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Johann Riche, accordéon - Beltuner

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Revue de presse<br />

<strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong>, <strong>accordéon</strong><br />

musicien, compositeur, interprète, arrangeur, comédien<br />

(musique, théâtre, cinéma, télévision)<br />

Biographie …………………………………………………………………… page 2<br />

<strong>Beltuner</strong> …………………………………………………………………… page 4<br />

Héros-Limite …………………………………………………………………… page 56<br />

Les animaux ne savent pas qu’ils vont mourir ………………………… page 93<br />

Solo et divers …………………………………………………………………… page 115<br />

Contact : <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong> - 06 21 06 21 67 – johannriche@gmail.com<br />

1


<strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong><br />

biographie<br />

<strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong> a grandi dans une famille de musiciens dans un petit village à côté de<br />

Gérardmer dans les Vosges. René <strong>Riche</strong>, son grand-père, était un <strong>accordéon</strong>iste réputé du<br />

bal-musette et c’est lui qui sera le professeur de son petit-fils. <strong>Johann</strong> commence ainsi<br />

l’<strong>accordéon</strong> à l’âge de 6 ans et dès ses 9 ans il accompagnera son grand-père dans<br />

presque tous ses bals du week-end (plus d’un millier!). A la mort de son grand-père et<br />

frais de ses 20 ans il décide de quitter ses Vosges natales pour Paris, avec son <strong>accordéon</strong><br />

et son talent pour seul bagage.<br />

Ses premières rencontres professionnelles se feront dans le milieu du théâtre avec<br />

notamment les metteurs en scène Laurent Vacher, puis Michel Didym avec qui il collabore<br />

sur plusieurs spectacles comme compositeur, arrangeur et parfois acteur-musicien et avec<br />

qui il noue des liens profonds d'amitiés. Ainsi il part en tournée pendant plusieurs années<br />

sur toutes les scènes nationales de France.<br />

Il poursuivra son parcours dans le théâtre en participant tous les ans comme compositeur,<br />

musicien et accompagnateur à La Mousson d’Eté, le festival de théâtre contemporain fondé<br />

et dirigé par Michel Didym. Ces moussons sont pour <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong> l'occasion de belles<br />

rencontres comme : Philippe Fretin, Charlie Nelson, Daniel Martin, Judith Magre, Jacques<br />

Higelin, Fellag, Clotilde Mollet, Christine Murillot, JC Legay, Serge Valetti ou encore Olivier<br />

Py.<br />

Il y rencontre également Claude Guerre qui l’oriente vers des créations radiophoniques et<br />

avec qui il réalise des lectures musicales sur France Culture et le lors du Printemps des<br />

Poètes où il noue de nouvelles collaborations et amitiés, telles que Laurent Terzief, Charles<br />

Berling, Anne Alvaro, Léonie Simaga, Robin Renucci et Didier Sandre. Ces créations furent<br />

également l’occasion d’un duo avec Jacques Higelin et un concert mémorable qui dura pas<br />

loin de 4 heures!<br />

Toujours dans le théâtre, il prépare actuellement avec Alain Fromager un spectacle en duo<br />

à la maison de la poésie sur Guerasim Luca (poète roumain) dans une mise en scène de<br />

Laurent Vacher. Notons également sa participation aux spectacles de la Compagnie Les<br />

Petits Zefs, en tant que compositeur et intèrprète.<br />

Le cinéma et la télévision feront également appel à <strong>Johann</strong> pour la composition, les<br />

arrangements et l’interprétation de musiques de films.<br />

<strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong> n’en oublie pas pour autant la scène musicale et depuis son arrivée à Paris il<br />

participe à diverses formations musicales, s’orientant en particulier vers le jazz, la chanson,<br />

les musiques klezmer, tsiganes, manouches ou les projets originaux et décalés qu’il<br />

affectionne particulièrement. C’est en 2001 que commence l’aventure <strong>Beltuner</strong>, groupe<br />

avec lequel il se produit sur de nombreuses scènes nationales et internationales et dont<br />

l’univers très personnel donne libre cours à son jeu, ses compositions et ses folies…<br />

2


Principaux projets « musique »<br />

<strong>Beltuner</strong> (depuis 2001, 2 albums)<br />

Tarab Orkestar (Balkan-oriental, de 2001 à 2004, 2 albums)<br />

Principaux projets « théâtre »<br />

Héros Limite (2010 / de Gherasim Luca / mise en scène, Laurent Vacher)<br />

Les animaux ne savent pas qu'ils vont mourir (2004 à 2007 / Textes de Pierre<br />

Desproges, mise en scène de Michel Didym / compositeur-arrangeur-interprète)<br />

Poeub (2004 à 2006 / créé et dirigé par Serge Valetti, mise en scène de Michel Didym /<br />

compositeur-arrangeur-interprète et direction de 19 musiciens)<br />

L'Oiseau Electrique (2009 à 2010 / spectacle de Nicolas Vuillier, Les Petits Zefs)<br />

Baltazar (2010 / avec Fellag, mise en scène de Michel Didym / compositeur et interprète)<br />

Rue du Désir (2010 / Cabaret de Orlando / acteur et musicien)<br />

Yacobi et Leidenthal (1997 à 2001 / de Hanoch Levin, mise en scène de Michel Didym)<br />

La Camoufle (2001 / mise en scène Laurent Vacher)<br />

Fric-Frac (1999 / mise en scène Aurore Prieto / musicien-comédien)<br />

Sonnet pour un siècle ancien (1999 / mise en scène Laurent Vacher)<br />

Impression d'Ici (1999 / mise en scène Isabelle Klein)<br />

Le mariage de la carpe et du lapin (1999 / mise en scène Géraldine Bourgue)<br />

Théâtre à la rue (1998 / mise en scène Laurent Vacher)<br />

Le Miracle (1998 / de György Schwajda, mise en scène de Michel Didym)<br />

Cabaret (1997 / mise en scène de Olivier Py)<br />

A tous ceux qui... (1997 / mise en scène Laurent Vacher)<br />

Principaux projets « cinéma et télévision »<br />

Ensemble nous allons vivre une très grande histoire d'amour (2010, acteur)<br />

Les Vilains (réalisé par Xavier Durringer / compositeur)<br />

La Légende de Saint-Nicolas (réalisé par Raymond Pinoteau/ compositeur-comédien)<br />

3


<strong>Beltuner</strong><br />

4<br />

presse locale et nationale<br />

presse on-line (internet)<br />

presse internationale<br />

Contact presse <strong>Beltuner</strong>: Nicolas Pautras - 06 32 13 35 29 - beltuner@hotmail.com


http://swingjo.apinc.org<br />

<strong>Beltuner</strong> au Balajo, par Tony Dhiel et Amati<br />

"Ben voilà, c'est fait, ce n'était pas une farce : ils étaient bien là, les musiciens et... Le public ! Quel<br />

bonheur de reluquer une salle comble et une piste de danse où il faudrait presque réserver pour y<br />

trouver une place. Qui a dit que l'<strong>accordéon</strong> c'était ringard ? Vu l'âge des citoyens danseurs et des<br />

musiciens présents ce mardi (bon Jean-Claude, Jean-Yves, Amati et mézigue ca compte pas, on<br />

était hors concours :) !!!!) il y a fort à parier que le gus qui a balancé ça en tenait une sévère !<br />

