Rapport de mission - La Guilde Européenne du Raid

Rapport de mission
Mission effectuée au Liban du 15 juillet au 14 août

Sommaire
I. Présentation du partenaire.................................................................................................................. 3
A. La mission du SeSoBEL : une mission globale Enfant-Famille-Société. ................................... 3
B. L’action auprès des enfants ............................................................................................................ 3
C. L’équipe du SeSoBEL....................................................................................................................... 4
II. Présentation du pays............................................................................................................................ 5
A. Géographie ........................................................................................................................................ 5
B. Confessions religieuses .................................................................................................................... 5
C. En bref (www.voyage-liban.com)................................................................................................... 6
III. Localisation du SeSoBEL et déplacements ................................................................................... 7
A. La région du SeSoBEL ..................................................................................................................... 7
B. Déplacement à partir du centre...................................................................................................... 7
IV. La vie sur place ................................................................................................................................ 8
A. Arrivée, accueil ................................................................................................................................ 8
B. Logement .......................................................................................................................................... 8
C. Nourriture.......................................................................................................................................... 8
D. Transport .......................................................................................................................................... 8
E. Santé .................................................................................................................................................. 9
V. Les activités mises en place..............................................................................................................10
A. Objectif de la mission ....................................................................................................................10
B. Public concerné ..............................................................................................................................10
C. Les ateliers ......................................................................................................................................11
D. Organisation quotidienne ..............................................................................................................14
E. Matériel...........................................................................................................................................15
VI. Conseils pratiques...........................................................................................................................15
A. Vêtements .......................................................................................................................................15
B. Argent..............................................................................................................................................16
C. Assurance ........................................................................................................................................16
D. Visa...................................................................................................................................................16
E. Petit lexique : .................................................................................................................................16
VII. Bilan.................................................................................................................................................20
A. Points forts.....................................................................................................................................20
B. Points faibles ..................................................................................................................................20
C. Points à améliorer..........................................................................................................................21

I. Présentation du partenaire
Le SeSoBEL (Service Social pour le Bien-être de l’Enfant au Liban) est un organisme créé en
1975 par Yvonne Chami, assistante sociale, infirmière et sage-femme, également fondatrice en
1993 d’Anta Akhi (association au service d’une vie de dignité de l’adulte atteint de handicap).
A. La mission du SeSoBEL : une mission globale Enfant-Famille-
Société.
• Assister l’enfant atteint de handicap pour qu’il vive dans la joie.
• Soutenir la famille et l’aider à préparer l’avenir de son enfant.
• Sensibiliser et faire évoluer la société pour qu’elle reconnaisse la valeur de l’enfant atteint
de handicap et son droit à vivre dans la dignité.
• Agir pour la prévention des handicaps par une démarche d’information et de dépistage
précoce auprès des parents, des professionnels et des structures du pays.
B. L’action auprès des enfants
Le SeSoBEL accueille environ 440 enfants de toutes origines sociales, régionales et
confessionnelles.
Il propose des programmes pédagogiques adaptés et personnalisés qui s’articulent autour de 3
axes complémentaires :
• la vie dans les classes : apprentissage de l’autonomie, éveil des capacités et apprentissage
scolaire.
• les ateliers pour développer les aptitudes : peinture, marionnettes, danse, chant, jeux travaux
manuels, informatique…
• les sorties pédagogiques et ludiques.
Le SeSoBEL permet également à un grand nombre de jeunes d’accéder à un apprentissage
professionnel par la mise en place d’ateliers protégés : poterie, chocolat, informatique,
horticulture…). Ainsi, il offre du travail aux jeunes de SeSoBEL en intégrant dans les équipes de
fabrication ceux qui en ont le potentiel.

C. L’équipe du SeSoBEL
200 personnes réparties dans les équipes médicales, éducatives, administratives, marketing et
de production. 200 bénévoles.
Pendant la colonie, nous avons surtout rencontré Eliane, la responsable des volontaires. C’est
elle qui est en contact avec l’équipe française avant leur arrivée et qui l’accueille ensuite au centre.
Elle peut répondre à toutes les questions pratiques. Leïla était la responsable de la colonie. Elle
pouvait répondre à toutes nos questions concernant l’organisation de la colonie.
Les personnes avec lesquelles nous sommes le plus en contact sont les éducateurs. Ils sont
responsables d’un groupe d’enfants qu’ils suivent dans chaque activité. Ils peuvent aussi être
responsables d’un atelier (travaux manuels, sport, …) dans lequel chaque groupe passe.

