artisanat d’art en ayant une
production régulière. Je n’y
suis pas encore, mais je ne me
suis pas donné de délai ».
Julie n’a pas atteint son
objectif, faute d’outil de production
approprié: « Je viens
d’acquérir un four pour le soufflage,
mais il n’est pas encore
au point. Aujourd’hui, il me
faut une huitaine d’heures pour
atteindre la température de
fusion (1200 °C). Quand ce
sera prêt, je pourrai créer des
luminaires, des objets de décoration
un peu plus design ou
des sculptures pour les galeries.
J’avance pas à pas. Je sais que
je vais y arriver ». Créative,
déterminée et adepte inconditionnelle
du système D, Julie est
une passionnée: « Le verre est
une matière vivante, il a un
côté magique, mystérieux, qui
s’apparente parfois à de la
chimie ».
En attendant, la créatrice de 27
ans s’entoure de gens qui
comme elle, ont opté pour un
métier atypique et arpente les
salons spécialisés. Elle réalise
des démonstrations de créations
bijoux en verre, un créneau
très porteur: « Je m’y suis mise
immédiatement. Cela marche
vraiment bien et ouvre pas mal
de portes. Les gens sont intéressés,
surtout les hommes! Ils
sont curieux de connaître le
côté technique et poussent leurs
dames à acheter mes créations
car conscients de tout le travail
qu’il y a derrière. Je peux
passer une heure pour une
seule pièce, je ne fais pas dans
la perle de Chine! » A. Top
*Une mailloche est un outil qui ressemble à
une grosse louche en bois. Elle est utilisée
par le souffleur de verre pour mettre en
forme et refroidir en surface le verre qu'il a
cueillé (on dit "cueiller le verre" et non
"cueillir") sur sa canne afin de le souffler et
de le travailler plus régulièrement.
Mailloche and Co ouvre ses
portes durant les journées
portes ouvertes des ateliers
d’artistes; Julie Decriem réalisera
des démonstrations à
10h30 et 14h30.
Photo conseil général
18
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Conseil général du Pas-de-Calais
De A… comme Adévia à W… comme Wateringues
Les conseillers généraux sont revenus sur la rentrée scolaire, évoquant
notamment l’inauguration du collège du Val d’Authie à Auxi-le-
Château, établissement entièrement restructuré.
Pas-de-Calais Habitat (près de neuf cents
salariés) par exemple, le « spécialiste de
l’immobilier social » qui fête ses 80 ans en
2011. Des 24 premiers logements de
l’Office départemental d’habitations à
bon marché de la rue Pasteur à Étaples
en 1931, on est arrivé à 39000
aujourd’hui (aux quatre coins du 62)
dans lesquels vivent plus de 100000 personnes!
Adévia est une SEM – société d’économie
mixte (la 3 e de France, il y en a 4000 au
total) d’aménagement et de développement
de projets, au service des collectivités.
Fusion de cinq SEM depuis cinq ans
(Sepac et Pas-de-Calais Développement
ont fait couler beaucoup d’encre), Adévia
a effectué 150 opérations actives en 2010.
Missionnée par la Région pour
« construire » le Louvre-Lens, Adévia a
également été désignée par la communauté
d’agglomération de Lens-Liévin
pour une mission d’assistance à maîtrise
d’ouvrage en vue de l’aménagement du
portail de la première guerre mondiale à
Souchez. Situé à l’entrée nord de la commune
au pied de la colline de Notre-Dame
de Lorette, ce portail d’interprétation,
véritable outil de médiation, permettra
au visiteur d’enrichir ses connaissances
de manière autonome. Il comprendra un
espace d’interprétation didactique; un
espace de conférences et de réunions;
ainsi qu’un espace d’information touristique
sur les sites de mémoire de la région
et une boutique.
Créée en 1977, à l’initiative de Roland
Huguet, l’Institution interdépartementale
Nord – Pas-de-Calais pour la réalisation
des ouvrages généraux d’évacuation des
crues de la région des Wateringues joue
un rôle capital dans le triangle Saint-
Omer – Calais – Dunkerque, soit 100000
hectares, 450000 habitants dont 100000
concernés par les inondations. Pendant
vingt ans
l’Institution a
construit des
ouvrages et mis
en place un dispositifd’évacuation
des crues… Ainsi, lors des crues de
novembre 2009, 100000 millions de
mètres cubes ont été pompés! 10000 hectares
sous un mètre d’eau. Et depuis la
tempête Xynthia en février 2010, le
« triangle » sait qu’il n’est pas à l’abri
d’une submersion marine. Or
l’Institution interdépartementale se pose
des questions sur son avenir. Les conseils
généraux du Pas-de-Calais et du Nord
sont là et bien là, mais l’État qui jusqu’en
2005 apportait des subventions est en
train « de se débiner » a clamé Hervé
Poher, vice-président de cette Institution.
L’État a estimé que les Wateringues,
autrefois destinés à protéger les terres
agricoles, étaient aujourd’hui les protec-
teurs des espaces
urbains et des
zones d’activités…
les collectivités
devant
donc assumer cette mutation des
territoires. « L’État voulait protéger la
betterave et pas l’homme » a renchéri H.
Poher. Alors quelle organisation? Quel
financement demain? Un syndicat mixte?
« On pressent un danger, face à cela doiton
(les conseils généraux) se dire que ce
n’est pas notre compétence? »
Si l’assemblée départementale a passé en
revue les activités de l’année 2010 des
organismes associés, elle n’a pas négligé
pour autant 2011 et la bonne nouvelle
venue de la Coupole, Centre d’histoire et
de mémoire du Nord – Pas-de-Calais.
Alors que le bilan de la saison estivale est
plutôt mitigé pour la plupart des professionnels
du tourisme, la Coupole a battu
un record de fréquentation: 35000 visi-
Une longue séance de rentrée entre rapports, questions d’actualité, et organismes associés.
Identité
LA sténotypiste chargée de noter
intégralement tout ce qui s’est dit
« au mot près », n’a pas chômé le
lundi 19 septembre! Pour leur séance de
rentrée, les conseillers généraux du Pasde-Calais
ont passé six longues heures
dans l’hémicycle. Une « grosse journée
avec du taf » pour reprendre une
expression à la mode chez les 62000
collégiens du département au début du
mois de septembre. Et le professeur
principal de la classe départementale,
Dominique Dupilet, n’a pas hésité à
féliciter les conseillers qui sont allés
jusqu’au bout de la séance… Pas de
distribution de livres et fournitures pour
cette rentrée mais un très touffu rapport
d’activité 2010 des établissements publics
et organismes associés. Dans la liste
des vingt structures créées, parfois financées
– plus ou moins – par le conseil
général du Pas-de-Calais, outils ou partenaires,
trois ont été étudiées de plus près.
teurs en juillet et août (31805 entrées
payantes). La Coupole est passée « à travers
les gouttes » grâce à une communication
intelligente davantage orientée vers
le public local et avec une série d’événements
très populaires. Moral au beau fixe
à Helfaut donc où l’on construit le premier
planétarium du Pas-de-Calais,
« pour relier l’histoire et les sciences » dit
son directeur Julien Duquenne, lequel
cite Churchill: « Plus vous saurez
regarder loin dans le passé, plus vous
saurez regarder loin dans le futur ».
Le futur immédiat des conseillers généraux,
c’est une nouvelle séance plénière
le 21 novembre… presque au bout du
premier trimestre des 62000 collégiens.
Pour la petit histoire, sachez qu’avec son
clavier spécial, la sténotypiste enregistre,
sous forme de signes conventionnels, la
parole à la vitesse de la prononciation
normale (entre 220 et 230 mots par
minute)! Chr. Defrance
Photo Chr. Defrance
Identité
Au cours de cette réunion du 19 septembre, l’assemblée départementale a délibéré
sur neuf rapports et débattu sur dix questions d’actualité.
- Les conseillers généraux ont approuvé la mise en place d’un « règlement de
transport scolaire du Pas-de-Calais » qui a tout de même fait tiquer les élus communistes
et ceux du groupe Union@ction62. « Il ne s’agit pas de faire de la
répression, de la punition mais de la pédagogie dans un cadre donné » a rappelé
Dominique Dupilet. Montée et descente de l’autocar dans le calme et le respect
de chacun. Il faut préciser qu’il n’y a pas le feu au lac: une centaine d’incivilités
pour plusieurs millions de voyages par an. Mais mieux vaut prévenir…
- Les questions d’actualité ont permis de revenir sur la rentrée scolaire avec l’État
qui supprime des postes et le Département qui donne la priorité aux investissements;
de penser déjà à l’hiver et à l’éventuel déneigement des voiries déclassées
et transférées aux communes: le conseil général ne les laissera pas tomber; de
remettre sur le gril l’accueil des mineurs étrangers isolés avec le désengagement
de l’État, et France Terre d’asile qui cherche des solutions…; d’entendre les élus
socialistes fustiger le projet Daubresse pour un nouveau contrat unique d’insertion
de 7 heures par semaine pour les bénéficiaires du RSA.
Autre question d’actualité et véritable « enfer » pour les usagers de la rocade
minière: le goulot d’étranglement d’Aix-Noulette au niveau du pont… Le conseil
général a réalisé une belle « deux fois deux voies » sur la route départementale
301 (prolongement de la rocade) mais ça coince au pont, kilomètre 0 de l’autoroute
A21, propriété de l’État, un tronçon de 800 mètres sur deux voies. La
galère pour des milliers d’automobilistes. L’État évoque un lancement des travaux
« au mieux » en 2014, sous réserve d’obtention des crédits!
Organisée à Lens début septembre, la soirée «Cap développement» de l’Aditec
- CEEI, association pour le développement de la technologie et de l’innovation
créée en 1992 à l’initiative du conseil général, a permis de découvrir les initiatives
entrepreneuriales et innovantes du Pas-de-Calais et de récompenser les lauréats
du challenge des entreprises en pépinières. Michel Vancaille, premier vice-président
du Département et Odette Duriez, conseillère générale, ont remis les deux
prix du conseil général, d’un montant de 2 000 euros chacun, à Gipsy Laude, 23
ans, qui a créé une activité de sellier-harnacheur «hébergée» au Village des
métiers d'arts de Desvres, et à Longévisport, société innovante de coaching
sportif, créée en 2009 par Nicolas Lièvre et Aurélien Dhantois, hébergée à la
pépinière MICE de Nœux-les-Mines.
Route départementale 939
et déviation du Parcq :
le Département abandonne
le projet « nord-court »
En 2006, l’État a transféré au Département du Pas-de-Calais 420 kilomètres de routes
nationales. Le président Dominique Dupilet avait alors parlé de « cadeau empoisonné…
» Les années qui ont suivi lui ont donné raison car les voies « offertes » nécessitent
beaucoup d’aménagements: « Passés les diagnostics, il a bien fallu que nous
suppléions aux carences de l’État. Et puisque le développement de nos territoires passe
nécessairement par un réseau moderne et adapté au trafic d’aujourd’hui, nous avons
entamé sans tarder les travaux. »
Ce qui a été fait sur la RD 939 en est l’illustration. Le passage à deux fois deux voies
de cet axe majeur – il relie sur cent kilomètres Arras au Touquet – se poursuit. La
tâche est immense, comme son coût, et les écueils nombreux dont la fameuse déviation
du Parcq: « Un dossier pour le moins compliqué que nous tentons depuis cinq ans de
débloquer, explique Jean-Claude Leroy, vice-président du conseil général chargé de la
voirie. Nous avons hérité de plusieurs possibilités de tracés avec des contraintes patrimoniales
et d’urbanisme fortes. Nous en tenons compte et nous comprenons bien
entendu les inquiétudes et doléances des riverains. Leur impatience également quant
au choix définitif. Mais le Département travaille et poursuit sa réflexion afin de
trouver le meilleur compromis possible ». Le 16 septembre dernier, la commission du
conseil général, chargée de la politique des infrastructures et de la mobilité, a décidé
d’abandonner la variante « nord-courte » du projet. Ce qui va permettre de débloquer
les contraintes d’urbanisme qui pèsent aujourd’hui sur les terrains et les maisons situés
sur ce tracé. « Nous allons saisir le préfet du Pas-de-Calais pour qu’il modifie l’arrêté
de 2008 qui avait réservé les terres. Cette nouvelle devrait soulager les propriétaires »,
ajoute J.-Cl. Leroy. Quoi qu’il en soit, la déviation du Parc est toujours programmée
et le Département continue d’étudier trois autres variantes: les « nord-longue »,
« grand sud » et « l’aménagement de la voie existante ». Ces trois variantes devront
cependant prendre en compte les résultats de l’étude de classement « paysager et patrimonial
» de la commune du Parcq, étude pilotée par… l’État.
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
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20 L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Conçus pendant l’occupation allemande
Les enfants nés d’amours interdits
ILS ont été conçus pendant la seconde guerre
mondiale, leur mère était française et leur père
allemand. Ils sont nés d’amours interdits. Ces
enfants de soixante, soixante-dix ans aujourd’hui, ont
tous des parcours émotionnels inouïs, et un
dénominateur commun : la recherche du père. Leur
mère a parfois été tondue, humiliée, dénudée, par les
bons Français à la Libération. Ils ont été abandonnés
ou humiliés le long de leur enfance. Montrés du doigt
dans la rue, stigmatisés au catéchisme, ou par
l’instituteur, parfois maltraités à la maison… les
enfants de la guerre ont grandi dans une honte
permanente. Quelques-uns relèvent la tête. Au sein de
l’Aneg* ils partagent leurs histoires de vie, se
réconfortent et s’aident dans la quête de leurs
racines. Francis Boulouart à Angres est correspondant
régional de l’amicale. Il y a six ans, il a retrouvé la
trace de son père et s’est découvert outre-Rhin une
deuxième et chaleureuse famille.
Pendant la seconde guerre mondiale, les informations
sur la contraception étaient prohibées. Quand un couple
illégitime s’aimait, la femme était donc punie: elle voyait
son ventre s’arrondir. En 1942, Georgette, la mère de
Francis, habitait Calais, rue Gambetta. Son mari était
prisonnier, elle vivait avec ses parents dans une maison
qui jouxtait une autre, réquisitionnée par les Allemands.
Quatre soldats employés des chemins de fer y logeaient.