J'ose espérer que devant un tel succès la direction révisera sa copie et redorera le blason du<br />

temple du musette en renouvelant l'opération. Bon, j'ai assez causé, je vous laisse déguster avec<br />

les mirettes le papier et les photos de mon pote AMATI. Encore bravo et merci à mes nouveaux<br />

potes du groupe BELTUNER pour cette merveilleuse soirée, pardon, nuit !"<br />

Tony Diehl<br />

Racolleuse à souhait, sur son affiche écarlate, l'insolente goulue dévoile fièrement son téton et<br />

ses rondeurs sur tous les murs de Paname : elle nous annonce fièrement l'exceptionnel concert<br />

bal manouche de <strong>Beltuner</strong> au Balajo. <strong>Beltuner</strong> n'a pas attendu les soixante dix balais du temple de<br />

la boîte à frissons en Juin prochain pour brûler les planches de la piste mythique. <strong>Beltuner</strong> fait son<br />

show ce mardi 13 décembre 2005.<br />

On croit rêver. Dix piges après le départ de son prestigieux taulier, emblème planétaire de<br />

l'Accordéon Swing, le Balajo a enfin droit à une prestation acoustique. Au panier les galettes des<br />

didjis. C'est l'dur à cuire qui va être content sur son nuage ! Notre Père Jo qui êtes aux Cieux, un<br />

véritable dépliant va enfin régaler les cages à miel des guincheurs de ton bal.<br />

Et quel dépliant ! Il s'agit du vénérable ex-Weltmeister de Roberto de Brasov. Fermement ancré<br />

entre les deux paluches de <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong>, il va émoustiller tous les valseurs présents durant une<br />

nuit complète ! Car c'est bien là le challenge ambitieux que s'est fixé <strong>Beltuner</strong> : près de six<br />

plombes de jeu endiablé sans aucune interruption ! Comme au temps des pionniers. Une véritable<br />

performance malheureusement non homologuée par le Guiness Book mais certifiée par Swingjo<br />

sans contrôle anti-dopage, certes.<br />

Pourtant malmenée par la tonitruante sono calamiteuse inadaptée pour cette circonstance, la<br />

magie musicale de <strong>Beltuner</strong> opère quand même. Les timbres des guitares et de la contrebasse<br />

sont outrageusement déformés. Heureusement le piano du pauvre, s'en tire plutôt bien et c'est un<br />

soulagement. Les notes survitaminées du dynamique quartet chauffent la piste très encombrée<br />

par une majorité de d'jeun's.<br />

L'<strong>accordéon</strong> brisé, l'<strong>accordéon</strong> martyrisé, l'<strong>accordéon</strong> libéré ? C'est vraiment enthousiasmant de<br />

constater ce soir qu'il reprend enfin de l'audience auprès d'une génération pourtant ivre<br />

d'émotions cybernétiques. L'éclectisme des titres de Jo, Gainsbourg, Piazzola, Django, Galliano et<br />

aussi quelques airs Tsiganes maintient savamment l'auditoire en haleine. Les interprétations sont<br />

toujours remarquablement soignées et de grande qualité tels ce super « Libertango »<br />

interminable, ce beau « Beritwalz » et ce « Pars » plus vrai que nature, sans oublier les compos<br />

mijotées aux p'tits oignons. L'énergie constante hautement contagieuse déployée par Nicolas sur<br />

sa grand mère, Pascal et Arnaud sur leurs antiques jambons patinés soutient formidablement les<br />

deux claviers de <strong>Johann</strong>. Une rareté chez les boutonneux : la main gauche de <strong>Johann</strong> ne reste<br />

jamais en place et donne la réplique en permanence à sa frangine.<br />

Le jeu très mature de <strong>Johann</strong> est très expressif et ses mimiques marrantes ou émouvantes<br />

appuient cette impression. Un vrai plaisir à regarder aussi. L'investissement physique est colossal<br />

pour les quatre compères, les liquettes ruissellent et deviennent transparentes rapidement.<br />

Echanges de solos et de sourires complices, le jazz et la java sont là. La foule en transe sur la<br />

piste témoigne du succès complet de cette soirée mémorable. Viva <strong>Beltuner</strong>!<br />

41


www.autrebistrotaccordion.blogspot.com<br />

l'autre bistrot des <strong>accordéon</strong>s, jeudi 25 septembre 2008<br />

Depuis que notre facteur a pris sa retraite, le courrier est distribué par de jeunes intérimaires. Ils<br />

changent souvent, si bien qu'ils ont souvent du mal à identifier les adresses, voire à repérer la<br />

place des boites à lettres. Conséquence : inutile d'espérer ouvrir lettres et colis avant midi. Soit<br />

plus d'une heure après l'heure de la distribution par l'ancien facteur dans notre quartier. Ce délai<br />

est délicieux, car dans notre monde de précipitation, d'urgence, d'impatience et de réactivité en<br />

temps réel, il provoque et maintient le désir. C'est dire ma joie quand, peu avant de déjeuner et<br />

alors que j'avais renoncé à écouter aujourd'hui le deuxième "<strong>Beltuner</strong>", je découvre, tout beau tout<br />

chaud, sur un tas de publicités froissées, l'objet ci-dessus. Encore un instant avant de toucher<br />

enfin "<strong>Beltuner</strong> 2".<br />

Toujours les mêmes écuyères à la façon de Botero. Des personnages baroques, des créatures<br />

venues du cirque. Souples et flasques comme des méduses. Qui s'y frotte, s'y pique.<br />

La face intérieure, sous le cd, me fait penser à un tableau d'Ingres. Une atmosphère de bain<br />

turc.Nous ne résistons pas, bien sûr, à la tentation d'écouter un peu en diagonale ce disque tout<br />

en déjeunant. Première impression : un vrai bonheur. Deux morceaux, entre autres, nous forcent<br />

à interrompre le cours de notre repas : "Rumsteck" et "Indifférence".<br />

J'ai eu l'occasion de dire à plusieurs reprises que je considère "Indifférence" comme un chefd'oeuvre<br />

absolu. Je ne l'écoute jamais sans émotion. Son interprétation est une véritable pierre de<br />

touche pour évaluer la qualité des <strong>accordéon</strong>istes. Ici, on a affaire à une interprétation tout à fait<br />

originale. Pleine de respect et de distance ("Padam, padam"). Il faut écouter la dernière partie...<br />

Bien entendu, cette première impression demande du temps pour être approfondie et développée,<br />

mais d'ores et déjà je sais que ce disque contient une charge de plaisirs à venir de haute densité.<br />

"<strong>Beltuner</strong>" est un quartet : <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong>, <strong>accordéon</strong>, Pascal Muller, guitare, Arnaud Soidet,<br />

guitare, Nicolas Pautras, contrebasse.<br />

En terminant ce "papier", je ne peux m'empêcher d'imaginer ce que pourrait donner à entendre la<br />

rencontre sur une pelouse en bord de Garonne de ce quartet avec les <strong>accordéon</strong>istes "Daqui":<br />

Macias, Amestoy, Lacaille et De Ezcurra.<br />

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istrotaccordion.blogspot.com/2006_08_01_archive.html<br />

mardi 22 août 2006<br />

écouté trois versions de la “Gnossienne n°1 ” d’Erik Satie.<br />

“Erik Satie, compositeur de musique / Teodoro Anzellotti, joueur d’<strong>accordéon</strong>”, 1998,<br />