II. Présentation du pays
Le Liban est un pays qui possède une histoire et une culture
très riche. Sa culture, sa démographie religieuse ainsi que sa
géographie sont variés. Le Liban a été occupé au cours des
siècles par diverses civilisations. Il est aussi réputé dans le
monde pour sa gastronomie et, dans le monde arabe, pour sa
musique.
A travers notre activité quotidienne au SeSoBEL et les
sorties touristiques, nous avons pu nous imprégner et découvrir
ce pays très intéressant.
Il s’agit ici de faire une présentation rapide du pays, en guise
d’introduction à ce que l’on peut découvrir sur place.
A. Géographie
De petite superficie, le territoire libanais n’équivaut qu’à deux départements français. Après les
ravages de la guerre que nous connaissons, qui a duré une vingtaine d’années, le Liban se caractérise
par des paysages aux contrastes très puissants. En effet, il n’est pas rare de voir se côtoyer des
bâtiments meurtris et d’autres flamboyants, et ceci dans un cadre architectural retraçant les
grandes périodes de l’humanité. Cette pluralité sur le plan du bâti trouve son équivalent sur les
plans géographiques et climatiques. Mer et montagne cohabitent, au même titre que températures
élevées à l’intérieur des terres, plus douces en bordure de mer et fraîches au sommet des montagnes
avec la présence de neiges éternelles.
B. Confessions religieuses
Les libanais se divisent en 17 communautés dont 11
chrétiennes, 5 musulmanes et 1 juive. Par conséquent, les
comportements et les attitudes vestimentaires varient d’une
région à l’autre. Du fait de sa composition
pluriconfessionnelle, le Liban est doté d'un système politique

fondé sur une répartition plus ou moins proportionnelle, du pouvoir, selon le poids de chaque
communauté religieuse.
Autant dire qu’une bonne adaptation est essentielle. Par exemple, si se promener en jupe ne
pose pas de problème à Beyrouth, nous vous recommandons d’être plus discrets dans certaines
villes telles que Tripoli, Baalbek, Saïda, Tyr… En effet, malgré le sentiment d’occidentalisation
que renvoie de manière générale le Liban, une culture plus traditionaliste reste ancrée dans quelques
endroits.
C. En bref (www.voyage-liban.com)
Population: 3 700 000
Langue officielle: Arabe
Autres langues: Français, Anglais
Communautés religieuses: 18
Superficie: 10.452 km²
Climat: Méditerranéen
Rivage: 225 km
Capitale: Beyrouth
Point culminant: 3083 m
(Kornet el Sawda)
Système politique: République
Fête nationale: 22 novembre
Président: M. Michel Sleiman
Premier ministre: M. Saad Hariri
Prés. du parlement: M. Nabih Berri

III. Localisation du SeSoBEL et déplacements
A. La région du SeSoBEL
Le centre du SeSoBEL dans lequel se déroule la colonie se situe sur une des montagnes qui borde
la baie de Jounieh. Ville côtière du Liban, située à 20 km au nord de Beyrouth, Jounieh s'étale
autour d'une belle baie de 4 km sous un promontoire montagneux s'élevant à pic jusqu’à 550
mètres. Habitée principalement par des chrétiens Maronites, elle fut pendant les événements de
1975-1990 une ville refuge pour une grande partie de cette population.
Plus précisément le « quartier » s’appel Zouk Mickaël, mais lorsque l’on se déplace en service
(taxi) il est encore plus précis de dire « Aintoura » pour orienter le chauffeur. Aintoura est en
quelque sorte le village le plus proche du centre. Cette région est maronite, c’est à dire chrétienne.
B. Déplacement à partir du centre
La région est très construite, le centre n’est donc pas du tout isolé. Cependant il est très
difficile de se déplacer à pied car c’est très vite épuisant à cause de la chaleur et surtout des
montées très raides.
Cependant vous pourrez tout de même vous rendre en une dizaine de minutes à pied au cyber
café et dans des petites épiceries qui sont à proximité.
Ensuite, si vous désirez aller à Jounieh, à la plage par exemple il faut prendre un service qui
facture à la course (et non un taxi qui vous facturera au kilomètre). En général, si vous êtes
plusieurs dans la voiture la course coûte (en négociant un petit peu…) 2000 LL (soit 1 euros en
août 2009) par personne.
Enfin, pour se rendre plus loin, le moins couteux est de prendre un service jusqu’à
« l’autostrade » (l’autoroute) à Zouk Mikaël. Puis, il suffit de prendre un bus (petit bus pour une
dizaine de personnes) qui circule uniquement sur l’autoroute et peux donc mener aux grandes villes
(Beyrouth, Tripoli…) à moindre coût.