La mitoyenneté des jardins, les mois qui passent, la jeunesse…
« Ma mère éprouva des sentiments pour Willi
Knöri, raconte Francis. De cet amour, je suis né le
23 janvier 1943 ». Les Françaises étant considérées
comme une sous-race par la loi aryenne, il était donc
interdit aux Allemands de les épouser. De toute façon,
Willi a dû quitter Calais pour le front d’Italie… De toute
façon, il était déjà fiancé. Francis Boulouart a donc vécu
seul avec sa mère. Il était aimé d’elle mais cet « enfant de
boche » a tellement été montré à l’index qu’il « aurait
préféré être abandonné ». Les injures ont transpercé
son quotidien. Il a trouvé le salut à 14 ans quand le
patron des Chaussures André à Calais lui a proposé un
poste de vendeur étalagiste. L’homme ne lui a pas
demandé le nom de son père. Avec cette bouffée d’oxygène,
il a pu grandir. Tellement grandi qu’il est devenu
directeur régional commercial de 25 magasins
dans le Nord – Pas-de-Calais. Le
temps a passé… « Petit à petit je ne me
suis plus senti coupable », pose Francis
Boulouart. Il
savait que
son père
était
Photo M.-P. Griffon
Francis et ses petits-enfants. Transmettre à tout prix l’histoire, pour plus de raison, plus d’intelligence.
Georgette, la maman de Francis, habitait Calais, à côté d’une maison
réquisitionnée par les Allemands pour y loger quatre soldats.
allemand; sa maman ne lui a jamais caché. Elle lui avait
donné, sur une feuille de papier, les informations sur ses
origines. Un trésor!
« À quoi ça sert de ressortir tout ça? »
En 2004, un détonateur bouleverse la vie de Francis
Boulouart. Il s’agit d’un ouvrage, publié par Jean-Paul
Picaper et Ludwig Norz Les Enfants maudits. Il
découvre qu’au moins 200000 Français, comme lui, s’interrogent
sur leur père allemand. Il découvre aussi la
WAS, un service d’archives militaires qui gère à Berlin
plus de 18 millions de fiches de combattants allemands
de la seconde guerre mondiale. Là, avec un nom, une
photo, un matricule, Marie-Cécile Zipperling aide à
retrouver les pères. Il arrive qu’au décès d’une maman,
des enfants découvrent ébahis le portrait d’un soldat
allemand. Il arrive aussi qu’un jour, une petite phrase
soit lâchée: « Ton père n’est pas ton père… ». Quand les
mots sont suivis de mutisme, « c’est la torture »…
Parfois, les informations, trop minces, ne permettent
pas de retrouver le père. Les recherches en tout cas sont
souvent découragées par les anciens. « À quoi
ça sert de ressortir tout ça? » lui a
reproché sa cousine de 87 ans! La
quête de M. Boulouart a abouti.
Elle lui a apporté une joie immense.
Certes son père était décédé mais
il s’est découvert un frère
Rudolf et une famille allemande.
Quand « Rudi » et sa
femme sont arrivés chez
lui, à Angres, l’émotion
était intense,
« c’est l’un
des plus
beaux jours
de ma
vie… ».
Vécu
Willi Knöri, soldat allemand, employé des chemins de fer. À Calais le
5 décembre 1940.
La fratrie de l’Aneg
Au sein de l’Aneg, les plus de 400 adhérents forment
une vraie fratrie. Ils se retrouvent chaque année, programment
des voyages à Berlin. « Nous avons été
reçus au Reichtag, se souvient Francis Boulouart, on
nous a déroulé le tapis rouge. Nos pères ne nous ont
pas reconnus, mais l’Allemagne, oui. » En 2007,
l’Amicale s’est présentée au ministre français des
Affaires étrangères, a obtenu d’être d’utilité
publique, et la possibilité pour certains d’avoir la
double nationalité. Loin, très loin de toute apologie
des troupes d’occupation en France, loin de tout
extrémisme, l’Aneg recueille les histoires du passé
pour ne pas les laisser s’effondrer dans l’oubli.
Francis Boulouart s’est fait un book pour le transmettre
à ses petits-enfants ; Théo et Hugo savent que
leur arrière-grand-père était allemand. L’homme
court les établissements scolaires avec un diaporama
et explique la petite histoire dans la grande. Lors
d’une semaine européenne, il a même donné des
conférences devant des lycéens allemands. « Les questions
ont fusé », assure-t-il. Il faut parler, ouvrir les
esprits, faire comprendre. La raison et la connaissance
ne sont jamais acquises. Pour preuve, l’exemple
de Viviane Courtin, candidate et tête de liste aux
municipales de 2008 dans le village de Soumans, dans
la Creuse. Une semaine avant l’élection, elle avait
révélé son secret. Sur un bulletin de vote, au-dessus
de son nom était écrit le mot « nazie ».
Marie-Pierre Griffon
*Aneg, Amicale nationale des enfants de la guerre
Jeanine Nivoix-Sevestre, 02 35 93 25 04 ;
Francis Boulouart, 03 21 45 30 67.
À lire le très touchant: Des fleurs sur les cailloux.
Les enfants de la guerre se racontent. Par l’Amicale
nationale des enfants de la guerre. Éditions Laurent
Guillet. ISBN: 978-2-918588-01-6. Prix: 23 €
Photos collection Francis Boulouart
Vie pratique L’Écho du Pas-de-Calais n 21
o120 – Octobre-Novembre 2011
En direct de l’atelier culinaire
Papillote de dos de cabillaud
aux légumes du soleil
Par David Taccoen, chef à domicile et « toque en chef » de l’atelier Le Culinaire
Préparation : 15 mn Cuisson : 20 mn Coût : € Difficulté :
Quoi de meilleur et de plus diététique que du poisson en papillote. Facile,
rapide et simple à réaliser, vous allez redécouvrir les saveurs et les
bienfaits du poisson. Cette recette peut bien évidemment être déclinée
avec toutes les sortes de poissons ! Alors prêts, four, cuisinez !
Préparation
Chauffez de l’eau salée et jetez-y les pois gourmands.
Cuisez-les 3-4 mn, égouttez-les puis plongezles
dans l’eau glacée pour en stopper la cuisson.
Dans un peu de beurre, torréfiez quelques pignons
de pin puis déposez-les sur un papier absorbant.
Découpez des dés de poivrons préalablement desépaissis.
Épépinez la tomate et coupez-là aussi en petits dés.
Idem pour les courgettes.
Découpez de fines rondelles d’olives. Prélevez le zeste d’un citron et découpez
celui-ci en fines lamelles.
Mettez un peu d’huile d’olive dans une casserole et faites revenir dans l’ordre :
les poivrons, puis les courgettes, les olives, le citron et la tomate environ 2 mn.
Disposez le tout dans
un plat creux et placez
au four environ 15 mn à
190 °c.
La papillote doit être
gonflée.
Découpez le papier
alu à l’aide d’une paire
de ciseau sur le dessus et
rajoutez si vous le souhaitez
un peu de pistou.
Bon appétit !
Ingrédients
Un dos de cabillaud
Des pois gourmands
Une courgette
Une tomate
Des poivrons jaunes
et verts
Un citron
Des olives noires
Des pignons de pin
Quelques pistaches
De l’huile d’olive
Du papier aluminium
Préparation de la papillote
Beurrez un papier aluminium préalablement
doublé. Déposez-y un lit de légumes, quelques pois
gourmands, des pignons de pin et le dos de cabillaud
par-dessus. Salez, poivrez, ajoutez un filet d’huile
d’olive et un peu de jus du citron.
Repliez le papier alu en deux et refermez-le bien
hermétiquement comme pour en faire un chausson.
Recette recueillie par Magali Crombez - Photos Jérôme Pouille
David Taccoen, chef à domicile et cours de cuisine
Le Culinaire - 06 60 99 14 68 - leculinaire@aol.com
22 L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Photo OL
Les grands du Pas-de-Calais
Olivier Lecocq
Discipline : golf
Né le 8 mars 1972 à Boulogne-sur-Mer
Domicilié à Marquise
Profession: attaché commercial pour le groupe
Najeti
Club actuel: Wimereux et Saint-Omer, membre
de l’équipe de France handigolf
Olivier Lecocq qui fut champion des Flandres de tennis de table avec le
club de Boulogne Bucaille, a découvert le golf à Wimereux… Lui qui était
là pour ramasser les balles sur le practice s’est piqué au jeu et a rapidement
atteint un niveau respectable… Il pouvait même rêver d’en faire
son métier jusqu’à cet accident de 1989 qui le privait de la motricité de
tout son côté droit. Après un an de fauteuil roulant, il en récupérait progressivement
l’usage, sauf pour son bras droit. Le golf a alors sa véritable
thérapie et a activement contribué à sa rééducation. Après avoir
choisi de quel côté il allait jouer, après des heures et des heures d’entraînement,
il a pu retaper dans la balle et a retrouvé le niveau qu’il avait
avant l’accident. Il dispute des tournois avec les valides et s’inscrit dans
la démarche de l’association Handigolf nouvellement créée en 1990. Un
an plus tard, il est vice-champion du monde des golfeurs d’un bras et
enchaîne ensuite sept titres nationaux.
Famille, boulot, maison le conduisent à marquer une pause. Et il y a deux
ans, il reprend du service pour redevenir champion de France, pour
gagner les internationaux de France et remporter un titre de champion
d’Europe. Membre de l’équipe de France, il dispute aussi les grandes
compétitions par équipe : 7 e des championnats du monde à Malmö début
août, on le retrouvera en fin d’année en Espagne pour les championnats
d’Europe… « On va essayer de gagner » dit-il.
Octobre-Novembre 2011
Textes et photos Ph. Vincent-Chaissac
Où sont nos footballeurs professionnels ?
LES clubs professionnels avaient jusqu’au 31 août pour
officialiser les transferts, alors même que le championnat
et la coupe de la Ligue avaient déjà repris. Les effectifs
ne devraient désormais plus bouger jusqu’en décembre,
moment du mercato d’hiver. L’occasion de faire un tour
d’horizon des joueurs originaires du Pas-de-Calais qui
évoluent en Ligue 1 et Ligue 2.
Et ils ne sont plus très nombreux
: Jérôme Leroy, originaire
de Divion (né à Béthune)
fait figure de doyen. Il poursuit
sa longue carrière chez les
promus d’Évian-Thonon où il
est arrivé en provenance de
Rennes, après avoir évolué au
PSG avec qui il a disputé une
finale européenne, puis à
Marseille, à Lens (vainqueur
d’une coupe interterto), à
Jérusalem et à Sochaux avec
qui il a gagné la coupe de
France. Objectif pour lui :
aider le club à se maintenir en
Ligue 1.
Le Boulonnais Damien Marcq,
prêté par Caen, a pour sa part
rejoint un autre promu : Dijon.
Alexandre Cuvillier (né à
Cucq), encore un ancien boulonnais,
est maintenant sous
contrat avec l'AS Nancy-
Lorraine jusqu'en 2014. Enfin,
l’on suivra avec attention la
progression du jeune Timothée
Kolodziejczak (né à Avion) au
sein de l’Olympique lyonnais.
En ligue 2, l’on retrouve le
Beuvrygeois Nicolas Fauvergue
qui évolue pour sa deuxième
saison sous le maillot de Sedan
après avoir connu la Ligue des
champions avec Lille et la L2
avec Strasbourg. À Boulognesur-Mer,
qui joue encore en
partie la carte régionale, il faut
souligner que le Roupisien (La
Roupie, hameau de la commune
d’Isbergues) Yoann
Lachor, celui qui a donné le
titre de champion de France à
Lens en 1998, est toujours
dans les effectifs, tout comme
Antony Lecointe, Ti Mousse,
qui reste fidèle à son club avec
qui il a tout connu du CFA à la
Ligue 1. À leurs côtés : un
jeune qui monte : Maxime
Colin, natif d’Arras, 4 e de la
dernière coupe du monde des
moins de 20 ans. Enfin, à
Lens, l’on espère voir un autre
jeune faire quelques apparitions
avec l’équipe fanion :
l’Auchellois Dylan Deligny. Un
moment courtisé par des clubs
anglais, il a signé son premier
contrat professionnel en fin de
saison dernière, mais pour
l’instant, il joue encore avec
l’équipe de CFA.
Enfin, à l’étranger,
Franck Ribéry reste
incontournable.
Après les déboires
qu’il a connus, il
semble se reconstruire.
Toujours au
Bayern de Munich, il
espère faire remonter
sa cote et briller à
nouveau sous le
maillot de l’équipe de
France. Également à
suivre : Cédric
Berthelin, originaire de
Courrières et gardien de Mons
(Belgique), Benoît Assou-
)))
L’équipe du mois
Sports
Les cinq Audomarois engagés avec les équipes de France aux championnats
d’Europe à Madrid sont rentrés avec une médaille autour
du cou.
Matthieu et Romain Morel sont champions d’Europe. Après les
matches de poule, les Français affrontaient la Hollande, l’une des
grandes nations du kayak polo mondial, en demi-finale, et s’imposaient
10-2, grâce à une très belle deuxième mi-temps. En finale,
contre l’Allemagne, vice-championne du monde, Matthieu Lalliot (2
buts) puis Romain Morel (2 buts également) mettaient les tricolores
sur orbite, la France s’imposant 6-2.
Les filles avec Gaëlle François, Virginie Brackez et Gwen Para-Diaz,
ont fait presque aussi bien. Vainqueurs de toutes leurs rencontres de poule,
elles écartaient l’Allemagne en demi-finale (5-0) grâce notamment à la très
belle prestation de Brackez au poste de gardienne. En finale, elles perdaient
6-3 contre la Grande-Bretagne, vice-championne du monde et se contentaient
du titre de vice-championne d’Europe. Quand même !
Kayak polo
Coupe de la Ligue : Jérôme Leroy a retrouvé
le stade Bollaert sous le maillot d’Évian-
Thonon… et connu l’élimination
Ekotto, né à Arras et ancien
Lensois, à Tottenham depuis
2006 (son frère Matthieu est à
Le dernier Lens-Boulogne en ligue 2
a été l’occasion de voir évoluer l’international
boulonnais Maxime Colin,
4 e de la récente coupe du monde des
20 ans.
Boussu-Dour, en D2 belge).
Pour mémoire, Ludovic
Delporte, né à Sainte-Catherinelès-Arras,
qui évoluait encore à
Taragone, en Ligue 2 espagnole,
la saison dernière, a mis un
terme à sa carrière. Même chose
pour l’Isberguois Christophe
Marichez qui était encore dans
l’effectif professionnel du FC
Metz.