Winter & Winter. Ce disque est parfois référencé sous le titre “Sports et divertissements” avec<br />

la précision suivante : music for piano solo written by Erik Satie – Teodoro Anzellotti, accordion.<br />

La « Gnossienne n°1 » est le titre 8. Durée : 5 :38 .<br />

“Ruby, My Dear”, New York Trio, Richard Galliano with Larry Grenadier, contrebasse, et<br />

Clarence Penn, batterie, 2005, Dreyfus Jazz. La “Gnossienne n°1” est le titre 5. Durée 5:46.<br />

“<strong>Beltuner</strong>”, 2005, Ici Label. <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong>, <strong>accordéon</strong> Beltuna, Arnaud Soidet, guitare, Pascal<br />

Muller, guitare, Nicolas Pautras, contrebasse. La « Gnossienne n°1 » est le titre 8. Durée : 8 :38.<br />

En fait, au terme de cette écoute comparative, mais nullement destinée à faire quelque<br />

classement ou palmarès que ce soit, chaque version ayant son potentiel propre de plaisir, je me<br />

dis qu’il serait bien que Galliano et <strong>Beltuner</strong> nous proposent aussi leurs versions des autres<br />

Gnossiennes. Anzellotti, sous les titres 8 à 14, donne son interprétation de six gnossiennes<br />

(j’ignore s’il y en a d’autres ou s'il s'agit de la totalité des compositions sous cet intitulé). Pour<br />

l’instant, l’interprétation par Galliano et <strong>Beltuner</strong> de la seule « Gnossienne n°1 » fait un peu<br />

exercice de style. Suivant une idée qui m’est chère, à savoir que « le tout est plus que la somme<br />

des parties », s’ils nous donnaient leurs versions des six gnossiennes, je pense que l’on aurait un<br />

ensemble d’une tout autre dimension et dans lequel la n°1 prendrait elle-même une tout autre<br />

signification. On aurait affaire alors à la lecture d’une œuvre, avec sa logique et sa cohérence, et<br />

non, comme je le disais plus haut, à un simple exercice de style.<br />

Je fais donc le vœu que Galliano et <strong>Beltuner</strong> s’affrontent à ce problème.<br />

44


www.musicme.com<br />

<strong>Beltuner</strong> à l'affiche de MusicMe en septembre 2009<br />

45


www.ouest-france.fr<br />

46


www.worldmusicnetwork.com<br />

<strong>Beltuner</strong>, Rough Guide to Paris Café<br />

49


Les radios :<br />

Fréquence Paris Plurielle<br />

émission « Act’heure » d’Anne Calmat<br />

le 13 avril 2010<br />

Radio Libertaire<br />

émission « Tempête sur les planches »<br />

reportage de Thomas Hahn<br />

le 25 avril 2010<br />

Radio Libertaire<br />

émission « Onde de Choc » par Jehan<br />

avec Laurent Vacher et Alain Fromager<br />

en direct le 10 mai 2010<br />

France Culture<br />

émission « La Vignette » d’Aude Lavigne<br />

avec Laurent Vacher<br />

le 10 mai 2010<br />

Radio Libertaire<br />

émission « Onde de Choc » par Jehan<br />

avec Laurent Vacher et Alain Fromager<br />

en direct le 10 mai 2010<br />

France Inter<br />

émission « Sous les étoiles exactement » de Serge Levaillant<br />

avec Laurent Vacher et <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong><br />

en direct le 11 mai 2010<br />

Radio Libertaire<br />

émission de Stéphane Patrice<br />

avec Laurent Vacher<br />

en direct le 12 mai 2010<br />

RFI – section roumaine<br />

Chronique de Mireille Patureau<br />

le 16 mai 2010<br />

Radio Campus<br />

émission « Pièces Détachées »<br />

chronique du spectacle<br />

le 17 mai 2010<br />

57


Télérama<br />

12 mai 2010<br />

58


Libération<br />

24 avril 2010<br />

59


Télérama Sortir<br />

mai 2010<br />

60


Figaroscope<br />

5 mai 2010<br />

62


Critique / Héros-Limite<br />

mai 2010<br />

Laurent Vacher met en musique et en voix la poésie balbutiante et bégayante,<br />

déstructurée et syncopée de Ghérasim Luca et fait danser ses onomatopées stellaires,<br />

angoissées et joyeuses.<br />

Surréaliste né en Roumanie qui avait fait du français, selon le mot de Deleuze «!sa langue<br />

à soi comme un étranger!», Ghérasim Luca invente le langage comme on invente un<br />

trésor, dans le prodigieux bégaiement et la répétition obsédante de la syllabe. Il<br />

recompose le sens du monde à partir de juxtapositions, de crases, de rencontres presque<br />

hasardeuses et d’audaces libertaires!: la glaise verbale devient matériau quasi musical.<br />

L’impression étrange que procure l’écoute des textes de Ghérasim Luca (et l’effet se<br />

renforce quand on entend ses propres enregistrements hallucinants et sa voix rocailleuse<br />

comme à bout de souffle) tient au paradoxe, entre compréhension et mystère insondable,<br />

de l’union entre mots d’esprit et chair des mots. Car l’abstraction se fait sensuelle chez<br />

Luca et le verbe semble pétrir la matière qu’il évoque, métal ou corps de la femme<br />

«!passionnément!» aimée. La syntaxe et le vocabulaire sont violentés à la hauteur<br />

tauromachique du rapport sexuel qui, si l’on en croit Lacan, n’existe pas, comme le plein<br />

n’existe que par le vide, l’être par le non-être et l’apothéose par le risque du néant, ainsi<br />

que le suggère avec malice ce grand connaisseur de la psychanalyse et amateur de<br />

métaphysique qu’était Ghérasim Luca.<br />

La scène devenue champ opératoire du poème<br />

Laurent Vacher compose un spectacle pyrotechnique captivant en mettant en scène cette<br />

parole masticatrice de sens, ses envoléespataphysiques, ses fulgurances humoristiques,<br />

ses répétitions obsessionnelles et ses élans d’une tendresse bouleversante. Alain Fromager<br />

s’empare des textes, de la voix, du corps, de l’amour, de l’aimée du poète, de ses<br />

angoissantes litanies et de ses mélopées où la langueur s’achève dans le cri, un cri<br />

transcendé par l’extase, seul sens possible pour un homme qui semble se trouver et se<br />

pacifier à mesure que les mots surgissent de son corps. Alain Fromager est lumineux<br />

d’évidence dans ce rôle, généreux et audacieux, avançant en funambule inspiré sur le fil<br />

d’une parole presque pythique. Laurent Vacher confie à <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong> le soin de dialoguer<br />

à l’<strong>accordéon</strong> avec cette poésie à laquelle le musicien répond en créateur plutôt qu’en<br />

imitateur, jouant de l’humour et de la passion, de la possession et de la distance. Deux<br />

aristocrates de la scène sont là qui se répondent!: la voix et la musique cheminent de<br />

concert, la mélodie console le cri, les mots plaisantent avec les notes. De l’ivresse inspirée<br />

d’un dire écorché soutenu par le chant de l’<strong>accordéon</strong>, surgissent l’éblouissante beauté des<br />

choses et l’intensité époustouflante de l’amour.<br />

Catherine Robert<br />

Héros-Limite, de Ghérasim Luca; poèmes mis en scène par Laurent Vacher et en<br />

musique par <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong>. Du 23 avril au 23 mai 2010. Du mercredi au samedi à<br />