IV. La vie sur place
A. Arrivée, accueil
Nous sommes arrivées par un vol de nuit (2h du matin), et le gardien est venu nous
chercher à l’aéroport de Beyrouth. Le lendemain nous avons visité les lieux et rencontré notre
interlocutrice (Eliane) afin d’être présentées aux éducateurs, enfants, membres du personnel.
Après une présentation « historique » du centre, Eliane nous a expliqué comment
fonctionnait le SESOBEL (les différents handicaps, les différents bâtiments), et ce qu’elle
attendait de nous : ponctualité, bonne humeur, investissement dans les ateliers. Puis elle nous a
communiqué les horaires (ceux du centre, des enfants, de la cuisine, de la buanderie ainsi que ceux
des sorties (payantes 5, 10 $) que le centre nous offrait en plus de l’hébergement.
Toutes les semaines nous faisions une mise au point avec Eliane dans la salle de réunion.
B. Logement
Nous étions 10 volontaires françaises logées dans 2 chambres. Nous logions toutes dans le
même bâtiment, 8 filles partageaient la même chambre (au premier étage) et 2 autres partageaient
une chambre double (au 5 ème étage). Les chambres étaient équipées de tout le confort nécessaire :
wc (interdiction de jeter le papier dans les toilettes), salle de bain (avec eau chaude), robinet (pas
d’eau potable), ventilateurs. Les lits individuels sont munis de draps, oreillers et couvertures. Nous
bénéficiions aussi de l’accès à la cuisine (24h/24), et les lingères lavaient notre linge deux fois par
semaine.
C. Nourriture
La nourriture est bonne et copieuse composée de légumes, pizza, pastèques, pâtes, riz…. Les
repas sont préparés par les cuisinières du SeSoBEL. Il faut laisser la cuisine et la vaisselle propres
et rangées. La cuisinière Georgette nous prépare aussi des desserts typiquement libanais ou des
gâteaux plus simples. Tourista à prévoir pour la plupart des volontaires françaises.
D. Transport
Les taxis ou le stop sont le plus recommandés pour sortir du centre et pour descendre au
principal axe routier de Jounieh (grande ville la plus proche). IL est conseillé d’emprunter ces
transports à plusieurs (les libanais sont dragueurs voire assez lourds). Comptons 2000 ou 3000
livres libanaises par personne pour descendre en taxis. Les taxis et les « taxis service » se
distinguent par leur prix : les premiers sont plus chèrs que les seconds. Pour circuler dans le Liban,
il existe aussi des bus qu’il faut arrêter sur l’autoroute par un signe de la main. Environ 1000 livres
par personne la course. La conduite libanaise est un spectacle : les feux rouges ne sont pas

espectés, le dépassement dans les virages et la conduite à contre sens sont courants. Dans les
voitures, les taxis et les bus, il est rare de mettre la ceinture de sécurité. Enfin, il n’est pas rare de
monter à 10 dans une voiture.
E. Santé
La plupart des françaises ont eu la tourista. Prévoir des médicaments anti-diarrhéiques, crème
solaire, antidouleurs, smecta. Il y a aussi beaucoup de moustiques : il est essentiel de prévoir un anti
moustiques très efficaces.