)))) octobre-novembre 2011
Championnats d’Europe à Madrid
Photo CKC Saint-Omer
Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Le Danois Jonas Jorgensen (Saxo Bank) et l’Australien Stuart O’Grady
(Leopard-Trek) ont pris les deux premières places d’un très beau Grand prix
cycliste d’Isbergues – Pas-de-Calais… Les deux hommes sont allés au bout
de leurs forces pour conserver quelques secondes d’avance sur le peloton.
L’équipe de France de basket est vicechampionne
d’Europe et disputera les Jeux
olympiques de Londres. Avant de s’envoler
pour la Lituanie où était organisée la compétition,
elle avait terminé sa préparation
à Liévin par un match contre la
Belgique. Tony Parker (notre
photo) et ses coéquipiers
s’étaient imposés 74-44.
Auréolée de son beau parcours
en coupe du monde,
l’équipe de France féminine de football
est à nouveau en campagne puisqu’elle a
entamé les éliminatoires aux championnats
d’Europe. Pour sa reprise, elle s’est imposée 2-0
contre la Pologne (buts de Thomis – notre
photo - et Bussaglia, 1 re et 36 e min), en match
amical à Bollaert… Et devant 18000 personnes.
Les 12, 13 et 14 octobre
Saint-Omer accueille les 11 e rencontres
nationales du sport et des collectivités
Les 12, 13 et 14 octobre, Saint-Omer et le Pas-de-Calais accueillent les 11 e rencontres
nationales du sport et des collectivités, portées par l’association Sports Région. Cet
événement résumé sous l’appellation Communica’Sport a pour vocation de réunir des
élus, adjoints aux sports et directeurs des sports de collectivités locales et territoriales,
des responsables de fédérations nationales, ligues, comités et clubs, des
médias, des prestataires et des entreprises, pour trois jours de travail et d’échanges
autour de thèmes qui feront l’objet de cinq conférences :
- l’Assemblée du sport, pour regrouper les acteurs qui échangent en permanence et
préparent des déclinaisons régionales, donnant plus de poids aux collectivités;
- l’engagement bénévole, moteur des associations sportives... dans un nouveau
contexte économique, sociétal et politique;
- les équipements sportifs, diagnostic, schémas et coordination avec comme exemple
le projet Pas-de-Calais 2012, modèle de développement de territoire;
- le sport face à l’enjeu du développement durable ;
- création et animation d’un réseau sport-santé à l’échelle d’un territoire.
Tous ces temps de travail seront rythmés par des moments de convivialité, des prolongations
et des échanges avec en conclusion la remise du Trophée
Communica’Sport de la collectivité la plus sportive. De nombreuses personnalités
sportives et politiques participeront à ces rencontres, entre autres le président du
Comité national olympique et sportif français, Denis Masseglia.
Contact, information et inscription auprès de Guillaume Caudron. Tél. 05 34 25 83 64
06 79 17 81 04 - E-mail : communicasport@gmail.com - www.communicasport.com
Photo A.Top
Le Trail de la Côte
d’Opale – Pas-de-Calais
a été remporté pour la
4e Le Trail de la Côte
d’Opale – Pas-de-Calais
a été remporté pour la
4 fois par le Corrézien
Thierry Breuil (Team
Adidas). Trois mille participants
avaient pris le
départ de la compétition
sur cinq parcours
différents.
e Le Trail de la Côte
d’Opale – Pas-de-Calais
a été remporté pour la
4 fois par le Corrézien
Thierry Breuil (Team
Adidas). Trois mille participants
avaient pris le
départ de la compétition
sur cinq parcours
différents.
e Le Trail de la Côte
d’Opale – Pas-de-Calais
a été remporté pour la
4 fois par le Corrézien
Thierry Breuil (Team
Adidas). Trois mille participants
avaient pris le
départ de la compétition
sur cinq parcours
différents.
e fois par le Corrézien
Thierry Breuil (Team
Adidas). Trois mille participants
avaient pris le
départ de la compétition
sur cinq parcours
différents.
Sur un parcours
rendu
boueux par la
pluie, Simon Cardon
(les pignons voyageurs)
a fait jouer son
expérience internationale
pour s’imposer dans la 5 e
édition de la Ride’N’Roll
Party organisée au parc
départemental d’Olhain. Il redevient
ainsi champion régional
de descente VTT.
23
En ligue 2 de football, Lens et
Boulogne se sont affrontés à
Bollaert lors de la 7e journée.
Les Artésiens ont gagné 2-0
grâce à des buts de Pollet
(17e ) et Demont (25e En ligue 2 de football, Lens et
Boulogne se sont affrontés à
Bollaert lors de la 7
). Retour
à la Libération, le week-end
des 11/12 février.
e journée.
Les Artésiens ont gagné 2-0
grâce à des buts de Pollet
(17e ) et Demont (25e En ligue 2 de football, Lens et
Boulogne se sont affrontés à
Bollaert lors de la 7
). Retour
à la Libération, le week-end
des 11/12 février.
e journée.
Les Artésiens ont gagné 2-0
grâce à des buts de Pollet
(17e ) et Demont (25e En ligue 2 de football, Lens et
Boulogne se sont affrontés à
Bollaert lors de la 7
). Retour
à la Libération, le week-end
des 11/12 février.
e journée.
Les Artésiens ont gagné 2-0
grâce à des buts de Pollet
(17e ) et Demont (25e ). Retour
à la Libération, le week-end
des 11/12 février.
Photo A.Top
Photos Ph. Vincent-Chaissac
24 L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
BRISA Roché, Brigitte, Mani,
Hyphen Hyphen, King
Charles, The Glitch mob…
seize groupes connus ou en
devenir se produiront en deux
jours sur deux scènes. Un cinéconcert
est programmé, des
expositions retenues et un
programme poulpadiversifié bien
pensé. La Communauté
d’agglomération du Boulonnais
propose cette année encore, avec
cette septième édition du
Poulpaphone, un condensé
éclectique de toutes les tendances
des musiques actuelles. Les scènes
joueront en parallèle. Elles
donneront des concerts d’artistes
locaux, régionaux ou de renommée
internationale. Du bonheur dans
les oreilles et le plaisir de
découvrir comment on s’amuse
aujourd’hui avec les sons.
NOUS connaissons tous
Les Trois Grâces de
Lucas Cranach l'Ancien
mais qui a réellement vu le
tableau ? Il sera présenté à la
Chapelle Saint-Pry de
Béthune jusqu’au 31
décembre. La peinture est une
des dernières acquisitions du
Louvre. Aux côtés de cette
œuvre de la Renaissance
allemande, le musée national
et les musées du Nord – Pasde-Calais
exposent une
vingtaine d’autres œuvres qui
témoignent de l’influence du
passé sur les artistes. De son
côté, le Lab-Labanque recevra
une sélection de pièces
contemporaines qui ont été
produites spécialement pour
Le Louvre.
Les Trois Grâces (1531) de Lucas
Cranach l'Ancien, en excellent
état de conservation, a été
acquise par Le Louvre grâce à
une grande opération de
mécénat. Les dons de plus de
7000 donateurs et entreprises,
ont permis d’acheter l’œuvre élégante
et raffinée. Elle apporte
désormais sa note éclatante à la
collection de peintures allemandes
du Louvre, qui compte
déjà plusieurs toiles remarquables
de l'artiste, dont le Portrait
de Magdalena Luther, et une
Vénus dans un paysage. Mais à
peine les trois jeunes filles ontelles
posé le pied à Paris, qu’elles
s’échappent déjà pour Béthune
2011, Capitale régionale de la
culture. À la Chapelle Saint-Pry
aux côtés d’une vingtaine d’œu-
vres, Les Trois Grâces montreront
combien les artistes se sont
enrichis les uns les autres, de
tous temps, en l’occurrence pour
le nu et le mouvement. Copies,
interprétations, transpositions
décoratives ou reprises d’un
motif… c’est curieux, parfois
drôle, bluffant. À voir notamment:
un bas-relief antique, une
mosaïque du II e siècle et des
œuvres de Lucas Cranach, Jean-
Jacques Pradier, Antoine-Louis
Barye…
Au Lab-Labanque
Au Lab-Labanque, le Louvre
présentera des œuvres contemporaines
spécialement créées
pour le musée national et exposées
dans ses salles ces dernières
années. C’est une jolie manière
de jeter une passerelle entre
passé et présent. À voir en particulier
le diaporama de Nan
Goldin intitulé Scopophilia,
2010.
Les visiteurs percevront ainsi la
Arts&spectacles
Les 14 et 15 octobre à Boulogne-sur-Mer
Le poulpachouette Poulpaphone
Au programme :
Le 14 sur la scène
Le satellite
Les Hyphen Hyphen
(électro pop rock)
valent le détour. «Un
son frais et inventif,
ils ont l’esprit rock’n
roll et décalé ».
Trap (électro heavy
core), heavy-corélectro
« mélange
vénéneux d’électro
brutale et de métal
bien sombre ».
DJ Soulist (funky
french président),
soul et de funk, très
différent de l’autre
président français,
« DJ Soulist est un
résident des soirées
parisiennes. Il truffe
ses sets de pépites hip
hop, reggae, rock ou
breakbeat ».
Hudson Mohawke
(emotronic soul),
rythmiques
étranges, synthés
déglingués, grosses
basses et voix
bizarres. «Il surprend
mais se
révèle jouissif
pour qui sait
l’apprécier ».
Jazzsteppa
(drum’n bass
dub pop), le
duo anglais
crée une mu-
sique hybride
entre jazz et
dubstep.
Le 14 sur la scène L’Escale
Mani (pop soul), ce groupe parisien est
formé autour d’un chanteur charismatique,
Mani Hoffman. Une voix des
supermen lovers sur des mélodies efficaces
True Live (hip hop soul), six musiciens virtuoses,
un projet commun, des morceaux
malicieux et un live euphorique.
King Charles (alternatif), véritable coup
de cœur de cette édition, ce jeune anglais
est un artiste à suivre. « Excellent guitariste
et chanteur au timbre unique ».
Le 15 sur la scène Le Satellite
Milk Coffee and Sugar (acoustic
hip hop, jazz), doux amer et sucré,
c’est la saveur de ce groupe emmené
par deux MCs et deux musiciens
multi instrumentistes qui naviguent
entre slam, rap et jazz.
The Lanskies (pop rock) « un chanteur
gallois aux références solides,
c’est efficace, pêchu et percutant ».
Brisa Roché (rock), inspirée par
PJ Harvey, elle a composé sur son dernier album des
morceaux résolument rock et dansants à découvrir
en live.
The Glitch mob (glitch crunk dub), leur concert est
à la croisée des genres. Les trois musiciens jouent au
jeu de ping-pong. Chaque beat et son est repris à la
volée... Résultat étonnant.
Turnsteak (électro), les deux DJ beat makers donnent
un live à quatre mains entre électro-break,
glitch rentre-dedans et dubstep.
Le 15 sur la scène l’Escale
Ciné-concert Séville 82 (pop, rock football), un
saxophoniste, un guitariste et un batteur
recréent à eux trois la bande son d’un match de
foot qui a marqué des générations. Que vous
soyez footeux ou non, vous serez sensible à
cette association musique et images qui donne
encore plus de tension et de richesse.
Pigeon John (hip hop). Ce rappeur californien
réconcilie les amoureux du hip hop et les
plus réfractaires. Rappeur et chanteur, il
amène ses textes malins dans une approche
musicale très mélodieuse. Beaucoup de fraîcheur
et de joie de vivre.
Les 14 et 15
Pastors of Muppets (déambulation
sur site), les métalleux
l’ont compris, cette fanfare
d’un autre genre revisite
les tubes rock et métal à la
sauce big band et ça fonctionne
!
JIF (expo), ce photographe
a travaillé avec de nombreux
artistes de la scène
musiques actuelles de M à
Birdy Nam Nam.
Arrache-toi un œil (expo), l’atelier
de sérigraphie parisien présentera
ses créations d’affiches de concerts.
Sur la zone de Garromanche, entre
Boulogne-sur-Mer et Outreau.
La soirée, 8 €, TR 5 € Points de
vente : Auchan Saint-Martin,
librairie Chapitre.com, sur place.
Brigitte (chanson folk), sexy comme Brigitte Lahaie, un peu barrée comme Brigitte
Fontaine… rien ne lui fait peur.
Jusqu’au 31 décembre
Le Louvre s’installe à Béthune 2011
Rens. 03 21 10 28 52
Vente en ligne ouverte : www.agglo-boulonnais.fr/billetterie
nouvelle politique du musée du
Louvre en matière d’art contemporain.
Ils découvriront les
œuvres anciennes à travers les
yeux des artistes d’aujourd’hui
(Nan Goldin, Jan Fabre,
Françoise Quardon, Johan
Creten, Patrick Faigenbaum,
Louise Bourgeois…). Impossible
de créer aujourd’hui sans
regarder au-dessus de son
épaule. Les trésors d’hier font la
richesse d’aujourd’hui.
M.-P. G.
Chapelle Saint-Pry, rue Saint-Pry
à Béthune.
Lab-Labanque, 44, place
Georges-Clémenceau à Béthune.
Rens. Le Garage, 03 21 62 20 11
Arts&spectacles
L’œuvre fait partie d’une série qu’Henri
Cueco, peintre et écrivain, a travaillée
de 1965 à 1975. L’artiste s’attarde ici
sur la révolte. Il met en scène des
silhouettes, dépersonnalisées, perdues,
angoissantes et démesurées. L’une
d’elles a une pancarte à la main. Ce sont
des manifestants, des hommes qui bougent.
Rien d’étonnant à Rouvroy ; on
connaît la ville, elle sait protester,
bouger, et s’engager. Cueco a été
membre du parti communiste de 1954 à
1976…
En 1974, Guy Carpentier était directeur
de la maison de l’Art et de la
Communication à Sallaumines.
Intelligent et passionné d’art d’aujourd’hui,
il a reçu les plus grands plasticiens
et a proposé à la ville de se constituer
un fonds d’art contemporain. «Les
municipalités communistes aidaient les
artistes, explique M. Marciniak,
Rouvroy a donc aussi acheté une œuvre
à Cueco. Elle a dû coûter entre 7000 et
9000 francs de l’époque, ce n’était pas
excessif. » Aujourd’hui, elle est estimée
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 25
Rouvroy retrouve ses Hommes rouges
L’ŒUVRE était posée là depuis si longtemps, qu’elle s’était intégrée au
quotidien. Accrochée au mur dans le hall de l’école Elsa-Triolet, elle en
faisait partie. Certains l’avaient oubliée, d’autres n’avaient aucune idée de
ce qu’étaient ces hommes rouges peints à l’huile, rivetés sur du contre-plaqué.