20h et le dimanche à 16h. Maison de la Poésie, passage Molière, 157, rue Saint-<br />

Martin, 75003 Paris. Réservations au 01 44 54 53 00.<br />

65


L’arche<br />

70


marsupilamina.blogspot.com<br />

24 avril 2010<br />

75


www.snes.edu<br />

16 mai 2010<br />

Littérature, poésie, lectures découvertes<br />

A la maison de le Poésie, jusqu’au 23 mai<br />

"Héros limite Ghérasim Luca"<br />

Mise en scène Laurent Vacher<br />

Une fois de plus la Maison de la Poésie nous surprend avec ce spectacle singulier construit<br />

autour de la lecture de textes de Guérasim Luca, poète né à Bucarest en 1913 et qui se<br />

suicida en se jetant dans la Seine en 1994.<br />

Une étonnante écriture à propos de laquelle on s’interroge sur la meilleure façon de<br />

l’approcher. On se méfie de la lecture qu’on pourrait en faire soi-même tant elle semble<br />

fragile et l’on se dit que le moindre contre-temps pourrait la réduire en miettes, la<br />

désagréger…<br />

La lecture qu’en fait Alain Fromager sur le plateau de la grande salle de la Maison de la<br />

Poésie, parfois accompagné de l’<strong>accordéon</strong> de <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong>, parfois pas, est sans doute<br />

l’idéal pour un premier contact avec l’écriture acrobatique du poète.<br />

A l’écouter dire, il semblerait qu’on a rassemblé une pelletée de lettres en vrac qu’on les a<br />

projetées en l’air et que par un mystérieux tour de magie, il est retombé des mots qui se<br />

sont organisés en phrases, curieusement associées les unes aux autres dans une sorte<br />

d’hésitation, de bégaiement qui jouent avec la syntaxe, renversent, bouleversent, amusent<br />

et parfois font rire. S’il se produit des "rencontres inspirées" entre un auteur et un<br />

comédien, ce spectacle en est la preuve.<br />

Alain Fromager s’empare du texte avec une gourmandise, une malice et un tel plaisir<br />

communicatif qu’on se laisse promener pas les mots et leur balancement jusqu’au<br />

déséquilibre, comme on poserait tout en haut, la dernière pièce d’un château de cartes.<br />

Et puis il y a l’<strong>accordéon</strong> de <strong>Johann</strong> Rich. Il ne s’agit pas d’accompagner les textes mais de<br />

proposer, à côté, une création musicale en réponse au jeu de l’écriture singulière. et pour<br />

mieux accompagner le spectateur jusqu’au bout du souffle et de l’émotion…<br />

"Héros Limite" est un spectacle fragile mais audacieux, solidement construit, porté par un<br />

comédien remarquable et un musicien qui l’est tout autant, tous deux merveilleusement<br />

inspirés par la poésie généreuse et presque insolente de Ghérasim Luca.<br />

Francis Dubois<br />

76


culture.paris.fr<br />

29 avril 2010<br />

77


Héros-Limite<br />

[Théâtre - Contemporain]<br />

Lieu : Maison de la poésie - Paris<br />

Dates : du 23 Avril 2010 au 23 Mai 2010<br />

Présentation<br />

En 1994, un homme se jette dans la Seine, peu de temps après son ami Paul Celan.<br />

C'était Ghérasim Luca, le poète surréaliste né en Roumanie qui avait fait du français une<br />

langue étrange : la sienne, une langue orale. La rage qui le portait conjuguait une<br />

inquiétude métaphysique et un humour jamais très éloigné des larmes. Pour s'affranchir<br />

poétiquement de tous les automatismes sclérosés du sens, Ghérasim Luca a dû jouer avec<br />

les ruptures syntaxiques pour faire bégayer la langue. Qui n'a pas eu envie, un jour, de<br />

disparaître dans un fleuve ? Un courant qui emporterait notre être loin des certitudes. Loin<br />

des appartenances identitaires. N'être conforme à rien. Ou à rien d'autre qu'à ce besoin<br />

d'incertitude.<br />

De Ghérasim Luca<br />

Mise en scène de Laurent Vacher<br />

La critique [evene]<br />

par Guillaume Benoit<br />

Si l’on connaît un tant soit peu l’oeuvre de Ghérasim Luca et son rayonnement sur nombre<br />

de postulants à l’exercice théâtral, il faut s’attendre à tout à l’annonce d’une adaptation de<br />

'Héros-Limite’, oeuvre majeure qui repousse les limites du sens en offrant une musicalité<br />

hors pair de la langue, toute entière matériau de la trame dramatique.<br />

S’attendre au pire, donc. Un texte qui vit par lui-même, dont l’écriture est diction, peut-il<br />

survivre à la formule proposée, un duo voix/<strong>accordéon</strong> qui laisse planer une tonalité<br />

faussement dramatique et surannée sur cette écriture aussi pleine de vie que d’envie ? Le<br />

piège est par trop évident pour être contourné aisément.<br />

Or, rien de tout cela ici. D’emblée, le ton est donné, la diction énergique, limpide et<br />

véritablement puissante de Jean-Charles Dumay convainc immédiatement. La phrase,<br />

ensemble de sonorités martelées avec délice, se déconstruit au fil de la lecture en<br />

orchestrant un maelström de phonèmes mêlés comme autant de lignes de fuite d’un sens<br />

pluriel, complexe, toujours devant nous. Aucun pathos illuminé, aucune lourdeur tragique,<br />

les poèmes de Luca transportent tour à tour, cyclones incontrôlables, le récitant et<br />

l’auditoire, emportés dans cette oeuvre toujours aussi juste dans sa quête d’un sens<br />

nouveau, débarrassé du poids de la tradition rationnelle. Et le parallèle musical que trace<br />

<strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong> dans une composition pour <strong>accordéon</strong> et voix ne fait qu’intensifier cette fête.<br />

La complicité des deux hommes est ici véritablement soudée au texte, elle lui injecte une<br />

dose d’humour facétieux qui, peu évident à la lecture, devient nécessaire dès lors que l’on<br />

entre dans le domaine de la représentation.<br />

Sans le départir donc de sa belle gravité, cette mise en scène sobre et juste offre au<br />

poème une dimension nouvelle et essentielle ; elle en retrouve, en redit le souffle et la<br />

tonalité sans figer dans une lecture tragique ce texte qui résonne encore aujourd’hui de<br />

toute sa force.<br />

78


Héros-Limite<br />

Expression Libre<br />

critiques<br />

La critique de la rédaction<br />

A la Maison de la Poésie, actuellement, résonne et coule le flot dense et bégayant de la<br />

langue inventée par le poète Ghérasim Luca. Ce roumain exilé à Paris écrivit la majeure<br />

partie de son œuvre en français, diffractant le sens des mots, décortiquant les sons pour<br />

mieux les associer, libérant les significations et les sensations pour parler une langue<br />

unique, proche du corps et proche de l’âme, la sienne. L’écriture de Ghérasim Luca se lit à<br />

haute voix, s’exalte dans l’oralité, appelle l’incarnation tangible d’un corps plein. Dans la<br />

mise en scène de Laurent Vacher, c’est le comédien Alain Fromager qui s’en fait le passeur.<br />