V. Les activités mises en place
A. Objectif de la mission
La mission au SeSoBEL consiste à animer une colonie de vacances pour les enfants handicapés
durant un mois, en leur proposant diverses activités ludiques. Il faut tenir compte des divers
handicaps (mentaux, physiques) et de l’âge des enfants.
Nous avons animés chacune un atelier, parfois par groupe de deux Françaises. Que nous
animions le lundi, mercredi et vendredi. Le mardi nous accompagnions les enfants à la piscine ou à
la mer et le jeudi nous participions à une autre sortie (parc, restaurant, ranch…). Durant les
sorties, nous devions choisir un groupe à accompagner parmi ceux où il manquait des
accompagnateurs. Nous avions en charge un ou deux enfants.
La journée au SeSoBEL se déroule de la façon suivante : à 8h nous devions être présente pour
accueillir les enfants et les conduire dans la cour ou dans leur salle. Jusqu’à 9h, il prenait un petit-
déjeuner préparé par leur famille et bénéficiaient de quelques soins, selon le groupe auquel ils
appartenaient. Dès 9h, les ateliers commençaient. Nous avions au maximum 5 groupes par jour.
Le but de ces ateliers est de proposer des activités distrayantes qui amusent les enfants, leur font
découvrir de nouvelles choses et soulagent les éducatrices lesquelles sont relativement fatiguées
après une année de travail. Leur congé annuel n’arrive en effet qu’après la colonie pour les
éducatrices qui en ont la charge. La journée se terminait à 13h où les enfants regagnaient leur bus.
Les après-midi étant libres, nous pouvions aller nous promener. Nous vous conseillons de profiter
des après-midi pour aller à Anta-Akhi, le centre pour adultes handicapés, si vous le désirez.
B. Public concerné
Les enfants dont nous nous occupions ont entre 4 et 20 ans environ. Ils sont répartis en divers
groupes :
- les trois garderies : les garderies regroupent les plus petits enfants du SeSoBEL, quel que soit leur
handicap.
- les chouchous (polyhandicapés) : ce sont des enfants handicapés physiques et mentaux. Les
activités que l’on peut leur faire faire sont centrées autour des sens.
- trois groupes d’handicapés physiques, différenciés selon l’âge des enfants (IMC, maladies
dégénératives).
• IMC : infirmité motrice cérébrale.

Elle est due à une lésion au niveau du cerveau due à un manque d’oxygène avant, pendant ou
après l’accouchement. On ne peut soigner une IMC, que ce soit médicalement ou
chirurgicalement.
Les conséquences sont une atteinte au niveau de la motricité associé à l’ouïe, la vision et la parole.
Ceci peut en outre être associé à un retard mental.
• Les maladies dégénératives
Ces maladies sont héréditaires. Dès 12 ans, la maladie cause une régression qui atteint les
muscles et le système respiratoire. Les risques d’étouffement ne sont pas négligeables. Pour autant,
la capacité intellectuelle reste intacte. L’espérance de vie est inférieure à 40 ans.
-des groupes d’handicapés mentaux (trisomiques 21, TED)
• La trisomie 21
Les enfants atteints de trisomie 21 possèdent trois chromosomes 21 au lieu de deux.
Des traits caractérisent ces enfants : petite tête, grande bouche, petites mains. Ils sont, en outre,
atteints de : retard psychomoteur, hypotonicité, déséquilibre ; troubles auditifs et problèmes
oculaires ; anomalies cardiaques, du tube digestif, problèmes immunitaires, risque d’obésité,
problèmes de peau, problèmes dentaires.
La trisomie 21 entraîne des troubles du comportement similaires à ceux des autistes :
mouvements répétitifs de la main, tours en rond. Il ne faut pas les laisser dans leur monde, ce sont
des enfants serviables et heureux qui s’opposent et s’entêtent, ni tout leur céder.
• Autisme et TED (troubles envahissants du développement)
Seuls les cas d’autisme et les TE non spécifiés avec souvent un retard mental associé sont
présents au SeSoBEL.
L’autisme se remarque vers l’âge de deux ans ; l’enfant présente une fuite du regard oculaire,
une absence de mimiques et des troubles du langage. Les enfants atteints d’autisme connaissent une
altération de la communication, une altération des relations sociales et font des mouvements
répétitifs.
• Les troubles associés
L’handicap mental s’accompagne très souvent de troubles associés : troubles du comportement
associé (impulsivité ou hyper activité), épilepsie.
C. Les ateliers
Nous avons réalisés 7 ateliers : poterie, horticulture, travaux manuels, sport, danse, cuisine,
peinture. L’atelier musique était animé par un éducateur du centre.
• Remarques générales