Un support somme toute pratique, pour punaiser les dessins d’enfant…
Pourtant, un jour, la grande plaque de 2 m sur 1,80 m a gêné. Elle s’est retrouvée
dans un local, menacée de benne… Personne ne soupçonnait que cette pièce,
tirée de la série Les Hommes rouges était le travail du maître Henri Cueco, un
des plus grands peintres contemporains vivants. Personne sauf Richard
Marciniak, responsable de la communication et… plasticien.
Une Fille du pêcheur a sans
doute été réalisée quand Jules
Breton était à Douarnenez, en
Bretagne en 1876. Elle représente
Marguerite Moreau, un des
modèles de l’artiste, en train de
raccommoder un filet de pêche.
« Quand le tableau est entré
dans les collections du musée, il
était considéré comme “la perle
des œuvres contemporaines” »,
raconte Anne Labourdette. La
peinture était bien sûr inscrite
dans le répertoire du musée et
figure sur une liste des dommages
causés aux collections… mais elle
n’existe pas dans la base de données
d’Interpol qui répertorie
sur Internet les œuvres d'art les
plus recherchées. Pas assez de
temps, de moyens, de certitudes
sur le sort des pièces disparues...
Une évidence en tout cas : Anne
Labourdette affirme que « le
tableau relève d’une collection
publique, il est donc inaliénable
et imprescriptible. » Ce qui n’est
pas le cas d’une œuvre privée,
sauf s’il s’agit d’un bien appartenant
à une personne considérée
comme juive par l’Occupant ou
les autorités de Vichy.
Le marché sous-terrain de l’art
est en constante ébullition. En
2000, M me Baligand, alors
conservatrice en chef du musée
de la Chartreuse est avertie par
Sotheby’s (New York) qu’un
tableau de Breton est sur le point
d’être mis en vente à la Galerie
Köller de Zurich. L’œuvre avait
été refusée deux fois : chez
Sotheby’s puis chez Christie’s.
On savait que le propriétaire
était de nationalité allemande…
Une information judiciaire a vite
été ouverte, et Interpol saisi. Le
tableau a été mis sous scellés à
Zurich. Il a fallu quatre années
de bataille d’experts pour l’identifier
et enfin, certain de son fait,
Douai a porté plainte pour vol et
recel. Erreur ! Dans le droit
français, s’il y a plainte pour vol,
il faut être en mesure de nommer
le voleur ; or c’était impossible !
Des années de brouillaminis de
procédures judiciaires ont donc
suivi. Elles ont été ponctuées
d’erreurs… au point que la justice
suisse a levé les scellés. « La
toile a ainsi été vendue à la
galerie Anderson de Beverly
Hills… qui, explique Anne
Labourdette, connaissait forcément
son origine frauduleuse ».
Peu importe ! Ensuite elle a été
achetée par la galerie Daphne
Alazraki. En 2010, le musée de la
Chartreuse est averti qu’elle va
être mise aux enchères à la
galerie Lempertz de Cologne.
Rapidement Douai porte plainte
- uniquement pour recel cette
fois - et la vente est empêchée par
la police allemande. La galerie
propose de garder le tableau, le
temps que Douai réunisse toutes
les preuves de propriété, et…
sans prévenir personne, laisse
repartir la toile aux USA. Une
fille du pêcheur retraverse
l’océan une fois de plus, jusque
la galerie Daphne Alazraki.
Grâce à l’efficacité du procureur
douaisien Éric Vaillant et du
cabinet parisien Borghese
Associés, l’affaire a dès lors été
rondement menée. D’autant
que, soucieux de nettoyer un peu
le marché de l’art, un déploiement
policier considérable s’est
emparé du sujet. Une cellule
fédérale américaine, comprenant
des agents des douanes, du FBI
à 60000 euros… Richard Marciniak a
bien fait de s’émouvoir quand il a vu
l’œuvre de Cueco, abandonnée, oubliée,
couverte en partie de dessins. « J’en ai
parlé au collaborateur du maire… »
et d’Interpol a interdit tout mouvement
de l’œuvre. Enfin la Fille
du pêcheur pouvait se poser, se
reposer. Elle se prépare pourtant
à une dernière traversée. La
galerie Daphne Alazraki qui
accepte de rendre l’œuvre sans
compensation financière (la pièce
est estimée à 150 000 €) sera présente
à la cérémonie de restitution.
Un moment important.
Autant que le délai pour
retrouver l’œuvre. La mise en
lumière sera belle. Elle éclairera
la coopération efficace des
Américains se penchera sur ce
peintre courrièrois qui a tant
aimé l’Artois…
Jules Breton,
sa vie, son œuvre
Selon les Archives départementales,
Jules-Adolphe-Aimé-Louis
Breton est né en 1827 à
Courrières. Il a suivi des études
au petit séminaire Saint-Bertin à
Saint-Omer puis au collège royal
de Douai. À 16 ans, il s’est installé
à Gand pour apprendre la
peinture à l’Académie royale
des Beaux-Arts. Ses premières
œuvres, Misère et désespoir et
La faim, reflètent le climat
social de l’époque. Jules Breton
peint essentiellement la misère
laborieuse, celle qu’il voit
autour de lui, et s’inspire pour
son travail de son pays natal. En
1854, il retourne à Courrières et
Jean Haja s’en est soucié tout de suite.
Il a sauvé Les Hommes rouges et leur a
trouvé une place de choix, dans la salle
du conseil municipal.
M.-P. G
Après 93 ans de cache-cache et de balades sur l’océan
La Fille du Pêcheur de Jules Breton rentre chez elle
QUAND les soldats allemands de la première guerre mondiale
ont quitté la région, ils ont emmené sous le bras quelques
trésors prélevés de nos musées. Une Fille du pêcheur,
œuvre commandée par la ville de Douai au Courrièrois Jules
Breton, est l’un d’eux. Après mille péripéties dignes d’un polar
international, la peinture sera enfin restituée très officiellement
par la galerie d’art new yorkaise Daphne Alazraki Fine Art à la
Ville de Douai. Cérémonie prévue à l’Ambassade de France à
Washington le 13 octobre. Anne Labourdette, conservatrice du
musée de la Chartreuse a déjà son billet.
La Fille du pêcheur raccommode un
filet de continent en continent.
s’y installe définitivement.
Débute alors son œuvre "paysanne"
: il abandonne la représentation
de la misère au profit
d’une vision idyllique du monde
rural. En 1859, Le rappel des
glaneuses remporte la première
médaille au Salon et un grand
succès public. L’impératrice
Eugénie le fait acheter par
Napoléon III et le tableau est
exposé au musée du
Luxembourg, alors musée des
artistes vivants. Six ans plus
tard, le peintre découvre la
Bretagne…
Rens. 03 27 71 38 80
Marie-Pierre Griffon
Photo Richard Marciniak
Photo musée de la Chartreuse
26 L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
12 e édition du Festival international du film d’Arras
Du 4 au 13 novembre : Toutes mes envies
NOVEMBRE est mon mois préféré. C’est le mois qui me fait rire, pleurer, frémir. C’est celui
aussi qui me frustre le plus. De ne pas tout voir, de ne pas savoir me démultiplier. Ne rien
rater du Festival international du film d’Arras… cette année, pour la douzième fois, je vais
encore essayer. Tenter de tous les approcher : Jacqueline Bisset, Jean-Paul Rappeneau, Fiona
Gordon et Dominique Abel, Philippe Lioret, Marie Gillain, Mélanie Laurent, Mathieu Kassovitz…
De voir leur leçon de cinéma, la présentation de leurs films, les rencontres publiques... Découvrir
les expositions, le festival off, les films pour enfants. Je vais m’appliquer à ne rien manquer de la
rétrospective du burlesque des années 60, et de la France sous l’Occupation. Plus de cent films
dont une cinquantaine d’inédits et avant-premières, deux cents
projections… Oui, je vais essayer.
Le 12 e Festival international du film d’Arras mis en place par Plan-
Séquence, démarre le vendredi 4 novembre avec la projection en
avant-première de Toutes nos envies, de Philippe Lioret. « Un film
sur les crédits bancaires, le surendettement. Un film sur la mort,
aussi, mais porteur de vie… » commente Éric Miot, délégué général
du festival. Le réalisateur, fidèle à Arras, et l’équipe du film présenteront
leur œuvre. « C’est un film de cinéma, avec de vrais personnages,
une histoire, quelque chose sur notre société. » Au-delà
du beau, informer.
La France sous l’Occupation
La France sous
l’Occupation est un des
deux grands volets imaginés
par Éric Miot et
Nadia Paschetto, directrice
du Festival. Au travers
un large panorama
cinématographique, ils
essaieront de donner
toutes les facettes des comportements des Français. De l’apologie
de la Résistance à la France toute collabo, toutes les nuances seront sur
les écrans du Cinémovida. Le chagrin et la pitié
de Marcel Ophüls, un documentaire de quatre
heures en noir et blanc tourné en 1969, est une
perle. Il décrit sans complaisance la vie de 1940
à 1945, à Clermont-Ferrand, avec forces témoignages.
La chronique a été étouffée à sa sortie.
Le 5 novembre à 16 h 30, Yves Le Maner
recevra l’historien Pierre Laborie qui lui a
écrit, en contre-pied, Le chagrin et le venin. Ce spécialiste de l’Occupation
dénonce les idées reçues et l’instrumentalisation de l’histoire. À ses côtés,
sont attendus Sylvie Lindenperg, professeure à l’université de Paris I-
Panthéon Sorbonne, passionnée de seconde guerre mondiale et de
cinéma, et Jean-Pierre Azéma, spécialiste plus particulièrement de l'histoire
de Vichy et de la Résistance. La table ronde sera exceptionnelle,
autant que la programmation. Une grande chance de voir sur grand écran
dans des versions restaurées : La Bataille du rail (René Clément, 1945),
L’Armée des ombres (Jean-Pierre Melville, 1969), Lacombe Lucien (Louis
Malle, 1974), Monsieur Klein (Joseph Losey, 1976), Le Dernier métro
(François Truffaut, 1980), Au revoir les enfants (Louis Malle, 1987)... et
bien sûr La Traversée de Paris (Claude Autant-Lara, 1956), 45 Rue de
Poliveau !
« Les actualités »
Un partenariat avec Estelle
Caron la déléguée de l’Ina
pour la région Nord donnera
des merveilles. La professionnelle
a sélectionné 8
moments clefs de la seconde
guerre, donnés dans « Les
actualités » d’alors. En respectant
la chronologie, elle les présentera avant les films pendant 8
jours. Le lundi 7 à 19 h, une séance sera projetée comme au temps de
l’Occupation. « Les actualités », et « Le grand film », en l’occurrence Le
Corbeau (Henri-Georges Clouzot, 1943),
La Compétition
européenne
Entre les plus de quarante inédits et
avant-premières, les films du cinéma
du monde, les désormais célèbres
découvertes européennes, le focus particulier
(cette année sur la Belgique et
la Norvège), il y a aussi la Compétition
européenne. Ont été sélectionnés 10
long-métrages de fiction, inédits en
France. Ils sont slovène, allemand slovaque,
norvégien… et concourent
pour l’Atlas d’or (10000 euros), l’Atlas
d’argent (prix de la mise en scène,
5000 euros), le Prix du Public, adoré
par le public (4000 euros du conseil
général), le Prix du Syndicat Français
de la Critique de Cinéma et – c’est nouveau
– le Prix Regard Jeune
(2000 euros) attribué par des lycéens.
Jacqueline Bisset,
Jean-Paul
Rappeneau,
Mélanie Laurent…
Les invités de ce 12 e festival
sont prestigieux. La grande Jacqueline
Bisset quittera les États-Unis pour se
poser à Arras plusieurs jours. L’actrice
anglaise « à la classe absolue » pour
reprendre les mots d’Éric Miot, présentera
plusieurs de ses films. Elle donnera aussi
une Leçon d’actrice. Dans les années 70,
elle a été classée la plus belle femme du
monde. Elle a donné la réplique à Steve
McQueen, Franck Sinatra, Dean Martin,
Paul Newman, ou Albert Finney; elle a
joué pour des monstres sacrés, Luigi
Comencini, John Huston, Claude
Chabrol… Entre autres.
Jean-Paul Rappeneau, le réalisateur du
Cyrano qui fait le siège d’Arras, est l’autre
invité d’honneur. « C’est un grand monsieur,
affirme Éric Miot. Il a porté très
haut le cinéma français. Hormis le dernier,
tous ses films sont de grands succès. »
Multi-césarisé, le cinéaste présentera ses
films, de grosses productions à chaque fois,
qu’il met longtemps à réaliser. « Son travail
correspond bien à l’idée qu’on se fait
du cinéma, il est la fusion entre film populaire
et film d’auteur. » Il donnera une
Marie-Pierre Griffon
Arts&spectacles
Le festival s’ouvrira sur « Toutes nos envies », l'adaptation du livre bouleversant
d'Emmanuel Carrère, « D'autres vies que la mienne ». Le dernier film de Philippe
Lioret met en scène Marie Gillain et Vincent Lindon.
Sixties Folies
Le burlesque est l’autre grand thème développé par le
Festival. Les programmateurs se sont attardés sur les années
60 quand ce genre de comique violent et visuel est réapparu
sous l’influence du cartoon et de la culture pop. Au programme,
l’absurde, les films dingues et psychédéliques, et les
apocalypses visuelles : Docteur Folamour (Stanley Kubrick,
1963), Quoi de neuf, Pussycat ? (Clive Donner, 1965), Qu’astu
fait à la guerre papa ? (Blake Edwards, 1966), Casino
Royale (John Huston, 1967), Les Producteurs (Mel Brooks,
1967), Prends l’oseille et tire-toi (Woody Allen, 1969), pour
ne citer que ceux-là.
Leçon de cinéma le jeudi 10 novembre à
14h30.
De nombreux autres invités sont attendus.
Certains déjà célèbres, d’autres en
devenir. De toutes nationalités. La
Canadienne Fiona Gordon, née en
Australie, et le Belge Dominique Abel (à
qui ont doit La Fée (2011) à qui les organisateurs
ont donné Carte blanche sur le
burlesque. Rendez-vous les 5 et 6
novembre. Philippe Lioret, Marie Gillain,
Mélanie Laurent, Mathieu Kassovitz,
Mathieu Demy, Emmanuel Mouret, André
Wilms, Cédric Kahn, Philippe Faucon,
Jalil Lespert… ont répondu présent.