Un passeur passionné, ardent, accompagné de près par l’<strong>accordéon</strong>iste <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong>,<br />

partenaire discret mais charismatique qui embrasse son instrument de toute sa cage<br />

thoracique. Le spectacle commence dans le silence. Une table, des livres, un coffre,<br />

quelques chaises, un porte manteau, un pupitre… Les deux hommes sont sur scène mais<br />

le silence s’attarde, dure. Il fait monter l’impatience, le désir d’entendre la langue du poète<br />

qui s’apprête à déferler, trouant le silence, en une logorrhée grave et joueuse, espiègle et<br />

profonde. Laurent Vacher réussit un spectacle physique et métaphysique. Son comédien<br />

Alain Fromager est impressionnant de maîtrise et d’abandon à la loi de la langue. Il fait<br />

corps avec les poèmes, aspirant à lui la musicalité de l’écriture, se nourrissant de son<br />

humour, de ses métamorphoses, de ses déchirures, de sa tension érotique et aimante,<br />

pour mieux nous les offrir.<br />

Marie Plantin<br />

79


12 mai 2010<br />

81


Luca : la poétique du bègue<br />

www.lestroiscoups.com<br />

1er mai 2010<br />

L’air doux du soir se glisse dans le passage Molière, on entre dans la Maison de la<br />

poésie avec envie. À l’affiche : un texte du poète roumain d’orientation<br />

surréaliste, Ghérasim Luca. Dans «Héros-limite», le monologue intime alterne<br />

avec la logorrhée sublime. Vidés de leur sens, les mots ripent, se tordent,<br />

s’essoufflent avant de s’ouvrir sur un air d’<strong>accordéon</strong>.<br />

Ghérasim Luca fait partie de cette tribu de poètes qui se lisent à voix haute. L’oralité y<br />

ouvre de nombreux espaces et la mutation des mots débouche sur une poétique du<br />

bégaiement!: «La mort, la mort folle, la morphologie de la méta, de la métamort, de la<br />

métamorphose ou la vie, la vie vit, la vie-vice, la vivisection de la vie». Cette syntaxe<br />

exubérante perd parfois l’auditeur en cours de route et ces effets de sampling appuyés<br />

fascinent et agacent tout autant qu’ils émeuvent. Le chant du monde semble ici se jouer<br />

sur les sillons d’un disque rayé!: joli paradoxe d’une poésie qui se veut à la fois<br />

hermétique et ouverte, abstraite et sursignifiante.<br />

Donner vie à ces poèmes nécessite un interprète de haut vol, un performeur aussi inspiré<br />

que Gherasim Luca le fut en son temps, quand il donnait des lectures publiques de ses<br />

propres textes. Alain Fromager joue ce rôle à la perfection, mêlant avec brio technicité<br />

dans la diction et investissement total dans l’interprétation. Le comédien fait naître un<br />

monde imaginaire derrière les mots. Ses variations donnent furieusement vie aux<br />

obsessions de l’auteur : la féminité, le morcellement du corps ou encore le vide et la mort.<br />

S’imposant des contraintes physiques absurdes, il dévore les textes avec frénésie,<br />

gourmandise et sincérité. Claquemuré dans cette vision violente et sombre, le spectateur<br />

cherche frénétiquement des pistes de salut, des perles murmurées comme dans ce<br />

somptueux Écho des corps!: «…entre la nuit de ton nu et le jour de tes joues, entre la vie<br />

de ton visage et la pie de tes pieds, entre le temps des tempes et l’espace de ton esprit,<br />

entre la fronde de ton front et les pierres de tes paupières…».<br />

D’autres moments précieux, des petits miracles suspendus au coeur de cette débauche de<br />

mots se font jour grâce aux élans de l’<strong>accordéon</strong> de <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong>. Les yeux cernés de khôl,<br />

des bagues à chaque doigt, ce géant aux cheveux sombres donne la réplique jusque dans<br />

les silences de son piano à bretelles. C’est assez rare pour être souligné!: un très bon<br />

musicien doublé d’une présence scénique intense. Par moments, ses créations musicales<br />

prennent joliment le contrepied de ce qui est dit. Parenthèses extensives et envoûtantes,<br />

ses chansons sans texte collent le frisson et font écho aux errances allitératives des<br />

poèmes de Luca.<br />

La mise en scène, discrète, a le mérite de laisser une grande place à ce tandem très<br />

convaincant. Sur le plateau, de sages objets très usuels sont disséminés: un portemanteau,<br />

une chaise défoncée, une caisse rouge. Rien de très folichon quand on pense aux<br />

collaborations artistiques complètement barrées où se croisèrent les visions de Ghérasim<br />

Luca, Max Ernst et Piotr Kowalski. Bien loin de l’héritage dadaïste, la mise en scène se<br />

cantonne trop à quelques effets prévisibles!: projection de lettres flottantes qui donnent le<br />

sentiment d’une voûte étoilée, contraintes gestuelles appuyées, texte défilant sur la scène<br />

comme un prompteur géant. Mais ce chant intérieur du poète, qui s’est jeté dans la Seine<br />

en 1994, reste une expérience d’une belle intensité et se vit comme un huis clos d’où<br />

suintent les angoisses les plus enfouies. Entre joie et amertume, les mots s’accouplent et<br />

se répètent jusqu’à l’overdose, comme les bégaiements d’un vieux vinyle sous un diamant<br />

usé.<br />

Ingrid Gasparini / Les Trois Coups<br />

82


www.cultureopoing.org<br />

Le 8 mai 2010<br />

Le 6 mai dernier résonnait étrangement, journée de deuil d’un service public ravagé,<br />

journée de mobilisation des acteurs de la culture, Héros-limite(s)… Premier jeu de miroir<br />

de cette soirée proposée par la Maison de la Poésie, qui résistait par la monstration d’un<br />

texte utile et sa passation nécessaire par l’oral.<br />

La musicalité des mots de Ghérasim Luca, poète roumain, analpha-bateleur surréaliste,<br />

s’inscrit en nous avec une douce persistance, grâce à l’<strong>accordéon</strong> de <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong>, qui<br />

colore avec tristesse ces facéties sérieuses, et PAR Alain Fromager, qui s’empare de ces<br />

mots dans un bouche à bouche époustouflant, où métamorphose du corps et des sons<br />

s’allient dans une ronde orchestrée avec brio par Laurent Vacher.<br />

Ghérasim Luca s’est inscrit singulièrement dans le courant surréaliste, paradoxalement<br />

romantique, volontairement attaché à son indépendance. Adoptant le français comme<br />

langue d’accueil, il a travaillé celle-ci avec acharnement, arrachant les sens et les syllabes<br />

dans un rite quasi amoureux d’en ouvrir toutes les possibilités. Une langue de l’espoir pour<br />

le poète, surtout celle qui a su l’inspirer dans son allégorie d’un burlesque vagabond, celui<br />

de son peuple, en exil permanent.<br />

Car ce français qu’il râpe et bégaye dans des psalmodies frénétiques, Ghérasim l’aime et le<br />

glorifie, mais s’en défie aussi comme visage écrit et crié d’une haine sourde où l’oubli des<br />

uns attaque la faiblesse des autres. Quand il chante la vie, il en rappelle la violence, le viol,<br />

la p(eine)étration qui en sont les noirs corollaires. La douleur du poète s’achoppe à la<br />