Quel que soit l’atelier, on a pu constater, qu’en dépit du fait qu’il faut aider les enfants un par
un, quitte à faire attendre les autres pendant que l’on fait l’activité avec un, il ne faut leur mâcher
le travail ou le faire à leur place, ce qu’ont parfois tendance à faire certaines éducatrices. Il nous
est souvent arrivé que des éducatrices refusent certaines activités, les trouvant trop difficiles pour
le groupe en question, alors qu’in fine, ce groupe s’est avéré totalement performant pour cette
activité. Il ne faut ni sous-estimer un groupe, ni les surestimer. Il est vrai qu’au début on ne sait pas
vraiment de quoi est capable chacun, mais on s’en rend compte assez rapidement. A ce propos,
une petite réunion préalable avec les éducatrices serait la bienvenue au début de la colonie.
• Poterie
La poterie est un atelier organisé toute l’année par une éducatrice qui a donné ses instructions
à Elise quant aux travaux et activités à faire avec les enfants. Qui plus est, elle était là les deux
premières semaines, ce qui a permis à Elise de l’observer un peu avant d’être jetée dans le bain.
Pour les enfants à niveaux d’handicap les plus lourds, la poterie consistait à leur faire toucher la
terre, à faire des boules… Les autres ont pu faire des pièces plus sophistiquées. Elise leur prévoyait
un objet à réaliser. Elle devait souvent reprendre leurs travaux pour les fignoler en fin de séances.
S’il restait du temps, libre cours était donné à leur imagination.
• Horticulture
L’atelier se déroule dans une serre à côté des bâtiments du SeSoBEL. Dès lors, Claire était
obligée de se déplacer pour certains groupes de physiques, les garderies et les chouchous.
Les idées ne sont pas évidentes à trouver pour cet atelier : planter des graines dans des pots, leur
faire sentir voire goûter des plantes aromatiques, faire un herbier, des petits sacs de lavande… On
peut aussi travailler par couleur : tous les fruits, fleurs, légumes de couleur jaune puis rouge… Pour
cet atelier, il faut avoir réfléchi avant à des idées, sachant qu’il n’y a pas beaucoup de matériel.
(Pensez à amener vos graines, des pots de yaourt…) En gros, chaque groupe a au moins fait une
séance de jardinage, puis ont été réalisés des travaux à partir des éléments de la nature et plus
précisément du jardin.
• Travaux manuels
Cet atelier nécessite pas mal de préparation avant chaque séance afin de réaliser l’objet une
fois et pour voir si la confection correspond au niveau des enfants. De plus il faut prépare le
matériel à l’avance. A ce propos, Monique et Patricia avait amené beaucoup de matériels de
France pour ne pas vider les réserves du SeSoBEL, qui ne roule pas sur l’or ! Collages, instruments
de musique, masques, cadres décoratifs, tout leur plaît. Il ne faut pas hésiter à varier au maximum
les supports : plastique, diverses sortes de papiers, plumes, coton, fils…
• Sport
Claire et Charlotte qui s’occupaient de cet atelier sont des spécialistes du sport pour les
personnes handicapées. Toutefois, l’éducatrice responsable du sport était là les deux premières
semaines, ce qui permet de voir le genre d’activités dont est capable chaque groupe. Pourtant, il ne
faut surtout pas hésiter à innover et ne pas rester dans les cadres de ce qu’il leur est proposé tout