D’autres noms sont avancés, qui font tout
autant frémir. Ne pas les rater. Ne rien
rater. Novembre est mon mois préféré.
No Limit ! - résidence d’artistes et création musicale
et sonore pour cinéma muet. Le cinéma
muet n'en était pas silencieux. Bruiteurs et musiciens
accompagnaient les projections. Dans cet
esprit, deux artistes, Jacques Cambra et Jean
Carl Feldis ont été invités à créer un spectacle
autour du cinéma burlesque dans le cadre d’une
résidence qui se déroulera le temps du festival.
Tél. 09 72 12 88 23 www.plan-sequence.asso.fr
Écoute-voir
Livres…
PHILIPPE MANIÈRE
La part sacrée
du modeste
Philippe Manière est professeur
d'histoire de l'art et de peinture
contemporaine. Il a pu, à l’invitation
de l’association À table,
installer son atelier pendant plusieurs
mois dans une ancienne
saurisserie boulonnaise. Il s’est
interrogé sur le sacré dans le
monde maritime et il en a résulté
une superbe performance scénographique
dont le livre est le
témoignage photographique!
Fils de marin, l’artiste travaille
depuis longtemps sur « la
mémoire collective » et d’évidence
il aime interroger les lieux
de mémoire. La part sacrée du
modeste, passerelle entre le
monde du travail et celui de
l’art, est un bel hommage au
monde maritime et à ses traditions.
Les matériaux utilisés sont
Également
Également
en en vente vente en en librairie librairie
et et maison maison
de de la la presse presse
simples, bruts, caisses de bois
peintes, pans de murs et des
planchers crayonnés à la main,
bleu, blanc, noir, du rouge
oxyde au bleu de sécurité!
Deuxième ouvrage édité par les
toutes jeunes éditions Mer du
Nord, le livre est aussi passionnant
par ses commentaires,
noms de bateaux, chapelles
embarquées, ex-voto marins…
Éditions Mer du Nord, avenue
de l’Europe, 62720 Rinxent.
GILLES WAREMBOURG
Chroniques
posthumes 2
Les première chroniques signées
par l’auteur étaient rurales,
celles-ci se veulent urbaines. Le
lecteur quitte Fécourt pour se
rendre à Béthune, par un
chemin dérobé qui passe par la
chapelle Saint-Eloi où un
Charitable le prend pour confident
et le voilà plongé dans l’intimité
de quatre familles. Épique,
tragique, burlesque: les amours
tumultueuses d’une jeune marinière;
d’étranges phénomènes
dans une maison bourgeoise,
drame dans un lotissement, les
affres d’un cadre qui reçoit son
propre faire-part de décès.
Éditions Riffle Nord,
ISBN 978-2-919059-06-5, prix 15 €
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Le Pas-de-Calais
en mots croisés
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trésors historiques ou les
curiosités touristiques du
département du Pas-de-Calais
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découvrir le Nord ! La belle
idée ! Allez : il commence l’alphabet
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C’est le fleuve Aa !
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Nord ISBN 978-2-8138-0402-0,
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L’exil noir
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Dickens est-il resté inachevé ?
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Triste d’Ovide est très
embêté pour y répondre
jusqu’au jour où l’on s’aperçoit
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Les Établissements
Bracq-Laurent
Prolongement d’une exposition
qui avait accueilli quelque 700
visiteurs en quatre jours, le livre
illustré sur les Établissements
Bracq-Laurent est le récit d’une
singulière aventure industrielle et
humaine, commencée en 1879 à
Lens. Construction mécanique, chaudronnerie,
aciérie et fonderie sont alors réparties en quatre ateliers
totalement détruits par les bombardements de la première
guerre mondiale. Un moment transférée à Meulan en
Seine-et-Oise (1917-1919), l’activité se poursuit ensuite à
Achicourt près d’Arras où des bâtiments ultramodernes
pour l’époque, sont construits.
À partir des années soixante, Pierre et Michel Bracq qui travaillent
avec leur père, reprennent le flambeau et modernisent
le site.
En 1976, « un mariage de raison » avec une autre entreprise
donne naissance à une nouvelle société d’exploitation… Mais
l’atmosphère sociale se dégrade jusqu’en 1986 date à laquelle
le couperet tombe: redressement judiciaire, licenciements,
liquidation.
Sous la plume de Jean-Jacques d’Amore et Delphine
Vasseur, Pierre Bracq témoigne et évoque les savoir-faire et
les techniques employées dans les différents ateliers.
Riche d’une mise en page soignée et d’une iconographie
abondante, le livre fait la part belle à l’aspect technologique
tout en laissant une très large place à l’aventure humaine et
sociale. Beau travail de mémoire.
Philippe Vincent-Chaissac
80 pages sous couverture. 18 €. ISBN 978-2-7466-3427-5
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27
vous pouvez recevoir des propositions d’au-tres sociétés. Si vous ne le souhaitez pas, il vous suffit de nous écrire en nous indiquant vos nom, prénom et adresse. L ’Écho d’oct.-nov – n o 120
28
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Pour l’Agenda de L’Écho n o 121 de décembre
(manifestations du 7 décembre 2011 au 7 janvier 2012)
envoyez vos infos pour le 17 novembre 2011.
expos, salons…
Aire-sur-la-Lys
Du 7 oct au 3 déc, galerie du
Bailliage (salle haute), exposition
Pierre Faucher, artiste plasticien.
Rens. 03 21 39 65 66
www.ot-airesurlalys.fr
Arques
Jusqu’au 29 oct, médiathèque,
huiles sur toile, aquarelles et
pastels de Lidia Hudzik (artiste
peintre polonaise) sur le thème
des Jeux et la chasse. Mar et sam
9h-12h et 13h30-17h30 ; mer 9h-
12h et 13h30-19h ; jeu 13h30-
17h30 ; ven 13h30-19h.
Arras
J. 13 oct, Artois Expo, forum de
l’Emploi. Du 18 au 20 nov,
salon Terroirs et Saveurs de
France. Invitée d’honneur
l’Angleterre avec une dizaine de
stands dédiés à la « british fine
food ».
Rens. Artois Expo 03 21 60 77 77
Jusqu’au 23 oct, université
d’Artois et Le Quai de la
Batterie, photographies d’Elaine
Ling. Du lun au ven 10h-18h à
l’université (rens. 03 21 60 49
49) ; du mer au dim 14h-18h et
sur rdv au Quai de la batterie
(rens. 03 21 23 43 11).
Site : http://www.elaineling.com
Le Pharos hors les murs !
« Quartiers de vi(ll)e » livre de
Bruno Lajara et François Saint-
Rémy, exposition itinérante
jusqu’au 31 oct, office culturel
; du 31 oct au 30 nov,
bibliothèque Ronville ; du 30
nov au 31 déc, médiathèque
Verlaine.
Du 5 nov au 15 déc, musée des
Beaux-Arts, Trésors méconnus
de l’école d’Arras. Visites commentées
à 15h30, les 5, 12, 13,
19, 20 et 26 nov, les 3, 10 et 11
déc.
Rens. 03 21 71 26 43
Du 24 nov au 4 déc, Maison de
services M.-Thérèse-Lenoir, Le
bijou dans tous ses états, expo
restitution des ateliers terre
céramique du Pharos.
Du 25 nov au 17 déc, Hôtel de
Guînes, expo Pierre Malik (art
vidéo et mapping). Du mer au
dim 14h-18h et sur rdv.
Rens. 03 21 23 43 11
http://www.quaidelabatterie.fr
Attin
Du 29 oct au 1 er nov, salle P.-
Dupuich (rue du Château)
exposition peintures de 40
artistes locaux et régionaux.
Entrée libre la semaine 14h-
18h, le week-end 10h-12h et
14h-18h.
Aubigny-en-Artois
Les 15 et 16 oct (10h-19h) salle
des fêtes, salon des métiers d’art
et de bouche.
Rens. 03 21 59 68 07
Auchel
Du 8 au 16 oct, l’Odéon, sculptures
de Bernard Lejeune.
Auxi-le-Château
Les 22 et 23 oct, salle polyvalente,
salon du mariage.
Blendecques
S. 22 (14h-18h) et D. 23 oct
(10h-18h), expo de peinture et
concours de dessin pour
enfants. Proclamation des résultats
le 23 oct à 18h.
Bouvigny-Boyeffles
Les 29, 30, 31 oct et 1 er nov,
10h-19h, salle des fêtes, exposition
Le Petit séminaire de
Bouvigny-Boyeffles ou l’histoire
d’une maison de campagne.
Rens. 03 21 72 59 51
Calais
Du 5 nov au 5 fév, musée des
Beaux-Arts, Watercolors, aquarelles
franco-britanniques.
Peintures de Turner, Bonington,
Wyld, Callow, Louis Francia
datées de la fin du XVIII e et XIX e
siècles).
Rens. 03 21 46 48 40
www.musee.calais.fr
Jusqu’au 15 oct, centre G.-
Philipe, Structure d’Agathe
Verschaffel (artiste peintre). Du
lun au ven 10h-12h et 14h-
17h30.
Rens. 03 21 46 90 47
http://www.ccgp.calais.fr
Jusqu’au 16 oct, centre commercial
Les 4B et École d’art du
Calaisis, expo Cap'tain Nico
Wonderland (Volume II),
exp(l)osition-rétrospective de
1986 à 2011. Ouvert au centre
commercial Les 4B, du lun au sam
10h-12h et 14h-17h. École d’art
du Calaisis, du lun au jeu 9h-20h,
ven 9h-17h30, sam 15 oct 14h-
17h, dim 16 oct 10h-19h.
S. 8 (14h-18h) et D. 9 oct (10h-
12h et 14h-18h), salle du Minck,
exposition généalogique.
Initiation à la généalogie, présence
de chercheurs confirmés,
conférences…
Rens. http://lesamisduvieuxcalais.com
Du 25 oct au 3 nov, hôtel de
ville, salon d'Art. 50 peintres &
sculpteurs amateurs de la
région. Invité d'honneur: Victor
Malinsky. Ouvert 14h-18h en
semaine, 10h-12h30 et 15h-18h
les 29, 30 oct et 1er nov.
D. 13 nov, 15h-19h, galerie
Mondiaphoto (27 rue du
Vauxhall), photos et diaporamas
sur les buffets d’orgue de la
région.
Calonne-Ricouart
D. 23 oct, 9h-18h, gymnase
Youri-Gagarine, bourse exposition
multicollections. Expo sur le
thème les animaux, les monnaies,
timbres, etc.
Rés. 03 21 62 13 15
Camblain-Châtelain
Les 19 et 20 nov, salle Féréol
Belval, exposition sur le thème
« Villages d'Autrefois », la vie
d’autrefois.
Rens. 03 21 65 03 91
Carvin
Les 15 et 16 oct, 10h-18h, salle
Pascal, salon de scrapbooking.
Boutiques, ateliers, make and
take…
Blog : creascrapblog.canablog.com
sabinem62@wanadoo.fr
Boulogne-sur-Mer
Jusqu’au 15 oct, école munici-
Nov.
17
AN 2011
Date
limite:
pale d’Arts, espace Salvignol,
essentiellement évolutif. Issus
des fouilles récentes du Service
archéologique ou des réserves
du musée de Boulogne, des
objets en pierre, céramique,
bronze ou en os ont été choisis
et ont inspiré 12 artistes plasticiens.
Du lun au ven 9h30-12h et
14h30-18h. Sam 10h-11h30 et
14h-17h.
Rens. 03 21 32 26 27
ecole.arts@ville-boulogne-sur-mer.fr
Jusqu’au 18 nov, archives
municipales (11 rue de
Bertinghen), La Côte d’Opale
s’affiche. Plus de 50 affiches originales,
commerciales, événementielles
ou touristiques, vantant
la ville, ses industries, ses
fêtes et cérémonies. Ouvert du
lun au ven 8h30-12h et 13h30-
17h30 et dim 14h-18h.
Rens. 03 91 90 01 10
Bruay-la-Buissière
Du 3 au 13 oct, 10h-12h et 14h-
18h, médiathèque municipale, À
la découverte du Pain. Histoire
du pain et de l’agriculture, mais
aussi celles des civilisations et
des cultures.
Courrières
Du 15 au 19 oct, 14h-18h,
centre culturel, exposition
régionale par le Groupe Jules et
Émile Breton.
Rens. 03 21 76 25 84 (M. Kubatko)
Douchy-les-Mines
Du 1 er oct au 23 déc, galerie
de l’ancienne poste, Faites
comme chez vous, séquence
automne, le paysage dans la collection
du CRP Nord - Pas-de-
Calais.
Rens. 03 27 43 56 50
www.centre-photographie-npdc.fr
Dourges
D. 6 nov, salle des fêtes, mairie,
salon du commerce, de l’artisanat
et de la gastronomie. Plus
de 60 stands à découvrir. Salle
Briquet, forum des associations.
Rens. 03 21 69 87 07
Hardelot
Du 1er au 27 oct, galerie d’art
Joël-Dupuis, œuvres récentes de
Sylvie Dembront-Menuge.
Rens. 03 21 33 65 38
www.galeriedupuis.fr
Les 5 et 6 nov, Centenaire de
l'aéroplage Blériot, photographies
anciennes au poste de
secours sur la digue et présentation
de chars anciens au club des
Drakkars à la base nautique.
Rens. mairie 03 21 99 94 94
Les 12 et 13 nov, hôtel du
Parc, salon Festi-Créatif (mercerie,
tissu, cartonnage, perles,
peinture sur porcelaine, …
décoration de la maison, ateliers).
www.lesatelierspourprederose.com
Hesdin
Festival Hesdin Photo 2011.
Du 29 oct au 6 nov, salon des
photographes. Du 29 oct au 30
nov, expos Off. D. 13 nov,
bourse à la photo. D. 13 nov,
salon du livre Photo.
Règlement et inscription sur
www.salondesphotographes.fr
Lewarde
Du 10 au 16 oct, centre historique
minier, fête de la Science.
Les 17 et 18 nov, colloque Art
et territoire.
Rens. 03 27 95 82 82
www.chm-lewarde.com
Liévin
Du 3 au 14 oct, bibliothèque J.-
Duquesne/pôle nord, Chez
Miam, itinéraire d’une fourchette
édentée, carnet de bord
de Suzette, fourchette dans un
grand restaurant depuis 70
ans...