83


douceur des mots en feu. B(r)ouillonante euphorie qui progressivement s’emparera de la<br />

scène, qui voguera en un va et vient haletant, jusqu’à la jouissance des mots sortis enfin,<br />

et qui permettra une dernière histoire d’amour apaisée. s’en défie aussi comme visage<br />

écrit et crié d’une haine sourde où l’oubli des uns attaque la faiblesse des autres. Quand il<br />

chante la vie, il en rappelle la violence, le viol, la p(eine)étration qui en sont les noirs<br />

corollaires. La douleur du poète s’achoppe à la douceur des mots en feu. B(r)ouillonante<br />

euphorie qui progressivement s’emparera de la scène, qui voguera en un va et vient<br />

haletant, jusqu’à la jouissance des mots sortis enfin, et qui permettra une dernière histoire<br />

d’amour apaisée.<br />

Ghérasim Luca, poète–polyglotte, revit dans le corps d’Alain Fromager, lui même acteur<br />

polymorphe, capable de faire le grand écart entre mauvaises productions<br />

cinématographiques et très belles interprétations théâtrales. Spectacle tout entier porté<br />

par un jeu de miroir entre corps à corps et mots bouche, entre les pleins de vide et les<br />

virginales pénétrations… Le comédien devient double de lui-même, galopant avec les mots<br />

du désespoir, sa silhouette vieillissante se redressant soudain pour une dernière danse<br />

légère et emportée, femme en laquelle le peuple du voyage tout entier s’incarne en cet<br />

instant magique. Une performance impressionnante et amoureusement portée par la<br />

douce voix de <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong> et son <strong>accordéon</strong>.<br />

La scénographie, rappelant quelques bars cubains désertés, avec pour tout décor des<br />

chaises usées, une table et un coffre en fer, est habillée d’une mise en lumière subtile, où<br />

les sonorités algébriques volantes et immersives viennent s’accrocher à ces zHéros limites,<br />

les embourbant dans un marais de lettres blanches, une noyade au fond d’un lac…où l’on<br />

ne sait pas si la vie l’emportera sur la mort…à la fin.<br />

Une audace. Une réussite.<br />

Marion Oddon<br />

84


Héros-limite<br />

Par Jean-Claude RONGERAS<br />

www.france2.fr<br />

Le 3 mai 2010<br />

Métaphysique en marche et en sons<br />

d'après Ghérasim Luca<br />

Mise en scène Laurent Vacher<br />

Maison de la poésie<br />

Avec Alain Fromager et <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong> (<strong>accordéon</strong>)<br />

Passage Molière 175, rue Saint-Martin<br />

75003 Paris<br />

Un déluge, un délire de mots, une cascade inarrétable de substantifs légèrement différents<br />

à chaque phrase.<br />

Le sens n'est pas caché mais les savants jeux de mots, forment une trame serrée, où la<br />

langue bégaie. Le poète d'origine roumaine, Gherassim Luca, qui s'est jeté dans la Seine<br />

en 1994, lisait lui même ses textes dans une incantation du corps tout entier.<br />

Dans "Héros-limite", qui date de 1953, le langage est simultanément déconstruit et<br />

recomposé. Marqué notamment par le surréalisme, auteur également de dessins ou<br />

collages, le poète s'intalle à Paris en 1952 après avoir choisi la langue française pour écrire.<br />

Luca, adepte des festivals de poèsie et des performances, lit ses textes lui-même et aime<br />

les enregistrer sur disque. Il explique que "quand on brise la forme" d'un mot "où il s'est<br />

englué de nouvelles relations apparraissent: la sonorité s'exalte, des secrets endormis<br />

surgissent, celui qui écoute est introduit dans un monde de vibrations qui suppose une<br />

participation physique, simultanée, à l'adhésion mentale à la représentation".<br />

"Libérer le souffle et chaque mot devient un signal". Méraphysicien dans l'âme, être<br />

angoissé, il décortique les mots pour une recréation toujours jouissive, mordante et belle.<br />

L'acteur Alain Fromager, grand et mince, comme Luca montre une appétence lucide et<br />

mordante avec les poèmes de Ghérassim Luca. Il a bien sûr un ton différent mais il se<br />

jette dans ce travail difficile d'une énonciation qui repose sur la rapidité pour donner le<br />

maximun. Le concours musical d'un <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong>, complice et distant, interprétant des<br />

airs ni mélancoliques, ni d'une joie débridée permet de s'évader de la saveur parfois<br />

abrupt de l'exercice poétique. Une mise en scène fluide où l'humour domine.<br />

85


Hé-ro-ro-ïne et off !<br />

Une langue vole en éclat pour une expérience singulière, Héros-limite ressuscite Ghérasim Luca à la<br />

Maison de la Poésie dans une interprétation unique et sans cesse réinventée par Alain Fromager,<br />

magicien des mots qu’il fait proliférer dans le souffle enivrant d’un <strong>accordéon</strong> parcouru d’une main<br />

de maître par <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong>.<br />

En 1944, un homme se jette dans la Seine – scène, et les mots – maux emportent avec eux la<br />

singularité d’une langue qui s’affranchit de toutes les règles conventionnelles de la poésie pour la<br />

faire bégayer en s’amusant des structures syntaxiques avec lesquelles elle joue. Les certitudes sont<br />

emportées par un torrent de formes multiples, sinueuses, capillaires ou dilatées évoluant dans un<br />

équilibre du doute que les structures rythmiques façonnent de manière surréaliste (séries linéaires<br />

ou circulaires, arborescence, glissement, hiatus…). Les logorrhées du grand poète roumain semblent<br />

voler en éclat et suivent pourtant un cheminement semblable à une suite mathématique où les<br />

premiers éléments conduisent aux suivants et où la clé, pour comprendre le mot, se trouve dans la<br />

somme de tous les précédents. Les mots comme matière première d’un ouvrage hors norme,<br />

construisent un édifice aux fondations incertaines sans cesse ébranlées par une physique du chaos. «<br />

Celui qui ouvre le mot ouvre la matière et le mot n’est que le support matériel d’une quête qui a la<br />

transmutation du réel pour fin » Ghérasim Luca. Le poète apatride redistribue le langage, en invente<br />

d’autres, extrait matières et territoires nouveaux dans une création pure, faisant feu de tout bois,<br />

repoussant les limites de la logique aux confins de l’incertitude. Une écriture sombre, parfois<br />

morbide et essentiellement axée sur l’eros et le thanatos, multipliant les allers retours entre la vie et<br />

la mort, l’amour et le sexe, le vide le plein, entre la fin du monde et de l’existence, portée par un<br />

héros qui, la tête dans ses tablettes en fait jaillir les joies de « La mort, la mort folle, la morphologie<br />

de la méta, de la métamort, de la métamorphose ou la vie, la vie vit, la vie-vice, la vivisection de la<br />

vie ».<br />

Une intensité décapante !<br />

Surgissant d’un rideau de scène rouge, placé au fond du plateau, Alain Fromager avance d’un pas<br />

décidé jusqu’à nous, puis rebrousse chemin, hésitant, indécis, il revient, le regard trouble et… se<br />

jette à l’eau ! Il s’empare du texte de Luca pour célébrer un langage poussant du milieu, d’un bord<br />