l’année. Ainsi, Claire et Charlotte se sont rendu compte que certains enfants étaient capables de
bien plus que ce que pensaient des éducatrices.
• Danse
Les plus grands ont beaucoup apprécié apprendre des chorégraphies, plus ou moins difficiles.
Pour les plus petits et les plus atteints, l’atelier consistait en des mouvements d’étirements et de
détente sur de la musique. Ne pas hésiter à varier les types de musiques : calme, rapide, de divers
pays, de divers genres… Anne-Laure a dû adapter avec précision ses activités, mais encore une
fois, on n’exige pas de nous d’être parfaitement performante lors du premier atelier. Il faut
simplement faire preuve de souplesse, savoir se retourner avec une activité de repli, ne pas se
décourager si une activité ne passe pas avec un groupe…
• Cuisine
L’atelier cuisine est très apprécié des enfants, qui sont comme tous les enfants, très
gourmands. Mathilde a réalisé avec eux des roses des sables, des sablés, des châteaux en biscuits, des
glaces…Cependant, le SeSoBEL ne peut se permettre d’acheter tous les ingrédients. C’est pourquoi
Mathilde a dû acheter d’elle-même certaines choses. Le budget du SeSoBEL n’est pas du tout
énorme. En outre, acheter avec notre argent ne nous revient pas très cher au Liban. Mathilde a
donc préféré acheter ce qui lui manquait dans la mesure où elle ne pouvait pas être trop exigeante
vis-à-vis du SeSoBEL. Cet atelier, réalisé dans une petite cuisine, s’est très bien passé. Les
différentes étapes sont réalisées avec les enfants, selon leurs capacités. Le jeu des sens peut être
très intéressant. Les emporte pièces sont énormément appréciés
• Peinture
Quelques conseils : varier les supports (divers pinceaux de toutes formes et tailles, éponges,
brosse à dents, pailles, coton, coton tiges, cartons, papier d’aluminium, coquillages collés,
tissus…). Faire une fresque par groupe pour le jour de la fête de la colonie. Faire des dessins
individuels pour que les enfants les ramènent chez eux. Il ne faut pas s’attendre à un résultat très
fini car beaucoup ont du mal à coordonner leurs gestes. On peut choisir de peindre un personnage,
par exemple, puis le découper pour le rendre plus net, et le coller enfin sur un fond préalablement
fait par les enfants. Etre original dans les travaux demandés, apporter de nouvelles idées au
SeSoBEL.
• Musique
Cet atelier était réalisé par Elie, un éducateur du SeSoBEL. Ils chantaient, jouaient sur des
percussions. Elie jouait du piano, une autre éducatrice de la guitare. Une réelle communication est
réalisée grâce à la musique. Plus de vie et de joie s’exprime chez les enfants dès qu’une musique se
fait entendre. Les ateliers peuvent s’organiser autour de chansons de gestes, des comptines, de la
relaxation. Des comptines françaises sont connues : frère jacques, alouette, sur le pont d’Avignon,
une souris verte, le petit navire... Ils chantaient bien sûr des chants arabes.
Enfin, en ce qui concerne la musique en général : le vendredi se termine par une petite fête de
fin de semaine. Tous chantent, montrent des travaux réalisés dans la semaine. Il est sympa de la
part des Françaises de préparer un petit spectacle : ils adorent voir notre bonne humeur et notre

volonté à s’investir. Nous avons chanté « Aux champs Elysées », des chansons en arabe…
N’hésitez surtout pas à aller plus loin : danse, chansons…ils en seront vraiment ravis.
D. Organisation quotidienne
8heures: arrivée des enfants au SeSoBEL (nous devions donc être prêtes)
9heures: début des activités qui duraient toutes 30minutes. Chaque groupe se déplaçait mis à part la
garderie, les physiques, les polyhandicapés et les grands autistes. Pour ces groupes, c'était la
personne qui organisait l'activité qui devait se déplacer dans leur salle.
Nous avons nous-mêmes organisé les emplois du temps que voici:
• 9heures - 9heures 30: 1er groupe
• 10heures -10heures 30: 2ème groupe
• 10heures 45 – 11heures15: 3ème groupe
• 11heures15 – 12heures: pause (les enfants prenaient une collation)
• 12heures – 12heures30: 4ème groupe
• 12heures30 – 13heures: 5ème groupe.
Nous avions donc 5groupes tous les jours dans chaque atelier et les enfants quittaient le
SeSoBEL à 14heures.
L'emploi du temps que voici était valable tous les jours mis à part le Mardi (où nous
accompagnions les enfants à la mer ou à la piscine) et le Jeudi (où nous accompagnions les enfants
à une sortie).
A partir de 12heures le Vendredi, nous n'avions pas non plus d'activités à organiser car tous
les groupes se réunissaient pour une petite fête. Le personnel était néanmoins ravi si nous
proposions de faire quelque chose lors de cette fête, qu'il s'agisse d'une chanson ou d'une danse.
Nous pouvions aussi montrer ce que nous avions fait pendant la semaine avec certains groupes.
Nous avions l'après-midi de libre: nous pouvions dès lors faire des visites, organiser nos
ateliers, aller à la plage...