Rens. 03 21 45 67 55
www.bibliotheque.lievin.fr
Le Touquet
Du 10 au 13 nov, centre tennistique
Pierre-de-Coubertin, le
salon du Livre. Auteurs nationaux
et régionaux. Remises de
prix, cafés littéraires, tables
rondes, lectures interviews…
Lumbres
D. 27 nov, 10h-19h, salle Léo-
Lagrange, salon du livre. Table
ronde, lectures poétiques,
contes, dédicaces, expo, ateliers,
lecture pour enfants. Annie
Degroote, marraine du salon.
www.villedelumbres.fr
Mont-Saint-Eloi
D. 9 oct, 8h30-18h salle polyvalente
du stade au hameau
d'Écoivres, rencontre des collectionneurs
(timbres, cartes postales,
monnaies, capsules de
champagne, vieux papiers,
livres, ...)
Rens. 03 21 48 68 77
Montreuil-sur-Mer
Exposition permanente de la
citadelle Montreuil-sur-Mer au
cœur de la Grande Guerre.
L’arrivée du Grand Quartier
Agenda
Montreuil-sur-Mer
Les 20, 21, 22 et 23 octobre
Méli’Scènes 2011,
fête du théâtre en amateur
J. 20 octobre :
Au théâtre, 20h lever de rideau avec
Une paire de gifles par le Petit théâtre
de Montreuil. À 20h30 Batailles à tous
les étages par la Cie du Foier de
Berck.
V. 21 octobre :
Au théâtre, 19h Le défunt par
Mankabena Cie. À 19h30 Feu la mère
de Madame par Rue... mot, cour et
jardin. À 20h30 inauguration officielle
de la biennale. À 21h30 Trente ans…
Une vie de chameau par Nordine
Baraka.
S. 22 octobre :
- À la citadelle, rdv à 9h30 pour un parcours
déambulatoire théâtral avec Les
Sans talents (La mariée des marais), La
Chouette troupe de l'Aa (Joyeuses
condoléances), Les Artisans (Comment
te dire adieu), L'orange Bleue (La belle
fille et la laide vache), Les Fileuses
paresseuses (contes), la Fabrique à
l'Arsenal (La farce de Maitre Grobord).
- Au théâtre, 14h Velouté par la Cie du
Théâtre Errant.
- À la chapelle de l’orphelinat, 16h
Piplette'Show par les P'tits papiers. À
16h45 Médicalement vôtre par les
Copines d'abord.
- Au musée Rodière, après-midi jeune
public, 15h Lecture lututu par l'Orange
Bleue + goûter (attention jauge limitée
à 35 enfants).
- Au théâtre, 18h30, le Théâtre de
l'Oreiller à plumes. À 20h, L'inscription
par les Bassures de Bass.
- À la salle polyvalente du théâtre, 22h
soirée cabaret petites formes + buffet
avec les Artisans, le théâtre de la Casa et
Abdel Baraka.
D. 23 octobre :
- Au théâtre, 13h lecture des Femmes
en marche. À 14h30 Krock par les
Bocaiences. À 17h, clôture surprise des
festivaliers avec restitution de l'atelier
Les 20 ans de la biennale.
Tarif : 2 € / spectacle pour les plus de 16 ans.
Réservation : Centre de ressources régional
du théâtre en amateur 03 20 49 05 08
info@theatreamateur-npdc.org
Général de l’Empire britannique
(GHQ) en mars 1916 propulse la
paisible cité fortifiée au rang de
capitale militaire dans l’histoire
du premier conflit mondial.
Ouvert tous les jours sauf mar.
Fév, nov et déc 14h-17h ; mars,
avril et oct 10h-12h et 14h-17h ;
mai à sept 10h-12h et 14h-18h.
Rens. 03 21 86 90 83
Ruisseauville
D. 13 nov, 10h-19h, marché de
l’artisanat et des métiers d’art.
Coutellerie, verre soufflé, vitraux,
ferronnerie d'art, poteries céramiques,
mosaïque, créations
tissus éthiques et équitables,
bijoux uniques, meubles, …
Saint-Martin-Boulogne
Du 14 au 20 oct, centre G.-
Brassens, ensemble de productions
plastiques sur le thème du
contraste par l’atelier d'arts
plastiques Opale. Portes
ouvertes des ateliers d'artistes
les 14 et 15 oct, 14h 30-18h.
Saint-Omer
Jusqu’au 31 oct, le Cabaret, La
Commedia Dell’Arte, œuvres de
Freddy Dupas. Ouvert du jeu au
dim à partir de 11h, entrée libre
(rens. 03 21 95 96 56 ; 06 81 78
63 71). Expo également visible
au Laboratoire d'analyse médicale
Broutin/Santune/Everaere à
Longuenesse.
S. 29 (15h-18h) et D. 30 oct
(10h-18h), salle des sports
(avenue du G al de Gaulle),
exposition avicole. Animaux de
basse-cour et oiseaux de
volière.
Saint-Pol-sur-Ternoise
Jusqu’au 24 oct, musée
Danvin, peintures de Jean-Marie
Sauvage. Ouvert le lun 11h-13h,
les mer et sam 15h-18h, dim
11h-12h30 et 15h-18h.
Agenda retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com
On y va?
Billy-Montigny, salon
Les 4, 5 et 6 nov, salle L.-Delfosse, salon du mineur et du
patois. Expositions, maquettes, le mineur et ses outils, animations,
concours scolaire, concours des commerçants et
spectacles patoisants. D. 6 nov, marché du Chti. Chanteurs,
auteurs, artistes, troupes de théâtre, écrivains, poètes, vente
de livres, CD, DVD.
Rens. 03 21 45 61 36. www.memoiredufond.fr
Du 2 oct au 27 nov, Tiot Loupiot, 10 ème ! salon d’éveil culturel.
Expositions, spectacles, lectures, ateliers dans 29 communes
du Pas-de-Calais. Pour les bébés et enfants jusque 6 ans.
Rens. Droit de Cité 03 21 49 21 21. www.droitdecite.com
Wimereux
Les 29 et 30 oct, 10h-19h,
salons des jardins de la baie
Saint-Jean, salon de la belle brocante
et des métiers d’art
(démonstrations de canneurs de
chaises, tapissiers, créateurs de
bijoux, restauration de meubles, …).
Rens. 03 21 83 27 17
ou wimereuxtourisme@gmail.com
Wingles
Du 8 au 12 oct, salle des
Baladins, exposition d’arts.
Wissant
D. 23 oct, 9h-18h, salle des
fêtes, foire aux livres et collections
(cartes postales, timbres,
monnaies, disques, …).
Rens. 03 21 82 32 71
Le 6 e son,
festival chanson
du 7 au 16 octobre
Liévin. V. 7 oct, 20h30, Arcen-ciel,
Carmen Maria Vega
+ Mell. S. 8 oct, 20h30,
Karimouche + Jeanne
Garraud. D. 9 oct, 17h,
Florent Marchet + Imbert
Imbert. Ma. 11 oct, 10h et
14h30, Nouvelles de mon
intérieur par Gilda &
Compagnie (jeune public).
Grenay. J. 13 oct, 14h30 salle
R.-Coutteure, Weepers Circus
à la récré (jeune public).
Sallaumines. S. 15 oct, 17h,
maison de l’Art et de la
Communication, Rodrigue +
From&Ziel.
Liévin. S. 15 oct, 20h30, Arcen-ciel,
Mademoiselle K +
Lussi in the sky. D. 16 oct,
17h, Clément Bertrand + Jean
Fauque, soirée hommage à
Allain Leprest.
Rens. Arc-en-ciel
03 21 44 85 10
www.arcenciel-liévin.fr
musique
Aire-sur-la-Lys
S. 15 oct, 20h15, espace Area,
l’Orchestre régional de flûtes
traversières. Œuvres de G.
Enesco, S. Burnette, C. Debussy,
M. de Falla, P. de Sarasate...
Rens. 03 21 39 78 78.
area.airelys@orange.fr
Arras
Le Pharos hors les murs ! S. 15
oct, 15 h, médiathèque
Verlaine, Les doigts écorchés
(petit roman sur la renaissance
du rock), lecture sonique par la
Cie Vies à Vies, pour les fans de
rock…
Auxi-le-Château
V. 18 nov, salle des fêtes, soirée
cabaret-jazz, avec le groupe
Jazz Xtet et l’Atelier des Voix.
Bapaume
V. 4 nov, 20h centre Isabelle-de-
Hainaut, Éric Morena.
Rens./rés. Nath’événements
03 21 00 95 95
Barlin
V. 14 (14h30 et 20h30). S. 15
(17h et 20h30). D. 16 oct (16h
et 19h), Zone Actigreen (bd
Wacheux) Pagliacci (opéra) par
la Cie Off.
Rés. mairie 03 21 63 14 50
Béthune
V. 7 oct, 20h45, le Poche, Alex
Beaupain. V. 14 oct, 20h45,
Billie + Mathilde Braure. V. 4
nov, 20h45, Damien Robitaille +
Delbi & The three fantastics. S.
12 nov, 20h30, Fabrikazik avec
Starvage, Apple Pie, Obiertas et
S. Libar. V. 18 nov, 20h45,
Rococo + Tremix. V. 25 nov,
20h45, L + SaSo.
Rens./rés 03 21 64 37 37
V. 7 (14h30). S. 8 (18h et 20h30).
D. 9 oct (15h et 17h30), place
du Gal de Gaulle, Pagliacci
(opéra) par la Cie Off.
Rés. Le Garage 03 21 62 20 11
J. 10 nov, 20h30, théâtre
municipal, Julien Doré. S. 26
nov, 20h30, Daphné.
Rens./rés 03 21 64 37 37
www.theatre-bethune.fr
Blangy-sur-Ternoise
S. 22 oct, 20h30, église St-
Gilles, Jean-Claude Gianadda.
Bruay-la-Buissière
V. 7 oct, 20h30 le Temple, Éric
Toulis duo. S. 8 oct, 20h30,
espace Grossemy, Juliette. V. 21
oct, 20h30, espace Grossemy,
Cyril Mokaiesh.
Rés. 03 59 41 34 00
Calais
V. 7 (20h30). S. 8 (19h30). D. 9
oct (17h) Le Channel, L’Idéal
Club par 26 000 couverts. V. 21
oct, 20h30, Michel Portal et
Bernard Lubat. D. 13 nov, 17h,
Sinyaya Kozha par la Cie de
l’Oiseau-mouche. Ma. 15 nov,
20h30, hommage à Nino Rota
par Richard Galliano, La strada
quintet. S. 26 nov, 20h30, bal
folk avec Les musiciens de Saint-
Julien.
Rés. 03 21 46 77 00
www.lechannel.org
V. 11 nov, 16h, église St-Pierre,
concert d’orgue par François
Lombard. D. 20 nov, 16h,
concert d’orgue par Marcus
Strümpe.
Rens. Amis de l’orgue de
Saint-Pierre de Calais 03 21 96 76 25
Grenay
V. 7 oct, 20h30, espace R.-
Coutteure, slam, Entre les lâches
et les héros, par Ami Karim. D.
16 oct, 16h, l’harmonie municipale.
Rens./rés. 03 21 45 69 50
Hénin-Beaumont
V. 4 nov, 20h, l’Escapade, Les
dessous d’une cantatrice (opéra)
par la Cie Mots en musique.
Rés. 03 21 20 06 48
Heuringhem
D. 30 oct, 15h, salle des fêtes,
spectacle chansignes et poésies
(chansons ou textes adaptés en
Langue des Signes Française) :
« Éclats de vie » avec Lise,
Gaëlle, Juliette, Anissa et
Karine, de l’association Lotus
(de Compiègne).
Rens. 06 84 11 61 34
dany.floret@wanadoo.fr
Lens
Ma. 29 nov, 20h30, centre A.-
Dumas, Les dessous d’une cantatrice
(opéra) par la Cie Mots en
musique.
Rés. 03 21 28 37 41
Liévin
V. 7 déc, 20 h 30, stade couvert,
Forever King of Pop, spectacle
hommage à Michaël Jackson.
Rés. Itaprod 03 21 26 83 98.
www.itaprod.net
Lillers
Ma. 18 oct, 20h, café musiques
l’Abattoir, Bruno Brel et Gaetan
Leclerc. Les 18 et 19 nov, Julos
Beaucarne.
Rens./rés. 03 21 64 07 65
www.abattoirlillers.fr
Lumbres
S. 15 oct, 20h, salle Léo-
Lagrange, la Lyre et harmonie
de Lumbres et l’Union musicale
de Dohem.
Outreau
S. 18 nov, 20h30 centre
Phénix, Immortelles par la Cie
On Off.
Rens./rés. 03 21 80 49 53
Polincove
S. 26 nov, 19h, salle des fêtes,
Ch’ti lirics, récital lyrico ch’tilisant.
Rens. 03 21 00 83 83
Robecq
S. 15 oct, 19h, église,
« Musicotonales » avec l’Union
musicale Mont-Bernenchon -
Robecq et l’harmonie de Merville.
Rens. 03 21 27 71 92
Sains-en-Gohelle
S. 22 oct, 19h, salle des fêtes,
bal avec Gohell's Country.
Saint-Omer
Les 21, 22, 23, 24 nov, salle
Vauban, Embrasser la lune
(opéra) par Le Fil rouge théâtre.
Dès 18 mois.
Rés. 03 21 38 55 24
Vieille-Église
V. 4 nov, 19h, salle des fêtes, Le
petit véhicule, fantaisie foraine
a capella, la Cie X-Filles.
Rens. 03 21 00 83 83
Saint-Omer
J. 27 oct, 20h, salle Vauban, Éric
Morena.
Rens./rés. Nath’événements
03 21 00 95 95
théâtre
Béthune
Du 12 au 20 oct, 20h (relâche
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120
29
le 16), Comédie de Béthune, La
vie dans les plis.
Rens. 03 21 63 29 19
www.comediedebethune.org
Boulogne-sur-Mer
S. 8 oct, 20h30, théâtre
Monsigny, Chez Rictus par la Cie
Rollmops Théâtre. J. 20 (19h30).
V. 21 et S. 22 oct (20h30), au
Rollmops Théâtre, M me
Marguerite. S. 5 nov, 19h30,
salle cabaret, De la dope, du fric
et des putes.
www.rollmopstheatre.fr
Bruay-la-Buissière
V. 14 oct, 20h30 le Temple, Un
jour j’irai à Vancouver par
Rachid Bouali. Me. 19 oct,
20h30, Noir, Blanc, Rond par le
Théâtre T.