ou d’un désert. Tel un conférencier, il nous livre, de manière confondante, toute la subtilité du<br />

matériau en devenir dont il est l’artisan en respectant la complexité linguistique d’une partition au<br />

rythme syncopé. Une respiration contrôlée, une diction d’une extrême précision, mènent le héros<br />

vers les limites de l’incertitude avec lesquelles il s’amuse, joue, et pourfend les codes convenus<br />

d’une écriture inattendue. Espiègle et rieur, grave et touchant, Alain Fromager nous fait plonger<br />

dans la part irrationnelle de notre être, de la vulve au trou, de la perte du début, du milieu et de la<br />

fin, le héros bientôt travesti en femme, ébranle les doutes, contrarie la géographie des chemins du<br />

possible dans une succession de vagues émotionnelles. Le regard complice de <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong>, dont<br />

l’<strong>accordéon</strong> s’articule dans un déferlement de notes d’une douce mélancolie, parachève un ensemble<br />

d’une puissante création poétique et musicale. Laurent Vacher compose une mise en scène qui<br />

atteint sa cible avec une extrême justesse, par ce dialogue poético-musical servant de réponse au<br />

jeu d’écriture de Luca, profondément ancré dans le sensoriel. Les mots, tout comme les notes,<br />

divergent, convergent vers toujours plus de folie, celle de l’indomptable désir d’être.<br />

Du grand art, du sensationnel, la performance est remarquable et donne autant à voir qu’à entendre<br />

le cri, la douleur mais aussi l’humour qui se dégagent de l’oeuvre de Luca. Percutés par une parole<br />

forte, éprouvée, fragmentée, nous parvenons jusqu’au héros sans limites qui s’offre et s’engage,<br />

sans concessions, dans une aventure époustouflante, complice et musicale que <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong><br />

accompagne, subordonne et rehausse du souffle mélancolique de son <strong>accordéon</strong> toujours en suspens.<br />

Les deux hommes sont confondants, complices et tout particulièrement talentueux et font du poème<br />

de Luca, un moment puissant sans limites…<br />

Bruno Deslot<br />

86


Ouvrir les mots et s’y plonger tête la première.<br />

Dix jours après la dernière de Maison de Poupée d’Ibsen aux Amandiers de Nanterre, Alain<br />

Fromager quitte son costume de Torvald Hemler, mari de Nora, pour incarner «Héroslimite»,<br />

recueil de poésie du roumain Ghérasim Luca.<br />

Ghérasim Luca (1913-1994) fut un compatriote de Tristan Tzara, fondateur du mouvement<br />

Dada. Installé en 1952 à Paris, il se fait connaître dans le cercle surréaliste en disant ses<br />

poèmes lors de performances qui marquent toute une génération de poètes sonores. Gilles<br />

Deleuze et Félix Guattari lui ont rendu hommage : « Ghérasim Luca est un grand poète<br />

parmi les plus grands : il a inventé un prodigieux bégaiement, le sien »<br />

(Dialogues, 1977). Son écriture est rythmique et complexe, les syllabes se répètent,<br />

s’enchevêtrent, se bousculent : « La mort, la mort folle, la morphologie de la méta, de la<br />

métamort, de la métamorphose ou la vie, la vie vit, la vie-vice, la vivisection de la vie<br />

étonne étonne et et et est un nom, un nombre de chaises, un nombre de 16 aubes et jets,<br />

de 16 objets contre, contre la, contre la mort ou, pour mieux dire, pour la mort de la mort<br />

ou pour contre, contre, contrôlez-la, oui c’est mon avis, contre la... » (Héros-Limite, 1953).<br />

L’esprit est invité à monter et descendre ces escaliers sémantiques. Le langage devient un<br />

jeu.<br />

L’interprétation d’Alain Fromager saisit par l’énergie déployée à incarner le verbe.<br />

L’engagement est tel qu’il réussit à capter notre attention d’un bout à l’autre du spectacle.<br />

Cela n’est plus une simple lecture de poèmes, mais un spectacle où l’acteur dialogue avec<br />

un <strong>accordéon</strong>iste (<strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong>), qui réussit à accompagner et soutenir l’émotion des<br />

textes parfois hermétiques. Des textes qui nous emportent au-delà des signifiances, vers<br />

des rythmiques, des bégaiements, des associations d’idées telles que l’on peut<br />

expérimenter dans le rêve.<br />

A la fin du spectacle, quand on se met à applaudir, on se surprend d’avoir été justement<br />

plongé dans un état de rêve pendant 1h20.<br />

Flore Garcin-Marrou<br />

87


Poète cou coupé<br />

Entrer dans la poésie de Ghérasim Luca, poète roumain ayant choisi le français comme<br />

langue d’exil, c’est faire une singulière expérience : assister, comme étranger à sa propre<br />

langue, à la naissance de celle-ci, à un bégaiement continu par lequel la parole se met en<br />

scène, enfante elle-même un monde où le trivial le dispute au métaphysique, où le corps<br />

ploie sous le poids d’un fardeau inconnu, où le vide et le plein, la mort et la vie, l’absence<br />

et l’érotisme sont comme les faces réversibles d’une même expérience. Expérience<br />

terrifiante et belle que le travail de mise en voix de Laurent Vacher éclaire avec sobriété et<br />

force : Alain Fromager, tout entier possédé par la diction, sécrète physiquement chaque<br />

syllabe.<br />

Un acteur (Alain Fromager), un musicien (<strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong> à l’<strong>accordéon</strong>). Entre les deux, une<br />

sorte d’indécision prolongée, comme deux boxeurs s’évaluant avant le premier round.<br />

Quelque chose va se passer, la parole advenir, mais, comme l’Esprit, nul ne saura ni d’où<br />

elle vient ni où elle va. Et puis, c’est assez simplement que l’acteur s’assied à la table<br />

comme un conférencier, ouvre le texte de Héros-limite, et commence : « La mort, la mort<br />

folle, la morphologie de la méta, de la métamort, de la métamorphose ou la vie, la vie vit,<br />

la vie-vice, la vivisection de la vie ». De là, la parole ne cessera de se dérouler comme une<br />

pelote de laine, emmêlant le fil du sens, se dévidant et se vidant tout à la fois, entreprise<br />

de « la vie dans la vie », et donc contre la mort qui partout la menace. La diction hésite,<br />

marque le bégaiement, épouse de plus en plus la pulsation inventée de la phrase,<br />

trébuche avec assurance. L’exercice de diction est ici parfaitement incantatoire, et repose<br />

sur une science secrète du rythme que, plus tard l’improvisation en sourdine de<br />

l’<strong>accordéon</strong>iste, viendra mettre en évidence, créant un magnifique moment de théâtre.<br />

Les partitions dont s’empare la voix-instrument du comédien sont, il faut par ailleurs le<br />

reconnaître, assez inégales et plus ou moins faciles à mettre en espace. Héros-Limite, et<br />

certains poèmes du Principe d’incertitude (Soupir-à-Trappes, Auto-détermination,<br />

Hermétiquement ouverte) fonctionnent parfaitement. A l’art de la diction, le comédien<br />

ajoute parfois quelques artifices assez plaisants pour sa lecture (un dé à facettes pour<br />