E. Matériel
Nous avions dans l'ensemble peu de matériel dont nous pouvions disposer, il est donc
préférable de rapporter le plus de matériel possible.
• atelier danse: nous avions rapporté un poste et quelques Cds qui nous ont été très utiles.
N'hésitez pas à passer dans une bibliothèque municipale si vous êtes à la recherche d'idées ou de Cds
particuliers. Nous avons aussi ramené du maquillage pour enfants qui nous a été bien utile dans
certains cas.
• atelier horticulture: nous ne disposions d'aucune parcelle de terre pour cette activité, ce qui
a vite restreint le nombre d'idées. Nous l'avons signalé au SeSoBEL. Pensez à ramener le maximum
de graines ou de matériel de jardinage.
• atelier cuisine: nous disposions d'une cuisine avec tous les ustensiles nécessaires et ils nous
ont donné quelques ingrédients, mais nous avons dû nous procurer une certaines partie nous-
mêmes.
• atelier peinture: nous avions tout le matériel nécessaire.
• -atelier travaux manuels: nous avons ramené beaucoup de matériel qui nous a bien aidé
(feuilles, crayons, peinture...)
• -atelier sport: nous avions tout le matériel nécessaire.
• -atelier poterie: nous avions tout le matériel nécessaire.
VI. Conseils pratiques
A. Vêtements
• Il fait chaud et il faut être à l’aise pour travailler avec les enfants. Il faut prendre des
vêtements confortables, fin et fluides. Les shorts très courts et les tee-shirts très
décolletés ne sont pas conseillés pendant le travail au centre. Par contre, aucun problème
pour porter ces vêtements pendant les heures de repos et pour les sorties.
• Prévoir un pull pour aller plus haut dans la montagne.
• Prévoir aussi des vêtements couvrants pour des visites dans des lieux de culte ou quartiers
musulmans.
• Prévoir maillots de bains et serviettes de plage.
• Prévoir enfin des serviettes de toilette.

B. Argent
Le logement et les repas sont assurés par le SeSoBEL. Il faut prévoir entre 200 et 350 euros
sur place pour se déplacer, le tourisme, achat divers...
Devise :
Monnaie au Liban : le dollar et la livre libanaise
1$ = 1500 LL / 1 euro = 2 000 LL
C. Assurance
La Guilde souscrit pour chaque bénévole une assurance rapatriement, frais de santé, annulation,
perte bagages, perte papier,... Cette assurance est obligatoire. (cf dossier Guilde)
D. Visa
Pour entrer au Liban, un visa est obligatoire : touristique, séjour...
• un passeport est obligatoire.
o Il devra être valide encore 6 mois au delà de votre séjour au Liban.
o Il ne doit pas comporter de marques d'un passage en Israël (même un visa jordanien
pris à la frontière israélo-jordanienne prouve un passage en Israël).
• un visa touristique peut être délivré à l'arrivée au Liban (aéroport, frontières terrestres):
o pour une durée d'un mois
o gratuit
o aux ressortissants français
• ce visa touristique peut-être prolongé jusqu'à 3 mois maximum (prolongation à demander
au Liban, auprès de la Sureté Générale)
Certaines d’entres nous avaient pris le visa avant de partir, en France, il nous en a coûté 39
euros alors que celles qui ont attendu l’arrivée à l’aéroport pour le prendre n’ont rien payé. Alors,
un conseil.... Attendez l’arrivée à l’aéroport pour le prendre !!!!
E. Petit lexique :
Nous avons mis le vocabulaire que nous avons le plus utilisé. A vous de compléter…

« gh » = « r » français
« kh » = « j » espagnol
« r » = « r » roulé comme en italien
Le « h » est prononcé
« aa » = resserrement de la gorge, c’est un son vraiment particulier.