Rés. 03 59 41 34 00
Calais
Les 13 et 14 (20h30), 15 oct
(19h30), Le Channel, Jacques et
Mylène par la Troupe des 260
couverts. V. 11 (18h30) et S. 12
nov (21h), La mort des bois, lecture
par Anne Conti. V. 11
(20h30) et S. 12 nov (19h30),
Dans ma maison par la Cie de
l’Oiseau-mouche.
Rés. 03 21 46 77 00 - www.lechannel.org
Liévin
V. 21 oct, 18h30, bibliothèque
J.-Duquesne/pôle nord, La truite
30
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
à la menthe par la Cie
L’Eygurande. Histoire en théâtre
et en chansons, et une vraie
recette qui se prépare en direct
(rés. obligatoire). J. 27 oct,
18h30, CCS Les Hauts de Liévin
(espace Bondeaux), Voyage
découverte au pays des sourds
par la Cie La Main Tatouée (rés.
conseillée). V. 28 oct, 18h, CAJ
Montgolfier, Mangas, contes et
haïkus par la Cie La Main
Tatouée.
Rens. 03 21 45 67 55
www.bibliotheque.lievin.fr
Loos-en-Gohelle
Les 18 et 21 oct (20h). Me. 19
(19h), Fabrique théâtrale,
Filaments par la Cie IKB. Danse,
théâtre.
Rés. 03 21 142 555.
www.culturecommune.fr
Outreau
V. 14 oct, 19h centre Phénix, Les
voies immobiles, cabaret poétique
avec Bénédicte Lefeuvre,
suivi d'un débat avec l’auteur.
Rens./rés. 03 21 80 49 53
Pihem
S. 22 (20h) et D. 23 oct (16h),
salle des fêtes, Sexy Flag, et
sketches en patois par la troupe
Les Boute En Train.
Rés. en mairie sam 8 oct de 9h à 12h
Sallaumines
J. 20 oct, 20h15, maison de l’Art
et de la Communication,
Comédie sur un quai de gare par
la Cie Anyone else but you. Les
8 et 9 nov, 20h15, Crime et châtiment
par la Cie TDC.
Rens. 03 21 67 00 67
humour
Calais
Du 10 au 27 novembre
The Beautiful Swamp Blues festival
• J. 10, 18h au Chatham, Little Devils & The Shuffle Blue Flames. À
21h au Bacchus, Old Billies.
• V. 11, 18h au Fas-Good/Icéo, Twin Twisters. À 21h au Bacchus,
The Serial Blues Killers.
• S. 12, 21h au Davydson, Backstage.
Du 17 nov au 7 déc, centre Gérard-Philipe, exposition Du Blues.
• J. 17, 21h à la Mauvaise Herbe, programmation en cours.
• V. 18, 20h au restaurant Les Dunes, Blues Eaters.
• S. 19, 21h, scène Vauban de Gravelines, Bulwark Blues Night.
avec Bob Brozman et Andy J. Forest.
• L. 21, 20h, Cité internationale de la dentelle et de la mode, The
Bad Kings Trio.
• Ma. 22, 18h30, médiathèque, The Bad Kings Trio.
• J. 24, 19h, Alhambra, The Bad Kings Trio.
• V. 25, 17h, au CCGP, Still. À 19h, Mike Sanchez, Big Daddy
Wilson, Jeff Zima.
• S. 26, 14h30 au CCGP, Loretta & The Bad Kings, Little Devils &
The Shuffle Blue Flames. À 19h, Larry Garner, Thorbjorn Risager,
Tia & The Patient Wolves.
• D. 27, 14h30, église Notre-Dame, The Flames Gospel Choir. À 17h
au Channel, Teddy Costa & The Thompsons. À 19h au CCGP,
Chicago Blues Festival, Jody Williams & Dave Alexander.
• Les 25, 26 et 27 au CCGP, aux interludes, Rag Mama Rag
• Les 25, 26 et 27, 22h-3h au Chatham, Still.
Rens. Centre culturel Gérard-Philipe 03 21 46 90 00
ccgp-calais@mairie-calais.fr
www.ccgp.calais.fr
Arques
S. 22 oct, 20h30, salle des fêtes,
La belle mère par Isabelle Parsy.
Rens. mairie 03 21 12 62 30
Frévent
S. 8 oct, 20h, salle des sports,
Mon violon s’appelle Raymond
par la Cie Elo et Kordian.
Rens. 03 21 03 01 10.
jeunesse.2crf@orange.fr
Loison-sous-Lens
V. 7 oct, 20h30, salle Cuvelier (rue
R.-Spas) Le Monde de mes Mots de
et par Jean-Claude Duquesnoit.
Rens./rés. 03 21 13 03 40 (Sabrina)
Ruminghem
S. 19 nov, 19h salle des fêtes,
Masque et Commedia, pseudo
conférence théâtrale, la Cie Joker.
Rens. 03 21 00 83 83
danse
Béthune
V. 21 oct, 20h30, théâtre municipal,
la Cie Blanca Li. S. 5
(20h30) et D. 6 nov (18h), la Cie
Carolyn Carlson CCN Roubaix.
Rens./rés 03 21 64 37 37
www.theatre-bethune.fr
Outreau
S. 29 oct, 20h30, centre Phénix,
Danse windows 3 par le centre
chorégraphique Roubaix Nord -
Pas-de-Calais.
Rens./rés. 03 21 80 49 53
conte
Auchel
V. 7 oct, 20h, l’Odéon, les vendredis
du conte : La compagnie
des sorcières par Lorette
Andersen.
Rens. 03 21 61 92 03
patois
Billy-Montigny
S. 15 (20h) et D. 16 oct (16h),
espace L.-Delfosse, Léon et
Gérard tout seuls à 2 de
Bertrand Cocq.
Rés. 03 21 20 17 85
06 32 74 87 24
Bruay-la-Buissière
J. 20 oct, 15h et 20h, cinéma les
Étoiles, Sins l’dire, par la Cie du
Reste Ici.
Rés. 03 21 01 75 25
Racquinghem
S. 29 oct, 20h, salle des fêtes J.-
Lefebvre, Divertich’mint in
patois par la troupe de Robert
Da Costa.
Vente des places
salle communale
les 22, 24, 26 et 28
ou sur place dès 19h
Saint-Pol-sur-Ternoise
J. 10 nov, 20h, salle des fêtes,
Léon et Gérard tout seuls à 2 de
B. Cocq.
Rés. OT 03 21 47 08 08
Wavrans-sur-l'Aa
S. 22 oct, 20h, salle polyvalente,
Ça n’ s’arringe pon avec
Sylvie and Co(q)s.
Rés. en prévente
(avant le 15 oct au 06 72 44 36 00)
ou le jour même
cirque
Calais
Les 18 et 19 oct, 20h30, Le
Channel, Petit mal par Race
horse company et Circo aereo.
S. 5 (19h30) et D. 6 nov (17h),
Ieto par la Cie Ieto.
Rés. 03 21 46 77 00
www.lechannel.org
jeune public
Aire-sur-la-Lys
Du 25 au 30 oct, espace Area,
« Petites formes pour petits
bouts ». Ma. 25 oct, 15h30,
Bises ou Bisous par la Cie du
Tapis Noir. Me. 26 oct, 15h30,
Raymond le Mouton par
Legrand. J. 27 oct, 15h30 et
17h, Ho Hisse ! par le Théâtre de
l’Aventure. V. 28 oct, 15h30 et
17h30, Nomade par la Cie la
Vache Bleue. D. 30 oct, 15h30,
Capelito le champignon
magique, ciné.
Rens. 03 21 39 78 78
www.ville-airesurlalys.fr
Arques
Du 19 au 26 nov, médiathèque
municipale, Les p’tites ficelles,
festival de la marionnette
(marionnettes objet, marionnettes
à taille humaine, marionnettes
à gaine).
Rens. 03 21 12 62 30
Calais
Les 23 et 30 (16h et 20h30). S.
26 (19h30) et D. 27 nov (16h),
Le Channel, Minifocus, 1 montreur
d’ours.
Rés. 03 21 46 77 00
www.lechannel.org
Grenay
Me. 19 oct, 16h, espace R.-
Coutteure, À fond la gomme !
par la Cie Tapis noir. Invitation à
découvrir le travail de Christian
Voltz, un des auteurs-illustrateurs
phares de la littérature
jeunesse actuelle.
Rens./rés. 03 21 45 69 50
Outreau
Me. 12 oct, 15h et 16h30,
centre Phénix, Home sweet
mômes par la cie A vrai dire.
Rens./rés. 03 21 80 49 53
Zutkerque
V. 21 oct, 18h30, salle des fêtes,
Casse-noisette, Tchaïkovski et
marionnette.
Rens. 03 21 00 83 83
nature,
randonnées
Randonnées pédestres commentées,
départ 14h, parcours de 8
km. Me. 5 oct, mairie d’Inghem.
Me. 19 oct, chemin des
Bruyères à Heuringhem.
Rens. 03 21 95 29 48
http://www.ccmorinie.fr
Sortie avec les guides nature de
l’Audomarois. D. 23 oct, 9h30,
marais du Romelaëre, rdv
grange nature à Clairmarais.
Rés. obligatoire 03 21 12 76 37
Sortie nature en Caps et Marais
d’Opale. D. 20 nov, Le royaume
des mycètes : sur les coteaux
d’Audrehem.
Rens./insc. 03 21 87 90 90
Sorties avec le CPIE Val d’Authie
d’Auxi-le-Château. S. 15 oct,
14h, la forêt couleur d’automne.
S. 22 oct, à partir de 9h, portes
ouvertes du CPIE. S. 29 oct, 20h,
« Jour de la nuit ». S. 19 nov,
14h, atelier nichoirs, gîtes et
mangeoires.
Rens./insc. CPIE 03 21 04 05 79
www.cpie-authie.org
Beuvry
D. 6 nov, marche découverte
nature avec la Godasse beuvrygeoise,
ouverte à tous. Parcours
9, 15 et 20 km. Insc. à partir de
7h30 (pour le 20 km). Départ
salle de sports du collège
Debeyre (face hôpital).
Rens. 06 75 83 68 55
Erny-Saint-Julien
S. 22 oct, randonnée. 2 parcours
: 5 ou 10 km. Départ 9h30.
Au retour : exposition + soupe.
Rens. OT canton de Fauquembergues
03 21 38 38 51
Vimy
Les D. 23 oct et 20 nov, sortie
« migration ». Rdv 9h mémorial
canadien.
Rens. 06 68 10 84 89.
Sorties sur
http://www.assonaturegohelle.net
conférences,
rencontres
Arras
L. 10 oct, 19h, librairie
Chapitre, café littéraire avec
Jakuta Alikavazovic et Martin
Page. L. 14 nov, 19h, Lind Lê.
www.escalesdeslettres.com
Béthune
Me. 12 oct, 19h, Quilit-Quilit,
café littéraire avec Jakuta
Alikavazovic et Martin Page.
Me. 16 nov, 19h, Lind Lê.
www.escalesdeslettres.com
Agenda
Bruay-la-Buissière
J. 13 oct, 18h30, cinéma les
Étoiles, Édouard Munch, l’œil
moderne 1900-1944 par Marie
Castelain.
Dainville
Me. 19 oct, 18h, hôtel de ville,
20 ème anniversaire de la fondation
de l’Université d’Artois par
Alain Lottin. Me. 16 nov, 18h,
Archives départementales,
Liturgie et Architecture par
Jean-Pierre Arrignon.
sports
Berck-sur-Mer
D. 6 nov, Open VTT Côte
d’Opale. Départ 12h30. Circuit
50 km, 20 km, jeunes.
Rens. 06 08 50 84 60.
Insc. en ligne sur
http://www.openvttcotedopale.fr
Montreuil-sur-Mer
D. 9 oct, la Frappadingue.
Course de 12 km avec de nombreux
obstacles. S. 8 oct, animations
sur la Grand’place,
spectacle de rue à 22h.
concours
« Ma Recette régionale et responsable
» concours de recettes
signé L’Œuf de nos villages,
ouvert à tous jusqu'au 31 oct
(date de clôture). Les recettes
proposées doivent être réalisées
à base d'œufs et de produits
locaux.
Règlement sur www.marecetteregionale.fr
Jusqu’au 31 déc (date de clôture)
« concours de nouvelles de
Saint-Pol-sur-Ternoise 2011 »,
ouvert à toute personne francophone.
Le thème, cette année,
est « jeunesse ».
Règlement sur www.saintpolsurternoise.fr
Concours de poésie par La Lyre
Fréventine. Thème : le bonheur.
Festival Tendances
du 15 au 19 novembre
Le Portel. L. 14 nov, Didier
Lockwood et Vincent
Segal.
Boulogne-sur-Mer. Ma. 15
nov, « Le Mâle entendu »
conte par Nancy Huston.
Boulogne-sur-Mer. Me. 16
nov, Liz McComb quartet.
Wimereux. J. 17 nov, Tigran
Hamasyan.
Boulogne-sur-Mer. V. 18
nov, You Sun Nah – Renaud
Garcia-Fons 5tet.
Saint-Martin-Boulogne. S.
19 nov, concert rencontre :
les plus grands musiciens
de jazz du moment se rencontrent.
Rens./rés.
03 21 30 40 33 et sur
www.festival-cotedopale.fr
Agenda retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 31
Poèmes à envoyer avant le 1 er février
2012, à M elle Janine Soyez, la Lyre
Fréventine, 62 rue du Gal de Gaulle –
62270 Frévent.
ateliers
Reclinghem
Les mar 18 et 25 oct, les mar 8, 15, 22
et 29 nov, mar 6 déc, 14h-17h salle de
la mairie, cycle d’ateliers du Bien Vieillir.
Programme : Atelier 1 «Bien dans son
corps, bien dans sa tête». Atelier 2 «Pas
de retraite pour la fourchette». Atelier 3
«Les 5 sens en éveil, gardez l’équilibre».
Atelier 4 «Faites de vieux os». Atelier 5
«Dormir quand on n’a plus 20 ans».