Initiation spontanée, lu si possible dans les positions les moins propices). Certains autres<br />

poèmes semblent ressasser davantage, malgré la beauté du rythme, des obsessions<br />

convenues sur l’amour, la sexualité et un mélange de peur et d'attrait du néant. Cela<br />

importe peu. Le spectacle, soumis au rythme de cette langue inouïe, souvent féroce et très<br />

drôle, est tout à fait captivant.<br />

David Larre<br />

88


Héros-limte de Ghérasim Luca mise en scène par Laurent Vacher<br />

89<br />

« La création poétique se voue à<br />

la conquête de l’incertitude »<br />

écrivait le poète Ghérasim Luca, né<br />

à Bucarest en 1913 et qui s’est suicidé<br />

à Paris en 1994 hanté par la montée<br />

de la violence et de la xénophobie.<br />

Il avait fait du français sa langue. Des<br />

mots auxquels il faisait rendre gorge à<br />

voix haute comme pour expier de<br />

leurs structures syntaxiques<br />

l’expression de ses tourments<br />

ravageurs. Une poésie morphologique<br />

qui tend à sortir de l’écrit et nous<br />

démontrer la force avec laquelle elle<br />

peut entrer en chacun de nous.<br />

Deleuze voyait en lui « Le plus<br />

grand poète français »,<br />

précisément parce qu’il a su<br />

déconstruire et recomposer un<br />

langage d’emprunt jusqu’à en faire<br />

une parole d’effraction et de<br />

révélation. Celle qui s’égare, qui<br />

claque et se heurte aux bégaiements<br />

les plus puissants de la diction<br />

poétique, mais aussi de l’homme.<br />

Celui qui extirpe ses balbutiements,<br />

ses rires, ses désirs, ses peurs, sa solitude, sa révolte, et ses angoisses existentielles.<br />

Son oeuvre intempestive traverse le dadaïsme, le surréalisme et la poésie sonore, et<br />

fait entendre une résonance d’être unique : « le poème est un lieu d’opération, le mot<br />

y est soumis à une série de mutations sonores, chacune de ses facettes libère la<br />

multiplicité des sens dont elles sont chargées. Je parcours aujourd’hui une<br />

étendue où le vacarme et le silence s’entrechoquent – centre choc –, où le poème<br />

prend la forme de l’onde qui l’a mis en marche. Mieux, le poème s’éclipse devant<br />

ses conséquences. En d’autres termes : je m’oralise »<br />

« La mort, la mort folle, la morphologie de la méta, de la métamort, de la<br />

métamorphose ou la vie, la vie vit, la vie-vice, la vivisection de la vie étonne,<br />

étonne et et et est un nom, un nombre de chaises, un nombre de 16 aubes et jets,


de 16 objets contre, contre la, contre la mort ou, pour mieux dire, pour la mort de<br />

la mort ou pour contre, contre, contrôlez-là, oui c’est mon avis, contre la, tout<br />

contre la vie sept, c’est à, c’est à dire pour, pour une vie dans vidant, vidant,<br />

dans le vidant vide et vidé, la vie dans, dans, pour une vie dans la vie ».<br />

Pour rendre vivante cette langue sensorielle, fragmentée, déraisonnable, intime, épuisée,<br />

le metteur en scène Laurent Vacher a fait appel au comédien Alain Fromager et à<br />

l’<strong>accordéon</strong>iste <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong>.<br />

Une mise en voix ardente, véritable canalisateur à projeter des effets de sens et une<br />

création musicale très subtile se répondent en un dialogue et font magistralement écho au<br />

jeu d’écriture du poète et à ses associations phonétiques et sémantiques. Elles placent<br />

l’auditoire dans une situation d’extrême écoute et d’ouverture où s’opère progressivement<br />

le cheminement exploratoire et métaphysique de la langue.<br />

Dans une union sacrée et dynamique du texte, Alain Fromager fait corps tout entier à la<br />

poésie renversante aux allitérations enivrantes tandis que l’<strong>accordéon</strong> complice en<br />

prolonge la tonalité vibrante. Le comédien, dans une diction et une gestuelle<br />

profondément investies, restitue toute la substance poétique et frénétique des poèmes, où<br />

l’humour souvent noir mais aussi la tendresse et la sensualité se font jour, dans une<br />

dislocation éperdue et affranchie des règles du sens originel.<br />

La mise en scène créative et sensible, avec des petites touches facétieuses soulignées en<br />

fonction des vers par un maquillage plus appuyé et un fugace travestissement, ouvre un<br />

chemin sur le fil toujours ténu de l’inspiration du poète qui disait « Comme le funambule<br />

à son ombrelle je m’accroche à mon propre déséquilibre »…<br />

90


mercredi 12 mai 2010<br />

Sous les étoiles exactement<br />

par Serge Levaillant<br />

<strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong> & Laurent Vacher et Christophe BellOeil Gotan Project<br />

1H00-2H00 / 1ère Partie<br />

<strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong> & Laurent Vacher<br />

Actualité : « Héros-Limite » de Ghérasim Lucas, mis en scène par Laurent Vachet à<br />

la Maison de la Poésie de Paris jsuqu'au 23 mai 2010<br />

Une langue vole en éclat pour une expérience singulière, "Héros-limite" ressuscite<br />

Ghérasim Luca à la Maison de la Poésie, avec Alain Fromager, mis en scène par Laurent<br />

Vacher et en musique par l'<strong>accordéon</strong>iste <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong>. Espiègle et rieur, grave et<br />

touchant, Alain Fromager nous fait plonger dans la part irrationnelle de notre être, de la<br />

vulve au trou, de la perte du début, du milieu et de la fin, le héros bientôt travesti en<br />

femme, ébranle les doutes, contrarie la géographie des chemins du possible dans une<br />

succession de vagues émotionnelles. Le regard complice de <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong>, dont l’<strong>accordéon</strong><br />

s’articule dans un déferlement de notes d’une douce mélancolie, parachève un ensemble<br />

d’une puissante création poétique et musicale. Laurent Vacher compose une mise en scène<br />

qui atteint sa cible avec une extrême justesse, par ce dialogue poético-musical servant de<br />

réponse au jeu d’écriture de Luca, profondément ancré dans le sensoriel. Les mots, tout<br />

comme les notes, divergent, convergent vers toujours plus de folie, celle de l’indomptable<br />

désir d’être<br />

91


Revue de presse<br />

Les animaux ne savent pas qu’ils vont mourir<br />

Textes et chansons : Pierre Desporges<br />

Adaptation : Hélène Desproges et Michel Didym<br />

Mise en Scène : Michel Didym<br />

Musique : <strong>Johann</strong> <strong>Riche</strong><br />

93


télérama<br />

96


Le Parisien<br />

29 avril 2003<br />

100


Le Monde<br />

2 mai 2003<br />

101


Télérama<br />

7 mai 2003<br />

102


Télérama<br />

20 avril 2003<br />

103


Libération<br />

30 avril 2003<br />

104


La République<br />

23 avril 2003<br />

105


Les Echos<br />

23 avril 2003<br />

106


Le Figaro<br />

27 avril 2003<br />

107


La Terrasse<br />

mai 2003<br />

108


109


18 ème du mois<br />

mai 2003<br />

110


Avantages<br />

mai 2003<br />

111


112


113


114


Solo et divers<br />

115


Oise Hebdo<br />

10 mars 2010<br />

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2009<br />

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