Marhaba
Choukrane
Bonjour
Merci
Bon appétit
Mon ami/ma chérie…
Quoi ?
Comment vas-tu ?
Comment t’appelles-tu ?
Qu’est-ce que tu veux ?
Où ?
Combien ça coûte ?
Un
Deux
Trois
Quatre
Cinq
Six
Sept
Huit
Neuf
Dix
Un peu
Beaucoup
Plus vite
Sakhtein
Abibi
Chou ?
Kifak(masc)/kifik(fém) ?
Chou ismak/-ik ?
Choubaddak/-ik ?
Weïn ?
Addech ?
Wahad
Tnein
Tlaté
Arbaa
khams
sitte
sabaa
tménia
tissaa
achra
choueïa
ktir
asla
Doucement
Arrête !/Ca suffit !
Regarde

La plage
Ecoute
Viens
Donne-moi
Je m’appelle
Il/elle s’appelle
Choueïchoueï
Khalas !
Chouf
‘smah
Taa
Atini
Ismi
Isma
baher

VII. Bilan
Dés notre arrivée nous avons été très bien accueilli. Ils nous ont tout de suite expliqué le
fonctionnement du centre pour éviter d’être trop perdu. Vous verrez vous allez très vite vous
sentir chez vous au sein du centre.
Notre référent pour tout ce qui touche le fonctionnement général du centre, c’est Eliane,
pour la colonie c’est Leïla et pour les sorties c’est Sayed. Les sorties s’effectues deux après midi
par semaine et une journée par week-end.
A. Points forts
Nous avons passé un mois très agréable où nous avons rencontré des gens très accueillant.
Au niveau de la colonie les enfants sont vraiment adorables, ils ont tous un caractère bien
particulier que vous allez apprendre à connaitre et à apprécier. Les enfants sont vraiment très
contents de voir de nouvelles personnes qui font attention à eux. Il cherche en vous de l’affection,
de la tendresse et de la reconnaissance. Cette expérience nous a permis de mieux connaitre le
monde du handicap. De plus, les éducatrices et éducateurs sont très gentils, ils vous inviteront
volontiers à partager un moment festif avec eux (un gouter, un repas, une soirée dansante…).
Au niveau des sorties, Sayed aime vraiment faire découvrir son pays avec les français. Il vous
racontera plein d’anecdotes sur son pays, certaines seront drôles d’autres émouvantes. Il ne faut
pas hésiter à questionner Sayed sur son pays tout en restant courtois. C’est avec plaisir qu’il vous
répondra. Il fait un programme des sorties assez chargés, n’hésitez pas a lui dire vos préférences,
comment vous concevez les sorties et surtout dés qu’il y a un problème parlez en avec lui afin
d’éviter les mal entendu.
B. Points faibles
Sayed est le gardien du centre et il est le seul à disposer des clefs de l’entrer, il est donc obligé
de veiller afin d’attendre que tout le monde soit rentré, c’est pour cela qu’ils ont imposé un couvre
feu a 22h. Tout le monde doit être rentré pour cette heure car le portail et la porte d’entrée
ferme. Si vous voulez rentrer plus tard cela est possible (ce n’est pas une prison quand même !) il
suffit de prévenir Sayed mais n’en abusez pas. Arrangez-vous pour rentrer groupés, ca lui évitera
de se réveiller plusieurs fois.
Pour faire les sorties avec Sayed il faut être un groupe de volontaire assez important (environs
7 ou 8 personnes). Les personnes qui ne désirent pas faire les sorties avec Sayed doivent le
prévenir assez tôt et n’ont pas le droit de rester dans l’enceinte du centre quand il est partie avec

un groupe. Essayer de vous organiser correctement et de lui parler avec diplomatie pour éviter de
créer des tensions inutiles.
Beaucoup de personnes parlent français au Liban mais attention cela ne veut pas dire qu’il
parle français entre eux. De plus les enfants handicapés ne parlent que l’arabe sauf quelques
exceptions. La plus part des éducatrices parlent français et anglais, elles pourront donc traduire
aux enfants. Le plus dur pour la plus part d’entre nous fut la barrière de la langue.
Il faut aussi faire attention les libanais sont très dragueur, tous sans exception. Même Sayed,
sous ses aires de saint Maritain, est un donjuan. C’est une autre culture il faut donc savoir garder
nos distances afin d’éviter de mauvaises interprétations.
C. Points à améliorer
Le point principal à améliorer pour nous c’est la date de notre arrivée, ce serait bien que les
prochains volontaires arrivent 2-3 jours avant la colonie afin de pouvoir proposer des ateliers des
le début.
Il serait aussi important au début de votre séjour de faire un repas ou un gouter avec les
éducateurs et éducatrices afin de créer plus rapidement des liens avec eux.
Tous ce qui nous reste à vous dire c’est bonne chance ! Vous allez voir c’est une expérience
très enrichissante.