Atelier 6 «Le médicament, un produit pas
comme les autres». Atelier 7 «De bonnes
dents pour très longtemps»
Rens. association Aspas
03 21 24 61 28
divers
Dans le cadre des Portes ouvertes des
ateliers d’artistes les 14, 15 et 16
octobre : Billy-Berclau, les 15 et 16
oct, 14h-18h, centre culturel (rens. 03 21
37 53 16). Calais, les 14, 15 et 16 oct,
École d’art du Calaisis, « Le carton par le
fond ! ». atelier animé par l’illustrateur
Cap’tain Nico (rens. Ecole d’art du Calaisis
03 21 19 56 60). Les 14, 15 et 16 oct, La
Cour d’artistes (rens. 06 60 84 63 63).
Ecques. S. 15 oct expo d’œuvres 14h-
18h et D. 16 oct 10h-18h. 24 artistes
amateurs ou professionnels sous le collectif
du foyer rural d'Ecques. Marck. S.
15 (14h-18h) et D. 16 oct (10h-18h),
foyer de l’Âge d’or, peintres amateurs et
membres de l’atelier d’arts plastiques du
centre J.-Yves Cousteau. Tortequesne. V.
14 (14h-18h). S. 15 (10h-21h) et D. 16
(10h-18h), salle des fêtes, démonstration
d’artistes (peinture, mosaïques, photos,
bijoux, sculpture sur bois etc.)
Les 14, 15 et 16 oct Fête de la chicorée,
Chicorium délirium : 2011, la chicorée de
l’espace. Vieille-Église. V. 14 (dès 19h)
et D. 16 (dès 13h15) promenade-spectacle
(rés. conseillée avant le 12).
Nouvelle-Église. S. 15, circuit guidé en
car, départ 14h salle des fêtes (sur rés).
St-Folquin. S. 15, 19h30, salle des fêtes,
repas spectacle (sur rés). Nouvelle-
Église. D. 16, 10h30-18h, salle des fêtes,
expo la chicorée hier et aujourd’hui et
ateliers jeux pour enfants. Nouvelle-
Église. D. 16, 10h30-18h salle des fêtes,
présentation d’engins agricoles. St-
Omer-Capelle. D. 16, 10h30-18h salle
des fêtes, salon La chicorée ça se cuisine !
St-Omer-Capelle. D. 16, 10h, 14h et
16h30, salle des fêtes, cours de cuisine
(sur rés). Vieille-Église. D. 16, 10h30-
18h, salle de la garderie, peinture à la
chicorée. Vieille-Église. D. 16, 13h15-
20h centre, animations de rue.
Rens./rés. 03 21 00 83 83
www.tourismeaudruicq-oyeplage.fr
Visites guidées avec l’office de tourisme
de Lens-Liévin. D. 9 oct (15h). V. 11 nov
(14h30), Les champs de bataille de
l’Artois (circuit en autocar). Les S. 15
oct, 19 nov et D. 4 déc, 14h30, De la
Mine au Louvre-Lens (circuit en autocar).
S. 15 oct, 15h, Le Stade Couvert
Régional de Liévin. D. 6 nov, 14h30, Sur
les Pas des Polonais (circuit en autocar).
D. 13 nov, 14h30, Harnes 1914-1918 :
lecture d’une ville, circuit pédestre. Me.
23 nov, 15h, La Faculté des Sciences de
Jean Perrin, visite pédestre.
Rens/rés. 03 21 67 66 66
info@tourisme-lenslievin.fr
Salons du mariage : Tilques. D. 16 oct,
11h-19h, au Château. Liévin. Les 29 et
30 oct, 10h-19h, Arena stade couvert.
Animations musicales, shows coiffures,
défilés à 11h30, 15h et 17h30. Camiers.
S. 19 (14h-20h) et D. 20 nov (11h-19h),
salle polyvalente. Animations musicales,
shows coiffures, défilés sam à 19h, et dim
à 15h et 17h. Saint-Martin-au-Laert. S.
26 (14h-20h) et D. 27 nov (11h-19h),
salle des fêtes. Défilés sam à 19h, et dim
à 15h et 17h.
Plus d’infos sur www.festisalons.com
Saison culturelle intercommunale
d’Osartis : Quiéry-la-Motte. S. 15 oct,
20h30, salle J.-Brel, Les Polyamide Sisters,
Cie Les Fées railleuses (duo burlesque et
cirque de camping). Bellonne. V. 28 oct,
20h, salle des fêtes, Faux/Vrai (Rayez la
mention inutile), magie mentale + discussion
animée par Thierry Collet. Visen-Artois.
Les 5 et 6 nov, stage « Osez
Chanter », ouvert à tous (à partir de 14
ans). Vis-en-Artois. S. 19 nov, 20h, salle
polyvalente, Les Fouteurs de Joie, quintette
poétique et humoristique.
Spectacle en chansons. Fresnoy-en-
Gohelle. V. 25 nov, 19h30, salle des
fêtes, Moi, Petit Poucet par la Cie le
Théâtre de l’Embellie.
Rens. Perrine Blanchard,
communauté de communes Osartis
03 21 600 604
pblanchard@cc-osartis.com
Audruicq
S. 15 oct, visite guidée patrimoine À la
découverte du Pays de la chicorée.
Départ 14h de la place.
Rés. indispensable CPETI
03 21 00 83 83
Béthune
Cafés polyglottes : Me. 12 oct et 9 nov,
18h15, brasserie La Halle (tél. 03 21 56 44
89. lahalle.bethune@gmail.com). Me. 26
oct et 30 nov, 18h15, le Quilit-Quilit
(tél. 03 21 68 30 80. quilitquilit@wanadoo.fr)
Boulogne-sur-Mer
Les 19 et 20 nov, 10h-19h, quai
Gambetta, fête du Hareng. Dégustation
vente de harengs, animation musicale
par Laure Pascal et les Soleils boulonnais.
Calais
D. 27 nov, 12h-20h, salle du Minck, fête
du Hareng. Dégustation de harengs, animation
patoisante, expos de peintures et
de photographies à thème maritime,
démonstrations de matelotage…
Calonne-Ricouart
S. 15 (11h-19h) et D. 16 oct (10h-18
h30), salle Lary, parc Calonnix, salon
« Soupes et jardins » pour les amateurs
de soupes, de jardinage, de gestes écologiques,
de produits du terroir et de
saveurs authentiques. Nombreux
stands (lycée professionnel industriel
et économique de Barlin, Espace producteurs
et maraîchers, stands de produits
régionaux, d’associations, lycée
André-Malraux de Béthune).
Animations, jeux.
Rens. 03 21 52 65 71
Essars
D. 16 oct, 10h-18h, salle des fêtes (place
de la Mairie), salon des bières artisanales.
Nombreux stands, animations et restauration
sur place.
Étaples-sur-Mer
Les 12 et 13 nov, à partir de 10h, sur le
port, fête du Hareng roi. Dégustation
vente de harengs, animations musicales,
démonstrations de savoir-faire et d'artisanat
maritimes, festival de contes et lectures
de mer, soirée patoisante (le 12).
Fauquembergues
Du 13 au 16 oct, à énerlya, La fête de
la science. D. 16, 14h30-18h, le bois
dans tous ses états. Tout public. Du 3
oct au 2 nov, expos La construction
bois et Merci la forêt. Du 15 au 21
oct, La fête de l’énergie. S. 15, 14h30-
17h30, portes ouvertes de l’espace info
énergie. À 18h, conférence Gestion et
entretien des systèmes de chauffage.
Ma. 18, 18h30, conférence La construction
ossature bois. Les 21 et 22 oct,
10h-18h, les rendez-vous de l’écohabitat.
Rens. 03 21 95 99 25
http://www.enerlya.fr/
Hucqueliers
D. 16 oct, 10h-17h, grand’place, fête
du cheval boulonnais, animations
équestres, exposition, repas (sur rés. à
l’OT au 03 21 81 98 14 - lun 10 oct date
limite)
Le Portel
Les 5 et 6 nov, à partir de 12h, Fête du
hareng. Dégustation de harengs + animation
musicale.
Rens. OT 03 21 31 45 93
Louches
S. 22 oct, 15h-21h, cœur du village, foire
aux recettes d’automne sur le thème des
légumes. Marché fermier, bourse
échanges de recettes de cuisine, expositions
d’ustensiles et de manuels de cuisine,
animations de rue et balade gourmande.
Rens. OT Ardres 03 21 35 28 51
Maresquel
Les 15 et 16 oct, 10h-18h, Les jardins
d’Evéa, bulbes et plantations d’automne.
Et toujours la possibilité de visiter les 25
jardins à thèmes.
Rens. 03 21 81 38 88
www.lesjardinsdevea.fr
Région Béthune - Bruay
Visites-découvertes : tout au long de
l’année du beffroi de Béthune ; l’audioguide/Croque-patrimoine
; l’Unité d’art
sacré de Gosnay. Le quartier de la gare
(6 nov).
Visites insolites : l’Art Déco en scène
(15 oct), visite contée nocturne du
Stade-parc (28 oct).
« Sur les routes de l’Art Déco » : d’une
mairie à l’autre, l’empreinte de l’Art
Déco (23 oct) ; hommage aux années
folles (20 nov). Mahaut d’Artois, comtesse
et mécène (30 oct). Au détour d’un
manoir (16 oct). John Kipling et tant
d’autres (9 oct). Ateliers du patrimoine
(les 26 oct, 2 nov), les expositions
(oct-déc « Le Louvre à Béthune ».
Du 15 oct au 15 déc « 60 ans d’archéologie
sur Artois Comm. »).
Rens./rés. OT 03 21 52 50 00
www.tourisme-bethune-bruay.fr
Sainte-Catherine-lès-Arras
Ma. 1 er nov, 10h-18h, salle des sports,
foire aux disques et de la B.D.
Animations autour de la B.D.
Insc. 03 21 73 45 68
madmusic@hotmail.fr
www.sainte-catherine.fr
Ecques
le 29 octobre
Festival
d’Ecqu’ouvertes
Cette année, le rock est à l'honneur avec :
• le hard-rock de Spirit,
• le rock'n roll de Mister Jack
and the Red Cabs,
• Four Noise
• Frozen Time
Salle des fêtes à partir de 20h.
Tarifs : 5 € en prévente, 7 € sur place.
http://decqouvertes.free.fr
32
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Leforest… Ville du Pas-de-
Calais et de la
Communauté de communes
d’Hénin-Carvin…
Proche de Douai. Ville autrefois
minière, qui doit son nom à la
grande forêt couvrant son territoire.
Historiquement, la terre
de Leforest a appartenu à la
famille du chevalier de
Tramerye… Terre érigée d’un
château féodal remplacé par un
château Renaissance en 1575,
mais disparu depuis sa démolition
par les Houillères en 1953.
Depuis quelques années déjà,
Leforest change pour devenir
une commune verte: base de
loisirs avec un beau plan d’eau;
sentier d’interprétation pédagogique
sur le terril pour découvrir
la faune et la flore; boucle
des Trois-Cavaliers, la 11 e des
25 boucles de la trame verte et
bleue du bassin minier (dépliant
disponible en mairie). Avec ses
22 kilomètres, celle-ci permet
de traverser six communes,
dont Leforest, mais attention
tout n’est pas encore balisé
notamment du côté d’Ostricourt.
L’itinéraire longe le canal de la
Deûle et passe à proximité du
à découvrir le château Blanche-Maison
hameau de Blanche-Maison où
était érigé le château Blanc
construit en 1724 par un certain
Desrazières. Dès la fin du XIX e ,
il est détruit par les membres de
la famille Royaux qui en sont
propriétaires parce qu’il gêne le
développement de leur tuilerie…
Non sans avoir été remplacé
par l’actuel château de
Maison-Blanche, bâti à partir
de 1888. Celui-ci est la propriété
de la Compagnie des
mines de l’Escarpelle avant
d’être racheté en 1980 par une
société HLM qui y a ouvert des
appartements. L’édifice existe
donc toujours et n’a pas été
trop dénaturé, conservant
même d’anciennes baies, vitrées
selon la technique du vitrail.
La brique rouge est le principal
matériau utilisé pour la
construction avec toutefois l’incorporation
d’une brique
blanche pour la réalisation de
motifs qui rompent la monotonie.
Le bâtiment en L est
encadré par trois tours: carrée,
ronde coiffée d’une toiture en
poivrière et polygonale.
De là, il est possible d’effectuer
une agréable promenade en
empruntant le chemin boisé qui
traverse le marais du Forest et
conduit au canal de la Deûle.
Longeant la berge (tourner à
gauche), l’on reviendra au
point de départ par la rue
Étienne-Dolet (tourner à
gauche à hauteur de la passerelle
qui enjambe le canal) qui
permet de voir quelques corons
Paysage
À Leforest
Le château des Royaux
Le château de Blanche-Maison est aujourd’hui occupé par des locataires… qui ne savent peut-être pas qu’ils ont été précédés par le maréchal Hindenburg en 1918 et d’autres soldats allemands qui y avaient
installé une kommandantur durant la seconde guerre mondiale.
Ça ne court pas
les rues
Par Bernard Queste
témoins du passé minier de la
ville.
Philippe Vincent-Chaissac
Odonyme, voilà un mot qui intrigue, interpelle. Et pourtant, on l’utilise
souvent plusieurs fois par jour. Il fait partie de notre quotidien.
Qu’est-ce que ça peut bien être ? Attention à ne pas tomber à côté
de la plaque… Ne cherchez pas plus longtemps, la réponse est peutêtre
sur le mur de votre habitation ou quelques maisons plus loin.
Un odonyme, c’est le nom commun que l’on donne aux noms propres
désignant une rue, une voie. Avec près de neuf cents communes,
ce sont des milliers et des milliers de rues, ruelles et impasses
qui maillent le département du Pas-de-Calais, plus de 73 000 au
total. Des voies qui portent pour certaines des noms… communs,
c’est-à-dire que l’on retrouve un peu partout. Du Moulin, de la
Mairie, de l’Église, du Château, de la Gare, des Écoles, Haute, Basse,
Neuve… elles rappellent la géographie ou l’évolution d’une commune.
Ou alors elles célèbrent la mémoire d’un personnage célèbre,
un ancien maire ou élu local, un président de la République, un
homme politique, une victime des guerres, un inventeur, un
artiste… Il est aussi des noms qui ne courent pas les rues car
empreints d’originalité et d’humour,
parfois involontairement
d’ailleurs. Ce
sont ces odonymes-là
que nous nous proposons
d’évoquer
dans une nouvelle
rubrique de l’Écho du
Pas-de-Calais.
Photos Philippe Vincent-Chaissac