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nistrative la plus proche. Comme impact de cette attitude, il y a un<br />
manque de perspectives et le sentiment subjectif d’impuissance chez les<br />
jeunes qui auraient bien voulu faire connaitre à leurs chefs les déboires<br />
et souffrances qu’ils traversent, leurs ambitions et espoirs qu’ils/elles<br />
nourrissent.<br />
Comme ces résultats ont été compilés dans la région du Centre où le<br />
système du pouvoir traditionnel est récent, DMJ a décidé de travailler<br />
davantage sur ce thème en se concentrant sur la région de l’Ouest qui a<br />
une longue tradition et histoire avec le pouvoir traditionnel.<br />
La recherche action dans la région de l’Ouest<br />
Les chefferies suivantes ont été choisies : la chefferie Bati dans le département<br />
des Bamboutous, arrondissement de Galim, Bangangté et Bahoc<br />
dans le département du Ndé et le royaume Bamoun (Foumban) dans le<br />
département du Noun.<br />
La recherche qui visait à renforcer la compréhension des mécanismes<br />
du pouvoir traditionnel ainsi que le rôle des jeunes dans la gestion du<br />
pouvoir traditionnel et la construction du consensus dans leur communauté<br />
locale a donné les résultats suivants :<br />
1. Des perceptions différentes qui découlent des préjugés et stéréotypes<br />
Dans notre recherche il était demandé aux jeunes et aux chefs et notables<br />
de dire quelle perception chaque groupe avait de l’autre. La perception<br />
de l’un comme par l’autre groupe était essentiellement négative. Par<br />
exemple, les notables d’une certaine chefferie perçoivent les jeunes du<br />
village comme:<br />
◆ paresseux<br />
◆ délinquants<br />
◆ manquant de respect envers les ainés<br />
◆ pervertis et voués aux dépravations des mœurs<br />
112 Autorités traditionnelles et Jeunes : plaidoyer pour un dialogue intergénérationnel…